COURS DES MACHINES l2
COURS DES MACHINES l2
Par :
KATHAM IMPUTSHU IS’EA MPELA FELICIEN
Maitre en sciences appliquées
INTRODUCTION
Les transformateurs
Les machines synchrones et asynchrones
L’auteur
3
I.LES TRANSFORMATEURS
I.1. DEFINITION
I.2. CONSTITUTION
Les circuits magnétiques des transformateurs « haut de gamme » ont la forme d’un
tore, le bobinage des tores étant plus délicat, le prix des transformateurs toroïdaux
est nettement plus élevé.
Le circuit magnétique présente des entrefers entre noyaux et culasses, il faut les
réduire au maximum pour augmenter les performances du transformateur.
Les enroulements sont disposés de façon à limiter les fuites magnétiques entre
primaire et secondaire, l’enroulement primaire est branche au réseau d’alimentation,
reçoit de la puissance électrique du réseau et tient lieu de récepteur, l’enroulement
4
Générateu Récepteur
r V1 V2
Circuit
primaire Circuit
secondaire
Le circuit électrique lié au générateur est appelé le circuit primaire, celui qui est lié au
récepteur est appelé le circuit secondaire.
Appelons V1 la valeur efficace de V au primaire et V2 la valeur efficace de V au
secondaire alors :
si V1 < V2 , le transformateur est dit élévateur de tension
si V1 > V2 , le transformateur est dit abaisseur de tension
si V1 = V2 , le transformateur est un transformateur d’isolement
Remarque : Il existe une isolation galvanique entre le primaire et le secondaire ; un
défaut électrique au niveau du secondaire n’est pas détectable par un dispositif
différentiel présent au primaire, pour protéger l’utilisateur d’un transformateur, il faut
placer une protection différentielle au secondaire.
L’enroulement primaire est soumis à une tension sinusoïdale, il est donc traversé par
un courant sinusoïdal et donne naissance à travers le circuit magnétique à un flux
sinusoïdal.
Ce flux engendre alors une force électromotrice induite E1 dans l’enroulement
5
Générateu Récepteur
r V2 E1 E2 V2
Les conventions de signes que nous utiliserons dans le cas d’un transformateur
monophasé sont celles reportées sur la Fig 3
en ce qui concerne les forces électromotrices ( f.é.m ) E1 et E2 ,nous prenons
comme convention le fait que des f.é.m positives tendent à faire circuler des
courants positifs.
En ce qui concerne la tension d’entrée du primaire V1 et le courant I1,
puisque l’enroulement primaire absorbe de l’énergie du générateur, il se
comporte comme un récepteur : V1 et I1 sont donc liés par la convention des
récepteurs et leurs sens positifs sont pris en opposition.
En ce qui concerne la tension de sortie du secondaire V2 et le courant I2 ,
puisque l’enroulement secondaire se comporte comme un générateur et
fournit de l’énergie au récepteur, ils sont reliés par la convention des
générateurs et le sens positif de V2 est pris dans le même sens que celui de
I2
L’une des propriétés du transformateur est d’être une machine statique à flux forcé.
En effet, au primaire, le générateur impose la tension V1 ainsi que la fréquence f. Le
nombre de spires N1 est quant à lui fixer, par conséquent, le flux Ф voit sa valeur
imposée en module et phase par le générateur.
Les différentes grandeurs que nous venons de citer sont reliées par la formule de
BOUCHEROT
V1=4,44 N1. f Фmax
Remarque : le transformateur est une machine à flux forcé ; alimenté par une tension
efficace constante, il fournit au secondaire une tension sinusoïdale de valeur efficace
constante
dФ
E2 = -N2 ------
dt
E1 = -j. N1.ω. Ф
E2 = -j. N2.ω. Ф
V1 = -E1 = j.N1.ω. Ф
V2 = -E2 = j.N2.ω. Ф
V2 N2
----- = - ------- = - m
V1 N1
V2
----- = m
V1
Dans le cas général, le courant au primaire et celui au secondaire sont reliés à tout
instant par la relation d’Hopkinson :
N1.I1 + N2.I2 = R . Фm
N1.I1 + N2.I2 = 0
Si, à présent, on remplace les grandeurs temporelles par des grandeurs efficaces, on
aboutit à la relation, valable dans le cas
I2 idéal
1 :
----- = ---------
I1 m
8
Remarque :le rapport de transformation des intensités est l’inverse de celui des
tensions
V1
Фmax = -------------
√2 П.N1. f
Où N et f sont des constantes
Si le champ peut être considéré comme uniforme, à un instant donné, dans
une section droite d’aire S du circuit, sa valeur maximale aura pour expression
.. Le flux Ф étant lié à l’induction par la relation :
Ф =B.S
On aura alors :
V1
Bm= Ф = -------------
S 4,44. N1.f
Pour V2 on aura
V2 =√2 N2.2.П. f Ф
2
V2 =E2=4,44 N2 f Фmax
A. Déphasages
V1
φ
φ
I2 φ1 =
V2
B .Lois de conservation
I2 1
----- = -----
I1 m
S1 = S2
P = S cos φ
Q = S sin φ
S =√ P² + Q²
P1 = P2
Q1= Q2
B. Impédance ramenée
I1 I2
V1 m V2 Z2
V2 = Z2 . I2
Et on en déduit que
V2 Z2 . I2
V1 = - ----- = - -------
m m
Z2 I1
V1 = - ----- - -------
m m
1
On voit que tout seVpasse
1 = ------comme
. Z2 . I1 si la source d’alimentation débitait dans une
charge d’impédance m²
V1 I1
Z1e = ----- = -------
I1 m2
I1
Z2
V1 Z1e = - -----
m2
m débitant dans Z 2
Les pertes par effet joule dans les enroulements sont appelées également
« pertes cuivre », elles dépendent de la résistance de ces enroulements et de
l’intensité du courant qui les traverse ; avec une bonne approximation elles sont
proportionnelles au carré de l’intensité
Pj = ∑i RiI2 i
L’étude simplifiée qui précède représente avec une assez bonne approximation le
transformateur réel, pourtant nous négligé les éléments suivants :
Courant à vide
Résistances des enroulements, qui sont le siège de pertes joules
Pertes du circuit magnétique et fuites magnétiques
Nous allons maintenant rétablir ces éléments à partir de l’étude du transformateur
parfait, de façon à obtenir une représentation précise du transformateur réel.
