Chimie
Chimie
2
2 bac biof
. La réaction d’oxydoréduction est une réaction qui fait intervenir un échange d’électrons entre les réactifs
de deux couples Ox1 /Red1 et Ox2 /Red2 , où le réducteur perd des électrons qui sont acquis par l’oxydant.
H On considère les couples suivants : Ox1 /Red1 Ox2 /Red2
HH Pour le premier couple : n2 × ( Ox1 + n1 e− Red1 )
HH Pour le deuxième couple : n1 × (Red2 Ox2 + n2 e− )
Application
1. Écrire l’équation de la réaction d’oxydoréduction entre les ions du permanganate et des ions de fer
(II) en milieu acide.
Z On considère les réactifs suivants : MnO− 4 Fe2+
−
Z On donne les couples : Fe /Fe
3+ 2+ MnO4 /Mn2+
2. Dans un milieu acide l’eau oxygénée réagit avec les ions iodures, les couples mis en jeu : I2 /I−
H2 O2 /H2 O. Écrire l’équation bilan de cette réaction .
5
2 bac biof
système.
Exemple :
Z Les réactions d’explosion.
Z La plupart des réactions acido-basiques.
Z Quelques réactions d’oxydo-réduction.
Z Quelques réactions de précipitation.
2.3 Quelques techniques physiques pour mettre en évidence les transformations lentes.
Manomètre : Dans le cas de transformations accompagnées d’une modification de la quantité de matière gazeuse,
nous utilisons le manomètre pour suivre la pression du mélange réactionnel dans le temps. Reconnaissant ainsi la
nature de la transformation (rapide ou lente).
Conductimétrie : Dans le cas des transformations ioniques, nous utilisons la conductimétrie pour observer
l’évolution de la conductivité du mélange réactionnel dans le temps. Reconnaissant ainsi la nature de la transfor-
mation (rapide ou lente).
+ −
pH–métrie : Dans le cas des ions H3 O(aq) et OH(aq) présent dans la réaction, nous utilisons un pH-mètre
+
pour suivre l’évolution du pH de la solution (c-à-d [H3 O(aq) ]). Reconnaissant ainsi la nature de la transformation
(rapide ou lente).
1. Écrire l’équation de cette réaction, sachant que les couples mis en jeu sont : I2 /I− S2 O2− 2−
8 /SO4
2. Quel est le facteur cinétique qui explique les résultats des expériences 1 et 2 d’une part, et les résultats des
expériences 3 et 4 d’autre part. Quel est l’effet de ce facteur ?
3. Quel est le facteur cinétique qui explique les résultats des expériences 1 et 3 d’une part, et les résultats des
expériences 2 et 4 d’autre part. Quel est l’effet de ce facteur ?
4. Dans quelle expérience a-t-on la transformation la plus est rapide ?
Réponses :
1. L’équation bilan de la réaction est : S2 O82− + 2I − 2SO42− + I2
2. Dans les deux expériences 1 et 2 (ou 3 et 4) la température est fixée, tandis que l’augmentation des
concentrations initiales conduit à l’augmentations de concentration diiode I2 formée, donc le facteur cinétique
mis en jeu est la concentration initiale des réactifs. Plus les concentrations initiales des réactifs sont élevées
plus la transformation est rapide.
3. Dans les deux expériences 1 et 3 (ou 2 et 4) les concentrations initiales sont fixées, tandis que l’augmentation
de la température conduit à l’augmentation de concentration diiode I2 formée, donc le facteur cinétique mis
en jeu est la température. Plus la température est élevée plus la transformation est rapide.
4. La transformation la plus rapide est celle de l’expérience 4, car on a utilisé deux facteurs cinétiques :
l’augmentation des concentrations initiales et la température.
Conclusion
Les facteurs cinétiques sont des grandeurs qui modifient la vitesse d’évolution d’un système chimique
(ils influencent la durée d’une transformation chimique) :
3 Température : plus la température du milieu réactionnel est élevée, plus la transformation est
rapide et vice versa (Eau froide, glace )−→ Arrêter la transformation.
3 Concentration initiale des réactifs : plus les concentrations initiales des réactifs sont élevées plus
la transformation est rapide et vice versa.
3 Catalyseur : espèce chimique capable de modifier la vitesse d’une réaction sans affecter l’état d’équi-
libre du système (il n’apparait pas dans l’équation de la réaction).
Équation de réaction aA + bB −→ cC + dD
État du système Avancement quantité de matière en (mol)
État initial 0 ni (A) ni (B) 0 0
État intermédiaire x ni (A) − ax ni (B) − bx cx dx
État final xmax ni (A) − axmax ni (B) − bxmax cxmax dxmax
8
2 bac biof
Remarques
Z si A est le réactif limitant donc : ni (A) − axmax = 0 D’où la valeur d’avancement maximale est :
ni (A)
xmax =
a
Z si B est le réactif limitant donc : ni (B) − bxmax = 0 D’où la valeur d’avancement maximale est :
ni (B)
xmax = .
b
Z L’avancement maximale correspond à la valeur minimale obtenue de xmax .
ni (A) ni (B)
Z Le mélange est stœchiométrique si : =
a b
x(mmol)
•
Diminution de la vitesse de
5 5
0 0
10 t(min) 10 t(min)
3 Temps de demi-réaction.
3.1 Définition.
Le temps de demi-réaction, noté t1/2 , correspond au temps nécessaire pour que l’avancement soit parvenu à
xf
la moitié de sa valeur finale : x(t1/2 ) = .
2
Remarque :
+ Si la transformation est totale, ce qui correspond à la disparition du réactif limitant, l’avancement final est égal
xmax
l’avancement maximal, alors : x(t1/2 ) =
2
+ Le temps de demi-réaction n’est pas constant car il dépend de plusieurs paramètres.
concentration C2 = 0, 30mol.L−1 .
•les couples mis en jeu dans la transformation est : S2 O82− /SO42− ; I2 /I −
1. Écrire l’équation de la réaction.
2. Calculer la quantité de matière initiale des réactifs, puis déduire leurs concentrations initiales.
3. Tracer le tableau d’avancement et déduire l’avancement maximale xmax et le réactif limitant.
4. D’après le tableau d’avancement, montrer que x(t) = [I2 ](t).VT . avec : VT = V1 + V2 .
[I2 ](mol.L−1 )
5. Déduire la valeur de la concentration maximale [I2 ]max
diiode formé.
6. à différentes dates, on effectue rapidement des prélèvements
que l’on refroidit dans la glace fondante. On dose ensuite le
diiode formé. L’ensemble des résultats de cette expérience •
permet de tracer le graphe représentant la variation de la 0, 08
concentration de diiode en fonction de temps [I2 ] = f (t).
(voir la figure ci-contre). 0, 06
6.1 Quel est le rôle de la glace dans cette expérience.
6.2 Déterminer, en justifiant, le temps de demi-réaction 0, 04
t1/2 .
0, 02
6.3 Calculer la vitesse volumique de formation du diiode
formé aux instants t0 = 0 et t1 = 40min. Expliquer
les résultats trouvés. 0
10 20 30 40 50 t(min)
Réponses :
1. L’équation bilan de la réaction est : S2 O82− + 2I − −→ 2SO42− + I2
2. La quantité de matière initial des réactifs :
* n0 (S2 O82− ) = C2 .V2 = 0, 3 × 0, 5 = 0, 15mol * n0 (I − ) = C1 .V1 = 0, 4 × 0, 5 = 0, 20mol.
Les concentrations initiales :
n0 (S2 O82− ) 0, 15 n0 (I − ) 0, 20
*[S2 O82− ] = = = 0, 15mol.L−1 . *[I − ] = = = 0, 20mol.L−1 .
