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TABLE DES MATIÈRES 1

Vocalulaire de la logique et
théorie des ensembles
Paul Milan

LMA le 2 mars 2010

Table des matières


1 Introduction 1

2 Les connecteurs logiques 2


2.1 Expression, proposition, axiome et théorème . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 La négation : le connecteur logique NON . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 La conjonction : le connecteur logique ET . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 La disjonction : le connecteur logique OU . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.5 L’implication : le connecteur logique Si. . . alors . . . . . . . . . . . . . . 5
2.6 L’équivalence logique : le connecteur logique Si et seulement si . . . . . 6

3 Les quantificateurs 6
3.1 Le quantificateur universel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Le quantificateur existentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Propriétés des quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3.1 L’ordre des quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3.2 Négation d’une proposition universelle . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3.3 Négation d’une proposition existentielle . . . . . . . . . . . . . . 8

4 Théorie des ensembles 8


4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1.1 Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1.2 Élement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.1.3 Sous-ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2 Complémentaire d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3 Intersection de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4 Union de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.5 Lois De Morgan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.6 Distributivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1 Introduction
Le raisonnement mathématique obéit à une logique. Depuis l’adoption des mathé-
matiques modernes à l’école, on a mis en application les recherches sur la logique du
XIXème siècle. Ainsi sont apparus des nouveaux symboles comme : ⇒ , ⇔ , ∀ , ∃ qu’un
2

mathématicien utilise maintenant couramment. Mais ces symboles sont souvent utilisés
comme abréviation sans en connaître leur véritable signification. L’objet de ce paragraphe
est de définir puis de donner quelques exemples pour clarifier leur utilisation. Avant de
commencer il faut savoir que les mathématiques sont fondées sur une dualité c’est à dire
qu’une proposition est soit fausse soit vraie. Il n’y a pas d’entre deux, c’est à dire qu’une
proposition " à moitié vraie " ou "presque vraie" est considérée comme fausse. Cependant
qu’est-ce que la logique ?
La logique mathématique diffère de la logique formelle philosophique.
Science de la démonstration, la logique mathématique consiste surtout en
l’étude des rapports formels existant entre les propositions indépendamment
de toute interprétation que l’on pourrait en donner ou des valeurs de vérité
que l’on peut leur attribuer.
D  ́ Édition Puf.
La deuxième partie de ce chapitre a pour but de rappeler certaines notions élémentaires
sur les opérations logiques avec les ensembles, le vocabulaire et les signes mathématiques
qui s’y rattachent. Il est important d’assimiler ces termes et définitions afin de pouvoir
d’avantage formaliser le langage mathématique. Votre expression mathématique gagnera
en précision et votre compréhension du langage mathématique s’améliorera. De plus cette
formulation mathématique vous fera gagner du temps et de la rigueur.

2 Les connecteurs logiques


2.1 Expression, proposition, axiome et théorème

Définition 1 Une expression est un ensemble de signes (lettres, chiffres, symboles,


mots, etc.) possédant une signification dans un univers donné.

e En algèbre « 3x2 + 4x − 5 »
m:p:l::
Ex:e:::
:: En géométrie « ABC un triangle »

Définition 2 Une proposition propose l’expression d’un fait. Une proposition est
synonyme d’énoncé.

En algèbre « 3x2 + 4x − 5 = 0 », « 23 = 8 »
p:l:e:
E x:e:m
::
: En géométrie « ABC est un triangle équilatéral », « ABCD est
::
un losange ».
On peut composer des expressions ou des propositions en utilisant certains mots ou
certains symboles possédant une signification tels que les connecteurs logiques (connec-
teurs propositionnels) et les quantificateurs.
On répartit les propositions en deux catégories : les axiomes et les théorèmes.

Définition 3 Un axiome est une proposition dont on admet qu’elle est vraie.
Un théorème est une proposition dont il faut établir la véracité. Un théorème est
donc vrai s’il se déduit logiquement d’axiomes.

  2 mars 2010  


2.2 L ́ :    NON 3

Un axiome
« Par un point extérieur à une droite, on ne peut tracer qu’une
parallèle. » (5ème postulat d’Euclide)
e m p:l:e:
:: Un théorème
Ex:: :
::
« Un triangle est rectangle si et seulement le carré de son hypo-
ténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. »
(théorème de Pythagore)

2.2 La négation : le connecteur logique NON

Définition 4 Nier une proposition, c’est passer de la définition d’une partie d’un
ensemble à la définition de son complémentaire.
Son symbole est ¬ qui se place devant la proposition. C’est le seul connecteur qui
porte sur une seule proposition.

Quelques exemples :

P ¬P
x>4 x64
x∈N x<N
A, B, C alignés ABC triangle
(D) et (D0 ) secantes (D) // (D0 )

Du fait du principe de dualité, c’est à dire qu’une proposition est soit vraie soit fausse,
on a donc : soit la proposition P est vraie soit la proposition ¬P est vraie. Pour analyser
les différents cas possibles, on a l’habitude de présenter les connecteurs logiques à l’aide
de tables appelées « tables de vérité » . La table de vérité du connecteur NON sera donc :

P ¬P
Vrai Faux
Faux Vrai

Si on utilise une notation informatique on remplaçant Vrai par 1 et Faux par 0 on


obtient alors :
P ¬P
1 0
0 1

2.3 La conjonction : le connecteur logique ET

Définition 5 Le connecteur logique ET porte sur deux propositions. La proposition


(P et Q) notée P ∧ Q est vrai si les deux propositions P et Q sont simultanément
vraies, la proposition P ∧ Q est fausse dans tous les autres cas.

  2 mars 2010  


2.4 L  :    OU 4

On a la table de vérité suivante :

P Q P∧Q
Vrai Vrai Vrai
Vrai Faux Faux
Faux Vrai Faux
Faux Faux Faux

Quelques exemples :

P Q P∧Q
x < 10 x>2 x ∈ ] 2 ; 10 [
ABCD losange ABCD rectangle ABCD carré

2.4 La disjonction : le connecteur logique OU

Définition 6 Le connecteur logique OU porte sur deux propositions. La proposition


(P ou Q) notée P ∨ Q est fausse si les deux propositions sont simultanément fausses,
la proposition P ∨ Q est vraie dans tous les autres cas.

On a la table de vérité suivante :

P Q P∨Q
Vrai Vrai Vrai
Vrai Faux Vrai
Faux Vrai Vrai
Faux Faux Faux

Quelques exemples :

P Q P∨Q
x<2 x > 10 x ∈] − ∞ ; 2 [∪]10 ; +∞[
n multiple de 3 n pair
n ∈ {2, 3, 4, 6, 8, 9}
inférieur à 10 inférieur à 10

On peut exprimer le connecteur OU à l’aide des connecteurs


e ET et NON :
a rq:u:::
m
Re:::::: P ∨ Q = ¬(¬P ∧ ¬Q)
::

Pour s’en convaincre voici la table de vérité montrant ceci :

P Q ¬P ¬Q ¬P ∧ ¬Q ¬(¬P ∧ ¬Q)
Vrai Vrai Faux Faux Faux Vrai
Vrai Faux Faux Vrai Faux Vrai
Faux Vrai Vrai Faux Faux Vrai
Faux Faux Vrai Vrai Vrai Faux

  2 mars 2010  


2.5 L’ :    S. . .  5

2.5 L’implication : le connecteur logique Si. . . alors

Définition 7 Le connecteur logique Si . . . alors, porte sur deux propositions. La pro-


position (Si P alors Q) notée P ⇒ Q est fausse lorsque l’on a simultanément la
proposition P vraie et la proposition Q fausse, la proposition P ⇒ Q est vraie dans
tous les autres cas.

On a la table de vérité suivante :


P Q P⇒Q
Vrai Vrai Vrai
Vrai Faux Faux
Faux Vrai Vrai
Faux Faux Vrai

Quelques exemples :

P Q P⇒Q
x = −2 x =4
2
Si x = −2 alors x2 = 4
ABC Si ABC équilatéral alors
ABC isocèle
équilatéral ABC isocèle

On peut exprimer le connecteur logique : Si . . . alors, à l’aide


des connecteurs OU et NON :
ue
m ar:q::::
e
R:::
:
:::
P ⇒ Q = ¬P ∨ Q

Pour s’en convaincre voici la table de vérité montrant ceci :


P ¬P Q ¬P ∨ Q
Vrai Faux Vrai Vrai
Vrai Faux Faux Faux
Faux Vrai Vrai Vrai
Faux Vrai Faux Vrai

Lorsque l’on a P ⇒ Q on dit que Q est une condition nécessaire à P et que P


est une condition suffisante à Q. Si nous reprenons notre exemple de triangle, un triangle
équilatéral est nécessairement isocèle. En effet un triangle équilatéral est au moins isocèle.
Par contre pour montrer qu’un triangle est isocèle, il est suffisant qu’il soit équilatéral mais
cela n’est pas nécessaire.
La structure d’un théorème obéit à la structure Si . . . alors. En effet il se décompose en
deux parties : les hypothèses (proposition H) puis les conclusions (proposition C). Si le
théorème est démontré alors on a H ⇒ C. Pour montrer qu’un théorème est faux, il suffit
de montrer, par un contre-exemple, qu’il existe un cas où H est vrai avec C faux.
Pour montrer que P ⇒ Q il est parfois plus facile de démontrer que, si l’on n’a pas Q
alors on n’a pas P. Cela s’appelle la contraposée :
¬Q ⇒ ¬P
Cela revient à dire que : si le triangle n’est pas isocèle, il n’est pas équilatéral.

  2 mars 2010  


2.6 L’́  :    S    6

Montrons cette propriété grâce à une table de vérité :


P Q ¬Q ¬P ¬Q ⇒ ¬P
Vrai Vrai Faux Faux Vrai
Vrai Faux Vrai Faux Faux
Faux Vrai Faux Vrai Vrai
Faux Faux Vrai Vrai Vrai

2.6 L’équivalence logique : le connecteur logique Si et seulement si


Le connecteur logique Si et seulement si porte sur deux propositions. La proposition
(P si et seulement si Q) notée P ⇔ Q est vrai lorque l’on a simultanément P et Q vraies
ou fausses. La propostion est fausse dans les autres cas. On a la table de vérité suivante :

P Q P⇔Q
Vrai Vrai Vrai
Vrai Faux Faux
Faux Vrai Faux
Faux Faux Vrai

Pour qu’une équivalence soit vraie, il faut avoir : P ⇒ Q et Q ⇒ P


Quelques exemples :

P Q P⇔Q
x2 = 4 x = 2 ou x = −2 x2 = 4 ⇔ x = 2 ou x = −2
ABC triangle rectangle ABC rectangle en A
BC 2 = AB2 + AC 2
en A ⇔ BC 2 = AB2 + AC 2

Pour démontrer une équivalence logique, on procèdera souvent en deux étapes :


1. P ⇒ Q
2. Q ⇒ P
C’est le cas du deuxième exemple qui correspond au théorème de Pythagore et à sa réci-
proque.
e Lorque l’on a P ⇔ Q, on dit que P est une condition néces-
m a rq:u:::
::
R e::::
saire et suffisante de Q et inversement.
::

3 Les quantificateurs
3.1 Le quantificateur universel

Définition 8 Un quantificateur permet de préciser le domaine de validité d’une pro-


position. Le symbole ∀ qui signifie « quel que soit » ou « pour tout » représente le
quantificateur universel. Ce symbole représente la lettre « A » renversée qui est l’ini-
tiale du mot anglais « All ». Il doit toujours être suivi du signe d’appartenance ∈.

e m p:l:e:
::
∀x ∈ R, x2 > 0
x
E:: : :
:
« quelque soit x appartenant à R, x2 est positif ou nul »

  2 mars 2010  


3.2 L   7

3.2 Le quantificateur existentiel

Définition 9 Le symbole ∃ qui signifie « il existe au moins un . . . tel que » représente


le quantificateur existentiel. Ce symbole représente la lettre « E » renversée qui est
l’initiale du mot anglais « exist ». On peut éventuellement rajouter un point d’excla-
mation pour montrer l’unicité. On a alors : ∃! qui signifie « il existe un unique . . . tel
que ».

le ∃! x ∈ [0; 1], x2 + 4x + 1 = 0
E em::p:::
x:::
:: « Il existe un unique x appartenant à l’intervalle [0, 1] tel que :
x2 + 4x + 1 = 0 »

3.3 Propriétés des quantificateurs


3.3.1 L’ordre des quantificateurs
L’ordre dans lequel on écrit les quantificateurs change la signification :

∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R, y>x
« Quel que soit le réel x, il existe au moins un réel y tel que y
soit supérieur à x »
On peut toujours trouver un nombre supérieur à un nombre
réel donné car l’ensemble R n’est pas borné. La proposition
est vraie.
e:m pl:e:
:: Inversons maintenant les quantificateurs
E x
:
::
::

∃ x ∈ R, ∀ y ∈ R, y>x

« Il existe au moins un réel x tel que pour tout réel y, y soit


supérieur à x »
Cette proposition cette fois est fausse car on ne peut trouver un
réel inférieur à tous les autres. En effet l’ensemble R n’a pas de
borne inférieur.

3.3.2 Négation d’une proposition universelle

Définition 10 Une proposition universelle s’énonce : « Pout tout élément x d’un en-
semble E, x possède la proposition P ». Sa négation sera : « il existe au moins un
élément x de l’ensemble E qui ne possède pas la propriété P ».

Soit la proposition
« Tous les lecteurs de ce chapitre comprennent tout ce qui est
e:m pl:e:
:: écrit »
E x
:
::
::
Sa négation sera donc :
« Il existe au moins un lecteur qui ne comprend pas ce chapitre »

  2 mars 2010  


8

Pour démontrer qu’une proposition universelle n’est pas vraie, il suffit donc de trou-
ver un seul x qui ne vérifie pas la proposition P. C’est ce qu’on nomme un « contre-
exemple ». Lorsque l’on énonce une proposition, on cherche un contre exemple pour
tester si cette proposition peut être vraie. Si aucun contre-exemple ne vient, il reste à
démontrer la proposition ce qui s’avère souvent bien plus difficile.

3.3.3 Négation d’une proposition existentielle

Définition 11 Une proposition existentielle s’énonce : « Il existe au moins un élé-


ment x de l’ensemble E qui possède la propriété P ». Sa négation sera : « Pour tout
élément x de l’ensemble E, x ne vérifie pas P ».

Soit la proposition P :

∃ x ∈ R, x2 = −1

pl:e: Cette proposition est fausse car un carré ne peut être négatif.
E:
x:e:m
::
::
Par contre sa négation est vraie :
:

∀ x ∈ R, x2 , −1

4 Théorie des ensembles


4.1 Définitions
4.1.1 Ensemble

Définition 12 Un ensemble est une collection d’éléments que l’on peut énumérer ou
définir par une propriété. On représente souvent un ensemble par une majuscule (A,
B, C, . . .). Certains ensembles ont des notations particulières (ex. N, Z, D, Q, R)
Lorsqu’on énumère les éléments d’un ensemble, on dit que cet ensemble est défini par
extension, lorsqu’on définit un ensemble par une propriété, on dit que cet ensemble
est défini par compréhension.
Un ensemble qui ne contient aucun élément s’appelle : l’ensemble vide noté « ∅ ».

  2 mars 2010  


4.1 D́ 9

Soit A l’ensemble des chiffres impairs et B l’ensemble des


points d’un dé à jouer. On peut définir A et B par extension :

A = {1, 3, 5, 7, 9}

B = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
Lorsque le nombre des éléments d’un ensemble devient trop

e m pl:e:s:
::
important ou qu’il y a un nombre infini d’éléments, on ne
E x
: : :: peut le définir que par compréhension. Soit C l’ensemble des
::
nombres d’une grille de Loto et D d’ensemble des entiers natu-
rels multiples de 3 :

C = { x ∈ N / 1 6 x 6 49 }

D = { x ∈ N / ∃ k ∈ N, x = 3k }
Le slash / signifie « tel que ».
La définition par compréhension peut cacher des "pièges"
pour les mathématiciens. On peut à l’aide d’une propriété
rendre l’ensemble paradoxal.
L’anglais Bertrand Russel (1872-1970) a proposé un tel en-
e semble popularisé sous la forme du paradoxe des catalogues :
m a rq:u:::
:: un libraire décide de faire le catalogue K des catalogues qui ne
Re:::
::
:
sont pas catalogués. Le catalogue K devra-t-il figurer dans ce
nouveau catalogue ?
Si K se contient, il est donc catalogué et ne peut y figurer. Si
K ne se contient pas, il doit y figurer. Ceci est contradictoire, le
catalogue K est donc inclassable, il est donc paradoxal.

4.1.2 Élement

Définition 13 Un ensemble est constitué d’élements. On représente souvent un élé-


ment par un minuscule. On dit qu’un élément « a » appartient à un ensemble A. On
écrit alors :
a ∈ A
Notez le symbole ∈ signifiant « appartient à » est initiale de « element ».

4.1.3 Sous-ensemble

Définition 14 On dit qu’un ensemble A est un sous-ensemble de l’ensemble E si et


seulement si tout élément de A est élément de E ou si A = ∅. On dit alors que A est
inclus dans E.
A ⊂ E ⇔ ∀a ∈ A , a ∈ E ou A = ∅
Le symbole ⊂ signifie « inclus dans ».

  2 mars 2010  


4.2 C́ ’  10

On peut visualiser cette propriété par un diagramme de Venn

E A
qu:e:
R m:a:r:::
e:::
:: × a

4.2 Complémentaire d’un ensemble

Définition 15 On appelle complémentaire de l’ensemble A dans l’ensemble E, l’en-


semble noté {E (A) composé des éléments de E qui ne sont pas élément de A. Le
complémentaire correspond au connecteur NON. On a alors :

a ∈ {E (A) ⇔ a ∈ E et a<A

Le symbole < signifie « n’appartient pas à ».


Lorsque l’ensemble E est implicite, on note le complémentaire de A :

A qui se prononce « A barre »

Soit E l’ensemble des entiers naturels inférieurs ou égaux à 20


et soit A l’ensemble des nombres premiers inférieurs à 20. On
a donc :
A = {2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19}
L’ensemble {E (A) sera donc l’ensemble des entiers naturels in-
les:
E em::p:::
x::: férieurs ou égaux à 20 qui ne sont pas premiers. On a donc :
::

{E (A) = {0, 1, 4, 6, 8, 9, 10, 12, 14, 15, 16, 18, 20}

Soit l’ensemble P des entiers naturels pairs. L’ensemble N est


ici implicite. On aura donc P l’ensemble des entiers naturels
pairs.
On peut visualiser le complémentaire de A dans E par le dia-
gramme de Venn suivant :

E × a {E (A)
qu:e:
R m:a:r:::
e:::
::
A

  2 mars 2010  


4.3 I    11

4.3 Intersection de deux ensembles


Définition 16 On appelle intersection de deux sous-ensembles A et B dans un en-
semble E, l’ensemble noté : A ∩ B (A inter B) constitué des éléments communs à A
et B. On a donc :
x ∈ A ∩ B ⇔ x ∈ A et x ∈ B

Soit A l’ensemble des entiers naturels pairs inférieurs ou égaux


à 20 et soit B l’ensemble des entiers naturels multiples de 3
inférieurs ou égaux à 20. on a donc :

A = {0, 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20}


e:m pl:e:
::
E
::
x
:
:: B = {0, 3, 6, 9, 12, 15, 18}
On a donc :
A ∩ B = {0, 6, 12, 18}
qui n’est autre que l’ensemble des entiers naturels multiples de
6 inférieurs ou égaux à 20.

1. On peut visualiser l’intersection de deux ensembles A et


B par le diagramme de Venn suivant :

A × a B

2. Lorsque l’ensemble A est inclus dans l’ensemble B, on a


s
qu:e:: alors :
m:a:r:::
e:::
R
:: A⊂ B ⇒ A∩B= A
3. Lorsque les ensembles A et B sont disjoints, ils ne pos-
sèdent aucun élément commun, leur intersection est donc
vide, on a donc :

A ∩ B = ∅ ⇔ A et B sont disjoints

C’est le cas avec l’ensemble A et sont complémentaire A,


on a donc : A ∩ A = ∅

4.4 Union de deux ensembles


Définition 17 On appelle union de deux sous-ensembles A et B dans un ensemble E,
l’ensemble noté : A ∪ B (A union B) constitué des éléments qui appartiennent à A ou
à B (éventuellement aux deux, le « ou » étant non exclusif). On peut alors écrire :

x ∈ A ∪ B ⇔ x ∈ A ou x ∈ B

  2 mars 2010  


4.5 L D M 12

Soit A l’ensemble des entiers naturels pairs inférieurs ou égaux


à 20 et soit B l’ensemble des entiers naturels multiples de 3
inférieurs ou égaux à 20. on a donc :

A = {0, 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20}

e:m pl:e:
E
::
x
:
::
::
B = {0, 3, 6, 9, 12, 15, 18}
On a donc :

A ∪ B = {0, 2, 3, 4, 6, 8, 9, 10, 12, 14, 15, 16, 18, 20}

1. On peut visualiser l’union de deux ensembles A et B par


le diagramme de Venn suivant :

A × a1 × a3 × a2 B
s
a rq:u::e::
:
R ::
em:::
::
2. Lorsque l’ensemble A est inclus dans l’ensemble B, on a
alors :
A⊂ B ⇒ A∪B= B
3. L’union de l’ensemble A et de son complémentaire A
donne l’ensemble E, c’est à dire : A ∪ A = E

4.5 Lois De Morgan

Règle 1 Soit A et B deux sous-ensembles de l’ensemble E. On note A et B les com-


plémentaires respectifs des ensembles A et B dans l’ensemble E. On a alors :

A∩B= A∪B et A∪B= A∩B

Le complémentaire de l’intersection est égal à l’union des complémentaires et le


complémentaire de l’union est égal à l’intersection des complémentaires

Le complémentaire se traduit en français par une négation.


L’union et l’intersection se traduisent respectivement par les
mots « ou » et « et ». Ainsi la négation de la phrase :
pl:e: « je vais au théatre ou au cinéma »
E x
:
e:m
::
::
se traduit, grâce à notre règle par :
::
« je ne vais pas au théatre et je ne vais pas au cinéma »
que l’on peut aussi traduire par :
« je ne vais ni au théatre ni au cinéma »
ue On peut démontrer ces lois facilement grâce à une table de vé-
e m ar:q::::
::
R::
:
:: rité.

  2 mars 2010  


4.6 D́ 13

4.6 Distributivité
Règle 2 Soit trois sous-ensembles A, B et C d’un ensemble E. on a alors les égalités
suivantes :

A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) et A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)

On peut visualiser par un diagramme de Venn : A ∩ (B ∪ C)

A ∩ (B ∪ C)
E

A B

ue
e m:
ar:q::::
::
Visualisation : A ∪ (B ∩ C)
R:::
:

A ∪ (B ∩ C)
E

A B

On peut démontrer ces deux égalités par une table de vérité !

A B C B∪C A ∩ (B ∪ C) A∩B A∩C (A ∩ B) ∪ (A ∩ C


1 1 1 1 1 1 1 1
1 1 0 1 1 1 0 1
1 0 1 1 1 0 1 1
1 0 0 0 0 0 0 0
0 1 1 1 0 0 0 0
0 1 0 1 0 0 0 0
0 0 1 1 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0

  2 mars 2010  


4.6 D́ 14

A B C B∩C A ∪ (B ∩ C) A∪B A∪C (A ∪ B) ∩ (A ∪ C


1 1 1 1 1 1 1 1
1 1 0 0 1 1 1 1
1 0 1 0 1 1 1 1
1 0 0 0 1 1 1 1
0 1 1 1 1 1 1 1
0 1 0 0 0 1 0 0
0 0 1 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 0 0 0

  2 mars 2010  


DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 8:53

Notions d’algorithme

Table des matières

1 Introduction 2
1.1 Algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Conventions pour écrire un algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Types d’instructions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Les Instructions 4
2.1 Création d’un programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Lecture et affichage d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4 Affectation d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 Les tests 6

4 Les boucles 7
4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.2 La boucle simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.4 Boucler en comptant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.5 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. INTRODUCTION

1 Introduction
1.1 Algorithme

Définition 1 : Un algorithme est une suite d’instructions, qui une fois exécutée
correctement, conduit à un résultat donné.
Pour fonctionner, un algorithme doit donc contenir uniquement des instructions
compréhensibles par celui qui devra l’exécuter.

Exemple :
Nom : E1
• Voici, ci-contre, un exemple d’algorithme rédigé en
Choisir un nombre.
langage courant.
Lui ajouter 1.
Si on applique cet algorithme au nombre 3, on a : Multiplier le résultat par
+1 ×2 −3 2.
3 −→ 4 −→ 8 −→ 5 Soustraire 3 au résultat.
On peut identifier cet algorithme à une fonction affine : Afficher le résultat.

f ( x ) = 2( x + 1) − 3 = 2x + 2 − 3 = 2x − 1

• On peut chercher à savoir quel nombre a donné 0 par


exemple. Il faut alors remonter l’algorithme, on a alors :
Nom : E’1
+3 ÷2 3 −1 1
0 −→ 3 −→ −→ Choisir un nombre.
2 2
On peut écrire alors le nouvel algorithme ci-contre Lui ajouter 3.
Diviser le résultat par 2.
La nouvelle fonction affine définie est alors :
Soustraire 1 au résultat.
x+3 1 1 Afficher le résultat.
g( x ) = −1 = +
2 2 2
Remarque : La maîtrise de l’algorithmique requiert deux qualités :
• il faut avoir une certaine intuition, car aucune recette ne permet de savoir à
priori quelles instructions permettront d’obtenir le résultat voulu.
• il faut être méthodique et rigoureux. En effet, chaque fois qu’on écrit une série
d’instructions qu’on croit justes, il faut systématiquement se mettre à la place
de la machine qui va les exécuter, pour vérifier si le résultat obtenu est bien
celui que l’on voulait.

1.2 Conventions pour écrire un algorithme


Historiquement, plusieurs types de notations ont représenté des algorithmes.
• Il y a eu notamment une représentation graphique, avec des carrés, des lo-
sanges, etc. qu’on appelait des organigrammes. Cependant dès que l’algorithme
commence à grossir un peu, ce n’est plus pratique.
• On utilise généralement une série de conventions appelée « pseudo-code », qui
ressemble à un langage de programmation authentique dont on aurait évacué
la plupart des problèmes de syntaxe. Ce pseudo-code est susceptible de varier
légèrement d’un livre (ou d’un enseignant) à un autre.

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. INTRODUCTION

On peut diviser un algorithme en 4 parties : la déclaration des variables, les


entrées et l’initialisation, le traitement, les sorties.
Exemple : Les deux algorithmes précédents peuvent s’écrire en pseudo-code
comme ci-dessous :

Nom : E1 Nom : E’1


Variables : X réel Variables : X réel
Entrées et initialisation Entrées et initialisation
Lire X Lire X
Traitement Traitement
X+1 → Y X+3 → Y
2Y → Y Y/2 → Y
Y−3 → Y Y−1 → Y
Sorties : Afficher Y Sorties : Afficher Y

1.3 Types d’instructions


Les ordinateurs, ne sont capables de comprendre que quatre catégories d’instruc-
tions. Ces quatre familles d’instructions sont :
• la lecture / l’affichage
• l’affectation de variables
• les tests
• les boucles
Un algorithmique exprime les instructions résolvant un problème donné indé-
pendamment des particularités de tel ou tel langage de programmation.
Pour écrire un algorithme sur un ordinateur, nous avons besoin d’un langage
de programmation. « Un langage de programmation est une convention pour
donner des ordres à un ordinateur.»
Il existe des milliers de langage de programmation, ayant chacun ses spécificités.
On peut citer par exemple :

Langage Applications classiques Compilé/interprété


ADA Embarqué compilé
BASIC Macro de traitement bureautique interprété
C Programmation système compilé
C++ Programmation système objet compilé
Cobol Gestion compilé
Fortran Calcul compilé
Java Programmation orientée Internet intermédiaire
LISP Intelligence artificielle intermédiaire
Pascal Enseignement compilé
Prolog Intelligence artificielle interprété
Perl Traitement de chaînes de caractères interprété

Un compilateur est un programme informatique qui transforme un code source


écrit dans un langage de programmation (le langage source) en langage machine
(le langage cible).
Dans le cas de langage semi-compilé (ou intermédiaire), le code source est traduit
en un langage intermédiaire, sous forme binaire, avant d’être lui-même interprété
ou compilé.

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


2. LES INSTRUCTIONS

Un interpréteur se distingue d’un compilateur par le fait que, pour exécuter un


programme, les opérations d’analyse et de traductions sont réalisées à chaque
exécution du programme (par un interpréteur) plutôt qu’une fois pour toutes
(par un compilateur).

2 Les Instructions
2.1 Création d’un programme
Pour créer un programme, il faut lui donner un nom. Pour la Ti ce nom doit
commencer par une lettre et doit contenir au maximum 8 caractères.
Avec la Ti, pour créer un programme faire :
• ∂ , on sélectionne "NOUV", on valide avec Í
• la calculette est en mode alphanumérique 7, on écrit alors le nom désiré et
on valide avec Í.

2.2 Lecture et affichage d’une variable


a) Définition

Définition 2 : Lire une variable signifie que l’utilisateur doit rentrer une
valeur pour que le programme la lise
Afficher une variable signifie que le programme renvoie la valeur de la variable
que le programme a trouvé.
Ces instructions sont ce qu’on appelle des entrées-sorties, (E/S en français et I/O
en anglais)
B Les mots lecture et affichage se situe au niveau du programme

b) Traduction dans le langage de la Ti

Instruction Langage Ti manipulations à faire


Lire N Prompt N ∂ E/S 2 : Prompt - puis taper N
Afficher N Disp N ∂ E/S 3 : Disp - puis taper N

2.3 Variable
a) Définition

Définition 3 : Dès que l’on a besoin de stocker une information au cours d’un
programme, on utilise une variable.
Pour employer une image, une variable est une boîte, que le programme (l’ordi-
nateur) va repérer par une étiquette. Pour avoir accès au contenu de la boîte, il
suffit de la désigner par son étiquette.

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2. LES INSTRUCTIONS

b) Déclaration des variables


B Avec la calculette Ti, il n’y a pas de déclaration de variable.
La première chose à faire avant de pouvoir utiliser une variable est de créer la
boîte et de lui coller une étiquette. C’est ce qu’on appelle la déclaration des va-
riables.
Le nom de la variable (l’étiquette de la boîte) obéit à des impératifs changeant
selon les langages. Toutefois, une règle absolue est qu’un nom de variable peut
comporter des lettres et des chiffres, mais qu’il exclut la plupart des signes de
ponctuation, en particulier les espaces. Un nom de variable correct commence
également impérativement par une lettre. Quant au nombre maximal de signes
pour un nom de variable, il dépend du langage utilisé.
Une fois le nom choisi, il faut déterminer le type de la variable. On peut distinguer
2 types principaux de variable :
• Type numérique : un nombre (entier, décimal, réel).
• Type alphanumérique : du texte. Dans ce cas pour rentrer une valeur dans cette
variable, on met le texte entre guillemets "texte "
On peut aussi citer d’autres types de variables
• Type monétaire : un nombre avec deux décimales.
• Type date : jour / mois / année.
• Type booléen : qui ne peut prendre que deux valeurs VRAI ou FAUX.

2.4 Affectation d’une variable


La seule chose qu’on puisse faire avec une variable, c’est l’affecter, c’est-à-dire lui
attribuer une valeur.
La flèche d’affectation se trouve pour la Ti sur la touche : ¿
24 → A Attribue la valeur 24 à la variable a.
A→B Attribut la valeur de A à la variable B.
"Paul" → C Attribut le texte "Paul" à la variable C

Remarque : On peut trouver d’autres notations (plus puristes) pour affecter une
valeur à une variable :
A ← 24 , A := 24 ou A = 24 Attribut à la variable A la valeur 24

On peut aussi affecter une variable à l’aide d’une opération :


A+4→ C Attribut la valeur A + 4 à la variable C.
On peut changer la valeur d’une variable avec elle-même :
B+1→ B Augmente de 1 la variable B.

Opérateur alpha numérique : concaniser &


"Paul" → A
"Milan" → B Attribue à le texte "PaulMilan" à la variable C .
A&B → C

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


3. LES TESTS

Les opérateurs numériques sont : L’addition Ã, la soustraction ¹, la multipli-


cation × , la division /, la puissance ›

Les opérateurs logiques sont :


• ET les 2 conditions réalisées
• OU (non exclusif) l’une au moins des conditions est réalisée
• NON la condition n’est pas réalisée

3 Les tests
Il y a deux formes pour un test : soit la forme complète, soit la forme simplifiée :

Forme complète Forme simplifiée

si condition alors si condition alors


instructions 1 instructions
sinon fin
instructions 2 Si la condition n’est pas vérifiée le
fin programme saute ces instructions.

La condition portant sur une variable peut être :

• Une valeur à atteindre.


• Une comparaison avec une autre variable (égalité, inégalité, non égalité)
• Autre valeur

On peut aussi mettre un test qui se décompose en plusieurs conditions reliées par
un opérateur logique :
• condition 1 ET condition 2 : les deux conditions doivent être vérifiées en même
temps.
• condition 1 OU condition 2 : l’une au moins des deux conditions doivent être
vérifiées.

On peut aussi imbriquer un ou plu- si condition 1 alors


sieurs autres tests à l’intérieur d’un test.
On a alors le schéma suivant : instructions 1
sinon
si condition 2 alors
instructions 2
sinon
instructions 3
fin
fin

On pourrait schématiser cette situation par :

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4. LES BOUCLES

instructions 1

alors
si fin
instructions 2
alors
sinon si fin

sinon instructions 3

Exemple : On donne ci-dessous l’algorithme associée à la valeur absolue, "abs()"


de votre calculatrice ainsi que sa programmation avec la Ti.

Nom : VA : Prompt X
: If X > 0
Variables : X, Y réels : Then
Entrées et initialisation :X→Y
Lire X : Else
Traitement : −X → Y
si X > 0 alors : End
X→Y : Disp Y
sinon
−X → Y
Pour trouver les instructions "If", "Then", "Else",
fin
"End" faire dans ∂ 1 :, 2 :, 3 : ou : 7
Sorties : Afficher Y Pour trouver le symbole > faire y : 4 :
B Les commandes Then et Else sont seuls sur
leur ligne

On teste cet algorithme pour −2, 3 et 0. On trouve : 2,3 et 0.

4 Les boucles
4.1 Définition

Définition 4 : Une boucle est une structure répétitive ou itérative, c’est à dire
que la boucle effectue n fois un calcul sous le contrôle d’une condition d’arrêt.

4.2 La boucle simple

La boucle simple obéit au schéma sui- tant que condition faire


vant :
instructions
L’instruction Tant que avec la Ti est :
fin
While
On la trouve en faisant : ∂ : 5

B Dans le cas où la condition est toujours vérifiée, l’ordinateur tourne alors


dans la boucle et n’en sort plus. La « boucle infinie » est une des hantises les plus
redoutées des programmeurs.
Cette faute de programmation est courante chez tout apprenti programmeur.

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


4. LES BOUCLES

4.3 Exemple

Soit un algorithme permettant de trou- Nom : PE


ver la partie entière E( x ) d’un nombre Variables : N entier, X réel
positif x. Entrées et initialisation
On rappelle que la partie entière E( x ) Lire X
d’un nombre x est définie comme suit : 0→N
Traitement
n 6 x < n + 1 on a : E( x ) = n tant que
X > N + 1 faire
N+1 → N
fin
Sorties : Afficher N

1) Tester cet algorithme avec le nombre x = 4, 3, en écrivant tous les résultats par
boucle.
2) Trouver un algorithme qui permette de calculer la partie entière d’un nombre
quelconque (positif ou négatif).

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) La valeur de N au début vaut 0 donc N + 1 = 1


1er test 4, 3 > 1 donc 1 → N
2e test 4, 3 > 2 donc 2 → N
3e test 4, 3 > 3 donc 3→N
4e test 4, 3 > 4 donc 4 → N
5e test 4, 3 6 5 donc on affiche 4

2) La définition de la partie entière est la même pour un nombre négatif. Il ne faut


pas confondre partie entière et troncature. En effet, la partie entière de −2, 5
est −3 alors que sa troncature est −2.

Pour écrire un algorithme à partir de Nom : PE


l’ancien, on distingue deux cas : Variables : N entier, X réels
• soit X est positif ou nul, X > N + 1 Entrées et initialisation
Lire X
on incrémente alors N de +1 0→N
• soit X est négatif, X < N on incré- Traitement
mente N de −1 si X > 0 alors
tant que X > N + 1 faire
On obtient alors l’algorithme suivant : N+1 → N
fin
sinon
tant que X < N faire
N−1 → N
fin
fin
Sorties : Afficher N

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


4. LES BOUCLES

4.4 Boucler en comptant


Si l’on connaît à l’avance le nombre de d’incrémentations, on a alors la structure
suivante :

pour compteur = initial à final (pas = valeur) faire


instructions
fin

B La valeur du pas est facultative et vaut par défaut 1.


L’instruction Pour avec la Ti est : For(compteur, initial, final (,pas)).
On la trouve en faisant : ∂ : 4

4.5 Exemple
On considère l’algorithme suivant :

1) Tester, à la main, cet algorithme pour Nom : FACT


N = 5 en donnant les résultats à Variables : N,I, S entiers
chaque itération. Entrées et initialisation
Lire N
2) Pourquoi l’initialisation 1 → S est- 1→S *
Traitement
elle importante. pour I de 1 à N faire
S×I → S
3) Écrire cet algorithme avec une calcu- fin
latrice Ti. Sorties : Afficher S

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

I 1 2 3 4 5
1) On trouve comme résutat :
S 1 2 6 24 120

2) L’initialisation est important (S = 1) car si l’on oublie cette ligne la valeur par
défaut de S est 0, ce qui donnera un résultat nul à chaque itération.
3) Voici le programme Ti :

Programme : FACT
: Prompt N
:1→S
: For( I, 1, N )
:S∗I → S
: End
: Disp S

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 4 septembre 2014 à 23:33

Les nombres

Table des matières

1 Introduction 2

2 Les entiers naturels : N 2


2.1 Règles de divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Décomposition en nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

3 Les entiers relatifs : Z 4

4 Les nombres rationels : Q 4


4.1 L’addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.2 La multiplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.3 La division . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.4 Règle de priorité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.5 Égalité entre deux fractions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.6 Comparaison entre deux fractions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

5 Les nombres décimaux : D 7


5.1 Comment reconnaître qu’un rationnel est un décimal . . . . . . . . 7
5.2 Propriété d’un rationnel non décimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

6 La notation scientifique 8
6.1 Quelques points de repère avec les puissances de 10 . . . . . . . . . 8
6.2 Définition et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

7 Calculs avec les puissances 10


7.1 Règles de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
7.2 Exemple de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

8 Les nombres réels : R 10

9 Racines carrées 11
9.1 Simplification d’une racine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
9.2 Distributivité avec les racines carrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
9.3 Comparaison de deux racines carrées . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
9.4 Rendre rationnel un dénominateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. INTRODUCTION

1 Introduction
Les nombres sont à l’origine des mathématiques. Il est nécessaire de savoir les
utiliser sans appréhension. Il est essentiel, afin de les manier, de connaître les
différent types de nombres et les règles qui les régissent. Ce chapitre a pour but
de dresser un panorama des différents ensembles de nombres et de revoir leurs
propriétés.

2 Les entiers naturels : N


L’ensemble des entiers naturels N, sont les nombres entiers positifs 0, 1, 2, 3, 4,
5,6, 7, 8 . . .
L’addition et la multiplication sont toujours possibles dans cet ensemble contrai-
rement à la soustraction et la division.
Cet ensemble est l’occasion de s’exercer au calcul mental. En effet, il est important
de réapprendre à calculer mentalement pour pouvoir suivre un cours de mathé-
matiques. Le calcul mental est une question d’entraînement comme les gammes
d’un pianiste. C’est un automatisme qui permet de se débarrasser de la part du
calcul pour se concentrer sur le raisonnement. Au lieu de prendre votre calcula-
trice pour des calculs simples, effectuez les mentalement. Vous allez remarquer
que petit à petit le mécanisme va revenir. Un quart d’heure de calcul mental par
jour et vos tables de multiplication seront à nouveau bien en mémoire.

