LAFONCTION METROLOGIE
La Fonction métrologique
QUELRÔLE ?
• Maîtriser l’aptitude à l’emploi de tous les
équipements de mesure utilisés dans l’entreprise,
qui peuvent avoir une influence sur la qualité du
produit ou du service.
QUELOBJECTIF ?
• Pouvoir assurer, avec un risque minimal, que
l’ensemble des équipements de mesure se trouvent
à l’intérieur de limites d’erreurs tolérées, définies
par l’utilisateur.
La Fonction métrologique
La fonction métrologique doit exister au sein de l’entreprise
et un responsable doit être nommé.
ses principales responsabilités sont les suivantes :
Organisation
Organiser la métrologie dans l ’entreprise,
Définir les compétences et la qualification des personnels,
Maîtriser les sous-traitants,
Assurer la traçabilité des mesures aux étalons nationaux ou internationaux
La Fonction métrologique
Gestion du parc d’équipements
Aider au choix d’un logiciel de gestion de parc d’appareils de mesure,
Inventorier les équipements de l’entreprise,
Classer les instruments,
Mettre en place les dossiers individuels des instruments,
Définir les intervalles d’étalonnage ou de vérification,
Indiquer l’état de la vérification ou de l’étalonnage,
Aider à évaluer, choisir les instruments de mesure,
La Fonction métrologique
Définir les besoins métrologiques
Définir les besoins en termes de mesure,
Aider à l’estimation des incertitudes de mesure, vérifier leur compatibilité avec
les spécifications à vérifier,
Choisir la prestation : Etalonnage ou Vérification,
Etablir les programmes de vérification ou d ’étalonnage,
Etablir les critères d’acceptation pour procéder à la vérification des instruments,
La Fonction métrologique
Réaliser les opérations métrologiques
Vérifier les instruments,
Qualifier les bancs d’essais,
Empêcher les déréglages,
Protéger les instruments contre les dégradations,
Qualité - Traçabilité
Mettre en place les actions correctives lorsqu’un appareil de mesure est trouvé
« non-conforme ».
La Fonction métrologique
MAÎTRISER LE CONCEPT MÉTROLOGIE
Ne pas confondre sous-traitance des opérations d ’étalonnage ou de vérification
et sous-traitance de la fonction métrologique.
Sous-traiter les opérations d ’étalonnage ou de vérification des instruments de
mesure utilisés par l ’entreprise est parfaitement concevable.
« Se débarrasser » de sa fonction métrologique est absolument inconcevable.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
1- Analyser ses besoins métrologique
2- Recenser son parc d’instruments
3- Choisir le matériel à suivre rigoureusement
4- Déterminer la périodicité du suivi
5- Métrologie interne ou externe ?
6- Sous-traiter jusqu’où ?
7- Mettre en place une gestion rigoureuse
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
1- Analyser ses besoins métrologique
Que mesurer et avec quelle précision ?
Quelles sont les méthodes de mesure possibles ?
Quel instrument utiliser ?
Comment garantir la qualité des mesures ?
Faut-il des locaux et personnel qualifié en permanence ?
Faut-il sous traiter ?
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
2- Recenser son parc d’instruments
•Dresser la liste des équipements de mesure disponibles dans l’entreprise
•l’importance et l’étendue du parc permet de définir la politique
métrologique à mettre en œuvre
• il sert de base de données lorsqu’il faut choisir un nouvel appareil
• il peut éviter l’achat de nouveaux instruments
•il est obligatoire pour les appareils permettant d’assurer la qualité et la
conformité des produits.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
3- Choisir le matériel à suivre rigoureusement
Q: Faut-il appliquer la même rigueur de suivi à tous les instruments de mesure ?
R: Non pour des raisons de coût.
Q: Quel critère de sélection retenir ?
