Chapitre 3 : Dynamique des Fluides Incompressibles Parfaits
Chapitre 3 : Dynamique des Fluides Incompressibles Parfaits
Introduction ............................................................................................................... 28
3.1 Ecoulement Permanent ...................................................................................... 28
3.2 Equation de Continuité ....................................................................................... 28
3.3 Notion de Débit ................................................................................................... 32
3.4 Conservation du débit massique……………………………………………………. 33
3.5 Théorème de Bernoulli – Cas d’un écoulement sans échange de travail ...........34
3.6 Théorème de Bernoulli – Cas d’un écoulement avec échange de travail ...........36
7 Théorème d’Euler : ................................................................................................35
27 Dr. Foued CHABANE
Chapitre 3 : Dynamique des Fluides Incompressibles Parfaits
Introduction
L’écoulement d’un fluide réel est généralement très complexe. L’analyse
mathématique des problèmes d’écoulement des fluides est généralement possible
seulement si certaines suppositions simplificatrices sont tenues en compte. L’une
des principales suppositions est que le fluide est idéal c'est-à-dire que le fluide est
non visqueux (μ=0). Dans ce cas l’écoulement est dit parfait. Une autre simplification
est de supposer que l’écoulement ne change pas avec le temps, l’écoulement est dit
stationnaire ou permanent.
Dans ce chapitre nous allons traiter le principe de conservation de la masse et
discuter l’utilisation de la seconde loi de Newton F m appliquée à une particule
fluide. Nous obtenons alors la fameuse équation de Bernoulli et l’appliquons pour
différents écoulements.
3.1 Ecoulement permanent ou stationnaire : Un écoulement est dit
permanent ou stationnaire, si les paramètres qui caractérisent le fluide
(pression, vitesse, température, masse volumique) sont indépendants du temps
en chacun des points de l’écoulement.
3.2 Equation de Continuité
uation de continuité
L'équation de continuité est d'intérêt très général puisqu'elle traduit le principe
de conservation de la masse au sein d'un écoulement. L'établissement de cette
équation locale repose sur un bilan de masse de fluide au sein d'un élément de
volume pendant un temps élémentaire dt. On considère alors un élément de volume
parallélépipédique dVdx.dy.dz dont la masse est proportionnelle à la masse
volumique du fluide et vaut donc : m ρ.dV. De manière générique, la variation de
masse pendant le temps peut se formuler :
m
dm dt dVdt
t t
Par ailleurs, cette variation de masse peut être identifiée à la somme algébrique
des débits traversant les 6 faces du parallélépipède, augmentée (ou diminuée) des
éventuels sources ou puits pouvant se trouver à l'intérieur du parallélépipède (ces
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sources ou puits sont des points de l'espace où de la matière fluide peut être créée
ou détruite).
Considérons dans un premier temps l'ensemble des débits traversant les 6
faces du parallélépipède, et raisonnons à partir du schéma de la figure 17. La
vectrice vitesse présente 3 composantes étant chacune perpendiculaire à 2 des 6
faces. Le débit massique à travers une surface correspond dans ce cas au produit de
la masse volumique par la composante de la vitesse et par la surface traversée.
Exemple
A travers les deux faces perpendiculaires à l'axe y, le bilan de masse pendant
le temps dt s'exprime :
dmy masse entrante masse sortante
dmy vy dxdzdt vy dy dxdzdt
Un développement limité au premier ordre conduit à :
v v
v y dy vy dy dmy dxdydzdt
y y
Par analogie, selon les deux autres directions on trouve :
v v
dmx dxdydzdt et dmz dxdydzdt
x z
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Par conséquent, la variation de masse due aux débits massiques à travers les 6
faces se formule :
v v v
dmx dmy dmz
dVdt . v dVdt
x y z
S'il existe, au sein de l'élément de volume, des puits et des sources, ils sont
caractérisés chacun par un débit volumique par unité de volume (bien que ponctuels,
ils génèrent un débit volumique à l'intérieur de dV ). On les notera qv et on pourra
leur affecter des valeurs positives (sources) ou négatives (puits). Ainsi, le bilan de
masse pendant le temps dt crée ou détruite à l'intérieur du volume dV s'exprime :
qv dVdt
k
Il résulte de la prise en compte de ces différents termes la formulation suivante
de la variation de masse du volume dV pendant le temps dt :
dm
t
dVdt . v dVdt qv dVdt
k
qui, après simplification par dV et dt, est ramenée à une équation locale connue
sous l'appellation d'équation de continuité :
t
. v qv
k
Il convient alors d'envisager quelques cas particuliers :
si l'écoulement est stationnaire (aucune variation dans le temps des différentes
grandeurs caractérisant l'écoulement et le fluide), alors on a :
t
0 . v qv
k
si l'écoulement est dépourvu de puits et sources, on dit qu'il est conservatif, et
dans ce cas :
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t
. v 0
si le fluide est incompressible, alors sa masse volumique est une constante (ne
dépendant ni du temps, ni des coordonnées de l'espace) ; dans ce cas :
0
t .v qv
. v .v
k
si l'écoulement est conservatif et que le fluide est incompressible (il s'agit de
la double hypothèse que l'on retiendra pour la plupart des écoulements étudiés dans
ce cours), alors on a tout simplement :
.v 0
L’équation de continuité est une conséquence de la conservation de la masse
du fluide. Elle met en évidence par exemple que la quantité de fluide qui entre dans
un tube est la même que celle qui sort de celui-ci.
