0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
115 vues33 pages

Puériculture Lsio TC Soulga

Transféré par

oniboukoufrancine
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
115 vues33 pages

Puériculture Lsio TC Soulga

Transféré par

oniboukoufrancine
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 33

MINISTER E DE LA SANTE BURKINA –

FASO
*******
SECRETARIAT GENERAL Unité –
Progrès – Justice
*******
ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE
"DOCTEUR COMLAN A.A.QUENUM"
*******
DIRECTION REGIONALE DE OUAHIGOUYA

LSIO TRONC COMMUN

ANNEE SCOLAIRE 2021---2022

Cours de puériculture SIO


1122

(SIO112) Connaissance de base du corps et de l’alimentation

CHARGE DU COURS

M . SOULGA OUSSENI
Maïeuticien d’Etat
Attaché de santé en soins Obstétricaux et Gynécologiques (ASSOG)
Master en sciences infirmières et Obstétricales option Gynécologique-
Obstétrique
DRSOUEDRAOGO/
Mme du Nord SAWADOGO HADISSA puériculture LSIO Tronc Commun
Service de la lutte contre la maladie
2021
Bureau : Protection des groupes spécifiques
Table des matières
CHAPITRE I : GENERALITES .................................................................. 4
I- .................................................................................................... DEFINITIONS
4
II-IMPORTANCE DE LA PUERICULTURE ..................................................4
III-LES BUTS DE LA PUERICULTURE ........................................................5
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT STATURO PONDERAL (DSP) .. 6
A.NORMES POUR LE SUIVI DE LA CROISSANCE .................................6
B.LES INDICATEURS QUI PERMETTENT D’APPRECIER
LEDEVELOPPEMENT .....................................................................................7
VI. L’Indice de Masse Corporelle (IMC) ......................................... 10
VII. LA DENTITION ........................................................................... 10
VIII. OSSIFICATION ........................................................................ 11
C.LES FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE STATURO-
PONDERALE ...................................................................................................12
CHAPITR III : LE DEVELOPPEMENT PYSCHO- MOTTEUR ................ 13
Les paramètres d’appréciation du développement Psycho- moteur
(PM) ....................................................................................................................13
2-Le développement intellectuel et affectif. ...........................................14
CHAPITRE IV : L’alimentation de l’enfant/ nutrition ........................... 16
I. Les besoins nutritionnels de l’enfant ....................................................16
II.Les rôles et les sources des différents groupes d’aliments ..........16
III.Normes dans l’alimentation de l’enfant ..............................................17
CHAPITRE V : L’ALLAITEMENT ........................................................... 19
I- .................................................................................................... DEFINITION :
19
II-Caractéristiques du lait maternel ..........................................................19
III-LA TECHNIQUE DE MISE AU SEIN ......................................................20
IV-DIFFERENTS TYPES D’ALIMENTATION DU NOURISSONS .........23
V-Le sevrage....................................................................................................24
VI-ABLACTATION ..........................................................................................25
2
CHAPITRE VI: LES REGIMES ALIMENTAIRES ................................... 26
I. LE REGIME PROPREMENT DIT ...............................................................26
II. .....Recommandations pour l’alimentation (pour l’enfant malade et
l’enfant en bonne santé) ..............................................................................28
CHAPITRE VII : LES FACTEURS DE RISQUE LIES A
L’ENVIRONNEMENT DE L’ENFANT ..................................................... 31
I- ............................................................... Les ACCIDENTS DOMESTIQUES
31
II-COMMENT PREVENIR LES ACCIDENTS DE L’ENFANT .................32

3
CHAPITRE I : GENERALITES
Objectif Général :
Après avoir terminé ce cours l’étudiant LSIO 1 doit acquérir des
connaissances sur la puériculture
Objectifs Spécifiques :
1. Définir la Puériculture selon le cours enseigné
2. Connaître les buts de la Puériculture
3. Décrire les différentes portions de l’enfance
I- DEFINITIONS
a- Définition
La puériculture est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour protéger
l’enfant des maladies et assurer son développement harmonieux sur le plan
physique, Psychologique, intellectuel, nutritionnel et Hygiénique.
Elle couvre les périodes de la pré- conception, de la grossesse, de la naissance
et de l’enfance.
b- L’enfance :
C’est la Portion de la vie qui s’étend de la naissance à la puberté.
On distingue :
- La 1ère enfance ou petite enfance de 0 à 30 mois, avec deux subdivisions :
• Le nouveau-né qui va du premier jour de la naissance au 28ème jour.
• Le Nourrisson (29e jours à 30 mois de vie). Cette période est marquée par
le sevrage, l’ablactation, la dentition, l’apprentissage de la marche et
l’acquisition des bases essentielles du langage (1er mots).
- La 2e enfance ou moyenne enfance : C’est la période qui s’étend ± du
30ème mois à l’âge de 7 ans c’est l’âge pré- scolaire ou l’enfant perfectionne
ses acquis antérieurs et commence à raisonner.
- La 3e enfance ou la grande enfance : qui va de la 7è année à la puberté 14
ANS : l’enfant en possession du pouvoir de raisonner, va accumuler très
rapidement des connaissances intellectuelles.
II- IMPORTANCE DE LA PUERICULTURE
La puériculture est une discipline spéciale qui s’efforce de connaître et de
résoudre les problèmes qui se posent à cet âge de vie de l’enfance
notamment. :
4
- Le Développement physique et intellectuel
- La protection contre la maladie
- Les besoins nutritionnels qui varient selon l’âge
- Les moyens d’appliquer les règles d’hygiène infantile
Les enfants malnutris sont insuffisamment protéger contre les infections et
succombent facilement aux maladies bénignes.
III- LES BUTS DE LA PUERICULTURE
Le but de la puériculture est d’organiser la vie de l’enfant avant, pendant et
après la naissance pour qu’il s’adapte aux différentes conditions de vie.
Il faut lui assurer :
- Un développement physique et intellectuel normal
- Un équilibre nutritionnel adéquat selon l’âge
- une prévention contre les maladies infectieuses (vaccination)
- Une application effective des règles d’hygiène.
QUELQUES DEFINITIONS UTILES
Pédiatrie : Spécialité de la médecine portant sur l’étude des maladies
infantiles de la naissance à 15 ans.
Néonatologie : Branche de la pédiatrie qui se consacre aux soins du
nouveau-né normal ou pathologique ; elle étudie par ailleurs le fœtus, le
nouveau-né avant, pendant et après la naissance jusqu’à 30 jours.
Prématuré : Enfant né avant un terme de 37 SA d’aménorrhées,
comptées à partir du premier jour des dernières règles.
Post- mature : Enfant né après 42 SA.
Nouveau-né normal : Enfant né entre 37 et 42 SA.
L’enfance : C’est la portion d’âge qui s’étend de la naissance à la
puberté ; elle se divise en 3 périodes :
Nourrisson : 30 jours à 30 mois
2ème enfance ou moyenne enfance ou enfant d’âge préscolaire : allant
de 30 mois à 7 ans.
3ème enfance ou grande enfance ou enfant d’âge scolaire : allant de
7ans à la puberté (12- 13ans).
Adolescent : Phase de la vie humaine de transition entre l’enfance et
l’âge adulte. ; Elle va de 12 à 19 ans.

