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CF Math I PC 2000-2014

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SESSION 2000 P O 5

CONCOURS CONNUNS POLYTECHNIQUES

ÉPREUVE SPÉCIFIQUE-FILIÈRE PC

DURÉE : 4 heures

Les calculatrices ne sont pas autorisées et les parties I et II sont indépendantes

Notations
désigne le IR-
Soit n un entier supérieur ou égal à 1. Pour p entier supérieur ou égal à 1, Mn,p(IR)
espace vectoriel des matrices à coefficients réels ayant n lignes et p colonnes et Mn,p((C)
désigne le
C-espace vectoriel des matrices à coefficients complexes ayant n lignes et p colonnes. On identifiera
Mn,l(IR)à R", que l'on supposera muni de son produit scalaire canonique noté ( . 1 . ).
Lorsque p = n, Mn,"(R)et Mn,"(C)sont notés plus simplement M,(R) et M,((C) et sont
munis de leur structure d'algèbre, In représentant la matrice identité.
Pour A appartenant à Mn,p((C), tA désigne la matrice transposée de A : c'est un Clément de
MP,"(C).On,p désigne la matrice nulle de Mn,p(@).
Si f est un endomorphisme d'un espace vectoriel de dimension n représenté par la matrice A
dans une base donnée, on note Sp(f) ou Sp(A) l'ensemble des valeurs propres de f , X j ou X A
son polynôme caractéristique et Tr(f) ou Tr(A) sa trace. En outre, si A appartient à M,(IR), on
note Spc(A) l'ensemble des valeurs propres de A, lorsque A est considérée comme un Clément de
Mn(c)*
R[X]est le IR-espace vectoriel des polynômes à coefficients réels, @.[XIest le C-espace vectoriel
des polynômes à coefficients complexes et N n est l'ensemble { 1 , 2 , . . . ,n}.

Partie 1
1.1 Soit A E Mn(IR),B E M n , p ( R )C, E Mp(IR)et M la matrice de Mn+p(IR)
donnée par

a) Si A est non inversible, montrer sans recourir au déterminant, que M est non inversible.
b) Si A est inversible, on pose P = . Résoudre alors dans M,+, (IR)I'équation
matricielle X P = M .
c) Retrouver le résultat connu : det M = det A det C .
+

Dans toute la suite zi désigne un endomorphisme de IR".


1.2 Soit F un sous-espace vectoriel de IR" stable paru. Si 11 désigne l'endomorphisme induit par
'u sur F , montrer que xt, divise xU.

Tournez la page S.V.P.

J. 0994
1.3 Pour tout x Clément de R", on définit l'ensemble F,(x)par :
K ( x ) = {y E R" 1 3 P E R[X] , y = P ( u ) ( x ) }

Montrer que Fu(x)est un sous-espace vectoriel de R" stable par u.


1.4 Dans cette question, on suppose que x est un Clément non nul de R".
a) Montrer l'existence d'un plus petit entier naturel q pour lequel la famille de vecteurs
( 5 ,u(x), . . . ,uq(x)) est liée.
9
b) Soit (ao,a l , . . . ,a 9 )une famille de nombres réels non tous nuls telle que ajuj(x) = O
j=O
9

et S le polynôme de R[X] défini par S ( X ) = a j X j . Montrer que aq est non nul, puis que
j=O
(x,u(x),. . . ,uq-'(x)> est une base de Fu(x).
ai
c) Pour tout z E {O, 1,.. . , q } , on pose a; = - et on note uo l'endomorphisme induit par u
a9
9

sur Fu(x). Montrer que xuo(X) = (- l ) q a i X i , donner la valeur de xuo( u ) (x) et en déduire que
i=O
le polynôme caractéristique de u est un polynôme annulateur de u.

Partie II
11.1 Vérifier les propriétés suivantes :
a) v ( X , Y )E (M,,I(R))~ , V A E M n ( R ), ( A X 1 Y)= ( X 1 t A Y )
b) v ( X , Y )E (Mn,i(R))2 , T r ( X t Y )= ( X 1 Y)
c) V(X,Y,2)E ( M ~ R ), () x~t y ) z= (Y1 Z)X
11.2 Soit y : M n ( R )x M,(R) -+ R , ( A ,B ) -+Tr(tAB). Montrer que y définit un produit
scalaire sur M,(R). Dans toute la suite ce produit scalaire sera noté (( 1 )).
11.3 A partir de cette question, T , s, I , rn désignent des entiers naturels inférieurs ou égaux à n.
a) Evaluer le produit par blocs (on!r,r) (Ir Or,,-,).

b) Soit A E M,(R) une matrice de rang T . Montrer qu'il existe B dans Mn,r(R) et C dans
Mr,,(R)telles que A = BC.
c) Montrer qu'une matrice A de Mn(R)est de rang 1 si et seulement s'il existe deux
matrices non nulles X et Y de Mn,l(R)telles que A = X t Y .
d) Montrer que la décomposition A = X t Y de la question précédente n'est pas unique et
déterminer les relations vérifiées par des matrices colonnes X , Y ,2,T telles que

A = X t Y = ZtT

_ _ et (T'')15j58 deux familles libres de vecteurs de IR".Montrer que la famille


11.4 a) Soit (Z;)l<;<,
de matrices ( Z;tTj)l<i<,est de rang égal à T S .
15jZS
b) Soit (Xi)lsisnet (q)lljsndeux bases de R". Que peut-on dire de la famille de matrices
(Xit&)lli<n?
15j z n
c) Soit et (Wj)lsjlm deux familles de vecteurs de R" de rangs respectifs r et s.
(V,)l<;<l
Déterminer le rang d e G famille de matrices ( x t W j )l < i < l .
1$<rn
11.5 Montrer que si les bases (X;)ls;snet ( & ) l l j s n sont des bases orthonormales de IR",la
famille (Xitq)l<i<nest une base orthonormale de M , ( R ) muni du produit scalaire défini en 11.2.
1 <jsn
La réciproque est-elle vraie ?
11.6 Soit A une matrice de M n ( R )de rang 1.
a) Montrer que A2 = (Tr A)A.
b) Soit X et Y deux Cléments non nuls de JM",~(R)tels que A = XtY. Montrer I'équiva-
lence des quatre propositions suivantes :
i) (XIY) = O.
ii) TrA = O.
iii) ImA c Ker A.
iv) A est non diagonalisable.
11.7 Montrer que les matrices de Mn(R),diagonalisables et de rang 1 engendrent M,(R).

Partie III
Pour toutes matrices A et B de Mn(EX)on note ~ l'endomorphisme
A , B de M , ( R ) défini par :

E M n ( R ) ,~ A , B ( M=) A M - M B
et h A ,l'endomorphisme
~ de M,((C) défini par :

E M,(C) , KA,B(M)= A M - M B
111.1 Soit A0 et Bo les matrices de M 2 ( R ) données par :

Ao= ( '3)
-1 , Bo= -1 ( ')
-1
a) Déterminer Spc( A,) et Spc( BO).
b) On considère la base B = (El,l, E2,1,E2,2) de M 2 ( R ) et on note Ho lamatrice dans
cette base B de l'endomorphisme hAo, B ~Déterminer
. Ho, puis Spc( H o ) et vérifier que :

c ) Montrer que A0 et Bo sont diagonalisables dans M 2 ( R ) .En est-il de même de Ho ?


Soit maintenant A et B quelconques dans M,(R). On se propose d'étudier les liens existant
entre la diagonalisabilité de A et B et celle de ~ A , B .
111.2 Soit a E Spc(A) et b E Sp,(B). Montrerqu'il existe (V,W ) E (M,J((C)\ {O})2 tel que :
AV = a V , t W B = btW et V t W est vecteur propre de ~ A , B

En déduire l'inclusion : { a - b 1 ( a , b ) E Spc(A) x Spc(B)} C Sp(h.4,~).

Tournez la page S.V.P.


111.3 Montrer que si A et B sont diagonalisables dans Mn(R),il en est de même de hA,B.
Calculer dans ce cas Tr(~ A , B ) .
111.4 On note a l , a2,. . . ,a, les valeurs propres non nécessairement distinctes de A dans C. En
exprimant X A en fonction des ai, montrer que la matrice X A ( B est ) inversible si et seulement si
SP,(A) n SP,(B) = s.
111.5 Soit X E S P ( ~ A , B et)M un vecteur propre associé.
a) Montrer que pour tout polynôme de (C[X],on a la relation :

P(A)M = M P ( B + XI,)
b) Montrer que X A ( B + X I n ) est non inversible.
c) En déduire en utilisant 111.2 et 111.4 : SP(%A,B)= { a - b 1 ( a , b) E Sp,(A) x Spc(B)}.
111.6 Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe M non nulle dans M,(C)
telle que A M = MB.
Dans toute la suite du problème, on suppose B = A et on considère l’endomorphisme h A , A que
l’on notera plus simplement h A .
111.7 On suppose A diagonalisable dans M,(R) et on note ( Vl, V2, . . . , Vn) une base de vecteurs
propres de A, chaque vecteur V , étant associé à la valeur propre A,. Pour tout ( z , j ) E Ni,on définit
la matrice MtJ de M n ( R )par :

a) Montrer que la famille de matrices (Mij)l<;<nest une base de M,(R).


1sjSn
b) Montrer que pour tout (2, j , k) E N
: :

et en déduire que les matrices M;j sont des vecteurs propres de h ~ .


c) On note p l ,p 2 , .. . , p p les valeurs propres distinctes de A, m l ,m 2 , . . ,mp leurs ordres
de multiplicité respectifs et J = { ( i , j ) E N: 1 X; = X j } . Montrer que :
P
Ker h~ = Vect{M;j 1 ( i , j )E J } et dim Ker hA = m:
i=l

d) Montrer que dim Ker h~ >_ 12 et que I’égalité a lieu si et seulement si A admet n valeurs
propres distinctes.
e ) On note R[A] = {Q E M,(R) 1 3 P E R[X] , Q = P ( A ) } .Montrer que si les n valeurs
propres de A sont distinctes, { I n , A, A2,. . . , An-l} constitue une base de R[A] et en déduire que
dans ce cas Ker h~ = IR [ A].
111.8 On suppose hA diagonalisable et on note (PzJ)l<,<n une base de vecteurs propres de h ~ ,
15jSn O

chaque matrice PtJ étant associée à la valeur propre A,, . Montrer que si X est un vecteur propre de A
associé à la valeur propre A, la famille ( P z J Xl)< z < nest une famille génératrice de R“ et en déduire
15j<n
que A est diagonalisable.

Fin de I’énoncé
SESSION 2007 PC004

CONCOURS COMMUNS POLYIECNNIQUES

ÉPREUVE SPÉ~~NJE - FILIÈRE pc

MATHÉMATIQUES 1

DURÉE : 4 heures

Les calculatrices ne sont pas autorisées

Notations
Soit n et p des entiers supérieurs ou égaux à 1. Mn,p( R) désigne le R-espace vectoriel des
matrices à coefficients réels ayant n lignes et p colonnes. On identifiera Mn,i(R) et Mp,i(lR) res-
pectivement à R” et RP, que l’on supposera munis de leurs produits scalaires canoniques notés
respectivement < . 1. >n et < . ( . >p. Les normes associées à ces produits scalaires seront notées
respectivement 11. IIR.et II . (Ip.
On notera (E;)i<;<, la base canonique de Mp,l(R) et (F’)isjln celle de M,,i(R).
Lorsque p = n, M,,+(R) est noté plus simplement M,(R) et est muni de sa structure d’algèbre,
1n représentant la matrice identité.
O,,, désigne la matrice nulle de JU~,~(I%) et 0, la matrice nulle de Mn(R).
Pour A appartenant à Mn,*(R), tA désigne la matrice transposée de A : c’est un élément de
J%,49
Ker A est le noyau de A défini par

KerA = {X E Mp,l(R) 1 AX = 0)

Im A est l’image de A définie par

ImA = {AX 1X E Mp,~(IR)}

Enfin, on adopte la notation FI pour désigner l’orthogonal d’un sous-espace vectoriel F d’un
espace euclidien.

Partie 1
Soit A E Mn,&R).
1.1 Montrer que ‘AA est nulle si et seulement si A est nulle.
Dans toute la suite du problème A sera supposée non nulle.
1.2 Montrer que les matrices ‘AA et AtA sont diagonalisables au moyen de matrices orthogonales.
1.3 a) X, Y désignant deux éléments de M,,1 (R), exprimer le produit scalaire < X 1Y >n sous
la forme d’un produit matriciel.

Tournez la page S.V.P.


2

b) Si W est un vecteur propre de ‘AA associé à la valeur propre A, exprimer 1IAWI 1: en


fonction de X et )[WI Jp.
c) En déduire que les valeurs propres de ‘AA sont réelles, positives ou nulles.
1.4 a) Pour z réel, calculer les produits matriciels par blocs suivants :

b) En déduire que les matrices ‘AA et AtA ont les mêmes valeurs propres non nulles avec le
même ordre de multiplicité.
c) En déduire également que les matrices tAA et AtA ont même rang.
1.5 Montrer que si n > p, 0 est valeur propre de AtA et que si n < p, 0 est valeur propre de ‘AA.
1.6 On note X1, AP, . . . , A, les valeurs propres de tAA, chaque valeur propre apparaissant dans
cette liste un nombre de fois égal à son ordre de multiplicité et on pose pi = fi pour tout i élément
de {1,2,. . . ,p}.
Les réels p; sont appelés valeurs singulières de A.
On suppose les réels A; ordonnés tels que Xi 2 X2 2 . . . 2 X, 2 0.
a) Montrer que Xi est non nul.
On définit alors un unique entier naturel T appartenant à { 1,2, . . . , p} comme suit : si toutes les
valeurs propres de ‘AA sont non nulles, r = p, sinon r est tel que pour tout i 5 r, A; > 0 et pour
tout i > T, A; = 0 .
Soit(V1,Vz,... , VP) une base orthonormale de vecteurs propres de ‘AA respectivement associés
aux valeurs propres Xi, AZ, . . . , AP ; VI, V,, . . . , V, désignent les vecteurs propres associés aux va-
leurs propres non nulles et lorsque r est strictement inférieur à p, Vr+l, . . . , V, désignent les vecteurs
propres associés à la valeur propre 0.
b) Montrer que T 2 n et que la dimension de Ker AtA est égale à n - T.
Pourtouti E {1,2,... , r}, on pose U; = LAK et si n > r, on désigne par (U,.+i, . . . , Un) une
Pi
base orthonormale de Ker AtA.
c) Montrer que pour tout i E { 1,2, . . . , r}, AVi = PiUi et que si r est strictement inférieur
àp,pourtoutiE{r+l,..., p},AI$=O.
d) Montrerquepourtouti E {1,2,... ,T},~AU; =PU;~$.
e) Montrer que si n > r, pour tout i E {r + 1, . . . , n}, tAU; = 0.
f) En déduire que le système de vecteurs ( UI , U2, . . . , Un) constitue une base orthonormale
de vecteurs propres de AtA et préciser la valeur propre associée à chaque vecteur U;.
1.7 On note V la matrice carrée réelle d’ordre p dont le ièmevecteur colonne est le vecteur L$, U
la matrice carrée réelle d’ordre n dont le jèm vecteur colonne est le vecteur Uj et (tUAV);j l’élément
de la ièmeligne, jèmecolonne de la matrice TJAV.
a) Montrer que :

V(i,j) E {1,2 ,... ,n} x {1,2 ,... ,p}, (tCrAV)ij =pj&.j OÙ Sij = ’ si ‘=’
0 si i#j
3

b) On note A la matrice appartenant à Mn,JIR) dont tous les éléments A;j sont nuls sauf
Al,, A22,. . . , A,., respectivement égaux à pl, p2, . . . , ~1,. Montrer que A = UAtV.
La factorisation de A ainsi obtenue est dite décomposition de A en valeurs singulières.
c) Trouver une décomposition en valeurs singulières de chacune des matrices :

AO= (a -i) et BO= (-i)

1.8 Montrer que le rang de A est égal à r.


1.9 a) Montrer que V = 2 L$‘,?$.
i=l
b) En déduire :

A = 2 ,~;U;“r/i. , tAA = 2 X;E%$ , AtA = 2 xiu;?X


i=l i=l i=l

c) Déterminer les sous-espaces vectoriels suivants : Ker A, Ker tA, Im A, Im tA.


d) Montrer que Ker tAA = Ker A et Ker AtA = Ker tA

Partie II
Avec les notations de la partie 1, pour A E M,,,(R) admettant une décomposition en valeurs
singulières A = UAV, on appelle A+ la matrice de Mp,n(IR) dont tous les éléments A: sont nuls
1 1
sauf Ail, AZ,, . . . , AZ, respectivement égaux à -: -, . . . , L et on pose A+ = V(A+)tU
Pl P2
A+ (resp. A+) est appelée pseudo-inverse de A (resp. de A). A priori, la matrice A+ ainsi
déjînie dépend de la décomposition en valeurs singulières choisie pour la matrice A, mais il sera
montré à la question II.9 qu’il n’en est rien et que A+ est uniquement déterminée à partir de A.
II.1 Déterminer les matrices AZ, AOAz, AiAo, A,ALAo et AtAoAi.
II.2 Déterminer (AZ)+.
II.3 Evaluer A+A et AA+.
II.4 Montrer que si A est une matrice carrée inversible (n = p = r), alors A+ = A-l.
II.5 Montrer que :

A+=@&, AA+ = 2 Ui”u; ) A+A = 2 KT$


1 i=l i=l

II.6 a) Evaluer AA+Uj pour tout j E { 1,2, . . . , n} et en déduire que AA+ est la matrice dans la
base canonique de R” de la projection orthogonale de R” sur Im A.
b) Montrer de même que A+A est la matrice dans la base canonique de RP de la projection
orthogonale de RP sur (Ker A)‘.

