I°- Définition :
• D’après l’OMS, l’asthme est un désordre inflammatoire chronique des voies aériennes dans lequel de
nombreuses cellules et éléments cellulaires jouent un rôle.
Asthme • Cette inflammation est responsable d’une augmentation de l’hyperréactivité bronchique qui entraîne
des épisodes récurrents de respiration sifflante, dyspnée, d’oppression thoracique et/ou de toux.
• Ces épisodes sont habituellement marqués par une obstruction bronchique, variable, souvent intense,
Pr Kamel Hannache
généralement réversible, spontanément ou sous l’effet d’un traitement.
EH Didouche Mourad
Faculté de Médecine de Constantine • C’est une maladie fréquente qui touche plus de 4 millions de personnes en France dont les premières
manifestations surviennent le plus souvent pendant l’enfance.
II°- Physiopathologie :
Association :
d’un bronchospasme : Contraction aiguë des muscles bronchiques
Processus inflammatoire avec oedème et sécrétions bronchiques : d’une inflammation des cellules
bronchiques > œdème de la muqueuse + hypersécrétion très épaisse
d’une hyper réactivité bronchique à diverses stimulations (froid/allergènes/tabac…
Les signes cliniques et la gravité dépendent du degré d’obstruction bronchique.
III°- Etiologie et facteurs de risque :
Terrain génétique ++ (ATCD familiaux)
Facteurs allergiques ++
Facteurs physiques ((inhalation toxique ou irritante, tabac, qualité de
l’air(pommution), air froid…)
Les infections : Bronchiolites à répétition pendant l’enfance
Reflux gastro-osoephagien (RGO)
Prématurité, petit poids de naissance
Facteurs psychiques (Stress) : forte émotion
Certains médicaments : anti-inflammatoires aspérine), bêtabloquants
Exercice physique
Facteurs endocriniens ( après la ménopause)
Photos
IV°- Signes cliniques : V°- Diagnostic :
La crise d’asthme :
1°- Clinique :
- Souvent précédée de prodromes (céphalées…)
• Interrogatoire
- Souvent en crises nocturnes
• Examen clinique
- Dyspnée expiratoire, thorax distendu, râles sibilants (sifflants)
- Dure environ 1 à 2h
2°- Bilan :
- Résolution spontanée ou avec traitement Toux • Radio thoracique
Difficulté respiratoire • EFR : Syndrome obstructif réversible
Cette crise évolue en 3 phases : Dyspnée sifflante, • Gazométrie artérielle
1- phase sèche : dyspnée sifflante + toux sèche Sibilants à l’auscultation • Autres : FNS
2- phase humide : au bout de 15 min, toux grasse
3- phase résolutive : 30 min après, la toux régresse…
Autres formes cliniques :
Attaque d’asthme = plusieurs crises se succédant sur plusieurs jours sans dyspnée persistante entre
Asthme à dyspnée continue = complication d’un asthme mal traité avec dyspnée persistante entre les
différentes crises
État de mal asthmatique = asthme aigu grave = détresse respiratoire +++
Asthme d’effort, toux chronique
RX thorax normale (face)
RX thorax avec distention thoracique
(asthme)
VI°- Signes de gravité : VII°- Complications :
Lors d’une crise d’asthme, il est essentiel de reconnaître les signes de gravité, définissant un asthme aigu grave : 1- Complication aiguë :
• Débit expiratoire de pointe < 150 L/min la crise d’asthme aiguë grave : La complication majeure .
• Troubles de l’élocution
• Fréquence respiratoire > 30/min 2- Autres complications :
• Tachycardie > 120/min Aggravation de l’asthme
• Signes de lutte, tirage inspiratoire Insuffisance respiratoire chronique ( BPCO)
• Normo ou hypercapnie • Dommages irréversibles des parois bronchiques
• Troubles neurologiques : agitation, troubles de la conscience • Obstruction permanente
• Cyanose, sueurs Pneumothorax (/ quinte de toux + fragilité alvéolaire)
• SpO2 < 90% Insuffisance cardiaque droite (/ BPCO)
Infections
VIII°- Traitement : 1°- Traitement de la crise simple :
• Bouffées de β2-mimétiques de courte durée d’action (Salbutamol,)
A- Traitement médical : • En cas de non amélioration après 6 à 8 bouffées, il faut considérer qu’il s’agit d’un asthme aigu grave
• En cas de crise sévère, il est nécessaire de débuter une corticothérapie orale
Trois objectifs thérapeutiques : 2°- Traitement de l’asthme aigu grave :
• Oxygénothérapie
1° - lutter contre l’inflammation : utiliser les corticoïdes
• Nébulisations répétées de bronchodilatateurs (Ventoline ou Salbutamol, Bricanyl ou Terbutaline,
2° - lever le bronchospasme : utilisation de bronchodilatateurs Atrovent ou Ipatropium) +/- Adrénaline
• En cas de résistance, les β2-mimétiques peuvent être administrés par voie SC ou IV (Salbutamol ou
3° - traiter les facteurs déclenchants : utiliser des antihistaminiques
Terbutaline)
• Corticothérapie systématiquement associée (Solumédrol 1 à 2 mg/kg IV)
• Sulfate de Magnésium 1 à 2g IV
• Antibiothérapie probabiliste si signes infectieux
3°- Traitement de fond : traitement préventif de la crise d’asthme +++
• Corticothérapie au long cours (faible dose)
• Traitement adjuvant (recommandations et prévention)
Recommandations sur l’hygiène de vie :
B- Traitement d’appoint :
• Éviter air sec et chaud, poussiéreux > Aérer tous les jours
• Kinésithérapie respiratoire
• Eviter humidité de l’air (moisissures allergisantes), polluants intérieurs (encens, solvants…) > Ne pas faire
• Contrôle de l’environnement et des facteurs favorisants
sécher le linge à l’intérieur, pas d’aquarium dans la chambre, utiliser des lingettes pré-imbibées
• Activité sportive
Limiter le balayage, aspirateur, moquette, peluche, tapis... > Balayage humide, aspi avec filtres, sommier
• Education thérapeutique : Démarche éducative sur gestion de l’asthme et de l’importance de son traitement…
à lattes pour aérer la literie, housses anti-acariens
• Attention aux allergènes animaux
C- Traitement préventif : +++
• Sport : Natation, éviter équitation, sport violent, courir par temps froid et sec
1°- Traitement de fond :
• Arrêter le tabac
But = contrôle de l’asthme (absence de symptômes chroniques, rares crises, absence de limitation des
• Métiers irritants ou à poussières : boulanger, agriculteur, menuisier, peintre, coiffeur…
activités) : Corticothérapie inhalée +/- bronchodilatateurs de longue durée d’action
2°- Mesures préventives ++ : recommandations
Traitement de fond
•But = contrôle de l’asthme (absence de symptômes chroniques, rares crises, absence de limitation
des activités)
•Corticothérapie inhalée +/- bronchodilatateurs de longue durée d’action