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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou


Faculté de Génie Electrique et d’Informatique
Département Electrotechnique

De fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme


D’ingénieur d’état en Electrotechnique
Option : Machine électrique

Thème
Production et gestion de l’énergie solaire
photovoltaïque adaptée à une maison

Proposé par : Réalisé par :


Melle : R. KACHENOURA Mr : S-A. BELHARRAT

Promotion : 2010
Remerciements :

J’exprime mes profondes gratitudes à ma promotrice Melle R. KACHENOURA de m’avoir

encadrées. Je la remercie tout particulièrement pour l’intérêt qu’elle a porté à mon travail,

pour sa gentillesse et surtout sa confiance.

Je remercie également Mr A. CHALLAL pour sa disponibilité et pour son aide si précieuse

sur le plan conseil et moral.

Je tiens également à remercier les membres du jury qui me feront l’honneur d’évaluer mon

travail

Tous les enseignants et tous ceux à qui je dois ma formation.

Tous ceux qui, d’une quelconque façon, ont contribué à l’élaboration de ce mémoire.

Cordialement.
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :

Mon père et ma mère,

Ma grand-mère,

Mes frères et mes sœurs,

Mes beaux frères et mes belles sœurs,

Mes neveux et mes nièces,

Mes oncles et mes tantes,

Mon cousin «Moumouh » et tous mes proches,

A ma future femme « Mimih » et toute sa famille,

Tous mes amis,

Tous ceux qui me sont chers,

Toute la promotion 2010 d’électrotechnique.

Sid Amrouche
SOMMAIRE

Introduction générale 01

Chapitre I : Energie solaire photovoltaïque 05

I.1. Introduction 06

I.2. Qu’est ce que l’énergie solaire photovoltaïque 06

I.2.1. Ensoleillement et lumière 07

I.2.1.1. Qu’est ce que la lumière 07

I.2.1.2. Rayonnement solaire et atmosphère 08

I.2.2. La conversion photovoltaïque 12

I.2.2.1. L’absorption de la lumière 12

I.2.2.2. Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques 13

I.2.2.3. La collecte de charges 16

I.3. les systèmes photovoltaïques 18

I.3.1. Les éléments d’un système photovoltaïque 19

I.3.1.1. Les modules photovoltaïques 19

I.3.1.2. Stockage d’énergie 28

I.3.1.3. Régulateur de charge 29

I.3.1.4. Les convertisseurs 29

I.3.1.5. Récepteurs pour systèmes autonomes 29

I.3.2. les différents systèmes photovoltaïques 32

I.3.2.1. Systèmes autonomes 32

I.3.2.2. Systèmes autonomes avec stockage 32


I.3.2.3. Systèmes autonomes hybrides 33

I.3.2.4. Systèmes raccordés au réseau 33

I.4. Nouvelle technologie des cellules photovoltaïques faites de films de diamant 34

I.5. Conclusion 35

I.6. Références bibliographiques chapitre I 36

Chapitre II : Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 37

II.1. Introduction 38

II.2. Concept du MPPT 39

II.2.1. Définition 39

II.2.2. Principe de fonctionnement 39

II.3. Définitions des rendements associés à la chaîne de conversion 40

II.4. La connexion directe GPV-charge comme mode de transfert de puissance 42

II.5. La connexion GPV-charge via un étage d’adaptation continu-continu 44

II.5.1. Hacheur boost (hacheur parallèle ou élévateur) 44

II.5.1.1. Etude d’un hacheur parallèle en conduction continue 45

II.5.2. Mise en parallèle de deux convertisseurs boost 50

II.5.2.1. Etude du convertisseur pour un rapport cyclique inferieur à 0,5 51

II.5.2.2. Etude du convertisseur pour un rapport cyclique supérieur à 0,5 54

II.5.3. Comparaison entre la structure simple et la structure entrelacée 56

II.6. Conclusion 57

II.7. Références bibliographiques chapitre II 58

Chapitre III : Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 59

III.1. Introduction 60
III.2. Courant électrique 60

III.2.1. définition 60

III.2.2. Types de courants électriques 60

III.2.2.1. Le courant alternatif 60

III.2.2.2. Le courant continu 61

III.3. Courant continu ou courant alternatif 61

III.3.1. La guerre des courants 62

III.3.2. Le retour du continu dans le transport d’électricité 62

III.3.3. Comparaison entre les deux régimes 64

III.3.3.1. Courant continu 64

III.3.3.2. Courant alternatif 64

III.3.3.3. Résultats de la comparaison 65

III.4. Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 65

III.4.1. Consommation de l’énergie durant le jour 65

III.4.2. Consommation de l’énergie durant la nuit 66

III.4.3. L’armoire électrique 67

III.5. Fonctionnement des récepteurs électriques 67

III.5.1. L’adaptateur AC-DC 68

III.5.2. Modification proposé pour l’adaptateur AC-DC 69

III.5.3. Récepteurs fonctionnant avec du courant continu 70

III.6. Conclusion 70

III.7. Références bibliographiques chapitre III 71


Chapitre IV : Gestion de la consommation d’énergie 72

IV.1. Introduction 73

IV.2. La domotique 73

IV.2.1. Les domaines de la domotique 73

IV.2.2. Le système domotique MAHAS 74

IV.2.3. Définition de l’agent 75

IV.3. Mécanismes du système MAHAS 77

IV.3.1. Mécanisme réactif 77

IV.3.1.1. Principe du mécanisme réactif 78

IV.3.1.2 Protocole de négociation 78

IV.3.2. Mécanisme anticipatif 80

IV.3.2.1. Principe du mécanisme anticipatif 80

IV.3.2.2. Protocole de négociation 81

IV.4. Conclusion 82

IV.5. Références bibliographiques chapitre IV 83

Chapitre V : Conclusion générale 84

Annexe 87
Liste des abréviations

A : Surface du panneau

AC : Courant alternatif

Aeff : Surface de la partie active du panneau

C : Vitesse de la lumière

DC : Courant continu

E : Energie d’un photon

Eg : Le gap optique

eV : Electron Volt

G : L’irradiance

GPV : Générateur photovoltaïque

h : Constante de Planck

HVDC : High-Voltage Direct Current

Ipv : Courant délivrée par le GPV

MAHAS : Multi-Agents Home Automation System

MPPT : Maximum Power Point Tracker

Pmax : Puissance maximale potentiellement disponible a la sortie du GPV

Pout : Puissance a la sortie de l’étage d’adaptation

PPM : Point de Puissance Maximale

Ppv : Puissance délivrée par le GPV

PV : Photovoltaïque

Rc : Résistance équivalente de charge

Ropt : Résistance équivalente optimale du GPV

Rpv : Résistance équivalente du GPV

STC : Standard Test Conditions

VAC : Volts Alternating Current


VDC : Volts Direct Current

Vpv : Tension délivrée par le GPV

Wc : Watt crête

α : Rapport cyclique

αopt : Rapport cyclique optimale

λ : Longueur d’onde

ν : La fréquence
2010

Introduction générale

1
Introduction générale 2010

Depuis le début du 21éme siècle, la consommation énergétique mondiale est en très forte
croissance dans toutes les régions du monde. Il semble que tendanciellement, les
consommations d’énergie vont continuer à augmenter, sous l’effet de croissance économique
d’une part, et de l’augmentation de la consommation d’électricité par habitant d’autre part,
quels que soient les cas de figures envisagés. De nos jours, une grande partie de la production
mondiale est à partir de ressources fossiles. La consommation de ces ressources donne lieu à
des émissions de gaz à effet de serre et donc une augmentation de la pollution. Le danger
supplémentaire est qu’une consommation excessive du stock de ressources naturelles réduit
les réserves de ce type d’énergie de façon dangereuse pour les générations futures.

Pour subvenir aux besoins en énergie de la société actuelle, il est nécessaire de trouver
des solutions adaptées et de les diversifier. Actuellement, il y a plusieurs façons d’agir :

 Diminuer la consommation des récepteurs d’énergie ;

 Améliorer et repenser la structure des récepteurs afin d’augmenter leurs


rendements ;

 Augmenter la productivité des centrales énergétiques en améliorant


respectivement leurs efficacité ;

 Trouver et développer de nouvelles sources d’énergie : l’utilisation et le


développement des énergies renouvelables.

Dans le monde, nous projetons la consommation de d’électricité (TWh) pour le demi-


siècle qui vient, sur une base d’une croissance annuelle de 2% par an. La figure 1 montre
l’évolution des parts de l’électricité d’origine renouvelables (hydraulique, photovoltaïque,
éolienne) pouvant satisfaire jusqu’à 60% de la consommation mondial en 2050.
Le résultat est surprenant : bien que non mesurable aujourd’hui, la contribution du
photovoltaïque devient significative à partir de 2025 en couvrant la totalité des toitures, elle
présente 7% (1678 TWh/an) et pourrait atteindre 28% en 2050. [1]

2
Introduction générale 2010

Figure 1 : Evolution des parts de l’électricité d’origine renouvelable

On considère qu’une énergie est renouvelable, toute source d'énergie qui se renouvelle
assez rapidement pour être considérée comme inépuisable (d'où son nom). Les énergies
renouvelables sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants provoqués
principalement par le Soleil (l'énergie solaire mais aussi hydraulique, éolienne et biomasse...),
la Lune (énergie marémotrice, certains courants : énergie hydrolienne...) et la Terre
(géothermique profonde...).

Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur la terre


et la plus abondante. La quantité d’énergie libérée par le soleil (captée par la planète terre)
pendant une heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant
plusieurs jours

Une partie de ce rayonnement peut être exploitée pour produire directement de la


chaleur (solaire thermique) ou de l’électricité : c’est l’énergie solaire photovoltaïque. Ce
mode de production ne nécessite pas de réseau de distribution. En effet on peut produire de
l’énergie électrique là où on la consomme :

 Villages isolés;
 Relais de communication ;
 Pompage de l’eau ;
 Refuges ;
 Maisons.

3
Introduction générale 2010

Dans ce mémoire nous allons nous intéresser sur la production, l’adaptation, la


consommation et la gestion de l’énergie solaire photovoltaïque adaptée pour une maison.

Dans le début de ce mémoire, nous allons présenter des généralités sur l’exploitation de
l’énergie solaire, plus particulièrement la production de l’électricité photovoltaïque ainsi que
les différents systèmes de consommations et leurs composants. Par la suite, nous évoquerons
le rôle important de l’utilisation d’un étage d’adaptation qui nous permet le suivi du point
MPPT.

Dans le troisième chapitre, nous allons revenir sur un débat qui a eu lieu a la fin du
émé
19 siècle, il a imposé un énorme basculement sur la production, le transport et la
consommation d’énergie électrique. A l’époque l’alternatif l’a emporté grâce a l’invention du
transformateur en France par Lucien Gaulard. Ce débat va-t-il être relancer avec l’avènement
de l’électronique de puissance qui permet d’avoir des courant continu à haute tension ?

Dans le dernier chapitre, nous nous intéresserons sur la bonne gestion de l’énergie
électrique. Pour cela, nous s’solliciterons l’aide d’un système de gestion d’énergie qui est dit
MAHAS (Multi-Agents Home Automation System).

[1]: Alain Ricaud. « L’électricité photovoltaïque » Document de synthèse 2009 « CYTHELIA


Entreprise et Conseil »

4
Chapitre I 2010

Energie solaire photovoltaïque

5
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

I.1. Introduction

Acteur durable de plus de 4 milliards d’années, le soleil sauvera l’humanité du chao.


Bien que distant de plus de 150 millions de kilomètres de nous, il demeure notre plus grande
source d’énergie. L’énergie solaire reçue par la terre représente chaque année environ 8380
fois la consommation énergétique de l’humanité en 2009 soit environ 11 milliards de TEP
(tonnes équivalent pétrole). Toutes les quarante minutes, en effet, la terre reçoit du soleil assez
d’énergie solaire pour couvrir sa consommation mondiale d’énergie pendant une année. [1]

Jusqu’à présent, cette énergie est utilisée principalement pour l’éclairage naturel et pour
le chauffage. Mais avec le développement de la technologie, il y a eu apparition de trois autres
domaines d’utilisations de cette énergie :

 L’énergie solaire thermique : Elle consiste à produire de la chaleur a partir du


rayonnement solaire infrarouge afin de chauffer l’eau ou l’air. On utilise dans ce cas des
capteurs thermiques qui relèvent d’une toute autre technologie. Dans le langage courant, ce
sont des « chauffe-eau solaire » ou des « capteurs à air chaud ».
 L’énergie solaire thermodynamique : cela fonctionne sur un principe de
concentration des rayons solaires au moyen de miroirs galbés, en un foyer placé sur une tour
qui emmagasine les calories pour les restituer ensuite sous forme mécanique à l’aide d’une
turbine à vapeur par exemple. [2]
 L’énergie solaire photovoltaïque : Il existe deux types. Le premier consiste à
produire de l’électricité en absorbant les rayonnements lumineux, le deuxième transforme la
chaleur en électricité. Le premier type sera repris en détail.

I.2. Qu’est ce que l’énergie solaire photovoltaïque

La conversion du rayonnement lumineux (solaire ou autre) en électricité, appelée aussi


effet photovoltaïque, a été découverte par Antoine Becquerel en 1839, mais il faudra attendre
prés d’un siècle pour que les scientifiques approfondissent et exploitent ce phénomène de la
physique.
L’énergie photovoltaïque s’est développée dans les années 50 pour l’équipement de
vaisseaux spatiaux et le premier a été lancé dans l’espace en 1958. C’était le seul procédé
non-nucléaire d’alimenter des satellites en énergie. Les images satellites reçus par notre
téléviseur ne nous parviennent que grâce à l’énergie photovoltaïque.

6
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

A présent des programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau ont été lancés
dans plusieurs pays. [3]

I.2.1. Ensoleillement et lumière

I.2.1.1. Qu’est ce que la lumière

A. Un peu de physique

Un faisceau lumineux est un déplacement de petits corps porteurs d’énergie, ou photons,


comme la décrit Einstein en 1905, pour expliqué l’effet photovoltaïque.

Depuis l’équivalence onde-corpuscule mise en évidence par Louis de Broglie en 1924,


la lumière est décrite également comme une onde électromagnétique, comme les rayons X ou
les ondes radiofréquence. Tous est une question de longueur d’onde, ou de fréquence, pour
ces oscillations qui traversent l’espace et parfois la matière. Chaque photon porte une quantité
d’énergie directement liée à sa longueur d’onde. [4]

B. Couleur et longueur d’onde

La longueur d’onde d’un faisceau lumineux caractérise sa couleur, telle que la perçois
notre œil. Bien sûr, tous les rayonnements ne sont pas perceptibles par l’œil, mais ils ont aussi
leurs longueurs d’onde, qui dépond de leurs fréquences : fréquence radio, micro-ondes…

Puisque la photopile a pour vocation de fournir de l’électricité dans le monde ou nous


vivons, elle est conçue pour convertir les longueurs d’onde disponibles dans notre
environnement, d’une façon la plus écologique qu’elle soit, donc propres au développement
de la vie.