5
Selon l’UNICEF l’adolescence va de 10-19 ans.
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT STATURO PONDERAL (DSP)
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des compétences
sur le développement staturo-pondéral de l’enfant.
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1. Décrire les normes pour le suivi de la croissance
2. les indicateurs du développement chez l’enfant
3. Décrire la Technique de la pesée de l’enfant.
4. Définir l’Importance de la courbe du poids
5. D’interpréter les variations pathologiques de la courbe du poids
6. Conduite à tenir devant une variation pathologique de la courbe du poids
7. Décrire la Technique de la mesure de la taille
8. Décrire la Technique de la mesure le périmètre brachial
9. décrire les facteurs influençant la croissance staturo-pondérale
10. Assurer les mensurations de l’enfant

INTRODUCTION
Le développement de l’enfant commence dès la conception et se termine à
l’âge adulte. Le développement est soumis à l’influence de plusieurs facteurs
qui sont :
- l’alimentation
- l’hygiène de vie
- Les conditions socio-économiques et culturelles
- Les conditions psycho affectives
- Les facteurs génétiques
- Les facteurs endocriniens
Les facteurs qui permettent d’apprécier le développement sont :
- La taille, le poids, le périmètre crânien le périmètre brachial, la dentition et le
squelette.
A. NORMES POUR LE SUIVI DE LA CROISSANCE

6
- La croissance est le meilleur indicateur de la santé de l’enfant. Pour vérifier la
santé de l’enfant et soigner ses problèmes, les prestataires doivent
entreprendre les actions suivantes:
- Peser et mesurer (taille, périmètre crânien et périmètre brachial) tous les
enfants de moins de 5 ans chaque mois, en priorisant les moins de 2 ans.
- Tracer les courbes de poids-taille sur la carte « chemin de santé. »
- Expliquer à la mère l’état nutritionnel de son enfant et lui donner des conseils.
Pour l’enfant avec une courbe de poids d’allure ascendante:
- Féliciter la mère pour son savoir-faire et répondre à ses questions.
- Fixer un rendez-vous pour la prochaine visite (dans un mois).
Pour l’enfant avec une courbe de poids d’allure stationnaire ou
descendante :
- Questionner la mère afin de déterminer le problème.
- Discuter les pratiques alimentaires.
- Donner des conseils appropriés permettant d’améliorer l’état de santé de
l’enfant.
- Encourager les bonnes pratiques d’alimentation et d’hygiène.
Pour les enfants malnutris appliquer les normes de la prise en charge de
la malnutrition.
B. LES INDICATEURS QUI PERMETTENT D’APPRECIER
LEDEVELOPPEMENT
I. LE POIDS
La mesure du poids est la méthode de surveillance la plus courante et la mieux
connue
Le poids est un bon indicateur de l’état de santé et de nutrition de l’enfant. Ce
qui donne le plus d’information ce n’est pas le poids en un moment donné
mais son évolution dans le temps.
1- Evolution du Poids en fonction de l’âge
A la naissance, le poids = 3 000 g ± 500g.
Le garçon a de 100 à 300g de plus que la fille
A la naissance le nouveau-né perd 5 à 10% de poids qu’il récupère vers le 10e
jour.
L’évolution normale du poids par la suite est :
7
- 1er trimestre : 25 à 30g/j soit 750 à 900g/ mois
- 2etrimestre=20 à 25g/j soit 600 à 750g/ mois
- 3etrimestre= 15 à 20g/j soit 450 à 600g/ mois
- 4etrimestre= 10 à 15g/j soit 300 à 450g/ mois.
L’enfant double son poids de naissance à 3 mois s’il est nourrit au lait maternel
et à 5 mois s’il est nourrit au biberon. A 8 mois il pèse 8 kg à 1 an son poids
est 3 fois son poids de naissance.
A 2 ans son poids est 4 fois son poids de naissance.
2- Le rythme des pesées de l’enfant de 0 à 5 ans
- De 0 à 12 mois, 1 fois/ mois
- De 1-2 ans, tous les 2 mois (1 fois tous les 2 mois)
- De 2 ans à 3 ans = tous les 3 mois
- De 3 à 5 ans= Tous les 6 mois.
3- Technique de la pesée
- Peser l’enfant dans la même tenue ou nu
- Utiliser la même balance
- Pour l’enfant <2ans peser assis ou couché
Pour peser l’enfant :
- informer la mère du déroulement de la visite
- faire déshabiller entièrement l’enfant
- bien tarer la balance
- bien installer l’enfant (assis ou couché)
- attendre que l’aiguille soit stabilisée
- se mettre bien en face de l’aiguille pour relever le chiffre
- reporter le chiffre sur la courbe de surveillance de la croissance pondérale
- Donner de l’importance à l’évolution de la courbe et non au poids du jour
4- Importance de la courbe du poids
- La plupart des pathologies de l’enfant se révèlent par la chute du poids quel
que soit la cause.
Cette chute pondérale doit attirer l’attention et suscite un examen médical
complet si la cause n’est pas évidente et instituer une conduite à tenir
appropriée.