Imaginons que nous ayons un conduit de section variable (comme celui
représenté dans la figure suivante) dans lequel s’écoule un fluide en état
stationnaire (la densité et la vitesse du fluide en chaque point ne varie pas avec le
temps). Comme le fluide est stationnaire, la forme des lignes de courant (représentés
en bleu dans la figure) ne varie pas avec le temps.
Si le fluide n’est pas visqueux (il n’a pas de frottement interne), tous les
éléments du fluide qui se trouvent dans une section plane (comme A1)
perpendiculaire au conduit se déplacent à la même vitesse (représentée en rouge
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dans la figure). Lorsque ces éléments de volume atteignent la section A2, ils la
traversent simultanément.
3.3 Notion de Débit
- Débit volumique / Débit massique
- Définitions
En génie thermique, il est essentiel de pouvoir connaître la quantité du fluide qui
circule à l’intérieur des différents éléments (gaines, pompes, tuyauterie,.. .). Par
conséquent, il est nécessaire de définir la notion de débit.
Considérons, par exemple, une conduite dans laquelle circule un fluide. On appellera
section de passage la surface à travers laquelle s’écoule le fluide.
Le débit est la quantité de matière (exprimée par une masse ou un volume) qui
passe à chaque unité de temps à travers cette section.
Si on choisit d’exprimer la quantité de matière, alors on parlera de débit massique. Si
on choisit un volume on parlera de débit volumique. On notera qm le débit massique
et qv le débit volumique.
Si une masse m de fluide traverse la section de passage pendant un intervalle de
temps t, on pourra calculer le débit massique qm
qm
m
kg / s
t
Si un volume V franchit la section de passage pendant l’intervalle de temps t, on
calculera le débit volumique qV de la manière suivante :
qV
V
m / s
3
- Relation entre débit massique et débit volumique
m
Nous avons vu qu’il existe une relation entre masse et volume : m .V
V
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m
On sait que : qm
t
.V
Remplaçons m et on a : qm
t
On obtient la relation entre le débit massique et le débit volumique : qm .qV
- Relation entre débit et vitesse
qm .v.S kg / s
qV v.S m3 / s
S en m2 et v en m/s
3.4 Conservation du débit massique
Pendant le temps t il rentre dans cette partie de la conduite une masse m 1, il faut que
la même masse en sorte pendant le
même temps. On a donc m1 = m2. Donc
:
m1 m2
qm1 qm 2
t t
Pendant l’écoulement, la masse et le débit massique sont conservés
- Regardons maintenant si le débit volumique se conserve aussi
m1 m2
qm 1 qm 2 et donc qV 1.1 qV 2 . 2
t t
Si la masse volumique reste constante ou varie peu : ρ1 = ρ2 et qV1 = qV2.
Donc le débit volumique est conservé, le fluide est incompressible.
Si la masse volumique varie : et . Donc le débit volumique
n’est pas conservé, le fluide est compressible.
- Une variation de la section implique une variation de la vitesse
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qV 1.1 qV 2 . 2 v1.S1.1 v2 .S2 . 2
S2
Si le fluide est incompressible, on a : v1 v2 .
S1
S2 2
Si le fluide est compressible, on a : v1 v2 . .
S1 1
3.5 Théorème de Bernoulli – Cas d’un écoulement sans échange de travail
Reprenons le schéma de la veine fluide du paragraphe 3 avec les mêmes notations
et les hypothèses suivantes:
- Le fluide est parfait et incompressible.
- L’écoulement est permanent.
- L’écoulement est dans une conduite parfaitement lisse.
