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Hyd Urb 5

Ce document décrit les ressources en eau de la Tunisie, notamment les eaux de surface et souterraines. Il explique le système de captage des eaux de surface à partir des barrages, y compris la construction de galeries et de batardeaux, et décrit brièvement le système d'approvisionnement en eau potable.

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Hyd Urb 5

Ce document décrit les ressources en eau de la Tunisie, notamment les eaux de surface et souterraines. Il explique le système de captage des eaux de surface à partir des barrages, y compris la construction de galeries et de batardeaux, et décrit brièvement le système d'approvisionnement en eau potable.

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A.

Les Ressources :
En Tunisie, l’eau a un caractère stratégique de développement économique et social
en raison de sa rareté. L’évaluation la plus récente des ressources en eau fait état de
4 800 millions de m3(Mm3) des ressources annuelles, dont 2 700 Mm3 sont des eaux
de surface. Afin de répondre à une demande de plus en plus croissante, des
stratégies et des plans directeurs de mobilisation et d’utilisation ont été tracés par les
services de l’hydraulique de Tunisie.
Ressources de surface Ressources souterraine

44%
2.1 Mm3
56%2.7 Mm3
EAUX DE SURFACE :
L’Hydrologie Tunisienne se caractérise par :
⚫ Une pénurie des précipitations
⚫ Des écarts de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps, en effet :
 De 500 à 1000 mm/an dans le Nord.
 Une moyenne de 350 mm/an dans le Centre.
 Moins de 100 mm/an dans le Sud du pays
De ce fait le nord constitue le château d’eau de la Tunisie

D’où la maitrise des eaux de surface, la bonne gestion des ressources


disponibles et la bonne gouvernance constituent une nécessité absolue pour
satisfaire les besoins d’une façon générale et dont l’eau potable constitue une
priorité.
Les principaux bassins versants ont été étudiés en vue d’établir un inventaire des
meilleurs sites de barrages
Données hydrologiques
 Bassin versant
On appelle bassin versant la surface dont l'ensemble des eaux qui y tombe
converge vers un même point de sortie appelé exutoire
Cette surface est limitée par des lignes de crêtes, sur laquelle toute goutte d’eau de
pluie tombée, converge vers le point du cours d’eau où doit se situer le barrage.
 Estimation de l’apport moyen annuel
L’exploitation des mesures hydrométriques constitue le meilleur moyen pour
l’estimation des apports d’un bassin versant.
L’apport moyen annuel (A) est le volume d’eau apporté par un cours d’eau sur une
période d’une l’année.
L’apport moyen annuel (A) d’un bassin est directement lié à son ruissellement(R) et
sa superficie par la relation 𝐀 = 𝐒∗𝐑
Plusieurs formules peuvent être utilisées pour l’estimation du ruissellement (R) la
plus connue est celle de Tixeront :
𝐏𝟑
𝐑= 𝟐
𝟑𝐄
Avec :
R : ruissellement moyen annuel en m
P : pluie moyenne annuelle en m

E : évapotranspiration potentielle en m. La valeur adoptée pour E varie selon les


régions naturelles du pays
INFRASTRUCTURE DE MOBILISATION
Dès les années 80, sous l’effet de la croissance urbaine accélérée, de
l’augmentation conséquente des niveaux de vie et de la multiplication des
périmètres irrigués, la demande en eau va s’accroitre au-delà des ressources alors
disponible. La mobilisation des eaux est devenue une des objectifs fondamentaux
de l’intervention de l’Etat par la multiplication des barrages.
L’infrastructure hydraulique actuelle permettant la mobilisation des eaux de surface
du pays est constituée par : 37 grands barrages, 228barrages collinaires.

L’approche tunisienne dans la gestion des aménagements de stockage d’eau


de surface est basée sur les principaux barrages du pays. Ces ouvrages sont
entretenus dans des conditions acceptables afin de prolonger leur durée de vie de
fonctionnement. Des travaux de réaménagement (surélévation) et de maintenance
(dévasement) sont entrepris sur certains ouvrages afin de retarder leur
remplacement. Les prochaines décennies seront caractérisées par la mise en place
de la deuxième génération de barrages visant à mobiliser le maximum des
disponibilités en eau de crues, de réduire l’apport en vase aux barrages situés en
aval et de renforcer la capacité de stockage des eaux des grandes crues. Ces
ouvrages sont prospectés de manière régulière pour identifier les interventions
nécessaires. Les principaux bassins versants ont été étudiés en vue d’établir un
inventaire des meilleurs sites de barrages
La durée de vie d’un barrage dépend de plusieurs paramètres, à savoir
l’envasement, la fonctionnalité du matériel hydromécanique, la dégradation du
béton, le colmatage des filtres et des drains, le système de décompression des
fondations, l’évolution de la pression interstitielle et de la stabilité de la digue.
La demande en eau douce, croît chaque année de 4 à 5%, tandis que les
ressources naturelles restent invariables pour ne pas dire qu’elles diminuent
(problème de l’envasement et de pollution de plus en plus grand). Cette équation
montre que bientôt la demande sera supérieure aux ressources. D’autres solutions
sont proposées telles que :
−Le traitement des eaux usées et leur utilisation
−Le dessalement des eaux de mer,

Les stations d’observation et de mesure des débits


 Station hydrométrique
Les stations hydrométriques servent à contrôler tous les écoulements du
fleuve ; elles sont équipées de dispositifs de mesure des hauteurs d'eau et des
débits, et les courbes de tarage sont systématiquement contrôlés.
La plupart des stations hydrométriques automatiques mesurent uniquement la
hauteur d'eau, le débit est ensuite recalculé à partir d'une relation liant le débit à la
hauteur d'eau : la courbe de tarage. Cette relation est propre à chaque site de
mesure et peut varier dans le temps, en particulier à la suite d'une crue si celle-ci
a creusé ou déposé du sédiment dans le lit du cours d'eau. Il est donc nécessaire de
mesurer régulièrement le débit pour définir la relation hauteur-débit et suivre son
évolution. Une mesure ponctuelle de débit est appelé jaugeage.
En général, la courbe de tarage présente les hauteurs en ordonnées et les
débits en abscisses. La courbe indique la relation entre la hauteur d'eau et le débit
d'un cours d'eau au droit d'une station hydrométrique.
B. Système d’alimentation en eau potable
Les systèmes d’alimentation en eau potable est composé des étapes suivantes :

1. Le captage (eau de surface ou eau souterraine)

2. Le traitement

3. L’adduction

4. Le stockage

5. La distribution

❖ Captage :
Le captage est l'opération permettant de rendre accessible les eaux brutes
qu'elles soient superficielles (barrages, lacs) ou souterraines (sources,
nappes phréatiques)

a. Captage des eaux de surface


Les captages des eaux superficielles sont effectués dans un réservoir artificiel
créé par la construction d'un barrage par l’intermédiaire d’une tour de prise ou
laberge d’un lac.
 Captage à partir d’un barrage
Un barrage est un ouvrage d’art construit en travers d’un cours d’eau, destiné
à stoker l’eau pour différents usages tels que :
 Irrigation des périmètres agricoles est une utilisation très courante des eaux des
barrages
 Alimentation en eau potable (Sonede)
 La production d’énergie hydro-électrique : elle consiste au turbinage qui se fait
dans une usine placée près du pied aval du barrage. La conduite usinière qui
achemine l’eau sous pression jusqu’aux turbines
 Pisciculture
 Lutte contre les crues
 Alimentation de la nappe et lutte contre l’intrusion de l’eau de mer.
Une même retenue permettra éventuellement de satisfaire plusieurs de ces objectifs.
Quelques exemples des grands barrages dans le monde et en Tunisie
Barrage Pays Capacité en Hauteur en m
3
milliard de m
Assouan Egypte 169 111
Trois gorges Chine 45,3 185
Nourek Tadjikistan 10,5 300
Sidi Salem Tunisie 0.8 70

Barrage de Sidi Salem (Tunisie)


Ouvrages pour captage des eaux du barrage
 Galerie sous remblai
Pour les barrages en remblai, on construit en première phase une galerie en béton armée,
dans laquelle on dirige la rivière, et sur laquelle on construit le remblai ; la galerie est
réaménagée pour acheminer des conduites d’eau potable ou d’irrigation et pour la vidange
de fond.
Ci-dessous les différentes étapes de construction de la galerie :
Ferraillages et coffrage de la Galerie

Bétonnage de la Galerie Pose de la conduite d’eau potable dans la galerie


La construction du barrage implique de mettre à sec, en général par parties successives,
le lit de la rivière.
La dérivation de la rivière est des premiers pas pour dénoyer la fondation du barrage.
Elle nécessite la construction de batardeaux ainsi que d’autres travaux tels que des
galeries de dérivation. La dérivation de l’oued représente une étape critique du
programme de construction, si la date limite de la dérivation n’est pas rencontrée, juste
avant une saison humide ou une saison de crues, le projet peut être retardé de plusieurs
mois.
Le chantier est abrité de l’eau par un batardeau amont et un batardeau aval.
 Un batardeau amont :
C’est une digue en remblai homogène ou souvent à noyau argileux. On peut également
concevoir une digue en BCR.

Batardeau amont
Un pré batardeau amont doit être construit au début de la deuxième phase de
construction pour compléter la fermeture de l'oued et son détournement dans la galerie
de dérivation.

Pré batardeau amont

Détournement dans la galerie de dérivation.


 Un batardeau aval :
C’est une digue pareil à celle du batardeau amont mais avec une taille mois importante.
Son rôle d’empêcher le retour des eaux sortant de la galerie de dérivation.