8
- Suivre le développement notamment la croissance pondérale
- Dépister les malnutritions
- Dépister un état de déshydratation
- Etablir des statistiques
- Mener toute une série d’action promotionnelle telle que la vaccination,
l’hygiène, corporelle et vestimentaire.
5- Les variations pathologiques de la courbe du poids
- Une courbe pondérale stationnaire est signe d’infection ou de malnutrition
- Une baisse progressive est signe de malnutrition et d’infection chronique
- Une baisse brutale est signe de déshydratation ou d’infection aigué.
II. LA TAILLE EN FONCTION DE L’AGE
La taille est une mesure très stable. Elle est généralement parallèle à celle du
poids. Cet indicateur permet d’apprécier la malnutrition chronique, c’est-à-dire
une malnutrition qui a duré quelques mois. La malnutrition aiguë n’influence
pas la courbe de la taille. L’agent peut se référer aux mesures moyennes
suivantes:
- à la naissance, l’enfant mesure 50 cm+2 cm
- à 6 mois, l’enfant mesure 65 cm,
- à 12 mois, il mesure 75 cm,
- à 2 ans, il mesure 85 cm,
- à 4 ans, il devrait mesurer environ 100 cm (ou 1 mètre).
1- Technique de la mesure de la taille
Avant 2 ans, l’enfant est mesuré couché sur un plan dur en décubitus dorsal.
A 3 ans il est mesuré en Position debout : Pieds joints : L’enfant doit être collé
à la toise dans un plan vertical.
III. LE PERIMETRE CRANIEN (PC) EN FONCTION DE L’AGE
Il est apprécié à l’aide d’un mètre ruban. La mesure du périmètre crânien
permet d’apprécier le volume du cercle crânien. La prise régulière est
indispensable pour dépister les hydrocéphales qui peuvent survenir de la
naissance à 6 mois.
- à la naissance le PC mesure environ 35 cm+ 2 cm.
- à 6 mois, PC=PT
- à 1 an, PC = 47 cm
9
- à 2 ans, PC = 49 cm
1. Technique de mesure du PC
A l’aide d’un mètre ruban, on mesure la circonférence de la tête du nourrisson
en passant par l’occiput, les 2 bosses pariétale et les 2 bosses frontales.
IV. Le périmètre thoracique (PT) EN FONCTION DE L’AGE
Avant 6 mois, le périmètre crânien est > au périmètre thoracique. Après 6 mois
le PT devient supérieur au PC. L’évolution du périmètre thoracique est la
suivante
- A la naissance environ 33 cm,
- A 5 mois= 40 cm,
- A 12 mois 47 cm.
- A 2 ans → 50cm
V. LE PERIMETRE BRACHIAL (PB) EN FONCTION DE L’AGE
La mesure de la circonférence du bras ou le tour du bras permet d’apprécier la
croissance des tissus mous. Cette mesure présente un grand intérêt pour
apprécier l’état des tissus musculaires dont le volume est diminué dans
certaines malnutritions.
Il est relativement stable entre 4 mois et 9 mois; il est compris entre 14 et 17
cm. Chez l’enfant ayant un bon état nutritionnel il est supérieur à 135 mm. Le
périmètre brachial peut être mesuré avec la bandelette tricolore de Shakir qui
n’est valide que pour les enfants de 6 mois à 59 mois.
- bande verte : PB>= 125 mm reflète un bon état nutritionnel
- bande jaune :115 mm<PB<125 mm reflète une malnutrition aigüe modérée à
prendre en charge
- bande rouge :PB 125 mm reflète un état de malnutrition aigüe sévère l’enfant
doit être référé.
VI. L’Indice de Masse Corporelle (IMC)
L’interprétation de l’IMC est identique à celle du poids pour taille ; Cet indicateur
est particulièrement utile pour détecter le surpoids et l’obésité. La formule de
calcul de l’IMC est la suivante : IMC = P/T2 (Kg/Cm2)
P= poids en kg T= taille en cm
VII. LA DENTITION

10
Les bourgeons dentaires apparaissent déjà plus ou moins dès la 7 esemaine
d’aménorrhée. La calcification débute vers le 5e mois de vie extra utérine.
Les 1ers signes de dentition apparaissent déjà vers le 4e 5e mois de vie.
L’enfant devient nerveux et change de comportement
1. Les dents de lait ou temporaire
Les 1ers dents s’appellent dents de lait ou temporaires.
Au nombre de 20, elles apparaissent dans un ordre déterminé qui s’étale de 6
à 30 mois.
L’éruption des dents lactéales :
- Les incisives centrales inférieures (2) 6 à 8 mois
- Les incisives centrales supérieurs (2) 10 mois
- Les incisives latérales(2) > 10 mois
- Les incisives latérales (2) < 14 mois.
- Les 1ères molaires (4) à 16 mois
- Les canines (4) à 18 mois
- La 2 e molaire (4) entre 20 et 30 mois
Entre 6 et 12 ans, les dents de lait tombent et sont remplacées par les dents
définitives.
NB : A ne pas remettre au compte de la dentition toutes les pathologies qui
peuvent survenir à cette période comme relatif à la baisse de la défense
immunitaire de l’enfant.

VIII. OSSIFICATION
1- Les fontanelles
La fontanelle postérieure ou lambda se ferme 1 mois plus tard après la
naissance.
La fontanelle antérieure ou Bregma commence son ossification à 6 mois et
la termine plu tard à 18 mois. Son importance est capitale dans l’examen de
l’enfant car elle représente une fenêtre ouverte sur le cerveau et sa palpation
renseigne sur l’état de santé de l’enfant.
- Lorsqu’elle est bombée, il faut craindre une infection (Méningite).
- Déprimée, il faut craindre une déshydratation
11
2. Le squelette
Lorsque l’enfant grandit, les os s’accroissent et deviennent de plus en plus
résistants.
Le retard d’ossification s’observe dans le cas du rachitisme.
Cette ossification du squelette est importante car elle permet d’établir l’âge
réel de l’enfant. Elle s’apprécie à la radiographie (Rxd).
L’ossification est très rapide de la conception à l’âge de 30 mois. Cette
croissance rapide reprend lors de la puberté
C. LES FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE STATURO-
PONDERALE
1. Les facteurs exogènes
➢ L’alimentation :
Elle joue un rôle dans le développement de l’enfant. Elle conditionne la
croissance physique et mentale
➢ Les facteurs socio-économiques
Les enfants appartenant aux classes sociales aisées sont plus grands et plus
gros que ceux appartenant aux classes socioéconomiques défavorisées.
2. Les facteurs endogènes :
➢ Les hormones :
Trois groupes d’hormones agissent sur la croissance :
• L’hormone de la croissance secrétée par l’hypophyse
• thyroïdiennes sécrétées par la thyroïde
• Les œstrogènes et les androgènes secrétés par les glandes
surrénalienne ; et les gonades
➢ Le sexe :
A la naissance, le poids du garçon est > à celui de la fille de 150 à 300g.
Cette supériorité est maintenu jusqu’à la puberté.
A partir de 11 ans, la fille gagne en poids et en taille plus que le garçon.
La croissance staturale s’arrête (en moyenne) à 16 ans chez la fille et à 18
ans. Chez le garçon (en moyenne). Lentement donc le garçon va rattraper et
dépasser la fille dans le domaine de la taille.