Tournez la page S.V.P.


II.7 Etablir les identités suivantes :

AA+ = yAA+) , A+A = t(~+~), AA+A = A, A+AA+ = A+ (1)


II.8 Etablir les résultats suivants :
i) ImA = ImAA + , Ker A+ = Ker AA+ , ImA+ = ImA+A, KerA = KerA+A.
ii)lR”=ImA$KerA +, lRp=ImA+$KerA.
II.9 Soit B une matrice de Mp,n(R) vérifiant :

AB = t(AB) , BA = t(BA) , ABA = A , BAB = B

a) Montrer que B vérifie les identités suivantes :


i) B = BtBtA = tAtBB
ii) A = AtAtB = ‘BtAA
iii) tA = tAAB = BAtA
b) En déduire que B = A+, autrement dit que A+ est l’unique matrice de Mp,,( R) vérifiant
les relations (1).
11.10 Montrer que (A+)+ = A et yA+) = (“A)+.
II.11 Evaluer (AoBo)+ et BZA:. A-t-on l’égalité ?
II.12 Soit H E M,,l(lR) et H = A+H. On note d( H, Im A) la distance de H au sous-espace
vectoriel Im A.
a) Montrer que pour tout X E Mp,l(R), AX - AA+H et H - AA+H sont orthogonaux et
en déduire :
VX E A&I@), IlA- Hlln I IIAX - HIIn
Que vaut alors d( H, Im A) ?
b) Montrerque s’ilexiste fi E Mp,l(Ik) tel que IIAk- Hlln = /]AH- Hlln avec fi # H,
alorsIFaJ < IlmP-
1
c) Si H = 1 , déterminer h& )IAoX - HI 13.
01

Fin de l’énoncé
SESSION 2002 PCM1004
CONCOURS COMMUNS POLYltCNNlQUIS

EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC

MATHEMATIQUES 1

Durée : 4 heures

Les calculatrices sont interdites


****
N.B. : Le candidat attachera la ylus grande importance à la clarté, à la précision et à la conci-
sion de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il la signa-
lera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les ruisons des initiatives qu ‘il a
été amené à prendre.
****

Notations

Soit n et p des entiers supérieurs ou égaux à 1. IK désignant le corps des réels ou celui des
complexes, on note ,Wn,p( IK) le K-espace vectoriel des matrices à coefficients dans IK ayant r1lignes
et 1->colonnes. Lorsque p = 71,,‘M n,n( IK) est noté plus simplement ,I4, (IK) et est muni de sa structure
d’algèbre, Z, représentant la matrice identité.
O,,, désigne la matrice nulle de M,,,( IK) et 0, la matrice nulle de .M,(IK).
GL,( IK) désigne l’ensemble des matrices inversibles de M,( IK) et 7,( ES) l’ensemble des ma-
trices carrées d’ordre n triangulaires supérieures à éléments dans IK.
Tout vecteur x = (TC;)~<~<~
-- de IV est identifié à un élément S de ,Mn,i( IK) tel que l’élément
de la jèmeligne de X soit I;. Dans toute la suite, nous noterons indifféremment X = (~-~)~<i<~ -- un
élément de M,,1 (K) aussi bien que le vecteur de IK” qui lui est associé.
1737p dans dK,p(W et X = (G)I+S~ dans IK’, on note (AX); le coefficient de
Pour A = (aij)i<;<,
--
la jème
ligne de AX.
Pour toute matrice A de M n(l.K), on note Sp( -4) l’ensemble des valeurs propres complexes de A
et on appelle rayon spectral de A le réel p(A) défini par :

Conformément à l’usage, on note IV, la norme définie sur <c” par :

Tournez la page S.V.P.


On qualifie de norme matricielle toute norme 9 définie sur ,$titln(W) vérifiant la propriété :

,z/r,,( IK) étant de dimension finie, on rappelle qu’une suite de matrices (&,.)kE~,qde .‘M,,( IK)
converge vers une matrice &Ade ,M,, (IK) si et seulement si la convergence a lieu dans .AA,I (W) muni
d’une norme quelconque.

Partie 1
Une matrice A4 de ,M,,(W) est dite trigonalisable si et seulement si il existe 1’ E (;1,,,( W) et
7’ E 7;, ( W) tels que 1’ = Z-‘-l :ZZ’.
1.1 Pour 1) fixé, on suppose que toute matrice de ,W ,2(c) est trigonalisable et on considère une
matrice :II de ,kfT2+, (Cc).
a) Montrer que ,il admet au moins une valeur propre.
b) Soit X une valeur propre de -21. Montrer qu’il existe Q t (:!,ri+l ((c), 1, E .2/1,,,,(cC) et
A- t ,ti,(cC) telsque :

c) En déduire qu’il existe II E G’L,,( Cc) et ,9 E ‘r,(c) tels que :

d) On pose R = Montrer que H est inversible et exprimer R-i.


e) Calculer R-‘Q-‘:VQR et en déduire que ,\I est trigonalisable.
1.2 Déduire de la question précédente que pour tout ~1entier supérieur ou égal à 1, toute matr-ice
de M,(C) est trigonalisable.

1.3 Soit la matrice G =

a) La matrice G est-elle diagonalisable ?


b) On note t3 = ( el: e2, e3) la base canonique de <c3. Montrer que G admet un unique vecteur
propre u dont la première composante dans la base B est égale à 1 et vérifier que Bi = (21,e2, es) est
une base de (!?.
c) On note Q la matrice de passage de B à B1. Calculer Q-‘GQ et en déduire, en s’inspirant
de la méthode décrite aux questions 1.1 et 1.2, P E C;L,(C) et T E ‘&(C) telles que P-IGP = 7’.
1.4 Soit A E M,(C). Si T est une matrice triangulaire supérieure semblable à -4, que représen-
tent les éléments diagonaux de T ?
1.5 Soit S = ( siJ ) et T = (t;, ) deux matrices triangulaires supérieures de M,(C).
a) Montrer que ST est une matrice triangulaire supérieure dont les coefficients diagonaux
sont siltll, s22t22.. . . . s,,t,,.
b) Pour k E W, quels sont les éléments diagonaux de 1’” ?
1.6 Montrer que pour toute matrice A4de $t ,,( Cc), p( 4”) = [p( -4)]“.
3

1.7 Montrer que l’application I) : .M,(C) max


+ IR , A = (alj) + 1<2~<n la;,1 est une norme sur
A4,,(C), mais n’est pas en général une norme matricielle sur .M,(C). - ’ -
1.8 En admettant l’existence de normes matricielles sur ,U,( C) (la suite du problème montrera
effectivement cette existence), montrer que pour toute norme :Y définie sur M,(C), il existe une
constante C’ réelle positive telle que :

1.9 Soit ( 4k)kC;\j une suite de matrices de ,M ,,( C), A4 E M,,(C) et P E L’L,( C). Montrer que la
suite (Ak)kE~ converge vers A si et seulement si la suite (P-‘&P)k~-; converge vers Fl~11’.
1.10 a) Soit T = ox /’x un élément de ,UJC). Pour tout k E TV, calculer Tk et en déduire
( >
que la suite ( Tk)kCfl * converge si et seulement si (/A/ < 1) ou (A = 1 et l-1 = 0).
b) Soit .4 E ,W,(C) diagonalisable. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les
valeurs propres de A pour que la suite (.?“)k,:j soit convergente.
c) Soit .4 E A4,(C) non diagonalisable. Montrer que la suite ( .-ik)kC;~est convergente si et
seulement si p(tl) < 1. Dans ce cas, préciser lim rl”.
k->+CC
d) Soit A,I E .M2(C). Donner une condition nécessaire et suffisante sur ~(~4) pour que la
suite ( -.Zx‘)kE:f converge vers la matrice nulle.

Partie II
Soit .A = (~1~~)une matrice de ,M,,(C) et LY une norme quelconque sur C?. On pose :

II.1 a) Montrer que pour tout X E CT : Y\~~(~~X) 5 AZT~:Y,(X).


b) Montrer qu’il existe une constante réelle C’,a telle que :

c) Montrer que l’ensemble ossède une borne supérieure dans R.


On notera dans la suite :
N( AX)
z’(k) = SUP
X’EIP \{O} X(X)

d) Montrer que : K( A4) < hl.4.


e) On reprend dans cette question la matrice G introduite en 1.3. Déterminer un vecteur X0
de C? tel que Nw(Xo) = 1 et LATm(GSo) = 10. En déduire la valeur de z(G).
II.2 Soit i. un entier compris entre 1 et 71tel que 2 la,,j 1 = LU~. En considérant le vecteur E’
j=1
de CY de composantes yj définies par :

Tournez la page S.V.P.


Y, = & si nIo # 0 et ,y3= 1 si aio = 0

montrer que A1.., < .iYX,(.A) et en déduire ArX,( A4) = .ZI..1.


II.3 Montrer :
a) AY = 0 +===+.A = O,,.
b) VX c C. .?(A.\) 5 IXlAv(.A).
c) En déduire: YA t Cc . .?(X.l) = IXi.?(.i).
d) Vfj t M(C) . .\:(A + 1)) 5 .;-(-1) + -y(n).
e) V -Y E C” . .\.( AS) 5 .\;( A).\.( .Y-).
f) Déduire de ces résultats que .y est une norme matricielle sur ,M,,(@). On lui donne le
nom de norme matricielle subordonnée à la norme A1T.
II.4 a) En considérant une valeur propre X de _1 telle que 1x1= o( A.l), montrer que :

b) Donner un exemple simple de matrice A non nulle vérifiant ,CJ( .A) = :‘lTX(.,1).
c) Montrer que si .-1est nilpotente non nulle. on a l’inégalité stricte :

/J(A) < x-t,

11.5 Montrer que si lh .A” = 0,,, alors fj( .A) < 1.


k++x
Dans toute la suite du problème, on admettra que, réciproquement, si o( .1) < 1, alors
lin1 :I’. = O,,.
L++X
II.6 a) Montrer que pour tout k entier naturel non nul : p( -4) 5
b) Montrer que pour tout 0 E C, ~(0.4) = loj~j(~-1).
.A
c) Soit 5 > 0 et A? = Vérifier que p( .-JE) < 1 et en déduire l’existence d’un
p( ‘4) + 5.
entier naturel k5 tel que :

d) En déduire lil&

Partie III

Une matrice L-2de ,!4n,P(JR) est dite positive (resp. strictement positive) et on note A-1> 0 (resp.
A > 0) si et seulement si tous ses coefficients sont positifs ou nuls (resp. strictement positifs). Si .A
et B sont deux matrices de ,M,,,(R), on note *A > B (resp. z-1< B, A > B, A < B) si et seulement
si A - B 2 0 (resp. B - .-1 2 0, .-I - B > 0, R - A-1> 0).
Notons que grâce à l’identification de RC”et ,M,,l (R), on pourra parler de vecteur de R’” positif
ou strictement positif.
5

III.1 Donner un exemple de matrice A montrant que les conditions -4 2 0 et L4 # 0 n’impliquent


pas nécessairement z-I > 0.
III.2 A, B, -A’, B’ désignent des matrices de .M ,,(R).
a) Montrer que si 0 5 A 5 B et 0 < .A’ 5 B’, alors 0 5 .,1.,1’< BU’.
b) Montrer que si 0 5 _1 5 11, alors pour tout k E W*, 0 < .,1” < fi”.
c) Montrer que si 0 5 ‘1 5 11, alors .c< (. 1) 5 .\l( !j).
d) Montrer que si 0 < _1 5 /1, alors /j(. 1J 5 /J( R).
e) Montrer que si 0 < 1 < t-1,il existe <’ ~10. 1[ tel que .A 5 c.1) et en déduire II( .-1j < /J( 11).
III.3 Soit .,l une matrice positive de ,M,, (R) telle que la somme des termes de chaque ligne soit
constante égale à o. Montrer que (t est valeur propre de _1 et que :

//( .l) = 0 = .\., (-1)

III.4 Soit A,lune matrice positive de .tl,) (IR). Pour tout i E { 1. . . . . ,l}, on note o, la somme des
termes de la j’r”c ligne de -1 et o = ,I;I[~I, o,. On définit la matrice 11 = (bI,,) par /j = O,,, si o = 0 et
0
b,, = -Cl ,,,, si o > 0. Montrer à l’aide de la matrice 1) ainsi construite que :
0,

III.5 Soit z4 une matrice positive de ,tl,, (R) et .Y’ = (.I‘, ) un vecteur strictement positif de lb%“.
On note 11,. la matrice diagonale de .M TiJR) ayant pour termes diagonaux .I’~..T‘~: . . , J’,). Calculer
les éléments de la matrice 11;’ _II),. et en déduire :

III.6 Soit ‘-1 une matrice positive de ,U,i(,IR). Montrer que si ..l admet un vecteur propre stricte-
ment positif, alors la valeur propre associée est p( --l) et :

Fin de l’énoncé
SESSION 2003

Epreuve spécifique - filière PC

MATHEMATIQUE 1

Durée : 4heures

Les calculatrices sont interdites


****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté , à la précision et à la
concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il la signa-
lera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a
été amené à prendre.
****
Notations
           
 
Soit et des entiers supérieurs ou égaux à 1. On note le -espace vectoriel des

               
matrices à coefficients dans ayant lignes et colonnes. Lorsque , est noté plus
simplement et est muni de sa structure d’algèbre, représentant la matrice identité.


désigne l’ensemble des matrices inversibles de et l’ensemble des ma-
trices symétriques de

  .
                       
        
Tout vecteur de est identifié à un élément

de tel que l’élément


de la ème ligne de soit . Dans toute la suite, nous noterons indifféremment un

                            


élément de aussi bien que le vecteur de qui lui est associé.
Pour dans et dans , on note le coefficient de
la  ligne de   .
Selon le contexte,  désigne soit le réel nul, soit la matrice nulle de     , soit encore la matrice
ème

nulle de       .
  est muni de son produit# scalaire canonique noté   !  " et de la norme associée notée ! !  ! ! .
Une matrice symétrique de     est dite positive si et seulement si :
$ %      & '  # ( 
$ %       ) *  + & '  # "
et définie positive si et seulement si :

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2

On note , .- / 0 1
l’ensemble des matrices symétriques réelles positives et , .- - / 0 1 l’ensemble des
matrices symétriques réelles définies positives.

Partie I
/2 2 4=3 4 < 1 5 4 /2 6 . 7 8 / 0 1 1 9 : 5 , . / 0 1
I.1 Soit
a) ; / ; 2 4 1 9 ; <; 2 / 4 ; 4 1 2<; 4 / 2 ; 2 1 4
.
et . Etablir les égalités :

b)
c) ; 2 : 4< >2? : 4=@ < > : 2? 4@.
.

A // : 8 8 33 : 9 1 1 5 5 / , . . - / /0 0 1 1 C 1 9 3 .: 8 / B 0 1 : 39 5 8 , B . - / 0 1 5 ./ 0 1
I.2 Démontrer les propriétés suivantes :

AA D : 5 :6 9 . / 0 , 1 - 3 ; D D 5 , , - .-- / 0 1 : : 9 , - -
a) .
b) .
c)
: 5 , . /0 1 .
A E
2 
5 6 . 7 8 / 0 1 3 ; 2 : 2F<=G
:
I.3 a) Soit vérifiant :
: <G
. Montrer que toute valeur
propre de est nulle et en déduire .
b) Donner un exemple de matrice carrée d’ordre 3, non nulle et vérifiant : H
A 25 6I 7 8 / 0 1 3 ; 2 H 2<G
I.4 a) Soit : 5 , . / 0 1 . Montrer que : appartient à , . - / 0 1 si et seulement si toutes ses valeurs
propres sont positives.
b) Que peut-on dire d’une matrice symétrique réelle semblable à une matrice symétrique
réelle positive ?
I.5 On munit , . /0 1 J @
des relations notées et , définies respectivement par :

A / : 8 3 : 9 1 5 / , . / 0 1 1 9 3 / : 8 J: 9 K L : 8 M : 9 5 , . - / 0 1 1
A / : 8 3 : 9 1 5 / , . / 0 1 1 9 3 / : 8 @ : 9 K L : 8 M : 9 5 , .- - / 0 1 1
et

a) Montrer que la relation J est une relation d’ordre sur , . / 0 1 .


b) Montrer que pour N JO , cet ordre n’est pas total sur , . / 0 1 .
c) La relation @ est-elle une relation d’ordre ?
d) Trouver un exemple dans , 9 / 0 1 montrant que : 8 J: 9 et : 8 < P : 9 n’implique pas
nécessairement : 8 @ : 9 .
.
I.6 Soit Q et R deux endomorphismes de 0 diagonalisables et vérifiant Q S R < R S Q .
a) Démontrer que tout sous-espace propre de Q est stable par R .
b) Soit T 8 3 T 9 3 U U U 3 T V les valeurs propres distinctes de Q et W X Y 3 W X Z 3 U U U 3 W X [ les sous-
espaces propres de Q respectivement associés. Pour tout \ 5] ^ 3 O 3 U U U 3 _ ` , on note R a l’endomor-
phisme de W X b induit par R . Montrer que pour tout \ 5] ^ 3 O 3 U U U 3 _ ` il existe une base c a de W X b
formée de vecteurs propres de R . En déduire qu’il existe une base c de 0
. telle que les matrices de
Q et R dans cette base soient toutes deux diagonales.
3

d e
I.7 a) Soit et deux matrices diagonalisables de fg h i j
. Montrer que les matrices et d e
d e
commutent si et seulement si elles sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage.

lmonp E
n q n v
t s u o
m l p
w E
n q n t s
b) On donne les matrices et suivantes :

d k q np nq nE nrq nn e k qq wr yrxF


wrq wn
Montrer que d et e sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage et déterminer

I.8 Soit h z { | z } j ~ h  g € h i j j } tel que z { z } k z } z { . Montrer que z { z } ~  g € h i j .


explicitement une telle matrice de passage.

