Ministère de L’Enseignement Supérieur et de La Recherche Scientifique

Université Abderrahmane Mira – Béjaïa

Faculté de Technologie
Département de Génie Mécanique
Licence de Génie Mécanique – Deuxième Année – L2
Exercices corrigés de Thermodynamique
Introduction :
Dans les exercices précédents (1, 2, 3 et 4) nous avons traité des systèmes ouverts traversés par
des vapeurs. Les caractéristiques de ces vapeurs sont extraites de tables thermodynamiques
spécifiques à chaque fluide.
Dans les deux exercices qui vont suivre (5 et 6), les gaz traversant les systèmes étudiés sont
assimilés à des gaz parfaits. Nous utiliserons donc le modèle du gaz parfait pour accéder aux
grandeurs thermodynamiques recherchées.
Exercice N°5 : Fonctionnements, isotherme et adiabatique, réversibles d’un compresseur
Un compresseur d’air aspire un débit volumique de 30 m3/h dans les conditions P1= 1 bar et
T1= 15°C. Le compresseur refoule à une pression de 8 bars.
On veut évaluer les performances du compresseur pour chacun des fonctionnements réversibles
suivants :
I– Isotherme
II– Adiabatique
III- Polytropique avec 𝑛 = 1,35

Calculer pour chacun de ces deux types de fonctionnement :

1- Le travail massique ainsi que la quantité de chaleur par unité de masse, développés par
le compresseur,
2- Les puissances, mécanique et calorifique correspondantes,
3- Le débit volumique refoulé par le compresseur.
L’air est assimilé à un gaz parfait avec r =287,1 J/kg K et γ=1,4.
On néglige les variations des énergies, cinétique et potentielle.

Solution
I- Fonctionnement isotherme réversible :
1- Calcul du travail et de la chaleur par unité de masse :
Le travail du système ouvert, en fonctionnement réversible, est donné par la formule (Chapitre
II, Equation 24) :
𝛿𝑊 ′ = 𝑣𝑑𝑃
2
𝑊 ′ = ∫ 𝑣 𝑑𝑃
1

Sachant que
𝑃𝑣 = 𝑟𝑇

1
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𝑟𝑇
𝑣=
𝑃
En fonctionnement isotherme, on a la température qui est constante (T1 = T2 = T = Cste)
2 2 2
𝑟𝑇 𝑑𝑃
𝑊𝜃′ = ∫ 𝑣 𝑑𝑃 = ∫ 𝑑𝑃 = 𝑟𝑇 ∫
1 1 𝑃 1 𝑃

𝑃2
𝑊𝜃′ = 𝑟𝑇𝑙𝑛 ( )
𝑃1
Sachant qu’en isotherme :
𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2
Donc
𝑃2 𝑣1
=
𝑃1 𝑣2
Finalement :
𝑃2 𝑣1 𝑣2
𝑊𝜃′ = 𝑟𝑇𝑙𝑛 ( ) = 𝑟𝑇𝑙𝑛 ( ) = −𝑟𝑇𝑙𝑛 ( )
𝑃1 𝑣2 𝑣1
Nous savons par ailleurs que pour un système fermé :
𝛿𝑊 = −𝑃𝑑𝑣
Pour un système fermé en évolution isotherme réversible nous avons :
𝑣2
𝑊𝜃 = −𝑟𝑇𝑙𝑛 ( )
𝑣1
Finalement :
𝑃2 𝑣1 𝑣2
𝑊𝜃′ = 𝑟𝑇𝑙𝑛 ( ) = 𝑟𝑇𝑙𝑛 ( ) = −𝑟𝑇𝑙𝑛 ( ) = 𝑊𝜃
𝑃1 𝑣2 𝑣1
En isotherme réversible, le travail du système ouvert est identique à celui du système fermé.
Explication complémentaire :
La relation (Chapitre II, Equation 23) donne :
2 2
′
𝑊 = −𝑃1 𝑣1 − ∫ 𝑃𝑑𝑣 + 𝑃2 𝑣2 = −𝑃1 𝑣1 + 𝑃2 𝑣2 − ∫ 𝑃𝑑𝑣
1 1

Comme en isotherme on a :
𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2

2
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Donc
−𝑃1 𝑣1 + 𝑃2 𝑣2 = 0
D’où
2 2 2
𝑊𝜃′ = −𝑃1 𝑣1 + 𝑃2 𝑣2 − ∫ 𝑃𝑑𝑣 = 0 − ∫ 𝑃𝑑𝑣 = − ∫ 𝑃𝑑𝑣 = 𝑊𝜃
1 1 1

𝑊𝜃′ = 𝑊𝜃
En isotherme réversible, le travail du système ouvert est identique à celui du système
fermé.
L’indice (θ) du travail indique que nous sommes à température (θ) constante (en isotherme).
Application numérique :
8
𝑊 ′ = 287,1 (15 + 273,15) ln ( ) = 172027,759 𝐽⁄𝑘𝑔 = 172,03 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
1
En négligeant les variations des énergies, cinétique et potentielle, le premier principe pour un
système ouvert s’écrit :
𝑊 ′ + 𝑄 = ∆ℎ
Pour le gaz parfait, en évolution isotherme :
∆ℎ = 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) = 0
D’où :