Ce mode de dérivation très répandu permet de travailler pratiquement à sec dans la zone
des travaux. Les digues des batardeaux en remblai ou en BCR constituent en termes
d’exécution une sorte de plot d’essai qui permet l’entrainement et le rodage des équipes
de l’entreprise. Un dernier avantage est le fait que les trois organes de dérivation ci-
dessus peuvent faire partie intégrante par la suite de l’ouvrage et réaliser ainsi des
économies importantes.
 Tour de prise
La tour de prise est un ouvrage en béton armée,
C'est à partir de la tour de prise que l'eau accumulée va pouvoir atteindre, par la galerie
l’aval du barrage.
La tour de prise est composée de deux parties essentielles : une partie basse pour capter
de l’eau et une partie haute constituant la plateforme d’accès où sont entreposées des
vannes pour les manœuvres.
Une prise d'eau (accessible par une passerelle à partir du barrage ou non accessible,
visible ou inondée dans la retenue) doit être prévue au milieu de la retenue pour le
prélèvement d'eau.
Cette prise d'eau doit être munie d'au moins deux ouvertures (une au niveau d'eau haut
dans la retenue pour les prélèvements d'eau en hiver, et une au niveau bas pour les
prélèvements en été), qui sont équipées par des vannes, et des conduites souterraines
pour acheminer l'eau jusqu'à destination. Il faut aussi prévoir une chambre de manœuvre
des vannes (manœuvre électromécanique et manœuvre manuelle de sécurité) ainsi que
des vannes de sécurité.
Tour de prise munie de plusieurs prises (orifices vannés)

Par conséquent, Le captage de l’eau du barrage se fait à partir de deux ouvrages :


►La tour de prise du barrage
►La galerie sous remblai du barrage

Profil en long de la conduite de vidange


Les paramètres hydrauliques
❖ Poids volumique
Le poids volumique de l'eau est noté  vaut 9,81 kN/m3 pour de l’eau sans
matières en suspension. Il ne doit pas être confondu avec la densité qui est un
nombre sans dimension.
❖ Débit
Le débit (Q) est le volume d’eau qui traverse une section perpendiculaire à l’axe du
chenal par unité de temps.
Equation du débit : Q = V/t
Avec Q : débit en m3.s-1
V : section en m2
T : temps en s

Pour l’écoulement dans une conduite cylindrique de longueur l et de surface S


Le débit est le quotient de la quantité de fluide qui traverse une section droite de la
conduite par la durée de cet écoulement.
l

V = volume de l’eau V v S

∆t

Q = V/t = S x l/t d’où Q= v x S (v est la vitesse de l’eau)Equation du débit :

Q = V.S avec Q : débit en m3/s


S : section en m2
V : vitesse moyenne en m/s

❖ Vitesse moyenne
La vitesse moyenne est par définition V = Q / S
❖ Pression hydrostatique en un point

Elle s'exprime en Pascal (symbole Pa ou N/m2).A une profondeur h sous la surface


libre
❖ Charge hydraulique en un point d’un liquide en mouvement
On appelle charge hydraulique en un point p d’un fluide incompressible, soumis aux
seulesforces de gravité, la somme de trois termes (théorème de Bernoulli)

𝑃𝑝 𝑉𝑝2
𝐻𝑝 = Zp + +
𝑤 2𝑔

Hp : charge hydraulique en mètre d’eau en un point p


w : poids volumique de l’eau
Z : cote de la particule fluide au point choisi p à un plan horizontal de référence
arbitraire,noté généralement z en hydraulique, valable pour tout le système
P : pression interstitielle au point choisi p,V : vitesse de l’eau au point p
Si le fluide est immobile, nappe statique, la charge est constante, quand il y’a
écoulement la charge hydraulique décroit dans le sens de l’écoulement.
La charge décroit car le mouvement dissipe de l’énergie on dit qu’il y’a perte de
charge.

𝑝1 𝑉12 𝑝2 𝑉22
𝐻1 = Z1 + + 𝐻2 = Z2 + +
𝑤 2𝑔 𝑤 2𝑔

H1=H2+H H : perte de charge

►Pertes de charges
Il existe des freins au bon écoulement d’un liquide, à l'origine de chutes de pression
autrement appelées pertes de charge. Ces dernières dépendent :
Des frictions intermoléculaires en relation avec la viscosité du liquide ;
des frottements superficiels contre les parois de la canalisation ;
des obstacles qui créent des variations géométriques.
de la forme, des dimensions et de la rugosité de la canalisation
de la vitesse d'écoulement
Ces pertes de charges totales « ΔHt = ΔHL + ΔHS » sont divisées en deux catégories
:
❖ Pertes de charge primaires / linéaires «ΔHL » : elles sont dues aux
frottements du liquide sur la paroi interne de la tuyauterie. Les frictions visqueuses et
les frottements sont liés à la longueur de la canalisation. On les appelle aussi pertes
de charge régulières ou systématiques.

❖ Pertes de charge secondaires / singulières «ΔHS » : elles sont provoquées


par les accidents de parcours (coudes, élargissements ou rétrécissement de la section,
organes de réglage, etc.). On les appelle aussi pertes de charge accidentelles ou
locales

Le diamètre de la conduite de vidange est déterminé en fonction, des pertes de


charges linéaires, et singulières le long de la conduite
La vitesse dans la conduite en béton qui doit rester raisonnable. On admet
généralement une limite de 6 m/sec et une vitesse minimale de 1m/s permettent
d’assurer l’auto-curage de la conduite en faible charge.

 Le débit dans la conduite de vidange est donné par la relation suivante :

Q = .S 2gh
Où :

S : Section de la conduite (m²)


h : Charge au-dessus de la conduite correspondant à la cote du fil d'eau amont de la
conduite (m)

 : Coefficient de débit, dépendant du diamètre de la conduite et des pertes de charge.


Le débit de la conduite de vidange varie en fonction du temps du fait qu’il dépend de la
charge d’eau au-dessus de la conduite, il est maximum pour une retenue pleine et
minimum pour une retenue presque vide.
Exercice d’application
Déterminez le débit et le diamètre de la conduite d’un barrage avec les caractéristiques
suivantes :
h : Charge au-dessus de la conduite correspondant à la cote du fil d'eau amont de la
conduite de 12,34 m
 : Coefficient de débit, dépendant du diamètre de la conduite et des pertes de charge
on adopte les valeurs suivantes :

Pour une ouverture totale de la vanne :  = 0,33, 0,36, 0,38 et 0,42 respectivement
pour D = 400, D = 600, D = 800 et D = 1000

b. Les eaux souterraines


Les eaux souterraines sont constituées par l’infiltration des eaux de pluie dans le sol.
Ces eaux s’infiltrent par gravité dans les pores, les microfissures et les fissures des
roches, jusqu’à rencontrer une couche imperméable. Là, elles s’accumulent, formant
ainsi un réservoir d’eau souterraine appelé aquifère. La nappe chemine en sous-sol
sur la couche imperméable, en suivant les pentes, parfois pendant des dizaines de
kilomètres, avant de ressortir à l’air libre, alimentant une source ou un cours d’eau.
Les eaux souterraines sont les eaux se trouvant sous la surface du sol, se
caractérise par une turbidité faible ou leurs eaux bénéficient de filtration naturelle
importante. Comme elle se caractérise par une contamination bactérienne faible, car
elle est habituellement à l’abri des sources de pollution.
La turbidité désigne la teneur d’une eau en particules suspendues qui la trouble.
C’est la propriété optique la plus importante des eaux naturelles. On mesure la
turbidité à l’aide d’un turbidimètre.
1. Types de nappes
On distingue deux types de nappes : libres ou phréatiques et captives.
 Nappes libres ou phréatiques
Les nappes phréatiques (ou nappes de surface) elles sont à moins de 50 mètres de
profondeurs et généralement séparées de la surface par quelques couches de
terrains perméables. Selon les régions, la profondeur varie de quelques mètres à 20
à 30 mètres. Ces nappes sont alimentées principalement par infiltration à partir de la
surface ou par écoulement souterrain.

Les nappes libres ont les caractéristiques suivantes :

 Circulation en terrain perméable

 Liberté de forme
Elle circule sous un sol perméable, elle est généralement peu profonde (1 à 20
mètres) et sa surface est à la pression atmosphérique.
 Les nappes captives
Les nappes captives sont piégées sous des formations géologiques
imperméables.Le niveau des nappes peut varier en fonction des infiltrations et
des prélèvements d'eau.
Les nappes captives sont, selon la configuration de la perméabilité du sol,
caractérise par la présence d'une couche de sol perméable entre deux couches
imperméables. L'eau emprisonnée dans la couche perméable est en général
sous
pression, et peut jaillir si l'on pratique un forage. C'est le cas du puits artésien
Si la pression est supérieure à la pression atmosphérique (niveau piézométrique
supérieur à celui du sol) on parle de nappe artésienne. Dans ce cas l'eau remonte
jusqu'à la surface en cas de forage
2. Captage des eaux souterraines
Un ouvrage de captage des eaux souterraines est une installation permettant de
puiser l’eau à partir de la nappe d’eau souterraine.
Les techniques générales de captage des eaux souterraines

Les techniques de captage des eaux souterraines classiquement mises en œuvre


dans les milieux poreux sont peu variées.
❖ Les Puits

Un puits est un trou vertical de large diamètre (pouvant atteindre plusieurs


mètres), peu profond (quelques mètres) creusé dans la terre afin d'extraire l'eau
des premiers niveaux aquifères.
❖ Les forages

Un forage, à la différence d’un puits, est un trou vertical profond (de plusieurs
dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres) et de diamètre plus restreint.
Il est creusé par un procédé mécanique à moteur (foreuse).
Un forage est une excavation de petit diamètre et de grande profondeur permettant
l'exploitation des eaux souterraines. Le trépan, aussi appelé outil de forage, est
l’outil qui permet de forer les roches en les broyant, permettant ainsi au forage de
progresser en profondeur. Il est composé de trois parties solidaires, munies de
dents en acier spécial très dur. Il en existe plusieurs types (à dents d’acier, à
pastilles comportant des diamants pour le forage des roches très dures)

Tricône
Les forages se caractérisent par leur petit diamètre < 1 m et généralement
compris entre 0,2 et 0,5 m), en comparaison avec leur profondeur qui peut
atteindre plusieurs centaines de mètres. Cette technique donne l’accès à toutes
les nappes souterraines, aussi bien libres que captives.
Pour éviter les risques d’effondrement de terre dans le trou du forage (qui sont de
plus en plus importants si la profondeur du forage devient importante), on
recommande de placer le tubage en acier le plus rapidement possible
En traversant la nappe sur une assez grande profondeur, le forage permet d'avoir un
plus grand débit.

