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TD3: Economie Industrielle/les Modèles de Différenciations (2022 /2023) Solution Exercice 1

Ce document présente une analyse économique de la différenciation entre entreprises sur un marché. Il examine comment deux entreprises choisissent leur emplacement et leur prix pour maximiser leurs profits lorsqu'elles produisent des biens différenciés sur un segment de marché. L'équilibre dépend de la concurrence en prix et en emplacement entre les entreprises.

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TD3: Economie Industrielle/les Modèles de Différenciations (2022 /2023) Solution Exercice 1

Ce document présente une analyse économique de la différenciation entre entreprises sur un marché. Il examine comment deux entreprises choisissent leur emplacement et leur prix pour maximiser leurs profits lorsqu'elles produisent des biens différenciés sur un segment de marché. L'équilibre dépend de la concurrence en prix et en emplacement entre les entreprises.

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Université Cadi Ayyad Marrakech

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales


Klaa des Sraghnas

TD3 : Economie industrielle/Les modèles de différenciations (2022 /2023)


SOLUTION

Exercice 1
1- Le consommateur indifférent entre les deux entreprises est au centre du segment [a, 1 − b] , si a
≤ 1−b, ou du segment [1 − b, a] dans le cas contraire.
En particulier il se situe à mi-chemin des deux firmes, puisque les deux prix sont égaux.
Ce consommateur x vérifie : 𝑢 − 𝑝 − 𝑡(𝑥 − 𝑎)² = 𝑢 − 𝑝 − 𝑡[𝑥 − (1 − 𝑏)]²
(𝑎+1−𝑏)
et se trouve donc dans tous les cas en 2
.
On se place dans le premier cas, a ≤ 1 − b.
(𝑎+1−𝑏)
Tous les consommateurs situés entre 0 et consomment auprès de la firme 1 et les
2
(𝑎+1−𝑏)
consommateurs entre 2
et 1 consomment auprès de la firme 2.
a- On en déduit les demandes:
(1 + 𝑎 − 𝑏)
𝐷1 =
2
(𝑎 + 1 − 𝑏) (1 − 𝑎 + 𝑏)
𝐷2 = 1 − 𝐷1 = 1 − =
2 2

b- On trouve directement le profit de la firme 1 et le profit de la firme 2:

(1 + 𝑎 − 𝑏)
𝛱1 = 𝐷1 (𝑝 − 𝑐) = (𝑝 − 𝑐)
2
(1 − 𝑎 + 𝑏)
𝛱2 = 𝐷2 (𝑝 − 𝑐) = (𝑝 − 𝑐)
2

Remarque : bien entendu, si on s’était trouvé dans le deuxième cas, a ≥ 1 − b, il aurait suffi
d’intervertir les deux expressions puisque le problème est par ailleurs symétrique.
c- On constate que le profit de la firme 2 est strictement croissant en b :
Alors pour toute « a » donnée, la firme 2 a intérêt à dévier et à se rapprocher de la firme 1,
vers la gauche. En effet, augmenter b, revient à augmenter le segment de demande situé à
droite de la firme 2, qui est captif.
Ceci se voit en réécrivant la demande :
(1 − 𝑎 + 𝑏) ((1 − 𝑏) − 𝑎 )
𝐷2 = = 𝑏 +
2 2
où le premier terme décrit le segment de marché captif de 2 et le deuxième terme la part du
segment contesté entre les deux firmes. Il en va de même pour la firme 1 : ainsi (a < 1 – b)
n’est pas un équilibre car la firme 1 gagnerait à se rapprocher de la firme 2.
Les entreprises ont donc intérêt à se trouver au même point ou à inverser l’ordre que nous
avons supposé.
1
Si elles se trouvent au même point, 𝑎 = 1 − 𝑏 < 2 n’est pas un équilibre.
En effet, la firme 1 a intérêt à dévier et à se localiser en (1 − 𝑏 + 𝜀).
Elle se trouvera ainsi à droite de la firme 2 et réalisera un profit supérieur puisque la demande
perçue augmentera.
1
d- De la même façon, 𝑎 = 1 − 𝑏 > 2 n’est pas un équilibre. C’est la firme 2 qui a intérêt à
dévier et à se localiser en (𝑎 – 𝜀).
Si elles cherchent à se situer dans l’ordre inverse de celui que nous avons supposé, alors le
même raisonnement s’applique : pour tout emplacement de l’un, l’autre firme peut se placer
à une distance "𝜀" du côté où la demande captive est la plus forte.
1
Le seul équilibre est donc 𝑎 = 1 − 𝑏 = .
2
Aucune firme n’a intérêt à dévier.
e- C’est un équilibre de différenciation minimale, le résultat initialement trouvé par Hotelling
(1929). Lorsqu’elles ne peuvent choisir librement leur prix, les deux firmes ont intérêt à se
situer au milieu pour couvrir la demande la plus large possible.
2- On permet à présent aux firmes de choisir librement leurs prix.
a- Le consommateur « x » indifférent entre les deux firmes est caractérisé par l’égalité des deux surplus :
𝑢 − 𝑡(𝑥 − 𝑎)2 − 𝑝1 = 𝑢 − 𝑡(1 − 𝑏 − 𝑥)² − 𝑝2