𝑄 = −𝑊 ′ = −172027,759 𝐽⁄𝑘𝑔 = −172,03 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

2- Calcul des puissances, mécanique et calorifique :
Les puissances font intervenir le débit massique et les énergies développées par unité de
masse :

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 𝑊 ′ 𝑒𝑡 𝑄̇ = 𝑞𝑚 𝑄
Equation aux dimensions :
𝐽 𝑘𝑔 𝐽
[ ] = [ ] [ ] = [𝑊]
𝑠 𝑠 𝑘𝑔

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Calcul du débit massique :
La relation liant le débit massique au débit volumique est la suivante :
𝑞𝑚 = 𝜌 𝑞𝑣
Comme
1
𝜌=
𝑣
𝑘𝑔 1
[ ]=
𝑚 3 𝑚3
[ ]
𝑘𝑔

La masse volumique est l’inverse du volume massique

Alors
𝑞𝑣
𝑞𝑚 = 𝜌 𝑞𝑣 =
𝑣
𝑞𝑣1
𝑞𝑚 = 𝜌1 𝑞𝑣1 =
𝑣1
Le débit massique est constant : nous aurons toujours le même débit massique à l’admission
(1) et au refoulement (2) ; le débit massique est désigné par qm.
Pour les fluides compressibles le débit volumique (qv) est variable, puisque c’est un volume
par unité de temps et la caractéristique du fluide compressible c’est la variation de son
volume en fonction de la pression et de la température.
Calcul du volume massique v1 :
Dans notre cas, s’agissant d’un gaz supposé parfait, nous avons :
𝑃1 𝑣1 = 𝑟𝑇1
𝑟𝑇1 287,1. (15 + 273,15)
𝑣1 = = = 0,82727865 𝑚3 ⁄𝑘𝑔 = 0,8273 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
𝑃1 100000
𝑞𝑣1 30
𝑞𝑚 = = = 0,01007319 𝑘𝑔⁄𝑠
𝑣1 0,8273.3600
Finalement :

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 𝑊 ′ = 0,01007319 . 172027,759 = 1732,86795 𝑊 = 1,733 𝑘𝑊

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Sachant que :

𝑄̇ = −𝑊̇ ′
Alors :

𝑄̇ = −1,733 𝑘𝑊
3- Calcul du débit volumique au refoulement :
Comme le fluide est compressible, il n’y a pas de conservation de débit volumique. La
pression augmente dans le compresseur, le débit volumique doit diminuer.
𝑞𝑣2
𝑞𝑚 =
𝑣2
𝑞𝑣2 = 𝑣2 𝑞𝑚
Calcul du volume massique v2 :
Gaz parfait :
𝑟𝑇2
𝑣2 =
𝑃2
Comme :
𝑇2 = 𝑇1 = 288,15 𝐾
On aura :
𝑟𝑇2 287,1 288,15
𝑣2 = = = 0,10340983 𝑚3 ⁄𝑘𝑔 = 0,1034 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
𝑃2 8. 105
𝑞𝑣2 = 𝑣2 𝑞𝑚 = 0,10340983 .0,01007319 = 0,00104167 𝑚3 ⁄𝑠 = 3,75 𝑚3 ⁄ℎ
On peut aussi calculer le débit volumique refoulé d’une seconde manière :
𝑞𝑣1 𝑞𝑣2
𝑞𝑚 = =
𝑣1 𝑣2
𝑞𝑣1 𝑞𝑣2
=
𝑣1 𝑣2
𝑣2 0,10340983
𝑞𝑣2 = 𝑞𝑣1 = 30. = 3,75 𝑚3 ⁄ℎ
𝑣1 0,82727865

Ou bien

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𝑣2 𝑃1 1 30
𝑞𝑣2 = 𝑞𝑣1 = 𝑞𝑣1 = 30. = = 3,75 𝑚3 ⁄ℎ
𝑣1 𝑃2 8 8

II- Fonctionnement adiabatique réversible :

Ce fonctionnement est aussi appelé fonctionnement isentropique (à entropie constante, s = cste).
1- Calcul du travail et de la chaleur par unité de masse :
Le travail du système ouvert, en fonctionnement réversible, est donné par la formule (Chapitre
II, Equation 24) :
𝛿𝑊 ′ = 𝑣𝑑𝑃
2
𝑊 ′ = ∫ 𝑣 𝑑𝑃
1