Schéma de captage des eaux souterraines

❖ Pointe filtrante
Une pointe filtrante est un ouvrage de captage peu profond (8 m maximum)
réalisé généralement dans les sols sableux. Ce type de captage est aménagé
en enfonçant le tubage dont le diamètre intérieur varie de 2,5 à 5 cm (8 cm
au plus). L'extrémité inférieure constitue la crépine par laquelle s'effectue
l’aspiration de l'eau. Les pointes filtrantes, isolées ou en batteries sont
couramment employées dans le domaine des travaux publics pour le
rabattement des nappes mais peu usitées pour l’exploitation des eaux
souterraines. Le captage par pointes filtrantes permet de répartir les
prélèvements sur une plus grande surface et de diminuer les rabattements.
Sa mise en œuvre, d’un coup de revient modeste, ne nécessite ni matériel
complexe, ni main d’œuvre qualifiée.
❖ Galeries et tunnels

Les galeries sont des petits tunnels creusés dans la roche de manière à traverser
et donc à drainer une nappe d’eau souterraine. Ces ouvrages sont généralement
subhorizontaux et de sections de l’ordre de 1.80 à 2 mètres de hauteur et 1 à 2
mètres de large. Les eaux souterraines sont collectées puis canalisées par une
galerie

Les prises d’eau horizontales sont les tranchées ou les galeries à l’intérieure
des nappes aquifères perpendiculairement par apport à la direction d’un courant
d’eau souterrain, l’eau prélevée par ces prises d’eau coule librement vers un
puits de prélèvement d’eau et après à l’aide des pompes vers une station de
traitement ou vers un réseau de distribution d’eau.

Comment choisir un ouvrage de captage ?


Le choix d’un ouvrage de captage ne doit pas se faire à la légère puisqu’il sera
utilisé pendant plusieurs années. Ainsi, avant d’arrêter son choix sur un type
d’ouvrage, le propriétaire devrait effectuer certaines vérifications auprès de ses
voisins et de sa municipalité :
• Quel est le type d’ouvrage de captage le plus souvent utilisé dans le
voisinage (forage, puits de surface, pointe filtrante) ?
• Quelle est la profondeur moyenne des ouvrages de captage se trouvant
dans les environs ?
• Quelle est la profondeur du niveau statique de l’eau dans les ouvrages de
captage avoisinants ? (Cette information donne une bonne indication de la
quantité d’eau qui pourrait être emmagasinée dans le puits.)
• Quelle est la quantité et la qualité de l’eau captée dans les ouvrages de
captage situés à proximité ?
• A-t-on déjà décelé des indices de contamination dans le secteur
(contamination bactériologique ou chimique, problèmes de santé) ?
• Lors de périodes de sécheresse, est-il déjà arrivé de manquer d’eau ?

3. Le traitement
Les paramètres physico-chimiques des eaux : ils correspondent aux
caractéristiques de l’eau tels que le pH, la température, la turbidité
 Température
Pour l’eau potable, la température maximale acceptable est de 15°C, car on admet
que l’eau doit être rafraîchissante. Quand les eaux naturelles sont au-dessus de
15°C, il y a risque de croissance accélérée de micro-organismes, d’algues,
entraînant des goûts et des odeurs désagréables ainsi qu’une augmentation de
couleur et de la turbidité. Les variations de température saisonnières peuvent
affecter les eaux, surtout quand elles sont superficielles.
 pH
Le pH est la mesure de l’acidité de l’eau.
Plus il y a des atomes d’hydrogène qui flottent dans l’eau plus le pH est plus bas
(plus d’acidité). Moins des atomes d’hydrogène et le pH est plus élevé l’eau est plus
alcalin (basique)
 La turbidité
La turbidité (matières solides fines en suspension) désigne la teneur d’une eau en
particules suspendues qui la troublent. On mesure la turbidité en unités de turbidité à
l’aide d’un turbidimètre.
Sonde pour mesure de la turbidité
 Délimitations des quantités maximales à ne pas dépasser pour certains
composants (organisation mondiale de santé)
La teneur en sulfate doit être inférieure à 250 mg/l
La teneur en chlorures doit être inférieure à 200 mg/l
La teneur en potassium doit être inférieure à 12 mg/l
Le pH de l’eau doit être compris entre 6,5 et 9
 Les paramètres liés aux gouts, couleurs et odeurs : ils concernent la
couleur, le goût et l’odeur de l’eau. L’eau doit être agréable à boire, claire et
sans odeur.
 Les paramètres microbiologiques : ils permettent de contrôler que l’eau ne
contient aucun germe pathogène, comme les virus, les bactéries ou les
parasites, pouvant provoquer des maladies, voire d’épidémies.
 Les paramètres liés aux substances indésirables : ils concernent les
substances telles que les nitrates, les nitrites et les pesticides.
o La teneur en nitrates ne doit pas dépasser 50 mg/l
o La teneur en fluor doit être inférieure à 1.5 mg/l
 Les paramètres liés aux substances toxiques : les micropolluants tels que
l’arsenic, le cyanure, le chrome, le nickel, le sélénium ainsi que certains
hydrocarbures sont soumis à des normes très sévères à cause de leur toxicité.
Leur teneur tolérée est de l’ordre du millionième du gramme.

 Traitement de potabilisation adapté.


Les différentes étapes de potabilisation de l’eau :

 Le captage : l’eau est prélevée par captage dans un forage ou un puit. Le sol servant de
filtre naturel permet d’assurer une bonne qualité de l’eau. Mais un traitement s’impose
pour offrir une eau potable, totalement débarrassée de ses impuretés. Pour ce faire, l’eau
est conduite dans une usine de production.
 Le dégrillage : à son entrée dans l’usine, l’eau transite par des grillages qui la
débarrassent des plus gros déchets (cailloux, plastiques, branches, feuilles…).
À son entrée dans l’ouvrage de prise, l’eau transite par des grilles
Plusieurs dégrillages peuvent être associés en série
L’espacement entre les barreaux des grilles est soit plus de 3 cm (dégrillage
grossier) ou de moins de 1 cm (fin).
Différents types de dégrillage sont définis selon l’espacement des barreaux.
Type de dégrillage Espacement des barreaux

Dégrillage fin < 10 mm


10 – 30 mm
Dégrillage moyen
30 – 100 mm
Pré - dégrillage

 Le tamisage : l’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles nettement serrées,
permettant de retenir les petits déchets (petits cailloux, mégots de cigarettes, ….).
 La décantation : cette étape consiste à verser un produit coagulant dans l’eau afin que les
impuretés se regroupent en grappes puis coulent au fond du bassin de décantation. L’eau
est alors plus claire.
 La filtration sur sable : l’eau passe à travers un filtre composé d’une épaisse couche de
sable qui intercepte les dernières petites particules visibles.
 L’ozonation : les impuretés invisibles sont quant à elles éliminées par un gaz, l’ozone. En
oxydant toutes les substances organiques, l’ozone inactive les pesticides et les micro-
organismes pathogènes.
 La filtration : l’eau ainsi clarifiée passe à travers un filtre composé de grains de charbon
actif. Ces grains contiennent des bactéries qui éliminent les composants toxiques par
absorption.
 La chloration : l’eau de distribution est désinfectée par du chlore afin de garantir sa
qualité durant son parcours dans les canalisations de l’usine jusqu’aux consommateurs.
La quantité de chlore utilisée pour la désinfection n’est pas fixée par une norme
européenne, le critère à respecter est défini par « l’absence d’odeur ou de saveur
anormale et pas de changement anormal ».
Le chlore est un désinfectant puissant, traditionnellement utilisé pour le traitement de
l’eau potable municipal
 Le contrôle qualité et le contrôle sanitaire : au terme de toutes ces étapes, l’eau traitée
est contrôlée suivant des normes de qualité et de sécurité sanitaire pour la consommation
humaine.