I.9 a) Soit h z { | z } j ~ h  g h i j j } tel que z { z } k z } z { . Montrer que :

z }  z { ‚ k ƒz } }  z {}
nE nn ‚
b) Montrer que les matrices z { ko„ E
n et z } ko„ }† vérifient z }  z { ‚ .
Vérifient-elles z } }  z }{ ?
E
‚ ‡
Partie II
On se propose dans cette partie de caractériser de diverses manières la définie positivité d’une

z ~  g hi j
matrice symétrique réelle.

z
II.1 Soit . Montrer que les quatre propositions suivantes sont équivalentes :
a) est définie positive.
z z k‹ ˆ ˆ

ˆ ~ ‰ Š g h i j
b) Toutes les valeurs propres de sont strictement positives.

zd g e g
c) Il existe telle que .
d) est positive et inversible.
 g hi j
lŒŒŒ ‚
n ‚Ž    ‚ s 
II.2 Soit et les matrices de données par :

ŒŒŒ n
‚n .n .. . . . .... 
e g k ŒŒm ‚ ... Œ . . .. 
| d g k w ‘g q e g
.. ..
n ‚ t 
n
.. .. ..
. . .
. ‚n
.. .. ..
‚F    ‚ ‚
. .

a) Montrer que pour tout vecteur ’k h “ ” j { • ” • g de i g :

} g˜ — { q } }
‹ ’ d g ’k“ { – ” ™ { h “ ” “ ” € { j – “ g

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4

š› œ›
b) En déduire que est définie positive.

žŸŸŸ ® ¯¯¯
c) En cherchant une matrice de la forme :

ŸŸŸ ¡ ¢F£ ¢¥¤r¦ . ¦. .¦§¤ ... ¯¯¯


œ ›  ¤¨ .. . .
¡ 
© £
..
© ..

› ª › ¤ ª› °± ¡ ² ± £ ² ³ ´
. . . .
.. . . ..
. . .

¡ 
¢ £ ¢
¤«¦ œ ¦ ¦› inversible ¦ ¦ ¦¬¤­ telle¡ que š › µ œ › œ › .
II.3 Soit ¶ 
› ¹ œ › ¹ ¶  µ œ œ . On note ½  ¹ ¾ ¾ ¾ ›
déterminer explicitement une matrice

famille des vecteurs colonnes de œ . Pour ¿


et telles que
et Å
› , on note Æ ¹ ± Å la± projection ±
la

³
orthogonale de Å sur Vect ¹ ¾ · ¸ ¸ ´ º ¾ ³ » ¼ ¾ ´ º › ±  ± ± Ã Ä ¢
² º © ¦ ¦ ¦ º
a) Justifier que ½ est ± une± base± de ³ . À Á ¦¦¦ ³´
.

b) On définit la famille de vecteurs Ç  ¹ È È ¢ © ¦ ¦ ¦ ² º È › par les relations :


´ ¢ ± © ± È ¦ ¦ ¦ ± ¾ º Æ ª ¹ ¾
È  ¾ et É ¿
Montrer que la famille¢ Ç est¢ orthogonale ³ À  et± ¦ ¦que¦ ± à c’est Ä ± une ² base² Ê de² ¢ › . ² º
c) Soit Ë  ¹ Ì Ì Ì › la famille de vecteurs définie par Ì
´  Í Í È Í Í È pour tout
¿la base Ë à la base. Ë ½ estest ¢alors ± © ± une¦ ¦ ¦ base ± ºorthonormale de › . Montrer que la matrice ² Á de passage
²
³ À Á ± Â d)± ¦ ¦ Soit
¦ ± Ã Ä Î la matrice ´ de › à la la base Ë .² Montrer que
de
triangulaire supérieure.

œqu’alors
peut s’écrire sous la forme œ  Î Ï où Ï est une matrice triangulaire supérieure inversible et
de passage de la base canonique


¶ µ Ï Ï . ž ® ´
e) Montrer que la matrice ¶    ° admet une décomposition de la forme
r
 Ê ʤ
¶ µ Ï Ï où Ï est une matrice triangulaire supérieure Ê Â inversible et en déduire que ¶ est symétrique
définie positive. Ö Ê r
¤ Ñ
II.4 a) Soit š Ò Ó ¹ . Déterminer × ¹ tel que µ × š Ò ×  .
Ö
¤Ó Û ÔÕ ³ · © ´ º ¹ . Montrer que³ Øš © estÙ ¢ ´ définie º Ú À ¤ Ä positive si et seulement ¤ si
b) Soit š oÔ
¹ Tr š Ü c) Soit et det šÜ Ô ³. On· © décompose ´ encore º à ¹ Û ¶ Ü sous etla forme Û ©Ü .
¶ › Ô¹ , Õ équivaut
ce qui

¤ ¤ º Ã 
Ý Â Ö ¤ Õ Ê Ô ¤ º
³ ¶ ·  ´ Ó º Û µ¶ È Þ Û È › ª ¹ ¶ Þ › ª ¹
È ± ³ ´ ± ³ Ø ¢ Ù¢ ´ º ± ³ · ¢ ´ º
5

ßà áâ ã ä å æ ç sous la forme è ß é ê ëì é à æ ì ß ê à áâ í ä ã ä å æ ç , montrer que pour


î ðï ñ :
En écrivant
ò ò÷ ò ÷ ò÷
ß ó ß ð î ô è é õîö ß ê ë ø õî ö ß ê å î ó ê ù ç ÷ ß ò ê÷ ú åç
ø î û ñ î ö
et en déduire que ó est définie positive si et seulement si å et ó ê ù est définie positive ç .

récurrence une suite de nombres réels å î÷ ü ç ä ý ü ÷ ý â et une suite de matrices å ÷ ó ü ò ç ÷ ä ý ü ý â comme suit. On
d) En gardant les notations de la question II.4 c) précédente, on peut alors construire par

ó ä ð ó ì î ä ð î ì ä ð ì ó êä ð ó ê ì ó ð î ä ó äê ù ä ä
pose d’abord :

Si þ ÿ , on décompose ó ò ÷ sous la forme ø


î ÷ ÷
ó è ø ó ê ëì ÷ î ò ÷ à æ ì à áâ í ã ä å æ ç ì ó ê à  â í å æ ç
ð
ø øðø î ø ø
On pose à nouveau ó  øó ê ù ü etü on ø itèreü le processus ø précédent. ø ø On obtient ainsi une
suite de matrices symétriques réelles å ó ç ä ý ý â où ó est d’ordre þ ù
îå ü ç ä ý ü ý â liés par les relations :ø ø ø ø ò ÷ õ ö ÷ ò÷
et une suites de réels

à  ü ð î ÷ü ü ü ð îü ü ü ü
ìö  ì ì þ ù ö ì ó è ü ó ü ê ëì ó ä ó ê ù
Le processus s’arrête pour  ð þ car ó â est alors d’ordre et on note ó â ð å î â ç .
Montrer que ó est définie positive si et seulement si tous ö les réels de la suite å î ü ç ä ý ü ý â sont
strictement positifs.
î  

e) Soit ó ð  
 à   å æ ç . Selon les notations précédentes, déterminer explici-
tement les réels î ä î î  associés à cette matrice ó et en déduire que ó est définie positive si et
ì ì
seulement si :
ø îûñ  î û ñ et  î 
   û ñ

ì  
     

Fin de l’énoncé
Les calculatrices sont interdites
****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la conci-
sion de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il la signa-
lera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a
été amené à prendre.
****

        
Notations
  
Soit l’ensemble des entiers naturels, et
   
          
. Si et sont des en-
  
tiers supérieurs ou égaux à 1, on note
 
le -espace vectoriel des matrices à coefficients dans
   
ayant lignes et colonnes. Lorsque ,
 est noté plus simplement et est
    
        
muni de sa structure d’algèbre, représentant la matrice identité.  désigne l’ensemble des
       
         
matrices inversibles de , l’ensemble des matrices symétriques de et

      !  !
      !  !   
l’ensemble des matrices orthogonales de  .
 "  ) &( 
Pour
élément de 
appartenant à , désigne la matrice transposée de : c’est un
, # $ %  est le noyau de  défini par : # $ % 
    (
& '    
     ,-  & 
 
et * +   est l’image de  définie par : * + 
    -
, '       ) . /
& '    )) ))
 est muni de son produit scalaire canonique
et on identifiera selon l’usage 
     à   . noté 0 1 1 2 et de la norme associée notée 1
Une matrice 3 de 
    est dite positive si :
4 &/'       " & 3 &(5 
et définie positive si : 4 &/'           " & 3 & 2 

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2

6 87 9 : ; < 6 8=
7 7 9: ;
<
On note l’ensemble des matrices symétriques réelles positives d’ordre et
l’ensemble des matrices symétriques réelles définies positives d’ordre .

PARTIE I
I.1 Soit > la matrice de ?(@ 9 : ; donnée par :
CDD FGFGFBH I L MM
JGJGJKI
>BA E FGFGFGJ N
JGJGJKI
O P Q 9 > ; O P Q 9 R> ;
9 ;
O P Q > O P Q R> 9 ;
a) Déterminer une base de chacun des sous-espaces vectoriels et . Existe-

S T 9 > ; S T 9 R> ;
t-il une relation d’inclusion entre les noyaux et ?

S T 9 > ; S T 9 R> ;
b) Déterminer une base de chacun des sous-espaces vectoriels et . Existe-t-il

U V ? 8 WX 9 : ;
une relation d’inclusion entre les images et ?

O P Q 9 R U U ; AO P Q 9 U ; O P Q 9 U R U ; AO P Q 9 R U ;
I.2 Soit .

Q Y 9 R U U ; A Q Y 9 U R U ; AQ Y 9 U ;
a) Montrer que et .

S T 9 R U U ; AS T 9 R U ; S T 9 U R U ; AS T 9 U ;
b) Montrer que .

Z 6(A 9 [ \ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; Z :8
c) Montrer que et .

6 b A-c d Ta eA 9 f g h ; ? `9: ;


I.3 Soit un entier naturel non nul et un système de vecteurs de .
a ^
f gh A i [ g ] [ h j 9k]l ; V m ` e
On note le sous-espace vectoriel engendré par , et la matrice de

6 n 9 [ p\ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; 9o\]o^]___ ]op;
définie par pour tout . Le déterminant de est appelé déterminant de

q
Gram du système et sera noté . Soit une base orthonormale de
a , on note pour tout l de m ` , [ h A g r \ s g h o g et t la matrice de ? p W ` 9 : ; de terme général s g h .
a) Montrer que e A R t t et en déduire Q Y 9 e ; A Q Y 9 6 ; .
b) Montrer que e est diagonalisable et que ses valeurs propres sont toutes positives.
c) En déduire que n 9 [ \ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; u
J et que n 9 [ \ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; A J si et seulement si la
famille 9 [ \ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; est liée.
d) Montrer que l’inégalité de Cauchy-Schwarz avec sa condition nécessaire et suffisante

n 9[ \][ ^ ]_ __ ][ `; [g
d’égalité est un cas particulier de ce résultat.
I.4 Montrer que reste invariant si l’on ajoute à l’un des vecteurs une combi-
naison linéaire des autres.
Z I
9[ ^ ][ w]_ __ ][ `; x y 9[ \;
I.5 Dans cette question est supérieur ou égal à .
v H
[\ v z \ A [ \ x y 9[ \;
a) On note le sous-espace vectoriel engendré par et la projection
orthogonale de sur , puis on pose . Montrer que :

n 9 [ \ ] [ ^ ] _ _ _ ] [ ` ; A-{ { z \ { { ^ n 9 [ ^ ] [ w ] _ _ _ ] [ ` ;
3

| } ~  € ~  € ‚ ‚ ‚ € ~ ƒ „ | } ~  „ | } ~  € ~ † € ‚ ‚ ‚ € ~ ƒ „ avec égalité si et seulement si ~  est ortho-


b) En déduire successivement :

‡
i)

| } ~  € ~  € ‚ ‚ ‚ € ~ ƒ „ /| } ~  „ | } ~  „ ˆ ˆ ˆ | } ~ ƒ „ avec égalité si et seulement si les vecteurs


gonal à .

~ €~ €‚‚‚ €~ ƒ
ii)

‰ Š } ‹ Œ  „ Ž  ‡  } ‘ „ ’  € ’  € ‚ ‚ ‚ ’  ses vecteurs colonnes.


sont deux à deux orthogonaux.

“” • – “ —  “ “ “ “
I.6 Soit et
a) Montrer que :
‰ ˜™  ’˜
“ “
avec égalité si et seulement si les vecteurs ’  € ‚ ‚ ‚ € ’  sont deux à deux orthogonaux.

b) On suppose de plus : š } › € œ „ Ž  “ ”  • – € ‹ “ Œ  -ž . Montrer que :

‰ Ÿ¡
avec égalité si et seulement si ‰ est une matrice à coefficients dans ¢ £ ž € ¤ ž ¥ et dont les vecteurs
colonnes sont deux à deux orthogonaux.

PARTIE II
On note :
¦ §  l’ensemble des matrices carrées d’ordre Ÿ à coefficients dans ¢ £ ž € ¤ ž ¥ dont les vecteurs
colonnes sont deux à deux orthogonaux.
¦ ¨  l’ensemble des matrices diagonales d’ordre Ÿ à coefficients diagonaux dans ¢ £ ž € ¤ ž ¥ .
¦© l’ensemble des entiers naturels Ÿ pour lesquels §  est non vide.
II.1 Déterminer explicitement toutes les matrices éléments de §  .
II.2 a) Montrer que toute matrice ‰ de §  vérifie ª ‰ ‰ ŠŸ «  .
b) Réciproquement toute matrice carrée ‰ vérifiant ª ‰ ‰ŠŸ «  est-elle dans §  ?
§  . c) Montrer que si ‰ est à coefficients dans ¢ £ ž € ¤ ž ¥ et vérifie ª ‰ ‰-ŠŸ «  , alors ‰ est dans
II.3 On appelle permutation ¬ de   toute bijection de   sur lui-même et matrice de permuta-
tion ­ ® ¯ ° associée à la permutation ¬ , la matrice d’éléments ­ Œ ®  ¯ ° donnés par :

š } › € œ „ Ž   € ­ Œ ® ¯ ° б Œ ¯ ®  °
où ± ˜ ² désigne le symbole de Kronecker : ± ˜ ² Š-³ ¶
ž si ´ е
si ´ Š · µ

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4

¸ ¹ º » ¼ ½(º ¾ ¿ À
ÁÂ Ã Ä Å » Á Â ÃÄ Å »
Soit une permutation de et .

»
a) Donner le terme général de la matrice . Comment obtient-on cette matrice

» Â ÃÄ Å » Â ÃÄ Å
à partir de ?

»
b) Donner le terme général de la matrice . Comment obtient-on cette matrice

» Æ º Á» ÁÂ ÃÄ Å » » Â Ã Ä Å
à partir de ?
c) Montrer que si appartient à , il en est de même de , des matrices et
¸ »Ç Ç » Ç Èº
» É ¾ Ê Ë Ì À ¼ ½(Í ¾ ¿ À - Î ¼ ½(º ¾ ¿ À » Î
pour toute permutation ainsi que des matrices et pour toute matrice de .
II.4 Si et , on définit le produit direct de et par :

» ÏÎ-É/Ð ÊÊ ÍÑ ÑÑ ÎÒ Ê Ñ Í Î ¼ ½/Í º ¾ ¿ À
ÎÒÊ Í Í Î Ó
a) Montrer que si » ¼ Æ Í et Î-¼ Æ º , alors »ÏÎ-¼ Æ Í º .
b) En déduire que Ô contient toutes les puissances de Õ .
c) Montrer que l’ensemble Ö »ÏÎ-× ¾ » Ø Î À ¼ Æ Í Ù Æ Í Ú est strictement inclus dans Æ Û .
II.5 Soit Ü ¼ Ô , Ü ÝÕ .
a) Montrer qu’il existe un élément de Æ º dont tous les coefficients de la première colonne
valent 1. Déduire alors de l’orthogonalité des vecteurs colonnes 1 et 2 d’une telle matrice que Ü est
pair. On pose Ü ÉÕ Þ .
b) Montrer qu’il existe un élément de Æ º dont tous les coefficients de la première colonne
valent 1 et dont la deuxième colonne est constituée de Þ coefficients égaux à ß suivis de Þ coeffi-
cients égaux à à ß . Déduire alors de l’orthogonalité du troisième vecteur colonne avec les vecteurs
colonnes 1 et 2 que Ü est un multiple de á .