Cherchons maintenant à définir la variation du volume massique (v) en fonction de la

pression (P) du fluide.
En adiabatique réversible, la pression et le volume sont reliés par la relation de Poisson :
𝑃𝑣 𝛾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝛾 𝛾
𝑃𝑣 𝛾 = 𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
On peut tirer la relation suivante :
1 1 1
𝛾 𝛾
𝐶𝑠𝑡𝑒 𝛾 𝑃1 𝑣 𝛾 𝑃2 𝑣 𝛾
𝑣=( ) = ( 1) = ( 2)
𝑃 𝑃 𝑃
1 1
2 2 2 1 2 1
′
𝐶𝑠𝑡𝑒 𝛾 (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 −
𝑊𝑆 = ∫ 𝑣 𝑑𝑃 = ∫ ( ) 𝑑𝑃 = ∫ 𝑑𝑃 = (𝐶𝑠𝑡𝑒) 𝛾 ∫ 𝑃 𝛾 𝑑𝑃
𝑃 1
1 1 1 1
𝑃𝛾

1 1 1 1 1 1
1 − +1 − +1 𝛾 − +1 − +1
𝑊𝑆′ = (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 ( ) (𝑃2 𝛾 − 𝑃1 𝛾 ) = (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 (𝑃2 𝛾 − 𝑃1 𝛾 )
1 𝛾−1
− 𝛾+1

11 1 1
𝛾 − +1 − +1
𝑊𝑆′ = (𝑃2 𝛾 (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 − 𝑃1 𝛾 (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 )
𝛾−1

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1 1 1 1
𝛾 − +1 𝛾 − +1 𝛾
𝑊𝑆′ = (𝑃2 𝛾 (𝑃2 𝑣2 )𝛾 − 𝑃1 𝛾 (𝑃1 𝑣1 )𝛾 )
𝛾−1
1 1 1 1 1 1
𝛾 − +1 𝛾 − +1 𝛾
𝑊𝑆′ = (𝑃2 𝛾 𝑃2𝛾 (𝑣2 )𝛾 − 𝑃1 𝛾 𝑃1𝛾 (𝑣1 )𝛾 )
𝛾−1
𝛾
𝑊𝑆′ = (𝑃 𝑣 − 𝑃1 𝑣1 )
𝛾−1 2 2
Nous remarquons que :
𝑊′ = 𝛾 𝑊
Puisque nous savons, pour le système fermé, que :
𝑃2 𝑣2− 𝑃1 𝑣1
𝑊𝑆 =
𝛾−1
Le travail du système ouvert est égal au travail du système fermé multiplié par (𝛾)
Il est très facile de retrouver le travail du système fermé.
Pour un fonctionnement réversible on :
𝛿𝑊 = −𝑃𝑑𝑣
2
𝑊 = ∫ −𝑃𝑑𝑣
1

Avec :
𝛾 𝛾
𝑃𝑣 𝛾 = 𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝛾 𝛾
𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑃1 𝑣 𝑃2 𝑣
𝑃 = 𝛾 = 𝛾1 = 𝛾2
𝑣 𝑣 𝑣
2 2 2
𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑊𝑆 = ∫ −𝑃𝑑𝑣 = − ∫ 𝛾
𝑑𝑣 = − ∫ 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑣 −𝛾 𝑑𝑣
1 1 𝑣 1
2
𝐶𝑠𝑡𝑒 −𝛾+1 −𝛾+1
𝑊𝑆 = − ∫ (𝑣 − 𝑣1 )
1 −𝛾 + 1 2
1 −𝛾+1 −𝛾+1
𝑊𝑆 = (𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑣2 − 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑣1 )
𝛾−1
1 𝛾 −𝛾+1 𝛾 −𝛾+1
𝑊𝑆 = (𝑃2 𝑣2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 𝑣1 )
𝛾−1

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𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1
𝑊𝑆 =
𝛾−1
L’indice (s) du travail indique que nous somme à entropie (s) constante (en isentropique).
On voit bien que :
𝑊𝑆′ = 𝛾 𝑊𝑆
Calcul du travail massique :
Les conditions d’aspiration ne changent pas, elles sont :
𝑃1 = 1 𝑏𝑎𝑟
𝑇1 = 288,15 𝐾
𝑣1 = 0,82727865 𝑚3 ⁄𝑘𝑔 = 0,8273 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
Si on veut appliquer la formule du travail telle quelle, il faut calculer v2 :
A l’aide de l’équation de Poisson régissant l’isentropique du gaz parfait :
𝛾 𝛾
𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2
1 1
𝑃1 𝛾 1 1,4
𝑣2 = 𝑣1 ( ) = 0,82727865 ( ) = 0,18732146 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
𝑃2 8
𝛾 1,4
𝑊𝑆′ = (𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 ) = (8. 105 . 0,18732146 − 1. 105 . 0,82727865)
𝛾−1 1,4 − 1
𝑊𝑆′ = 234952,568 𝐽⁄𝑘𝑔 = 234,95 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Que nous pouvons calculer plus simplement

𝛾 𝛾 𝛾𝑟
𝑊𝑆′ = (𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 ) = (𝑟𝑇2 − 𝑟𝑇1 ) = (𝑇 − 𝑇1 ) = 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 ) = ∆ℎ
𝛾−1 𝛾−1 𝛾−1 2
𝑟𝛾
𝑊𝑆′ = ∆ℎ = 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 ) = (𝑇2 − 𝑇1 )
𝛾−1