VT 1 VT 1
3. Tableau d’avancement. avancement maximale (On divise les quantités de matière initiales par les coefficients
stœchiométriques et on choisit la valeur minimale)
n0 (S2 O82− ) n0 (I − )
= 0, 15mol ; = 0, 10mol ⇒ Donc xmax = 0, 10mol et le réactif limitant est I − .
1 2
4. D’après le tableau d’avancement, la quantité de matière diiode à l’instant t est : n(I2 ) = x.
et puisque n(I2 ) = [I2 ].VT d’où : x = [I2 ].VT .
xmax 0, 10
5. On a d’après la question précédente x = [I2 ].VT ⇒ [I2 ]max = = = 0, 10mol.L−1
VT 1
6. 6.1 en refroidissant simultanément le milieu (eau glacée) on diminue fortement la vitesse de réaction, ce
qui permet de supposer que la quantité de matière d’ions I2 va rester pendant le dosage à peu près
constante, et égale à ce qu’elle était au moment du prélèvement.
xmax
6.2 à t1/2 on a : x1/2 = et d’après la relation x = [I2 ].VT on peut écrire x1/2 = [I2 ]1/2 .VT
2
xmax
c-à-d : [I2 ]1/2 = = 0, 050mol.L−1 . D’après la courbe on trouve : t1/2 = 12min.
2VT
1 dx d[I2 ]
6.3 On a : v(t) = . =⇒ v(t) =
V dt dt
D’où :
d[I2 ] 0, 08 − 0 d[I2 ] 0, 1 − 0, 08
•v0 = = = 8.10−3 mol.L−1 .min−1 •v40 = = = 6, 25.10−4 mol.L−1 .min−1 .
dt 10 − 0 dt 52 − 20
Explication : la vitesse volumique de la réaction diminue avec le temps a cause de la diminution les
concentrations des réactifs, ainsi la concentration fait partie les facteurs cinétiques.
* Données :
•La masse molaire du Zinc : M (Zn) = 65, 4g.mol−1
•les couples mis en jeu dans la transformation est :
H3 O+ /H2 ; Zn2+ /Zn
•L’équation des gaz parfait : P V = nRT
•On néglige le volume de la solution Va devant le volume du
ballon V .
4. avancement maximal (On divise les quantités de matière initiales par les coefficients stœchiométrique et on
choisis la valeur minimale)
n0 (H3 O+ ) n0 (Zn)
= 15.10−3 mol ; = 7, 6.10−3 mol ⇒ Donc xmax = 7, 6.10−3 mol .
2 1
5. 5.1 D’après l’équation d’état des gaz parfait : P (H2 ).V = n(H2 )R.T et d’après le tableau d’avancement
n(H2 ) = x.
d’autre part la pression totale dans le ballon est la pression initiale P0 ainsi que la pression produite de
la formation dihydrogène P (H2 ).
R.T R.T
C-à-d que Pt = P0 + P (H2 ) ⇒ P (H2 ) = Pt − P0 = ∆P . Donc : ∆P = x. ⇒ ∆Pmax = xmax .
V V
xmax
On divise les deux dernière relations entre eux et on trouve : x = .∆P .
∆Pmax
xmax xmax ∆Pmax
5.2 à t1/2 on a : x1/2 = = .∆P1/2 ⇒ ∆P1/2 = . D’après la courbe ∆P1/2 = 375hP a
2 ∆Pmax 2
⇒ t1/2 = 30min
1 dx 1 d xmax xmax d(∆P )
5.3 On a : v(t) = . ⇒ v(t) = . ( .∆P ) = . ≈ 1, 27.10−4 mol.L−1 .min−1
V dt V dt ∆Pmax V.∆Pmax dt
5 interprétation microscopique.
5.1 Agitation thermique
Les entités chimiques présentes dans un fluide sont en mouvement rapide, incessants et désordonnés. Elles sont
amenées à se heurter et la fréquence des chocs est très élevée. Plus la température est élevée , plus la vitesse
des entités et la fréquence des chocs sont élevées .
Conclusion
Z La vitesse d’une réaction chimique dépend de la fréquence des chocs efficaces entre entités réactives.
Plus cette fréquence est grande , plus la transformation est rapide.
Z Plus le nombre d’entités réactives par unité de volume est grand , plus la fréquence des chocs efficaces
est grande et plus la transformation est rapide . Le nombre d’entités relatives par unité de volume
est proportionnel à la concentration des ces entités .
Z Plus la température est élevée ( augmentation de l’agitation thermique ) , plus la fréquence des chocs
est grande et plus la transformation est rapide ( vitesse de réaction augmente ).
Z Pour qu’un choc soit efficace , c’est à dire pour qu’il y a apparition de molécules A-B , il faut casser
la liaison A-A et la liaison B-B pour former deux liaisons A-B . la cassure des liaisons nécessite un
apport d’énergie .
Remarque
Dans une solution aqueuse, les molécules d’eau sont en excès, et le proton H+
(aq) peut être remplacé par l’ion
+
oxonium H3 O(aq) .
Remarque
Un ampholyte est une espèce chimique qui, selon le couple, peut jouer le rôle d’un acide ou d’une base .(Ex.
H3 O+ /H2 O , H2 O/HO− )
Application
Déterminer les couples Acide/base pour les espèces chimiques suivantes, puis écrire les demi-équations correspon-
dantes.
Cℓ− , HNO3 , NH3 , CH3 COOH , NO− − − + +
3 , HCℓ , HCOO , HO , H3 O , HCOOH , NH4 , H2 O
15
2 bac biof
Réponses
Exemple : Écrire la réaction chimique entre l’ammoniac NH3 et l’acide méthanoïque HCOOH.
Les couples mis en jeu : NH+4 /NH3 et HCOOH/HCOO− .
−
L’équation bilan : NH3 + HCOOH −→ NH+
4 + HCOO
pH = − log[H3 O+ ]
• Puisque le pH est sans unité, on prend, dans le calcul, la valeur de [H3 O+ ] sans unité.
Remarques
⋆ La mesure de pH permet de calculer la concentration des ions oxonium par la relation : [H3 O+ ] = 10−pH
⋆ le pH et [H3 O+ ] évoluent dans deux sens opposés.
⋆ Pratiquement, la valeur du pH varient entre 0 et 14. (à 25 ◦ C)
0 2 4 6 8 10 12 14 pH
Application
1. Calculer la valeur de pH des solutions suivantes :
[H3 O+ ]1 = 1, 2.10−3 mol.L−1 [H3 O+ ]2 = 1, 0.10−5 mmol.L−1 [H3 O+ ]3 = 0, 080 mol.m−3
2. Calculer la concentration des ions H3 O+ dans les solutions suivantes : pH1 = 5, 02 , pH2 = 8, 3
Réponses
1. On exploite la relation : pH = − log[H3 O+ ] ( il faut convertir les concentrations en mol.L−1 ).
pH1 = − log[H3 O+ ]1 = − log(1, 2.10−3 ) = 2, 9 pH2 = − log[H3 O+ ]2 = 8 pH3 = − log[H3 O+ ]3 = 4, 1
2. On exploite la relation : [H3 O+ ] = 10−pH
[H3 O+ ]1 = 10−pH1 = 10−5,02 = 9, 55.10−6 mol.L−1 [H3 O+ ]2 = 10−pH2 = 10−8,3 = 5, 0.10−9 mol.L−1
⋆ Indicateurs colorés
• Dans les milieux acido-basiques, on utilise des indicateurs colorés qui, selon
la valeur du pH de la solution, prennent une couleur donnée.
