ECOLOGIE Synthese LG
ECOLOGIE Synthese LG
Asca2036 Ecologie
Louis GERARD
Table des matières
I. Introduction ...................................................................................................... 3
II. Présentation générale de l'écosphère .............................................................. 4
2.1. Différenciation temporelle de l'écosphère ................................................. 4
2.1.1. Condition de l'apparition de la vie sur terre ........................................ 4
2.1.2. Géogenèse et évolution de la lithosphère ........................................... 5
2.1.3. Pneumatogénèse et évolution de l'atmosphère .................................. 6
2.1.4. Hydrogenèse et évolution de l'hydrosphère ........................................ 7
2.1.5. Biogenèse et évolution de la biosphère .............................................. 8
2.2. Différenciation structurelle de l'écosphère ................................................ 8
2.2.1. Lithosphère.......................................................................................... 9
2.2.2. Hydrosphère ........................................................................................ 9
2.2.3. Atmosphère ......................................................................................... 9
2.3. Différenciation fonctionnelle de l'écosphère............................................ 10
2.3.1. Les grands cycles biogéochimiques .................................................. 10
2.3.2. Cycles C.H.O.N.P.S............................................................................. 13
2.3.3. Le concept d'écosystème .................................................................. 25
III. AUTOECOLOGIE .......................................................................................... 32
3.1. Les facteurs écologiques ......................................................................... 32
3.1.1. Notion de facteur............................................................................... 32
3.1.2. Classification des facteurs écologiques ............................................. 32
3.1.3. Influence des facteurs écologiques sur les êtres vivants .................. 33
3.1.4. Adaptation des êtres vivants aux facteurs écologiques .................... 36
IV. DEMOECOLOGIE ............................................................................................. 37
4.1. Modèle de croissance d'une population ................................................... 37
4.2. Dynamique des populations .................................................................... 41
V. Synécologie .................................................................................................... 45
5.1. Définition d'une communauté ................................................................. 45
5.2. Variation temporelle d'une communauté ................................................ 46
5.2.1. Exemple 1, terrestre:......................................................................... 46
5.2.2. Exemple 2, aquatique: ...................................................................... 47
5.2.3. Notion de Climax: .............................................................................. 48
5.3. Stabilité des communautés ..................................................................... 48
5.4. Résiliences des communautés ................................................................. 48
5.5. La forêt n'est pas toujours le climax ........................................................ 49
5.6. Désavantage de la connectivité des écosystèmes .................................. 50
2
I. INTRODUCTION
3
II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE
L'ÉCOSPHÈRE
Sommaire:
Différenciation temporelle de l'écosphère
➢ Conditions de l'apparition de la vie sur terre
➢ Géogénèse et évolution de la lithosphère
➢ Pneumatogénèse et évolution de l'atmosphère
➢ Hydrogénèse et évolution de l'hydrosphère
➢ Biogénèse et évolution de la biosphère
Différenciation structurelle de l'écosphère
Différenciation fonctionnelle de l'écosphère
➢ Les grands cycles biogéochimiques
➢ Le concept d'écosystème
Pour avoir de la vie il faut de l'eau, sous forme liquide. L'eau est liquide sur terre
par la distance par rapport au soleil. Changer cette distance de 5% suffirait à ne
plus avoir de l'eau liquide à la surface de la terre. De plus il faut une étoile pour
apporter de l'énergie à la planète, dans notre cas le soleil évidemment. Il faut aussi
que la planète soit "solide" c’est-à-dire tellurique, et non une planète composée
uniquement de gaz. Il faut que la masse de l'étoile aussi soit propice car elle va
conditionner la durée de vie de cette étoile. Notre soleil à 5 milliards d'années, et
on est à peu près à la moitié de sa durée de vie. Plus une étoile est grosse (dans
le sens lourde) plus sa durée de vie est courte. Si le soleil était 1,5x plus gros sa
durée de vie n'aurait été que de 3 GA, donc nous n'aurions pas vu le jour. De plus
si le soleil était plus gros, sa force gravitationnelle aurait été plus grande. La force
de gravité c'est l'addition de la force gravitationnelle et de la rotation (donc force
centrifuge). Si cette force était plus grande, l'atmosphère serait beaucoup plus
dense car plus attirée vers le centre de la terre. Comme la vitesse de rotation
impact la gravité, il faut aussi que cette vitesse soit propice pour maintenir une
gravité propice. La photopériode ou la terre reçoit de la lumière du soleil de par
son axe de rotation est aussi est importante, cela régit le jour et la nuit. De plus la
distance de rotation de la terre autour du soleil est importante aussi et régit (pour
notre latitude) les saisons. Bref tous des éléments qui sont favorables à l'apparition
de la vie.
4
Quelques chiffres à titre d'exemple à ne pas connaître: On estime à 500 millions
d'étoiles qui répondraient aux conditions cités précédemment, parmi ces étoiles
1% présenteraient des planètes favorable. Ces chiffres sont valables uniquement
pour la voie lactée, notre galaxie. Or il existe beaucoup plus d'autres galaxies.
A la base on avait un tout premier mégacontinent "Rodinia". Bien plus tard on aura
aussi la Pangée. Pour au final formé les continents qu'on connait aujourd'hui. Ceux-
ci sont assez stable pour le moment. A l'apparition de la Pangée, les mammifères
existaient déjà. Par la suite les continents se sont séparés et ont supprimé toute
une possibilité d'échanges → cela a aussi amené de la spéciation, en l'occurrence
de la spéciation allopatrique c’est-à-dire un séparation géographique qui amène
les espèces à se distinguer pour au final aboutir à deux espèces différentes.