2.1 Règles de divisibilité

Règle 1 : Par une terminaison : 2, 5, 10, 25, 4

• un entier est divisible par 2 s’il se termine par 0, 2, 4, 6, 8


• un entier est divisible par 5 s’il se termine par 0 ou 5
• un entier est divisible par 10 s’il se termine par 0
• un entier est divisible par 25 s’il se termine par 00, 25, 50, 75
• un entier est divisible par 4 si le nombre formé par les 2 derniers chiffres est
divisible par 4.
1 932 est divisible par 4 car 32 est divisible par 4,
par contre 1 714 ne l’est pas car 14 n’est pas divisible par 4.

Règle 2 : Par somme ou différence de ses chiffres : 3, 9, 11

• Un entier est divisible par 3 (resp. par 9) si la somme de ses chiffres est divisible
par 3 (resp. par 9).
8 232 est divisible par 3 car 8 + 2 + 3 + 5 = 15 et 15 est divisible par 3.
4 365 est divisible par 9 car 4 + 3 + 6 + 5 = 18 et 18 est divisible par 9.
• Un entier de trois chiffres est divisible par 11 si la somme des chiffres extrêmes
est égale à celui du milieu.
Exemple : 451 est divisible par 11 car 4 + 1 = 5. On a alors 451 = 11 × 41

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


2. LES ENTIERS NATURELS : N

• D’une façon générale un entier est divisible par 11 si la différence entre la


somme des chiffres de rangs pairs et la somme des chiffres de rangs impairs
est divisible par 11.
6 457 est divisible par 11 car (7 + 4) − (5 + 6) = 11 − 11 = 0 divisible par 11.
4 939 est divisible par 11 car (9 + 9) − (3 + 4) = 18 − 7 = 11 divisible par 11.

Remarque :
• Ces petits calculs sont à faire mentalement car il permettent ainsi d’exercer sa
mémoire et ses automatismes.
• On peut combiner deux critères pour montrer qu’un nombre est divisible, par
exemple, par 18 :
36 054 est divisible par 18 car il est divisible par 2 et par 9 en effet 3 + 6 + 0 +
5 + 4 = 18.

2.2 Décomposition en nombres premiers

Définition 1 : Un entier est un nombre premier s’il possède exactement deux


diviseurs 1 et lui-même.

Remarque :
• Le premier nombre premier ne peut être 1 car il ne possède qu’un diviseur 1.
Donc le premier nombre premier est 2.
• On peut donner la liste des nombres premiers inférieurs à 100 utilisant les
règles de divisibilité : (mémorisez les 15 premiers)
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97

Théorème 1 : Tout entier peut se décomposer de façon unique en produit de


facteurs premiers.

Pour trouver cette décomposition on divise successivement l’entier n donné par


les nombres premiers par ordre croissant.
Exemples :

Quotients Diviseurs Donc 48 = 24 × 3


48 2
24 2 On aurait pu aller plus vite en considé-
12 2 rant : 48 = 8 × 6
6 2
3 3 et comme 8 = 23 et 6 = 2 × 3
1 d’où 48 = 23 × 2 × 3 = 24 × 3

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3. LES ENTIERS RELATIFS : Z

Quotients Diviseurs Quotients Diviseurs


490 2 1 287 3
245 5 429 3
49 7 143 11
7 7 13 13
1 1
490 = 2 × 5 × 72 1 287 = 32 × 11 × 13

3 Les entiers relatifs : Z


L’ensemble des entiers relatifs Z (de zählen compter en allemand).
Aux entiers naturels on associe maintenant un signe : . . . −2, −1, 0, 1, 2, . . .
La soustraction dans cet ensemble peut être associer à une addition. En effet
lorsque l’on soustrait cela revient à ajouter l’inverse : 5 − 3 = 5 + (−3)
Voici deux exemples pour lever certaines ambiguïtés liées à l’addition et à la mul-
tiplication :
• −3 + 9 = 6 B pas de règle de signe + par − égal − (donc pas de −6)
• −9 − 3 = −12 B pas de règle de signe −par − égal + (donc pas de +12)
• Lorsque l’on multiplie la règle des signes s’impose : (−9) × (−3) = 27

4 Les nombres rationels : Q


L’ensemble des nombres rationnels Q (Q comme de quotient).

Définition 2 : Un nombre rationnel, q, est un nombre qui peut s’écrire sous la


forme d’une fraction, on a alors :
a
q= où a et b sont deux entiers avec b 6= 0
b
On appelle a le numérateur et b le dénominateur.

Remarque :
• Tout entier est un rationnel car il suffit de prendre b = 1.
• Par un souci d’unicité, on cherchera à mettre un rationnel sous la forme d’une
fraction irréductible.
• Le signe d’une fraction peut se mettre devant une fraction ou au numérateur
mais pas au dénominateur
Exemples :
72 4
• n’est pas irréductible, en simplifiant par 18, on obtient
54 3
2 2 −2
• On n’écrira pas mais − ou
−3 3 3
Nous allons passer en revue les différentes opérations avec les rationnels, c’est à
dire l’addition, la multiplication et la division.

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


4. LES NOMBRES RATIONELS : Q

4.1 L’addition
Pour additionner deux fractions, il est nécessaire de les mettre au même dénomi-
nateur. Pour déterminer ce dénominateur commun, on doit chercher le plus petit
multiple commun entre ces deux dénominateurs.
Exemples :
1 1
• − =? On met chaque fraction sur 12 multiple de 3 et 4, on obtient donc :
3 4
1 1 4 3 4−3 1
− = − = =
3 4 12 12 12 12
15 13
• − = ? On cherche dans la table de 8 un multiple de 12, on trouve 24.
8 12
B Ce dénominateur est nettement préférable à 8 × 12 = 96 qui est un multiple
commun mais qui n’est pas le plus petit, ce qui complique inutilement le calcul.
15 13 15 × 3 13 × 2 45 − 26 19
− = − = =
8 12 24 24 24 24
8 5 4
• + − =?
3 18 9
On généralise le dénominateur commun aux trois fractions. On cherche le plus
petit multiple commun à 3, 18 et 9. On s’aperçoit que 18 est multiple de 3 et 9
donc 18 est le multiple commun. On a donc :
8 5 4 8×6+5−4×2 48 + 5 − 8 45 5
+ − = = = =
3 18 9 18 18 18 2
On observera que si nécessaire, on simplifie la fraction finale.

4.2 La multiplication
Pour multiplier deux fractions, on multiplie les numérateurs et les dénominateurs
entre eux. Cependant, avant de multiplier, on cherchera à simplifier, c’est-à-dire
de diviser par un diviseur commun, un numérateur et un dénominateur.
Exemples :
3 −11 3 −11 3 × 11 1 × 11 11
• × =? × =− =− =−
2 9 2 9 2×9 2×3 6

B simplification du 3 "du haut" avec le 9 du "bas".

3 7 4 3 7 4 3×7×4 1×7×1 7
• × × =? × × = = =
8 6 9 8 6 9 8×6×9 2×6×3 36

B simplification des 3 et 4 "du haut" avec les 9 et 8 du "bas".


14 121 9
• × × =?
15 21 22
14 121 9 14 × 121 × 9 2 × 11 × 3 1 × 11 × 1 11
× × = = = =
15 21 22 15 × 21 × 22 5×3×2 5×1×1 5

B simplification des 14, 121 et 9 "du haut" avec les 21, 22 et 15 du "bas".

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


4. LES NOMBRES RATIONELS : Q

• C’est un très bon exercice pour revoir ses tables de multiplication. En effet, il est
bénéfique d’effectuer ces calculs sans calculette. Si les simplifications s’avèrent
difficiles, on peut aussi décomposer chaque nombre en facteurs premiers.
Dans l’exemple ci-dessus, on peut écrire :

14 121 9 (2 × 7) × 112 × 32 2 × 32 × 7 × 112 11


× × = = 2
=
15 21 22 (3 × 5) × (3 × 7) × (2 × 11) 2 × 3 × 5 × 7 × 11 5

4.3 La division
Pour diviser deux fractions, il suffit de multiplier la première par l’inverse de la
seconde. La division est alors une multiplication dans l’ensemble Q.
17
17 34
Exemple : 25 = ? ou ÷ =?
34 25 27
27
17 34 17 27 17 × 27 1 × 27 27
÷ = × = = =
25 27 25 34 25 × 34 25 × 2 50
B simplification du 17 "du haut" avec le 34 du "bas".

Remarque : Le trait principal de fraction (le faire un peu plus long) doit toujours
être au niveau du signe "=". Un signe "=" mal placé peut conduire à un autre
résultat.
2
2 8 16 5 =2×1= 1
= 2× = et
5 5 5 8 5 8 20
8

4.4 Règle de priorité


La multiplication est prioritaire par rapport à l’addition lorsque les deux opéra-
tions se présentent entre plusieurs fractions : on effectue alors la multiplication
puis l’addition.
Exemples :
1 2 1 1 2 1 1 1 5+3 8 4
• + × =? + × = + = = =
6 5 4 6 5 4 6 10 30 30 15

• Si l’on cherche à effectuer l’addition en premier, il est nécessaire de mettre des


parenthèses :
   
1 2 1 1 2 1 5 + 12 1 17
+ × =? + × = × =
6 5 4 6 5 4 30 4 120

4.5 Égalité entre deux fractions

a c
Propriété 1 : = si et seulement si ad = bc avec b 6= 0 et d 6= 0.
b d

Remarque : Cette propriété est connue comme le produit en croix.

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


5. LES NOMBRES DÉCIMAUX : D

4.6 Comparaison entre deux fractions


Pour comparer deux fractions, il est nécessaire de les mettre au même dénomina-
teur. On n’a plus ensuite qu’à comparer les deux numérateurs.
10 11
Exemple : Comparer les deux fractions suivantes : et
9 10
100 99
On met les deux fractions au même dénominateur ici 90, on a alors : et
90 90
10 11
On en conclut : > .
9 10

5 Les nombres décimaux : D


L’ensemble des nombres décimaux : D.

Définition 3 : Un nombre décimal est un nombre qui peut s’écrire avec un


nombre fini de chiffres après la virgule.

1 1
Exemple : = 0, 2 est un nombre décimal mais = 0, 33 . . . n’est pas un
5 3
décimal.

Propriété 2 : Tout nombre décimal peut s’écrire sous la forme d’une fraction.
On dit alors que tout nombre décimal est un rationnel. L’inverse est faux. L’en-
semble des décimaux est donc inclus dans l’ensemble des rationnels : D ⊂ Q.

1 36 9 1
Exemple : 0, 25 = 0, 36 = = mais 6= 0, 33.
4 100 25 3
Cet ensemble D est avant tout l’ensemble des sciences expérimentales. Les me-
sures n’étant possibles qu’avec un certain degré de précision, la valeur exacte
importe peu. Par contre en mathématiques, on écrira toujours les nombres ra-
tionnels sous la forme d’une fraction irréductible.

5.1 Comment reconnaître qu’un rationnel est un décimal


Comme notre système d’écriture des nombres est un système décimal et comme
dix n’a que deux diviseurs : 2 et 5, on a le théorème suivant :

Théorème 2 : Un nombre rationnel est un nombre décimal si et seulement si la


décomposition du dénominateur de sa forme irréductible en produits de facteurs
premiers est exclusivement composé de puissances de 2 ou de 5

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


6. LA NOTATION SCIENTIFIQUE

15 13
Exemple : et sont des nombres décimaux car :
8 50
15 15 13 13
= 3 et =
8 2 50 2 × 52
9 9
Par contre : = n’est pas un décimal car il y a un 7 dans la décomposi-
14 2×7
tion du dénominateur.

5.2 Propriété d’un rationnel non décimal

Propriété 3 : L’écriture d’un nombre rationnel non décimal possède une série
de chiffres qui se répète à l’infini.

Cette propriété est basée sur le principe des tiroirs. Si l’on répartit (n + 1) chaus-
settes dans n tiroirs nécessairement il y a un tiroir qui possède au moins 2 chaus-
settes. Cela veut dire que lorsqu’on divise deux entiers, on tombera au bout d’un
certain nombre de divisions sur un même reste.
22
Exemple : Approximation du nombre π par Archimède :
7
Le nombre de restes possibles en divisant par 7 sont : 0, 1, 2, 3, 4, 5 et 6.
22
Comme n’est pas un décimal, le reste 0 ne peut donc se produire. Il n’y a donc
7
que 6 restes possibles. Au bout de 7 divisions, on retombera nécessairement sur
un reste déjà obtenu.
22, 0000000 7 Nous sommes revenus à la situation
1 0000000 3, 142857 1 . . . initiale, la succession des restes se
3000000 reproduira indéfiniment. Nous avons
200000 donc :
60000
22
4000 = 3, 142857 142857 · · · = 3, 142857
500 7
10
3

6 La notation scientifique
Pour les nombres très grands comme 10 000 000 000 000 qui pourrait se dire "dix
mille milliards", ou les très petits comme 0,000 000 000 01 qui pourrait se dire
"un centième de milliardième", l’écriture décimale devient source d’erreurs et de
difficultés de lecture. Une nouvelle notation peut être appliquée. Elle est basée
sur les puissances de 10 ainsi que le premier chiffre significatif.

6.1 Quelques points de repère avec les puissances de 10


n zéros
z }| { 1 1
La notation 10n = 1 000 . . . 000 , 10−n = = et 100 = 1.
10n 1000 . . . 000

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


6. LA NOTATION SCIENTIFIQUE

Les multiples
Notation Signification Écriture Préfixe Symbole
101 dix 10 déca Da
102 cent 100 hecto h
103 mille 1 000 kilo k
106 million 1 000 000 méga M
109 milliard 1 000 000 000 giga G
1012 mille milliards 1 000 000 000 000 téra T

Les sous-multiples
Notation Signification Écriture Préfixe Symbole
10−1 dixième 0,1 déci d
10−2 centième 0,01 centi c
10−3 millième 0,001 milli m
10−6 millionième 0,000 001 micro µ
10−9 milliardième 0,000 000 001 nano n
10−12 millième de milliardième 0,000 000 000 001 pico p

6.2 Définition et exemples

Définition 4 : L’écriture d’un nombre N en notation scientifique est de la


forme :
N = a × 10n pour N>1 avec 1 6 a < 10
−n
N = a × 10 pour 0 < N < 1 avec 1 6 a < 10

Conséquence le nombre a ne possède qu’un chiffre avant la virgule et ce chiffre


est différent de 0. On détermine la puissance de n en comptant le nombre de
décalage de rangs de la virgule.
12 420 000 000 = 1, 242 × 1010
décalage de la virgule de 10 rangs vers la gauche
0,000 000 000 005 607 = 5, 607 × 10−12
décalage de la virgule de 12 rangs vers la droite
Dans les deux exemples ci-dessous le 1 et le 5 sont appelés les premiers chiffres
significatifs des deux nombres.
Remarque : Il est parfois utile d’effectuer l’opération inverse, transformer la
notation scientifique en notation décimale usuelle.

5, 48 × 108 = 548 000 000 décalage de la virgule de 8 rangs vers la droite


8,756 1 × 10−4 = 0,000 875 61 décalage de la virgule de 4 rangs vers la gauche

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7. CALCULS AVEC LES PUISSANCES

7 Calculs avec les puissances


7.1 Règles de calcul

Propriétés

• a0 = 1 exemple : 20 = 1

• an × am = an+m exemple : 23 × 25 = 23+5 = 28

an 37
• = an−m exemple : = 37−5 = 32
am 35
• ( an )m = an×m exemple : (72 )5 = 72×5 = 710

• ( ab)n = an bm exemple : (4x )3 = 43 x3 = 64x3


 2
 a n an 5 52 25
• = exemple : = 2 =
b bn 3 3 9

7.2 Exemple de calcul


28 × 93 × 252
Calculer le nombre suivant sans utiliser une calculatrice : A =
123 × 52
• On décompose chaque entier en produit de facteurs premiers

28 × (32 )3 × (52 )2
A=
(22 × 3)3 × 52
• On applique les règles de calcul sur les puissances pour enlever les parenthèses

28 × 36 × 54
A=
26 × 33 × 52
• On regroupe les termes de même nature

A = 28−6 × 36−3 × 54−2 = 22 × 33 × 52


• Il ne reste plus qu’à calculer

A = 4 × 27 × 25 = (4 × 25) × 27 = 2 700
Une petite astuce avec 25 nous a permis de calculer sans effort !

8 Les nombres réels : R


On pourrait penser, au vu de tous les nombres que l’on vient de voir, qu’ils suf-
fisent à exprimer toutes les quantités mathématiques. Cependant, Pythagore a été
l’un des premiers à montrer qu’il existait d’autres nombres.
En effet lorsque l’on cherche à exprimer la longueur de √la diagonale d’un carré
de côté 1, on trouve un nombre que l’on écrit maintenant 2, mais qui à l’époque

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


9. RACINES CARRÉES

n’avait pas encore de notation. Pythagore a alors montré que ce nombre ne pou-
vait pas s’écrire à l’aide d’une fraction. Ce nombre n’était pas un rationnel. Ainsi
était prouvé qu’il existe des nombres irrationnels.

Pour trouver une valeur approchée de 2, il est nécessaire d’effectuer des calculs
un peu complexes, il faut "extraire" la racine carrée.
√ Maintenant nos calculettes
nous évitent ces calculs fastidieux. On trouve alors 2 ≃ 1,414 213 . . .
On peut remarquer que ces nombres n’ont pas de série de chiffres qui se répète,
ce qui explique la difficulté à trouver beaucoup de décimales à la main.

Propriété 4 : Un nombre est irrationnel lorsqu’il ne peut s’écrire sous forme


d’une fraction.

Exemples :
√ √ √
• 2, 5, 3 17. . . irrationnels que l’on nomme radicaux
• π la constante du cercle
• sin 12˚, cos 27˚. . . fonctions trigonométriques
• ln 2, e. . . nombres irrationnels que vous verrez en terminale.
Remarque : On s’aperçoit que l’écriture des nombres irrationnels prend des
formes très diverses. On donne en fait une écriture aux nombres que l’on uti-
lisent fréquemment, mais d’autres encore non utilisés vous attendent pour un
graphisme particulier et qui sont pour l’instant sans écriture.

Définition 5 : Un nombre réel est un nombre qui est soit rationnel soit irra-
tionnel. R est l’ensemble des nombres réels.

Remarque : Un nombre réel est donc un nombre que l’on trouve dans notre
univers mathématique. Mais . . . d’autres nombres peuvent être créés que vous
verrez . . . en terminale.
L’ensemble R est un ensemble continu, c’est à dire qu’il ne possède pas de "trou".
On peut donc représenter cet ensemble par une droite orientée.

√ 20
−∞ −7 −2.53 0 1 5 π 3 +∞
| | | | | | |

9 Racines carrées

Définition 6 : On appelle racine carrée d’un nombre réel positif ou nul a, le


√ √ 2
nombre noté a tel que : a =a

Conséquence La racine carrée d’un nombre négatif n’a aucun sens, car un carré
ne peut être négatif.

PAUL M ILAN 11 S ECONDE S


9. RACINES CARRÉES

√ √ √ √
Exemple : 0 = 0, 1 = 1, 4 = 2, 9 = 3 etc. . .
Mais la plupart des racines carrées ne sont pas des entiers ou des rationnels :
√ √
2 ≃ 1, 414. . ., 3 ≃ 1, 732. . .
B Les mathématiciens recherchent des valeurs exactes non des valeurs appro-
chées. Seule la notation en racine est exacte.

9.1 Simplification d’une racine

Règle 3 : La racine carrée du produit est égale au produit des racines carrées :
√ √ √
a×b = a× b

Exemple : On cherche à décomposer un nombre en un produit dont l’un des


facteurs est un carré.
√ √ √ √
12 = 4 × 3 donc 12 = 4 × 3 = 2 3
√ √ √ √
50 = 25 × 2 donc 50 = 25 × 2 = 5 2

Règle 4 : La racine carrée d’un quotient est le quotient des racines carrées.
r √
a a
=√
b b

r √ √ √
18 18 9×2 3 2
Exemple : =√ = =
25 25 5 5
B Deux fautes fréquentes :
• On ne peut regrouper que des racines carrées identiques.
• La racine carrée de la somme n’est pas égale à la somme des racines carrées
√ √ √
a + b 6= a + b
√ √ √ √ √
Exemple : 2 + 3 ne peut se regrouper, mais 5 2 − 2 2 = 4 2
√ √ √
9 + 16 6= 9 + 16 car
√ √ √ √
9 + 16 = 25 = 5 et 9 + 16 = 3 + 4 = 7

9.2 Distributivité avec les racines carrées


Lorsque l’on effectue le produit d’une somme de racines carrées, on ne peut que
distribuer poureffectuer le calcul. 
√ √ √ √ √ √ √
6+2 3 − 2 = 18 − 12 + 2 3 − 2 2
√ √ √ √
= 3 2−2 3+2 3−2 2

= 2
On peut aussi, pour effectuer le calcul d’un carré, utiliser les identités remar-
quables suivantes :

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


9. RACINES CARRÉES

Somme et différence : ( a + b)2 = a2 + 2ab + b2 et ( a − b)2 = a2 − 2ab + b2

√ 2 √ 2 √ √ √
2+1 = 2 + 2 2 + 12 = 2 + 2 2 + 1 = 3 + 2 2
 √ 2  √ 2 √ √ √
2 3 − 4 = 2 3 − 2 × 2 3 × 4 + 42 = 4 × 3 − 16 3 + 16 = 28 − 16 3

9.3 Comparaison de deux racines carrées

Règle 5 : Pour comparer deux racines carrées, il faut comparer leur carré.

√ √
Exemple : Comparer les nombres 5 6 et 6 5
 √ 2  √ 2 √ √
5 6 = 25 × 6 = 150 et 6 5 = 36 × 5 = 180 donc 5 6 < 6 5

9.4 Rendre rationnel un dénominateur

Règle 6 : Lorsque le dénominateur d’une fraction ne contient qu’une racine,


on multipliera alors la fraction en haut et en bas par cette racine carrée.

√ √ √ √
2 2 2 2 2 √ 3 3 5 3 5
Exemples : √ =  √ 2 = = 2 , √ =  √ 2 =
2 2 5 5
2 5

Règle 7 : Lorsque le dénominateur d’une fraction contient en entier et une


racine, on multipliera alors la fraction en haut et en bas par la quantité conjuguée.
 √   √ 
On appelle la quantité conjuguée de a + b , la quantité a − b et récipro-
quement.

Remarque : Lorsque l’on multiplie ces deux quantités, on obtient :


√ √  √ 2
( a + b)( a − b) = a2 − b = a2 − b

Exemple : Deux exemples :


√ √ √
4 4(3 − 5) 4(3 − 5) 4(3 − 5) √
√ = √ √ = = = 3− 5
3+ 5 (3 + 5)(3 − 5) 9−5 4

√ √ √ √ √ √ √
3 3(1 + 2) 3(1 + 2) 3+ 6 √ √
√ = √ √ = = = − 3− 6
1− 2 (1 − 2)(1 + 2) 1−2 −1

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 10:10

Les équations du premier degré

Table des matières

1 Définition 2

2 Résolution d’une équation du premier degré 2


2.1 Règles de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Exemples de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Équations particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Développement d’une quantité algébrique 6


3.1 Par la distributivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Par une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Factorisation des quantités algébriques 8


4.1 Avec un facteur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.2 Avec une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

5 Équations se ramenant au premier degré 11


5.1 Équation produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5.2 Égalité de deux carrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.3 Équations rationnelles se ramenant au premier degré . . . . . . . . 13

6 Mise en équation 14
6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.2 Règles de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.3 Un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. DÉFINITION

1 Définition
La notion d’équation est liée à la notion d’inconnue souvent nommée x. Cepen-
dant pour qu’il y ait équation cela ne suffit pas. Il faut avoir en plus une égalité
et surtout qu’elle ne soit pas toujours vérifiée. On peut donner la définition sui-
vante :

Définition 1 : On appelle équation à une inconnue, une égalité qui n’est vérifiée
que pour certaine(s) valeur(s) d’une quantité x appelée inconnue.

Conséquence Écrire une équation revient donc à se poser la question : pour quelle(s)
valeur(s) de x l’égalité est-elle vérifiée ?
Exemple : Trois propositions : laquelle de ces expressions représente une équa-
tion
1) 7x + 3
Ce n’est pas une équation, mais une expression algébrique. Il n’y a pas d’éga-
lité.
2) 2(2x + 3) = 4x + 6
Ce n’est pas une équation, mais une égalité qui est toujours vérifiée.
3) 2x + 5 = 7
C’est une équation car seule la valeur x = 1 vérifie l’égalité.

Définition 2 : Une équation du premier degré est une équation où l’inconnue


x n’apparaît qu’à la puissance 1.

Exemples :
• 2x + 3 = 7x + 5 est une équation du premier degré.
• 2x2 + 5x − 7 = 0 est une équation du second degré.
7x + 1
• =5 est une équation rationnelle 1 .
2x + 3

2 Résolution d’une équation du premier degré


2.1 Règles de base
Il n’y a que deux règles de base pour résoudre une équation du premier degré.
Cette grande simplicité de résolution explique la puissance de l’algèbre et son
succès auprès des élèves.

1. Une équation rationnelle est une équation où l’inconnue apparaît au dénominateur

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION D’UNE ÉQUATION DU PREMIER DEGRÉ

Règle 1 : On ne change pas une équation si l’on ajoute ou retranche un même


nombre de chaque côté de l’égalité.

Exemple : Soit l’équation : 2x + 3 = 5


• Ajoutons (−3) de chaque côté de l’égalité, on a donc : 2x + 3 − 3 = 5 − 3
• On obtient alors 2x = 2
Remarque : Nous pouvons faire deux remarques
1) Dans la pratique on retiendra le raccourci, que tout le monde retient, pour
faire passer un terme de l’autre côté de l’égalité, on le change de signe : de
2x + 3 = 5 on fait passer le 3 de l’autre côté donc 2x = 5 − 3
2) Cette règle permet de laisser l’inconnue à gauche de l’égalité. On dit qu’elle
permet d’isoler l’inconnue.

Exemple : Soit l’équation : 5x + 7 = −3 + 2x


• On isole l’inconnue en déplaçant le 7 et le 2x , on obtient : 5x − 2x = −7 − 3
• On regroupe les termes : 3x = −10

Règle 2 : On ne change pas une équation si l’on multiplie ou divise par un


même nombre non nul chaque terme de l’égalité.

Exemples : Soit les équations : 2x = 1 et 3x = −10


• On divise par 2 la première et par 3 la seconde, on obtient alors :

1 10
x= et x=−
2 3

B Dans cette deuxième règle, on ne change pas le signe. En effet, on ne dit pas
"dans l’équation 2x = 1 le 2 passe de l’autre côté donc il change de signe". On divise
tout simplement.
Remarque : Cette deuxième règle permet de déterminer l’inconnue une fois
celle-ci isolée.

2.2 Exemples de résolution


Voici quelques exemples typiques de résolution d’équation du premier degré.
Chaque exemple permet de traiter les principales configurations rencontrées dans
les équations.

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION D’UNE ÉQUATION DU PREMIER DEGRÉ

2.2.1 Tout simple

Soit l’équation : 3x − 5 = − x + 2
• On isole l’inconnue : 3x + x = 5 + 2
• On regroupe les termes : 4x = 7
7
• On divise par 4 donc : x=
4
7
 
• On conclut par l’ensemble solution : S=
4

2.2.2 Avec des parenthèses

Soit l’équation : 7( x + 4) − 3( x + 2) = 3( x − 1) − ( x + 7)
• On enlève les parenthèses : 7x + 28 − 3x − 6 = 3x − 3 − x − 7
• On isole l’inconnue : 7x − 3x − 3x + x = −28 + 6 − 3 − 7
• On regroupe les termes : 2x = −32
• On divise par 2 : x = −16
• On conclut par l’ensemble solution : S = {−16}

2.2.3 Avec des fractions

2 1
Soit l’équation : x + = x (1)
3 8
16x + 3 24x
• On réduit au même dénominateur : = (2)
24 24
• On multiplie par 24 : 16x + 3 = 24x (3)
• On isole l’inconnue : 16x − 24x = −3
• On regroupe les termes : −8x = −3
−3
• On divise par (−8) : x=
−8
3
• On simplifie les signes : x=
8
3
 
• On conclut par l’ensemble solution : S=
8

Remarque : Dans la pratique, on passe tout de suite de la ligne (1) à la ligne (3)
en multipliant par le dénominateur commun, soit :

2 1
x+ = x
3 8
(×24) 16x + 3 = 24x

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION D’UNE ÉQUATION DU PREMIER DEGRÉ

2.2.4 Égalité entre deux fractions


x−3 4 + 5x
Soit l’équation =
5 3
• On effectue un produit en croix : 3( x − 3) = 5(4 + 5x )
• On développe : 3x − 9 = 20 + 25x
• On isole l’inconnue : 3x − 25x = 9 + 20
• On regroupe : −22x = 29
29
• On divise par (−22) : x=−
22
29
 
• On conclut par l’ensemble solution : S= −
22

2.2.5 Des fractions et des parenthèses


x + 2 3( x − 2) −7x + 2
Soit l’équation : − = +2
3 4 12
• (×12) 4( x + 2) − 9( x − 2) = −7x + 2 + 24
• On enlève les parenthèses : 4x + 8 − 9x + 18 = −7x + 2 + 24
• On isole l’inconnue : 4x − 9x + 7x = −8 − 18 + 2 + 24
• On regroupe les termes : 2x = 0
• On divise par 2 : x=0
• On conclut par l’ensemble solution : S = {0}

2.3 Équations particulières


Ce sont des équations qui, après réduction, sont de la forme : 0x = b. Nous
sommes alors dans un cas particulier que nous allons traiter à l’aide des deux
exemples ci-dessous.

2.3.1 Une équation impossible


Soit l’équation : 2( x + 4) + 1 − 5x = 3(1 − x ) + 7
• On développe : 2x + 8 + 1 − 5x = 3 − 3x + 7
• On isole l’inconnue : 2x − 5x + 3x = −8 − 1 + 3 + 7
Si on effectue les regroupements des x à gauche, on s’aperçoit qu’il n’y en a plus.
On devrait mettre alors 0, mais comme on cherche la valeur de x, par convention
on écrira 0x. On obtient donc :
• On écrit : 0x = 1
ce qui n’est manifestement jamais vérifiée. L’équation n’a donc aucune solution.
• L’ensemble solution est alors : S=∅
Remarque : ∅ est le symbole de l’ensemble vide

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


3. DÉVELOPPEMENT D’UNE QUANTITÉ ALGÉBRIQUE

2.3.2 Une infinité de solution


Soit l’équation : 3(2x + 4) − 2x = 14 − 2(1 − 2x )
• On enlève les parenthèses : 6x + 12 − 2x = 14 − 2 + 4x
• On isole l’inconnue : 6x − 2x − 4x = −12 + 14 − 2
• On regroupe les termes : 0x = 0
ce qui, cette fois-ci, est toujours vrai pour toutes les valeurs de x. Toutes les va-
leurs de l’ensemble des réels conviennent.
• L’ensemble solution est alors : S=R

2.4 Conclusion
On peut résumer les différentes éventualités d’une équation du premier degré
dans le tableau suivant :

Règle 3 : Toute équation du premier degré peut se mettre sous la forme :

ax = b l’inconnue est isolée


1) Si a 6= 0, l’équation admet une unique solution :
 
b b
x= donc S =
a a
2) Si a = 0
• et si b 6= 0 l’équation n’a pas de solution, donc : S = ∅
• et si b = 0 tout x réel est solution, donc : S = R

b
Remarque : Comme dans le premier cas la solution est de la forme , on peut
a
donner une autre définition d’un nombre irrationnel. Un nombre x est irrationnel
si et seulement si x n’est solution d’aucune équation du premier degré à coeffi-
cients entiers.

3 Développement d’une quantité algébrique


3.1 Par la distributivité
Comme son nom l’indique, on utilise la propriété de la multiplication par rapport
à l’addition :

Règle 4 : Pour tous nombres réels a, b, c, et d on a la relation :

( a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd
C’est la distributivité de la multiplication par rapport à l’addition.

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


3. DÉVELOPPEMENT D’UNE QUANTITÉ ALGÉBRIQUE

Exemples :
1) Développer le polynôme P( x ) = (2x − 3)(4x + 5)
P( x ) = (2x − 3)(4x + 5)
P( x ) = 8x2 + 10x − 12x − 15
P( x ) = 8x2 − 2x − 15
2) Développer de deux façons polynôme Q( x ) = 4(5x − 1)(2x − 1)
Comme on a deux multiplications, l’ordre dans lesquelles elles sont effectuées
n’a pas d’importance.
• Si on commence par multiplier par 4, on a :

Q( x ) = (20x − 4)(2x − 1)
Q( x ) = 40x2 − 20x − 8x + 4
Q( x ) = 40x2 − 28x + 4

• Si on commence par la deuxième multiplication

Q( x ) = 4(10x2 − 5x − 2x + 1)
Q( x ) = 4(10x2 − 7x + 1)
Q( x ) = 40x2 − 28x + 4

3) Être efficace pour développer le polynôme

R( x ) = (2x + 1)(− x + 3) − 3(5x + 4)( x − 2)

Le deuxième terme commence par (−3), au lieu de rentrer le 3, mieux vaut


rentrer le (−3) afin d’éviter une ligne supplémentaire.

R( x ) = −2x2 + 5x + 3 + (−15x − 12)( x − 2)


R( x ) = −2x2 + 5x + 3 − 15x2 + 30x − 12x + 24
R( x ) = −17x2 + 23x + 27
4) Trois facteurs S( x ) = (2x + 3)( x + 2)(3x − 7)
• Les deux premiers facteurs : S( x ) = (2x2 + 4x + 3x + 6)(3x − 7)

• On regroupe les termes : S( x ) = (2x2 + 7x + 6)(3x − 7)

• On distribue de nouveau : S( x ) = 6x3 − 14x2 + 21x2 − 49x + 18x − 42

• On obtient alors : S( x ) = 6x3 + 7x2 − 31x − 42


Remarque : Le développement des expressions algébriques demande de la mé-
thode lorsqu’il y a plus de 2 termes.

3.2 Par une identité remarquable


Certaines expressions sont développées une fois pour toutes du fait d’un usage
fréquent. On les appelle les identités remarquables. Les identités remarquables sont
au nombre de trois pour le second degré.

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


4. FACTORISATION DES QUANTITÉS ALGÉBRIQUES

Règle 5 : Soit deux réels a et b, on a les égalités suivantes :

( a + b)2 = a2 + 2ab + b2
( a − b)2 = a2 − 2ab + b2
( a − b)( a + b) = a2 − b2

Exemples : Application de ces trois identités remarquables

(2x + 3)2 = 4x2 + 12x + 9


(5x − 1)2 = 25x2 − 10x + 1
(7x − 5)(7x + 5) = 49x2 − 25
Remarque : Les identités remarquables permettent de calculer plus vite. Leurs
emplois sont fréquents, il est important de bien les connaître.

4 Factorisation des quantités algébriques


La factorisation est une opération qui permet de mettre une expression algébrique
sous forme de produits de facteurs. C’est l’opération inverse du développement.
Si le développement est toujours possible, la factorisation ne l’est pas toujours.
Deux situations se rencontrent fréquemment : l’expression admet un facteur com-
mun ou l’expression correspond à une identité remarquable.

4.1 Avec un facteur commun

Règle 6 : Lorsqu’une expression admet un facteur commun, elle est de la


forme :
ab + ac
Elle se factorise en mettant « a » en facteur, c’est à dire :

ab + ac = a(b + c)

4.1.1 Un coefficient en facteur

Soit l’expression : P( x ) = 4x + 12
• On met 4 en facteur : P( x ) = 4( x + 3)

4.1.2 Repérer que x est facteur commun

Soit l’expression Q( x ) = 5x2 − 7x


• On met x en facteur : Q( x ) = x (5x − 7)

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


4. FACTORISATION DES QUANTITÉS ALGÉBRIQUES

4.1.3 Une expression algébrique comme facteur commun


Soit l’expression : R( x ) = ( x − 2)( x + 4) − ( x − 2)(2x + 1)
• On met ( x − 2) en facteur : R( x ) = ( x − 2) [( x + 4) − (2x + 1)]
• On développe dans le crochet : R( x ) = ( x − 2)( x + 4 − 2x − 1)
• On regroupe les termes : R( x ) = ( x − 2)(− x + 3)

4.1.4 Un facteur commun qui se cache dans un carré

Soit l’expression : S( x ) = ( x + 3)2 − 7x ( x + 3)


• On met ( x + 3) en facteur : S( x ) = ( x + 3) [( x + 3) − 7x ]
• On regroupe : S( x ) = ( x + 3)(−6x + 3)
• On peut factoriser par 3 le deuxième facteur, on obtient alors :

S( x ) = 3( x + 3)(−2x + 1)

Remarque : Pour une raison d’esthétique, on a l’habitude de mettre le coeffi-


cient devant. Comme la multiplication est commutative que le 3 soit au milieu ou
devant ne change rien au résultat.

4.1.5 Problème du "1"


Soit l’expression : T ( x ) = 2(2x + 1)( x + 5) − ( x + 5)
• On met ( x + 5) en facteur. Comme dans le second terme, il n’y a qu’un facteur,
on en fabrique un deuxième artificiellement : x + 5 = 1( x + 5).
• On obtient alors : T ( x ) = ( x + 5) [2(2x + 1) − 1]
T ( x ) = ( x + 5)(4x + 2 − 1)
T ( x ) = ( x + 5)(4x + 1)

4.1.6 Un facteur commun "caché"


Parfois le facteur commun n’est pas visible immédiatement. Il faut donc transfor-
mer l’expression, pour le mettre en évidence. Voici un exemple :
Soit l’expression : U ( x ) = 3(4x − 6)(2x + 5) − (6x − 9)( x + 11)
• Le premier terme se factorise par 2 et le second par 3, on obtient alors :

U ( x ) = 3 × 2(2x − 3)(2x + 5) − 3(2x − 3)( x + 11)

• Un facteur commun (2x − 3) est ainsi mis en évidence :

U ( x ) = (2x − 3) [6(2x + 5) − 3( x + 11)]


U ( x ) = (2x − 3)(12x + 30 − 3x − 33)
U ( x ) = (2x − 3)(9x − 3)

On peut factoriser le deuxième facteur par 3 : U ( x ) = 3(2x − 3)(3x − 1)

PAUL M ILAN 9 S ECONDE S


4. FACTORISATION DES QUANTITÉS ALGÉBRIQUES

4.1.7 Deux facteurs de signes opposés


Soit l’expression : V ( x ) = (3x − 1)( x − 2) + x (2 − x )
• Les facteurs ( x − 2) et (2 − x ) sont opposés. On change le signe du deuxième
en sortant le signe "−" à l’extérieur de la parenthèse, on a ainsi :

V ( x ) = (3x − 1)( x − 2) − x ( x − 2)

• On met ( x − 2) en facteur : V ( x ) = ( x − 2)(3x − 1 − x )


• Soit : V ( x ) = ( x − 2)(2x − 1)

4.2 Avec une identité remarquable

Règle 7 : Les identités remarquables qui permettent de développer permettent


aussi de factoriser lorsqu’elle sont utilisées dans l’autre sens.

a2 − b2 = ( a − b)( a + b) appelée différence de deux carrés


a2 + 2ab + b2 = ( a + b)2 appelée carré parfait
a2 − 2ab + b2 = ( a − b)2 appelée carré parfait

4.2.1 Différence de deux carrés

P( x ) = x2 − 9
P( x ) = x2 − 32
P( x ) = ( x − 3)( x + 3)

4.2.2 Une autre différence de deux carrés

Q( x ) = 9x2 − 16
Q( x ) = (3x )2 − 42
Q( x ) = (3x − 4)(3x + 4)

4.2.3 Différence de deux expressions algébriques au carré

R( x ) = (2x − 7)2 − ( x + 3)2


R( x ) = [(2x − 7) − ( x + 3)] [(2x − 7) + ( x + 3)]
R( x ) = (2x − 7 − x − 3)(2x − 7 + x + 3)
R( x ) = ( x − 10)(3x − 4)

4.2.4 Un carré parfait


Soit l’expression S( x ) = 4x2 + 12x + 9
C’est un carré parfait, en effet 4x2 = (2x )2 et 9 = 32 , on peut donc identifier
a = 2x et b = 3, on a donc bien 2ab = 2 × 2x × 3 = 12x

S( x ) = (2x + 3)2

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


5. ÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

4.2.5 Un autre carré parfait

Soit l’expression T ( x ) = x2 − 14x + 49

C’est un carré parfait, a = x et b = 7, on a donc bien 2ab = 2 × x × 7 = 14x

T ( x ) = ( x − 7)2

5 Équations se ramenant au premier degré

5.1 Équation produit

Règle 8 : Un produit de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des


facteurs est nul.

