UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET
DES SCIENCES DE GESTION.
Mémoire de fin de cycle
En vue de l’obtention d'un diplôme de Master en Sciences Financières et
Comptabilité
Option : Finance d’entreprise
Thème
L’impact de la gestion de trésorerie sur les équilibres
financiers d’une entreprise cas de la EURL « Numidia
Confection »
Réalisé par : Dirigé par :
Mlle : AIT ABDELMALEK Tinhinane Mr. SAM Hocine
Mlle : BEKRI Lisa
Membres de jury :
Président :
Examinateur :
Rapporteur :
Promotion 2021/2022
Nous remercions DIEU le tout puissant de nous avoir donné la santé, la force et le
courage de bien mener ce travail à terme.
Nous voudrions adresser toute notre gratitude au promoteur de ce mémoire, monsieur
SAM Hocine, pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont
contribué à alimenter nos réflexions.
Nous tenons à remercier spécialement Monsieur OULD MAHAMMED Makhelouf qui
nous a orientés vers l’entreprise Numidia Confection ainsi que la Direction de
l’entreprise pour leurs Contributions à cette expérience durant la période de notre stage.
Nous remercions aussi l’ensemble des employés du service comptabilité-finance pour les
informations qu’ils nous ont fournis ainsi que les réponses à toutes nos questions.
Nos vifs remerciements iraient également aux professeurs de notre faculté, spécialement
madame KOUDACHE Lynda, pour ses efforts fournis pour le bon déroulement de la
spécialité « Finance d’Entreprise ».
Nous remercions également l’ensemble des membres du jury qui ont accepté d’examiner
ce modeste travail.
Enfin, nous dirigeons nos remerciements à nos familles, à nos ami(e)s
ainsi qu’à toute personne qui a contribué de près ou de loin à la réalisation de notre
mémoire.
À mes parents ;
Mon père, qui peut être fier et trouver ici le résultat de longues années de sacrifices et de
privations pour aider à avancer dans la vie.
Puisse Dieu faire en sorte que ce travail porte son fruit ; merci pour les valeurs nobles,
l’éducation et le soutien permanent venu de toi.
Ma mère, qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour, son soutien, tous les
sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence dans
ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il, l’expression de mes sentiments et
de mon éternelle gratitude.
À mes chères sœurs et mon cher frère Ahcene ainsi ma belle-sœur Doudou à qui je
souhaite un avenir radieux plein de Réussite.
À mes beaux-frères : Lahlou, Hacene, Slimane, Ouiziene et Tarik.
 mes ami(e)s qui n’ont pas cessé de m’encourager.
À tous ceux ou celles qui me sont chers et que j’ai omis involontairement de citer.
A mon binôme Lisa.
Tinhinane
À mon père, à ma mère,
Aujourd’hui je suis si fière de pouvoir enfin vous offrir le fruit de plusieurs années de
travail.
Grâce à leurs tendres encouragements, ils ont pu créer le climat affectueux et propice à la
poursuite de mes études. Aucune dédicace ne saurait exprimer toute l’affection et
l’amour que j’ai pour vous.
Je vous souhaite la bonne santé, la joie de vivre et que dieu vous protège.
À mon frère et mes sœurs pour leurs encouragements permanents, et leur soutien moral
et matériel durant toutes mes années d’études.
À mon grand père, et à la mémoire de ma grand-mère.
À mes ami(e)s qui ont partagé avec moi tous les moments d’émotions lors de la
réalisation de ce travail, et qui ne cessent de m’encourager.
Sans oublier mon binôme pour sa compréhension, sa patience et sa persévérance tout au
long de ce travail.
Lisa
Liste des abréviations
AC Actif Circulant
AF Actif Fictif
BFR Besoin en Fond de Roulement
BFRE Besoin en Fond de Roulement d’Exploitation
BFRHE Besoin en Fond de Roulement Hors Exploitation
CAF Capacité d’Auto Financement
CDD Contrat de Durée Déterminée
CDI Contrat de Durée Indéterminée
CP Capitaux Permanents
CT Court Terme
CTA Contrat de Travail Aidé
DAFIC Disponible Après Financement Interne de la Croissance
DCT Dette à Court Terme
DLMT Dette à Moyen et à Long Terme
EBE Excédent Brut d’Exploitation
ECOTEX Entreprise de Confection Textile
EENE Effet Escompté Non Echu
EFT Etat des Flux de Trésorerie
ETE Excédents de Trésorerie d’Exploitation
EURL Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité limitée
FP Fond propre
FR Fond de Roulement
FRE Fond de Roulement Etranger
FRF Fond de Roulement Financier
Liste des abréviations
FRNG Fond de Roulement Net Global
FRP Fond de Roulement Propre
FRT Fond de Roulement Total
GETEX Groupe Textiles
LMT Long et Moyen Terme
OPCVM Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilière
RAF Ratio de l’Autonomie Financière
RIF Ratio d’Indépendance financière
RLI Ratio de Liquidité Immédiat
RLG Ratio de Liquidité Générale
RLR Ratio de Liquidité Réduite
RSG Ratio de Solvabilité Générale
SONAC Société Nationale de Confection
SONITEX Société Nationale des Industries Textiles
TA Trésorerie Active
TFT Tableau des Flux de Trésorerie
TN Trésorerie Nette
TP Trésorerie Passive
TTC Toutes Taxes Comprises
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
VD Valeur Disponible
VE Valeur d’Exploitation
VI Valeur Immobilisée
VR Valeur Réalisable
Sommaire
Introduction générale...............................................................................................................1
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Introduction ................................................................................................................................3
Section 1 : Les notions générales sur la trésorerie.....................................................................4
Section 2 : Comprendre la gestion de trésorerie dans l’entreprise...........................................14
Section 3 : Les origines et les solutions aux problèmes de trésorerie......................................26
Conclusion du chapitre .............................................................................................................36
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Introduction ..............................................................................................................................37
Section 1 : Le bilan financier une base d’informations financières essentielle........................38
Section 2 : L’analyse de la trésorerie par les équilibres financiers..........................................48
Section 3 : L’analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie .............................68
Conclusion du chapitre ..........................................................................................................
Chapitre III : Étude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Introduction ..............................................................................................................................87
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil....................................................................87
Section 2 : L’analyse de la situation financière de l’entreprise Numidia Confection par les
équilibres financiers..................................................................................................................94
Section 3 : Analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie (TFT) ...................116
Conclusion du chapitre ...........................................................................................................121
Conclusion générale .............................................................................................................122
Bibliographie ........................................................................................................................124
Annexes .................................................................................................................................127
Liste des tableaux ………………………………………………………………………….132
Liste des schémas et figures ................................................................................................134
Liste des graphiques……………………………………………………………………….135
Table de matières..................................................................................................................136
Introduction générale
L’entreprise est une entité qui est appelée à faire des choix multiples, et à prendre des
décisions dans le but d’atteindre des objectifs fixés préalablement. Le principal de ces derniers
est la réalisation d'un profit financier. La plupart des décisions prises par l'entité sont des
décisions opérationnelles qu’engagent l’entreprise sur le court terme et d’autres sur le moyen
et long terme.
De plus, les entreprises se trouvent toutefois face à une concurrence difficile imposée
constamment par le marché et l’environnement économique qui devient aussi plus en plus
instable. C’est pourquoi la trésorerie de l’entreprise se trouve menacée. Le fonctionnement
d’une entreprise dépend inévitablement des opérations réalisées avec son environnement et se
traduisent immédiatement ou à terme, par des flux de trésorerie.
La trésorerie d'une entreprise peut être analysée comme l'ensemble de ses possibilités
de paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu'elle a contracté. C’est ce
qu’exprime la notion de solvabilité qui est définie comme l'aptitude d'un agent économique à
faire face à ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance.
La gestion de la trésorerie et au cœur de la fonction financière de l’entreprise. Autrefois
simple élément de la direction financière de l’entreprise, la trésorerie est devenue une entité
cohérente et multiforme qui devient dans l’entreprise la manifestation opérationnelle de la
fonction financière, cela au moment où cette dernière assume un rôle stratégique croissant.
Or, la gestion de trésorerie est amenée à répondre à un certain nombre d’objectifs dont
les principaux sont de gérer, contrôler et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l'entreprise,
d'assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût, d'arbitrer entre les différents produits de
financement et de placement, de gérer les risques financiers et les risques de change et
d'optimiser et gérer la relation (banque / entreprise).
Aussi, la gestion de trésorerie qui constitue une pierre angulaire devient de nos jours,
une préoccupation majeure au sein de toute organisation.
Il devient alors essentiel pour nous d’étudier certains aspects de la gestion de trésorerie
et de montrer son rôle prépondérant. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes proposés
d’étudier le rôle de la trésorerie au sein de l’entreprise ainsi que l’impact de cette dernière sur
les équilibres financiers.
Cependant, pour pouvoir comprendre la gestion de la trésorerie il faut au moins
connaitre leur exécution, ce qui nous amène à poser la question suivante :
« Quel est l’impact de la gestion de trésorerie sur les équilibres financiers de l’entreprise
Numidia Confection ? »
1
Introduction générale
Dans le but de mieux cerner la problématique énoncée auparavant, il serait nécessaire
de répondre aux sous interrogations suivantes :
- Qu’est-ce que la trésorerie et la gestion de trésorerie ?
- Comment a évolué la trésorerie de l’entreprise Numidia Confection durant la période
étudiée ?
- L’entreprise Numidia arrive-t-elle à assurer son équilibre financier immédiat ?
Pour répondre aux questions évoquées nous avons suivi une méthodologie basée sur :
- Une approche théorique qui est axée sur les notions théoriques à partir des ouvrages,
mémoires, revues scientifiques et les sites internet.
- Une approche empirique qui est un aspect pratique qui vise à répondre à notre
problématique à travers l’analyse des documents comptables et financiers de l’organisme
d’accueil.
Le choix du thème est effectué selon plusieurs critères dont on cite : l'importance et
l’utilité de celui-ci dans notre spécialité à travers sa persistance durant notre formation, la
nécessité de la maîtrise de la gestion de trésorerie pour la survie de toute entreprise, et le rôle
crucial de la trésorerie dans la gestion de l’entreprise.
Afin de répondre à l’objectif de notre travail, nous avons jugé utile de le subdiviser en
trois chapitres :
Le premier chapitre portera sur le cadre théorique et conceptuel dans lequel on va
exposer les notions de base de notre étude tel que : la trésorerie, la gestion de trésorerie ainsi
que les origines et solutions aux problèmes de trésorerie.
Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation des différents éléments et
instruments d’analyse de la trésorerie à savoir l’analyse de la trésorerie par le bilan financier,
les équilibres financiers ainsi l’analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie.
Le troisième chapitre illustre un cas pratique au sein de la EURL Numidia Confection
qui nous permettra de bien cerner et d’apprécier les notions théoriques évoquées dans les deux
premiers chapitres avec une application sur le terrain.
2
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Introduction
Toute entreprise est constituée de trois ressources capitales : les ressources humaines,
les ressources matérielles et les ressources financières ; c’est au niveau de cette troisième
ressource que l’on retrouve l’un des éléments les plus importants dans la vie d’une entreprise
qu’est la trésorerie, celle-ci apparaît en effet comme un indicateur majeur de la santé financière
d’une entreprise.
La trésorerie d’une entreprise peut être analysée comme l’ensemble de ses possibilités
de paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu’elle a contractés. C’est ce
qu’exprime la notion de solvabilité qui est définie comme l’aptitude d’un agent économique à
faire face à ses dettes lorsque celle-ci viennent à l’échéance.
La gestion de trésorerie a été mise en place afin de faire des prévisions des flux
financiers et monétaire dans le but de gérer d’une meilleure manière les disponibilités de
l’entreprise.
La gestion optimale de la trésorerie consiste à prévoir, contrôler et maitriser la
dimension et la date des exigibilités et celles des disponibilités spontanées résultant du
fonctionnement de l’entreprise, et à se procurer en temps voulu et au moindre cout les
disponibilités complémentaires qui sont éventuellement nécessaire.
L’objet de ce premier chapitre sera d’examiner la conception de la trésorerie. Celui-ci
s’articulera autour de trois sections.
La première section sera consacrée à la présentation des généralités sur la trésorerie,
ensuite nous traiterons dans la seconde section la gestion de trésorerie, son processus, ses
objectifs et sa démarche et enfin une dernière section consacrée pour les origines et les solutions
aux problèmes de la trésorerie.
3
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Section 1 : Les notions générales sur la trésorerie
La conception de la trésorerie des entreprises est traditionnellement multiforme On peut
en effet l’appréhender à partir de la notion d’équilibre financier ou comme étant la résultante
de multiples flux de liquidités encaissées et décaissées.
Après une présentation des différentes dimensions de la trésorerie, nous nous
intéressons à la fonction de trésorier dans l’entreprise.
1-1 Définitions de la trésorerie
Il existe de multiples définitions de la trésorerie, parfois sources de confusion,
On peut s’arrêter à six définitions ;
Pour Pierre VERNIMMEN « la trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale
à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibilités) et son
endettement bancaire et financier à court terme. Il s’agit donc du cash ou de la liquidité dont
elle dispose quoiqu’il arrive (même si sa banque décide de cesser ses prêts à court terme) et
quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). Enfin,
par construction, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel
(FRNG) de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement (BFR) 1. »
En d’autres termes selon GAUGAIN et SAUVÉE CRAMBERT, « la trésorerie résulte
de la différence entre la trésorerie active (les disponibilités) et la trésorerie passive (les concours
bancaires). Elle est la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont
immédiates 2. »
Selon FORGET, « la trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes de
l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des opérations
hors exploitation.3 »
Tandis que MARTINET et SILEM définissent la trésorerie comme étant « l’ensemble
des moyens de financement liquides ou à court terme dont dispose un agent économique pour
faire face à ses dépenses de toute nature : encaisse, crédits bancaires à court terme obtenus par
mobilisation des créances ou par découvert, avances ou facilité de caisse. »4
1
PIERRE VERNIMMEN, « Finance d’entreprise », Edition Dalloz, 2000, page 962.
2
MARC GAUGAIN ET ROSELYNE SAUVEE CRAMBERT, Gestion de la trésorerie, Edition ECONOMICA,
2007, page 24
3
FORGET JACK, « Gestion de trésorerie : optimiser la gestion financière de l’entreprise à court terme », Paris,
Edition d’organisation, 2005, page 11.
4
ALLAIN-CHAELES MARTINET et AHMED SILEM, lexique de gestion et de management, Edition
DALLOZ, 2005, page 529.
4
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Pour SALL, « la trésorerie à un moment donné est égale à la différence entre les
valeurs disponibles (à l’actif) et les dettes à court terme bancaires (au passif). 5 »
Au regard de toutes ces définitions, nous pouvons dire que la trésorerie d’une entreprise
peut être analysée comme l’ensemble de ses possibilités de paiement considéré par rapport à
l’ensemble des engagements qu’elle a contractés. Et que la politique de trésorerie repose sur la
maitrise de l’évolution de la situation financière dans une entreprise
Cela permet à l’entreprise de satisfaire trois exigences, à savoir :
• La liquidité qui représente l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dépenses par une
circulation optimale de ses flux du cycle d’exploitation.
• L’exigibilité qui est l’aptitude de l’entreprise à rembourser rapidement ses dettes envers ses
partenaires.6
• La solvabilité qui constitue l’aptitude de l’entreprise à rembourser à terme l’ensemble de ses
dettes.
1-2 Enjeux et rôles de la trésorerie
La trésorerie est étroitement liée aux mouvements de liquidité à l’intérieur et à
l’extérieur de l’entreprise.
La bonne gestion de trésorerie permet de :
Contrôler les entrées et sorties de fonds ;
Optimiser la gestion de trésorerie, dans un sens de sécurité et de rentabilité ;
S’assurer de la bonne application des conditions bancaires : jours de valeur, frais
appliqués sur flux de trésorerie.
De façon générale, la trésorerie s'assure de l'équilibre financier de l'entreprise.
Pour mieux comprendre le rôle de la trésorerie dans une entreprise, il faut d’abord savoir
que la trésorerie est solidaire de toutes les autres fonctions de l’entreprise, puisque tous les actes
qui caractérisent la vie d’une entreprise entrainent au final une opération d’encaissement ou de
décaissement.
Selon BRUSLERIE la trésorerie a cinq rôles : 7
La gestion des liquidités, la maitrise et la couverture des risques de change et de taux ;
L’organisation et le contrôle du département de trésorerie (maitrise des cycles et
procédures entrainant des flux de trésorerie) ;
5
MACKY SALL, La revue des sciences de gestions, Direction et Gestion (La RSG), 2008 pages 38
6
ROSSELOT Philippe & Jean-François Verdié, « la gestion de trésorerie », Edition DUNOD, Paris, 1999, page
18.
7
HUBERT de la BRUSLERIE, Trésorerie de l’entreprise, Edition DUNOD, 2012.
5
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
L’assurance de la rentabilité et de la solvabilité à court terme ;
L’utilisation optimale des excédents de trésorerie ou la recherche des moyens de
financement à court terme au moindre coût ;
L’équilibre entre solvabilité et rentabilité.
À ces cinq rôles, on ajoute cinq autres comme étant essentiels qui sont : 8
Assurer la liquidité de l’entreprise pour faire face aux échéances de paiement des
salaires, le respect des échéances fournisseurs, celles vis-à-vis de l’Etat, les organismes
sociaux, les banques... ;
Réduire le coût des services bancaires par une bonne négociation des conditions
bancaires pour minimiser le montant des frais financiers et procurer un maximum
d’économie à l’entreprise ;
Améliorer le résultat financier en ayant concrètement moins de frais ou plus de produits
financiers en fonction du sens de la trésorerie, mais aussi en élaborant des prévisions
fiables permettant la gestion optimale de la trésorerie ;
Gérer les risques financiers à court terme tels que les ceux de change et parfois les
fluctuations de taux pour garantir la marge commerciale de l’entreprise ;
Assurer la sécurité des transactions en utilisant les moyens de paiement et circuits
télématiques sécurisés.
Donc ces affirmations nous permettent alors de dire que la trésorerie n'est pas que le solde
des flux monétaires, mais elle est la synthèse de toutes les politiques de l'entreprise et elle joue
un rôle essentiel dans la vie des sociétés.
1-3 Les éléments constitutifs de la trésorerie de l’entreprise
Les principaux éléments constituant la trésorerie sont : 9
1-3-1 La caisse
Elle représente un élément essentiel de la trésorerie, car elle contient toutes les liquidités
dont l’entreprise dispose et dont elle a accès sur l’immédiat et sans recours à un quelconque
déplacement. La caisse est constituée, des encaissements (recettes) et des décaissements
(dépenses) qu’effectue l’entreprise.
1-3-1-1 Les recettes
Les recettes les plus importantes sont :
Les recettes de l’activité principale de l’entreprise :
8
MICHEL SION, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition DUNOD, 2003.
9
ROUSSLETOT PHILIPE et JEAN-FRANCOIS Verdie, OP, Cit, page 23
6
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Elles sont encaissées soit par des caisses régionales soit par la trésorerie. Les règlements en
caisse se font : en espèces, par chèque ou encore par inscription à un compte courant faisant
l’objet d’un règlement périodique. Le principe de l’unité de trésorerie nécessite le versement
par les caisses à la trésorerie de leur fonds disponible. Le versement s’effectue aux banques ou
à la poste. Ces fonds sont centralisés à des comptes gérés par la trésorerie.
Les recettes dites « hors activité principale ». Elles concernent des ventes de vieilles
matières, des locations diverses, etc.....
Il existe un problème particulier à ses recettes : le débiteur a l’initiative du mode de
règlement, aussi la reconnaissance des sommes encaissées est souvent difficile. Ce problème
est résolu par l’utilisation des comptes « avis de recettes » tenus au bureau des clients et à la
trésorerie qui ont pour charge de reconnaitre la nature des recettes.
Les produits financiers
Les produits financiers correspondent aux produits issus de l’endettement net et du
placement de la trésorerie (en particulier les valeurs mobilières de placement). Permis ces
produits on cite « les produits financiers hybrides », ils sont à base d’option (bon, obligation
convertible) ou sans option (obligation remboursable en action, certificat d’investissement) et
qu’on ne peut pas toujours classer immédiatement en capitaux propres ou en dette.
Les subventions de l’Etat (s’il y a lieu)
Ces versements viennent en couverture de la part de l’organisme dans les charges des
emprunts et les dépenses d’établissement.
1-1-3-2 Les dépenses
Les dépenses peuvent être classées comme suit :
Les salaires et les pensions des retraités
Réglés par virements postaux, virement bancaire ou par la caisse centrale.
L’alimentation des caisses
La trésorerie adresse à la banque, auprès de laquelle l’agent bénéficiaire est accrédité, une
mise à disposition de fond, elle demande à la banque de mettre à disposition de l’agent
accréditif les fonds nécessaires.
Les règlements en relation directe avec l’activité principale
Il s’agit des débours (argent avancé), des indemnités (somme allouée pour dédommager d’un
préjudice. Exemple : expropriation...), et des remboursements (billets non utilisés...).
Les impôts et taxes
Les entreprises sont assujetties à plusieurs impôts dont :
7
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
- Impôts précomptés sur les salaires et la pension.
- Impôts sur l’activité (exemple : transport...).
- Les patentes et les taxes diverses.
1-3-2 La banque
En ce qui concerne la banque deux éléments doivent être suivis par le comptable afin
d’assurer une meilleure information concernant le compte banque au niveau de l’entreprise.
Ces éléments sont :
1-3-2-1 Le rapprochement bancaire
Le solde du compte banque à la date réelle de l’inventaire est comparé au solde du compte
tenu par la banque, au moyen du relevé de ce compte à la même date. Ce relevé permet à
l’entreprise de pointer les sommes portées au débit et au crédit.
En général, le solde de ce compte ne concorde jamais avec le solde du compte tenu par la
banque à la même date. Les différences qui se dégagent résultent d’un décalage dans le temps
entre les enregistrements des mêmes opérations dans les livres de l’entreprise et ceux de la
banque. Pour y remédier, on établit un document appelé « état de rapprochement bancaire ».
1-3-2-2 Les comptes bancaires détenus par l’entreprise
L’entreprise dispose en général de plusieurs comptes dans des banques différentes. En effet,
lors d’une demande d’emprunt, la banque prêteuse peut exiger une ouverture d’un compte et
assurer un certain montant de mouvement confié. Par ailleurs, le fait d’avoir plusieurs comptes
permet une forte concurrence entre les banques. Le suivi de la trésorerie doit se faire en tenant
compte de l’ensemble des avoirs sur les différents comptes.
1-4 les sources de financements de la trésorerie
Pour le bon fonctionnement de l’entreprise, celle-ci doit disposer de ressources
financières qu’elle obtiendra, à condition d’avoir des sources de financement de sa trésorerie.
Ce financement peut s’opérer, soit à partir des ressources générées par les activités de
l’entreprise, soit par le financement des activités de l’entreprise par des ressources d’origine
externe.
1-4-1 Le financement interne
Il est fondé sur les éléments suivants :
A- Les ventes au comptant
Les ventes au comptant obligent le client à effectuer le règlement de la facture, par
versement d’espèces ou par virement bancaire, avant la livraison des marchandises. Le reçu
de versement remis par la caisse ou l’avis de virement remis par la banque, devra être présenté
au gestionnaire de stocks afin de faire la livraison des marchandises au client.
8
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Ces ventes au comptant sont très importantes et avantageuses pour le fonctionnement
de l’entreprise parce qu’elles permettent de disposer de liquidités immédiates.
B- Les ventes à terme
Les ventes à terme (ou à crédits) concernent généralement les montants importants, et
permettent au client de disposer de la marchandise et de la régler à une date déterminée
A la réception du bon de commande du client, la facture de ce dernier est établie avec la date
de règlement de la facture spécifiée dessus, ensuite la commande est livrée. La durée de crédit
est déterminée par l’entreprise.
1-4-2 Le financement externe
Il s’appuie essentiellement sur :
A- Les emprunts bancaires (long terme) effectués par l’entreprise
Lorsque l’entreprise a des déficits de trésorerie, elle peut avoir recours à des emprunts
bancaires, qui sont des dettes financières résultant de l’octroi de prêts remboursables à terme
et qui participent, conjointement avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de
financement durable de l’entreprise.
L’entreprise emprunte ces sommes importantes des banques avec qui elle est en
relation, c’est-à-dire, où ses comptes sont domiciliés, ce qui lui permet d’avoir plus aisément
ces prêts.
B- Les contrats de leasing (crédit-bail) :
Pour le financement de ses investissements, l’entreprise peut avoir recours à des
contrats de leasing, autrement appelé contrat de crédit-bail avec sa banque ou d’autres
établissements spécialisés, lorsqu’elle est en déficit de trésorerie.
Le contrat de crédit-bail est un contrat de location de biens concerné, contre paiement
d’un prix comportant pour le locataire la faculté d’acquérir ce bien, contre paiement d’un prix
convenu (levée d’option) en fin de contrat.
C- Les crédits bancaires (à court terme) contractés
Encore appelés « crédits courants » ou « crédits d’exploitation » ou encore « crédits de
fonctionnement », les crédits bancaires à court terme ont pour objet d’assurer l’équilibre de la
trésorerie de l’entreprise. Ils servent, par exemple, à faire face aux règlements des
fournisseurs et aux dépenses courantes de l’entreprise (salaire, frais de mission, etc.)
Les crédits bancaires sur lesquels nous nous appuyons, bien qu’il en existe d’autres,
sont les escomptes d’effets et les découverts bancaires.
9
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
L’escompte d’effet : est l’opération par laquelle le banquier met à la disposition d’une
entreprise le montant d’un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre), sous
déduction d’agios.
Le découvert bancaire : on appelle découvert le solde débiteur d’un compte bancaire.
En général, le banquier fixe un plafond (montant maximum débiteur) selon la taille, le
chiffre d’affaires, et la situation financière de l’entreprise.
En d’autres termes, la banque donne la possibilité pour l’entreprise d’effectuer des
dépenses à partir de son compte bancaire non provisionné, jusqu’à un certain plafond. Il
présente l’avantage d’avoir un crédit ne donnant lieu au paiement d’intérêts que sur les
utilisations réelles. Toutefois, au taux du découvert s’ajoutent, lors de l’arrêt du compte de
l’entreprise, la « commission de découvert » et la « commission de mouvement », qui
accroissent considérablement le coût de cette forme de crédit, dont le taux d’intérêt est toujours
supérieur à celui de l’escompte.
D- Les avances de fonds
L’entreprise peut, non seulement bénéficier des crédits à l’intérieur d’un groupe
lorsqu’elle en fait partie, mais elle peut aussi se faire régler une facture d’un fournisseur
quelconque par une entreprise du groupe, lorsqu’elle est en difficulté de trésorerie. Une note
de débit lui sera alors adressée, pour le remboursement du montant de la facture qui se fera
sans intérêt ou à un taux d’intérêt faible.
1-5 La fonction du trésorier dans l’entreprise
Le trésorier est chargé de certaines missions à exercer et de certaines qualités pour
mieux exercer son activité. En plus de ces missions, il joue un rôle primordial dans la prise en
charge de la communication financière de l’entreprise.
1-5-1 Les missions du trésorier
Les principales missions du trésorier sont les suivantes 10 :
La gestion des liquidités : il s’agit d’améliorer les équilibrages entre les différents
comptes bancaires, d’arbitrer entre les différents modes de financement ou de
placement, d’améliorer les procédures et l’organisation des circuits de transmission des
flux de trésorerie ;
La maitrise des risques financiers pour mettre l’entreprise à l’abri des risques de change,
de taux et de contrepartie ;
10
ANNIE BELLIER DELIENNE, Sarun KHATH, Gestion de trésorerie, Ed, Economica, Paris, 2000, page16
10
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
La négociation des conditions bancaires : elles doivent être le plus avantageuses
possibles ;
La réduction du coût des services bancaires par la maitrise des supports de règlement
adéquat et le suivi de la bonne application des conditions négociées ;
La mise en place des outils permettant l’optimisation des frais financiers et la
maximisation des produits financiers ;
La mise en place de procédures assurant la sécurité des moyens de paiements ;
La mise en place des procédures améliorant les circuits d’encaissement et de
décaissement ;
La mise en place d’une veille technologique : le trésorier doit être attentif à la veille
technique, informatique et financière.
