UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 1/4 10 G 27 A 01
Durée : 4 heures
OFFICE DU BACCALAUREAT Séries : S2-S2A – Coef. 6
Téléfax (221) 33 824 65 81 - Tél. : 33 824 95 92 Séries : S4-S5 – Coef. 5
Epreuve du 1er groupe
SCIENCES PHYSIQUES
Les tables et calculatrices réglementaires sont autorisées.
Données : masses molaires en g.mol-1 : MC = 12 ; MH = 1 ; MO = 16 ; MNa = 23 ; MN = 14
EXERCICE 1 (04 points)
Un professeur de lycée cherche à faire identifier un acide carboxylique par un groupe d’élèves de son
établissement. Pour cela il fait dissoudre 7,43 g de l’acide, noté AH, dans 1 L d’eau pure. De la solution
ainsi préparée, les élèves prélèvent un volume V = 20 mL, qu’ils dosent avec une solution d’hydroxyde de
sodium de concentration Cb = 0,1 mol L-1. En notant Vb le volume de la solution d’hydroxyde de sodium
versé dans la solution d’acide, ils obtiennent le tableau de mesures suivant, dans les conditions standard :
Vb (mL) 0 1 2 3 6 10 12 15 17 19
pH 3,0 3,7 4,0 4,2 4,5 4,9 5,1 5,3 5,6 6,2
Vb (mL) 19,5 20 20,5 21 23 25 27 30
pH 6,5 8,7 11,0 11,3 11,8 12,0 12,1 12,2
1.1 Faire le schéma annoté du dispositif expérimental permettant de réaliser le dosage de la solution
d’acide. (0,75 pt)
1.2 Ecrire l’équation de la réaction entre l’acide AH et la solution d’hydroxyde de sodium.
(0,25 pt)
1.3 Tracez la courbe pH = f(Vb) (à rendre avec la feuille de copie).
Echelles : en abscisses 1cm pour 2 mL ; en ordonnées 1cm pour 1 unité de pH. (0,75 pt)
1.4 Déterminer la concentration de la solution de l’acide carboxylique AH et le pKa du couple AH/A- .
(0,5 pt)
1.5 En déduire la masse molaire et la formule brute de l’acide AH (01 pt)
1.6 Le professeur donne aux élèves un extrait d’une liste d’acides avec les pKa des couples
correspondants.
Noms pKa du couple
Acide chloroéthanoïque 2,87
Acide benzoïque 4,20
Acide propanoïque 4,90
Acide méthanoïque 3,80
Identifier l’acide AH à partir des informations du tableau. Ce résultat est il en accord avec la formule
brute trouvée à la question 1.5 ? (0,75 pt)
EXERCICE 2 (04 points)
Les protéines sont les macromolécules communément appelées polypeptides qu’on peut obtenir par des
réactions de condensation des acides -animés. Elles jouent un rôle fondamental en biologie en assurant
des fonctions diverses. Certaines d’entre elles ont une fonction hormonale, d’autres une fonction
enzymatique c’est-à dire catalytique dans l’évolution de certaines synthèses biologiques.
Dans ce qui suit, on étudie un exemple de réaction de condensation d’acides -aminés et la cinétique de la
réaction d’hydrolyse de protéines catalysée par des enzymes.
2.1 La leucine est un acide -aminé de formule semi-développée :
CH3 – CH – CH2 – CH – COOH
CH3 NH2 …/… 2
SCIENCES PHYSIQUES 2/4 10 G 27 A 01
Séries : S2-S2A-S4-S5
Epreuve du 1er groupe
2.1.1 Donner, en nomenclature systématique, le nom de la leucine. (0,25 pt)
2.1.2 Cette molécule de la leucine est-elle chirale ? (Justifier la réponse). (0,25 pt)
2.1.3 Donner les représentations de Fischer des deux énantiomères de la leucine. (0,25 pt)
2.1.4 Ecrire la formule semi-développée de l’amphion correspondant à la molécule de la leucine.(0,25 pt)
2.2 On fait réagir la leucine avec un acide -aminé A de formule :
R – CH – CO2H ; où R est un radical alkyle ou un atome d’hydrogène.