5.1.1 Un produit de facteur nul

Soit l’équation : ( x + 2)(2x − 9) = 0

On a un produit de facteurs nul, donc :

x+2 = 0 ou 2x − 9 = 0
9
x = −2 ou x=
2

9
 
On conclut par l’ensemble solution : S = −2;
2

5.1.2 Une équation à factoriser

Parfois l’expression n’est pas factorisée. On factorise alors cette expression pour
avoir un produit de facteurs nul.
Soit l’équation : 5x ( x + 3) − 7x2 = 0

On factorise par x : x [5( x + 3) − 7x ] = 0


x (5x + 15 − 7x ) = 0
x (−2x + 15) = 0
On a un produit de facteurs nul, donc :

x=0 ou −2x + 15 = 0
15
ou x=
2

15
 
On conclut par l’ensemble solution : S = 0;
2

PAUL M ILAN 11 S ECONDE S


5. ÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

5.1.3 Des produits de chaque côté


Soit l’équation : ( x − 1)(2x + 3) = ( x − 1)( x − 6)
On cherche à mettre tous les termes à gauche afin d’avoir un terme de droite nul,
cette opération consiste donc à annuler le second terme. On cherche ensuite à
factoriser :
( x − 1)(2x + 3) − ( x − 1)( x − 6) = 0
x − 1) [(2x + 3) − ( x − 6)] = 0
( x − 1)(2x + 3 − x + 6) = 0
( x − 1)( x + 9) = 0
On a produit nul :
x−1 = 0 ou x+9 = 0
x=1 ou x = −9
On conclut par l’ensemble solution : S = {−9; 1}

5.2 Égalité de deux carrés

Règle 9 : Deux nombres au carré sont égaux si et seulement si ces nombres


sont égaux ou opposés. C’est à dire que :

a2 = b2 ⇔ a=b ou a = −b

Exemples :

1) Résoudre dans R : (3x + 1)2 = 16

(3x + 1)2 = 16 ⇔ (3x + 1)2 = 42

Égalité de deux carrés, donc :


3x + 1 = 4 ou 3x + 1 = −4
3x = 3 ou 3x = −5
−5
x = 1 ou x=
3
−5
 
On obtient alors : S = 1;
3
Remarque : Cette équation aurait pu être résolue par une factorisation, en
effet :
(3x + 1)2 = 16
(3x + 1)2 − 42 = 0
(3x + 1 − 4)(3x + 1 + 4) = 0
(3x − 3)(3x + 5) = 0
5
On retrouve alors les mêmes solutions : 1 et − en annulant chaque facteur.
3

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5. ÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

2) Résoudre dans R : (5x + 2)2 = ( x + 1)2


Deux carrés égaux donc :
5x + 2 = x + 1 ou 5x + 2 = − x − 1
5x − x = −2 + 1 ou 5x + x = −2 − 1
4x = −1 ou 6x = −3
1 1
x=− ou x=−
4 2
1 1
 
On obtient alors : S = − ; −
4 2
Remarque : Cette équation aurait pu aussi être résolue par une factorisation,
en effet :

(5x + 2)2 = ( x + 1)2


(5x + 2)2 − ( x + 1)2 = 0
(5x + 2 − x − 1)(5x + 2 + x + 1) = 0
(4x + 1)(6x + 3) = 0
Cette méthode exige une factorisation un peu plus difficile.

5.3 Équations rationnelles se ramenant au premier degré

Définition 3 : Une équation rationnelle est une équation qui possède un


dénominateur où figure l’inconnue. Cette équation a un sens si et seulement si ce
dénominateur ne s’annule pas.

5.3.1 Égalité de deux fractions


4x − 3 3
Résoudre l’équation : =
x−1 2
Le dénominateur x − 1 ne doit pas s’annuler. Nous appellerons la valeur qui
annule ce dénominateur valeur interdite.
• La valeur interdite : x−1 = 0 soit pour x=1
Nous appellerons D f l’ensemble de définition de cette équation. Nous avons
donc :
D f = R − {1}
Cela signifie que toutes les valeurs réelles peuvent être solution de cette équation
à l’exception de x = 1. Pour résoudre cette équation, faisons un produit en croix.
Cela donne :
2(4x − 3) = 3( x − 1)
8x − 6 = 3x − 3
8x − 3x = 6 − 3
5x = 3
3
x=
5

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


6. MISE EN ÉQUATION

3
 
Cette valeur appartient à notre ensemble de définition, donc : S =
5

5.3.2 Des solutions impossibles


2 x 8
Résoudre l’équation : − =−
x+2 x−2 ( x − 2)( x + 2)
valeurs interdites x + 2 = 0 ou x − 2 = 0
soient les valeurs x = −2 ou x = 2
On a donc comme ensemble de définition D f = R − (−2; 2)
Mettons l’équation au même dénominateur

2( x − 2) − x ( x + 2) 8
=−
( x + 2)( x − 2) ( x − 2)( x + 2)

Multiplions par le dénominateur commun ( x + 2)( x − 2) :

2( x − 2) − x ( x + 2) = −8
2x − 4 − x2 − 2x = −8
− x 2 = −8 + 4
− x 2 = −4
x2 = 4

Nous avons une égalité de deux carrés donc : x = 2 ou x = −2


Ces deux valeurs sont interdites, donc ne peuvent être solution. L’équation n’ad-
met donc aucune solution.
S=∅

6 Mise en équation
6.1 Introduction
Nous éprouvons des difficultés dans la mise en équation parce qu’intervient di-
rectement le travail de réflexion de la pensée vers les mathématiques. Il est tout
à fait normal d’éprouver des difficultés, car si vous n’avez jamais été confronté
à un travail de réflexion mathématique, il va vous falloir des points de repères
que vous n’avez pas encore. Les premiers exercices sont simples et pourraient
se résoudre arithmétiquement sans passer par l’algèbre, mais il est important de
poser l’équation correspondante à la question. Le but n’est pas seulement de trou-
ver la solution mais d’essayer de détailler pas à pas la résolution algébrique du
problème. Dans le texte, vous avez une question qu’il faudra traduire avec une
équation. Résoudre cette équation vous permettra de répondre à cette question.

6.2 Règles de bases


On peut diviser la mise en équation en quatre parties.

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


6. MISE EN ÉQUATION

1) Compréhension de l’énoncé. Parfois il est utile de pouvoir visualiser le pro-


blème à l’aide de dessins, croquis, etc . . . Il ne faut pas se censurer en se disant
"je peux très bien penser sans faire de dessins". La visualisation permet un
rapprochement concret du problème et rend la traduction mathématique plus
facile.
2) Choix de l’inconnue. Une fois l’énoncé compris, il faut pour répondre à la
question choisir l’inconnue. Parfois ce choix est évident, parfois plusieurs choix
sont possibles. Il est alors important de définir en quelques mots la significa-
tion de l’inconnue.
3) Mise en équation. Une fois cette inconnue définie, l’étape de la mise en équa-
tion intervient. Parfois la traduction est simple, d’autres fois c’est un peu plus
compliqué. Attention à pas projeter une idée préconçue qui n’existe pas dans
le texte. Il faut s’en tenir uniquement à l’énoncé rien que l’énoncé.
4) Résolution. La dernière étape est la résolution de l’équation. Ne pas hésiter
à simplifier l’équation avant de la résoudre. On conclut par une phrase en
français.

6.3 Un exemple
Deux négociants ont 30 000 e et 100 000 e. Sachant que leur capital à chacun
s’accroît chaque année de 5 000 e, au bout de combien de temps le capital du
premier sera-t-il égal à la moitié du second ?
1) Les deux négociants voient leur capital augmenter tous les ans de la même
somme. Au début le capital du premier est inférieur à la moitié du second. Le
problème est donc possible.
2) On prend souvent, pour désigner l’inconnue, l’initiale de ce que l’on cherche.
Ici, on cherche un nombre d’années, donc on prend pour inconnue n : le nombre
d’années nécessaire
3) On peut poser l’équation suivante :
30 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 1er négociant
100 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 2ème négociant donc :

1
30 000 + 5 000 n = (100 000 + 5 000 n)
2

4) Résolution de l’équation : on multiplie par 2 l’équation :

60 000 + 10 000 n = 100 000 + 5 000 n

On divise par 1 000


60 + 10 n = 100 + 5 n
10n − 5 n = 100 − 60
5 n = 40
40
n= =8
5

Au bout de 8 ans, le capital du premier sera égal à la moitié du second.

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 26 novembre 2014 à 10:56

Ordre. Les inéquations du 1er degré.

Table des matières

1 Intervalle dans R 2
1.1 Section commençante et section finissante . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Encadrement dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Union d’intervalles et intervalles particuliers . . . . . . . . . . . . . 5

2 Inéquation du 1er degré dans R 5


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Règles de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Quelques exemples de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Inéquations particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3 Signe du binôme ax + b 8
3.1 Règle pour déterminer le signe du binôme ax + b . . . . . . . . . . . 8
3.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4 Inéquations se ramenant au premier degré 10


4.1 Trois résolutions d’inéquations par une factorisation . . . . . . . . . 10
4.2 Deux inéquations rationnelles se ramenant au premier degré . . . . 13

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. INTERVALLE DANS R

1 Intervalle dans R
On peut distinguer deux sortes d’intervalles dans l’ensemble R : une section com-
mençante ou finissante et un encadrement. De plus, un intervalle pose la question
de la frontière : la borne est-elle incluse ou excluse ?

1.1 Section commençante et section finissante


1.1.1 Section commençante : à partir de . . .
Visualisons, sur la droite des réels, la proposition : x > a

−∞ a +∞
[

Les valeurs de x qui correspondent à la proposition x > a (en gras) sont tous les
nombres réels à partir de a inclus. L’ensemble des valeurs de x va donc de a inclus
jusqu’à +∞. On écrit alors :

x ∈ [ a , +∞[ "x appartient à l’intervalle a fermé, +∞ "

Remarque : On ne précise jamais que +∞ est ouvert car cela est toujours le cas.
On dit que le crochet devant a est fermé (tourné vers l’intérieur de la zone en gras)
car a est inclus dans l’intervalle. En revanche le crochet devant +∞ est ouvert
(tourné vers l’extérieur) car +∞ est exclus de l’intervalle. En effet +∞ n’est pas
un nombre réel.
Visualisons maintenant la proposition : x > a

−∞ a +∞
]

Cette fois la valeur a est à exclure car x est strictement supérieur à a. Le crochet
sera donc ouvert en a. On écrit donc :

x ∈ ] a , +∞[ "x appartient à l’intervalle a ouvert, +∞ "

Définition 1 : Les deux cas d’une section commençante sont :


x>a qui revient à écrire x ∈ [ a , +∞[
x>a qui revient à écrire x ∈ ] a , +∞[

Exemples :
• La proposition x > 9 : x > 9 ⇔ x ∈ [9 , + ∞ [
• La proposition x > −2 : x > −2 ⇔ x ∈ ] − 2 , + ∞ [
Remarque : Le symbole ⇔ signifie "est équivalent à"

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. INTERVALLE DANS R

1.1.2 Section finissante : jusqu’à . . .


Visualisons la proposition : x 6 a

−∞ a +∞
]

Les valeurs de x qui correspondent à la proposition x 6 a (en gras) sont tous


les nombres réels jusqu’à a inclus. L’ensemble des valeurs de x va donc de −∞
jusqu’à a inclus. On écrit alors :

x ∈ ] − ∞ ; a] "x appartient à l’intervalle −∞, a fermé"


On dit que le crochet devant −∞ est ouvert (tourné vers l’extérieur) car −∞ est
exclus de l’intervalle. En effet −∞ n’est pas un nombre réel. On dit que le cro-
chet devant a est fermé (tourné vers l’intérieur) car le nombre a est inclus dans
l’intervalle.
Visualisons maintenant la proposition : x < a

−∞ a +∞
[

Cette fois la valeur a est à exclure car x est strictement inférieur à a. Le crochet
sera donc ouvert en a. On écrit donc :

x ∈ ] − ∞ ; a[ "x appartient à l’intervalle −∞, a ouvert"

Définition 2 : Les deux cas d’une section finissante sont :


x6a qui revient à écrire x ∈ ] − ∞ ; a]
x<a qui revient à écrire x ∈ ] − ∞ ; a[

Exemple :
3 3 3
 
• La proposition x 6 − : x6− ⇔ x ∈ −∞; −
2 2 2
√ √ i √ h
• La proposition x < 2 : x< 2 ⇔ x ∈ −∞; 2

1.2 Encadrement dans R


Il y a quatre situations, dans le cas d’un encadrement, suivant que l’on prenne ou
non les valeurs extrêmes.
1) Visualisons la proposition : a 6 x 6 b
−∞ a b +∞
[ ]

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


1. INTERVALLE DANS R

Les valeurs de x qui correspondent à la proposition a 6 x 6 b (en gras) sont


tous les nombres réels compris entre a et b inclus. On écrit alors :

x ∈ [ a ; b] " x appartient à l’intervalle fermé a, b "


2) Visualisons la proposition : a < x < b
−∞ a b +∞
] [
Les valeurs de x qui correspondent à a < x < b (en gras) sont tous les nombres
réels compris entre a et b cette fois exclus. On écrit alors :

x ∈ ] a ; b[ " x appartient à l’intervalle ouvert a, b "

3) Visualisons la proposition : a 6 x < b


−∞ a b +∞
[ [
Les valeurs de x qui correspondent à la proposition a 6 x < b sont tous les
nombres réels compris entre a inclus et b exclus. On écrira donc :

x ∈ [ a ; b[ " x appartient à l’intervalle a fermé, b ouvert "

4) Visualisons enfin le dernier cas : a < x 6 b


−∞ a b +∞
] ]
Les valeurs de x qui correspondent à la proposition a < x 6 b sont tous les
nombres réels compris entre a exclus et b inclus. On écrira donc :

x ∈ ] a ; b] " x appartient à l’intervalle a ouvert, b fermé "

Définition 3 : Les quatre cas d’encadrement correspondent aux situations


suivantes :
a 6 x 6 b qui revient à écrire x ∈ [ a ; b]
a < x < b qui revient à écrire x ∈ ] a ; b[
a 6 x < b qui revient à écrire x ∈ [ a ; b[
a < x 6 b qui revient à écrire x ∈ ] a ; b]

Exemples :
• La proposition 2 6 x 6 5 : 26x65 ⇔ x ∈ [2 ; 5]

• La proposition −7 < x < 3 : −7 < x < 3 ⇔ x ∈ ] − 7 ; 3[

3 10 3 10 3 10
 
• La proposition 6x< : 6x< ⇔ x ∈ ;
4 3 4 3 4 3
√ √ i √ i
• La proposition 0 < x 6 3 : 0<x6 3 ⇔ x ∈ 0; 3

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. INÉQUATION DU 1ER DEGRÉ DANS R

1.3 Union d’intervalles et intervalles particuliers


Lorsqu’un ensemble de nombre est composé de plusieurs parties, il est néces-
saire de relier les différents intervalles qui le composent. Nous disposons alors
d’un symbole ∪ qui signifie "union" pour écrire cet ensemble. Sa signification en
français est "ou" dans un sens non exclusif.
Exemple : Soit l’ensemble défini par x < 2 ou x > 5
Il s’agit d’une section finissante et d’une section commençante.
Visualisons sur la droite des réel :

−∞ x<2 2 5 x>5 +∞
[ [

L’ensemble visualisé par la partie en gras s’écrit alors : ] − ∞ ; 2 [ ∪ [ 5 ; +∞[


Des ensembles particuliers, qui s’utilisent souvent, ont des notation particulières.
• R ∗ ou R \{0} correspond à l’ensemble des réels privé du nombre 0. Il peut
s’écrire :
R ∗ =] − ∞ ; 0 [ ∪ ] 0 ; +∞[

• R + et R − correspondent respectivement aux réels positifs ou nuls et aux


réels négatifs ou nuls. Ils peuvent s’écrire :

R + = [ 0 ; +∞[ et R − =] − ∞ ; 0 ]

• R ∗+ ou R ∗− qui correspondent respectivement à :

R ∗+ =] 0 ; +∞[ et R ∗− =] − ∞ ; 0 [

2 Inéquation du 1er degré dans R


2.1 Définition

Définition 4 : On appelle inéquation à une inconnue une inégalité qui n’est


vérifiée que pour certaines valeurs de cette inconnue, dont on se propose de dé-
terminer les valeurs.

Exemples :
• Inéquations du 1er degré : x − 3 < 5x + 1 et 5x − 7 > 0
• Inéquations du 2nd degré : x2 − 2x 6 3 et ( x + 7)2 > ( x + 1)( x + 7)
Remarque : On classe les inéquations, comme les équations suivant le degré
de l’inconnue car la résolution dépend du degré de l’inconnue. Résoudre une in-
équation dans R, c’est déterminer l’intervalle ou l’union d’intervalles des valeurs
de l’inconnue qui vérifient celle-ci.

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


2. INÉQUATION DU 1ER DEGRÉ DANS R

2.2 Règles de résolution


Comme pour l’équation du 1er degré, la résolution d’une équation du 1er degré se
fait en deux étapes : isoler l’inconnue puis diviser lorsque cela est possible. On a
ainsi les deux règles suivantes :

Règle 1 : On ne change pas une inéquation si l’on ajoute ou retranche un même


nombre de chaque côté de l’inégalité.

Exemples :
• D’après la règle 1, on peut isoler l’inconnue

3x − 2 > x + 5
3x − x > 2 + 5
2x > 7
• Toujours d’après la règle 1 :

x − 3 < 5x + 1
x − 5x < 3 + 1
−4x < 4

Règle 2 : On ne change pas la relation d’ordre si l’on multiplie ou divise par


un même nombre positif chaque côté de l’inéquation.
On inverse la relation d’ordre si l’on multiplie ou divise par un même nombre
négatif chaque côté de l’inéquation.

Remarque : Cette règle marque une petite différence avec la résolution d’une
équation car, suivant que l’on divise une inéquation par un nombre positif ou
négatif, on laisse ou on inverse la relation d’ordre. Cette règle d’inversion est liée
à la symétrie, par rapport à zéro, des nombres positifs et des nombres négatifs.
En effet 2 < 5 mais −2 > −5.
Exemple :
• Reprenons le 1er exemple donné avec la règle 1 : 2x > 7
7
On divise par 2 qui est positif, on laisse la relation d’ordre : x >
2
7
 
On conclut par l’intervalle solution : S = ; +∞
2
B les deux erreurs classiques consistent à oublier d’inverser la relation d’ordre
ou à oublier la solution sous forme d’intervalle
• Dans le 2nd exemple, on doit diviser par −4, on inverse alors la relation d’ordre,
d’où :
4
−4x < 4 ⇔ x > ⇔ x > −1
−4
On conclut par l’intervalle solution : S =] − 1 ; +∞[

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. INÉQUATION DU 1ER DEGRÉ DANS R

2.3 Quelques exemples de résolution


2.3.1 Des parenthèses
Résoudre dans R l’inéquation suivante : 2( x − 1) − 3( x + 1) > 4(3x − 2)
Comme pour les équations, on enlève les parenthèses puis on isole l’inconnue :
2x − 2 − 3x − 3 > 12x − 8
2x − 3x − 12x > 2 + 3 − 8
−13x > −3
On divise par −13 donc on change la relation d’ordre :
−3
x<
−13
3
x<
13
3
 
On conclut par l’intervalle solution : S = − ∞ ;
13

2.3.2 Des fractions


3x − 1 5x + 1
Résoudre dans R, l’inéquation suivante : 6
4 6
On multiplie par le dénominateur commun, ici 12 :
3(3x − 1) 6 2(5x + 1)
9x − 3 6 10x + 2
9x − 10x 6 3 + 2
−x 6 5
x > −5
Remarque : On a inversé la relation d’ordre car on a changé les signes de chaque
côté de l’inéquation.
On conclut par l’intervalle solution : S = [ −5 ; +∞ [

2.3.3 Des parenthèses et des fractions


5 1 7
Résoudre dans R l’inéquation suivante : (2x + 1) − ( x − 2) < ( x + 2)
3 2 6
On multiplie par le dénominateur commun, ici 6 :
10(2x + 1) − 3( x − 2) < 7( x + 2)
20x + 10 − 3x + 6 < 7x + 14
20x − 3x − 7x < −10 − 6 + 14
10x < −2
−2
x<
10
1
x<−
5
1
 
On conclut par l’intervalle solution : S = − ∞ ; −
5

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


3. SIGNE DU BINÔME AX + B

2.4 Inéquations particulières


Voici deux exemples d’inéquations impossibles ou toujours vraies.
Exemples :

1) Résoudre dans R l’inéquation suivante : − x + 4( x − 1) 6 3x

On isole l’inconnue : − x + 4x − 4 6 3x ⇔ − x + 4x − 3x 6 4

On s’aperçoit en regroupant les x qu’il n’y en a plus. On convient comme pour


les équations d’écrire 0x, ce qui donne : 0x 6 4

On a donc 0 6 4, ce qui est toujours vrai, quelque soit les valeurs de x. On


conclut alors par : S = R

2) Résoudre dans R l’inéquation suivante : 4( x − 3) − (3x − 10) > x + 5

On isole l’inconnue : 4x − 12 − 3x + 10 > x + 5 ⇔ 4x − 3x − x > 12 − 10 + 5

On obtient alors : 0x > 7

On a donc 0 > 7 ce qui est faux quelque soit les valeurs de x, on conclut donc
par : S = ∅

Remarque : Beaucoup de cas de figure peuvent se présenter, dans les inéqua-


tions, où l’on obtient 0x. Il faudra dans chaque cas réfléchir pour savoir si l’on se
situe dans un cas toujours vrai (exemple 1) ou dans un cas impossible (exemple
2).

2.5 Résumé

Règle 3 : Toute inéquation du premier degré peut se mettre sous l’une des
formes suivantes :
ax 6 b , ax < b , ax > b , ax > b
• Si a 6= 0 on obtient soit une section finissante, soit une section commençante.
• Si a = 0 l’inéquation est soit toujours vraie, soit impossible.

3 Signe du binôme ax + b
L’objet de ce paragraphe est de se préparer à la résolution d’inéquation se rame-
nant au 1er degré, soit par une factorisation, soit dans le cas d’inéquations ration-
nelles.

3.1 Règle pour déterminer le signe du binôme ax + b


On cherche à déterminer, lorsque x varie sur l’ensemble R, le signe de l’expres-
sion ax + b. Du fait de la règle no 2, le signe va dépendre du signe du coefficient
a.

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


3. SIGNE DU BINÔME AX + B

3.1.1 Le coefficient a est positif


Déterminons, suivant les valeurs de x, quand l’expression ax + b est positive,
nulle et négative.

b
ax + b > 0 soit ax > −b et donc x>−
a
On remarquera que comme a > 0, on ne change pas la relation d’ordre lorsque
l’on divise par a

b
ax + b = 0 soit ax = −b et donc x=−
a

b
ax + b < 0 soit ax < −b et donc x<−
a
Nous pouvons alors résumer les résultats dans un tableau de signe :

b
x −∞ − +∞
a
ax + b − 0 +

Remarque : Lorsque x varie de −∞ à +∞, l’expression ax + b est d’abord néga-


tive, nulle puis positive.

3.1.2 Le coefficient a est négatif


Déterminons, suivant les valeurs de x, quand l’expression ax + b est positive,
nulle et négative.

b
ax + b > 0 soit ax > −b et donc x<−
a
On remarquera que comme a < 0, on change la relation d’ordre lorsque l’on
divise par a :

b
ax + b = 0 soit ax = −b et donc x=−
a

b
ax + b < 0 soit ax < −b et donc x>−
a

Nous pouvons alors résumer les résultats dans un tableau de signe :

b
x −∞ − +∞
a
ax + b + 0 −

Remarque : Lorsque x varie de −∞ à +∞, l’expression ax + b est d’abord posi-


tive, nulle puis négative.

PAUL M ILAN 9 S ECONDE S


4. INÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

3.2 Exemples
Voici, à l’aide de deux exemples les deux cas de figures qui l’on vient de traiter.

1) Déterminer, à l’aide d’un tableau, le signe de 3x − 7.


• On détermine ce qu’on appelle la valeur frontière, c’est à dire la valeur de x
qui annule la quantité 3x − 7.
7
3x − 7 = 0 soit 3x = 7 donc x=
3
• Comme a = 3, le coefficient est positif, la quantité est d’abord négative,
nulle puis positive. On a donc le tableau suivant :

7
x −∞ +∞
3
3x − 7 − 0 +

2) Déterminer, à l’aide d’un tableau, le signe de −5x + 9.


• On détermine la valeur frontière, c’est à dire la valeur de x qui annule la
quantité −5x + 9.
9
−5x + 9 = 0 soit − 5x = −9 donc x =
5
• Comme a = −5, le coefficient est négatif, donc la quantité est d’abord posi-
tive, nulle puis négative. On a donc le tableau suivant :

9
x −∞ +∞
5
−5x + 9 + 0 −

3.3 Résumé
Le signe du binôme ax + b dépend du signe du coefficient a. Si a > 0, la quantité
ax + b sera d’abord négative (signe de − a), nulle puis positive (signe de a). Si
a < 0, la quantité ax + b sera d’abord positive (signe de − a), nulle puis négative
(signe de a).
On peut ainsi résumé les deux cas de figure dans un tableau.

b
x −∞ − +∞
a
ax + b signe de − a 0 signe de a

4 Inéquations se ramenant au premier degré


4.1 Trois résolutions d’inéquations par une factorisation
1) Résoudre l’inéquation suivante : (5x + 2)(3 − 2x ) > 0

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


4. INÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

Le problème revient à déterminer les valeurs de x pour lesquelles un produit


de facteurs est positif ou nul. Si on se réfère à la règle des signes, le produit est
positif si et seulement si les deux facteurs sont du même signe (soit tous les
deux positifs, soit tous les deux négatifs).
B Le fait que les deux facteurs soient positifs entraîne bien que le produit soit
positif, mais ce n’est pas la seule solution. Les deux facteurs négatifs (− par −)
entraînent aussi un produit positif.
Nous sommes donc amenés à résoudre les deux systèmes suivants :
( (
5x + 2 > 0 5x + 2 6 0
ou
3 − 2x > 0 3 − 2x 6 0

Nous pourrions alors résoudre ces deux systèmes et nous aurions alors la solu-
tion à notre inéquation mais cela est un peu fastidieux. Nous pouvons penser
notre problème autrement. Au lieu de nous préoccuper tout de suite du signe
positif de notre produit, nous allons nous poser la question : "Quel est le signe
du produit suivant les valeurs de x ?". Ensuite nous ne retiendrons que les va-
leurs de x qui rendent notre produit positif ou nul. La méthode consiste donc
à superposer deux tableaux correspondants aux signes des quantités 5x + 2 et
3 − 2x puis d’appliquer la règle des signes afin d’obtenir celui du produit.

a) On détermine les valeurs qui annulent le produit, c’est à dire les valeurs
frontières :
2 3
5x + 2 = 0 ⇔ x = − et 3 − 2x = 0 ⇔ x =
5 2
b) On remplit le tableau suivant :
• On place les valeurs frontières en les ordonnant de la plus petite à la plus
grande.
• On place ensuite les "0".
• On remplit les signes de la ligne de 5x + 2 en utilisant la règle du signe
du binôme. On a d’abord − puis 0 puis + car le coefficient a = 5 est
positif.
• On remplit les signes de la ligne de 3 − 2x en utilisant la règle du signe
du binôme. On a d’abord + puis 0 puis − car le coefficient a = −2 est
négatif.
• Pour remplir la dernière ligne, on détermine les signes en appliquant la
règle des signes verticalement (les deux signes qui sont au-dessus).

2 3
x −∞ − +∞
5 2
5x + 2 − 0 + +
3 − 2x + + 0 −
(5x + 2)(3 − 2x ) − 0 + 0 −

Il ne nous reste plus qu’à choisir les valeurs de x pour lesquelles notre produit
(5x + 2)(3 − 2x ) est positif ou nul. En regardant la dernière ligne du tableau
puis en se reportant à la première pour trouver les valeurs de x correspon-
dantes, on observe :

PAUL M ILAN 11 S ECONDE S


4. INÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

2 3
 
(5x + 2)(3 − 2x ) > 0 ⇔ x ∈ − ;
5 2
2 3
 
On conclut par : S = − ;
5 2

2) Résoudre l’inéquation suivante : ( x − 5)( x − 2) < ( x − 5)(2x − 3)


L’inéquation n’est pas de 1er degré et le second terme de l’inéquation n’est pas
nul. Il faut pouvoir revenir à une forme factorisée avec un second terme nul.

a) On annule le second terme. L’inéquation devient alors :

( x − 5)( x − 2) − ( x − 5)(2x − 3) < 0

b) On factorise par ( x − 5) :

( x − 5) [( x − 2) − (2x − 3)] < 0


( x − 5)( x − 2 − 2x + 3) < 0
( x − 5)(− x + 1) < 0

Nous sommes revenus à la forme factorisée de l’exemple précédent. On


remplit alors un tableau de signes en ayant pris soin auparavant de calculer
les valeurs frontières.

c) Valeurs frontières :

x−5 = 0 ⇔ x = 5 et − x + 1 = 0 ⇔ − x = −1 ⇔ x = 1

d) On a le tableau de signes :

x −∞ 1 5 +∞
x−5 − − 0 +
−x + 1 + 0 − −
( x − 5)(− x + 1) − 0 + 0 −

e) En conclusion pour que le produit soit strictement négatif, nous avons deux
possibilités :
x < 1 ou x > 5
La solution est donc : S =] − ∞ ; 1 [ ∪ ] 5 ; +∞ [

3) Résoudre suivante : (3x − 2)2 > ( x − 1)2


B On pourrait être tenté de supprimer les carrés de chaque côté de la rela-
tion d’ordre, c’est à dire d’écrire 3x − 2 > x − 1. On obtiendrait une partie de
la solution, mais pas toute la solution. En supprimant les carrés, on change
l’énoncé. On procédera donc de la même manière que l’exemple précédent.

a) On annule le second terme, on a donc : (3x − 2)2 − ( x − 1)2 > 0

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


4. INÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

b) On factorise la différence de deux carrés :

[(3x − 2) − ( x − 1)] [(3x − 2) + ( x − 1)] > 0


(3x − 2 − x + 1)(3x − 2 + x − 1) > 0
(2x − 1)(4x − 3) > 0

c) On cherche les valeurs frontières :

1 3
2x − 1 = 0 ⇔ x = et 4x − 3 = 0 ⇔ x =
2 4

d) On a le tableau de signes :

1 3
x −∞ +∞
2 4
2x − 1 − 0 + +
4x − 3 − − 0 +
(2x − 1)(4x − 3) + 0 − 0 +

e) En conclusion pour que le produit soit strictement positif, nous avons deux
possibilités :
1 3
x< ou x >
2 4
1 3
   
La solution est donc : S = − ∞ ; ∪ ; +∞
2 4

4.2 Deux inéquations rationnelles se ramenant au premier degré


8 − 2x
1) Résoudre l’inéquation suivante : >0
x+5
Avant de commencer à résoudre, il faut déterminer l’ensemble de définition,
c’est à dire les valeurs de x pour lesquelles le quotient existe. Cela revient à
déterminer la ou les valeurs interdites, c’est à dire les valeurs de x qui annulent
le dénominateur.

a) Valeur interdite et ensemble de définition :


Le dénominateur est nul si x + 5 = 0 soit x = −5
On a donc l’ensemble de définition D suivant : D = R − {−5}

b) Le signe du quotient sur l’ensemble de définition est le même que celui du


produit. On cherche donc les valeurs frontières.

8 − 2x = 0 ⇔ x = 4 et x + 5 = 0 ⇔ x = −5

c) Par convention une valeur interdite, ici x = 5, se note dans un tableau de


signes par une double barre. On a alors le tableau suivant :

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


4. INÉQUATIONS SE RAMENANT AU PREMIER DEGRÉ

x −∞ −5 4 +∞
8 − 2x + + 0 −
x+5 − 0 + +
8 − 2x
− + 0 −
x+5

d) En conclusion pour que le quotient soit positif ou nul, on a donc :


−5 < x 6 4
La solution est donc : S =] − 5 ; 4 ]

4
2) Résoudre l’inéquation suivante : 63
x+1
Après avoir déterminé l’ensemble de définition, comme le second terme n’est
pas nul, il faut donc l’annuler. On réduit ensuite au même dénominateur de
façon à n’avoir qu’une seule fraction.

a) Valeur interdite et ensemble de définition :


Le dénominateur est nul si x + 1 = 0 soit x = −1
On a donc l’ensemble de définition D suivant : D = R − {−1}

b) On annule le second terme et on réduit au même dénominateur :

4 4 − 3x − 3 −3x + 1
−3 6 0 ⇔ 60 ⇔ 60
x+1 x+1 x+1
c) On cherche les valeurs frontières :
1
−3x + 1 = 0 ⇔ x = et x + 1 = 0 ⇔ x = −1
3
d) On a donc le tableau suivant :

1
x −∞ −1 +∞
3
−3x + 1 + + 0 −
x+1 − 0 + +

−3x + 1
− + 0 −
x+1

e) En conclusion pour que le quotient soit négatif ou nul, on a donc :


1
x < −1 ou x>
3

1
   
La solution est donc : S = − ∞ ; −1 ∪ ; +∞
3

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


Factorisation et étude de signe

L'élève devra avoir acquis les pré-requis suivants afin de pouvoir aborder ce chapitre :

Résoudre

une équation de type ax + b = 0;

une équation produit;

une inéquation de type ax + b > 0;

représenter les solutions sur un axe gradué

Factoriser

avec les identités remarquables;

avec un facteur commun évident.

I. Signe d’une fonction affine


Propriété :

Soit a et b deux nombres réels avec .


La fonction affine définie sur par f (x) = ax + b s’annule et change de signe une fois dans
son domaine de définition pour .

P
r
euve :

Soit f une fonction affine définie sur par f (x) = ax + b avec a .


f (x) = 0 implique ax + b = 0 soit ax = −b et .
Si a > 0, la fonction f est croissante.
Pour , .Or donc .

Pour , .Or donc .

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Donc f est négative sur puis positive sur .
Si a < 0, la fonction f est décroissante.
Pour , .Or donc .

Pour , .Or donc .

Donc f est positive sur puis négative .

Méthode : dresser le tableau de signes d’une fonction affine.

Tableau de signe:

Le tableau de signes d’une fonction affine comporte deux lignes.


Sur la première ligne on indique les bornes du domaine de définition de la fonction et
la valeur qui annule la fonction.
Sur la deuxième ligne, par des pointillés verticaux sous la valeur qui annule,
on crée deux cases dans lesquelles on indique le signe de la fonction.

Exemple :

Dresser le tableau de signes de la fonction g définie sur par

Le coefficient directeur,−3, est négatif donc g est décroissante.


Recherche de la valeur qui annule :
−3x + 4 = 0 soit .

2. Factorisation
Remarque :

En classe de seconde, on a déjà des outils pour factoriser une grande partie
des polynômes de degré 2. D'autres outils seront étudiés en Première.

En Terminale, dans certaines séries, toutes les expressions seront factorisables.

Méthode : factoriser une expression littérale.

Méthode :

Soit a, b, k trois nombres réels.


Si un facteur est apparent, on utilise : .
Si un facteur n’est pas apparent, on utilise les identités remarquables :
, , .

Exemple :

Factoriser les expressions suivantes :


1) 4ac − 6ab
2) (x − 2)(5x − 1) + (2x + 7)(x − 2)
3)
4)

1)
2)

3)
4) .

3. Signe du produit de deux fonctions affines

Méthode : étudier le signe du produit de deux fonctions affines.

Méthode :

Pour déterminer le signe du produit de deux fonctions affines, on construit un tableau de


signes à 4 lignes.
1) La 1e ligne indique les bornes de l’ensemble de définition
et les valeurs qui annulent le produit des deux fonctions affines.
2) Les 2e et 3e lignes indiquent le signe de chacune des deux fonctions affines.
3) La 4e ligne se remplit avec la règle des signes du produit de deux nombres relatifs :
a) des facteurs de même signe donnent un produit positif ;
b) des facteurs de signes contraires donnent un produit négatif.

Exemple :Résoudre l’inéquation .


On étudie le signe de la fonction h définie sur par h(x) = (3x + 4)(−2x + 6).
Recherche des valeurs qui annulent :
3x + 4 = 0 implique .
−2x + 6 = 0 implique x = 3.

Les solutions de cette inéquation sont les nombres de l'ensemble

4. Signe d’une fonction homographique


Définition :

Définition : fonction homographique.


On appelle fonction homographique toute fonction h qui peut s’écrire comme quotient de
fonctions affines. Soit a, b, c, d quatre réels tels que et :

Propriété :

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Une fonction homographique est définie sur privé de la valeur qui annule son dénominateur
dite « valeur interdite ».
Sa courbe représentative est une hyperbole qui comporte deux branches disjointes.

Méthode : donner le domaine de définition d’une fonction homographique.

Méthode :

Pour identifier ce domaine de définition, il suffit de trouver la valeur interdite.

Exemple :

Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par ?

Recherche de la valeur interdite : .


Le domaine de définition de la fonction f définie par est .

Méthode : donner le tableau de signes d’une fonction homographique.

Méthode :

La méthode est similaire à celle du produit de deux fonctions affines.


La valeur qui annule le dénominateur ne faisant pas partie du domaine de définition de la
fonction doit être indiquée par une double barre.

Exemple :

Résoudre l’inéquation

On étudie le signe de la fonction l définie par .

Recherche de la valeur interdite :


implique donc l est définie sur R %5C .
Recherche de la valeur qui annule l :
3x − 5 = 0 implique .

Comparaison des valeurs trouvées pour les ranger sur la 1re ligne du tableau : .
Les solutions de l’inéquation sont les nombres de l'ensemble .

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 10:26

Notion de fonction. Résolution graphique.


Fonction affine.

Table des matières

1 Fonction numérique 2
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Comment calculer une image ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Représentation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Résolution graphique 5
2.1 Tracer la fonction sur une calculette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Lire des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Tableau de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5 Résolution d’inéquations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.6 Déterminer le signe d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3 La fonction linéaire 11
3.1 La proportionnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Représentation d’une fonction linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5 Propriétés du coefficient directeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.6 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

4 Fonction affine 16
4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Comment déterminer une fonction affine ? . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Représentation d’une fonction affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4 Propriété du coefficient directeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.5 Fonction affine définie par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

5 Optimisation et autres application des fonctions affines 21


5.1 Optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2 Autre application : conversion d’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. FONCTION NUMÉRIQUE

1 Fonction numérique
La notion de fonction n’est pas toujours facile à saisir. Elle fait appel à de nom-
breux domaines des mathématiques : théorie des ensemble, équation, inéquation,
géométrie, . . .
Le mot fonction pour « l’homme de la rue » a plusieurs sens, le sens qui se rap-
proche le plus de la définition mathématique est la locution « être fonction de »
qui signifie « dépendre de ». En mathématique une fonction fait appel à deux
quantités dont l’une dépend de l’autre par une relation que l’on appelle « fonc-
tion ».
Une fonction est donc une relation qui existe entre deux quantités, telle
que la variation de la première entraîne une variation correspondante de la
seconde
N ICOLAS C HUQUET mathématicien français(1445-1488)

Dans la théorie moderne une fonction est une relation entre deux ensembles A
(ensemble de départ) et B (ensemble d’arrivé) qui à un élément x de l’ensemble
de départ associe un unique élément y de l’ensemble d’arrivé. Cet élément y est
donc « fonction de » x que l’on note alors y = f ( x ). Cette relation particulière, car
à un élement x, elle fait correspondre un et un seul élément y, est aussi appelé
en mathématique « application ». Application et fonction sont donc deux syno-
nymes, et leur emploi n’est alors qu’affaire de goût.