(1 − 𝑎 − 𝑏 ) 𝑝2 − 𝑝1
⇔ 𝑥 = 𝑎 + +
2 2𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏)
Les demandes sont donc: 𝐷1 = 𝑥
𝐷2 = 1 – 𝑥

b- Déterminer les prix d’équilibre


Le programme de la firme 1 est donc:
𝑀𝑎𝑥𝜋1 = 𝑀𝑎𝑥((𝑝1 − 𝑐)𝐷1 )
La condition du premier ordre donne:
𝑎 + 1 − 𝑏 (𝑝2 − 2𝑝1 + 𝑐)
+ = 0
2 2𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏)
De la même façon pour la firme 2:

𝑏 + 1 − 𝑎 (𝑝1 − 2𝑝2 + 𝑐)
+ = 0
2 2𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏)
Les prix d’équilibre sont donc :
( 𝑎 − 𝑏)
𝑝1∗ = 𝑐 + 𝑡 (1 − 𝑎 − 𝑏) ( 1 + )
3

( 𝑏 − 𝑎)
𝑝2∗ = 𝑐 + 𝑡 (1 − 𝑎 − 𝑏) ( 1 + )
3
Le prix d’équilibre que nous trouvons est à rapprocher de l’analyse de Bertrand.
Sans différenciation horizontale sur le segment (sans ”transport”) la concurrence en prix de deux
firmes produisant au même coût marginal constant donnerait des profits nuls, et un prix égal au coût
marginal.
Contrairement au paradoxe de Bertrand, on observe ici un prix d’équilibre de la forme coût marginal
plus une marge.
Cette marge dépend positivement du coût de transport t, ce qui est logique puisque c’est ce transport
qui fait échouer le paradoxe.
Par ailleurs, la marge de l’entreprise 2 est une fonction décroissante de « a » : plus la firme 1 se
rapproche de 2 (a augmente) plus la concurrence est forte, et donc plus cette marge décroît.
On peut aussi remarquer que si les entreprises sont placées symétriquement par rapport au centre (a
= b), la marge est d’autant plus grande que les entreprises se différencient ; si les entreprises ne sont
placées symétriquement, la firme la moins excentrée obtient une marge supérieure.
On calcule les profits d’équilibre des deux firmes.
𝑎 − 𝑏
𝜋1∗ = (𝑝1∗ − 𝑐) 𝐷1 = 𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏) ( 1 + ) 𝐷1
3
Puisque nous connaissons les deux prix d’équilibre nous pouvons calculer la demande uniquement en
fonction de a et b.
1 − 𝑎 − 𝑏 𝑝2 − 𝑝1 (1 + 𝑎 − 𝑏) (𝑏 − 𝑎)
𝐷1 = 𝑎 + + = +
2 2𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏) 2 3
1 − 𝑎 − 𝑏 𝑝1 − 𝑝2 (1 + 𝑏 − 𝑎) (𝑎 − 𝑏)
𝐷2 = 𝑏 + + = +
2 2𝑡(1 − 𝑎 − 𝑏) 2 3
On en déduit les fonctions de profit.
(𝑎 − 𝑏) 1 + 𝑎 − 𝑏 𝑎 − 𝑏
𝜋1∗ (𝑎, 𝑏) = 𝑡 ((1 − ( 𝑎 − 𝑏)) (1 + )( + )
3 2 3
𝑡 𝑎 − 𝑏 2
𝜋1∗ (𝑎, 𝑏) = (1 − 𝑎 − 𝑏) (1 + )
2 3
Même méthode, on trouve :
𝑡 𝑏 − 𝑎 2
𝜋2∗ (𝑎, 𝑏) = (1 − 𝑎 − 𝑏) (1 + )
2 3

