TD L1 Eea
TD L1 Eea
L1 EEA
Energie Electrique
Travaux Dirigés
Année 2023-2024
2
Aide mémoire
√
u(t) = U 2 cos (ωt + θu )
√
— L’amplitude Um = U 2 est la valeur maximale de la tension. Elle est toujours positive
et s’exprime en V.
— La valeur U est la valeur efficace de la tension. Elle est toujours positive et s’exprime en
V.
— La pulsation ω est équivalente à une vitesse angulaire. Elle s’exprime en rad/s. La période
ω
est T = 2π
ω
et la fréquence est f = T1 = 2π .
— La phase est un angle qui s’exprime en rad. A l’origine des temps, la phase est θu .
Um
U=√
2
Im
I=√
2
3
4
Exemple : deux tensions sinusoïdales de même pulsation ω = 100π caractérisées par leurs
valeurs efficaces et leurs phases à l’origine :
U1 = 220 V et θu1 = π3 rad et U2 = 110 V et θu2 = − π3 rad.
√
Amplitude : valeur maximale positive de la tension sinusoïdale Um = U 2
Exemple : Um1 = 311 V, Um2 = 155 V
π
u1 (t) = 311 cos 100πt + V
3
π
u2 (t) = 155 cos 100πt − V
3
ω
Fréquence : f = T1 = 2π
Exemple : f = 50 Hz
√
x(t) = X 2 exp (jωt)
X = X exp (jθ)
p
Xm = X (2) exp (jθ)
Module : |U | = U
Argument : arg U = θu
Exemple :
π π π
U1 = 220ej 3 = 220 cos + j220 sin = 110 + 191j (V)
3 3
π π π
U2 = 110e−j 3 = 110 cos − + j110 sin − = 55 − 95, 3j (V)
3 3
6
q
U= (U1 cos θu1 + U2 cos θu2 )2 + (Um1 sin θu1 + U2 sin θu2 )2
U = |U|
Im(U )
θu = arg U = arctan
Re(U )
Exemple :
U = 165 + 95, 3j V
U = 190, 5 V
π
θu = rad
6
Pour les dipôles actifs qui fonctionne en générateur, on utilise la convention de signe géné-
rateur (courant et tension sont dans le même sens) :
0.2.2 Définition
Loi d’Ohm :
U =Z ·I
Z = R+jX est l’impédance complexe du dipôle. Sa partie réelle est équivalente à une résistance
R, et sa partie imaginaire X est appelée réactance. Y = Z1 est l’admittance complexe du dipôle.
U
Z =
I
I
Y =
U
En posant :
I = I exp (jθi )
U = U exp (jθu )
ϕ = θu − θi
ϕ représente le déphasage de la tension u(t) par rapport à l’intensité i(t).
U
Z = exp (jϕ) = Z exp (jϕ) = Z (cos ϕ + j cos ϕ)
I
I
Y = exp (−jϕ) = Y exp (−jϕ)
U
→
−
Vecteur de Fresnel : Z = Z cos ϕ−
→
ex + Z sin ϕ−
→
ey = R−
→
ex + X −→
ey
8
Représentation complexe :
Z = R + jX
R = Z cos ϕ
X = Z sin ϕ
√
Z = R2 + X 2
X
ϕ = arg(Z) = arctan
R
0.2.3 Unités
L’impédance Z, la résistance R = Z cos ϕ et la réactance X = Z sin ϕ s’expriment en Ohms
(Ω). L’admittance Y , la conductance G = R1 s’expriment en Siemens (S)
0.2.4 Impédances de R, L et C
Tout dipôle peu être modélisé par une association de plusieurs dipôles idéaux : résistance
pure, inductance pure et capacité pure.
0.2.5 Déphasage
ϕ = θu − θi = arg(Z)
— ϕ = 0 : dipôle résistif, i(t) et u(t) sont en phase.
π
— 0<ϕ< 2
: dipôle inductif, u(t) en avance par rapport à i(t). La réactance X > 0.
— − π2 < ϕ < 0 : dipôle capacitif , u(t) en retard par rapport à i(t). La réactance X < 0.
Z = Z1 + Z2 + . . . + Zn
0.3. PUISSANCE EN RÉGIME SINUSOÏDAL PERMANENT 9
Parallèle
Y = Y 1 + Y2 + ...+ Yn
1 1
Z = R + jLω + = R + j Lω −
jCω Cω
s 2
1
Z = R + Lω −
2
Cω
1
Lω − Cω
tan ϕ =
R
1
Lω − Cω
ϕ = arctan car R > 0
R
P = UI cos ϕ
cos ϕ est le facteur de puissance du dipôle.
