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Geo Habitat

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Université Abou Bekr Belkaid

Faculté de technologie
Département d’Architecture
Chargé du cours du Module Géographie de l’habitat Mme Boulahya .CH

Géographie de l’habitat

Objectifs de la matière :

L’’étude de la géographie de l’habitat vise trois aspects majeurs dont l’objectif


principal est les modalités de la répartition géographique de l’habitat avec
toutes les conjonctures, mutations justifications et modalités des installations
humaines :
1. L’étude des rapports entrepris entre l’homme et son milieu physique
modifié et aménagé.
2. L’analyse de l’habitat en fonction de ses particularités morphologiques,
socio spatiales et dermographiques.
3. L’analyse de la structure de l’habitat à partir de son unité de base : le
quartier et son contexte.

Contenu de la matière :

Le cours s’articule autour de trois parties :


Première partie : Habitat et milieu géographique

Environnement et milieu géographique


Paysage naturel, modifié et aménagé
Etablissements humains et milieux naturels
L’analyse du site et de ses composants comme éléments de contrainte ou
d’incitation à l’implantation des activités humaines comme des éléments de
contraintes du site du point de vue naturelles: topographie, hydrographie,
nature du sol et du sous-sol, climat ; zones sensibles ou non urbanisables,
exemples des terrains inondables, instables, marécageux, pollués, sismiques ;
pour définir les impacts du site et de la situation géographique sur
l’intégration urbaine.
Deuxième partie : Habitat et population
-Mécanismes et processus de la formation de l’espace construit :
-(Identification de l’espace habité selon ses différentes composantes
physiques et humaines, facteurs à l’origine de la formation de l’habitat,
typologies de l’habitat, formes et localisations spécifiques)
-type d’habitat selon l’espace urbain et rural : adaptation au milieu, typologie,
classification morphologique)
Habitat et population (particularités démographiques et socio-économiques,
population résidente et densités de population selon l’espace géographique
ou encore selon les espaces construits, différents indicateurs de base selon

1
l’occupation par logement ou par pièce: TOL, TOP, indicateurs d’activité
socioprofessionnelle : CSP, mobilité du ménage.
Morphologie urbaine et répartition socio-spatiale.
Troisième partie : Quartier en tant qu’unité de base
Quartier, unité de base de la structure urbaine (définitions, typologie,
différentes approches de la notion du quartier, critères fonctionnels, sociaux,
culturels.
Quartier et ses équipements (différentes fonctions urbaines et la vie
relationnelle, équipements, leurs classification normalisation et typologie,
équipements du quartier)
Equipements liés à l’habitation (équipements d’accompagnement, services
publics et services privés de proximité)
Quartier dans la ville (spécialisation des quartiers, diversité spatiale)
Références bibliographiques :

1) Abed Bendjelid, planification et organisation de l’espace en Algérie,


OPU. Alger, 1986
2) Toumi riad , la question du logement en Algérie, université de Skikda
2016.
3) Yankel Fijalkow, sociologie du logement, collection repères, éditions la
découverte, 2011.
4) Yankel Fijalkow, sociologie du logement, collection repères, éditions la
découverte, 2011.
5) L’université, revue trimestrielle, action et communication du colloque
international sur les besoins sociaux, OPU Alger, 1983.
6) Rapport sur le logement social, CNES, IVe session plénière octobre
1995.
7) Jean-Marc Stébé, le logement social en France, PUF, 2011.
8) Gounelle de Pantanel et Nicole Loraux, l’homme et son environnement,
collection les soins infirmiers, les éditions ENAP, 1991
9) Adra Tarache, revue des sciences humaines, n°32, Décembre 2009.
10)conférence universitaire de démographie et d’étude des populations,
actes du xe colloque démographie et aménagement du territoire,
bordeaux, mai 1996.
11)Nadjet mouaziz,histoire et politique de l’habitat en Algérie,2017.
12)Kamel kateb,population et organisation de l’espace en Algérie.
13)Keira Bachar ,Quelques chiffres autour de l’évolution de la population
urbaine en Algérie, In réalités urbaines et recherches en Algérie et au
Maghreb, 2018 .
14)Office National des Statistiques, 2011 “Armature urbaine – 5eme
Recensement Général de la Population et de l’Habitat -2008 –
Résultats issus de l’exploitation exhaustive” , Collections Statistiques
N° 163/2011 .
15)Cours de ben Boudjemaa Mouloud, université de Blida.

2
Situation du site d’un projet

Il faut toujours situer un projet dans son contexte, et le territoire réunit


principalement trois échelles : l’échelle territoriale, l’échelle urbaine, et
l’échelle architecturale

L’échelle territoriale : L’échelle territoriale met en corrélation les échelles


urbaines et est surtout liée à l’espace du Champ de vision global.

A l’échelle du territoire

Son contexte National : Varie entre le 1/1 000 000ième voire 1/2 000 000ième

Son contexte Régional : 1/ 200.000ième voire 1/500 000ième

Son contexte Départemental : 1/50 000ième , 1/100 000ième

Son contexte Communal : 1/10 000ième 1/25 000ième

L’échelle urbaine : L’échelle urbaine met en corrélation les échelles


architecturales et est surtout liée à l’espace de l’action et nécessite une
maîtrise rigoureuse du foncier.