⋆ papier pH
• Le papier pH est une bande de papier imbibée d’un indicateur univer-
sel. L’indicateur universel est constitué d’un mélange d’indicateurs colorés
dont les teintes varient graduellement en fonction du pH. Le papier pH a
donc une teinte (couleur) qui varie en fonction de la valeur du pH.
⋆ pH-mètre
• Le pH-mètre est un appareil de mesure constitué d’une électrode double
reliée à un boitier électronique indiquant la valeur du pH. Le pH-mètre
donne une valeur plus précise que les deux outils cités précédemment.
L’utilisation du pH-mètre nécessite un étalonnage avec des solutions dont
le pH est connu.
Figure III.3 – pH-mètre
Remarque
Au laboratoire, le pH-mètre utilisé a une incertitude absolue ∆pH = 0, 05 . Si la mesure a donné la valeur
pH = 4, 21 , l’incertitude relative sur la valeur de la concentration des ions oxonium H3 O+ sera :
6, 92.10−5 − 5, 5.10−5
∆[H3 O+ ] = = 7, 10.10−6 mol.L−1
2
On écrit : [H3 O+ ] = (6, 17 ± 0, 71).10−6 mol.L−1
∆[H3 O+ ] 7, 10.10−6
L’incertitude relative : = = 0, 115 = 11, 5 %
[H3 O+ ] 6, 17.10−5
⇒ Le pH-mètre ne permet pas une mesure précise de la concentrations des ions H3 O+ dans une solution.
Réponses.
−
1. Équation de la réaction : HCℓ(g) + H2 O(ℓ) −→ H3 O+
(aq) + Cℓ(aq) .
2. Tableau d’avancement
Équation de la réaction HCℓ + H2 O −→ Cℓ− + H3 O+
État du système Avancement (mol) Quantités de matière en mol
État initial 0 C.V en excès 0 0
É. intermédiaire x C.V − x en excès x x
É. Final expérimental xf C.V − xf en excès xf xf
Disparition de totale de l’acide xmax C.V − xmax en excès xmax xmax
3. l’avancement maximal (disparition totale de l’acide) : C.V − xmax = 0 donc : xmax = C.V = 3, 8.10−3 mol .
4. On a : [H3 O+ ]f = 10−pH = 10−1,42 = 3, 8.10−2 mol.L−1
Conclusion
Une transformation totale est une transformation dans laquelle l’un des réactifs disparait complètement. Dans ce
cas, l’avancement final xf est égal à l’avancement maximal xmax .
Réponses
1. Les couples participant à la réaction : CH3 COOH/CH3 COO− et H3 O+ /H2 O.
CH3 COOH(ℓ) + H2 O(ℓ) −→ CH3 COO− +
(aq) + H3 O(aq)
L’avancement final : nf (H3 O+ ) = xf donc : xf = [H3 O+ ]f .V2 = 10−pH .V2 = 7, 9.10−4 mol
5. Bilan de matière à l’état final :
nf (CH3 COOH) = ni − xf = C2 .V2 − xf = 3, 5.10−2 − 7, 9.10−4 = 3, 4.10−2 mol
nf (CH3 COO− ) = nf (H3 O+ ) = xf = 7, 9.10−4 mol
6. On constate que xf ≺ xmax . La réaction n’est pas totale.
Conclusion
Une transformation chimique n’est pas totale (incomplète) lorsque l’avancement final xf est inférieur à l’avan-
cement maximal xmax : xf ≺ xmax
• Lorsqu’on ajoute un peu d’acide éthanoïque pur (CH3 COOH) à la solution d’acide éthanoïque, le pH di-
minue ce qui indique que la concentration finale des ions oxonium [H3 O+ ]augmente, c’est à dire que le
système évolue dans le sens de formation des ions [H3 O+ ]. (sens direct)
• Lorsqu’on ajoute l’éthanoate de sodium (CH3 COO− + Na+ ) à la solution d’acide éthanoïque, le pH aug-
mente ce qui indique que la concentration finale des ions oxonium [H3 O+ ] diminue, c’est à dire que le
système évolue dans le sens de disparition (consommation) des ions [H3 O+ ]. (sens indirect)
CH3 COO−
(aq) + H3 O(aq) −→ CH3 COOH(aq) + H2 O(ℓ)
+
⃝
2
(1)
CH3 COOH(ℓ) + H2 O(ℓ) CH3 COO− +
(aq) + H3 O(aq)
(2)
• En général, à chaque transformation limitée, on associe une réaction se produisant dans les deux sens. On
l’exprime par l’équation :
A+B C+D
• Lorsqu’une transformation chimique est limitée, l’état final du système est dite en équilibre chimique.
l’état final d’une transformation non totale (limitée), le système cesse d’évoluer et les concentrations des réactifs
et des produits restent alors constantes. Au niveau microscopique la réaction se fait dans le deux sens à la même
vitesse (v1 = v2 ). On dit aussi que le système en équilibre dynamique.
Application
On dissout une masse m = 1, 4 g d’acide propanoïque pur C2 H5 COOH dans l’eau distillée, et on obtient une
solution aqueuse d’acide propanoïque de concentration molaire C et de volume V = 400 mL.
La mesure du pH, à 25 ◦ C, a donné la valeur : pH = 3, 09 .
On donne : masse molaire de l’acide propanoïque : M = 74 g.mol−1
1. Calculer la quantité de matière initiale de l’acide propanoïque et déduire sa concentration.
2. écrire l’équation de la réaction.
3. Dresser un tableau d’avancement de la réaction, y indiquer l’état final.
10−pH
4. Montrer que le taux d’avancement final τ de la réaction s’écrit : τ = .
C
5. Calculer la valeur de τ et en déduire si la réaction est totale ou limitée.
1 Quotient de réaction.
1.1 Définition.
Le quotient de la réaction est une grandeur qui caractérise un système chimique dans un état donné.Sa valeur
nous renseigne sur l’évolution du système étudié.
• On considère la transformation chimique modélisée par la réaction suivante :
aA + bB cC + dD
On définit le quotient de réaction Qr qui correspond à un état donné du système chimique par la relation suivante :
[C]c .[D]d
Qr =
[A]a .[B]b
Remarques :
• Qr est une grandeur sans unité.
• [A] , [B] , [C] et [D] : concentrations molaires des espèces chimiques exprimées en mol.L−1 .
• Dans l’expression de Qr , il ne figure que les concentrations.molaires des espèces dissoutes (le solvant ”eau”
ou les solides n’interviennent pas).
• La valeur de Qr varie au cours de la transformation du système chimique.
1.2 Exemples .
1
3OH−
(aq) + Fe(aq) Fe(OH)3(s)
3+
; Qr =
[OH− ]3 .[Fe3+ ]
21
2 bac biof
∑
σ= λXi .[Xi ]
Avec :
* λXi conductivité molaire ionique des ions (S.mol−1 .m2 ) ; * [Xi ] la concentration en (mol.m−3 ) ; * σ en
(S.m−1 ).
⋆ Données :
+ Les conductivités molaires ioniques : •λCH3 COO− = 4, 09mS.m2 .mol−1 ; •λH3 O+ = 35mS.m2 .mol−1 .
+ On néglige l’effet des ions OH − sur la conductivité de la solution .
+ On mesure la conductivité σ des solutions aqueuses d’acide éthanoïque à la même température (25 °C), et
on regroupe les résultats dans le tableau suivant.
5. Quelle est la valeur de la constante d’équilibre K ? tel que K est la valeur que prend le quotient de réaction
dans l’état d’équilibre Qr,eq .