V1 V2
2 1
n1 n2
La loi des mailles
’ appliquée
’ au primaire permet d’écrire : ’
V1 V1 E1 E2 V2’ V2
or
V’1(t) - e1(t) = - -n1 .dФ (t) = n1. dФ (t)
dt dt
Nous aurons
V2 = - j n2 w.Ф - r2 . I2 – j ℓ2w. I2
I1 - I10 = - m . I2
V1 = r1 . I1 + j . ℓ1 . ω . I1 + V’1 (1)
V2 = V2 – r2 . ℓ2 - j. ℓ2 . ω . I2 (2)
V’1 = j . n1 . ωФ ; V’2 = - j . n2 . ω . Ф
n2 (3)
V’2 = - m . V1 = - ----- . V1
n1
n2
I1 – I10 = - m . I2 = - ----- I2 (4)
n1
On voit immédiatement que les équations (3) et (4) sont celles d’un transformateur
parfait de rapport m, de tensions primaires et secondaires V’1 et V’2 et de courants
d’intensités I2 - I10 =¬ I1t et I2
de I 10 )
D’où le schéma équivalent complet, représenté sur la figure ci-dessus et dont on
vérifie facilement qu’il satisfait à toutes les équations du système établi plus
haut, et uniquement à ces équations
I r1 L1 r2 L2 I
1 2
I
10
I
I 1m
1F
V V’1
m V
' mV ' V
1 2
2 1
L1m
R
1F
A. Schéma en T
I
10
Z
I I 2
2
1F
V
1m ' m V
1
V m 2
1
L1m
R
1F
17
Tous les éléments associés aux pertes du transformateur réel sont rassemblés
au primaire où ils constituent un quadripôle en T
B. Schémas en ( modèle de thevenin )
Dans le modèle de Thévenin on consacre la séparation des pertes des
enroulements et du circuit.
1 la valeur nominale I1n de I1 , donc pas d’erreur sensible en
I10 est faible devant
négligeant la différence qu’il y a entre Z1 I1 et Z1 I1t = Z1 ( I1 - I10 ), Z1 est
faible devant V1
Xp = L.p.w I1t
I I
1 2
I
10
I Rp = r1 + r2 Lp= ℓ1 + ℓ1
1m
V m² m² m V
2
1
R L1m
1F
Dans le schéma ci-dessus, les pertes du circuit magnétique sont à l’entrée, nous
avons :
R1F qui consomme les pertes fer
L1m qui absorbe la puissance magnétisante
L’impédance série
Zp = Rp + J.Xp
Zp = Rp + J.Lp.w
Zp = r1 + r2 + j ℓ1 + ℓ1 .w
m2 m2
Cette impédance rassemble toutes les pertes des enroulements (effet joule et
fuites de flux) ramenées au primaire.
L’impédance de pertes des enroulements peut aussi bien être ramenée au
secondaire du transformateur parfait, multipliée par m², d’où le schéma ci-
dessous, équivalent au précédent, d’impédance secondaire Zs
I1 I1t
I10
Rs = m2. Rp Ls = m 2 . Lp
V1 = m . r1 + r2
2
=m
2
ℓ1 + ℓ2 V2
m
R1F L1m -m V1
18
ΖS = m² Ζp= RS + j Xs = RS + j Ls . w
= m² r1 + r2 + j ( m2ℓ1 + ℓ2 ). W
19
C. Hypothèse de KAPP
A. Essai à vide
V20 = - m V1
V20
V20 = m V1 → m = ----------------
V1
Par ailleurs le théorème de Boucherot impose que la puissance active P mesurée par
le wattmètre (dans le schéma de principe) soit consommée en aval si on néglige les
consommations des appareils de mesure, on voit que cela implique
de (1) on tire
P10
cosφ10 = ----------
V1. I10
V1²
R1F = ----------
P10
Le courant magnétisant Im vaut :
P10 ²
I1m = I²10 - ------
V1
V1 V²1
X1m = L1m . w = ------ = -----------------------------
I1m (V1 . I10)² - P10
B. Essai en court circuit I1cc = - Rs X s = Ls . w
A WmI2cc
A
V m V’2cc = - m .V1cc V2 = 0 A
AV1cc A
21
Détermination de Z
V’2 = - m V1cc
m V1cc = Zs . I2cc
m. V1cc
Zs = ---------------
I2cc
Détermination de Rs
Sous tension réduite, le flux magnétique est lui aussi réduite, les pertes dans le fer
( les pertes dans le circuit ) étant proportionnelles au carré de cette valeur maximale
du champ, ces pertes peuvent être négligées devant les pertes par effet joule Rs .