Regardons de quoi se compose le rayonnement du soleil parvenant à la surface de la


terre : l’infrarouge procure de la chaleur, le visible est nécessaire à la croissance des plante et
des animaux (dont nous faisons partie, s’il est besoin de le précisé), et l’ultraviolet brunit la
peau et tue les bactéries. Le spectre du soleil s’étend de 200 nm à 3 µm (=3000 nm).

Quoi de plus naturel pour les physiciens du siècle dernier que de nommer
« ultraviolette » la lumière plus bleue que le bleu-violet perceptible par l’œil, et « infrarouge »
la lumière moins rouge que celle que notre œil détecte ? En effet, la perception oculaire
moyenne de l’homme s’étend du bleu (longueur d’onde 380nm) au rouge (longueur d’onde

7
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

780nm), en passant par les couleurs que l’arc-en-ciel nous dévoile lorsque les gouttes de pluie
décomposent la lumière blanche.

On réalise la même décomposition avec un prisme (figure I-1).

On appelle spectre, ou répartition spectrale, d’une source de lumière l’ensemble des


couleurs, ou longueurs d’onde, qui la constituent. [4]

Figure I-1 : Décomposition de la lumière blanche par un prisme

I.2.1.2. Rayonnement solaire et atmosphère

La distance de la terre au soleil est d’environ 150 millions de kilomètres et la vitesse de


la lumière est d’un peu plus que 300 000 km/s ; les rayons du soleil mettent environ 8min à
nous parvenir. [4]

L’énergie lumineuse dite « extraterrestre » c’est-à-dire hors atmosphère a été évaluée


avec précision par la NASA et vaut 1367 W/m2. Il s’agit de l’irradiance reçue, ou
rayonnement solaire instantané, à un instant donné au-dessus de l’atmosphère terrestre, en
incidence normale (c’est-à-dire sur un plan perpendiculaire à la direction du soleil). On appel
cette valeur « constante solaire », mais elle ne l’est pas tout à fait à cause des légères
variations de la distance Terre-Soleil.

Cette énergie qui descend en ligne droite vers notre planète ne peut pas nous parvenir
sur terre en intégralité car elle va subir des transformations en traversant l’atmosphère : par
absorption et par diffusion.

En effet, l’atmosphère est composée, d’une majorité d’azote et d’oxygène


(respectivement 78 et 21%), mais aussi de l’argon, du CO2, de la vapeur d’eau et la fameuse
couche d’ozone de la stratosphère, dont le rôle est de filtrer les UV les plus durs est si
important. Les poussières et les nuages (formés de minuscules gouttelettes d’eau, ne pas

8
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

confondre avec la vapeur d’eau, qui elle est un gaz) on aussi leurs importance dans la
diffusion du rayonnement solaire. [2]

A. Masse d’air

Plus le soleil est bas sur l’horizon, plus il va traverser une épaisseur importante
d’atmosphère et plus il va subir des transformations.

On appelle masse d’air ou Air Mass en anglais, le rapport entre l’épaisseur


atmosphérique traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’épaisseur
traversée à la verticale du lieu (figure I-2).

Figure I-2 : définition de l’Air Mass

Cela dépond surtout de la hauteur angulaire du soleil. A l’aide des points O, A, M et de


l’angle h représentés sur la figure I-2, la longueur du trajet du soleil à travers l’atmosphère
est :

𝑂𝐴
𝑂𝑀 = sin ⁡(ℎ) (I-1)

𝑂𝑀 1
Donc, l’Air Mass = sin ⁡(ℎ)
𝑂𝐴

Dans l’expression AMx, x désigne ce rapport OM/OA.

Exemples :

 Soleil au zénith (au niveau de la mer) : AM1 ;


 Soleil à 30° : AM2 ;
 Soleil à 41,8° : AM1,5 ;

Et par convention, AM0 désigne le rayonnement solaire hors atmosphère. [2]

9
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

B. Les différents rayonnements solaires

En traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire est absorbé et diffusé. Au sol, on


distingue plusieurs composantes :

 Le rayonnement direct : Il est reçu directement du soleil, sans diffusion par


l’atmosphère, ses rayons sont parallèles entre eux, il forme donc des ombres et peut être
concentré par des miroirs.
 Le rayonnement diffus : Il est constitué par la lumière diffusée par
l’atmosphère (air, nébulosité, aérosols). La diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau
parallèle en une multitude de faisceaux partant dans toutes les directions. Dans le ciel, ce sont
à la fois les molécules d’air, les gouttelettes d’eau (nuages) et les poussières sui produisent cet
« éclatement » des rayons du soleil. Cela dépond donc avant tout des conditions
météorologiques. Par temps couvert, on admet que le rayonnement diffus est isotrope, c’est-à-
dire que l’on reçoit un rayonnement identique de toutes les directions de la voûte céleste. Par
temps clair ou voilé, outre le ciel bleu relativement isotrope (diffusion sur l’air), on a une
couronne plus brillante autour du soleil (composante appelée circumsolaire) et souvent un
renforcement sur l’horizon, la bonde horizon.
 L’albédo : Il est la partie réfléchie par le sol. Il dépond de l’environnement du
site. La neige, par exemple, renvoie énormément des rayons lumineux alors qu’un asphalte
n’en renvoie pratiquement aucun. Il faudra en tenir compte pour évaluer le rayonnement sur
plans inclinés.
Le rayonnement global est tout simplement la somme de ces diverses contributions
comme le montre la figure I-3. [2]

Figure I-3 : Composantes du rayonnement solaire au sol

10
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

C. spectre solaire

Le spectre du soleil est une décomposition en longueurs d’onde ou « couleurs », en


effet, la lumière solaire est composée de touts sortes de rayonnements de couleurs différentes,
caractérisées pas leur gamme de longueur d’onde. Les photons, grains de lumière qui
composent ce rayonnement électromagnétique, sont porteurs d’une énergie qui est reliée à
leur longueur d’onde par la relation :

ℎ𝐶
𝐸 = ℎ𝜈 = (I-2)
𝜆

Ou h est la constante de Planck, ν la fréquence, C la vitesse de la lumière et λ la


longueur d’onde

Une courbe standard de la répartition spectrale du rayonnement solaire extraterrestre,


compilée selon les données recueillies par des satellites, est désignée sous le nom de AM0 est
donnée par la figure I.4. Sa distribution en énergie est repartie comme suit :

 Ultraviolet UV 0,20 < λ < 0,38 µm 6,4%


 Visible 0,38 < λ < 0,78 µm 48,0%
 Infrarouge IR 0,78 < λ < 10 µm 45,6%

Elle montre l’atténuation observée après le passage à travers une épaisseur


d’atmosphère correspondant à une masse d’air 1,5, soit l’équivalant d’une hauteur du soleil de
41,8° au niveau de la mer. L’irradiance spectrale est le flux solaire pour une longueur d’onde
donnée (donc une couleur donnée, en ce qui concerne la lumière visible).

Le spectre du ciel clair, noté AM1,5, sert de référence pour la mesure de cellules
photovoltaïques. Les simulateurs servant à mesurer les modules tentent de la reproduire aussi
fidèlement que possible. On peut également remarquer le spectre de diffusion par beau temps,
nettement renforcé vers les bleus du fait de la diffusion de Rayleigh. [2]

11
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Figure I-4 : Répartition spectrale du rayonnement solaire

I.2.2. La conversion photovoltaïque

La conversion d’énergie met en jeu trois phénomènes physiques, intimement liés et


simultanés :

 L’absorption de la lumière dans le matériau ;


 Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques ;
 La collecte de charges.

Il est donc clair qu’un matériau doit avoir des propriétés optiques et électriques
spécifiques pour permettre la conversion photovoltaïque. [2]

I.2.2.1. L’absorption de la lumière

Comme on la vu précédemment, la lumière se compose de photons, « grain de


lumière », chacun porteur d’une énergie dépendante de sa longueur d’onde (ou couleur du
rayon). Ces photons peuvent pénétrer dans certaines matières, et même passer au travers : les
objets transparents pour notre œil laissent passer la lumière visible.

Plus généralement, un rayon lumineux qui arrive sur un solide peut subir trois
événements optiques (figure I-5).

 La réflexion : la lumière est renvoyée par la surface de l’objet ;


 La transmission : la lumière traverse l’objet ;

12
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

 L’absorption : la lumière pénètre dans l’objet et n’en ressort pas, l’énergie est restituée
sous une autre formes.

Figure I-5 : Réflexion, transmission et absorption

Ce sont ces propriétés optiques du matériau rencontré qui conditionnent la répartition


des ces diverses contributions.

Prenons l’exemple d’un morceau de verre coloré en rouge. Il transmet la lumière rouge,
puisque notre œil la perçoit. La partie réfléchie s’élèvera à 8% du flux lumineux, toutes
couleurs confondus, du fait de l’indice de réfraction du verre. Le reste de la lumière bleue,
jaune, etc. sera absorbé dans la matière.

Cette absorption sera perceptible au toucher sous éclairement intense car le verre va
s’échauffer. En effet, dans la plupart des matériaux, la part absorbée de la lumière est
convertie en chaleur, c’est-à-dire en rayonnement infrarouge (de longueur d’onde comprise
entre 1µm, limite rouge du spectre visible, et 1mm, début des ondes radio).

Dans un matériau photovoltaïque, une partie du flux lumineux absorbé sera restituée
sous forme d’énergie électrique. Il faut donc au départ que le matériau ait la capacité
d’absorber la lumière visible, puisque c’est ce que l’on cherche à convertir : lumière du soleil
ou des autres sources artificielles. On prendra soin également de minimiser les pertes
purement optiques par réflexion ou par transmission. [2]

I.2.2.2. Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques

On va s’intéresser maintenant à la lumière absorbée dans le matériau photovoltaïque et


expliquer comment son énergie est convertie en électricité.

Les charges élémentaires qui vont produire le courant électrique sous illumination sont
des électrons, charges négatives élémentaires, contenus dans la matière semi conductrice.

13
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Tout solide est en effet constitué d’atomes qui comprennent chacun un noyau (constitué de
protons et neutrons) est un ensemble d’électrons gravitant autour.

Les photons absorbés vont tout simplement transférer leur énergie aux électrons
périphériques (les plus éloignés du noyau), leur permettant ainsi de se libérer de l’attraction de
leur noyau. Ces électrons libérés sont susceptible de produire un courant électrique si on les
« attire » ensuite vers l’extérieur.

En régime permanant l’électron libéré laisse un « trou » qui se traduit par une charge
positive. Si cet électron est attiré au dehors, c’est l’électron d’un atome voisin qui va venir
combler ce trou, laissant à nouveau un trou, lui-même comblé par un électron voisin est ainsi
de suite. On génère ainsi une circulation de charges élémentaires, d’électrons dans un sens, et
de trous dans l’autre sens, ce qui donne un courant électrique.

Ce phénomène physique, dit photoconductivité, est spécifique aux semi-conducteurs


(éléments de la quatrième colonne du tableau de Mendeleïev) car ils comportent des électrons
« libérables » ; contrairement à un isolant, ou tous les électrons sont fortement liés, et à un
conducteur électrique, dans lequel il existe une forte densité d’électrons totalement libres.

On comprend aisément qu’il existe, dépendant du matériau, un « seuil » d’énergie


minimum nécessaire à cette « libération » des électrons par des photons. Si ce seuil dépond du
matériau, c’est tout simplement parce que la structure électronique est différente pour chaque
type d’atomes (nombre d’orbites et quantité d’électrons par atome) et donc les énergies mises
en jeu également.

On appelle ce seuil le gap optique du matériau ou la largeur de bande interdite. En effet,


si le photon a une énergie inferieure, il ne pourra pas créer la paire électrons-trou et ne sera
pas absorbé. Les propriétés optiques et électroniques sont donc intimement liées.

Si un photon a une énergie supérieure ou égale au gap optique, c’est qu’il a une
longueur d’onde inferieure à une certaine valeur, puisque ces deux grandeurs sont
inversement proportionnelles voir la relation (I-2):

Ce qui se traduit par : E(en eV)=1,24/ λ(en nm).

Pour le silicium cristallin, le gap optique est de Eg=1,1 eV. Un photon possédant cette
énergie a une longueur d’onde de 1,13 µm (dans le proche infrarouge). Pour le silicium

14
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

amorphe, Eg=1,77 eV. Un photon ayant cette énergie est en lumière rouge, avec une longueur
d’onde de 700 nm (=0,7 µm).

Tous les photons d’énergie supérieure à ces seuils, et donc de longueurs d’onde
inferieures, sont opérationnels pour la conversion photovoltaïque.

Figure I-6 : Spectre solaire AM0 et partition exploitables par le silicium cristallin

La figure I-6 permet de visualiser la portion du spectre solaire qui peut être convertie en
énergie électrique dans le cas du silicium cristallin. La partie du spectre en gris foncé est donc
impossible à convertir car elle n’est pas absorbée dans le matériau.

Pour la portion en gris clair, nous ferons recours à une autre représentation du transfert
énergétique des photons aux particules chargées. La figure I-7 représente les différents états
d’énergie dans le matériau semi-conducteur.

Dans le domaine d’énergie situé sous le gap optique se trouve les électrons de valence
du matériau, c’est-à-dire ceux qui sont liés aux atomes. Dans la bonde de conduction se trouve
ceux qui en été extraits et sont libres de circuler dans le matériau. Elle est donc vide quand le
semi-conducteur n’est pas illuminé. Lorsqu’un photon a une énergie suffisante, il est absorbé
et fait passer un électron de la bonde de valence à la bonde de conduction. Que se passe-t-il
s’il a une énergie supérieure à Eg ? Le photon 2 de la figure I-7 génère une paire électron-trou
à un niveau supérieur, mais l’excédant est perdu par un processus de désexcitation spontanée
qui produit de la chaleur et ramène son énergie à Eg. Donc quelle que soit sont énergie,
pourvu qu’elle soit supérieure à Eg, chaque photon absorbée ne crée qu’une seule paire
électron-trou d’énergie Eg.

15
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Figure I-7 : Diagramme d’énergie d’un semi-conducteur

a) Dans l’obscurité. b) Sous illumination

Puisque l’on connait l’énergie disponible à chaque longueur d’onde d’un spectre solaire
donné, on peut quantifier la quantité de photons (énergie solaire totale à cette longueur d’onde
devisée par l’énergie du photon) et en additionnant tous ces photons calculer le courant et la
puissance totale qu’ils peuvent générer, en fonction du gap optique du matériau. Il s’agit de
performances électriques purement théoriques, que l’on pourrait qualifier d’ « ultimes » : elles
ne prennent pas en compte les pertes par réflexion, et supposent que toutes les paire électron-
trou photogénérées sont collectées, ce qui n’est pas le cas réellement.

