CH 4
CH 4
Chap.5-Champ magnétique
6 Symétries et invariances 8
6.1 Invariances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
6.2 Symétries et antisymétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
6.2.1 Plan de symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
6.2.2 Plan d’antisymétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
8 Théorème d’Ampère 13
1
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique TABLE DES MATIÈRES
10 Références 18
10.1 Vecteur densité de courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
10.2 Loi d’Ohm locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
10.3 Résistance électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 1. Introduction
1 Introduction
Voici venu le temps de parler de la deuxième "composante" du champ électromagnétique,
le champ magnétique. Les premières manifestations de celui-ci viennent des aimants qui, en
créant un champ magnétique, permettent d’attirer des objets à eux.
Nous allons plutôt voir ici que l’existence du champ magnétique peut être prouvée par son
effet sur une particule chargée.
Dans ce chapitre, nous étudierons des champs dits "magnétostatiques", c’est à dire créés par
des courants dont les caractéristiques ne dépendent pas du temps.
Figure 1 – Aimant.
3
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 1.2 Notion de champ magnétique terrestre
Interprétation Sur Terre, il règne un champ de force magnétique qui oriente toutes les
boussoles dans l’axe Sud-Nord. Par convention, le pôle qui indique le Nord Il s’agit du nord
magnétique terrestre situé dans l’océan arctique, à quelques degrés de latitude du Nord géo-
graphique. Le pôle N est appelé ple nord de la boussole, l’autre étant alors le ple sud.
Conclusion L’espace est caractérisé par un champ de force qui présente les attributs d’un
→
−
vecteur que l’on nomme vecteur champ magnétique et que l’on note généralement B (M ). Ce
champ est détectable par une boussole.
Une façon de visualiser le champ magnétique que produit un aimant consiste à disperser
autour, de la limaille de fer : les aiguilles de fer s’aimantent puis se comportent comme de
petites boussoles qui s’orientent suivant le champ magnétique local.
Figure 3 – Spectre magnétique : les grains de limaille de fer se comportent comme de petites
boussoles, matérialisant ainsi les lignes de champ.
4
Electromagnétisme Chap.5-Champ
2. Actionmagnétique
d’un champ électromagnétique sur une particule chargée
Ainsi, si seul un champ magnétique règne dans une région de l’espace, on peut le détecter
−→
par la force fm que subit une particule chargée.
−→
Cette force fm est aussi l’occasion de la parler de l’unité du champ magnétique :
[fm ]
[B] = (2)
[q][v]
M L T −2
= (3)
I T L T −1
= M I −1 T −2 (4)
B s’exprimera donc en kg.A-1 .s-2 , on voit ainsi que la notion de courant électrique sera im-
portante dans la création de champ magnétique.
Mais l’unité communément utilisé (dans le Système International d’Unités) est le Tesla
(T) en hommage à Nikola Tesla. Voici quelques ordres de grandeur de champ magnétique :
— Champ magnétique terrestre : 4.7 × 10−5 T
— Aiment permanent : 0.1T
— Electroaimant : 10T
5
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 2.2 Mouvement d’une particule chargée
— Le champ magnétique, selon ses conditions d’applications, permet de faire circuler une
particule chargée sur une trajectoire circulaire (la trajectoire la plus générale est une
hélice). La vitesse n’est pas modifiée, car la partie magnétique de la force de Lorentz
ne travaille pas (application du théorème de l’énergie cinétique).
6
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique
3. Calcul du champ magnétique créé par un courant
Mais il existe aussi des courants surfaciques et des courants volumiques (par exemple, pour un courant
volumique, on définit une densité volumique de charges ρd qui se déplacent à la vitesse −
→
v et un vecteur densité
−
→ −
→
volumique de courant j = ρd v ).
Notons que cette loi donnant l’expression du champ infinitésimal créé par une portion
de circuit n’est qu’un artifice de calcul : on ne peut pas isoler une portion de circuit par-
couru par un courant (alors qu’on peut isoler des charges électriques dans le cas du champ
électrostatique).