I²2cc donc :
P1cc = Rs . I²2cc
P1cc
Rs = ---------
I²2cc
La puissance absorbée est donc consommée dans l’impédance de pertes
Détermination de Ls.W
Zs = Rs + j.Ls.w
Xs = Ls.w
Zs = Rs+j.Xs
Xs =√Z²s – R²s
Ls.w =√Z²s – R²s
En résumé, cet essai permet une détermination directe des pertes dans le cuivre
22
r1.I1
I1 V’2
V’1
j.l1.w.I1
φ2 V2
V1
j.l2.w.I2
I2
r2.I2
En général, on connaît
V2 etI2 qui sont donnés par la charge du transformateur.
Pour obtenir ce schéma, on part Ide 2 , on trace
r2.I2 I2 j.l
parallèle à 2.w.I2et en
avance de
I2 П/2 sur , ce qui s’écrit :
E2 = V2 + r2.I2 + j.l2.w.I2
V2
cosφ = 1
cosφ = 0,8
I2
24
VA Va
X x
IB Ib
B b
VB Vb
y
Y
IC Ic
C c
VC Vc
Z z
1
ФA = ---------- VA
j.n1.w
1
ФB = ---------- VB
j.n1.w
1
26
ФC = ---------- VC
j.n1. w
1 1
Фt = ФA + ФB + ФC =---------- (VA + VB + VC) = --------- . V0
j.n1.w j.n1.w
ФA ФB ФC
A B C
a
n1 n1 n1
X Y Z
x
a b c
n2 n2 n2
x y z
Ф t=ФA + ФB + ФC =3Ф0
On dit qu’un tel transformateur est à flux liée, il présentera une inductance
homopolaire très faible
A B C
a
n1 n1 n1
X Y Z
x
a b c
n2 n2 n2
27
Фt = ФA + ФB + ФC = 3 ФC
Cela signifie que les enroulements sont prévus pour travailler sous les tensions
normales suivantes :
U1nλ
Au primaire : V’1n = --------- = U1nΔ = 220V
√3
U2nλ
Au primaire : V’2n = --------- = U2nΔ = 127V
√3
Des intensités des courants secondaires en ligne, qui se déduisent des valeurs
précédentes par :
S2n
I2nλ = ---------
√3 U2nλ
S2n
I2nΔ = ---------
√3 U2nΔ
Les enroulements secondaires sont donc prévus pour être traversés par des
courants d’intensité efficace :
28
I2nΔ
J2n = I2nλ = ---------
√3
A a
Uab
UAB B b Va
VA
C c
(N) (n)
Ө
I = ------
П/6
29
A. Principe
Dimensionnement des enroulements
o aux très hautes tensions, on aura intérêt à choisir un couplage étoile
pour que chaque bobine n’ait à supporter que :
U
V’ = -------
√3
o pour les très forts courants, on préférera le montage triangle où chaque
enroulement n’est parcouru que par un courant d’intensité :
I
J = -------
√3
Fonctionnement déséquilibré
o aux faibles déséquilibres (Ineutre ≤ 10% Iligne) primaire et secondaire
seront couplés en étoile avec conducteurs neutres.
o si le déséquilibre est plus important, le primaire restera en étoile mais le
secondaire sera connecté en zig zag.
o si le déséquilibre et la puissance sont importants, on utilisera un
montage triangle-étoile pour économiser du cuivre au secondaire.
B. Couplages normalisés
- Couplage étoile-étoile ( Yy )
C c VC VB
A
30
Va n2
m = ----- = -----
VA n1
I = 0 (puisque Ө = 0)
- Couplage triangle-étoile ( Dy )
C Vc Vb
A c
UCA
UBC
n2
Va = UAB
n1
I = 11 (Ө = / 6 11 / 6 )
n2
Uab = 3 Va = 3. UAB
n1
Uab n2
m= = 3 .
UAB n1
- Couplage étoile-zigzag ( Yz )
n2
Va1 = Va2 = VA
n1
n2
Vb1 = Vb2 = VB
n1
n2 n2 n2
Va = Va1 – Vb1 = .VA - VB = UAB
n1 n1 n1
Va n2 U AB n2
m= = . = 3 .
VA n1 VA n1
U1
X A X A
TP2 TP1
x a x a
U2
A. Cuve
34
B. Dispositif de refroidissement
Les transformateurs à l’air de petite puissances et de basse tension ont une surface
extérieure suffisante pour dissiper leur chaleur naturellement, sans canaux de
ventilation. Cependant, dès que la puissance augmente, on doit agrandir la surface
de refroidissement des canaux de ventilation (à exécuter lors du bobinage des
enroulements) ; l’air circule dans des canaux aménagés au travers des enroulements
et de ce fait améliore le refroidissement. Pour faciliter leur ventilation, on les place
dans des boites percées, grillagées ou dotées de deux ouvertures (prise et sortie
d’air).on fabrique aussi des transformateurs à l’air de puissance et de tension assez
élevées. On autorise l’emploi de ces transformateurs dans des installations sous toit.