1-5-2 Les qualités du trésorier
Pour mener à bien ses trois missions principales, à savoir réduire le coût des services
bancaires et accroitre le produit financier, gérer les risques financiers à court terme de
l’entreprise et assurer la sécurité des flux financiers, le trésorier doit être 11:
Un organisateur
Le sens de l’organisation est une des qualités nécessaires au trésorier dans sa gestion
quotidienne. Il organise l’ensemble des flux de manière que chacun d’eux prenne la bonne
direction et arrive à destination avant l’heure limite de traitement. Ainsi, il pourra déterminer
sa position de trésorerie quotidienne en date de valeur avec plus de précision, respecter les
contraintes de temps pour pouvoir équilibrer ses comptes bancaires avant l’heure de caisse et
trouver des financements pour les placements aux bonnes conditions.
Un communicateur
Le trésorier a besoin des prévisions de tous les services pour alimenter ses propres
prévisions. La qualité de communicateur est primordiale pour faire adhérer les autres à sa cause
et les amener à fournir les informations les plus fiables possibles. De la direction commerciale
au service de paie, tous les services doivent lui fournir les informations nécessaires pour
alimenter ou affiner sa position de trésorier prévisionnel.
conseiller
Le trésorier doit jouer le rôle de conseiller auprès des opérationnels de l’entreprise
pour les sensibiliser aux conséquences de leurs actions sur la situation de trésorerie. Les
problèmes liés à la trésorerie doivent être résolus en amont et non pas en aval : l’acheteur et le
11
ANNIE BELLIER DELIENNE, SARUN KHATH, OP, Cit, page 18
11
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
vendeur doivent négocier, respectivement avec les fournisseurs et les clients, les conditions et
les supports de paiement, en tenant compte des conséquences sur la trésorerie.
Un anticipateur
L’une des tâches les plus difficiles est d’anticiper les aléas des flux, l’évolution des taux
d’intérêt, des cours de change. Une bonne qualité des prévisions de trésorerie permettra
d’améliorer le résultat financier et de disposer des financements et des placements dont
l’entreprise a besoin, aux meilleures conditions possibles.
Un technicien
En plus de la formation de base en gestion et finance, il maitrise les techniques bancaires
de base, les outils de couverture des risques de change et des risques de taux. Il est capable
d’utiliser les outils informatiques comme les logiciels spécialisés de trésorerie, les tableurs, et
doit avoir le goût des technologies de l’information.
1-5-3 La place du trésorier dans l’entreprise
Depuis trente ans, le métier du trésorier a pris une place de plus en plus importante au sein
de l’entreprise. De simple caissier gérant la caisse, le trésorier est devenu aujourd’hui un
gestionnaire de risque. Le développement des marchés financiers, l’internationalisation des
échanges, l’évolution des techniques informatiques ont renforcé la capacité de la fonction de
trésorerie à participer à l’optimisation de la gestion financière des entreprises.
Schéma° 01 : La place du trésorier dans la moyenne entreprise
Le directeur général
Le directeur financier
Le service de comptabilité Le trésorier
comptabilité
Source : Annie Bellier Délienne, Sarun Khath, Gestion de trésorerie, Ed Economica, Paris,
2000.
Schéma N° 02 : La place du trésorier dans la grande entreprise
12
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Le directeur général
Le directeur financier
Le directeur commercial Le directeur comptable et financier Le directeur technique
Le comptable Le trésorier
Source : Annie Bellier Délienne, Sarun Khath, Gestion de trésorerie, Ed Economica, Paris,
2000.
Schéma N°03 : La place du trésorier dans les groupes multinationaux
Le directeur général
Le directeur financier du
groupe
Le directeur Le directeur contrôle de Le directeur
contrôle de la la gestion du groupe comptable du groupe
gestion du groupe
Back office Opération Opération en monnaie
devise national
Source : Annie Bellier Délienne, Sarun Khath, Gestion de trésorerie, Ed Economica, Paris,
2000
13
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Les diagrammes présentés ci-dessus représentent une traduction rigoureuse de la fonction
ou du service de trésorerie, dans une logique, selon le type et la taille de l’entreprise.
Le rôle du trésorier varie en fonction de la taille de l’entreprise. En constate que dans les
petites et moyennes entreprises, cette fonction est généralement assumée par la personne en
charge de la partie financière (comptable, responsable administratif...). Par contre, dans les
grandes entreprises le trésorier travaille en collaboration avec le directeur financier, non
seulement il occupe un poste à part entière et a des missions plus complexes, mais aussi, a une
part de responsabilité très lourde et sensible à la charge de ce dernier.
A l’international, le trésorier aura, en plus des tâches déjà évoquées 3 objectifs principaux
- Diminuer le risque de change
- Se couvrir contre le risque de taux
- Accélérer la vitesse des transferts pour réduire les coûts de trésorerie
Section 2 : Comprendre la gestion de trésorerie dans l’entreprise
La gestion de trésorerie a été considérée comme simple exercice d’exécution du budget
de l’entreprise. Cependant, le développement rapide des économies liés à l’apparition de
nouveaux instruments financiers et de nouvelle pratique de gestion, a largement contribué à des
nouvelles approches dans ce domaine qui est devenu une fonction à part entière au sein de
l’entreprise.
Une bonne gestion de trésorerie consiste à assurer la solvabilité de l’entreprise au
moindre cout.
Dans la présente section nous essaierons de développer les objectifs et le processus de
la gestion de trésorerie, son importance ainsi que la démarche de cette dernière.
2-1 Définition de la gestion de trésorerie
La gestion de la trésorerie est au cœur de la fonction financière de l'entreprise, elle est
Constituée comme un bras armé de l'entreprise et elle consiste aussi à gérer alternativement
soit des encaisses disponibles soit de crédit à court terme nécessaire pour combler un déficit
au sein de l'entreprise.
La gestion de la trésorerie a longtemps été considérée comme une simple activité
d’exécution du budget, sans enjeux particuliers. Arrêtée essentiellement à un point de vue
comptable, elle est restée jusqu’à une époque récente le domaine du caissier, veillant au seul
maintien de l’équilibre financier traditionnel. Elle a souvent été ignorée dans les enseignements
14
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
jusqu’en 1985, une date symbolique à bien des égards étant reléguée aux derniers rangs des
préoccupations et depuis elle ne cesse de prendre de l’importance. 12
Selon GAUTHIER N.& GAUSSE G. « la gestion de trésorerie, dans son ensemble se
situe dans une dimension plus large, celle de la gestion financière. La gestion de trésorerie est
une combinaison cohérente des taches de prévision, négociation, prise de décision… »13
Et selon BANGALA A. « la gestion de trésorerie est un levier stratégique pour chaque
entreprise ou la maitrise des flux a un impact direct sur sa performance. Le pilotage de la
trésorerie repose sur la liquidité de l’analyse prévisionnelle, permettant de gérer les
déséquilibres éventuels liés à un excédent ou à manque de liquidité et d’anticiper les risques
financiers » 14
On peut déduire que La gestion de la trésorerie est l’axe principal de la gestion financière
à court terme. Elle a commencé à prendre une véritable dimension dans les entreprises. Du fait
qu’elle doit intéresser tous les membres de l’entreprise en représentant un reflet de sa survie.
La gestion de trésorerie étant un domaine de la gestion financière détient une place importante
dans l’entreprise. Elle représente un indicateur de santé économique d’entreprise et mesure la
conséquence des décisions financières et commerciales prises par cette dernière.
2-2 Les objectifs de la gestion de trésorerie
L’organisation de la gestion de la trésorerie cherche toujours à assurer les équilibres
instantanés de l’organisation tout en tenant compte de la minimisation des coûts, c’est-à-dire
avoir des recettes supérieures aux dépenses. La gestion de trésorerie doit veilles 15;
Maximaliser les produits des excédents de liquidités et minimiser les
charges de financement
La gestion de trésorerie consiste à mettre à disposition le montant exact de moyens
financiers au bon endroit, au bon moment et dans la bonne devise.
Mieux communiquer auprès des investisseurs (qualité de l'information)
Gérer la trésorerie procure au trésorier les informations nécessaires et dont il a le plus
besoin afin de négocier aisément auprès des investisseurs, en ajustant le niveau
d’investissement aux possibilités de financement sans puiser exagérément dans la trésorerie.
12
ROUSSELOT, P., VERDIE, GESTION DE TRESORERIE, 2eme édition, France : DUNOD, 2017, p.
13
NOEL GAUTHIER & Geneviére causse, « La gestion dans l’entreprise », Ed union, Paris,1981
14
BANGALA A, les fondements de la gestion financière, ED l’université de Liégé. Belgique, 2007, P 46
15
TOUNSI FATIMA et TOUNSI LYNDA « La gestion de la trésorerie et son impact sur la rentabilité de
l’entreprise ENIEM », UMMTO, 2015/2016, Page 24
15
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Assurer la liquidité de l’entreprise
Terme de liquidité désigne ici l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses échéances. Le
dirigeant doit impérativement disposer d’outils prévisionnels afin de mesurer le besoin de
financement de l’entreprise.
Construire un partenariat bancaire équilibré
Une relation équilibrée consiste d’une part, à ne pas trop dépendre de son banquier et
d’autre part, à ne pas lui faire courir des risques qu’il ignore pour instaurer un climat de
confiance durable.
Réduire le coût des services bancaires
Quart (4) coûts principaux peuvent être réduits tant par une bonne négociation que par
des prévisions fines :
Les intérêts débiteurs : Agios que la banque facture sur les soldes débiteurs.
Les jours de valeur : Date à laquelle un mouvement prend effet sur le compte.
La commission sur plus fort découvert : Calculée en appliquant un taux au
plus important solde débiteur de chaque mois.
Les commissions sur opération : C’est le coût de chaque type d’opération
La commission de mouvement : C’est le prélèvement sur tous les
mouvements débiteurs.
2-3 Processus de la gestion de trésorerie
La mise en œuvre de la gestion de trésorerie passe par trois phases 16:
2-3-1 La première phase : La prévision :
La première étape est la prévision des flux : les mesures (de financement) ne sont que
des remèdes. La véritable politique de trésorerie consiste à en déterminer les besoins à l’avance.
Plus en se rapproche du terme, plus l’éventail des possibilités de couverture du déséquilibre se
referme.
La diversité des tâches qui incombent au trésorier l’oblige à établir des plans à
différentes horizons. Les plans de trésorerie à court terme, quelques jours à un mois, sont
indispensables au choix rationnel des moyens de financement. Les prévisions à plus long terme,
permettent de déterminer le montant des crédits nécessaires et de les négocier suffisamment à
l’avance.
16
Noel Gauthier, Geneviève Causse, « La trésorerie dans l’entreprise » Edition Publi-Union, 1981, Paris, p32-
33.
16
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
2-3-2 Deuxième phase : L’arbitrage
Dans cette étape le trésorier doit, dans le cadre qui lui est fixé par le plan de financement,
rechercher l’utilisation optimale des fonds de l’entreprise. Il lui revient :
- De négocier les crédits à court terme et conditions relatives à toutes les
opérations bancaires ;
- De prendre les décisions de financement et de placement.
Préalablement à toute décision de financement et placement, le trésorier peut
éventuellement intervenir pour modifier les caractéristiques d’opération de manière à infléchir
favorablement le profil du solde trésorerie prévu.
2-3-3 Troisième phase : le contrôle
Un système de gestion de trésorerie est une combinaison cohérente des taches de
prévision, négociation, prise de décision... Pour que le système fonctionne rationnellement, il
faut qu’un équilibre s’instaure entre les degrés de raffinement des techniques utilisées dans les
différents domaines.
Il serait inutile de mettre en place un système de gestion de trésorerie sans en assurer
son contrôle. Celui-ci doit contribuer à l’amélioration des pratiques et outils utilisés
2-4 La démarche de la gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie récapitule : les encaissements et les décaissements prévus pour
une certaine période, cette démarché inclut le budget de trésorerie et le plan de trésorerie tient
compte des moyens de financement à court terme, de leurs coûts respectifs et des placements
éventuels.
2-4-1 Le budget de trésorerie
2-4-1-1 Définition du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie « est le document qui, dans l’entreprise recense les prévisions
d’encaissements ou de décaissements sur une période donnée (le plus souvent l’année) dans le
but d’évaluer la position de trésorerie à intervalles de temps réguliers (le mois)17.
17
ROUSSELOT P., VERDIEJ F., Op. Cit., p. 44
17
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
« C’est un plan des activités futures d’une organisation. Il est exprimé principalement
en termes financiers, mais il incorpore souvent beaucoup de mesures quantitatives non
financières » 18
Le budget de trésorerie est le principe instrument de prévision financière à court terme
il permet d’établir pour des périodes plus ou moins langues (année, mois, semaine, jour), les
prévisions des flux financières et d’envisager les ajustements nécessaires pour combler les
insuffisances ou pour placer les excédents de trésorerie.
2-4-1-2 Présentation du budget de trésorerie
Pour établir le budget de trésorerie, cela suppose qu'on détermine au préalable :
Les budgets d'exploitation : qui contient le budget de vent, le budget d'achat, le
budget des autres dépenses directes, le budget des frais fixes ;
Les budgets hors exploitation : ce sont les budgets d'investissement, le programme
des désinvestissements, le plan de financement à long terme.
Tous ces budgets doivent quantifier les rentrées, les sorties possibles de liquidité et établit le
profit temporel de ce mouvement. D'une manière spécifique, si l'on considère le budget des
ventes, il comporte une série de sous budget qui sont entre autres les matières premières, le
budget de main d'œuvre, le budget de frais administratif.
2-4-1-3 L'Elaboration du Budget de Trésorerie
La construction d'un budget de trésorerie simple repose sur la construction
progressive de budget partiel tels que le budget de vents, le budget de charges de production,
le budget de main d’œuvre, le budget de frais généraux, le budget d'approvisionnement etc.
De plus pour l’élaboration du budget de trésorerie entraîne la prise en compte des
éléments suivants :
La prévision des récents (vents). Pour élaborer cette prévision des recettes, on
tiendra compte dans un premier temps, des éléments liés à l'exploitation courants tels que,
ventes au comptant et de créances, en suite, on retiendra certains éléments indépendants de
l'exploitation tels que des produits de cession des éléments d'actif ;
18
JACQUES M., « gestion budgétaire », Ed d’Organisation, France 1990 P40. 41.
18
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
La prévision des dépenses (charges). Il s'agit de faire une prévision de tous les à
l'exploitation, il faut ensuite estimer certaine charge non liée à l'exploitation telles que les
besoins d'investissements, les remboursements des emprunts.
Ainsi, sur la base de ces prévisions, nous pouvons élaborer le budget de trésorerie par
l’élaboration des tableaux (budgets) suivants :
Le tableau (budget) des encaissements ;
Le tableau (budget) des décaissements es ;
Le tableau (budget) de la TVA.
A) Le tableau des encaissements
Ces tableaux comportent les éléments suivants :
Les encaissements des clients résultant des ventes (à partir du budget des ventes) ;
Encaissement d'acompte (à partie du budget de vente) ;
Les encaissements nets représentant le prix de cession des investissements anciens (à
partir du budget) ;
Les encaissements des produits financiers, d'emprunts, des prêts remboursés.
Le tableau (budget) de la TVA.
Tableau N°01 : Budget des encaissements
Désignation Janvier Février Mars ETC
Encaissement d’exploitation TTC
Ventes au comptant
Ventes à crédit
Créances clients au bilan d’ouverture
Encaissements hors exploitation TTC
Nouvel emprunt
Cession d’immobilisation
Autres produit encaissés
Total des encaissements
Source : E. Stephany, Gestion financière, Edition économico, Paris, 2000, P 176.
19
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
B) Tableau des décaissements
Les décaissements se résument autour des opérations suivantes :
Les achats correspondant au budget des provisionnements ;
Les frais de distribution ;
Les frais de production ou frais généraux ;
Les acquisitions d'actifs ;
Les acomptes aux fournisseurs ;
Les intérêts et dividendes versés ;
Les remboursements des emprunts.
Tableau N° 02 : Budget des décaissements
Désignation Janvier Février Mars ECT
Décaissements d’exploitation
Dettes du bilan d’ouverture
Dettes fournisseurs
Achats TTC au comptant
Achats TTC à crédit
Autres dettes externes
Salaire
Dettes diverses
Décaissements hors exploitation
Impôt sur les sociétés
Investissements TTC
Frais financiers sur emprunts
Remboursements d’emprunt
Autres décaissements
Total des décaissements
Source : E. Stephany, Gestion financière, Edition économico, Paris, 2000, P 176.
C) Le tableau de TVA
La TVA à décaisser du mois N, ce calcule comme dans le tableau qui suit :
20
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Tableau N° 03 : Le budget de TVA
Désignation Janvier Février Mars ECT
TVA collectée sur les ventes du mois N
- (TVA déductible sur les achats des biens et
services du mois N+ TVA déductibles sur les
achats d’immobilisations)
-TVA due au titre du mois N-1
= TVA à décaisser du mois N
Source : E. Stephany, Gestion financière, Edition économico, Paris, 2000, P 176.
Remarque
L’entreprise bénéficie d’un prêt compte de TVA lorsque pour un mois le montant de la
TVA déductible est supérieur à celui de la TVA collectée.
D) Tableau (budget) de trésorerie
Après avoir élaborer Le tableau (budget) des encaissements, Le tableau (budget) des
décaissements es et Le tableau (budget) de la TVA en utilisant les information récolte on peut
élaborer Le tableau de trésorerie comme suit :
Tableau N° 04 : Le budget de trésorerie
Désignation Janvier Février Mars ECT
Trésorerie début de mois (1)
Total des encaissements (2)
Total des décaissements (3)
TVA à décaisser (4)
Trésorerie du mois (5) = (2) +(3) +(4)
Trésorerie cumulée fin de mois (1) +(5)
Source : E. Stephany, Gestion financière, Edition économico, Paris, 2000, P 176
21
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Schéma N° 04 : Processus d’élaboration du budget de la trésorerie
Règlement des clients et fournisseurs
Budgets Bilan initial
Ventes Achats Investissements Autres
Encaissements Charges Flux affectant le FDR1 et
Décaissements Produits le BFR2
Budget de la TVA
Résultat Bilan prévisionnel
Budget de trésorerie Compte de résultat
prévisionnel
Trésorerie nette
Tva à décaisser
Source : DORIATH Brigitte, contrôle de gestion, Ed Duodi, paris, 2005.p.65
2-4-1-4 Le rôle du budget de trésorerie
Permet d’évaluer le besoin de financement et de négocier les lignes de crédit
nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise, la présentation d’un budget
rassurera la banque quant à la destination des financements CT ;
Aide l’entreprise a maitrise l’évolution de son besoin de trésorerie ;
De vérifier la capacité de la trésorerie à absorber l’augmentation du BFR,
investissement, remboursement d’emprunts à LMT ; si tel n’est pas le cas, il faudra
revoir certains choix ; lorsque le choix « d’autofinancer » un investissement dégrade
de façon significative la trésorerie prévisionnelle, le trésorier demandera au directeur
financier de mettre en place un financement à LMT ;
22
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
De calculer les frais ou produits financiers CT de façon à finaliser le compte de résultat
prévisionnel ;
Le budget permet également de mesurer l’exposition de l’entreprise au risque de taux ;
il constitue donc le support servant à la mise en place de couvertures garantissant
l’entreprise contre des évolutions défavorables des taux à CT.
Remarque
Le budget est donc moins utile pour l’entreprise ayant une trésorerie positive, à moins qu’il
s’agisse de la filiale d’un groupe et que la maison mère veuille mesurer le montant des excédents
qui pourront lui être « remontés ».
2-4-2 Le plan de trésorerie
2-4-2-1 Définition du plan de trésorerie
Le plan de trésorerie un document qui permet d'identifier tous les encaissements et tous
les décaissements prévisibles d'une entreprise au cours de la première année de son existence ,
les encaissements et les décaissements sont ventilés mois par mois sur une année , il permet de
recenser les différents flux financiers que va connaître la future entreprise à court terme,
d'évaluer les futures dépenses et les futures recettes pour parvenir à équilibrer l'ensemble sur
l'année ; il permet aussi de connaître le soldée trésorerie à chaque fin de mois ; cette information
est capitale pour faire face aux décaissements d'un mois sur l'autre. 19
2-4-2-2 Elaboration du plan de trésorerie
Tout d’abord, il vous faut identifier tous les encaissements perçus tels que :
Le chiffre d’affaires TTC ;
Les apports en compte courant ;
Le capital social de départ ;
Les subventions et aides publiques …
Mais également les encaissements qu’il reste à percevoir :
La facturation client TTC ;
Les éventuelles primes et remboursements ;
19
PLUMELLE Bernadette, « le financement de l’éducation » », Revue internationale d’éducation de
Sèvres,2014
23
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Les augmentations de capital.
Ensuite il est nécessaire d’identifier les décaissements tels que :
Les achats nécessaires au fonctionnement de l’entreprise ;
Les salaires et charges sociales ;
Les assurances ;
Les frais bancaires ;
Les investissements ;
Les remboursements de prêts et intérêts ;
Les impôts ;
Les charges variables qui sont :
Les réductions de capital ;
Les reprises d’apport en compte courant ;
Le paiement des fournisseurs et prestataires ;
Les frais logistiques ;
Les frais de déplacement.
Une fois que le tableau est prêt, on calcule le solde de trésorerie mensuel ; celui-ci
équivaut à la trésorerie de début de mois additionnée aux encaissements et à laquelle soustraire
les décaissements, puis en interprète le résultat comme suit :
Si les prévisions annuelles sont négatives (solde négatif), alors il faut prendre des
mesures pour équilibrer les entrées et sorties d’argent et faire pencher la balance du
côté excédentaire ;
Si le déficit est ponctuel, peut-être est-il dû à une prestation encore impayée, il faut
alors envisager de modifier les délais de paiement ;
Si la perte est stable, il faut intéresser à l’augmentation des ressources disponibles pour
votre entreprise ;
Enfin, si la pente est descendante au fil du temps, la rentabilité peut être en cause. Il
est donc nécessaire de faire une comparaison minutieuse de la partie encaissement et
de la partie décaissement du plan de trésorerie prévisionnel.
Une fois le plan établi, il ne reste plus qu’à l’adapter au jour le jour ; cela permettra de
toujours avoir une prévision juste pour la fin du mois en cours et pour les mois à venir. Il est
24
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
primordial que le tableau contienne une liste exhaustive des entrées et sorties d’argent, tout
oubli est susceptible de fausser le calcul final et vous risquez d’obtenir une projection erronée.
2-4-2-3 Présentation du plan de trésorerie
Le plan de trésorerie se présente comme suit :
Tableau N°05 : Tableau de trésorerie
Plan de trésorerie Janvier Février … Décembre
1.Solde et début de mois
A. Encaissement
A-1 D’exploitation
Ventes encaissées
Règlement
A-2 Hors exploitation
Apport en capital
Apport en compte courant
Emprunt LMT contractés
Cession d’immobilisation
2. TOTAL
B. Décaissements
B-1 d’exploitation
Paiement marchandises
Approvisionnement
Matière première
Fournitures, eau, énergie
Autres charges externes
Impôt, taxes, et versement
assimilés
Charges de personnel
Impôt sur les bénéfices
TVA versé…
Charges financières
25
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
B-1 Hors exploitation
Remboursement emprunt
(principal)
Investissements en
immobilisation
3. TOTAL
4. Solde du mois = 2-3
5.Solde de fin de mois =1+4
6.Cumul (mois X +mois X-1)
Source : www.petite-entreprise.net
2-5. L’importance de la gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie étant un domaine de la gestion financière détient une place
importante dans l’entreprise. Elle représente un indicateur de santé économique d’entreprise et
mesure la conséquence des décisions financières et commerciales prises par cette dernière. Dans
le but de garantir les trois préoccupations de chaque organisation :
Solvabilité : Honorer les engagements à leurs échéances.
Rentabilité : Bénéficier du placement des excédents de trésorerie (éviter
l’épargne.
Sécurité : Se protéger des risques de taux et de change et des conditions bancaires ;
D’une certaine manière, la gestion de trésorerie cible la garantie des trois points précisés
si dessus devant des facteurs qui nécessitent une telle gestion (La hausse des taux d’intérêts ;
les fluctuations économiques ; l’insuffisance des fonds propres ; risques de change, etc.).
Section 3 : les origines et les solutions aux problèmes de trésorerie
Toutes entreprises, quel que soit son domaine d’activité, peut avoir des problèmes de
trésorerie à n’importe quelle période de son activité. Une mauvaise gestion de trésorerie peut
arriver plus facilement qu’on le soupçonne et nuire à votre entreprise, retards de paiement,
mauvaises estimations, mauvais investissements…Les causes sont nombreuse et les
conséquences peuvent être fatales.
26
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Dans la présente section on va aborder les origines et les solutions aux problèmes de
trésorerie.
3-1 Origine des problèmes de trésorerie
A l’origine des problèmes de trésorerie que peut rencontrer toute entreprise, on trouve
des problèmes soit structurels soit conjoncturel. Il faut en effet nuancer l’analyse en fonction
de la gravité présumée des problèmes. Ces derniers peuvent impliquer le haut du bilan (Fonds
de roulement) ou le bas du bilan (besoin en fonds de roulement) voire, dans certains cas,
les deux. D’autres problèmes peuvent également émaner de l’organisation de la gestion de
la trésorerie dans une entreprise. 20
3-1-1 Problèmes structurels de trésorerie
Ces problèmes structurels de trésorerie sont essentiellement des problèmes à moyen et
long terme qui tiennent essentiellement à des difficultés telles qu’une insuffisance de fonds de
roulement (FR) qui peut amener des problèmes de trésorerie.
Si l’on voulait lister les causes principales de ces problèmes, on pourrait trouver les Suivantes
Un trop fort montant d’investissements réalisés sous la forme
d’acquisition D’immobilisations corporelles et incorporelles ;
Des investissements financiers trop importants (prises de contrôle
de sociétés, achats de titres de participations, etc.) ;
Une insuffisance des capitaux permanents due notamment :
- A la faiblesse du capital social de la société ;
- Au sous-endettement à moyen et long terme de l’entreprise ;
- A la faiblesse des bénéfices mis en réserves ;
- A des pertes successives et donc à l’insuffisance de rentabilité de l’entrepris.
Il convient dans ces cas de chercher à doter l’entreprise d’une structure financière stable en
restructurant le haut du bilan et en améliorant la rentabilité de son activité, c’est-à-dire son
aptitude à réaliser des bénéfices
Il existe une deuxième série de problèmes structurels : ceux liés au besoin en Fond
de roulement (BFR) à financer et donc aux décalages induits par le fonctionnement de l’activité
de l’entreprise. On peut citer :
20
Philippe Rousselot, Jean-François Verdié, La gestion de trésorerie, édition 2 Dunod, paris 2004, P14
27
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Des niveaux de stocks trop importants ;
des crédits consentis aux clients trop longs ;
Des crédits accordés par les fournisseurs trop courts.
Ce BFR structurellement défavorable pour l’équilibre financier de l’entreprise
implique de Prendre des actions au niveau du bas du bilan afin de restaurer la trésorerie de
l’entreprise. Pour ce faire il faut mettre en œuvre une nouvelle politique commerciale visant à
négocier ou renégocier les délais de paiements auprès des clients et /ou des fournisseurs.