L’équation de Laplace permet de calculer T2

𝛾−1
𝑇2 𝑃2 𝛾
=( )
𝑇1 𝑃1

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𝛾−1 1,4−1
𝑃2 𝛾 8 1,4
𝑇2 = 𝑇1 ( ) = 288,15. ( ) = 521,968548 𝐾 = 521,97 𝐾
𝑃1 1

𝑟𝛾 287,1.1,4
𝑊𝑆′ = (𝑇2 − 𝑇1 ) = (521,97 − 288,15) = 234952,568 𝐽⁄𝑘𝑔 = 234,95 𝑘 𝐽⁄𝑘𝑔
𝛾−1 0,4

La quantité de chaleur échangée est nulle puisque le compresseur est adiabatique :

𝑄=0

2- Calcul de la puissance mécanique

Le débit massique ne change pas puisque les conditions d’admission restent les mêmes
𝑞𝑣1 30
𝑞𝑚 = = = 0,01007319 𝑘𝑔⁄𝑠
𝑣1 0,8273.3600
Finalement :

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 𝑊 ′ = 0,01007319 . 234952,568 = 2366,75137 𝑊 = 2,37 𝑘𝑊

3- Calcul du débit volumique refoulé

𝑞𝑣2 = 𝑣2 𝑞𝑚 = 0,18732146 .0,01007319 = 0,00188692 𝑚3 ⁄𝑠 = 6,793 𝑚3 ⁄ℎ
Ou bien
𝑣2 0,18732146
𝑞𝑣2 = 𝑞𝑣1 = 30 = 6,79292748 𝑚3 ⁄ℎ = 6,793 𝑚3 ⁄ℎ
𝑣1 0,8273.3600
III- Fonctionnement polytropique réversible
Il est intéressant de constater que dans ce fonctionnement, aucune grandeur thermodynamique
du gaz n’est constante (ni l’entropie, ni la température, ni la pression, ni l’enthalpie ni toute
autre fonction thermodynamique du fluide n’est constante).
La transformation polytropique réversible est la transformation thermodynamique la plus
générale. Pour le gaz parfait elle est du type : 𝑃𝑣 𝑛 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 ce qui donne 𝑃1 𝑣1𝑛 = 𝑃2 𝑣2𝑛
Nous pouvons facilement montrer, en y introduisant l’équation d’état des gaz parfaits que
nous avons :
𝑛−1
1−𝑛 𝑇2 𝑃2 𝑛
𝑇𝑃 𝑛 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 =( )
𝑇1 𝑃1

𝑇2 𝑣1 𝑛−1
𝑇𝑣 𝑛−1 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 =( )
𝑇1 𝑣2
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Nous remarquons que ces trois relations sont de même forme que celle de l’adiabatique réversible , il
suffit de remplacer (𝛾) par n.

1- Calcul du travail et de la chaleur par unité de masse :

Le travail du système ouvert, en fonctionnement réversible, est donné par la formule (Chapitre
II, Equation 24) :
𝛿𝑊 ′ = 𝑣𝑑𝑃
2
𝑊 ′ = ∫ 𝑣 𝑑𝑃
1

Cherchons maintenant à définir la variation du volume massique (v) en fonction de la

pression (P) du fluide.
En polytropique, la pression et le volume sont reliés par la relation :
𝑃𝑣 𝑛 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑃𝑣 𝑛 = 𝑃1 𝑣1𝑛 = 𝑃2 𝑣2𝑛 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
On peut tirer la relation suivante :
1 1 1
𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑛 𝑃1 𝑣1𝑛 𝑛 𝑃2 𝑣2𝑛 𝑛
𝑣=( ) =( ) =( )
𝑃 𝑃 𝑃
En utilisant la même démarche que celle utilisée pour l’adiabatique réversible on aboutit
à:
𝑛
𝑊𝑛′ = (𝑃 𝑣 − 𝑃1 𝑣1 )
𝑛−1 2 2
Nous avons aussi :
𝑊′ = 𝑛 𝑊
Puisque nous savons, pour le système fermé, que :
𝑃2 𝑣2− 𝑃1 𝑣1
𝑊𝑛 =
𝑛−1
Le travail du système ouvert est égal au travail du système fermé multiplié par (𝑛)
Calcul du travail massique :
Les conditions d’aspiration ne changent pas, elles sont :
𝑃1 = 1 𝑏𝑎𝑟
𝑇1 = 288,15 𝐾
𝑣1 = 0,82727865 𝑚3 ⁄𝑘𝑔 = 0,8273 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
Si on veut appliquer la formule du travail telle quelle, il faut calculer v2 :
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A l’aide de l’équation de régissant la polytropique du gaz parfait :
𝑃1 𝑣1𝑛 = 𝑃2 𝑣2𝑛
1 1
𝑃1 𝑛 1 1,35
𝑣2 = 𝑣1 ( ) = 0,82727865 ( ) = 0,17729491 𝑚3 ⁄𝑘𝑔
𝑃2 8
1,35 1,35
𝑊𝑛′ = (𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 ) = (8. 105 . 0,17729491 − 1. 105 . 0,82727865)
1,35 − 1 1,35 − 1
𝑊𝑛′ = 227988,247 𝐽⁄𝑘𝑔 = 227,99 𝑘 𝐽⁄𝑘𝑔