R: Lorsque l’exactitude de la mesure s’avère déterminante pour la qualité, la sécurité
et la sûreté du produit, les moyens de mesure devront être suivis avec rigueur. Il
faudra s’interroger sur les conséquences éventuelles d’une dérive non détectée,
évaluer le risque en terme de probabilité et le comparer au coût total.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
4- Déterminer la périodicité du suivi
Une période d’étalonnage trop courte est coûteuse.
Des intervalle trop longs risquent d’empêcher de déceler une dérive.
Un compromiss’avère donc souvent nécessaire.
La périodicité d’étalonnage n’est d’ailleurs pas forcément constante.
Les intervalles entre deux vérificationspourront être raccourcis lorsque les résultatsdes
comparaisons précédentes ne permettent pas d’assurer l’exactitude du moyen de mesure en
permanence.
Ils seront rallongés si ces mêmes comparaisons indiquent que l’exactitude ne se dégrade
pas.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
5- Métrologie interne ou externe ?
Pour effectuer ses raccordements aux étalons nationaux, l’industriel est conduit à
faire étalonner au moins une partie de ses moyens de mesure auprès de laboratoires
externes.
Il peut, à partir de ses propres étalons, assurer le raccordement de ses instruments en
interne, en réalisant lui-même ses étalonnages.
Le bon équilibre entre raccordement externe et interne dépend de la nature du parc,
de l’offre de services locale, des moyens d’étalonnage disponibles, des coûts comparés
des deux solutions, de la disponibilité du personnel et du niveau d’incertitude de la
mesure autorisé.
Maîtriser soi-même la métrologie la plus proche de son métier et confier à un
prestataire les appareils difficiles à étalonner en interne.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
6- Sous-traiter jusqu’où ?
Lorsque l’entreprise décide de sous-traiter sa métrologie, elle doit s’assurer que le
sous-traitant choisi répond bien aux critères de l’assurance qualité.
La meilleure garantie est offerte par les sociétés disposant d’un laboratoire accrédité.
Pour les laboratoires non agréés, mieux vaut s’assurer par un audit que le sous-
traitant possède bien les aptitudes requises.
Toutefois, la sous-traitance, même quasi totale, n’exclut pas de garder des
compétences internes.
La Fonction métrologique
Les Sept conseils pour maîtriser la métrologie
7- Mettre en place une gestion rigoureuse
Formaliser les documents de gestion (procédures, instructions, enregistrements,….) et
structurer leur relation avec le système documentaire de l’entreprise.
Le plus important est la fiche de vie de l’équipement qui assure une traçabilité
complète des actions effectuées ou des évènements survenus.
La mise à jour des fiches de vie peut être assurée par un logiciel de gestion de parc.
AUDIT DE LAFONCTION
METROLOGIE
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
L’audit de la fonction métrologie dans le cadre des audits de certification des
systèmes de management génère parfois des situations délicates.
La personne auditée hésite en effet sur les réponses à apporter aux questions
des auditeurs et sur la pertinence des solutions proposées.
une liste de 10 questions/réponses afin de permettre aux
responsables de métrologie de préparer au mieux leur audit de certification
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• Prouvez la compétence de votre prestataire de métrologie?
La délivrance d’un certificat d’étalonnage portant le logotype TUNAC ou
équivalent garantit le raccordement des résultats d’étalonnage au système
international d’unités SI.
La convention d’accréditation n’est pas utile
L’auditeur ne peut pas remettre en cause l’émission d’un certificat
TUNAC et n’a pas à exiger la fourniture d’une convention d’accréditation
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande les certificats d’étalonnage des étalons du
laboratoire qui a fait l’étalonnage.
Le laboratoire accrédité n’a aucune obligation de fournir ces documents
lorsqu’il délivre un certificat TUNAC ou équivalent.
Si le laboratoire n’a pas émis un certificat d’étalonnage TUNAC, la fourniture
de la traçabilité des étalons ayant servi lors de l’étalonnage est nécessaire
pour s’assurer que l’étalonnage des étalons utilisés est en cours de validité et
que l’incertitude d’étalonnage de ces étalons peut être connue.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande des certificats Tunac pour l’ensemble des
équipements de l’entreprise.