E = P ∆t
si P est constant.
10
S = UI
Q = UI sin ϕ
S = S exp(jϕ) = P + jQ
S 2 = P 2 + Q2
Dans le cas de plusieurs dipôles récepteurs, les puissances actives et réactives sont conser-
vatives :
X
Ptot = Pi
i
X
Qtot = Qi
i
P P
F.P. = = = cos ϕ
UI S
Le facteur de puissance est toujours compris entre 0 et 1.
— ϕ = 0 alors Q = 0 et P = S = UI . Le dipôle est purement résistif.
— ϕ = ± π2 alors P = 0. Le dipôle est purement réactif.
— ϕ > 0 alors Q > 0. Le dipôle est inductif, le facteur de puissance est arrière.
— ϕ < 0 alors Q < 0. Le dipôle est capacitif, le facteur de puissance est avant.
P
cos ϕ =
S
Q
sin ϕ =
S
Q
tan ϕ =
P
0.3. PUISSANCE EN RÉGIME SINUSOÏDAL PERMANENT 11
UR2
P = RIR2
=
R
2
U
Q = XIX2
= X
X
2
U
S = ZI 2 =
Z
Dipôle Z Z Y Y ϕ
1 1
R R R G= R
G= R
0
1 1 π
L jLω Lω jLω Lω 2
C 1 1
jCω Cω − π2
jCω √ jCω 1 1 Lω
R+L R + jLω R2 + L2 ω 2 R+jLω
√
R2 +L2 ω 2
tan ϕ = R
q
1
R+C R + jCω R2 + C 21ω2 1
Z
1
Z
1
tan ϕ = − RLω
± π2
1
1 1 1
C+L j Lω − Cω |Lω − Cω | Z Z
q 1
1
1 2
1 1 Lω− Cω
R+L +C R + j Lω − Cω
R2 + Lω − Cω Z Z
tan ϕ = R
q
1 1 1 1 1 1 R
R // L Y Y R
+ jLω R2
+ L2 ω 2
tan ϕ = Lω
q
1 1 1 1
R // C Y Y R
+ jCω R2
+ C 2ω2 tan ϕ = −RCω
± π2
1 1 1
1
C // L Y Y
j Cω − Lω |Cω − Lω |
q
1 2
1 1 1 1
1
1
C // L // R Y Y R
+ j Cω − Lω R2
+ Cω − Lω
tan ϕ = R Lω
− Cω
12
TD 1
13
14 TD 1. PRODUCTION ET TRANSPORT DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
La liaison est composée d’une paire de câbles sous une tension de 400 kV. Pour les parties
aériennes deux conducteurs de section S1 = 755 mm2 en aluminium de résistivité ρ1 =
28 × 10−9 Ω · m sont utilisés et pour les parties sous marine chaque câble est en cuivre de
résistivité ρ2 = 17 × 10−9 Ω · m et possède une section S2 = 420 mm2 .
On rappelle que la résistance d’un câble est proportionnelle à sa longueur ℓ et inversement
proportionnelle à sa section S : R = ρ Sℓ .
15
III. Eolienne
Un particulier souhaite produire son énergie électrique à l’aide d’une éolienne. Les carac-
téristiques de l’éolienne sont données dans le tableau suivant :
La puissance nominale est la puissance maximale que peut produire l’éolienne dans les
conditions de vents données. La puissance réellement produite dépend de la demande en
énergie de l’utilisateur.
1) Calculer l’énergie maximale Emax produite par éolienne pendant 24 h quand la vitesse
du vent est de 20 m/s.
2) La vitesse du vent est de 20 m/s et le particulier souhaite faire fonctionner les appa-
reils suivants :
a) Quel est l’appareil qui ne peut pas fonctionner avec cette éolienne ?
b) Si on exclut cet appareil, combien de lampes peuvent fonctionner simultanément
quand tous les autres appareils sont connectés.
16 TD 1. PRODUCTION ET TRANSPORT DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Marque A Marque B
Tension d’alimentation 230 V, 50 Hz 230 V, 50 Hz
Puissance du compresseur 140 W 200 W
Facteur de puissance 0, 87 AR 0, 87 AR
Volume 200 L 200 L
Consommation annuelle 206 kWh/an 365, 5 kWh/an
Classe énergétique A F
Prix 450 e 220 e
Emilie souhaite verifier que les deux réfrigérateurs pourront être branchée sur la prise de
sa cuisine qui délivre au maximum 16 A.