❖ L’adduction
L’adduction regroupe les techniques permettant d’amener l’eau depuis sa
source (forage, barrage, ressource naturelle) à travers un réseau de
conduites ou d’ouvrages hydraulique vers le réservoir de stockage ou de
distribution.
L’adduction est le transfert de l’eau de la source ou de la station de
traitement vers les réservoirs de distribution
Les types d’adduction :
Il y a deux types d’adduction :
 Adduction gravitaire :

Adduction gravitaire (écoulement à surface libre ou en charge) : quand la


cote du captage est supérieure à la cote du réservoir.
C’est dans le cas où l’altitude de la source est supérieure à l’altitude du point
de consommation, donc l’écoulement de l’eau se fait par la force de
gravitation.
 Adduction par refoulement :

Dans l’adduction par refoulement, le captage se situe à un niveau inférieur à


celui du réservoir d’accumulation, ce qui nécessite de fournir au fluide une
énergie qui est assurée par les pompes

Adduction gravitaire Adduction par refoulement


COMPOSANTS D’UN RESEAU D’EAU POTABLE
Choix du tracé :
1. Respect du profil en long
Les réseaux d’eau potable sous pression doivent être installés selon des profils
bien établis. Ces profils prennent en compte le tracé de la conduite, la topographie
du lieu où se déroulent les travaux ainsi que la présence d’ouvrages souterrains.
 Un plan coté au niveau de l’emprise du tracé.
Une courbe de niveau est une ligne reliant tous les points qui ont lamême altitude.
Deux courbes de niveau voisines ont partout la même équidistance, c'est-à-dire la
même différence d'altitude. Plus elles sont serrées, plus la pente est raide.
Les courbes de niveau sont destinées à donner sur une carte un aperçu du relief
réel.
 Un profil en long au droit de l’axe du tracé.
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un projet.
 Des profils en travers.
Le profil en long est complété par des profils en travers qui sont des coupes
verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet en général
le calcul des mouvements de terres (cubatures).
2. Choix du type des conduites :
Le type de conduite
Le type de conduite à choisir s'effectue selon des critères bien définis à savoir :
 Disponibilité sur le marché ;

 Le prix d'achat ;
 Les frais de réalisation ;
 La pression de service ;
 La nature du terrain ;
 La longueur des conduites.
Plusieurs types de tuyaux
 Tuyaux en béton fretté
Le béton est un matériau qui résiste bien et d’une façon économique aux efforts
de compression, par ailleurs et à cause de son hétérogénéité, il présente un
comportement de plus en plus fragile face aux efforts de traction ou de
cisaillement. Contrairement au béton, l’acier présente une solution devant ces
efforts de traction, l’utilisation de l’acier avec le béton permet aux constructeurs
d’avoir un matériau qui s’adapte à tout type de sollicitation, grâce à l’adhérence
entre les deux composants du béton armé. Au-delà d’une certaine limite, où les
sollicitations et les dimensions des sections sont très importantes, la solution du
béton armé s’avère insuffisante.
Face à ces contraintes, on est souvent obligé de faire augmenter les sections de
béton et d’acier de sa structure. Une telle solution engendre une augmentation
importante dans le poids de l’ouvrage et une densification de ferraillage dont le
bétonnage devient plus difficile, ceci impose d’utiliser un béton liquide, ce qui
peut conduire à une diminution dans la résistance du béton.
Dans les situations où le béton armé n’est plus convenable, il existe deux autres
solutions, la charpente métallique et le béton précontraint. Comme le béton
armé, le béton précontraint associe béton et armatures, mais il s’en différencie
de façon fondamentale dans son principe.
La précontrainte est appliquée au béton grâce à des câbles de précontrainte en
acier. Ces câbles sont tendus par des vérins de précontrainte. Lorsqu’on tend les
câbles, ils vont, par réaction, appliquer un effort de compression au béton.
La précontrainte a pour but de soumettre le béton, lors de sa fabrication, à des
contraintes préalables permanentes de compression. Une fois l’ouvrage est mis
en service, ce gain en compression va s’opposer aux contraintes de traction
créées par les charges appliquées à l’ouvrage (poids propre, charge
d’exploitation, charge climatique, etc.). Le béton, matériau qui présente une
faible résistance à la traction, se trouve ainsi utilisé au mieux de ses possibilités
en ne travaillant qu’en compression.
La fabrication du tuyau est réalisée par la méthode de centrifugation et
précontrainte longitudinale et transversale des fils d’acier de haute résistance.
Les tuyaux en béton précontraint sont calculés pour résister à la pression interne
et aux charges externes fixes et mobiles.
Il est constitué par :
Un tube primaire en béton centrifugé ou moulé, précontraint longitudinalement,
Un frettage en acier (réalisation une mise sous tension tangentielle) enroulé
sous tension contrôlée autour du tube primaire auquel il confère la précontrainte
tangentielle,
Un revêtement extérieur en béton vibré à haute fréquence. Ancré au béton
primaire et aux spires de précontrainte, il fait partie intégrante de la paroi et
contribue à la résistance du tuyau.
Tuyau secondaire

Tuyau primaire

Caractéristiques dimensionnelles :
Diamètre : 400 mm à 2000 mm
Longueur : selon diamètre de 6 m à 7 m
Pose des conduites :

Les conduites peuvent être posées en terre, en élévation au-dessus du sol,


en galerie, sur des ouvrages d'arts ou même dans le lit d'une rivière.
Les canalisations nécessitent un sol sec. On doit prévoir un système de
drainage, la présence d’eau au fond de la tranchée rend la fondation
instable. Le sol doit impérativement être sec avant d’entamer les travaux de
pose.
La largeur de la tranchée dépend de plusieurs paramètres :
 Les dimensions du tuyau
 La profondeur de l’excavation
 La possibilité de compacter la terre lors du remblayage
 La sécurité des ouvriers dans la tranchée

Tracé

Il faut chercher le tracé le plus direct entre le forage et le réservoir d'accumulation.


Le tracé empruntera, de préférence, l'accotement des routes et chemins, ce qui
facilitera l'accès durant le chantier et en cas de réparations éventuelles.
Les tracés comportant des profils horizontaux sont à éviter : formation de
bouchons d'air pouvant perturber l'écoulement. Il est, en effet préférable d'avoir un
profil comportant des montées lentes et des descentes rapides.

Une ventouse automatique est nécessaire au point haut du tracé : évacuation de


l'air et en cas de remplissage de la conduite, et entrée d’air à la vidange de la
conduite.
Au point bas du tracé pour permettre la vidange de la conduite. Une décharge
(une vanne manuelle) est aussi nécessaire
 Piquetage
Une reconnaissance du tracé et des emplacements des ouvrages sera faite
Les principaux points de piquetage seront fixés in situ par des témoins en béton
armé, en métal ou par des autres témoins durables.
3. Travaux de terrassement et de pose
– Exécution des tranchées et des fouilles
Les dimensions des tranchées et des fouilles seront celles prescrites par les plans
d'exécution et les profils en long. La profondeur des fouilles pour les ouvrages
sera indiquée sur les plans d'exécution.
– Dans le cas où les tranchées et les fouilles seraient exécutées dans des
terrains friables ou à faible capacité portante, ces derniers seront, soit
compactés, soit remplacés par des terrains aux caractéristiques
demandées.
– Evacuation des eaux superficielles et épuisement des eaux de la nappe
phréatique
Lorsque la conduite sera posée au-dessous de la nappe phréatique. On devra
prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer l'épuisement des eaux
durant toute la période du chantier.
Plusieurs procédés de rabattement peuvent être distingués, en fonction de la
nature des terrains rencontrés
 Le rabattement, qui consiste à pomper l’eau dans un puisard aménagé au fond
de la fouille et surcreusé d’environ 0,5 à 1 m par rapport à ce dernier. C’est
une technique simple et économique qui nécessite, pour éviter le blindage, un
talutage important. L’assèchement des venues d’eau est réalisé à l’aide de
puisards et des pompes

 L’assemblage des tuyaux


L’assemblage des tuyaux peut commencer par emboîter l’embout mâle dans le
manchon du tuyau précédent. Le tuyau est suspendu par des chaînes et déposé
dans le fond de la tranchée ; dès que l’embout mâle est positionné à hauteur du
manchon, le tuyau est inséré par traction d'une grue.
Les bagues d'étanchéité des joints sont réalisées en caoutchouc naturel ou
synthétique placé directement en contact avec le béton.
Il faut d’abord contrôler si les tuyaux ont été posés correctement (étanchéité,
hauteur, pente, direction, raccordements)
Lors de la mise en place des conduites, il faut prévoir des butées (massifs
en béton) qui, par leur poids, doivent supporter la poussée exercée par l'eau
dans les parties coudées, dans les branchements et dans les pièces
coniques.

Dans un réseau de distribution, l’eau exerce une poussée sur les éléments
(coude, té, cône de réduction…) des canalisations qui tend, dans le cas de
tuyaux ou raccords ordinaires à emboîtement, à déboîter les assemblages
réalisés. Il convient de reprendre l’effort exercé sur ces singularités par une
butée constituée le plus couramment par un massif en béton s’opposant à la
poussée de l’eau.
Si la conduite traverse des terrains marécageux, il faut prévoir, sous
le tuyau, une semelle continue en béton armé ou remplacement du
mauvaissol par du béton de remplissage.
Lorsqu'il faut franchir une rivière ou un canal, la conduite peut emprunter le
caniveau ordinairement réservé sous le trottoir d'un pont route, s'il existe.

Transport de l’eau : écoulement à surface libre


1.1 Généralités
Le transport est nécessaire entre le point de captage et le point d’utilisation
;dans la pratique ces points sont relativement éloignés l’un de l’autre,
quelquefois ils peuvent se trouver à des distances considérables. Du point
devue technique, on est conduit à séparer les ouvrages d’adduction et ceux
de distribution.
Les premiers sont généralement de grandes dimensions (relativement aux
seconds), les écoulements y sont le plus souvent unidirectionnels. Par
contre, la distribution se fait par des ouvrages maillés où le sens des
écoulements est variable et où les débits sont en fonction des besoins des
usagers qui diffèrentbeaucoup au cours d’une même journée et suivant
l’époque de l’année.
Cependant les relations liant débit, pression et dimensions de
l’ouvrage detransport restent les mêmes pour l’adduction et la
distribution.
Il faut distinguer encore les écoulements à surface libre et les écoulements les ouvrages
en charge.
La distribution ne fait appel qu’aux seconds (sauf des cas très particuliers de
distributions anciennes dans des régions en voie de développement)
1.2 Écoulements à surface libre
Un écoulement à surface libre est un écoulement qui ne se fait pas sous une pression
extérieure, mais seulement par la composante gravitaire.
Un écoulement à surface libre est un écoulement dont la surface libre est soumise à la
pression atmosphérique.
Les paramètres hydrologiques
 Le bassin versant
Le bassin versant se définit comme l'aire de collecte qui recueillie les eaux de
ruissellement, il les concentre vers le point de sortie appelé exutoire.