3- On se situe à présent dans un jeu en trois étapes.


a- Calculer la variation du profit de la firme 2, Π2, en fonction de b
La question précédente nous a permis de résoudre la troisième étape, en calculant les prix
optimaux en fonction des localisations choisies (a et b) aux deux étapes précédentes.
2
𝜕𝜋2∗ (𝑎, 𝑏) 𝑡 (𝑏 − 𝑎 ) 1 ( 𝑏 − 𝑎)
= [− ( 1 + ( ) + 2 ∗ (1 + ) (1 − 𝑎 − 𝑏)]
𝜕𝑏 2 3 3 3
𝑡
= (3 + 𝑏 − 𝑎)[−(3 + 𝑏 − 𝑎) + 2 (1 − 𝑎 − 𝑏)]
18

𝜕𝜋2∗ (𝑎, 𝑏) 𝑡
∀𝑏 ∈ [0, 1], = − (3 + 𝑏 − 𝑎)(1 + 3𝑏 + 𝑎) < 0
𝜕𝑏 18
b- On cherche maintenant la localisation de la firme 2 suiveuse.
On observe que la dérivée du profit de 2 est négative pour tout b compris entre 0 et 1.
La meilleure réponse de 2 à toute localisation du leader est donc de choisir le plus petit b
admissible, c’est-à-dire de se placer en 1. C’est le principe de différenciation maximale.
c- Dans la question précédente, nous avons vu que le profit de 1 décroît avec a (et de même pour
le profit de 2 avec b). Plus les entreprises se rapprochent, moins elles ont le pouvoir d’élever
le prix au-dessus du coût marginal.
En ce sens, la différenciation permet d’échapper à un affrontement en prix. Mais nous savons
aussi que plus les firmes se rapprochent du centre du segment, et plus elles servent une
demande élevée.
La dérivée de 𝜋2∗ 𝑒𝑛 𝑏 nous apprend que c’est le premier effet (anticoncurrentiel) qui domine
le choix de la localisation optimale.
d- Ayant trouvé que la firme suiveuse se placera toujours à l’extrémité 1 du segment, on cherche
la localisation optimale de la firme 1.
𝑡 𝑎 2
𝜋1∗ (𝑎, 0) = (1 − 𝑎) (1 + )
2 3
𝜕𝜋1∗ (𝑎, 0) 𝑡 𝑎 2 1 𝑎
= [− (1 + ) + 2 ∗ ( 1 + ) (1 − 𝑎)]
𝜕𝑎 2 3 3 3