1) Calculer les puissances apparentes SA et SB mise en jeu par les compresseurs des
deux appareils quand ils fonctionnent.
18 TD 1. PRODUCTION ET TRANSPORT DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Une
√ source idéale de tension sinusoïdale e(t) de pulsation ω et d’amplitude
√ constante
E 2 alimente un dipôle linéaire traversé
√ par un courant i(t) = I 2 cos (ωt) et dont
la tension à ses bornes est u(t) = U 2 cos (ωt + ϕ). L’intensité du courant électrique
est choisie comme origine des phases (θi = 0). On cherche à caractériser le dipôle en
effectuant un certain nombre de mesures qui permettront de le modéliser sous forme d’un
circuit équivalent composé d’une résistance R en série avec une réactance X. L’impédance
du dipôle s’écrit : Z = R + jX avec j 2 = −1 . La première manipulation consiste à
mesurer le courant efficace et la tension efficace à l’aide d’un voltmètre idéal de résistance
interne infinie et d’un ampèremètre idéal de résistance interne nulle. Les mesures donnent :
U = 220 V et I = 5 A.
19
20 TD 2. DIPÔLES ÉLECTRIQUES EN RÉGIME SINUSOÏDAL PERMANENT
II. Bobine
√
Une source idéale de tension sinusoïdale u(t) = U 2 cos (2πf t), de valeur efficace U =
220 V, alimente, en régime sinusoïdal permanent, à la fréquence f = 50 Hz une bobine.
La bobine peut être modélisée par une resitance R en serie avec une inductance L. La
puissance consommée par la bobine est P = 40 W. L’intensité du courant qui traverse
21
√
le dipôle est notée i(t) = I 2 cos (2πf t − ϕ). La tension électrique est choisie comme
origine des phases (θu = 0). Une mesure à l’oscilloscope a permis de mesurer le déphasage
de u(t) par rapport à i(t) : ϕ = 70◦ .
1) Calculer en régime permanent le facteur de puissance de la bobine, sa puissance
apparente S.
2) En déduire l’intensité efficace du courant I qui alimente la bobine et la puissance
réactive Q mises en jeu. Préciser le signe de Q.
3) Déterminer la valeur de la résistance R et de la réactance X de la bobine d’impédance
complexe Z = R + jX.
4) En déduire la valeur de l’inductance L de la bobine.
5) Pour modifier le facteur de puissance, un condensateur de capacité C = 4, 7 µF
est placé en dérivation, aux bornes de la bobine (figure ci-dessous). Calculer les
puissances active PC et réactive QC absorbées par le condensateur.
A
I′
L
U I C
R
IC
M
6) Calculer la nouvelle intensité efficace du courant I ′ alimentant l’ensemble bobine et
condensateur.
IV. Eclairage
√
Une source idéale de tension sinusoïdale u(t) = U 2 cos (2πf t), de valeur efficace U =
230 V, alimente, en régime sinusoïdal permanent, à la fréquence f = 50 Hz un ensemble
de tubes fluorescents placés en parallèle sur la source. Chaque tube fluorescent et son
ballast a les caractéristiques suivantes : Pt = 40 W, F Pt = 0, 86 AR.
1) Calculer la puissance apparente St et la puissance réactive Qt mise en jeu dans un
tube fluorescent.
2) En déduire l’intensité efficace du courant It qui alimente le tube.
3) Le tube fluorescent est modélisé par une resistance Rt en parallèle sur une inductance
Lt .
A
It
U Rt Lt
Figure 1
Méthode de Boucherot
I. Bilan de puissance
Une installation, alimentée sous une tension de (230V , 50 Hz), comporte un ensemble
de radiateurs de puissance P1 = 5 kW, un moteur de puissance utile Pu = 3 kW, de
rendement η2 = 85%, de facteur de puissance F P2 = 0, 7 AR et un poste à soudure de
puissance électrique P3 = 4 kW et de facteur de puissance F P3 = 0, 6 AR.
1) Calculer la puissance électrique P2 absorbée par le moteur électrique.
2) Calculer la puissance active totale P lorsque tous les récepteurs sont en fonctionne-
ment.
3) Calculer la puissance réactive totale Q lorsque tous les récepteurs sont en fonction-
nement.
4) Calculer ensuite la puissance apparente totale S et en déduire le facteur de puissance
F P de l’installation ainsi que le courant en ligne I.
5) On désire relever le facteur de puissance F P ′ à 0,93 AR. Calculer la valeur de la
capacité C du condensateur à brancher en parallèle sur cette installation.