Les parties actives du transformateur sont immergées dans l’huile qui est à la fois
isolant et réfrigérant. L’huile augmente l’isolation globale des enroulements ; en effet,
un isolant liquide comble aussitôt l’espace percé par une étincelle. L’huile est donc
toute indiquée pour l’isolation de transformateurs à haute tension. L’huile entoure
toutes les parties actives du transformateur, elle est en contact avec le noyau, les
enroulements, elle absorbe leur chaleur et, par gravité, s’élève à la parie supérieure de
la cuve qu’elle échauffe. Une fois l’huile refroidie, elle descend au fond de la cuve et le
cycle recommence. C’est la circulation naturelle de l’huile par thermosiphon, afin de
l’augmenter et de faciliter le refroidissement, on aménage entre les enroulements
des canaux de refroidissement verticaux de sorte qu’au moins un côté de chaque
spire de l’enroulement soit en contact avec l’huile. La chaleur absorbée par la cuve se
perd à l’extérieur par dissipation et rayonnement dans l’air ambiant, d’où l’importance
d’une ample circulation d’air pour ce mode de refroidissement, c’est la raison pour la
quelle on exige des ouvertures de dimensions déterminées dans les chambres de
transformation. Comme la surface extérieure de refroidissement de la cuve
n’augmente pas en fonction de la puissance du transformateur, la surface lisse de la
cuve ne suffit plus à dissiper la chaleur. On doit agrandir cette surface de diverses
façon ; cuve en tôle ondulée, ailettes soudées a l’extérieure de la cuve, un ou
plusieurs rangs de tubes communiquant a la cuve, on obtient alors le refroidissement
naturel par tubes. Pour des puissances supérieures, on ajoute plusieurs radiateurs
séparés, disposés de part et d’autre de la cuve du transformateur et raccordés à elle,
en haut et en bas, par de gros tubes. L’huile circule en cycle fermé à travers le
transformateur et les radiateurs, les radiateurs ont des formes diverses.
On augmente la vitesse de l’air qui circule dans divers éléments de radiateurs à l’aide
de ventilateurs ; la chaleur se dissipe plus rapidement, ce qui permet de limiter la
quantité et les dimensions des radiateurs On emploie soit un ventilateur avec
conduites d’air appropriées, soit de petits ventilateurs individuels ; cette dernière
solution s’avère plus sûre et plus économique. Les ventilateurs se contrôlent par des
thermostats et ne sont parfois employés que pendant les heures de pointe, la
puissance utile des transformateurs à refroidissement naturel est augmentée de
façon appréciable par la seule addition de ventilateurs.
Un groupe mono pompe, monté sur le circuit d’huile, active sa circulation à travers
des réfrigérants à eau. L’huile circule en circuit fermé et elle doit être sous pression
lors de son passage dans le réfrigérant afin d’éviter toute absorption éventuelle d’eau.
En principe le réfrigérant se compose d’un réservoir cylindrique et d’un serpentin
dans lequel l’huile circule, l’eau froide est aussi sous pression et refroidit l’huile du
serpentin. Ce mode de refroidissement n’est pas encombrant, on le voit dans les
centrales hydrau-électriques où l’eau est en abondance, l’eau froide est pompée dans
le réfrigérant et l’eau chaude est simplement rejetée. Afin de réduire la
consommation d’eau, quand ce mode de refroidissement est applique aux
transformateurs des postes et sous-stations où l’eau est achetée au compteur, on
refroidit l’eau chaude et on l’utilise à nouveau.
On place un serpentin sur les parois intérieures de la cuve, à la partie supérieure mais
au dessous du niveau d’huile ; on y fait circuler l’eau froide sous pression, ce qui
refroidit l’huile
I.5.1. AUTOTRANSFORMATEUR
I.5.1.1. Définition
A a
nA a
nA
X x X x
Les études des transformateurs monophasés permettent d’exprimer les grandeurs I1,
I2, E1, E2 et Ф liées par :
E1 = -j.n1.w.Ф
E2 = -j.n2.w.Ф
n1.I1 + n2.I2 = 0
En définitive, on trouve :
n2
Va = VA = m . VA
n1
n2
IA = Ia = m . Ia
n1
A. Avantages de l’autotransformateur
n1 n 2
I’a = Ia- IA = IA (1 – m) = IA
n1
B. Inconvénients de l’autotransformateur
Conclusion
I.5.2.1.Introduction
T.I T.I V1
I2
T.P T.P
W
I2
A
V2
V
I.5.2.2. Qualités des transformateurs de mesure
Pour la mesure des tensions et des intensités il faut que les grandeurs secondaires
soient proportionnelles aux grandeurs analogues primaires, donc que le rapport des
valeurs efficaces V2 / V1ou I2 / I1 soit indépendant de la grandeur à mesurer (V1ou I1)
et parfaitement connu.
Pour la mesure d’une puissance il importe de plus que les déphasages introduits par
les transformateurs de mesure ne soient pas quelconques ; en effet, la puissance à
mesurer vaut :
P1=V1.I1.cosφ1 alors que celle indiquée par le wattmètre du point I.6.2.1 s’exprime
P2=V2.I2.cosφ2
I 2 V 2
Ki = et Kv =
I1 V 1
P2
ne permettent de calculer la puissance développée sur la ligne (P1 = ) que si les
K iK V
39
1
V2 2 V1
I2 = Ki. I1
Précautions à prendre
Les principaux facteurs qui influencent le choix d’un transformateur de tension sont
les suivants ;
Ils sont, par exemple, largement utilisés dans les blocs opératoires : chaque salle du
bloc est équipée de son propre transformateur d’isolement, pour éviter qu’un défaut
qui y apparaîtrait n’engendre des dysfonctionnements dans une autre salle.