 La pluviométrie
Pour l’estimation de la pluviométrie moyenne annuelle au niveau d’un bassin versant on se
base sur les données pluviométriques régionales. En effet dans les environs du bassin
versant on sélectionne les postes pluviométriques les plus proches disposant de longues
périodes d’observations.
 Le débit de pointe
Le débit de pointe est le débit le plus élevé observable à la sortie d'un exutoire juste après
des précipitations pluvieuses.
La méthode rationnelle permet de déterminer le débit maximum pour une périodede retour
donnée, à partir de l’intensité de pluie correspondant au temps de concentration du bassin
versant et à la période de retour. Elle se présente sous la forme :
𝐶𝑟 ∗ 𝐶𝑎 ∗ 𝐼 ∗ 𝐴
𝑄=
3,6
Q : débit de pointe de période de retour T en m3/s
A : superficie du bassin en ha
L’utilisation de cette formule par la méthode rationnelle nécessite la déterminationdu temps
de concentration (tc) du bassin versant, et l’intensité de pluie Icorrespondant au tc pour la
période de retour T
I : intensité de pluie de durée au temps de concentration de période de retour T enmm/h.

Cr : coefficient de ruissellement
= hauteur d’eau ruisselée (mm) / hauteur d’eau précipitée (mm)
Le coefficient de ruissellement est en fonction de la couverture végétale, de la
nature du sol et de la pente moyenne du terrain naturel. Cr est compris
généralement entre 0,1 et 0,9.
Ca : coefficient de répartition spatiale (uniformité) de la pluie compris entre 0,8 et 1
A (km2) 0-25 25-50 50-100 100-150 150-200
Ca 1 0,95 0,90 0,85 0,80

 La période de retour T
La période de retour est destinée à caractériser la fréquence d’apparition d'un
phénomène. Par exemple, une crue centennale est une crue théorique calculée à
partir de l'analyse des crues passées et qui a 1 chance sur 100 de se produire
chaque année.
Si on opte pour une longue période de retour (cinquantennale ou centennale), le
coût d'investissement est élevé, alors qu'une période de retour courte (décennale
par exemple) entraîne un coût d’investissement modéré et des coûts d'entretien
élevés.
 Pour la conception les dalots
T=20 pour les bassins versants de surfaces  5 km2
T=50 pour les bassins versants de surfaces  5 km2
 Pour les ouvrages d’art T=100
 Pour les barrages en béton T=1000
 Pour les barrages en terre T=10000
 Le temps de concentration est la durée que met une goutte de pluie pour
parcourir le bassin versant depuis le point le plus haut jusqu’à l’exutoire
L’utilisation de cette formule par la méthode rationnelle nécessite la détermination
du temps de concentration (tc) du bassin versant, et l’intensité de pluie I
correspondant au tc pour la période de retour T
Pour le calcul du temps de concentration tc, on utilise différentes formules
empiriques parmi lesquelles on cite :
Formule de Ventura
𝑆
𝑡𝑐 = 76 ∗

tc : temps de concentration en MN
S : superficie du bassin versant (km2).
i : pente moyenne de l’écoulement en %.
 I : intensité de pluie correspondant à tc et T (mm/h).
On détermine l’intensité pluviométrique à l’aide de la formule de Montana
𝐼 = 𝑎 ∗ 𝑡𝑐𝑏
a et b paramètres de Montana des constantes d’ajustement caractérisant la région
considéré et qui dépendent de la période de retour
T 1 2 5 10 20 50
a 6,2 8 0,5 12,4 14,3 16,8
b -0,85 -0,84 -0,84 -0,83 -0,82 -0,78
Les canaux
Définition d’un canal : On appelle canal un système de transport dans lequel l’eau
s’écouleet dont la surface libre est soumise à la pression atmosphérique.
Les différents types de canaux
On distingue deux catégories de canaux :
a) Les canaux naturels
b) Les canaux artificiels
Les canaux naturels :
On peut ajouter aux canaux naturels les cours d’eau qui existent naturellementsur la
surface de la terre tels que : rivières et fleuves.

Patm

Canal naturel

Les canaux artificiels :


Ce sont les cours d’eau réalisés par l’homme sur ou sous la surface de la terre tels
que : les canaux découverts construits au ras du sol (canaux de navigation,
d’adduction, d’évacuation, d’irrigation et de drainage ou les canaux couverts dans
lesquels l’eau ne remplit pas toute la section du canal tels que : tunnels hydrauliques,
aqueducs, drains et égouts.

Patm Patm

Canal découvert Canal couvert


Types de canaux artificiels

Galerie d’un barrage Aqueducs


Propriétés géométriques et hydrauliques des canaux
Les propriétés géométriques et hydrauliques des canaux naturels sont irrégulières et
l’application des théories hydrauliques donne des résultats approximatifs. Par ailleurs,
lespropriétés hydrauliques des canaux artificiels sont généralement assez
régulières.
L’application des théories hydrauliques sur ces derniers donne souvent des résultats
réalistes.
Définitions essentielles : les paramètres géométriques
a. La section
Les éléments géométriques d’une section liquide en hydraulique à surface libre sont les
suivants :
 La section mouillée (ω) : c’est une section plane, normale à la direction de
l’écoulement, dans le système international (S.I) son unité est le mètre
carré (m2).
Exemple : Prenons le cas le plus simple des canaux artificiels, le canal à
section transversale rectangulaire.

b
Canal rectangulaire

Pour le canal rectangulaire représenté sur la figure, la section géométrique


S=b.H alors que la section mouillée ω=b.h
 Le périmètre mouillé (χ) : c’est la partie du canal en contact avec l’eau, il a comme
unité le mètre (m).
Exemple : Prenons l’exemple précédent.

h h
b

Le périmètre mouillé d’un canal à section transversale rectangulaire


Le périmètre géométrique P=b+2 .H alors que le périmètre mouillé χ=b+h+h soitχ=b+2.h
Le rayon hydraulique (RH) : c’est le rapport entre la section mouillée et le
périmètre mouillé RH= ω/χ
b. La profondeur d’eau (h) : c’est la profondeur du point le plus bas de la section
transversale.
Patm

La profondeur d’eau dans un canal

c. La largeur superficielle de la surface libre (B) : c’est la distance qui sépare la rive droite
de la rive gauche normalement à la direction de l’écoulement.

► Formule de Manning - Strickler

Le dimensionnement des canalisations


Un écoulement est considéré comme étant uniforme lorsque :
Ses caractéristiques sont invariables dans le temps et dans l'espace. Ces
caractéristiques sont la profondeur h de l'écoulement appelée aussi hauteur
normale, l'aire de la section mouillée A, la vitesse moyenne V de
l'écoulement et le débit Q. D'un point de vue pratique, la constance de la
vitesse V est généralement associée à la celle de la vitesse moyenne ;
Connaissant en chaque point, les débits à évacuer et la pente des ouvrages,
le choix des sections sera déduit de la formule d’écoulement adoptée
La formule de Manning Strickler est une formule empirique d’estimation de
la vitesse moyenne d'un liquide s’écoulant en surface libre c’est-à-dire dans
un conduit où le fluide ne remplit pas complètement la section ou dans un
canal ouvert. Les écoulements à surface libre sont gouvernés par la gravité.
La vitesse V est liée au rayon hydraulique Rh et à la pente I du canal.
V= k .Rh2/3 .I1/2
On a Q = S .V
Q (m3/s) = k .Rh2/3 .I1/2.S
Avec : Rh = b. h / (2h + b)
S = b. h
Avec

V vitesse moyenne ;
K coefficient de rugosité (ou de Strickler) du lit du canal ;
S section mouillée ;
R rayon hydraulique R = S / P ;
P périmètre mouillé ;
I pente (constante par hypothèse) du tronçon de cours d'eau (pente du fond).
La pente minimale et maximale
 La pente minimale et maximale des dalots (aussi appelés caniveaux ou regards) dépend des
normes et des réglementations locales en matière de drainage des eaux pluviales. En général,
la pente minimale recommandée pour les dalots est de 1 à 2 % (soit 1 à 2 cm de pente par
mètre linéaire) pour assurer un écoulement adéquat de l'eau. il y aura une stagnation d’eau

 Cependant, la pente maximale autorisée peut varier en fonction des spécifications du projet et
des normes locales. Une pente trop élevée peut entraîner une vitesse d'écoulement excessive
de l'eau, ce qui peut causer des dommages au système de drainage et à l'environnement
environnant. il y aura risque que la pression d’eau sur l’ouvrage soit grande d’où la
détérioration de la paroi de l’ouvrage. Par conséquent, il est important de vérifier les normes
et les réglementations locales en matière de drainage des eaux pluviales pour déterminer la
pente maximale autorisée pour les dalots.
 En général, les fabricants de dalots peuvent fournir des spécifications détaillées sur les pentes
recommandées pour leurs produits, en fonction de leur dimension et de leur usage prévu. Il
est important de suivre les spécifications du fabricant pour garantir l'efficacité et la durabilité
des dalots utilisés dans le système d'assainissement des eaux pluviales
En général la pente de l’ouvrage varie entre 0,4% et 0,8%.
Valeurs de k : coefficient de Manning Strickler représente la rugosité des parois, « freinant »
l’écoulement

Canal bétonné, très lisse 75 - 100


Canal bétonné, état moyen 50 - 75
Canal en terre 30 - 50
Cours d’eau régulier, bien entretenu 40 - 50
Cours d’eau ordinaire 30 - 40
Exercice 1 : pour un canal rectangulaire représenté ci-dessous : déterminez l’expression
de Q (m3/s)
I = 1.10-3 K = 70 b = 0,4 m h = 0,2 m

Exercice 2 : pour une canalisation circulaire représenté ci-après : déterminez la vitesse et


le débit Q (m3/s)

Hauteur
D’eau h

La hauteur de l’eau se trouve à la moitié de la canalisation circulaire


I (pentes) = 4.10-3m d (diamètre de la canalisation) = 0,2 m K = 70
On admet généralement une vitesse maximale de l’ordre de 4 m/s et une vitesse
minimale de 1m/s qui permette d’assurer l’auto-curage
Exercice 3 : pour une canalisation trapézoïdale représenté ci-après : déterminez-la
vitesse et le débit Q (m3/s)

b = 0,2 m K = 70 y=h=0,2m z=1 I=4.10-3m


Exercice 4
Pour une canalisation trapézoïdale représentée ci-après déterminez la vitesse et le
débit Q (m3/s) sachant que :
B

θ
b

b = largeur de la base du canal= 0,3 m


K coefficient de rugosité (ou de Strickler) du lit du canal = 65
h =hauteur d’eau dans le canal =0,4m
= 60° angle du talus du canal (voir schéma ci-dessus)
I = pente du canal =4.10-3m
Les dalots
Les dalots sont généralement en béton et présentent une section carrée ou
rectangulaire. La circulation peut se faire sur la dalle supérieure. Ils peuvent avoir une
seule passe (dalots simples) ou plusieurs (dalots doubles ou triples), en fonction de la
taille de la rivière et du débit à faire transiter. Ils permettent de faire transiter de grands
débits.