3-1-2 Problèmes conjoncturels de trésorerie
Nous entendons par problèmes conjoncturels, des problèmes touchant le court
terme, tels ceux qui résultent de fluctuations à court terme de l’activité de l’entreprise et
donc des mouvements encaissements et de décaissement.21
Les principales causes indentifiables sont les suivants :
Les variations saisonnières de l’activité qui peuvent conduire à d’importants
besoin de trésorerie à certaines périodes de l’année
Le gonflement accidentel des stocks par suite d’annulations de commandes ;
Le retard ou la défaillance du règlement d’un client qui provoque un manque
de recettes et donc d’encaissement ;
Des fluctuations de nature complètement aléatoire et donc par définitions
imprévisible, comme des guerres, des conflits sociaux, des grèves …etc.
D’autres problèmes peuvent également émaner de l’organisation de la gestion de
la trésorerie dans une entreprise.
Les solutions à des problèmes conjoncturels ne sont pas aisés à trouver. Il peut
s’agir soit de choisir des modes de financement appropriés comme les crédits de
campagne par exemple, soit de recouvrir à des techniques telles que l’affacturage ou
l’assurance-crédit.
D’autres problèmes peuvent également émaner de l’organisation de la gestion
de la trésorerie dans une entreprise.
3-2-3 Problèmes d'ordre organisationnel
Les problèmes organisationnels sont liés aux dispositions prises au sein d'une
entreprise
21
Idem, Page 15
28
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Pour faciliter la gestion par les responsables financiers de l'entreprise. On peut ainsi
avoir des informations erronées sur la situation des soldes des comptes bancaires par un
suivi en date comptable des opérations de banque.
Ici les origines peuvent être les suivantes :
La non existence d'un poste clairement défini de trésorier ;
L’absence dans l'entreprise d'un service de trésorerie.
3-2 Les causes de crises de trésorerie
La dégradation de la trésorerie d’entreprise provient souvent de la combinaison de
plusieurs facteurs. Nous allons citer les cinq principales causes ; 22
3-2-1 La crise de croissance :
Une forte augmentation des ventes provoque en général une augmentation
proportionnelle du BFR. Les ressources deviennent insuffisantes pour financer l’exploitation.
L’entreprise dans ce cas doit chercher à trouver des ressources pour couvrir cette augmentation
du besoin, sinon elle risque d’une cession de paiement.
Figure 01 : la trésorerie dans la situation d’une crise de croissance
Montant
TN< 0
FR
TN >0
Evaluation du chiffre d’affaire
BFR
Temps
Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition Dunod, Paris ,2003 P.20.
3-2-2. La mauvaise gestion du BFR
Dans ce cas, l’entreprise laisse se dégrader le délai d’écoulement des stocks et le crédit
client. Le BFR progresse cette fois-ci plus rapidement que les ventes.
Figure 02 : la trésorerie en situation d’une mauvaise gestion du BFR
22
https://business.lesechos.fr/amp/64/300464.php Consulté le 06/06/2022 à 16h :14
29
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Montant
TN>0
FR
TN<0
BFR évaluations du chiffre d’affaire
Temps
Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition Dunod, Paris ,2003 P.24
3-2-3. L’erreur de financement
Il s’agit d’un autofinancement « excessif ». L’entreprise investit en immobilisations sans
mettre en place de ressources stables. Si la CAF disponible pour financer cet investissement
est insuffisante, le FR se dégrade.
Il en va de même lorsque l’entreprise emprunte à MT sur une durée trop courte par
rapport à la rentabilité de l’entreprise ou du projet. Les remboursements en capital étant trop
élevés par rapport à la CAF générée, ils dégradent à la fois le FR et la trésorerie.
Figure 03 : la trésorerie en situation de mauvais choix de financement
Montant
FR
TN =0
TN>0
BFR Evolution du chiffre d’affaire
Temps
Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition Dunod, Paris ,2003 P.22
3-2-4. La perte de profitabilité
Les pertes diminuent les capitaux propres, le fonds de roulement se dégrade. Les pertes
dégradent la trésorerie, les décaissements d’exploitation étant supérieurs aux encaissements
d’exploitation.
30
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Nous n’analysons pas ici l’origine des pertes, elles sont multiples et se détectent au compte
de résultat mais d’évaluer leur incidence sur la trésorerie.
Figure 04 : la trésorerie en situation de perte de rentabilité
Montant
TN<0
TN>0
Evaluation du chiffre d’affaire
Temps
Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Dunod, Paris ,2003 : P.24
3-2-5. La réduction conjoncturelle de l’activité
Face à une baisse de ses ventes, l’entreprise ne réduit pas suffisamment ses achats ou son
programme de fabrication. En outre, la baisse d’activité s’accompagne souvent de pertes, le
niveau d’activité ne permettant plus d’absorber la totalité des charges de structure.
Figure 05 : La trésorerie en situation de réduction de l’activité
Montant
TN<0
FR
TN>0
BFR
Evolution de chiffre
d’affaire
Temps
Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition Dunod, Paris ,2003 P.24
3-3. Les solutions aux problèmes de la gestion de trésorerie
La gestion d’une entreprise tient au respect de plusieurs principes, c’est pourquoi les
trésoriers ainsi que les responsables financiers doivent notamment connaitre le prix de revient
de chaque produit que commercialise l’entreprise, les quantités et le réapprovisionnement, ils
doivent également pouvoir gérer les stocks, les comptes clients et suivre la facturation jusqu’au
31
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
recouvrement des créances. En respectant ces principes, l’entreprise pourra gérer les enjeux de
sa trésorerie et parviendra facilement à la gérer.
Les trésoriers et les responsables de la fonction financières sont très soucieux de réduire
ou de ne pas faire croitre les frais financiers qui leurs sont facturés du fait de l’octroi de concours
bancaire. C’est cet enjeu majeur de la gestion de trésorerie qui sera traité dans cette section.
3-3-1 L’optimisation du niveau d’encaisse et la réduction des frais financiers
L’idéal en gestion de trésorerie, si l’on fait abstraction de l’incertitude, est d’atteindre
une trésorerie zéro afin de ne supporter ni solde créditeur improductifs, ni soldes débiteurs
couteux. Le trésorier cherchera donc à optimiser le niveau d’encaisse du compte bancaire en
réalisant un arbitrage entre cout de la trésorerie pléthorique et le coût de financement d’une
insuffisance de liquidités.
La complexité de la gestion de trésorerie et le risque d’accroissement des frais financiers
augmentent avec le nombre de comptes bancaires de la firme.
Dans sa quête d’efficience, le trésorier devra éviter erreurs fondamentales : l’erreur
d’équilibrage, l’erreur de sur-mobilisation et l’erreur de sous- mobilisation 23
3-3-2 L’Arbitrage entre coût de détention d’encaisse et frais financiers
Un compte bancaire créditeur fait supporter à l’entreprise un coût d’opportunité. En
effet, les liquidés disponibles résultent de son équilibre financier et donc indirectement de la
sur mobilisation de financements coûteux (la trésorerie est positive car le FR excède le BFR,
sans pour autant être affectées à des emplois productifs.
En l’absence de financement spécifique, on peut facilement admettre que ce coût
d’opportunité est le coût moyen pondérer des ressources financières de la firme. (Ou du capital).
Ce coût ne peut qu’être que réduite et non supprimé par un placement de la trésorerie en
OPCVM non risquée (les liquides constituant théoriquement un actif sans risque.
Lorsque l’entreprise se trouve en trésorerie nette négative, le coût de financement de
cette insuffisance liquidités (découvert, escompte.) est un coût réel. Pour le compte bancaire
considérer, le trésorier va arbitrer entre le coût de détention d’une encaisse positive et le coût
d’obtention des liquidités nécessaires au financement des déséquilibres financier. Le résultat de
cet arbitrage est fondamentalement fonction du coût des ressources financières mobilisées par
la firme. C’est-à-dire des taux d’intérêt en vigueur sur le marché et de prime de risque spécifique
exigée par les apporteurs de ressources (actionnaires et préteurs) compte tenu de
23
Desbrierés, P. POINCELOT, E. « Gestion de trésorerie » Edition management et société, Paris,1999, Page.14
32
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
caractéristiques économique et financières. En général, cet arbitrage conduit les trésoreries à
déterminera un niveau cible d’encaisse légèrement négatif.
L’arbitrage entre les coûts de détention d’encaisse et les frais financier devient
singulièrement plus complexe, lorsque l’entreprise est domiciliée dans plusieurs, banques, qui
rend aussi le travail de trésorier plus difficile, et cela augmente le risque d’erreurs qui peut
24
affecter la trésorerie
3-3-3 Trois erreurs à éviter en gestion de trésorerie
L’existence de plusieurs comptes bancaire peut être à l’origine de trois erreurs
fondamentales particulièrement couteuse, que le trésorier cherchera à annuler pour réduire les
frais financiers supportés par l’entreprise. Ses erreurs fondamentales sont les suivants 25
3-3-3-1 L’erreur d’équilibrage ou de contre-phase
L’erreur de contre phase consiste à laisser simultanément des soldes créditeurs non
rémunérés sur une banque et des soldes débiteurs sur une autre banque. L’existence de ces
contre-phase a un impact important sur la gestion de trésorerie, dans la mesure ou les soldes
débiteurs génèrent des agios alors que les soldes créditeurs ne sont pas rémunérés.
L’erreur de contre-phase est donc de loin la plus couteuse est on élimination passe par un
suivi quotidien en dates de valeur bancaire des soldes de l’entreprise.
Figure N° 06 : l’erreur d’équilibre ou de contre-phase
Solde Solde Société générale
Crédit agricole
Temps Temps
Source : ROUSSELOT.P, VERDIE.J. F, Op, Cit, p 54
3-3-3-2 L’erreur de sur-mobilisation
Une fois les contres-phases éliminée, l’existence de solde créditeur important traduit soit
par un défaut placement (ou défaut de blocage) soit un recours excessif à l’escompte ou à
24
Desbrières. P, Poincelot. E, Op, Cit, Page 15
25
ROUSSELOT.P, VERDIE.J. F, Op, Cit, p 54
33
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
d’autre modes de financement à court terme ; cette erreur revient donc à se priver de produits
financiers ou à supporter des charges financières superflues. La valorisation de cette erreur est
possible en utilisant soit le taux de blocage moyen de l’entreprise soit le coût moyen du
financement à court terme.
Figure N°07 : l’erreur de sur immobilisation
Source : ROUSSELOT.P, VERDIE.J. F, Op.cit., p 54
3-3-3-3 L’erreur de sous-mobilisation
Cette erreur est la moins couteuse pour le trésorier d’entreprise. On peut l’éviter par
un recours supplémentaire à l’escompte ou à un autre crédit. Aux agios de découvert
constitués des intérêts débiteurs et de la commission de plus fort découvert, vont se substituer
les agios du financement utilisé.
L’entreprise paye, dans ce type d’erreur, la différence entre le taux de découvert et le
taux inférieur de financement envisageait, en ajoutant la commission sur le découvert le plus
important qui n’aurait pas été due en cas de recours à un financement alternatifs.
Cette erreur est donc relativement peu importante par rapport aux deux précédentes.
De plus, son existence est subordonnée à la condition suivante « l’entreprise en situation de
découvert doit avoir à sa disposition une ligne de financement, type escompte inutilisé. Cette
condition n’est pas forcément toujours satisfaite26.
26
Idem, Page 54
34
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Figure N°08 : l’erreur de sous mobilisation
Solde
BNP
Temps
Source : ROUSSELOT.P, VERDIE.J. F, Op.cit., p 54
3-3-4 Eviter les impayés :
Quand on est une jeune entreprise, il est primordial d’éviter les factures impayées, car
elles impactent grandement l’activité globale. Les impayés peuvent être mesurés en comparant
le chiffre d’affaires attendu et le montant effectivement encaissé. De plus, si le chiffre d’affaire
de l’entreprise dépend d’un seul client, le risque de défaillance de l’entreprise s’accroit. Il est
donc encore plus important pour les entreprises ayant peu de clients de ne pas avoir de factures
impayées, afin de limiter les conséquences sur la trésorerie
Dans certains cas, une facture impayée ne cause qu’une perturbation au niveau de la
gestion de l’entreprise. Cette dernière sera alors obligée d’intensifier les actions de prospection,
en vue d’augmenter son chiffre d’affaire pour compenser le déficit. Bien sûr, moins le déficit
sera important, plus il sera simple de le combler. Il reste donc essentiel de mettre en œuvre
toutes les stratégies idoines (les plus appropriée) pour lutter contre les impayés, qu’il s’agisse
de recourir à des logiciels ou encore d’exiger des paiements avant d’offrir le bien ou le service.
Globalement, pour éviter d’avoir des factures impayées, il est nécessaire d’avoir une
grande rigueur dans la relation entre le professionnel et le client. Ensuite, il faut créer un
système de suivi des comptes des clients. Ce système suivra chaque client de sa commande
jusqu’au recouvrement de sa facture. Il est également nécessaire de veiller à la solvabilité des
prospects avant toute signature de contrat27.
27
NOEL, G., GENEVIEVE, C. la trésorerie dans l'Entreprise. Artigues-près-Bordeaux : Publi union. 1981.
35
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Conclusion
A l’achèvement de ce premier chapitre, nous retenons que la trésorerie constitue un
élément fondamental dans la vie de l’entreprise quelle que soit sa taille, puisqu’elle lui permet,
de financer son activité, d’assurer son activité, d’assurer son développement et sa pérennité.
Toute entreprise, quelle que soit son efficacité ou sa structure financière, présente un
besoin capital de porter une attention particulière à la manière dont elle gère sa trésorerie.
D’ailleurs, la fonction principale de la gestion de trésorerie, consiste à assurer la continuité des
activités de l’entreprise et la gestion des flux de trésorerie de cette dernière
Contrairement aux idées reçues, le métier de trésorier est plus complexe que ce qu’on
laisse entendre, puisque son rôle va au-delà du contrôle financier, il peut être assimilé à un
gestionnaire de compte. De manière générale, il est chargé du contrôle de l’aspect financier, il
lui revient également de formuler des propositions pour la gestion de l’entreprise.
Sa fonction consiste également à définir les objectifs des dépenses à engager pour
réaliser le programme d’activité. Un suivi régulier lui est donc indispensable pour aviser en
temps et en heure.
La gestion de trésorerie est importante pour les entreprises parce qu’elle constitue
l’élément clé de la stabilité financière de ces dernières, son objectif est d’assurer la solvabilité
à court terme et de veillé à ce que les niveaux de trésorerie restent satisfaits, afin qu’elle soit
capable de faire face à l’ensemble de ses échéances.
De ce fait, le chapitre suivant sera consacré aux éléments et aux instruments d’analyse
de la trésorerie.
36
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Introduction
Toute gestion efficace des liquidités commence par une analyse de besoin. Cette base
solide permettra ensuite d’anticiper la pénurie, de garantir des liquidités suffisantes et
d’effectuer un placement lucratif des fonds.
L’analyse de la trésorerie est très importante afin d’apprécier sa pertinence et sa valeur,
et de traiter ses situations pour pouvoir la contrôler et trouver la meilleure façon de son
fonctionnement.
Ce second chapitre sera consacré à la détermination des éléments et instruments
d’analyse de la trésorerie d’une entreprise à partir de l’étude de son bilan, qui permet de dégager
et de calculer les notions fondamentales de fonds de roulement, besoin en fonds de roulement
et trésorerie. Toutefois, la méthode des ratios apporte des indications complémentaires,
l’analyse du bilan doit être complétée par une analyse des flux de trésorerie qui ont conduit à
la formation du résultat de l’entreprise et surtout à son évolution dans le temps au travers des
bilans successifs
37
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Section 1 : Le bilan financier une base d’information financière essentielle
La trésorerie peut être déterminée à moment donné à partir des documents comptables
de l’entreprise et tout particulièrement par le bilan. Le calcul de certains éléments financiers
permet de connaître son montant mais surtout de le justifier et le comprendre. L’utilisation du
bilan comptable reste néanmoins insuffisante. Pour cela les analystes financiers et les trésoriers
préconisent d’utiliser un bilan simplifié, retraité comme le bilan financier.
Dans cette section, nous allons traiter le bilan financier et les différents retraitements et
reclassements qui s’opèrent sur les postes des bilans comptables pour obtenir un bilan financier.
1-1 Le bilan financier
1-1-1 Définition du bilan financier :
Selon J. Barreau et J. Delahaye, « le bilan financier possède les mêmes postes que le
bilan comptable avec retraitements déjà effectués. Il permet à l’analyste de faire une évaluation
plus proche de la réalité économique de l’entreprise afin de détecter les éventuelles anomalies
qui existent au sein de cette dernière et de prévoir son avenir économique 28 ».
Selon P. VIZZAVONA « le bilan financier résulte du traitement du bilan comptable,
c’est un document qui donne un aperçu de la structure financière de l’entreprise à un moment
donné 29 ».
Le bilan financier également appelé bilan de liquidité, est la base de l'analyse financière
d'une entreprise, il permet en reclassant les postes du bilan selon leurs liquidités à l'actif et selon
leurs exigibilités au passif, de porter un jugement sur la solvabilité de l'entreprise étudiée. Les
trois mots clés du bilan financier sont :
La liquidité : est l’aptitude de l’entreprise à transformer plus ou moins rapidement ses
actifs en trésorerie.
L’exigibilité : exprime la capacité de l’entreprise à respecter les dates d’échéances de
règlement de ses dettes.
La solvabilité : la solvabilité exprime la capacité de l’entreprise à régler l’ensemble de
ses dettes.
1-1-2 Les objectifs du bilan financier :
L’objectif du bilan financier est de faire apparaître le patrimoine réel de l’entreprise et
d’évaluer le risque de non liquidité de celle-ci ;
28
Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, « Gestion financière », 4ème Edition Dunod, Paris, 1995, P.74.
29
VIZZAVONA Patrice, « Gestion financière », 6ème Edition Atol, 1988, P.53.
38
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
La capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à moins d’un an à l’aide de son actif
courant ;
Le bilan financier permet de renseigner les actionnaires, les banquiers et les tiers sur la
solvabilité réelle de l’entreprise, sur son degré de liquidité, la couverture de ses
investissements et son autonomie financière ;
De porter une appréciation sur la situation financière et les performances de l’entreprise
Il permet de mettre en évidence le degré d'exigibilité des éléments du passif et le degré
de liquidité des actifs.30
1-1-3 Structure du bilan financier
Le bilan financier comme le bilan comptable, est reparti en deux parties :
- La première partie : contient l’ensemble des emplois de l’entreprise appelés l’actif.
- La seconde partie : contient l’ensemble des ressources avec lesquels les emplois sont
financés, c’est le passif. 31
1-1-3-1 L’actif du bilan financier
Il est constitué de deux grandes rubriques suivantes :
A. L’actif immobilisé
Il est aussi appelé valeur immobilisée. Il correspond à l’ensemble des biens utilisés d’une façon
durable pour la réalisation du cycle économique, il comprend :
Les immobilisations incorporelles ;
Les immobilisations corporelles ;
Les immobilisations financières ;
Les parties à plus d’un an des autres catégories d’actifs.
B. L’actif circulant
Il est composé des éléments cycliques, liés directement aux cycles de production et
d’exploitation de l’entreprise, on trouve :
B-1 Les valeurs d’exploitations
Elles regroupent les comptes de stock diminués du stock outil, par exemple ; les
marchandises, les matières premières, les fournitures, les produits en cours et les produits finis.
B-2 Les valeurs réalisables
Elles regroupent l’ensemble des comptes clients et comptes rattachés ainsi que les valeurs
mobilières de placement non aisément négociables.
30
M Gaugain, R-S. Cambert, Gestion de la trésorerie, Edition Economica, Paris 2007, page 6
31
Béatrice rocher –meunier, « l’essentiel du diagnostic financier » 5eme Ed, d’Organisation 2011, page84-93
39
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
B-3 Les valeurs disponibles
Elles regroupent le montant des disponibilités, des effets à recevoir proches de leur
échéance, des valeurs mobilières de placement facilement négociables.
1-1-3-2 Le passif du bilan financier
Cette partie est décomposée en deux grandes masses, elle comprend :
A. Les capitaux permanents
Cette catégorie regroupe des ressources stables dont la durée d’exigibilité dépasse une
année, elle englobe les rubriques suivantes :
A-1 Les capitaux propres
Il s’agit des ressources internes détenues par l’entreprise principalement sous forme
d’apports. On trouve, entre autres, le capital émis, le résultat net, les réserves, les subventions
et les provisions pour risque et charges...
A-2 Les dettes à moyen et long terme
Ce sont toutes les dettes exigibles à plus d’un an, c’est-à-dire les dettes que l’entreprise
n’aura pas à régler dans l’exercice en cours. On y trouve les dettes d’investissements, les
emprunts obligatoires et les provisions pour risque et charges justifiés à plus d’un an.
A-3 Les dettes à court terme
Cette rubrique regroupe les ressources exigibles sensées être remboursées au cours de
l’exercice on y toutes : les dettes fournisseurs, dettes fiscale et dettes d’exploitations.
Tableau n°06 : la structure standard du bilan financier est le suivant
Source : Cohen. E, « analyse financière », Edition Economica, 6éme édition, paris 2006, page 2.
40
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
1-2 Le bilan en grandes masses (ou condensé)
1-2-1 Définition du bilan condensé
« Le bilan condensé est le résumé du bilan financier dont il représente les grandes
masses par pourcentages pour déterminer l’évolution au cours des années. » 32
Le bilan condensé, c’est une manière simplifiée de présenter le bilan comptable par grandes
masses, en effet on se débarrasse de tous les détails figurant dans un bilan normal pour se
consacrer uniquement qu’aux grandes parties les plus importantes.
1-2-2 Intérêt du bilan condensé
Le bilan en grandes masses est utile pour une analyse du fonds de roulement et des besoins en
fonds de roulement car il en facilite le calcul. C’est ainsi l’outil de prédilection en matière de
diagnostic financier.
1-2-2-1 Présentation schématique du bilan condensé
Le tableau ci-dessous représente ces grandes masses ;
Tableau n°07 : Bilan en grandes masses (condensé)
Source : MELYON. G « gestion financière » 4éme édition, Bréal, 2007, page 60.
1-3 Les retraitements et les reclassements des postes du bilan comptables
Le passage du bilan comptable au bilan financier nécessite d’effectuer différents
reclassements et retraitements avant de regrouper les postes de l’actif et de passif en masses
homogènes.
32
BOUYAKOUB.F, « l’entreprise et le financement bancaire », édition Casbah, Page 100.
41
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
1-3-1 Les retraitements des postes du bilan
Les retraitements sont des opérations qui consistent à redresser à et ajouter des
comptes ou des agrégats financiers pour permettre une analyse fiable et plus pertinente des
documents comptables. 33
1-3-1-1 Les retraitements de l’actif
Ces retraitements se résument de la manière suivante :
Actif fictif
Il représente les postes du bilan qui n’ont aucune valeur patrimoniale car ils ne peuvent
pas entrainer des entrées de fonds. Ces postes figurent toutefois à l’actif du bilan normalisé
par un simple artifice comptable afin que l’entreprise bénéfice de leur étalement sur plusieurs
exercices, grâce au jeu de l’amortissement : on y trouve les rubriques essentielles suivantes :
Frais d’établissement ;
Frais de recherche et de développement ;
Les charges à répartir sur plusieurs exercices ;
Les primes de remboursement des emprunts.
Financièrement, ces éléments sont considérés comme des non valeurs, ils doivent, donc,
être supprimées de l’actif et soustraites des capitaux propres.
B. L’écart de conversion actif
Il constate une perte latente, provenant soit de l’augmentation d’une dette, soit de la
diminution d’une créance. Il doit être éliminé de l’actif et retranchés des provisions pour
risque et charges au passif.
C. Charges constatées d’avance
Elles constituent de véritables créances. Elles sont à rattacher à l’une des deux grandes
masses de l’actif selon leur échéance. Certaines entités les éliminent, toutefois par prudence.
D. Fonds de commerce
Le fonds de commerce dont la valeur est fonction de la rentabilité future de l’entreprise et,
parfois, appréhendé comme un actif et donc éliminé de l’actif et déduit des capitaux propres. Il
peut, néanmoins, être maintenu à l’actif à plus d’un an corrigé pour sa valeur nominale, réelle
et justifiée.
33
Ramage. P, « analyse et diagnostique financier », Editions d’organisation, 2001, page120-123
42
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
E. Valeurs mobilières de placement
Les valeurs mobilières de placement sont des titres financiers que les sociétés acquièrent
avec leurs surplus de trésorerie. Considérées comme de quasi-liquidités, elles sont à regrouper,
pour leur montant net (après déduction de la provision éventuelle), dans les disponibilités.
Cependant, si un délai de réalisation est nécessaire (titres non cotés par exemple), elles sont à
rattacher aux créances à moins d'un an. Elles sont ajoutées à l’actif à moins d’un an, notamment
dans la trésorerie à moins d’un an (disponibilités) si elles sont facilement négociables.
F. Effets escomptés non échus
L'effet escompté non échu (EENE) est un effet de commerce rattaché à une créance dont
le terme n'est pas encore arrivé.
Leur origine se situe au niveau des créances détenues sur les clients. Leur négociation
(escompte) en banque, a transféré leur propriété au profit de l’endossataire d’où leur sortie du
patrimoine de l’entreprise. Or, par principe de solidarité, l’entreprise peut se trouver engagée
en cas d’impayé à l ‘échéance.
Par conséquent, ils sont à :
Réintégrer dans les créances à moins d'un an,
Et à ajouter aux dettes à moins d'un an (trésorerie passive).
G. Le stock outil
C’est un stock de sécurité qui permet de faire face aux irrégularités de la consommation
et du réapprovisionnement, son montant doit être porté au niveau de l’actif immobilisé.
H. Les créances à plus d’un an
Les créances qui entrent dans cette rubrique sont à l’origine consenties pour plus d’un an
(créances douteuses). Suivant le principe de prudence, elles sont considérées comme des
actifs immobilisés.
1-3-1-2 Les retraitements du passif
Les écarts de conversions-passif
Ils correspondent à un gain latent, ils doivent, donc, être réintégrés dans les capitaux
propres.
Les produits constatés d’avance
Ils sont à rattacher à l’une des grandes masses du passif du bilan financier selon le critère
de l’échéance (dettes à moins d’un an ou capitaux permanents).
43
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
A. Les provisions pour risque et charges
Elles couvrent des risques et des charges que des évènements survenus ou en cours rendent
probables. Cependant, l’entreprise peut être amenée à provisionner artificiellement un
événement futur. Dans ce cas, cette provision devient injustifiée et assimilée à une réserve.
Deux situations peuvent se présenter :
Les provisions pour risques et charges sont justifiées
Elles sont alors assimilées à des dettes, il faut donc les traiter en fonction de leur date
vraisemblable de réalisation que ce soit dans les dettes à plus d’un an ou dans les dettes à moins
d’un an.
Les provisions pour risque et charges sont injustifiées
Elles sont assimilées à des réserves, il faut donc les reclasser dans les capitaux propres.
B. Les dettes fiscales latentes
Les postes du passif correspondant à des dettes fiscales latentes et inscrits dans les capitaux
propres sont reclassés dans les dettes en tenant compte du critère de l’échéance ; les postes
concernés supportent au moment de leur réintégration au résultat final, l’impôt sur les
bénéfices.
Cette correction concerne :
Les subventions d’investissements ;
Les provisions réglementées relatives aux stocks et amortissements dérogatoires.
C. Le résultat de l’exercice
Il est indispensable d’avoir des indications précises quant à l’affectation du résultat de
l’exercice.
Deux cas sont possibles :
Le résultat est une perte
Dans ce cas, il est affecté de sorte à avoir une diminution des capitaux propres en fonction
de la valeur du déficit.
Le résultat est un gain
Une partie de ce résultat sortira des comptes de l’entreprise sous forme d’un impôt (IBS),
le solde sera soit, distribué aux propriétaires (en partie ou en totalité) sous forme de dividendes,
soit, mis en réserve dans les comptes de l’entreprise permettant ainsi d’améliorer sa capacité
d’autofinancement.