12
CHAPITR III : LE DEVELOPPEMENT PYSCHO- MOTTEUR
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des
compétences sur le développement Psycho- moteur de l’enfant.
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1. énumérer les paramètres d’appréciation du développement Psycho- moteur
2. décrire les facteurs du développement intellectuel et affectif de l’enfant.
3. évaluation du développement Psycho- moteur d’un enfant
INTRODUCTION
La bonne croissance d’un enfant ne se limite pas à la bonne évolution
pondérale et staturale mais aussi de l’harmonie entre le mental et le moteur.
En effet, il ne suffit pas de prendre la taille ou le poids pour évaluer la
croissance normale.
Il faut que l’évolution dans le temps du poids et de la taille s’accompagne
d’un bon développement psycho moteur. Plusieurs paramètres permettent
d’apprécier l’évolution psycho moteur de l’enfant.
Les paramètres d’appréciation du développement Psycho- moteur
(PM)
- Le sourire entre 4 et 6 semaines
- Le babillage entre 2 et 3 mois
- La maitrise de la tête entre 3 et 4 mois
- La préhension palmaire 5 à 6 mois
- Se retourne sur lui-même 5 mois ½ à 7 mois ½
- Assis sans soutien 6 à 9 mois
- Marche à 4 pattes 7 à 9 mois
- Débout avec soutien 8 à 11 mois
- Marche avec support 8 mois ½ à 12 mois
- Marche seul 1 an
- Débout sans soutien 9 à 13 mois
- Marche seul 10 à 18 mois
- parle en mots isolés 21 mois
- contrôle du sphincter 3 ans
13
1- Le développement sensoriel
a- La vue
Pas lien développée à la naissance, cependant il perçoit bien la lumière vive
A 2 mois il voit des objets situés près de lui
A 3 à 4 mois apparaissent des larmes sans significations
b- L’audition :
Se développe précocement pendant les premières heures de vie. Ensuite le
nouveau se manifesté à la voix de sa mère. Ce n’est qu’à 2 mois qu’il prêtera
l’oreille cherchant à localiser un bruit familier.
c- Le goût
Le nouveau-né distingue les saveurs. Très vite, il reconnait le goût du lait
maternel et celui du lait artificiel. Il reconnait également le salé et le sucré.
d- L’odorat
Il se développe tardivement, mais très vite le nouveau-né distingue l’odeur de
sa mère spécialement la région du cou et des seins.

2- Le développement intellectuel et affectif.


a- Les facteurs du développement intellectuels et affectifs
• Les facteurs organiques
C’est l’état de santé physique de l’enfant et son développement somatique.
L’hygiène de vie et corporelle y jouent un rôle primordial.
• Les facteurs intellectuels :
L’éveil de l’enfant doit être précoce par l’intermédiaire de jeux non seulement
avec la mère mais aussi avec les objets.
Cependant, il faut éviter certaines stimulations (bruits) qui, au lieu d’être un
facteur de développement intellectuel peuvent au contraire le désorienter.
b- Les étapes du développement affectif
- A 3 mois, en plus du sourire, il apprécie la compagnie découvre sa mère et
s’y attache.
- 3 à 6+ mois, il explore tout avec sa main et sa bouche, reconnait son biberon
et c’est à cet âge qu’il découvre son père.
- 6 à 9 mois c’est l’angoisse de l’inconnu l’angoisse de l’absence d’une
personne chère (mère, Père, nourrir)

14
- 9 à 12 mois, désir de connaître le monde qui ‘l’entoure, l’apprentissage de la
marche et la maîtrise de la séparation.
- 12 à 15 ans : C’est le développement de la sociabilité. L’enfant devient
autonome

15
CHAPITRE IV : L’alimentation de l’enfant/ nutrition
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des
compétences sur l’alimentation de l’enfant
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1. Expliquer les besoins nutritionnels de l’enfant
2. Enumérer les groupes d’aliments et leurs sources pour une alimentation
équilibrée chez l’enfant.
3. Expliquer le rôle des groupes d’aliments dans la croissance de l’enfant
4. Décrire les normes de l’alimentation de l’enfant

I.Les besoins nutritionnels de l’enfant


Le besoin nutritionnel doit être adapté à l’âge de l’enfant. Il faut assurer non
seulement l’entretien des organes mais surtout la croissance de l’organisme
dès les 1ers mois de vie, l’alimentation est forcément liquide. Le lait maternel
est le plus adapté à l’enfant jusqu’à 6 mois selon ses besoins. La ration
alimentaire est la quantité d’aliments nécessaire pour un individu par jour. Dès
la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois, l’allaitement maternel suffit pour couvrir
ses besoins.
Les besoins nutritionnels doivent être équilibrés en quantité et en qualité. Pour
que les besoins alimentaires de l’enfant soient suffisants, il faut que la ration
alimentaire soit suffisante (fournir la quantité d’énergie nécessaire à
l’équilibre), que les substances nutritives soient présentes dans une certaine
proportion et variée (les 3 groupes d’aliments).
II. Les rôles et les sources des différents groupes d’aliments
1. Les différents groupes d’aliments
Il existe trois groupes d’aliments avec des sous-groupes qui regroupent les
différents aliments dont l’organisme a besoin pour son développement:
➢ Aliments énergétiques ou de force
a. Céréales et dérivés
b. Racines, tubercules et dérivés
c. Corps gras