Que nous pouvons calculer plus simplement

𝑛 𝑛 𝑛𝑟
𝑊𝑛′ = (𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 ) = (𝑟𝑇2 − 𝑟𝑇1 ) = (𝑇 − 𝑇1 )
𝑛−1 𝑛−1 𝑛−1 2
𝑛𝑟
𝑊𝑛′ = (𝑇 − 𝑇1 )
𝑛−1 2
Sachant que T2
𝑛−1
𝑇2 𝑃2 𝑛
=( )
𝑇1 𝑃1
𝑛−1 1,35−1
𝑃2 𝑛 8 1,35
𝑇2 = 𝑇1 ( ) = 288,15. ( ) = 494,0297𝐾 = 494,03 𝐾
𝑃1 1

𝑛𝑟 287,1.1,35
𝑊𝑛′ = (𝑇2 − 𝑇1 ) = (494,03 − 288,15) = 227988,247 𝐽⁄𝑘𝑔
𝑛−1 0,35
= 227,99 𝑘 𝐽⁄𝑘𝑔

La quantité de chaleur échangée avec le milieu extérieur n’est pas nulle, elle se calculera à
l’aide du premier principe :
𝑊 ′ + 𝑄 = ∆ℎ
𝑄 = ∆ℎ − 𝑊′
𝑄 = 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 ) − 𝑊′
𝑟𝛾 287,1.1,4
𝑄= (𝑇2 − 𝑇1 ) − 𝑊 ′ = (494,03 − 288,15) − 227988,247
𝛾−1 0,4

𝑄 = 206878,224 − 227988,247 = −21 110,0228 𝐽⁄𝑘𝑔 = −21,11 𝑘 𝐽⁄𝑘𝑔

La chaleur est négative : elle est évacuée vers le milieu extérieur.

2- Calcul de la puissance mécanique

Le débit massique ne change pas puisque les conditions d’admission restent les mêmes
𝑞𝑣1 30
𝑞𝑚 = = = 0,01007319 𝑘𝑔⁄𝑠
𝑣1 0,8273.3600
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Finalement :

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 𝑊 ′ = 0,01007319 . 227988,247 = 2296,56893 𝑊 = 2,30 𝑘𝑊

𝑄̇ = 𝑞𝑚 𝑄 = 0,01007319 . (−21110,0228) = −212,645271𝑊 = −0,213 𝑘𝑊

3- Calcul du débit volumique refoulé
𝑞𝑣2 = 𝑣2 𝑞𝑚 = 0,17729491.0,01007319 = 0,00178593 𝑚3 ⁄𝑠 = 6,429 𝑚3 ⁄ℎ
Ou bien
𝑣2 0,17729491
𝑞𝑣2 = 𝑞𝑣1 = 30 = 6,42932987 𝑚3 ⁄ℎ = 6,429 𝑚3 ⁄ℎ
𝑣1 0,8273.3600
Remarques importantes :
1- Le débit massique, une fois admis dans la machine reste constant dans toutes les sections
qu’il traverse, (c’est le principe de la continuité).
2- Le débit volumique, pour les fluides compressibles, dépend de la température et de la
pression qui règnent dans chaque section de la machine.
3- Sur le diagramme de Clapeyron (P,v), ci-dessous, le travail isotherme réversible du
compresseur est représenté par l’aire (0, 1, 2θ, 3, 0) (aire hachurée), le travail
isentropique est représenté par l’aire (0, 1, 2S, 3, 0), alors que le travail polytropique est
représenté par l’aire (0, 1, 2n, 3, 0).
4- Chacune des aires représente graphiquement l’intégrale ayant servi à calculer ce travail :
2
𝑊 ′ = ∫1 𝑣 𝑑𝑃 (aire sous-tendue par la courbe : 𝑣 = 𝑓 (𝑃))
5- On constate que le compresseur consomme moins de travail en fonctionnement
isotherme qu’en fonctionnement polytropique ou isentropique :
(𝑊𝜃′ < 𝑊′𝑛 < 𝑊𝑆′ )

Fig. 1- Représentation graphique du travail du compresseur

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Exercice N°6 : compresseur et système de refroidissement d’air comprimé

Pour obtenir de l’air comprimé à une pression et une température donnée, on utilise un
compresseur et un échangeur de chaleur utilisant l’eau comme fluide de refroidissement.