1.1 Définition

Définition 1 : On appelle fonction numérique, une relation qui à un réel x,


appelé variable, associe un et un seul réel y. On note alors : y = f ( x ).

f : R −→ R « f est définie de R dans R »


x 7−→ y = f ( x ) « à x on associe y tel que y est égal à f de x »

On dit alors que :


• y est l’image de x par la fonction f
• x est un antécédent de y par la fonction f .

Remarque : Il y a une différence entre f qui est une relation et f ( x ) qui est un réel.
Par abus de langage, on confond parfois les deux, car une fonction est souvent
définie par son image. Il est important cependant, dans un premier temps de ne
pas confondre f et f ( x ).
Exemples : La façon la plus simple de définir une fonction est de définir l’image
de la variable x de façon explicite :
1) f ( x ) = 3x + 4 qui est une fonction affine
2) g( x ) = 3x2 + 2x − 3 qui est une fonction du second degré
2x − 5
3) h( x ) = qui est une fonction homographique.
x+3

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. FONCTION NUMÉRIQUE

On remarquera que la fonction h n’est pas définie sur R car si x = −3 la fonction


h n’a pas d’image. La fonction h est définie sur R − {−3}
On peut définir une fonction par une courbe. Cependant toute les courbes ne
représentent pas une fonction car une valeur de x ne peut avoir qu’une seule
image y. Voici une courbe qui n’est pas une fonction. En effet un x donné est en
relation avec 3 images :

M3
y3 b

M2
y2 b

M1
y1 b

O xM

courbe ne représentant pas une fonction : image non unique

Par contre pour une image y, il peut y avoir éventuellement plusieurs antécédents
comme le montre la représentation de la fonction suivante :

N1 N2 N3
b b b

yN

x1 O x2 x3

Courbe représentant une fonction : image unique avec antécédents multiples

1.2 Comment calculer une image ?


Voici quelques exemples pour calculer une image. Reprenons les fonctions f , g et
h définies précédemment :

2x − 5
f ( x ) = 3x + 4 ; g( x ) = 3x2 + 2x − 3 ; h( x ) =
x+3

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


1. FONCTION NUMÉRIQUE

• Image de 2 et −1 par la fonction f , on remplace x par les valeurs considérées :

f (2) = 3(2) + 4 = 6 + 4 = 10 on a donc f (2) = 10


f (−1) = 3(−1) + 4 = −3 + 4 = 1 on a donc f (−1) = 1

• Images de 4 et −2 par la fonction g.

g(4) = 3(4)2 + 2(4) − 3 = 3(16) + 8 − 3 = 53 on a donc g(4) = 53


g(−2) = 3(−2)2 + 2(−2) − 3 = 3(4) − 4 − 3 = 5 on a donc g(−2) = 5

• Images de 3 et 0 par la fonction h

2(3) − 5 6−5 1 1
h (3) = = = on a donc h(3) =
3+3 6 6 6

2(0) − 5 −5 −5
h (0) = = on a donc h(0) =
0+3 3 3

1.3 Représentation graphique

Définition 2 : La représentation graphique d’une fonction est l’ensemble des


points M de coordonnées ( x ; f ( x )) lorsque x varie sur R.
Cette représentation s’appelle la courbe représentative de la fonction f notée C f

y axe des ordonnées

2 1
Cf

M
f ( xM ) = yM b

~

~ı axe des abscisses


x′ O xM x

3 4

y′

• L’axe horizontal ( x ′ Ox ) s’appelle l’axe des abscisses 1


1. Ce mot est emprunté au latin moderne abscissa (linea) qui signifie "ligne coupée" du latin
abscissus, participe passé de abscidere (i.e. "couper"), de ab (à) et de caedere (ciseau). Il semblerait
que ce soit Leibniz qui, le premier, en 1692, introduisit ce mot (ainsi que les 2 autres mais sur
ce point, les avis divergent puisque certains dictionnaires étymologiques attribuent la première
utilisation de "ordonnée" à B. Pascal.). Newton utilise abscisse en 1686.

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

• L’axe vertical y′ Oy s’appelle l’axe des ordonnées 2


Nous travaillerons dans un repère (O,~ı,~)
• orthonormal 3 : Deux axes de même unité perpendiculaires. Ce repère est uti-
lisé lorsque x et y ont le même ordre de grandeur.
• orthogonal 4 : Deux axes perpendiculaires ayant des unités différentes sur les
deux axes. Ce repère est utilisé lorsque x et y ont des ordres de grandeur diffé-
rent. C’est souvent le cas dans des cas concrets.

Le repère est partagé en 4 zones : les cadrans 1, 2, 3, 4 sont indiqués sur le repère
ci-dessus.

Pour déterminer un point de la courbe, il faut donc connaître une image. Pour
tracer la courbe, un ordinateur ou une calculatrice graphique calcule un grand
nombre d’images. Il relie ensuite les points en les lissant. Cependant si la varia-
tion de la fonction est très grande, il peut parfois donner une image de la courbe
erronée. De plus, il trace la courbe dans un système d’unités qui lui permet de
placer tous les points mais qui peut entraîner une mauvaise vision de la courbe.
Il est donc nécessaire d’étudier la courbe pour en connaître les propriétés et les
endroits remarquables.
Exemples : Reprenons les exemples de fonctions :
2x − 3
f ( x ) = 3x + 4 ; g( x ) = 3x2 + 2x − 3 ; h( x ) =
x+3
• f (2) = 10 et f (−1) = 1 donc C f passe par les points (2 ; 10) et (−1 ; 1).
• g(4) = 53 et g(−2) = 5 donc Cg passe par les points (4 ; 53) et (−2; 5).
1 5 1 5
   
• h(3) = et h(0) = − donc Ch passe par les points 3 ; et 0 ; − .
6 3 6 3
Remarque : La représentation graphique d’une fonction est la traduction en géo-
métrie de la relation algébrique qu’est une fonction. Cette représentation permet
de visualiser cette relation et permet ainsi d’avoir une compréhension plus intui-
tive de la notion de fonction. C’est aussi une autre façon de définir une fonction.
Il faut cependant faire la différence entre fonction f et sa représentation C f .
La branche mathématique qui traite des fonctions s’appelle l’analyse.

2 Résolution graphique
Le but de ce paragraphe est de faire un inventaire des réponses que peut donner
une représentation d’une fonction : variation et extremum, résolution d’équations
ou d’inéquation, signe d’une fonction . . .
2. Ordonnée est attesté en 1639 pour désigner la coordonnée verticale servant à définir la po-
sition d’un point. Peut-être parce que la droite était déjà perçue comme un ensemble ordonné.
Ordonnée semblerait être issue d’un texte de Descartes qui parlait de droites "menées d’une ma-
nière ordonnée" ainsi que de "lignes droites appliquées par ordre" (ordinatim applicatae) depuis
la "ligne coupée" (linea abscissa, c’est-à-dire l’axe des abscisses). Le mot ordonnée est utilisé par
Pascal en 1658.
3. Normal : du latin norma, règle, équerre en prenant le sens d’équerre.En toute logique, le mot
orthonormal est donc un pléonasme (et incorrect puisqu’un mélange d’une racine grecque et d’une
racine latine). Il vaudrait mieux parler d’un repère orthonormé.
4. Orthogonal : du grec ortho, droit et gonia, angle.

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

Ce sera aussi l’occasion de définir mathématiquement les différents termes utili-


sés avec les fonctions.
Enfin cela permet de faire un lien avec les deux chapitres précédents : équation
et inéquation dans R que nous avons traité algébriquement et qui trouve ici un
autre éclairage avec une résolution graphique.

Soit la fonction f définie sur l’intervalle [−2 ; 2, 5] par :

f ( x ) = x3 − 3x − 2

Toute la suite de ce paragraphe on fera référence à cette fonction

2.1 Tracer la fonction sur une calculette

• On rentre une fonction sur la Ti82 stats grâce à la touche o


On écrit la fonction Y1 avec la touche „ pour la variable X. On valide à la
fin avec la touche Í

Y1 = X ∧ 3 − 3X − 2

• On règle ensuite la fenêtre avec la touche p. On valide les valeurs avec la


touche Í

B Pour rentrer −5 utiliser la touche : Ì

• On appuie sur la touche s et l’on obtient :

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

Pour une meilleur lecture voici la courbe C f :

b
6

4
Cf
3

−2 −1 O 1 2
−1

−2

−3

b
−4

−5

2.2 Lire des images


Lire les images des points : −2, −1, 0, 1, 2, 2, 5

On trouve par lecture sur l’axe des ordonnées : f (−2) = −4, f (−1) = 0,
f (0) = −2, f (1) = −4, f (2) = 0, f (−2, 5) = 6, 125.

Avec la calculette, étant dans le graph, on appuie sur la touche r. On voit ap-
paraître un curseur que l’on peut déplacer avec le flèches | ~ (gauche, droite).
En bas de l’écran sont écrit les valeurs de l’abscisse X et de l’ordonnée Y du point.

2.3 Tableau de variation


Étudier les variations d’une fonction f , revient à savoir sur quels intervalles la
fonction est croissante ou décroissante.

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

Définition 3 : Une fonction f est croissante sur un intervalle I si, et seulement


si, x et f ( x ) varient dans le même sens, c’est à dire :

∀ a ∈ I, ∀b ∈ I tel que si a < b, on a f ( a) < f (b)

Une fonction f est décroissante sur I si, et seulement si, x et f ( x ) varie dans le
sens contraire, c’est à dire :

∀ a ∈ I, ∀b ∈ I tel que si a < b, on a f ( a) > f (b)

Remarque : Une fonction croissante ne change pas l’inégalité tandis qu’une


fonction décroissante inverse l’inégalité.
On consigne les variations de la fonction f dans un tableau de variation. Une
fonction croissante est représentée par un flèche montante et une fonction dé-
croissante par un flèche descendante. On renseigne sur le tableau les valeurs ex-
trêmes que prend la fonction. Pour notre fonction, on obtient la tableau de varia-
tion suivant :

x -2 -1 1 2
0 6,125
f (x)
-4 -4

2.4 Résolution d’équations

Règle 1 : Pour résoudre graphiquement f ( x ) = a :


• on trace la droite horizontale y = a
• on recherche les points d’intersection de la droite horizontale avec la courbe de
la fonction f
• on détermine les abscisses de ces points d’intersection qui sont les solutions de
l’équation

Résoudre graphiquement : f ( x ) = 0 b
6
• On cherche les points d’intersection 5
de la courbe C f avec l’axe des abs- 4
Cf
cisses. 3
• On trouve deux points d’intersection 2
I1 et I2 I1 1
I2
b b

• On trouve les deux solutions en li- −2 −1 O 1 2


−1
sant les abscisses correspondantes
−2
aux point I1 et I2 . On trouve alors −3
b
−4
S = {−1 ; 2}
−5

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

Remarque : La résolution graphique de f ( x ) = 0 revient à trouver des valeurs


approchées des solutions de l’équation : x3 − 3x − 2 = 0

Ti 82 stats :
• On appuie sur s puis sur /. On choisit le menu 1 : Zero. On positionne
le curseur sur la courbe à gauche du point d’intersection de la courbe avec
l’axe des abscisses , on valide avec Í, on positionne le curseur sur la courbe
après le point d’intersection puis on valide deux fois avec Í. On réitère le
processus autant de fois qu’il y a des points d’intersection.
On trouve alors les deux solutions :

X1 = −1, X2 = 2

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

Résoudre graphiquement : f ( x ) = −2 b
6
• On trace la droite y = −2 5
4
• On trouve trois points d’intersection Cf
3
J1 , J2 et J3 entre la courbe C f et la
2
droite y = −2.
1
−1, 7 1, 7
• On reporte les abscisses des trois
points. On trouve alors trois solu- −2 −1 O 1 2
−1
J2
tions (on prend les valeurs appro- b
−2 b b
y = −2
J1 J3
chées). −3
b
−4
S = {−1, 7 ; 0 ; 1, 7} −5

Remarque : La résolution graphique de f ( x ) = −2 revient à trouver des va-


leurs approchées des solutions de l’équation : x3 − 3x − 2 = −2

Ti 82 stats :
• On rentre la droite y = −2 en appuyant sur o : Y2 = −2.
• On appuie sur s puis sur /. On choisit le menu 5 : Intersect. On posi-
tionne le curseur de la courbe 1 avant le point d’intersection, on valide avec
Í, on positionne le curseur sur la courbe 2 (ici la droite) avant le point d’in-
tersection puis on valide deux fois avec Í. On réitère le processus autant de
fois qu’il y a des points d’intersection.
On trouve alors les trois solutions :

X1 = −1,732 051, X2 = 1, 88 × 10−14 ≃ 0 X3 = 1,732 050 8

Algébriquement : Dans le cas, on peut résoudre algébriquement :


√ √
x3 − 3x − 2 = −2 ⇔ x ( x2 − 3) = 0 ⇔ x ( x − 3)( x + 3) = 0
√ √
On obtient alors les solutions exactes : x1 = − 3 ou x2 = 0 ou x3 = 3

PAUL M ILAN 9 S ECONDE S


2. RÉSOLUTION GRAPHIQUE

2.5 Résolution d’inéquations

Règle 2 : Pour résoudre les inéquations : f ( x ) > a ou f ( x ) > a.


• On trace la droite horizontale y = a.
• Les solutions sont les abscisses des points qui sont au dessus de la droite y = a
et éventuellement sur celle-ci.
Pour résoudre les inéquations : f ( x ) < a ou f ( x ) 6 a.
• On trace la droite horizontale y = a.
• Les solutions sont les abscisses des points qui sont en dessous de la droite
y = a et éventuellement sur celle-ci.

Résoudre graphiquement : f ( x ) 6 0 b
6
Les abscisses des points qui sont au 5
dessous et sur la droite des abscisses 4
Cf
sont solutions. 3
2
On trouve comme solution :
1
 I1 I2 
S = [−2 ; 2] b

O
b

−2 −1 1 2
−1
−2
−3
b
−4
−5

Remarque : Si l’on avait eu à résoudre f ( x ) < 0, les points sur la droite des abs-
cisses ne sont plus solution. Il faut donc enlever les nombres −1 et 2. La solution
sera donc :
S = [−2 ; −1[ ∪ ] − 1 ; 2[
Pour l’inéquation f ( x ) > 0, on trouve l’intervalle [2 ; 2, 5] auquel il faut rajouter
le nombre −1. On obtient donc comme solution :

S = {−1} ∪ [2 ; 2, 5]

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

Résoudre graphiquement : f ( x ) > −2 b


6
• On trace la droite y = −2. 5
• On prend alors les abscisses des 4
Cf
points qui sont au dessus et sur cette 3
droite. Deux intervalles sont pos- 2
sibles : 1
−1,
7  1,7 
On trouve alors comme solutions : −2 −1 O 1 2
−1
J2
S = [−1, 7 ; 0] ∪ [1, 7 ; 2, 5] b
−2 b b
y = −2
J1 J3
−3
b
−4
−5

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


3. LA FONCTION LINÉAIRE

Algébriquement : On retrouve ce résultat en résolvant l’inéquation :


√ √
x3 − 3x − 2 > 0 ⇔ x ( x − 3)( x + 3) > 0
On fait un tableau de signes :

√ √
x −2 − 3 0 3 2,5
x − − 0 + +

x− 3 − − − 0 +

x+ 3 − 0 + + +
√ √
x ( x − 3)( x + 3) − 0 + 0 − 0 +

√ √
On trouve alors : S = [− 3 ; 0] ∪ [ 3 ; 2, 5]

2.6 Déterminer le signe d’une fonction


Lorsque l’on cherche graphiquement le signe d’une fonction f , on recherche les
abscisses des points qui sont au dessus de l’axe des abscisse ( f > 0) et les points
qui sont en dessous ( f < 0). On présente, en général, les résultats sous forme
d’un tableau de signes. Pour notre fonction, on trouve :

x −2 −1 2 2,5
f (x) − 0 − 0 +

3 La fonction linéaire
La fonction linéaire est la plus simple des fonctions car elle traduit tout simple-
ment le caractère proportionnel de deux quantités.

3.1 La proportionnalité
Avant d’étudier la proportionnalité, il est bon de rappeler ce qu’est la proportion-
nalité.

Définition 4 : Deux nombres x1 et x2 sont proportionnels respectivement aux


nombres y1 et y2 si leurs rapports sont égaux, c’est à dire que :
y1 y
= 2 =k k est le coefficient de proportionnalité
x1 x2
k est parfois appelé coefficient multiplicateur car pour connaître y1 ou y2 à partir
de x1 ou x2 , on effectue une multiplication

y1 = k × x1 et y2 = k × x2

PAUL M ILAN 11 S ECONDE S


3. LA FONCTION LINÉAIRE

Exemples : Les exemples concrets sont nombreux.


• La distance parcourue d est proportionnelle à la vitesse v : d = vt.
• Dans un circuit électrique la tension U est proportionnelle à l’intensité du cou-
rant I (loi d’Ohm) : U = RT
• Le poids d’un objet P est proportionnel à sa masse m : P = mg
• Dans une société la répartition du bénéfice est proportionnelle à la part de
chaque actionnaire.
• En copropriété, les charges à payer sont proportionnelles à la surface habitée.
• Le prix de n objets identiques est proportionnel au prix d’un objet.
• ...

3.2 Résolution
Problème : Une voiture consomme 22 ℓ pour 275 km, sachant que sa consomma-
tion est proportionnelle au nombre de km parcourus, combien consomme-t-elle
pour 200 km.
Plusieurs méthodes sont possibles pour résoudre ce problème.

3.2.1 Retour à l’unité : règle de trois


Pour 275 km, on consomme 22 ℓ,
22
pour 1 km, on consomme 275 fois moins soit ℓ,
275
22
pour 200 km, on consomme 200 fois plus soit × 200 = 16 ℓ
275
Réponse : La voiture consomme 16 litres pour 200 km.

3.2.2 Retour à un diviseur commun


Lorsque cela est possible, on cherche un diviseur commun entre deux valeurs
d’une quantité. Ici 275 et 200 ont comme diviseur commun 25. Au lieu de revenir
à l’unité, on revient au dénominateur commun :
Pour 275 km, on consomme 22 litres, comme 275 = 11 × 25
22
pour 25 km, on consomme 11 fois moins soit = 2 ℓ, comme 200 = 8 × 25
11
pour 200 km, on consomme 8 fois plus soit 2 × 8 = 16 ℓ
Réponse : La voiture consomme 16 litres pour 200 km.

3.2.3 Tableau de proportionnalité


Cette méthode est basée sur le produit en croix, c’est à dire, en appelant x la
quantité cherchée, que :

275 200 200 × 22


= ⇔ x=
22 x 275

275 200
Généralement, on remplit le tableau suivant :
22 x

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


3. LA FONCTION LINÉAIRE

Pour trouver x il suffit de multiplier la diagonale dont les quantités sont connus
(22 × 200) et diviser par la dernière quantité connue (275).

Deux méthodes sont encore possibles, mais il faut auparavant étudier la fonction
linéaire.

3.3 Définition

Définition 5 : Une fonction linéaire est une fonction définie de R dans R qui
à chaque réel x associe un réel f ( x ) tel que f ( x ) = ax.

f : R −→ R
x 7−→ f ( x ) = ax

Le coefficient a s’appelle le coefficient directeur.

Exemples : Pour définir une fonction linéaire, il suffit de connaître le coefficient


a. Soit f une fonction telle que f ( x ) = 2x

Reprenons l’exemple de la voiture qui consomme 22 litres pour 275 km. Appelons
x la distance parcourue et f ( x ) la consommation.
275 x
On peut remplir le tableau suivant :
22 f ( x )
22x
On a alors f ( x ) = = 0, 08x
275
Remarque : Pour déterminer une fonction linéaire, il suffit de connaître une
image. Dans l’exemple de notre voiture, on a f (275) = 22
La consommation pour 200 km est alors : f (200) = 0, 08 × 200 = 16.

3.4 Représentation d’une fonction linéaire

Propriété 1 : La représentation d’une fonction linéaire f est une droite qui


passe par l’origine du repère ( f (0) = 0).
Pour tracer une droite, il suffit de connaître deux points. Comme nous savons
que cette droite passe par l’origine, il nous suffit de connaître un seul point qui
correspond alors à une image de la fonction f .

Dans l’exemple de notre voiture, nous avons f (275) = 22, donc la droite repré-
sentant la fonction f passe par le point A(275 ; 22). Nous pouvons ainsi tracer
la représentation de la fonction f . En cherchant le point B de la droite d’abscisse
200, nous retrouvons la solution de notre problème.

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


3. LA FONCTION LINÉAIRE

26

24
A
22 b

20

18
B
16 b

14

12

10

2
275 km
O 50 100 150 200 250 300 350

3.5 Propriétés du coefficient directeur


Représentons les fonctions linéaire suivantes :
1
f 1 ( x ) = 3x f2 (x) = x f3 (x) =x
4
1
f 4 ( x ) = −2x f 5 ( x ) = − x f 6 ( x ) = − x
3
Pour tracer chaque fonction, il faut déterminer un point :
• Pour f 1 ( x ) = 3x,
on calcule par exemple f 1 (2) = 3 × 2 = 6,
donc la droite ( D1 ) représentant f 1 passe par le point A(2 ; 6)
• Pour f 2 ( x ) = x,
on calcule par exemple f 2 (3) = 3,
donc la droite ( D2 ) représentant f 2 passe par le point B(3 ; 3)
1
• Pour f 3 ( x ) = x,
4
1
on calcule par exemple f 3 (8) = × 8 = 2,
4
donc la droite ( D3 ) représentant f 3 passe par le point C(8 ; 2)
• Pour f 4 ( x ) = −2x,
on calcule par exemple f 4 (2) = −2 × 2 = −4,
donc la droite ( D4 ) représentant f 4 passe par le point D(2 ; −4)
• Pour f 5 ( x ) = − x,
on calcule par exemple f 5 (−3) = −(−3) = 3,
donc la droite ( D5 ) représentant f 5 passe par le point E(−3 ; 3)
1
• Pour f 6 ( x ) = − x,
3
1
on calcule par exemple f 6 (−6) = − × (−6) = 2,
3

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


3. LA FONCTION LINÉAIRE

donc la droite ( D6 ) représentant f 6 passe par le point F(−6 ; 2)


La représentation des six fonctions donne :

A
6 b
( D1 )

5
( D2 )
B
4 b

E
b
3

F C
b
2 b

( D3 )
1

−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 O 1 2 3 4 5 6 7 8

−1

−2

−3 ( D6 )

−4 b
D

−5 ( D5 )

−6 ( D4 )

Au vue de ces représentations graphique, on constate que :


• Lorsque le coefficient a est positif, c’est à dire pour les représentations ( D1 ),
( D2 ) et ( D3 ), les droites sont situées dans les cadrans 1 et 3. Les fonctions f 1 , f 2
et f 3 sont donc croissantes.
• Lorsque le coefficient a est négatif, c’est à dire pour les représentations ( D4 ),
( D5 ) et ( D6 ), les droites sont situées dans les cadrans 2 et 4. Les fonctions f 4 , f 5
et f 6 sont donc décroissantes.
• Plus la valeur absolue du coefficient a est grande, plus la droite est verticale. En
effet, de ( D3 ) à ( D1 ) les droites sont de plus en plus verticales, leurs coefficients
1
directeurs passent de pour ( D3 ) à 3 pour ( D1 ).
4

3.6 Propriétés

Définition 6 : On appelle taux d’accroissement T de la fonction f entre les


quantités x1 et x2 , la quantité définie par :
f ( x2 ) − f ( x1 )
T=
x2 − x1

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


4. FONCTION AFFINE

Propriété 2 : Une fonction linéaire est croissante respectivement décroissante


si, et seulement si, son coefficient directeur a est positif respectivement négatif.

Démonstration : Pour montrer la croissance d’une fonction, il suffit de montrer


qu’elle conserve la relation d’ordre c’est à dire un taux d’accroissement T positif.
Pour montrer la décroissance d’une fonction, il suffit de montrer qu’elle inverse
la relation d’ordre c’est à dire un taux d’accroissement T négatif. Montrons que le
taux d’accroissement T d’une fonction linéaire est constant.
f ( x2 ) − f ( x1 ) ax − ax1 a ( x2 − x1 )
T= = 2 = =a
x2 − x1 x2 − x1 x2 − x1

• Si a > 0 le taux d’accroissement est positif donc la fonction f est croissante.


• Si a < 0 le taux d’accroissement est toujours négatif donc la fonction est dé-
croissante.

Règle 3 : Si une fonction f est linéaire alors :

∀ x1 ∈ R, ∀ x2 ∈ R f ( x1 + x2 ) = f ( x1 ) + f ( x2 )
∀ x ∈ R, ∀k ∈ R f (kx ) = k × f ( x )

Ces deux propriétés sont appelées propriété additive et multiplicative. Elles ca-
ractérisent la proportionnalité.

4 Fonction affine
4.1 Définition

Définition 7 : Une fonction affine est une fonction définie de R dans R qui à
un réel x associe la quantité f ( x ) = ax + b où a et b sont deux réels fixés.

f : R −→ R
x 7−→ f ( x ) = ax + b

Le coefficient a s’appelle le coefficient directeur.


Le coefficient b s’appelle l’ordonnée à l’origine.
Cas particuliers :
• Si b = 0, la fonction affine f est une fonstion linéaire : f ( x ) = ax
• Si a = 0, la fonction affine f est une fonction constante : f ( x ) = b

Remarque : Dans une fonction affine ce n’est pas f ( x ) qui est proportionnel à x
mais sa variation.

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4. FONCTION AFFINE

Exemples :
1) Un chauffeur de taxi pratique les prix suivants :
• 2,50 e la prise en charge
• 0,30 e par km parcouru
Quel est le prix f ( x ) demandé par le taxi pour une course de x km ?

f ( x ) = 0, 30x + 2, 50

2) Une voiture possède un réservoir de 54 litres et consomme 6 litres pour 100


km. Au départ le réservoir est plein. La voiture parcours x km. Quel est le
nombre de litres g( x ) restant dans le réservoir ?
Comme la voiture consomme 6 ℓ pour 100 km, elle consomme 0,06 ℓ pour 1
km et donc 0, 06x ℓ pour x km, donc :

g( x ) = −0, 06x + 54

4.2 Comment déterminer une fonction affine ?


Dans une fonction affine, nous avons besoin de deux informations pour détermi-
ner les coefficients a et b.

4.2.1 On donne deux images

Règle 4 : Soit f une fonction affine telle que f ( x ) = ax + b. Si on connaît deux


images telle que y1 = f ( x1 ) et y2 = f ( x2 ), alors on a :
y2 − y1
a= et b = f ( x1 ) − ax1
x2 − x1

Démonstration : Si y1 = f ( x1 ) et y2 = f ( x2 ) on peut écrire :


y1 = ax1 + b et y2 = ax2 + b

Calculons la quantité y2 − y1 :

y2 − y1 = ax2 + b − ( ax1 + b) = ax2 + b − ax1 − b = a( x2 − x1 )


y2 − y1
On a donc bien : a =
x2 − x1
De y1 = ax1 + b on en déduit que : b = y1 − ax1 = f ( x1 ) − ax1
Exemple : Déterminer la fonction affine f telle que : f (−2) = −4 et f (1) = 5 :
On calcule le coefficient directeur :
f (1) − f (−2) 5 − (−4) 9
a= = = =3
1 − (−2) 1+2 3

On calcule l’ordonnée à l’origine : b = f (1) − 3 × 1 = 5 − 3 = 2


La fonction affine recherchée a pour expression : f ( x ) = 3x + 2.

PAUL M ILAN 17 S ECONDE S


4. FONCTION AFFINE

4.2.2 On donne la représentation graphique


Soit le représentation ( D ) d’une fonction affine f :

6 (D)

∆x = 4
5 b
B

∆y = 6
2 b=2

−4 −3 −2 −1 O 1 2 3 4 5

A b
−1
∆y 6 3
a= = =
∆x 4 2
−2

y2 − y1
On sait que le coefficient directeur a = .
x2 − x1
Il correspond donc à une différence d’ordonnées ∆y sur une différence d’abscisses
∆x entre deux points de la droite correspondante à la représentation de la fonction
f . Sur le graphique, on peut donc repérer deux points A et B et trouver ainsi a :

∆y différence d’ordonnées
a= =
∆x différence d’abscisses
Pour déterminer l’ordonnée à l’origine b, il suffit de lire l’ordonnée du point d’in-
tersection entre la droite et l’axe des ordonnées :

b = ordonnée du point d’intersection entre la droite et l’axe des ordonnées

3
Dans l’exemple ci-dessus, on trouve donc : f ( x ) = x+2
2

4.3 Représentation d’une fonction affine

Propriété 3 : La représentation d’une fonction affine est une droite mais qui
ne passe pas nécessairement par l’origine si b 6= 0. Pour tracer cette droite, nous
avons besoin de deux points qui correspondent à deux images.
Cas particuliers
Si b = 0 la droite passe par l’origine (fonction linéaire).
Si a = 0 la droite est horizontale (fonction constante)

PAUL M ILAN 18 S ECONDE S


4. FONCTION AFFINE

Exemple : Représenter les fonction f , g et h définies par :

1 1
f ( x ) = 2x − 3 ; g( x ) = x+4 ; h( x ) = − x − 2
2 2
Le choix des images pour tracer la droite est arbitraire. Cependant, ce choix doit
tenir compte de l’échelle du repère que l’on choisit, ainsi que de la précision du
tracé de cette droite. Pour ces deux raisons, dans la mesure du possible on calcu-
lera l’image de 0, car elle est facile à calculer et correspond à l’ordonnée à l’origine
et l’on choisira la deuxième image de façon à obtenir un point qui n’est pas trop
proche du premier de façon à obtenir un bon tracé de la droite.
Calculons deux images pour les fonctions f , g et h.
• Pour f : f (0) = −3 et f (3) = 2 × 3 − 3 = 3.
Donc la représentation de la fonction f passe par les points A(0 ; −3) et B(3 ; 3).
1
• Pour g : g(0) = 4 et g(−4) = × (−4) + 4 = 2.
2
Donc la représentation de la fonction g passe par les points C(0 ; 4) et D(−4 ; 2).
1
• Pour h : h(0) = −2 et h(4) = − × 4 − 2 = −4.
2
Donc la représentation de la fonction h passe par les points E(0 ; −2) et F(4 ; −4).
On trace ensuite les fonctions f , g et h.

6
Cg
5
Cf
C
4 b

B
3 b

D
b
2

−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 O 1 2 3 4 5
−1
E
−2 b

−3 b
A
F
−4 b

Ch
−5

4.4 Propriété du coefficient directeur

Propriété 4 : Le taux d’accroissement d’une fonction affine est égale au coef-


ficient directeur. On a donc
• Une fonction affine est croissante, respectivement décroissante, si, et seulement
si, le coefficient directeur a est positif, respectivement négatif.
• Les représentations de deux fonctions affines sont parallèles si, et seulement si,
leurs coefficients directeurs sont égaux.

PAUL M ILAN 19 S ECONDE S


4. FONCTION AFFINE

4.5 Fonction affine définie par morceaux

Définition 8 : Une fonction affine peut changer d’expression suivant l’inter-


valle dans lequel se situe la variable x. On dit alors que la fonction est définie par
morceaux.

Exemple : Soit la fonction f définie sur R telle que :


(
f (x) = x + 1 si x ∈] − ∞ ; 2[
f :
f (x) = −x + 5 si x ∈ [2 ; +∞[

Pour calculer l’image de −3 on prendra la première expression car −3 ∈] − ∞ ; 2[,


pour l’image de 4 on prendra la deuxième car 4 ∈ [2 ; +∞[.

f (−3) = −3 + 1 = −2 et f (4) = −4 + 5 = 1

Remarque : Lorsque l’on calcule l’image de 2, on doit prendre la deuxième ex-


pression f (2) = −2 + 5 = 3, cependant lorsque l’on utilise la première expression
f (2) = 2 + 1 = 3, on trouve le même résultat. On dit alors que la fonction f est
continue en x = 2, il n’y aura donc pas de « cassure » dans la représentation de
la fonction f . Comme la fonction f , continue en x = 2, possède deux expressions,
sa représentation graphique sera deux demi-droites. Il sera alors nécessaire de
déterminer au moins trois points pour tracer la représentation de la fonction f .

• Comme f (−3) = −2 la représentation de la fonction f passe par A(−3 ; −2)


• Comme f (2) = 3 la représentation de la fonction f passe par B(2 ; 3)
• Comme f (4) = 1 la représentation de la fonction f passe par C(4 ; 1)

On obtient alors la représentation suivante :

B
3 b

Cf
2

C
1 b

−4 −3 −2 −1 O 1 2 3 4 5 6 7 8

−1

b
−2
A
−3

PAUL M ILAN 20 S ECONDE S


5. OPTIMISATION ET AUTRES APPLICATION DES FONCTIONS AFFINES

5 Optimisation et autres application des fonctions af-


fines

5.1 Optimisation
Une agence de voiture propose deux types de contrat de location d’une voiture
pour une journée.
• Contrat N˚1 : 30 e de forfait et 0, 40 e par km
• Contrat N˚2 : 57 e de forfait et 0, 25 e par km
Pour x km parcourus, le prix à payer est f ( x ) pour le premier contrat et g( x ) pour
le second.

1) Donner les expressions de f ( x ) et g( x ).

2) Construire dans un même repère les représentations de f et g pour les valeurs


de x comprise entre 0 et 500 km.

3) Indiquer, en utilisant le graphique, le type de contrat le plus avantageux sui-


vant le nombre de km parcourus.

4) Retrouver ces résultats par le calcul.

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) Les expressions des fonctions sont immédiates, on a :

f ( x ) = 30 + 0, 40x et g( x ) = 57 + 0, 25x

2) Pour représenter les fonction f et g, il faut déterminer deux images pour cha-
cune des fonctions. Comme la variable a une amplitude donnée (entre 0 et
500km), il est intéressant, pour la précision du graphique de prendre les image
de 0 et 500. On peut représenter les résultats dans un tableau.

x 0 500
f (x) 30 f (500) = 30 + 0, 4 × 500 = 230
g( x ) 57 g(500) = 57 + 0, 25 × 500 = 182

La représentation de f passe donc par les points A(0 ; 30) et B(500 ; 230).
La représentation de g passe donc par les points C(0 ; 57) et D(500 ; 182).

Il reste à déterminer les unités graphiques. Comme x varie entre 0 et 500, et y


entre 0 et 230 on peut prendre :
sur les abscisses : 2 cm = 100 km et sur les ordonnées : 1 cm = 20 e.

PAUL M ILAN 21 S ECONDE S


5. OPTIMISATION ET AUTRES APPLICATION DES FONCTIONS AFFINES

240
230 b

B
220
f (x)

200

182 b
D
180

160

140

120

102 I
b
100

g( x )
80
h( x )
C
60 b

40
b
A Contrat N˚1 Contrat N˚2
20

180
O 100 200 300 400 500

3) Si l’on veut déterminer le contrat le plus avantageux suivant le nombre de


km parcourus, le prix doit être le plus petit possible. On cherche donc, sur la
représentation des deux fonctions, les segments les plus bas possible. Les deux
droites se coupent en un point I. En I le prix des deux contrats sont identiques.
Cela correspond à 180 km. On a donc :
• Si l’on parcourt moins de 180 km, le contrat N˚1 est plus avantageux.
• Si l’on parcourt plus de 180 km, le contrat N˚2 est plus avantageux.
• Si l’on parcourt 180 km les deux contrats sont équivalent.
4) Retrouvons ces résultats par le calcul :
Pour déterminer l’abscisse du point I, il faut résoudre l’équation :

f ( x ) = g( x ) 30 + 0, 40x = 57 + 0, 25x ⇔
⇔ 0, 40x − 0, 25x = 57 − 30
27
⇔ 0, 15x = 27 soit x= = 180
0, 15

Pour connaître le contrat le plus avantageux, il faut déterminer le signe de


la quantité f ( x ) − g( x ). Si cette quantité est négative, le contrat N˚1 est plus
avantageux, si elle est positive le contrat N˚2 est plus avantageux.

f ( x ) − g( x ) = 30 + 0, 40x − 57 − 0, 25x = −27 + 0, 15x

Cette quantité s’annule pour x = 180, on peut alors remplir un tableau de


signes :

PAUL M ILAN 22 S ECONDE S


5. OPTIMISATION ET AUTRES APPLICATION DES FONCTIONS AFFINES

x 0 180 500
−27 + 0,15x − 0 +

On retrouve alors les résultats de la solution graphique.


Remarque : On peut créer une nouvelle fonction h, définie sur [0 ; 500], qui
à un nombre x de km parcourus associe le tarif le plus avantageux. Il s’agit
d’une fonction affine définie par morceaux :
(
h( x ) = 30 + 0, 40x si x ∈ [0 ; 180]
h :
h( x ) = 57 + 0, 25x si x ∈ [180 ; 500]
On a représenté cette fonction en pointillé rouge sur le graphique.

5.2 Autre application : conversion d’unité


En France l’unité usuelle de température est le degré Celsius qui est noté ˚C. Dans
certains pays anglo-saxon, comme les États-Unis, l’unité usuelle est le degré Fah-
renheit qui est noté ˚F. Tous les français en visite à Los Angeles ont éprouvé un
certain malaise en écoutant la météo annoncée une température de 90˚ pour le
lendemain. Il s’agit bien évidement de degré Fahrenheit. Effaçons ce malaise en
convertissant les degrés Celsius en degré Fahrenheit à l’aide d’une fonction af-
fine. Il faut bien évidement deux informations pour déterminer cette fonction.
Les changements d’états de l’eau – servant de base à la définition du degré Cel-
sius – permettent la conversion :
• Quand l’eau gèle (0˚C) un californien pense 32˚F.
• Quand l’eau bout (100˚C) le californien pense 212˚F.
1) Déduire de ces renseignements l’expression de f ( x ) où f est la fonction qui
à une température x exprimée en degré Celsius associe la température f ( x )
exprimée en degré Fahrenheit.
2) Représenter la fonction f pour une température comprise entre 0 et 50˚C.
3) Utiliser ce graphique pour répondre aux questions suivantes :
• Lorsqu’à Los Angeles le thermomètre indique 90˚F, est-ce une température
caniculaire ?
• Un médecin américain s’inquiète-t-il quand le thermomètre d’un malade
indique 100˚F ?
• A quelle température dans sa chambre d’hôtel, un touriste français à Los
Angeles doit-il s’attendre ?
4) Retrouver ces résultats par le calcul.
5) Peut-on trouver une température qui s’exprime par le même nombre en ˚ C et
˚ F?
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
1) D’après les états de l’eau, on a :
f (0) = 32 et f (100) = 212
Comme f est une fonction affine, elle est du type f ( x ) = ax + b, on a alors :
212 − 32 180
a= = = 1, 8 et b = 32 ordonnée à l’origine
100 − 0 100
La fonction f a donc pour expression : f ( x ) = 1, 8x + 32

PAUL M ILAN 23 S ECONDE S


5. OPTIMISATION ET AUTRES APPLICATION DES FONCTIONS AFFINES

2) Pour représenter la fonction f pour x ∈ [0 ; 50], on détermine les images


extrêmes
f (0) = 32 donc la représentation passe par le point A(0 ; 32).
f (50) = 1, 8 × 50 + 32 = 122 donc la représentation passe par le point B(50 ; 122).
On prendra comme unité :
• 2 cm = 10˚C sur l’axe des abscisses
• 1 cm = 10˚ F sur l’axe des ordonnées
On obtient alors :

˚F
130

122 b
B
120

110

f (x)
100

90

80

70

64
60

50

40

32 b

30 A

20

10

˚C
O 5 10 15 18 20 25 30 32 35 38 40 45 50 55

3) • Graphiquement, une température de 90˚ F correspond à une température


d’environ de 32˚ C. Une température de 90˚ F est tout à fait habituelle à Los
Angeles.
• Graphiquement, une température de 100˚ F correspond à une température
d’environ de 38˚ C. Un médecin s’inquiète donc nullement lorsque la tem-
pérature d’un malade est de 100˚ F.
• On peut prendre comme température d’une chambre d’hôtel climatisée 18˚
C. Graphiquement, on trouve alors 64˚ F. Un touriste français s’attend à
avoir une température de 64˚F dans sa chambre d’hôtel.
4) Pour retrouver ces résultats par le calcul il faut résoudre :

PAUL M ILAN 24 S ECONDE S


5. OPTIMISATION ET AUTRES APPLICATION DES FONCTIONS AFFINES

• Pour une température de 90˚ F

f ( x ) = 90 ⇔ 1, 8x + 32 = 90 ⇔ 1, 8x = 90 − 32
58
⇔ x= ≃ 32, 2
1, 8
• Pour une température de 100˚ F

f ( x ) = 100 ⇔ 1, 8x + 32 = 100 ⇔ 1, 8x = 100 − 32


68
⇔ x= ≃ 37, 8
1, 8
Cette température du corps a servi de référence pour définir le 100˚F
• Pour une température de 18˚C,

f (18) = 1, 8 × 18 + 32 = 32, 4 + 32 = 64, 4

5) Si une température s’exprime par la même nombre en ˚C et ˚F, alors on a :

f (x) = x ⇔ 1, 8x + 32 = x ⇔ 1, 8x − x = −32
32
⇔ 0, 8x = −32 soit x=− = −40
0, 8
Une température de −40˚ peut être aussi bien des ˚C que des ˚F.