44
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
1-3-2 Les reclassements des postes du bilan :
Le passage de bilan comptable au bilan financier nécessite d’effectuer différents
reclassements avant de regrouper les postes de l’actif et du passif en masse homogènes.
L’élaboration du bilan financier repose sur trois critères du classement permettant
d’apprécier la solvabilité et liquidité de l’entreprise.
Figure N°09 : critère de classement postes du bilan financier
45
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N° 08 : Les principaux reclassements des postes du bilan comptable peuvent
être résumés comme suit :
Source : Hubert de la Bruslerie « analyse financière » 4éme édition. Paris 2010. Page 114.119
46
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N° 09 : Représentation du bilan financier après les retraitements
Source : Hubert de la Bruslerie « analyse financière » 4éme édition. Paris 2010. Page 2
47
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Section 2 : L’analyse de la trésorerie par les équilibres financiers
L’équilibre financier de l’entreprise renvoie d’abord à une analyse de la structure du
bilan et l’ajustement des flux monétaires afin d’assurer la solvabilité à court terme.
L’équilibre financier d’une entreprise consiste dans le suivie des indicateurs d’équilibre
à savoir le FR ; BFR ; TN afin de s’assurer que l’entreprise arrive à couvrir ces besoins avec
des ressources de même cycle.
Après la restructuration de bilan, l’analyste financier procède à l’étude et à l’analyse de
la situation financière de la société à travers des indicateurs de l’équilibre les plus importants.
2-1 La détermination de la trésorerie par les indicateurs de l’équilibre financier
L’équilibre financier peut être défini comme l’ajustement des recettes et des dépenses
par l’intermédiaire de l’encaisse. Cette dernière est affectée par tous les flux financiers quel que
soit le cycle d’où ils proviennent.
2-1-1 L’équilibre financier minimum
2-1-1-1 La règle générale de l’équilibre financier
L’entreprise doit respecter un principe d’orthodoxie financière fondamentale, le
principe d’équilibre financier minimum en vertu duquel, l’équilibre de financent réside dans la
correspondance entre la nature et la durée des emplois d’une part, et la nature et la durée des
ressources d’autre part.
Cette règle postule que les fonds mobilisés par l’entreprise pour le financement de son
activité d’exploitation et son développement, doivent rester à la disposition de l’entreprise
pendant un temps au moins équivalent à la durée des éléments d’actifs ont servi à financer.
2-1-1-2 Portée et limites de la règle de l’équilibre minimum 34
Une des leçons fondamentales tirée de la logique interne de l’équilibre financiers
minimum est :
De signaler le caractère hérétique du financement des emplois permanents par les
capitaux exigibles à court terme.
Le danger de rupture des équilibres financiers provient de la désynchronisation entre le
rythme lent de générations de revenus par les investisseurs et le rythme par oppositions
rapide de remboursement des capitaux à court terme qui ont servi à leur financement.
L’équilibre financier est assuré si et si seulement le montant des actifs circulants égal au
montant des dettes à court terme, puisque l’identité entre ces deux masses financières garantit
la solvabilité à court terme de l’entreprise. Cet automatisme financier n’est pas du tout évident
34
Cours Gestion financière, L3 Finance d’entreprise, promotion 2019/2020.
48
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
pour la bonne et simple raison, que l’identité des masses financières peut camoufler une
divergence des vitesses de rotations des actifs circulants et des capitaux à court terme,
divergence porteuse de rupture d’équilibre financier ou d’insolvabilité latente.
La règle de l’équilibre financier minimum est une condition nécessaire mais non suffisante
de la solvabilité, cette limite conceptuelle appelle un dépassement, c’est précisément le concept
de fonds de roulement net qui est l’outil financier de dépassement de la règle orthodoxe de
l’équilibre financier minimum.
2-1-2 Les indicateurs d’équilibre financier relatif au bilan fonctionnel
Schéma N°05 : Schématisation des différents équilibres financiers
Source : BOUGHABA Abdellah « Les techniques comptables » ; Ed Berti ; Alger 1999 ;
Page 310.
2-1-2-1 Le fonds de roulement net globale, une sécurité financière à long terme
A. Définition :
Le FRNG est un paramètre essentiel dans l'analyse financière de l'entreprise. C’est la
partie des ressources permanentes qui finance une partie des actifs circulants. Autrement dit ce
sont les ressources de financement permanentes qui restent après le financement des
valeurs
49
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
immobilisées et qui servent à financer une partie des actifs circulants non couverte par des
dettes à court terme.
« Le fonds de roulement net global représente la part des ressources durables consacrées
à financer des emplois circulants. Il constitue une marge de sécurité financière pour
l’entreprise. Le fonds de roulement net global représente la part des capitaux permanents qui
reste à la disposition de l’entreprise après qu’elle ait financée ses immobilisations, il est aussi
défini comme étant l’excédent des capitaux permanents sur les valeurs immobilisées ». 35
Selon DEPALLENS Georges, JOBARD Jean-Pierre 36
« Il est considéré comme l’indicateur le plus important de l’équilibre financier car il indique le
seuil minimum de l’équilibre financier, il est un indicateur de sécurité dans la capacité de
l’entreprise à couvrir rapidement ses dettes en cas de difficultés majeur ».
« Le fonds de roulement permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise, il est
un indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de paiements. Le fonds de roulement
financier représente une marge de sécurité financière pour l’entreprise et une garantie de
remboursement des dettes à moins d’un an pour les créanciers ». 37
B. Le calcul du fonds de roulement net global
La notion de FRNG peut être définie grâce à deux formulations équivalentes qui traduisent
respectivement une approche (par le haut du bilan) et une approche (par le bas du bilan) 38
Figure N° 10 : la représentation schématique du fonds de roulement net (FRN)
Actifs immobilisés
Capitaux
Net permanents
FRNG
Actifs circulants
Dettes à CT
Source : COHEN.E, « Analyse financière », 5éme édition, Edition Economica, Paris, 2004, P 249.
35
HUBERT de la Bruslerie, « analyse financière ; Information financière et diagnostic », 2éme Edition DUNOD, Paris, 2002.
36
DEPALLENS Georges, JOBARD Jean-Pierre, « Gestion financière de l’entreprise », 11éme édition, Sirey, 1996.
37
GRANDGUILLOT Béatrice et Francis, « analyse financière », 5éme édition, Gualino, Paris, 2014, P 26.
38
COHEN.E, « analyse financière », 5éme édition, Edition Economica, Paris, 2004, P 248.
50
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
En terme strictement descriptifs, cette notion peut être commentée à deux niveaux : 39
Par le haut du bilan : ce mode de calcul démontre l’origine du FRNG et permet
de comprendre les causes de ses variations. Il représente l’excédent des capitaux
permanents sur les actifs immobilisés nets et, par conséquent, la part des capitaux
permanents qui peuvent être affectés au financement d’actifs circulants.
En d’autres termes, cette définition repose sur le concept de l’équilibre financier à MLT,
c’est-à-dire que les emplois stables doivent être financé par des ressources de même
échéance.
Il est ainsi calculé :
FRNG= capitaux permanents – actif immobilisé
Figure N°11 : Représentation schématique du FRNG par le haut du bilan.
Actifs immobilisé
net
Capitaux
Montant des capitaux permanents a affecté
permanents
FRNG aux financements de l’actifs à CT
Source : COHEN.E, « Analyse financière », 5éme édition, Edition Economica, Paris, 2004, P 250.
Par le bas du bilan : ce mode de calcul nous renseigne plutôt sur le mode d’utilisation
du FRNG qui repose sur le concept de la solvabilité à CT. Il représente l’excédent des
actifs circulants, liquides à moins d’un an, sur les dettes à CT exigibles à moins d’un
an, et constitue un élément important pour l’appréciation de condition d’équilibre
financier.
Il est ainsi calculé :
FRNG= actif circulant – dettes à court terme
Figure N°12 : Représentation schématique du FRNG par le bas du bilan
39
COHEN.E , 2004 , P 249.
51
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Actifs Dettes à CT
circulants
Source : COHEN.E, « Analyse financière », 5éme édition, Edition Economica, 2004, P 250.
Mais, qu’elle que soit abordé par le haut ou par le bas du bilan, c’est bien entendu d’une
seule notion de FRNG qu’il s’agit, même si le changement d’approche fournit deux points de
vue et deux éclairages différents sur la même grandeur.
C. L’interprétation du fonds de roulement net global
En principe une structure financière équilibrée se caractérise par un excédent de
ressources stables sur les emplois stables : l’entreprise finance alors la totalité de ses
investissements par des ressources longues, mais également une partie de son actif circulant.
Toutefois, le niveau du fonds de roulement net global dépend essentiellement du secteur
d’activité de l’entreprise. 40
Fonds de roulement est positif : FRNG > 0 KP > AI
Le fonds de roulement est positif lorsque les ressources stables excédent les emplois
durables. Dans ce cas, les ressources stables financent en intégralité les emplois durables.
Autrement dit, l’entreprise dégage un excédent de capitaux à long terme destiné à financer son
actif circulant
Fonds de roulement est négatif : FRNG < 0 KP < AI
Dans ce cas l’entreprise rencontre un déséquilibre financier de l’actif, cette situation
critique se résume par l’incapacité et l’insuffisance des capitaux permanents à couvrir
l’ensemble de ses immobilisations. Ainsi les investissements durables ne sont pas
intégralement financés par des ressources de la même nature. Cette incompatibilité entre les
ressources et les emplois pourrait résulter à une entreprise sous-capitalisée.
Fonds de roulement est nul : FRNG = 0 CP=AI
Dans ce cas les ressources stables et emplois durables sont égaux. Ainsi les ressources
couvrent les emplois sans qu’un excédent soit généré.
D. L’utilité de fonds de roulement
Le fonds de roulement sert à financer le besoin en fonds de roulement (BFR). Plus
précisément, le FRN devrait servir à financer la partie stable du BFR.
40
Hubert de La Bruslerie (2001), « Analyse financière ; Information financière, diagnostic et évaluation », 4e
Édition Dunod, Paris France, page 104.
52
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
En général, la partie stable du BFR correspond aux éléments indispensables pour
démarrer et maintenir le cycle d'exploitation de l'entreprise.
Par exemple, une entreprise doit acheter (et donc payer) ses matières premières, puis
lancer la production (et payer les salaires des ouvriers...), et c'est seulement après qu'elle pourra
vendre sa production aux clients (et enfin se faire payer).
Un certain nombre de dépenses générées par l'activité de l'entreprise précèdent les
recettes issues des ventes. Donc les décaissements précèdent les encaissements d’où l’existence
du besoin de financement.
De plus, ce besoin de financement se renouvelle sans cesse au cours du cycle
d'exploitation. Il est stable dans le temps pour un niveau d'activité constant. Ceci implique que
la partie stable du BFR devrait être financée par des ressources stables (le FRN), en vertu du
principe d'équilibre financier. En revanche en période de forte croissance le BFR croît
proportionnellement et doit donc être financé par apport de capitaux stables. Pour cela une
entreprise à croissance forte et rapide devient vite financièrement fragile si son BFR n'est pas
comblé et soutenu concomitamment.
E. L’évolution du fonds de roulement net globale
Un fonds de roulement net global est nécessaire dans la plupart des entreprises, il est donc
important pour l’entreprise de suivre l’évolution de celui-ci sur plusieurs exercices :
53
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N°10 : évolution du fonds de roulement net global
Variation Origines Effets
Amélioration de la situation
financière à conditions que
Augmentation du fonds de + Ressources durables l’augmentation du fonds de
roulement net global - Emplois stables roulement ne provienne pas
uniquement d’un
endettement à long terme.
Diminution du fonds de + Emplois stables Diminution de la marge de
roulement net global - Ressources durables sécurité, mais elle peut être
la conséquence du
financement
d’investissement rentable.
Stagnation temporaire de
Fonds de roulement net Stabilité des ressources l’entreprise.
global identique durables et de l’actif stable Ralentissement prolongé de
la croissance.
Source : GRANDGUILLOT. B et GRONDGUILLOT. F, « l’analyse financière », 21éme
édition, Gualino, Paris, p 116.
F. Typologie de fonds de roulement
La notion de fonds de roulement a donné lieu à de multiples formulations. Cependant, deux
de ces formulations présentent un intérêt particulier et méritent d'apparaitre comme des
concepts fondamentaux de l'analyse financière. Il s'agit de la notion de fonds de roulement total
d’une part, la notion de fonds de roulement propre et la notion de fonds de roulement étranger
d’autre part.
Le fonds de roulement propre (FRP) 41
Le fonds de roulement propre présente une utilité analytique nettement plus limitée que
celle du fonds de roulement net. Il permet d’apprécier l’autonomie financière d’une entreprise
et la manière dont elle finance ces immobilisations.
Il peut être défini grâce à la formule suivante :
FRP = Capitaux propres – actif immobilisé
41
COHEN Elie « gestion financière de l’entreprise et développement financier » Edition EDICEF 1991, Paris, P 117-118
54
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Le fonds de roulement étranger (FRE)
C’est la partie des immobilisations financés par les capitaux étrangers, c’est-à-dire les
emprunts à moyen et long terme. Il permet d’apprécier la manière dont l’ensemble des dettes
de l’entreprise contribue au financement de l’entreprise.
Il peut être défini grâce à la formule suivante :
FRE = actif circulant – fonds de roulement propre
FRE = DLMT+ DCT
Fonds de roulement total (FRT)
C’est la somme des valeurs d’exploitation, des valeurs réelles et des valeurs disponibles qui
serve à la constitution et la formation de l’actif circulant.
Il peut être défini grâce à la formule suivante
FRT = VE+ VR+ VD
FRE = FRP+ FRE
Schéma N°06 : La schématisation des différents fonds de roulement
Source : BOUGHABA Abdellah « Les techniques comptables », édition Berti, Alger, 1999,
P306.
55
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
2-1-2-2 Le besoin en fonds de roulement, une sécurité financière à moyen terme
A. Définition du besoin en fonds de roulement
Plusieurs définitions ont été données pour le BFR, on peut citer :
Selon ROUSSELOT, le BFR peut être définit comme « le besoin de financement qu’entraine
essentiellement le déroulement permanant de cycles achat/production/vente. Il est donc un
caractère inéluctable, car lie à l’activité courante de l’entreprise ». C’est alors ce cycle d’activité
qui est à l’origine de BFR.42
« Le besoin en fonds de roulement comme « l’insuffisance des ressources générées par
l’exploitation sur les emplois engagés dans le cycle d’exploitation. Tel est du moins le cas général
lorsque, par exception, les ressources d’exploitation sont supérieures à 1 » 43
Le besoin en fonds de roulement indique ce que devrait être le fonds de roulement pour
que la liquidité de l’entreprise soit garantie et puisse assurer le financement du cycle
d’exploitation.
Schéma N° 07 : Représentation schématique du BFR
A chats Stockages Production Stockages Ventes
MP MP Encoures PF
BFR
Source : Michels, Gérer la trésorerie et la relations bancaires, Edition, Dunod, Paris 2003, P7
Ce schéma montre que le crédit fournisseur ne finance qu’une partie du cycle
d’exploitation. En effet les crédits fournisseurs doivent être réglés avant que les ventes ne soient
encaissées, le BFR est alors le montant des capitaux nécessaires pour le financement du cycle
d’exploitation pour la période qui sépare le paiement des dettes fournisseurs à l’encaissement
des ventes.
B. Le calcul du besoin en fonds de roulement
L'expression simplifiée du BFR est la suivante :
BFR = actifs circulant (hors disponibilité) - passif circulant
Nous avons deux situations pour calculer le BFR
42
ROUSSELOT Philippe, VERDIE Jean-François, OP, Cit, p16
43
K. HAMDI, « Le diagnostic financier », Édition 2001, paris, page 78.
56
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
1ére situation : cas de l’inexistence de concours bancaire (CB)
BFR= AC-VD-DCT
= VE+VR+VD-VD-DCT
BFR= VE+VR-DCT
2éme situation : cas de l’existence de concours bancaire (CB)
BFR= AC-VD-(DCT-CB)
= VE+VR+VD-VD-DCT+CB
BFR= VE+VR+VD+CB-DCT
C. Interprétations du besoin en fonds de roulement
Un besoin en fonds de roulement positif
Dans ce cas, les emplois de l’entreprise sont supérieurs aux ressources d’exploitation,
l’entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit à l’aide de son excèdent de
ressources0 à long terme (FR), soit à l’aide des ressources financière complémentaires.
Un besoin en fonds de roulement nul
Dans ce cas, les emplois d’exploitation de l’entreprise sont égaux aux ressources
d’exploitations, l’entreprise n’a donc pas de besoins d’exploitation à financer, puisque le passif
circulent suffit à financer l’actif circulant.
Un besoin en fonds de roulement négatif
Dans ce cas, les emplois d’exploitation de l’entreprise sont inférieurs aux ressources
d’exploitation, l’entreprise n’a donc pas de besoins d’exploitation à financer, puisque le passif
circulant excède les besoins de financement de son actif d’exploitation, elle n’a donc pas besoin
d’utiliser ses excédents de ressources à long terme (FR) pour financer d’éventuels besoins à
court terme.
Dans tous les cas, les besoins éventuels de financement du cycle d’exploitation d’une
entreprise, dépendront en grande partie de son pouvoir de négociation qui lui permet d’agir sur
le moment de ses créances clients ou de ses dettes fournisseurs.
D. L’utilité de besoins en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement permet de prendre en compte dans les analyses de flux de
trésorerie les clients qui peuvent payer à l'avance ou avec un délai, les fournisseurs qui ne sont
pas toujours payés au moment de la livraison.
57
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
En général, les charges sociales sont payées le 15 du mois suivant. En résumé, le besoin en
fonds de roulements résulte des décalages entre les décaissements et encaissements des flux
liés à l'activité de l'entreprise.
Le "Besoin en Fonds de roulement" (BFR) peut être appelé également "Ressource en Fonds
de Roulement (RFR)" lorsqu'il est négatif.
Le besoin de financement correspond à l'excédent des emplois (réels) d’investissement de
l’exercice sur les ressources (réelles) d’investissement de l’exercice, hors endettement à long
et moyen terme.
E. Types de besoin en fonds de roulement :
Le BFR est constitué de deux composantes à savoir, Le besoin en fonds de roulement
d’exploitation (BFRE) et le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE).
Besoin en fonds de roulement = BFRE + BFRHE
1. Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
Selon RAMAGE, le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) est issu de cycle
d’exploitation et provient de la différence entre les besoins de financement d’exploitation
(actifs circulant d’exploitation) et les ressources d’exploitations (passifs circulants
d’exploitation). Ces besoins présentent certaines caractéristiques telle que :44
Dépend de niveau d’activité de l’entreprise ;
L’amélioration des conditions d’exploitation réduit le BFRE.
Il est relativement stable.
BFRE = actifs circulant d’exploitation - Passifs circulant d’exploitation
44
RAMAGE Pierre, Op.cit.
58
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N° 11 : Les éléments du besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
Besoins d’exploitation Ressources d’exploitation
Stocks et encours Avances et acomptes reçus sur
Avances et acomptes sur commandes en cours.
Commandes d’exploitation Dettes fiscales et sociales.
Créances clients et comptes Autres dettes d’exploitation
rattachés Produits constatés d’avance relative
Charges constatées d’avance à l’exploitation.
relatives à l’exploitation
Source : RAMAGE Pierre « analyse et diagnostic financier » Edition d’organisation,
Paris, 2001.
2. Besoins en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) 45
Selon RIVET, le BFRHE correspond aux autres composantes des créances et des dettes
non financières. En distinguant les besoins (actifs circulants hors exploitation) des ressources
(passifs circulants hors exploitation), on obtient BFRHE.
BFRHE = actifs circulant hors d’exploitation- Passifs circulant hors d’exploitation
En règle générale le BFRHE est un montant relativement faible par rapport au BFRE.
Dans le cas où l’actif circulant hors exploitation est inférieur au passif hors exploitation, on se
trouve en présence d’un BFRHE négatif qualifié de « ressources nette hors exploitation » ou
d’un excédent en fonds de roulement hors exploitation.
45
RIVET Alain, gestion financière « analyse et politique financière de l’entreprise ». Edition science de gestion,
Paris, 2003, p 252.
59
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N°12 : Les éléments du besoin en fonds de roulement hors exploitation.
Besoins hors exploitation Ressources hors exploitation
Créances diverses Dettes diverses :
Acomptes IS versés Dettes sur immobilisation
Comptes courants d’associés Dettes fiscales
Créance sur cession Autres dettes hors exploitation
d’immobilisation Produits constatés d’avance hors
Charges constatées d’avance hors exploitation
exploitation
Source : RAMAGE Pierre « analyse et diagnostic financier » Edition d’organisation, Paris,
2001
L’interprétation du BFRE et le BFRHE
BFRE
Bien que le niveau BFRE, dépend de celui de l’activité, il comporte une partie structurelle qui
ne peut être réduite. Cette partie doit être financé par le FRNG. Lorsque le BFRE progresse
plus rapidement que le FRNG, un déséquilibre apparait, par contre la constatation inverse peut
traduire une bonne maitrise de la durée du cycle d’exploitation (durée de stockage, crédit client
et de fournisseur).
Le BFRE peut être négatif, il s’agit d’une ressource en fonds de roulement, les ressources
du financement du cycle d’exploitation excède les besoins de financement du cycle
d’exploitation. Cette situation est classique pour une entreprise de grande distribution car les
créances clients sont fiables, voir nulles. Les stocks peu importants du fait de leurs rotation
rapides, en revanche les dettes fournisseurs sont élevées. 46
BFRHE
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation n’est pas proportionnel au chiffre
d’affaire et les moyens d’actions de l’entreprise pour le réduire sont limités.
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation corrige le besoin en fonds de roulement
d’exploitation, plus au moins, afin de dégager le besoin en fonds de roulement.
46
RIVET Alain, Op.cit., p 252.
60
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Si l’entreprise constate à un moment donné une ressource en fonds de roulement hors
exploitation venant réduire le niveau du besoin en fonds de roulement et donc améliorer
l’équilibre financier, il faut savoir que cette situation est éphémère. 47
2-1-2-3 La trésorerie nette, une sécurité immédiate
Cette notion est très importante puisqu.il est indispensable pour l’entreprise de disposer
d’un niveau de disponibilité suffisant pour payer ses dettes à bonne date et ce, compte tenu de
son cycle d’activité, et des délais de payement qu’elle consent à sa clientèle.
A. Définition
La trésorerie nette est l’ensemble des sommes d’argent mobilisable à court terme (en parle
de disponibilité à vue). Elle est un indicateur de santé financière d’une entreprise puisqu’elle
permet de vérifie l’équilibre (ou l’absence de l’équilibre) de sa structure financière.
Selon le lexique de gestion DALLOZ « la trésorerie est l’ensemble des moyens de financement
liquides à court terme dont dispose un agent économique pour faire face à ces dépenses de toute
nature. » 48
Elle est ainsi considérée comme « l’ensemble des actifs rapidement, transformables en
liquidités pour règlement des dettes à court terme » 49
La trésorerie se définit comme étant l’ensemble des liquidités disponibles en caisse ou
en banque. Elle est calculée sur la base du solde de la caisse, des comptes bancaires et chèques
postaux. Elle sollicite, de la part du trésorier de l’entreprise, des connaissances en techniques
bancaires et financières précises. La gestion de la trésorerie s'articule autour de la gestion de
deux grands axes : les liquidités et les risques financiers.
B. Le calcul de la trésorerie nette
La trésorerie se calcule selon deux méthodes, la première par ses composants et la
seconde par le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.
Méthode 1
La trésorerie de l’entreprise peut être déterminée par la différence entre la trésorerie de
l’actif (les soldes positifs des comptes bancaires de l'entreprise ainsi que les valeurs mobilières
de placement) et la trésorerie du passif (emprunts bancaires, les soldes créditeurs banquiers).
Trésorerie= trésorerie « actif » (TA) – trésorerie « passif » (TP)
47
Idem, P 252
48
SILEM Ahmed, ALBERTINI Jean-Marie « lexique d’économie »10eme Edition Dalloz Italie, 2008, p 758
49
EGLEM Jean- Yves, PHILIPPS ANDRE, RAULET CHRISTIAN, « Analyse comptable et financière, 8éme
Édition, DUNOD, Paris, 2000, page 102
61
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Méthode 2
La trésorerie représente les disponibilités de l'entreprise après le financement du (FR) et
du (BFR). La trésorerie est donc la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds
de roulement.
Trésorerie (TR) = fonds de roulement (FR) – besoin en fonds de roulement (BFR)
Le fonds de roulement représente la partie investissement du bilan fonctionnel. C'est la
différence entre les ressources stables et les emplois stables. Le besoin en fonds de roulement
représente la partie exploitation du bilan fonctionnel. C’est-à-dire les dettes courtes terme, les
créances courtes terme et les stocks.
C. L’interprétation du la trésorerie nette
L’analyse du solde de la trésorerie permet de se faire une idée sur la situation financière
de l’entreprise. Trois cas de figure peuvent se présenter ; 50
Une trésorerie nette positif : (disponibilités > crédits de trésorerie)
Une trésorerie positive signifie que l’entreprise constitue des placements financiers
liquides (ET), auprès de partenaires financiers pour un montant qui excède celui des ressources
à court terme.
Le cas où, le FR>BFR, L’entreprise constitue des placements financiers liquides, apurés
des partenaires financiers pour un montant qui dépasse celui des ressources à court terme. Dans
ce cas, la situation traduit une aisance de la trésorerie puisque l’entreprise semble disposer de
liquidités assez abondantes pour lui permettre de rembourser ses dettes financières à court
terme.
Trésorerie nette nulle : (disponibilités = crédits de trésorerie)
Dans ce cas, les ressources viennent couvrir les besoins. Le FR finance le BFR à l’identique et
toute augmentation de ce dernier conduira l’entreprise à rencontrer des difficultés de trésorerie.
Trésorerie nette négative : (disponibilités < crédits de trésorerie)
Une trésorerie négative signifie au contraire que l’entreprise est dépendante de ses
ressources financières à court terme.
Le cas ou, le FR<BFR, L’intégralité du BFR n’est pas financée par des ressources
stables. L’entreprise fait recours à des crédits bancaires à court terme pour financer une partie
de son BFR. Cela ne constitue pas une mauvaise situation en soi, à condition que la rotation
Cours Gestion financière, L3 Finance d’entreprise, promotion 2019/2020.
50
62
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
des créances et dettes d’exploitation permette de faire face aux remboursements des concours
bancaires courants.
2-1-2-4 Les équilibres FR/ BFR/ TN 51
Nous distinguons six situations possibles :
1ére situation : FR+ ; BFR+ ; TN+
Dans ce cas, le BFR est entièrement financé par les ressources permanant dont l’importance
permet de dégager des disponibilités. C’est la situation la plus favorable pour l’entreprise. Il
convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui peuvent être trop
important ou mal placés.
2éme situation : FR+ ; BFR+, TN-
Le BFR est financé en partie par les ressources permanentes et en partie par un excédent
des concours bancaires courants sur les disponibilités. C’est la situation la plus courante dans
les entreprises. Il convient d’apprécier, dans ce cas, le risque bancaire. Pour réduire le niveau
des concours bancaires, l’entreprise peut augmenter le FR en augmentant les ressources propres
ou les DLT. Elle peut également réduire le BFR par une variation des stocks, une réduction des
créances et une augmentation des dettes fournisseurs.
3ème situation : FR- ; BFR+ ; TN-
Dans ce cas, les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs stables, cette
situation est mauvaise. L’entreprise doit donc restructurer son FR en augmentant les
financements à LT.
4ème situation : FR+ ; BFR- ; TR+
Les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de ressources
permanentes pour dégager un excédent de liquidités important. C’est une situation
exceptionnelle. L’entreprise doit surveiller d’avantage les modalités de gestion de sa trésorerie,
il existe un sous-emploi des capitaux.