Pour convertir un taux plus élevé d’énergie lumineuse, il faudrait que tous les photons
de la source de lumière aient la même énergie (un soleil rouge, par exemples !) et que l’on
dispose d’un matériau dont le gap optique correspond exactement à cette énergie. [2]

I.2.2.3. La collecte de charges

Pour que les charges libérées par illumination soient génératrices d’énergie, il faut
qu’elles circulent. Il faut donc les « attirer » hors du matériau semi-conducteur dans un circuit
électrique. Sinon, elles se recombinent : l’électron chargé négativement neutralisant le
« trou », chargé positivement. Autrement dit, les électrons libérés retrouveraient leur état
initial à la périphérie de leur atome : cela libérerait de l’énergie thermique (chaleur) mais
aucune énergie électrique.

Cette extraction des charges est réalisée au sein d’une jonction créée volontairement
dans le semi-conducteur. Le but est d’engendrer un champ électrique à l’intérieur du matériau,
qui va entrainer les charges négatives d’un coté et les charges positives de l’autre coté. C’est

16
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

possible grâce au dopage du semi-conducteur. La jonction d’une photopile au silicium est


constitué d’une partie dopée au phosphore (P), dite de type « n », accolée à une partie dopée
au bore (B), dite de type « P ». C’est à la frontière de ces deux parties que se crée un champ
électrique pour séparer les charges positives et négatives

A. Dopage des semi-conducteurs

Le dopage d’un semi-conducteur pur va permettre d’amener des charges excédentaires


qui amélioreront la conductivité du matériau.

A la figure I-8, en représente une vue schématisée, à plat, des atomes de silicium (a 4
électrons dans la couche externe) qui sont chacun liés à quatre autres atomes de silicium.

A l’état pur, le silicium dit « intrinsèque » n’est pas très conducteur.

Figure I-8: a) Silicium pur (intrinsèque) b) Silicium de type n. c) Silicium de type p

En le dopant avec des atomes étrangers de phosphore qui ont 5 électrons dans leur
couche externe, un électron par atome de phosphore ne pourra pas se lier avec ses
correspondants du silicium, il y aura alors un excédant de charges négatives dans le cristal
(figure I-8). Le matériau sera donc potentiellement « donneur » d’électrons, disponibles pour
la conduction électrique, et le silicium ainsi dopé est appelé silicium de type n.

Par symétrie, on peut également doper le silicium avec du bore qui a seulement 3
électrons dans sa bonde de valence. Le résultat est l’apparition d’un excédent de trous, donc
de charges positives, puisqu’il manque un électron à chaque atome de bore pour compléter les
4 électrons du silicium (figure I-8). Le matériau est l’inverse du précédent « accepteur »
d’électrons. Ce matériau ainsi dopé est appelé silicium de type p.

17
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

B. Jonction p-n et p-i-n

La mise en contact de deux zones de dopages opposés dans un semi-conducteur


constitue un élément fort connu : la diode. A l’interface ou les concentrations d’atomes
étrangers font passer le silicium de type p au type n apparais une région appelée zone de
charge d’espace qui provient de la tendance des électrons excédentaires de la couche n à
vouloir passer du coté p ou ils sont attirés par les trous excédentaires, et de la tendance des
trous à vouloir passer du coté n par réciprocité. Cet échange de porteurs dans la zone de
charge spatiale crée un champ électrique qui va contrebalancer l’échange de charges et
rétablir l’équilibre thermique.

Figure I-9 : Représentation schématique d’une jonction p-n

La cellule solaire est donc le plus souvent une tranche de silicium dopé « p » d’un coté,
et « n » de l’autre, à laquelle on ajoute des contacts électriques pour collecter le courant. Cette
jonction a donc les caractéristiques électriques d’une diode au silicium classique avec, sous
illumination, apparition d’un photocourant indépendant de la tension et proportionnel au flux
lumineux et à la surface de la cellule.

Mais cette simple structure p-n, adaptée au silicium cristallin, n’est pas suffisante dans
tous les cas. Par exemple, un silicium amorphe dopé de type p n’est pas un très bon
photoconducteur, et il est préférable que la conversion photovoltaïque se produit dans un
matériau non dopé, donc intrinsèque, et noté « i ». La cellule au silicium amorphe classique se
compose donc de 3 couches : p-i-n. la couche « i » placés au centre d dispositif est la plus
épaisse, et sert à la conversion des charges. Les couches p et n, quant à elles permettent la
création du champ électrique interne qui s’étend dans toute la couche i, ce qui favorise la
séparation des charges. [2]

I.3. les systèmes photovoltaïques

Un module photovoltaïque seul ne suffit généralement pas pour alimenter régulièrement


une application. Tout comme l’éclairement, l’énergie qu’il fournit est très variable, et en
courant continu : Il faut souvent la stocker et parfois la transformer. On appel système

18
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

photovoltaïque l’ensemble des composants nécessaires à alimentation d’une application en


toute fiabilité. [2]

I.3.1. Les éléments d’un système photovoltaïque

I.3.1.1. Les modules photovoltaïques

Le module photovoltaïque est par définition un ensemble de photopiles assemblées pour


générer une puissance électrique exploitable lors de son exposition à la lumière. En effet une
photopile élémentaire ne génère pas suffisamment de tension : entre 0,5 et 1 ,5V selon les
thechnologies.il faut toujours plusieurs photopiles en série pour générer une tension utilisable.
[2]

A. Cellule solaire

Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui, exposé à la lumière


(photons), génère de l’électricité. C’est l’effet photovoltaïque qui est à l’origine du
phénomène. Le courant obtenu est fonction de la lumière incidente. L’électricité produite est
fonction de l’éclairement, la cellule photovoltaïque produit un courant continu.

Les cellules photovoltaïques les plus répandues sont constituées de semi-conducteurs,


principalement à base de silicium (Si) et plus rarement d’autre semi-conducteurs : sélénure de
cuivre et d'indium (CuIn(Se)2 ou CuInGa(Se)2), tellurure de cadmium (CdTe), etc. Elles se
présentent généralement sous la forme de fines plaques d’une dizaine de centimètres de côté,
prises en sandwich entre deux contacts métalliques, pour une épaisseur de l’ordre du
millimètre.

Les cellules sont souvent réunies dans des modules solaires photovoltaïques ou
panneaux solaires, en fonction de la puissance recherchée. [5]

Figure I-10 : Cellule solaire

19
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Figure I-11 : Schéma équivalent d’une cellule solaire

a) Les différentes technologies:

Nous résumons ici les propriétés des différents types de photogénérateurs. Le silicium
cristallin et le silicium amorphe représentent à eux seuls plus de 90% du marché mondial des
applications terrestres. Mais d’autres matériaux semi-conducteurs sont également employé
pour la fabrication des photogénérateurs : le CuInSe2 (en abrégé CIS), le CdTe (tellurure de
cadmium) et le GaAs (arséniure de gallium). [4]

 Arsenic de Galium(GaAs) : Ce matériau a très grand rendement est un cas à


part : très onéreux du fait des éléments utilisés, il n’est employé que pour des panneaux
solaires de satellites ou sur des systèmes a concentration. Dans ces applications, le rendement
et le poids sont des critères de choix, et non le prix !

 Rendement électrique : 20-25%.


 Usage : satellites, concentrateurs.
 Particularité : prix très élevé.

 Silicium monocristallin : matériau le plus répandu, présentant un bon


rendement à fort et moyen éclairement, il est à la base des panneaux terrestres les plus
performants après ceux à l’arsenic de gallium.

 Rendement électrique des panneaux : 15% STC.


 Puissance des panneaux : 5 à 300 Wc.
 Gamme d’éclairement : 100 à 1000 W/m2.
 Usage : tous usages en extérieur de forte et moyenne puissance (télécoms,
balisage, relais, habitat…).

20
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

 Silicium amorphe : Nettement moins puissant au soleil que les deux


précédents, ce silicium en couche très mince répond par contre à tous les éclairements,
extérieurs et intérieurs. Sa technologie de fabrication est théoriquement moins onéreuse (mais
la production n’a pas atteint des niveaux comparables) et permet de réaliser des petits formats,
grâce a la mise en série intégrée et la simplicité de découpe.

 Rendement électrique des panneaux : 5-7% STC (jusqu’à 9% pour les multi-
jonctions).
 Puissance des photopiles intérieures : 0 à 1 Wc.
 Puissance des panneaux extérieurs : 0,5 à 60 Wc.
 Gamme d’éclairement : 20 lux (en intérieur) à 1000 W/m2 (en extérieur).
 Usage : électronique professionnelle et grand public (montre, calculettes…),
électronique de faible consommation en extérieur, baies vitrées semi-
transparentes.

 CuInSi2 (CIS) : Les photopiles utilisant ce matériau sont produites en couche


mince par des méthodes chimiques ou de dépôt sous vide, sur une sous-couche de CdS
(sulfure de cadmium). Elles ont d’assez bonnes propriétés électroniques. De plus, elles
bénéficient des mêmes commodités de fabrications que le silicium amorphe (mise en série et
découpe simple). Mais cette technologie est assez peu commercialisée dans le monde, sans
doute à cause de difficultés d’industrialisation et de tenue climatique, mais surtout en raison
du Cadmium qu’elle contient (toxique).

 Rendement des panneaux : 10-12%.


 Puissance des panneaux : 5 à 60 W
 Usage : alimentations de faible et moyenne puissance en extérieur, habitat
raccordé au réseau. [4]

b) Propriétés des cellules photovoltaïques

 Réponse spectrale : On appelle réponse spectrale la courbe de réponse d’une


cellule en fonction de la couleur du rayonnement incident.
Le matériau amorphe répond mieux dans le bleu (faibles longueurs d’onde), mais le
cristallin est plus performant dans le rouge et le proche infrarouge (700-1100 nm). Cette propriété

21
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

explique notamment le meilleur comportement du silicium cristallin au soleil, et la performance


du silicium amorphe pour les éclairages artificiels, plus riche en lumière bleue.

Figure I-12 : Réponses spectrales des différents types de cellules solaires

Pour les fabricants, améliorer cette réponse spectrale, c’est chercher des solutions pour
renforcer l’absorption des différentes couleurs dans le dispositif, c'est-à-dire en face avant du
dispositif pour la lumière bleue, absorbée dés les premiers nm du matériau, et pour la lumière
rouge au cœur ou en face arrière du dispositif (lorsqu’il s’agit de couche minces).
Exemples d’améliorations possibles de la réponse spectrale :

 Diminution de la réflexion en face avant par une couche antireflet ;


 Utilisation d’un miroir arrière comme électrode métallique (à l’argent, qui
réfléchit mieux que l’aluminium) ;
 Empilement de cellules à gaps optiques différents.

 Caractéristiques électriques : Les technologies de cellules solaires sont


souvent comparées entre elles uniquement au soleil, sous un rayonnement de 1000W/m2
(conditions dites STC), qui n’est pas le cas général. Mais lorsque ces normes ont été définies,
tous les panneaux entaient optimisés pour le grand soleil, sans doute parce qu’on n’imaginait
pas à l’époque toutes les applications que le solaire allait couvrir ensuite dans les pays
tempérés et a fortiori sous éclairage artificiel.

La figure I-13 montre les performances d’une cellule au silicium monocristallin et d’une
cellule au silicium amorphe sous éclairement maximal.

22
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Figure I-13 : Caractéristiques courant-tension comparées d’une cellule au


silicium amorphe et d’une cellule au silicium cristallin (sous 1000 W/m 2)

La cellule amorphe, grâce à son gap plus élevé que le silicium cristallin, a une tension
plus élevée. Mais son courant sous fort éclairement est nettement plus faible en raison de sa
moins bonne collecte et de sa faible épaisseur.

Ainsi, les panneaux monocristallins sont les plus performants du marché et atteignent,
en 2004, environ 12 à 14% de rendement STC.

Les caractéristiques électriques des cellules multicristallines, les plus répondues


actuellement, sont similaires aux monocristallines (même gap). Seuls certains défauts
différencient ce matériau, en particulier les joins de grains et les rendements de conversion
atteignent 10 à 12%.

La technologie amorphe, quant à elle, fournit industriellement des panneaux de 6 à 8%


de rendement STC en simple jonction et jusqu’à 10-12% en multi-jonctions.

Mais attention, tous ces rendements, sont donnés sous fort ensoleillement, aux
conditions STC (sous 1000W/m2, spectre AM1,5, 25°C). Voyons maintenant l’influence de
l’ensoleillement et de la température

 Influence de l’éclairement : La figure I-14 représente les caractéristiques d’une


cellule monocristalline typique de 10*10 cm : on a tracé la variation du courant
par rapport à la tension pour plusieurs intensités de rayonnement solaire.

23
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Dans la partie gauche des caractéristiques, le courant est directement


proportionnel au rayonnement à ces niveaux d’éclairements. La tension par
contre n’est pas très dégradée lorsque la lumière baisse ; dans une cellule
monocristalline, la résistance parasite shunt reste assez élevée et la cellule peut
fournir une tension correcte même à petit éclairages. Pour une cellule
polycristaline qui présente une plus faible résistance shunt, la tension peut
parfois baisser de manière importante dés que la lumière est en dessous de 30 à
50 W/m2 (3 à 5% de l’ensoleillement maximal).

Figure I-14 : Courbes I(V) sous diverses intensités de rayonnement d’une cellule
monocristalline

 Influence de la température : l’influence de la température est un effet important


qui a des conséquences dans la conception des panneaux et des systèmes.

Malheureusement, la tension d’une cellule cristalline baisse assez fortement avec


la température. Cet effet est représenté à la figure I-15 ou l’en voit différentes
courbes d’une cellule cristalline entre 10 et 75°C sous un ensoleillement de 1000
W/m2.

La tension perd 2 à 2,5 mV/°C (soit -0,41% /°C), ce qui donne un déficit de 80 à
100 mV entre 10 et 50°C par exemple. Pour d’autres technologies, les variations
de la tension en fonction de la température baissent lorsque le gap augmente :
pour le silicium amorphe, l’effet est réduit de 30% (environ 0,29% /°C).

24
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Sous l’effet d’une hausse de la température, le courant gagne quant à lui un petit
peu d’intensité. Ceci peut être expliqué par une meilleure absorption de la
lumière, le gap est décroissant lorsque la température augmente. Mais
l’accroissement du courant peut être négligé au point de puissance maximale et
le comportement global de la cellule cristalline en température est une perte de
0,4 à 0,5% par degré. [2]

Figure I-15 : Courbes I(V) d’une cellule monocristalline à diverses températures

B. Architecture classique d’un générateur photovoltaïque

Dans les conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ; AM1.5), la


puissance maximale délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 W c sous
une tension de 0.5V. Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur
électrique de faible puissance insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications
domestiques ou industrielles. Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par
association, en série et/ou en parallèle, d'un grand nombre de cellules élémentaires.