Fig.2 – Installation de production d’air comprimé

Hypothèses :
- Le compresseur et l’échangeur de refroidissement sont parfaitement calorifugés.
- Les variations d’énergie cinétique et potentielle sont négligeables.
- L’air est assimilé à un gaz parfait.

Données :
Constantes du gaz : r =287,1 J/kg K et γ =1,4.
Chaleur massique de l’eau : 𝐶𝑒𝑎𝑢 = 4185,5 J kg-1 K-1
Débit masse d’air 𝑞𝑚 = 0,5 kg s-1
Puissance nécessaire à l’entraînement du compresseur P=120 kW
Température de l’eau à l’entrée de l’échangeur : θ4 = 15°C
Température de l’eau à la sortie de l’échangeur : θ5 = 22°C

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Ministère de L’Enseignement Supérieur et de La Recherche Scientifique
Université Abderrahmane Mira – Béjaïa
Faculté de Technologie
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Licence de Génie Mécanique – Deuxième Année – L2
Etats thermodynamiques de l’air dans l’installation :
Point P (atm) θ (°C)
1 1 20
2 7 ?
3 7 35

Questions :
1- Calculer le débit volumique d’air aux conditions des points 1, 2 et 3. Expliquer les
différences.
2- Calculer la puissance thermique évacuée par l’air au niveau de l’échangeur de
refroidissement.
3- Calculer le débit d’eau nécessaire au refroidissement.
4- Ecrire le premier principe pour toute l’installation (air et eau), vérifier la conservation
d’énergie.
5- Calculer le rendement isentropique du compresseur.

Solution
Remarque importante :
Il n’est pas dit, dans l’énoncé, que le fonctionnement du compresseur est réversible. En
l’absence de cette précision, nous sommes obligés donc de considérer que le fonctionnement
est irréversible.

1- Calcul du débit volumique

Dans les différentes sections du compresseur, le débit massique est constant mais le débit
volumique est variable puisque le fluide traité est compressible.
a) - Calcul à l’entrée du compresseur
La relation liant le débit massique au débit volumique est la suivante :
𝑞𝑣1
𝑞𝑚 = 𝜌𝑞𝑣 = 𝜌1 𝑞𝑣1 =
𝑣1

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𝑞𝑣1 = 𝑣1 𝑞𝑚
Avec
𝑟𝑇1 287,1 (20 + 273,15) 𝑚3
𝑣1 = = = 0,83062783
𝑃1 101325 𝑘𝑔
Nous rappelons que :
1 𝑎𝑡𝑚 = 1,01325 𝑏𝑎𝑟 = 1,01325 . 105 𝑃𝑎 = 101325 𝑃𝑎
𝑚3
𝑞𝑣1 = 𝑣1 𝑞𝑚 = 0,83062783 . 0,5 = 0,41531392
𝑠
𝑚3
𝑞𝑣1 = 0,41531392
𝑠
On peut aussi effectuer le calcul en utilisant la masse volumique
𝑞𝑣1
𝑞𝑚 = 𝜌𝑞𝑣 = 𝜌1 𝑞𝑣1 =
𝑣1
𝑞𝑚
𝑞𝑣1 =
𝜌1
Avec
𝑃𝑣 = 𝑟𝑇
L’équation d’état des gaz parfaits s’écrit aussi :
𝑃
= 𝑟𝑇
𝜌
Et
𝑃1
= 𝑟 𝑇1
𝜌1

𝑃1 101325 𝑘𝑔
𝜌1 = = = 1,20390861 3
𝑟. 𝑇1 287,1.293,15 𝑚
On peut vérifier que
𝑘𝑔 1 1 𝑘𝑔
𝜌1 = 1,20390861 3
= =
𝑚 𝑣1 0,83062783 𝑚3
D’où

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𝑞𝑚 0,5 𝑚3
𝑞𝑣1 = = = 0,41531392
𝜌1 1,20390861 𝑠
Ou bien directement
𝑞𝑚 𝑞𝑚 𝑞𝑚 . 𝑟𝑇1 0,5.287,1.293,15 𝑚3
𝑞𝑣1 = = = = = 0,41531392
𝜌1 𝑃1 𝑃1 101325 𝑠
𝑟. 𝑇1
𝑚3
𝑞𝑣1 = 0,41531392
𝑠
b) - Calcul à la sortie du compresseur
A la sortie du compresseur l’état thermodynamique n’est pas complètement connu, puisque
nous ne connaissons que la pression (7atm) Il nous faut déterminer une seconde grandeur,
intéressons-nous à la température.
L’énoncé nous fournit la puissance d’entraînement du compresseur, nous allons l’exploiter.
Le premier principe pour un système ouvert en régime permanent s’écrit :

𝑊̇ ′ + 𝑄̇ = 𝑞𝑚 (∆ℎ + ∆𝐸𝐶 + ∆𝐸𝑃 )

Tenant compte des hypothèses énoncées :

𝑄̇ = 0 ∆𝐸𝐶 = 0 ∆𝐸𝑃 = 0
On peut écrire :