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2.1.3. Pneumatogénèse et évolution de l'atmosphère
L'atmosphère primordiale de la terre était très réductrice, sans oxygène. Très peu
propice à l'apparition de la vie
Gaz en moindre
Gaz très présents Gaz très rares
concentration
CO2 H2O O2
CH4 CO
N2 H2S
H2
Gaz en moindre
Gaz très présents Gaz très rares
concentration
CH4 NH3 H2
N2 Ar O2
Gaz en moindre
Gaz très présents Gaz très rares
concentration
N2 (78%) Ar (0,93%) O3
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On a aussi aujourd'hui les particules fines qui posent problème, car elles entrent
profondément dans notre système respiratoire. Cependant ce ne sont pas des gaz.
C'est le développement de la vie qui a amené l'apparition massive d'oxygène. Les
cyanobactéries notamment. L'oxygène a d'abord été consommé massivement
pour l'oxydation du Fer. C'est ensuite avec l'apparition des pluricellulaires que
l'oxygène s'est stabilisé de par le développement massif de la photosynthèse.
7
2.1.5. Biogenèse et évolution de la biosphère
8
2.2.1. Lithosphère
2.2.2. Hydrosphère
La limite inférieure est -11.000m avec la fosse des Mariannes. Des organismes y
vivent mais cependant la vie n'est possible que grâce à la sédimentation des
niveaux supérieurs. Il a donc fallu la lumière plus haute qui a permis la vie pour la
faire comme percoler plus bas. Les premiers rayons à s'arrêter dans l'eau sont les
infrarouges ils pénètrent peu profondément. Le visible pénètre un peu plus loin, on
estime que dans une eau parfaitement limpide la lumière pénètre jusque -50m.
C'est ce qu'on va considérer comme limite inférieur de la biosphère au sein de
l'hydrosphère. Ensuite il y a les U.V qui eux pénètrent encore un peu plus bas.
2.2.3. Atmosphère
9
2.3. Différenciation fonctionnelle de l'écosphère
Cycle de la matière
organique/inorganique
Structures trophiques
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AUTOTROPHES
Les autotrophes sont souvent qualifiés de producteurs car ils tirent leur carbone
d'une source minérale, contrairement aux hétérotrophes qui tirent le carbone sous
forme organique. L'énergie nécessaire peut soit venir de la lumière pour les
Photoautotrophes soit directement de la chimie pour les Chimioautotrophes. Ils
sont à la base de toutes les chaines alimentaires.
Photoautotrophes
Photosynthèse anoxygénique
Photosynthèse oxygénique
Chimioautotrophes
Ils tirent leur énergie d'une réaction chimique pour synthétiser des hydrates de
carbone ( CH2O ) ou du méthane (cfr méthanogènes). Ce sont souvent des
procaryotes. On y distingue deux sous-groupe les chimioautolithotrophes et les
chimioautoorganotrophes.
➢ Les Chimioautolithotrophes tirent l'énergie en oxydant des substances
inorganiques. Soit en présence d'oxygène. Soit en absence d'oxygène.
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HETEROTROPHES
Consommateurs
Détritivores
Eux, utilisent de la matière organique "fraichement morte". Ils assurent les
premières étapes de la transformation de la matière organique. Comme pour les
consommateurs, la place dans la chaine alimentaire est variable. Par exemple un
vautour peut aussi bien manger une carcasse d'un herbivore que d'un carnivore,
or ceux-ci n'ont pas la même place dans la chaine alimentaire, donc cela dépend
de ce que le vautour trouve. Au sein des détritivores, on distingues 4 groupes: les
nécrophages, les coprophages, les saprophages, et les géophages.
➢ Nécrophages, ils se nourrissent de cadavres.
➢ Coprophages, qui se nourrissent d'excréments.
➢ Saprophages, qui se nourrissent de détritus de végétaux.
➢ Géophages, qui se nourrissent de la matière organique contenue dans le sol
qu'ils ingèrent directement.
Ce sont les détritivores qui vont commencer la décomposition en réduisant la taille
de l'organisme mort. Par exemple des mouches qui pondent sur les cadavres, ou
le nécrophore, le vautour (et tous les charognards en vrai). On parle de matière
vivante morte mais ici il y a une notion de temps en plus. On mange aussi des
organismes morts mais "fraichement mort", ce qui n'est pas forcément le cas des
décomposeurs. Nécrophage comprend les hyènes mais à mettre en parenthèse car
pas forcément, elles sont aussi carnivores (donc consommatrices), cet exemple
montre que ces rôles peuvent varier. Les mouches ne sont pas nécrophages ce
sont les larves qu'elles pondent.
Décomposeurs
Ils utilisent la matière organique dégradée, simple. Ils assurent la deuxième étape
de la transformation de la matière organique jusqu'à la minéralisation. Ils
terminent le cycle en quelque sorte. Ce sont tous des microorganismes. En
présence de O2 respiration aérobie, sans O2 fermentation ou respiration anaérobie
(ou l'accepteur final d'électron n'est pas le dioxygène).
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Exemple de Géophages
Exemple de Nécrophages
Le cycle du carbone
Avec oxygène
de réaction):
2CO2 + NH4+ → 2CH2O + NO2-
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➢ Réaction inverse: Transformation de CH2O
vers CO2. C'est la respiration aérobie.
Effectuée par les végétaux, les mycètes,
les protistes, certains procaryotes, et
évidemment les animaux (dont l'homme).
On a le même principe pour la combustion
de MO fossile qui libère du CO2.