PAUL M ILAN 25 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 29 janvier 2015 à 9:44

Fonctions carrée et inverse.


Autres fonctions élémentaires

Table des matières

1 La fonction carrée 2
1.1 Fonction paire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Étude de la fonction carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Représentation de la fonction carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Fonction du second degré 5


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Variation et représentation de la fonction trinôme . . . . . . . . . . 5
2.4 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 La fonction inverse 7
3.1 Fonction impaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Étude de la fonction inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Représentation de la fonction inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.4 Fonction homographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.5 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

4 La fonction racine carrée 12


4.1 Étude de la fonction racine carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.2 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

5 La fonction cube 13
5.1 Étude de la fonction cube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.2 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. LA FONCTION CARRÉE

1 La fonction carrée
1.1 Fonction paire

Définition 1 : On dit qu’une fonction f définie dans l’ensemble de définition


D f est une fonction paire si et seulement si :
• l’ensemble D f est symétrique par rapport à « zéro »
• ∀ x ∈ D f on a f (− x ) = f ( x )

Remarque : D f doit être symétrique par rapport à l’origine.


C’est à dire que si x ∈ D f alors − x ∈ D f .
R − {2} n’est pas symétrique. On ne peut pas comparer f (−2) à f (2) (qui n’existe
pas).
Par contre R − {−2; 2} est symétrique.
Exemples :
• La fonction f définie sur R par : f ( x ) = x2 est paire. En effet on a :
f (− x ) = (− x )2 = x2 = f ( x ) et R est symétrique
• Soit les fonction f 1 et f 2 les fonctions définies par :
1
f 1 ( x ) = 2x4 + x2 − 1 et f2 (x) =
x2 −1
Montrer que les fonctions f 1 et f 2 sont paires sur leur ensemble de définition.
f 1 est définie sur R donc symétrique et :

f 1 (− x ) = 2(− x )4 + (− x )2 − 1 = 2x4 + x2 − 1 = f 1 ( x )
Donc f 1 est paire.
f 2 est définie sur R − {−1; 1} donc symétrique et :
1 1
f 2 (− x ) = = = f2 (x) Donc f 2 est paire.
(− x )2 − 1 x2 − 1

• Montrons que la fonction g définie sur R par g( x ) = x2 − 3x n’est pas paire.


Pour montrer que la proposition est fausse, trouvons un contre-exemple :
g(−2) = (−2)2 − 3(−2) = 4 + 6 = 10 et g(2) = 22 − 3(2) = 4 − 6 = −2
Comme g(−2) 6= g(2), la fonction g n’est pas paire.
D’autres fonctions que l’on a pas encore vues sont paires. C’est par exemple le cas
de la fonction cos x
Les fonctions paires doivent leur nom du fait que les polynômes composés uni-
quement de puissances paires possèdent cette propriété.

Propriété 1 : La courbe représentative C f d’une fonction fonction paire f est


symétrique par rapport à l’axe des ordonnée.

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. LA FONCTION CARRÉE

Cf

−x x
O

M′ b b
M
f (− x ) = f ( x )

Tout point M ( x; f ( x )) de la courbe C f possède un point symétrique


M′ (− x, f (− x ) = f ( x )) sur la courbe.

1.2 Étude de la fonction carrée

Définition 2 : On appelle fonction carrée, la fonction définie sur R par :

f ( x ) = x2

Propriété : La fonction carrée est une fonction paire, donc sa représentation est
symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
Variation : Soit deux réels x1 et x2 tels que x2 > x1 . Calculons alors le taux
d’accroissement :
f ( x2 ) − f ( x1 ) x2 − x12 ( x − x1 )( x2 + x1 )
T= = 2 = 2 = x2 + x1
x2 − x1 x2 − x1 x2 − x1
• Si x2 > x1 > 0 alors T > 0 donc la fonction est f croissante.
• Si x1 < x2 6 0 alors T < 0 donc la fonction f est décroissante.
Remarque : On retrouve la propriété de symétrie par rapport à l’axe des ordon-
nées d’une fonction paire.
On obtient le tableau de variation suivant :

x −∞ 0 +∞
+∞ +∞
x2
0

1.3 Représentation de la fonction carrée

Définition 3 : La représentation de la fonction carrée est une parabole de


sommet O.

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


1. LA FONCTION CARRÉE

Comme cette parabole est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées, on cher-
chera des points dont les abscisses sont positives. On complétera alors par les
points symétriques.

x 0 0,5 1 1,5 2 2,5


Tableau de valeurs
x2 0 0,25 1 2,25 4 6,25

× ×
6.0

5.5

5.0

4.5

× 4.0 ×

3.5

3.0

2.5
× ×
2.0

1.5

× 1.0 ×

0.5
F
× × ×
−2.5 −2.0 −1.5 −1.0 −0.5 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
×
O y = −0.25

Remarque : Cette parabole possède un foyer F(0 ; 0,25). Tous les points de la
parabole sont équidistants de la droite d’équation y = −0.25 et du foyer F. Si
la parabole était un miroir tous les rayons verticaux se refléteraient en F. Cette
caractéristique permet de concentrer la lumière des étoiles lointaines (télescope)
ou des ondes électromagnétiques (antenne parabolique).
La parabole était déjà connue des grecs, soit donc bien avant la création du concept
de fonction. Cette courbe fait partie de ce que les grecs appelaient les « coniques » :
section d’un cône par un plan. La parabole est obtenue avec un plan parallèle à
une génératrice du cône.

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2. FONCTION DU SECOND DEGRÉ

2 Fonction du second degré


2.1 Définition

Définition 4 : On appelle fonction polynôme du second degré ou fonction


trinôme, la fonction f définie sur R par :

f ( x ) = ax2 + bx + c avec a 6= 0

Exemple : Soit les trois fonctions polynôme du second degré :

f ( x ) = 2x2 + 3x − 1 on a : a = 2, b = 3, c = −1
2
g( x ) = 4x − 5 on a : a = 4, b = 0, c = −5
h( x ) = −3x2 + 2x on a : a = −3, b = 2, c = 0

2.2 Forme canonique

Théorème 1 : Soit f une fonction trinôme, f ( x ) peut alors se mettre sous la


forme :
b
f ( x ) = a ( x − α )2 + β avec α=−
2a

Exemple : Soit f ( x ) = −2x2 − 4x + 3. Trouver la forme canonique.

f ( x ) = −2x2 − 4x + 3 = −2( x2 + 2x ) + 3 = −2[( x + 1)2 − 1] + 3


= −2( x + 1)2 + 2 + 3 = −2( x + 1)2 + 5

Remarque : On a alors a = −2 ; α = −1 ; β = 5.

2.3 Variation et représentation de la fonction trinôme

Théorème 2 : La fonction trinôme a les même variation que la fonction carrée


si a > 0 et des variations contraires si a < 0.
La représentation de la fonction trinôme est une parabole dirigée vers le haut si
a > 0 et dirigée vers le bas si a < 0.

• a>0 • a<0
x −∞ α +∞ x −∞ α +∞
+∞ +∞ β
a ( x − α )2 a ( x − α )2
+β +β
β −∞ −∞

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


2. FONCTION DU SECOND DEGRÉ

Théorème 3 : La représentation de la fonction trinôme est une parabole d’axe


verticale et de sommet S(α, β).

S
β b


α O α
O

a>0 b
β a<0
S

Remarque : Une parabole de sommet S( x0 ; y0 ) a pour fonction associée f de la


forme : f ( x ) = a( x − x0 )2 + y0

2.4 Application
En géométrie, on appelle parabole une courbe constituée des points M équidistants d’un
point F appelé foyer et d’une droite fixe.

1) Construction de la parabole

On donne le foyer de la parabole M


F(0 ;1) et la droite d fixe d’équation
b

2
y = −1. H est le projeté orthogonal
de M sur la droite d. On obtient alors 1 b

F
la figure ci-contre :
Comme les points M sont équidis- O 1 2 3 4
tants de F et de la droite d, on peut H d
−1
écrire :
MF = MH

M est donc sur la médiatrice de [FH]. Pour tracer un point M, on prend un


point quelconque H sur la droite d. On trace ensuite la médiatrice de [FH].
M est alors l’intersection de cette médiatrice avec la perpendiculaire à d en
H. Avec un logiciel, on peut alors obtenir l’ensemble des points M lorsque H
parcourt d. On obtient la figure ci-après :
Remarque : On remarque que la médiatrice est alors la tangente en M à la
parabole ainsi tracée.

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


3. LA FONCTION INVERSE

M2
b
5

3
M1
b

1 b

−5 −4 −3 −2 −1 O 1 2 3 4

−1
d H1 H2

2) Relation entre les coordonnées


On note M ( x; y) les coordonnées du point M. On obtient alors les coordonnées
de H( x; −1). On calcule alors les distances au carrée MF2 et MH2 .
MF2 = ( x − xF )2 + (y − yF )2 = x2 + (y − 1)2
MH2 = ( x − xH )2 + (y − yH )2 = (y + 1)2
De l’égalité des distances, on en déduit :
x 2 + ( y − 1)2 = ( y + 1)2
x2 + y2 − 2y + 1 = y2 + 2y + 1
1 2
−4y = − x2 ⇔ y= x
4
1 2
On trouve la fonction f ( x ) = x qui représente la parabole construite.
4

3 La fonction inverse
3.1 Fonction impaire

Définition 5 : On dit qu’une fonction est impaire sur son ensemble de défini-
tion D f si, et seulement si :
• l’ensemble D f est symétrique par rapport à « zéro »
• ∀ x ∈ D f on a f (− x ) = − f ( x )

Exemples :
1
1) La fonction f définie par f ( x ) = x sur R et la fonction g définie par g( x ) =
x
sur R ∗ sont impaires. En effet :
f (− x ) = − x = − f ( x )
1 1
g(− x ) = = − = − g( x )
−x x

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3. LA FONCTION INVERSE

x3 + 2x
2) La fonction f définie sur R par f ( x ) = est impaire. En effet :
x2 + 1

(− x )3 + 2(− x ) x3 + 2x
f (− x ) = =− 2 = − f (x)
(− x )2 + 1 x +1

3) Par contre la fonction f définie sur R par f ( x ) = 5x − 3 n’est pas impaire.


Montrons le par un contre exemple :

f (1) = 2 et f (−1) = −8 donc f (−1) 6= − f (1)

Remarque : La fonction impaire tire son nom du fait que les polynômes dont les
puissances sont uniquement impaires vérifient cette propriété.

Propriété 2 : La courbe C f d’une fonction impaire f est symétrique par rapport


à l’origine du repère.

Cf

f (x) b
M

−x
O x

M′ b
f (− x ) = − f ( x )

Tout point M ( x; f ( x )) de la courbe C f possède un point symétrique


M′ (− x, f (− x ) = − f ( x )) sur la courbe.

Remarque : Toute courbe d’une fonction impaire, définie en 0, passe par l’ori-
gine.

3.2 Étude de la fonction inverse

Définition 6 : On appelle fonction inverse, la fonction définie sur R ∗ par :

1
f (x) =
x

Propriété : La fonction inverse est une fonction impaire.


Variations : Soit deux réels non nuls x1 et x2 tels que x2 > x1 . Calculons le taux
d’accroissement :
1 1 x1 − x2 x − x1
− − 2
f ( x2 ) − f ( x1 ) x x1 x1 x2 x1 x2 1
T= = 2 = = =−
x2 − x1 x2 − x1 x2 − x1 x2 − x1 x1 x2

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


3. LA FONCTION INVERSE

si x2 > x1 > 0 ou si x1 < x2 6 0, T < 0 car le produit de nombres de même signe


est positif. On en déduit que la fonction inverse est décroissante sur R ∗+ et R ∗− .
On obtient le tableau de variation suivant :

x −∞ 0 +∞
0 +∞
1
x
−∞ 0

3.3 Représentation de la fonction inverse

Définition 7 : La représentation de la fonction inverse est une hyperbole


centrée à l’origine

Comme cette hyperbole est symétrique par rapport à l’origine, on cherchera des
points dont les abscisses sont positives. On complétera alors par les points symé-
triques.
1 1
x 4 2 1 2 4
Tableau de valeur :
1 1 1
x 4 2 1 2 4

On obtient alors l’hyperbole suivante :

4 ×
asymptote

2 1
2 ×

1 ×
×
×
×4
− −3 −2 −1 1 2 3 4
× asymptote
× −1

×−2
3 4
−3

−×
4

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3. LA FONCTION INVERSE

Remarque :
• L’hyperbole possède deux asymptotes : droites dont la courbe se rapproche de
plus en plus lorsque x se rapproche de 0 ou de l’infini. Ces deux asymptotes
sont les axes de coordonnées. L’hyperbole est dite équilatère car les asymptotes
sont perpendiculaires.
• L’hyperbole est une conique obtenue par la section d’un cone par un plan dont
la pente est supérieure aux génératrices du cône.
• L’hyperbole possède deux axes de symétrie : les deux bissectrices des axes de
coordonnées.
• L’hyperbole se trouve dans les cadrans 1 et 3 du repère.

3.4 Fonction homographique

Définition 8 : On appelle fonction homographique, une fonction f définie sur


R − {α} et qui peut se mettre sous la forme :
a
f (x) = +β
x−α
• La représentation d’une fonction homographique est une hyperbole centrée en
Ω(α, β)
• Si a > 0, les variations de la fonction homographique sont identiques à la
fonction inverse.
• Si a < 0, les variations de la fonction homographique sont contraires à la fonc-
tion inverse.

Variations :
a>0 a<0

x −∞ α +∞ x −∞ α +∞
β +∞ +∞ β
f (x) f (x)
−∞ β β −∞

Cf
Cf
β
Ω β Ω

O α O α

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3. LA FONCTION INVERSE

3.5 Application
ABCD est un rectangle tel que AB = 2 et AD = 1. A tout réel positif x, on as-
socie le point M tel que les points A, B et M sont alignés dans cet ordre avec
BM = x. On note I le milieu du segment [BM ]. La droite ( MC) coupe (AD) en N.
Déterminer la position du point M pour que DN = AI.
On fait une figure, pour comprendre le problème :

C
D
1
x
b
M
A 2 B I

Comme les droites (DC) et (AM ) sont parallèle, nous avons une configuration de
Thalès. Appliquons le théorème de Thalès dans le triangles DCN et AMN, on a
alors :
ND DC DN 2
= ⇔ =
NA AM 1 + DN 2+x
On fait un produit en croix, on obtient alors :

2
DN (2 + x ) = 2(1 + DN ) ⇔ 2DN + xDN = 2 + 2DN soit DN =
x
BM x
On calcule ensuite AI : AI = AB + = 2+
2 2
x 2
Pour résoudre le problème, il faut donc avoir : 2 + = .
2 x
x
Pour résoudre graphiquement ce problème, on trace alors la droite y = 2 + et
2
2
l’hyperbole y = . On obtient alors la représentation suivante :
x
X 2
• tracer les courbes Y1 = 2 + et Y2 =
3.5
2 X
AI • fenêtre X ∈ [0; 3, 3] et Y ∈ [0; 3.7].
3.0
• l’intersection des deux courbes,
On obtient :
2.5 b

2.0
DN
1.5

1.0

0.5

0,8
O 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

Avec une calculatrice, on peut :

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4. LA FONCTION RACINE CARRÉE

On obtient donc la solution approchée : x ≃ 0, 8.


si l’on cherche le résultat exact, il faut résoudre l’équation suivante :
x 2
+2 = on multiplie par 2x
2 x
x2 + 4x = 4 or ( x + 2)2 = x2 + 4x + 4 donc x2 + 4x = ( x + 2)2 − 4
( x + 2)2 − 4 = 4
( x + 2)2 = 8
√ √
On obtient comme solution positive : x + 2 = 8 soit x = 2 2 − 2 ≃ 0, 83

4 La fonction racine carrée


4.1 Étude de la fonction racine carrée

Définition 9 : On appelle fonction racine carrée, la fonction définie sur R +


par : √
f (x) = x

Remarque : La fonction racine carrée est la fonction réciproque de la fonction


carrée sur R + . En effet lorsque l’on connaît le carré, pour retrouver le nombre de
départ, on applique à ce carrée la fonction racine.
Variation : Soit deux réels x1 et x2 tels que x2 > x1 > 0. Calculons le taux
d’accroissement :
√ √ √ √ √ √
f ( x2 ) − f ( x1 ) x2 − x1 ( x2 − x1 )( x2 + x1 )
T= = = √ √
x2 − x1 x2 − x1 ( x2 − x1 )( x2 + x1 )
x2 − x1 1
= √ √ =√ √
( x2 − x1 )( x2 + x1 ) x2 + x1
√ √
Comme x2 > x1 > 0, x2 + x1 > 0, on en déduit que T > 0
La fonction racine carré est donc croissante sur R + . On obtient donc le tableau de
variation suivant :

x 0 +∞
√ +∞
x
0

4.2 Représentation

Théorème 4 : La représentation de la fonction racine carrée est une demi


parabole d’axe (Ox )

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


5. LA FONCTION CUBE

Remarque : On tracera sur un même graphique la fonction racine et la fonction


carrée qui est sa réciproque.

√x 0 0,5 1 2 3 4 9
Tableau de valeurs :
x 0 ≃ 0, 707 1 ≃ 1, 414 ≃ 1, 732 2 3

4
y=x

g( x ) = x2
3
√ ×
f (x) = x

√2 ×
×
√3
2 ×
1 ×
×

O 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Remarque : La courbe de la fonction racine est symétrique par rapport à la


première bissectrice à la courbe de la fonction carrée. On peut montrer que lors-
qu’une fonction admet une réciproque, les courbes de la fonction et de sa réci-
proque sont symétriques par rapport à la première bissectrice.

5 La fonction cube
5.1 Étude de la fonction cube

Définition 10 : On appelle fonction cube, la fonction définie sur R par :

f ( x ) = x3

Propriété : La fonction cube est une fonction impaire, donc sa courbe représen-
tative est symétrique par rapport à l’origine. En effet, pour tout x, on a :
f (− x ) = (− x )3 = − x3 = − f ( x )
Variation : Soit deux réels x1 et x2 tels que x2 > x1 > 0. Calculons le taux
d’accroissement

f ( x2 ) − f ( x1 ) x3 − x13
T= = 2
x2 − x1 x2 − x1
Montrons l’identité remarquable suivante : a3 − b3 = ( a − b)( a2 + ab + b2 )
On développe pour cela la deuxième quantité :
( a − b)( a2 + ab + b2 ) = a3 + a2 b + ab2 − a2 b − ab2 − b3 = a3 − b3
En appliquant cette identité au taux d’accroissement :
( x2 − x1 )( x22 + x2 x1 + x12 )
T= = x22 + x2 x1 + x12
x2 − x1

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5. LA FONCTION CUBE

On a x22 + x12 > 0, et comme x2 et x1 sont de même signe, on a x2 x1 > 0 donc


x22 + x1 x2 + x12 > 0 et donc T > 0
La fonction cube est donc strictement croissante sur R. On obtient le tableau de
variation suivant :

x −∞ 0 +∞
+∞
x3 0
−∞

5.2 Représentation
La fonction cube étant impaire, sa courbe est symétrique par rapport à l’origine.
On calculera des points pour des abscisses positives, puis on prendra ensuite les
symétriques par rapport à l’origine.
x 0 0,5 1 1.5 2
Tableau de valeurs :
x3 0 0,125 1 3,375 8
Remarque : On remarque que la 8 ×
courbe admet un changement de conca-
7
vité. C’est à dire que la courbe est tour-
née vers le haut pour x > 0 et tournée 6
courbe convexe
vers le bas pour x < 0.
5

Lorsque la courbe est tournée vers le 4

haut, c’est à dire que la courbe est au ×


3
dessus de sa tangente, on dit que la
courbe est convexe. 2

1 ×
Lorsque la courbe est tournée vers le
× ×
bas, c’est à dire que la courbe est au ×
point 1
−2 −1 2
dessous de sa tangente, on dit que la × −1 d’inflexion
courbe est concave.
−2

Le point de la courbe où se situe le −3


changement de concavité, s’appelle le ×
−4
point d’inflexion.
−5
courbe concave
−6

−7

× −8

5.3 Application
Deux éprouvettes E1 de forme conique et E2 de forme cylindrique ont les formes
indiquées sur le dessin ci-après (unité de longueur : 1 cm). On verse dans E1 de
l’eau jusqu’à une hauteur x, puis on transvase le contenu dans E2 où l’eau atteint
alors une hauteur, fonction de x notée h( x ).

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


5. LA FONCTION CUBE

r r

rx

9
x

h( x )

1) Déterminer h( x ) en fonction de x.
2) Étudier la fonction h sur l’intervalle [0; 9].
3) Représenter la fonction h sur [0; 9].
4) Déterminer graphiquement la hauteur x de l’éprouvette E1 pour avoir une
hauteur dans le cylindre de 1 cm.
5) Peut-on remplir à demi E2 en une seule fois ?

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) On rappelle que les volumes V1 d’un cône et V2 d’un cylindre tous deux de
rayon R et de hauteur h sont de la forme :

πR2 h
V1 = et V2 = πR2 h
3
Comme dans un cône de forme donnée, le rayon est proportionnel à la hau-
teur, le rayon r x du cône défini par l’eau vérifie :
rx x xr
= ⇔ rx =
r 9 9
Le volume V1 d’eau dans le cône est donc de :
 xr 2
2
πr x x π x π r2 x3
V1 = = 9 =
3 3 243

Le volume V2 d’eau dans le cylindre : V2 = π r2 h( x )


De l’égalité des deux volume, on en déduit :

π r2 x3 x3
= π r2 h( x ) ⇔ h( x ) =
243 243

1
2) La fonction h est du type h( x ) = ax3 avec a = donc a > 0.
243
La fonction h a donc même variation que la fonction cube. La fonction h est
donc strictement croissante sur [0; 9]. On a donc le tableau de variation sui-
vant :

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


5. LA FONCTION CUBE

x 0 9 On obtient :

3
h( x )
0

Avec une calculatrice, on rentre les fonctions :


X3
• Y1 = et Y2 = 1
243
• fenêtre X ∈ [0; 9] Y ∈ [0; 3]
• intersection

3) On obtient la représentation suivante :

Hauteur d’eau dans le cylindre


3.0

2.5

h( x )
2.0

1.5

E
1.0 b
y=1

0.5

6,2 Hauteur d’eau dans le cône


O 1 2 3 4 5 6 7 8 9

4) Pour avoir une hauteur d’eau de 1 cm dans le cylindre, on cherche x pour


avoir h( x ) = 1. A l’aide de la représentation on trouve alors : x ≃ 6, 2. On doit
donc avoir à peu près 6,2 cm d’eau dans le cône.
5) On ne peut remplir à demi le cylindre en une seule fois. En effet, le maximum
de hauteur que l’on peut obtenir avec le cône plein à ras bord est de 3 cm.

PAUL M ILAN 16 S ECONDE S


Variations de fonctions et extremums

I. Point de vue graphique

1. Fonction croissante, décroissante, constante

Définition :

On dit que f est croissante sur un intervalle I lorsque si x augmente sur I alors f (x) augmente.
On dit que f est décroissante sur un intervalle I lorsque si x augmente sur I alors f (x) diminue.

Définition :

Soit une fonction et sa courbe représentative dans un repère.


On voit sur un graphique que :

f est croissante sur I lorsque Cf «monte » sur I ;

f est décroissante sur I lorsque Cf « descend » sur I.

Lorsque sur un intervalle, la courbe est horizontale,on dit que la fonction est constante. On considère qu’elle est
à la fois croissante et décroissante.
Une fonction qui ne change pas de sens de variations sur un intervalle est dite monotone sur cet intervalle.

2. Maximum et minimum d’une fonction

Définition :

Sur un intervalle I,

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le maximum d’une fonction f est la plus grande des valeurs prises par f (x) ;

le minimum d’une fonction f est la plus petite des valeurs prises par f (x).

3. Tableau de variation d'une fonction et variations

Définition :

Un tableau de variations regroupe toutes les informations concernant les variations d’une
fonction numérique sur son domaine de définition.

Méthode : dresser un tableau de variation

Un tableau de variations comporte deux lignes.

Aux extrémités de la première ligne, on trouve les bornes du domaine de définition de la fonction.
Entre les bornes, on place d’éventuelles valeurs particulières.

Le sens de variation de la fonction est indiqué sur la deuxième ligne par une ou plusieurs flèches sur les intervalles

où elle est monotone : pour croissante et pour décroissante.

Les valeurs pour lesquelles la fonction n’est pas définie sont indiquées par une double
barre verticale sur la deuxième ligne.

On indique au bout des flèches les images des valeurs de la première ligne.

Exemple :

Dresser le tableau de variations de la fonction définie sur [−2; 2] par la courbe ci-dessous.
Voici le tableau de variation correspondant :

II. Point de vue algébrique

Variation d'une fonction

Définition : croissance, décroissance sur un intervalle.

Soit f une fonction définie sur un intervalle I et et deux nombres de I.


Si implique alors f est dite croissante sur I.
Si implique alors f est dite décroissante sur I.

Propriété : tableau de variations des fonctions affines et de la fonction inverse.

Le sens de variation de la fonction affine dépend du signe de a.


La fonction inverse est décroissante sur et sur .

Tableau de variation des fonctions affines

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Démonstration :
On considère une fonction f tel que f (x) = ax + b et deux nombres tels que .
Si et . La fonction f est donc décroissante sur R.
Si et . La fonction f est donc croissante sur R.

Tableau de variation de la fonction inverse

2. Maximum et minimum d'une fonction

Définition : maximum, minimum et extremum d’une fonction

Dire que f admet un maximum en a sur l’intervalle I signifie que :

Il existe un réel M tel que pour tout x dans I : et ;

Dire que f admet un minimum en b sur l’intervalle I signifie que :


Il existe un réel m tel que pour tout x dans I : et ;

Un extremum est le terme générique pour désigner un maximum ou un minimum.


Propriété : tableau de variations de la fonction carrée.

La fonction carrée est décroissante sur et croissante sur .

Elle admet, sur , un minimum en 0.

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 11 mars 2015 à 12:17

Rappels de géométrie euclidienne.


Les configurations

Table des matières

1 Rappels de géométrie euclidienne 2


1.1 Euclide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Éléments du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Les quadrilatères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Droites dans un triangle 7


2.1 Le théorème des milieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Les médianes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Les hauteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Les médiatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Les bissectrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.6 Le théorème de Thalès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3 Le triangle rectangle 12
3.1 Centre du cercle circonscrit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Le théorème de Pythagore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3 Trigonométrie dans le triangle rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . 14

4 Les angles 14
4.1 Égalité entre deux angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3 Angles dans un cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. RAPPELS DE GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE

1 Rappels de géométrie euclidienne


1.1 Euclide
Un des premiers pensionnaires du Muséum d’Alexandrie, communauté scienti-
fique ayant pour but de rassembler dans un même lieu tout le savoir du monde
au troisième siècle avant notre ère.
Euclide, à travers un ensemble de 13 livres « Les éléments », fait le point sur les
connaissances en géométrie plane, sur la théorie des nombres puis sur la géomé-
trie dans l’espace.
De plus Euclide codifie la démonstration mathématique qui est toujours en usage
aujourd’hui. Elle est basée sur le schéma suivant :

On sait que : hypothèses de l’énoncé, définitions, postulat


Or : propriétés, théorème
Donc : ce que l’on veut montrer.

b et C
Exemple : Soit un triangle ABC rectangle en A. Montrer que les angles B b
sont complémentaires.
b = 90˚
On sait que : ABC est rectangle en A soit A
Or la somme des angles dans un triangle vaut 180˚
Donc Bb+C b = 90˚. Les angles Bb et C
b sont complémentaires.

1.2 Éléments du plan


Le plan Euclidien est infini dans les deux dimensions qui le compose. Il n’y a
pas de repère, innovation qui viendra beaucoup plus tard au XVIIe siècle avec
Descartes.

a) Le point

Élément du plan qui n’a pas de partie. Il est noté par une majuscule : A, B, C,. . .
Si l’on veut désigner un point inconnue : M, N, . . .

b) La droite
Une droite est définie par deux points. Elle est illimitée à chaque extrémité.
Notation : Si la droite est déterminée par les points A et B, on note la droite
(AB). On peut noter une droite par une majuscule (D), (∆) (noter la présence
de parenthèse pour ne pas confondre la droite avec un point) ou une minuscule
d, δ (les parenthèse ne sont pas nécessaires).

ou d
u ( D)
(AB) o
B
×
A
×

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. RAPPELS DE GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE

Rapport entre deux droites


1) Deux droites d1 et d2 peuvent être parallèles. Elles n’ont aucun point commun
ou elles sont confondues :
d1 //d2 ⇔ d1 et d2 n’ont aucun point commun ou
d1 = d2

2) Deux droites peuvent être sécantes si elles ne sont pas parallèles. Elles se
coupent alors en un point.
Si trois droites se coupent en un point, elles sont concourantes.
3) Deux droites peuvent être perpendiculaires si elle se coupe en angle droit. On
note alors d1 ⊥ d2
Si deux droites sont perpendiculaires à une troisièmes elles sont parallèles
entre elles.
)
d1 ⊥ d3
alors d1 //d2
d2 ⊥ d3

c) Demi-droite
Une demi-droite est une droite limitée à une extrémité. Si une demi-droite est
limitée en A et passe par B, on la note [AB).

[AB)
B
×
A
×

d) Le segment
Un segment est une droite limitée aux deux extrémités. Si le segment est limité
en A et B, il est noté [AB].

B
×
A
×

Si le plan est doté d’une unité de mesure, on note AB la distance entre A et B.


Le milieu d’un segment, divise celui-ci en deux parties égale. Si I est le milieu du
segment [AB], on note I = m[AB].

B
I ×
A ×
×
AB
AI = IB =
2

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


1. RAPPELS DE GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE

e) L’angle
Un angle est un secteur du plan délimité par deux demi-droites. On distingue
alors deux types d’angles :
[ compris entre 0 et 180˚.
• Les angles saillants (ou géométriques) notés : AOB
• Les angles rentrants compris entre 180˚et 360˚

B
b

Angle rentrant

Angle saillant
O b

Angles saillants
On distingue parmi les angles saillants, les types suivants :
• Les angles aigus : compris entre 0˚et 90˚
• Les angles droits : 90˚
• Les angles obtus : compris entre 90˚et 180˚
• Les angles plats : 180˚
On dit que deux angles sont complémentaires, supplémentaires si leur somme
vaut respectivement 90˚et 180˚.
α + β = 90˚ α et β complémentaires les 2 angles dans un triangle rectangle
les 2 angles que forment deux droites
α + β = 180˚ α et β supplémentaires
sécantes

1.3 Les quadrilatères


a) Parallélogramme

Il existe 6 définitions, toutes équivalentes, du parallélogramme.


Un parallélogramme est un quadrilatère dont

1) les côtés opposés sont deux à deux pa- A B


rallèles.
O
2) les côtés opposés sont deux à deux de
même longueur.
3) deux côtés sont parallèles et de même D C
longueur.

4) les diagonales se coupent en leur milieu. (centre de symétrie)


5) deux angles consécutifs quelconques sont supplémentaires.
6) les angles opposés sont égaux deux à deux.

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


1. RAPPELS DE GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE

Remarque : A l’aide de la définition 3) (égalités de distances), on peut tracer la


parallèle à un point C extérieur à une droite (AB) donnée.

Tracer cette droite revient à tracer le


point D tel que ABDC soit un parallé- D
×
logramme. On reporte donc la distance C
×
AC à partir de B et la distance AB à par-
tir de C. On obtient ainsi le point D. La ×

× B
droite cherchée est la droite (CD). A

Exemple : Soit A, B, C, D, E et F six points tels que ABCD et AECF soient des
parallélogrammes. Démontrer que le quadrilatère EBFD est un parallélogramme.
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
Faisons une figure : On trace un parallélogramme ABCD, on place le point E, puis
on détermine F tel que AECF soit un parallélogramme.

Soit I1 le centre de ABCD. Comme


ABCD est un parallélogramme, les dia- A D
b b

gonales se coupent en leur milieu donc


I1 est le milieu de [AC] et [BD]. E b

Soit I2 le centre de AECF. Comme AECF I1


b

est un parallélogramme, les diagonales I2


se coupent en leur milieu donc I2 est le
milieu de [AC] et [EF].
b
F

Comme I1 et I2 sont le milieu de [AC], b b

B C
on en déduit que I1 = I2 .

Comme I1 = I2 alors [BD] et [EF] ont le même milieu. Les diagonales de EBFD se
coupent en leur milieu donc EBFD est un parallélogramme.

b) Le losange

Définition 1 : Losange. Les 4 définitions sont équivalentes.


Un losange est :
A
1) un quadrilatère dont les 4 côtés sont de même longueur.
2) un quadrilatère dont les diagonales se coupent en leur
milieu perpendiculairement.
D B
3) un parallélogramme dont deux côtés consécutifs sont de O
même longueur.
4) un parallélogramme dont les diagonales sont perpendi-
C
culaires

Remarque : Un losange possède deux axes de symétrie : les diagonales. Les dia-
gonales sont les bissectrices des angles formés par 2 côtés consécutifs. Un losange
permet ainsi de tracer la bissectrice d’un angle.

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1. RAPPELS DE GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE

c) Le rectangle

Définition 2 : Rectangle. Les 4 définitions sont équivalentes.

Un rectangle est :
1) un quadrilatère qui a trois angles droits.
A B
2) un quadrilatère dont les diagonales sont de même
longueur et qui se coupent en leur milieu.
O
3) un parallélogramme qui a 1 angle droit.
D C
4) un parallélogramme dont les diagonales sont de
même longueur.

Remarque : Un rectangle possède deux axes de symétrie : les médiatrices des


côtés. Comme les diagonales sont de même longueur et se coupent en leur milieu,
un rectangle est inscriptible dans un cercle.

d) Le carré

Définition 3 : Carré. Les trois définitions sont toutes équivalentes.


Un carré est :
A B
1) un losange et un rectangle.
2) un quadrilatère qui a ses 4 côtés de même longueur
et 1 angle droit.
O
3) un quadrilatère dont les diagonales de même lon-
gueur, se coupent en leur milieu perpendiculaire-
ment. D C

Remarque : Un carré possède quatre axes de symétrie : les deux diagonales et


les médiatrices des côtés. Un carré est un quadrilatère régulier (côtés de même
longueur inscriptible dans un cercle).

e) Le trapèze

Définition 4 : Trapèze
A petite base B
Un trapèze est un quadrilatère qui a 2 côtés paral-
lèles. Ces 2 côtés parallèles sont appelés les « bases »
du trapèze.
D C
grande base

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. DROITES DANS UN TRIANGLE

Définition 5 : Trapèzes particuliers


A B

Un trapèze rectangle est un trapèze qui possède un


augle droit.
D C

A B
Un trapèze isocèle est un trapèze dont les deux bases
ont même médiatrice. Il possède alors un axe des sy-
métrie.
D C

2 Droites dans un triangle

2.1 Le théorème des milieux


a) Le théorème direct

Théorème 1 : Dans un triangle, la droite qui passe par le milieu d’un


côté et qui est parallèle à un deuxième côté coupe le troisième en son milieu.
A

( 
 J = m[AC] I
I = m[AB] b

J
Si alors
 IJ = 1 BC
b

(IJ)//(BC) B
2
C

b) La réciproque du théorème des milieux

Théorème 2 : Dans un triangle, la droite qui passe par le milieu de deux côtés
est parallèle au troisième.
A

( 
 (IJ)//(BC) I
I = m[AB] J
Si alors
J = m[AC]  IJ = 1 BC B
2
C

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


2. DROITES DANS UN TRIANGLE

Démonstration : Démontrons la réciproque du théorème des milieux. Soit un


triangle ABC et I, J les milieux respectifs des côtés [AB] et [AC]. Soit le point K le
symétrique de I par rapport à J. On a alors la figure suivante :

• Comme K est le symétrique de I par


rapport à J, J est le milieu de [IK]. A
Comme J est le milieu de [AC], le qua-
drilatère AKCI a ses diagonales qui se I b

J
coupent en leur milieu donc AKCI est b

un parallélogramme. B b
K

• Comme AKCI est un parallélo-


gramme, les côtés [AI] et [KC] sont C
parallèles de même longueur.
Comme I est le milieu de [AB], on a alors les côtés [IB] et [KC] parallèles de
même longueur. Le quadrilatère IKCB est alors un parallélogramme.
• Comme IKCB est un parallélogramme, les côtés [IK] et [BC] sont parallèles de
même longueur. Comme J est le milieu de [IK], la droite (IJ) est parallèle à (BC)
1
et IJ = BC
2
Exemple : Quadrilatère de Varignon (1654 - 1722) :
Soit ABCD est quadrilatère quelconque. Soit I, J, K et L les milieux respectifs des
segments [AB], [BC], [CD] et [DA].
1) Quelle la nature du quadrilatère IJKL ?
2) Quelle condition doit vérifier ABCD pour que IJKL soit :
a) un rectangle b) un losange c) un carré

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

D
1) On a la figure ci-contre.
• Dans le triangle ABD, on sait que I L
est le milieu de [AB] et L le milieu
de [AD], donc d’après la réciproque A
du théorème des milieux, on a : K
1
(IL)//(BD) et IL = BD (1)
2
I
• Dans le triangle BDC, on sait que J
est le milieu de [BC] et K le milieu C
de [CD], donc d’après la réciproque J
B
du théorème des milieux, on a :
1
(JK)//(BD) et JK = BD (2)
2
Des propriétés (1) et (2), on en déduit : (IL)//(JK) et IL = JK

Donc le quadrilatère IJKL possède deux côtés parallèles de même longueur,


donc IJKL est un parallélogramme.