Le dalot est constitué par les éléments principaux suivants :


1. Une dalle inférieure appelée radier, partie reposant sur le sol.
2. Des piédroits perpendiculaires au radier, ils supportent la dalle supérieure.
3. Une dalle supérieure appelée tablier et deux murs de tête.
4. Quatre murs en aile en amont et en aval.
l’enrochement de protection amont et aval.
5. Les remblais d’accès
L’étude hydraulique permet d’envisager le dimensionnement des dalots pour évacuer
les débits du bassin
 La condition de remplissage est de préférence : H=1,3 h et h ne doit pas
dépasser 0,77 H pour avoir les conditions d’écoulement a surface libre et éviter
le débordement
 On admet généralement une vitesse maximale de l’ordre de 4 m/s et une
vitesse minimale de 1m/s qui permette d’assurer l’auto-curage du canal
Les dalots à projeter sont en béton donc le coefficient de rugosité K=65
 Il faut que le débit des dalots soit supérieur au débit de pointe retenu pour
l’exutoire du bassin versant.

 En général la pente de l’ouvrage varie entre 0,4% et 0,8%.


L’étanchéité
 L'étanchéité est également un élément important pour garantir l'efficacité et la
durabilité d'un système d'assainissement des eaux pluviales. Il est important de
s'assurer que les joints entre les dalles et les canalisations sont correctement scellés
pour éviter toute fuite d'eau.
 Pour garantir l'étanchéité du système, il est recommandé d'utiliser des matériaux de
qualité, tels que des joints en caoutchouc, des adhésifs ou des colles spécifiques pour
les joints. De plus, il est important de respecter les spécifications et les normes
locales pour les joints et les raccords, afin de garantir leur compatibilité avec les
matériaux utilisés et leur résistance aux conditions environnementales.
 Il est également recommandé de réaliser des tests d’étanchéité régulière sur le
système, afin de détecter rapidement toute fuite et de la réparer avant qu'elle ne
cause des dommages. Ces tests peuvent être effectués à l'aide de dispositifs
spécifiques, tels que des caméras d'inspection, des détecteurs de fuite ou des tests
de pression.
 En résumé, l'étanchéité est un élément crucial pour garantir l'efficacité et la durabilité
d'un système d'assainissement des eaux pluviales. Il est important d'utiliser des
matériaux de qualité, de respecter les normes et les spécifications pour les joints et
les raccords, et de réaliser des tests d'étanchéité réguliers pour détecter et réparer
rapidement toute fuite.
Les joints positionnés dans l’embout femelle, nécessitent une lubrification adaptée.
L’emboitement est réalisé par une poussée progressive exercée suivant l’axe de
l’élément précédemment posé et de l’élément en cours d’assemblage, en s’assurant que
les abouts en cours d’assemblage restent propres.
L’emboitement par poussée d’un godet ou par câbles.

Emboitement des dalots


Exercice 1 : vérification hydraulique des dalots :
Le bassin versant a été décomposé en quatre sous bassins BV1 BV2 BV3 ET BV4
3
Bassin versant Q (m /s)

BV1 0,25
BV2 0,97
BV3 1,46
BV4 2,21

b=1m
La distribution
Paramètres de dimensionnement d’un réseau d’eau potable
 La consommation :
L’estimation de la consommation journalière de l’agglomération varie d’une
agglomération à une autre. Elle dépend du niveau de vie des populations et desactivités
divers dans la région concernée
Au niveau d'une agglomération urbaine ou rurale, on distingue généralement plusieurs
types de demandes en eau, selon le type du consommateur :
. Consommation domestique ou humaine.
. Consommation publique ou collective (municipalité, administrations, écoles, hôpitaux..)
. Consommation industrielle.
. Consommation touristique.
La consommation domestique moyenne est généralement rapportée au nombre
d'habitants, elle est alors exprimée en litres par jour et par habitant (en l/jour/hab.). Cette
consommation varie en fonction de plusieurs facteurs : le niveau de vie, les habitudes, la
disponibilité de l'eau, le climat, le prix de l'eau, etc. D'autre part, elle évolue d'une année à
l'autre, en liaison avec l'évolution du niveau de vie.
Les besoins domestiques d'une agglomération quelconque peuvent être estimés par :
► soit par des statistiques, qui concernent la consommation moyenne et son
évolution annuelle, ainsi que le nombre total d'habitants et le taux annuel
d'accroissement de la population (modèle de croissance géométrique).
► soit en comparaison avec d'autres agglomérations qui sont jugées comparables,
surtout en ce qui concerne le niveau de vie et le climat, et pour lesquelles des
données statistiques sont disponibles. Une enquête permet alors de connaître le
nombre d'habitants.
 Estimation de la population future
On va utiliser le modèle de croissance géométrique :
Tenant compte de la croissance démographique et évaluation de la population dans le
temps. Le nombre d'habitants futur (à l'année du projet) dans une agglomération urbaine,
𝑃𝑛 est déterminé par la formule suivante :
𝑃𝑛= 𝑃0 (1+𝛼) 𝑛
Ces paramètres sont déterminée selon la zone d’étude Avec
𝑃𝑛 : Population à l’année de calcul
𝑃0 : Population de l’année actuelle de référence Habitants
𝛼 : Le taux d’accroissement de la population est l‘augmentation du nombre d‘habitants
d’une région au cours d’une période donnée. Le taux de croissance est proportionnel au
temps et à la population. Le taux d'accroissement en Tunisie varie de 0,5 % à 4 %, selon
l'agglomération, avec une moyenne nationale de 1,9 %.
𝑛 : nombre des années séparant l’année actuelle de référence et celle de notre horizon
d’étude entre 25 et 30 ans

 Estimation de la consommation spécifique domestique


La consommation spécifique domestique évolue d’une année à une autre. Elle est égale
à la consommation totale rapportée au nombre d’habitants (exprimée en l/j/habitant)
On va chercher la consommation spécifique en une année (x + n)
La consommation moyenne future C, en l/j/habitant, est donnée par :
C = 𝐶0 (1+𝛽) 𝑛 (exprimée en l/j/habitant)
𝐶0 : Consommation en une année x actuelle (ou de référence)
𝛽 : Taux d’évolution annuel de la consommation spécifique
𝑛 : nombre d'années
 Estimation de la consommation journalière moyenne totale Q jm
La consommation journalière moyenne totale (Qjm), pendant l'année du projet, de toute
l'agglomération sera alors calculée par :
Q jm= 𝑃0. 𝐶0
P0 : Population de l’année actuelle x de référence raccordée au réseau

La consommation journalière moyenne en une année (x + n) est égale :


Q jm= 𝑃n. 𝐶= 𝑃0 (1+𝛼) 𝑛 𝐶0 (1+𝛽) 𝑛 (en l/j)
P0 : Population de l’année actuelle x de référence raccordée au réseau
P : Population à l’année de calcul (future)
C0 : Consommation journalière moyenne par habitant en l’année actuelle x de référence
C : Consommation journalière moyenne par habitant à l’année de calcul (future)
α : Taux d’évolution annuel de la population
𝛽 : Taux d’évolution annuel de la consommation spécifique
n : nombre d'années
Exercice 1 :
On se propose d'alimenter en eau potable une ville qui regroupe 7628 habitants en
2020. Calculer
 La population en 2040
 La consommation domestique de cette ville pendant l’année 2040 sachant
que :
- La consommation spécifique domestique en 2020 est de 67 l/j/habitant.
- Le taux d’évolution annuel de la population est égal à 2,5%.
- Le taux d’évolution annuel de la consommation spécifique est de 1%.
- Le taux de raccordement est constant (égal à 98%).

La consommation spécifique l/j/habitant en 2040 est égale à :


C = 𝐶0 (1+𝛽) 𝑛 = 67. (1 +0,01) 20
=81,75 l/j/hab.