16
d. Sucres et produits sucrés
➢ Aliments constructeurs ou de croissance
e. Produits animaux
f. Légumineuses et oléagineuses
➢ Aliments protecteurs
g. Légumes frais ou séchés
h. Fruits frais ou séchés
2. Rôles et les sources des différents groupes d’aliments
a. Les aliments énergétiques ou de force
Il s’agit des aliments riches en glucides et en lipides
Ils apportent à l’organisme l’énergie nécessaire à son fonctionnement.
• Sources
– Glucides: Mil, riz, sorgho, maïs, fonio, blé, igname, manioc, taro, pomme
de terre, fabirama, patate douce, sucres, miel, produits sucrés
– Lipides: beurre du commerce, beurre de karité, beurre local de vache,
huile d’arachide, huile de coton, huile de palme rouge, huile de soja, huile
végétale, avocat.
b. Les aliments constructeurs et réparateurs
Ce sont des aliments riches en protéines. Leur premier rôle dans l’organisme
est d’assurer la synthèse, la croissance et la réparation des tissus. Leur
second rôle est de servir de source d’énergie lorsqu’ils sont en excès dans
l’alimentation ou lorsque l’organisme en a besoin.
• Sources
La viande, le poisson, les œufs, le lait,
Les légumineuses telles que le haricot, le soja le poids de terre,
c. Les aliments de protecteurs
Ces aliments n’apportent pas d’énergie mais ils sont indispensables en
petites quantités au développement et au fonctionnement de l’organisme par
leur rôle de catalyseurs. Ils sont majoritairement apportés par l’alimentation.
Ce sont les vitamines, les minéraux et les fibres
• Sources
Fruits et légumes
III. Normes dans l’alimentation de l’enfant
17
Le lait maternel est l’aliment idéal, le mieux adapté au nouveau-né et au
nourrisson sur le plan quantitatif et qualitatif.
L’allaitement maternel est fondamental dès la première heure de vie jusqu’à la
première année et reste conseillé jusqu’à la fin de la 2ème année. Cet
allaitement sera exclusif jusqu'à 4-6 mois et l’enfant doit être allaité à la
demande, au moins 12 fois par 24 heures (jour et nuit).
Dans le cadre de la eTME/VIH, une mère séropositive pourrait opter pour une
alimentation artificielle de son nouveau-né et dans ce cas le lait maternel ne
sera pas administré. Cette mère doit être accompagnée et encadrée dans son
choix. Pour les enfants nés de mères infectées par le VIH :
 L’allaitement doit être arrêté seulement une fois que les conditions
d’une nutrition adéquate et sûre sans le lait maternel peuvent être assurées.
 La durée maximale de l’allaitement est de douze (12) mois pour les
nourrissons non infectés (PCR négative)
A partir du 4ème - 6ème mois commence le processus de sevrage par
l’introduction progressive d’aliments de complément : bouillies, légumes,
protéines animales...
Il est important d’assurer une alimentation saine avec une proportion adéquate
de légumes, fruits, céréales, viande et autres protéines, préférentiellement à
base de produits locaux.
Les conseils doivent être donnés aux mères pendant la CPNR et au cours des
consultations de suivi des nourrissons.

18
CHAPITRE V : L’ALLAITEMENT
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des
compétences en matière d’allaitement
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1. définir l’allaitement
2. décrire les conditions d’une bonne mise au sein
3. décrire la technique de mise au sein
4. d’assurer la mise au sein d’un nouveau -né
5. définir l’allaitement maternel exclusif, l’alimentation artificielle, l’alimentation
mixte,
6. définir le sevrage et l’ablactation
I- DEFINITION :
L’allaitement maternel est l’alimentation du nourrisson au sein par lactation.
II- Caractéristiques du lait maternel
Le lait maternel est à lui seul la meilleur nourriture et la meilleure boisson pour
l’enfant durant les 1ers mois de vie jusqu’à 6 mois.
Le lait maternel peut être insuffisant quantitativement, mais il est bon
qualitativement.
Il est composé d’éléments nutritifs et non nutritifs constitués de diverses
propriétés.
Le lait a une double fonction, nutritive et non nutritive, notamment
immunologique.
Les éléments nutritifs comprennent : eau (90%)et oligo-éléments, glucides,
protéines, lipides. Les plus caractéristiques sont le lactose et les caséines.
Les éléments non nutritifs incluent :
• Des protéines : lactoferrine, immunoglobulines, lysozyme, hormones, facteurs
de croissance,
• Des éléments cellulaires : lymphocytes, polynucléaires, macrophages. Leur
rôle est fondamental. En particulier, les cellules immunocompétentes, les
immunoglobulines et le lysozyme confèrent au nouveau-né une immunité
passive contre certaines infections. Cette composition présente des variations
19
dans le temps. Les deux ou trois premiers jours, la sécrétion lactée est peu
abondante, pauvre en éléments nutritifs mais très riche en immunoglobulines
: c'est le colostrum. Il a les propriétés suivantes :
▪ Riche en anticorps :protège contre infections et allergies
▪ Beaucoup de globules blancs :protègent contre les infections
▪ Purgatif : élimine le méconium aide à la prévention de l'ictère
▪ Facteurs de croissance : aide à la maturation de l'intestin prévient allergies
et intolérance
▪ Riche en vitamine A : atténue la gravité des infections prévient les maladies
des yeux
L’allaitement maternel a trois avantages démontrés :
• Immunologique : il diminue la fréquence de certaines infections, notamment
digestives.
• Psychologique : c’est un élément très positif de la relation entre la mère et
le nouveau-né.
• Economique : son coût est nettement moins élevé que celui de l'allaitement
artificiel.