5ème situation : FR- ; BRF- ; TN+
Les ressources issues du cycle d’exploitation couvrent un excédent de liquidité,
éventuellement excessive mais encore une partie de l’actif immobilisé. Les fournisseurs et les
avances de la clientèle financent le cycle mais aussi une partie des immobilisations. Il s’agit
d’un cas typique de la grande distribution. L’entreprise risque d’être dépendante de ses
51
A. Bouteley, L Wiart, M. L’Hostis, Fiche pratique de gestion, Gestion financière, 2009.
63
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
fournisseurs. Il convient donc de s’interroger sur l’insuffisance du FR, conjoncturel ou
structurel. Un renforcement des ressources stables est à examiner.
6ème situation : FR- ; BFR- ; TN-
Les ressources permanentes ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur
insuffisance est compensée par les fournisseurs, les avances de la clientèle et des banques. Il
s’agit d’une situation similaire à la précédente. C’est une situation précaire pour l’entreprise.
Le risque est plus important dans le cas d’une entreprise industrielle. La structure de
financement est à revoir pour reconstituer le FR. Le FRN et le BFR ne permettent pas de porter
un jugement définitif, car il est important de compléter l’analyse avec des éléments plus relatifs
tels que les ratios.
2-1-3 Les indicateurs d’équilibre financier relatif au bilan financier
L’analyse financière de l’équilibre financier repose sur la confrontation entre la liquidé des
actifs et l’exigibilité des engagements misent en évidence par la structure à terme du bilan
financier.
2-1-3-1 Le fonds de roulement financier (FRF)
A. Définition
Fonds de Roulement Financier (FRF), constitue un paramètre essentiel dans l’analyse
financière classique. La règle d’or de l’équilibre financier impose que l’entreprise utilise des
ressources stables pour financer des emplois stables. Le fonds de roulement net n’est rien
d’autre que l’excédent des ressources stables sur les emplois durables. Il constitue une
ressource structurelle essentielle ou prépondérante qui doit permettre de financer le cycle
d’exploitation de l’entreprise.
« Le fonds de roulement financier permet d’apprécier l’équilibre financier de
l’entreprise, c’est un indicateur de sa solvabilité et son risque de cessation de paiement. Il
représente une marge de sécurité financiers pour l’entreprise et une garantie de remboursement
des dettes à moins d’un an pour les créanciers ». 52
La notion de FRN peut être définie grâce à deux formulations équivalentes qui
traduisent respectivement une approche (par le haut du bilan) et une approche (par le bas du
bilan).
B. Le calcul du fonds de roulement financier
Le fonds de roulement financier s’obtient par différence entre deux masses du bilan financier
il est déterminé deux façons :
52
GRANDGUILLOT. B et GRONDGUILLOT. F, « l’analyse financière », Gualino, Paris, 2006
64
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Par le haut du bilan : Cette méthode permet d’apprécier le mode de
financement des actifs à plus d’un an.
FRF= Passif réel à moins d’un an – Actif réel à plus d’un an
Par le bas du bilan : Cette méthode permet de calculer la capacité de
l’entreprise à couvrir ses dettes à court terme.
FRF= Actifs réels à moins d’un an – Passif réel à plus d’un an
C. Interprétation du fonds de roulement financier53
Un fonds de roulement financier positif :
Signifie que les capitaux permanents sont supérieurs à l’actif immobilisé constitué, c’est-à-
dire que les capitaux permanents couvrent les besoins à long terme de l’entreprise. L’équilibre
financier est donc respecté et l’entreprise dispose grâce au fonds de roulement d’un excédent
de ressources qui lui permettront de financier ces autres besoins à court terme
Un fonds de roulement financier négatif :
Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont inférieurs à l’actif immobilisé
constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanant ne couvrent pas les besoins à long terme de
l’entreprise. La règle prudentielle de l’équilibre financier n’est donc pas respectée, elle doit
donc financer une partie de ses emplois à long terme à l’aide de ressources à court terme ce qui
lui fait courir un risque important d’insolvabilité.
Un fonds de roulement financier nul :
Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont égaux à l’actif immobilisé
constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanant couvrent les besoins à long terme de
l’entreprise. Mais, même si l’équilibre de l’entreprise semble atteint, celle-ci ne dispose
d’aucun excédent de ressources à long terme pour financer son cycle d’exploitation ce qui rend
son équilibre financier précaire.
2-2 La détermination de la trésorerie par des ratios
Un ratio est un instrument d’aide à la décision, il peut être défini comme étant un rapport
entre deux grandeurs significatives, ces valeurs doivent être évaluées avec les mêmes unités de
mesures.
53
COHEN, E « Analyse financière », Edition Economica, 5émeédition, paris, 2004, page 263
65
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Un ratio peut être défini comme étant « Un rapport entre deux masses du bilan qui donne
une information à un instant précis… »54
Le terme de ratio désigne le rapport entre deux valeurs caractéristiques du bilan qui
exprime leur importance relative. L’étude des ratios permet de mettre en évidence l’évolution
de la structure de l’entreprise, ainsi que sa situation financière.
2-2-1 Les ratios de liquidité :
Évaluent la capacité de l’entreprise à faire face à des engagements à brève échéance par la
mise en œuvre du fonds de roulement et la liquidation progressive des éléments de l’actif
circulant. On distingue les ratios suivants :
A. Ratio de liquidité générale (R.L.G) : Ce ratio traduit la capacité de remboursement
global à court terme de l’entreprise. En effet, il confronte l’ensemble des liquidités
potentielles (actifs transformables en monnaie à court terme) à l’ensemble des
exigibilités potentielles (dettes remboursables à court terme). Ce ratio doit être
supérieur à 1.
Ratio de liquidité générale = actif circulant / dettes à court
Dans la mesure ou le RLG est positif, plus il sera important (), plus il sera facile pour
l’entreprise de rembourser ses dettes.
S’il est inférieur à 1, cela traduit un manque de liquidité. Par contre s’il est supérieur à
1, l’entreprise a un fonds de roulement positif permettent, entre outres, le financement de ses
annuités d’emprunt.
B. Ratio de liquidité réduite (RLR) : Ce ratio traduit également la capacité de
remboursement à court terme de l’entreprise en comparant les éléments les plus liquides
de l’actif circulant aux dettes à court terme. Ce ratio doit être compris entre 0,3 et 0,5.
Ratio de liquidité réduite = valeurs réalisables+ valeurs disponibles / dettes à court
Terme.
Si ce ratio est supérieur à 0.8, l’entreprise a un fonds de roulement qui finance tous son
stock.
Par contre, si ce ratio est inférieur à 0.8 cela signifie que des pressions devront être exercées
afin d’accélérer la vente des stocks de marchandises pour alimenter les comptes de l’entreprise
(caisse, banque, etc.,)
54
ABLE P, « L’importance du diagnostic financier dans une entreprise », Edition Ellipse, Paris, 2010, P 22
66
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
C. Ratio de liquidité immédiate (R.L.I) : ce ratio est nommé également de trésorerie
immédiate, et » représente la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à court
terme, immédiatement et à les régler à partir des valeurs disponibles seulement »55
Ratio de liquidité immédiate = valeurs disponibles / dettes à court terme.
Il est également inférieur à 1, s’il est supérieur à 1 la trésorerie est certainement trop
abondante et donc mal employée, c’est un signe de mauvaise gestion.
2-2-2 Les ratios de la solvabilité :
On entend par solvabilité, l’aptitude de l’entreprise à assurer à tout instant le paiement
de ses dettes exigibles. La solvabilité résulte de l’équilibres entre les flux des recettes et des
dépenses ou encore entre le capital économique et les ressources disponible.
La solvabilité d’une entreprise peut être définie comme la capacité de cette dernière à
honorer ses engagements de moyens et long terme. Deux ratios principaux sont utilisés pour
apprécier la solvabilité des entreprises des entreprises qui sont les suivants :
A. Ratio de solvabilité générale : il mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ces
dettes à court et longe terme.il doit être supérieur ou égale à 1, car en cas de faillite ou
liquidation, l’entreprise peut payer ces dettes par le vent de ces actifs comme dernière
solution.
Ratio de solvabilité générale = Sommes des Actifs / Somme des Dettes
B. Ratio d’autonomie financière : c’est un indicateur de la capacité de l’entreprise de
rembourser ses dettes par ses capitaux propres.
Ratio d’autonomie financière = capitaux propres / total des dettes.
Si les capitaux propres sont supérieurs à 50%, l’entreprise est autonome c’est-à-dire
elle est indépendante financièrement pour financer ses activités.
Si les capitaux propres sont inférieurs à 50%, l’entreprise perd son autonomie financière
donc elle sera dépendante des organismes financiers pour financer ses activités.
55
NECIB R, Méthode et analyse financière, Edition Dar El- Ouloum, Algérie, 2005, P,94.
67
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Section 3 : l’analyse de trésorerie par le tableau des flux de trésorerie (TFT)
Introduction
L’analyse du bilan doit être complétée par une analyse des flux de trésorerie qui ont
conduit à la formation du résultat de l’entreprise et surtout à son évolution dans le temps
l’analyse par les flux permet d’expliquer les variations passées de la trésorerie et d’appréhender
son évolution future à partir des flux d’encaissement et de décaissement.
A ce titre Plusieurs tableaux de flux ont été développés par les analystes financiers qui servent
à bien analyser l’évolution de la trésorerie à savoir :
Tableaux de financement ;
Tableaux pluriannuels des flux financiers ;
Tableaux des flux de trésorerie.
3-1 Tableau de financement
Le tableau de financement est un document de synthèse qui met en lumière les facteurs
qui ont contribués à la variation du patrimoine d’une entreprise entre deux dates. Cette dualité
permet de faire ressortir l’impact de la variation du fonds de roulement net global. C’est l’état
comptable des flux de trésorerie d'emplois mobilisés et de ressources dégagées par une
entreprise au cours d'un exercice comptable passé, il vise principalement à expliquer la
variation de trésorerie d'une entreprise à partir de son résultat net, en prenant en compte les
différents flux qui ont une incidence sur le bilan de cette entreprise et en privilégiant les flux
stables.56
3-1-1 L’utilité du tableau de financement
Le tableau de financement est un outil d’analyse portant sur différents aspects de la gestion
de l’entreprise. Ce tableau touche à ses fondements, à sa solidité intrinsèque et à sa capacité
d’évolution, une fois établi, son analyse permet de :
Comprendre le fonctionnement du circuit financier de l’entreprise sur l’exercice
comptable écoulé ;
Avoir une vision patrimoniale de la solidité financière de l’entreprise ;
Analyser les déséquilibres financiers et les mettre en évidence ;
Savoir, si l’entreprise est capable d’autofinancer ses besoins ;
Savoir s’il existe des possibilités de financement pour de nouveaux projets.
56 GAUGIN, M., SAUVEE-CRAMBERT 2007, Op. Cit. p. 32.
68
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
3-1-2 La constitution du tableau de financement
Un tableau de financement est constitué de deux parties à savoir :
Première partie : le tableau des emplois et des ressources qui a pour objectif
d’expliquer la variation du fonds de roulement net global.
Deuxième partie : le tableau de variation du fonds de roulement, explique comment que
la variation positive du FRNG a été utilisée ou comment la variation négative du FRNG
a été couverte.
3-1-2-1 Le tableau emplois et ressources
Cette première partie va permettre de calculer la variation du fonds de roulement net
global à partir du retraitement du haut du bilan de l’entreprise. Pour calculer cette variation, il
faudra travailler sur certains comptes du bilan ce qui va permettre l’enregistrement des emplois
et des ressources.57
A. Les emplois
Les emplois du tableau de financement sont constitués essentiellement des immobilisations,
des emprunts et des remboursements des comptes courants d’associés, on peut les reconnaître
facilement car ce sont des postes générant dans le haut du bilan, il s’agit de :
Les dividendes mis en paiement au cours de l’exercice ;
Les investissements ;
La réduction des capitaux propres ;
Le remboursement des dettes financières ;
Les charges à répartir sur plusieurs exercices.
B. Les ressources
Comme pour les emplois, les ressources nécessitent de retraiter certains postes du bilan. Elles
sont en nombre de quatre, on retient :
La capacité d’autofinancement ;
Les apports en capital des associés ;
Les emprunts ;
Les cessions d’immobilisations.
57
https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-comptable-et- fiscal/1198497-tableau-
de- financement-definition-traduction/ (consulté le 15/06/2022)
69
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
C. La structure du tableau emplois et ressources
Tableau N °13 : Tableau emplois et ressources
Emplois N N-1 Ressources N N-1
-Distribution de dividendes -CAF
-Acquisitions des -Augmentation du capital
immobilisations -Diminution des
-Remboursement des dettes immobilisations
financières -Augmentation DLMT
-Charge a réparti sur plusieurs
exercices
-Diminution du capital
Total emplois Total ressources
Variation du FRNG Variation du FRNG
(Ressources nettes) (Emplois bettes)
Sources : Hubert. B, Analyse financière, Edition Dunod, Paris, 2010
Lorsque les ressources durables de l’exercice sont supérieures aux emplois stables de
l’exercice, la variation du fonds de roulement net global est positive, cela traduit une
augmentation du FRNG, donc une amélioration de la structure financière et inversement.
Cependant, il est nécessaire de savoir comment la variation positive du fonds de roulement net
global a été utilisée en effectuant une comparaison avec le tableau de financement II.58
3-1-2-2 Le tableau de variation du FRNG
La seconde partie présente l’incidence de la variation du FRNG sur les éléments plus liquides
du bilan (stocks, clients, fournisseurs, et surtout trésorerie).
58
Hubert. B, Op.cit.
70
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N °14 : Tableau de variation du FRNG
Variation du FRNG Besoins Dégagement Solde Solde
1 2 (2-1)
Exploitation
Variation des stocks
V. Créances client, comptes rattachés
V. Avance et acomptes versés sur
commande
V. Dettes d’exploitation
V. Avance et acomptes reçus sur
commande
V. Dettes fournisseurs, comptes rattaché
Totaux
Variation du BFRE (A)
Hors Exploitation
V. Autre actif courant
V. Autre dettes
Totaux
Variation du BFRHE (B)
Trésorerie
V. Disponibilité V.M.P
V. Concours bancaire
Total
Variation trésorerie (C)
Variation FRNG A+B+C
Emplois nets
Ressources net
Source : Hubert. B, Analyse financière, Edition, Paris : DUNOD, 2010
3-2 Le tableau pluriannuel des flux financiers
L'analyse des tableaux des flux financiers prend également en compte des flux annuels ou
pluriannuels mais sa logique est différente de celle des tableaux de financement. Il ne s'agit
plus de tenter de percevoir la modification des équilibres financiers mesurés par le fonds de
roulement, mais d'essayer de mettre l’accent sur la performance économique et la politique
financière de l’entreprise.59
3-2-1 L’utilité du tableau pluriannuel des flux financiers
Le tableau pluriannuel des flux financiers permet de mettre à jour :
59
GAUGIN, M, SAUVEE-CRAMBERT., Op. Cit., p. 34.
71
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
En premier lieu le financement de la croissance, essentiellement la politique
d'investissement des profits bruts de l'activité dans le capital économique de
l’entreprise;
En second lieu la gestion de l'endettement, avec les flux d'intérêts ;
En troisième lieu l'affectation de l'éventuel surplus monétaire dégagé aux partenaires
de l'entreprise et à des mouvements exceptionnels et sa répercussion finale sur la
trésorerie.60
3-2-2 La description du tableau pluriannuel des flux financiers
Le tableau pluriannuel des flux financiers se caractérise par trois soldes, cités ci-
dessous:
3-2-2-1 Le solde économique :
Il s’agit du DAFIC, qui est un solde qui mesure l’aptitude à financer la croissance
interne par la trésorerie dégagée au niveau des opérations d’exploitation, il doit être légèrement
positif, cela veut dire qu’il reste une trésorerie nette pour financer d’autres emplois.
Un solde négatif signifie un besoin de financement externe, dans ce cas il faudra
chercher les raisons ayant causées ce résultat (Soit : EBE insuffisant ou bien BFRE trop
important ou tout simplement investissements non rentables). Si le DAFIC est inférieur à zéro,
cela voudra dire qu’il reste une trésorerie nette pour financer d’autres emplois, il est calculé
comme suit :
L’ETE est un indicateur synthétique de la variation de la trésorerie, lié strictement à
l’exploitation, permettant d’apprécier la capacité théorique de l’entreprise à rembourser ses
dettes.61
L’excédent brut d’exploitation résulte de la différence entre les produits et les charges
d’exploitation : EBE = produits d’exploitation (encaissables) – charges d’exploitation
(décaissable).62
3-2-2-2 Le solde financier des flux liés à l’endettement
60
Cours développé, Logiques des analyses des tableaux de flux financiers, stratégies et marchés parfaits de
capitaux. Disponible sur : http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf, (Consulté le : 14/06/2022).
61
BALLADA, S., COLLO, J-C, Outils et mécanismes de gestion financière, Paris : MAXIMA, 1993, p. 24.
62
PONCET, Pierre, Gestion de trésorerie, Paris : ECONOMICA, 2004, p. 122.
72
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
L’entreprise doit autofinancer ses investissements et s’endetter pour faire face à ses
engagements, le reste constitue le solde financier, ce dernier doit être en moyenne légèrement
négatif sur plusieurs exercices, il est présenté essentiellement par la variation nette de
l’endettement, les frais financiers sur emprunts, l’impôt sur le bénéfice, les participations et les
dividendes.
Si le solde financier est inférieur à zéro, l’entreprise est peut-être en phase de
désendettement ou le DAFIC a été suffisamment important. Si le solde financier est supérieur
à zéro, l’entreprise a peut-être fait appel à un endettement externe.63
3-2-2-3 Le solde de gestion
Appelé aussi variation du disponible G, c’est la variation qui reprend le total des deux
soldes précédents et regroupe tous les autres flux de comptes de résultat qui ne sont pas dans
le DAFIC et dans le solde financier.
Un solde de gestion supérieur à zéro peut refléter une bonne situation financière de
l'entreprise. Il faut toutefois vérifier qu'elle n'ait pas sous-investi ce qui pourrait lui être
préjudiciable et donc savoir à quoi ce solde a été utilisé.
Un solde de gestion inférieur à zéro reflète la non-rentabilité des investissements
d'exploitation. Il faudra donc veiller à l'amélioration de cette situation sur les exercices à venir.
Ce solde, indépendant des précédents, regroupe tous les éléments du tableau de
financement dont il n'a pas été tenu compte. 64
63
GAUGIN, M, SAUVEE-CRAMBERT., Op.cit., p. 35.
64
Analyse financière, Comment assurer la continuité de l'exploitation de l'entreprise, disponible sur :
http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf, (Consulté le 14/06/2022).
73
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
3-2-3 La structure du tableau pluriannuel des flux financiers
Tableau N°15 : Tableau Pluriannuel des Flux Financiers (première version)
Désignation N-2 N-1 N
Vente de marchandises
+ Production de l’exercice
- Consommation intermédiaire = valeur ajoutée -
Impôts et taxes
- Frais personnels
= Excédent brut d’exploitation
- Variation du BFR
= Excèdent de trésorerie d’exploitation (ETE)
- Investissement dans l’exploitation
= E = Solde économique ou DAFIC (a)
Variation des dettes financières
- Frais financiers sur emprunts
- Impôt sur le bénéfice
- Participations
- Dividendes
= F = Solde financier
Solde courant G = E + F
+ Autres produits et autres charges
+ Produits financiers
+ Produits de cession
+ Réduction d’immobilisations financières
+ Autres produits et pertes exceptionnelles
+ Augmentation de capital
+ Transfert de charges
- Acquisition d’autres valeurs immobilisées (b)
- Variation de BFR hors exploitation
= Variation du disponible
Source : GAUGIN, M., SAUVEE-CRAMBERT Gestion de la trésorerie. Paris ECONOMICA,
2007, P. 34.
74
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
La technique du TPFF, ignore le marché théoriquement parfait du capital, autrement dit
une entreprise n'investit pas automatiquement son EBE dans son activité propre, elle peut le
placer (placer sa CAF) sur le marché financier ou l'investir ailleurs. Une entreprise peut
financer ses investissements soit par endettement à long terme, soit par augmentation de capital
ou soit par des crédits de trésorerie renouvelés (dans le cas ou les taux courts sont très faibles),
ce qui est néanmoins très risqué en termes de liquidité ou de solvabilité.65
3-3 Présentation du tableau des flux de trésorerie
3-3-1 Définition du tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie est un document comptable fait partie des états
financiers de l'entreprise avec le compte de résultat, le bilan comptable, le tableau de variation
des fonds propres et le annexes, et une norme entière lui est consacré. 66
Le tableau des flux nets de trésorerie (TFT) retrace les flux de trésorerie d’une période
en les regroupant selon trois fonctions différentes : Exploitation, investissement et financement
; Son objectif est d’identifier les sources des entrées de trésorerie et les éléments qui ont fait
l’objet de sorties de trésorerie pendant l’exercice comptable.67
Selon Christian Hoarau : « un tableau des flux de trésorerie regroupe les encaissements
et les décaissements liés aux activités courantes de l'entreprise, a ses investissements et a son
financement, il constitue un état de synthèse à part entière dont la finalité première est
d'expliquer la variation de trésorerie. 68
Remarque
La différence du TFT avec le budget de trésorerie (où le plan de financement), c’est que
le TFT étudie l’évolution passé de la trésorerie alors que le budget de trésorerie étudie
l’évolution futur de la trésorerie.
3-3-2 Les objectifs du tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie permet :
D’apprécier les conséquences des choix stratégiques des dirigeants sur la trésorerie ;
D’informer sur la capacité de l’entreprise ;
D’évaluer la solvabilité de l’entreprise ;
D’analyser l’origine de l’excédent ou du déficit de trésorerie ;
D’étudier l’utilisation des ressources de trésorerie ;
65
Cours développé, Logiques des analyses des tableaux de flux financiers, stratégies et marchés parfaits de
capitaux, disponible sur : http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf. (Consulté le : 14/06/2022).
66
Le nouveau référentiel comptable ALGERIENet les IAS \ IFRS
67
M. Sion, Op.cit., p14
68
Focus sur le tableau des flux de trésorerie par REVAULT PASCALE, juin 2012 – CREG
75
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
De mesurer le besoin de financement externe ;
D’établir des comparaisons entre les résultats et les flux de trésorerie correspondant ;
De prévenir des risques de défaillance ;
De faciliter la comparaison des états financiers avec des autres entreprises.
3-3-3 Les différents flux de trésorerie
La norme comptable internationale 07, prévoit que le tableau des flux de trésorerie doit
présenter les flux de trésorerie (entrées et sorties de disponibilité) intervenue pendant
l'exercice et les classés selon leurs origines, et ils sont présentes en :
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
3-3-3-1 Les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles
Les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles correspond aux flux entrants et
sortants générées par l'activité d'exploitation de l’entreprise ,(en dehors des activités
d'investissement et de financement) et qui concourt à la formation du résultat , ces flux
opérationnels permettre de mesurer l'aptitude de l'entreprise de généré de la trésorerie a partir
de son activité, l’évolution de ces flux dépendent du taux de croissance du chiffre d’affaires,
l'importance des marges opérationnelles réalisées et le décalage en besoin de fonds de
roulement. Parmi ces flux on peut citer :69
- Entrées de trésorerie provenant de ventes de biens et de services fournis par l’entité ;
- Entrées de trésorerie provenant de subventions ou de transferts et d’autres autorisations
budgétaires approuvées par l’État ou par d’autres entités du secteur public ;
- Entrées de trésorerie provenant des encaissements des créances des clients et de
redevances, d’honoraires, de commissions et d’autres produits ;
- Sorties de trésorerie au profit d’autres entités du secteur public en vue de financer leurs
activités (hors prêts) ;
- Sorties de trésorerie au profit de fournisseurs de biens et services ;
- Sorties de trésorerie au profit de membres du personnel ou pour leur compte ;
- Entrées et sorties de trésorerie d’une entité d’assurance relatives aux primes et aux
sinistres, aux rentes et autres prestations liées aux polices d’assurance et organismes
sociaux ;
69
Normes comptable internationale du secteur public IPSAS 2 \ Tableau des flux de trésorerie page 88
76
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
- Les sorties de trésorerie remboursement d'impôt sur le résultat à moins qu’il puisse être
spécifiquement associé aux activités de financement ou d’investissement ;
- Entrées et sorties de trésorerie provenant de contrats détenus à des fins de négoce ou de
transaction ;
- Entrées ou sorties de trésorerie au titre d’activités abandonnées ; et entrées ou sorties
de trésorerie liées à des règlements de litiges.
3-3- 3-2 Les flux de trésorerie liés aux activités d'investissements
Les flux générés par les activités d’investissement proviennent principalement des
décaissements sur les acquisitions d’actifs non courants et d’encaissements sur cession d’actifs
non courants (acquisition et cession d’immobilisation).
Seules les dépenses qui donnent lieu à un actif comptabilisé dans l’état de la situation financière
peuvent faire l’objet d’un classement en tant qu’activité d’investissement, parmi ces flux on
peut citer :70
- Sorties de trésorerie, effectuées pour l’acquisition d’immobilisations corporelles,
incorporelles et d’autres actifs à long termes, ces sorties comprennent les frais de
développement inscrits à l’actif et les dépenses liées aux immobilisations corporelles
produites par l’entité pour elle-même ;
- Entrées de trésorerie découlant de la vente d’immobilisations corporelles, incorporelles
et d’autres actifs à long terme ;
- Sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’instruments de capitaux propres ou
d’emprunt d’autres entités et de participations dans des co-entreprises (autres que ceux
détenus à des fins de négoce ou de transaction ou pour les instruments considérés
comme équivalents de trésorerie) ;
- Entrées de trésorerie relatives à la vente d’instruments de capitaux propres ou
d’emprunt d’autres entités, et de participations dans des co-entreprises (autres que ceux
détenus à des fins de négoce ou de transaction ou pour les instruments considérés
comme équivalents de trésorerie) ;
- Les avances de trésorerie et prêts faits à des tiers (autres que les avances et les prêts
consentis par une institution financière) ;
- Entrées de trésorerie découlant du remboursement d’avances et de prêts consentis à
d’autres parties (autres que ceux consentis par une institution financière) ;
70
Normes comptable internationale du secteur public IPSAS 2 \ Tableau des flux de trésorerie page 90
77
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
- Sorties de trésorerie au titre de contrats à terme sur des marchés organisés ou de gré à
gré, de contrats d'option ou de contrats de Swap, sauf les contrats détenus à des fins de
négoce ou de transaction ou ceux sont classées parmi les activités de financement ;
- Entrées de trésorerie au titre de contrats à terme sur des marchés organisés ou de gré à
gré, de contrats d’options ou de contrats de swap, sauf les contrats détenus à des fins
de négociation ou de transaction ou ceux classées parmi les activités de financement.
3-3-3-3 Les flux de trésorerie liés aux activités de financement
Ce sont les flux résultats des décisions financière et des arbitrages financière réaliser
par l'entreprise (endettement/capitaux propres). La présentation séparée des flux de trésorerie
provenant des activités de financement est importante, car elle est utile à la prévision des flux
futurs de trésorerie de l’entité attendus par les apporteurs de capitaux, parmi ces flux en peux
citer :
- Produits de l’émission d’actions ou d’autres instruments de capitaux propres ;
- Produits de l’émission d’emprunts obligataires, d’emprunts ordinaires, de billets de
trésorerie, d’emprunts hypothécaires et autres emprunts à court ou à long terme ;
- Sorties de trésorerie destinées aux actionnaires pour acquérir ou racheter les actions
de l’entité ;
- Sorties de trésorerie pour rembourser des montants empruntés ;
- Sorties de trésorerie effectuée par un preneur dans le cadre de la réduction du solde de
la dette relative à un contrat de location financement.
