12/12/2023
BILAN THERMIQUE
Dr Mohamed ADJIBADE
Bases de données climatiques
En général, dans les pays chauds on distingue à quelques nuances près deux types de climat : le climat tropical sec et tropical
humide. Ces deux types de climat conduisent, en gros, à deux problèmes de climatisation différents, le premier demandant
surtout un refroidissement de l’air, le deuxième une déshumidification avec rafraîchissement.
Mois de base
L’évaluation du bilan thermique est basée sur l’estimation des gains externes et internes pendant le mois le plus chaud appelé
mois de base. Le tableau 1 nous donne les différents mois de base pour quelques villes échantillons. On constatera la faiblesse
des données existantes en Afrique tropicale.
Tab 1. Mois de base (mois le
plus chaud)
/St Louis Septembre
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Bases de données climatiques
En général, dans les pays chauds on distingue à quelques nuances près deux types de climat : le climat tropical sec et tropical
humide. Ces deux types de climat conduisent, en gros, à deux problèmes de climatisation différents, le premier demandant
surtout un refroidissement de l’air, le deuxième une déshumidification avec rafraîchissement.
Mois de base
L’évaluation du bilan thermique est basée sur l’estimation des gains externes et internes pendant le mois le plus chaud appelé
mois de base. Le tableau 1 nous donne les différents mois de base pour quelques villes échantillons. On constatera la faiblesse
des données existantes en Afrique tropicale.
Tab 1. Mois de base (mois le
plus chaud)
/St Louis Septembre
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Conditions extérieures de base
Le bilan thermique de conditionnement d’air doit être défini dans les conditions dites extérieures de base. Elles correspondent à
des températures sèches et humides simultanées qui pourront être dépassées pendant quelques heures par an pour le mois le
plus chaud. Par exemple à Dakar, les mois les plus chaud sont septembre octobre avec une température extérieure moyenne
mensuelle de 30 °C
Conditions intérieures de base
Ce sont les conditions normales recommandées pour les applications courantes en vue du confort thermique dans les bâtiments
climatisés. Des études expérimentales entreprises en climat tropical humide et sec portant sur des individus légèrement vêtus
exerçant une activité sédentaire dans les conditions ambiantes de leurs bureaux climatisés, ont permis de déterminer une gamme
de température propre au bien être des habitants de ces pays.
Ici on prendra
24 °C ≤ Tint ≤ 26 °C et 40 % ≤ Hr ≤ 70 %
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Propriétés thermiques du bâtiment
Les interactions entre le bâtiment et son environnement dépendront en
grande partie des propriétés thermiques des matériaux utilisés dans la
construction. Le coefficient de transmission de chaleur k (W/m²K) à
travers les parois (par conduction et convection) peut ainsi être défini
par l’équation suivante:
Tab. 5 Coefficient d’échanges thermiques superficiels
he et hi sont les coefficients globaux de
convection sur les mur et le coefficient de
conductivité thermique de la parois
considérée. Les valeurs de he et hi [W/m²°C]
sont données dans le tableau 5 :
Tab. 6 Propriétés thermophysiques des
matériaux locaux de construction
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Evaluation du Bilan Thermique de Climatisation
Ce calcul s’effectuera à partir des gains réels, c’est à dire au moment où les apports calorifiques atteignent leur maximum dans
le local. On distinguera :
Les gains internes
Les gains externes
Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître tous les éléments qui auront une
influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.
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Méthode simplifiée de calcul
• Bases de calcul
Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de l’air définies au tableau des conditions
de base) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies d’énergie en climatisation, il convient
d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et aux heures pour lesquelles ces charges représentent les moyennes
maximales.
Heure de charges de réfrigération maximales dans les locaux
C’est l’heure pour laquelle tous les calculs du bilan thermique seront effectués. Pour déterminer cette heure de charges de
réfrigération maximales, nous devons suivre les étapes énumérées ci-après :
Etape 1 : Orienter les locaux pour déterminer la pointe de réfrigération
Le guide sur l’efficacité de la climatisation identifie dans ce
cadre 31 types d’orientations possibles, illustres ci-dessous.
Cette figure est à utiliser avec le tableau suivant qui précise pour
un local donné, le nombre de murs exposés et leurs différentes
orientations.