II.1. RAPPEL
Lorsque l’aimant en fer à cheval tourne autour d’axe vertical, l’aiguille aimantée
placée sur un pivot, entre elle-même en rotation, nous dirons qu’elle est soumise à un
champ tournant
o
S N
X
S N
N
Ө
X
S
Lorsqu’il est immobile, l’aimant en fer à cheval crée un champ magnétique fixe qui
provoque l’orientation de l’aiguille aimantée, mais lorsque l’aimant tourne, il entraîne
avec lui l’ensemble des lignes de champ.
L’aiguille aimantée suit le champ, elle reste sensiblement confondue avec l’axe de ce
champ au point 0, un objet fixe est soumis à un champ tournant.
Soient trois bobines à noyau de fer identiques dont les axes sont régulièrement
décalés de 120° sont alimentées par un système triphasé de courants dont les
intensités sont les suivantes.
B2 i1
1
2
i2
3
i3
43
B1
B3
Plaçons au centre du système, une aiguille aimantée dont l’axe de rotation est porté
par un étrier
Support fixe
Alimentons les trois bobines, l’aiguille aimantée tourne spontanément dans le sens
horaire, sa fréquence de rotation mesurée à l’aide d’un stroboscope est ns = 50tr/s
Les expériences du point II.2 réalisées dans l’air ne peuvent pas rendre compte avec
rigueur des phénomènes électromagnétiques qui apparaissent dans l’entrefer d’une
44
Courant
sortant
Courant
entrant
Les courants dans les spires MM’, PP’ et QQ’ d’intensités respectifs i1, i2, i3 forment
un système triphasé, ces intensités sont positives quand les courants circulent
effectivement de M vers M’, de P vers P’ et de Q vers Q’.
Chaque spire est parcourue par un courant variable et crée, par conséquent, en tout
point de l’entrefer un champ magnétique variable.
Le champ produit par l’ensemble de trois courants est appelé champ résultant.
En observant, à différents instants, la valeur et le sens du courant dans chacune des
bobines, on peut établir les directions successives du champ magnétique résultant.
I
I2
I3
45
i1
I
2
0
60° 120° 180° 240° 300° 360°
I
2
-I T T 2T 5T
6
T 2 3 3 T
3 1 Cycle
I I
i1 = I ; i2 = ; i3 =
2 2
la direction du flux étant imposé par le sens des courants, le champ doit avoir
l’allure indiquée ci-dessus, on remarque que les six pôles produisent un champ
résultant qui équivaut à celui que donneraient un seul pôle nord et un seul pôle
sud. T
6
à l’instant 2 (t = c'est-à-dire un sixième de cycle), les courants ont les
intensités suivantes :
I I
i1 = ; i2 = ; i3 = - I
2 2
on constate que le champ garde la même allure sauf qu’il s’est déplacé
(dans l’espace)d’un angle de 60°, en d’autres termes, le flux a effectué 1/6 de
tour entre les instants 1 et 2.
En observant ainsi pour chacun des instants 3,4,5,6 et 7, séparés par des intervalles
de 1/6 de cycle, on constate que le champ résultant exécute un tour complet pendant
un cycle.
Conclusion
-Le champ magnétique dû à l’ensemble de trois spires parcourues par des courants
dont les intensités forment un système triphasé, tourne dans le sens horaire, il s’agit
d’un champ tournant.
Ce champ tournant décrit un angle de Π/3 rad en une durée égale à T/6, son
mouvement de rotation a lieu à vitesse constante (vitesse angulaire du champ
tournant)
Π Τ
46
Ώ = -------- : --------
3 6
2Π
Ώ =-------- => Ώ = W (pulsation des courants)
Τ
Le stator d’une machine triphasé réelle comporte un assez grand nombre de spires
réparties en trois enroulements régulièrement décalés et respectivement parcourus
par un système triphasé de courants.
En un point A de l’entrefer, repéré par un angle θ , le champ magnétique résultant
est :
(t, θ) = cos(wt-p θ)
II.4.1. CONSTITUTION
47
A. Inducteur
Dans les encoches du rotor, sont logés des conducteurs associés en série, le
courant continu qui les parcourt, et qui peut être amené par un système de
bagues et de balais crée le champ magnétique inducteur, ce mode de
construction qui assure une grande robustesse mécanique est systématique
adopté pour les alternateurs de forte puissance dont la fréquence de rotation
est élevée (3000tr/min ou 1500tr/min)
ie
Q
P’
N
M
M'
Ω
P Q’
B. Induit
L’alternateur reçoit une puissance mécanique PM qui est fournie par le moteur
d’entraînement
RR
GS S Charge
Ώ 3 T Cosφ
N
TM
PM= TM.Ώ
49
P = √ 3 .U.I.Cosφ
B. Bilan des pertes de puissance
Pje = U e . i e
U e : Tension continu aux bornes de l’inducteur
i e : Intensité du courant d’excitation
Dans l’induit
Alternateur monophasé
Pj = R .I²
Alternateur triphasé
Pj = 3/2 R .I²
√ 3.U.I.Cosφ
η = ------------------
TM
C. Expression du rendement
√ 3.U.I.Cosφ
η= ------------------
TM Ώ
50
√ 3.U.I.Cosφ
η =--------------------------------------
√ 3. U.I.Cosφ+Pm+Pƒ+PJe+PJ
II.4.3. ALTERNATEURS TRIPHASES
er
1 cas : alternateur à rotor bipolaire.