3-3-4 Les autres flux figurant dans le tableau de flux de trésorerie
3-3-4-1 Les flux de trésorerie provenant des intérêts des dividendes, impôt et acquisitions
et cessions de filiales :
Le TFT les présentés séparément et classés de façon permanente d’un exercice à l’autre
dans les activités opérationnelles, d’investissement ou de financement, comme explique dans
le tableau que suit :
78
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N°16 : Traitement de certains éléments spécifiques selon IAS 7
Source : Revue française de comptabilité, N°462 Février 2013 écrit par Eric TORT Docteur
HDR sciences de gestion Sorbonne / recommandation n° 2009-R.03 du CNC devenu ANC.
Les disponibilités correspondent
Aux liquidités, qui comprennent les fonds en caisse et les dépôts à vue (y compris les
découverts bancaires remboursables à la demande et autres facilités de caisse) ;
Aux quasi-liquidités détenues afin de satisfaire les engagements à court terme
(placements à court terme très liquides facilement convertibles en liquidités et soumis
à un risque négligeable de changement de valeur) ;
3-3-4-2 Élaboration du tableau des flux de trésorerie
On distingue deux types de présentation du TFT selon la méthode utilisée : la méthode
directe et la méthode indirecte. Ainsi, les flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles, les flux de trésorerie provenant des activités d’investissements et les flux de
trésorerie provenant des activités de financements sont présentés soit par la méthode directe
soit par la méthode indirecte.
A. La méthode directe
La méthode directe consiste à présenter les principales catégories d’entrées et sorties de
trésorerie brutes.71
71
RESSOLOT PHILIPPE et JEAN-FRANCOIS VERDIE, Op.cit. , page 58 ,
79
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N° 17 : Flux de trésorerie avec la méthode direct (conforme à l’IAS 7)
Éléments Note Exo Exo
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissement reçus des clients
(-) somme versée aux fournisseurs et au personnel
(=) Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
(-) intérêts payés
(-) impôt sur les résultats payés
(=) flux de trésorerie avant élément extraordinaire
(-) Eléments extraordinaires
= Flux net de trésorerie provenant des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
(-) Acquisition de filiale sous déduction de la trésorerie acquise
(+) Cession de filiale
(-) Acquisition d’immobilisation (corporelles, incorporelles financières)
(+) Cession d’immobilisation (corporelles, incorporelles, financières)
(-) Acquisition de titres de placement
(+) Cession de titres de placement
(+) Intérêts encaissés
(+) Dividendes reçus
= Flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
(+) Augmentation de capital
(-) Réduction de capital
(-) Remboursement des emprunts
(+) Augmentation des emprunts
(-) Remboursement des dettes provenant des contrats de location-
financement
(-) Dividendes versés
= Flux de trésorerie provenant des activités de financement (C)
Variation nette de trésorerie et équivalent de trésorerie (A+B+C)
80
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
(+) Trésorerie et équivalent de trésorerie à l’ouverture de l’exercice
(=) Trésorerie et équivalent de trésorerie à la clôture de l’exercice
Source : Philippe RESSOLOT et Jean-François VERDIE, « la gestion de trésorerie »,
DUNOD, 2éme édition, paris, page 58.
B. La méthode indirecte
Selon la méthode indirecte, le flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles
se détermine en ajustant le solde net des activités ordinaires pour tenir compte de l’effet.72
- Des variations des stocks ainsi que des créances et dettes opérationnelles, càd Les
variation du BFR durant l’exercice ;
- Des éléments sans effet de trésorerie, tels que les amortissements, les provisions, les
impôts différés, les profits ou pertes de change latents, les excédents non distribués des
entités associées et les intérêts minoritaires ;
- Des autres éléments (charges et produits) pour lesquels l’effet de la trésorerie consiste
en flux de trésorerie d’investissement ou de financement ;73
- De l’impact des éléments extraordinaires classés en flux de trésorerie opérationnels ;
- Des Plus ou moins-values de cessions (déduites en ce qui concerne les plus-values, ou
ajoutées en ce qui concerne les moins-values.
Pour cela la méthode indirecte est présentée selon 2 types :
À partir du résultat net ;
À partir de résultat d’exploitation
B-1 À partir du résultat net
Le résultat net issu du compte de résultat, en sortant les éléments n'impactant pas la
trésorerie liée à l'activité, et en mettant en évidence la marge brute d'autofinancement et la
variation du besoin en fonds de roulement.74
72
Cabine CECCA : MR BOUKREDERA SALAH expert-comptable, 10 rue docteur MOUSSA
CONSTANTINE, chapitre 5 : tableau de flux de trésorerie IAS 7, page 102
73
ANTRAIGUE DANIEL, {gestion de trésorerie et diagnostic financier approfondi}, 7éme Edition, PARIS,
1998, page 12
74
IUT GEA – 843 S4, Gestion de la trésorerie et diagnostic financier approfondi, Tableau des flux de trésorerie
de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), Daniel Antraigue page 23
81
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Tableau N°18 : Tableau des flux de trésorerie méthode indirect à partir du résultat net
Éléments
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net (Elimination des charges et des produits sans incidence sur la trésorerie ou non liée à
l’activité) :
+Dotation aux Amortissement et provisions nettes des reprises (sauf celles portant sur l’actif
circulant)
-Transferts de charges au compte de charges à repartir
-Variation des impôts différés.
-Plus-values de cession, nettes d’impôt.
-Quotte part de subventions d’investissement virées au résultat
=Marge brute d’autofinancement
-Variation du besoin en fonds de roulement liés à l’activité
-variations des stocks
-variations des créances d’exploitation
+variation des dettes d’exploitation
-variation de l’autre créance liée à l’activité
+variation autres dettes liés à l’activité (y compris les intérêts courus)
=Flux net de trésorerie généré par l’activité (1)
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements
-Acquisition d’immobilisations
+Cessions d’immobilisations, nette d’impôt
+Réduction d’immobilisation financière
+\-Variation des autres postes (dettes et créances) relatifs aux immobilisations +Dividende reçus
=Flux net de trésorerie liés aux opérations d’investissement (2)
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
+Augmentation de capital en numéraire
-Réduction de capital
-Dividendes versés aux actionnaires (de la société mère)
-Dividendes versés aux actionnaires minoritaires des sociétés intégrées +Emissions d’emprunts
-Remboursements d’emprunts
+Subventions d’investissements reçues
=Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (3)
=Variation de trésorerie (1+2+3)
82
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
+Trésorerie d’ouverture
=Trésorerie de clôture
Incidence des variations des cours des devises
Source : « Gestion de la trésorerie et diagnostic financier approfondi », Par Daniel Antraigue, Page
n° 9 / 32, Tableau des flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), IUT GEA – 843
S4.
B-2 À partir du résultat d'exploitation
Le résultat d'exploitation pour distinguer plus précisément le résultat brut et les flux
nets de trésorerie liés à l'exploitation, avant d'élargir aux autres flux liés à l'activité. 75
Tableau N°19 : Tableau des flux de trésorerie méthode indirect à partir du résultat
d'exploitation
Éléments Montant
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation (Elimination des charges et des produits sans
incidence sur la trésorerie ou non liée à l’activité) :
+Dotation aux Amortissement et provisions nettes des reprises (sauf celles
portant sur l’actif circulant)
-Transferts de charges au compte de charges à repartir -Variation des impôts
différés
=Résultat brut d’exploitation
-Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation
-variations des stocks
-variations des créances d’exploitation
+variation des dettes d’exploitation
=Flux net de trésorerie d’exploitation
(Autres encaissements et décaissements lies à l’activité)
-Frais financiers
+Produit financiers
-Impôt sur les sociétés (hors impôt sur les plus-values de cession) -Charges
exceptionnelles lies à l’activité
+Produits exceptionnels liés à l’activité
75
IUT GEA – 843 S4, Gestion de la trésorerie et diagnostic financier approfondi, Tableau des flux de
trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), Daniel Antraigues page 23
83
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
+Autres dettes liées à l’activité (y compris intérêts courus)
=Flux net de trésorerie généré par l’activité (1)
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements
-Acquisition d’immobilisations
+Cessions d’immobilisations, nette d’impôt
+Réduction d’immobilisation financière
+\-Variation des autres postes (dettes et créances) relatifs aux
immobilisations
=Flux net de trésorerie liés aux opérations d’investissement (2)
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
+Augmentation de capital en numéraire
-Réduction de capital
-Dividendes versés aux actionnaires (de la société mère)
-Dividendes versés aux actionnaires minoritaires des sociétés intégrées
+Emissions d’emprunts
-Remboursements d’emprunts
+Subventions d’investissements reçues
=Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (3)
=Variation de trésorerie (1+2+3)
+Trésorerie d’ouverture
=Trésorerie de clôture
Incidence des variations des cours des devises
Source : « Gestion de la trésorerie et diagnostic financier approfondi », Par Daniel Antraigue, Page
n° 10 / 32, Tableau des flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), IUT GEA – 843
S4.
C. Comparaison des deux méthodes 76
La méthode directe résonne en flux monétaires, qu’elle regroupe en différentes catégories
d’encaissements et de décaissements et présente l’avantage de partir des flux de trésorerie
réels (clients, fournisseurs, salariés ...... ).
76
Cabinet CECCA : MR BOUKREDERA SALAH expert-comptable, 10 rue docteur MOUSSA
CONSTANTINE, chapitre 5 : tableau de flux de trésorerie IAS 7 page 105
84
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
La méthode indirecte part du résultat net pour arriver à la variation de la trésorerie
provenant des activités d’exploitation et présente l‘avantage pour l’utilisateur de mieux faire
apparaitre la manière dont le résultat net et les amortissements ont contribué au financement
des investissements.
Les deux méthodes sont donc complémentaires, mais l’entreprise peut choisir de privilégier
l’une d’entre elles dans ses états financiers.
3-3-4-3 Intérêt de l’analyse des flux de trésorerie
L’analyse des flux de trésorerie présente de nombreux enjeux :
L’équilibre des flux de trésorerie est une condition de la pérennité de
l’entreprise ;
La trésorerie est un indicateur de la performance de l’entreprise : elle résulte en
effet d’une part, des décisions des gestions des responsables en termes
d’investissement...et d’autre part, de la position de l’entreprise par rapport à ses
concurrents... ;
La trésorerie joue un rôle stratégique. La trésorerie a une place à part entière
dans les organigrammes des entreprises, traduisant l’intérêt que présente une
gestion active des encaisses.77
77
STEPHANY. E, « Gestion financière », 2émeédition Economica, Paris, 2000, page 127
85
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de comprendre les différents éléments servant à porter un
jugement sur la situation financière de l’entreprise.
En effet, il y a plusieurs façons de concevoir, de définir les éléments et les instruments
utilisés dans l’analyse de la trésorerie, de l’analyse du bilan financier à l’analyse par les
équilibres financiers avec le passage par l’analyse des flux.
Ces derniers permettent aux responsables financiers de suivre les progrès réalisés par
l’entreprise qui aura pour effet de situer l’image qu’elle offre aux tiers de sa situation.
Toutefois, ces outils aident les responsables à prendre les décisions adéquates pour atteindre
les objectifs fixés.
Enfin, après avoir présenté les deux premiers chapitres théoriques, il serait vital de
passer au cas pratique qui sert à compléter et à enrichir nos connaissances en matière
techniques. Cette étude sera appréhendée par la présentation de l’organisme d’accueil, suivi du
processus de la gestion de trésorerie.
86
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Section 1 : La présentation de l’organisme d’accueil
L’entreprise Numidia confection est une entreprise textile. Relevant du groupe C&H,
son activité est la confection.
Dans cette section nous allons présenter l’entreprise Numidia confection en général, et
cela en passant par son historique, ses gammes de production, ainsi que son organigramme à
travers ses divers directions et structure qui la composent et en dernier lieu son systèmes
d’appréciations. Afin de tirer une idée générale sur cette entreprise.
1-1 La présentation générale de l’entreprise « Numidia Confection »
1-1-1 Historique
L’origine de l’entreprise « Numidia confection », est issue des différentes restructurations
qu’a connues l’industrie textile Algérienne depuis la création de la toute première Société
Nationale de Confection SONAC, le 03 Septembre 1964 (décret, N°64-272).
SONAC devient Société Nationale des Industrie Textiles SONITEX le 22 juillet 1966
(ordonnance N° 66-218, complétée par l’ordonnance N° 72-47 du 03/10/1972.
En 1982, la restructuration de l’entreprise SONITEX a donné naissance à plusieurs
entreprises dont ECOTEX (Entreprise de Confection Textiles).
Le 02 janvier 19998, a été créé l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée Numidia
Confection, elle est issue de la filialisation de l’unité ECOTEX de Tizi-Ouzou qui a procédé à une
dévaluation de son patrimoine
En 2017, il y’a eu fusion- absorption sans liquidation de Numidia Confection par
l’entreprise C&H FASHION (Confection et Habillement Fashion), le capital a été totalement
transféré à cette dernière.
L’entreprise Confection et Habillement « EPE C&H » est affiliée au holding industriel
textiles et cuirs par abréviations GETEX. Elle couvre la filière de la confection, de l’habillement,
de la bonneterie. Elle occupe une dispose de leader dans le marché national de la confection et de
l’habillement, et elle dispose d’une capacité importante et d’un savoir-faire avérer et reconnu par
une longue expérience cumulée dans le domaine
87
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Schéma N°07 : Les filiales de groupe C&H
ALCOST : BOOM BOUIRA CONFECTION VETCO
RELIZANE DRAPS NUMIDIA
Costumes, Vêtements
manteaux, Bonneterie, Linge de Sports wear, ville, vêtements
tenues Confection maison, tenue tenue de travail utilitaires
ALTRATEX TAFNA
CONFECTION
Vêtements
de villes et Tenues de
C&H FASHION
utilitaires travail
Confection et habillement
CONFEC COBBA
STYLE Tenues de
Costumes, travail, literie
manteaux diverse
ECJ MAPAP WEST MOD’S NEC SAIDA
LNI
Chemisier, Costumes, villes, Bâcherie, CONFECSTY Tenue de travail
homme manteaux pulls, tenus LE
Articles de sport
Source : Document interne de l’entreprise
1-1-2 La présentation de l’entreprise :
L’EURL « Numidia Confection » fait partie d’un complexe nommé C&H FASHION
spécialisé dans la confection de vêtements professionnels et institutionnels. Son siège social est
situé à SAID AMIROUCHE, route d’Alger, zone dépôts – Tizi Ouzou (Algérie). Elle occupe une
superficie de 4495 m2 dont surface bâtis 2324 m2 répartis entre bâtiments administratifs, locaux de
production et de stockage.
Voici quelques indicateurs en millions de DA sur la situation financière et économique de
Numidia Confection durant les années : 2019, 2020, 2021
88
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°20 : La situation financière et économique de Numidia Confection
Indicateurs 2019 2020 2021
Chiffre d’affaire 490 158 505
Valeur ajoutés 175 118 159
Créances clients 504 172 606
Endettement 448 318 533
Investissements 214 195 178
Actifs nets 383 185 385
Résultat net 53 5 27
Source : Données de l’entreprise en 2022.
Voici quelques données sur les effectifs de Numidia Confection durant les années :
2019, 2020, 2021
Tableau N°21 : Nombre d’effectifs de NUMIDIA Confection
C.S. P 2019 2020 2021
Cadre Dirigeants 01 01 01
Cadre Supérieur 00 00 00
Cadre 10 09 09
d’application
Agent de Maitrise 20 21 21
Agent d’exécution 153 125 125
TOTAL 184 156 156
Source : Données de l’entreprise en 2021.
1-2 Les produits de l’entreprise :
NUMIDIA Confection fabrique des gammes de produits :
La première gamme est les vêtements professionnels
Dans cette gamme l’entreprise propose les produits suivants :
Combinaisons
Parkas
Treillis
Costume de travail
Tenus de sécurité
Gilets
89
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tenue de restauration
Tenus de réception
Blouses
Tabliers
Ecussons brodés
La deuxième gamme est les tenus institutionnels :
Dans cette gamme les produits proposés sont :
Tenus d’intervention DGSN
Combinaison PJ
Tenus douane
Treillis protection civile
Patrol cote DGSN
Parkas DGSN
Tenus MDN
Tenus ministère de la justice
Ecussons brodés
Tableau N°22 : Le potentielle de production de NUMIDIA Confection durant les
années : 2019, 2020, 2021
Principaux Unités de Capacité de Production
produits mesure production 2019 2020 2021
annuelle
Tenus de ART 84 500 61 335 59 053 56 017
travail
Source : données de l’entreprise en 2022
1-3 L’organigramme de Confection NUMIDIA
Comme le montre l’organigramme ci-dessous la structure de l’entreprise est composé
d’une direction générale et de six (06) services contenants chacune des sections qu’on explique
le rôle respectif.
La direction d’unité gérant coordonne de façon synergique les relations de tous les
services, soit directement ou indirectement, quel que soit leur degré d’importance, le directeur
générale gérant joue également le rôle de manager.
90
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Sécurité : ce service se charge du contrôle de toute personne, marchandise ou
véhicule…. Les mouvements (entrer et sortir) de l’entreprise.
Secrétariat : se charge du calendrier du directeur d’unité et des ordres provenant de la
DIRECTION GENERALE.
Service finance et comptabilité : le chef de ce service cordonne la section comptabilité,
la section comptabilité analytique, et caissier principal. Ces derniers ont pour fonction
l’enregistrement, le traitement et la diffusion de l’information financière de l’entreprise ainsi
que de la gestion du budget de cette dernière.
Service commercial : cordonne les services approvisionnements (concerne l’achat des
matières première et tout autre besoin relative à l’entreprise) et les services vente (la livraison
des produit finis commandés en respectant le délai de livraison) et le stockage des matières
premières et produits finis
Service administration générale : constitué de la section ressources humaines (qui a
pour fonction de recrutement, la formation, la gestion des carrières…) ; la section paie (juste la
rémunération du personnel) et la section moyens généraux.
Service technique : c’est l’étape précédent la production, constituer des sections
création, section temps, méthodes et section contrôle qualité.
Service production : joue un rôle primordial dans l’entreprise, il se charge des étapes
de la fabrication (le coupage des tissus, la préparation, le montage, la finition).
Service maintenance : assure la gestion du stock, le maintien des équipements de
production et la section électricité (chaufferie et annexe).
91
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Schéma N°08 : L’organigramme de Numidia confection
Direction générale « gérant »
Sécurité Secrétariat
Service Finance Service technique Service Service
Service administration Service commercial
comptabilité production maintenance
générale
Service
Section création maintenance
Contremaître Gestion des
Service Stocks P.R
Section Ressources Section achats Modéliste coupe
comptabilité
Humaines approvisionnements Monteur
Prototypes
Section
Service Contremaître
Maintenance
comptabilité Section ventes Section Temps et Préparation
Section Paie Equipement
analytique Méthodes
s de
Agent de méthodes Production
Contremaître
Chrono Analyste
n
Caisserie Section Moyens Section gestion de Montage
Calculateur Performances
principale Généraux stocks (MMP, PF) Section
Electricité
Contremaître Chaufferie et
Finition Annexes
Source : Document interne à l’entreprise Section contrôle qualité
Contrôle fixe
Contrôle volant
92
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
1-4 Le système d’appréciation de l’entreprise Numidia confection
L’entreprise de confection Numidia a implanté un système d’appréciation des
performances des cadres exigé par la norme ISO 9001 et le code de travail et le système de
management adopté qui exige l’application de certaines procédures comme la procédure
ressource humaine.
Le système d’appréciation est basé sur une notation ou un dialogue qui se réfère à un
référentiel de compétence et à une fiche du post et aussi aux objectifs fixés dans l’entretien
d’évaluation de l’année précédente.
1-4-1 Les objectifs de l’évaluation du personnel
Evaluer les performances ;
Identifier les compétences et renforcer les points forts et améliorer les points faibles ;
Fixer les objectifs de la période suivante ;
Prendre en considération les aspirations et les attentes du personnel.
1-4-2 L’objet de l’appréciation
L’évaluation menée à l’entreprise Numidia a pour objet d’apprécier les performances et
les compétences et les potentiels de ses salariés.
1-4-3 Les chargés de l’évaluation
L’évaluation des employés se fait comme un travail d’équipe entre le service ressource
humaine et le service concerné, et l’évaluation des chefs se fait par le directeur.
1-4-4 La période et la durée de l’évaluation
La période des évaluations à l’entreprise Numidia se fait selon les types des contrats
des employés :
L’évaluation des employés avec des contrats de durée déterminée (CDD) et des
contrats de travail aidé (CTA) se fait à la fin de contrat du travail, et pour les employés avec
des contrats de durée indéterminée (CDI) se fait une fois par an à la fin de l’exercice.
La présentation générale du l’entreprise Numidia, nous a permis de comprendre son
fonctionnement et la manière dont elle est organisée. En effet, nous essayerons dans ce qui
suit d’appliquer les développements théoriques abordés dans les chapitres précédents.
93
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Section 2 : L’analyse de la situation financière de l’entreprise « Numidia
Confection » par les équilibres financiers
L’analyse financière qui a pour fin d’apprécier la structure de financement à travers le calcul
des différents indicateurs tel que le fonds de roulement net global (FR), besoin de fonds de
roulement (BFR) et la trésorerie (TR), d’une part et le calcul des différents ratios d’autre part,
permet de mieux cerner la notion de l’équilibre financier et de porter des jugements et des
recommandations pour donner une vraie valeur pour l’entreprise.
Au long, de cette section, nous élaborons le bilan financier pour les trois années (2019, 2020,
2021), calculons les indicateurs de l’équilibre financier, ainsi les ratios liés à la trésorerie et on
terminera avec une analyse des tableaux des flux de trésorerie.
2-1 Élaboration des bilans financiers à partir des bilans comptables
Pour l’analyse de l’équilibre financier, le document principal est le bilan. Cette analyse est
faite dans le but de déterminer la trésorerie. Il est donc nécessaire de faire cette analyse à partir du
bilan financier préconisé par le bilan comptable.
2-1-1 Présentations des bilans financiers des années 2019, 2020 et 2021
Afin de pouvoir faire cette analyse, on doit d’abord présenter les bilans financiers qu’on
a élaborés à partir des bilans comptables de l’entreprise, qui va nous permettre de dresser par la
suite les bilans en grandes masses.
94
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°23 : Bilan financier de l’exercice 2019
Actif Montant Passif Montant
Valeur immobilisé 221 472 053,23 Fonds propres 362 747
359,75
Immobilisations 444 813,33 Dettes à long et moyen 316 555
incorporelles 213 679 349,94 terme 843,44
Immobilisations corporelles 81 780 000,00
Terrains 56 146 374,54
Bâtiment 75 752 975,40
Autres
immobilisations 7 347 889,96
corporelles
Immobilisations financières
Valeur d’exploitation 107 055 727,70 Emprunt et dettes 288 779
financières 057,99
Provisions 27 776
785,45
Stocks et encours 107 055 727,70 Dettes à court terme 158 924
262,92
Valeur réalisable 507 443 007,4 Fournisseurs et 149 681
Créances et emplois assimilés comptes rattachés 896,58
Clients 504 012 678,49 Impôts
Autres débiteurs 2 981 267,30 Autres dettes 1 724
Impôts et assimilés 449 061,61 Trésorerie 560,76
7 517
Valeur disponible 2 256 677,78 805,57
Trésorerie 2 256 677,78
Total actif 838 227 466,11 Total passif 838 227
466,11
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans comptables de l’entreprise « NUMIDIA ».
95
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°24 : Bilan financier de l’exercice 2020
Actif Montant Passif Montant
Valeur immobilisé 202 182 095,91 Fonds propres 166 527
820,53
Immobilisations 396 123,33 Dettes à long et moyen 296 559
incorporelles 194 716 318,30 terme 564,19
Immobilisations corporelles 81 780 000,00
Terrains 51 804 469,52
Bâtiment 61 131 848,76
Autres immobilisations
corporelles 7 069 654,28
Immobilisations financières
Valeur d’exploitation 129 590 189,62 Emprunt et dettes 270 055
financières 026,11
Provisions
26 504
538,08
Stocks et encours 129 590 189,62 Dettes à court terme 47 600
342,06
Valeur réalisable 175 886 815,65 Fournisseurs et 29 554
Créances et emplois assimilés comptes rattachés 230,07
Clients 172 511 227,88 Impôts
Autres débiteurs 2 015 886,08 Autres dettes 232 423,69
Impôts et assimilés 1 359 701,71 Trésorerie 9 493 270,55
8 320 417,75
Valeur disponible 3 028 625,58
Trésorerie 3 028 625,58
Total actif 510 687 726,78 Total passif 510 687
726,78
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans comptables de l’entreprise « NUMIDIA ».
96
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°25 : Bilan financier de l’exercice 2021
Actif Montant Passif Montant
Valeur immobilisé 184 318 470,64 Fonds propres 369 204
637,70
Immobilisations 347 433.33 Dettes à long et moyen 234 857
incorporelles 177 734 697,33 terme 519,01
Immobilisations corporelles 81 780 000,00
Terrains 47 462 435,60
Bâtiment 48 492 261.73
Autres
immobilisations 6 236 339,98
corporelles
Immobilisations financières
Valeur d’exploitation 123 295 322,47 Emprunt et dettes 212 754
financières 226,63
Provisions 22 103
292,38
Stocks et encours 123 295 322,47 Dettes à court terme 320 232
580,61
Valeur réalisable 610 198 418,34 Fournisseurs et 243 794
Créances et emplois assimilés comptes rattachés 443,20
Clients 605 850 118,29 Impôts
Autres débiteurs 2 049 740,65 Autres dettes
Impôts et assimilés 2 298 559,40 Trésorerie 6 590
209,16
Valeur disponible 6 482 525,87 69 847
Trésorerie 6 482 525,87 928,25
924 294
737,32
Total actif 924 294 737,32 Total passif 924 294
737,32
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans comptables de l’entreprise « NUMIDIA ».
97
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
2-1-2 Présentation des bilans financiers condensés 2019, 2020, 2021
2-1-2-1 Le bilan financier 2019 en grandes masses
Tableau N°26 : Bilan financier 2019 en grandes masses
Actif Montant % Passif Montant %
Valeur 221 472 053,23 26.42% Fond propre 362 747 359,75 43.
immobilisée 107 055 727,70 12.77% Dette à long terme 316 555 843,44 27
Valeur 507 443 007,40 60.54% Dette à court terme 158 924 262,92 %
d’exploitation 2 256 677,78 0.27% 37.
Valeur 77
réalisable %
Valeur 18.
disponible 95
%
Total actif 838 227 466,11 100% Total passif 838 227 466,11 10
0
%
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan financier 2019.
A. Interprétation du bilan financier 2019 en grandes masses
Les éléments de l’actif
La valeur immobilisée (VI)
Les immobilisations représentent seulement 26.42% du total des actifs. Ce qui n’est pas
normale pour une entreprise à vocation industrielle qui a besoin des machines et des
équipements.
La valeur d’exploitation (VE)
Les stocks représentent 12.77% du total des emplois, ce pourcentage est dans la norme
admise qui est de 10% à 15% du total de l’actif.
La valeur réalisable (VR)
Pour les valeurs réalisables, elles représentent 60.54% du total d’actifs, soit une
augmentation de 26.1% est remarquée, ceci est dû à une évolution sur le poste client.
La valeur disponible (VD)
La trésorerie représente 0.27% du total d’emplois, ce qui veut dire que l’entreprise respecte
la norme admise qui est entre 0% et 5%.
Les éléments de passifs
98
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Les fonds propres (FP)
Les fonds propres représentent 43.27% du total des ressources, un taux inférieur à la norme
qui est de 50% et qui veut dire que l’entreprise n’est pas autonome financièrement.
Les dettes à moyen et à long terme (DLMT)
Le pourcentage des DLMT est de 37.77% ceci est expliqué par le fait que l’entreprise sollicite
des emprunts pour le financement de ses emplois stables.
Les dettes à court terme (DCT)
Le pourcentage des DCT dans l’ensemble des ressources est de 18.95% ceci montre que
l’entreprise utilise des sources de financement extérieurs telles que les dettes fournisseurs pour
financer le besoin d’exploitation.