𝜕𝜋1∗ (𝑎, 0) 𝑡 𝑎
= − ( 1 + ) ( 1 + 3𝑎 ) < 0
𝜕𝑎 6 3
Tout comme la firme 2, la firme 1 a toujours intérêt à s’éloigner de sa concurrente : l’incitation
à éviter la concurrence en prix est plus forte que celle à occuper le segment.
La firme1 choisira donc de se placer à l’extrémité 0 du segment (a = 0).
𝑡
On peut noter que le profit de deux firmes sera égal à " " .
2
Il n’y a pas ici d’avantage à jouer en premier.
Le résultat que nous avons obtenu s’oppose au résultat de Hotelling de différenciation
minimale, obtenu lorsque les firmes ne contrôlent pas leurs prix. C’est le motif de fuite de la
concurrence en prix, qui n’existe pas à prix fixés, qui explique cette opposition radicale.
Exercice 2 :

Le modèle décrit dans cet exercice est très proche du duopole à la Hotelling : c'est un modèle
d'oligopole avec différenciation horizontale. Pourquoi prendre un cercle plutôt qu'un segment ?
La raison est simple : en plaçant n entreprises sur un segment, les entreprises les plus proches des
bords (0 et 1) sont ou bien avantagées ou bien désavantagées par rapport aux autres. Les conclusions
d'un tel modèle seraient alors « polluées » par le comportement des entreprises les plus proches des
bords. D'où l'idée de ne pas mettre de « bords », c'est-à-dire de prendre un cercle !
Les localisations des entreprises sont fixées de façon exogène. Les entreprises sont supposées
équidistantes, c'est une hypothèse de symétrie : aucune entreprise n'est favorisée ex-ante par rapport
à une autre. Le modèle décrit ici est donc un pur modèle d'oligopole avec concurrence en prix et
différenciation horizontale.
On cherche un équilibre de Nash symétrique (𝑝1 , 𝑝2 , . . . , 𝑝𝑛 ) = (𝑝̅ , 𝑝̅ , . . . , 𝑝̅ ) du jeu de concurrence
en prix entre les n entreprises.
La démarche est la suivante :
Etape1 : on suppose que (𝑝̅ , 𝑝̅ , . . . , 𝑝̅ ) est un équilibre,
Etape2 : on regarde toutes les déviations individuelles possibles et on ne montre qu’aucune de ces
déviations n'est profitable.
Etape3 : On note 𝐹1 , 𝐹2 , . . . , 𝐹𝑛 les n entreprises (placées dans le sens des aiguilles d'une montre sur le
cercle : 𝐹2 est sur la droite de 𝐹1 qui est elle-même sur la droite de 𝐹𝑛 , etc.).
Remarquons que, pour un équilibre symétrique, la demande se partage de façon égale entre chaque
entreprise.
Autrement dit, si le marché est couvert, la demande qui s'adresse à chaque entreprise vaut « 1/n » .
1-
Pour :
𝑡 𝑡
𝑝̅ − < 𝑝 < 𝑝̅ + .
𝑛 𝑛
a- Le consommateur indifférent entre 𝐹𝑛 et 𝐹1 est situé à entre 𝐹𝑛 et 𝐹1 .
1
Soit « d » la distance qui le sépare de 𝐹𝑛 (et donc « 𝑛 − 𝑑 » la distance qui le sépare de 𝐹1 ).
1
tel que : 𝑢 − 𝑝 − 𝑡𝑑 = 𝑢 − 𝑝̅ − 𝑡 (𝑛 − 𝑑 ) ,
1 (𝑝̅ −𝑝)
c'est-à-dire 𝑑 = 2𝑛 + 2𝑡 .
b- Si ce consommateur consomme effectivement (ce qui est équivalent à faire l'hypothèse que u
est suffisamment grand, la demande qui s'adresse à l'entreprise 𝐹𝑛 est :
1
( 𝑝̅ − 𝑝)
𝐷𝑛 (𝑝, 𝑝̅ ) = 2𝑑 = 𝑛 (𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 « 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑐ô𝑡é𝑠 » 𝑑𝑒 𝐹𝑛 ).
𝑡
Le profit de déviation de l'entreprise 𝐹𝑛 qui s'écrit donc :
1 𝑝̅ − 𝑝
𝛱 𝑑𝑒𝑣 (𝑝, 𝑝̅ ) = (𝑝 − 𝑐) ( + ) − 𝑓
𝑛 𝑡
𝑡
c- Pour 𝑝 > 𝑝̅ +
𝑛
La demande qui s'adresse à la firme 𝐹𝑛 est nulle.
Une autre façon de voir cela est de supposer, par exemple, que l'entreprise 𝐹𝑛 dévie de
𝑡
l'équilibre 𝑝̅ en affichant un prix 𝑝 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑝 > 𝑝̅ + .
𝑛
Montrons qu'alors la demande 𝐷𝑛 qui s'adresse à l'entreprise n est nulle.
Pour cela, il suffit de montrer que le consommateur localisé au même point que 𝐹𝑛 préfère
acheter chez 𝐹1 (ou𝐹𝑛−1) plutôt que chez 𝐹𝑛 .
En effet, dans ce cas, a priori, tous les autres consommateurs préfèrent aussi acheter chez 𝐹1
(ou𝐹𝑛−1) plutôt que chez 𝐹𝑛 .
𝑡
Le consommateur localisé en 𝐹𝑛 obtient (𝑢 – 𝑝) s'il achète chez 𝐹𝑛 et (𝑢 − 𝑝̅ − ) s'il achète𝑛
1
chez 𝐹1 (les entreprises étant équidistantes, la distance qui sépare 𝐹𝑛 𝑑𝑒 𝐹1 𝑒𝑠𝑡 𝑛
).
𝑡 𝑡
Or, il est immédiat de constater que (𝑢 − 𝑝̅ − 𝑛) > (𝑢 − 𝑝) puisque (𝑝 > 𝑝̅ + 𝑛).
2- (𝑝̅ , 𝑝̅ , . . . , 𝑝̅ ) est un équilibre de Nash si 𝑝̅ est la meilleure déviation de 𝐹𝑛 ,
1 𝑝̅ −𝑝
𝑖𝑒 𝑠𝑖 𝑝̅ = 𝑎𝑟𝑔 𝑚𝑎𝑥𝑝 𝜋 𝑑𝑒𝑣 (𝑝, 𝑝̅ ) = (𝑝 − 𝑐) (𝑛 + 𝑡 ) − 𝑓.
𝜕𝜋𝑑𝑒𝑣
Autrement dit, si et seulement si 𝜕𝑝
(𝑝, 𝑝̅ ) = 0 (le profit étant concave, la condition de
second ordre est vérifiée).
𝜕𝜋𝑑𝑒𝑣 1 𝑝̅ −𝑝 1
Or, (𝑝, 𝑝̅ ) = (𝑛 + ) − 𝑡 (𝑝 − 𝑐),
𝜕𝑝 𝑡
𝜕𝜋𝑑𝑒𝑣 𝑡
Donc : (𝑝̅ , 𝑝̅ ) = 0 ⇔ 𝑝 = 𝑐 +𝑛,
𝜕𝑝
• 𝑆𝑖 𝑡 = 0 alors, pas de différenciation, on retrouve le résultat de concurrence à la
Bertrand« pure » : 𝑝 = 𝑐.
• De plus 𝑝 est une fonction décroissante de « n » : plus il y a de concurrence, plus le
prix qui s'établit à l'équilibre est bas.