A l’échelle de la ville

Ville ou Echelle Urbaine : 1/5 000ième, 1/2 000ième voire 1/1 000ième

Echelle du quartier : 1/1 000ième, 1/500ième

Contexte immédiat : 1/100ième, 1/200ième, 1/500ième

L’échelle architecturale : L’échelle architecturale met en exergue l’échelle de


l’homme et il est surtout confronté à son espace d’expérience. .

Pour mieux expliquer la situation d’un site d’un projet en architecture, il faut
aussi définir graduellement une cartographie à l’échelle appropriée.

A l’échelle architecturale :

Projet : 1/100ième, 1/50ième et moins

I- Données physiques naturelles ou paysagères :

Elle permet d’entrevoir ce qui est existent et que l’homme n’a jamais pu ou pas
encore transformé.

a) Orographie : Tout ce qui a attrait au relief :

3
Sa topographie : déterminez la plus haute et la plus basse altitude, les
différentes dénivellations, le calcul des pentes.
Sa typo morphologie : les différentes formes composantes du relief ;
s’inscrivent les grandes unités topographiques montagne, plaine,
plateau, vallée, colline, butte témoin, ligne de crête, cordon dunaire, trait
de côte.

b) Réseau Hydrographique : Fleuve, Rivière, Oued, Talweg, Chaaba,


Ravine, Eaux de ruissellement, Erosion, Corrosion.
c) Hydrogéologie : Géologie, pédologie du site, et hydrogéologie
(eaux souterraines, nappes phréatiques)
d) Couvert Végétal : Bois, Forêt, Arbres, Broussailles, Agriculture,
Céréaliculture…
e) Climatologie : Pluviométrie, Température, Neige, Amplitude
Thermique, Ensoleillement, Vents dominants, leur vitesse
moyenne, leur direction, Humidité, Gélifraction.
f) Séismicité : Classification en Zones sismiques de 1 à 3.

II- Données physiques artificielles : (ce que l’homme a transformé)

La morphologie des parcours territoriaux et des tracés urbains ou tracés de


plans de ville est une dimension de composition urbaine indispensable.
Connaître l’extension d’un tissu urbain est primordial, d’ailleurs des éléments
comme les : parcellaire, viaire, bâti intervenant dans la composition territoriale
et urbaine contribuent souvent de comprendre et d’en concevoir la forme.
Données Historiques :

L’histoire nous permet de mieux comprendre la forme actuelle d’un site, d’une
ville et d’un territoire malgré les différentes mutations et modes de croissance
de l’espace.

Cette dimension n’est pas à négliger par l’architecte car des lectures et la
connaissance historique d’un lieu, peuvent lui permettre de mieux comprendre
et cerner la conception, et la production de l’espace à travers le temps.

Il est évident que l’espace est vécu invariablement et différemment d’une


période à une autre (de la période antique à nos jours, passant par les périodes
médiéval, industrielle…) pour enfin justifier une lecture de l’histoire urbaine de
la zone en question selon les différentes formes de reconquêtes spatiales.

Sources démographiques en Algérie :


En Algérie trois sources démographiques de référence :
1) les recensements
2) les enquêtes
3) l’état civil

4
1/ Les recensements :

Un recensement de population est un ensemble d’opérations qui permet de


connaître pour un pays à une date précise le nombre total d’habitants, réparti selon
différentes caractéristiques :
Sexe, âge, répartition géographique par ilot, district ou par commune…
Les recensements réalisés durant la période coloniale : pour des raisons de sécurité
et de maîtrise de la situation évidentes, l’administration française s’est préoccupée
de connaître l’effectif de la population dite ‘musulmane’ et le premier recensement fût
réalisé en 1843. (Depuis l’indépendance six Recensements Généraux de la
Population et de l’Habitat ont été réalisés (1966, 1977, 1987, 1998 et 2008 et 2018.
Le recensement de 1966 a été exécuté par le CNRP (commissariat national du
recensement de la population) , il a certes exigé des moyens humains et matériels
très importants notamment durant cette période.
Si le recensement donne une exactitude d’effectifs de la population à un moment
donné sur sa structure par sexe, âge, niveau d’instruction, activité socioéconomique,
données sur l’habitat, mais il n’apporte aucune indication sur la mobilité des
individus, sauf pour les questions qui comportent le nombre de fois du changement
du lieu de résidence.
A l’instar de la plupart des pays du monde, le phénomène urbain a pris en Algérie, au
cours des dernières décennies, une ampleur considérable. Le taux d’urbanisation
qui était de l’ordre de 13,9 % en 1886 est passé à 21,99% en 1936 pour atteindre
25.05% en 1954, le taux d’accroissement annuel était alors inférieur à 3 % mais il a
atteint 4.8 % en 1966. L’accroissement de la population urbaine durant cette période
s’est effectué en deux phases dont la première 1954-1962 s’est caractérisée par la
désertion des campagnes, durant la guerre de libération nationale, due à la politique
de regroupement et à la création de zones interdites par l’administration coloniale.
La seconde phase, de 1962-1966, au lendemain de l’indépendance a entrainé
déplacement remarquable des ruraux vers les villes désertées par les Européens
(O.N.S. – Office National des Statistiques-, 2011). Cet accroissement s’est confirmé
durant les décennies suivantes puisque le taux d’urbanisation sur le territoire
national est passé de 31,4% en 1966 à 58,3% en 1998, il était de l’ordre de 66% en
2008, d’après les résultats du cinquième RGHP 2008 Selon l’O.N.S, la population
urbaine a toujours crû à des taux supérieurs à ceux de l’accroissement naturel. En
effet, entre 1998 et 2008, 55,7% seulement du croît de la population urbaine est dû à
l’accroissement naturel de la population alors que les 44,3% restant sont dus à la
migration et au reclassement des agglomérations.