On considère un axe Z vertical dirigé vers le haut. On note Z1, Z2 et Z respectivement
les altitudes des centres de gravité des masses dm1, dm2 et M. On désigne par F 1 et
F2 respectivement les normes des forces de pression du fluide agissant au niveau
des sections S1 et S2.
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A l’instant t le fluide de masse (dm1 + M) est compris entre S1 et S2. Son énergie
mécanique est : Emec t E p t Ec t
S1
Emec t dm1.g.Z1 M .g.Z 1 .v 2 .dm 1 .dm1.v12
S1 2 2
A l’instant (t+dt) le fluide de masse (M+dm2) est compris entre S’1 et S’2. Son
énergie mécanique est : Emec t dt E p t dt
Ec t dt
S1
Emec t dt dm2 .g.Z 2 M .g.Z 1 .v 2 .dm 1 .dm2 .v22
S1 2 2
On applique le théorème de l’énergie mécanique au fluide entre t et t+dt : « La
variation de l’énergie mécanique est égale à la somme des travaux des forces
extérieures. »
Emec t dt Emec t W forces de pression
W F1.dx1 F2 .dx2
On peut définir F1 et F2 par la pression et la surface
W P1 .S1 .dx1 P2 .S 2 .dx2
En remarquant que le produit S fois dx, sont représentés le volume élementaire dV,
donc on obtient :
W P1.dV1 P2 .dV2
en simplifiant on obtient :
1 1
dm2 .g.Z 2 .dm2 .v22 dm1 .g.Z1 .dm1 .v12 P1 .dV1 P2 .dV2
2 2
dm
On tient de compte que dV , donc l’équation devient sous forme finale
1 1 P P
dm2 .g.Z 2 .dm2 .v22 dm1 .g.Z1 .dm1 .v12 1 .dm1 2 .dm2
2 2 1 2
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Chapitre 3 : Dynamique des Fluides Incompressibles Parfaits
Par conservation de la masse : dm1 = dm2 = dm et puisque le fluide est
incompressible : ρ1= ρ2= ρ: On aboutit à l’équation de Bernoulli :
v22 v12 P2 P1
g.Z 2 Z1 0
2
L’unité de chaque terme de la relation (4) est le joule par kilogramme (J/kg)
D’après la relation (4) on peut alors écrire :
v22 P2 v2 P
g.Z 2 1 1 g.Z1
2 2
3.6 Théoreme de Bernoulli – cas d’un écoulement avec échange de
travail
Reprenons le schéma de la veine fluide du paragraphe présidente avec les mêmes
notations et les mêmes hypothèses. On suppose en plus qu’une machine
hydraulique est placée entre les sections S1 et S2. Cette machine est caractérisée
par une puissance nette Pnet échangée avec le fluide, une puissance sur l’arbre Pa
et un certain rendement η. Cette machine peut être soit une turbine soit une
pompe.
Dans le cas d’une pompe : le rendement est donné par l’expression suivante :
Pnet
Pa
- Dans le cas d’une turbine : le rendement est donné par l’expression suivante :
Pa
Pnet
Entre les instant t et t’=(t+dt), le fluide a échange un travail W net = Pnet.dt avec la
machine hydraulique. Wnet est supposé positif s’il s’agit d’une pompe et négatif s’il
s’agit d’une turbine.
On désigne par F1 et F2 respectivement les normes des forces de pression du
fluide agissant au niveau des sections S1 et S2.
A l’instant t le fluide de masse (dm1 + M) est compris entre S1 et S2. Son énergie
mécanique est
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S1
Emec t dm1.g.Z1 M .g.Z 1 .v 2 .dm 1 .dm1.v12
S1 2 2
A l’instant (t+dt) le fluide de masse (M+dm2) est compris entre S’1 et S’2. Son
énergie mécanique est :
S1
Emec t dt dm2 .g.Z 2 M .g.Z 1 .v 2 .dm 1 .dm2 .v22
S1 2 2
On applique le théorème de l’énergie mécanique au fluide entre t et t+dt :« La
variation de l’énergie mécanique est égale à la somme des travaux des forces
extérieures. »,en considérant cette fois ci le travail de la machine hydraulique.
Emec t dt Emec t W forces de pression Pnet .dt
W F1 .dx1 F2 .dx2 Pnet .dt
en simplifiant on obtient :
1 1
dm2 .g.Z 2 .dm2 .v22 dm1 .g.Z1 .dm1 .v12 P1 .dV1 P2 .dV2 Pnet .dt
2 2
1 1 P P
dm2 .g.Z 2 .dm2 .v22 dm1 .g.Z1 .dm1 .v12 1 .dm1 2 .dm2 Pnet .dt
2 2 1 2
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Par conservation de la masse : dm1 = dm2 = dm et puisque le fluide est
incompressible : ρ1 = ρ2 = ρ, on aboutie à l’équation de Bernoulli :
1 1 P P dt
g.Z 2 .v22 g.Z1 .v12 1 . 2 . Pnet .