Une association de ns cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur


photovoltaïque (GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la
caractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions
élémentaires de chaque cellule, Figure I-16. L’équation (I-3) résume les caractéristiques
électriques d’une association série de ns cellules.
Vco ns = Vco*ns avec Icc ns = Icc (I-3)
Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour les
modules photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plus

25
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

importante, le courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur et à mesure
de l’évolution technologique alors que sa tension reste toujours très faible. L’association série
permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la puissance de
l’ensemble. Les panneaux commerciaux constitués de cellules de première génération sont
habituellement réalisés en associant 36 cellules en série ( Vco ns = 0.6V*36=21.6V) afin
d’obtenir une tension optimale du panneau Vopt proche de celle d’une tension de batterie de
12V.

Figure I-16 : Caractéristiques résultantes d’un groupement de n s cellules en série.

D’autre part, une association parallèle de n p cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultant du groupement est obtenue par addition des courants, Figure I-17. L’équation (I-4)
résume à son tour les caractéristiques électriques d’une association parallèle de np cellules.
Icc np = Icc*np avec Vco np = Vco (I-4)

Figure I-17 : Caractéristiques résultant d’un groupement de n p cellules en parallèle.

26
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit
d’une association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle. La caractéristique globale
peut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, de la température, du vieillissement des
cellules et les effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement. De plus, il suffit d’une
occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une forte
diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Lorsque le courant débité
est supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la tension de celle-ci
devient négative et se comporte comme un élément récepteur. Celle-ci se retrouve à dissiper
une quantité trop importante de puissance électrique qui pourrait aboutir à sa destruction si le
défaut persiste trop longtemps. C'est le phénomène dit de hot spot ou « point chaud ».
Pour remédier à ce phénomène, il faut câbler une diode by-pass en parallèle pour
chaque groupe de cellules, ces diodes ont pour rôle de protéger les cellules qui deviennent
passives Figure I-18-a. La diode by-pass lorsqu’elle se met à fonctionner, court-circuite alors
une partie du panneau comme indiqué en Figure I-18-b, évitant ainsi la circulation de courants
inverses au sein des cellules défectueuses. Par contre, cette solution efficace réduit d’autant la
puissance délivrée ainsi que la tension aux bornes du panneau. La dégradation d’une seule
cellule condamne donc le groupe de cellules associé à la cellule défectueuse et protégée par la
diode by-pass à ne pas produire de puissance. Ce phénomène de perte partielle de puissance
est à comparer à la perte totale d’un panneau entier en cas de problème sur une cellule avec un
panneau fonctionnant sans protections.

Figure I-18 : a) Architecture Classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de
protections. b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode by-pass
et mise en évidence du courant de circulation Ipv.

27
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Une autre protection consiste à protéger le module photovoltaïque contre les courants
négatifs qui pourraient être générés lors de différentes connexions en parallèle de plusieurs
panneaux (lorsque le panneau devient récepteur plutôt que générateur). Ainsi, une diode anti-
retour est mise en série avec chaque branche d’un GPV. Le risque est que des chaînes de
cellules fortement éclairées débitent dans des chaînes soumises à moins d’éclairement. Il est à
souligner que la présence de cette diode anti-retour permet d’éviter tous les courants négatifs
y compris provenant de la charge (comme une batterie par exemple fonctionnant tout le temps
et pouvant débiter sur le GPV la nuit). [6]

I.3.1.2. Stockage d’énergie

Le stockage d’énergie dans les systèmes photovoltaïques autonomes est en général


assuré par des batteries, composants utilisés dans la majorité des cas. Seules quelques
applications utilisant l’énergie au fil du soleil par exemple du pompage ou de la ventilation
peuvent se passer d’accumuler l’énergie ; aussi, la maîtrise des batteries est un élément
essentiel au succès des systèmes autonomes. Dans ces systèmes, le stockage d’énergie
représente environ 13 à 15% des investissements initiaux mais sur une durée d’exploitation de
vingt ans, ce coût peut atteindre 50% des frais totaux ; il est donc primordial d’essayer de
réduire ce prix en augmentant la durée de vie des batteries. En effet, elle est toujours
inferieure à celles des panneaux, il faut donc les remplacer plusieurs fois au cours de la durée
de service du système (tous les deux, cinq ou dix ans selon le cas).

Les batteries utilisées dans les systèmes solaires autonomes sont en général de type
plomb-acide (Pb). Les batteries cadmium-nickel (NiCd) ne sont plus que rarement utilisées
car leur prix est beaucoup plus élevé et elles contiennent du cadmium (toxique). Leurs
remplaçantes, les batteries nickel-métal-hydrure (NiMH) sont intéressantes, leur emploi étant
plus fréquent dans les applications professionnelles haut gamme, ou de très petite taille (< 2
Ah).
On peut connecter en série/parallèle des batteries solaires exactement identiques et de
même âge. La mise en parallèle n’est pas cependant pas recommandée ; il faut la réserver aux
installations ou la fourniture de grands éléments n’est pas possible. Dans ce cas, il faut veiller
à l’équilibrage des courants par un câblage symétrique.
Pour chaque chaine de batteries (ensemble de batteries câblées en série), il faut monter
un fusible en série dans le câblage. Pour les petits systèmes, il est toujours avantageux de sur

28
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

dimensionner une batterie au départ, la mise en parallèle de batteries d’âges différents étant
fortement déconseillée, la batterie la plus âgée faisant vieillir prématurément la nouvelle. [2]

I.3.1.3. Régulateur de charge

Le régulateur est l’élément central d’un système photovoltaïque autonome : il contrôle


les flux d’énergie. Il doit protéger la batterie contre les surcharges (solaire) et décharges
profondes (utilisateur). Il doit également assurer la surveillance et la sécurité de l’installation
(surcharge, alarmes, fusibles et inversement de polarité). Dans un système plus élaborés, il
peut aussi commander la recharge par d’autres sources d’énergies (génératrice d’appoint,
éolienne, hydraulique). Dans certain cas, il peut réaliser une transformation de puissance
(recherche du point de puissance maximum, Maximum Power Point Ttacker, MPPT).

Les régulateurs de charge de systèmes PV autonomes peuvent être classés en trois


groupes principaux :
 Les régulateurs séries, qui incorporent un interrupteur entre le générateur et
l’accumulateur pour arrêter la charge ;
 Les régulateurs shunt, dont l’interrupteur court-circuite le générateur solaire en fin de
charge ;
 Les régulateurs à recherche de point de puissance maximum (MPPT), qui utilisent un
circuit électronique spécial permettant de soutirer en permanence du champ de
capteurs sa puissance maximal.

A ces types de circuits, on ajoute en général un régulateur de décharge pour empêcher les
décharges profonde de la batterie. [2]

I.3.1.4. Les convertisseurs

Les convertisseurs sont des appareils servant à transformer le courant continu fourni par
les panneaux ou les tensions continues délivrées par les batteries pour l’adapter à des
récepteurs fonctionnant soit à une tension continue différente, soit à une tension alternative.
Les convertisseurs utilisés dans les systèmes PV sont de types DC/DC et DC/AC. [2]

I.3.1.5. Récepteurs pour systèmes autonomes

Dans ce point on va citer quelques appareils utilisés dans les systèmes photovoltaïques
autonomes.

29
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

A. L’éclairage

Les lampes représentent les principaux récepteurs des systèmes autonomes. Le type le
plus utilisé est la lampe fluorescente qui présente un des rendements les plus élevés. Les
autres sources de lumières comme les lampes à incandescence et à halogène seront réservées
aux courtes durées d’utilisation. [2]

B. La réfrigération et la ventilation

 Réfrigération : Les réfrigérateurs pour installation autonomes utilisent des


compresseurs fonctionnant avec un moteur DC et une armoire à isolation renforcée. Leur prix
est beaucoup plus élevé que les modèles standards en 230 VAC (environ 2 à 3 fois plus cher)
mais leur consommation est inferieure à la moitié pour les meilleurs modèles.

 Ventilateur : Pour la ventilation de petits espaces, il existe une large gamme


de ventilateur DC, utilisés en électronique. Certains sont même déjà montés avec des cellules
solaires dans une bouche de ventilation pour caverne ou bateau. [2]

C. Le pompage et le traitement de l’eau

Le pompage de l’eau est une des priorités du solaire en Afrique. Pour les utilisations en
Europe, les besoins les plus courants sont la mise en pression de l’eau d’une habitation, d’une
caravane ou d’un bateau. [2]

D. Hi-Fi, TV, Ordinateur

 Hi-Fi et TV : Il existe un très grand choix d’appareils radio et Hi-Fi


automobilistes fonctionnant en 12 VDC qui sont parfaitement adaptables aux systèmes
solaires. Pour une chaine Hi-Fi classique en 230 VAC sur un système avec onduleur, un
modèle sinus est recommandé pour éviter les renflements dus aux harmoniques qui seraient
difficiles à filtrer par l’alimentation.

Le choix des téléviseurs se développe, avec l’arrivé des écrans LCD, peu gourmands en
énergie. Mais leur prix est encore élève. Et dans le domaine des appareils 12 ou 24 VDC, le
choix est plus que restreint. En attendant, le plus rationnel est d’utiliser un modèle classique
230V à tube cathodique avec un onduleur, en s’assurant que l’onduleur peut démarrer le
téléviseur qui demande une puissance importante à l’allumage du tube. [2]

30
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

 Ordinateurs : La plupart des ordinateurs portables doivent être rechargés à des


tensions de 15 à 20 V, ce qui demande un convertisseur DC/DC adapté. L’autre possibilité est
d’utiliser l’alimentation secteur de l’ordinateur couplé soit à un convertisseur DC/DC 300 V,
soit de passé par un onduleur. [2]

E. Autres composants de base

On décrit dans ce point les derniers éléments indispensables au bon fonctionnement d’un
système photovoltaïque autonome tel que les protections contre la foudre, les disjoncteurs et
fusibles et les composants de mesure permettant le suivi de l’installation.

 Protection contre la foudre : Les protections contre la foudre sont


indispensables si l’on veut garantir une alimentation fiable en électricité. Le nombre de
pannes recensés augmente avec l’altitude et dés 1000m, il est fortement recommandé de
prévoir des protections supplémentaires à celles qui sont en général incorporées aux
régulateurs.
Trois principes doivent être respectés pour réaliser une protection contre la foudre :
 Conduire le courant de foudre vers la terre par le chemin le plus direct ;
 Minimiser les surfaces des boucles de masse ;
 Limiter l’onde de surtension par des parafoudres.

 Fusibles et disjoncteurs : Une distribution électrique à partir d’énergie solaire


demande les mêmes protections que pour un réseau classique. Cependant, les protections coté
DC sont particulières car le courant continu (qui ne passe pas par 0 à chaque alternance) est
plus difficile à interrompre si un arc ce produit. En 12 VDC, le danger d’arc est assez faible
mais dés 24 V, avec un régulateur série, les panneaux serons parfois en tension ouverte à plus
de 40 V et un arc peut se produire si deux câbles sont mal isolés ou si une connexion se
détériore avec le temps. Dans les systèmes à tension continue de plus de 100 V, un mauvais
choix dans les équipements de protections a été la cause de plusieurs incendies.
Dans un système autonome, le risque principal est la forte densité d’énergie présente
dans une batterie qui peut fournir plus de 100A si les câbles ne fondent pas. Il est impératif de
toujours ajouter un fusible sur la borne non à la terre de la batterie.
Dans le choix d’un disjoncteur ou d’un fusible, il faut s’assurer que la valeur du courant
et de la tension nominale est valable en tension continu. Pour les grands systèmes à tension

31
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

DC élevée, le matériel le plus adéquat est celui utilisé dans les transports pour l’équipement
de tramway, trolleybus et train.
 Interrupteur programmable : Un interrupteur programmable est un
équipement souvent utilisé dans les systèmes automatique : la commande est en général
temporelle mais elle peut aussi être lumineuse ou par détection de personne ou mouvement.
 Mesure : On va donner ici quelques recommandations dans le choix
d’appareils et de la méthode permettant de s’assurer du bon fonctionnement d’un système
photovoltaïque autonome.

 Carnet de bord-manuels : Le premier équipement indispensable est un carnet de


bord, un classeur, ou tout autre moyen de mémoire ou l’on note au départ toutes
les informations décrivant le système est ensuite la date et les mesures et actions
effectuées.
 Pèse-acide : Si la batterie est ouverte, un pèse-acide suffit à s’assurer de sa
capacité et de son éclat.
 Multimètre : Il est fortement recommandé car il permet de faire des mesures et
effectuées un diagnostic en cas de doute sur la santé du système. [2]

I.3.2. les différents systèmes photovoltaïques

I.3.2.1. Systèmes autonomes

Ce sont les systèmes les plus simples puisque l’énergie photovoltaïque est utilisée
directement à partir des panneaux. [2]

I.3.2.2. Systèmes autonomes avec stockage

C’est la configuration la plus courante des systèmes photovoltaïques autonomes que les
anglophones appellent Stand-Alone Systems. La batterie d’un tel système se charge le jour, et
sert de réservoir d’énergie en permanence. Les appareils alimentés sont donc câblés sur la
batterie au travers du régulateur de charge. Lorsque la batterie est pleine, ce dernier coupe sa
charge pour éviter qu’elle ne soufre de surcharge. [2]

32
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

Panneaux solaires

Figure I-19 : Système photovoltaïque avec stockage (avec ou sans conversion


d’énergie)

I.3.2.3. Systèmes autonomes hybrides

Avoir un système hybride, c’est disposer d’une autre source d’électricité autonome qui
vient compléter l’apport photovoltaïque. Cette autre source peut être un groupe électrogène
(appelé aussi « génératrice »). [2]

Panneaux solaires

Figure I-20 : Système d’alimentation autonome hybride photovoltaïque/groupe


électrogène

I.3.2.4. Systèmes raccordés au réseau

Un tel système s’installe sur un site raccordé au réseau. Généralement sur les habitations
ou des entreprises qui souhaitent recourir à une forme d’énergie renouvelable et qui
bénéficient d’un bon ensoleillement.