7
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 4. Lignes de champ magnétique
On dit que l’espace est orienté dans le sens direct lorsque les trois vecteurs de sa base
sont orientés dans le sens des trois doigts de la main droite (pouce : −
→, index : −
ux
→, majeur : −
uy
→).
uz
Ceci a une importance lorsque nous allons aborder les symétries, car un plan de symétrie
transforme la base directe en base indirecte, et le vecteur champ magnétique changera de
sens de part et d’autre de ce plan.
6 Symétries et invariances
Comme pour le champ électrostatique, des réflexions sur les symétries et les invariances
permettent de simplifier la recherche du champ magnétique créé par une distribution de
8
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 6.1 Invariances
courants.
6.1 Invariances
Pour considérer celles-ci, on procède de la même manière que pour le champ électrique,
on place un point M qui regarde la distribution, puis on le déplace par translation le long
de la distribution ou par rotation autour d’elle. Si le point M voit la même distribution, il
y a invariance et le champ magnétique au point M ne dépendra pas de la coordonnée qui
"produit" l’invariance.
9
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 6.2 Symétries et antisymétries
10
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 7. Calcul du champ par méthode intégrale
Il y a invariance par rotation autour du fil et par translation suivant l’axe Oz (fil
infini), le champ magnétique ne dépend que de r.
Finalement :
11
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 7. Calcul du champ par méthode intégrale
→
−
B (M ) = Bθ (r) →
−
eθ
2. Champ magnétique élémentaire : Comme nous l’avons fait pour le champ électro-
statique, nous allons calculer le champ magnétique créé par un élément infinitésimal
de fil, puis nous sommerons sur l’ensemble du fil infini.
D’après la loi de Biot et Savart, on a :
→
− −−→ −−→
→
− µ0 I dl ∧ P M µ0 I dz →−
ez ∧ P M
dB = = (6)
4π P M 3 4π PM3
Exprimons le produit vectoriel de cette expression :
On a :
−−→ −−→ −−→
P M = P O + OM = −z → −
ez + r →−
er (7)
Donc :
0 r
→
− −−→
ez ∧ P M = 0 ∧ 0 = r →
−
eθ (8)
1 −z
On a aussi : r r r
cos α = = ⇐⇒ R = (9)
PM R cos α
Et :
z = r × tan α (10)
dz = r × d(tan α) (11)
dz = r × (1 + tan2 α)dα (12)
r
dz = dα (13)
cos2 α
Utilisons (8) et (13) dans (6), l’expression de la loi de Biot et Savart :
→
− µ0 I r r
dB = r3
dα →
−
eθ (14)
4π cos2 α
cos3 α
→
− µ0 I cos α →
⇐⇒ d B = dα −
eθ (15)
4πr
3. Intégration : Il suffit à présent de sommer de façon continue tous les champs élémen-
taires créés par les éléments infinitésimaux dl du fil infini. Les bornes d’intégration
concerneront α puisque c’est le paramètre que nous avons choisi de garder.
Afin de considérer un fil infini, nous devons intégrer α de −π/2 à π/2. Mais comme la
situation est symétrique de part et d’autre du point O, nous pouvons intégrer entre 0
et π/2 et multiplier le champ obtenu par 2.
Ce qui donne :
ˆ ˆ π/2 ˆ π/2
µ0 I cos α µ0 I cos α µ0 I cos α
Bθ (r) = dα = dα = 2 dα
f il 4πr −π/2 4πr 0 4πr
µ0 I π/2
=2 [sin α]0
4πr
µ0 I
= (16)
2πr
Le champ magnétique créé par un fil infini s’écrit :
→
− µ0 I →
−
B (M ) = eθ (17)
2π r
12
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 8. Théorème d’Ampère
8 Théorème d’Ampère
Flux d’un champ magnétique Considérons une surface fermée S quelconque, s’appuyant
sur une courbe C fermée et orientée, c’est à dire pour laquelle on peut définir localement un
→
−
élément de surface d S = dS →
−
n dont le vecteur normal est orienté vers l’extérieur (convention).