Sans oxygène
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➢ Réaction inverse: Transformation du CH2O en CO2. Soit par respiration
anaérobie, réalisé par des bactéries par ex: Pseudomonas qui fait de
dénitrification (cycle du N) ou Désulfovibrio qui fait passer les sulfates en
sulfites (cycle du S). Dans les deux cas les réactions rejettent des H+ ce qui
a pour conséquence d'acidifier le milieu.
CH2O + SO42- → CO2 + SO32- + 2H+ NO3- -> NO2- -> NO -> N2O -> N2
Soit par fermentation réalisée par des levures ou des procaryotes, par
exemple fermentation alcoolique, fermentation lactique, (fermentation
acétique, propionique, malolactique…). On fractionne le sucre organique en
un alcool organique a moins de carbone, on peut la qualifier de
minéralisation partielle. Ex fermentation alcoolique:
Cas particuliers
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La fossilisation se réalise à pression et température très élevée. La MO
ne se dégrade pas et se transforme en Kérogène ( /!\ différent du
Kérosène des avions), c'est une substance solide préalable à la
formation de combustibles fossiles (gaz, charbon, pétrole). Le gaz est
produit par méthanogenèse, en fonction de la température et de la
pression on a soit du charbon ou du pétrole si celles-ci sont trop
importantes. Le charbon peut avoir différentes teneurs en C: tourbe
(50%), lignite (70-75%), houille (80%), anthracite (90-95%), graphite
(100%). Leur différentes teneur en carbone leur confèrent un pouvoir
calorifique différent: graphite > tourbe.
Dans l'eau
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Cycle de l'azote
Avec oxygène
Le N2 minérale comme
atmosphérique est fixé par des
bactéries. Souvent ce sont des
bactéries symbiotiques avec les
racines des Fabaceae
(légumineuses), ces bactéries
sont du groupe Rhizobium ou
encore du genre Frankia.
Certaines cyanobactéries fixent
aussi l'azote. Jusqu'à présent
aucun organisme non procaryote
capable de fixer de l'azote n'a été
trouvé. En réalité la symbiose
produit du NH3 (ammoniac). Cet
NH3 sera ensuite transformé en
NH4+ une fois solubilisé. Le NH4+
est lui assimilables par les µO qui
pourront l'utiliser pour faire de
l'azote organique.
Elles n’en utilisent cependant pas la totalité et une partie pourra donc être
transformée en nitrite puis en nitrate par la nitritation et la nitratation (nitritation
+ nitratation = nitrification). La nitritation est réalisée par Nitrosomonas et la
nitratation par Nitrobacter par l’intermédiaire de l’O avec les deux équation
suivantes:
NO2-+ ½ O2 → NO3-
NO3- est la forme assimilable par les végétaux pour le combiner dans les AA (acides
aminés) et ensuite dans les protéines. Comme on voit sur le schéma, lorsque le
nitrate est en excès, il va subir un lessivage (car très soluble dans l'eau) et il sera
transporté vers les eaux de surfaces ou les eaux souterraines. Les protéines des
végétaux contenant donc potentiellement du N, vont ensuite être consommées par
les herbivores qui s'en serviront à leur tour pour produire des protéines animales.
Ces animaux vont faire des excréments et des digestats chargés en azote
organique. Celui-ci a besoin d'être dégradé, c'est la phase inverse,
l'ammonification.
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Lors de l'ammonification le N
organique est dégradé en
NH4+, tout d'abord les
molécules complexes
(protéines/polymères) sont
décomposées par hydrolyse,
on obtient alors des AA, des
amines, de l'urée… Ces
composés vont perdre 2 ions
H+ et avec l'action d'une
molécule d'eau, l'oxygène de
celle-ci va remplacer le NH et
ce NH peut combiner avec 2H+ pour former du NH4+, il y a alors au final libération
de H+ ce qui va acidifier le milieu. La dégradation de la MO s'accompagne donc
d'une acidification naturelle des sols. Ce NH4+ peut lui ensuite soit être assimilé par
des µO soit subir une nitrification et redevenir assimilable par les végétaux.
Lorsqu'on fertilise les champs, on ajoute donc du NO3- (ou du NH4+ qui a vocation
à devenir du NO3-). Cependant l'oxygène peut être un agent limitant, il peut alors
avoir une combinaison du nitrite et de l'ammonium qui donne du protoxyde d'azote
(N2O) et de l'eau. Le N2O est dangereux pour l'environnement car c'est un gaz à
effet de serre, qui lorsqu'il atteint la stratosphère subit une transformation
photochimique qui le transforme en oxyde nitrique NO responsable de
l’appauvrissement de la couche d’ozone. Il est aussi toxique et pose donc problème
lors du lessivage lorsque celui-ci se retrouve dans les eaux souterraines
notamment.
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Sans oxygène
Sans oxygène, l'azote peut être fixé, et transformé en NH4+ mais sans oxygène, la
nitrification n'a pas lieu. Les NH4+ peuvent s'associer aux NO2 et redonner du N2
qui rejoint l'atmosphère, c'est la réaction Anamox (Anaerobie Ammonium
Oxydation):
NH4+ + NO2- → N2 + 2H2O
Les ions nitrates (NO3-) quant à eux subissent une dénitrification en absence
d'oxygène c’est-à-dire qu'ils deviennent des nitrites (NO2-) qui deviendront à leur
tour des oxyde nitrique (NO) pour ensuite devenir des protoxydes d'azote (N2O).
La dénitrification est réalisée par des bactéries (Pseudomonas et certains Fungi).
C'est ce qui a été présenté précédemment et qui peut poser des problèmes de
pollution en agronomie.