Soit un alternateur dont le stator est constitué d’une seule spire et le rotor comporte
deux pôles, le rotor tourne à une vitesse angulaire constante Ώ=2Лn (n étant la
fréquence de rotation de la roue polaire exprimée en tours par seconde)
A l’instant initial (t = 0), le rotor occupe la position représentée par la figure ci-
dessous, la spire embrasse le flux Ф
t=0
S N
M’
A l’instant t, représenté par la figure ci-dessous, la spire embrasse un flux φ tel que
φ = Ф cos Ө = Ф cos Ώt
Ώ
t=0
S )
Ө
M’ t
Le flux φ embrassé variant dans le temps, une fém ℓ1 est induite dans la spire
dφ
52
e1 = ------ = ФΏsin Ώt
dt
La fém e1 est sinusoïdale :
ФΏ 2Л
de valeur efficace E1 =------- = -------- . n.Ф
√2 √2
de pulsation W=Ώ=2Лn
W
de fréquence ƒ =------ = n
2Л
Considérons une machine synchrone à deux paires de pôles (2p), donc l’inducteur
comporte 2p pôles, la distance angulaire entre les encoches contenant les
conducteurs d’une spire est égale à Л/6 ; elle est appelée pas polaire
N M’
S s
Le rotor tourne à la vitesse constante Ώ = 2Лn, le flux embrassé passe p fois par sa
valeur maximale à chaque tour de roue polaire.
La fém induite dans la spire peut s’écrire :
e1 = p.Ф.Ώ.sin p.Ώ.t
p. Ф. Ώ 2
de valeur efficace E1 = ---------------- = --------- = p. n. Ώ
2 2
de pulsation W =Ώ=2Лpn et de fréquence=p.n
f = pn
en désignant par :
p : le nombre de paires de pôles du rotor
n : la fréquence de rotation
Indicateu
r
bipolaire
N Conducteurs
C
B
.
. 2
A
er
1 cas : enroulement concentré dans deux encoches
Les N conducteurs sont disposés dans deux encoches distantes de un pas polaire,
d’un point de vue électrique, tout se passe comme si les conducteurs se trouvaient
dans deux encoches diamétralement opposées et si le rotor était bipolaire, nous
admettrons que toutes les spires sont identiques et occupent la même position sur
le stator. Les fém induites dans les N/2 spires sont donc en phase et égale à e1 la
fém résultante (fém théorique) est alors égale à N/2 fois la fém e1
N N 2 Л
Sa valeur efficace est : E1 =------ E1 = -------- = ---- p.N.n. Ф
Л .p.n.Ф
2 2 √2 √2
Pour obtenir une fém de valeur suffisamment grande, il faut que l’enroulement
54
E = K.р.N.η. Ф = K.f.N. Ф
EV
3
.P
1 2 B
A
Ie
0
3
GS
2
1 Charge
3˜ réglable
V = Ev - V
Ev
I
0
ie
Lorsque l’alternateur débite dans une charge résistive ou dans une charge inductive,
V
cette différence est positive et relativement importante comparée à Ev
B. F.é.m. en charge
Dans des conditions normales d’utilisation, la chute ohmique de tension dans l’induit
rj est faible, d’où :ech ≈ v=> Е ch =V
Cela signifie que la f.é.m. en charge varie dans de grandes proportions lorsque
l’intensité du courant dans l’induit croît de zéro au maximum possible ( ie et v étant
constants)
Remarque : pour un alternateur couplé en étoile le courant dans un enroulement est
56
UL r.i
→ → → →
V = Es – UL - rj
→
φ → UL
→ V
J →
57
La machine synchrone est réversible ; elle peut fonctionner en moteur et entraîné une
charge à une vitesse imposée par la fréquence f des courants sinusoïdaux qui
alimentent l’induit
W 2πf
MS Ώ = ---- = ------
3˜ P p
Ώ
Soit le schéma équivalent simplifié d’un enroulement du moteur ci-dessous et
supposons la résistance de l’enroulement nulle ( r=0 )
J
→
eS UL
V
II.5.MACHINES ASYNCHRONES
II.5.1. PRESENTATION
des courants induits par le champ magnétique créé par les courants
statoriques. C’est la principale différence avec une machine synchrone,
laquelle a un rotor avec un
L’enroulement au rotor est donc soumis à des variations de flux (du champ
magnétique). Une force électromotrice induite apparaît qui crée des courants
rotoriques, ces courants sont responsables de l’apparition d’un couple qui tend à
mettre le rotor en mouvement afin de s’opposer à la variation de flux : loi de Lenz, le
rotor se met donc à tourner pour tenter de suivre le champ statorique.