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 ∆ℎ = 𝑞𝑚 (ℎ2 − ℎ1 )
L’air étant assimilé à un gaz parfait, son enthalpie ne dépend que de sa température (c’est la
deuxième loi de Joule. La première loi concerne l’énergie interne du gaz parfait qui ne dépend
aussi que de la température).
∆ℎ = 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 )

Nous rappelons la première loi de Joule pour le gaz parfait, elle concerne l’énergie interne :
∆𝑢 = 𝐶𝑣 (𝑇2 − 𝑇1 )
Donc

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚 ∆ℎ = 𝑞𝑚 (ℎ2 − ℎ1 ) = 𝑞𝑚 . 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 )

𝑊̇ ′
𝑇2 − 𝑇1 =
𝑞𝑚 . 𝐶𝑃
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Et

𝑊̇ ′
𝑇2 = 𝑇1 +
𝑞𝑚 . 𝐶𝑃

𝑟. 𝛾 287,1.1,4 𝐽
𝐶𝑃 = = = 1004,85
𝛾−1 0,4 𝑘𝑔. 𝐾
120. 103
𝑇2 = 293,15 + = 531,9916182 𝐾
0,5.1004,85
Calculons maintenant le débit volumique au point (2).
𝑟𝑇2
𝑞𝑣2= 𝑣2 . 𝑞𝑚 = 𝑞
𝑃2 𝑚
287,1.531,99 𝑚3
𝑞𝑣2 = . 0,5 = 0,10766966
7.101325 𝑠

Le débit volumique a beaucoup diminué à cause de la pression qui a fortement augmenté.

C) - Calcul à la sortie de l’échangeur de refroidissement (point 3)

A la sortie de l’échangeur nous connaissons la température (35°C) et la pression (7atm), et le
débit massique est par continuité toujours le même.
𝑟𝑇3 287,1. (35 + 273,15) 𝑚3
𝑞𝑣3 = 𝑣3 . 𝑞𝑚 = 𝑞 = 0,5 = 0,06236641
𝑃3 𝑚 7.101325 𝑠
Le débit volumique a encore diminué au point (3) à cause du refroidissement qui a conduit à
la diminution de la température ((T3 = 308,15 K) < T2= 531,99 K)).

Analyse :
Nous constatons que :
𝑚3 𝑚3
(𝑞𝑣2 = 0,10766966 ) < (𝑞𝑣1 = 0,41531392 )
𝑠 𝑠

Le débit volumique a diminué à cause de l’augmentation de la pression (P2 > P1) malgré le fait
que la température ait augmenté (T2 > T1). L’effet mécanique de la pression (contraction)
l’emporte sur l’effet thermique de la température (dilatation).
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Par ailleurs :
𝑚3 𝑚3
(𝑞𝑣3 = 0,06236641 ) < (𝑞𝑣2 = 0,10766966 )
𝑠 𝑠
Le débit volumique a diminué entre (2) et (3) à cause de la diminution de la température
(contraction) (T3 < T2). Il n’y a pas d’effet de pression entre (2) et (3) puisque les deux états
sont à la même pression (P3 = P2).
2- Calcul de la puissance thermique évacuée par l’air au niveau de l’échangeur
En appliquant le premier principe au circuit d’air au niveau de l’échangeur, on aura :

𝑊̇ ′ + 𝑄̇ = 𝑞𝑚 (∆ℎ + ∆𝐸𝐶 + ∆𝐸𝑃 )

- Le circuit est un organe fixe : 𝑊̇ ′ = 0
- Les variations des énergies, cinétique et potentielle sont nulles : ∆𝐸𝐶 = ∆𝐸𝑃 = 0
Il reste alors,

𝑄̇ = 𝑞𝑚 ∆ℎ
S’agissant d’un gaz supposé parfait :

𝑄̇ = 𝑞𝑚 ∆ℎ = 𝑞𝑚. 𝐶𝑃 ∆𝑇 = 𝑞𝑚. 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇2 )

𝑄̇ = 0,5.1004,85. (308,15 − 531,99) = −112463,625 𝑊 = −112,46 𝑘𝑊

𝑄̇𝑎𝑖𝑟 = −112463,625 𝑊
La puissance calorifique est négative : elle sort du circuit d’air.
3 - Calcul du débit d’eau de refroidissement
L’échangeur de chaleur étant thermiquement isolé (adiabatique), la chaleur perdue par l’air est
égale, en valeur absolue, à la chaleur gagnée par l’eau de refroidissement. Cependant il faut
souligner que cette chaleur est négative pour l’air mais positive pour l’eau.