3- C'est le seul candidat possible pour un équilibre symétrique. Il reste juste à vérifier qu'une
𝑡
déviation 𝑝 < 𝑝 − ne peut procurer qu'un profit négatif à l'entreprise qui dévie.
𝑛
Pour une telle déviation, le profit de déviation est de la forme :
𝑡 𝑡
𝜋 𝑑𝑒𝑣 = (𝑝 − 𝑐)𝐷(𝑝, 𝑝) − 𝑓 < (𝑝̅ − − 𝑐) 𝐷 (𝑝̅ − , 𝑝̅ ) − 𝑓 = −𝑓 < 0
𝑛 𝑛
Il existe un unique équilibre de Nash symétrique (𝑝̅ , 𝑝̅ , . . . , 𝑝̅ ).
𝑡
De plus, 𝑝̅ = 𝑐 + 𝑛
Il y assez de « place » sur le marché tant que le profit de chaque entreprise est
positif.
A l'équilibre symétrique du jeu de concurrence avec n entreprises, le profit d'une
entreprise vaut
1 𝑡
𝛱 = (𝑝̅ − 𝑐) − 𝑓 = 2 − 𝑓
𝑛 𝑛
qui est une fonction décroissante de n (plus il y a d'entreprises, plus la concurrence
est forte et donc plus le profit est faible).
𝑡
Le profit 𝜋 est donc positif tant que 𝑛 ≤ √𝑓 = 𝑛̅
Remarquons que
▪ 𝑛̅ a peu de chances d'être entier mais c'est un détail, on peut en effet
toujours prendre la partie entière.
▪ 𝑛̅ est d'autant plus grand que « t » est grand et que « f » est petit.
▪ Intuitivement, si t est grand (forte différenciation), les consommateurs ont
des préférences très marquées : c'est un marché de « niches » où chaque
entreprise est en position de monopole local sur un faible nombre de
consommateurs.
▪ Plus le coût fixe f (usine, infrastructure,. . . ) est grand, plus une entreprise
1
doit réaliser un bénéfice net du coût fixe ((𝑝̅ − 𝑐) 𝑛 ) élevé pour le
financer.
▪ Or, ce dernier est d'autant plus petit qu'il y a un grand nombre d'entreprises
présentes sur le marché.
.
4- Tous les consommateurs achètent le bien à l'équilibre (on dit que le marché est « couvert ») si
le bénéfice « u » qu'ils retirent de sa consommation est suffisamment élevé.
Plus précisément, tous les consommateurs achètent le bien s'ils en retirent une utilité
(𝑢 − 𝑝̅ − 𝑡𝑑) positive (où d est la distance qui sépare un consommateur de l'entreprise la
plus proche).
A priori, si les consommateurs situés exactement à mi-chemin entre deux entreprises
souhaitent acheter le bien, tous les autres consommateurs le souhaitent aussi (ie le marché
est couvert).