6) Calculer l’intensité I ′ en ligne après le relèvement du facteur de puissance.
23
24 TD 3. MÉTHODE DE BOUCHEROT
I r ℓ
V SO Z CH V CH
Figure 3.1
• D2 est formé par 2 moteurs, délivrant chacun une puissance utile Pu = 1, 5 kW avec
un rendement η2 = 0, 80 et un facteur de puissance F P2 = 0, 85 AR,
• D3 est un four à induction compensée de puissance apparente S3 = 7 kVA et de
facteur de puissance F P3 = 0, 60 AR
• D4 est une batterie de condensateurs de capacité totale C4 = 560 µF
1) Calculer les puissances active et réactive Pi et Qi absorbées par les quatre dipôles
Di .
2) En déduire les puissances active et réactive PCH et QCH absorbées par l’installation
(charge), son facteur de puissance cos ϕCH et le courant en ligne I.
3) Calculer les puissances active Pli et Qli réactive mises en jeu dans la ligne d’alimen-
tation.
4) Déterminer la valeur de la tension de la source VSO et son facteur de puissance
cos ϕSO .
5) Quel est l’intérêt d’avoir placé le dipôle D4 dans l’installation électrique.
Bobines, Transformateurs
Pour caractériser la bobine , on effectue une première mesure en courant continu à l’aide
d’un ampèremètre et d’un voltmètre. La bobine est branchée à une source idéale de tension
continue et on relève les mesures suivantes :
— U = 19, 5 V
— I = 1, 50 A
Dans un second temps la bobine est alimentée par une tension sinusoïdale de fréquence
50 Hz et on mesure les puissances active et réactive de la bobine à l’aide d’un wattmètre.
On relève les mesures suivantes :
— U = 230 V
— P = 3, 8 W
— Q = 91, 2 VAR
27
28 TD 4. BOBINES, TRANSFORMATEURS
II. Bobine √
Une source idéale de tension sinusoïdale u(t) = U 2 cos (2πf t), de valeur efficace U =
220 V, alimente, en régime sinusoïdal permanent, à la fréquence f = 50 Hz une bobine.
La puissance consommée par√la bobine est P = 20 W. L’intensité du courant qui traverse
le dipôle est notée i(t) = I 2 cos (2πf t − ϕ). La tension électrique est choisie comme
origine des phases (θu = 0). Une mesure à l’oscilloscope a permis de mesurer le déphasage
de u(t) par rapport à i(t) : ϕ = 60◦ .
1) Calculer en régime permanent le facteur de puissance de la bobine, sa puissance
active S et sa puissance réactive Q. Préciser le signe de Q.
2) En déduire l’intensité efficace du courant I qui alimente la bobine.
3) Déterminer la valeur de la résistance R et de la réactance X de la bobine d’impédance
complexe Z = R + jX.
4) En déduire la valeur de l’inductance L de la bobine.
5) Pour modifier le facteur de puissance, un condensateur de capacité C = 2, 3 µF est
placé en dérivation, aux bornes de la bobine.
A
I′
L
U I C
R
IC
i(t) r
A
v(t) RF Lµ
M
29
V = 240 V
P = 114 W
Q = 100 VAR
V. Transformateur parfait
Un transformateur parfait 380 V / 220 V 50 Hz a une puissance apparente nominale
S = 2 kV · A.
1) Calculer les courants nominaux I1N , I2N et le rapport de transformation m.
2) La charge inductive est constituée d’une résistance R = 20 Ω en série avec une
inductance L = 50 mH. Calculer l’impédance de la charge et son facteur de puissance.
En déduire les courants du transformateur et la puissance active fournie.
En court-circuit :
— V1CC = 40 V
— P1CC = 250 W
— I2CC = 100 A
1) Déterminer le rapport de transformation de tension m et le nombre de spires au
secondaire, si l’on en compte 500 au primaire.
2) Déterminer RF et Lµ à l’aide des mesures de l’essai à vide.
3) Vérifier que l’on peut négliger les pertes fer dans l’essai en court-circuit.
4) Déduire des mesures en court-circuit les valeurs de r et ℓf .
Le transformateur, alimenté au primaire sous sa tension nominale, débite 100 A au
secondaire avec un facteur de puissance égal à 1.
5) Déterminer la puissance P2 délivrée à la charge au secondaire ainsi que la résistance
R2 de la charge. En déduire la tension au secondaire V2 du transformateur.
6) Déterminer la puissance P1 absorbée au primaire (au préalable calculer les pertes
globales). En déduire le facteur de puissance F P1 au primaire et le rendement η.