Le référentiel ISO 9001 impose l’accréditation
La demande de l’auditeur est abusive, sauf si l’entreprise a stipulé dans son
système qualité qu’elle fait systématiquement appel à des laboratoires accrédités
Une entreprise qui ne fait pas appel à un laboratoire accrédité doit s’assurer de
la compétence technique du laboratoire et de son aptitude à démontrer la
traçabilité de ses résultats
L’auditeur ne peut donc pas imposer un certificat TUNAC, sauf s’il audite suivant
le référentiel ISO TS 16949 (automobile)
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur émet une fiche d’écart car un instrument a dépassé la périodicité
de quelques jours.
L’entreprise doit prévoir une procédure pour la gestion des équipements dont la
périodicité d’étalonnage ou de vérification est dépassée.
L’entreprise doit pouvoir montrer à l’auditeur qu’elle s’est rendu compte du problème
et qu’un traitement est en cours ou prévu (bon de commande pour un étalonnage,
rendez-vous pris, etc.)
Si cette procédure n’existe pas, l’auditeur “pointilleux” peut
effectivement établir une fiche d’écart, qui néanmoins ne devrait pas
être un écart bloquant pour
l’obtention d’une certification.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande des certificats d’étalonnage pour des mètres à ruban
ou des réglets.
Si l’utilisation du mètre à ruban ou du réglet entre dans la détermination de la qualité du
produit, il est normal que sa traçabilité soit démontrée.
Il est admis (FD X 07-015), quand l’entreprise possède une grande quantité de tels
instruments et que les tolérances des produits mesurés sont importantes, que
l’entreprise fasse confiance à l’inscription figurant sur l’instrument.
Il convient en revanche qu’elle mette en place un processus de
surveillance pour s’assurer que l’instrument ne dérive pas.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande une traçabilité complète pour des instruments
étalonnés par un laboratoire non accrédité par le Tunac.
Si le laboratoire n’a aucune accréditation, sa compétence n’est pas reconnue.
Le client doit donc s’assurer de sa compétence et de sa capacité à remonter aux étalons
nationaux.
Si le laboratoire possède une accréditation dans un autre domaine, sa compétence à
exécuter les étalonnages demandés est probable.
Cependant, rien ne prouve officiellement qu’il est réellement compétent.
Les traçabilités technique et documentaire doivent être démontrées.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande un constat de vérification pour un équipement non
normalisé.
Rien n’oblige une entreprise à posséder des constats de vérification pour ses
équipements de mesure.
Si elle possède une procédure spécifiant que les équipements sont utilisés par
exploitation de constats de vérification, elle doit alors déterminer, en fonction de ses
besoins, les erreurs maximales tolérées qu’elle est prête à accepter.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande des explications sur la détermination des périodicités.
La périodicité est un intervalle de temps à l’intérieur duquel la probabilité est forte
que la dérive d’un équipement donné n’ait pas dépassé les limites acceptables pour
l’entreprise.
La détermination des périodicités a des conséquences importantes sur le coût de la
fonction métrologie.
Les périodicités ne doivent-elles pas être figées, mais adaptées en fonction de
l’équipement, de son utilisation et de son historique.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande des explications sur le choix des équipements.
L’entreprise doit démontrer que le choix des équipements de mesure est pertinent
par rapport à ses besoins.
s’assurer que l’entreprise maîtrise correctement ses processus de mesure et qu’ils
sont aptes à contrôler les caractéristiques pour lesquels ils sont employés.
L’AUDIT DE LA FONCTION MÉTROLOGIE
• L’auditeur demande des justificatifs concernant les calculs d’incertitude.
Seul un auditeur ayant de bonnes connaissances en métrologie posera ce genre de
question.