Réponses
1. Tableau d’avancement.
Équation de la réaction CH3 COOH + H2 O −→ CH3 COO− + H3 O+
État du système Avancement (mol) Quantités de matière en mol
État initial 0 ni = Ci .V en excès 0 0
É. intermédiaire x Ci .V − x en excès x x
É. d’équilibre xeq Ci .V − xeq en excès xeq xeq
2. On a : σeq = λH3 O+ [H3 O+ ]eq + λCH3 COO− [CH3 COO− ]eq et d’après le tableau d’avancement on a :
xeq
[H3 O+ ]eq = [CH3 COO− ]eq = =⇒ σeq = (λH3 O+ + λCH3 COO− )[H3 O+ ]eq
V
σeq
Donc : [H3 O+ ]eq = [CH3 COO− ]eq =
λCH3 COO− + λH3 O+
Ci .V − xeq xeq σeq
D’autre part : [CH3 COOH]eq = = Ci − = Ci − [H3 O+ ]eq = Ci − .
V V λCH3 COO− + λH3 O+
[H3 O+ ].[CH3 COO− ]
3. On a d’après l’équation de la réaction : Qr,eq =
[CH3 COOH]
[H3 O+ ]2eq
Et puisque : [H3 O+ ]eq = [CH3 COO− ]eq ; [CH3 COOH]eq = Ci − [H3 O+ ]eq =⇒ Qr,eq = .
Ci − [H3 O+ ]eq
4. Voir tableau.
[C]ceq .[D]deq
K = Qr,eq =
[A]aeq .[B]beq
* Lors d’une réaction d’un acide AH avec l’eau H2 O, On montre que la constante d’équilibre K de cette trans-
C.τ 2
formation peut s’écrire sous la forme : K =
1−τ
* Cette expression montre que le taux d’avancement τ de la réaction dépend de la constante d’équilibre K. Plus
la constante d’équilibre K est grande plus le taux d’avancement de la réaction est élevé.
*le taux d’avancement de la réaction dépend de l’état initial du système. Plus la solution d’acide est diluée, plus
le taux d’avancement à l’équilibre est grand.
1 Autoprotolyse de l’eau.
1.1 Définition.
Le caractère amphotère de l’eau lui permet de jouer le rôle d’un acide dans le coulpe H2 O/HO− , et le rôle d’une
base dans le couple H3 O+ /H2 O.
Une réaction acido-basique se produit entre les molécules d’eau dans les deux couples. Cette réaction est appelée :
autoprotolyse de l’eau, telle que les molécules d’eau s’ionisent pour donner les ions oxonium H3 O+ et les ions
hydroxyde HO− .
On obtient l’équation de la réaction d’autoprotolyse de l’eau à partir des demi-équations des deux couples précé-
dents :
Réponses
m ρeau .V 1000.1
1. Quantité de matière initiale de l’eau : ni (H2 O) = = = = 55, 6 mol
M M 18
2. Tableau d’avancement de la réaction :
25
2 bac biof
55, 6
3. En supposant que la réaction est totale : 55, 6 − 2xmax = 0 donc : xmax = = 27, 8 mol
2
4. Avancement à l’équilibre : xeq = [H3 O+ ]eq .V = 10−pH .V A.N : xeq = 10−7 .1 = 10−7 mol
xeq 10−7
5. Taux d’avancement final : τ = A.N : τ= = 3, 6.10−9 (τ ≪ 1)
xmax 27, 8
Conclusion
On constate que τ ≪ 1, l’eau contient essentiellement des molécules d’eau et une très petite quantité d’ions
oxonium H3 O+ et d’ions hydroxyde HO− . L’autoprotolyse de l’eau est donc une réaction très limitée.
Remarques
• Le produit ionique de l’eau Ke est une grandeur sans unité.
• On définit aussi une constante pKe telle que : pKe = − log Ke ⇔ Ke = 10−pKe
• Les constantes Ke et pKe dépendent de la température, telle qu’à 25 ◦ C, on a : Ke = 10−14 ⇔ pKe = 14
1
Une solution est basique si [H3 O+ ]eq ≺ [HO− ]eq De la même façon, on trouve : pH ≻ pKe
2
1
Une solution est neutre si [H3 O+ ]eq = [HO− ]eq De la même façon, on trouve : pH = pKe
2
⇒ On résume les 3 cas dans une échelle de pH comprise entre 0 et 14 à la température de 25 ◦ C :
[H3 O+ ]eq ≻ [HO− ]eq [H3 O+ ]eq = [HO− ]eq [H3 O+ ]eq ≺ [HO− ]eq
1 1 1 pH
pH ≺ pKe pH = pKe pH ≻ pKe
2 2 2
Application.
1. On dispose d’une solution aqueuse (SA ) de pH = 3, 2. Trouver la relation entre [HO− ] et pH, puis calculer
la concentration des ions hydroxyde dans la solution.
2. On dispose d’une solution aqueuse (SB ) dont la concentration des ions hydroxyde est 4, 3.10−4 mol.L−1 .
Calculer la valeur du pH de la solution.
Réponses
Ke Ke
1. On sait que : Ke = [H3 O+ ].[HO− ] c’est à dire : [HO− ] = +
⇒ [HO− ] = −pH
[H3 O ] 10
10−14
A.N : [HO− ] = = 1, 58.10−11 mol.L−1
10−3,2
Ke
2. On sait que : pH = − log[H3 O+ ] et Ke = [H3 O+ ].[HO− ] c’est à dire : [H3 O+ ] =
[HO− ]
Ke 10−14
pH = − log A.N : pH = − log = 10, 63
[HO− ] 4, 3.10−4
Remarques
• La constante d’acidité KA est une grandeur sans unité.
• On définit une constante pKA telle que : pKA = − log KA ⇔ KA = 10−pKA
• les constantes KA et pKA dépendent de la température.
[H3 O+
(aq) ]eq
KA = =1 et pKA = 0
[H3 O+
(aq) ]eq
−
KA = [H3 O+
(aq) ]eq .[HO(aq) ]eq = Ke et à 25 ◦ C, on trouve : KA = 10−14 et pKA = 14
A1 H + A −
2 A−
1 + A2 H
[A−
1 ]eq .[A2 H]eq
La constante d’équilibre de cette réaction : K= on multiplie en haut et en bas par [H3 O+ ]eq :
[A1 H]eq .[A−2 ]eq
[A− +
1 ]eq .[A2 H]eq .[H3 O(aq) ]eq KA1 10−pKA1
K= = = −pK Finalement : K = 10(pKA2 −pKA1 )
[A1 H]eq .[A− +
2 ]eq .[H3 O(aq) ]eq KA2 10 A2
Application
On mélange une solution aqueuse d’éthanoate de sodium (CH3 COO− + Na+ ) et une solution aqueuse de chlorure
d’ammonium (NH+ −
4 + Cℓ ).
1. Écrire l’équation de réaction entre CH3 COO− et NH+
4.
2. Calculer la constante d’équilibre de la réaction.
On donne : à 25 ◦ C : pKA1 (NH+
4 /NH3 ) = 9, 2 ; pKA2 (CH3 COOH/CH3 COO− ) = 4, 75
Réponses
−
1. Équation de la réaction : NH+
4(aq) + CH3 COO(aq) NH3(aq) + CH3 COOH(aq)
2. Constante d’équilibre : K = 10(pKA2 −pKA1 ) = 104,75−9,2 = 3, 54.10−5
Réponses
1. Tableau d’avancement :
Équation de la réaction AH + H 2 O A− + H3 O+
État du système Avancement (mol) Quantités de matière en mol
État initial 0 C.V en excès 0 0
É. intermédiaire x C.V − x en excès x x
É. d’équilibre xeq C.V − xeq en excès xeq xeq
(τ.C)2 τ 2 .C
On remplace dans l’expression de KA , on obtient : KA = Finalement : KA =
C.(1 − τ ) 1−τ
5. Un acide est fort si :
• le taux d’avancement de sa réaction avec l’eau est grand.