𝑡
Ces consommateurs « médians » ont une utilité (𝑢 − 𝑝 − 2𝑛) s'ils achètent le bien.
Donc le marché est couvert si et seulement si :
𝑡 𝑡 𝑡
𝑢– 𝑝− ≥ 0 ⇔ 𝑢 – (𝑐 + ) − ≥ 0
2𝑛 𝑛 2𝑛
3 𝑡
⇔ 𝑢 − 𝑐 − √ ≥ 0
2 𝑓
4
⇔ 𝑓 ≤ (𝑢 − 𝑐)2 = 𝑓
9𝑡
𝑆𝑖 𝑓 > 𝑓, l'hypothèse de marché couvert ne tient plus . Dans ce cas, chaque entreprise est
en position de monopole local et certains consommateurs n'achètent pas le bien.
5- Cherchons combien d'entreprises ferait rentrer un planificateur bienveillant.
Écrivons le bien-être collectif comme la somme du surplus des consommateurs (Sc) et des
profits des n entreprises :
𝑊 = 𝑆𝑐 + 𝑛 𝛱
1
D'après la question précédente, 𝛱 = (𝑝 − 𝑐) 𝑛 − 𝑓.
Du côté des consommateurs, Sc est égal à n fois le surplus des consommateurs qui achètent
le bien à l'entreprise 𝐹1 (par exemple).
1
Les consommateurs achetant chez 𝐹1 sont ceux qui sont à une distance inférieure à 2𝑛 𝑑𝑒 𝐹1 ,
d'où :
1
2𝑛
𝑆𝑐 = 𝑛 ∫ (𝑢 – 𝑝 – 𝑡 |𝑥| )𝑑𝑥
1