La machine est dite asynchrone car elle est dans l’impossibilité, sans la présence
d’un entraînement extérieur, d’atteindre la même vitesse que le champ statorique. En
effet, dans ce cas, vu dans le référentiel du rotor, il n’y aurait pas de variation de
champ magnétique ; les courants s’annuleraient, de même que le couple qu’ils
produisent, et la machine ne serait plus entraînée, la différence de vitesse entre le
rotor et le champ statorique est appelée vitesse de glissement.
II.5.3. DEMARRAGE
A. Démarrage étoile-triangle
Lors d’un démarrage étoile-triangle, la machine est d’abord connectée au réseau avec
un couplage étoile, puis une fois démarrée, on passe sur couplage triangle, le fait de
démarrer avec un couplage étoile permet de diviser par la racine carrée de trois la
tension appliquée. Ainsi, le courant maximal absorbé est trois fois plus faible que
lors d’un démarrage directement avec un couplage triangle. Le couple de démarrage
est lui aussi trois plus faible que mors d’un démarrage en triangle. La surintensité
lors du passage étoile-triangle est inférieure au courant d’appel d’un démarrage
effectué directement en triangle.
Réalisée simplement à l’aide de contacteurs, cette méthode de démarrage est très
économique.
C. Démarrage résistif
Lors d’un résistif, on insère des résistances en série avec les enroulements
statoriques ce qui a pour effet de limiter la tension à leurs bornes. Une fois le
démarrage effectué, on court-circuite ces résistances. Cette disposition peut être
effectuée progressivement par un opérateur à l’aide de rhéostats de démarrage.
A. Démarrage rotorique
Lors d’un démarrage rotorique, des résistances de puissance sont insérées en série
avec les enroulements du rotor. Ce type de démarrage permet d’obtenir un fort
couple de démarrage avec des courants de démarrage réduits mais il peut être mis
en uvre qu’avec des machines à rotor bobiné muni de contacts glissants (bagues et
61
Les moteurs Boucherot type ont comme particularité d’avoir un stator divisé en
deux. Un des stators est fixe, l’autre peut tourner d’un pas polaire. Le rotor, quant à lui,
est doté d’une bague très résistive en son centre.
Le démarrage se passe ainsi : dans un premier temps, on décale d’un pas polaire les
deux stators, les courants induits crées par chaque stator sont de directions
opposées, ils rebouclent donc au centre du rotor par la bague très résistive. Au fur et
à mesure du démarrage, on décale le demi-moteur mobile afin que les courants
induits qu’il crée soient dans le même sens que les demi stators sont dans le même
sens et ne passent plus par la bague très résistive.
Ce type de dispositif, bien que permettant de faire varier la résistance rotorique sans
avoir recours à un rotor bobiné, n’est plus utilisé à cause de sa complexité.
II.5.4. FREINAGE
A. Arrêt libre
B. Arrêt contrôlé
de diminuer l’intensité. Enfin, avec cette méthode, le couple décélérateur reste négatif
même lorsque la vitesse est égale à 0 tr/min, il faut donc prévoir de couper
l’alimentation quand la vitesse est nulle (temporisation, contact centrifuge), sinon la
rotation s’inverse.
D. Freinage mécanique par électro-frein
Ce système est constitué d’un frein à disque solidaire de l’arbre de la machine
asynchrone et dont les mâchoires initialement serrées hors tension sont commandés
par un électroaimant. Après alimentation de l’électroaimant, les mâchoires se
desserrent laissant la rotation libre.
La coupure de l’alimentation provoque le freinage. Ce dispositif aussi appelé « frein à
manque de courant » est souvent prévu comme dispositif d’arrêt d’urgence.
II.5.5. GLISSEMENT
Le glissement est une grandeur qui rend de l’écart de vitesse de rotation d’une
machine asynchrone par rapport à une machine synchrone hypothétique construite
avec le même stator.
Le glissement est toujours faible, de l’ordre de quelque pour cent : de 2% pour les
plus grosses à 6 ou 7% pour les petites machines triphasées, il peut atteindre 10%
pour les petites machines monophasées. Les pertes par effet joule dans le rotor
étant proportionnelles au glissement, une machine de qualité doit fonctionner avec
un faible glissement.
On désigne par ηS fréquence de rotation du champ statorique dans la
machine
On désigne par η la fréquence de rotation de la machine
La fréquence de synchronisme est toujours un sous multiple entier de la fréquence
du secteur
En 50Hz c’est un sous multiple de 3000tr/min, soit ; 3000 ; 1500 ; 1000 ; 750.
etc.
En 60Hz c’est un sous multiple de 3600tr/min, soit ; 3600 ; 1800 ; 1200 ; 900 ;
etc.
Soit P le nombre de paires de pôles de la machine et f la fréquence de l’alimentation,
on a :
60
ns = ----- en tr/s ou ns= -------- en tr/min
p p
Ws - W
g= ----------
Ws
63
La partie du stator qui est soumise au champ tournant est le siège de pertes dans le
fer (Pfs).