NH2
Dans cette réaction la leucine est N-terminale (son groupement amine est bloqué). On obtient un dipeptide
P dont la masse molaire est égale à 188 g.moL-1.
2.2.1 Ecrire, à l’aide des formules semi-développées ci-dessus, l’équation-bilan de la réaction de
condensation qui se produit. (0,75 pt)
2.2.2 Déterminer R puis la formule semi-développée et le nom, en nomenclature officielle, de l’acide -
aminé A. (01 pt)
2.3 La réaction inverse de la réaction de condensation est appelée hydrolyse. Dans les organismes vivants,
les polypeptides des protéines provenant de l’alimentation sont hydrolysés en présence de
catalyseurs : les enzymes. On suit la concentration molaire C d’une protéine dont l’hydrolyse
commence à la date t = 0. La courbe jointe en annexe (page 4) représente les variations de la
concentration C en fonction du temps t .
2.3.1 A quel instant la vitesse instantanée de disparition de la protéine est-elle maximale ? (0,25 pt)
2.3.2 Déterminer graphiquement la vitesse instantanée aux dates to = 0 et t1 = 20 s. (0,75 pt)
2.3.3 Déterminer graphiquement le temps de demi-réaction t ½ (0,25 pt)
NB : il n’est pas exigé de rendre la courbe avec la feuille de copie ; on explicitera simplement la méthode
utilisée pour répondre à chaque question.
EXERCICE 3 (03,5 points)
Données : Constante de gravitation G = 6,6710-11 S.I, masse de la Terre M = 6.1024 kg,
Rayon de la terre R = 6400 km, distance Terre-Soleil d = 1,5.108 km.
3.1 Deux corps ponctuels A et B, de masses respectives m et m’, séparés par une distance d, s’attirent
selon la loi de la gravitation universelle.
Rappeler l’expression de l’intensité des forces d’interaction gravitationnelle, s’exerçant entre les corps
A et B. (0,25 pt)
3.2 Dans l’espace, le soleil, la Terre et autres astres, peuvent être considérés comme des corps ponctuels.
Le Soleil exerce sur la Terre une force de gravitation d’intensité F = 3,5.10 22 N.
Déterminer la valeur de la masse du Soleil. (0,5 pt)
3.3 Dans le champ de gravitation, un satellite de la Terre, en mouvement dans le plan de l’équateur, y
effectue un mouvement circulaire uniforme à l’altitude h 1 = 400 km.
3.3.1 Préciser le référentiel d’étude du mouvement de ce satellite. (0,25 pt)
3.3.2 Exprimer la vitesse linéaire V de ce satellite, puis calculer sa valeur. (0,5 pt)
3.3.3 Etablir les expressions littérales de la période T et de la vitesse angulaire du satellite dans
ce même repère. Faire l’application numérique. (01 pt)
3.4 Entre autres conditions, un satellite de la Terre est géostationnaire si la période de son mouvement
vaut 86.400 s. Justifier cette valeur de la période. (0,25 pt)
3.5 Exprimer puis calculer l’altitude h d’un satellite géostationnaire. (0,75pt)
EXERCICE 4 (05 points)
La bobine et le condensateur sont deux composants électriques courants, utilisés dans les circuits les plus
divers : microprocesseurs d’ordinateurs, horloges électroniques, émetteurs et récepteurs radios et télé,
amplificateurs, etc.
L’objectif visé dans cet exercice est d’étudier la charge d’un condensateur et sa décharge à travers une
bobine.
4.1 Un condensateur de capacité C =1 μF, initialement déchargé est placé en série avec un conducteur
ohmique de résistance R = 10 kΩ, un interrupteur K et un générateur G de résistance négligeable qui
maintient entre ses bornes une tension constante U0 = 5 V.
…/… 3
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Séries : S2-S2A-S4-S5
Epreuve du 1er groupe
Le circuit est schématisé ci-contre (figure1).
L’interrupteur K est fermé à la date t = 0.
Le sens d’orientation choisi est indiqué sur le schéma et q désigne K q R
la charge de l’armature liée à A.