‚→ − → −
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée vaut : B dS = 0
La conservation du flux magnétique est une propriété très importante et montre une dif-
férence fondamentale entre le champ magnétique et le champ électrostatique. Nous avons vu,
avec le théorème de Gauss, que le flux du champ électrostatique dépend des charges élec-
triques contenues intérieur de la surface.
Si la charge totale est positive, le flux est positif et il "sort" de cette surface un champ électro-
statique (source). Si la charge est négative, le flux est négatif et le champ "rentre", et converge
vers la surface. Cette propriété reste d’ailleurs également valable en régime variable. Rien de
tel n’a jamais été observé pour le champ magnétique. On ne connaît pas de charge magné-
tique analogue à la charge électrique (on aurait appelé cela un "monopôle magnétique") :
tout le champ qui rentre dans une surface fermée doit également en ressortir.
La source la plus élémentaire de champ magnétique est un dipôle (deux polarités), comme
l’aimant dont on ne peut dissocier le pôle nord du pôle sud. On peut aisément montrer que
le flux à travers une surface S s’appuyant sur un contour fermé C est indépendant du choix
de cette surface. Prenons deux surfaces S1 et S2 s’appuyant sur C et telles que S = S1 + S2
soit une surface fermée.
En orientant cette surface vers l’extérieur, la conservation du flux magnétique impose ΦS =
ΦS1 + ΦS2 = 0 donc ΦS1 = −ΦS2 , ce qui rentre d’un coté ressort de l’autre. La différence
de signe provient de la convention d’orientation de la normale : le flux est le même dans les
deux cas.
13
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 8. Théorème d’Ampère
˛
B.dl = µ0 Ienlace (18)
C
Remarques
— Le théorème d’Ampère et la loi de Biot et Savart ont la même cause originelle.
— Le choix du sens de la circulation sur le contour d’Ampère choisi est purement arbi-
traire. Une fois ce choix fait, la règle du bonhomme d’Ampère permet d’attribuer un
signe aux courants qui traversent la surface ainsi délimitée.
— Comme pour le théorème de Gauss, ce qui compte c’est la somme algébrique des
sources : par exemple, si deux courants de même amplitude mais de sens différents
traversent la surface, le courant total sera nul.
→
−
B (r, θ, z) = B(r)−
→
uz
14
Electromagnétisme 9. Interactions avec
Chap.5-Champ
les courantsmagnétique
électriques, effet Hall et mesure de champs magnétiques
→
−
B (r, θ, z) = µ0 N I −
→
uz
15
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 9.2 Définition de l’effet Hall
→
−
Remarque Si le conducteur n’est pas filiforme, on utilisera la formule plus générale F =
˝→ − → −
j ∧ B dτ où l’intégration est effectuée sur le volume du conducteur (τ représente l’élément
de volume).
La force de Laplace possède de nombreuses applications dans le domaine électrotechnique :
— le moteur électrique continu produit un mouvement rotatif aide d’un courant continu
dans un champ magnétique radial ;
— le haut-parleur électrodynamique produit un déplacement alternatif d’une membrane
aide d’un courant alternatif transformant ainsi l’énergie électrique en énergie sonore ;
— l’ampèremètre à aiguille relie la mesure d’une intensité électrique à un angle de torsion
d’un circuit électrique dans un champ magnétique.
1. En fin de chapitre, vous trouverez une annexe dédiée au modèle de Drude et de la loi d’Ohm
16
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 9.3 Explications
9.3 Explications
Considérons une plaque parcourue par un courant d’intensité I et observons le mouvement
des électrons.
— Cette dissymétrie créé un champ électrique appelé champ de Hall et agit sur les
particules en mouvement via la force de coulomb qui s’oppose à la force magnétique.
— Pendant le régime transitoire, la force de Lorentz est plus grande que la force de
Coulomb due au champ de Hall, et les électrons sont déviés ; le régime permanent est
−→ →
− →
−
atteint lorsque q EH + q →
−
v ∧ B = 0 , et les électrons ne sont plus déviés.
— Ainsi en régime permanent existe un champ de Hall donnant naissance à une tension
de Hall :
EH = v B et UH = EH × l (22)
Avec l la largeur de la plaque conductrice.