PARTIE III
III.1 Soit â ¼ ã º ¾ ¿ À
. Montrer que â ¼ ã ºä ä ¾ ¿ À
si et seulement si toutes ses valeurs propres

åæ¼ç è º ¾ ¿ À é â
sont strictement positives.

åêÉ é â
III.2 Soit . On souhaite montrer l’existence de orthogonale et symétrique

Áå å
définie positive telle que .

â ¼ ã ºä ä ¾ ¿ À Á å åBÉâ Í
a) Montrer que la matrice est symétrique définie positive.

â
b) En déduire qu’il existe
c) Montrer que est inversible et que
tel que
å âë Ñ .
est orthogonale.

ì¼ ã º ä ¾ ¿ À í Ñ Ø í Í Ø î î î Ø í º ï
d) Conclure. Dans toute la suite du problème on admettra l’unicité d’une telle factorisation.

í ÑØí ÍØ îî î Øí º ð ¼ ñ º ¾¿ À
III.3 Soit , ses valeurs propres non nécessairement distinctes, la

ô º
matrice diagonale dont les éléments diagonaux sont et .
a) Montrer que ò ó ¾ ì À É
Ëõ Ñ í Ë
.

b) Montrer qu’il existe une matrice orthogonale ðÑ telle que ò ó ¾ ð ì À É/ò ó ¾ ð Ñ ï À et en

ò ó ¾ ð ì À öò ó ¾ ì À
déduire :

c) Montrer que ú û ÷ ü ø ý ù ò ó ¾ ð ì À Éò ó ¾ ì À .


Ãþ Å ÿ
5

III.4 Soit    . Pour toute matrice    de , on pose :



         
    
 dans  admet une borne supérieure que
l’on notera  .
a) Montrer que l’application ainsi définie de

b) Soit    triangulaire inférieure d’ordre  définie par   si   et


   si  !  . Montrer que    " #    .
la matrice

 III.2, on sait que $ % avec $ orthogonale et % symétrique définie


positive. Montrer alors que   &'  " #  % , puis que  &'  " #  % .
c) D’après la question

d) Lorsque   ( , évaluer  ) et ' ( " #  % .

Fin de l’énoncé
Les calculatrices sont interdites
****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la
concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.
****
Notations et objectifs


 
Dans tout le problème, et désignent deux espaces vectoriels euclidiens de dimensions au

             
moins égales à 2. Pour chacun de ces espaces, le produit scalaire de deux vecteurs et et la norme


d’un vecteur sont respectivement notés et .
désigne l’ensemble des applications linéaires de dans .
La matrice transposée d’une matrice est notée .
Les candidats pourront utiliser sans le redémontrer qu’un projecteur d’un espace eucli-
dien est un projecteur orthogonal si et seulement si il est symétrique.

L’objet de la première partie est de caractériser la composée de deux projections orthogo-


nales qui commutent. La seconde partie propose une résolution approchée d’une équation linéaire
n’ayant pas de solution en introduisant la notion de pseudo-solution et la troisième partie généralise
la notion d’inverse d’une matrice carrée à une matrice rectangulaire en introduisant la notion de
pseudo-inverse.

PARTIE I

 
        
I.1 Soit et deux vecteurs de , une base orthonormale de , et les matrices respec-

                      


tives de et dans la base . Montrer que : .

   
I.2 Soit un sous-espace vectoriel de tel que . Soit une

!     
base orthonormale de et le projecteur orthogonal de sur .
a) Pour tout , exprimer (sans justification) dans la base .

1/4
" # " $
% # &' ( ) ( * +7 , - . / . 0 0 0 . 1 2 3 4 54
b) Soit une base orthonormale de . Relativement à cette base , on note la matrice

8 3 4 ;3 4 $ .
d’un vecteur de , la matrice de et pour tout , la matrice de .

i) Montrer que pour tout % + # , &' ( ) $6


7 49 :
ii) En déduire &' ( ) 6
8 3 4 ;3 4 .
4 9 :
c) Montrer que pour tout % + # , < < ( ' % ) < < =< < % < < .
I.3 Exemple : On note & la matrice définie par
?@@ -CB>D -CB G HH
&>6 /- A D BE -CBFD - I
-CBE-CB
B>D -CBE-
a) Montrer que & est la matrice dans la base canonique de J K , muni du produit scalaire
usuel, d’un projecteur orthogonal de J K .
b) Donner une base orthonormale du noyau et une base orthonormale de l’image de ce

L # M # L N
projecteur.

(OM P
I.4 Soit un second sous-espace vectoriel de , le projecteur orthogonal de sur , une

P Q M ' P ) DN P Q R
valeur propre non nulle de et un vecteur propre associé.

N < < P < < S 6< < M ' P ) < < S


a) Montrer que est élément de et que est élément de .

(OM TB . - U
b) Établir l’égalité : .

( M
c) En déduire que toutes les valeurs propres de sont dans le segment .

(OM
I.5 On suppose dans cette question que et commutent.

(OM
a) Montrer que est un projecteur orthogonal.

V W X ' ( O M ) 6V W X ( Y V W X M Z [' ( O M ) 6Z [ ( \ Z [M


b) Dans le cas où est non nul, déterminer son spectre.

]6^ _ [# # (
c) Montrer que : et .

M
I.6 On pose et on choisit une base orthonormale de telle que les matrices de et
dans cette base soient respectivement les matrices décomposées en blocs :

` 6a b 7 B
BcB d et e6a ik fhjg d
j
où 7 est la matrice unité d’ordre 1 , une matrice carrée d’ordre 1 et une matrice carrée d’ordre
]lD b 1 . f i j
a) Montrer que les matrices . . . vérifient les relations :
f g i j j
Sf Y g 6 f . f g Y g 6 g . g Y S 6 . ; f 6 f . ; g 6 i . ; j 6 j
i j
spectre de ( O M est inclus dans , B . - 2 .
b) Montrer que les quatre conditions suivantes sont équivalentes :
i
ii) ; i
i) Le i 6B .
iii) 6B .
iv) ( et M commutent.

2/4
PARTIE II

m n o p q r s et un élément t de r .
t sur l’image de m , montrer qu’il existe un
Dans cette partie, sont donnés un élément de

uv p ww w w yz { | w w ww
II.1 En considérant la projection orthogonale de

v
m ou s x t } ~ m ou s x t
élément de tel que :

Dans la suite u v sera appelée une pseudo-solution de l’équation :


y
m ou s t o€s
II.2 Montrer que si m est injective, alors l’équation o € s admet une pseudo-solution unique.
w u v est pseudo-solutiony de l’équation o € s si et seulement si pour tout u appar-
tenant à p : o m o u s m o u v s x t s
II.3 Montrer que

II.4 Soit ‚ et ƒ deux bases orthonormales de p et r respectivement. On appelle „ la matrice


.

de m dans les bases ‚ et ƒ , w la matrice y de t dans ƒ et † v celle de u v dans ‚ . Ecrire sous forme
matricielle l’équation o m o u s m o u v s x t s et en déduire que u v est pseudo-solution de l’équation
o € s si et seulement si : ‡ y ‡
„ „ † v „ y ylˆ ‰
ˆ ‰ on prend p r
Relativement à la base canonique de , les matrices de m et t sont respectivement :
II.5 Exemple : Dans cette question, munis du produit scalaire usuel.

y‹ŠŒŽ>x  ‘’ y“ŠŒ  ‘’
„ >x  et
x CE y 
Déterminer les pseudo-solutions de l’équation m o u s t.
• y II.6o • – Application
•q — q ˜ ˜ ˜ q • ™ s ,:š ” y désignant
–o š q š ™ — q ˜ ˜un˜ Ÿq entier y – — ou égal™ à deux,
™š s , › Ÿ supérieur
¡ o › Ÿ q › q ˜ ˜ ˜ q › s
ˆ ™ on considère trois éléments
réels œ et  tels que la somme
žŸ o œ •  š x › s — soit minimale. de et on souhaite trouver deux

–
y que ce problème équivaut ˆ — ˆà la™ recherche des pseudo-solutions d’une équation
o € s ¢ m o u s t où m est un élément ˆ — ˆ de™ n o q s . Préciser le vecteur t et donner la matrice de m
a) Montrer

b) Comment doit-on choisir • et š pour que l’application m soit injective ?


dans les bases canoniques de et .

ˆ ™ donner la solution du problème posé en


exprimant œ et  à l’aide de produits scalaires dans .
c) Lorsque cette dernière condition est réalisée,

PARTIE III

m n op qr s
£ y r ¡ z u et £ ¤ tels que :
Dans cette partie, désigne toujours un élément de .
III.1 a) Soit un élément de . Montrer qu’il existe deux vecteurs

£ m o u s £ ¤ q o u q £ ¤s ¥ o ¦ § ¨ m s © ª o « m s ©
b) Montrer qu’un tel couple o u q £ ¤ s est unique. On peut alors définir l’application ¬ de r
vers p qui à £ fait correspondre u .
c) Montrer que l’application ¬ est linéaire. ¬ sera appelée l’application pseudo inverse de
m.
3/4
­
­®¯ ° ±² ³ ´ ¯ µ¶
III.2 Déterminer le noyau et l’image de .

¯®­ · ¸ ¹¯
III.3 a) Montrer que est le projecteur orthogonal de sur .

°º» ¼ ·º» ½
b) Montrer que est le projecteur orthogonal de sur .

¯
III.4 Premier exemple : On prend , munis de leur produit scalaire usuel. La
matrice de relativement aux bases canoniques est

¾ ºl¿ À>À“Á
ÁFÀÂÀ Ã
Déterminer la matrice de ­ relativement aux bases canoniques.
III.5 Dans cette question, on suppose que °º· et que ¯ est un endomorphisme symétrique.
a) Montrer que ² ³ ´ ¯ º± ¸ ¹ ¯ µ ¶ et ¸ ¹¯ º± ² ³ ´ ¯ µ ¶ .
b) Montrer que tout vecteur propre de ¯ est vecteur propre de ­ . (On pourra discuter

c) En déduire que ­ est aussi un endomorphisme symétrique de ° .


suivant que la valeur propre associée est nulle ou non).

III.6 Deuxième exemple : On prend °º·º» ¼ muni du produit scalaire usuel. La matrice
de ¯ relativement à la base canonique est
ÉÊ
¾ º“ÄÅ Æ>ÇÂÇ
Ç>ÇÁÂÁÈ
Ç
Déterminer la matrice de ­ relativement à la base canonique.

Fin de l’énoncé

4/4
Les calculatrices sont interdites
****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la
concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.
****
Notations et objectifs

     le -espace vectoriel des matrices réelles à lignes et  colonne.
Soit un entier supérieur ou égal à . On note :

   le -espace vectoriel des matrices carrées réelles à lignes et colonnes.


   l’ensemble des matrices inversibles de   .
   la matrice transposée d’une matrice  .
   la matrice unité de   .
    l’ensemble des matrices symétriques de    .
     l’ensemble des matrices symétriques positives de   
matrices  de   
, c’est-à-dire l’ensemble des

           


vérifiant :

      l’ensemble des matrices symétriques définies positives de  


semble des matrices  de    , c’est-à-dire l’en-

                
vérifiant :

  Le but: sidu problème


est une matrice de    , on dit que est une racine carrée de  si ! "  .
est d’introduire et d’étudier la notion de racine carrée d’une matrice de

1/4
La première partie propose de montrer qu’une matrice donnée peut admettre une infinité de

# #
racines carrées ou n’en n’avoir aucune. La seconde partie montre l’existence et l’unicité d’une
racine carrée symétrique positive de lorsque est symétrique positive et introduit la notion de
valeur absolue d’une matrice symétrique réelle. Enfin la dernière partie est consacrée à l’étude d’un
algorithme de calcul de la racine carrée d’une matrice symétrique définie positive.

PARTIE I

$ % & la matrice de '( ) * + donnée par :


-.02 /1 / 2 3 2 / 4 3 8 7
Pour réel, soit

$ $
% & , 2 55 $$ 2 2 / 6 4 2 6 $ $ 5 6 4 4 3 $ $
et 9 & l’endomorphisme de * ( dont la matrice dans la base canonique de 2 * / ( 4 est5 % & .
I.1 Déterminer suivant les valeurs de $ , le rang de la matrice % & ) $ + : (
propre de % & a-t-on ainsi mise -. // 78 en évidence ? Préciser la dimension du sous-espace propre associé.
. Quelle valeur

I.2 Montrer que ;<, / est vecteur propre de % & , puis déterminer les valeurs propres de
% & .I.3 a) Montrer que pour tout $ réel, % & est trigonalisable.
/ de $ pour lesquelles % & est diagonalisable.
I.4 Dans cette question, on suppose $ , .
b) Déterminer l’ensemble des valeurs

a) Déterminer = inversible et > diagonale dans ' ( ) * + telles que = ? @ % @ =<,A> , puis
déterminer une racine carrée de % @ . 3E D3 F
b) Montrer que la matrice B<,C E
D admet une infinité de racines carrées dans 'G ) * + .
En déduire que % @ admet une infinité de racines D carrées dans '( ) 2 * + .
I.5 Dans cette question, on suppose4 $ , et on pose HA,I% J : ( . Calculer H
G et en déduire
l’existence de K et L réels tels que K : ( L H 2 soit/ une racine carrée de % J dans '( ) * + .
I.6 Dans cette question, on suppose $ , 5 -. QetRS 78 on note M , 9 ? NO . -. QRS 78 -. D/ 78
a) Déterminer tous les éléments P, de ' ( T @ ) * + tels que %
? ON , / .
b) Déterminer une base U de * ( telle que la matrice de M dans cette base soit
-. DW 0
/ D 8 7
V , DE DEDW/ E
D D
V V
carrée dans ' ( ) * + .
c) Déterminer les matrices commutant avec . En déduire que ne possède pas de racine

d) La matrice %
? ON possède-t-elle une racine carrée dans '( ) * + ?

2/4
PARTIE II

II.1 Soit X YZX [Z\\\ ZX ] ^ réels distincts deux à deux et _ l’application de ` ] a Y b c d dans ` ]
_Ae fIgh ij f j X Y k Z f j X [ k Z \ \ \ Z f j X ] k k
définie par :

a) Montrer que _ est une application linéaire injective.


b) En déduire que quels que soient les réels l Y Z l [ Z \ \ \ Z l ] , il existe un unique polynôme f
de ` ] a Y b c d vérifiant :
f jX Yk m l YZ f jX [k m l[ Z\ \\ Zf jX ] k m l]
]
II.2 Soit n et o deux endomorphismes de ` diagonalisables et vérifiant n p o m o p n .

de n est stable par o .


a) Démontrer, sans se contenter d’énoncer le résultat du cours, que tout sous-espace propre

b) Soit q Y Z q [ Z \ \ \ Z q r les valeurs propres distinctes de n et s t u Z s t v Z \ \ \ Z s t w les sous-


espaces propres de n respectivement associés. Pour tout x y z { Z | Z \ \ \ Z } ~ , on note o  l’endomor-
phisme de s t € induit par o . Montrer que pour tout x y z { Z | Z \ \ \ Z } ~ il existe une base   de s t €
]
formée de vecteurs propres de o . En déduire qu’il existe une base  de ` telle que les matrices de
n et o dans cette
II.3 Soit ‚ et ƒ deux matrices de „ ] j ` k diagonalisables et vérifiant ‚ ƒ m ƒ ‚ . Montrer
base soient toutes deux diagonales.

qu’il existe Iy † ‡ ] j ` k telle que


a Y ‚ et a Y ƒ soient toutes deux diagonales.
II.4 Soit ˆ y ‰ ] j ` k .
a) Montrer que ˆ est positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.
b) Montrer de même que ˆ est définie positive si et seulement si toutes ses valeurs propres

II.5 Soit ˆIyI‰ ] Š j ` k . On note q Y Z q [ Z \ \ \ Z q r , } y‹z { Z | Z \ \ \ Z ^ ~ , les valeurs propres deux à


sont strictement positives.

deux distinctes de ˆ .
a) Montrer qu’il existe un unique polynôme f de degré inférieur ou égal à } h { vérifiant :
Œ  y z { Z | Z \ \ \ Z } ~ Z f j q Ž k m‹ q Ž
b) Montrer que f j ˆ k est symétrique positive.
c) Montrer que j f j ˆ k k m ˆ .
[
carrée de ˆ . Soit donc Iy ‰ ] Š j ` k telle que  m ˆ .
[
d) On souhaite montrer l’unicité d’une matrice symétrique positive qui soit une racine

Montrer que  commute avec ˆ puis avec f j ˆ k et conclure.