33
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

L’énorme avantage de cette solution est l’absence de batterie. On ne stocke plus


l’énergie, on l’injecte directement au réseau local ou national. Il y a un compteur qui tourne
dans un sens pour la consommation, et un autre dans l’autre sens pour la production. Mais il
faut tout de même convertir le courant continu des panneaux en alternatif au travers d’un
onduleur. Cet onduleur doit être homologué par la compagnie d’électricité qui va recevoir ce
courant (il doit respecter des normes sur sa qualité sinusoïdale).
Dans certain cas, on ajoute aux systèmes une batterie de secours pour les coupures de
courte durée. [2]

Figure I-21 : Système photovoltaïque raccordé au réseau

I.4. Nouvelle technologie des cellules photovoltaïques faites de films de diamant

Prisés depuis des siècles pour leur dureté, leur éclat et leur résistance à la corrosion, ces
différents matériaux révèlent « une fois réduits à l’échelle du nanomètre » de nouvelles
propriétés susceptibles de révolutionner la fabrication des gadgets électroniques. Niel Fox
passe ici ses journées à manipuler de fragiles films de diamants de l’épaisseur d’un cheveu.
Ses expériences sont tellement minutieuses que la moindre vibration peut tout faire échouer.
L’objectif du physicien : transformer ces films de diamants en cellules photovoltaïques d’un
nouveau genre, capables de produire de l’électricité en absorbant la chaleur plutôt que les
rayonnements lumineux. Pour ce faire, il exploite le phénomène dit : d’émission thermo-
ionique, c’est-à-dire la propension de certains matériaux à libérer des électrons sous l’effet de
la chaleur. Il s’avère que les diamants microscopiques se prêtent particulièrement bien à cette
utilisation. Fox compte utiliser un panneau réflecteur qui concentrerait la lumière du soleil sur
un dispositif composé de deux minces films de diamants, séparés de seulement quelques
centaines de micromètres. A mesure que les rayons solaires chauffent le film du dessus, les

34
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

électrons les plus instables sont arrachés et collectés par l’autre film, générant ainsi un courant
électrique.

D’ordinaire, les appareils servant à capturer la chaleur du soleil concentrent les rayons
lumineux sur des tubes remplis d’eau ou d’huile. Le fluide ainsi chauffé est utilisé pour
produire de la vapeur et actionner une turbine générant de l’électricité. Une cellule
photovoltaïque constituée de diamant est dépourvue de dispositif mécanique devrait être plus
efficace, explique Fox. Cette technologie serait en outre indépendante du soleil puisque ces
cellules pourraient fonctionner avec les rejets calorifiques des centrales électriques, des usines
ou des émissions automobiles ou toute autre source de chaleur. [7]

I.5. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présenté le principe de conversion d’énergie lumineuse


en énergie électrique par le biais de module solaire, ainsi que les différents systèmes et
éléments utilisés dans le domaine du photovoltaïque.

35
CHAPITRE I Energie solaire photovoltaïque 2010

I.6. Référence bibliographiques chapitre I

[1]: Revue science et vie mai 2009.

[2]: Anne Labouret. Michel Villoz « Energie solaire photovoltaïque » Dunod 3éme édition
2006.

[3]: Magazine HIGHTECH décembre 2009.

[4]: A Labouret. P Cumunel. J P Braun. B Faraggi « Cellule solaire » Dunod 4éme édition
2005.

[5]: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_photovolta%C3%AFque

[6]: Mr Petibon Stephane « Nouvelles architectures distribuées de gestion et de conversion de


l’énergie pour les applications photovoltaïques » thèse Doctorat 2009 « Université de
Toulouse ».

[7]: Courrier international N° 1022 du 3 au 9 juin 2010.

36
Chapitre II 2010

Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque

37
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

II.1. Introduction

L’électricité photovoltaïque a été développée dans un premier temps pour des


applications autonomes sans connexion à un réseau électrique pour par exemple des satellites
de télécommunication ou pour des habitations isolées. On la trouve maintenant dans des
applications de diverses puissances comme des calculatrices, des montres et d’autres objets
d’utilisation courants. En effet, cette électricité produite par des cellules photovoltaïques
individuelles peut alimenter diverses charges continues sans difficulté. Plus récemment, avec
l’émergence d’installations photovoltaïques connectées au réseau de distribution, le
photovoltaïque a connu un développement important en tant que moyen de production
d’électricité.

Cette évolution constante a été rendue possible grâce aux recherches fondamentales
menées dans le domaine des matériaux photovoltaïques et aussi par l’amélioration progressive
des dispositifs de gestion de cette énergie. En effet, l’électricité photovoltaïque est une source
d’énergie intermittente, à caractère non-linéaire et dépendante de nombreux paramètres
comme l’irradiance et la température. Il a donc fallu adapter cette source d’énergie à notre
mode de consommation, soit en stockant la production solaire dans des batteries, ou dans tout
autre moyen de stockage en cours de développement, soit en la renvoyant sur le réseau
électrique public.

Les premières avancées technologiques ont été réalisées dans l’association des cellules
photovoltaïques afin de créer des panneaux solaires disposant de caractéristiques électriques
susceptibles de répondre à nos besoins et présentant une grande fiabilité permettant une
garantie des caractéristiques au-delà de 25 ans. Plus récemment, avec le développement d’une
électronique de puissance spécifique dédiée aux applications photovoltaïques, beaucoup de
systèmes de conversion innovants ont été conçus, notamment des onduleurs ayant leurs
premiers étages d’adaptation en entrée assurant la recherche de PPM. En effet, ces dispositifs
permettent aujourd’hui d’adapter et d’optimiser la production photovoltaïque par le biais de
convertisseurs de puissance DC-DC insérés entre les modules photovoltaïques et l’entrée de
l’onduleur. Généralement, ces étages disposent de commandes de gestion électrique plus ou
moins complexes permettant d’adapter la tension PV à la tension d’entrée de l’onduleur.

Dans ce contexte, l’objectif de ce chapitre est de présenter un état des lieux actuel des
différentes architectures de gestion de l’énergie photovoltaïque afin de mieux comprendre les

38
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

enjeux et les perspectives à venir de l’électronique de puissance dans ces applications. Nous
développerons ainsi deux structures DC-DC, « le boost élémentaire » et « le boost entrelacé ».

II.2. Concept du MPPT

II.2.1. Définition

Par définition, une commande MPPT « Maximum Power Point Tracking » ou en


français «Recherche du Point de Puissance Maximum» est un organe fonctionnel du système
PV et permet la cherche du point de fonctionnement optimal du générateur PV, dans des
conditions météorologique et de charges stables. Que ce soit une commande analogique ou
digitale, le principe de régulation est basé sur la variation automatique du rapport cyclique α à
la valeur adéquate de manière a maximiser la puissance délivrée par le panneau PV. [1]

Convertisseur
Charge R
DC/DC
Panneau
solaire
Commande
MPPT

Figure II-1 : Schéma d'un système PV dont le fonctionnement est contrôlé par une commande
MPPT

II.2.2. Principe de fonctionnement

Dans le cas d’un convertisseur DC-DC élévateur (boost), les grandeurs électrique de
sorties (VC et IC) sont liées à celles de l’entrées (Vpv et Ipv) en fonction du rapport cyclique du
signal qui commande l’interrupteur du convertisseur par les relations suivantes (les relations
(II-1) et (II-2) serons démontrées dans ce chapitre) :

V pv
VC  (II-1)
1

I C  1     I pv (II-2)

A partir de ces deux équations, nous pouvons déduire la résistance apparente de sortie du
panneau PV (RPV) en fonction de α et RC :

R pv  Rc  1   
2
(II-3)

39
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Ainsi le rapport cyclique α s’écrit en fonction des résistances RPV et RC :

R pv
  1 (II-4)
Rc

Puisque le rapport cyclique α est inférieur à 1 (α < 1), le convertisseur ne joue le rôle d’un
élévateur que si la charge RC remplit la condition suivante :

Rc  R pv

Dans les conditions optimales et pour une charge RC donnés, la résistance interne du panneau
(RPV = ROPT) et le rapport cyclique (α = αopt) obéissent donc à l’équation :

Ropt  1   opt   Rc
2
(II-5)

Donc, pour une installation photovoltaïque, la connaissance des conditions optimales


(tension optimale, courant optimal, la puissance optimale et la résistance équivalente à la
sortie du GPV) est indispensable afin de choisir la valeur de la charge adéquate. [1]

II.3. Définitions des rendements associés à la chaîne de conversion

Une normalisation des origines des pertes dans une chaîne de conversion photovoltaïque
est indispensable pour pouvoir en connaître ses performances et envisager de les améliorer.
Ceci se traduit par la définition de plusieurs rendements distincts. Ainsi, le rendement global
de la chaîne de conversion qui en résulte reflète bien l’ensemble des sources de pertes
réparties sur l’ensemble de la chaîne PV.

L’irradiance G (W/m²) est définie comme la quantité d'énergie électromagnétique


solaire incidente sur une surface par unité de temps et de surface. La puissance reçue par un
panneau de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff. La surface Aeff représente la surface du
panneau correspondant à la partie active et susceptible de pouvoir effectuer la conversion
photovoltaïque et non la surface totale occupée par le panneau solaire. Plusieurs systèmes de
mesures existent. L’utilisation d’un pyranomètre est la plus fréquente mais nécessite un grand
nombre de précautions en termes de mesures sur la propreté de ce dernier et les temps de
mesures de l’ordre de quelques dizaines de secondes. D’autre part, il existe d’autres types de
mesures associées à des capteurs à base de diode à silicium commercialisés sous le nom de
«sonde radiation globale ». Ils ont l’avantage de présenter des temps de réponse inférieurs à la
seconde compatibles aux temps de réponse de GPV à base de silicium, mais sont limités à la
largeur spectrale de sensibilité du silicium (0,4 à 1,1μm). Quelle que soit la méthode utilisée,

40
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

aujourd’hui, la précision de ces données sur G est malheureusement faible lorsque l’on essaie
de caractériser un ensoleillement instantané réel arrivant au niveau du sol terrestre (de l’ordre
de 10%). Le débat reste donc ouvert pour améliorer ce domaine de métrologie.
Dans ce contexte et faute de plus de précision, nous prendrons comme définition du
rendement traduisant la capacité maximale d’un GPV ainsi que sa qualité de la conversion
photons-électrons d’un panneau solaire noté ηpv, le rendement défini selon l’équation (II-6)
PMAX
 pv  (II-6)
G  Aeff
Où PMAX est le maximum de puissance potentiellement disponible à la sortie du GPV
dépendant du matériau photovoltaïque, de l’instant et de l’endroit des mesures, des conditions
météorologiques et de la température.

Figure II-2 : Chaîne de conversion photovoltaïque.

La puissance délivrée par le GPV notée PPV est plus ou moins éloignée du potentiel
productible noté PMAX en fonction de l’étage d’adaptation utilisé pour réaliser la conversion et
le transfert énergétique (Onduleur, convertisseur DC-DC, connexion directe…). La définition
d’un nouveau rendement traduisant les pertes énergétiques est alors nécessaire. Nous
l’associons au point de fonctionnement du GPV et nous le notons ηMPPT. Il correspond à la
capacité de l’étage d’adaptation à exploiter sa puissance maximale (P MAX) disponible aux
bornes du panneau photovoltaïque. Ce rendement ηMPPT est obtenu en divisant la puissance
disponible aux bornes du GPV par la puissance maximale potentiellement dérivable par ce
même GPV. Pour être précis, ce rendement est le fruit de mesures des puissances effectuées,
avec une cellule témoin insérée sur le panneau, sur un intervalle de temps très court (<1s). Il
sera donc représentatif d’un instant donné, de conditions météorologiques précises et de
modes de fonctionnement donnés. En résumé, ce rendement représente un rendement
instantané des performances du GPV.

41
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

PPV
 MPPT  (II-7)
PMAX
Pour transférer la puissance électrique produite, le mode de transfert utilisé peut
présenter plus ou moins un taux de pertes lié à sa constitution. Nous définissons pour qualifier
ces étages de conversion électrique-électrique et de transfert, le rendement de conversion d’un
étage d’adaptation noté ηconv, défini en (II-8), et permettant d’évaluer les pertes liées à la
conversion de puissance associée à l’étage d’adaptation. Là aussi, ce type de rendement
dépend du temps et des conditions de fonctionnement. Il est nécessaire, pour obtenir une
grande précision sur cette grandeur, d’effectuer les mesures de courant et de tension en entrée
et en sortie de l’étage au même instant garantissant ainsi la connaissance précise du transfert
de puissance effectué à un instant donné.
Pout
 conv  (II-8)
PPV

Le rendement global de la chaîne de conversion photovoltaïque, noté ηTOTAL, peut donc


être défini comme le produit des trois rendements précédemment définis sur le même
intervalle de temps. [2][3]
PMAX P P
 total   PV  out (II-9)
G  Aeff PMAX PPV
II.4. La connexion directe GPV-charge comme mode de transfert de puissance

Figure II-3 : Connexion directe GPV-Charge via une diode anti-retour.

La connexion directe du panneau solaire photovoltaïque à une charge reste actuellement


le principe de fonctionnement le moins cher et le plus répandu, Figure II-3. Bien sûr, il faut
s’assurer auparavant que la charge accepte bien la connexion directe au générateur de
puissance continue qu’est le panneau solaire. En effet, le GPV est une source d’énergie

42
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

continue qui ne peut être connectée à une charge alternative que via un étage d’adaptation de
type onduleur.

L’inconvénient majeur de cette connexion est sa dépendance directe entre la puissance


fournie par le générateur et la charge. En fait, la puissance fournie par le module
photovoltaïque résulte de l’intersection entre la caractéristique I(V) du GPV et celle de la
charge. Comme le montre la caractéristique de la Figure II-4, la puissance transmise
directement à une batterie ou une charge résistive de type lampe ou bien même un moteur
(MCC), n’est pas toujours effectuée à la puissance maximale PMAX (PPM = point de puissance
maximale) que peut fournir le panneau solaire. La solution la plus utilisée actuellement est de
créer généralement un GPV par association de cellules pour obtenir une puissance nominale
donnée proche de celle nécessaire pour l’utilisation. Cette solution est valable pour les
charges DC de type batterie recueillant le courant PV sous des tensions proches de V opt. Une
autre application directe est le pompage d’eau « au fil du soleil ». Dans ce cas, on garantit
statistiquement la coïncidence du point de puissance maximale PPM du générateur avec les
besoins optimaux de la charge. Toutefois, les pertes de ce genre d’association peuvent aller de
5% à 30% selon les gisements solaires et l’état des charges.

Figure II-4 : Caractéristiques électriques d’un générateur photovoltaïque en connexion directe


GPV-Charge.