• Sa constante d’acidité KA est grande ou pKA est petite.
• pH de sa solution aqueuse est faible.
Conclusion
Pour les solutions aqueuses des acides de même concentration, on a :
⋆ L’augmentation du pH fait diminuer le taux d’avancement τ .
⋆ L’augmentation du taux d’avancement τ fait augmenter la constante d’acidité KA et fait diminuer pKA
Réponses
1. Tableau d’avancement :
Équation de la réaction A− + H2 O AH + HO−
État du système Avancement (mol) Quantités de matière en mol
État initial 0 C.V en excès 0 0
É. intermédiaire x C.V − x en excès x x
É. d’équilibre xeq C.V − xeq en excès xeq xeq
Conclusion
Pour les solutions aqueuses des bases de même concentration, on a :
⋆ L’augmentation du pH fait augmenter le taux d’avancement τ .
⋆ L’augmentation du taux d’avancement τ fait diminuer la constante d’acidité KA et fait augmenter pKA .
Exemple : Pour l’acide éthanoïque de pKA = 4, 8, les domaines de prédominance de CH3 COOH et de CH3 COO−
sont les suivants :
⋆ Dans l’intervalle [4, 8 ; 7], la solution est acide alors que la base prédomine.
α(%)
Un diagramme de distribution d’un acide et de sa base conjuguée HA/A−
α(AH) α(A− )
est le représentation graphique de la variation des pourcentages de 100% •
la forme acide et basique du couple en fonction du pH.
On peut calculer le pourcentage de chaque espèce par les relations :
5 Dosage acido-basique.
5.1 Définition.
Le dosage acido-basique consiste à déterminer la concentration d’un acide ou d’une base en solution, en réalisant
une réaction acido-basique appelée réaction du dosage.
En considérant que B est la solution titrante et que A est la solution titrée, on écrit l’équation de la réaction
suivante :
L’équivalence est repérée par un changement brusque d’une grandeur physique telle que le pH, la conductivité ou
changement de couleur de l’indicateur coloré dans la solution (dosage colorimétrique).
Réponses
E
pHE E
• pHE •
4 2 4
2 1 2
VB (mL) VB (mL)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
• Avant l’équivalence : Le pH augmente progressivement avec VB , la solution demeure acide.
• à l’équivalence : Le pH augmente de manière brutale, la solution passe de l’état acide vers l’état
basique. Cette partie contient le point d’équivalence E de coordonnées (VB,E , pHE ).
• Après l’équivalence : Le pH augmente progressivement avec VB , la solution demeure basique.
3. On détermine les coordonnés du point d’équivalence E par deux méthodes, soit par les tangentes ou par
dpH
courbe de la dérivée . (voir figure ci-dessus) On trouve : E (10 mL , 8.1)
dVB
CB .VB,E
4. à l’équivalence : CA .VA = CB .VB,E ⇒ CA = A.N : CA = 0, 01 mol.L−1
VA
Réponses
dpH
pH
pH dVB
0
−1
−2
pHE •E pHE •E
4
4
2
2
VA (mL) VA (mL)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
• Avant l’équivalence :Le pH diminue progressivement avec VA , la solution demeure basique.
• à l’équivalence : Le pH diminue de manière brutale, la solution passe de l’état basique vers l’état
acide. Cette partie contient le point d’équivalence E de coordonnées (VA,E , pHE ).
• Après l’équivalence : Le pH diminue progressivement avec VA , la solution demeure acide.
3. On détermine les coordonnés du point d’équivalence E par deux méthodes, soit par les tangentes ou par
dpH
courbe de la dérivée . (voir figure ci-dessus) On trouve : E (10 mL , 5, 8)
dVA
CA .VA,E
4. à l’équivalence : CB .VB = CA .VA,E ⇒ CB = A.N : CB = 0, 01 mol.L−1
VB
pH
12
10
8,6
8 • 7,3
Rouge de crésol
6
4,4
4 Hélianthine
3,1
0 VB (mL)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
aA + bB cC + dD
On définit le quotient de réaction Qr qui correspond un état donné du système chimique par la relation suivante :
[C]c .[D]d
Qr =
[A]a .[B]b
Remarques :
• Qr est une grandeur sans unité.
• [A] , [B] , [C] et [D] : concentrations molaires des espèces chimiques exprimées en mol.L−1 .
• Dans l’expression de Qr , il ne figure que les concentrations molaires des espèces dissoutes (le solvant ”eau”
ou les solides n’interviennent pas).
• La valeur de Qr change au cours de la transformation du système chimique.
1.2 Exemples.
1
3OH−
(aq) + Fe(aq) Fe(OH)3(s)
3+
Qr =
[OH− ]3 .[Fe3+ ]
35
2 bac biof
2. Montrer que la constante d’équilibre de cette réaction K peut s’écrire : K = 10pKA2 −pKA1 . Puis calculer sa
valeur.
3. On considère l’état initial du système, calculer la valeur de quotient initial Qr,i pour chaque mélange, puis
comparer Qr,i à K pour chaque mélange.
[A− ]f [HCOO− ]f [CH3 COO− ]f
4. En utilisant la relation : pH = pKA +log , calculer la valeur des rapports et
[AH]f [HCOOH]f [CH3 COOH]f
puis ses valeurs à l’état initial.
5. Déduire pour chaque mélange le sens d’évolution du système chimique.
6. En comparant la valeur Qr,i à la constante d’équilibre K, déterminer le critère qui permet de prévoir le sens
d’évolution spontanée du système.
Réponses :
1. L’équation de la réaction : HCOOH(aq) + CH3 COO− −
(eq) HCOO(aq) + CH3 COOH(aq)
[HCOO− ].[CH3 COOH] [H3 O+ ] KA1
2. La constante d’équilibre : K = × = = 10pKA2 −pKA1 = 104,8−3,8 = 10
[HCOOH].[CH3 COO− ] [H3 O+ ] KA2
3. le quotient de réaction initial Qr,i :
CV2 C.V3 Le mélange
.
[HCOO− ]i .[CH3 COOH]i VT VT ¶ · ¸
Qr,i = −
=
[HCOOH]i .[CH3 COO ]i CV 1 C.V 4 K 10 10 10
.
VT VT Qr,i 1 50 10
V2 V3 La comparaison Qr,i < K Qr,i > K Qr,i = K
Qr,i =
V1 .V4
4. Calcul du rapport [A− ]/[AH] dans les deux cas ; initial et final.
Le mélange
[A− ]f
On a : pH = pKA + log ¶ · ¸
[AH]f [HCOO ]i− V2
[A− ]f = 1,0 5,0 5,0
Donc : = 10pH−pKA [HCOOH]i V1
[AH]f [HCOO− ]f
= 10pH−pKA1 3,2 2,5 5,0
[CH COO − ] [HCOOH] f
3 f
= 10pH−pKA2 [CH3 COO− ]i V4
′ [CH3 COOH]f = 1,0 0,1 0,50
c est à dire : −] [CH3 COOH]i V3
[HCOO
f
= 10pH−pKA1 [CH3 COO− ]f
[HCOOH]f = 10pH−pKA2 0,32 0,20 0,50
[CH3 COOH]f
P L’évolution du système s’effectue dans le sens direct, sens qui fait augmenter Qr
+ Dans le mélange · Qr,i > K, [CH3 COOH] et [HCOO− ] diminuent, par contre [CH3 COO− ] et [HCOOH]
augmentent, on exprime cette variation par l’équation :
P L’évolution du système s’effectue dans le sens indirect, sens qui fait diminuer Qr
1 Transferts d’électrons.
1.1 Transferts spontanés directs.
Activité : Réaction d’oxydoréduction entre espèces chimiques en contact direct.