La population en 2040 : 𝑃𝑛= 𝑃0 (1+𝛼) 𝑛


=7628. 0,98. (1+ 0,025) 20 = 12249 habitants.
D’où la consommation journalière domestique en 2040 est égale à :
Q2040 = C2040. P2040 = 81,75. 12249= 1004418 l/j ≈1004 m3/j
Or la consommation domestique journalière en 2020 :
Q2020= 𝐶0 𝑃0 = 67.7628.0, 98 = 501 m3/j
On remarque que le besoin en eau a doublé de 2020 à 2040.
Exercice 2 :
On se propose d'alimenter en eau potable une ville qui regroupe 143000 habitants en
2020. Calculer
 La population en 2055
 La consommation domestique de cette ville pendant l’année 2055 sachant
que :
- La consommation spécifique domestique en 2020 est de 80 l/j/habitant.
- Le taux d’évolution annuel de la population est égal à 2%.
- Le taux d’évolution annuel de la consommation spécifique est de 1.1%.
- Le taux de branchement au réseau d’eau potable est constant (égal à 96.5%).
La consommation spécifique l/j/habitant en 2040 est égale à :
C = 𝐶0 (1+𝛽) 𝑛 = 80. (1 +0,011) 35 =…… l/j/hab.
La population en 2055 : 𝑃𝑛= 𝑃0 (1+𝛼) 𝑛
=143000. 0,965. (1+ 0,020) 35 = ……. habitants.
D’où la consommation journalière domestique en 2055 est égale à :
Q2055 = C2055. P2055 = ---------- = …… l/j ≈…… m3/j
Or la consommation domestique journalière en 2020 :
Q2020= 𝐶0 𝑃0 = 80.143000.0, 965 = ….. m3/j
Conclusion sur la faisabilité du projet
 Évaluation des débits en fonction du temps
 Coefficients de pointe
 Débit de pointe journalier Qpj
Consommation de pointe journalière
La consommation d’eau est variable en fonction du mois (la consommation est
maximale en Juillet et Août), du jour de la semaine (elle est généralement maximale le
Vendredi) et de l’heure de la journée (elle est généralement maximale vers midi).
C’est la consommation durant le jour de l’année ou la consommation est la plus
élevée.
Les ouvrages de prise, de traitement et d’adduction d’eau (stations de pompage,
conduites, etc.) doivent être dimensionnés pour pouvoir fournir la demande journalière
maximale (la journée de pointe ou la pointe journalière), de l’année du projet. On
définit alors un coefficient de pointe journalière Kj :
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊è𝒓𝒆 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒂𝒍𝒆 𝑸j𝒎𝒂𝒙
𝑲𝒑𝑱 = 𝑲𝟏 =
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊è𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝑸j𝒎𝒐𝒚

𝑸j𝒎𝒂𝒙 = 𝑸j𝒎𝒐𝒚 ∗ 𝑲𝒑𝑱


 Kpj=k1 coefficient varie entre 1,3 et 1,6 pour les zones touristiques = 1.6
 Qmoy en l/s
 Débit de pointe horaire Qph
Les ouvrages de distribution d'eau (réseau, réservoirs) doivent être dimensionnés pour
fournir la demande horaire maximale (l'heure de pointe ou la pointe horaire), de la journée
de pointe de l'année du projet. On définit aussi un coefficient de pointe horaire

𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒂𝒍𝒆 𝑸𝒉𝒎𝒂𝒙


𝑲𝒑𝒉 = 𝑲𝟐 =-------------------------------------------------------------
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝑸𝒉𝒎𝒐𝒚

𝑸𝒉𝒎𝒂𝒙 = 𝑸𝒉𝒎𝒐𝒚 ∗ 𝑲𝒑h

Pour une grande ville K2 = 1,5 à 2


Pour une ville moyenne K2 = 2 à 2,5
Pour une zone rural K2 = 3 à 3,5
 Les pertes d’eau
Dans un réseau d'alimentation en eau potable, les pertes d'eau sont situées à
différents niveaux : la prise d'eau, la station de traitement, les stations de pompage, les
réservoirs, les réseaux d'adduction et de distribution, les vannes, les joints, les
compteurs.
Les pertes accidentelles en cas de ruptures des conduites, vidange de conduites (en cas
de travaux, remplacement de conduites ou de vannes, branchements avant, etc.).
Le volume de ces pertes d'eau dépend de :
- l'âge et l'état du réseau.

- la compétence et l'efficacité du service de maintenance du réseau (rapidité de


détection des fuites, efficacité d'exécution des travaux, moyens humains,
équipement en matériels adéquats, organisation).
En général, la valeur du coefficient de perte K3 varie de 1,2 à 1,5 :
- K3 = 1,2 ; pour un réseau neuf ou bien entretenu.

- K3 = 1,25 à 1,35 ; pour un réseau moyennement entretenu.

- K3 = 1,5 ; pour un réseau mal entretenu

 Le débit de calcul des différents ouvrages du réseau


Le débit de calcul dépend alors du type de l'ouvrage à calculer

Point de captage Réservoir Utilisateur

Conduites d'adduction Réseau de distribution

❖ Volume capté
Le volume d'eau annuel nécessaire (Vtot) à prévoir au niveau de la source d'eau
(Barrage ou Nappe) est de :
Vtot = K3. 365. Qjmoy ; en m3/an
Vtot: volume d'eau annuel nécessaire
K3 : coefficient de perte
Qjmoy : Débit moyen journalier

❖ Ouvrages d'adduction et stockage


Le débit de dimensionnement et de calcul des ouvrages d'adduction (station de
pompage, station de traitement, conduites d'adduction, réservoirs) est égal au débit
journalier maximum (Qjmax) :
Qjmax = K3.K1. Qjmoy ; en m3/j
Qjmax : débit journalier maximum
K1= Kj =coefficient de pointe journalière
K3 : coefficient de perte
Qjmoy : Débit moyen journalier
❖ ouvrages de distribution
Le débit de dimensionnement et de calcul du réseau de distribution est égal au débit
horaire maximum ( Qh max ) :
Qh max = (K3.K2.K1. Qjmoy)/24 en m3/h

Exercice:
Considérons une ville dont la consommation journalière est égale à 1530 m3/j. Calculer
les débits de dimensionnement des déférents ouvrages du système d’alimentation en
eau potable.
Sachant que : K3=Kp =1,3 𝑲 1 = Cpj= 1,4 𝑲𝟐 Cph= 2
K3: coefficient de pertes
𝑲 1: coefficient de pointe journalière
𝑲𝟐 : coefficient de pointe horaire
Déterminez :
 calculer le volume annuel nécessaire au niveau captage des eaux,
 calculer Qjmax pour adduction et stockage
 calculer Qhmax pour la distribution
,
Captage des eaux, volume annuel V = 1,3 * 365 *1530 = 725 985 m3/an
Adduction et stockage, Qjmax = 1,3 * 1,4 *1530 =2785 m3/j
Distribution, Qhmax. =1,3 * 1,4 *2 *1530/24 =232 m3/h

 Les réservoirs de distribution


❖ Rôle des réservoirs
Les réservoirs d'eau sont, en général, nécessaires pour pouvoir alimenter,
convenablement, une agglomération en eau potable. Ils sont principalement imposés
par la différence entre le débit d’adduction d'eau (généralement constant) et le débit
d'eau consommé par l'agglomération (variable en fonction de l'heure de la journée).
Les réservoirs sont des ouvrages hydrauliques jouant un rôle primordial, qui est le
stockage. En dehors de leur rôle de stockage, les réservoirs assurent plusieurs
fonctions parmi elles :
 Ils stockent les eaux en excès pendant les heures de faible consommation et les
restituent aux heures de pointes ;
 Ils assurent une pression suffisante dans le réseau de distribution
 Ils maintiennent l’eau à l’abri des risques de contamination et la préservant
contre les fortes variations de températures ;
 Ils assurent une distribution continue en eau en cas de panne à la station de
pompage, de coupure d’électricité ou de brise de la conduite ;
 Ils luttent contre d’éventuels incendies moyennant une réserve d’eau stockée.

❖ Classification des réservoirs :


Les réservoirs sont classés :
a. D’après la situation des lieux, ils peuvent être :
►Semi-enterré
Les réservoirs semi-enterrés sont les plus utilisés, avec un toit généralement

voûté, et une couverture par de la terre ou du sable sur 0,2 à 0,3 m (isolation thermique
de l'eau).

► surélevé, sur tour : ce sont les châteaux d’eaux


Si la côte ne permet pas de fournir une charge suffisante à toute l’agglomération, il sera
nécessaire de construire un réservoir surélevé (ou château d’eau).

Château d’eaux

La forme des réservoirs est généralement circulaire, et est rarement carrée ou


rectangulaire. En ce qui concerne le château d'eau, la forme de la cuve est aussi
généralement circulaire,
Les réservoirs surélevés sont le seul mode de construction possible en plaine.
b. D’après les matériaux
Les volumes des réservoirs les plus utilisés sont :
250 ; 500; 1000; 1500; 2000; 3000 ; 5000; 7500; 10000; 12000; 15000 et 20 000 m3.
Pour des raisons économiques, les réservoirs sont construits en béton armé jusqu'à un
volume de 2500 m3 et en béton précontraint jusqu'à 20 000 m3. Pour des faibles volumes,
et rarement, ils peuvent être métalliques.
❖ Capacité
Pour calculer la capacité d’un réservoir, il faut connaitre la consommation journalière
maximale de l'agglomération. Différentes méthodes sont utilisées pour le calcul de la
capacité des réservoirs.
► Capacité théorique d’un réservoir :
La capacité théorique d’un réservoir dépend des variations de consommation d’eau
durant la journée. En réalité, ce paramètre est très difficile à cerner compte tenu des
saisons ainsi que des habitudes dans le mode de vie.
Il est conseillé de se rapprocher d’une capacité́ correspondante à une journée de
consommation, augmentée de la réserve incendie.
La capacité d’un réservoir est calculée pour une durée de 24 heures, soit une journée de
consommation et pour les besoins de pointe avec une projection sur un horizon d’étude
(10 ans, 15 ans, 20 ans, 25 ans).
Il faut prévoir l'évolution future de la consommation et ajouter une réserve d'incendie. En
effet, tout réservoir doit comporter aussi une réserve d'incendie, qui doit être disponible à
tout moment. La réserve minimale à prévoir est de 120 m3 (généralement la motopompe de
lutte contre le feu utilisée par les pompiers est de 60 m3/h et la durée approximative
d'extinction moyen de feu est évaluée à 2 h).
.
Exercice :
Une ville moyenne compte actuellement 500 000 habitants. En adoptant une
consommation de 80 l/j/habitant et une évolution démographique de 1,1%, quelle doit être
la capacité de stockage en faisant une projection sur 10 ans. On prendra un coefficient de
pointe 𝑲 1= 1,5
Réponse :
La population après 10 ans sera : 𝑃𝑛= 𝑃0 (1+𝛼) 𝑛
α : Taux d’accroissement démographique
La population en 10 ans sera P = 500 000 (1,011)10 soit P = 557804 habitants. Avec cette
population, les besoins moyens seront Q = 557804 x 80 soit Q = 44624320 l/j.
Avec un coefficient de pointe de 1,5, les besoins de pointe seront d’ici 10 ans Q =
44624320 x 1,5 soit Q = 66936480 l/j. Il faudra donc construire 3 châteaux d’eau totalisant
une capacité de 66936 m3/j
 Volume total du réservoir
Vt = Vréel +Vincendie=66936+120=67056 m3
Il faut prévoir l'évolution future de la consommation et ajouter une réserve d'incendie. En
effet, tout réservoir doit comporter aussi une réserve d'incendie, qui doit être disponible à
tout moment. La réserve minimale à prévoir est de 120 m3 pour chaque réservoir.
► La capacité pratique d’un réservoir :
Calcul forfaitaire :
Il est conseillé dans la pratique urbaine de se rapprocher d’une capacité́ correspondante à
une journée de consommation (pour préserver l'avenir), augmentée de la réserve incendie.
Comme il est difficile de prédire les modalités de la distribution, on peut prendre,
forfaitairement, une capacité des réservoirs (en adduction continue) égale à :
1. 100% de la consommation journalière maximale de l'agglomération, dans le cas d'une
commune rurale.
2. 50% de la consommation journalière maximale de l'agglomération, dans le cas d'une
ville peu importante (commune urbaine).
3. 25 % de la consommation journalière maximale de l'agglomération, dans le cas d'une
grande ville.
Il faut prévoir l'évolution future de la consommation et ajouter une réserve d'incendie. En
effet, tout réservoir doit comporter aussi une réserve d'incendie, qui doit être disponible à
tout moment. La réserve minimale à prévoir est de 120 m3 pour chaque réservoir
Le régime d’alimentation des réservoirs est généralement une adduction continue
(pompage continue) et le débit horaire moyen 𝑸𝒉𝒎𝒐𝒚 = Qjmax / 24