Dans les enroulements du stator, une puissance Pjs est perdue par effet joule ;
comme pour toute machine triphasée présentant une résistance R entre deux bornes
de phases statoriques :
3
Pjs =---- RI²
2
La puissance Ptr transmise au rotor est égale :
P Ptr
Ptr = P- Pƒs - Pjs
Pƒs Pjs
La puissance Ptr est transmise du stator vers le rotor par l’action du champ tournant
statorique sur les courants du rotor c'est-à-dire par effet électromagnétique
transmise au rotor est égale à :
Ptr = Tem .Ώs
Ptr
Tem= -----
Ώs
PM= Tem.Ω
PM = Ptr Ω = Ptr(1-g)
Ώs
En effet 1- g = 1 – Ωs- Ω = Ώ
Ωs Ωs
Partant des pertes par effet joule au rotor, nous pouvons écrire :
PU = PM - pm = Tem.Ώ- pm
ou PU = Ptr ( 1 –g) - pm
PU
TU =-------- Nm
Ώ
PU TU
η =-------- = ----------------
P 3 U.I.Cosφ
Un moteur asynchrone triphasé est alimenté par un réseau triphasé, son rotor est
solidaire d’un moteur à courant continu alimenté sous tension réglable, l’alimentation
de ce moteur est prévue pour entraîner le rotor dans le sens imposé par le réseau et
atteindre la vitesse de synchronisme (g=0).
Pour ce point de fonctionnement nous relevons la valeur efficace V d’une tension
simple, l’intensité efficace Io du courant en ligne, la puissance Po fournie par le
réseau, le facteur de puissance
→ →
cos φ0 φ0= (I0, V)
Dans ce fonctionnement, les f.é.m. induites au rotor sont nulles et, par conséquent, il
en est de même des intensités des courants rotoriques et du couple
électromagnétique, la puissance absorbée Po compense uniquement les pertes dans
le fer du stator pƒS et les pertes par effet joule à vide, en négligeant celles-ci, nous
pouvons écrire :
pƒS ≈ p0 =3VI0Cos φ0
V Rm RX
Ce dipôle, alimenté sous la tension simple V doit absorber une puissance égale à
Po/3 avec un facteur de puissance Cosφ0
L’intensité du courant appelé a évidemment pour valeur efficace Io et Rm dépend
beaucoup de la fréquence de la tension V.
→ →
Cos φ1[φ1 =( I1, V1)]
66
p Ptr PO
1
3 3 3
I1 I2
I2
r
V Rm Xm
LW
DS
Dr
Puisque l’intensité I2 du courant qui traverse le dipôle Dr est en retard par rapport à la
tension V qui est appliquée à la phase considérée, nous pouvons représenter Dr
comme constitué d’une résistance r associée en série avec une inductance l (tg φ2=
L
)
r
3rI²2= Ptr
Conséquence :
pjr= 3 Rr I²r
pjr
pjr = g.Ptr soit Ptr =------
g
3Rr .I²r Rr
3rI²2 = 3r(KIr)² = -------------- => K²r =--------
g g
Rr R
En posant R = ------ =>r =-----------
K² g
C. Détermination expérimentale
Essai au synchronisme : g 0
Le moteur est alimenté sous sa tension nominale et entraîné au synchronisme par un
moteur auxiliaire, on mesure la tension V appliquée, la puissance Po et la puissance
réactive Qo (méthode des deux wattmètres), puisque I2= 0 on trouve :
I1 I2
I0
r= R 3V²
g Rm = --------
P0
Rm Xm
V 3V²
LW Xm = --------
Q0
DS Dr
P1 Q1
on obtient R =--------- et Lw = --------
3 .I1² 3 .I1²
II.5.8. PROPRIETES
A. Couple électromagnétique
Calcul de la puissance transmise
Le modèle électrique du rotor ci-dessus permet d’écrire :
V
Ptr =3Rr .I²1 et I2 =
r² L ². ²
r 3V ² 1
Donc Ptr = 3 V² = .
r² L ² ² L r
L
L r
Rr R
Puisque r = =
K ². g g
3V ² 1
Ptr = .
L R gL
gL R
P tr 3V ² 1
Tem = = .
s L s R gL
gL R
Soit en remplaçant s par
p
2
3p V 1
Tem = .
L R gL
gL R
B. Fonctionnement à V et f constantes
3p V
K= ² (K = Cte)
L
1
Tem = K
R gL
gL R
1
Temd = K.
R L
L R
Rd
=1
L
A cette valeur Rd correspond une résistance Rrd pour une phase rotorique qui doit
satisfaire la condition :
R rd
=1
K ²L
ns n
Avec = 2 . . f ; s ;g=
p ns
3p V 1
Tem = ².
4 ²L f R 2 . pL
n s n)
2 . p.L ( n s n) R
R
Posons a = a cte et remarquons que lorsque
2 . p.L
2
3p V
V/f = cte alors ² cte =K = 2 Tem
4 ². L f
1
En définitive Tem = 2.Tem .
a ns n
ns n a
Lorsqu’un moteur asynchrone est alimenté de façon que le rapport V/f soit constant,
le moment du couple électromagnétique ne dépend que de l’écart de vitesse ns – n
Ces moteurs sont ceux des pompes de machines à laver, des ventilateurs
d’ordinateurs, etc. on les appelle encore moteurs à pôles fendus car chaque pôle
porte une encoche qui délimite sensiblement deux moitiés, l’une d’elles étant
entourée d’une spire de cuivre fermée sur elle-même (spire de Frager). Le courant
induit dans cette ajoute son action magnétisante à celle du courant parcourant le
circuit principal, le déphasage qui en résulte suffit à privilégier un sens de rotation ; le
rotor passe devant le demi pôle non pourvu de spire avant de passer devant l’autre.
U1 V1
W1
W2 U2 V2 W2 U2 V2
U1 V1 W1
U1 V1 W1