2/ Les enquêtes :

Portent sur un champ plus restreint, elles consistent à interroger une partie
seulement de la population sur la base ‘échantillon’ et les résultats qui en seront tirés
seront extrapolés à toute la population.
Les difficultés de l’enquête : elles sont nombreuses dont :

5
 les questionnaires établis sont difficiles à interpréter et à être utilisés par
n’importe quel enquêteur, un choix d’enquêteurs de hauts niveaux est
nécessaire et parmi ces enquêteurs il est indispensable qu’un nombre
parmi eux soit de sexe féminin pour réaliser des enquêtes sur les
ménages conservateurs.
 Outre les problèmes de déplacement dans les régions de montagne,
conditions climatologiques défavorables, ou encore l’incivisme de
certains individus.

Cependant en Algérie les résultats ont été satisfaisants d’où les acteurs de la
planification ont pu élaborer des prévisions d’effectifs à scolariser, des informations
intéressantes sur la population active, l’enquête définit aussi l’évolution naturelle de
la population.

3/ L’Etat civil :

Les statistiques de mouvement naturel sont aussi fournies par les sources de l’état
civil ; celui-ci enregistre d’une manière continue les évènements démographiques
(naissances, décès, mariages, divorces).

Dans le bulletin de naissance ou mort né


 Caractéristiques de la naissance : sexe, vitalité du nouveau né, domicile
de la mère, légitimité, poids, durée de gestation….
 Caractéristiques de la mère : naissances antérieures, date et lieu de
naissance, nationalité, degré d’instruction, activité professionnelle,…
 Caractéristiques du père : mêmes questions demandées pour la mère

Dans le bulletin de Décès :


 Sexe du décédé, causes du décès, lieu de décès, date et lieu de
naissance

Dans les bulletins de mariage et de divorce :


 renseignements complets sur les 02 conjoints.

Les notions d’urbain et de rural peuvent recouvrir des réalités différentes selon les
pays, en Algérie, les critères retenus par l’O.N.S. pour définir le milieu urbain sont les
suivants :

 Un seuil minimum d’habitants fixé à 5000 habitants :

une réalité proprement urbaine peut difficilement apparaître en Algérie au


dessous de ce chiffre.

 L’activité économique : On estime que la caractéristique fondamentale


d’une ville est que les personnes actives qui y vivent n’exercent pas

6
d’activités agricoles ou du moins dans une très faible proportion (moins
de 25 % du total)
 Les Conditions obligatoires :
a. Raccordement au réseau d’A.E.P.
b. Raccordement au réseau d’Electricité
c. Raccordement au réseau d’Assainissement
4- Les conditions complémentaires : trois parmi les cinq
suivantes :
1) L’existence d’un hôpital ou polyclinique
2) L’existence d’un lycée ou d’un collège d’enseignement moyen
3) L’existence d’équipements socioculturels (crèches, maisons de jeunes,..)
4) L’existence d’infrastructures de sports et de loisirs (stades, parcs
d’attractions, cinémas, théâtres …)
5) L’existence d’équipements administratifs (bureaux de poste, tribunal…)

Il est entendu par Ville dans la loi 06-06 du 20 février 2006 portant loi d’orientation
de la ville,: “toute agglomération urbaine ayant une taille de population et disposant
de fonctions administratives, économiques, sociales et culturelles”.

L’urbanisation accélérée s’accompagne déjà d’une demande massive de


logements et d’infrastructures tandis que les problèmes de gestion urbaine sont
récurrents ; et la situation risque de se compliquer encore plus à l’avenir. En effet,
d’après O.N.S., au 1er janvier 2018, la population résidente totale en Algérie a atteint
42,2 millions d’habitants, et plus de 70% de cette population est urbaine, alors que
ce taux devrait atteindre les 85% à l’horizon 2050. Dés lors, des questions relatives à
la participation des acteurs à la définition des besoins, ou celles relatives aux formes
que pourraient prendre l’implication des citadins dans la gestion urbaine et/ou le
développement local de leurs villes, sont plus que jamais posées, dans les autres
pays le citadin participe à la planification …

La question du logement et de l’habitat en Algérie :


Doit être traitée dans le cadre d’une stratégie nationale (Abed Bendjelid, 1986),
qui prend en compte le phénomène de la crise du logement dans son ensemble,
ses dimensions sociologiques, culturelles, environnementales, économiques et
architecturales. C’est un appel, à concevoir le logement comme une identité
sociale et non comme « un abri ».
Le logement socialement et techniquement habitable : Il est impératif qu’une «
redéfinition » du concept du logement soit mise en évidence, au niveau de la
conception et au niveau de la réalisation, en s’appuyant sur deux aspects
fondamentaux, à savoir l’aspect socioculturel et l’aspect technique. C’est à partir
de là seulement, que le logement remplira pleinement ses fonctions, en partant
du besoin le plus simple au plus complexe. Par conséquent, nous disons que le
logement techniquement et socialement habitable doit obligatoirement répondre
aux règles d’habitabilité et à l’aménagement intérieur approprié.
les règles d’habitabilités :
 La superficie des pièces et hauteur sous plafond.
 Les conditions d’aération et d’éclairement.