𝑄̇𝑒𝑎𝑢 = − 𝑄̇𝑎𝑖𝑟 = 112463,625 𝑊

En appliquant le premier principe au circuit d’eau, on aura

𝑊̇ ′ + 𝑄̇ = 𝑞𝑚 (∆ℎ + ∆𝐸𝐶 + ∆𝐸𝑃 )

Avec les mêmes considérations que précédemment, on aura :

𝑄̇𝑒𝑎𝑢 = 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 ∆ℎ = 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 ∆𝑇 = 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇5 − 𝑇4 )

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𝑄̇𝑒𝑎𝑢
𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 =
𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇5 − 𝑇4 )
112463,625 𝑘𝑔 𝑘𝑔
𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 = = 3,83854549 = 3,84
4185,5(22 − 15) 𝑠 𝑠
𝑘𝑔
𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 = 3,84
𝑠
4- Etude de l’installation dans sa globalité
Le premier principe s’écrit, en négligeant les variations des énergies, cinétique et potentielle

𝑊̇ ′ + 𝑄̇ = ∑ 𝑞𝑚𝑖 ∆ℎ𝑖 = 𝑞𝑚𝑎𝑖𝑟 ∆ℎ𝑎𝑖𝑟 + 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 ∆ℎ𝑒𝑎𝑢

Toute l’installation est adiabatique vis-à-vis du milieu extérieur (𝑄̇ = 0)

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚𝑎𝑖𝑟 ∆ℎ𝑎𝑖𝑟 + 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 ∆ℎ𝑒𝑎𝑢

𝑊̇ ′ = 𝑞𝑚𝑎𝑖𝑟 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇1) + 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇5 − 𝑇4 )

Il est primordial de remarquer que l’air entre en (1) et sort en (3) de l’installation.
Conservation d’énergie :
Le terme de gauche est : 𝑊̇ ′ = 120 𝑘𝑊
Calculons le terme de droite :
𝑞𝑚𝑎𝑖𝑟 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇1) + 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇5 − 𝑇4 ) =

0,5.1004,85. (308,15 − 293,15) + 3,83854549.4185,5. (22 − 15) = 120000 𝑊

𝑞𝑚𝑎𝑖𝑟 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇1) + 𝑞𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇5 − 𝑇4 ) = 120 𝑘𝑊

On voit que le terme de gauche est égal au terme de droite : le premier principe est vérifié.

5- Rendement isentropique du compresseur

On définit le rendement isentropique d’une machine de compression (pompes et
compresseurs) comme le rapport du travail théorique au travail réel.
Le travail théorique correspond au travail sans frottement c’est-à-dire au travail réversible,
c’est aussi le travail en fonctionnement isentropique (compresseur adiabatique réversible
donc isentropique).

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Le travail réel correspond au travail qui tient compte du frottement donc c’est le travail en
fonctionnement irréversible (compresseur adiabatique irréversible).
′
𝑊𝑡ℎ 𝑊𝑆′ (ℎ2𝑆 − ℎ1 )
(𝜂)𝑆𝐶 = ′ = ′=
𝑊𝑟 𝑊𝑟 (ℎ2𝑟 − ℎ1)

Cette formule est aussi valable en puissance :

𝑊̇𝑆′ 𝑞𝑚. (ℎ2𝑆 − ℎ1 )

(𝜂)𝑆𝐶 = =
𝑊̇𝑟′ 𝑞𝑚. (ℎ2𝑟 − ℎ1)
Si le fluide utilisé est assimilé à un gaz parfait alors le rendement isentropique est donné
par :

𝑊̇𝑆′ 𝑞𝑚. (ℎ2𝑆 − ℎ1 ) 𝑞𝑚. 𝐶𝑃 . (𝑇2𝑆 − 𝑇1 ) 𝑇2𝑆 − 𝑇1

(𝜂)𝑆𝐶 = = = =
𝑊̇𝑟′ 𝑞𝑚. (ℎ2𝑟 − ℎ1) 𝑞𝑚. 𝐶𝑃 . (𝑇2𝑟 − 𝑇1 ) 𝑇2𝑟 − 𝑇1
𝑇2𝑆 − 𝑇1
(𝜂)𝑆𝐶 =
𝑇2𝑟 − 𝑇1

Dans notre cas la puissance réelle consommé est égale à 120 kW, ce qui correspond à une
température réelle au point (2) (déjà calculée) :
𝑇2𝑟 = 531,9916182 𝐾
Nous ne connaissons pas la température théorique de sortie du compresseur. Nous allons la
calculer.
Il s’agit de la température au point (2) si le compresseur était isentropique. Nous allons
appliquer la relation de Laplace valable pour un gaz parfait en isentropique :
𝛾−1
𝑇2𝑆 𝑃2 𝛾
=( )
𝑇1 𝑃1

𝛾−1 1,4−1
𝑃2𝛾 7 1,4
𝑇2𝑆 = 𝑇1 . ( ) = 293,15. ( ) = 511,147783 𝐾
𝑃1 1
On peut maintenant calculer la valeur du rendement isentropique :
𝑇2𝑆 − 𝑇1 511,15 − 293,15
(𝜂)𝑆𝐶 = = = 0,912729467 = 91,27%
𝑇2𝑟 − 𝑇1 531,99 − 293,15
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Nous présenterons dans les prochains exercices le rendement isentropique dans le cas des
turbines (machines de détente).

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