Comme nous l’avons précisé précédemment, les caractéristiques électriques d’un GPV
peuvent changer rapidement en fonction de l’irradiation solaire, de la température et à plus
long terme du vieillissement des cellules. En réalité, la connexion directe est surtout utilisée
en raison de sa simplicité de mise en œuvre, son coût minimal et sa fiabilité. En termes de
43
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

rendement, même si la puissance du GPV est choisie judicieusement par rapport à la charge,
ce type de connexion souffre souvent d’une mauvaise adaptation électrique et présente des
pertes importantes de production d’énergie

Pour augmenter la production d’un GPV, on trouve de plus en plus d’étages


d’adaptation entre le panneau et la charge, dans le but d’optimiser le transfert de puissance.
Bien sûr, ces étages présentent un surcoût par rapport à la connexion directe qui ne nécessite
qu’une simple diode. [2][3]

II.5. La connexion GPV-charge via un étage d’adaptation continu-continu

Pour l’étude des convertisseurs, il est d’usage de calculer les valeurs moyennes en
supposant les tensions constantes lorsque l’on calcule les courants et les courants constants
lorsque l’on calcule les tensions

II.5.1. Hacheur boost (hacheur parallèle ou élévateur)

Un convertisseur Boost, ou hacheur parallèle, est une alimentation à découpage qui


convertit une tension continue en une autre tension continue de plus forte valeur [4]. Ce
montage permet de fournir une tension moyenne Vc à partir d’une source de tension continue
E<Vc. Le montage étudié est donné à la figure II-5.

L
D

Ve K C Vc R

Figure II-5 : Structure d'un hacheur parallèle

Les applications principales du hacheur parallèle sont les alimentations de puissance


régulées et le freinage par récupération des moteurs à courant continu. On distingue 2 phases
de fonctionnement:

 Lorsque l’interrupteur K est fermé, la diode est polarisée en inverse (vd= -vc); la
charge est donc isolée de la source. La source fournit de l’énergie à l’inductance
L.

44
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

 Lorsque l’interrupteur K est ouvert, l’étage de sortie (C + charge) reçoit de


l’énergie de la source et de l’inductance L

Pour l’analyse en régime permanent, le condensateur de filtrage C a une valeur de


capacité suffisamment élevée pour que l’on puisse considérer la tension disponible en sortie
constante. [5][6]

II.5.1.1. Etude d’un hacheur parallèle en conduction continue

ik id
is ic
VL
Vd
Ve Vk Vc

Pour t 0 à αT K conduit, D ouverte

ik id
is ic
VL
Vd
Ve Vk Vc

id  ic  0
 (II-10)
 vk  0

v d  v h  Vc  Vc

v  Ve  L di s  0 (II-11)
 k dt

i s  id  ik  ik (II-12)

Ve
Donc is  ik  t  I1 (II-13)
L

Ve
I S max  T  I 1 (II-14)
L

Pour t  αT à T  D conduit, K ouvert :


45
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

ik i d
is ic
VL
Vd
Ve Vk Vc

 ik  0
 (II-15)
v d  0

vk  vd  Vc  Vc (II-16)

i s  i d  ic (II-17)

dis
Vc  Ve  L (II-18)
dt

Ve  Vc
is  t  I2 (II-19)
L

Détermination de I1 et I2 :

is (0)  I 0  I1  I 0 (II-20)

is (  )  is (  ) (II-21)

Ve Ve  Vc
   I 0    I 2 (II-22)
L L

Vc
I2  I0   (II-23)
L

Chronogrammes des différentes grandeurs:

a) Des tensions:
 0 t  0, 
vk   (II-24)
Ve t  , 

46
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Vk

VC

t
αT T (1+α)T 2T

Figure II-6 : Allure de la tension aux bornes du thyristor

Vkmoy  1   Vc (II-25)

Vkmoy  Ve (II-26)

dis dis
Car on a vk  Ve  L  Vkmoy  Ve parce que la valeur moyenne de L 0
dt dt

Ve
 Vc  C’est la démonstration de l’équation (II-1).
1

 Vc t  0, 
vd   (II-27)
0 t  , 

Vd

αT T (1+α)T 2T
t

-VC
Figure II-7 : Allure de la tension aux bornes de la diode

47
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

b) Les courants :

pour t  0, 


Ve
is  t  I0 (II-28)
L

Ve  Vc
is  t  I 2 pour t  ,  (II-29)
L

Vc
Avec I 2  I 0   (II-30)
L

is 
1   Vc  Vc t  I 
Vc
 (II-31)
0
L L

t  T  I 0   t  T   I 0
Vc Vc Vc
is   (II-32)
L L L


 1    L t  I 0 t  0, 
Vc
is   (II-33)
 t    I 0 t  , 
Vc
 L

is
Imax

I0

ik t

t
id

t
αT (1+α)T 2T
T
Figure II-8 : Allures des différents courants (is, ik et id)

48
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Puissance fournie par la source :

p s  Ve.is (II-34)

1 1
 Ps 
TT p s dt   Ve.is
TT
(II-35)

Ps  Ve.Ismoy (II-36)

Puissance reçue par la charge :

pc  Vc.ic (II-37)

1
T T
Pc  Vc.ic (II-38)

Pc  Vc.Icmoy (II-39)

Comme ce hacheur est supposé parfait  Ps  Pc

 Ve.Ismoy  Vc.Icmoy (II-40)

1   Vc.Ismoy  Vc.Icmoy (II-41)

Icmoy
Is moy  C’est la démonstration de l’équation (II-2).
1

  Ve
∆IL= ∆Is= Imax – Imin = (II-42)
L f

Remarque : On réalité en régime permanant la tension vc n’est pas constante, elle représente
des ondulations.

L id
is D ic iR

Ve K C Vc R

49
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Pour approximer cette ondulation, nous supposerons que le courant de source et le


courant traversant la résistance sont constants, is  Ismoy et i R  I R avec : I R  Ismoy  (1   )

i d  ic  I R (II-43)

Pour t  T , T  la diode conduit, nous avons :

id  Ismoy (II-44)

dvc
ic  Is moy  I R  C (II-45)
dt

IR dv
 IR  C c (II-46)
1 dt

  IR dv
C c (II-47)
1 dt

  IR Vc
C (II-48)
1 t

t Correspond à l’intervalle de temps choisi : t  (1   )T

  (1   )  T  I R
Vc  (II-49)
(1   )  C

  (1   )  T  Vc
Vc  (II-50)
(1   )  R  C

  T  Ve
Vc  (II-51)
1     R  C

  Ve
Vc  (II-52)
1     R  C  f

II.5.2. Mise en parallèle de deux convertisseurs boost

La mise en parallèle des convertisseurs est une structure qui permet de partager le
courant entre plusieurs cellules élémentaires. Le courant traversant chaque cellule est alors
moins important. On diminue ainsi les contraintes en courant des composants.

50
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

On présente sur la figure II-9 un convertisseur continu-continu, constitué de deux boost


élémentaires identiques mis en parallèle. Chaque cellule fournie la moitié de la puissance
totale. Cette structure est utilisée pour réduire l’ondulation du courant d’entrée.

D2
D1

i1
is L1
C Vc R

i2 L2
Ve K2 K1

Figure II-9 : Mise en parallèle de deux boost

Dans la structure de convertisseur de la figure II-9, chaque boost élémentaire est


commandé avec le même rapport cyclique α et les commande sont décalées entre elle d’une
demi-période. Le courant moyen passant dans chaque cellule correspond à la moitié du
courant d’entrée. La tension de sortie a la même valeur moyenne que celle du boost classique
pour un rapport cyclique donné. Tant que les deux convertisseurs élémentaires sont
identiques, les courants dans les inductances sont de même forme, mais ils sont décalés d’une
demi-période entre eux. Selon l’équation (II-40), les ondulations de courant dans chaque
inductance sont toujours égales à :

  Ve
I L  I 1  I 2  (II-53)
L f

II.5.2.1. Etude du convertisseur pour un rapport cyclique inferieur à 0,5

Pour un rapport cyclique inferieur à 0,5, la forme du courant de source est représentée
sur la figure II-10.

51
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

is
i
i1
i2

t
αT T/2 (0,5+α)T T
Figure II-10 : Courant dans les deux inductances et courant de source
Pour α < 0.5

i  i i
s L1 L2
(II-54)

 Etude de l’ondulation du courant de source :

Pour ce rapport cyclique, l’ondulation du courant de source s’écrit :

I s  I s max  I s min (II-55)

I s max  is T  (II-56)

i T   i T   i T 


s L1 L2
(II-57)

Pour raison de symétrie on a :

T 
i T   i
L2 L1
  T 
2 
(II-58)

Ve  VC T 2  Ve
I s max     T  2 I 0 (II-59)
L 2 L

T 
I s min  i s   (II-60)
2

52
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

T  T  T 
i  2   i
s L1
   iL2  
2 2
(II-61)

Du graphe des courants on a :

T 
i   I 0 (II-62)
2
L2

Ve  VC  T  Ve
I s min     T    T  2 I 0 (II-63)
L 2  L

1  2   Ve 1  2
Is    I L (II-64)
1 L  f 1

 Etude de l’ondulation de la tension de charge

Nous prenons les mêmes hypothèses que pour le cas du boost élémentaire.

i d 1  i d 2  ic  i R (II-65)

 T
Pour t  T ,  les diodes D1 et D2 sont conductrices, nous avons :
 2

id1  id 2  Ismoy (II-66)

Nous aurons la même équation que celle trouver en (II-48).

t Correspond à l’intervalle de temps choisi : t  (0,5   )T .

  (0,5   )  T  I R
Vc  (II-67)
(1   )  C

  (0,5   )  T  Vc
Vc  (II-68)
(1   )  R  C

  (0,5   )  T  Ve
Vc  (II-69)
(1   ) 2  R  C

  (0,5   )  Ve
Vc  (II-70)
(1   ) 2  R  C  f

53
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

II.5.2.2. Etude du convertisseur pour un rapport cyclique supérieur à 0,5

Pour un rapport cyclique supérieur à 0,5, la forme du courant de source est représentée
sur la figure II-11.

is
i
i1
i2

t
(α-0,5)T T/2 αT T
Figure II-11 : Courant dans les deux inductances et courant de source

Pour α > 0.5

 Etude de l’ondulation du courant de source:

Pour ce rapport cyclique, l’ondulation du courant de source s’écrit :

I s  I s max  I s min (II-71)

I s max  is T  (II-72)

i T   i T   i T 


s L1 L2
(II-73)

Pour raison de symétrie on a :

 T
i T   i
L2 L1
T  
 2
(II-74)

2  Ve Ve
I s max   T  T  2I 0 (II-75)
L 2 L

T 
I s min  i s   (II-76)
2

54
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

T  T  T 
i  2   i
s L1
   iL2  
2 2
(II-77)

Du graphe des courants on a :

T 
i   I 0 (II-78)
2
L2

Ve
I s min  T  2I 0 (II-79)
2 L

(2  1)  Ve 2  1   Ve 2  1
Is     I L (II-80)
L f  L f 

 Etude de l’ondulation de la tension de charge:

Pour t  T , T  la diode D1 conduit, nous aurons :

Is moy
id 1  (II-81)
2

Ismoy
ic  i d 1  I R   IR (II-82)
2

IR
ic  i d 1  I R   IR (II-83)
2  (1   )

(2  1)  I R dv
ic  C c (II-84)
2  (1   ) dt

2  (  0,5)  Vc Vc
 (II-85)
2  (1   )  R  C t

(  0,5)  t  Vc
Vc  (II-86)
(1   )  R  C

t Correspond à l’intervalle de temps choisi : t  (1   )T

(  0,5)  (1   )  T  Vc
Vc  (II-87)
(1   )  R  C

55
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

(  0,5)  T  Ve
Vc  (II-88)
(1   )  R  C

(  0,5)  Ve
Vc  (II-89)
(1   )  R  C  f

II.5.3. Comparaison entre la structure simple et la structure entrelacée

Le courant traversant les éléments de chaque cellule du hacheur Boost entrelacée est
moins important que le courant traversant les éléments du hacheur Boost élémentaire. Ainsi,
on diminue les contraintes en courant des composants.

La fréquence du courant de source et de la tension de charge est doublée par rapport à


celle du découpage.

Pour comparer l’ondulation du courant de source et de la tension de charge, il suffit


Isentrelacée Vc entrelacée
d’analyser la variation des rapports et en fonction du rapport
Isélémentaire Vc élémentaire
cyclique α représentées respectivement sur les figures (II-12) et (II-13) :

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Figure II-12 : Variation du rapport des ondulations du courant de source en fonction de α

56
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

0.5

0.45

0.4

0.35

0.3

0.25

0.2

0.15

0.1

0.05

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Figure II-13 : Variation du rapport des ondulations de la tension de charge en fonction de α

Le rapport d’ondulation du courant délivré par la source est compris entre 0 et 1. Donc
cette ondulation est plus petite dans le cas du hacheur Boost entrelacée.

Le rapport d’ondulation de la tension de charge est compris entre 0 et 0,5. Donc cette
ondulation est inférieure de plus de 50% dans le cas du hacheur Boost entrelacée.

II.6. Conclusion

Dans ce chapitre nous avons vu les différents rendements d’une chaine de conversion
photovoltaïque, l’utilité de rechercher le point de puissance maximum (MPPT) et surtout le
rôle important de l’étage d’adaptation. Pour élever la tension des panneaux photovoltaïques,
les structures BOOST apparaissent les mieux adaptées. La structure BOOST entrelacée
permet de diminuer l’ondulation et doubler la fréquence du courant de source et de la tension
de charge et de diminuer les contraintes en courant pour les composants.

57
CHAPITRE II Adaptation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

II.7. Références bibliographiques chapitre II

[1]: Revue des Energies Renouvelables Vol. 10 N°4 (2007)

[2]: M. Petibon Stephane « Nouvelles architectures distribuées de gestion et de conversion de


l’énergie pour les applications photovoltaïques » thèse Doctorat 2009 « Université de
Toulouse ».

[3]: M. Angel Cid Pastor « Conception et réalisation de modules photovoltaïques électriques »


thèse doctorat 2006 « Université de Toulouse »

[4]: http://fr.wikipedia.org/wiki/Convertisseur_Boost

[5]: www.sitelec.org/cours/hacheurs.pdf

[6]: Michel Pinard « Convertisseur et électronique de puissance » Dunod 2007

58
Chapitre III 2010

Consommation de l’énergie solaire


photovoltaïque

59
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

III.1. Introduction

Dans les chapitres précédents nous avons vu comment produire une énergie électrique à
partir de modules solaires photovoltaïques ainsi que l’adaptation de cette énergie.

Dans ce chapitre nous allons nous intéresser à la façon de consommer cette énergie.
L'énergie électrique est l'énergie fournie sous forme de courant électrique à un système
électrotechnique ou électronique [1]. Le courant électrique existe sous deux formes « courant
continu » et « courant alternatif ». Comme nous l’avons vu, un module solaire génère un
courant continu. La question que nous nous posons est la suivante : est-il préférable de
consommer cette énergie en courant continu ou bien la transformer et la consommer en
courant alternatif ?

III.2. Courant électrique

III.2.1. définition

Un courant électrique est un déplacement d'ensemble de porteurs de charge électrique,


généralement des électrons, au sein d'un matériau conducteur. Ces déplacements sont imposés
par l'action de la force électromagnétique, dont l'interaction avec la matière est le fondement
de l'électricité.