III- LA TECHNIQUE DE MISE AU SEIN
Il faut préparer la mère psychologiquement et physiquement à l’allaitement
maternel pendant la grossesse lors des CPNR et à l’accouchement. Donner
le bébé à téter à la demande jour et nuit. Le nombre de repas/ j n’a pas
d’importance. Toutefois le nombre minimal de tétée est (en moyenne) de 12
fois par jour.
1. Les positions
Il n’y a pas une position prescrite en allaitement. L’important est que la mère
soit confortablement assise. Mais quelques positions sont bien connues et
enseignées aux mères si nécessaire.
a- La position de la mère
Elle peut allaiter assise au couchée. Elle ne doit pas se pencher en avant vers
le bébé mais plutôt amener le bébé vers elle. La mère ne doit pas surtout
faire la pincée mais plutôt soutenir le sein avec ses 4 doigts sous le sein et
le pouce dessus.
20
Dans une bonne position, l’aréole est peu visible.
Le bébé étendu, les mouvements de succion sont amples et la mère n’est pas
de douleur.
a- La position du Bébé
Le bébé doit être complètement tourné vers sa mère
Son ventre contre celui de sa mère
Sa tête dans le prolongement du corps, le nez et le menton proches du sein.
La bouche doit être grandement ouverte.
➢ Principaux critères d’une bonne position
Quelle que soit la position de la mère lorsqu’elle allaite son enfant, les critères
suivants doivent être remplis :
La mère est détendue et installée confortablement
▪ La tête et le corps de l’enfant sont dans le même axe
▪ Le visage de l’enfant est au niveau du mamelon et du sein
▪ La lèvre supérieure ou le nez de l’enfant est au niveau du mamelon de
la mère
▪ L’enfant est tenu ou soutenu tout contre le corps de la mère
▪ Le corps entier de l’enfant est soutenu si la mère est assise, en
particulier s’il s’agit d’un nouveau-né.
▪ Si l’enfant est plus âgé, lui soutenir la nuque et les épaules peut être
suffisant.
➢ Description de quelques positions
❖ Position assise
- Position habituelle de la plupart des mères
- Veillez à ce que le ventre du nourrisson et celui de la mère soient serrés
l’un contre l’autre

21
❖ Position couchée sur le côté
Cette position convient particulièrement aux mères qui viennent
d’accoucher. En effet, elle est plus confortable et elle permet à la mère de
se reposer en même temps qu’elle allaite.
La mère et le nourrisson sont couchés face à face sur le côté.

❖ Position « Football Américain »


Cette position est recommandée :
- après une césarienne,
- quand les mamelons sont douloureux, ou
- pour allaiter des jumeaux.
- La mère est confortablement assise et elle tient le nourrisson sous son
bras.
- La tête du nourrisson fait face au sein.
- La mère soutient la tête et le corps du nourrisson avec sa main et son
avant-bras.

2. La tétée proprement dite


• Le nourrisson doit être proche de sa mère, et doit être bien droit, sa tête, son
dos et ses fesses sur un même axe.
• La mère doit mettre le nourrisson contre son sein et doit soutenir le corps
entier du bébé et non pas la tête et les épaules seulement.
• L’un des bras du bébé doit passer derrière le dos de la mère.

22
• La mère doit tenir son sein de manière à ce que ses doigts forment un C ; le
pouce doit être en dessus de la partie foncée du sein (l’aréole) tandis que les
autres doigts supportent le sein par dessous.
• La mère ne doit pas tenir le sein avec les doigts en ciseaux parce qu’elle
risque de bloquer le lait et de retirer le mamelon de la bouche du nourrisson.

Les quatre signes de la bonne prise du sein sont :


• le menton touche le sein (ou en est très près)
• la bouche est grande ouverte
• la lèvre inférieure est éversée
• l'aréole du mamelon est plus visible au-dessus qu'en dessous de la bouche.
Si un de ces quatre signes est absent, le nourrisson a une mauvaise prise du
sein.
Bonne prise du sein Mauvaise prise du sein

Il faut donner à téter alternativement les deux seins. Au cours de la tête il avale
de l’air d’où la nécessité de le tenir verticalement allègement penché pour qu’il
fasse son rot.
NB :Expliquer aux femmes qui travaillent qu’elles peuvent exprimer le lait pour
l’alimentation du bébé .Le lait exprimé doit être gardé dans un récipient propre
et avec un couvercle étanche:
- à température ambiante pour 8 heures de temps ; ou
- au réfrigérateur pour 24 heures
- au congélateur pour 1 mois, tout lait décongelé doit être utilisé
immédiatement.
IV- DIFFERENTS TYPES D’ALIMENTATION DU NOURISSONS

23
Allaitement exclusif: On parle d’allaitement exclusif quand la mère donne
uniquement à son nourrisson naissance jusqu’à six mois, le lait maternel a
l’exception des gouttes ou sirops, de vitamines, de sels minéraux ou de
médicaments si indique. L’enfant allaite exclusivement au sein ne consomme
aucun autre aliment ou boisson que le lait maternel, pas même de l’eau. La
mise au sein doit être précoce notamment dans la demi-heure qui suit la
naissance. Les tétées sont à la demande, de jour comme de nuit.
Allaitement principal: signifie qu'on donne également de petites quantités
d'eau ou de boissons à base d'eau comme les infusions.
Allaitement total: signifie qu'on allaite l'enfant exclusivement ou
principalement au sein.
Allaitement partiel: signifie que l'on nourrit l'enfant tantôt au sein, tantôt avec
des substituts du lait maternel, que ce soit du lait artificiel ou des bouillies, ou
d'autres aliments
Alimentation au biberon: signifie que l'on nourrit l'enfant au biberon, quel
que soit son contenu, y compris du lait maternel exprimé.
Alimentation complétée en temps opportun: signifie que l'on complète
l'allaitement par des aliments de complément lorsque c'est opportun, c’est à
dire à partir d'environ 6 mois.
Alimentation artificielle: signifie que l'on nourrit l'enfant avec du substitut du
lait maternel, sans l'allaiter du tout au sein. C’est nourrir l’enfant avec du lait
autre que celui du lait maternel. Le rythme doit être régulier que dans
l’allaitement maternel.
1- Indications de l’alimentation artificielle
- Orphelin de mère
- Cardiopathie décompensée
- Mère atteinte de maladie infectieuse (VIH, Hépatite B)
2- Les incidents l’alimentation artificiel
Deux affections particulières peuvent survenir
- L’hypovitaminose
- La dyspepsie (lait mal digérer)
V- Le sevrage