2 2 dm
v22 v12 P2 P1 Pney
g.Z 2 Z1
2 qm
3.7. Théorème d’Euler (forme intégrale de quantité de mouvement en fluide
parfait)
De manière générale si on considère un volume fixe V dans l’espace (appelé volume
de contrôle), fermé par une surface S, r étant le vecteur normal local à un élément de
surface dS, la forme intégrale des équations d’Euler est :
t .v .dV .v.n.v.dS F
V S
où ⃑⃑⃑ représente les forces non visqueuses (pression, forces de volume…) s’exerçant
sur le volume V dans le cadre des fluides parfaits.
Considérons l'écoulement stationnaire d'un fluide incompressible dans une conduite
présentant un coude d'angle θ, (figure ci-dessous).
On cherche la force exercée par le fluide sur la conduite entre les sections S1 et S2.
On peut supposer que la vitesse et la pression sont uniformes au travers des
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Chapitre 3 : Dynamique des Fluides Incompressibles Parfaits
surfaces S1 et S2. La densité du fluide est ρ et on peut négliger la pesanteur. Pour
ce genre de problème nous pouvons appliquer les équations d’Euler
t .v .dV .v.n.v.dS F
(1)
V S
où le premier terme traduit le taux de variation local de la quantité de mouvement
contenu dans le volume fixe V. Observons que (1) est une équation vectorielle
constituée de trois composantes; par exemple, dans un repère cartésien on obtient
une équation pour chacune des directions i, j et k , avec⃑⃑ (u, v, w) :
t .u .dV .vn .u dS F x
V S
t .v .dV .vn .v dS F y (2)
V S
t .w.dV .vn .wdS F z
V S
On cherche ici les forces totales s’exerçant sur la conduite. L'écoulement étant
stationnaire, on obtient dans un repère cartésien (x,y) à partir de (2) :
.vn .u dS F x (3a)
S
.vn .v dS F y (3b)
S
Afin de choisir le volume de contrôle observons que la force exercée par le fluide
sur la paroi de la conduite est opposée à une force de même grandeur exercée par
la paroi de la conduite sur le fluide. Un volume de contrôle est donc choisi (figure ci-
dessus) où la paroi de la conduite ne fait pas partie du volume de contrôle. Les
composantes des forces surfaciques agissant sur ce volume de contrôle sont
Fx P1.S1 P2 .S 2 . cos C x
(4a)
Fy P2 .S 2 .sin C y
(4b)
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où Cx et Cy sont les composantes des forces exercées par la paroi de la conduite
sur le volume de contrôle. Le taux de variation de la quantité de mouvement par
rapport au temps dans la direction de i est donné par
.vn .u dS .vn .u dS1 .vn .u dS 2 (5)
S S1 S2
A la sortie de la conduite les vecteurs ⃑ et sont orientés dans le même sens, par
conséquent ρ.vn=ρ.v2 . De plus, la composante i du vecteur vitesse en S2 vaut
u=v2.cosɵ.
A entrée ⃑ et sont orientés en sens inverse et ρ.vn = -ρ.v1 ; la composante i du
vecteur vitesse vaut v = u1 en S1. Ainsi
.vn .u dS1 .vn .u dS 2 .v2 .S 2 .cos .v1 .S1 Fx
2 2
(6)
S1 S2
De la même façon dans la direction j
.vn .v dS 2 .v2 .S 2 .sin Fy
2
(7)
S2
Finalement appelons PX et PY les composantes des forces exercées par le fluide
sur la paroi de la conduite. Selon la loi de Newton, action égale réaction, on a donc
Px C x et Py C y (8)
Par conséquent, avec (4a,4b), il vient que :
Px P1.S1 P2 .S 2 . cos .v1.S1.v1 v2 . cos
(9a)
Py P2 .S 2 .sin .v1 .S1 .v2 .sin
(9b)
où l'équation de continuité ρ.v1= ρ.v2 été utilisée. La nature visqueuse du fluide
n'intervient pas explicitement dans cet exemple. Néanmoins, la viscosité peut avoir
une influence sensible sur les distributions de v2 et P2 au droit de la section S2. Ici,
par raison de simplification ces distributions ont été supposées uniformes.
40 Dr. Foued CHABANE