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Le cycle du Phosphore
Le phosphore à une particularité par rapport à l'azote et au carbone, c'est qu'il n'a
pas de composante gazeuse. Il circule donc uniquement dans le sol et l'eau mais
pas dans l'atmosphère.
Dans le sol
Phosphore minéral
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Phosphore organique
Les plantes ont des besoins importants en Phosphore c'est un élément essentiel,
utile pour la floraison et la fructification. Il intervient dans la formation de l'ATP et
de l'ADP (photosynthèse). C'est aussi un composant des protéines ainsi que de
l'ADN et l'ARN. Les plantes vont être consommées par des herbivores qui feront
des excréments, des digestats, et leurs cadavres seront chargés en phosphore
organique.
La forme majeure du phosphore organique dans les sols sont les sels d'acides
phytiques (=phytates) soit C6H18O24P6. Ces phytates sont liés à du calcium,
magnésium, potassium… Ils sont la forme la plus courante de phosphore organique
dans les sols car ils sont très peu digérés par les monogastrique, et donc on le
retrouve beaucoup dans les excréments et digestats de ces derniers
(monogastrique = un estomac comme le porc, la
volaille). A l'inverse les polygastriques comme la
vache le digèrent mieux et on en retrouve donc
moins. Les phytates peuvent être hydrolysés par
certaines plantes ou par certaines bactéries
(Bacillus et Pseudomonas) qui sécrètent une
enzyme, la phosphatase, qui peut hydrolyser les
phytates pour retransformer le phosphore
organique en phosphore minéral (sous les
formes vues précédemment).
On ne retrouve pas le phosphore organique
uniquement sous forme de phytates mais aussi
sous forme de protéines, d'acide nucléique, de
sucres phosphatés…
Dans l'eau
La présence de phosphore dans l'eau est issu principalement de l'érosion des sols,
les facteurs d'érosion sont:
➢ La pente du sol, plus le sol est en pente plus l'érosion est grande
➢ La structure du sol
➢ Le taux de MO
➢ La couverture du sol, une prairie est moins sensible à l'érosion qu'une
culture.
Les pratiques agricoles ont donc un impact sur l'érosion (travail du sol ou apport
de MO). Plus l'apport de MO est grand moins il y a d'érosion, or plus il y a de MO
plus il y a de phosphore organique. On peut aussi amener du phosphore sous forme
minérale (via des gisements de craie phosphatées).
Les eaux usées sont aussi riches en phosphore (si elles ne sont pas épurées), car
pleines d'excréments, d'urines, riches en phytates, et parfois en détergents qui
sont riches en phosphores.
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Le phosphore arrive sous forme organique, il se minéralise et devient du PO43-, s'il
arrive sous forme minérale adsorbé, il se fait désorbé et devient aussi du PO43-. Ce
dernier est assimilable par les végétaux comme cité précédemment, mais aussi
par les végétaux aquatiques (phytoplancton aussi) ces végétaux peuvent être
ingérés par des poissons ou du zooplancton qui le transforment en phosphore
organique.
Le phosphore organique peut retourner sur terre par le biais d'oiseaux piscivores
qui mangent les poissons donc. Les excréments, digestats, cadavres de ces
oiseaux contiennent du phosphore organique donc d'origine aquatique (c'est relatif
puisque le phosphore forme tout un cycle complexe, mais on peut dire qu'il est
fraichement transformé sous forme organique en milieu aquatique). La pêche aussi
rejette du P.org car les poissons sont nettoyés dans les ports et les déchets de
pêche sont relargués à la mer.
Le phosphore organique et minéral (particules de sels érodés) finit par sédimenter.
Le P.org redonne des phosphates qui varient si le sédiment est oxydé ou non.
➢ Si le sédiment est oxygéné: Le Fer est
sous forme oxydé (Oxyde de Fer III) et Fe(OH)3 + PO43- → FePO4
il peut adsorber le phosphate:
Le FePO4 est insoluble dans l'eau, ce qui piège les phosphates dans le
sédiment. A noter qu'il a des propriétés molluscicides et peut être utiliser en
agriculture bio pour tuer des mollusques.
➢ Si le sédiment n'est pas oxygéné: Le Fer est sous forme réduite (Fe2+) et il
adsorbe beaucoup moins bien, même
s'il peut tout de même former du Fe(OH)2 + PO43- → Fe3(PO4)2
Phosphate de Fer II:
Dès lors puisqu'une grande quantité de phosphate est libre, il peut diffuser
dans l'eau.
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➢ Le phosphore peut donner une roche phosphatée par diagénèse
(transformation d'un dépôt sédimentaire en roche). Il y a intervention de
bactérie qui utilisent du Calcium (issu des exosquelettes, coquilles,…) pour
transformer les phosphates en Apatite (ou autre roche phosphatée).
Eutrophisation
24
2.3.3. Le concept d'écosystème
Définitions
Pour rappel:
➢ BIOCOENOSE = Communauté d'espèce, c’est-à-
dire ensemble des individus de toutes espèces
vivant dans un endroit précis. Tous les règnes vont
s'y rencontrer. Soit le VIVANT.
➢ BIOTOPE = Environnement abiotique caractérisé
par un ensemble de paramètres physico-chimique
tel que: la pression, la température, la lumière, la
concentration en O2, les précipitations, la capacité
de drainage (texture, structure, composition
chimique)… Soit le NON-VIVANT. Les paramètres
sont relativement homogènes.