7
 La nécessité de moyen de chauffage satisfaisant.
 L’alimentation intérieure en eau potable.
 L’équipement sanitaire obligatoire constitué d’un cabinet d’aisances par
logement et pour 10 occupants.
 L’équipement électrique et l’isolation acoustique.
l’aménagement intérieur :
 Séparation des pièces communes et des chambres à coucher dont le nombre
doit permettre d’en attribuer une aux parents et une aux enfants de chaque sexe.
 Salle de bains avec lavabo ou cabinet de toilette avec douche.
 Cabinets d’aisances indépendants, ne communiquant pas directement avec la
cuisine ou la salle de séjour et d’accès facile à tous les occupants.
 La cuisine, pièce privilégiée, doit disposer d’un aménagement permettant de
faciliter au maximum les tâches de la ménagère, dans des conditions de sécurité,
minimisant les risques d’accidents domestiques. (H.G. de Pantanel et N.Loraux,
1991)4 Ce sont là, les critères les plus conventionnellement admis pour une
conception d’un logement servant d’habitation.
Tol Le taux d’occupation par logement : est le rapport du nombre de la
population et le nombre de logements. Perso/logt
Top Le taux d’occupation par pièce : est le rapport du nombre de la
population et le nombre de pièces. Perso/pièce
Dr La densité résidentielle :ou densité des logements est le rapport du
nombre de logement et la surface : elle permet de donner une mesure de
l’occupation des sols par le logement.
Dp La densité de population : est le rapport entre le nombre d’habitants et
la surface d’assiette en km2 OU hectare.

On peut classer la densité en paliers de grains ou de valeurs selon des classes :


forte, moyenne et faible.

La norme internationale admise est de l’ordre de 5 personnes par logement, le TOL


moyen national rapproché au paramètre concernant sa pondération par rapport à la
population nous permet de constater que plus de 20 Millions de personnes occupent
environ 1.9 Million de logements soit un TOL supérieur à 10.
Une étude établie par le CREAD sur la structure de la famille algérienne, à partir
d’un échantillon de 2207 familles, affiche les résultats suivants (le Quotidien EL-
Nassr, 2004) :
 50 % des familles habitent des logements traditionnels.
 29 % des familles habitent des logements collectifs.
 10 % des familles habitent des logements précaires.
 67 % des familles habitent des logements de 02 pièces.
 11 % des familles habitent des logements de 01 pièce.
 22 % des familles habitent des logements de 07 pièces.
 57 % des logements ont été modifié dont 5.2% pour les locaux commerciaux.
 50 % des familles ne sont pas satisfaites de leurs logements.

8
 18 % seulement ont reçu un nouveau logement.
 9 sur 10 ont une cuisine.
 65 % seulement ont une douche intérieure.
 50 % n’ont pas de chauffage.
 25 % ont une voiture privée.
 43 % n’ont pas de téléphone fixe.
Comme il a été constaté, d’après cette étude ; la structure de la famille algérienne
est à tendance large, malgré l’émergence de la famille nucléaire. Il est certain que
logement, constitue pour l’Algérien un besoin vital, à partir duquel, il s’identifie par
rapport à soi même et par rapport au monde extérieur ; Il est l’identifiant d’une
crise sociale, mais aussi d’une culture et d’un mode de vie au sens le plus large.

Il est recommandé une approche systématique entre la taille de la famille et la


taille du logement :

Taille du ménage Taille du logement souhaité Superficie


recommandée
2 à 4 pers/ménage F3 70 m2
5 à 7pers/ménage F4 80 m2
+7pers/ménage F5 ou Logement individuel (lot +90 m2
à bâtir)

 Revoir le partage des pièces d’un logement : il faut impérativement concevoir un


partage des pièces d’un logement en rapport avec le mode de vie des ménages,
leurs soucis et leurs préoccupations ; il est inconcevable à titre indicatif, de voir
les toilettes à l’entrée du logement dans un milieu social oriental, un large couloir
au dépend de l’étroitesse des pièces ou encore le manque d’intimité liée à
l’aménagement intérieur…etc.
 Donner l’importance nécessaire à la taille de la cuisine : la cuisine est une pièce
maîtresse pour la femme algérienne ; elle y passe pratiquement les ¾ de sa
journée ; une réflexion particulière à cet espace serait parfaitement
recommandable.
 Donner une autre dimension au salon (pièces des invités) : l’invité au sein de la
société algérienne est une personne fortement privilégiée, il serait alors,
souhaitable qu’un traitement particulier doit être mené dans ce qu’on peut appeler
« le salon »
 L’isolation acoustique doit être réglementée. (Elle est obligatoire en France
depuis 1970) : l’intimité est à chercher dans cette initiative largement souhaitée.
 Respecter les règles d’habitabilités : un logement doit être techniquement et
socialement habitable ; la notion du chez-soi doit être matérialisée.
 Revoir la notion et la fonctionnalité du balcon (c’est un espace non utilisé la
majorité du temps par les familles algériennes) : il serait judicieux de revoir la
notion de l’espace ouvert vers l’extérieur, à travers lequel on s’approvisionne des