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


2. DROITES DANS UN TRIANGLE

2) a) Pour que IJKL soit un losange, comme IJKL est un parallélogramme, il suffit
que IL = IJ (3).
Dans le triangle ABC, I et J sont les milieux de [AB] et [BC] donc d’après la
1
réciproque du théorème des milieux : (IJ)//(AC) et IJ = AC (4)
2
1
Comme IL = BD d’après (4), on doit avoir AC = BD
2
IJKL est un losange si, et seulement si, les diagonales de ABCD sont de
même longueur.
b) Pour que IJKL soit un rectangle, comme IJKL est un parallélogramme, il
suffit que (IL) ⊥ (IJ).
D’après (1) et (4), on doit avoir (AC) ⊥ (BD)
IJKL est un rectangle si, et seulement si, les diagonales de ABCD sont per-
pendiculaires.

c) Pour que IJKL soit un carré, IJKL D


doit être un losange et un rectangle,
L K
donc d’après les questions 2a) et
2b), le quadrilatère ABCD doit avoir
des diagonales perpendiculaires de A C
même longueur.
Dans la figure ci-contre, on a d’abord
tracé les diagonales [AC] et [BD] de I
J
même longueur et perpendiculaires.
On a ensuite placer les milieux I, J, K
et L obtenant le carré IJKL.
B

2.2 Les médianes

Définition 6 : Une médiane d’un triangle est une droite qui passe par un
sommet et par le milieu du côté opposé.
Propriété : Les trois médianes sont concourantes en un point G appelé le centre de
gravité. Il est situé au deux tiers du sommet ou à un tiers de la base.

On peut effectuer cette figure à la règle A


et au compas en déterminant les mi- B’
C’ G
|

lieux A’, B’ et C’ des côtés du triangle en


|

C
traçant les médiatrices respectives de
B A’
[BC], [AC] et [AB].
2 1
AG = AA’ A’G = AA’
3 3

PAUL M ILAN 9 S ECONDE S


2. DROITES DANS UN TRIANGLE

2.3 Les hauteurs

Définition 7 : Une hauteur d’un triangle est une droite qui passe par un
sommet et qui est perpendiculaire au côté opposé.
Propriété : les trois hauteurs sont concourantes en un point Ω appelé orthocentre.

On peut effectuer cette figure à la règle Ω


et au compas. De plus, contrairement
au centre de gravité, l’orthocentre peut
être à l’extérieur du triangle comme sur
A
la figure ci-contre.
Pour tracer certaines hauteurs, il est né-
cessaire de prolonger les côtés du tri- F C
angle. Cela se produit lorsque l’angle B
au sommet est supérieur à 90˚.

2.4 Les médiatrices

Définition 8 : La médiatrice d’un segment [AB] est la droite dont les points
sont équidistants des points A et B. Elle coupe alors ce segment en son milieu
perpendiculairement.
Propriété : Les trois médiatrices d’un triangle sont concourante en un point O
appelé le centre du cercle circonscrit.

Remarque : Comme les trois média- A


×
trices sont concourant en O, d’après la × B’
définition d’une médiatrice, O est alors × C’
équidistant de A, B et C. O est donc le A’ × C
×

centre du cercle circonscrit. B ×

× O

2.5 Les bissectrices

Définition 9 : La bissectrice d’un angle divise celui-ci en deux parties égales.


Propriété : Les trois bissectrices d’un triangle sont concourantes en un point O’
appelé centre du cercle inscrit.

O’
C

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


2. DROITES DANS UN TRIANGLE

2.6 Le théorème de Thalès


a) Théorème direct

Théorème 3 : : Soit deux droites (AB) et (A’B’) sécante en O.


OA OA’ AA’
Si (AA’) // (BB’) alors, on a : = =
OB OB’ BB’
On peut avoir les deux configurations suivantes :
O
A’ b

b
A
A
A’
b

b
O
B
B’ B b

b
B’

Exemple : Dans la figure ci-dessous, on a (MN) // (AB). À l’aide des indications


portées sur la figure, calculer CN et MN.

Comme (MN) // (AB), nous avons une


configuration de Thalès, donc
C
CM CN MN
= = 3
CA CB AB
Si on pose x = CN, de la première éga- M N
lité, on a : 1,5 1
3 x
= A B
4, 5 x+1 5

On fait un produit en croix, De la seconde égalité, on a :


3( x + 1) = 4, 5x 3 MN
=
3x + 3 = 4, 5x 4, 5 5
3x − 4, 5x = −3 On fait un produit en croix,
−1, 5x = −3 3×5 15 10
x=2 MN = = =
4, 5 4, 5 3
10
Conclusion : CN = 2 et MN = .
3

b) Réciproque du théorème de Thalès

Théorème 4 : Soit O, A, B d’une part et O, A’, B’ d’autre part alignés dans cet
ordre.
OA OA’
Si = alors, on a : (AA’) // (BB’)
OB OB’

Exemple : On donne la figure ci-après, montrer que (AB) et (MN) sont parallèles.

PAUL M ILAN 11 S ECONDE S


3. LE TRIANGLE RECTANGLE

Calculons les deux rapports : O

OM 3, 5 7 3,5 5,25
= =
OA 4, 5 9

ON 5, 25 21 7 M N
= = = 1 1,5
OB 6, 75 27 9
A B
OM ON
On a donc : =
OA OB
donc d’après la réciproque du théorème de Thalès, les droites (MN) et (AB) sont
parallèles.

3 Le triangle rectangle
3.1 Centre du cercle circonscrit

Théorème 5 : Le centre du cercle circonscrit dans un triangle rectangle se


trouve au milieu de l’hypoténuse.
Réciproquement, le triangle ABC inscrit dans un cercle de diamètre [BC] est rec-
tangle en A

Démonstration :

1) Théorème direct.
Soit un triangle ABC rectangle en A.
Soit I le milieu de [AB] et O l’intersec-
tion de la droite passant par I et paral- C
lèle à (AC) avec le segment [BC]. J est
l’intersection de la droite passant par
J O
O et parallèle à (AB) avec le segment
[AC]. On a alors la figure ci-contre.
Comme I est le milieu de [AB] et
(IO) // (AC), d’après le théorème des A I B
milieux, on a : O milieu de [BC]
Comme (AB)⊥(AC) et (IO) // (AC)
alors on a : (IO)⊥(AB).

De ces deux propriétés, on en déduit que (IO) est la médiatrice de [AB].


Comme O est le milieu de [BC] et (OJ) // (AB), d’après le théorème des milieux,
on a : J milieu de [AC].
Comme (AB)⊥(AC) et (JO) // (AB) alors on a : (JO)⊥(AC).
De ces deux propriétés, on en déduit que (JO) est la médiatrice de [AC].
O est donc l’intersection des médiatrices, donc le milieu de l’hypoténuse est le
centre du cercle circonscrit.

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


3. LE TRIANGLE RECTANGLE

2) Réciproque. C

Soit C le cercle de centre O. Le triangle A


ABC est inscrit dans le cercle C et [BC]
est un diamètre. On appelle I le milieu
de [AC]. On a alors la figure ci-contre. I

Comme O est le centre du cercle cir- B C


O
conscrit et I milieu de [AC], alors la
droite (OI) est la médiatrice de [AC].
Comme O et I sont les milieux respec-
tifs de [BC] et [AC], d’après le théo-
rème des milieux, la droite (OI) est pa-
rallèle à (AB).

(OI) est la médiatrice de [AC], donc (AC)⊥(OI) et (OI) // (AB), on en déduit


que (AC)⊥(AB). Le triangle ABC est rectangle en A.

3.2 Le théorème de Pythagore


a) Le théorème direct

Théorème 6 : Dans un triangle rectangle le carré de l’hypoténuse est égal à la


somme des carrés des deux autres côtés. Si ABC est rectangle en A, on a donc :

BC2 = AB2 + AC2

B
Exemple : ABC est un triangle rectangle en A, avec
AB = 5 et AC = 7
5
D’après le théorème de Pythagore :
BC2 = AB2 + AC2 = 52 + 72 = 25 + 49 = 74
√ A C
BC = 74 ≃ 8, 6 7

b) Sa réciproque

Théorème 7 : Si dans un triangle, le carré du plus grand côté est égal à la


somme des carrés des deux autres côtés, alors ce triangle est rectangle. Si le tri-
angle ABC est tel que :
BC2 = AB2 + AC2
Alors le triangle ABC est rectangle en A

Remarque : Ce théorème d’une grande efficacité met en évidence la propriétés


du triplet pythagoricien 3, 4, 5. En effet : 32 + 42 = 9 + 16 = 25 = 52
Un triangle de dimension 3, 4, 5 est donc rectangle.

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


4. LES ANGLES

3.3 Trigonométrie dans le triangle rectangle


a) Définition

Définition 10 : Dans un triangle ABC rectangle en A, on définit les rapports


suivants (qui ne dépendent que de la mesure des angles) :

C
b = côté opposé = AC
sin B
hypoténuse BC hy

côté opposé
po
côté adjacent AB tén
b=
cos B = us
hypoténuse BC e

b= côté opposé AC
tan B =
côté adjacent AB A côté adjacent B

b) Propriétés
Dans un triangle ABC rectangle en A, on a :
b et C
• Les angles B b sont complémentaires
b correspond au côté adjacent à C
• Comme le côté opposé à B b et inversement, on
a alors :
b = cos C
sin B b et cos B b = sin C
b
• On a les relations suivantes :
b
sin B 1
b=
tan B , b + cos2 B
sin2 B b=1 , 1 + tan2 B
b=
b
cos B cos2 B
b

c) Tableau des lignes trigonométriques remarquables

Angle α 0˚ 30˚ 45˚ 60˚ 90˚


√ √
1 2 3 1
sin α 0
2 2 2
√ √
3 2 1 0
cos α 1
2 2 2

tan α 3 √

0 1 3
3

4 Les angles
4.1 Égalité entre deux angles
On distingue 4 configurations où deux angles sont égaux

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


4. LES ANGLES

Opposés par le sommet Correspondants


b

b b

//
/

/
b b b

O
// O1
/
b b b b
b

O2

Alternes-internes Alternes-externes

b b b

O1 b b

O1
b b b

O2
b b

O2

4.2 Application
Démontrer que la somme des angles d’un triangle est égal à 180˚.
b

Faisons une figure, sur laquelle on trace A


la droite d parallèle à (BC).
b
β2
γ2
d

On a alors les égalités suivantes : α

β1
β1 = β2 alternes-internes B
γ1
γ1 = γ2 alternes-internes
C
β 2 + α + γ2 = 180

La somme des angles dans un triangle vaut donc 180˚

4.3 Angles dans un cercle

Théorème 8 : Angles inscrits, angle au centre, tangente

• Dans un cercle, l’angle au centre vaut C B


deux fois l’angle inscrit. α (T)
[ = 2ADB
AOB [
• Dans un cercle, deux angles qui inter- 2α
ceptent le même arc sont égaux. O
A
[ = ADB
ACB [ α
D
• Dans un cercle, la tangente en un
point est perpendiculaire au rayon.
(OA) ⊥ ( T )

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 14:30

L’outil vectoriel et géométrie analytique

Table des matières

1 Définition et théorème 2
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Égalité entre deux vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Addition de deux vecteurs 3


2.1 La relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Somme de deux vecteurs de même origine . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Propriétés de l’addition de deux vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4 Exemples d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 Multiplication d’un vecteur par un scalaire 6


3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Exercices d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Propriétés de la multiplication par un scalaire . . . . . . . . . . . . . 9
3.4 Exercice d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4 Colinéarité de deux vecteurs 10


4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3 Exercices d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5 Géométrie analytique 14
5.1 Repère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.2 Coordonnées de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.3 Calculs en géométrie analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.4 Colinéarité en géométrie analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
5.5 Exercices d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.6 Distance entre deux points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. DÉFINITION ET THÉORÈME

1 Définition et théorème

1.1 Définition

Définition 1 : Un vecteur ~u est un objet mathématique qui se définit par :


• Une direction (pente d’une droite, mais pas une orientation)
• Un sens (orientation : la flèche)
• Une norme : longueur du vecteur ~u notée : ||~u||

Remarque : :
• Il faut faire la différence entre la direction et le sens du vecteur car dans le
langage courant les deux mots sont synonyme.

• Un vecteur n’a pas de point d’application. On peut donc le placer où l’on veut
dans le plan euclidien. En cela il se différencie de la force en physique qui elle
a un point d’application. Cependant, il y a bien un rapport très étroit entre la
symbolisation d’une force en physique et le vecteur en mathématique.

Droite support du vecteur


direction du vecteur

B
D

C
Représentation
du vecteur ~u

• Ces « segments munis d’une flèche » représentent le même vecteur ~u. On dit
que le vecteur ~u est la classe d’équivalence de toutes ces représentations .

• Pour fixer un représentant particulier du vecteur ~u, on peut prendre deux points
−→
A et B du plan. On note alors ce représentant : AB .
−→
• Par abus de langage, on confond le représentant AB et le vecteur ~u. On a alors :
−→
~u = AB . On peut donc noter un vecteur avec une seule lettre (minuscule) ou
avec deux lettres (majuscule car point).

B La flèche sur les points A et B est indispensable car, sans flèche, il s’agit de la
−→
distance entre les points A et B, norme du vecteur. ||AB || = AB

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


2. ADDITION DE DEUX VECTEURS

1.2 Égalité entre deux vecteurs

−→ −−→
Théorème 1 : Deux vecteurs ~u = AB et ~v = CD sont égaux, si, et seulement
si le quadrilatère ABDC est un parallélogramme.
−→ −−→
AB = CD ⇔ ABDC est un parallélogramme

Démonstration : Un vecteur contient deux informations : une longueur et


une direction. Si deux vecteurs sont égaux, alors le quadrilatère ABDC possède
deux côtés de même longueur et parallèle, ce qui est la définition d’un parallélo-
gramme.
Remarque : On peut donc associer un parallélogramme à l’égalité de deux vec-
teurs, ce qui simplifie la démonstration pour prouver qu’un quadrilatère est en
parallélogramme.

2 Addition de deux vecteurs


Note : Le but avec un nouvel outil mathématique est de pouvoir manier facile-
ment celui-ci. D’où l’idée de créer des opérations avec les vecteurs. L’addition de
deux vecteurs reprend l’idée en physique de la résultante de deux forces de direc-
tion différentes. Cette opération est connue sous le nom de « relation de Chasles »
(mathématicien du XIXe siècle).

2.1 La relation de Chasles

Propriété 1 : Relation de Chasles



→ −→ −→
Soit deux vecteurs u et ~v dont les représentants sont AB et BC , on définit l’ad-
−→
dition des deux vecteurs u et ~v par la relation :
B
−→ −→ −−→ −−→ ~u
AB + BC = AC d’où ~u + ~v = AC ~v

A
~u + ~v C

B Cette opération est toujours possible, car l’on peut toujours déplacer le deuxième
vecteur ~v pour qu’il commence à la fin du premier ~u.
Cette addition de deux vecteurs ne s’applique pas à la norme, en effet :
||~u + ~v|| 6= ||~u|| + ||~v|| mais ||~u + ~v|| 6 ||~u|| + ||~v||
Remarque : Cette opération est très efficace en géométrie, car l’on peut décom-
poser un vecteur quelconque en deux vecteurs plus intéressant. Par exemple, on
peut écrire quelque soit les points E, F et G :
−→ −→ −→
EF = EG + GF

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


2. ADDITION DE DEUX VECTEURS

La seule contrainte est donc de faire commencer le deuxième vecteur à la fin du


premier.

2.2 Somme de deux vecteurs de même origine


Cette configuration se produit lorsqu’on cherche à trouver la résultante de deux
forces. L’idée pour additionner deux vecteurs de même origine est la configura-
tion du parallèlogramme. On a :

~u
D
~u + ~v
A

~v
C

−−→ −→
Démonstration : Si ABDC est un parallélogramme, alors AC = BD , on a
donc :
−→ −−→ −→ −→ −−→
~u + ~v = AB + AC = AB + BD = AD

2.3 Propriétés de l’addition de deux vecteurs

Propriété 2 : Propriétés de l’addition de deux vecteurs.


On retrouve les mêmes propriétés dans l’addition de deux vecteurs que dans
l’addition de deux nombres.
1) L’addition de deux vecteurs est commutative : ~u + ~v = ~v + ~u

2) L’addition de trois vecteurs est associative :

(~u + ~v) + w
~ = ~u + (~v + w
~ ) = ~u + ~v + w
~


3) L’addition de deux vecteurs possède un élément neutre : 0

4) Tout vecteur ~u possède un opposé, noté −~u

Remarque :
• La première propriété permet de changer l’ordre dans lequel on effectue l’ad-
dition.
• La deuxième propriété signifie que lorsque l’on cherche à additionner deux
vecteurs, on peut d’abord additionner les deux premiers, puis additionner ce
résultat au troisième ou additionner les deux derniers puis additionner ce ré-
sultat au premier. Voici un exemple de cette propriété :

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. ADDITION DE DEUX VECTEURS

~v
~u ~u + ~u

~v ~v
~u + ~v ~u + ~v
)+w
~ )+w
~

~v +
w
~
~
w ~
w

• Le vecteur nul vient du fait que si l’on applique la relation de Chasles à :


−→ −→ −−→
AB + BA = AA


On décide d’appeler un vecteur de longueur nulle, le vecteur nul, noté : 0 .
−→ −→ − → −→ −→
• On a alors AB + BA = 0 , on décide de noter : BA = −AB
Donc quand on inverse les lettres d’un vecteur on change de signe.

2.4 Exemples d’application


• Simplifier les écritures suivantes en utilisant la relation de Chasles.
−→ −→ −−→
a) ~u = AB + BC + CA
−→ −−→ −→ −→
b) ~v = AB − AC + BC − BA
−−→ −−→ −→
c) w~ = MA − MB − AB

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

a) On applique la relation de Chasles c) Même procédé, puis on regroupe les


deux fois vecteurs identiques
−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→
~u = AB + BC + CA ~ = MA − MB − AB
w
−−→ −−→ −−→ −−→ −→
= AC + CA = MA + BM + BA
−−→ − → −−→ −−→ −→
= AA = 0 = BM + MA + BA
b) On remplace les signes "−" par des −→ −→
= BA + BA
signe "+" en inversant les lettres des −→
vecteurs : = 2AB

−→ −−→ −→ −→
~v = AB − AC + BC − BA
−→ −−→ −→ −→
= AB + CA + BC + AB
−→ −→ −−→ −→
= AB + BC + CA + AB
−−→ −→
= AC + CB
−→
= AB

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


3. MULTIPLICATION D’UN VECTEUR PAR UN SCALAIRE

−−→ −→ −−→ −→
• Démontrer que pour tous points A, B et C : OA − OB + AC = BC
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
On part du terme de gauche pour arriver au terme de droite.
−−→ −→ −−→ −−→ −→ −−→
OA − OB + AC = OA + BO + AC
−→ −−→ −−→
= BO + OA + AC
−→ −−→
= BA + AC
−→
= BC
• ABCD est un parallélogramme et M un point quelconque. Démontrer que :
−−→ −−→ −−→ −−→ − →
MA − MB + MC − MD = 0
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
−−→ −→
Si ABCD est un parallélogramme alors : DC = AB
On part du terme de gauche, pour arriver au terme de droite :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA − MB + MC − MD = MA + BM + MC + DM
−−→ −−→ −−→ −−→
= BM + MA + DM + MC
−→ −−→ −−→ −→
= BA + DC or DC = AB
−→ −→
= BA + AB
−→
= BB


= 0

3 Multiplication d’un vecteur par un scalaire


Note : Le terme « scalaire » est employé pour désigner un nombre réel par op-
position au mot vecteur.

3.1 Définition

Définition 2 : Soit un vecteur ~u et un réel k.


On définit le produit k ~u du scalaire k par le vecteur ~u par :
• Si k > 0 k ~u a la même direction et même sens que ~u et sa longueur est
multiplier par k. On a alors :

||k ~u|| = k ||~u||

• Si k < 0 k ~u a la même direction et un sens contraire à ~u et sa longueur est


multiplier par −k. On a alors :

||k ~u|| = −k ||~u||




• Si k = 0 on a alors : 0 ~u = 0

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


3. MULTIPLICATION D’UN VECTEUR PAR UN SCALAIRE

On a ainsi les vecteurs suivants :

2~u

~u
− 32 ~u

B Quand k est positif, il ne joue que sur la longueur du vecteur. Quand k est
négatif, il joue sur la longueur et sur le sens.

3.2 Exercices d’application


a) Exercice 1
Les point A, B C, D et E sont définis sur la droite graduée ci-dessous. Dans chaque
cas, trouver le nombre réel k tel que ~v = k ~u

D E A C B

−→ −→
1) ~v = AB et ~u = AE
−→ −→
AB et AE sont de sens contraire, donc k < 0.

AB 6
k=− = − = −3 ~v = −3~u
AE 2
−−→ −→
2) ~v = AD et ~u = AE
−−→ −→
AD et AE sont de même sens, donc k > 0.

AD 5 5
k= = ~v = ~u
AE 2 2
−→ −→
3) ~v = EC et ~u = AB
−→ −−→
EC et AB sont de même sens, donc k > 0.

EC 6
k= = =1 ~v = ~u
AB 6
−−→ −→
4) ~v = CD et ~u = AB
−−→ −→
CD et AB sont de sens contraire, donc k < 0

CD 9 3 3
k=− =− =− ~v = − ~u
AB 6 2 2

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


3. MULTIPLICATION D’UN VECTEUR PAR UN SCALAIRE

b) Exercice 2
ABC est un triangle.
−−→ −→ −→ 1 −→
1) Placer les points D et E tels que : CD = 2AB et CE = − AB
2
−→ −→
2) Trouver le nombre k tel que : DE = k AB
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
On a la figure suivante :
A −−→ −→
Comme les deux vecteurs CD et CE
−→
b
s’expriment à l’aide de AB , on trace la
E droite parallèle à (AB) passant par C et
B on reporte les distances.
C −→ −−→ −→
DE = DC + CE relation de Chasles
−−→ −→
b = −CD + CE
−→ 1 −→
= −2AB − AB
D 2
5 −→
= − AB
2

c) Exercice 3
ABC est un triangle.
−−→ −→ −−→
1) Construire le point D tel que : AD = AB + AC
Prouver que [AD] et [BC] ont même milieu.
−→ −→
2) Construire le point E tel que : AE = BC
Prouver que C est le milieu de [ED].
3) Les droites (AD) et (BE) se coupent en I. Que représente I pour le triangle
ABC ?
−→ 1 −−→ −→ 1 −→
Prouver que : AI = AD et BI = BE .
3 3
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
1) On a figure suivante :
A

O’ E
I
B
O

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


3. MULTIPLICATION D’UN VECTEUR PAR UN SCALAIRE

−−→
Pour déterminer le point D, comme AD est la somme de deux vecteurs de
même origine, on trace le parallélogramme ABDC.
Comme ABDC est un parallélogramme, les segments [AD] et [BC] ont
même milieu O.

2) Pour construire le point E, on trace la parallèle à (BC) passant par A. On re-


porte la longueur BC.
−−→ −→
Comme ABDC est un parallélogramme, on a : DC = BA
−→ −→
Comme AE = BC , alors ABCE est un parallélogramme. On a alors :
−→ −→
CE = BA
−−→ −→
Conclusion : DC = CE , C est donc le milieu de [ED].

3) On sait que les segments [AD] et [BC] ont même milieu O. Donc (AO) = (AD)
est la médiane issue de A dans le triangle ABC.
On sait de plus que ABCE est un parallélogramme, donc les segments [AC]
et [BE] ont même milieu O’. Donc (BO’) est la médiane issue de B dans le
triangle ABC. Comme (BO’) = (BE), (BE) est la médiane issue de B dans le
triangle ABC.
Comme I est l’intersection de deux médianes du triangle ABC, I est le centre
de gravité du triangle ABC.
Des propriétés du centre de gravité, on en déduit alors que :

−→ 2 −−→ 1 −−→ → 2 −−→ 1 −→



AI = AO = AD et BI = BO’ = BE
3 3 3 3

3.3 Propriétés de la multiplication par un scalaire

Propriété 3 : La multiplication d’un vecteur par un scalaire, obéit à la bilinéa-


rité, c’est à dire :
k (~u + ~v) = k ~u + k ~v

(k + k′ ) ~u = k ~u + k′ ~u

Remarque : Ces deux propriétés permettent de développer des expressions vec-


torielles comme des équations numériques. Elles permettent donc de résoudre
des équations vectorielles, c’est à dire permettent à la géométrie d’avoir accès à
la performance de l’algèbre.
Les mathématiciens ont généralisé les propriétés de l’addition et de la multiplica-
tion par un scalaire. Ils ont créé des objets appelés vecteurs qui ont les mêmes pro-
priétés que nos vecteurs géométriques et ont donné à l’ensemble qui les contient
munie de l’addition et de la multiplication par un scalaire le nom d’espace vectoriel.
Cette structure d’espace vectoriel joue un rôle très important dans les mathéma-
tiques actuelles.

PAUL M ILAN 9 S ECONDE S


4. COLINÉARITÉ DE DEUX VECTEURS

3.4 Exercice d’application


Le but de cet exercice est de placer un point à l’aide d’une relation vectorielle
A et B sont deux points tels que AB=6 cm. Placer les points M et N définis par les
relations suivantes :
−−→ −−→ − → −−→ −−→ − →
2AM + BM = 0 et 2 NA − 5 NB = 0

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
−−→ −−→
Pour placer les points M et N, il faut exprimer les vecteurs AM et AN à l’aide
−→
du vecteur AB . Ici, on a privilégié le point A, on aurait pu le faire avec le point B.

• Pour le point M • Pour le point N


−−→ −−→ −
→ −−→ −−→ −

2AM + BM = 0 2 NA − 5 NB = 0
−−→ −→ −−→ −
→ −−→ −−→ −→ −

2AM + (BA + AM ) = 0 2 NA − 5( NA + AB ) = 0
−−→ −→ −−→ −−→ −→ −→
3AM = −BA 2AN − 5 NA − 5AB = −BA
−−→ −→
−−→ 1 −→ −3 NA = 5AB
AM = AB
3 −−→ −→
3AN = 5AB
−−→ 5 −→
AN = AB
3

On obtient alors la figure suivante :

A M B N
b b b b

4 Colinéarité de deux vecteurs


B On ne parle pas de parallélisme pour des vecteurs car ils n’ont pas de point
d’application mais de colinéarité.

4.1 Définition

Définition 3 : On dit que les vecteurs ~u et ~v sont colinéaires si, et seulement


si :
∃ k ∈ R tel que ~v = k ~u

Remarque : Cela découle directement de la définition du produit d’un vecteur


par un scalaire.

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


4. COLINÉARITÉ DE DEUX VECTEURS

4.2 Théorèmes

Théorème 2 : Parallélisme et alignement


−→
• Deux droites (AB) et (CD) sont parallèles si, et seulement si les vecteurs AB et
−−→
CD sont colinéaires c’est à dire que :
−−→ −→
(AB) // (CD) ⇔ ∃ k ∈ R tel que CD = k AB
−→ −−→
• Les point A, B et C sont alignés si, et seulement si les vecteurs AB et AC sont
colinéaires c’est à dire que :
−−→ −→
A, B, C alignés ⇔ ∃ k ∈ R tel que AC = k AB

Remarque : Ces deux théorèmes sont très important car ils permettent de relier
le parallélisme et l’alignement à l’aide de vecteurs.

4.3 Exercices d’application


a) Exercice 1 : parallélisme
−→ −→ − →
ABC est un triangle et P le point défini par : 5AB + 4PC = 0
Montrer que ABPC est un trapèze.
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
Pour montrer que ABPC est un trapèze, il faut montrer que les droites (CP) et
−→ −→
(AB) sont parallèles, c’est à dire que les vecteurs CP et AB sont colinéaires.
−→ −→ − →
or on sait que : 5AB + 4PC = 0 , donc
−→ −→ − → −→ −→ −→ −→
5AB + 4PC = 0 ⇔ 4PC = −5AB ⇔ −4CP = −5AB
−→ 5 −→
⇔ CP = AB
4

−→ −→
Les vecteurs CP et AB sont coli- A
néaires, donc les droites (CP) et (AB)
sont parallèles et donc ABPC est un tra-
pèze.
B

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4. COLINÉARITÉ DE DEUX VECTEURS

b) Exercice 2 : l’alignement

ABC est un triangle. M et N sont les points tels que :


−−→ −−→ −−→ −→
AC = −2AM et CN = 3AB

1) Placer les point M et N.


2) Montrer que les points B, M et N sont alignés.
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) Pour placer les point M et N, on utilise les relations :

−−→ 1 −−→ −−→ −→


AM = − AC et CN = 3AB
2

On obtient alors :

b
N

b C

b A
M

2) Pour montrer que les points B, M et N sont alignés, il faut montrer que les
−−→ −−→
vecteurs BM et BN sont colinéaires. Pour cela, on exprime ces deux vecteurs
−→ −−→
à l’aide des vecteurs AB et AC . On a alors :

−−→ −→ −−→ Pour l’autre vecteur


BM = BA + AM −−→ −→ −−→ −−→
−−→ 1 −−→ BN = BA + AC + CN
or AM = − AC −−→ −→
2 or CN = 3AB
−−→ −→ 1 −−→ −−→ −→ −−→ −→
donc BM = −AB − AC donc BN = −AB + AC + 3AB
2
−−→ −→ −−→ −−→ −→ −−→
−2BM = 2AB + AC BN = 2AB + AC
−−→ −−→ −−→ −−→
On obtient alors la relation : BN = −2BM . Les vecteurs BN et BM sont
colinéaires et donc les points M, B et N sont alignés.

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


4. COLINÉARITÉ DE DEUX VECTEURS

c) Exercice 3
ABC est un triangle et I est le milieu de [AB].
−→ −−→
1) a) Construire le point J tel que : AJ = −AC .
−→ 1 −→ −−→
b) En déduire que IJ = − AB − AC .
2
−→ −−→ − →
2) On note K le point tel que : 2KB + KC = 0 .
−→ −→
a) Exprimer BK en fonction de BC . Placer K.
−→ 1 −→ 1 −−→ −
→ −→
b) En déduire que IK = AB + AC . Quelle relation lie IJ et IK ? Que peut
6 3
-on conclure ?
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
1) a) On a la figure suivante :
J

A
b

C
I b

B K

−→ 1 −→
b) On sait que I est le milieu de [AB], donc on a : IA = − AB . On a alors :
2
−→ −→ −→ −
→ 1 −→ −−→
IJ = IA + AJ ⇔ IJ = − AB − AC
2
−→ −−→ − → −−→
2) a) On a la relation : 2KB + KC = 0 . On introduit le point B dans KC
−→ −→ −→ −
→ −→ −→ −→ 1 −→
2KB + (KB + BC ) = 0 ⇔ 3KB = −BC ⇔ KB = − BC
3
−→ 1 −→
BK = BC , on place alors le point K.
3
−→ −→ − → −→ 1 −→ 1 −→
b) Expression de IK : IK = IB + BK = AB + BC
2 3
−→
En introduisant A dans BC
−→ 1 −→ 1 −→ −−→
IK = AB + (BA + AC )
2 3
1 −→ 1 −→ 1 −−→
= AB + BA + AC
2 3 3
1 −→ 1 −→ 1 −−→
= AB − AB + AC
2 3 3
1 −→ 1 −−→
= AB + AC
6 3
−→ 1 −→ −−→
On a donc : −3IK = − AB − AC .
2
−→ −→ −
→ −→
Conclusion : IJ = −3IK . Les vecteurs IJ et IK sont colinéaires et donc
les points J, I et K sont alignés.

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

5 Géométrie analytique
Le but le la géométrie analytique est de résoudre numériquement un problème de
géométrie. Cela suppose la notion de coordonnées et de repère. Le progrès qu’a
apporté la géométrie analytique est énorme car il a permit de faire un « pont »
entre l’algèbre et la géométrie qui jusque là était deux disciplines bien séparées.
Depuis l’apparition de l’ordinateur, la géométrie analytique devient indispen-
sable pour visualiser des figures géométriques

5.1 Repère
a) Repère quelconque
−→ −−→
Trois points A, B, C non alignés du plan définissent un repère : (A, AB , AC )

On a alors : M( x; y)
y M
−−→ −→ −−→ C
AM = x AB + y AC
−−→
on écrit AM ( x; y) x
A B

D’une autre façon, un repère est défini par :


• un point origine : O.
• 2 vecteurs non colinéaires ~ı et ~. Le couple (~ı,~) est une « base » du plan, c’est à
dire que ce couple peut engendrer tous les vecteurs du plan.
L’ensemble ( O ; ~ı ; ~ ) définit un repère du plan.

C
~v
E D
B

~
w
~ ~u
G ~ı F
O
~z
A

On peut alors lire les coordonnées des points de A à H.

A(3; −1), B(2; 2), C(2; 3), D(0; 2), E(−1; 2), F(2; 0), G(−2; 0), H(3; −2)

Si on considère un point M de coordonnées ( x; y) quelconque, on a alors à l’aide


des vecteurs de base~ı et ~
−−→ −−→
OM = x~ı + y~ que l’on écrit OM ( x; y)

PAUL M ILAN 14 S ECONDE S


5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

De même les on peut lire les coordonnées des vecteurs de ~u à ~z

~u(−1; 3), ~v(−2; −1), ~ (3; −2),


w ~z(5; −2)
On peut alors traduire les vecteurs de ~u à ~z

~u = −~ı + 3~, ~v = −2~ı − ~, ~ = 3~ı − 2~,


w ~z = 5~ı − 2~
−−→
Remarque : Notations des coordonnées d’un point M ou d’un vecteur OM :
−−→
Notation matrice ligne : M( x; y) et OM ( x; y)
−−→ x
   
x
Notation matrice colonne : M et OM
y y

b) Exercices sur un repère quelconque


Placer les points A, B, C, M, N et P dans un repère quelconque tels que :
−−→ −→ −−→
OA = 2~ı +~, OB = −1~ı + 3~, OC = −3~ı −~
−−→ −−→ −→
AM = 0~ı + 2~, BN = −2~ı + 0~, CP = 3~ı + 2~
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

N B M

P
~ A

O

5.2 Coordonnées de vecteurs

Théorème 3 : Soit deux points A( xA ; yA ) et B( xB ; yB ). On a alors les relations


suivantes :
−→
1) Les coordonnées du vecteur AB sont : ( xB − xA ; yB − yA )
 
xB + xA yB + yA
2) Les coordonnées du milieu I du segment [AB] sont : ;
2 2

Exemple : Le plan est muni d’un repère quelconque. Dans chacun des cas sui-
−→
vants, déterminer les coordonnées du vecteur AB et du milieu I du segment [AB]

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

1 3 1
   
1) A(1; −5) et B(3; −9) 3) A ; et B ; −5
√ √
2) A(−3; 2) et B(2; − 2) 2 4 3

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
−→ 3−1 2 3 + 1 −9 − 5
     
1) AB = = I= ; = (2 ; −7)
−9 − (−5) −4 2 2
√ √ ! 
−→ 2√
− (−3√) 5√ 2−3 − 2+ 2 1
    
2) AB = = I= ; = − ;0
− 2− 2 −2 2 2 2 2
1 1 1
   
− −
−→  3 2   6  1 1 1 1 3 5 17
      
3) AB =  =  I = + ; − 5 = ; −
 3   23  2 2 3 2 4 12 8
−5 − −
4 4

5.3 Calculs en géométrie analytique

Théorème 4 : Soit deux vecteurs ~u( x; y) et ~v( x ′ ; y′ )

1) ~u = ~v si, et seulement si x = x ′ et y = y′

2) Les coordonnées de ~u + ~v sont : ( x + x ′ ; y + y′ )

3) Les coordonnées de k ~u, avec k ∈ R sont : (k x; k y)

Exemple : ABC est un triangle, I est le milieu de [BC] et J le milieu de [AI]. On


−→ −−→
choisit le repère (A; AB ; AC ).
1) Calculer les coordonnées de I et J.
2) Calculer les coordonnées du vecteur ~u tel que :
−→ − → −→
~u = 2JA + JB + 2JC

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) Faisons une figure et déterminons les coordonnées de I et J.


A On a donc dans ce repère :
b

A(0; 0), B(1; 0) et C(0; 1).


On obtient alors :
b
J

B b 
0+1
  
1

1 1 1
  
b I  2  2 2 × 2 4
b
I=
1 + 0 = 1
   J=
1 1 = 1
  
C ×
2 2 2 2 4

−→ − → −→
2) On calcule le vecteur ~u : ~u = 2JA + JB + 2JC
1 1 1 1 3 1 1
             

 4  1 − − −
 4   2  4  2 4 −
4
 
x
 1 +  1  + 2 
= 2

    = + + = 
y 1  1  1  3 3
− − 1− − −
4 4 4 2 4 2 4

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

Autre exemple dans un repère orthonormal


Les points A, B et C sont tels que : A(−2; −3), B(5; 0) et C(0; 7). G est le centre de
gravité du triangle ABC.
1) a) Calculer les coordonnées du milieu I de [BC].
−−→ −→
b) Quel est le nombre k tel que AG = kAI ?
−→ −−→
c) Calculer les coordonnées de AI . En déduire celles de AG puis celles de G.
−−→ −→ −−→ − →
2) Prouver que GA + GB + GC = 0
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) a) Faisons d’abord une figure :

C
7

4 I
3
J
2
G
1

B
−3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1

−2

−3
A

5+0 0+7 5 7
   
On trouve alors les coordonnées de I : I = ; = ;
2 2 2 2
−−→ 2 −→
b) D’après les propriétés du centre de gravité on a : AG = AI
3
−→ −−→
c) Calculons les coordonnées de AI , AG puis de G.

−→ 5 7 9 13 −−→ 2 9 13 13
       
AI = +2; +3 = ; AG = ; = 3;
2 2 2 2 3 2 2 3

Si on appelle ( x; y) les coordonnées de G, on obtient le système suivant :

 x − (−2) = 3  x=1
 


 y − (−3) = 13 y = 4
3 3

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

2) En utilisant un calcul matriciel, on a :


−2 − 1 5−1 0−1 −3 4 −1
           
−−→ −→ −−→
GA + GB + GC =  4 +
  4 +
  4 =
  13 +
  4 + 17 
 
−3 − 0− 7− − −
3 3 3 3 3 3

−3 + 4 − 1
 
0
 
=  13 4 17 = 0 
− − +
3 3 3

−−→ −→ −−→ − →
L’égalité : GA + GB + GC = 0 correspond à la définition vectorielle du
centre de gravité d’un triangle.

5.4 Colinéarité en géométrie analytique

Définition 4 : On appelle déterminant de deux vecteurs ~u( x; y) et ~v( x ′ , y′ ) le


nombre noté det(~u, ~v) tel que :

x x′
det(~u, ~v) = = xy′ − x ′ y
y y′

On effectue le produit de la 1re diagonale moins le produit de la 2e

Exemple : On donne ~u(3; 5) et ~v(−2; 1). Calculer le déterminant de ~u et ~v.

3 −2
det(~u, ~v) = = 3 × 1 − (−2) × 5 = 3 + 10 = 13
5 1

Théorème 5 : Deux vecteurs ~u( x; y) et ~v( x ′ ; y′ ) sont colinéaires si, et seulement


si :
det(~u, ~v) = 0 ⇔ xy′ − x ′ y = 0

Exemple : Dans chacun des deux cas suivants, dire si les vecteurs ~u et ~v sont
colinéaire :

1) ~u(10; −5) et ~v(−4; 2) 2) ~u(3; −2) et ~v(6; −1)

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

1) Calculons le déterminant des vecteur ~u et ~v :

10 −4
det(~u, ~v) = = 10 × 2 − (−4) × (−5) = 20 − 20 = 0
−5 2

Le déterminant est nul, donc les vecteurs sont colinéaires.

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

2) Calculons le déterminant des vecteur ~u et ~v :

3 6
det(~u, ~v) = = 3 × (−1) − 6 × (−2) = −3 + 12 = 9
−2 −1

Le déterminant n’est pas nul, donc les vecteurs ne sont pas colinéaires.