➢ ECOSYSTEME = BIOTOPE + BIOCOENOSE Biodisponibilité des éléments
chimiques dans le sol en fonction
du pH
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o Héliophile / Sciaphile: Qui aime la
lumière / qui aime l'ombre. A ne pas
confondre avec ombrophile qui aime les
fortes précipitations. Comme on voit sur le
schéma les deux types d'organismes se
chevauchent et favorisent respectivement
l'un ou l'autre en fonction de l'intensité
lumineuse.
o Lucicole / Lucifuge: Vit dans une environnement riche en lumière / fuit la
lumière.
o Phototropisme VS Photopériodisme: Qui s'oriente avec la lumière VS rapport
entre la durée du jour et de la nuit. Ici le préfixe est le même mais attention les
mots ne sont pas opposés.
o Nyctipériodique / Hémépériodique: Se dit d'une plante de jour court,
s'épanouissant lorsque les nuits sont longues / se dit d'une plante qui a besoin
de jours longs.
o Thermophile / Psychrophile: Thermo=Chaud donc qui aime le chaud /
Psychro=Froid donc qui aime le froid. Ont des impacts sur la levée de dormance
de la graine, la vernalisation (période de froid nécessaire pour le passage du
stade végétatif au stade reproductif). Impact sur la photosynthèse aussi.
o Anémomorphie VS Anémophilie: Forme définie par le vent (par exemple un
arbre coudé du littoral sous la force du vent) VS qui apprécie le vent.
o Anémochorie: Graine déplacée par le vent. Préfixe " -Anémo " pour le vent.
Suffixe " -chorie " pour la graine. A titre d'exemple, la zoochorie graine déplacée
par les animaux, souvent des herbivores qui mangent les fruits et donc les
graines. Ou encore l'hydrochorie, graine déplacée par l'eau.
o Hydrobionte / Anhydrobionte: Organisme vivant dans un milieu aquatique /
organisme vivant dans un milieu sec ou sans eau.
o Hygrophile / Xérophile: Qui aime les milieux humides / qui aime les milieux sec
(préfixe Xéros=sec).
o Acidophile / Basophile: Qui aime les milieux acides / basiques.
o Halophile / Halophobe: Qui aime / n'aime pas le sel.
o Calcicole / Calcifuge: Qui vit dans des milieux riche en calcium (ces organismes
sont donc souvent et majoritairement calciphile) / qui fuit le calcium. Peut
utiliser d'autre préfixe pour les nutriments comme nitrophile, qui aime le
nitrate.
o Oligotrophile / Eutrophile: Amateur des milieux pauvres en nutriments /
amateur des milieux riches en nutriments.
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On vient donc de parler de critères du biotope. La biocénose à un impact aussi
dans l'écosystème. On peut donc lister différents types de relations entre les
organismes. On distingue deux catégories: les relations intraspécifiques au sein
d'une même espèce, il peut y avoir reproduction, compétition; organisation de la
société animale… On a aussi les relations interspécifiques entre des espèces
différentes, compétitions, prédation, commensalisme…
o Prédation: Proie – prédateur.
o Parasitisme: Relation hétérospécifique ou le parasite tire profit d'un hôte pour
se nourrir, se reproduire, s'abriter en ayant un effet négatif sur l'hôte.
o Commensalisme: Profitable à l'un et neutre pour l'autre.
o Mutualisme: Relation bénéfique à toutes les espèces concernées. Avantage en
matière de protection, dispersion, apport nutritifs, pollinisation…
o Symbiose: Type précis de mutualisme ou les organismes ne savent pas vivre
l'un sans l'autre.
o Amensalisme: Négative pour l'un et neutre pour l'autre.
Une autre notion importante est L'ECOTONE. L'écotone est la frontière entre des
écosystèmes. L'écotone n'est pas considéré comme un écosystème car les
facteurs varient trop rapidement et ne sont pas homogènes. C'est justement cette
variation rapide d'un paramètre du biotope qui définit l'écotone. Par exemple les
embouchures des mers et des océans dans les terres ont le gradient de
concentration en sel diminue en entrant dans les terres.
A noter aussi que les écosystèmes s'influencent et il y a interdépendance entre
eux. La taille des écosystèmes varient, prenons l'exemple d'un cours d'eau passant
au milieu d'une culture. Ce sont deux écosystèmes différents, mais par exemple le
ruissèlement des eaux riche en engrais (nitrates et autres) du champ vont arriver
dans la rivière et influencer celle-ci.
Carte des
différents
CLIMATS (et non
des biomes) à
l'échelle mondiale.
Encore une fois
les classifications
varient.
27
Carte des différents biomes à l'échelle mondiale
TOUNDRA
TAÏGA
LE
SEMI-DÉSERT
ET LE DÉSERT
Dépend de la
quantité de
végétation et de
la hauteur de
LA STEPPE GRAMINÉENNE celle-ci.
Précipitations
très faibles et
Essentiellement composée de
températures
graminées. Strate arborée
élevées.
limitée car moins de
précipitation dû à
l'éloignement de l'océan
Sols très peu lessivés donc très
riches (sols les plus riches
qu'on puisse avoir)
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LA FORÊT SCLÉROPHYLLE MÉDITERRANÉENNE
LE MAQUIS
LA GARRIGUE
Zonation en altitude
31
III. AUTOECOLOGIE
32
3.1.3. Influence des facteurs écologiques sur les êtres
vivants
33
Valence écologique
C'est la faculté de l'espèce à admettre une variation plus ou moins importante d'un
facteur. On utilisera le préfixe STENO, MESO et EURY pour définir respectivement
une valence étroite, moyenne, et large. De plus on utilisera les suffixes COLE (qui
exige) ou CLINE (variable) ou FUGE (qui fuit).