On plonge une lame de cuivre et une lame de zinc fraîchement décapées dans une solution contenant de sulfate
de cuivre II de concentration molaire C = 0, 10mol/L et de sulfate de zinc II de même concentration C, après un
certain moment, on observe un dépôt rouge sur la lame de zinc.
1. Écrire l’équation de la réaction qui peut se produire entre les ions cuivre II et le zinc métallique. Pourquoi
la réaction est une réaction d’oxydoréduction ?
2. Déterminer la valeur initiale du quotient de réaction.
3. À 25◦ C, la constante d’équilibre K associée à l’équation de la réaction est K = 1, 9 × 1037 . Quel est le sens
d’évolution spontanée du système considéré ?
4. Les observations faites sont-elles en accord avec le sens d’évolution prévu ?
5. Où se fait le transfert d’électrons lors de cette réaction d’oxydoréduction ?
Réponse :
2. Le système initial contient du cuivre et de zinc métallique et les cations correspondants, tel que :
[Cu2+ ]i = [Zn2+ ]i = 0, 10mol.L−1 .
[Zn2+ ]i
D’où la valeur du quotient de réaction : = 1, 0.
[Cu2+ ]i
3. Puisque Qr, i < K, donc le système évoluera dans le sens direct de l’équation de la réaction.
4. Le cuivre métallique se dépose sur la lame de zinc, ce qui est en accord avec le sens d’évolution spontanée
prévu.
5. Les électrons n’existent pas en solution aqueuse, donc il se produit un transfert spontané et direct d’électrons
entre le zinc et les ions cuivre II.
Conclusion.
Lorsque les espèces chimiques de deux couples oxydant/réducteur sont mélangées, il y a transfert spontané direct
d’électrons entre l’oxydant d’un couple et le réducteur de l’autre couple.
38
2 bac biof
Conclusion :
Un transfert spontané d’électrons peut se produire entre les espèces chimiques de deux couples oxydant/réducteur,
que ces deux couples soient mélangés ou séparés par un circuit électrique.
M m+ Nn+
n+ m+
− N(s) | N(aq) || M(aq) | M(s) +
Le pôle négatif de la pile est appelé l’anode et le pôle positif de la pile est appelé
rédu C tion
la cathode. a
t
H À l’anode : N(s) N(aq)
n+
+ ne− Oxydation anodique h
o
H À la cathode m+
+
M(aq) me− M(s) Réduction cathodique d
e
H L’équation globale :
oxyd A tion
(aq) + mN(s) nM(s) + mN(aq)
nMm+ n+
a
n
* La pile électrochimique convertit l’énergie chimique (résultat d’un transfert o
spontané d’électrons entre deux couples oxydant/réducteur) en énergie électrique. d
e
Remarque :
On représente symboliquement la pile Daniell par le schéma conventionnel suivant :
C’est à dire que : VCu > VZn donc, L’électrode de cuivre constitue le pôle positif (cathode), et l’électrode de
zinc son pôle négatif (anode).
Sachant que la pile débite pendant un temps ∆t = 1, 5mn un courant d’intensité I = 86mA.
1. Quelle est la quantité d’électricité transportée pendant ce temps ?
2. Dresser le tableau d’avancement de cette réaction puis déterminer l’expression de l’avancement x en fonction
de I, ∆t et F et calculer sa valeur.
3. Déterminer la variation de la masse de chaque électrode pendant la durée ∆t
4. Déterminer la variation de la quantité de matière des ions Cu2+ et celle des ions Ag + dans la pile pendant
la durée ∆t.
On donne : F = 96500C.mol−1 M (Ag) = 108g/mol M (Cu) = 63, 5g/mol
Réponses :
Équation de la réaction +
2Ag(aq) + Cu(s) −→ 2Ag(s) + Cu2+
(aq) n(e− )
État du système Avancement (mol) Quantités de matière en mol
État initial 0 n0 (Ag+ ) n0 (Cu) n0 (Ag) n0 (Cu2+ ) 0
É. intermédiaire x n0 (Ag+ ) − 2x n0 (Cu) − x n0 (Ag) + 2x n0 (Cu2+ ) + x 2x
I.∆t
Le nombre des électrons échangés est 2 donc : n(e− ) = 2x d’où Q = I.∆t = 2x.F ⇒ x=
2F
86.10−3 × 1, 5 × 60
⇒ x= = 4, 01.10−5 mol
2 × 96500
1 Transformations forcées.
1.1 Transformation spontanée.
On plonge dans un tube à essai ⃝ 1 un fil de cuivre Cu(s) , au-
quel
î ó on ajoute une solution aqueuse de dibrome de concentration
Br2 i = 10−2 mol.L−1 .
⋆ à l’état initial, le mélange prend la couleur jaune (dibrome) puis se
transforme progressivement à la couleur bleue (ions Cu2+ ). On observe Br2(aq)
Après
également la disparition du métal de cuivre dans le tube à essai ⃝2 Cu2+
⋆ Équation de la réaction produite :
une durée
• Pour le couple Cu2+ /Cu : Cu Cu2+ + 2e− Cu(s) Br−
• Pour le couple Br2 /Br− : Br2 + 2e− 2Br−
−
• l’équation bilan : Cu(s) + Br2(aq) −→ Cu2+
(aq) + 2Br(aq) de
tube à essai ⃝
1 tube à essai ⃝
2
25
constante d’équilibre : K = 1, 2.10
î ó î ó2
Cu2+ i . Br− 0×0
On a : Qr,i = î ó i
==0
Br2 i 10−2
Qr,i ≺ K : d’après le critère d’évolution spontané, le système évoluera dans le sens direct. ce qui est en accord avec
l’expérience.
43
2 bac biof
e− - + I
Réduction Oxydation
Cu 2+ −
+ 2e = Cu 2Br = Br2 + 2e−
−
Cu2+ Br−
−
L’équation de la transformation produite : (aq) + 2Br(aq) −→ Cu(s) + Br2(aq)
Cu2+
• Cette transformation est l’opposé de la transformation spontanée du système.
• Une transformation forcée est possible lorsqu’un sens de courant (sens d’électrons) est imposé par un géné-
rateur.
Conclusion
• Pour réaliser une transformation forcée, il faut fournir de l’énergie au système chimique par un appareil
extérieur qui impose une évolution dans le sens opposé au sens spontané.
• Lors d’une transformation forcée, Le quotient de réaction s’éloigne de la constante d’équilibre.
2 Électrolyse
2.1 Définition
Remarques
• Le sens de courant sort du pôle positif vers le pôle négatif de la pile
(générateur).
• Les cations X+ se déplacent dans le même sens du courant et les
anions Y− se déplacent dans le sens inverse. X+ Y−
• Les cations sont attirés par la cathode : électrode reliée au pôle négatif du générateur.
• Les anions sont attirés par l’anode : électrode reliée au pôle positif du générateur.
Remarques
• La connaissance du sens de courant électrique permet de connaitre les réactions d’oxydations possibles au
niveau de l’anode et les réactions de réduction possibles au niveau de la cathode.