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Fig 1. Types d’orientations des locaux à climatiser
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LATITUDE 40° LATITUDE 55°
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Calcul des apports calorifiques
Charges externes
Apport de chaleur par transmission à travers les parois
extérieures (murs, toit, plafond et plancher) et les vitrages
QStr = k . S . Δθ (1)
k = coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage
considéré en W/m²°C (tableau 9)
• S = surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (surface totale de
la baie correspondant à la réservation dans le mur) (m²)
• Δθ = différence de température entre les deux faces de la paroi
considérée [°C] (tableau 10)
Tab. 9 Coefficients globaux de transmission thermique (K) des parois
(murs – planchers toitures – vitrages - terrasses – portes) en W/m2°C
27°C
Les toitures et les fenêtres sont ainsi (tableau 9) les principales
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Tab. 10 Différence de température entre les différentes faces des parois sources d’échanges thermiques avec l’extérieur. 14
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Apport de chaleur par rayonnement
solaire à travers les parois
QSRm = α. F . S . Rm (2)
• α = coefficient d’absorption de la paroi recevant le
rayonnement qui dépend de la couleur et de la nature du
Tab 11 Coefficient d’absorption « » pour murs, toits et fenêtres
mur (tableau 11)
• S = surface de la parois en m²
• F = facteur de rayonnement solaire, indique la part de
chaleur absorbée par la surface et transmise à travers le
mur du local (tableau 12)
N.B : Interpoler pour les
• Rm = rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur coefficients intermédiaires
en W/m², dépend de la latitude sous laquelle le local se
trouve, de l’orientation du mur et de l’heure pour Tableau 12 Facteur de rayonnement solaire
laquelle le calcul sera effectué (tableau 8 colonne m)
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Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages
QSRv = α. g . S . Rv [W] (3)
• α = coefficient d’absorption du vitrage (tableau 11)
• g = facteur de réduction (tableau 13) est fonction du
mode de protection de la fenêtre contre le rayonnement
solaire
• S = surface vitrée (m²) Tableau 13 Facteur de réduction « g » pour fenêtres protégées
• Rv = intensité du rayonnement solaire sur les vitrages
W/m² ; elle est définie de la même manière que Rm et
est donnée par le même tableau 8 colonne «v».
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Apport de chaleur par renouvellement d’air et infiltration
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il se fait en règle générale par
la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux ainsi que par infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local
climatisé. Il est source d’apport de chaleur sensible et latent dans le local à conditionner.
Gains sensibles par renouvellement d’air : QSr = qv . (θe- θ i) . 0,33 (W) (4)
Gains latents par renouvellement d’air : QLr = qv . (ωe - ωi) . 0,84 (W) (5)
qv = débit d’air extérieur de renouvellement [m3/h]
- si la ventilation est naturelle, on peut considérer que le
renouvellement d’air est égal à un volume de la pièce par heure
(1vol/h),
- si la ventilation est mécanique, on relèvera les valeurs dans le
Tab 14 Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et
tableau 14 nombre de personne au m² par type de locaux
• θe = température extérieure de base (tableau 2)
• θi = température intérieure de base (tableau 3)
• ωe = teneur en eau de l’air extérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau 2)
• ωi = teneur en eau de l’air intérieur g/kg air
Dr M sec (définie à partir du tableau 3)
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Charges internes
Apport de chaleur par les occupants
Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du degré d’activités. On distingue deux sortes de gains
générés par les occupants :
Gains sensibles occupants : QSoc = n . CSoc [W] (6)
Gains latents occupants : QLoc = n . CLoc [W] (7)
• n = nombre d’occupants
• CSoc = chaleur sensible des occupants (W) ; (tableau 15)
• CLoc = chaleur latente des occupants (W) ; (tableau 15)
Tab 15 Chaleur dégagée par les personnes [W]
Les valeurs de la table 15 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs de ce tableau par les coefficients
suivants :
pour les femmes : -20%
pour les enfants : -20 à -40%
pour un public mixte : -10%
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Apport de chaleur par l’éclairage
Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 16) :
Lampe fluorescente QSecl. = 1,25 P [W] (8)
Lampe incandescente QSecl. = P [W] (9)
• P = puissance de la lampe [W]
Dans le cas de la lampe fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur dégagée par le ballast
électromagnétique.
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Tab 16 Chaleur dégagée par l’éclairage
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Apport de chaleur par les machines et appareillages
La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le tableau 17 donne les apports de chaleur
par les machines et appareillages (QSéquip.). On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de
pondération) en fonction de leurs durées de fonctionnement. On considère par exemple qu’un appareil ne fonctionnant qu’une
demi heure par heure dégage la moitié de sa puissance électrique nominale en apport de chaleur
Tab 17 Appareillages électriques et à gaz
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Les charges thermiques totales
Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus pratique de faire la somme
des charges sensibles (QS) et latentes (QL).
QT = QS + QL (10)
Charges sensibles totales
Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur ; on a :
QS = QStr + QSRm + QSRv + QSr + QSoc + QSécl. + QSéquip. (11)
Charges latentes totales
Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air extérieur et intérieur.
QL = QLr + QLoc + QLéquip (12)
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Puissance du climatiseur et de déshumidification
Puissance du climatiseur
La puissance frigorifique du climatiseur dépend des charges thermiques totales QT qu’il faut compenser et est inscrite dans
les catalogues constructeurs. Dans le cas contraire, il est possible d’utiliser la notion de coefficient d’efficacité frigorifique
(COPFroid) dont les valeurs sont généralement connues :
COPFroid = P f /P a (13)
Où,
• Pf = puissance frigorifique (W)
• Pa = puissance absorbée (W)
D’où la puissance absorbée par le compresseur : Pa = Pf / COPFroid
A titre indicatif les coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits (voir la description des modèles ci-après)
sont de l’ordre de 2 a 2,5, une puissance frigorifique de 1 kW permettra ainsi au compresseur d’extraire de 2 à 2,5 kW de
chaleur au local.
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