9
éléments naturels vers l’intérieur, à savoir ; le soleil et l’aération. Les besoins des
familles algériennes pendant les fêtes et autres activités seraient parfaitement
exhaussés.
 Prendre en considération les facteurs généraux de salubrité ; comme l’humidité,
la ventilation et l’aération, le chauffage, l’éclairement, les déchets domestiques
entre collecte et traitement…etc.
 Concevoir un plan national pour le relogement des ménages (PNR): en
accédant aux objectifs escomptés en matière de logements, (à moyen et long
terme) les services
les domaines de l'urbanisme, de l'habitat, de l'architecture et de la construction,
de programmes finalisés de recherche et d'actions d'expérimentation, du soutien
à l'innovation et de la valorisation scientifique et technique. Article 2 : “Le plan
urbanisme construction architecture est doté d'un comité d'orientation
représentatif des acteurs, milieux professionnels, collectivités locales et
institutions concernés”. Article 3: Le plan urbanisme construction architecture est
doté d'un conseil scientifique chargé de la validation scientifique des programmes
de recherche et d'expérimentation. Le conseil scientifique comporte, notamment,
des représentants des sciences pour l'ingénieur, des sciences de l'homme et de
la société et de la recherche architecturale. Il veille à l'articulation de l'activité du
plan avec les autres structures scientifiques. Il est associé aux actions
d'évaluation. L'action du plan est menée, dans les domaines qui les concernent,
en coopération avec les collectivités locales et les milieux professionnels. Elle est
coordonnée avec les programmes de recherche européens.

concernés, doivent établir un programme continuel de relogement des familles et


ménages, en rapport avec l’évolution de sa taille ; une justice sociale serait alors
instaurée.
 Réglementer les relations de voisinages : dans le but de rétablir la notion de
convivialité et de bon voisinage, il est souhaitable de redéfinir les règles
applicables à cette notion de sociabilité.
 Instaurer et réglementer les espaces verts : c’est un espace qui fait encore
défaut, mais qui est largement recherché par les citoyens ; il inspire aux uns et
aux autres, de l’intimité, du bien être et du libre mouvement, chichement gardée
dans l’inconscient collectif, qui garde des souvenirs lointains du logement
traditionnel. Voilà en somme, quelques idées sujettes à la réflexion et à la
recherche scientifique dans un cadre pluridisciplinaire. C’est dans cet ordre
d’idée, que nous proposons un cadre de travail exemplaire pour les sociologues
et les architectes à la fois, sous l’égide d’un organisme ou d’un atelier dénommé
à titre significatif : PNCAU.

Les principaux facteurs de la répartition de la population mondiale :

Cette rapide description de la répartition mondiale des hommes à la surface de la


planète suggère immédiatement l’importance fondamentale de certains facteurs :

10
 le rôle du milieu naturel
 les faits économiques
 les faits historiques
Au total l’Eurasie renferme les ¾ de la population mondiale , le vieux monde
renferme 86% des êtres humains alors que le nouveau monde que 14% ; prés de 03
milliards soit les 11/12ième de la population totale occupent l’hémisphère Nord qui est
favorisée à l’hémisphère Sud .
Les latitudes tempérées sont les plus peuplées : si l’on découpe la terre en bandes
limitées par des parallèles équidistants, d’énormes différences apparaissent même
lorsque les terres sont étendues comme c’est le cas en Amérique du Nord ou en
Asie ; au delà du 60ième parallèle la population est faible .
Les plus fortes concentrations se trouvent donc en particulier dans les régions
situées entre le 60ième et le 20ième parallèle de latitude Nord : entre zones tempérées
et à la limite des zones tropicales.

Le foyer le plus important est constitué par le ventre du continent asiatique et s’ouvre
sur les rives de l’océan pacifique et océan indien, depuis la chine jusqu’à la
péninsule indienne, le Pakistan, l’Afghanistan. , cet ensemble rassemble à lui seul
les 50% de la population totale.

Le 2ième foyer est constitué par la péninsule européenne, à laquelle nous pouvons
ajouter la Russie d’Europe traditionnelle jusqu’à l’Oural, il comprend environ 600
millions âmes et regroupe 20% du total planétaire.

Le 3ième ensemble englobe l’Est de l’Amérique du Nord avec 120 millions sur la rive
de l’Atlantique qui fait face à l’Europe.

C’est également dans les zones tempérées qui sont installées d’autres foyers plus
réduits mais notables : les franges Nord et Sud de l’Afrique, la bordure occidentale
des états unis , le Sud Est de l’Australie .

Enfin les 600 à 700 millions d’habitants restants sont dispersés à travers les terres
de la planète sous forme de tâches ou de cordons liés par des faits exceptionnels :
comme c’est le cas du ruban du Nil, îlots des Oasis, au pied des Andes, le lac
Victoria en Afrique, vastes espaces peu peuplés au Moyen Orient.