• le solvant (l’eau) et les électrodes peuvent aussi intervenir dans ces transformations.
• Les produits de l’électrolyse peuvent être déterminés à partir des réactions produites au niveau des électrodes.
Q = I.∆t
⋆ La quantité d’électricité dépend également de la quantité de matière des électrons échangés : Q = n(e− ).F
F est la constante de Faraday : F = 96500 C.mol−1
3 Applications.
3.1 Électrolyse de la solution de chlorure de sodium.
L’électrolyse de la solution de chlorure de sodium permet d’obtenir 95 % de la production mondiale du gaz de
dichlore Cℓ2(g) et 3 % du gaz de dihydrogène H2(g) .
−
On réalise l’électrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium (Na+
(aq) ,Cℓ(aq) ). On observe un dégagement
de gaz dichlore Cℓ2 au niveau d’une électrode et un dégagement de gaz dihydrogène H2 au niveau de l’autre
électrode.
e− - + I
• lors de l’électrolyse, il y a formation des ions hydroxyde HO−
Générateur
rendant le milieu basique.
gaz gaz
• Les espèces chimiques existant en solution : électrodes de gra-
phite, H2 O, Cℓ− , Na+ .
Ces espèces appartiennent aux couples : H2 O/H2 O2 /H2 O électrode B électrode A
Cℓ2 /Cℓ− Na+ /Na
• Les électrodes de graphite ne réagissent pas.
• Constante de Faraday : F = 96500 C.mol−1
• Volume molaire : Vm = 24 L.mol−1 HO− Cℓ−
Na+
1. Entre les électrodes (A) et (B), laquelle est l’anode ou la cathode ? Justifier.
2. Déterminer le sens de mouvement des ions Na+ , Cℓ− et HO− à l’intérieur du tube.
3. Écrire les réactions possibles au niveau de l’anode.
4. Écrire les réactions possibles au niveau de la cathode.
5. D’après l’expérience, déduire l’équation bilan de la réaction.
6. Le générateur délivre un courant électrique d’intensité I = 3 A pendant ∆t = 30 min.
6.1 Calculer la quantité d’électricité Q transférée pendant ∆t.
6.2 Calculer V(Cℓ2 ) le volume de gaz dichlore formé pendant ∆t.
Réponses
1. L’électrode A est l’anode car elle est reliée au pôle positif du générateur. Et l’électrode B est la cathode car
elle est reliée au pôle négatif du générateur.
2. Les anions Cℓ− et HO− se déplacement vers l’électrode A (anode) et les cations Na+ se déplacent vers
l’électrode B (cathode).
3. Les réactions possibles au niveau de l’anode sont les réactions d’oxydation. Le milieu réactionnel contient
les réducteurs H2 O et Cℓ− , donc :
4. Les réactions possibles au niveau de la cathode sont les réactions de réduction. Le milieu réactionnel
contient les oxydants H2 O et Na+ , donc :
5. On observe un dégagement des gaz Cℓ2 et H2 et le milieu devient basique, l’équation bilan est donc :
V(Cℓ2 ) 2.V(Cℓ2 )
On a : n(Cℓ2 ) = xeq = et n(e− ) = 2xeq = et Q = I.∆t = n(e− ).F
Vm Vm
2.V(Cℓ2 ) I.∆t.Vm
Donc : I.∆t = .F ⇒ V(Cℓ2 ) = A.N : V(Cℓ2 ) = 0, 67 L
Vm 2.F
Résumé
Les piles L’électrolyse
• La réaction qui se produit est spontanée. • La réaction qui se produit est forcée.
• L’énergie chimique se transforme en énergie élec- • L’énergie électrique se transforme en énergie chi-
trique. mique.
• La pile n’a pas besoin d’une source extérieure de • L’électrolyse nécessite une source extérieure de
courant. courant.
• Le pôle positif est la cathode. • La cathode est reliée au pôle négatif du générateur.
• Le pôle négatif est l’anode. • L’anode est reliée au pôle positif du générateur.
Points communs
Les esters sont des composés organiques très répandus dans la nature. Les corps gras, constituants des graisses
animales et végétales, contiennent des fonctions ester. Très odorantes, les esters sont responsables de l’arôme des
fruits et sont donc très utilisés dans l’industrie agroalimentaire et en parfumerie.
Un ester résulte de la réaction d’un acide carboxylique et d’un alcool ou d’un anhydride d’acide et d’un alcool.
Exemples
CH3
éthanol propan-1-ol OH OH
propan-2-ol
2-méthylpropan-2-ol
1
CH3 CH CH2 CH CH3
CH3 CH2 OH
4-méthylhexan-2-ol
O O
tel que R groupe alkyle.
Le nom de l’acide carboxylique est obtenu en ajoutant le mot oïque à la fin du nom de l’alcane correspondant, et
précédé du mot : acide.
I On numérote la chaine principale à partir du carbone fonctionnel.
Le groupement carboxyle existe toujours à l’extrémité de la chaine carbonique.
47
2 bac biof
Exemples
O O O
CH3 C C CH CH3 CH3 CH CH2 C
OH OH OH
CH3 CH3
acide éthanoïque acide 2-méthylpropanoïque acide 3-méthylbutanoïque
O O
groupement caractéristique
C C
R O R
Le mot anhydride vient du mot anhydre (que contient aucune molécule d’eau). On obtient l’anhydride d’acide par
déshydratation (élimination de H2 O) entre deux acides carboxyliques.
O
O O R C
R C + R C O + H2 O
OH OH R C
O
L’anhydride d’acide prend le nom de l’acide carboxylique correspondant en remplaçant le mot acide par le mot
anhydride suivant du nom des deux acides classés par ordre alphabétique.
Exemples
O O
O O
C C CH3 CH2 C CH3 CH2 C
CH3 O CH3 O O
CH3 CH2 C CH3 C
anhydride éthanoïque O O
anhydride propanoïque anhydride éthanoïque méthanoïque
1.4 Esters.
O
L’ester est un composé organique contenant le groupement C O
O
La formule générale des esters est : R C
O R′
Le nom de l’ester est constitué de deux parties :
♠ Partie 1 : le nom est dérivé du nom de l’acide carboxylique en remplaçant le terminaison oïque par la
terminaison oate.
O
CH3 C O CH2 CH2 CH3
Partie 1 Partie 2
éthanoate propyle
Exemples
CH3 O O CH3
3 2 1
O
CH3 CH C O CH2 CH3 C CH3 C O CH2 CH CH3
O CH3
Remarque
La transformation associée à la réaction d’estérification est très lente et limitée. (On écrit deux flèches)
Application 1
En utilisant les formules semi-développées, écrire les équations de réactions pour les cas suivants, et donner les
noms des réactifs et des produits.
1. Réaction entre l’acide propanoïque et l’éthanol.
2. Réaction d’estérification produisant méthanoate 2-méthylbutyle.
Réponses
1. Réaction entre l’acide propanoïque et l’éthanol :
O O
CH3 CH2 C + CH3 CH2 OH CH3 CH2 C + H2 O
OH O CH2 CH3
Acide propanoïque éthanol propanoate d’éthyle Eau
O O
H C + CH3 CH2 CH CH2 OH H C + H2 O
OH O CH2 CH CH2 CH3
Acide méthanoïque CH3
2-méthylbutan-1-ol CH3
méthanoate 2-méthylbutyle Eau
Remarque
La transformation associée à la réaction d’hydrolyse d’ester est très lente et limitée. (On écrit deux flèches)
Application 2.
En utilisant les formules semi-développées, écrire l’équation de réaction de l’hydrolyse d’éthanoate de méthyle,
et donner les noms des produits.