24
C’est l’introduction progressive dans le régime du nourrisson sous allaitement
maternel d’autres aliments. Le sevrage est un processus continu et ne signifie
pas un arrêt brutal de l’allaitement maternel.
• A quel moment commencer le sevrage ?
Il vaut diversifier l’alimentation du bébé à partir de 6 mois. L’introduction trop
précoce donne des indigestions et des gastroentérites. Elle engendre
également une sous-alimentation avec baisse ou arrêt de la croissance.
• Comment procéder au sevrage ?
Il doit se faire progressivement en tenant compte de la consistance des
aliments
Il faut commencer avec des aliments liquides (jus de fruits, bouillie) ou semi
liquides (purée de pois, purée de pomme de terre, haricot) et enrichie
d’aliments solides.
Pour cela il faut :
- Tenir compte du goût : Il faut habituer l’enfant à une diversité de goût (Acide,
sucré, salé), Eviter les épices.
- Tenir compte de la quantité de nourriture. Il faut augmenter progressivement
la quantité
- Tenir compte du nombre de repas par jour : Les repas doivent être
augmentés en fonction de l’âge.
• A partir de 6 mois 2 repas/ j
• De 8 à 11 mois 3 à 4 repas/ j

VI- ABLACTATION
C’est la suppression du lait au cours de l’alimentation de l’enfant. Il doit
s’effectuer de façon très progressive.

25
CHAPITRE VI: LES REGIMES ALIMENTAIRES
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des
connaissances en matière de régime alimentaire.
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1. Décrire la procédure d’enrichissement de la bouillie
2. Recommander un régime alimentaire pour l’enfant malade et l’enfant en
bonne santé
Introduction
L’alimentation de l’enfant prend son importance dès les 1er mois de vie.
L’allaitement est la meilleure méthode pour favoriser la croissance de l’enfant.
A partir de 6 mois, il faut songer à compléter et à diversifier l’alimentation.
Les repas du jeune enfant doivent associer toujours les 3 (groupes) catégories
d’aliments.
- Les sels minéraux et les vitamines
- Les protéines
- Les énergétiques
I.LE REGIME PROPREMENT DIT
▪ De 0-6 mois, lait maternel exclusif
▪ De 6-8 mois lait maternel + bouillie légère + jus de fruit si possible
Pour faciliter la digestion, des farines naturelles, il suffit de les faire légèrement
grillées (ou terrifier). Elles sont alors bien tolérées et la cuisson devient très
rapide.
➢ La bouillie enrichie
La bouillie est le 1er aliment qui convient à l’enfant. Mais dès l’âge de 7-8 mois,
elle devient insuffisante pour répondre au besoin de croissance. Il faut à
l’enfant d’autres aliments tel que la viandes, les légumineuses, les graines
pour habituer l’enfant à ces aliments nouveaux. Le moyen le plus simple est
de les réduire en poudre ou les hacher finement et les mettre dans la bouillie.
• La farine de Poisson
Elle doit être cuivre avec la bouillie
• Le jaune d’œuf
26
Ajouté à la bouillie un jaune d’œuf bien frais il n’est pas nécessaire du cuir à
l’avance. Mettre de la bouillie en battant légèrement.
• Poisson secs ou frais bouillis
Ecraser finement et mettre dans la bouillie
• Viande rouge ou viande de poulet.
Haché et mélangé à la bouillie. Ces viandes doivent être bien cuites.
• La farine du Petit mil
Ajouter de l’huile, Pate d’arachide, Poisson pilée Soum bala.
▪ A 24 mois, on peut supprimer le lait maternel
Régime :
✓ Matin :
- 8H Bouillie au lait
- 10h : 1 biscuit ou 1 beignet ou du lait caillé
- 12 h (midi) : Purée de légume enrichie ou une part du plat familial.
✓ Le soir : Plat familial + un fuit
▪ A 4 ans, plat familial +chaque jour un supplément du lait, des œufs, du
poisson, des fruits.
NB :
L’éducation nutritionnelle des mères joue un rôle important dans
l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant. Elle a pour but d’apprendre
aux mères à préparer des mets qui sont destinés aux enfants.
La connaissance (par la mère) des conditions d’une bonne alimentation,
de la valeur alimentaire, de leur bonne préparation lui permettra sans
dépenses supplémentaires de bien nourrir son enfant.

27
II. Recommandations pour l’alimentation (pour l’enfant malade
et l’enfant en bonne santé)

De la De 4 mois à 6 De 6 mois à 9 De 9 mois à 2 2 ans et plus


naissance mois mois ans
à 4 mois

Donner les
Allaiter Allaiter aliments du
au sein aussi Allaiter au sein aussi repas familial en
Allaite au sein aussi
souvent que souvent que 3 repas
r au sein souvent que
aussi l’enfant le l’enfant le quotidiens.
réclame, jour l’enfant le réclame. En plus donner
souvent réclame.
et nuit, au Donner deux fois par
que l’enfant Donner
moins 10 à12 des rations jour
le réclame, des rations
fois en 24 adéquates de des aliments
jour et nuit, adéquates de
heures. bouillies nutritifs entre les
au moins bouillies
Si le poids enrichies repas comme
12 fois en enrichies
de l’enfant Donner les les beignets ou
24 heures. Introduire
s’infléchit ou aliments du les galettes,
Ne progressivem
reste stable repas familial fruits, légumes
pas donner ent des
ou si l’enfant en 3 repas et de l’eau.
d’autres aliments du
le réclame : quotidiens. Tô, Servir l’enfant
aliments ou plat familial :
Donner pâtes, riz dans un bol
liquides. Tô avec
des rations sauce, gonré, séparé
(pas d’eau) sauces, pâtes,
adéquates de haricot, pois Aider l’enfant à
sauf légumes,
bouillies de terre, manger
indication fruits, eau
épaisses et viande, Inciter l’enfant à
médicale ,haricots, pois
enrichies poissons, œuf finir son repas
(bouillie de de terre Ajouter du lait.
petit mil sans Ajouter du lait. Donner
grumeaux) Donner aussi deux
ces aliments fois par jour
Donner des cinq fois par entre les
aliments 3 fois jours repas, des
par jour beignets
28
avec (samsa,
allaitement au bourmasa),gal
sein ou 5 fois ettestourteaux
par d’arachides
jours si (couracoura)
l’allaitement des fruits et de
n’est pas l’eau à
possible. volonté.
Dans ce cas,
les bouilles
doivent
contenir du
lait.