L’unique matrice symétrique positive racine carrée de ˆ est alors notée ‘ ˆ .
e) Dans cette question, on suppose que ˆ admet seulement deux valeurs propres distinctes
q Y et q [ . Montrer que :
‘ ˆ m ‘ q Y ’ { ‘ q [ “ ˆ ’I q Y q [ ” ] •
II.6 Soit ˆ y ‰ ] j ` k .
[
a) Montrer que ˆ y ‰ ] Š j ` k . On note alors – ˆ – m ‘ ˆ [ et cette matrice est appelée valeur
absolue de la matrice ˆ .
b) Montrer que les matrices – ˆ – ’ ˆ et – ˆ – h ˆ sont dans ‰ ] Š j ` k .
c) Soit ˆ Y mA—
{0˜{ ™ et ˆ [ m<— h ˜š {0h ˜{ ™ . Calculer – ˆ Y – et – ˆ [ – .
˜W
3/4
PARTIE III

› œ ›  ž  Ÿ et œ ¡  ž  Ÿ définies
› ¢ £ › ¡ ¢ £I¤
Soit un réel strictement positif. On considère les deux suites réelles
par leurs premiers termes , et les relations de récurrence :

¥ ¦ § ¨I© ›  ª « £ ¬¤ ­ ›  ® ¤ © ¡  ª « £ ¬¤ ­ ¡  ® ¤
¡¯ ›¯
¦ § ¨ , ›  ° ± et ¡  ° ± .
III.2 On définit les suites œ ²  ž  Ÿ et œ ³  ž ´ Ÿ en posant pour tout
III.1 Montrer que pour tout
¦ § ¨ , ²  £ ›  ¡  et ³  £ ›  .
a) Etudier la suite œ ³  ž  Ÿ .
¡
b) Etablir une relation de récurrence vérifiée par les termes de la suite œ ²  ž  Ÿ .
¦
c) Montrer que pour tout entier supérieur ou égal à ¤ , ²  µ ¤ .
d) Etudier la convergence de la suite œ ²  ž  Ÿ .
III.3 Déduire des questions précédentes que les suites œ ›  ž  Ÿ et œ ¡  ž  Ÿ convergent et préciser
leurs limites respectives.
III.4 a) Montrer que toute matrice symétrique définie positive est inversible.
b) Montrer que l’inverse d’une matrice symétrique définie positive est symétrique et
définie positive.
c) Montrer que la somme de deux matrices symétriques définies positives est symétrique


définie positive.
·
œ¶  žŸ œ¸  žŸ ¶ ¢ £‹¶ ¸ ¢ £A¹ ´
III.5 Soit une matrice symétrique définie positive d’ordre . On considère les deux suites de
matrices et définies par leurs premiers termes , et les relations
de récurrence :
¥ ¦ § ¨I© ¶  ª « £ ¬¤ º ¶  ® ¸  » « ¼ © ¸  ª « £ ¬¤ º ¸  ® ¶ » « ¼
¦ § ¨ , ¶  et ¸  sont symétriques définies positives.
III.6 Soit ½ diagonale et ¾ orthogonale telle que ¶I£I¾ ½ ¾ » .
Montrer que pour tout
«
a) Montrer que ½ est ¦ symétrique
§ ¨ « «
, ½  £I¾ » ¶  ¾ et ¿  £I¾ » ¸  ¾ . Montrer que les matrices
définie positive.

½  et ¿  sont des matrices diagonales inversibles vérifiant :


b) On pose pour tout

½ ¢ £I½ © ¿ ¢ £I¹ ´ © ½  ª « £ ¬¤ º ½  ® ¿ » « ¼ © ¿  ª « £ ¬¤ º ¿  ® ½  » « ¼
c) Montrer que les suites œ ½  ž  Ÿ et œ ¿  ž  Ÿ sont toutes deux convergentes dans À ´ œ Á ž
vers une même limite  que l’on précisera.
III.7 a) Montrer que l’application de À´ œ Á ž dans lui-même qui à à associe ¾ ÃI¾ » est
«
b) En déduire que les suites œ ¶  ž  Ÿ et œ ¸  ž  Ÿ sont aussi convergentes dans À´ œ Á ž et
continue.

préciser leur limite.

Fin de l’énoncé

4/4
Les calculatrices sont interdites
****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la
concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.
****
Notations et objectifs

Pour tout entier naturel supérieur ou égal à 1, on note le -espace vectoriel des
matrices carrées d’ordre à coefficients dans et le -espace vectoriel des matrices
colonnes à lignes à coefficients dans .
désigne l’ensemble des matrices symétriques de , l’ensemble des matrices
orthogonales de et la matrice identité d’ordre .
Tout vecteur de est identifié à un élément de tel que l’élément
ème
de la ligne de soit . Dans toute la suite, nous noterons indifféremment un
élément de aussi bien que le vecteur de qui lui est associé.
Selon le contexte, désigne soit le réel nul, soit la matrice nulle de , soit encore la
matrice nulle de .
est muni de son produit scalaire canonique noté et de la norme associée notée .
Une matrice carrée réelle sera dite positive si tous ses coefficients sont positifs ou nuls et
on notera dans ce cas . De même un vecteur de sera dit positif si toutes ses compo-
santes sont positives ou nulles et on notera aussi . L’ensemble des matrices carrées réelles
d’ordre , positives et symétriques est noté .

L’objectif de ce problème est d’étudier des conditions pour lesquelles, étant donnés nombres
réels distincts ou non, , il existe une matrice carrée réelle d’ordre positive et
symétrique admettant pour valeurs propres comptées avec multiplicité, c’est-à-dire
dont le polynôme caractéristique est égal à .

Dans la première partie on considérera quelques exemples simples.


Dans la seconde, on montrera que si est une matrice carrée réelle positive et symétrique de
plus grande valeur propre , alors est positif, admet pour la valeur propre un vecteur propre
positif et toute valeur propre de vérifie .
1/4
La troisième partie, assez technique, permettra de connaı̂tre les valeurs propres d’une matrice
carrée réelle positive et symétrique d’ordre construite à partir de deux matrices et carrées
réelles positives et symétriques d’ordres respectifs et dont on connaı̂t les valeurs propres.
Enfin la dernière partie donnera des conditions suffisantes pour qu’il existe une matrice carrée
réelle positive et symétrique d’ordre admettant pour valeurs propres comptées avec multiplicité,
réels donnés.

PARTIE I

I.1 Montrer que si sont des réels positifs, distincts ou non, il existe une matrice
carrée réelle positive et symétrique d’ordre et de valeurs propres , comptées avec
multiplicité.
I.2 a) Soit une matrice carrée réelle d’ordre admettant et pour valeurs propres.
Montrer que son polynôme caractéristique est donné par .
b) En déduire une matrice carrée réelle positive et symétrique d’ordre admettant pour
valeurs propres et .
I.3 Déterminer une matrice carrée réelle positive et symétrique d’ordre admettant pour
valeurs propres , et .
I.4 Déterminer une matrice carrée réelle positive et symétrique d’ordre admettant pour
valeurs propres comptées avec multiplicité : , , et .
I.5 Montrer qu’il n’existe aucune matrice carrée réelle positive et symétrique d’ordre ad-
mettant pour valeurs propres comptées avec multiplicité : , et .
I.6 a) Pour et réels, on note la matrice carrée d’ordre dont les coefficients diagonaux
valent tous et les autres valent tous . Déterminer les valeurs propres de .
b) Une matrice carrée réelle symétrique d’ordre dont toutes les valeurs propres sont
positives ou nulles est-elle nécessairement positive ?

PARTIE II

II.1 Soit , et . Établir les égalités :


a) .
b) .
c) .
II.2 Soit et . On note et les matrices de
définies par blocs sous la forme

a) Montrer que .
b) Montrer que si sont orthogonaux dans et orthogonaux dans , et
sont orthogonaux dans .
c) La réciproque est-elle vraie ?
Dans la suite de cette partie désigne une matrice de et une
matrice diagonale semblable à . On pose .
II.3 a) Montrer que pour tout , .
b) En déduire que pour tout , .

2/4
c) En utilisant une décomposition du vecteur sur une base orthonormée de vecteurs
propres de , montrer que cette dernière inégalité est une égalité si et seulement si est vecteur
propre de associé à la valeur propre .
II.4 Soit , et .
a) Montrer que est un fermé de .
b) Montrer que est un fermé borné de .
c) Soit . Donner l’expression de en
fonction des coefficients de et de ceux de ; en déduire que est continue sur .
d) On pose . Justifier l’existence de et montrer qu’il existe appartenant
à tel que .
e) Montrer que .
II.5 On suppose dans cette question .
a) Si est un vecteur propre unitaire de associé à la valeur propre , on
pose .
i) Montrer que est élément de .
ii) Montrer que .
iii) Montrer que .
b) En déduire , puis que la matrice admet un vecteur propre positif associé à la
valeur propre .
c) Montrer que pour tout , .

PARTIE III

Soit et deux éléments de , , deux matrices symétriques réelles d’ordres respectifs et


, une base orthonormée de formée de vecteurs propres de ,
une base orthonormée de formée de vecteurs propres de et , les
réels tels que :

et

Pour tout réel , on note la matrice de donnée sous forme de blocs par :

et on considère les vecteurs de définis par , ainsi que les vecteurs

de définis par .
III.1 Montrer que et sont vecteurs propres de et préciser les
valeurs propres correspondantes.
III.2 Pour réel, on note le vecteur défini par
a) Montrer que est unitaire dans .
b) Déterminer le spectre de .
c) On suppose dans cette question . On note l’unique réel de l’intervalle
tel que :

3/4
et on pose .
i) Montrer que est non nul.
ii) Évaluer le produit .
iii) Montrer que et vérifient l’équation :

iv) En déduire que et sont vecteurs propres de et exprimer les valeurs


propres correspondantes et en fonction de , et .
v) Montrer que les vecteurs forment une base
orthonormée de et donner l’ensemble des valeurs propres de .
vi) Montrer que les formules exprimant et en fonction de , et donnent encore
des valeurs propres de lorsque .

PARTIE IV

Dans cette partie on se propose de démontrer par récurrence la propriété suivante : si


est un élément de tel que :

et

alors il existe tel que soient les valeurs propres de comptées avec
multiplicité.
IV.1 Vérifier que est vraie.
IV.2 Soit tel que soit vraie et soit vérifiant :

et

On pose .
a) Montrer qu’il existe tel que soient valeurs propres de .
Dans la suite de cette question IV.2, désignera une telle matrice.
b) Montrer que admet un vecteur propre unitaire et positif associé à la valeur propre .
c) Pour réel, soit la matrice de définie par :

i) Vérifier que est bien de la forme : préciser , et .


ii) En déduire les valeurs propres de .
iii) Montrer que si , les valeurs propres de sont :
et conclure.
IV.3 Exemple

a) Déterminer le spectre de la matrice

b) Déterminer une matrice carrée réelle positive et symétrique d’ordre , admettant pour
valeurs propres , , .

Fin de l’énoncé

4/4
SESSION 2010 PCM1002

EPREUVE SPECIFIQUE FILIERE PC

______________________

MATHEMATIQUES 1

Durée : 4 heures
_______________________________________________________________________________________________
Les calculatrices sont interdites

∗ ∗ ∗∗

N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à


la concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des
initiatives qu’il a été amené à prendre.

∗ ∗ ∗∗

Notations et objectifs

Dans tout ce problème n est un entier naturel supérieur ou égal à 2 et E est un espace
vectoriel de dimension finie n sur le corps R des nombres réels.
L(E) désigne l’algèbre des endomorphismes de E et GL(E) l’ensemble des endomor-
phismes de E qui sont bijectifs.
On note 0 l’endomorphisme nul et id l’application identité.
Pour tout endomorphisme f , Ker (f ) et Im (f ) désigneront respectivement le noyau et
l’image de f .
L’ensemble des valeurs propres de f sera noté Sp(f ) et on notera :

R(f ) = {h ∈ L(E) | h2 = f }
R[X] désigne l’espace des polynômes à coefficients réels.
`
X
Étant donné f ∈ L(E) et P ∈ R[X] donné par P (X) = ak X k , on définit
k=0
P (f ) ∈ L(E) par :
`
X
P (f ) = ak f k
k=0

1/5
où f 0 = id et pour k ∈ N? , f k = f ◦ . . . ◦ f .
| {z }
k fois Y
Si f1 , . . . , fq désignent q endomorphismes de E (q ∈ N? ) alors fi désignera l’endo-
16i6q
morphisme f1 ◦ . . . ◦ fq .
Pour tout entier p non nul, Mp (R) désigne l’espace des matrices carrées à p lignes et p
colonnes à coefficients dans R.
Ip est la matrice identité de Mp (R).
L’objectif du problème est d’étudier des conditions nécessaires ou suffisantes à l’existence
de racines carrées d’un endomorphisme f et de décrire dans certains cas l’ensemble R(f ).

PARTIE I

A) On désigne par f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est


donnée par :
 
8 4 −7
A = −8 −4 8 
0 0 1
1) Montrer que f est diagonalisable.
2) Déterminer une base (v1 , v2 , v3 ) de R3 formée de vecteurs propres de f et donner la
matrice D de f dans cette nouvelle base.
3) Soit P la matrice de passage de la base canonique à la base (v1 , v2 , v3 ). Soit un entier
m > 1. Sans calculer l’inverse de P , exprimer Am en fonction de D, P et P −1 .
4) Calculer P −1 , puis déterminer la matrice de f m dans la base canonique.
5) Déterminer toutes les matrices de M3 (R) qui commutent avec la matrice D trouvée
à la question 2).
6) Montrer que si H ∈ M3 (R) vérifie H 2 = D, alors H et D commutent.
7) Déduire de ce qui précède toutes les matrices H de M3 (R) vérifiant H 2 = D, puis
déterminer tous les endomorphismes h de R3 vérifiant h2 = f en donnant leur matrice dans
la base canonique.

B) Soient f et j les endomorphismes de R3 dont les matrices respectives A et J dans la


base canonique sont données par :
   
2 1 1 1 1 1
A= 1 2
 1 et J = 1 1 1
1 1 2 1 1 1
1) Calculer J m pour tout entier m > 1.
1
2) En déduire que pour tout m ∈ N? , f m = id + (4m − 1)j. Cette relation est-elle
3
encore valable pour m = 0 ?
3) Montrer que f admet deux valeurs propres distinctes λ et µ telles que λ < µ.

2/5
4) Montrer qu’il existe un unique couple (p, q) d’endomorphismes de R3 tel que pour
tout entier m > 0, f m = λm p + µm q et montrer que ces endomorphismes p et q sont
linéairement indépendants.
5) Après avoir calculé p2 , q 2 , p ◦ q et q ◦ p, trouver tous les endomorphismes h, combi-
naisons linéaires de p et q qui vérifient h2 = f .
6) Montrer que f est diagonalisable et trouver une base de vecteurs propres de f . Écrire
la matrice D de f , puis la matrice de p et de q dans cette nouvelle base.
7) Déterminer une matrice K de M2 (R) non diagonale telle que K 2 = I2 , puis une
matrice Y de M3 (R) non diagonale telle que Y 2 = D.
8) En déduire qu’il existe un endomorphisme h de R3 vérifiant h2 = f qui n’est pas
combinaison linéaire de p et q.
9) Montrer que tous les endomorphismes h de R3 vérifiant h2 = f sont diagonalisables.

PARTIE II

Soit f un endomorphisme de E. On suppose qu’il existe (λ, µ) ∈ R2 et deux endomor-


phismes non nuls p et q de E tels que :


 id = p+q
λ 6= µ et f = λp + µq
 2
f = λ2 p + µ2 q
1) Calculer (f − λid) ◦ (f − µid). En déduire que f est diagonalisable.
2) Montrer que λ et µ sont valeurs propres de f et qu’il n’y en a pas d’autres.
3) Déduire de la relation trouvée dans la question 1) que p ◦ q = q ◦ p = 0 puis montrer
que p2 = p et q 2 = q.
4) On suppose jusqu’à la fin de cette partie que λµ 6= 0.
Montrer que f est un isomorphisme et écrire f −1 comme combinaison linéaire de p et q.
5) Montrer que pour tout m ∈ Z :

f m = λm p + µm q
6) Soit F le sous-espace de L(E) engendré par p et q. Déterminer la dimension de F .
7) On suppose dans la suite de cette partie que λ et µ sont strictement positifs.
Déterminer R(f ) ∩ F .
8) Soit k un entier supérieur ou égal à 2. Déterminer une matrice K de Mk (R) non
diagonale et vérifiant K 2 = Ik .
9) Montrer que si l’ordre de multiplicité de la valeur propre λ est supérieur ou égal à
2, alors il existe un endomorphisme p0 ∈ L(E) \ F tel que p02 = p et p0 ◦ q = q ◦ p0 = 0.
10) En déduire que si dim(E) > 3, alors R(f ) 6⊂ F .