Réponse
O O
CH3 C + H2 O CH3 C + CH3 OH
O CH3 OH
éthanoate de méthyle Eau Acide éthanoïque méthanol
estérification
acide carboxylique + alcool ester + eau
hydrolyse
î ó î ó
ester eq
. eau eq
La constante d’équilibre K s’écrit : K= î ó î ó
acide eq
. alcool eq
Remarques
• La concentration d’eau doit figurer dans l’expression du quotient de réaction ou constante d’équilibre car
l’eau n’est ni en excès ni un solvant.
• La constante d’équilibre K ne dépend pas de la température dans le cas des réactions d’estérification et
hydrolyse.
• Pour un mélange équimolaire, on obtient le même état d’équilibre.
Application 3.
Pour synthétiser un ester (E), on fait réagir une quantité de matière n1 d’acide éthanoïque avec une quantité de
matière n2 de propan-1-ol.
à l’équilibre, le système de volume V contient, n1,eq = 0, 18 mol d’acide, n2,eq = 0, 11 mol d’alcool, n3,eq = 0, 28 mol
d’ester et n4,eq = 0, 28 mol d’eau.
1. Écrire l’équation de cette réaction et nommer l’ester (E).
2. Calculer la constante d’équilibre K de cette réaction.
Réponses
1. Équation de la réaction :
O O
CH3 C + CH3 CH2 CH2 OH CH3 C + H2 O
OH O CH2 CH2 CH3
Acide éthanoïque propan-1-ol éthanoate de propyle Eau
î ó î ó
CH3 COOCH2 CH2 CH3 eq
. H2 O n3,eq .n4,eq 0, 28 × 0, 28
2. Constante d’équilibre : K = î ó î óeq = = =4
CH3 COOH . CH3 CH2 CH2 OH n1,eq .n2,eq 0, 18 × 0, 11
eq eq
Annexe.
1.1.1 Remarque
La réaction d’anhydride d’acide et de l’alcool est une réaction rapide et totale, l’avancement final est donc
maximal. (on utilise une seule flèche)
Application 1
Écrire l’équation de réaction dont l’ester produit est éthanoate 2-méthylpropyle à partir d’un anhydride d’acide.
Nommer les réactifs et les produits.
O
C H3 C O O
CH3
O + CH3 CH CH2 OH CH3 C + CH3 C
C H3 C O CH2 CH CH3 OH
CH3
O
anhydride éthanoïque 2-méthylpropan-1-ol éthanoate 2-méthylpropyle acide éthanoïque
54
2 bac biof
O
O
acide carboxylique
C
OH C
OH
OH alcool
O C CH3
acide salycilique ayant deux fonctions O
molécule d’aspirine
Équation de la réaction : En utilisant l’anhydride d’éthanoïque au lieu de l’acide éthanoïque, la réaction est
plus rapide.
O O
C C
OH O OH
C H3 C
O
+ O + CH3 C
OH C H3 C O C CH3 OH
O O
acide salycilique anhydride éthanoïque aspirine acide éthanoïque
Remarques
• La réaction de l’ester avec les ions hydroxyde est une réaction rapide et totale, le taux d’avancement τ = 1.
(une seule flèche)
• L’hydrolyse de l’ester par l’eau est une transformation lente et limitée, tandis que l’hydrolyse de l’ester avec
les ions HO− est une transformation rapide et totale ⇒ En changeant un des réactifs, on peut contrôler la
réaction.
• Cette réaction est appelée saponification, car elle produit du savon à partir de matières grasses.
Application 2
CH OH CH O CO R2 CH O CO C17 H33
Remarque
Cette réaction est lente et totale. En utilisant l’hydroxyde de potassium (K+ , HO− ), on obtient carboxylate de
potassium qui est un savon doux.
Application 3
Le stéarate de sodium est un savon solide obtenu par réaction de stéarine-triglycéride de masse mst = 73 g avec
−
une quantité en excès d’hydroxyde de sodium concentrée (Na+ (aq) + HO(aq) ).
On réalise cette synthèse par un montage de chauffage à reflux pendant 30 minutes. Après extraction et séchage
et purification, on obtient une masse msav = 60 g de savon.
On donne : M(H) = 1 g.mol−1 , M(O) = 16 g.mol−1 , M(C) = 12 g.mol−1 , M(Na) = 23 g.mol−1
1. Écrire l’équation de la réaction de saponification.
2. Vérifier que la quantité de matière initiale du stéarine est nst = 8, 2.10−2 mol.
3. Calculer r le rendement de cette synthèse.
Réponses
1. Équation de la réaction :
CH O CO C17 H35 + −
+ 3(Na(aq) + HO(aq) ) CH OH + 3(C17 H33 − COO− + Na+ )
3. Rendement de la synthèse :
nsav,exp
On a : r = avec nsav,exp la quantité de matière du savon obtenue expérimentalement, son
nsav,th
msav
expression : nsav,exp =
Msav
nexp,th est la quantité de matière (théorique) du savon si la réaction était totale. Puisque l’hydroxyde de
sodium est en excès, on écrit : nsav,th = 3.nst , donc :
msav 60 60
r= = î ó = = 80 %
3.nst .Msav 3 × 8, 2.10−2 × 306
3.nst . 18.M(C) + 35.M(H) + 2.M(O) + M(Na)
C
O− + Na+
partie hydrophobe
partie hydrophyle
3 Catalyse.
3.1 Définition
Un catalyseur est une espèce chimique sélective qui n’affecte ni l’état d’équilibre ni le sens d’évolution du
système. Il augmente la vitesse de la réaction dans les deux sens direct et indirect sans apparaitre sur l’équation
de la réaction.
Exemple : les ions H3 O+ catalysent les réactions d’estérification et d’hydrolyse.
Exemple : Les ions cobalte Co2+ accélèrent la réaction entre l’eau oxygénée H2 O2(aq) et les ions tartrate C4 H4 O2−
6(aq) .
Co2+
6(aq) + 2H(aq) −−−→ 4CO2(g) + 8H2 O(ℓ)
5H2 O2(aq) + C4 H4 O2− +
Exemple : Le métal Platine Pt(s) accélère la dissociation de l’eau oxygénée. Et le métal Palladium Pd(s) accé-
lère la réaction entre le monoxyde de carbone et le dioxygène.
Pt(s) Pd(s)
2H2 O2(aq) −−−→ 2H2 O(ℓ) + O2(g) | 2CO(g) + O2(g) −−−→ 2CO2(g)
⋆ Catalyse enzymatique : Le catalyseur est un enzyme. il est très efficace aux milieux biologiques.
Exemple : L’uréase est un catalyseur enzymatique qui accélère la réaction d’urée avec l’eau. La vitesse du ré-
action est plus grande par rapport au catalyseur H3 O+ .
uréase H O+
(NH2 )2 CO + H2 O −−−−−−−→ 2NH3 + CO2(g) | (NH2 )2 CO + H2 O −−−−3−−−−→ 2NH3 + CO2(g)
t1/2 =430 ns t1/2 =4,4 jours
Exemples
• La transformation de l’éthanol en éthanal en utilisant le métal de cuivre Cu comme catalyseur (Catalyse
hétérogène).
Cu
CH3 − CH2 − OH −−−−
◦
→ CH3 − CHO + H2
300 C
• La transformation de l’éthanol en éthène en utilisant l’Alumine Aℓ2 O3 comme catalyseur (Catalyse hétéro-
gène).
Aℓ O
CH3 − CH2 − OH −−−−→ CH2 = CH2 + H2 O
2 3
◦
300 C