2𝑛
1
2𝑛
𝑆𝑐 = 2𝑛 ∫ (𝑢 – 𝑝 – 𝑡 𝑥 )𝑑𝑥
0
𝑡
𝑠𝑐 = 𝑢 − 𝑝 −
4𝑛
𝑡
𝐷′𝑜ù ∶ 𝑊 = 𝑢 − 𝑐 − ( + 𝑛𝑓)
4𝑛
Donc le surplus est maximal quand le second membre de cette équation est minimal .
Il y a deux effets qui apparaissent : plus n est grand, plus la concurrence est forte (effet positif
sur le bien-être : 𝑡/4𝑛 ) mais plus il y a de coûts fixes (𝑛. 𝑓) à supporter.
En écrivant la condition du premier ordre de maximisation du surplus sur n, il aisé de voir
1 𝑡 1
que la valeur N* qui maximise le surplus vaut : N*= 2 √𝑓 ̅
=2 𝑁
Du point de vue de l'optimalité, il y a donc trop d'entreprises (trop de produits) sur le marché.
La raison est la suivante : au moment d'entrer sur le marché, une entreprise n'internalise pas le coût
social de son entrée sur le marché, à savoir « 𝑓 ».
Exercice 3 :
Différenciation verticale : Calcul des fonctions de demande :
On note
𝜃𝑥 le consommateur indifférent entre les deux qualités proposées
et 𝜃𝑦 le consommateur indifférent entre acheter la qualité 2 et ne pas acheter
(𝑝1 − 𝑝2 ) (𝑝1 − 𝑝2 )
𝜃𝑥 = =
𝑠1 − 𝑠2 2
𝜃𝑦 𝑠2 − 𝑝2 = 0
𝜃𝑦 𝑠2 = 𝑝2
𝑝2
𝜃𝑦 =
𝑠2
𝑝2
𝜃𝑦 =
6
(𝑝1 −𝑝2 )
La demande qui s’adresse à la firme 1 est égale à : 𝐷1 = 𝜃̅ − 𝜃𝑥 = 1 − 2
(𝑝1 −𝑝2 ) 𝑝2
Tandis que celle qui s’adresse à la firme 2 est égale à : 𝐷2 = 𝜃𝑥 − 𝜃𝑦 = −
2 6
Les profits des firmes sont donc les suivantes :
(𝑝1 − 𝑝2 )
𝜋1 (𝑝1 , 𝑝2 ) = 𝑝1 . 𝐷1 (𝑝1 , 𝑝2 ) = 𝑝1 . (1 − )
2
(𝑝1 − 𝑝2 ) 𝑝2
𝜋2 (𝑝1 , 𝑝2 ) = 𝑝2 . 𝐷2 (𝑝1 , 𝑝2 ) = 𝑝2 . ( − )
2 6
Les conditions de premier ordre de maximisation des profits :

𝜕𝜋1 (𝑝1, 𝑝2 )
=0
𝜕 𝑝1
2𝑝 −𝑝
Ce qui implique : 1 − 12 2 = 0
Signifie que : 2 − 2𝑝1 + 𝑝2 = 0
2+𝑝 𝑝
Alors : 𝑝1 = 2 2 = 22 + 1

𝜕𝜋2 (𝑝1 , 𝑝2 )
=0
𝜕 𝑝2
(𝑝1 −2 𝑝2 ) 𝑝
Ce qui implique − 2 62 = 0
2
3𝑝1 − 6𝑝2 − 2𝑝2
=0
6
3𝑝1 − 8𝑝2 = 0
3
𝑝2 = 𝑝1
8
𝑃2 3𝑃
𝑝1 = 2 + 1 𝑝1 = 161 + 1
Alors, à l’équilibre : { 3 Ce qui donne : { 3
𝑝2 = 8 𝑝1 𝑝2 = 𝑝1 8
16
𝑝1 = 13
Donc : { 6
𝑝2 = 13

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