A ces régions où les hommes sont relativement resserrés s’opposent de vastes


espaces où les densités n’atteignent même pas parfois 1hab/km² : Pôle Nord, au
delà du 60ième parallèle (régions de Scandinavie, au Sahara, en Amazonie).

1- Les principaux facteurs de la répartition de la population mondiale :

Cette rapide description de la répartition mondiale des hommes à la surface de la


planète suggère immédiatement l’importance fondamentale de certains facteurs :

11
 le rôle du milieu naturel
 les faits économiques
 les faits historiques

A/ Les hommes et le milieu naturel :

Parmi les éléments physiques qui marquent le plus nettement leur rôle figurent : les
hautes latitudes, la nuit et le froid polaires , l’homme et la montagne , l’homme et le
désert, nature du sol .
 les hautes latitudes :

C’est le froid qui apparaît comme l’ennemi le plus redoutable, surtout quand il attend
des valeurs très fortes.
Dans l’hémisphère Sud l’antarctique est glacé , invivable sauf la pointe de l’Amérique
du Sud qui possède de minima 4° et des maxima 9°, ce qui rend la vie possible
grâce aux courants maritimes .
Dans l’hémisphère Nord : Au contraire l’implantation humaine est favorisée par le
climat océanique et la remontée des courants chauds de l’Atlantique central c’est le
cas de l’Europe occidentale
A l’extrême Nord les populations traditionnelles sont peu nombreuses : les
Esquimaux.

 La nuit et le froid polaires :

Par contre en ces zones la vie est impossible, néanmoins les russes ont pu installer
des populations dites ‘artificielles’ dans l’Asie russe on a crée un milieu artificiel,
équipements, maisons , activités, etc… et les russes sont arrivés à y implanter plus
de 1 million d’individus, ceci peut être le triomphe du progrès mais il faut dépenser
beaucoup d’argent .

 L’homme et la montagne :

Les effets de l’altitude sont complexes , nous avons la montagne répulsive : dans les
contrées tempérées , c’est le cas de l’Europe occidentale, dés que l’on dépasse une
certaine altitude 2000 à 2500m l’homme devient rare , et la montagne attractive : se
trouve en général dans les zones intertropicales, les conditions du climat favorisent
l’installation humaine à 1000 mètres c’est le cas du Mexique ; en Colombie les
chaînes andines abritent les 98% de la population , la montagne péruvienne 62% en
Bolivie dont 75% de la population vit à plus de 3000 mètres et possède la capitale la
plus élevée du monde : Lapaz ( 3641 m ).
Autour des montagnes existe souvent une véritable zone d’accumulation humaine, le
cas du Japon ou des pays de Galles. A partir de ces montagnes sortent
généralement des eaux abondantes qui permettent l’irrigation et la fertilisation des

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plaines voisines (cas de l’Egypte sous les massifs d’où sortent les 2 sources du Nil ) ,
que serait la Californie sans les eaux des Sierras…..
 L’homme et le désert :

Le manque d’eau est un autre grand fait naturel qui s’oppose à la vie humaine , dans
les oasis , nous trouvons dés fois une population entassée mais en général ce sont
des populations clairsemées , des plans grandioses ont été lancés et réalisés au
Sahara en Egypte notamment , malgré leur coût faramineux pour exploiter les eaux
sahariennes ces expériences restent vaines …
 Nature du sol :

La nature du sol et de sa couverture se traduit par des possibilités variées : nous


pouvons avoir des terres très fertiles qui ont pris naissance à partir de la
décomposition des laves de volcan : au Japon, Sicile, Amérique centrale
( occupation humaine importante ) et par contre des terres ‘Bad-Lands’ où
l’inhospitalité pour une éventuelle occupation humaine.

b/ Les faits Economiques :

 Les sociétés rurales :


L’homme transforme et utilise les ressources naturelle du milieu, quelques
populations mondiales se sont stabilisées grâce aux certaines cultures.
L’exemple de l’Asie :la riziculture a pu installer des populations rurales les plus
denses du monde de 300 à 1000hab/km².

 Les sociétés évoluées :

Dans ces sociétés tout est mécanisé et l’agriculture s’est trouvée transformée et
développée d’où la notion de densité ne rentre pas en ligne de compte , un
agriculteur américain peut nourrir jusqu’à 20 personnes voire 30 , d’autant plus avec
les progrès de transport , l’homme spécule d’autres cultures.

 Le progrès de transport :
L’existence d’un grand axe ferroviaire joue un rôle déterminant dans le
peuplement d’un pays neuf, la colonisation humaine accompagne
l’allongement des voies, puis s’élargit et s’éloigne de l’axe central.
Les canaux et les routes ont aussi leur cortège, le long des voies d’eau, la disposition
est très caractéristique, l’exemple de l’estuaire de la Tamise.
Dans les pays neufs, l’ouverture d’un champ d’aviation peut être la cause d’une
première colonisation.Au Brésil, l’avancée des voies ferrées s’est accompagnée de
l’installation des petites villes, les villes de colonisation anciennes n’ont pas tardé à
décliner au profit de leurs rivales plus favorisées.