Remarque : Les vecteurs ~u et ~v sont colinéaires si leurs coordonnées sont pro-


portionnelles. Parfois le calcul du déterminant ne s’impose pas car le rapport est
immédiat. C’est le cas par exemple de : ~u(2; 4) et ~v(4; 8) où l’on observe que
~v = 2~u

5.5 Exercices d’application


a) Exercice 1
Dans les cas suivants, les point M, N et P sont-il alignés ?
1) M(4; −1), N(7; −3), P(−5; 5)
2) M(−2; 3), N(−3; 7), P(−5; 14)
1
 
3) M 2, − , N(3; −1), P(0; 1)
3
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
−−→ −−→
Si les point M, N et P sont alignés, alors les vecteurs MN et MP sont colinéaires.
1) Calculons le déterminant :

−−→ −−→ 7−4 −5−4 3 −9


det(MN , MP ) = = = 18 − 18 = 0
−3 − (−1) 5 − (−1) −2 6

Le déterminant est nul donc les vecteurs sont colinéaires et donc les points M,
N et P sont alignés.
2) Calculons le déterminant :

−−→ −−→ −3 + 2 −5 − (−2) −1 −3


det(MN , MP ) = = = −11 + 12 = 1
7−3 14 − 3 4 11

Le déterminant n’est pas nul donc les vecteurs ne sont pas colinéaires et donc
les points M, N et P ne sont pas alignés.
3) Calculons le déterminant :

3−2 0−2 1 −2
−−→ −−→ 4 4
det(MN , MP ) = 1 1 = 2 4 = 3−3 =0
   
−1 − − 1− − −
3 3 3 3

Le déterminant est nul donc les vecteurs sont colinéaires et donc les points M,
N et P sont alignés.

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

b) Exercice 2

ABC est un triangle, P est un point de (AB), Q un point de (BC) et R un point


de (CA) disposés comme sur le dessin. Les graduations sur les droites sont régu-
lières. Démontrer que les points P, Q et R sont alignés.

C
b

b
b

b
Q
b

b
b

P b

A b b b
B

R b

−→ −−→
En l’absence de tout repère, on peut se donner comme repère (A ; AB ; AC ). Pour
−→
montrer que les points P, Q et R sont alignés, il faut montrer que les vecteurs RP
−−→ −→ −−→
et RQ sont colinéaires. Il faut donc que le déterminant de RP et RQ soit nul.

D’après les graduations du dessin, on obtient comme coordonnées pour les points
P et R :
1 1
   
R 0; − P ;0
3 4

Pour le point Q, on utilise la relation :

−−→ −→ −→ −→ 3 −→ −→ 3 −→ 3 −−→ 4 −→ 3 −−→


AQ = AB + BQ = AB + BC = AB + BA + AC = AB + AC
7 7 7 7 7

4 3
 
On obtient alors les coordonnées de Q ; .
7 7
−→ −−→
On calcule ensuite les coordonnées des vecteurs RP et RQ

1 1 4 4
       
−→ − 0 −−→ − 0
4  = 4 7 =7
RP =  RQ = 
       
 1 1  3 1   16 
0+ +
3 3 7 3 21
−→ −−→
On calcule ensuite le déterminant de RP et RQ :

1 4
−→ −−→ 4 7 1 16 4 1 4 4
det(RP , RQ ) = = × − × = − =0
1 16 4 21 7 3 21 21
3 21
−→ −−→
Les vecteurs RP et RQ sont donc colinéaires et donc les points P, Q et R sont
alignés.

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

5.6 Distance entre deux points

Théorème 6 : Dans un repère orthonormé, la distance entre deux points


A( xA ; yA ) et B( xB ; yB ) est définie par la relation :
q
AB = ( xB − xA )2 + (yB − yA )2

Remarque : Un repère orthonormé (O ;~ı ; ~) est tel que : ~ı ⊥~ et ||~ı|| = ||~|| = 1

Les axes sont alors perpendiculaires et les unités identiques sur les deux axes.

Démonstration : Cette formule découle du théorème de Pythagore :

Le triangle ABH est rectangle en H,


d’après le théorème de Pythagore, on a :
B
AB2 = AH2 + HB2 yB b

yB − yA
En remplaçant par les coordonnées :
A
yA b b
H
2 2 2 xB − xA
AB = ( xB − xA ) + (yB − yA )

On retrouve la formule de AB en pre-


O xA xB
nant la racine carrée

Exemple : Le plan est muni d’un repère orthonormé. Dans chacun des cas sui-
vants, déterminer la distance AB
√ √
1) A(1; 5) et B(3; 9) 2) A(−3; − 2) et B(2; 2)

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

√ √
1) AB2 = (3 − 1)2 + (9 − 5)2 = 22 + 42 = 20 donc AB = 20 = 2 5
√ √ √ √
2) AB2 = (2 + 3))2 + ( 2 + 2)2 = 52 + (2 2)2 = 25 + 8 = 33 donc AB = 33

a) Exercice 1

On donne les points suivants : A(−4; −1), B(4; −2), C(8; 5), D(0; 6)

1) a) Démontrer que [AC] et [BD] ont même milieu.


b) Calculer les distances AB et BC
2) En déduire la nature du quadrilatère ABCD

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

7
D
6

5 C
4

−4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7 8
A −1

−2
B

1) a) On appelle I le milieu de [AC] et J le milieu de [BD]. Calculons les coordon-


nées de I et J.

−4 + 8 −1 + 5 4 + 0 −2 + 6
   
I= ; = (2 2) J= = (2 2)
2 2 2 2

On a donc I = J. Les segments [AC] et [BD] ont même milieu.

b) Calculons les distances AB et BC :


q √ √
AB = (4 − (−4))2 + (−2 + 1))2 = 64 + 1 = 65
q √ √
BC = (8 − 4)2 + (5 + 2)2 = 16 + 49 = 65

On a donc : AB = BC

2) Le quadrilatère ABCD a ses diagonales qui se coupent en leur milieu et pos-


sède deux côtés consécutifs de même longueur, donc ABCD est un losange.

b) Exercice 2
3 5 5 5 1
       
Placer les points : A −1; , B 2; , C 0; et D ;
2 2 2 2 2
Le but de cet exercice est de trouver les coordonnées du point d’intersection M
des droite (AB) et (CD).
−→ −−→
1) a) Calculer les coordonnées de AB et CD
b) Prouver que les droites (AB) et (CD) sont sécantes.
−−→ −→
2) On appelle k le réel tel que : AM = kAB .
a) Exprimer les coordonnées de M en fonction de k.
−−→
b) Calculer mes coordonnées de CM en fonction de k.
−−→ −−→
c) En utilisant la condition de colinéarité entre les vecteurs CM et CD , cal-
culer k.
d) En déduire les coordonnées du point M.

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
Faisons d’abord une figure :

3
C B
b b

2 b

A M
b

1
b
D

−1 1 2 3

−→ −−→
1) a) Calculons les coordonnées des vecteurs AB et CD

5
 
5
−−→  2 − 0 
 
2 − (−1)
!
−→ 3
 
AB = 5 3 = CD =    2 
− 1 1 5 =
2 2 − −2
2 2
−→ −−→
b) Si les droites (AB) et (CD) sont sécantes, alors les vecteurs AB et CD ne
sont pas colinéaires. Calculons leurs déterminant :

5
−→ −−→ 3 5 17
det(AB , CD ) = 2 = −6 − = −
2 2
1 −2

Le déterminant est non nul, les droites (AB et (CD) sont donc sécantes.
−−→ −→
2) a) De l’égalité AM = kAB , on en déduit le système suivant :

 x − (−1) = 3 k x = 3k−1
 


y− 3 = k y = k+ 3
2 2
−−→
b) On en déduit alors les coordonnées du vecteurs CM :

x−0 3k−1−0
! !
−−→ 3k−1
 
CM = 5 = 3 5 =
x− k+ − k−1
2 2 2
−−→ −−→
c) Comme M appartient aussi à la droite (CD) alors les vecteurs CM et CD
sont donc colinéaires. Leur déterminant est nul donc :
5
−−→ −−→ 3k−1 5
det(CM , CD ) = 0 ⇔ 2 = 0 ⇔ −6 k + 2 − ( k − 1) = 0 ⇔
2
k−1 −2
17 5 17 9 9
− k = −2 − ⇔ − k=− ⇔ k=
2 2 2 2 17

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5. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE

d) On remplace cette valeur dans les coordonnées de M( x; y).

9 10

 x = 3 × 17 − 1 = 17



 9 3 69
y =
 + =
17 2 34

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 14:37

Équations de droite.
Système d’équations

Table des matières

1 Équations de droite 2
1.1 Vecteur directeur d’une droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Équation cartésienne d’une droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Équation réduite d’une droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Droites particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 Parallélisme de deux droites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Système d’équations linéaires 4


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Existence de solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Méthode par addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Résolution par substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 Méthode dites par comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.6 Systèmes particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.7 Système non linéaire se ramenant à un système linéaire . . . . . . . 8

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. ÉQUATIONS DE DROITE

1 Équations de droite
1.1 Vecteur directeur d’une droite

Définition 1 : Soit une droite d définie par deux points A et B. Un vecteur


−→
directeur ~u de la droite d est le vecteur AB .

Remarque : Le vecteur ~u n’est pas unique, car 2 points quelconques de la droite


définissent un vecteur directeur. Si ~u et ~v sont deux vecteurs directeurs de la
droite d, alors les vecteurs ~u et ~v sont colinéaires. On a donc det(~u, ~v) = 0.
Exemple : Soit la droite (AB) définie par : A(3; −5) et B(2; 3)

→ −→
Le vecteur u = AB est un vecteur directeur de la droite (AB), on alors :

~u = (2 − 3 ; 3 − (−5)) = (−1; 8)

Théorème 1 : Une droite est entièrement définie si l’on connaît un point A et


une vecteur directeur ~u.

Démonstration : La démonstration est immédiate car à partir du point A et


−→
du vecteur directeur ~u, on peut déterminer un autre point B tel que : ~u = AB

1.2 Équation cartésienne d’une droite

Théorème 2 : Soit une droite d du plan déterminée par un point A( x A ; y A )


et un vecteur directeur ~u(−b; a), avec a et b non tous les deux nuls. Un équation
cartésienne de la droite d est du type :

d : ax + by + c = 0

Démonstration : Soit un point M( x; y) un point quelconque de la droite d. On


−−→
a alors AM et ~u colinéaires. Donc leur déterminant est nul.
−−→
On a : AM = ( x − x A ; y − y A ), donc :
−−→ x − x A −b
det(AM , ~u) = 0 ⇔ =0 ⇔
y − yA a

a( x − x A ) + b(y − y A ) = 0 ⇔ ax + by − ( ax A + by A ) = 0

On pose c = −( x A + y A ), on a donc : ax + by + c = 0

Exemple : Soit la droite d définie par les point A(2; 3) et ~u(−2; 1). Déterminer
une équation cartésienne de la droite d.

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. ÉQUATIONS DE DROITE

En posant M( x; y), on a :
−−→
det(AM , ~u) = 0

x − 2 −2
=0
y−3 1

( x − 2) + 2( y − 3) = 0

x + 2y − 2 − 6 = 0
x + 2y − 8 = 0
Remarque : L’équation cartésienne d’une droite n’est pas unique. On peut tou-
jours multiplier les coefficients par un facteur k non nul. Par exemple, on peut
trouver pour la droite de l’exemple : −2x − 4y + 16 = 0 en multipliant par
(−2).

1.3 Équation réduite d’une droite

Définition 2 : Soit une droite définie par un point A et un vecteur directeur


~u(−b ; a), avec b 6= 0 (droite non verticale). On peut alors mettre une équation
cartésienne de la droite d sous la forme :

d : y = mx + p

où m représente le coefficient directeur de la droite d et p l’ordonnée à l’origine.


Cette équation est appelée équation réduite de la droite d. Un vecteur directeur est
alors ~v(1 ; m).

Démonstration : Une équation cartésienne de la droite d est donc du type :

ax + by + c = 0

Comme b 6= 0, on peut diviser cette équation par b, on obtient alors :

a c a c
x+y+ = 0 ⇔ y = − x−
b a b b
a c
En posant m = − et p = − , on obtient : y = mx + p
b a
On peut choisir comme vecteur directeur ~v colinéaire à ~u en divisant les coordon-
nées de celui-ci par −b. On obtient alors :
 a a
~v = 1; − comme m = − on a : ~v = (1; m)
b b

Remarque : lorsque l’on peut trouver l’équation réduite de la droite d, celle-ci


est alors la représentation d’une fonction linéaire.

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


2. SYSTÈME D’ÉQUATIONS LINÉAIRES

Théorème 3 : Soit A( x A ; y A ) et B( x B ; y B ) deux points d’une droite d tels que


x B − x A 6= 0, on peut alors trouver les coefficients de l’équation réduite de d. On
a alors :
yB − y A
m= et p = y A − mx A
xB − x A

Démonstration : Voir le chapitre 4 sur les fonctions affines où ces relations ont
été démontrées.
Exemple : Soit la droite (AB) définie par : A(−1; 4) et B(2; 6)
Déterminer l’équation réduite de la droite d.
On a alors :
6−4 2 2 2 14
m= = et p = 4 − (−1) = 4 + =
2 − (−1) 3 3 3 3
2 14
D’où l’équation réduite de la droite (AB) : y = x+
3 3

1.4 Droites particulières

Définition 3 : Droites parallèles aux axes :


• Une droite horizontale (parallèle à l’axe des abscisses) a comme équation : y = a
• Une droite verticale (parallèle à l’axe des ordonnées) a comme équation : x = b

1.5 Parallélisme de deux droites

Théorème 4 : Deux droites de vecteurs directeurs ~u et ~v ou de coefficients


directeurs m et m′ sont parallèles si, et seulement si :
• Leurs vecteurs directeurs sont colinéaires. On a donc : det(~u, ~v) = 0
• Leurs coefficients directeurs sont égaux. On a alors : m = m′

2 Système d’équations linéaires


2.1 Définition

Définition 4 : On appelle système d’équations linéaires (S) de deux équations


à deux inconnues, le système défini par :
(
ax + by = c
(S) :
a′ x + b′ y = c′

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. SYSTÈME D’ÉQUATIONS LINÉAIRES

(
3x − 7y = 1
Exemple : Soit le système défini par : (S) :
5x + 2y = 29
(S) est donc un système linéaire de deux équations à deux inconnues.

2.2 Existence de solution


Chaque équation d’un système linéaire à deux inconnue (S) est assimilable à une
équation cartésienne d’une droite. On peut donc assimiler le système linéaire de
deux équations à l’intersection de deux droites.

Théorème 5 : L’existence de solution d’un système linéaire (S) de deux équa-


tions à deux inconnues dépend de l’intersection des deux droites ( D1 ) et ( D2 ) vé-
rifiant chacune l’une des équations du système. Trois cas peut alors se produire :

• Les droites ( D1 ) et ( D2 ) sont sécantes. Il existe alors une unique solution au


système : les coordonnées du point d’intersection de ( D1 ) et ( D2 ).
• Les droites ( D1 ) et ( D2 ) sont strictement parallèles. Il n’existe aucune solution
au système.
• Les droites ( D1 ) et ( D2 ) sont confondues. Il existe alors une droite solution au
système.

Les droites composant le système sont parallèles si et seulement si leurs vecteurs


directeurs sont colinéaires. On crée alors un déterminant, noté δ défini par :

a a′
δ= = ab′ − a′ b
b b′

Les droites sont sécantes si et seulement si le déterminant du système δ 6= 0.


Les droites sont parallèles si et seulement si le déterminant du système δ = 0.
c c′
• Les droites sont strictement parallèles si 6= ′
a a
c c′
• Les droites sont confondues si = ′
a a

2.3 Méthode par addition


(
3x − 7y = 1 (× − 5) (×2)
Soit le système suivant :
5x + 2y = 29 (×3) (×7)

La méthode par addition consiste à multiplier les équations par des coefficients
de façon à éliminer une inconnue par addition des deux équations. Pour trouver
ces coefficients, il suffit de déterminer le ppcm (plus petit commun multiple). Si
l’on veut éliminer x, comme les coefficients devant x sont respectivement 3 et 5, le
ppcm est 15, il suffit donc de multiplier la 1re équation par (−5) et la 2e équation
par 3. Il est à noter ici comme les coefficients devant x sont de même signe, et

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


2. SYSTÈME D’ÉQUATIONS LINÉAIRES

que l’on veut éliminer x par addition, il est nécessaire de multiplier les équations
par des coefficients de signes contraires. Pour éliminer y, les coefficients devant y
sont respectivement −7 et 2, le ppcm est ici 14. On multiplie alors la 1re équation
par 2 et la 2e équation par 7. Ce qui donne :

−15x + 35y = −5 6x − 14y = 2


15x + 6y = 87 35x + 14y = 203
0x + 41y = 82 41x + 0y = 205
82 205
y= =2 x= =5
41 41
Cette méthode est très efficace, car même lorsque les coefficients ne sont pas
simples, cela n’entraîne pas de fractions ce qui simplifie d’autant les calculs.

2.4 Résolution par substitution


(
3x − 7y = 1
Soit le système suivant :
5x + 2y = 29

La méthode par substitution consiste à exprimer une inconnue en fonction de


l’autre et "substituer" cette inconnue par cette expression dans la seconde équa-
tion.
• On isole, par exemple x dans la première équation, cela donne :

1 + 7x
3x = 1 + 7y ⇔ x=
3
• on remplace x par cette expression dans la seconde équation, cela donne :

5(1 + 7y)
+ 2y = 29
3
• on multiplie par 3
5(1 + 7y) + 6y
= 87
5 + 35y + 6y
= 87
35y + 6y
= 87 − 5
41y
= 82
82
y= =2
41
1+7×2 1 + 14
• on remplace y = 2 dans l’expression de x : x = = =5
3 3
• L’ensemble solution est donc S = {(5 ; 2)}
Remarque : Cette méthode est efficace seulement lorsque les coefficients devant
les inconnues sont simples. Ici elle s’avère très calculatoire. Voici un système où
les coefficients sont plus simple. La méthode par substitution peut s’avérer un
bon choix
(
x + 5y = 7
Soit le système suivant :
3x + 4y = 10

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. SYSTÈME D’ÉQUATIONS LINÉAIRES

• On isole x dans la première équation, cela donne : x = 7 − 5y


• on remplace x par cette expression dans la seconde équation, cela donne :

3(7 − 5y) + 4y = 10
21 − 15y + 4y = 10
−11y = 10 − 21
−11
x= =1
−11
• on remplace y = 1 dans l’expression de x : x = 7 − 5 × 1 = 2
• L’ensemble solution est donc : S = {(2 ; 1)}

2.5 Méthode dites par comparaison


Lorsque les coefficients devant les inconnues ne sont pas très compliqués, on pré-
fèrera une méthode mixte, c’est à dire que l’on détermine la 1re inconnue par ad-
dition et la 2e inconnue par substitution.
(
3x − 7y = 1 (× − 5)
Soit le système suivant :
5x + 2y = 29 (×3)
Déterminons y par addition et x par substitution.

−15x + 35y = −5 • on remplace y = 2 dans la 1re équation


15x + 6y = 87 3x − 7 × 2 = 1
0x + 41y = 82 3x − 14 = 1
82 3x = 15
y= =2
41 x=5

2.6 Systèmes particuliers


On étudiera sur deux exemples les deux cas qui peuvent se poser.

a) Deux droites strictement parallèles


(
4x + 6y = 5
Soit le système suivant :
6x + 9y = 7

4 6
On calcule le déterminant : δ = = 4×9−6×6 = 0
6 9
Comme le déterminant est nul, les droites associées aux équations sont parallèles.
Pour savoir si elles sont strictement parallèles ou confondues, on calcule :

a 4 2 c 5 a c
= = et = donc 6 =
a′ 6 3 c′ 7 a′ c′
Les rapports ne sont pas égaux donc les droites sont strictement parallèles et donc
le système m’admet pas de solution.

S=∅

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


2. SYSTÈME D’ÉQUATIONS LINÉAIRES

b) Deux droites confondues


(
4x + 6y = 6
Soit le système suivant :
6x + 9y = 9
4 6
On calcule le déterminant : δ = = 4×9−6×6 = 0
6 9
Comme le déterminant est nul, les droites associées aux équations sont parallèles.
Pour savoir si elles sont strictement parallèles ou confondues, on calcule :

a 4 2 c 6 2 a c
= = et = = donc = ′
a ′ 6 3 c ′ 9 3 a ′ c
Les rapports sont égaux donc les droites sont confondues et donc le système ad-
met une droite solution d’équation : 2x + 3y − 3 = 0 (1re équation simplifiée)

2.7 Système non linéaire se ramenant à un système linéaire


3x2 − y2 = 3
(
Soit le système suivant :
x2 + 2y2 = 22
B Le système n’est pas linéaire car les inconnues apparaissent au 2e degré.
Pour résoudre ce système, on fait un changement de variable de façon à rendre
ce système linéaire :
On pose : X = x2 et Y = y2 avec X > 0 et Y > 0
(
3X − Y = 3 (×2)
Le système devient :
X + 2Y = 22 (×1)

On résout alors ce nouveau système :

Déterminons X par addition et Y par substitution.


6X − 2Y = 6
• on remplace X = 4 dans la 1re équation
X + 2Y = 22
12 − Y = 3
7X + 0Y = 28 −Y = − 9
28
X= =4 Y=9
7
donc Y > 0
donc X > 0

On revient à x et y

On a : x2 = 4 et : y2 = 9
donc x = 2 ou x = −2 donc y = 3 ou y = −3

On a alors 4 couples solutions : S = {(−2; 3); (−2; −3); (2; −3); (2; 3)}

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 14:43

Statistiques
Pourcentages et probabilité

Table des matières

1 Statistiques 2
1.1 Objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Paramètres de position . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Paramètres de dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 Pourcentage 7
2.1 Les pourcentages instantanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Pourcentage d’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3 Loi de probabilité 12
3.1 Conditions préalables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Loi équirépartie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

4 Probabilité d’un événement 14


4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2 Événement d’une loi équirépartie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

5 Opération sur les événements 15


5.1 Événement contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Intersection de deux événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.3 Union de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.4 Utilisation de ces opérations dans une loi de probabilité . . . . . . . 17

6 Intervalle de fluctuation 18
6.1 Loi des grands nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
6.2 Intervalle de fluctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

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1. STATISTIQUES

1 Statistiques
1.1 Objet
Sur une population (d’objets ou de personnes), on étudie un ou plusieurs critères
ou variables. Les résultats obtenus constituent ce qu’on appelle une série statis-
tique. Dans la suite du chapitre, on s’intéressera aux séries d’une seule variable.

Pour un individu ou objet i, on associera la valeur de la variable xi : i → xi


L’ensemble des couples (i; xi ) sera, dans la plupart des cas regroupés dans un
tableau, qui constituera alors la série statistique.
Exemples :
• Sur un population d’ élèves d’un classe, on étudie les notes obtenues en mathé-
matiques.
• Sur une population de voitures, on étudie la couleur.
• Sur la population d’un pays, on étudie la taille des habitants de 18 ans ou plus.
Il existe plusieurs types de variables :
• Variable qualitative : la couleur par exemple. On ne peut quantifier la couleur.
On représentera cette série avec un "camembert" par exemple. Ce ne sera pas
l’objet de ce chapitre.
• Variable quantitative : on peut en distinguer de deux sortes :
1) Variable discrète : qui ne peuvent prendre que peu de valeurs possibles (le
nombre d’enfants par foyer par exemple). On représentera cette série avec
un diagramme à bâtons.
2) Variable continue : qui peuvent prendre autant de valeurs que l’on sou-
haite (la taille d’un adulte par exemple). Dans la pratique, on ne sélection-
nera qu’une dizaine de catégories réparties par classe. Ceci dans un souci
d’analyse de la série. On représentera cette série dans un histogramme.

1.2 Paramètres de position


Pour étudier une série statistique, nous avons besoin d’outil. Un de ceux-ci est le
paramètre de position : où se situe le milieu de la série. On pense, bien évidement
à la moyenne, mais on peut se doter d’une autre sorte de milieu : la médiane.

a) La moyenne
1) La moyenne simple :
Si la série ne comporte qu’un petit nombre de données. On somme les xi et
l’on divise par le nombre de donné N. On note x la moyenne obtenue. On a
alors la formule suivante :
∑ xi
x=
N
Exemple : Soit les cinq notes de mathématiques suivantes : 8 ; 12 ; 9,5 ; 17 ; 13
8 + 12 + 9, 5 + 17 + 13 59, 5
Leur moyenne est alors : x = = = 11, 9
5 5

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1. STATISTIQUES

2) La moyenne pondérée :
Lorsque le nombre de données est plus important, on est amené à remplir un
tableau d’effectifs. On note alors xi une valeur prise par la variable et ni son
effectif. N étant toujours le nombre total de données, on a alors :
∑ ni × xi
x=
N
Exemple : Soit les notes de mathématiques obtenues par les 36 élèves d’une
classe de seconde :
Notes ( xi ) 8 9 10 11 12 13 14
Effectifs (ni ) 6 2 7 3 4 8 6

On a alors, la moyenne de la classe suivante :

8 × 6 + 9 × 2 + 10 × 7 + 11 × 3 + 12 × 4 + 13 × 8 + 14 × 6 405
x= = = 11, 25
36 36
3) Moyenne de deux séries statistiques
Lorsque deux séries S1 et S2 ont pour moyenne respective x¯1 et x¯2 et comme
effectif respectif n1 et n2 , la moyenne des deux séries x¯T est égale à :

n1 x 1 + n2 x 2
xT =
n1 + n2
Exemple : Dans une entreprise de 60 salariés, le salaire moyen des hommes
est de 1 500 e net et le salaire moyen des femmes de 1 300 e net. Sachant qu’il
y a 42 femmes dans l’entreprise, quel est le salaire net moyen des salariés ?
S’il y a 42 femmes, il y a : 60 − 42 = 18 hommes. Le salaire net moyen des
salariés en euros est égal à :

18 × 1 500 + 42 × 1 300 81 600


xT = = = 1360
60 60

b) La médiane
On cherche ici à séparer la série en deux effectifs égaux.

Définition 1 : On appelle médiane d’une série ordonnée, la valeur Me qui


partage cette série en deux effectifs égaux.

Deux cas peuvent se présenter :


N+1
• Le nombre de données est impair. Le nombre est alors un nombre entier.
2
On prendra alors la valeur correspondante dans la série.
Soit la série de notes suivante : 8 ; 12 ; 9,5 ; 13 ; 17
On ordonne la série dans l’ordre croissant, on obtient alors : 8 ; 9,5 ; 12 ; 13 ; 17
N+1 5+1
On calcule : = =3
2 2
On prend la troisième valeur de la série : Me = 12

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1. STATISTIQUES

N+1
• Le nombre de données est pair. Le nombre n’est pas entier, il est compris
2
entre deux entiers.
On prendra alors le milieu des valeurs correspondantes.
Soit la série de notes suivante : 8 ; 9,5 ; 11 ; 12 ; 13 ; 17
N+1 6+1
On calcule : = = 3, 5
2 2
On prend le milieu de la troisième et quatrième valeur de la série :

11 + 12
Me = = 11, 5
2

c) Quartiles
On peut, comme pour la médiane, définir deux autres paramètres de position : le
premier et troisième quartile

Définition 2 : Le premier quartile Q1 d’une série ordonnée est la plus pe-


tite valeur pour laquelle 25 % au moins des valeurs de la série sont égales ou
inférieures à celle-ci.
Le troisième quartile Q3 est la plus petite valeur pour laquelle 75 % au moins des
valeurs de la série sont égale ou inférieures à celle-ci.
On appelle l’intervalle interquartile, l’intervalle : IQ = [ Q1 ; Q3 ]
L’écart interquartile est alors : e = Q3 − Q3

N 3N
Dans la pratique, on calcule les quantités : et en prenant la valeur im-
4 4
médiatement au dessus.
Exemple : On connaît la taille (en cm) d’un groupe de 45 enfants de 5 à 7 ans.
On obtient alors la série :

106 109 110 111 113 114 116 118 121


107 109 111 111 114 114 117 120 121
108 109 111 112 114 115 117 120 121
108 109 111 112 114 116 118 120 123
109 110 111 113 114 116 118 121 126

N 45 3N 135
On calcule : = = 11, 25 et = = 33, 75
4 4 4 4
On prend donc la 12e valeur et la 34e valeur respectivement pour le 1er et 3e quar-
tile : Q1 = 111 et Q3 = 118
On obtient donc l’intervalle interquartile : IQ = [111 ; 118]
L’écart interquartile est : e = 118 − 111 = 7

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1. STATISTIQUES

d) Diagramme en boîte

Pour résumer les différentes valeurs que l’on a déterminées, on réalise un dia-
gramme appelé "diagramme en boîte". Dans ce diagramme figure : les valeurs ex-
trêmes : valeurs minimum et maximum, les quartiles et la médiane.
Remarque : Lorsque la série a beaucoup de valeurs, on peut être amené à diviser
la série en 10 parties égales : ce sont les déciles. Les valeurs du premier décile D1
et du neuvième décile D9 remplace alors les valeurs extrêmes de la série dans le
diagramme en boîte.
On a alors :

b b b b b b b

xmin D1 Q1 Me Q3 D9 xmax

Exemple : Reprenons l’exemple de la taille des 45 enfants.


N+1 45 + 1
On détermine la médiane : = = 23. On prend la 23e valeur de la
2 2
série : Me = 114
Les valeurs extrêmes sont respectivement : 106 et 126.
45
On peut éventuellement calculer les 1er et 9e déciles. On calcule alors : = 4, 5
10
45
et 9 × = 40, 5
10
On prend respectivement la 5e et la 41e valeur, on obtient alors :

D1 = 109 et D9 = 121

On obtient alors le diagramme en boîte suivant :

xmin D1 D9 xmax
b b b
Q1 b
Me Q3 b b b

105 110 115 120 125

Pour étudier la série, on peut analyser :


• La médiane Me = 114
• L’écart interquartile qui correspond à 50 % de l’effectif autour de la médiane.
Ici e = 7
• L’étendue de la série : xmax − xmin = 126 − 106 = 20

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1. STATISTIQUES

1.3 Paramètres de dispersion


a) Variance et écart type

Définition 3 : Dans une série de N valeurs et de moyenne x, on appelle


variance V, la valeur qui correspond à la moyenne des écarts au carré par rapport
à la moyenne. On a donc suivant que la série est simple ou pondérée :

∑ ( x i − x )2 ∑ n i × ( x i − x )2
V= ou V=
N N
L’écart type σ représente alors la racine carrée de la variance, soit :

σ= V

b) Exemple
On s’intéresse aux notes de mathématiques des élèves Coraline et Séverine. Les
six notes obtenues sont consignées dans le tableau suivant :

Coraline 12 8 5 16 9 10
Séverine 10 11 12 10 8 9

On calcule d’abord la moyenne pour chaque élève :

12 + 8 + 5 + 16 + 9 + 10 60 10 + 11 + 12 + 10 + 8 + 9 60
xc = = = 10 et xs = = = 10
6 6 6 6

On calcule ensuite les variances pour chaque élève :

(12 − 10)2 + (8 − 10)2 + (5 − 10)2 + (16 − 10)2 + (9 − 10)2 + (10 − 10)2


Vc =
6
4 + 4 + 25 + 36 + 1 + 0 70
= = ≃ 11, 67
6 6

(10 − 10)2 + (11 − 10)2 + (12 − 10)2 + (10 − 10)2 + (8 − 10)2 + (9 − 10)2
Vs =
6
0+1+4+0+4+1 10
= = ≃ 1, 67
6 6
On a alors les écart types suivants :
√ √
σc = Vc ≃ 11, 67 ≃ 3, 4
√ √
σs = Vs ≃ 1, 67 ≃ 1, 3

Remarque : Bien que Coralie et Séverine aient la même moyenne, les notes de
Coralie sont plus dispersées car σc > σs . On peut donc dire que Séverine est
plus régulière que Coralie.

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. POURCENTAGE

2 Pourcentage
2.1 Les pourcentages instantanés

Définition 4 : Étant donné un nombre réel positif a, le quotient a/100 est


encore noté a %. Cette écriture lue "a pour cent" est appelée un pourcentage. Les
pourcentages sont utilisés en statistiques, en mathématiques financières et écono-
miques.

15 4, 5
Exemple : : 15 % = = 0, 15 ou encore 4,5 % = = 0, 045
100 100

a) Déterminer un pourcentage
Lorsque l’on cherche à déterminer l’importance de la partie dans le total, nous
pouvons utiliser deux paramètres. Soit la part qui est le rapport de la partie sur
le total, soit la part en pourcentage qui correspond à ce rapport multiplié par 100.

Total Partie
Partie Part =
Total
Partie
Pourcentage = × 100
Total

Exemple : : Dans une classe de seconde de 35 élèves, il y a 14 garçons. Calculer


la part et le pourcentage de garçon dans la classe
Le total ici représente la classe soit 35 et la partie représente les garçons soit 14,
on a donc :
14 2
Part = =
35 5
14
Pourcentage = × 100 = 0, 4 × 100 = 40%
35

b) Prendre un pourcentage
Cette fois nous connaissons la part ou le pourcentage et le total. Nous cherchons
la partie.
Partie = Part × Total

Pourcentage
Partie = × Total
100
Exemple : Sur les 300 élèves que compte un établissement, 12% sont des élèves
de seconde. Dans cette classe de seconde, un quart des élèves étudient l’allemand.
Quel est le nombre d’élèves de seconde et le nombre de ceux-ci qui étudient l’al-
lemand ?

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2. POURCENTAGE

12
Nombre d’élèves de seconde = × 300 = 36
100
1
secondes qui étudient l’allemand = × 36 = 9
4

c) Déterminer le total
Souvent le plus simple pour calculer le total connaissant la partie et le pourcen-
tage, est d’effectuer un tableau de proportionnalité.

Pourcentage Partie Partie × 100


Total =
100% Total Pourcentage

Exemple : Dans un groupe de touristes, il y a 35 touristes belges qui représente


14 % du groupe. Quel est le nombre de touristes dans ce groupe ?
Remplissons un tableau de proportionnalité

14% 35 35 × 100
Nbre de touristes = = 250
100% Nbre de touristes 14

d) Pourcentage de pourcentage
On parle de pourcentage de pourcentage lorsque la partie contient un sous-ensemble.
Nous avons alors le schéma suivant :

E B A représente a % de B
A
B représente b % de E
A représente a % de b % de E
a×b
A représente donc % de E
100

Exemple : Dans une classe, il y a 45 % de garçon dont 80 % ont moins de 16 ans.


Quelle est la proportion de garçons de moins de 16 ans dans la classe.

45 × 80
Nbre de garçons de moins de 16 ans = = 36 %
100

2.2 Pourcentage d’évolution


On parle d’évolution lorsqu’une valeur évolue au cours de temps. On peut alors
faire le schéma suivant :

Vi > Vf
Valeur initiale Valeur finale

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


2. POURCENTAGE

a) On connaît la valeur initiale et la valeur finale

Vf − Vi
Pourcentage d’évolution = × 100
Vi
On peut définir un coefficient afin de passer de la valeur initiale à la valeur finale
par une multiplication. On note ce coefficient CM (coefficient multiplicateur).

Vf
CM = on a alors : Vf = CM × Vi
Vi

Exemples :

1) La population d’une ville passe en 10 ans de 56 000 à 91 000 habitants. Quel


est le pourcentage d’augmentation de la population ? Calculer le coefficient
multiplicateur.

91 000 − 56 000 35 000 × 100


Évolution en % = × 100 = = 62, 5 %
56 000 56 000
Il s’agit d’une augmentation de 62,5 %.

91 000
CM = = 1, 625
56 000
2) Le prix d’un téléviseur de 1 560 e a été soldé à 1 365e. Quel est le pourcentage
de réduction. Calculer le coefficient multiplicateur.

1 365 − 1 560 −195 × 100


Évolution en % = × 100 = = −12, 5 %
1 560 1 560
Il s’agit donc d’une remise de 12,5 %.

1 365
CM = = 0, 875
1 560

Remarque :
• Pour le pourcentage d’évolution, on divise toujours par la valeur initiale. Si
le pourcentage est positif, il s’agit d’une augmentation. Si le pourcentage est
négatif , il s’agit d’une réduction
• Synonyme d’augmentation : hausse, inflation, . . .
Synonymes de réduction : diminution, déflation, rabais, démarque, solde, re-
mise, . . .
• Pour une augmentation CM > 1 et pour une réduction CM < 1.

b) On connaît le pourcentage d’évolution et la valeur initiale


On se trouve soit dans le cas d’une augmentation soit d’une réduction. On appelle
a le pourcentage d’augmentation et r le pourcentage de réduction. On obtient
alors :
a r
CM = 1 + ou CM = 1 − avec Vf = CM × Vi
100 100

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2. POURCENTAGE

Exemples :
1) La fréquentation d’un musée subit une augmentation de 18 % de 2007 à 2014.
En 2007, 110 000 personnes ont visité le musée. Quel est le nombre de visiteurs
en 2014 ?

18
CM = 1 + = 1, 18
100
Nbre de visiteurs = 1, 18 × 110 000 = 129 800
2) Un ordinateur de 980e baisse de 5 %. Quel est le nouveau prix de cet ordina-
teur ?

5
CM = 1 − = 0, 95
100
Nouveau prix = 0, 95 × 980 = 931

Remarque : On pourrait éventuellement calculer d’abord l’augmentation ou la


réduction et l’additionner ou la soustraire à la valeur initiale.

c) On connaît le pourcentage d’évolution et la valeur finale


Vf
Pour calculer la valeur initiale, on divise. En effet : Vi =
CM
Exemple : Un prix TTC de 150e a été obtenu à partir d’une TVA de 20%. Déter-
miner le prix hors taxe ainsi que la TVA.
La TVA correspond à une augmentation, donc :
20
CM = 1 + = 1, 2
100
150
Prix hors taxe = = 125
1, 2
TVA = 150 − 125 = 25
B On ne peut pas déterminer le prix hors taxe en soustrayant 20% du prix TTC.
En effet la TVA se calcule sur le prix hors taxe. Nous devons nécessairement pro-
céder par division.

d) On connaît le coefficient multiplicateur


Pour déterminer le pourcentage d’évolution à partir du coefficient multiplicateur,
on applique une des formules suivantes :

Si CM > 1 alors a = 100 × (CM − 1)


Si CM < 1 alors r = 100 × (1 − CM )

Exemples :
1) Le coefficient multiplicateur est de 1,03. Quel est le pourcentage d’augmenta-
tion ?
Comme le coefficient multiplicateur est supérieur à 1, il s’agit bien d’une aug-
mentation
a = 100 × (1, 03 − 1) = 3 %

PAUL M ILAN 10 S ECONDE S


2. POURCENTAGE

2) Le coefficient multiplicateur est de 0,92. Quel est le pourcentage de réduction ?


Comme le coefficient multiplicateur est inférieur à 1, il s’agit bien d’une réduc-
tion
r = 100 × (1 − 0, 92) = 8 %

e) Évolutions successives
Lorsqu’une valeur subit deux évolutions successives, on peut schématiser la si-
tuation comme :
CM1 CM2
V1 −−−−−− → V2 −−−−−− → V3
TCM =CM ×CM2
1
V1 −−−−−−−−−−−−−−−−→ V3
Pour trouver le coefficient multiplicateur global, il suffit de multiplier les coeffi-
cients multiplicateurs successifs.

CMT = CM1 × CM2

Exemples :

1) Un prix subit deux augmentations successives de 10 % et 15 %. Quel est le


pourcentage total d’augmentation ?
Calculons les coefficients multiplicateur associés aux deux augmentations :

10 15
CM1 = 1 + = 1, 1 et CM2 = 1 + = 1, 15
100 100
Calculons le coefficient multiplicateur global :

CMT = CM1 × CM2 = 1, 1 × 1, 15 = 1, 265

Calculons maintenant l’augmentation globale associée :

a = 100 × (CMT − 1) = 26, 5 %

Remarque : L’augmentation globale n’est pas la somme des augmentations.


Cela vient du fait que la deuxième augmentation se calcule après la première
augmentation c’est à dire sur une valeur plus grande.

2) Un prix subit une augmentation de 10 % suivi d’une réduction de 10 %. Quelle


est l’évolution globale ?
On calcule les coefficients multiplicateurs :

10 10
CM1 = 1 + = 1, 1 et CM2 = 1 − = 0, 9
100 100
CMT = CM1 × CM2 = 1, 1 × 0, 9 = 0, 99
Il s’agit d’une réduction de :

r = 100 × (1 − CMT ) = 100 × (1 − 0, 99) = 1 %

Remarque : Notre première impression "le prix reste inchangé" était fausse.