 capacité pratique d’un réservoir avec absence des données qui concernent le
graphique de consommation

Pour une adduction continue (pompage continue), supposons une adduction à débit
uniformément réparti sur 24h et soit (a), la valeur du débit horaire moyen de
distribution (a= 𝑄j𝑚𝑎𝑥 /24) avec Qj𝑚𝑎𝑥 la consommation journalière.
Dans le cas d’une absence de graphique de consommation, le réservoir doit avoir un
volume permettant une journée de distribution en plus de la réserve d’incendie.
Exercice :
Calculer le volume à donner au réservoir alimentant une commune rurale dont le débit
moyen horaire de consommation est a = Qmoy.h = 8 l/s (a = 𝑄𝑗p𝑚𝑎𝑥 / 24),
Dans le cas d’une absence de graphique de consommation, le réservoir doit avoir un
volume permettant une journée de distribution en plus de la réserve d’incendie.
et cela en l’absence des données qui concernent le mode de consommation
Pour une durée d’une heure d’adduction continue on a un volume de :
Vh=8*3600=28800 litres
Pour un volume permettant une journée de distribution : V=28800*24= 691200 litres
=691,200 m3
Vt = Vréel +Vincendie=691,2+120=811,2 m3

 capacité pratique d’un réservoir avec des données qui concernent le graphique de
consommation pour une adduction continue (pompage continue)
Le régime d'alimentation des réservoirs est une adduction continue de débit horaire
constant soit une adduction à débit uniformément réparti sur 24h et soit (a), la valeur
du débit horaire moyen de distribution (a= 𝑄j𝑚𝑎𝑥 /24) avec Qj𝑚𝑎𝑥 la consommation
journalière.
Envisageons les débits sortants. Nous savons qu’ils sont variables selon l’heure de la
journée, le jour de la semaine, la saison.

On effectue le découpage en tranche horaire pendant lesquelles le débit reste


sensiblement constant. Les résultats varient selon les agglomérations, on peut donner
les chiffres suivants à titre indicatif en fonction du débit moyen (a).
De 6h à 7h a le débit d’adduction=débit distribution

De 7h à 11h 3.5a (pour chaque heure) 3,5 débit d’adduction=débit distribution

De 11h à 16h 0.4a (pour chaque heure)

De 16h à 18h 2a (pour chaque heure)

De 18h à 22h 0.5a (pour chaque heure)

De 22h à 6h 0.125a (pour chaque heure)

A l’aide des renseignements ci- dessus, les diagrammes suivants peuvent être établis.
On trace, sur 24 h, les courbes des débits provenant de l'adduction et les débits
correspondant à la distribution. On trace ensuite la courbe de différence (méthode
graphique).
Graphique de consommation

 Distribution entre (0-6)=6.0,125a=0,75a


 Distribution entre (0-7)=0,75a+1a=1,75a
 Distribution entre (0-11)=1,75a +4.3,5 a=15,75a
 Distribution entre (0-16)= 15,75a +5.0,4 a=17,75a
 Distribution entre (0-18)= 17,75a+2.2 a=21,75a
 Distribution entre (0-22)= 21,75a +4.0,5a=23,75a
 Distribution entre (0-24)= 23,75a+2.0,125a=24a

Capacité en adduction continue

Le calcul du volume d’eau se fait à partir des débits entrants et des débits sortants
du réservoir pendant les différentes heures de la journée
Les calculs seront abordés selon la méthode analytique pour la répartition de la
consommation. La méthode de calcul du réservoir se présente comme suit :
 Volume réel du réservoir : Vr
Vr = │ ∆V+│ +│ ∆V-│
Tel que ∆V+ et ∆V- sont la différence entre le volume apporté et le volume
consommé. Les volumes positifs représentent les excès et les volumes négatifs
représentent les déficits

 Volume total du réservoir


Vt = Vréel +Vincendie
Le volume minimum nécessaire des réservoirs Vequi sera alors égal à la somme,
en valeurs absolues, de la plus grande valeur et la plus petite valeur (négative) de
cette différence.

Le volume d’équilibre du réservoir sera donc


𝑽𝒆𝒒𝒖𝒊 = 𝒎𝒂𝒙(𝑽𝒂𝒅𝒅 − 𝑽𝒅𝒊𝒔) + 𝒎𝒊𝒏|(𝑽𝒂𝒅𝒅 − 𝑽𝒅𝒊𝒔)|

𝑉 = 5.25𝑎 + 4.75𝑎 = 10𝑎=10 Qmoy.h =10

Nous constatons que pour le cas d’une adduction continue, le volume théorique du
réservoir est de 10 a. Ramené à la consommation journalière 24a ; la capacité
théorique en adduction continue est égale à (10a/24a) = 42% de la consommation
(soit environ la moitié de la consommation).et on ajoute 120 m3 (réserve incendie)
Exercice :
Soit le graphique de consommation d’une agglomération, donné ci-dessous :

Déterminer la capacité du réservoir si la station de pompage travaille en continue


pendant 24H et que la ville garde la même consommation avec a= 𝑄j𝑚𝑎𝑥 /24 = 5l/s.
V=7a=3144m3

 capacité pratique d’un réservoir avec des données qui concernent le graphique de
consommation pour une adduction discontinue (pompage seulement la nuit)
. Dans le cas d’une marche de nuit de l’adduction pendant 10h soit de 20h à 6h comme le
montre le graphique de la fig. ci-dessous, le volume théorique devient 21a.
a= 𝑄j𝑚𝑎𝑥 /24 pour une adduction continue
Pour une adduction discontinue pendant 10h on a 2,4a= 𝑄j𝑚𝑎𝑥 /10
Le volume d’équilibre du réservoir sera donc

𝑽𝒆𝒒𝒖𝒊 = 𝒎𝒂𝒙 𝑽𝒂𝒅𝒅 − 𝑽𝒅𝒊𝒔 + 𝒎𝒊𝒏 (𝑽𝒂𝒅𝒅 − 𝑽𝒅𝒊𝒔)


𝑉 = 13.65𝑎 + 7.35𝑎 = 21𝑎
Exercice 2:

Soit le graphique de consommation d’une agglomération x, donné ci-dessous :

Si la station de pompage (la production) fonctionne 12 h : de 22h du soir à 6h du matin et


de 11h du matin à 15h de l’après-midi ; avec Qmoy.h = 5 l/s.

-Déterminer la capacité du réservoir


► Implantation des réservoirs :
Le réservoir sera dans la mesure du possible proche du point de
captage pour éviter des linéaires de conduites très importants.
Il est toujours préférable à ce que le réservoir soit plus élevé par
rapport à la côte maximale des localités à desservir pour pouvoir
les alimenter par simple gravité.
Choix du site :
Le réservoir doit être placé sur un site dont l’altitude lui
garantit une pressionsuffisante sur le réseau au moment
de la pointe.
Il faut tenir compte des facteurs suivants :
- le point le plus éloigné à alimenter
- Le point bas à alimenter
- la hauteur du plus haut point à alimenter
- les pertes de charge à partir du réservoir jusqu’au point le plus
défavorable
Le réservoir d’eau doit être le plus proche possible de
l’agglomération à alimenter. En effet le coefficient de pointe
horaire impliquant les pertes de charge au niveau des conduites
de distribution est plus important que celle des conduites
d’adduction. Dans lecas où l'agglomération s'étend dans une
direction donnée, un réservoir unique peut devenir insuffisant et
fournir, en extrémité du réseau, des pressions trop faibles aux
heures de pointe. On peut ajouter alors un ou plusieurs
réservoirs d'équilibre, situés à l'autre extrémité de la ville, qui
permettent d'avoir une pression acceptable dans leur zone
d'action. Ces réservoirs d'équilibre sont en liaison avec le
réservoir principal et se remplissent au moment des faibles
consommations (la nuit principalement).

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