Etablir l’équation différentielle vérifiée par la tension uAB(t) au cours A B
de cette étape de charge du condensateur. (0,5 pt) C
- t /
4.2 Vérifier que uAB(t) = U0 (1- e ) est solution de l’équation
différentielle précédemment établie, relation où est une constante
que l’on exprimera en fonction de R et C. Calculer . (01 pt) G
4.3 Afin de vérifier expérimentalement la loi de variation de uAB(t) et
de déterminer la valeur de , on relève la valeur de uAB à Figure 1
différentes dates t. Ce qui a permis de tracer la courbe uAB = f(t)
jointe en annexe (page 4).
4.3.1 L’allure du graphe obtenu est-il en accord avec l’expression de uAB(t) donnée en 4.2 ? (0,5 pt)
4.3.2 En utilisant la courbe, déterminer la valeur de (il n’est pas exigé de rendre la courbe avec la
feuille de copie ; on pourra simplement expliciter la méthode utilisée pour déterminer ).
Comparer le résultat à la valeur théorique trouvée en 4.2 et conclure. (0,75 pt)
du AB
4.4 Exprimer l’intensité instantanée du courant électrique i(t) en fonction de , dérivée première de
dt
uAB(t) en fonction du temps. En déduire l’expression de i(t) en fonction de U0, R, C et t.
Représenter l’allure de la courbe i(t) = f(t). (01 pt)
4.5. A la date t = 0, le condensateur précédent, chargé sous la tension U 0 = 5V, est déchargé à travers
une bobine d’inductance L et de résistance négligeable (figure 2). q
4.5.1 Etablir l’équation différentielle traduisant les variations de K
la charge q(t) du condensateur. (0,5 pt) A B
4.5.2 En déduire alors l’expression littérale puis numérique de la i
C
charge du condensateur en fonction du temps.
L
Calculer la période des oscillations électriques du circuit.
On prendra L = 10 mH (0,75 pt)
EXERCICE 5 (03,5 points) Figure 2
En 1859, en collaboration avec R Brunsen, G Kirschhoff publie trois lois
relatives à l’émission et à l’absorption de lumière par les gaz, les liquides et les solides. Pour le cas de
l’hydrogène, cette émission (ou absorption) de lumière correspondant à des transitions électroniques entre
E0
niveaux d’énergie, l’énergie d’un niveau étant donnée par la relation : En = avec E0 = 13,6 eV, et
n2
n est le nombre quantique principal.
5.1 Préciser, pour l’atome d’hydrogène, le niveau de plus basse énergie correspondant à l’état
fondamental. (0,5 pt)
5.2 L’atome d’hydrogène peut passer d’un état excité de niveau p à un autre de niveau n < p en émettant
des radiations. Exprimer, en fonction de E0, h, n et p, la fréquence des radiations émises par l’atome
d’hydrogène lors de cette transition. (0,75 pt)
5.3 Dans certaines nébuleuses, l’hydrogène émet des radiations de fréquences = 4,57.1014 Hz.
Ces radiations correspondent à une transition entre un niveau excité d’ordre p et le niveau d’ordre
n = 2. Déterminer la valeur de p correspondant au niveau excité. (0,5 pt)
5.4 Une série de raies correspond à l’ensemble des radiations émises lorsque l’atome passe des différents
niveaux excités p au même niveau n. Pour l’hydrogène, on a, entre autres, les séries de raies de
Lyman (n = 1), de Balmer (n = 2) et de Paschen (n = 3),
5.4.1 Dans une série de raies, la raie ayant la plus grande fréquence dans le vide, est appelée raie
limite, et sa fréquence est appelée fréquence limite.
Montrer que pour l’atome d’hydrogène, la fréquence limite d’une série de raies est donnée par :
E0
lim . (01 pt)
h n2
5.4.2 Calculer la fréquence limite pour chacune des séries de Lyman, de Balmer et de Paschen(0,75 pt)
On donne : Constante de Planck h = 6,63.10-34J.s ; célérité de la lumière dans le vide C = 3.108 m/s
charge élémentaire e = 1,6.10-19C.
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Epreuve du 1er groupe
Courbe C = f (t) de l’exercice 2
C (mol.L-1)
t (s)
Courbe uAB = f (t) de l’exercice 4
uAB (V)
t (ms)