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3. LOI DE PROBABILITÉ

3 Loi de probabilité
3.1 Conditions préalables
Il s’agit de construire une structure mathématique qui permette de repérer des
situations identiques et d’avoir un méthode rigoureuse dans un domaine où notre
intuition nous conduit souvent à la solution sans vraiment avoir conscience de
notre démarche.
Dans tout calcul de probabilité, il faut :

1) Une expérience aléatoire : il s’agit d’un protocole bien précis (règle d’un jeu)
dont on ne peut prévoir l’issue.
Exemples :
• Lancer un dé sur une piste de jeu.
• Lancer une pièce de monnaie.
• Distribuer 5 cartes à un joueur avec un jeu de 32 cartes.
• Poser une question au hasard à un lycéen choisi au hasard.
• etc . . .
2) Repérer toutes les issues possibles de l’expérience : il s’agit d’un dénombre-
ment des issues possibles d’une expérience.
Exemples :
• Il y a 6 issues possibles pour un dé : {1; 2; 3; 4; 5; 6}.
• Il y a deux issues possibles pour une pièce de monnaie : face ou pile : { F; P}
• Il y a 201 376 mains possibles de 5 cartes pour un jeu de 32 cartes
• Il y a 1 200 lycéens dans l’échantillon qui peuvent être interroger.
• etc . . .
3) Déterminer ce que l’on souhaite comme issues.
Exemples :
• Obtenir un nombre pair avec un dé.
• Obtenir face avec une pièce.
• Obtenir 2 cœur dans une main de cinq cartes.
• Obtenir un lycéen âgé de moins de 17 ans.
• etc . . .

3.2 Définitions

Définition 5 : On appelle univers d’une expérience aléatoire, l’ensemble de


toutes les issues de cette expérience. On appelle cet ensemble : Ω.
Si e1 , e2 ,. . ., en sont les issues de cette expérience, on a alors : Ω = {e1 , e2 , . . . , en }

Exemples : :
• L’univers d’un dé : Ω = {1; 2; 3; 4; 5; 6}
• L’univers d’une pièce : Ω = { F; P}

PAUL M ILAN 12 S ECONDE S


3. LOI DE PROBABILITÉ

• Parfois nommer toutes les issues est trop long comme l’univers d’une main de
5 cartes avec un jeu de 32 cartes. On se contente alors de compter les éléments
de cet ensemble Ω

Définition 6 : On appelle cardinal d’un ensemble fini Ω, le nombre d’éléments


qui le compose. On le note card(Ω)
Si e1 , e2 , . . ., en sont les issues de cette expérience, on a alors : card(Ω) = n

Exemples :
• L’univers Ω d’un dé : card(Ω) = 6
• L’univers Ω d’une main de cinq cartes : card(Ω) = 201 376

Définition 7 : On appelle probabilité d’une issue ei , noté p(ei ) le nombre


compris entre 0 et 1 tel que :

p ( e1 ) + p ( e2 ) + · · · + p ( e n ) = 1

Définir la loi de probabilité d’une expérience, c’est déterminer les probabilités de


tous les éléments de l’ensemble Ω.

Exemples :
• Dans un urne qui contient 10 boules indiscernables au toucher, 3 sont vertes
(V), 3 sont bleues (B) et 4 sont jaunes (J), on tire une boule au hasard et on note
sa couleur.
Déterminer la loi de probabilité de cette expérience.
L’univers de cette expérience est Ω = {V, R, J}. Pour déterminer la loi probabi-
lité de cette expérience, il faut calculer les probabilités suivantes :

3 3 4
p (V) = = 0, 3 , p (B) = = 0, 3 , p (J) = = 0, 4
10 10 10

ei V R J
On regroupe ces résultats dans un tableau :
p ( ei ) 0,3 0,3 0,4

• On a lancé 1 000 fois un dé pipé. Les résultats sont consignés dans le tableau
ci-dessous. Établir la loi de probabilité du dé pipé.
numéro sorti 1 2 3 4 5 6
nombre de sorties 82 120 153 207 265
Un dé pipé est un dé non équilibré. La loi de probabilité est alors établie par des
données statistiques. Sans avoir de certitude sur les probabilités exactes, vu le
grand nombre de lancés (1 000), on peut supposer que le nombre d’apparition
d’une face détermine sa probabilité.
L’ensemble univers est Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}.

PAUL M ILAN 13 S ECONDE S


4. PROBABILITÉ D’UN ÉVÉNEMENT

Les probabilités d’apparition des faces 1 à 5 sont :


82 120 153
p (1) = = 0, 082 , p (2) = = 0, 12 , p (3) = = 0, 153
1000 1000 1000
207 265
p (4) = = 0, 207 , p (5) = = 0, 265
1000 1000

On a : p(1) + p(2) + p(3) + p(4) + p(5) + p(6) = 1 donc


p (6) = 1 − p (1) − p (2) − p (3) − p (4) − p (5)
= 1 − 0, 082 − 0, 12 − 0, 153 − 0, 207 − 0, 265
= 0, 173
On peut alors remplir le tableau suivant :
ei 1 2 3 4 5 6
p ( ei ) 0,082 0,12 0,153 0,207 0,265 0,173

3.3 Loi équirépartie

Définition 8 : Lorsque toutes les issues ont la même probabilité d’apparition,


on dit que la loi de probabilité est équirépartie (ou encore que l’on se situe dans
un cas d’équiprobabilité).
1
Si card(Ω) = n alors on a : ∀i ∈ {1, 2, . . . , n} , p ( ei ) =
n

Exemples : :
• Dans un dé bien équilibré chaque face à la même probabilité d’apparition :
1
p (1) = p (2) = p (3) = p (4) = p (5) = p (6) =
6
• Si une pièce est bien équilibrée chaque face à la même probabilité d’apparition :
1
p( F ) = p( P) =
2

4 Probabilité d’un événement


4.1 Définition

Définition 9 : On appelle événement un sous ensemble de l’univers Ω.


Soit A un événement donné. p(A), sa probabilité, est alors la somme des proba-
bilités des issues qui le composent.

Exemple : On lance le dé pipé dont on a calculé la loi de probabilité auparavant.


Calculer la probabilité de l’événement A : "Obtenir un multiple de 3"
On a alors : A = {3, 6}, donc : p( A) = p(3) + p(6) = 0, 153 + 0, 173 = 0, 326

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5. OPÉRATION SUR LES ÉVÉNEMENTS

Remarque :
• Si l’ensemble A est réduit à l’ensemble vide ∅, il n’est composé d’aucune issue.
On l’appelle alors l’événement impossible et p(∅) = 0
• Si l’ensemble A représente tout l’univers Ω, il est composé de toutes les issues.
On l’appelle alors l’événement certain et p(Ω) = 1

4.2 Événement d’une loi équirépartie

Théorème 1 : Dans une loi équirépartie, la probabilité d’un événement A vérifie


l’égalité suivante :

nbre d’issues de l’événement A card(A)


p (A) = =
nbre d’issues total card(Ω)

Exemple : On lance un dé équilibré. Quel est la probabilité de l’événement A :


"Obtenir un multiple de 3"
2 1
On a donc : A = {3, 6} donc card(A) = 2 d’où p(A) = =
6 3

5 Opération sur les événements


5.1 Événement contraire

Définition 10 : On appelle événement contraire d’un événement A, l’événe-


ment noté A composé des éléments de Ω qui ne sont pas dans A.

x∈A ⇔ x∈Ω et /A
x∈

Remarque : A se prononce "A barre"


On peut visualiser A par le diagramme de Venn suivant :

× x A

Exemples :
• On lance un dé :
A : faire au moins 3 d’où A : faire au plus 2
• On tire deux cartes dans un jeu de 32
B : Obtenir au moins un cœur d’où B : Obtenir aucun cœur

PAUL M ILAN 15 S ECONDE S


5. OPÉRATION SUR LES ÉVÉNEMENTS

5.2 Intersection de deux événements

Définition 11 : On appelle intersection de deux événements A et B, l’événement


noté : A ∩ B composé des éléments de Ω qui appartiennent à A et à B.

x ∈ A ∩ B ⇔ x ∈ A et x ∈ B

Remarque : A ∩ B se prononce "A inter B"


On peut visualiser A ∩ B par le diagramme de Venn suivant :

A × x B

Lorsque l’événement A est inclus dans l’événement B, on a alors :


A ⊂ B ⇒ A∩B = A
Lorsque les événement A et B sont incompatibles, leur intersection est vide.
A et B sont incompatibles ⇔ A ∩ B = ∅
C’est le cas des événements A et A : A ∩ A = ∅

Exemples :
• On tire une carte dans un jeu de 32 cartes, soient les événements suivants :
)
A : Obtenir un cœur
A ∩ B : Obtenir la dame de cœur
B : Obtenir une dame
• Une classe de seconde est constituée de filles et de garçons. Les élèves sont âgés
de 15 à 17 ans. On interroge un élève au hasard.
)
A : l’élève interrogé est un garçon
A ∩ B : L’élève est un garçon de 15 ans
B : L’élève interrogé a 15 ans

5.3 Union de deux ensembles

Définition 12 : On appelle union de deux événements A et B, l’événement


noté : A∪B composé des éléments de Ω qui appartiennent à A ou à B (éventuel-
lement aux deux, le « ou » étant non exclusif).

x ∈ A ∪ B ⇔ x ∈ A ou x ∈ B

Remarque : A∪B se prononce "A union B"


On peut visualiser A∪B par le diagramme de Venn suivant :

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5. OPÉRATION SUR LES ÉVÉNEMENTS

A × a1 × a3 × a2 B

Lorsque l’événement A est inclus dans l’événement B, on a alors :

A ⊂ B ⇒ A∪B = B

L’union des événements A et A donne l’ensemble Ω : A ∪ A = Ω

Exemples :
• On tire une carte dans un jeu de 32
)
A : Obtenir un cœur
A ∪ B : Obtenir une dame ou un cœur
B : Obtenir une dame
• Une classe de seconde est constituée de filles et de garçons. Les élèves sont âgés
de 15 à 17 ans. On interroge un élève au hasard.
)
A : l’élève interrogé est un garçon L’élève est un garçon
A∪B :
B : L’élève interrogé a 15 ans ou un élève de 15 ans

5.4 Utilisation de ces opérations dans une loi de probabilité

Théorème 2 : Si A et B sont deux événements, alors on a :


p (A) = 1 − P (A)
p (A ∪ B) = P (A) + P (B) − P (A ∩ B)

Si A et B sont incompatibles, alors : P(A ∪ B) = P(A) + P(B)

Exemple : : A et B sont deux événements d’une même expérience aléatoire.


Calculer p(B) puis p(B). On donne :

p(A) = 0, 3 ; p(A ∪ B) = 0, 7 et p(A ∩ B) = 0, 2

On calcule d’abord P(B) :

p (A ∪ B) = p (A) + p (B) − p (A ∩ B)
p (B) = p (A ∪ B) − p (A) + p (A ∩ B)
p(B) = 0, 7 − 0, 3 + 0, 2 = 0, 6

On calcule ensuite : p(B) = 1 − p(B) = 0, 4

PAUL M ILAN 17 S ECONDE S


6. INTERVALLE DE FLUCTUATION

6 Intervalle de fluctuation
6.1 Loi des grands nombres

Théorème 3 : Pour une expérience donnée, dans un modèle défini par une
loi de probabilité, les distributions des fréquences calculées sur un échantillon de
taille n, se rapproche de la loi de probabilité lorsque n devient grand.

Remarque : En statistique, un échantillon de taille n est obtenu par répétition


indépendantes d’une même expérience aléatoire. Par exemple, on reproduit 120
fois une expériences consistant à lancer 100 fois une pièce de monnaie. On a ainsi
un échantillon de taille 120.
Ce théorème nous affirme que si la taille de l’échantillon est suffisamment grande,
on observera une fréquence d’apparition du côté "face" de la pièce proche de 0,5.
Si ce n’est pas le cas alors on pourra affirmer que la pièce n’est pas équilibrée.

Algorithme : On simule les 120 expé- Variables


riences des 100 lancés de pièces. Pour I, J, X, N, Y
Initialisation
cela on utilise la fonction randInt(0,1)
Effacer dessin
qui choisit aléatoirement les nombres 0 Tracer y = 0, 5
ou 1. Si on associe au côté "face" de la Traitement et sortie
pièce le nombre 0, sur l’expérience I, on Pour I de 1 à 120
compte sur les 100 lancés le nombre N 0→N
Pour J de 1 à 100
d’apparition du nombre 0 puis l’on di-
randInt(0,1) → X
vise ce nombre par 100 pour obtenir Y. Si X = 0
On trace ensuite le point ( I, Y ). En gra- N+1 → N
duant l’axe des abscisses de 0 à 120 et FinSi
l’axe des ordonnées de 0 à 1 et en tr- FinPour
N
çant la droite y = 1 on obtient alors le →Y
100
graphe ci-dessous : Afficher le point ( I; Y )
FinPour

Remarque : On observe alors une fluctuation autour de la valeur 0,5

PAUL M ILAN 18 S ECONDE S


6. INTERVALLE DE FLUCTUATION

6.2 Intervalle de fluctuation

Théorème 4 : Soit une expérience aléatoire où la probabilité d’un événement A


est p. On reproduit cette expérience n fois et l’on détermine la fréquence observée
f obs d’apparition de l’événement A.
Si p ∈ [0, 2 ; 0, 8] et si n > 25 , alors, dans environ 95 % des cas, f obs est compris
dans l’intervalle I appelé intervalle de fluctuation au seuil de 95 % ou au risque
de 5 %.
1 1
 
p ∈ [0, 2 ; 0, 8] et n > 25 alors I = p − √ ; p + √
n n

Exemples :
• Si nous reprenons nos 120 expériences des 100 lancés de pièces de monnaie.
On sait que la probabilité d’obtenir "face" vaut p = 0, 5. Comme n = 120, la
fréquence observée doit être être dans l’intervalle I

1 1
 
I = 0, 5 − √ ; 0, 5 + √ ≃= [0, 41 ; 0, 59]
120 120
On trace alors sur notre graphe les droites y = 0, 41 et y = 0, 59. On obtient
alors :

On constate qu’il y a 5 points en dehors de l’intervalle. Or 5 % de 120 représente


6. On a donc plus de 95 % de points qui sont à l’intérieur de l’intervalle I.

• Pour savoir si une pièce est équilibrée, on la lance 200 fois. On a obtenu 120 fois
"pile". Est-il vraisemblable que la pièce soit équilibrée ?
On calcule l’intervalle de confiance à 95 % :

1 1
 
I = 0, 5 − √ ; 0, 5 + √ ≃= [0, 43 ; 0, 57]
200 200
120
or f obs = = 0, 6. donc f obs ∈/ I.
200
Il y a de forte chance que la pièce ne soit pas équilibrée.

PAUL M ILAN 19 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 14:48

Trigonométrie dans le cercle

Table des matières

1 Angles dans un cercle 2


1.1 Cercle trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Le radian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Angles dans le cercle trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Lignes trigonométriques 5
2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Tableau des angles remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Relations entre deux angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Lignes trigonométriques dans le cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3 Représentation des fonction sinus, cosinus et tangente 8

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. ANGLES DANS UN CERCLE

1 Angles dans un cercle


1.1 Cercle trigonométrique

Définition 1 : On appelle cercle trigonométrique dans un repère orthogonal


−→ − →
direct (O; ı ;  ), le cercle de centre O et de rayon 1.

~

−1 O ~ı 1

−1

1.2 Le radian

Définition 2 : La radian est une unité de mesure d’un angle comme le degré.
Il est défini comme la longueur de l’arc entre 2 points du cercle unité.
Le demi cercle unité a un longueur de π et donc correspond à un angle de π
radian. On a alors : 180˚=π rd

1 La mesure en degré de 1 radian vaut


donc :
180
~ 1 rd = ≃ 57˚
π
1 rd Remarque : Le radian est une grande
−1 O ~ı 1 unité qui n’est pas intuitive contraire-
ment au degré qui est notre unité pre-
mière.
Avantage : Permet de connaître la lon-
−1
gueur d’un arc. Unité du système inter-
national

Il est important de connaître les angles remarquables en radian :

Degré 30˚ 45˚ 60˚ 90˚


π π π π
Radian
6 4 3 2

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. ANGLES DANS UN CERCLE

Exemple : Convertir en radian les angles en degré suivants :

15˚ , 36˚ , 75˚ , 120˚ , 135˚ , 150˚

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
Pour convertir un angle en radian, on utilise la conversion 180˚=π rd, soit pour x

degré on a : radian.
180
On obtient alors :

Degré 15˚ 36˚ 75˚ 120˚ 135˚ 150˚


π π 5π 2π 3π 5π
Radian
12 5 12 3 4 6

Exemple : Convertir en degré les angles en radian suivant :

π 7π 5π 11π
, , ,
8 12 18 6
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
Pour convertir un angle en degré, on utilise la conversion 180˚=π rd, soit pour y
y 180
radian on a : degré.
π

π 7π 5π 11π
Radian
8 12 18 6

Degré 22,5˚ 105˚ 50˚ 330˚

1.3 Angles dans le cercle trigonométrique

Définition 3 : La mesure d’un angle α repéré par un point M dans le cercle


trigonométrique, est la valeur algébrique de la longueur de l’arc AM où A(1; 0)
Le sens trigonométrique ou direct correspond au sens antihoraire.

~ M +

On a représenté deux angles α et β dont


α l’un est positif α et l’autre négatif β.
−1 O β ~ı 1
On remarquera que l’on a indiqué le
sens trigonométrique
M’
−1

On peut noter les angles remarquables sur le cercle trigonométrique. Il est impor-
tant de visualiser l’emplacement des angles pour s’en faire une idée.

PAUL M ILAN 3 S ECONDE S


1. ANGLES DANS UN CERCLE

π
2
2π b
π
3 b b
3
3π π
4 b b
4

5π b b
π
6 6

π b b b
0
O

- 5π
6
b b
- π6
b b
- π4
- 3π
4 b b

- 2π
3 b
- π3
- π2

Propriété 1 : Un même angle α peut avoir plusieurs mesures.

Si un angle α, repéré par le point M sur le cercle trigonométrique, a comme me-


sures x et y, alors on a la relation suivante :

y = x + k 2π ou plus simplement y = x [2π ] y égal x modulo 2π

Exemple : Soit deux mesures sur le cercle trigonométrique d’un même angle :

1 Sur la figure ci-contre on a tracé deux


~ mesures d’un même angle repéré par
M
un point M.
y x π 11π
Par exemple x = et y = − .
−1 O ~ı 1 6 6
En effet :

11π (1 + 11)π
 
π
−1 − − = = 2π
6 6 6

Définition 4 : On appelle mesure principale d’un angle α, la mesure x qui se


trouve dans l’intervalle ] − π; π ]

17π
Exemple : Trouver la mesure principale des angles dont les mesures sont :
4
31π
et −
6

PAUL M ILAN 4 S ECONDE S


2. LIGNES TRIGONOMÉTRIQUES

✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
17π
est un mesure trop grande, il faut donc lui enlever un nombre k de tours (2π)
4
pour obtenir la mesure principale :
17π π (17 − 8k ) π
− k 2π = = avec k=2
4 4 4
31π
− est une mesure trop petite, il faut donc lui rajouter un nombre k de tours
6
(2π) pour obtenir la mesure principale :
31π π (−31 + 12k ) 5π
− + k 2π = = avec k=3
6 6 6

2 Lignes trigonométriques
2.1 Définitions

Définition 5 : Soit un angle α repéré


M’
par un point M sur le cercle trigonomé- M
b

trique. On appelle : K b b

tan α
• cos α = OH projection de M sur l’axe sin α
α
des abscisses b b b

O cos α H A
• sin α = OK projection de M sur l’axe
des ordonnées
• tan α = AM’ intersection de (OM)
avec la tangente en A

Remarque : Pour tout réel x, on a :


− 1 6 cos x 6 1 et − 1 6 sin x 6 1
1
cos2 x + sin2 x = 1 et 1 + tan2 =
cos2 x

2.2 Tableau des angles remarquables


Comme déjà vu dans le chapitre sur les configurations, voici le tableau à très bien
connaître :
π π π π
Angle 0
6 4 3 2
√ √
1 2 3
sin 0 1
2 2 2
√ √
3 2 1
cos 1 0
2 2 2

3 √
tan 0 1 3 ?
3

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


2. LIGNES TRIGONOMÉTRIQUES

2.3 Relations entre deux angles

a) Angles opposés

sin(−α) = − sin α
cos(−α) = + cos α
tan(−α) = − tan α sin α α

b
cos α
On peut constater que les fonctions si- O
nus et tangente sont impaires tandis -sin α -α
que la fonction cosinus est paire

b) Angles supplémentaires et opposés supplémentaires

Angles supplémentaires
sin(π − α) = + sin α
cos(π − α) = − cos α
tan(π − α) = − tan α sin α
π-α α

Angles opposés supplémentaires -cos α O


b

cos α
sin(π + α) = − sin α π+α -sin α
cos(π + α) = − cos α
tan(π + α) = + tan α

c) Angles complémentaires et opposés complémentaires

π
2 -α
Angles complémentaires cos α
π  α
sin − α = cos α
2 b

π  O sin α
cos − α = sin α
2

π
2 +α
cos α
Angles opposés complémentaires
α
π  sin α
sin + α = cos α
2 b

π  -sin α O cos α
cos + α = − sin α
2

PAUL M ILAN 6 S ECONDE S


2. LIGNES TRIGONOMÉTRIQUES

2.4 Lignes trigonométriques dans le cercle


Voici sur le cercle trigonométrique l’ensemble des lignes trigonométriques des
angles remarquables dans le cercle trigonométrique.


3
+

π
2
2π π + 1
3 3
√ +
3π 3 π
4 2 + √ 4
2 √
5π 2 π+ 3
6 + 6 3
1
2
√ √
2 2
π - 2 2 0
√ √
- 3 - 21 1
2
3
2 2

- 21

- 5π
+ √
2 - π6 + - 3
6 - 2 3
√ +
- 3π - 3 - π4
4 2 +
- 2π - π3 -1
3 +
- π2


+ - 3

Exemple : Calculer le cosinus, le sinus et la tangente des angles suivants :

π 5π 7π
, , −
3 6 4
✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏✏
π
• Avec −
3  π π 1
cos − = cos =
3 3 2

 π π 2
sin − = − sin = −
3 3 2
 π π √
tan − = − tan = − 3
3 3

PAUL M ILAN 7 S ECONDE S


3. REPRÉSENTATION DES FONCTION SINUS, COSINUS ET TANGENTE


• Avec
6 √
5π  π π 3
cos = cos π − = − cos = −
6 6 6 2
5π  π  π 1
sin = sin π − = sin =
6 6 6 2

5π  π π 3
tan = tan π − = − tan = −
6 6 6 3

7π π
• Avec = − [2π ]
4 4

7π  π π 2
cos = cos − = cos =
4 4 4 2

7π  π π 2
sin = sin − = − sin = −
4 4 4 2
7π  π  π
tan = tan − = − tan = −1
4 4 4

3 Représentation des fonction sinus, cosinus et tan-


gente
Les courbes des fonction sinus et cosinus s’appelle des sinusoïdes. Elle sont iden-
tiques à une translation près.
La courbe de la fonction tangente n’a pas de nom. On peut remarquer que la
π
fonction tangente n’est pas définie en + kπ avec k ∈ Z.
2

tan x 1.5

sin x cos x 1.0

0.5

−3π −π O π 3π
2 −π 2 2 π 2
−0.5

−1.0

−1.5

PAUL M ILAN 8 S ECONDE S


DERNIÈRE IMPRESSION LE 6 septembre 2014 à 16:06

Équation du second degré

Table des matières

1 Révisions 2
1.1 Équations du second degré se factorisant . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 fonction du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

2 Résolution générale de l’équation du second degré 4


2.1 Forme canonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Solutions de l’équation du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Ce qu’il faut retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

PAUL M ILAN 1 S ECONDE S


1. RÉVISIONS

1 Révisions
1.1 Équations du second degré se factorisant
Exemples :
1) Résoudre : 7x2 + 3x = 0
3
 
On factorise par x : x (7x + 3) = 0 on obtient alors S = − ;0
7

2) Résoudre : x2 − 14x + 49 = 0

On factorise par une identité remarquable : ( x − 7)2 = 0 on obtient alors


S = {7}

3) Résoudre : (3x − 1)(4x − 1) = 3(3x − 1)(2x + 5)

On factorise par un facteur commun (3x − 1) :

(3x − 1)(4x − 1) − 3(3x − 1)(2x + 5) = 0 (3x − 1)[4x − 1 − 3(2x + 5)] = 0 ⇔


⇔ −2(3x − 1)( x + 8) = 0

1
 
On obtient alors S = −8;
3

4) Résoudre 4x2 + 9 = 0

Cette équation ne peut se factoriser car somme de deux carrés. Cette équation
est impossible S = ∅

1.2 fonction du second degré


Toute fonction du second degré f ( x ) = ax2 + bx + c peut se mettre sous la
forme canonique suivante : f ( x ) = a( x − α)2 + β
• Si le coefficient a est positif, on obtient les variations suivantes :

x −∞ α +∞
+∞ +∞
β3
f (x) S3
β
α S2

β1
S1

Remarque : Le nombre de solution de l’équation f ( x ) = 0 est conditionné


par la position de la parabole par rapport à l’axe des abscisses soit le signe de
β. Si β < 0 il y a deux solutions, si β = 0 il y a une solution et si β > 0 il
n’y a pas de solution.

PAUL M ILAN 2 S ECONDE S


1. RÉVISIONS

• Si le coefficient a est négatif, on obtient les variations suivantes :

x −∞ α +∞
S1
β1
β
f (x)
−∞ −∞
α S2
β3
S3

Remarque : Le nombre de solution de l’équation f ( x ) = 0 est conditionné


par la position de la parabole par rapport à l’axe des abscisses soit le signe de
β. Si β < 0 il n’y a pas de solution, si β = 0 il y a une solution et si β > 0 il
y a deux de solution.

Exemples :

1) Déterminer la forme canonique de la fonction f ( x ) = x2 − 7x + 5 puis dé-


terminer les variation de la fonction f et en déduire le nombre de solutions de
l’équation f ( x ) = 0

f ( x ) = ( x − 2)2 − 4 + 5 = ( x − 2)2 + 1

On obtient les variations suivantes :

x −∞ 2 +∞ L’équation f ( x ) = 0 n’admet pas de


solution car son minium 1 est positif
+∞ +∞
f (x)
1

2)
3) Déterminer la forme canonique de la fonction g( x ) = −2x2 − 4x + 3 puis
déterminer les variation de la fonction g et en déduire le nombre de solutions
de l’équation g( x ) = 0

h i
g( x ) = −2( x + 2x ) + 3 = −2 ( x + 1) − 1 + 3 = −2( x + 1)2 + 5
2 2

On obtient les variations suivantes :

x −∞ −1 +∞ L’équation g( x ) = 0 admet deux so-


lutions car son maximum 5 est positif
+∞ +∞
f (x)
5

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2. RÉSOLUTION GÉNÉRALE DE L’ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ

2 Résolution générale de l’équation du second degré


2.1 Forme canonique
Le procédé : On factorise par le coefficient a 6= 0, puis on forme un carré
avec les deux premiers termes en ayant soin de retrancher le terme rajouté. On
réduit ensuite la forme obtenue.

P( x ) = ax2 + bx + c
 
2 b c
= a x + x+
a a
" 2 #
b b2 c
=a x+ − 2+
2a 4a a
b 2 b2 − 4ac
"  #
=a x+ −
2a 4a2

On pose ∆ = b2 − 4ac on obtient alors :


" 2 #
b ∆
P( x ) == a x+ − 2
2a 4a

2.2 Solutions de l’équation du second degré


On doit résoudre l’équation P( x ) = 0 ⇔ ax2 + bx + c = 0
Trois cas peuvent se présenter :
• ∆ > 0 l’équation peut se factoriser par une différence de deux carrés.
√ ! √ !
b ∆ b ∆
P( x ) = 0 ⇔ a x + − x+ + =0
2a 2a 2a 2a
On obtient alors deux solutions :
√ √
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
Exemple : Résoudre l’équation x2 − 4x + 1 = 0
On calcule : ∆ = b2 − 4ac = (−4)2 − 4 × 1 × 1 = 16 − 4 = 12
∆ > 0 l’équation admet alors deux solutions distinctes :
√ √ √
4 − 12 4+2 3 √ 4 − 12 √
x1 = = = 2 + 3 et x2 = = 2− 3
2 2 2

b 2
 
• ∆ = 0 l’équation est factorisée P( x ) = 0 ⇔ a x − =0
2a
b
L’équation admet alors une solution double : x0 = −
2a
Exemple : Résoudre l’équation 3x2 + 12x + 12 = 0

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2. RÉSOLUTION GÉNÉRALE DE L’ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ

On calcule : ∆ = 122 − 4 × 3 × 12 = 144 − 144 = 0


12
∆ = 0 l’équation admet donc une solution double : x0 = − = −2
6
• ∆ < 0 l’équation ne peut pas se factoriser car somme de deux carrés. Il n’y a
donc pas de solution
Exemple : Résoudre l’équation x2 + 6x + 12 = 0
On calcule : ∆ = b2 − 4ac = 62 − 4 × 1 × 12 = 36 − 48 = −12
∆ < 0 l’équation n’admet pas de solution.

2.3 Ce qu’il faut retenir

Théorème 1 : L’équation du second degré ax2 + bx + c = 0 dépend du signe


d’un paramètre ∆ = b2 − 4ac appelé discriminant
• Si ∆ > 0 l’équation admet deux solutions distinctes :
√ √
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
b
• Si ∆ = 0 l’équation admet une solution double : x0 = −
2a
• Si ∆ < 0 l’équation n’admet pas de solution

2.4 Algorithme

On peut proposer l’algorithme ci-contre Nom : SDEGRE


pour résoudre avec des valeurs appro- Variables : A 6= 0, B, C, D, X, Y réels
chées une équation du second degré : Entrées et initialisation
Ax2 + Bx + C = 0. Lire A, B, C
B2 − 4AC → D
Comme il y a trois éventualités, on doit Traitement
faire deux tests. si D > 0 alors

−B + D
→X
On peut tester cet algorithme avec 2A

l’équation : −B − D
→Y
2A
2x − 3x + 1 = 0 Afficher X, Y
sinon
si D = 0 alors
On rentre A = 2, B = −3 et C = 1 −B
→X
2A
on obtient alors : Afficher X
sinon
X = 1 et Y = 0, 5 Afficher "PAS DE SOL"
fin
fin

PAUL M ILAN 5 S ECONDE S


Géométrie dans l’espace

I- Généralités
La géométrie élémentaire de l’espace est née du souci d’étudier les propriétés de l’espace dans lequel nous vivons.
Les objets élémentaires de cette géométrie sont les points, les droites et les plans. On considère ces notions
comme des notions premières, c’est-à-dire suffisamment familières pour ne pas les définir. Pour leur étude il
sera nécessaire d’admettre un certain nombre de propriétés de base.
Un plan est un ensemble de points. La feuille de papier est une bonne représentation d’un plan. Lorsque l’on
veut représenter plusieurs plans de l’espace, on représente chacun d’entre eux par un parallélogramme, censé
représenter un rectangle en "perspective". Il ne s’agit là que d’une représentation de l’objet théorique "plan" qui
n’a pas d’épaisseur et illimité dans tous les sens.

Les résultats de géométrie du plan sont applicables dans chaque plan de l’espace.

II- Perspective cavalière

Exemple 1:
ABCDEFGH est un cube de coté 3cm. I est le centre de la face DCGH.
Dans la réalité Sur le dessin H b b
G
L’arête [EH] est L’arête [EH] est
b b

I est I est D C

[HC] et [EB] sont [HC] et [EB] sont

D, I et G sont D, I et G sont E b b
F

[AB] et [BC] mesurent [AB] et [BC] mesurent b b

A B
[AB] et [BF] sont [AB] et [BF]

[BF] mesure [BF]

Propriété (Règles de la perspective cavalière):


• Les éléments visibles sont dessinés ; les autres sont dessinés
• Dans un plan vu de face une figure est
• Si deux droites sont parallèles dans la réalité alors elles sont représentées sur le dessin par

• Si des points sont alignés dans la réalité alors ils sont représentés sur le dessin par
• Les proportions sont

Remarque:
On peut rajouter d’autres conventions de dessin.

M. Herbaut 1/9 Seconde


Exemple 2:
Construire un cube ABCDEFGH de 3 cm de côté dans les deux cas suivants :
• en multipliant les longueurs des arêtes • en multipliant les longueurs des arêtes
perpendiculaires au plan de face par 0,7 perpendiculaires au plan de face par 0,5
et avec un angle de 45° et avec un angle de 30°

III- Axiomes d’incidence


Les axiomes d’incidence de la géométrie dans l’espace sont des axiomes qui fournissent des relations entre les
points, les droites et les plans de cette géométrie.

Propriété:
• Par deux points distincts A et B de l’espace passe

• Par trois points non alignés, A, B et C passe

• Si A et B sont deux points d’un plan P, tous les points de la droite (AB)

• Dans un plan de l’espace, on peut appliquer les propriétés de la géométrie plane.

Il en résulte qu’un plan peut être déterminé par l’une des conditions suivantes :

trois points non alignés deux droites sécantes une droite et un point extérieur à celle-ci
A A
d
C d
B
d′
P P P

H b b
G
Exemple 3:
ABCDEFGH est un cube de coté 5. Placer les points I et J milieux respectifs
b b

de [AH] et [AF]. D C

1) Donner d’autres noms du plan (HID) :


2) Calculer AH. E b b
F

b b

A B

M. Herbaut 2/9 Seconde


3) Quelle est la nature du triangle AFH ? Justifier.

4) Démontrer que (IJ) est parallèle à (HF). Calculer IJ.

IV- Calculs de volumes


1) Volume d’une pyramide, d’un cône
S
hauteur

hauteur
h h

B V =
B O r

aire de base aire de base

2) Volume d’un prisme, d’un cylindre

aire de base hauteur hauteur

aire de base
V =

3) Volume d’une sphère

O V =

V- Positions relatives de droites et de plans


1) Positions relatives de deux droites

D′

D
×I
D′
P D D
×
I
P P D′
D ∩D0 = D ∩D0 = D ∩D0 =
Remarque:
Le fait que deux droites n’aient aucun point commun ne suffit pas pour conclure, dans l’espace, qu’elles sont
parallèles.

M. Herbaut 3/9 Seconde


2) Positions relatives d’une droite et d’un plan

D
D

×I
P
D
P P
P ∩D = P ∩D = P ∩D =

3) Positions relatives de 2 plans

P
P
D

P
Q Q

P ∩Q = P ∩Q =

Exemple 4:
ABCD est un tétraèdre. Les points I, J, K et L sont respectivement sur les arêtes [DB], [DC], [AB] et [DB], la
droite (IJ) étant parallèle à la droite (BC).
Indiquer les positions relatives des droites et plans suivants.

1) Les droites (IJ) et (DC) sont . . .


D
2) Les droites (IJ) et (LC) sont . . .
J 3) Les droites (IJ) et (AB) sont . . .
4) Les droites (IJ) et (KL) sont . . .
I
L 5) Les droites (IK) et (DC) sont . . .
C 6) La droite (IJ) et le plan (ABC) sont . . .
A
K 7) La droite (IJ) et le plan (AKL) sont . . .
B 8) Les plans (DAB) et (LDK) sont . . .
9) Les plans (DAB) et (CIJ) sont . . .

M. Herbaut 4/9 Seconde


D
Exemple 5:
ABCD est un tétraèdre.
B’
B0 est un point de l’arête [BD] et C0 est un point de l’arête [CD]. A
C’
1) Tracer l’intersection de la droite (B0 C0 ) et du plan (ABC). Justifier
2) Tracer l’intersection des plans (ABC) et (AB0 C0 ). Justifier
B C

VI- Propriétés
1) Parallélisme entre droites

Propriété:
Deux droites parallèles à une même troisième droite sont

Propriété: d
Si P et Q sont deux plans parallèles, alors tout plan qui coupe P P

d′

Propriété:
Si une droite est parallèle à deux plans sécants alors elle est

P Q
d

Propriété (Théorème du toit):


d et d ′ sont deux droites
P est un plan contenant d et P′ un plan contenant d ′ . ∆
Si, en outre, les plans P et P′ sont sécants, alors la droite ∆ d’intersection de
ces plans d′ d

2) Parallélisme entre droite et plan

Propriété: d

Une droite d est parallèle à un plan si et seulement si elle


d′
P

3) Parallélisme entre plans

Propriété:
Deux plans parallèles à un même troisième plan sont

M. Herbaut 5/9 Seconde


Propriété:
d
Si deux droites sécantes d’un plan P sont respectivement parallèles à deux
droites sécantes d’un plan Q, alors les plans P et Q P
d′

d1

Q d′1

M. Herbaut 6/9 Seconde


Exercices de géométrie dans l’espace
L Exercice 1

1) Représenter en perspective cavalière un cube ABCDEFGH d’arête 6 cm avec un angle de fuite α = 45° et
un coefficient de réduction k = 0, 7.
2) a. Construire le point I, milieu de [BG].
b. Placer le point J sur le segment [EH] tel que EJ = 2 cm.
c. Placer le point K sur le segment [HG] tel que HK = 4 cm.
3) Quelle est la nature du quadrilatère BCGF ? du triangle ADH ? du triangle JDH ? du triangle BEG ?

L Exercice 2

Sur le quadrillage ci-contre, on a représenté un cube


d’arête 4 cm en perspective cavalière. C B
1) Mesurer soigneusement l’angle de fuite. I
×
2) Calculer le coefficient de réduction de cette repré-
D A
sentation en perspective cavalière.
3) Retrouver l’angle de fuite par le calcul.
4) Que représente le point d’intersection des droites H G
(AG) et (FI) pour le triangle ABF ?

E F
L Exercice 3
Pour recueillir de l’eau de pluie un particulier enterre dans son jardin une cuve en béton de forme cylindrique
de hauteur 1, 60m.
Calculer le diamètre de la base du cylindre sachant qu’il peut contenir jusqu’a 10m3 d’eau. Donner le résultat au
centimètre près.

L Exercice 4
ABCDEFGH est un cube de coté a. I, J, K et L sont les milieux respectifs de [AE], [AD], [BC] et [BF].
On découpe dans le cube le coin AIJKBL.
E H
1) Quelle est la nature du triangle BLK ?
I
Calculer, en fonction de a, le volume du coin
J
A
D AIJKBL.
F G
2) En déduire le volume du morceau de cube res-
L
tant.
B C
K

L Exercice 5

S
Une pyramide régulière ABCDS est une pyramide dont
la base est un carré et dont toutes les arêtes ont la même
longueur a. Le pied de la hauteur H issue de S est le
D C
centre du carré ABCD. H
Calculer le volume de la pyramide ABCD. A
B
Intersections et constructions
L Exercice 1

ABCDEFGH est un cube. b H b


G
Construire, en justifiant, l’intersection des plans (BEG)
et (AFC). E F
b b

b D b
C

A b b
B
L Exercice 2

ABCD est un tétraèdre. I ∈ [AB], J ∈ [AC] et K ∈ [AD]. A


Construire l’intersection des plans (BCD) et (IJK).

×
I
K
×
D

B J
×

C
L Exercice 3

ABCD est un tétraèdre. E est un point de [AB] et F un A


point de [AC].
Préciser, en justifiant, la position relative des objets sui-
vants et construire en justifiant les intersections éven- F
tuelles. ×
E
×
1) Les droites (BD) et (EF).
2) Les droites (BC) et (BF). D
3) La droite (EF) et le plan (BCD).
B
4) Les plans (EFC) et (BCD)
5) Les plans (EFD) et (BCD)
C
L Exercice 4

SABCD est une pyramide régulière à base carrée. b


S
1) Construire, en justifiant, l’intersection des plans
(SBD) et (SAC).
2) Construire, en justifiant, l’intersection des plans D b b
C
(SAB) et (SDC).

A b b B

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