Par exemple Sténotherme froid = Psychrocole (psychro =froid) mais pourra aussi
dire Thermofuge (fuit le chaud).
Facteurs limitants
34
Niche écologique
On prend deux facteurs, on prend les différentes zones, et on les prolonge sur deux
axes perpendiculaires.
35
Niche et territoire
Acclimatation = Réversible
Accommodation = Irréversible
36
L'accommodation par contre c'est l'adaptation au niveau du phénotype. Par
exemple un hêtre seul au milieu d'un champs va être plus tassé et avoir des
branches basses. Là ou un hêtre dans une hêtraie va filer
vers le haut pour aller chercher la lumière et n'aura pas,
ou moins de branches basses. Il y a donc une différence au
niveau du phénotype bien que ce soit la même espèce.
Autre exemple l'anémomorphisme (forme déterminée par
le vent). Les vents du littoral sont souvent dans le même
sens et plus fort. Peut amener à une déformation.
L'accommodation est un phénomène IRRÉVERSIBLE.
Ces caractéristiques ne sont pas génétiques mais juste exprimées au niveau du
phénotype. Ce n'est donc pas transmissible à la descendance.
Cependant il peut y avoir modification du génotype. La taille peut être influencé
par les facteurs extérieurs et donc produire un phénotype plus petit. Mais à force
la modification peut être inclue dans le génotype c'est ce qu'on appelle un
ÉCOTYPE. C'est encore un niveau au-dessus de l'accommodation. C'est un
phénomène intéressant en agronomie que ce soit pour les variétés ou pour les
races utilisées. Cette modification peut s'effectuer artificiellement par l'homme, ce
sont les OGM. Cela peut aller jusqu'à la spéciation, c’est-à-dire l'apparition d'une
nouvelle espèce.
IV. DEMOECOLOGIE
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Si beaucoup de ressources, K est grand. Si peu de ressources K est petit. Quand N
est très petit la fraction est proche de 1. Le "r" est le taux de croissance intrinsèque
soit le taux de natalité – le taux de mortalité. Ce sont des taux donc sur un facteur
temps, ce temps est souvent déterminé sur le temps d'une génération.
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Dans la réalité le modèle n'est pas constant, comme en rouge sur le schéma ci-
dessous.
Car en réalité le nombre d'individus varie au cours du temps, avec les saisons, la
disponibilité en nourriture (que ce soit les prédateurs ou non)…
Dans la réalité lorsqu'on prend en compte le prédateur et la proie. L'un fait baisser
le niveau de l'autre. Ici lorsque le nombre de lièvre est haut, il chute ensuite car le
lynx le régule, sauf qu'ensuite le nombre de lynx diminue car ils n'ont plus assez
de lièvres à manger, et ainsi de suite.
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Les populations peuvent adopter deux types de stratégies soit la stratégie r soit la
stratégie K.
Les stratèges r vont rester dans la partie basse de courbe de croissance. Ils vont
avoir une productivité élevée. Une grande prolificité avec beaucoup de graines,
d'œufs… La mortalité est assez élevée, il y a de nombreuses pertes sur les
nombreux individus. L'espérance de vie est faible. La valence écologique est très
élevée chez les stratèges r. Dépense énergétique élevée.
Les stratèges K vont produire peu, proliférer peu mais y accorder beaucoup
d'effort. Par exemple va faire un jeune par an mais va essayer de maximiser ses
chances d'arriver à l'âge adulte. L'espérance de vie est assez élevée. La valence
écologique est assez faible. Dépense énergétique faible.
Quelques exemple de r ou K:
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Ces espèces se succèdent dans le temps. D'abord les r vont coloniser les milieux
et se développer très vite. Ensuite les K vont prendre leur place car ils utilisent plus
efficacement les ressources. Ce sont d'abord des plantes annuelles, vont couvrir
le sol assez rapidement, après 5-6-7 ans ça va commencer à changer et on va avoir
l'apparition de stratèges K.
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Le parasitisme joue un rôle un peu à l'image de la prédation. Encore une fois il y a
évolutions des organismes pour être plus efficace que ce soit un parti ou l'autre.
Les proies s'adaptent pour éviter les prédateurs et les prédateurs sont plus
performant pour mieux attraper les proies. Il en va de même pour les parasites ou
leurs hôtes. Ces parasites peuvent être exoparasite (extérieur de l'organisme) ou
endoparasite (à l'intérieur de l'hôte). Un exemple concret est l'introduction du virus
de la myxomatose ( virus Sanarelli ) qui a été introduit en Australie pour réguler
les populations de lapins. La première inoculation tua 99,8% des lapins, la
deuxième 90% et la troisième 50%. Aujourd'hui les lapins d'Australie ne sont
presque plus affectés par ce virus. Ils se sont adaptés, plus exactement
accommoder car changement au niveau de la génétique.
La dernière interaction est l'amensalisme. C'est l'utilisation de substances toxiques
dans le milieu. Par exemple les noyers sécrètent aux niveaux des feuilles de la
Juglone qui empêchent les plantes de pousser autour de son tronc. On parlera de
télétoxie pour les plantes supérieures et d'antibiose chez les µO.
Au sein des populations lorsque des jeunes sont nés, ils vont grandir, or quand ils
arrivent à maturité ils vont vouloir se reproduire. Pour éviter le phénomène de
consanguinité il arrive que les individus rejoignent d'autres populations. Ils sont
parfois même chassés. C'est donc de l'immigration puisqu'ils arrivent dans une
nouvelle population. On va donc aussi avoir une diversité génétique avec l'arrivé
d'individus d'autre populations.