III.2.2. Types de courants électriques

Il existe deux types de courants électriques :

III.2.2.1. Le courant alternatif

Le courant alternatif est un courant électrique qui change de sens. Ce courant est dit
périodique s'il change régulièrement et périodiquement de sens.

Un courant alternatif périodique est caractérisé par sa fréquence, mesurée en hertz (Hz),
c'est le nombre d' « allers-retours » qu'effectue le courant électrique en une seconde. Un
courant alternatif périodique de 50 Hz effectue 50 « allers-retours » par seconde, c'est-à-dire
qu'il change 100 fois (50 allers et 50 retours) de sens par seconde.

La forme la plus utilisée de courant alternatif est le courant sinusoïdal, essentiellement


pour la distribution commerciale de l'énergie électrique.

60
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

La fréquence du courant électrique distribué par les réseaux aux particuliers est
généralement de 50 Hz en Europe et 60 Hz en Amérique du Nord.

On doit distinguer :

 Les courants purement alternatifs dont la valeur moyenne (composante


continue) est nulle, qui peuvent alimenter un transformateur sans danger.
 Les courants alternatifs à composante continue non nulle qui ne peuvent en
aucun cas alimenter un transformateur. [2]

III.2.2.2. Le courant continu

Le courant continu, par opposition au courant alternatif, est un courant électrique


unidirectionnel : le courant circule à chaque instant dans le même sens, le déplacement des
électrons se fait toujours dans le même sens.

Ces courants sont produits par des générateurs délivrant des tensions également
continues.

Le terme de courant continu recouvre plusieurs sens :

 Courant constant : le courant est totalement constant en direction et en intensité


au cours du temps. Les courants de ce type sont parfois appelés courants parfaitement
continus
 Courant continu lissé : c'est un courant qui s'approche du courant constant,
mais qui conserve une ondulation relativement basse par rapport à la valeur moyenne.
 Courant variable unidirectionnel : C'est un courant qui ne change pas de sens
mais dont l’amplitude varie en fonction du temps, donc l'intensité. [2]

III.3. Courant continu où courant alternatif

Comme nous l’avons indiqué au début de ce chapitre, est il préférable pour certains
récepteurs électriques de consommer du courant sous forme continu ou bien alternatif ?

Pour traiter cette énigme, revenons un peu en arrière plus exactement vers la fin du
éme
19 siècle pour réexaminer la guerre qui a opposée « Thomas Edison » contre « George
Westinghouse » donc « Nikola Tesla », cette confrontation est connue sous le nom de :
« guerre des courants ».

61
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

III.3.1. La guerre des courants

Si la nécessité d’utiliser des hautes tensions parait très claire, il faut connaitre que le
choix du régime alternatif sinusoïdal n’est pas tout à fait aussi évident. [3]

Si le courant alternatif a séduit les Etats américains puis le monde entier, c’est grâce à sa
grande maturité technique. Lors de l’émergence des réseaux électriques à la fin du 19éme
siècle, le courant continu d’Edison voyait sa puissance chuter rapidement avec la distance. Il
était impossible de distribuer le courant au-delà d’un kilomètre de manière fiable. Les
premiers réseaux installés aux Etats-Unis étaient fréquemment soumis à des coupures de
courant, dues aux pertes importantes par effet Joule dans les réseaux de distribution en basse
tension. Les réseaux de courant continu, ne pouvaient techniquement pas moduler leur
voltage; en restant à de faibles tensions, ils nécessitaient l’implémentation de nombreux
générateurs dans la ville-même. [4]

Quand l’éléphant de cirque Topsy mourut d’une charge de courant alternatif, Thomas
Edison avait déjà perdu la «War of Currents». L’équipe de l’inventeur américain fixa cette
«électrocution» sur pellicule pour montrer les dangers du courant alternatif. La campagne
macabre de 1902 fut sans doute la dernière tentative pour empêcher la percée du transport de
courant alternatif comme solution technique standard aux Etats-Unis. Aux débuts de
l’électrification, la tension continue d’Edison était encore la règle. Mais en 1896 déjà, son
rival George Westinghouse réussit à faire accepter le système de tension alternative selon les
travaux de Nikola Tesla. Jusqu’à aujourd’hui, l’approvisionnement énergétique repose
principalement sur le courant alternatif ou la tension alternative, et cela pour une bonne
raison: «La tension alternative se transforme facilement en niveaux de tension supérieurs.
Ainsi, lors du transport d’électricité, les pertes sont relativement faibles», commente Thilo
Krause de l’Institut pour le transport de l’énergie électrique et la technique haute tension de
l’EPF de Zurich. En effet, à chaque transport, une partie de l’énergie électrique se transforme
en d’autres formes énergétiques, par exemple en chaleur, et est ainsi perdue pour une autre
utilisation. «Plus l’intensité du courant électrique est forte, plus les pertes sont importantes».
[5]

III.3.2. Le retour du continu dans le transport d’électricité

Le courant alternatif présente un inconvénient: la ligne de transport doit être


continuellement chargée et déchargée parce que sa polarité change cinquante fois par seconde
62
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

et cela crée des champs électromagnétiques qui contrecarrent le processus de charge. Il faut
donc de l’énergie réactive pour pouvoir transporter de l’énergie utile. A partir d’une certaine
distance, l’énergie réactive est si grande que le transport devient inefficace [5]. Ainsi, le
courant continu est revenu sur les projets de transport électrique dans les cas où les câbles ne
pouvaient être aériens (une liaison aérienne à courant continu est plus cher que l’aérien
alternatif jusqu’à 250 Km environ. [6]) et nécessitaient d’être enterrés ou immergés. En effet,
le courant alternatif est électromagnétique. Suivant le milieu dans lequel il évolue, il accuse
plus ou moins des pertes magnétiques. Dans les cas particuliers où le courant doit passer dans
la terre ou l’eau de mer, les systèmes alternatifs accusent des pertes plus importantes. A
l’image du courant continu qui nécessitait des générateurs disséminés sur tout le réseau, le
passage du courant dans des lignes alternatives non aériennes requerrait de multiples stations
afin de fournir la puissance réactive compensant ces pertes.

Les courants continus ne nécessitent aucune puissance réactive ; ils n’ont de pertes
majeures que par simple effet Joule (échauffement des fils lié à leur résistance), ce qui
représente entre 1 et 3% de pertes tous les 1000 kilomètres suivant la technologie utilisée. Ce
type de ligne présente encore d’autres avantages : il ne nécessite aucune coordination de
fréquence ou de phase des réseaux interconnectés. De plus, à puissance égale, une ligne à
courant continu est moins coûteuse à la construction qu’une ligne à courant alternatif. Le
problème d’investissement ne se situe qu’au niveau des convertisseurs, constituants les
terminaisons, imposants et complexes.

Ainsi fut construite dès 1961 le «Cross Channel» (connue en France sous le nom sobre
d’IFA pour «Interconnexion France Angleterre»), une des premières lignes modernes à haute
tension à courant continu (appelée communément HVDC pour «High Voltage Direct
Current»). Rénovée dans le milieu des années 1980, cette liaison assure aujourd’hui
l’alimentation en électricité de plus de 3 millions de foyers britanniques par les centrales
françaises. Notons que les futures interconnexions entre la France et les pays voisins, l’Italie
et l’Espagne, se feront par des lignes HDVC souterraines.

La particularité de pouvoir interconnecter facilement est souvent mise en avant par les
constructeurs de lignes HVDC. Elles permettent en effet l’indépendance des réseaux entre
pays voisins, ainsi que de sommer des puissances produites dans un parc de centrales multiple
voire diffus. [4]

63
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

III.3.3. Comparaison entre les deux régimes

De façon tout à fait naturelle, il est possible de comparer les avantages et inconvénients
des régimes alternatif et continu

III.3.3.1. Courant continu

 Avantages :
 Production directe par panneau solaire photovoltaïque ;
 Elévation et abaissement de la tension avec l’avènement de l’électronique de
puissance ;
 Pas d’effets réactifs, le facteur de puissance est unitaire (en dehors de
déformations) ;
 Facilite l’interconnexion des réseaux, il suffit d’avoir partout la même tension ;
 Pas d’effet de peau, les câbles et les lignes sont simples et moins chers ;
 Permet le stockage d’énergie dans des batteries.

 Inconvénients :
 Difficulté de couper les courants continus, d’où des dispositifs de coupure plus
performants et plus chers ;
 Terminaisons très couteuses.

III.3.3.2. Courant alternatif

 Avantages :
 Production directe par alternateur ;
 Permet l’utilisation de transformateur pour élever et abaisser la tension ;
 Facilite la coupure des courants par le passage naturel par zéro 2 fois par période
c'est-à-dire 100 fois par seconde.
 Inconvénients :
 Implique un effet de peau, d’où la nécessité de câbles et lignes adaptés et donc
plus chers ;
 Difficulté d’interconnexion de plusieurs réseaux (in faut garantir l’identité de
la tension, de la fréquence et de la phase) ;

64
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

 Implique des effets inductifs et capacitifs pénalisants pour un certain nombre


de raisons (facteur de puissance < 1 principalement) ;
 L’indispensable puissance réactive.

III.3.3.3. Résultats de la comparaison

Il apparait donc que la pluparts des avantages de l’un correspondent aux inconvénients
de l’autre. Comme nous l’avons vu, la guerre des courants a pris fin en faveur du courant
alternatif et ceux seulement a cause du problème de transport du courant continu. Maintenant
que ce problème est résolu grâce aux lignes HVDC, ce débat va-t-il être relancé ?

III.4. Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque

La terre tourne au tour du soleil en une année d’environ 365 jours, et autour d’elle-
même en un jour. Ces rotations produisent respectivement ce que nous appelons : « les 4
saisons » et « le jour et la nuit ». Nous distinguons ainsi deux types de consommations :

III.4.1. Consommation de l’énergie durant le jour

Les modules solaires produisent de l’électricité en permanence. Cette énergie sera


utilisée pour le chargement des batteries de stockage, l’alimentation des récepteurs DC via un
adaptateur DC-DC, l’alimentation des récepteurs AC via un onduleur purement sinusoïdal
(système photovoltaïque isolé) ou le renvoie d’énergie au réseau (système photovoltaïque
raccordé au réseau).

Compteur de
Réseau
consommation

Compteur de
Onduleur Récepteurs AC
production

Panneaux Armoire
Récepteurs DC
PV électrique

Batterie

Figure III-1 : Répartition d'énergie pour un système photovoltaïque raccordée au réseau

65
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Onduleur Récepteurs AC

Panneaux Armoire
Récepteurs DC
PV électrique

Batterie

Figure III-2 : Répartition d'énergie pour un système photovoltaïque isolé.

III.4.2. Consommation de l’énergie durant la nuit

Les batteries prendront le relais, elles débiteront sur les récepteurs DC et sur les
récepteurs AC (dans le cas d’un système photovoltaïque isolé).

Compteur de
Réseau Récepteurs AC
consommation

Batterie Armoire
Récepteurs DC
électrique

Figure III-3 : Répartition d'énergie pour un système photovoltaïque raccordé au réseau

Onduleur Récepteurs AC

Batterie Armoire
Récepteurs DC
électrique

Figure III-4 : Répartition d'énergie pour un système photovoltaïque isolé

66
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

III.4.3. L’armoire électrique

Les éléments de l’armoire électrique sont représentés sur la figure III-5 :

Armoire Onduleur Récepteurs AC


électrique

Panneaux Régulateur Batterie


PV de charge

Convertisseur
Récepteurs DC
DC/DC

Figure III-5 : Armoire électrique

 Régulateur de charge : Comme nous l’avons indiqué dans le premier chapitre, le


régulateur de charge contrôle le flux d’énergie, protège la batterie contre les
surcharges (solaires) ainsi que les décharges profondes (utilisateur) et doit également
assurer un fonctionnement à puissance optimal (poursuite du MPPT) ;
 Convertisseur DC/DC : Dans notre cas c’est un hacheur BOOST entrelacé ;
 Fusibles et disjoncteurs : Pour protéger et assurer un bon fonctionnement du système.

III.5. Fonctionnement des récepteurs électriques

Les récepteurs électriques habituellement utilisés peuvent se ranger en deux catégories:

 Les appareils qui fonctionnent directement sous la tension du secteur: les


appareils de chauffage (four, réchaud, fer à repasser), d’éclairage (lampe à incandescence,
tubes luminescents) ou les récepteurs contenant des moteurs (machine à laver, réfrigérateur,
tondeuse à gazon, mixeur, perceuse...)
 Les récepteurs électroniques: ordinateurs, chaîne Hi fi qui ne fonctionnent pas
en alternatif mais en courant continu. D'ailleurs, certains de ces appareils peuvent fonctionner
sur piles et possèdent un adaptateur externe permettant de remplacer l'énergie très coûteuse
des piles par celle du secteur. Dans un ordinateur de bureau ou une chaîne Hi fi, l'adaptateur
est interne, il constitue la partie alimentation de l'appareil. De nos jours certains appareils
possèdent des adaptateurs externes exemples : ordinateurs portables, lecteurs DVD etc.… [7]

67
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Remarque : actuellement, il existe plusieurs récepteurs qui fonctionnent avec du courant


continu (réfrigérateur, ventilateur, machine a laver(USA)…etc).

III.5.1. L’adaptateur AC-DC

L'adaptateur permet d'obtenir une basse tension continue à partir du 220V alternatif
de la prise du secteur. Il ya deux types d’adaptateurs :

 1er type : Ce type d’adaptateur consiste à transformer la valeur efficace du


réseau à l’aide d’un transformateur, puis la redresser et la filtrer pour être consommé par le
récepteur.

Réseau Transformateur Redresseur Filtre Récepteur

Figure III-6 : Principe de fonctionnement du 1er type d'adaptateur

L’inconvénient de ce type d’adaptateur est : le volume, le poids et le coup très élever du


transformateur.

 2éme type : Actuellement, l’alimentation des appareils est constituée d’un


redresseur en pont de diode monophasé pour redresser la tension du réseau, suivie d’un
condensateur qui lisse la tension redressé et d’un hacheur qui abaisse cette tension pour être
adapter à la demande du récepteur.

Réseau Redresseur Filtre Hacheur Récepteur

Figure III-7 : Principe de fonctionnement du 2eme type d'adaptateur

68
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

La tension redressé et filtré a pour valeur moyenne 300VDC. Cette tension peut être
obtenue à partir du générateur photovoltaïque. Donc pour faire fonctionner notre récepteur, il
suffit de connecter l’entré du hacheur sur notre source de tension continu obtenue à l’aide des
modules solaires (sortie du hacheur entrelacé).

III.5.2. Modification proposé pour l’adaptateur AC-DC

Nous allons nous intéressé sur le deuxième type d’adaptateur. Ce type d’adaptateur
contient trois (3) blocs de transformation :

 Redressement : cette conversion est assurée par un pont de diode monophasé


(figure).