B. La présentation graphique de bilan 2019 en grandes masses
Graphique N°01 : L’actif de bilan 2019 en grandes masses
ACTIF
valeur immobilisé valeur d'exploitation valeur réalisable valeur disponible
valeur disponible
0%
valeur immobilisé
26%
valeur réalisable
61% valeur d'exploitation
13%
Source : Réalise par nous-même à partir du bilan 2019 en grandes masses.
Graphique N°02 : Le passif du bilan 2019 en grandes masses
99
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
PASSIF
fonds propre DLMT DCT
DCT
19%
fonds propre
43%
DLMT
38%
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan 2019 en grandes masses.
2-1-2-2 Le bilan financier 2020 en grandes masses
Tableau N°27 : Bilan financier 2020 en grande masse
Actif Montant % Passif Montant %
Valeur 202 182 095,91 39.59% Fond propre 166 527 820,53 32.6
immobilisée 129 590 189,62 25.37% Dette à long terme 296 559 564,19 1%
Valeur 175 886 815,62 34.44% Dette à court terme 47 600 342,06 58.0
d’exploitation 3 028 625,55 0.60% 7%
Valeur réalisable 9.32
Valeur %
disponible
Total actif 510 687 726,78 100% Total passif 510 687 726,78 100
%
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan financier 2020.
A. L’interprétation du bilan financier 2020 en grande masse
Les éléments du l’actifs
Valeur immobilisée
Les immobilisations représentent seulement 39.59% du total des actifs. Ce qui n’est pas
normale pour une entreprise à vocation industrielle qui a besoin des machines et des
équipements.
100
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Valeur d’exploitation
Les stocks représentent 25.37% du total des emplois avec une évolution de 12.03% par
rapport à l’exercice 2019, ce pourcentage dépasse la norme admise qui est de 10% à 15% du
total de l’actif, et montre que l’entreprise trouve des difficultés à écouler ses produits finis qui
lui engendre des couts de stockage.
Valeur réalisable
Pour les valeurs réalisables elles représentent 34.44% du total de l’actif, on constate une
diminution de 12.6% par rapport à l’exercice 2019, ceci est dû à la diminution des créances
clients suite au recouvrement d’une bonne partie des créances détenues auprès de ses clients.
Valeur disponible
La trésorerie représente 0.60% du total d’emplois, ce qui veut dire que l’entreprise respecte la
norme admise qui est entre 0%et 5%.
Les éléments du passif
Les fonds propres
La part des fonds propres dans la totalité des ressources est de 32.61% ; ce taux est inférieur à
50% l’entreprise n’est pas autonome.
Les dettes à moyen et à long terme
Le pourcentage des DLMT dans l’ensemble des ressources est de 58.07% ; une
augmentation de 20.3% est enregistrée par rapport à l’exercice 2019, ceci est dû principalement
à l’augmentation des emprunts et dettes financière qui sont passées de 296 559 564,19 à
316 555 843,44.
Les dettes à court terme
Le pourcentage des DCT dans l’ensemble des ressources est de 9.32% une diminution de
9.63% est constatée par rapport à l’exercice 2019, ceci est dû à la diminution des dettes
fournisseurs.
B. La présentation graphique de bilan 2020 en grandes masses
Graphique N°03 : L’actif de bilan 2020 en grandes masses
101
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
ACTIF
valeur disponible
1%
valeur réalisable
valeur immobilisé
34%
40%
valeur d'exploitation
25%
valeur immobilisé valeur d'exploitation valeur réalisable valeur disponible
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan 2020 en grandes masses.
Graphique N°04 : Le passif du bilan 2020 en grandes masses
PASSIF
DCT
9%
fond propre
33%
DLMT
58%
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan 2020 en grandes masses.
2-1-2-3 Le bilan financier 2021 en grandes masses
102
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°28 : Bilan financier 2021 en grande masse
Actif Montant % Passif Montant %
Valeur 184 318 470,64 19.94% Fond propre 369 204 637,70 39.9
immobilisée 123 295 322,47 13.34% Dette à long terme 234 857 519,01 4%
Valeur 610 198 418,34 66.02% Dette à court terme 320 232 580,61 25.4
d’exploitation 6 482 525,87 0.70% 1%
Valeur 34.6
réalisable 5%
Valeur
disponible
Total actif 924 294 737,32 100% Total passif 924 294 737,32 100
%
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan financier 2021.
A. L’interprétation du bilan financier 2020 en grande masse
Les éléments de l’actif :
La valeur immobilisée (VI)
Les immobilisations représentent seulement 19,94% du total des actifs. Ce qui n’est pas
normale pour une entreprise à vocation industrielle qui a besoin des machines et des
équipements.
La valeur d’exploitation (VE)
Les stocks représentent 13,34% du total des emplois, ce pourcentage est dans la norme
admise qui est 10% à 15% du total de l’actif.
La valeur réalisable (VR)
Pour les valeurs réalisables elles représentent plus de 60% du total de l’actif. Ceci est
expliqué par le fait que l’entreprise trouve de grandes difficultés à encaisser ces créances.
La valeur disponible (VD)
La trésorerie représente 0,70% du total d’emplois, ce qui veut dire que l’entreprise respecte
la norme admise qui est entre 0% à 5%.
Les éléments du passif
Fonds propre (FP)
La part des fonds proposes dans la totalité des ressources est de 39,94% ; une augmentation
de 7,33% par rapport à l’exercice 2020 est constaté, le taux de 39,94% reste toujours inférieur
à la norme qui est de 50%, donc l’entreprise n’est toujours pas autonome financièrement.
Dettes à long et à moyen terme (DLMT)
103
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Le pourcentage des DLMT dans l’ensemble des ressources est de 25,41% ; une diminution
remarquable de 32,66% est enregistrée par rapport à l’exercice 2020.
Dettes à court terme (DCT)
Le pourcentage des DCT dans l’ensemble des ressources est de 34,65%, ceci montre que
l’entreprise utilise des sources de financement extérieurs telles que les facilites de caisse et les
dettes fournisseurs pour financer le besoin d’exploitation.
B. La présentation graphique de bilan 2021 en grandes masses :
Graphique N°05 : L’actif du bilan 2021 en grandes masses
ACTIF
valeur disponible
1%
valeur immobilisé
20%
valeur d'exploitation
13%
valeur réalisable
66%
valeur immobilisé valeur d'exploitation valeur réalisable valeur disponible
Source : Réalisé par nous-même à partir de bilan 2021 en grandes masses.
Graphique N°06 : Le passif du bilan 2021en grandes masses
104
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
PASSIF
DCT
35%
fond propre
40%
DLMT
25%
fond propre DLMT DCT
Source : Réalisé par nous-même à partir du bilan 2021 en grandes masses.
2-2 L’analyse de la trésorerie par les l’équilibre financier
L’équilibre financier peut être analysé en suivant deux méthode à savoir celle par les
indicateurs de l’équilibre financer et celle par les ratios.
2-2-1 L’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier
Une situation d’équilibre financier consiste à harmoniser d’une coté la liquidité des
emplois et de l’autre côté l’exigibilité des ressources. L’appréciation de l‘équilibre financier
d’une entreprise peut s’effectuer à travers des grandeurs financières en particulier, le Fonds de
roulement (FR), le Besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN).
2-2-1-1 L’équilibre financier à long terme (FRNG) pour les années 2019, 2020 et 2021
Le fonds de roulement net global s’obtient par la différence entre deux masses du bilan
financier, son calcul s’effectue selon deux approches ;
Par le haut du bilan
FRNG = Capitaux permanents– Actif immobilisé
Tableau N°29 : Calcul du FRNG par le haut du bilan
105
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Désignation 2019 2020 2021
FP 362 747 359 ,75 166 527 820,53 369 204 637,
DLMT + + 70
316 555 843,44 296 559 564,19 +
234 857 519,01
Capitaux permanents 679 303 203,19 463 087 384,72 604 062 156,71
Actif immobilisé 221 472 053,23 202 182 095,91 184 318 470,
64
FRNG= CP- AI 457 831 149, 9 260 905 288, 7 419 743 686,1
SOURCE : Réalisé par nous-même à partir les bilans financiers.
Par le bas du bilan :
FRNG= Actif circulant – Dettes à court terme
Tableau N°30 : calcul du FRNG par le bas du bilan
Désignation 2019 2020 2021
Actif circulant 616 755 412,88 308 505 630,8 739 976 266, 6
DCT 158 924 262,92 47 600 342, 06 320 232 580,61
FRNG= AC-DCT 457 831 149,9 260 905 288,7 419 743 686, 1
SOURCE : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
A. L’interprétation du fonds de roulement net global (FRNG)
D’après les résultats obtenus nous constatons un FRNG positif durant les trois années
(2019,2020 et 2021), dans ce cas les ressources stables sont supérieures aux emplois stables
c’est-à-dire les ressources couvrent largement les besoins à long terme de l’entreprise. Cela
indique que l’entreprise NUMIDIA est en situation d’équilibre financier à long terme, qui lui
permet d’avoir une marge de sécurité appréciable et de financer une partie de ses besoins
d’exploitation à court terme.
Ce fonds de roulement a connu une diminution au cours de l’exercice 2020, il passe de
457 831 149, 9 DA en 2019 à 260 905 288, 7 DA en 2020 soit une baisse de (196 925 861,2)
Cette diminution du FRNG peut s’expliquée par la diminution de la valeur des capitaux
propre ainsi que la valeur des DLMT pendant l’exercice 2020.
Par ailleurs une augmentation du FRNG est constatée au cours de l’exercice 2021, il passe
de 260 905 288,7 DA en 2020 à 419 743 686,1 DA en 2021 soit une hausse de (158 838 397,4)
106
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Cette augmentation s’explique par l’augmentation des capitaux permanents de l’entreprise
à savoir les capitaux propres et les DLMT.
B. La présentation graphique du FRNG :
Graphique N°07 : le FRNG par le haut du bilan
800 000 000,00
700 000 000,00
600 000 000,00
500 000 000,00
400 000 000,00
300 000 000,00
200 000 000,00
100 000 000,00
0,00
2019 2020 2021
CP AI FRNG
Source : Réalisé par nous-même à partir du tableau du FRNG N°29.
Graphique N°08 : le FRNG par le bas du bilan
700 000 000,00
600 000 000,00
500 000 000,00
400 000 000,00
300 000 000,00
200 000 000,00
100 000 000,00
0,00
2019 2020 2021
AC DCT FRNG
Source : Réalisé par nous-même à partir du tableau du FRNG N°30.
2-2-1-2 L’équilibre financier à court terme (BFR) pour les années 2019, 2020 et 2021
107
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Le BFR résulte des décalages dans le temps entre les achats, les ventes, les
décaissements t les encaissements. Il doit être financé, en partie, par le fonds de roulement net
global.
BFR= (VE- VR) – (DCT-TN)
Tableau N°31 : calcul du BFR
Désignation 2019 2020 2021
Valeur d’exploitation 107 055 727.70 129 590 189.62 123 295 322
Valeur réalisable 507 443 007.4 175 886 815.65 610 198 418.34
DCT sans trésorerie 158 924 262.92 39 279 924.31 250 384 652.36
BFR= (VR +VE) – 455 574 472.2 266 197 080.96 483 109 087.98
(DCT-TN)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
A. L’interprétation du besoin en fonds de roulement
L’entreprise NUMIDIA à réaliser un besoin en fonds de roulement et non pas un excédent
(BFE positif) pendant les trois années 2019, 2020 et 2021, ce qui signifie que les actifs
circulants sont supérieurs aux dettes circulants (VE+ VR >DCT). Cela nous indique les
ressources à court terme n’arrivent pas à couvrir les besoins à court terme. Autrement dit la
valeur des emplois à court terme est supérieure à la valeur des ressources à court terme.
Nous constatons une diminution au cours de l’exercice 2020, il passe de 455 574 472.2 DA
en 2019 à 266 197 080.96 DA en 2020 soit une baisse de 189 377 391.24 DA.
Par ailleurs une augmentation du BFR est constatée au cours de l’exercice 2022, il passe de
266 197 080.96 DA à 483 109 087.98 DA, soit une hausse de 216 912 007.02 DA
B. La présentation graphique du BFR
108
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Graphique N°09 : le BFR
700 000 000,00
600 000 000,00
500 000 000,00
400 000 000,00
300 000 000,00
200 000 000,00
100 000 000,00
0,00
2019 2020 2021
VE VR DCT BFR
Source : Réalisé par nous-même à partir du tableau du BFR N°31.
2-2-1-3 L’équilibre financier immédiat (TN) pour les années 2019, 2020 et 2021
La trésorerie nette d'une entreprise est le solde de la situation financière global de
l’entreprise. Elle exprime l’excédent ou l’insuffisance de FR après financement du BFR.
Il exprime l’ensemble des actifs transformables rapidement en liquidité pour le règlement
des dettes à court terme.
La trésorerie nette se calcule à partir de deux méthodes :
La TN à partir du FR et BFR
Trésorerie nette = FRNG- BFR
Tableau N°32 : La trésorerie à partir du FR et BFR
Désignation 2019 2020 2021
FR 457 831 149,9 260 905 288,7 419 743 686, 1
BFR 455 574 472.2 266 197 080.96 483 109 087.98
TN 2 256 677.78 (5 291 792.26) (63 365 401.88)
Source : Réalisé par nous-même à partir des tableaux précédents.
La TN à partir des bilans
TN = Trésorerie active (TA) – Trésorerie passive (TP)
Tableau N°33 : la TN à partir des bilans
109
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Désignation 2019 2020 2021
TA 2 256 677.78 3 028 625.58 6 482 525.87
TP 00 8 320 342.06 69 847 928.61
TN 2 256 677.78 (5 291 716.48) (63 365 402.74)
Source : Réalisé par nous- même à partie des tableaux précédents.
A. La présentation graphique de la TN
Graphique N°10 : la TN à partir du FR et le BFR
600 000 000,00
500 000 000,00
400 000 000,00
300 000 000,00
200 000 000,00
100 000 000,00
0,00
2019 2020 2021
-100 000 000,00
FR BFR TN
63
Source : Réalisé par nous-même à partir du tableau N°31.
Graphique N°11 : la TN à partir des bilans
110
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
80 000 000,00
60 000 000,00
40 000 000,00
20 000 000,00
0,00
2019 2020 2021
-20 000 000,00
-40 000 000,00
-60 000 000,00
-80 000 000,00
TA TP TN
Source : Réalisé par nous-meme à partir du tableau N°32.
B. L’interprétation de la trésorerie nette
La trésorerie nette est étroitement liée à deux notions fondamentales qui sont le FRNG et BFR.
D’après les résultats obtenus, nous constatons que la TN de l’entreprise NUMIDIA
est positive donc elle est en situation d’équilibre immédiat pour l’année 2019 est de2 256 677.78
DA , ce qui signifie que les ressources financière de l’entreprise sont suffisants pour couvrir ses
besoins, et à l’importance du FR par rapport au BFR.
La diminution du FR et l’augmentation du BFR a causé une trésorerie négative pour
l’annéé 2020 (5 291 716.48) et en 2021 ( 63 365 402.74), cela s’explique que l’entreprise a
dégager des besoins à court terme très important et elle ne dispose pas des ressources suffisants
pour faire face à ses besoins, donc le FR ne couvre pas la totalité de BFR et dans ce cas elle
doit absolument avoir recours à des modes de financement à court terme( concours bancaire)
pour financer le reste du BFR non couvret par le FR.
L’analyse de l’équilibre financier lui seul ne suffit pas pour étudier la situation
financière de l’entreprise. Pour cela, on procède à une analyse par les ratios comme moyens de
juger la santé financière de l’entreprise.
2-3 L’analyse de la situation financière de l’entreprise par des ratios
Pour évaluer la performance de son entreprise, il est important de se doter de ratios
financiers. Ces indicateurs, qui servent en premier lieu à piloter l’activité, sont aussi des outils
111
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
pour communiquer avec les différentes parties prenantes et de juger la santé financière de
l’entreprise. Il existe plusieurs ratios parmi ses ratios en trouve les ratios de liquidités, ratio
d’autonomie financière, ratio d’indépendance financières et ratio de solvabilité générale.
2-3-1 L’analyse par ratio de liquidité
Ce type de ratio vise à vérifier que les actifs à moins d’un an (qui peuvent être
transformés rapidement en liquidité) dépassent les dettes à moins d’un an (les plus rapidement
exigibles) dans ce cas, le risque de faillite est faible à court terme.
2-3-1-1 L’analyse par le ratio de la liquidité générale
Le ratio de liquidité générale représente la différence entre l’actif à court terme et le
passif à court terme. Il indique la capacité de l’entreprise à respecter ses obligations à court
terme.
La liquidité générale = actif circulant /DCT
Tableau N°34 : Calcul de ratio de liquidité générale
Désignation 2019 2020 2021
Actif circulant 616 755 412,88 308 505 630,8 739 976 266, 6
DCT 158 924 262,92 47 600 342, 06 320 232 580,61
Ratio de la Liquidité 3.88 6.48 2.31
générale (RLG)
Source : Réalisé par nous-meme à partir des bilans financiers.
Le ratio de liquidité générale est donc supérieur à 1 tout au long de la période 2019(les
dettes à court terme sont couvertes 3.88 fois par les actifs à court terme), en 2020 (les dettes à
court terme sont couvertes 6.48 fois par les actifs à court terme), et en 2021(les dettes à court
terme sont couvertes 3.88 fois par les actifs à court terme).
Ceci signifie que l’entreprise ait la capacité de rembourser ses dettes à court terme à
partir de ses actifs circulants, c'est-à-dire l’entreprise est solvable à court terme.
2-3-1-2 L’analyse par le ratio de la liquidité réduite :
Le ratio de liquidité réduite (quick ratio) mesure la capacité d’une entreprise à faire face
à ses passifs (dettes) à court terme avec ses actifs les plus liquides.
Ratio de liquidité réduite=valeur réalisable +valeur disponible/ DCT
112
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°35 : Calcul de ratio de liquidité réduite
Désignation 2019 2020 2021
Valeur réalisable 507 443 007.4 175 886 815.65 610 198 418.34
Valeur disponible 2 256 677.78 3 028 625.58 6 482 525.87
DCT 158 924 262,92 47 600 342, 06 320 232 580,61
Ratio de la Liquidité 3.20 3.76 1.93
réduite (RLR)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
Pour l’année 2019 Le RLR est de 3.20 cela veut dire que les dettes à court terme sont
couvertes 3.20 fois par les valeurs réalisables et valeurs disponibles.
Pour l’année 2020 le RLR est de 3.76 cela veut dire que les dettes à court terme sont
couvertes 3.76 fois par les valeurs réalisables et valeurs disponibles.
Pour l’année 2021 le RLR est de 1.93 cela veut dire que les dettes à court terme sont
couvertes 1.93 fois par les valeurs réalisables et valeurs disponibles.
L’entreprise a la capacité de payer ses engagements dans les délais. Donc l’entreprise est
solvable à court terme
2-3-1-3 L’analyse par le ratio de la liquidité immédiate
C’est un ratio qui indique la capacité d'une entreprise à faire face à ses engagements à
court terme sans recourir à ses actifs à court terme non liquides, notamment les stocks.
La liquidité immédiat= valeur disponible /DCT
Tableau N°36 : calcul de ratio de liquidité immédiate
Désignation 2019 2020 2021
Valeur disponible 2 256 677.78 3 028 625.58 6 482 525.87
DCT 158 924 262,92 47 600 342, 06 320 232 580,61
Ratio de la liquidité immédiat 0.01 0.06 0.02
(RLI)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
Durant la durée étudié le ratio de liquidité immédiate est inférieur à 1 ceci veut dire
que l’entreprise n’a pas la capacité de faire face à ses dettes à court terme immédiatement et
113
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
les régler à partir des valeurs disponibles seulement, alors l’entreprise n’est pas solvable
immédiatement
Graphique N°12 : Ratios de liquidité
7
6 6,48
4
3,88 3,76
3
3,2
2 2,31
1,93
1
0,01 0,06 0,02
0
2019 2020 2021
LG LR LI
Source : Réalisé par nous-même à partir du tableau N°33, 34 et 35.
2-3-2 L’analyse par ratio de solvabilité :
Le ratio de solvabilité, exprimé en pourcentage, est un indicateur de la santé financière
de l'entreprise. Il permet d'estimer sa capacité de remboursement à terme. Ce ratio s'obtient en
divisant les capitaux propres par la totalité du passif.
2-3-2-1 L’analyse par ratio de la solvabilité générale :
Ce ratio doit être supérieur à 1 pour que l’entreprise soit jugée capable de payer ses dettes
cependant, l’entreprise solvable peut présenter des risques de liquidité, d’où l’intérêt de
compléter l’étude par les ratios de liquidité.
Ratio de solvabilité générale = total actif/ total dettes
114
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Tableau N°37 : Ratio de solvabilité générale
Désignation 2019 2020 2021
Total actif 838 227 466.11 510 687 726.78 924 294 737.32
Total dettes 475 480 103.3 344 159 906.2 555 090 099.6
Ratio de solvabilité générale 1.76 1.48 1.66
(RSG)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
Pour le ratio de solvabilité, l’entreprise NUMIDIA présente des montants supérieurs à 1
pour les trois années 2019 (1.76), 2020(1.48) et 2021(1.66). Ceci signifie que l’entreprise arrive
à honorer ses engagements et à rembourser ses dettes à terme. C’est-à-dire que ses actifs arrivent
à couvrir la totalité de ses dettes.
2-3-2-2 l’analyse par ratio d’autonomie financière :
Le ratio d’autonomie financière permet d’évaluer la proportion de fonds propres par
rapport au total du bilan de l’entreprise. Dit autrement, ce ratio mesure le volume de
financements internes par rapport aux financements totaux dont bénéficie l’entreprise.
Ratio d'autonomie financière = CP/DLMT
Tableau N°38 : Ratio de l’autonomie financière
Désignation 2019 2020 2021
Capitaux propre 362 747 359,75 166 527 820,53 369 204 637,70
DLMT 316 555 843,44 296 559 564,19 234 857 519,01
Ratio d’autonomie financière 1.15 0.56 1.57
(RAF)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
D’après les résultats obtenus, nous constatons que l’entreprise NUMIDIA possédé d’une
autonomie financière durant les années 2019 et 2021 vu que le ratio d’autonomie financière est
supérieur à 1, donc l’entreprise est en mesure de faire face à son endettement.
En 2020 les dettes sont trop importantes par rapport aux capitaux propres, c’est pour
cela l’entreprise a procédé un ratio d’autonomie financière inférieur à 1, cela montre que
115
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
l’entreprise ne peut plus faire appel à des organismes tiers de financement pour couvrir ses
investissements.
2-3-2-3 L’analyse par le ratio de l’indépendance financière
Le ratio d'autonomie financière est un indicateur utilisé par l'analyse financière pour
déterminer le niveau de dépendance d'une entreprise vis-à-vis des financements extérieurs,
notamment les emprunts bancaires
Ratio de l’indépendance financière= capitaux permanents /capitaux propre
Tableau N°39 : Ratio de l’indépendance financière
Désignation 2019 2020 2021
Capitaux permanents 679 303 203.1 463 087 384.6 604 062 156.7
Capitaux propre 362 747 359,75 166 527 820,53 369 204 637,70
Ratio d’indépendance financière 1.87 2.78 1.64
(RIF)
Source : Réalisé par nous-même à partir des bilans financiers.
Le ratio d’indépendance financière est supérieur à 0.5 pour les trois exercices (2019,
2020 et 2021), ce la signifié que l’entreprise est indépendante financièrement, ce résultat est
dû principalement à une forte valeur des capitaux propres par apport a ses dettes.
Graphique N°13 : Ratios de solvabilité
3
2,5
1,5
0,5
0
2019 2020 2021
IF AF SG
Source : Réalisé par nous- même à partir des tableaux N°36, 37et 38.
116
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Section 3 : L’analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie (TFT)
L’analyse du bilan doit être complétée par une analyse des flux de trésorerie qui ont
conduit à la formation du résultat de l’entreprise et surtout à son évolution dans le temps au
travers des bilans successifs. À ce titre, l’analyse dynamique a constitué une innovation majeure
et généré des développements importants tant en manière de diagnostic financier que de mesure
de performance globale de l’entreprise.
Le tableau de flux de trésorerie fournit des informations sur la capacité de l’entreprise à
générer de la trésorerie ou des équivalents de trésorerie et sur son utilisation par l’entreprise.
Les données présentées par ce tableau permettent aux utilisateurs de déterminer la
capacité de l’entreprise à adapter la gestion des flux de trésorerie aux évolutions de son
environnement.
3-1 L’analyse par tableau des flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie est un outil financier qui permet de déterminer la
rentabilité d’un projet. Il indique les entrées et sorties d'argent de l'entreprise sur une période
(mois, trimestre, année etc.…). Il démontre la capacité d'une société à fonctionner à court et à
long terme grâce à une trésorerie suffisante. Le tableau des flux de trésorerie est un outil de
prévision, il permet d'évaluer la santé financière de l'entreprise ainsi que la croissance interne
de celle-ci. Il fait partie des trois grands états financiers avec le compte de résultat et le bilan.
3-2 Présentation et interprétation de tableau des flux de trésorerie de l’année 2019
L'état des flux de trésorerie (ÉFT) retrace l’ensemble des flux de trésorerie, qu’ils soient
liés aux activités d'exploitation, d'investissement ou de financement d'une entreprise.
Tableau N°40 : Tableau des flux de trésorerie de l’année 2019
Libelle Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients 291 507
Sommes versés aux fournisseurs et au personnel 223,20
Intérêts et autres frais financiers payés -295 889
Impôts sur les résultats payés 098,10
Encaissements reçus des unités de l’entreprise -7 300 518,73
Sommes versés aux unités de l’entreprise
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires
117
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Flux de trésorerie lié à des éléments extraordinaires 169 685
412,25
-130 223
385,10
27 779
633,52
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) 27 779
633,52
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements
Décaissements sur acquisitions d’immobilisations corporelles ou -1 706 403,00
incorporelles
Décaissements sur cessions d’immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisitions d’immobilisations financières
Décaissements sur cessions d’immobilisations financières
Intérêts encaissés sur placements financiers
Dividendes et quotes-parts des résultats reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements (B) -1 706 403,00
Flux de trésorerie provenant des activités de financements
Encaissements suite à l’émission d’actions
Dividendes et autres distributions effectuées
Encaissements provenant d’emprunts
Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes -32 018
311,14
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C) -32 018
311,14
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi liquidité
Variation de trésorerie de la période (A+B+C) -5 945 080,62
Trésorerie ou équivalent de trésorerie au début de la période 10 201
758,40
Trésorerie ou équivalent de trésorerie à la fin de la période 4 256 677,78
Variation de la trésorerie de la période -5 945 080,62
118
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Rapprochement avec le résultat comptable -113 646
394,73
Source : Document interne de l’entreprise.
L’interprétation du TFT de l’année 2019
La première rubrique représente les flux issus de l’activité opérationnelle, ce dernier est
positif d’un montant de 27 779 633. 52 DA, ceci est dû principalement aux
encaissements reçus des clients qui sont supérieurs aux décaissements versés aux
fournisseurs.
La deuxième rubrique représente les flux issus de l’activité d’investissements, ce
dernier est aussi négatif d’un montant de 1 706 43 DA, ce montant s’explique par le
fait que l’entreprise à décaissé 1 706 403 DA pour l’acquisition des immobilisations
corporelle ou incorporelle.
La troisième rubrique représente les flux provenant des activités de financement, elle
est négative d’un montant de 32 018 311,14 DA, ce montant s’explique par le fait que
l’entreprise à procéder aux remboursements de ses emprunts ou autres dettes a
32 018 311,14 DA, et en contrepartie l’entreprise n’a reçus aucun financement nouveau.