Il y a le revers de la médaille, si les individus qui immigrent dans une population,
ils peuvent amener avec eux des maladies qui avaient potentiellement épargner
la population dans laquelle arrivent les immigrés.
Les naissances influencent les populations évidemment. On observe aussi des
variations aux seins de ces naissances. Les perturbations peuvent être
impactantes sur la natalité. Les conditions météorologiques simplement peuvent
impacter la natalité. L'âge de maturité sexuelle a une influence. Le nombre de
graines / de spores / taux de germination (% de graine qui germent la 1ère année)
/ pouvoir germinatif / (nombre d'année ou les graines garderont cette capacité de
germination) / jeunes par portée / nombre de portée par ans / possibilité de
reproduction de remplacement (si la première est vouée à l'échec) … Bref tant de
facteurs. De plus on peut relier ça aux individus qui sont stratèges r ou K
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A l'inverse dans les processus de disparition on retrouve la mortalité. L'espérance
de vie à un impact forcément. Intoxication dans l'environnement. Des accidents
arrivent aussi. Parfois l'homme a un impact sur le chaine alimentaire (sans y
toucher directement) avec l'introduction d'espèces invasives par exemple. Dans
un plan d'eau par exemple ou ramène des Bernaches (oiseau) ou des Anoures
crapauds/grenouilles…) qui vont avoir un impact sur les populations initialement
présentes.
Les facteurs génétiques ont aussi une grande importance. De manière générale,
les plus grandes populations ont un plus grand pool génétique et peuvent donc
théoriquement mieux résister à des variantions. A l'inverse lorsque les populations
sont petites, les individus vont potentiellement accumuler des mutations négatives
qui ne sauront pas forcément être éliminées. De plus face à un changement
soudain, la probabilité d'avoir une résistance est plus faible. La consanguinité à un
effet aussi car elle est plus fréquente dans une petite population. La consanguinité
augmente les chances d'avoir des tares délétères. C'est la dépression de
consanguinité. L'accumulation de mutations délétères est plus présente dans les
petites populations car la population ne parvient pas à éliminer ces mutations,
c'est la fonte mutationnelle. La petite population a une plus faible probabilité de
rencontrer des individus résistant à des perturbations futures. C'est la perte de
potentiel évolutif. Pour l'exemple des lapins d'Australie cité précédemment, si
aucun lapin n'avait eu la résistance aux virus, 100% des lapins auraient été
éliminés. Heureusement pour l'espèce, dans l'immense nombre de lapins, certains
avaient cette résistance et cela a suffit à relancer l'espèce.
Au final tous ces paramètres s'influencent et s'amplifient les uns les autres. Cela
amène un cercle vicieux, qui au final mène à l'extinction lorsque l'espèce décroit
plus vite que ce qu'elle croit.
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Il est donc important d'avoir une connectivité entre populations. Ainsi on peut avoir
du brassage génétique et la survie lors de perturbations de certaines populations
et non d'autres. Les populations sont de plus en plus isolées à cause de la
disparition des habitats et de leur fragmentation.
Primera causa de
regresión de la
biodiversidad
On voit ici que l'habitat initiale a été fragmenté en deux. Ici on a cassé cette
connectivité entre les populations. Il n'y a donc plus de capacité d'échange
génétique. La fragmentation est la deuxième cause de disparition d'espèce dans
le monde après la disparition des habitats. La fragmentation n'est pas toujours
d'origine humaine cependant. Par exemple un incendie pourrait "séparer" deux
zones d'une forêt. Las presas tbm
Il y a aussi la fragmentation des paysages agricoles. En
1970 a été introduit le remembrement des biens ruraux.
C'est une distribution des parcelles aux agriculteurs pour
rassembler leurs terrains et éventuellement faciliter le
travail de la terre en supprimant les obstacles. A l'origine il
y avait plus d'éléments de maillage écologique. Par
exemple des haies entre les parcelles. Les chauves-souris
aiment voler à couvert donc la destruction des arbres et
autre ont amené à séparer les habitats. Ce n'est qu'un
exemple parmi d'autres.
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On remarque parfois sur les routes des écoponts qui sont des ponts construit pour
essayer de relier les habitats fragmentés. Certains sont efficaces, d'autres non. La
largeur du pont est importante en fonction des espèces qu'on espère y voir passer.
Par exemple si on veut permettre à des Cervidae de traverser il faut une belle
largeur. Il faut aussi éventuellement qu'ils ne visualisent pas la route en dessous
par peur de traverser. On parle parfois aussi de crapauducs qui sont des sortes de
petits tunnels sous les routes, souvent placés sur des chemins migratoires connus
des espèces pour faciliter le passage.
No solo hay un solo vector de hongos, que
invaden los árboles, esporas, larvas...
V. SYNÉCOLOGIE
Ees el índice de abundancia / la dominancia de Braun-Blanquet. En donde la dominancia es la tasa de recubrimiento que
va de 5 (>75%) hasta 1 (<5%) voire "i" donde "i" es 1 individuo
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5.2. Variation temporelle d'une communauté
Les communautés ne sont pas stables à tous les stades de développement d'un
écosystème. Il y a une succession biologique et progressive de différents stades.