 L’Industrie :

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A la dispersion des activités artisanales a succédé le rassemblement des entreprises
industrielles, le travail du textile en Europe est typique, les campagnes se sont
vidées pour gonfler les villes. L’exemple de Roubaix est significatif, ville de laine en
1802 avait 8000 habitants et en 1901 avait 124 000 hab. dont les 2/3 de personnes
sont nées en dehors de la ville.
 Le Charbon :

Fût le moteur motivant des premiers développements modernes, il a attiré des


fourmilières humaines de plus de 1000 hab. /km² (dans les bassins de Donitz en
Europe Occidentale).

En Outre dans ces faits économiques peut s’ajouter l’intensité des échanges,
l’importance des villes (Paris, Londres, etc.…).
Actuellement et avec l’invasion du virus Corona depuis l’Asie jusqu’à
l’Afrique plusieurs faits économiques sont en changements miraculeux tels que la
baisse des prix du pétrole, la bourse, la fermeture des frontières et des lieux
spirituels tel que la Mecque et la Médina… vers un déclin des forces économiques
mondiales… Et le changement de la cartographie thématique du monde de l’an
2020.

c/ Les faits historiques :

L’ancienneté de l’installation humaine : des populations vivant au même endroit


depuis très longtemps même si elles se sont développées très lentement pendant
une longue période finissent par devenir de plus en plus nombreuses (c’est le cas en
Inde et l’Europe) ; par contre les régions nouvellement occupées ne peuvent rivaliser
(cas de l’Amérique du Nord).

Aussi des rapports de civilisation : Une civilisation donnée est liée à une certaine
physionomie de l’occupation du sol, il existe de multitudes formes de civilisations et
permettent d’expliquer quelques anomalies sur la carte.

L’âpre montagne de Kabylie, déchiquetée sous un climat dur en hiver et aride en été
porte plus de 200hab/km² alors que la moyenne de la densité algérienne ne dépasse
guère 40hab/km², à travers son histoire a servi notamment de refuges aux différentes
invasions étrangères.

C’est le cas des druzes protégeant leurs convictions religieuses, au Liban, ils se sont
regroupés et rassemblés dans la montagne où la densité est presque deux fois plus
forte que l’ensemble du pays.

Quelques fois, c’est le désert qui a servi de barrières protectrice entre les races ou
les religions : le cas du M’Zab en Algérie.

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La répartition de la population de l’Algérie est le reflet des conditions géographiques,
des évènements historiques et des actions économiques entreprises, ces trois
éléments n’étant pas dissociables.
Un pays géographiquement contrasté : Le territoire algérien est l’un des plus vastes
d’Afrique : 2 382 000 Km² dont la majeure partie est occupée par le Sahara où vivent
environ 6% de la population totale, 94% de la population est donc concentrée sur
12% de la superficie totale soit 280 000 Km².

Schématiquement se succèdent du Nord vers le Sud :

La Zone Tellienne :
Est un ensemble montagneux compartimenté de plaines littorales et intérieures, le
littoral méditerranéen s’étend sur 1200 Km de long.
 Humide à l’Est et semi humide à l’Ouest
 Densité moyenne + de 200 hab/km² en 1998

Les Hautes plaines :


Se situent entre les chaînes telliennes et les chaînes Sud Atlasiques (Atlas
Sahariens, Aurès, Nememchas etc…).
 Semi arides à l’Est, arides à l’Ouest
 Densité moyenne de 20 à 100 hab. /km² en 1998
Cet ensemble hétérogène constitue l’Algérie du Nord

Le Sahara :

C’est un espace très contrasté avec une densité qui atteint de 1hab/km²

En outre de ce contraste géographique viennent s’ajouter d’autres contrastes d’ordre


toujours naturel (les précipitations, le climat, et le réseau hydrographique), ceci va
influer automatiquement sur les pratiques de cultures agricoles et le peuplement, etc.

Mais si les conditions naturelles suffisent pour rendre compte des grands domaines
de peuplement, elles n’expliquent pas les inégalités régionales, ici interviennent
d’autres facteurs d’ordre historique et économique.
A partir de 1830, la conquête de la colonisation française vont profondément
bouleverser l’équilibre régional : montagne/plaine, régions riches/régions pauvres,
ville/campagne déjà perturbé par le type d’organisation mis en place durant la
période turque.

Après le recul démographique provoqué par la conquête militaire, l’implantation des


structures coloniales va déterminer à l’intérieur du territoire algérien une
redistribution de la population, d’ailleurs la population actuelle est fortement marquée

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par les contradictions crées par l’économie coloniale à un degré moindre quelques
villes des ‘hydrocarbures’ du Sud (Hassi Messaoud, HassiRmel)

Des disparités régionales : héritage de la mise en valeur coloniale

Les grandes zones de monoculture céréalière : elles ont été crées par la colonisation
sur des terres soit en économie agricole (Nord des hautes plaines constantinoises,
Sétif, etc…) soit en économie agro pastorale (Sud des hautes plaines
constantinoises.)
La céréaliculture extensive, très mécanisée, est peu génératrice d’emploi, d’où peu
peuplant

L’agriculture intensive des plaines littorales et des bassins intérieurs de la zone


tellienne : réclamant une main d’œuvre importante, permanente et saisonnière, ces
zones ont constitué et constituent encore des pôles d’attraction de la population
exemples : des plaines viticoles d’Oran, plaine de la Mitidja (viticulture +
arboriculture, etc…).