Développement effectif et social

Les 1ers mois sont marqués par :


La satisfaction des besoins digestifs
L’importance des contacts physique (besoin d’être manipulé)
Rôle apaisant de la voie des parents.
A 9 mois : Méfiance vis-à-vis de l’étranger (angoisse de l’inconnu).
• Quelques troubles liés au comportement alimentaire et du
contrôle sphinctérien
a) Troubles du comportement alimentaire
- Mérycisme
Renvoie involontaire ou active et répétés d’aliments dans la bouche suivie
de leur mâchonnement intervient vers le 6e et 9e mois surtout le chez le
garçon.
- Pica : Ingestion répétée de substance non nutritive ; intervient vers 6 – 18
mois et pathologique au-delà de 18 mois.
Causes : Anémie, saturnisme (intoxication au plomb, enfants mangeant
dans des récipients en plomb)
b) Trouble du contrôle sphinctérien

29
❖ Enurésie : Miction répétée involontaire ou délibérée survenant en
dehors de toute affection médicale au-delà de 5 ans.
Cause : Conflit des parents, immaturité vésicale

CAT :
Traitement non médicamenteux :
Si échec médicamenteux, on passe aux traitements médicamenteux.

Traitements médicamenteux :
Minirin ® (hormone antidiurétique) : Pulvérisation nasale le soir au
coucher.
Ditropan® : Contre l’immaturité vésicale
Anafranil® ou Tofranil® comprimé à donner au coucher à la dose de
1mg/kg/j (efficaces au bout 1mois de traitement)

❖ Encoprésie : Emission répétée de matières fécale de façon involontaire


ou délibérée chez un enfant d’âge supérieur à 4 ans sans atteinte
pathologique.
Cause : Conflits des parents.
Traitement :
Régularisation du transit et traitement psychologique

30
CHAPITRE VII : LES FACTEURS DE RISQUE LIES A
L’ENVIRONNEMENT DE L’ENFANT
Objectif général :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit acquérir des
compétences en matière de risque lies à l’environnement de l’enfant.
Objectifs spécifiques :
A la fin du cours l’étudiant LSI/LSIO 1ère année doit être capable de :
1- Citer 3 facteurs de risque chez le nouveau-né
2- Citer 3 facteurs de risque chez le nourrisson
3- Prévenir les risques chez le Nné et le nourrisson
INTRODUCTION
L’environnement de l’enfant est chargé d’embuches et est caractérisé
surtout par divers types d’accidents. Ces accidents sont souvent nommés
« pathologies accidentelles »
La pathologie accidentelle est une préoccupation quotidienne en Pédiatrie.
Elle est diverse tant par ses sources que par ses conséquences. Des
mesures préventives bien mises en œuvre peuvent permettre de réduire
leur fréquence et leur gravité. Cette prévention passe par une meilleure
connaissance des facteurs favorisants et des étiologies.
On note dans les pathologies accidentelles : les accidents domestiques et
les accidents de la circulation.
I- Les ACCIDENTS DOMESTIQUES
1. Facteurs favorisants les accidents domestiques
a. Concernant l’enfant : On distingue 2 catégories d’enfants : les
enfants handicapés (sensoriels ou mentaux) et les enfants intrépides et
« casse-cou ». Le péril accidentel commence à l’âge de la marche.
b. Concernant l’entourage familial : Manque de surveillance, manque
d’autorité, manque d’ordre.
2. Principaux accidents
a. Brûlures
Elles frappent principalement de très jeunes enfants. Trois fois sur 4 elles
sont provoquées par des liquides brûlants. Elles exposent l’enfant à de

31
lourdes séquelles esthétiques, fonctionnelles, douloureuses et
psychologiques ;
On y inclut les brûlures électriques (prises mal protégées, rallonges
restées sous-tension), les coups de chaleur.
b. Les intoxications
Surviennent le plus souvent entre 1 et 4 ans. Les produits pharmaceutiques
sont en causes ainsi que les produits ménagers (eau de javel, savon
liquide, permanganate...)
c. Les Noyades
Ce sont les enfants de 2 – 15 ans qui sont les plus touchés. Les nourrissons
sont essentiellement concernés par les noyades domestiques (piscines à
la maison non protégées, chute la tête la première dans un seau, une
bassine d’eau).

d. Les chutes
Ce sont des chutes du berceau, du lit, des tables à manger, du rebord de
la fenêtre, des balcons, des aires de jeux (Toboggan, balançoire).
e. L’asphyxie
C’est l’étouffement du nourrisson par :
- Suffocation par la literie (glissement sous les draps, coussins)
- Inhalation de corps étrangers
F- les ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
Surviennent surtout chez les enfants d’âge scolaire, allant à l’école. Ils sont
favorisés par les excès de vitesse, l’ivresse des conducteurs, les mauvais
états des véhicules, les nouveaux conducteurs et les non -respect du code
de la route.
II- COMMENT PREVENIR LES ACCIDENTS DE L’ENFANT
La prévention des accidents de l’enfant comporte trois (03) grands moyens
d’action : la réglementation, l’information des parents et l’éducation de
l’enfant à la sécurité.
1- La réglementation

32
La promulgation des mesures destinées à accroître la sécurité est un
moyen important de lutter contre les accidents. Les dispositions légales
varient d’un pays à l’autre.
La réglementation concernant les accidents de la circulation est :
• Règles de circulation des automobiles et des piétons.
• Caractère obligatoire des ceintures de sécurité.
• Interdiction de placer les enfants à l’avant des voitures (Italie).
• port obligatoire des casques pour conduire les motos, velo.
La réglementation concernant les accidents domestiques est :
• Fabrication et utilisation des appareils électroménagers avec dispositif
de sécurité.
• Installation électriques avec des « cache prise ».
• Emballage de sécurité pour les médicaments (bouchon type «pousser-
tourner)
2- Information des parents
Le rôle des médecins et des autres professionnels de la santé est ici
capital. Ils doivent rappeler sans relâche la primauté de la surveillance et
de l’ordre dans l’environnement familial.
3- Education à la sécurité de l’enfant
L’enfant ne doit pas subir la prévention. Au fur et à mesure qu’il grandit,
l’éducation à la sécurité doit peu à peu prendre le pas sur la surveillance
(apprentissage règles de la circulation, sport « natation », secourisme).

33

Vous aimerez peut-être aussi