3/5
PARTIE III

Soient p1 , . . . , pm , m endomorphismes non nuls de E et λ1 , . . . , λm , m nombres réels


distincts. Soit f un endomorphisme de E vérifiant pour tout entier k ∈ N :
m
X
k
f = λki pi
i=1

1) Montrer que pour tout P ∈ R[X], on a :


m
X
P (f ) = P (λi )pi
i=1
m
Y
2) En déduire que (f − λi id) = 0, puis que f est diagonalisable.
i=1
3) Pour tout entier ` tel que 1 6 ` 6 m, on considère le polynôme :
Y (X − λi )
L` (X) =
16i6m
(λ` − λi )
i6=`

Montrer que pour tout entier `, tel que 1 6 ` 6 m, on a p` = L` (f ). En déduire que


Im (p` ) ⊂ Ker (f − λ` id), puis que le spectre de f est :

Sp(f ) = {λ1 , . . . , λm }
4) Vérifier que pour tout couple d’entiers (i, j) tels que 1 6 i, j 6 m, on a :

0 si i 6= j
pi ◦ pj =
pi si i = j
m
X
5) Justifier le fait que la somme Ker (f − λi id) est directe et égale à E et que les
i=1
projecteurs associés à cette décomposition de E sont les pi .
6) Soit F le sous-espace vectoriel de L(E) engendré par {p1 , . . . , pm }. Déterminer la
dimension de F .
7) Déterminer R(f ) ∩ F dans le cas où λ1 , . . . , λm sont des réels positifs ou nuls.
8) Dans cette question, on suppose de plus que m = n.
8.1) Préciser alors la dimension des sous-espaces propres de f .
8.2) Montrer que si h ∈ R(f ), tout vecteur propre de f est également vecteur propre
de h.
8.3) En déduire que R(f ) ⊂ F et donner une condition nécessaire et suffisante sur
les λi pour que R(f ) soit non vide.
9) Montrer que si m < n et si tous les λi sont positifs ou nuls, alors R(f ) 6⊂ F .

4/5
PARTIE IV

A) Soit f un endomorphisme non nul de E tel qu’il existe un entier p > 1 tel que f p = 0
et f p−1 6= 0.
1) Montrer qu’il existe x ∈ E non nul tel que la famille (x, f (x), f 2 (x), . . . , f p−1 (x)) est
libre. En déduire que p 6 n et que f n = 0.
2) Montrer que si R(f ) 6= ∅ alors 2p − 1 6 n.
n−1
√ X
3) Déterminer les réels a0 , . . . , an−1 tels que 1 + x = ak xk + O(xn ) au voisinage
k=0
n−1
X
de 0. Dans la suite, Pn désigne le polynôme défini par Pn (X) = ak X k .
k=0
4) Montrer qu’il existe une fonction η bornée au voisinage de 0 telle que l’on ait
Pn (x) − x − 1 = xn η(x). En déduire que X n divise Pn2 − X − 1.
2

5) Montrer alors que R(f + id) 6= ∅. Plus généralement, montrer que pour tout α réel,
R(αf + id) 6= ∅, puis que pour tout β réel strictement positif, R(f + βid) 6= ∅.

B) 1) Soit T = (aij )16i,j6n une matrice triangulaire supérieure de Mn (R) dont tous les
coefficients diagonaux sont égaux à un réel λ.
Montrer que (T − λIn )n = 0.
2) On suppose dans toute la suite que f est un endomorphisme de E dont le polynôme
caractéristique est scindé et qui n’admet qu’une seule valeur propre λ. Déduire de la
question précédente que E = Ker (f − λid)n .
3) Montrer que si λ > 0 alors R(f ) 6= ∅.

Fin de l’énoncé

5/5
SESSION 2011 PCM1002  

 
C O N C O U R S C O M M U N S P O LY T E C H N I Q U E S
 
 
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC  
____________________  
 
MATHEMATIQUES 1

Durée : 4 heures  
____________________  

N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de


la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.  
 
___________________________________________________________________________________  
 
  Les calculatrices sont interdites
  Les parties I, II et III sont indépendantes.
 
  Notations et définitions
 
  Soit P R le plan muni du produit scalaire canonique et du repère orthonormé R
2
O, i, j
avec O 0, 0 , i 1, 0 et j 0, 1 . La norme associée au produit scalaire canonique sera
 
  notée 2 si bien que pour tout x, y R2 , x i y j 2 x2 y 2 .
 
Pour a et b deux réels donnés, on définit Da,b la droite d’équation dans R : y ax b.
 
  Si M P a pour coordonnées x, y dans R, on note pa,b M l’unique point de Da,b ayant,
  dans R, la même abscisse x que M .
 
  On définit aussi Da,b la droite d’équation dans R : x ay b, et pa,b M l’unique point de
  Da,b ayant, dans R, la même ordonnée y que M .
 
 
  PARTIE I : DROITES DES MOINDRES CARRÉS DANS UN CAS PARTICULIER
  Soient A, B et C les trois points de P dont les coordonnées dans R sont respectivement :
  0, 0 , 0, 1 et α, 12 où α désigne un réel non nul.
 
  On définit deux applications f0 et f1 de R2 dans R en posant : pour tout a, b R2 ,
  2 2 2
  f0 a, b pa,b A A pa,b B B pa,b C C ,
  2 2 2

  2 2 2
f1 a, b pa,b A A pa,b B B pa,b C C .
2 2 2

1/6
I.1. Montrer que A, B et C ne sont pas alignés.
I.2. 1
2
I.2.a. Montrer que f0 a, b b 2
b 1 2
aα b .
2
2 2
1 1 1
I.2.b. Vérifier que f0 a, b aα b 2 b .
2 2 2

I.2.c. En déduire que la fonction f0 admet un minimum sur R2 et que ce minimum est
atteint en un unique couple de réels a, b 0, 12 correspondant à la droite, notée D0 ,
d’équation dans R : y 12 .
I.3.
I.3.a. Déterminer l’expression explicite de f1 a, b en fonction de a, b et α.

a α 2 1 2 2 2
I.3.b. Montrer que f1 a, b 3 b a α .
2 3 2 3
I.3.c. En déduire que la fonction f1 admet un minimum sur R2 et que ce minimum est
atteint en un unique couple de réels, noté a1 , b1 , à déterminer. On note alors D1 la
droite d’équation dans R : x a1 y b1 .

I.4. Montrer que D0 et D1 sont orthogonales et se coupent en un unique point M P qui est
l’isobarycentre de A, B, C .

PARTIE II : RÉSULTATS SUR UN ESPACE PRÉHILBERTIEN RÉEL


Soit E un espace préhilbertien réel non réduit à 0 et F un sous-espace vectoriel de dimension
finie de E. On note le produit scalaire sur E et la norme associée à ce produit scalaire.

II.1. Donner la définition de F . Énoncer (sans démonstration) une propriété vérifiée par F
et F valable en général. Dans le cas où E est de dimension finie, que peut-on dire de plus ?

Pour x E, on note pF x la projection orthogonale de x sur F .

II.2. Démontrer que inf x z est bien défini et que cette borne inférieure est atteinte en un
z F
unique élément z de F défini par z pF x .

Cette borne inférieure est notée d x, F . On a donc d x, F x pF x .


On dit qu’une application x, y x y F de E dans R est un produit subordonné à F
2

si elle vérifie les 4 propriétés suivantes :

i) x E, l’application y x y F est une forme linéaire sur E ;


ii) x, y E2, xy F yx F;
iii) x E, y F, x y F 0;
iv) x F , y F , xy F xy .

II.3.
II.3.a. Montrer que si x, y x y F est un produit subordonné à F , alors :
x, y E , 2
xy F x p F x y pF y ;
x E, xx F d x, F 2 ;
x E, x x F 0;
x E, xx F 0 x F.
II.3.b. Vérifier qu’il existe un unique produit subordonné à F .
2/6
On note alors F ce produit subordonné à F et pour x E, on pose x F xx F.

II.4. Montrer que pour tout x, y E2, x y F x F y F ; à quelle condition sur x et


y peut-on dire que : x y F x F y F?

II.5.
II.5.a. Montrer l’existence d’un élément de E, noté u, tel que u 1.
On note alors D Vect u la droite vectorielle engendrée par u et pD la projection
orthogonale sur D.
II.5.b. Vérifier que pour tout x E, pD x x u u.

Pour tout élément x E, on pose mx x u , σx x D.


Pour tout couple x, y E 2 , on pose cov x, y x y D.

II.5.c. Montrer que σx x mx u et que cov x, y xy mx my .

On suppose dans la suite de cette partie que x et y sont deux éléments de E tels que la famille
u, x, y soit libre.

II.6. Montrer que σx et σy sont deux réels strictement positifs.

x mx u y my u cov x, y
On pose alors x ,y et ρ .
σx σy σx σy
II.7.
II.7.a. Montrer que mx 0, que σx 1 et que ρ 1, 1 .
II.7.b. Vérifier alors que u, x est une base orthonormale de F Vect u, x .
II.7.c. Montrer que inf 2 y ax bu est bien défini et vaut d y, F .
a,b R

II.7.d. Établir que inf 2 y ax bu y my u yx x .


a,b R

II.7.e. Vérifier que inf 2 y ax bu σy y ρx .


a,b R

II.7.f. Déterminer, en fonction de x, y et u, l’unique couple de réels a0 , b0 tel que :

inf 2 y ax bu y a0 x b0 u .
a,b R

Dans le plan P, on définit D0 comme étant la droite dont l’équation dans R est : y a0 x b0 .
y my x mx
II.8. Montrer que D0 a pour équation dans R : ρ .
σy σx

II.9. Montrer de même qu’il existe un unique couple de réels a1 , b1 tel que :

inf 2 x ay bu x a1 y b1 u .
a,b R

Dans le plan P, on définit D1 comme étant la droite dont l’équation dans R est : x a1 y b1 .
x mx y my
II.10. Montrer que D1 a pour équation dans R : ρ avec le même réel ρ
σx σy
défini précédemment. 3/6
II.11. Vérifier que D0 et D1 se coupent en un unique point M P de coordonnées dans R :
mx , m y .

II.12. Montrer que les droites D0 et D1 sont orthogonales si et seulement si x y mx my .

PARTIE III : BASE ADAPTÉE À UN PRODUIT SCALAIRE DANS UN ESPACE


EUCLIDIEN

Soit En un espace euclidien de dimension n avec n 1.

On note le produit scalaire sur En et la norme associée à ce produit scalaire.

Soit B e1 , . . . , en une base de En . Pour tout élément z En , on notera MB z la matrice


de z dans la base B, et on posera Z MB z . Ainsi Z est la matrice-colonne à n lignes donnée
z1 n
..
par la relation Z . Mn,1 R si z zi e i .
zn i 1

III.1. Vérifier que pour tout x, y En2 , x y t


XSY si X MB x , Y MB y et
S ei ej 2
.
i,j 1,...,n

On dit alors que S est associée à B.

III.2.
III.2.a. Vérifier que si S est associée à B, alors S est une matrice carrée symétrique
réelle d’ordre n et que le spectre de S dans C est inclus dans R .
III.2.b. À quelle condition sur B la matrice S associée à B est-elle diagonale ?

III.3. On considère deux matrices A et B carrées d’ordre n telles que pour tout X Mn,1 R
et Y Mn,1 R , t XAY t
XBY . Montrer que A B.

Notons B e1 , . . . , en une base de En et P la matrice de passage de B à B .

III.4.
III.4.a. Pour x En , on note X MB x et X MB x . Donner la relation entre X,
X et P .

III.4.b. On note S ei ej 2
. Pour x, y En2 , X MB x et
i,j 1,...,n
Y MB y , donner l’expression de x y en fonction de X , Y et S . En déduire
que S t
P SP .

III.4.c. Montrer qu’il existe une base B de En telle que, pour tout x, y En2 ,
n n n
xy xi yi si x xi ei et y y i ei .
i 1 i 1 i 1

III.4.d. À quelle condition sur B la matrice de passage P de B à la base précédente B


est-elle une matrice orthogonale ?

III.5. Étant donné une matrice M1 Mn R diagonale avec des réels d1 , . . . , dn strictement
positifs sur la diagonale, M1 est-elle la matrice associée à une base de En ?

4/6
1 1
III.6. Soit M2 ,B e1 , e2 une base orthonormale de E2 et f2 l’endomorphisme
1 1
de E2 dont la matrice dans B est M2 .
III.6.a. Déterminer le spectre de f2 et une base orthonormale de chaque sous-espace
propre de f2 .
III.6.b. M2 est-elle la matrice associée à une base de E2 ?

3 1 1
III.7. Soit M3 1 3 1 et B e1 , e2 , e3 une base orthonormale de E3 .
1 1 3
On note f3 l’endomorphisme de E3 dont la matrice dans B est M3 .
III.7.a. Déterminer le spectre de f3 et une base orthonormale de chaque sous-espace
propre de f3 .
III.7.b. M3 est-elle la matrice associée à une base de E3 ?

0 0 2 1
0 0 1 2
III.8. M4 est-elle la matrice associée à une base de E4 ?
2 1 0 0
1 2 0 0

On dit qu’une famille B e1 , . . . , en d’éléments de En est adaptée si les conditions suivantes


sont remplies :
pour tout i, j 1, . . . , n 2 , ei ej 0 si i j ;
1
pour tout i 1, . . . , n , ei ei .
n
III.9.
III.9.a. Montrer qu’une famille adaptée est une base de En .
III.9.b. Montrer l’existence d’une base adaptée.
III.9.c. En admet-il une unique base adaptée ?
III.9.d. On suppose que B est une base adaptée. Pour x, y En2 , déterminer
l’expression de x y en fonction des coordonnées de x et de y dans la base B.
n
III.9.e. Calculer alors la norme du vecteur ei .
i 1

PARTIE IV : DROITES DES MOINDRES CARRÉS DANS LE CAS GÉNÉRAL

Soit n un entier supérieur ou égal à 3.


On considère A1 , . . . , An , n points distincts du plan P qui ne sont pas alignés.
On note x1 , y1 , . . . , xn , yn leurs coordonnées respectives dans R.
On définit deux applications f0 et f1 de R2 dans R en posant : pour tout a, b R2 ,
n 2 n 2
f0 a, b pa,b Ai Ai et f1 a, b pa,b Ai Ai .
2 2
i 1 i 1

IV.1. Donner un exemple d’espace préhilbertien réel de dimension infinie, puis un exemple
d’espace euclidien de dimension n (dans les deux cas, on donnera l’expression du produit
scalaire).
5/6
On considère dans toute la suite du problème un espace euclidien En de dimension n, dont le
produit scalaire et la norme associée sont notés respectivement et .

IV.2. Justifier l’existence d’une base B e1 , . . . , en de En telle que :


n n n
1
z, t En2 , zt zi t i si z z i ei et t ti ei .
ni 1 i 1 i 1
n
On pose u ei , si bien que u 1.
i 1

On définit alors, à partir des points A1 , . . . , An , deux éléments x et y dans En en posant :


n n
x xi ei et y y i ei .
i 1 i 1

IV.3. Montrer que u, x, y est une famille libre de En .

IV.4. Montrer que pour tout a, b R2 , f0 a, b n y ax bu 2


et f1 a, b n x ay bu 2 .

IV.5.
IV.5.a. En déduire que f0 admet un minimum sur R2 qui est atteint en un unique couple
de réels, noté a0 , b0 , et qu’il en est de même de f1 avec un unique couple de réels noté
a1 , b1 .

Dans le plan P, on définit alors les droites D0 et D1 d’équation dans R : y a0 x b0 et


x a1 y b1 . On les appelle les droites des moindres carrés associées à A1 , . . . , An .

IV.5.b. Montrer que les droites D0 et D1 se coupent en un unique point M P qui est
l’isobarycentre de A1 , . . . , An .

IV.5.c. À quelle condition sur les x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn , les droites D0 et D1 sont-elles


orthogonales ? Donner dans ce cas les équations dans R de D0 et D1 .

IV.5.d. Donner un exemple de quatre points distincts et non alignés A1 , . . . , A4 de P tels


que les droites des moindres carrés D0 et D1 associées à A1 , . . . , A4 soient orthogonales
et donner dans ce cas les équations dans R de D0 et D1 .

Fin de l’énoncé 6/6


SESSION 2012 PCM1002

EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC


____________________

MATHEMATIQUES 1

Durée : 4 heures
____________________

N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de


la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.

___________________________________________________________________________________

Les calculatrices sont interdites

L’objectif du problème est de définir et d’étudier la notion de diagonalisabilité d’un couple


de matrices A, B dans plusieurs situations.

Les parties I et V traitent chacune un cas particulier, respectivement en dimension 3 et 4. La


partie II aborde le cas où B est inversible et la partie IV étudie un critère de diagonalisabilité.
La partie III se réduit à l’étude du cas d’un couple de matrices symétriques réelles.

La partie I est indépendante des quatre autres parties. Les parties III, IV et V sont, pour une
grande part, indépendantes les unes des autres.