S’assurer que l’entreprise maîtrise ses processus de mesure et leur aptitude à
contrôler les caractéristiques des produits mesurés.
il est à noter que la norme ISO 9001 n’exprime pas d’exigence particulière
concernant les incertitudes de mesure.
Or, afin de prouver la conformité, il est nécessaire de connaître le
risque lié à la déclaration de conformité
AUDIT METROLOGIQUE
Questionnaire d’auto-évaluation
Pour le Responsable Métrologie
AUDIT METROLOGIQUE
Existe-t-il une liste détaillée et exhaustive des équipements de
mesure de l’entreprise ?
Comment sont sélectionnés les équipements de mesure, ainsi que
l’exactitude à atteindre?
Comment maîtrisez-vous l'aptitude des instruments (l'incertitude
de mesure ) vis à vis de la tolérance sur le produit ?
Comment et qui sélectionne les équipements de mesure en
conséquence ?
Les équipements devant être suivis sont-ils parfaitement identifiés
( listing, situation, étiquette ) ?
Existe-t-il des procédures de gestion des équipements de mesure ?
AUDIT METROLOGIQUE
Qui est responsable de la gestion des équipements de mesure ?
Existe-t-il un planning de suivi des instruments de mesure dans
le temps ?
Comment mettez-vous en œuvre un instrument neuf ?
Existe-t-il une procédure de réception des instruments neufs ?
Les fiches de vie sont-elles tenues à jour ?
Dans le cas de la métrologie légale, les carnets métrologiques
sont-ils tenus à jour ?
Les instruments dits ‘critiques’ sont-ils périodiquement
étalonnés ou vérifiés ?
Comment est définie cette périodicité ?
AUDIT METROLOGIQUE
Comment sont revues les périodicités d'étalonnage ou de vérification ?
Existe-t-il des procédures d'étalonnage ou vérification internes ?
Lorsque les procédures existent, le mode opératoire détaille-t-il
parfaitement les opérations à réaliser ?
Les procédures de vérification métrologique prévoit-elles les critères
d'acceptation sur les équipements vérifiés ?
Comment maîtrisez-vous les conditions d'environnement lors des
étalonnages ou des vérifications internes ?
Comment sont raccordés métrologiquement les mesures aux étalons
nationaux ?
AUDIT METROLOGIQUE
Comment sont consignés les résultats des étalonnages ou vérifications ?
Quelles sont les règles de conservation et d'archivage des documents
métrologiques ( procédures, certificats, constats, ... ) ?
Les étalons sont-ils gérés différemment que les équipements de mesure?
Comment faites-vous lorsqu’un instrument critique est déclaré non-
conforme suite à une vérification ?
Avez-vous défini des conditions de manutention, de protection et de
stockage des équipements de mesure et des étalons ?
Existe-t-il des procédures de maintenance et des enregistrements de
cette maintenance ( préventive ou corrective ) ?
AUDIT METROLOGIQUE
Si des équipements de mesure sont fournis par Client, sont-ils
suivis de façon particulière ?
Comment les utilisateurs sont-ils informés des vérifications ou des
étalonnages des équipements de mesure ?
Le personnel utilisateur des équipements de mesure est-il formé à
l'utilisation de ceux-ci et comment ?
Existe-t-il des enregistrements des formations à l'utilisation des
équipements de mesure ?
Comment sont formés les personnels qui étalonnent ou vérifient les
équipements de mesure ?
Comment estimez-vous les incertitudes de vos équipements de
mesure, et les incertitudes sur vos mesures ?
AUDIT METROLOGIQUE
Comment estimez-vous les incertitudes d étalonnage ou de
vérification ?
Comment sont suivies les mises à jour des documents de
référence et des normes ?
Procédez-vous à une qualification des logiciels et supports
informatiques destinés à votre instrumentation ?
Avez-vous une gestion informatisée de votre parc
d'équipements de mesure ? Quel logiciel ? existe-t-il une
documentation technique ?