17
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique 9.5 Effet Hall et force de Laplace
On peut définir une densité volumique de charges mobiles (ρm ), et une densité de charges
dq
fixes (ρf ). Par définition, le conducteur est électriquement neutre et ρm = = −ρf .
dτ
Les charges mobiles subissent la force magnétique de Lorentz et la force de Coulomb du
au champ de Hall, alors que les charges fixes ne sont soumises qu’à la force électrique (pas
de →−
v ). On peut écrire, pour un volume élémentaire dτ du conducteur, la force élémentaire
qu’il subit :
→
− →
− −→ −→
d F = ρm dτ →
−
v ∧ B + ρm dτ EH + ρf dτ EH (24)
Comme ρm = −ρf , les deux derniers termes se compensent :
→
− →
−
d F = ρm dτ →
−
v ∧B (25)
→
− →
−
= j dτ ∧ B (26)
Ceci est l’expression de la force de Laplace pour un conducteur parcouru par un courant
volumique.
10 Références
— "Electromagnétisme PCSI" - P.Krempf - Editions Bréal 2003 ;
— "Physique Cours compagnon PCSI" - T.Cousin / H.Perodeau - Editions Dunod 2009 ;
— "Electromagnétisme 1ère année MPSI-PCSI-PTSI" - JM.Brébec - Editions Hachette ;
— "Cours de physique, électromagnétisme, 1.Electrostatique et magnétostatique" - D.Cordier
- Editions Dunod ;
18
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique L’essentiel
Mouvement d’une particule chargée Une particule chargée dans un champ électroma-
gnétique subit la force de Lorentz donc possède un mouvement :
→
−
— Le champ E permet d’accélérer la particule et dans certains cas, la dévier pour qu’elle
est une trajectoire parabolique.
→
−
— Le champ B permet de lui donner un mouvement circulaire ou en hélice.
Dans un accélérateur de particules, les deux champs permettent d’obtenir les trajectoires
adéquates pour réaliser des collisions entre particules chargées.
Courant filiforme On s’intéresse dans ce chapitre à des courants filiformes, c’est à dire
des courants circulant dans des fils dont l’épaisseur est négligeable.
Loi de Biot et Savart Elle permet de calculer, par intégration du champ magnétique
élémentaire, le champ magnétique créé par une distribution de courant en un point M distant
de r de cette distribution :
ˆ ˆ →
− −−→
→
− →
− µ0 I dl ∧ P M
B = dB =
P ∈L 4π P M 3
Le champ magnétique est défini et continu partout sauf aux points où passe le ou les
courants à l’origine du champ.
Invariances le système des invariances est le même que pour le champ électrique, si la
distribution de courants est invariante par translation (suivant z par exemple) ou par ro-
tation (suivant θ par exemple), l’expression du champ magnétiquene dépendra pas de cette
coordonnées.
Symétries et antisymétries
→
− µ0 I →
−
B (M ) = eθ
2π r
Loi d’Ohm locale Elle relie le vecteur densité de courant au champ électrique auquel est
soumis le conducteur et à la conductivité électrique de celui-ci :
→
− →
−
j =γE (30)
n q2 τ
avec γ = , la conductivité du métal exprimée en Siemens par mètre (S.m−1 ).
m
Un siemens est égal à un ampère par volt (1S = 1A.V −1 ).
On rappelle que τ peut être considéré comme le temps moyen qui s’écoule entre deux
chocs que subit un électron dans le conducteur.
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique L’essentiel
1 l
R= (32)
γS
L’effet Hall Soit une plaque conductrice parcourue par un courant I et plongée dans un
→
−
champ magnétique B , une tension perpendiculaire à la direction du courant et au champ
magnétique apparaît, appelée tension de Hall.
Les premiers électrons qui circulent sont déviés par la force magnétique et s’accumulent
sur un côté de la plaque, il se créé une dissymétrie de charges qui créée un champ électrique
et donc une tension. Les électrons qui circulent par la suite sont soumis à deux forces qui se
compensent, la force magnétique et la force de Coulomb due au champ de Hall, ils ne sont
donc plus perturbés.