Il est demandé, lorsqu’un raisonnement utilise un résultat obtenu précédemment


dans le problème, d’indiquer précisément le numéro de la question utilisée.

Notations et définitions
Soient n et p deux entiers naturels non nuls, K l’ensemble R ou C et H une partie de K.

Notons Mn,p K l’espace vectoriel des matrices à n lignes et p colonnes à coefficients dans K,
Mn K l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K,
Sn K l’espace vectoriel des matrices de Mn K qui sont symétriques,
Dn H l’ensemble des matrices diagonales de Mn K à coefficients diagonaux dans H,
GLn K l’ensemble des matrices de Mn K qui sont inversibles,
On R l’ensemble des matrices de Mn R qui sont orthogonales,
In la matrice identité d’ordre n.

1/6 Tournez la page S.V.P.


2
Définitions 1 : Soient A, B Mn K et λ K.

On note Eλ A, B l’ensemble des matrices-colonnes X Mn,1 K telles que AX λBX.


On dit que λ est valeur propre du couple A, B si Eλ A, B n’est pas réduit à 0 ,
c’est-à-dire si A λB n’est pas inversible.
On note χ A,B la fonction définie sur K par χ A,B λ det A λB et Sp A, B l’ensemble
des valeurs propres du couple A, B , c’est-à-dire l’ensemble des éléments λ K tels que
χ A,B λ 0.

Dans le cas particulier où B In , on remarquera que ces définitions correspondent aux notions
de valeur propre, d’espace propre et de polynôme caractéristique de A.
Ainsi, Eλ A, In et χ A,In sont notés plus simplement Eλ A et χA .

Partie I : DIAGONALISABILITÉ DANS UN CAS PARTICULIER

3 1 1 0 0 0 4 2 2 0 0 0
Soit A 2 1 0 ,B 4 2 0 ,C 12 6 4 et D 0 2 0 .
0 0 1 0 0 2 0 0 2 0 0 2

1 1 0
On note aussi F u1 , u2 , u3 pour u1 2 , u2 0 et u3 1 .
0 3 1

I.1.
I.1.a. Montrer que B n’est pas inversible.
I.1.b. Montrer que A est inversible.
I.1.c. Vérifier que C A 1 B.

I.2.
I.2.a. Montrer que χ A,B λ 2λ 1 2 .
I.2.b. En déduire Sp A, B .
I.2.c. Déterminer une base de E1 2 A, B et en déduire que dim E1 2 A, B 2.

I.3.
I.3.a. Calculer χ B,A λ et en déduire que Sp B, A 0, 2 .
I.3.b. Établir les identités suivantes :

E0 B, A Vect u1 E0 C et E2 B, A E1 2 A, B Vect u2 , u3 E2 C .

I.3.c. En déduire que dim E0 B, A dim E2 B, A 3.

I.4.
I.4.a. Montrer que F est une base de M3,1 R formée de vecteurs propres de C.
I.4.b. Déterminer explicitement une matrice R GL3 R telle que C RDR 1 .
I.4.c. Montrer que B ARDR 1 .
I.4.d. Justifier qu’il existe P GL3 R et Q GL3 R telles que A P I3 Q et B P DQ.
2/6
2/6
4
Définitions 2 : Soit A, B, A , B Mn K .

On dit que le couple A, B est régulier s’il existe λ K tel que χ A,B λ 0.

On dit que le couple A, B est équivalent au couple A , B et on note A, B A ,B


si :
P GLn K , Q GLn K A P A Q et B P B Q.
On dit que le couple A, B est diagonalisable si :
D Dn K , D Dn K A, B D, D .

Partie II : RÉGULARITÉ ET DIAGONALISABILITÉ

2
II.1. Soit A, B Mn K .
II.1.a. On suppose dans cette question que B est inversible. Pour λ K, exprimer
χ A,B λ en fonction de χB 1 A λ et en déduire que χ A,B est une fonction polynomiale
dont on précisera le degré.
II.1.b. On suppose dans cette question que n 2. Donner un exemple de couple
2
A, B Mn K pour lequel χ A,B est la fonction nulle alors que ni A ni B n’est
la matrice nulle.
II.1.c. Montrer que χ A,B est une fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à n.

II.2.
II.2.a. Montrer que :
A, B A ,B P GLn K , Q GLn K λ K, A λB P A λB Q.
II.2.b. Établir que si A, B est équivalent à A , B , alors il existe α K, non nul, tel
que χ A,B α χ A ,B , puis que Sp A, B Sp A , B .

II.3. On suppose dans cette question que A, B est régulier.


II.3.a. Montrer que :
n 1
λ K 0 , χ A,B λ λ χ B,A .
λ
II.3.b. Montrer que B, A est régulier.
II.3.c. On suppose dans cette question que r et s sont deux entiers tels que 1 r s n
et ar , ar 1 , . . . , as des éléments de K tels que ar 0 et as 0. On suppose également
que χ B,A s’écrit sous la forme :
s
λ K, χ B,A λ ak λk .
k r

Montrer que 0 est racine de χ B,A d’ordre de multiplicité r et que χ A,B est de degré
n r.
II.3.d. Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
i) B est inversible ;
ii) χ A,B est de degré n ;
iii) 0 Sp B, A .
1
II.4. On suppose dans cette question que B est inversible. Montrer que si B A est
diagonalisable, alors A, B est diagonalisable.

3/6
Tournez la page S.V.P.
Définitions 3 : Soit M Sn R , c’est-à-dire que M est une matrice symétrique réelle.
On confondra toute matrice A a de M1 R avec le réel a.

On dit que M est positive si : X Mn,1 R , tXM X 0.

On dit que M est définie-positive si M est positive et inversible.

Partie III : DIAGONALISABILITÉ DANS LE CAS SYMÉTRIQUE


III.1.
III.1.a. Montrer que pour M mi,j 1 i,j n Mn R , X xi 1 i n Mn,1 R et
Y yi 1 i n Mn,1 R , alors tXM Y mi,j xi yj .
1 i,j n
III.1.b. En déduire que pour X Mn,1 R non nul, tXX 0.
III.1.c. Montrer que, pour M Sn R , les propositions suivantes sont équivalentes :

i) M est définie-positive ;
ii) Sp M R ;
iii) il existe P On R et D Dn R telles que M P D tP ;
t
iv) il existe L GLn R telle que M LL.
2 t
Dans le cas où M est définie-positive, on pose : X, Y Mn,1 R , X, Y M XM Y.

III.2. Montrer que si M est définie-positive, l’application X, Y X, Y M est un produit


scalaire sur Mn,1 R .
2
III.3. On suppose dans cette question que A, B Sn R avec B définie-positive. On
suppose alors que L est une matrice de GLn R telle que B tLL et on définit, par III.2, un
produit scalaire sur Mn,1 R , noté , B .

III.3.a. Trouver une matrice C Sn R telle que, pour tout λ R et X Mn,1 R ,


AX λBX CZ λZ où on a posé Z LX.
III.3.b. Montrer qu’il existe une base B e1 , . . . , en de Mn,1 R qui soit orthonormale
pour le produit scalaire , In et telle que, pour tout i 1, n , il existe λi R vérifiant :
Cei λi ei .
III.3.c. Montrer qu’il existe une base B e1 , . . . , en de Mn,1 R qui soit orthonormale
pour le produit scalaire , B et telle que, pour tout i 1, n , Aei λi Bei .
III.3.d. En déduire que le couple A, B est diagonalisable.

III.4. On suppose dans toute la fin de la partie III que le couple A, B est régulier et que A
et B sont toutes les deux symétriques réelles positives.

III.4.a. Montrer l’existence de λ0 R tel que A λ0 B soit une matrice symétrique


réelle définie-positive.
III.4.b. En déduire que le couple A, B est diagonalisable.

4/6
2
Définitions 4 : Soit A, B Mn K un couple régulier.

Pour λ Sp A, B , on note mλ A, B l’ordre de multiplicité de λ en tant que racine de


χ A,B .

Si B est inversible, on note Sp A, B Sp A, B , m A, B 0 et E A, B 0 .


Si B n’est pas inversible, on note Sp A, B Sp A, B , m A, B m0 B, A
l’ordre de multiplicité de 0 en tant que racine de χ B,A et E A, B E0 B, A .

On cherche un critère de diagonalisabilité de A, B faisant intervenir dim Eλ A, B .

On dit que A, B vérifie la propriété H si :


λ Sp A, B , dim Eλ A, B mλ A, B .

Partie IV : UN CRITÈRE DE DIAGONALISABILITÉ


2
Dans toute cette partie, on suppose que K C. Soit A, B Mn C un couple régulier.
Il existe donc λ0 C tel que A λ0 B soit inversible.

Dans toute la suite de la partie IV, on suppose pour simplifier les notations que λ0 0
si bien que A est inversible.
1
On note d le degré de χ A,B et C A B.

Dans les questions suivantes, on pourra être amené à distinguer le cas où B est inversible du
cas où B n’est pas inversible.

IV.1.
IV.1.a. Montrer que E0 C E0 B, A E A, B .
IV.1.b. Montrer que si λ C , alors Eλ C E1 λ A, B .
IV.1.c. Soient λ1 , . . . , λk des éléments dinstincts de C. Justifier que si
1 1 1
Sp C λ1 , . . . , λk , alors Sp A, B λ1 , . . . , λk où on a posé 0 .

IV.2. Vérifier que m A, B n d, puis que : mλ A, B n.


λ Sp A,B

IV.3. On suppose dans toute la suite de la partie que A, B vérifie la propriété H.

IV.3.a. Montrer que dim Eλ A, B n.


λ Sp A,B

IV.3.b. Montrer que C est diagonalisable.


IV.3.c. Établir que le couple A, B est diagonalisable.

5/6
Tournez la page S.V.P.
Dans toute la suite du problème, on admettra que si A, B est régulier et que K C, A, B
est diagonalisable si et seulement si A, B vérifie la propriété H.

Partie V : EXEMPLE DE NON-DIAGONALISABILITÉ

Soit n N et soit B e1 , . . . , en la base canonique de Rn .


On considère l’endomorphisme f de Rn tel que :

f e1 0 et si n 2, i 2, n , f ei ei 1.

On note An la matrice de f dans la base B et Bn tAn .


On note g l’endomorphisme de Rn dont la matrice dans la base B est Bn .
Pour λ R, χ An ,Bn λ sera noté cn λ . On définit de plus c0 λ 1.

V.1. Donner la forme explicite des matrices An et Bn .

V.2. Vérifier que la matrice de f λg dans B est :

0 1
λ 0 1 0
.. .. ..
. . .
.. .. .. .
. . .
0 λ 0 1
λ 0
V.3.
V.3.a. Calculer c1 λ , c2 λ , c3 λ et c4 λ .
V.3.b. Montrer que pour n 2, cn λ λ cn 2 λ .
V.3.c. En déduire, pour k N, les expressions de c2k λ et de c2k 1 λ .
V.3.d. Donner une condition sur n N pour que An , Bn soit régulier.

V.4.
V.4.a. Déterminer dim E0 A4 , B4 et dim E A4 , B4 .
V.4.b. Calculer m0 A4 , B4 et m A4 , B4 .
V.4.c. Le couple A4 , B4 est-il diagonalisable ?

Fin de l’énoncé

6/6
IMPRIMERIE NATIONALE – 12 1239 – D’après documents fournis
SESSION 2013 PCM1002

EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC


____________________

MATHEMATIQUES 1

Durée : 4 heures
____________________

N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de


la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.

___________________________________________________________________________________

Les calculatrices sont interdites

1/6
L’objectif du problème est d’étudier des conditions pour que deux matrices admettent un
vecteur propre commun et d’en déduire une forme normale pour des vecteurs
propres.
Les parties I et III traitent chacune de cas particuliers en dimension 3 et n. Elles sont
indépendantes l’une de l’autre. La partie II aborde la situation générale en faisant apparaı̂tre
une condition nécessaire et certaines autres conditions suffisantes à l’existence d’un vecteur
propre commun.
Les parties II, III et IV sont, pour une grande part, indépendantes les unes des autres.

Il est demandé, lorsqu’un raisonnement utilise un résultat obtenu


précédemment dans le problème, d’indiquer précisément le numéro de la question
utilisée.

Notations et définitions

Soient n et p deux entiers naturels non nuls, K l’ensemble R ou C.


Notons Mn,p K l’espace vectoriel des matrices à n lignes et p colonnes à coefficients dans K,
Mn K l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K,
0n la matrice nulle d’ordre n
et In la matrice identité d’ordre n.

Pour M Mn K et λ K, on note :

Ker M X Mn,1 K tel que MX 0 ,

Im M M X, X Mn,1 K ,
Sp M le spectre de M,
Eλ M Ker M λIn
et Imλ M Im M λIn .

Définitions :
2
Soient A, B Mn K et e Mn,1 K ;
on dit que e est un vecteur propre commun à A et B si :
i) e 0 ;
ii) il existe λ K tel que Ae λe ;
iii) il existe μ K tel que Be μe.

On définit A, B Mn K par la formule : A, B AB BA.

Soient f et g, deux endomorphismes d’un K espace vectoriel E et e E;


on dit de même que e est un vecteur propre commun à f et g si :
i) e 0 ;
ii) il existe λ K tel que f e λe ;
iii) il existe μ K tel que g e μe.

On définit l’endomorphisme f, g de E par la formule : f, g f g g f.


2/6
Partie I : ETUDE DANS UN CAS PARTICULIER
On considère les matrices suivantes :
0 1 1 3 3 1 5 3 1 0 0 0
A 1 0 1 ,B 0 2 0 ,C 2 6 2 et D 0 6 0 .
1 1 0 1 3 1 5 3 1 0 0 6

1 0 1
On note F u1 , u2 , u3 où u1 0 , u2 1 et u3 1 .
1 1 1

1 1
On note aussi u4 0 et u5 1 .
1 2

I.1.
I.1.a. Déterminer le spectre de A.
I.1.b. Vérifier que la famille F est une base de M3,1 R constituée de vecteurs propres
de A.
I.1.c. A est-elle diagonalisable ?
I.1.d. Montrer qu’aucun des éléments de F n’est un vecteur propre commun à A et B.

I.2.
I.2.a. Déterminer le spectre de B.
I.2.b. Montrer que Im2 B Vect u4 et que dim E2 B 2.
I.2.c. B est-elle diagonalisable ?

I.3.
I.3.a. Montrer que E1 A E2 B Vect u5 .
I.3.b. Déterminer tous les vecteurs propres communs à A et B.

I.4.
I.4.a. Vérifier que A, B C.
I.4.b. Montrer que C est semblable à la matrice D et déterminer le rang de C.

Partie II : CONDITION NECESSAIRE ET CONDITIONS SUFFISANTES

2
Soit n N et soit A, B Mn K .

II.1. Dans cette question, on suppose que e est un vecteur propre commun à A et B.

II.1.a. Montrer que e Ker A, B .


II.1.b. Vérifier que rg A, B n.

Dans toute la suite de cette partie II, on suppose que K C.


3/6
On dit que A et B vérifient la propriété H s’il existe λ Sp A tel que :

Eλ A Ker A, B .

II.2. Montrer que si A, B 0n , alors A et B vérifient la propriété H.

II.3. Dans cette question, on suppose que A et B vérifient la propriété H.

II.3.a. Pour tout X Eλ A , on pose ψ X BX. Montrer que ψ définit un


endomorphisme de Eλ A .
II.3.b. En déduire l’existence d’un vecteur propre commun à A et B.

Pour k N , on note Pk la propriété suivante :


pour tout C espace vectoriel E de dimension k et pour tout couple d’endomorphismes
ϕ, ψ de E tels que rg ϕ, ψ 1, il existe un vecteur propre commun à ϕ et ψ.

II.4. Vérifier la propriété P1 .

II.5. Dans cette question, on suppose que Pk est vérifiée pour tout entier k 1, n 1
et que A et B ne vérifient pas la propriété H.

On note C A, B , on suppose que rg C 1 et on considère λ C une valeur propre de A.

II.5.a. Justifier l’existence de u Mn,1 C tel que Au λu et Cu 0.


II.5.b. Vérifier que Im C Vect v où v Cu.
II.5.c. Montrer que Im C Imλ A .
II.5.d. Etablir les inégalités suivantes : 1 dim Imλ A n 1.

Pour tout X Imλ A , on pose ϕ X AX et ψ X BX.

II.5.e. Montrer que A, A λIn 0n et B, A λIn C.


En déduire que ϕ et ψ définissent des endomorphismes de Imλ A .
II.5.f. Montrer l’existence d’un vecteur propre commun à ϕ et ψ ; en déduire qu’il en
est de même pour A et B.

II.6. Montrer que pour tout n N , Pn est vraie.

Partie III : ETUDE D’UN AUTRE CAS PARTICULIER


Soit n N . On note E C2n X le C espace vectoriel des polynômes à coefficients
complexes de degré inférieur ou égal à 2n.
Pour P E, on désigne par P le polynôme dérivé de P .
1
Pour tout polynôme P de E, on pose f P P et g P X 2n P X .
2n 2n
2n 1 k k
III.1. Soient a0 , a1 , . . . , a2n C et P ak X . Montrer que g P a2n kX .
k 0 k 0
III.2. Montrer que f et g définissent des endomorphismes de E.
4/6
III.3.
III.3.a. Vérifier que si P est un vecteur propre de g, alors deg P n.
III.3.b. Montrer que X n est vecteur propre de g.