Les zones d’agriculture ‘traditionnelle’ : elles sont toujours peuplées mais de façon
inégale , surtout montagnardes elles ont été souvent privées de leur territoire de
plaines déjà la rupture de l’équilibre traditionnel méditerranéen entre territoire de
plaine et territoire de montagne a eu pour double conséquence l’exode rural et la
déforestation ; les montagnes de la Kabylie avaient déjà une forte densité avant la
colonisation 200hab/km² , aujourd’hui cela peut atteindre les 500-600 hab/km² .

Par la désorganisation de l’économie traditionnelle et l’introduction à son profit de


nouveaux types de mise en valeur, la colonisation a provoqué la paupérisation de la
population rurale et son émigration progressive vers les villes en particulier les
grandes villes et capitales Algériennes et Françaises . Succédant à plusieurs
périodes de crises, ce phénomène est apparu surtout après la deuxième guerre
mondiale, accentuant le déséquilibre d’un réseau urbain caractérisé par le
développement des grands ports, dans une économie (viticulture, arboriculture,
céréaliculture) tournée vers la métropole (France).

Ce mouvement vers les villes a atteint son maximum durant la guerre


d’indépendance sous l’effet de la répression coloniale puis en 1962/1963 avec le
départ de la population française dont la majeur partie habitait en ville, entre
1954/1966, la population urbaine a doublé passant de 1 800 000 habitants à 3 700
000 habitants.
Cet afflux de population n’est pas lié , jusqu’à une période récente à la création
d’emplois dans les villes , il traduit plutôt l’incapacité des campagnes à retenir leurs
populations qui voit, pour la plupart , faute d’emploi, gonfler les populations péri-
urbaines sous intégrées .

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L’industrialisation et la révolution agraire comme facteurs de redistribution de
la population :

L’industrialisation a été en Europe un facteur important de répartition et de fixation


des populations. En Algérie, ce facteur a peu joué pendant la période coloniale,
après l’indépendance, les impératifs de localisation des industries de base,
sidérurgies, hydrocarbures… (El Hadjar, Rouiba-Reghaia, Arzew), les grands
équipements réalisésaprès l’indépendance, stades sportifs, grandes universités,
grands complexes touristiques,

Hôpitaux etc.… ajoutées aux contraintes laissées par la France et avec le plan de
Constantine ont été tous localisés sur le littoral et à la périphérie des grandes villes
régionales et littorales : (Annaba, Alger, Oran, Skikda, Bejaia.) accentuant encore le
poids démographique des grands ports.

A partir du 2ième plan quadriennal 1973-1977, les choix de localisation industrielles, en


favorisant les villes de l’intérieur semble avoir modifié en partie les courants
migratoires devenus traditionnels ; le lancement des plans spéciaux de
développement a joué le même rôle

S’il est prévu pour un avenir proche 2010 que 70% des algériens seront urbanisés
( contre 40% au recensement de 1977 ) , la révolution agraire n’a jamais pu fixer les
populations rurales , les mauvais choix en partie dans les localisations industrielles
n’ont pas eu des résultats escomptés , seulement avec la nouvelle loi sur l’orientation
foncière , les nouvelles orientations économiques du pays , la relative libéralisation
du secteur privé , il serait possible à long terme qu’il y’aurai une autre redistribution
de la population algérienne et un arrêt de l’exode rural vers les grandes villes ne
pourra se faire sans le choix d’une politique rationnelle et cohérente d’aménagement
du territoire , basée sur le développement régional et la croissance non
concurrentielle des différents secteurs d’activité : l’industrie , l’agriculture , le bâtiment
, le tourisme, l’administration et prestations de services , etc.……

La planification urbaine en Algérie et instruments d’urbanisme

Charte nationale 1976


Constitution de 1976
Plan triennal
Plan quadriennal I
Plan quadriennal II
La loi N° 87/02 du 02 /01/1987 est venue définir et légiférer avec un certain nombre
d’instruments en Aménagement du Territoire (SNAT, SRAT, PAW, PAC) cette loi
vise notamment :

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- La mise en valeur rationnelle et optimale du territoire national
- Le développement des régions internes et spécifiques (hauts plateaux,
montagneuses et des frontières
- L’organisation et maîtrise des grands centres urbains

La loi 90/25 du 18 /11/1990 portant sur l’orientation foncière a aussi bouleversée les
données concernant le foncier et le statut juridique des terrains et c’est un
enchaînement de réformes dans la fonction notamment de l’architecte (nouvelles lois
dans le code des marchés, la maîtrise d’œuvre, les instruments d’urbanisme :
PDAU et POS, etc.…..)

La notion de formes d’habitat :


En raison d’une série de facteurs : l’habitat est de formes variées ; en milieu rural
l’habitat est dispersé dans un milieu boisé ou agricole, en milieu urbain l’habitat est
en général plus dense est influencé par différents facteurs qui en déterminent la
forme.
La notion de formes d’habitat réfère à une série de caractéristiques
géographiques, historiques, architecturales et sociologiques qui ensemble
caractérisent un type d’habitat et la dimension économique qui détermine les
capacités de réalisation ; qui demeure en inadéquation totale avec l’évolution de la
demande.

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