Effet Hall et force de Laplace L’effet Hall dans un conducteur permet d’expliquer l’ap-
parition de la force de Laplace qui s’exerce sur un conducteur parcouru par un courant et
plongé dans un champ magnétique.
La somme des forces s’exerçant sur le conducteur, donc la force de Laplace est égale à la
force de Lorentz s’exerçant sur les charges mobiles.
d2 q
di = (33)
dt
La quantité de charges d2 q qui va traverser dS pen-
dant dt se situe dans un cylindre de section dS et
de largeur →
−v dt où →
−
v est la vitesse des porteurs de
charges. Si on note →−
n la normale à la surface, on
a:
Donc :
d2 q = (n q) × →
−
v dt · →
−
n dS (35)
On a donc :
d2 q
di = = nq→
−
v ·→
−
n dS (36)
dt
Doù : ¨
I= nq→
−
v ·→
−
n dS (37)
S
On introduit alors la notion de vecteur densité de courant :
→
−
j = nq →
−
v = ρm →
−
v (38)
Remarque
On pourrait penser, vu la vitesse à laquelle on allume une lampe avec un interrupteur, que
les porteurs de charge se déplacent très vite.
Il n’en est rien, l’ordre de grandeur de v est de 1mm.s−1 . Il faut distinguer la vitesse de ces
porteurs et la vitesse de transmission de l’information.
Les hypothèses de base de ce modèle indiquent que les électrons libres du métal sont des
particules ponctuelles classiques, animées d’un mouvement d’ensemble du fait de l’existence
d’un champ électrique, mais freinées par des collisions avec le cœur des atomes.
— En négligeant son poids, l’électron n’est soumis qu’à la force de Coulomb et une force
de frottement fluide qui permet de modéliser l’influence des collisions sur le mouve-
ment de celui-ci.
d→−
v →
−
m = q E − h→
−
v (40)
dt
d→
−v q→
− h−
⇐⇒ = E− → v (41)
dt m m
d→
−v h− q→
−
⇐⇒ + → v = E (42)
dt m m
−−→
— La solution particulière, obtenue en cherchant une solution du type →
−
v = cste vaut
q→−
E.
h
— La solution de (42) s’écrit donc :
→
− − −t q τ →
→ −
v = Ae τ + E (44)
m
Les électrons ont donc une certaine vitesse pendant le régime transitoire, mais à t > 5τ , le
qτ→ −
régime permanent est atteint et →
−
v = E.
m
→
− ρm q τ →
− n q2 τ →
−
j = ρm →
−
v = E = E (45)
m m
n q2 τ
avec γ = , la conductivité du métal exprimée en Siemens par mètre (S.m−1 ).
m
Un siemens est égal à un ampère par volt (1S = 1A.V −1 ).
La conductivité est une grandeur utilisée en chimie, on connaît les valeurs de celles-ci pour quelques
électrolytes : elle s’exprime généralement en mS.cm−1 . On a par exemple, pour une solution de chlorure de
sodium à 5 × 10−3 mol.L−1 est 0.580mS.cm−1 , ce qui donne 5.8 × 10−2 S.m−1 .
Remarque
τ est donc le temps du régime transitoire, temps qui s’écoule avant que la vitesse d’un porteur soit
constante.
On peut calculer un ordre de grandeur de ce temps à l’aide de la conductivité, on trouve un temps de l’ordre
de 10−14 s, autant dire que ce régime transitoire n’est pas long.
Electromagnétisme Chap.5-Champ magnétique L’essentiel
On voit que ce rapport ne dépend que des caractéristiques du fil (longueur et section)
→
−
et est donc une constante pour un fil donné. Car l’augmentation de l’intensité de E
ne change pas la valeur de ce rapport.
Le rapport U/I est noté R et est appelé résistance électrique du fil. Celle-ci
s’exprime en ohms (Ω).
Remarque
Avec la relation précédente, on peut calculer la résistance électrique d’un conducteur quel-
conque.
Par exemple, pour un fil conducteur de longueur l et de section S, on a :
1 l
R= (50)
γS