Soit i 1, 2n . f i correspond à la composée f f f où f est prise i fois.

III.4.
III.4.a. Vérifier que Ker f i Ci 1 X .
III.4.b. Montrer que Sp f i 0 .

III.5. Montrer que f i et g possèdent un vecteur propre commun si et seulement si i n 1.

Bc désigne la base canonique de E définie par : Bc 1, X, . . . , X 2n .


On note An la matrice de f dans la base Bc et Bn celle de g dans la même base.

III.6. Déterminer An et Bn .

III.7. Dans cette question, on suppose que n 1.


0 1 0 0 0 1
III.7.a. Montrer que A1 0 0 2 et B1 0 1 0
0 0 0 1 0 0
2 3
et en déduire l’expression de A1 et A1 .
i
III.7.b. Déterminer le rang de A1 , B1 pour i 1 et i 2.
III.7.c. En déduire que la condition nécessaire de la question II.1.b n’est pas suffisante
et que la condition suffisante de la question II.6 n’est pas nécessaire.

Partie IV : FORME NORMALE POUR UN VECTEUR PROPRE


x1
..
Soit n N avec n 2. On note N . Mn,1 C i 1, n tel que xi 0 .
xn

Soient A Mn C et X un vecteur propre de A.

On dit que X est sous forme normale si :

X N
ou
il existe λ Sp A et il existe U N tel que X A λ In U .

IV.1. Dans cette question, on suppose que A possède une valeur propre λ telle que
dim Eλ A 2.
Montrer que A admet un vecteur propre sous forme normale associé à la valeur propre λ.

On note An C le C espace vectoriel des matrices M Mn C antisymétriques, c’est-à-


dire telles que tM M.

5/6
Pour tout M An C , on pose : ϕM AM M tA et ψ M AM tA.

IV.2.
IV.2.a. Montrer que An C 0n .
IV.2.b. Montrer que les colonnes d’une matrice M An C sont des éléments de N .
IV.2.c. Montrer que ϕ et ψ définissent des endomorphismes de An C .
IV.2.d. Vérifier que ϕ ψ ψ ϕ.

IV.3. Dans cette question, on suppose que A possède au moins deux valeurs propres distinctes,
notées λ1 et λ2 .

On considère X1 un vecteur propre de A associé à la valeur propre λ1 et X2 un vecteur propre


de A associé à la valeur propre λ2 .

On note B X1 tX2 X2 tX1 .


IV.3.a. Montrer que B vérifie chacune des propriétés suivantes :
i) B An C ;
ii) B 0n ;
iii) AB B tA λ1 λ2 B ;
t
iv) AB A λ1 λ2 B.

IV.3.b. En déduire que A λ1 In A λ2 In B 0n .


IV.3.c. Dans cette question, on suppose que A λ2 In B 0n . Montrer qu’au moins
l’une des colonnes de B est un vecteur propre de A sous forme normale.
IV.3.d. Dans cette question, on suppose que A λ2 In B 0n . Montrer que A possède
un vecteur propre sous forme normale.

IV.4. Dans cette question, on suppose que A ne possède qu’une seule valeur propre λ.
IV.4.a. Montrer l’existence d’une matrice B An C non nulle vérifiant chacune des
propriétés suivantes :
i) il existe α C tel que : AB B tA αB ;
ii) il existe β C tel que : AB tA βB.

IV.4.b. Vérifier que A2 αA βIn B 0n .


IV.4.c. Montrer qu’il existe γ, δ C2 tel que A γIn A δIn B 0n .
IV.4.d. Dans cette question, on suppose que A δIn B 0n . Montrer que A possède
un vecteur propre sous forme normale.
IV.4.e. Dans cette question, on suppose que A δIn B 0n et δ λ. Montrer que A
possède un vecteur propre sous forme normale.
IV.4.f. Dans cette question, on suppose que A δIn B 0n et δ λ. Montrer que
A δIn est une matrice inversible et en déduire que A γIn B 0.
IV.4.g. Que conclure ?

Fin de l’énoncé
6/6
I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 13 1163 – D’après documents fournis
           




         


  





                    
          " 
                      
"   



Les calculatrices sont interdites

1/7
L’objectif du problème est de définir et d’étudier les notions de polynôme, de matrice et
de système différentiel stable.

La partie I traite le cas particulier de la dimension 2 et aborde un contre-exemple en dimension


3. La partie II introduit les outils théoriques qui se spécialisent dans la partie III pour montrer
en partie IV le critère de Routh-Hurwitz pour la stabilité des polynômes unitaires de degré 3.
La partie V est une application de la partie IV à un système différentiel d’ordre 3 particulier.

La partie I est indépendante des quatre autres parties. Les parties II, III, IV et V sont, pour
une grande part, indépendantes les unes des autres.

Le résultat principal de la partie II et celui de la partie IV sont résumés clairement en fin de


partie.
Il est demandé, lorsqu’un raisonnement utilise un résultat obtenu précédemment
dans le problème, d’indiquer précisément le numéro de la question utilisée.

Notations et définitions
Notations :
Soient n et p deux entiers naturels non nuls, K l’ensemble R ou C.
Notons K X l’espace vectoriel des polynômes à coefficients dans K,
Mn,p K l’espace vectoriel des matrices à n lignes et p colonnes à coefficients dans K,
Mn K l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K,
In la matrice identité d’ordre n.

Pour P K X , on note ZK P l’ensemble des racines de P qui sont dans K, c’est-à-dire


l’ensemble des éléments λ K qui sont tels que : P λ 0.
On dit que P est unitaire si P est non nul et si son coefficient dominant est égal à 1.
Pour A Mn K , on note Tr A la trace de A, tA la matrice transposée de A, det A le
déterminant de A et χA le polynôme caractéristique de A, c’est-à-dire χA K X tel que :
pour tout λ K, χ λ det A λIn .
A
L’ensemble ZK χA est noté SpK A et l’ensemble des matrices M Mn R telles que :

t
MM In est noté On R .

Pour x x1 , . . . , xn dans Kn , on définit Ax comme étant l’élément y y1 , . . . , y n Kn


y1 x1
.. ..
tel que : . A . .
yn xn

Pour tout z C, on note e z la partie réelle de z, z le module de z et z le complexe


conjugué de z.

Définitions :
Pour P K X , on dit que P est stable si :

pour tout λ ZC P , e λ 0.

Pour A Mn K , on dit que A est stable si χA est stable.

2/7
Partie I : STABILITE DANS DES CAS PARTICULIERS
Soient a et b deux réels. On note P X X2 aX b et Δ a2 4b.
On note z1 et z2 deux nombres complexes tels que : P X X z1 X z2 .
0 1 0
Soit Q X X 3 X 2 X 1 et B 1 0 1 .
0 0 1

I.1. Montrer que a z1 z2 et b z1 z2 .

I.2. On suppose dans cette question que Δ 0.


I.2.a. Vérifier que si P est stable, alors a 0 et b 0.
I.2.b. Montrer réciproquement que si a 0 et b 0, alors P est stable.

I.3. On suppose dans cette question que Δ 0.


Montrer que P est stable si et seulement si a 0 et b 0.

I.4. On suppose dans cette question que Δ 0.


I.4.a. Justifier que z2 z 1 .
I.4.b. Montrer que P est stable si et seulement si a 0 et b 0.

I.5. On suppose dans cette question que n 2 et que A M2 R .


I.5.a. Exprimer χA en fonction de Tr A et det A .
I.5.b. Etablir que A est stable si et seulement si Tr A 0 et 1 n det A 0.

I.6. On suppose dans cette question que n 3.


I.6.a. Trouver les racines complexes de Q.
I.6.b. Vérifier que Tr B 0 et que 1 n det B 0.
I.6.c. Montrer que ni Q ni B ne sont stables.

Partie II : NORME SUBORDONNEE ET MESURE DE LOZINSKII


Soit n un entier naturel non nul. Dans toute cette partie, on note une certaine norme sur
n n
le K espace vectoriel K . On définit l’ensemble : B x K tel que x 1 .
Pour A Mn K , on définit : A sup Ax (l’existence de cette borne supérieure sera
x B
établie dans la question II.1.c.).

On admet que l’application A A définit ainsi une norme sur l’espace vectoriel
Mn K qui s’appelle la norme subordonnée à : en effet, elle dépend du choix de la norme
.
II.1.
II.1.a. Rappeler la définition d’une norme sur Kn .
II.1.b. Vérifier que l’application x Ax est continue sur Kn .
II.1.c. Montrer l’existence de x0 B tel que : x B, Ax Ax0 . Cela justifie
donc la définition de A sup Ax et on a alors A Ax0 .
x B

3/7
II.1.d. Montrer que In 1.
II.1.e. Etablir que pour tout x Kn et A Mn K , on a : Ax A x .
II.1.f. Montrer que, pour tout A Mn K et B Mn K , on a :

A B A B et AB A B .

1 uλ 1
II.2. Montrer que, pour tout λ C, on a : e λ lim .
u 0 u

II.3. Soit A Mn K . On se propose dans cette question de montrer l’existence du réel :

In uA 1
μA lim .
u 0 u

Ce réel est appelé mesure de Lozinskiı̆ de A (il dépend du choix de la norme initiale).
In uA 1
Pour u 0, on note μ A, u .
u
II.3.a. Montrer que pour tout u et v éléments de R :
1 1 1 1
μ A, u μ A, v u In A v In A u v .

II.3.b. En déduire que si 0 u v, alors : μ A, u μ A, v 0.


II.3.c. Vérifier que pour tout u 0, on a : A μ A, u A .
II.3.d. En déduire l’existence du réel μ A lim μ A, u .
u 0

II.4. On suppose dans cette question que K C. Soit λ SpC A .

II.4.a. Montrer qu’il existe x Cn tel que Ax λx, x 1 et puis que, pour tout
réel u strictement positif, on a : In uA x 1 uλ .
II.4.b. En déduire que : e λ μA.
II.4.c. Donner une condition suffisante sur μ A pour que A soit stable.

Le résultat principal de cette partie II est que :

pour tout λ SpC A , e λ μA

où

In uA 1
μA lim .
u 0 u

4/7
Partie III : NORMES ET MESURES DE LOZINSKII ASSOCIEES
Dans cette partie, à tout élément x x1 , . . . , xn de Cn , on associe la matrice-colonne
x1 x1 x1
.. .. ..
X . Mn,1 C . De plus, si X . Mn,1 C , on note X . Mn,1 C
xn xn xn
et tX x1 , . . . , x n M1,n C .

On munit Cn du produit scalaire canonique et de sa norme associée définis par les formules :
n n
n t
x, y C , x, y XY x i yi et x 2 x, x xi 2 .
i 1 i 1
n
On remarque que ce produit scalaire et cette norme sur C donnent par restriction le produit
scalaire canonique et sa norme associée sur Rn définis par :
n n
n t
x, y R , x, y XY x i yi et x 2 x, x x2i .
i 1 i 1

Pour A un élément de Mn R , on admet que les réels A et μ A sont les mêmes selon que
l’on considère A comme élément de Mn R et que l’on munit Rn de la norme 2 ou que
n
l’on considère A comme élément de Mn C et que l’on munit C de la norme 2 . On note
alors ces deux réels A 2 et μ2 A . On a ainsi :

A 2 sup Ax 2 où B2 x Kn tel que x 2 1


x B2

In uA 2 1
et μ2 A lim
u 0 u

Dans toute cette partie, on désigne par A un élément de Mn R .

III.1. Montrer que pour tout x Rn et pour tout u 0 :


In uA x 22 tXX u tX tA A X u2 tX tAAX.

III.2. Montrer qu’il existe M On R et des réels α1 , . . . , αn tels que α1 αn et


α1 0
t
A A M .. t
M.
.
0 αn y1
n .. t
III.3. On suppose dans toute cette question que x R et x 2 1. On pose . M X.
n yn
III.3.a. Montrer que yi2 1.
i 1 n
2
III.3.b. Vérifier que In uA x 2 1 u αi yi2 u2tX tAAX.
i 1
III.3.c. Montrer l’existence de deux réels γ et δ tels que, pour tout X Mn,1 R
vérifiant tXX 1, on ait : γ tX tAAX δ.
III.3.d. Montrer que pour γ et δ choisis comme en III.3.c, on a, pour tout u 0 :
1 α1 u γu2 In uA 2 1 α1 u δu2 .
t
α1 A A
III.3.e. En déduire que μ2 A max λ R tel que λ SpR .
2 2
5/7
III.4. Soit H une matrice de Mn R inversible. Pour x Cn , on pose x H Hx 2 .
n n
On admet que l’on définit ainsi des normes sur C comme sur R qui donnent sur Mn R
une même norme subordonnée notée H et une même mesure de Lozinskiı̆ notée μH .

1
III.4.a. Montrer que, pour tout A Mn R , A H HAH 2.
1
III.4.b. En déduire que, pour tout A Mn R , on a : μH A μ2 HAH .

Partie IV : UN CRITERE DE STABILITE EN DEGRE 3


Soient a, b et c trois réels.
On considère le polynôme réel P unitaire de degré 3 écrit sous la forme :
P X X3 aX 2 bX c.
On dit que P vérifie la propriété H si :
a 0, b 0, c 0 et ab c 0.
Par le théorème de D’Alembert-Gauss, on note z1 , z2 et z3 trois nombres complexes tels que :
P X X z1 X z2 X z3 .
IV.1. Montrer que : a z1 z2 z3 , b z1 z2 z2 z3 z1 z3 , c z1 z2 z3 et
ab c z12 z2 z12 z3 z22 z1 z22 z3 z32 z1 z32 z2 2z1 z2 z3 .
IV.2. Montrer que l’une des racines de P est un nombre réel.

On suppose dans toute la suite de cette partie que z1 est un réel qui sera noté α1 et que z2
et z3 s’écrivent sous la forme z2 α2 iβ2 et z3 α3 iβ3 avec des réels α2 , α3 , β2 et β3 .

IV.3. On suppose dans cette question que β2 0.


IV.3.a. Montrer que β3 0.
IV.3.b. Montrer que si P est stable, alors P vérifie la propriété H.

IV.4. On suppose dans cette question que β2 0.


IV.4.a. Justifier que α3 α2 et que β3 β2 .
IV.4.b. Vérifier que : a α1 2α2 , b 2α1 α2 α22 β22 , c α1 α22 β22 et
ab c 2α2 α12 α22 β22 4α1 α22 .
IV.4.c. Montrer que si P est stable, alors P vérifie la propriété H.

IV.5. Montrer que si P vérifie la propriété H, alors e z1 , e z2 et e z3 sont non nuls.

IV.6. On suppose dans cette question que P vérifie la propriété H.


0 1 0
ab c c
On pose alors A c 0 1 avec a a, b et c si bien que a , b et
a a
0 b a
c sont trois réels strictement positifs.
abc 0 0
On note H la matrice diagonale inversible suivante : H 0 ab 0 .
0 0 a
1
On pose B HA H .

6/7
IV.6.a. Montrer que χA X P X .
t 0 0 0
B B
IV.6.b. Calculer explicitement B et vérifier que : 0 0 0 .
2
0 0 a
IV.6.c. En déduire que μH A 0.
IV.6.d. En conclure que P est stable.

Le résultat principal de cette partie IV est que :

un polynôme à coefficients réels, unitaire de degré 3 est stable si et seulement si ce polynôme


vérifie la propriété H.

Partie V : EXEMPLE DE SYSTEME DIFFERENTIEL STABLE

2 0 1
Soit C 2 1 1 .
2 2 1

On considère le système différentiel (S) suivant, d’inconnue t X t , une fonction de classe


C 1 de R dans M3,1 R :
t R , X t CX t .
On dit que ce système différentiel (S) est stable si, quelle que soit la solution X de (S), on a :
lim X t 0.
t

V.1. Vérifier que, pour tout λ R, χC λ λ3 2λ2 3λ 4.


V.2. En déduire que C est stable.
V.3. Montrer l’existence d’une matrice U M3 C inversible et de trois réels α1 0, α2 0
α1 0 0
1
et β2 0, tels que : C U DU avec D 0 α2 iβ2 0 .
0 0 α2 iβ2
On ne cherchera pas à trouver explicitement U ni les réels α1 , α2 et β2 .

V.4. On note, pour tout t R , Y t U 1X t .


V.4.a. Montrer que X est solution de (S) si et seulement si Y est de classe C 1 sur
R et pour tout t R , on a : Y t DY t .
V.4.b. En déduire l’expression de Y t en fonction de t R dans ce cas.
V.4.c. Montrer qu’il existe X1 , X2 et X3 dans M3,1 R tels que, pour tout t R :
X t e α 1 t X1 eα2 t cos β2 t X2 eα2 t sin β2 t X3 .
On ne cherchera pas à trouver explicitement les matrices X1 , X2 et X3 .
V.4.d. Vérifier que le système différentiel (S) est stable.

Fin de l’énoncé

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I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 14 1312 – D’après documents fournis

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