1. Stade pionnier
2. Stade juvénile
3. Stade mature
4. Stade sénescent
Au premier stade, on a d'abord des lichens qui vont venir coloniser la roche mère.
pionnier
Par la suite viendront des mousses qui avec les rhizoïdes vont entrer dans les
Stade
fissures de la roche. Ce sont donc des colonisateurs du milieu, des stratèges r. Ces
mousses vont sécréter des acides qui attaquent les roches calcaires. Les pluies
vont aussi attaquer ces roches. L'eau gèle et augmente de volume et continue de
fissurer la roche. Ces lichens et ces mousses meurent après un certain temps et
donc fournissent de la matière organique qui sera dégradée par les détritivores et
les décomposeurs. Cela forme un substrat organique plein d'éléments minéraux
qui sera exploitable par des plantes grasses ou succulentes. Viennent ensuite les
graminées. On remarque qu'au sein du premier stade différentes étapes se
succèdent. Le premier stade est appelé stade pionnier.
Au deuxième stade arrivent les stratèges K, les premiers sont les grandes plantes
juvénile
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Le troisième stade sur le schéma peut être regroupé avec le stade 2 sous le nom
juvénile
Stade
de stade juvénile. Ici on commence à avoir des ligneux bas, c’est-à-dire de moins
de 5m. Ces ligneux sont héliophiles c’est-à-dire qu'ils sont colonisateurs de milieux
et rapidement présents. Les bouleaux par exemple sont des héliophiles. Attention
cependant ce sont toujours des stratèges K.
Arrive enfin le dernier stade le stade mature, ou quatrième stade sur le schéma.
mature
Stade
Les ligneux hauts vont venir remplacer les ligneux bas car ils sont plus performants
pour aller chercher la lumière comme un chêne ou un hêtre en passant aux dessus
des héliophiles comme le bouleau. Le stade mature est en réalité un stade
forestier.
Le stade sénescent n'est pas représenté sur le schéma. Mais c'est en réalité un
sénescent
immense chêne tombe (=chablis), cela forme une trouée, dans cette trouée, les
héliophiles vont venir recoloniser une nouvel fois le milieu et on retombe dans un
stade juvénile qui petit à petit va redevenir mature. Il y a donc toute une
dynamique au sein d'un milieu avec des rajeunissement locaux. A noter
évidemment que des perturbations peuvent venir changer le cycle et le modifier.
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Si l'eau est brassée par un courant on va remélanger l'eau oxygénée et la non
oxygénée. La quantité d'oxygène dans le fond peut tendre vers 0 tant l'activité est
intense, il peut alors apparaitre des phénomènes de fermentation et de respiration
anaérobie.
Le stade mature aquatique tend en réalité vers un stade terrestre. Les sédiments
mature
Stade
"Etat théorique dans lequel une communauté végétale a atteint un état d'équilibre
stable et durable avec les facteurs édaphiques et climatiques du milieu."
A noter que toute perturbation du milieu, naturelle ou anthropique peut détruire
un état climacique. Lorsque les perturbations sont trop importantes ou trop
répétées, les capacités de résistance de l'écosystème sont dépassées. A noter que
le stade mature n'est pas toujours le climax. Pour le cas du plan d'eau le stade
mature ne correspond pas forcément à son climax.
Garder la stabilité est une chose, mais une fois l'état perturbé on peut revenir à la
stabilité. C'est la résilience. Dans ce cas on va avoir affaire à des espèces robustes.
Espèce robuste est une espèce dont les diaspores (toutes les structures qui
peuvent assurer la reproduction ou la multiplication d'un individu donc graine,
spores, rhizome, …) sont en grand nombre ou particulièrement résistant que ce
soit au feu, aux dents des herbivores, résistance au piétinement … Et qui lors d'une
perturbation garderont leur capacité à germer ou se redévelopper.
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On compte beaucoup sur la banque de graine après une perturbation. C’est-à-dire
tout ce qui est présent dans le milieu, et qui a survécu ou s'est caché, déplacé
pendant la perturbation.
On compte aussi sur la pluie de graine. C’est-à-dire l'acheminement des graines
dans le milieu perturbé que ce soit l'anémochorie (graine amenée par le vent), la
zoochorie (graine amenée par les animaux). Ces graines sont amenées d'un autre
écosystème à l'écosystème fraichement perturbé. Eventuellement pour la
zoochorie, il faut que les écosystèmes soient connectés, les animaux doivent
pouvoir voyager d'un écosystème à un autre.
La forêt ne correspond pas forcément aux climax. Ici par exemple sur les côtes
Française dans le nord. Il y a des conditions limitantes, comme le vent. Le sol est
chargé en sel. Le vent fait évaporer l'eau des sols. Les sols sont donc pauvres en
eaux et chargés en sel. De plus le sol est affleurant à la roche et peu favorable à
l'enracinement de ligneux. On peut éventuellement avoir des sous-ligneux (-
50cm). Ce ne sont donc pas des conditions adéquates pour une forêt.
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Idem pour les tourbières qui à l'inverse sont beaucoup trop humides pour des
arbres. Ce ne sont que deux exemples, mais c'est le cas pour plein d'habitats.
La connectivité des écosystèmes peut parfois être négatif. Par exemple le grand
scolyte de l'orme, est un insecte xylophage qui va creuser des galeries dans le bois
et y poser ses larves. Malheureusement le scolyte est vecteur d'un champignon
qui va causer un dépérissement du feuillage qui mènera à l'arrêt de la circulation
de la sève. Les seuls ormes qui ont résistés sont ceux qui étaient dans des milieux
complètement déconnectés des autres. Si tous les écosystèmes avaient été
connectés peut-être que les ormes chez nous auraient disparus.
Il en va de même pour les frênes qui dépérissent dans nos régions à cause d'une
maladie qui s'attaque au collet (c’est-à-dire la base du tronc en contact avec le
sol). Les populations de frênes chez nous sont assez mal en point pour cette raison.
A noter aussi qu'un écosystème peut être maintenu artificiellement à un stade
pionnier ou juvénile par l'homme.
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