Les trois types de flux ont engendré à la fin de l’année 2019, une variation négative de la
trésorerie d’une valeur de 5 945 08.62 DA
Tableau N°41 : Tableau des flux de trésorerie de l’année 2020
Libelle Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients 492 676 292,56
Sommes versés aux fournisseurs et au personnel -368 821 892,64
Intérêts et autres frais financiers payés -5 603 867,89
Impôts sur les résultats payés
Encaissements reçus des unités de l’entreprise 218 709 750,61
Sommes versés aux unités de l’entreprise -323 506 071,79
13 754 210,85
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires
-0,01
Flux de trésorerie lié à des éléments extraordinaires
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) 13 754 210,84
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements
Décaissements sur acquisitions d’immobilisations corporelles ou -170 700,01
incorporelles
119
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Décaissements sur cessions d’immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisitions d’immobilisations financières
Décaissements sur cessions d’immobilisations financières
Intérêts encaissés sur placements financiers
Dividendes et quotes-parts des résultats reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements (B) -170 700,01
Flux de trésorerie provenant des activités de financements
Encaissements suite à l’émission d’actions
Dividendes et autres distributions effectuées
Encaissements provenant d’emprunts 2 866 453,00
Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes -25 998 433,78
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C) -23 131 980,78
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi liquidité
Variation de trésorerie de la période (A+B+C) -9 548 469,95
Trésorerie ou équivalent de trésorerie au début de la période 4 256 677,78
Trésorerie ou équivalent de trésorerie à la fin de la période -5 291 792,17
Variation de la trésorerie de la période -9 548 469,95
Rapprochement avec le résultat comptable 121 917 780,47
Source : document interne de l’entreprise
L’interprétation du TFT de l’année 2020
La première rubrique représente les flux issus de l’activité opérationnelle, ce dernier est
positif d’un montant de 13 754 210,84 DA, ceci est dû principalement aux
encaissements reçus des clients qui sont supérieurs aux décaissements versés aux
fournisseurs.
La deuxième rubrique représente les flux issus de l’activité d’investissements, ce dernier
est aussi négatif d’un montant de 170 700.01 DA, ce montant s’explique par le fait que
l’entreprise a décaissé 170 700.01 DA pour l’acquisition des immobilisations corporelle
ou incorporelle.
La troisième rubrique représente les flux issus de l’activité de financement, elle est
négative d’un montant de 23 121 980.78 DA, ce montant s’explique par le fait que
l’entreprise à procéder aux remboursements de ses emprunts ou autres dettes a
120
Chapitre III : Etude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
25 998 433.78 DA, et en contrepartie l’entreprise a reçu un encaissement de
2 866 453.00 DA.
Les trois types de flux ont engendré à la fin de l’année 2020, une variation négative de
la trésorerie d’une valeur de 5 291 792.17 DA.
Conclusion
L’analyse financière permet à l’entreprise d’étudier sa situation financière à court, moyen et
long terme, et de prévoir ses besoins, afin de trouver les moyens de financement internes ou
externes adéquats.
Dans notre cas, l’analyse faite pour l’entreprise Numidia par les différentes méthodes à savoir
les équilibres financiers, les ratios, le TFT nous a permis d’établir un diagnostic sur la situation
financière de l’entreprise.
Cette dernière possède un équilibre financier à long terme caractérisé par un FR positif sur toute
la période étudiée (2019, 2020, 2021). C’est-à-dire que l’entreprise finance la totalité de ses
actifs stable avec ses ressources stables.
Par ailleurs, l’entreprise Numidia est en déséquilibres financier à court terme pour les trois
années d’étude et insolvable immédiatement pour l’année 2020 et 2021. Ce déséquilibre est
caractérisé par un besoin en fonds de roulement très important qui n’été pas couvert par
l’excédent de ressources à long terme.
Ensuite, nous avons procédé à l’analyse de tableau des flux de trésorerie qui nous a renseigné
sur la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie sur l’origine de ses flux, l’entreprise
Numidia a enregistré une variation de trésorerie déficitaire pour les exercices 2019 et 2020 car
les décaissements sont supérieurs aux encaissements.
121
Conclusion générale
Au terme de notre travail qui consistait à analyser l’impact de la gestion de trésorerie
sur les équilibres financiers de l’entreprise, nous avons constaté que la gestion de trésorerie
d’une manière générale un domaine très sensible qu’il y a lieu de gérer au quotidien à
l’appui de certains outils d’analyse approprié et en développant une variable stratégique qui
permettra aux managers d’être en contacts direct et permanent avec les flux réels et
prévisionnels entrants et sortants et d’optimiser la gestion financière de son entreprise à
court terme notamment avec l’aide de ses partenaires financières comme les banques.
La trésorerie est un sujet de préoccupation permanente, elle résulte de la gestion et du
fonctionnement de l’entreprise. Elle mérite d’être gérée de façon quotidienne avec quelques
outils et surtout une véritable stratégie. Le métier de trésorier exige de la vigilance (pour le
suivie des frais financiers) et de l’ordre (pour l’archivage des justificatifs).
La gestion de la trésorerie consiste à veiller à maintenir une liquidité suffisante pour
faire face aux échéances, tout en dégageant des résultats et en optimisant la rentabilité de
l’entreprise. Elle permet d’atteindre les objectifs que l’entreprise s’est fixée selon une stratégie
déterminée, elle constitue ainsi une aide à la prise de décision. Son utilité générale peut être
envisagée simultanément comme un instrument de planification de coordination et de contrôle.
Nous affirmant aussi que la bonne gestion de la trésorerie consiste donc, d’une part, à
gérer la trésorerie de manière à garantir la solvabilité de l’entreprise tout en profitant des
opportunités relatives aux excédents éventuels, et d’autre part à couvrir les risques
conjoncturels.
En effet, au cours de notre stage qui s’est déroulé au sein de l’entreprise Numidia
Confection, nous avons essayé de mener une étude sur les bilans financiers, le tableau des flux
de trésorerie, les indicateurs de l’équilibre financiers (FR, BFR, TN) et la méthode des ratios à
travers trois exercices 2019, 2020, 2021. Par le biais des résultats obtenus on a pu voir que
l’entreprise Numidia ne donne pas une grande importance à sa gestion de trésorerie.
Au regard de ces résultats, l’analyse par le bilan, nous a permis de conclure que
l’entreprise Numidia Confection est en équilibre immédiat pour l’année 2019, tandis que pour
les années 2020 et 2021, l’entreprise ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour
faire face à ses besoins, sa situation financière est déficitaire.
Et d’après le calcul des deux ratios (Solvabilités et Liquidités), nous constatons que
d’après :
- Le ratio de solvabilité, l’entreprise est solvable et elle possède assez de liquidité pour
s’autofinancer ;
122
Conclusion générale
- En revanche, nous déduisons par le ratio de liquidité que l’entreprise est en capacité de
faire face à ses dettes à court terme à partir de ses actifs circulant mais elle ne dispose pas
de capacité à les régler immédiatement à partir des valeurs disponibles seulement.
En plus de l’analyse bilancielle, nous avons complété cette première analyse par celle
des flux de trésorerie qui sont à l’origine des équilibres constatés. Cette seconde analyse nous
a permis d’apprécier la situation de trésorerie pour les exercices 2019 et 2020 et d'anticiper ses
différents mouvements. On a mesuré les flux de trésorerie selon trois grandes catégories à savoir
les flux liés aux activités d’exploitation, les flux liés aux activités d’investissement et les flux
liés aux activités de financements.
Enfin, comme tout travail déjà fait auparavant, il est loin d’être synthétique et définitif.
Ce mémoire nous pouvons l’affirmer a été très bénéfique pour nous. Il nous a permis, d’une
part, d’approfondir les connaissances et le savoir-faire que nous avons acquis durant notre
cursus universitaire, et d’autre part, de préparer notre intégration à notre vie professionnelle,
car elle fut pour nous une expérience enrichissante qui nous a permis de nous situer dans le
domaine de la finance.
123
Bibliographie
Ouvrages
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2010 ;
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- Béatrice Rocher –Meunier, « l’essentiel du diagnostic financier » 5eme Ed, d’Organisation
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EDICEF 1991, Paris ;
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- DEPALLENS Georges, JOBARD Jean-Pierre, « gestion financière de l’entreprise » , 11eme
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- DESBRIERES, P. POINCELOT, E. « Gestion de trésorerie » Edition management et
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- DORIATH Brigitte, contrôle de gestion, Ed Duodi, paris, 2005 ;
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- GAUGAIN Marc et ROSELYNE SAUVEE CRAMBERT, Gestion de la trésorerie, Edition
ECONOMICA, 2007 ;
124
Bibliographie
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- PIERRE VERNIMMEN, « Finance d’entreprise », Edition Dalloz, 2000,
- PONCET, Pierre, Gestion de trésorerie, Paris : ECONOMICA, 2004 ;
- RAMAGE. Pierre, « analyse et diagnostique financier », Ed2001 ;
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- ROSSELOT Philippe & VERDIE Jean-François, « la gestion de trésorerie », Edition
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- ROUSSELOT Philippe, VERDIE Jean-François, La gestion de trésorerie, édition 2 Dunod,
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- SION Michel, « Gérer la trésorerie et la relation bancaire », Edition DUNOD, 2003 ;
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- VIZZAVONA Patrice, « Gestion financière »,6ème Edition Atol, 1988.
- NOEL GAUTHIER & GENEVIERE causse, « La gestion dans l’entreprise »,Ed
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Mémoires
- TOUNSI FATIMA et TOUNSI LYNDA « La gestion de la trésorerie et son impact sur la
rentabilité de l’entreprise ENIEM », UMMTO, 2015/2016, Page 24
125
Bibliographie
Articles
- Le nouveau référentiel comptable ALGERIEN et les IAS \ IFRS
- Focus sur le tableau des flux de trésorerie par REVAULT PASCALE, juin 2012 – CREG
- Normes comptable internationale du secteur public IPSAS 2 \ Tableau des flux de trésorerie
- A. Bouteley, L Wiart, M. L’Hostis, Fiche pratique de gestion, Gestion financière, 2009.
- Cabine CECCA : MR BOUKREDERA SALAH expert-comptable, 10 rue docteur
MOUSSA CONSTANTINE, chapitre 5 : tableau de flux de trésorerie IAS 7
- « Gestion de la trésorerie et diagnostic financier approfondi », Par Daniel Antraigue, Page
n° 9 / 32, Tableau des flux de trésorerie de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), IUT
GEA – 843 S4.
Cours
- Cours Gestion financière, L3 Finance d’entreprise, promotion 2019/2020
Revus
- PLUMELLE Bernadette, « le financement de l’éducation » », Revue internationale
d’éducation de Sèvres,2014 ;
- MACKY SALL, revue des sciences de gestions, Direction et Gestion (La RSG), 2008 ;
- Revue française de comptabilité, N°462 Février 2013 écrit par Eric TORT Docteur HDR
sciences de gestion Sorbonne / recommandation n° 2009-R.03 du CNC devenu ANC .
Webographie
- https://business.lesechos.fr/amp/64/300464.php Consulté le 06/06/2022 à 16h :14
- Cours développé, Logiques des analyses des tableaux de flux financiers, stratégies et
marchés parfaits de capitaux. Disponible sur : http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf;
- Analyse financière, Comment assurer la continuité de l'exploitation de l'entreprise,
disponible sur : http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf;
- Cours développé, Logiques des analyses des tableaux de flux financiers, stratégies et
marchés parfaits de capitaux, disponible sur : http://benaichabadis.org/abcanalysefin.pdf;
- https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-comptable-et- fiscal/1198497-tableau-
de-financement-definition-traduction/.
- www.petite-entreprise.net
126
Liste des tableaux
Liste des tableaux Pages
Tableau N°1 : Budget des encaissements 19
Tableau N° 2 : Budget des décaissements 20
Tableau N° 3 : Le budget de TVA 21
Tableau N° 4 : Le budget de trésorerie 21
Tableau N°5 : Tableau de trésorerie 25
Tableau n°6 : La structure standard du bilan financier 40
Tableau n°7 : Bilan en grandes masses (condensé) 41
Tableau N° 8 : Les principaux reclassements des postes du bilan comptable 46
Tableau N° 9 : Représentation du bilan financier après les retraitements 47
Tableau N°10 : évolution du fonds de roulement net global 54
Tableau N° 11 : Les éléments du besoin en fonds de roulement 59
d’exploitation (BFRE)
Tableau N°12 : Les éléments du besoin en fonds de roulement hors 60
exploitation (BFRHE).
Tableau N °13 : Tableau emplois et ressources 70
Tableau N °14 : Tableau de variation du FRNG 71
Tableau N°15 : Tableau Pluriannuel des Flux Financiers (première 74
version)
Tableau N°16 : Traitement de certains éléments spécifiques selon IAS 7 79
Tableau N° 17 : Flux de trésorerie avec la méthode direct (conforme à l’IAS 7) 80
Tableau N°18 : Tableau des flux de trésorerie méthode indirect à partir 82
du résultat net
Tableau N°19 : Tableau des flux de trésorerie méthode indirect à partir 83
du résultat d'exploitation
Tableau N°20 : la situation financière et économique de NUMIDIA 89
Confection
Tableau N°21 : nombre d’effectifs de NUMIDIA Confection 89
132
Liste des tableaux
Tableau N°22 : Le potentielle de production de NUMIDIA Confection 90
durant les années : 2019, 2020, 2021
Tableau N°23 : bilan financier de l’exercice 2019 95
Tableau N°24 : Bilan financier de l’exercice 2020 96
Tableau N°25 : Bilan financier de l’exercice 2021 97
Tableau N°26 : Bilan financier 2019 en grandes masses 98
Tableau N°27 : Bilan financier 2020 en grande masse 100
Tableau N°28 : bilan financier 2021 en grande masse 102
Tableau N°29 : Calcul du FRNG par le haut du bilan 105
Tableau N°30 : calcul du FRNG par le bas du bilan 105
Tableau N°31 : calcul du BFR 107
Tableau N°32 : La trésorerie à partir du FR et BFR 108
Tableau N°33 : la TN à partir des bilans 108
Tableau N°34 : calcul de ratio de liquidité générale 111
Tableau N°35 : calcul de ratio de liquidité réduite 111
Tableau N°36 : calcul de ratio de liquidité immédiate 112
Tableau N°37 : Ratio de solvabilité générale 113
Tableau N°38 : Ratio de l’autonomie financière 114
Tableau N°39 : Ratio de l’indépendance financière 114
Tableau N°40 : tableau des flux de trésorerie de l’année 2019 116
Tableau N°41 : tableau des flux de trésorerie de l’année 2020 118
133
Liste des graphiques
La listes des graphiques Pages
Graphique N°01 : l’actif de bilan 2019 en grandes masses 99
Graphique N°02 : le passif du bilan 2019 en grandes masses. 99
Graphique N°03 : l’actif de bilan 2020 en grandes masses 101
Graphique N°04 : le passif du bilan 2020 en grandes masses 102
Graphique N°05 : l’actif du bilan 2021en grandes masses 103
Graphique N°06 : Le passif du bilan 2021en grandes masses 104
Graphique N°07 : le FRNG par le haut du bilan 106
Graphique N°08 : le FRNG par le bas du bilan 106
Graphique N°09 : le BFR 107
Graphique N°10 : la TN à partir du FR et le BFR 109
Graphique N°11 : la TN à partir des bilans 109
Graphique N°12 : ratios de liquidité 112
Graphique N°13 : ratios de solvabilité 115
135
Liste de schémas et figures
Liste des schémas Pages
Schéma N° 01 : La place du trésorier dans la moyenne entreprise 12
Schéma N° 02 : La place du trésorier dans la grande entreprise 13
Schéma N°03 : La place du trésorier dans les groupes multinationaux 13
Schéma N° 04 : Processus d’élaboration du budget de la trésorerie 22
Schéma N°05 : Schématisation des différents équilibres financiers 49
Schéma N°06 : La schématisation des différents fonds de roulement 55
Schéma N°07 : Représentation schématique du BFR 56
Schéma N°07 : les filiales de groupe C&H 88
Schéma N°08 : l’organigramme de Confection NUMIDIA 92
La liste des figures Pages
Figure N° 01 : la trésorerie dans la situation d’une crise de croissance 29
Figure N°02 : la trésorerie en situation d’une mauvaise gestion du BFR 30
Figure N°03 : la trésorerie en situation de mauvais choix de financement 30
Figure N°04 : la trésorerie en situation de perte de rentabilité 31
Figure N°05 : la trésorerie en situation de réduction de l’activité 31
Figure N°06 : l’erreur d’équilibre ou de contre-passe 33
Figure N°07 : l’erreur de sur immobilisation 34
Figure N°08 : l’erreur de sous mobilisation 35
Figure N°9 : critère de classement postes du bilan financier 45
Figure N° 10 : la représentation schématique du fonds de roulement net 50
(FRN)
Figure N°11 : Représentation schématique du FRNG par le haut du bilan 51
Figure N°12 : Représentation schématique du FRNG par le bas du bilan 52
134
Table de matières
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Liste des abréviations
Introduction générale………………………………………………………………………......1
Chapitre I : Cadre conceptuel sur la trésorerie et la gestion de trésorerie
Introduction ……………………………………………………………………………………..3
Section 1 : Les notions générales sur la trésorerie...................................................................4
1-1 Définitions de la trésorerie………………………………………………………………..…4
1-2 Enjeux et rôles de la trésorerie…............................................................................................5
1-3 Les éléments constitutifs de la trésorerie de l’entreprise ……………………………..…….6
1-3-1 La caisse ………………………………………………………………………….......6
1-3-1-1 Les recettes.………………………………………………………………...…6
1-3-1-2 Les dépenses…….…………………………………………………………….7
1-3-2 La banques………………………………………………………………………….…8
1-3-2-1 Le rapprochement bancaire………………………………………………..….8
1-3-2-2 Les comptes bancaires détenus par l’entreprise……………………………....8
1-4 Les sources de financements de la trésorerie …………………………………………….....8
1-4-1 Le financement interne………………………………………………………………..8
1-4-2 Le financement externe……………………………………………………………….9
1-5 La fonction du trésorier dans l’entreprise………………………...………………………..10
1-5-1 Les missions du trésorier…………………………………………………………….10
1-5-2 Les qualités du trésorier……………………………………………………...………11
1-5-3 La place du trésorier dans l’entreprise…………………………………...…………..12
Section 2 : Comprendre la gestion de trésorerie dans l’entreprise ………...……………...14
2-1 Définition de la gestion de trésorerie ……………………………………………………...14
2-2 Les objectifs de la gestion de trésorerie ……………………………………………....…...15
2-3 Processus de la gestion de trésorerie ………………… ..…….…………………………....16
136
Table de matières
2-3-1 La première phase : La prévision .………………………………………………..…16
2-3-2 Deuxième phase : L’arbitrage ..……………………………………………………..17
2-3-3 Troisième phase : Le contrôle………………………………………….....................17
2-4 La démarche de la gestion de trésorerie………………………………………………...….17
2-4-1 Le budget de trésorerie.…………………………………………………………….17
2-4-1-1 Définition du budget de trésorerie ………………………………………..17
2-4-1-2 Présentation du budget de trésorerie ……………………………………...18
2-4-1-3 L'Elaboration du Budget de Trésorerie …………………………………...18
2-4-1-4 Le rôle du budget de trésorerie ……………………………………………22
2-4-2 Le plan de trésorerie ……………………………………………………………….23
2-4-2-1 Définition du plan de trésorerie …………………………………………..23
2-4-2-3 Présentation du plan de trésorerie…………………………………………25
2-5 L’importance de la gestion de trésorerie …………………………………………………26
Section 3 : les origines et les solutions aux problèmes de trésorerie ……………………..26
3-1 Origine des problèmes de trésorerie ……………………………………………………..27
3-1-1 Problèmes structurels de trésorerie ………………………………………………...27
3-1-2 Problèmes conjoncturels de trésorerie ……………………………………………..28
3-2-3 Problèmes d'ordre organisationnel ………………………………………………...28
3-2 Les causes de crises de trésorerie ………………………………………………………..29
3-2-1 La crise de croissance ……………………………………………………………...29
3-2-2 La mauvaise gestion du BFR ………………………………………………………29
3-2-3 L’erreur de financement …………………………………………………………...30
3-2-4 La perte de profitabilité ……………………………………………………………30
3-2-5 La réduction conjoncturelle de l’activité …………………………………………..31
3-3 Les solutions aux problèmes de la gestion de trésorerie …………………………………31
137
Table de matières
3-3-1 L’optimisation du niveau d’encaisse et la réduction des frais financiers ………….32
3-3-2 L’Arbitrage entre coût de détention d’encaisse et frais financiers ………………...32
3-3-3 Trois erreurs à éviter en gestion de trésorerie ……………………………………..33
3-3-3-1 L’erreur d’équilibrage ou de contre-phase ………………………………..33
3-3-3-2 L’erreur de sur-mobilisation ……………………………………………...33
3-3-3-3 L’erreur de sous-mobilisation …………………………………………….34
3-3-4 Eviter les impayés …………………………………………………………………35
Conclusion du chapitre ……………………………………………………………………….36
Chapitre II : Les éléments et les instruments d’analyse de la trésorerie
Introduction ..............................................................................................................................37
Section 1 : Le bilan financier une base d’informations financières essentielle.................38
1-1 Le bilan financier ………………………………………………………………………...38
1-1-1 Définition du bilan financier ……………………………………………………..38
1-1-2 Les objectifs du bilan financier …………………………………………………..38
1-1-3 Structure du bilan financier ………………………………………………………39
1-1-3-1 L’actif du bilan financier ………………………………………………...39
1-1-3-2 Le passif du bilan financier ………………………………………………40
1-2 Le bilan en grandes masses (ou condensé) ………………………………………………..41
1-2-1 Définition du bilan condensé ………………………………………………………..41
1-2-2 Intérêt du bilan condensé …………………………………………………………..41
1-3 Les retraitements et les reclassements des postes du bilan comptables …………………...41
1-3-1 Les retraitements des postes du bilan ……………………………………….............42
1-3-1-1 Les retraitements de l’actif ………………………………………………...42
1-3-1-2 Les retraitements du passif …………………………………………………..43
138
Table de matières
1-3-2 Les reclassements des postes du bilan ………………………………………....45
Section 2 : L’analyse de la trésorerie par les équilibres financiers....................................48
2-1 La détermination de la trésorerie par les indicateurs de l’équilibre financier …………...48
2-1-1 L’équilibre financier minimum ……………………………………………………48
2-1-1-1 La règle générale de l’équilibre financier ………………………………...48
2-1-1-2 Portée et limites de la règle de l’équilibre minimum ……………….…….48
2-1-2 Les indicateurs d’équilibre financier relatif au bilan fonctionnel ……………….…49
2-1-2-1 Le fonds de roulement net global, une sécurité financière à long terme......49
2-1-2-2 Le besoin en fonds de roulement, une sécurité financière à moyen terme...56
2-1-2-3 La trésorerie nette, une sécurité immédiate………………………………...61
2-1-2-4 Les équilibres FR/ BFR/ TN …………………………………………….....63
2-1-3 Les indicateurs d’équilibre financier relatif au bilan financier ……………………...64
2-2 La détermination de la trésorerie par des ratios …………………………………………..65
2-2-1 Les ratios de liquidité …………………………………………………………….....66
2-2-2 Les ratios de la solvabilité …………………………………………………………..67
Section 3 : L’analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie ........................68
3-1 Tableau de financement …………………………………………………………………...68
3-1-1 L’utilité du tableau de financement ………………………………………………...68
3-1-2 La constitution du tableau de financement …………………………………………69
3-1-2-1 Le tableau emplois et ressources …………………………………………..69
3-1-2-2 Le tableau de variation du FRNG ………………………………………….70
139
Table de matières
3-2 Le tableau pluriannuel des flux financiers ………………………………………………...71
3-2-1 L’utilité du tableau pluriannuel des flux financiers ………………………………....71
3-2-2 La description du tableau pluriannuel des flux financiers …………………………..72
3-2-2-1 Le solde économique ……………………………………………………….72
3-2-2-2 Le solde financier des flux liés à l’endettement …………………………....72
3-2-2-3 Le solde de gestion ………………………………………………………....73
3-2-3 La structure du tableau pluriannuel des flux financiers ……………………………..74
3-3 Présentation du tableau des flux de trésorerie …………………………………………......75
3-3-1 Définition du tableau des flux de trésorerie …………………………………………75
3-3-2 Les objectifs du tableau des flux de trésorerie ………………………………………75
3-3-3 Les différents flux de trésorerie …………………………………………………… .76
3-3-3-1 Les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles ……………………76
3-3- 3-2 Les flux de trésorerie liés aux activités d'investissements ………………...77
3-3-3-3 Les flux de trésorerie liés aux activités de financement ……………………78
3-3-4 Les autres flux figurant dans le tableau de flux de trésorerie …………………….....78
3-3-4-1 Les flux de trésorerie provenant des intérêts des dividendes, impôt et acquisitions
et cessions de filiales ……………………………………………………………..78
3-3-4-2 Élaboration du tableau des flux de trésorerie ………………………………79
3-3-4-3 Intérêt de l’analyse des flux de trésorerie …………………………………..85
Conclusion du chapitre ………………………………………………………………………...86
Chapitre III : Étude et analyse de la trésorerie cas de l’entreprise Numidia Confection
Introduction ................................................................................................................................87
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil..................................................................87
1-1 La présentation générale de l’entreprise « Numidia Confection » ………………………..87
1-1-1 Historique …………………………………………………………………………87
140
Table de matières
1-1-2 La présentation de l’entreprise …………………………………..………………..88
1-2 Les produits de l’entreprise …………………………………………………………...89
1-3 L’organigramme de Confection Numidia …………………………………………....90
1-4 Le système d’appréciation de l’entreprise Numidia confection ……………………....93
1-4-1 Les objectifs de l’évaluation du personnel ………………………………………..93
1-4-2 L’objet de l’appréciation ………………………………………………………….93
1-4-3 Les chargés de l’évaluation ……………………………………………………….93
1-4-4 La période et la durée de l’évaluation ………………………………………….....93
Section 2 : L’analyse de la situation financière de l’entreprise Numidia Confection par les
équilibres financiers..................................................................................................................94
2-1 Élaboration des bilans financiers à partir des bilans comptables ………………………….94
2-1-1 Présentations des bilans financiers des années 2019, 2020 et 2021 ………………...94
2-1-2 Présentation des bilans financiers condensés 2019, 2020, 2021 ……………………98
2-1-2-1 Le bilan financier 2019 en grandes masses ………………………………....98
2-1-2-2 Le bilan financier 2020 en grandes masses ………………………………..100
2-1-2-3 Le bilan financier 2021 en grandes masses ………………………………..102
2-2 L’analyse de la trésorerie par les l’équilibre financier…………………………….……...104
2-2-1 L’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier ……………………………...104
2-2-1-1 L’équilibre financier à long terme (FRNG) pour les années 2019, 2020 et 2021
………………………………………………………………………………………………...104
2-2-1-2 L’équilibre financier à court terme (BFR) pour les années 2019, 2020 et 2021
………………………………………………………………………………………………...106
2-2-1-3 L’équilibre financier immédiat (TN) pour les années 2019, 2020 et 2021
………………………………………………………………………………………………...108
2-3 L’analyse de la situation financière de l’entreprise par des ratios ………………………110
2-3-1 L’analyse par ratio de liquidité …………………………………………………...110
2-3-2 L’analyse par ratio de solvabilité ………………………………………………......113
141
Table de matières
Section 3 : Analyse de la trésorerie par le tableau des flux de trésorerie (TFT) ..............116
3-1 L’analyse par tableau des flux de trésorerie …………………………………………......116
3-2 Présentation et interprétation de tableau des flux de trésorerie de l’année 2019 et 2020...116
Conclusion du chapitre ……………………………………………………………………….121
Conclusion générale ...............................................................................................................122
Bibliographie ...........................................................................................................................124
Annexes ………………………………………………………………………………………127
Liste des tableaux …………………………………………………………………………...132
Liste des schémas et figures....................................................................................................134
Liste de graphiques …………………………………………………………………………135
Table de matières…………………………………………………………………………….136
142