Réseau 220V U

Figure III-8 : Pont à 4 diodes (pont de Greatz)

La tension moyenne à la sortie du redresseur est:

2 V max
U moy  
Avec Vmax  220  2  310V

 Lissage de la tension redressé : La tension redressée a toujours le même signe


mais elle varie de 0 à Vmax.
Pour obtenir une tension lissée, un condensateur est placé en dérivation à la sortie du
pont de redressement. Ce bloc consiste à empêcher la variation brutale de la tension redressée.
Nous allons choisir un condensateur qui va imposer une tension lissée de valeur moyenne
égale à 300VDC.
 Conversion DC-DC : Cette conversion est assurée par un convertisseur DC-DC
qui abaisse la tension lissée (300VDC) pour avoir la tension de fonctionnement du récepteur.

69
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

Pour faire fonctionner cet adaptateur sur notre source de tension (sortie du hacheur
entrelacé), nous proposons au fabricant de rajouter une entrée en tension continu après le bloc
de filtrage.

III.5.3. Récepteurs fonctionnant avec du courant continu

Actuellement, plusieurs récepteurs électriques fonctionnent avec du courant continu


(12V ou 24V). Pour faire fonctionner ces récepteurs dans notre maison, on pourrait proposer
au fabriquant de rajouter un adaptateur DC-DC (300VDC / tension de fonctionnement du
récepteur).

III.6. Conclusion

Dans ce chapitre nous avons évoqués la guerre qui c’est déroulée à la fin du 19éme siècle
entre le courant continu et le courant alternatif. Nous avons vu que le courant continu a fait
son retour principalement dans le domaine du transport et que ce dernier présente plusieurs
avantages par rapport au courant alternatif. Dans le domaine de l’aviation on parle
actuellement de l’avion plus électrique à l’avion tout électrique (le cas de l’Airbus A380 est
souvent cité), plusieurs chercheurs travaillent pour. Pour y arriver les chercheurs envisagent
d’utiliser un réseau principal et de secours en courant continu. Ce dernier permet de supprimer
l’étage redresseur, d’où un gain de masse. De plus, le retour du courant ce fait par la structure
métallique de l’avion ; il y a donc un seul conducteur d’alimentation. Cela diminue la masse
des câbles comparativement au triphasé. Ils citent également le problème de réserve
énergétique, d’où la nécessiter de consommer avec un meilleur rendement, pour cette raison,
ils préconisent le retour au courant continu. Une gestion adéquate de la consommation de
l’énergie électrique est indispensable. Plus récemment, l’éventualité d’un réchauffement
climatique met l’accent sur l’urgence d’un habitat économe en énergie et respectueux de
l’environnement. [8][9]

70
CHAPITRE III Consommation de l’énergie solaire photovoltaïque 2010

III.7. Référence bibliographique chapitre III

[1]: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9lectrique

[2]: http://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_%C3%A9lectrique

[3]: Luc Lasne « Electrotechnique » Dunod 2008

[4]: http://energie.sia-conseil.com/20100309-le-retour-du-continu-dans-le-transport-delectricite-
partie-1-la-technologie/

[5]: Bulletin de l’office fédéral de l’énergie OFEN N°3 Mai 2010

[6]: F. Meslier, le 12 novembre 2008 « Les technologies de transport de l’électricité »

[7]: http://webetab.ac-bordeaux.fr/Pedagogie/Physique/Physico/Electro/e06trans.htm

[8]: Journées 2004 de la section électrotechnique du club EEA, 18-19 mars 2004, Cergy-
Pontoise «de l’avion plus électrique à l’avion tout électrique »

[9]: M. Sylvain Bonhomme « Méthodologie et outils pour la conception d’un habitat


intelligent » thèse doctorat 2008 « Université de Toulouse »

71
Chapitre IV 2010

Gestion de la consommation d’énergie

72
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

IV.1. Introduction

Comme nous l’avons vu dans le premier chapitre, un module solaire est un générateur
de courant lorsqu’il est soumis à une source de lumière. Les inconvénients d’une telle
installation sont :

 Variation climatique ;
 Limitation de la puissance fournie par générateur;
 Epuisement de l’énergie stocké le soir.

Nous nous appuierons dans ce chapitre, sur l’approche Systèmes Multi-Agents pour
montrer qu’il est possible dans le contexte de l’habitat d’exploiter des capacités de décision et
de communication embarquées dans les équipements domestiques dans l’habitat et dans les
sources d’énergie afin d’optimiser la consommation d’énergie. Nous proposerons donc un
système de gestion de l’énergie pour l’habitat, capable de trouver dynamiquement une
politique de consommation d’énergie tout en prenant en compte des critères posés par
l’usager, les contraintes diverses des équipements et la disponibilité des sources d’énergie. Ce
système domotique est appelé MAHAS.

IV.2. La domotique

La domotique est l’ensemble des techniques de l'électronique, de la physique du


bâtiment, d'automatismes, de l'informatique et des télécommunications utilisées dans les
bâtiments. La domotique vise à apporter des fonctions de confort (optimisation de l'éclairage,
du chauffage), de gestion d'énergie (programmation), de sécurité (comme les alarmes) et de
communication (comme les commandes à distance ou l'émission de signaux destinés à
l'utilisateur) que l'on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics...[1]

IV.2.1. Les domaines de la domotique

Les principaux domaines dans lesquels s’appliquent les techniques de la domotique


sont :

 la programmation des appareils électrodomestiques, électroménagers. Un


micro moteur synchrone entraîne, au moyen de réducteurs appropriés, des cames qui ouvrent
et ferment les contacts.

 la gestion de l'énergie, du chauffage (par exemple, il peut gérer les apports


naturels en fonction de l'enveloppe thermique du bâtiment), de la climatisation, de la

73
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

ventilation, de l’éclairage, de l’ouverture et de la fermeture des volets (par exemple en


fonction de l'ensoleillement), de l'eau (le remplissage de la baignoire peut s’arrêter
automatiquement grâce à un senseur, les robinets de lavabos peuvent ouvrir l’eau à l’approche
de mains, etc.). Il est également possible de recharger certains appareils électriques
(ordinateurs, etc.).

 la sécurité des biens et des personnes (alarmes, détecteur de mouvement,


interphone, digicode).

 la communication entre appareil et utilisateur par le biais de la sonification


(émission de signaux sous forme sonore).

 le « confort acoustique ». Il peut provenir de l'installation d'un ensemble de


haut-parleurs permettant de répartir le son et de réguler l’intensité sonore.

 la gestion des ambiances lumineuses.

 la compensation des situations de handicap et de dépendance. [1]

IV.2.2. Le système domotique MAHAS : Multi-Agents Home Automation System

Dans l’habitat, un système de gestion de l’énergie est un système qui a généralement


accès à l’énergie produite par des producteurs distants (via le réseau de transport/ distribution
électrique national), mais qui peut également disposer de ses propres sources d’énergie (par
exemple : solaire, éolienne, pile à combustible,…). Les trois principales caractéristiques d’un
tel système est d’être :
 Distribué : les sources et les charges sont réparties spatialement et leurs
systèmes de commandes sont indépendants les uns des autres ;

 Flexible : les sources d’énergie sont redondantes et certaines charges peuvent


accumuler de l’énergie (énergie thermique) ou satisfaire avec retard à des demandes de
services (différer un lavage, une cuisson) ;

 Ouvert : le nombre de sources et de charges doit pouvoir évoluer sans que cela
ne remette en cause le fonctionnement global du système.

Il s’agit ici de doubler le réseau d’énergie de l’habitat par un système d’information


capable d’ajuster dynamiquement la consommation d’énergie aux différentes contraintes.

74
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

Pour parvenir à cet ajustement, les charges consommatrices d’énergie de l’habitat, tout
comme les sources de production d’énergie, sont équipées d’agents logiciels dotés de
capacités de décision et de communication et embarqués sur des microcontrôleurs Java. Selon
les conditions météorologiques, les informations en provenance des autres agents, les
habitudes de l’usager et les informations internes (des charges ou des sources). [2]

IV.2.3. Définition de l’agent

Un agent est une entité réelle ou virtuelle dont le comportement est autonome, évoluant
dans un environnement qu’il est capable de percevoir et sur lequel il est capable d’agir, et
d’interagir avec les autres agents.

A partir de cette définition, [Ferber (1995)] définit un agent comme une entité physique
ou virtuelle :

 Qui est capable d’agir dans un environnement ;


 Qui peut communiquer directement avec d’autres agents ;
 Qui est mu par un ensemble de tendances (sous la forme d’objectifs individuels ou
d’une fonction de satisfaction, voire de survie, qu’elle cherche à optimiser) ;
 Qui possède des ressources propres ;
 Qui est capable de percevoir (mais de manière limitée) son environnement ;
 Qui ne dispose que d’une représentation partielle de cet environnement (et
éventuellement aucune) ;
 Qui possède des compétences et offre des services ;
 Qui peut éventuellement se «reproduire» ;
 Qui a un comportement qui tend à satisfaire ses objectifs, en tenant compte des
ressources et des compétences dont elle dispose, et en fonction de sa perception, de ses
représentations et des communications qu’elle reçoit.

Cette définition comprend plusieurs termes qui sont importants. Par exemple, une entité
physique est un objet agissant dans le monde réel comme un robot, une voiture, etc. ; une
entité virtuelle peut être un composant logiciel ou un module informatique et n’existe pas
physiquement.

Les agents n’ont qu’une représentation partielle de ce qui se passe dans leur
environnement. C’est pour cela que les agents doivent coopérer pour atteindre un ou des buts
globaux. [3]

75
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

 Un agent (d’une source) détermine quelle est l’énergie qu’il est prêt à fournir ;
 Un agent (d’une charge) détermine quels seront ses propres besoins d’énergie en
tenant compte des contraintes de l’usager.
A partir de ces prédictions locales, un «plan de consommation d’énergie» est
conjointement construit par les différents agents. Ce plan est ensuite, soit appliqué tel quel,
soit modifié dynamiquement en cas de perturbations imprévues (par exemple : un pic de
consommation). En domotique, le «confort de l’usager» est un aspect important à prendre en
considération. Dans le système MAHAS, une notion de «préférences de l’usager» est
représentée par une fonction de satisfaction associée à chaque agent. Par exemple, un agent
embarqué dans un radiateur électrique aura une fonction de satisfaction modélisant la plage de
températures acceptable par l’usager. [2]

Figure IV-1 : Structure globale du système MAHAS pour la gestion d’énergie domestique.

76
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

IV.3. Mécanismes du système MAHAS


Le mécanisme d’urgence et le mécanisme d’anticipation sont les deux principes
fondamentaux du système MAHAS.

IV.3.1. Mécanisme réactif

Les Systèmes Multi-Agents constitués uniquement d’agents réactifs possèdent


généralement un grand nombre d’agents. Chaque agent est dénué de capacité de raisonnement
intelligent sophistiqué (comportement réactif). Le comportement intelligent résulte de la
pertinence des échanges entre agents. Envisager un collectif pose alors le problème
d’organiser les différentes activités des agents afin que globalement ce collectif se comporte
comme un tout cohérent et réponde aux exigences qui lui sont fixées. La convergence du
comportement de l’ensemble des agents tend vers un objectif, mais il existe peu de cas où la
solution trouvée soit la solution optimale. Néanmoins, dans les situations complexes comme
la gestion de l’énergie dans l’habitat, une bonne solution (admissible) est généralement
suffisante.

Le mécanisme réactif est un mécanisme essentiel du système MAHAS. Il permet de


réagir à des événements imprévus (manque d’énergie imprévue dans une période de temps,
consommation non programmée, etc.) et d’éviter l’interruption totale du fonctionnement de
certains équipements prédéfinis (arrêt complet d’un four ou d’un radiateur dans une pièce),
cela permet de faire face aux situations d’urgence et de maintenir un confort satisfaisant pour
l’utilisateur. Ce mécanisme réalise ce que l’on peut appeler un « délestage intelligent »
puisque certains équipements peuvent être interrompus temporairement. Toutefois,
contrairement à un délesteur classique pour lequel les équipements non prioritaires sont
définis a priori pour une installation, ici, les agents embarqués dans les équipements négocient
lesquels seront délestés.

Ce mécanisme travaille sur des valeurs réelles d’énergie sur une période relativement
courte (de l’ordre d’une minute) parce que d’une part, son objectif est de réagir à des
événements imprévus instantanés, et d’autre part, un niveau plus proche de l’équipement est
nécessaire pour prendre en compte les valeurs réelles de consommation et de production
d’énergie. [3]

77
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

IV.3.1.1. Principe du mécanisme réactif

Comme nous l’avons vu précédemment, en domotique, le confort est une notion


importante à prendre en considération car le but d’un système domotique est de répondre à un
besoin de confort tout en minimisant le coût énergétique. Cette notion est traduite par des
fonctions de satisfaction.

Un Système Multi-Agents est dit « réactif » si son comportement repose sur des actions
déclenchées suivant un processus stimulus-réponse. Mais pour que les agents puissent agir, ils
doivent observer leur environnement (y compris leur état). Dans le système MAHAS, le
mécanisme réactif s’appuie sur la notion de satisfaction pour déterminer son état courant et
pour décider d’actions à entreprendre.

Ce mécanisme est déclenché quand le niveau de satisfaction d’un agent tombe en


dessous d’une certaine valeur ; un agent commencera alors une négociation avec les autres
agents. Ainsi, le mécanisme réactif ajuste en temps réel les consignes prédites en fonction de
l’état courant de l’équipement, des contraintes et des critères de l’usager. De nouvelles
consignes sont alors transmises aux équipements.

Par analogie avec le principe de Système Multi-Agents réactif, les agents du mécanisme
réactif se comportent selon un processus stimulus-réponse avec de capacité de communication
(envoi/réception des messages). Le rôle d’un agent est le suivant :

 Il surveille en permanence son niveau de satisfaction courant (par exemple, la


valeur température pour le service de chauffage : un capteur physique) ;
 lorsque son niveau de satisfaction tombe en dessous d’une valeur de
satisfaction (satisfaction critique), il en avertit les autres agents (demande d’aide en envoyant
des messages) ;
 Lorsqu’il reçoit des demandes des autres agents, il les analyse et fait des
propositions en retour ;
 Lorsqu’il reçoit des réponses à ses propres demandes, il choisit les propositions
les plus intéressantes. [3]

IV.3.1.2 Protocole de négociation

Le protocole de négociation du mécanisme réactif se décompose en trois grandes phases


dont les principes sont les suivants :

78
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

 Phase de demande d’énergie : pendant cette phase, un agent demande aux


autres agents une aide pour qu’il puisse augmenter son niveau de satisfaction ;
 Phase de décision : l’agent, qui avait demandé de l’aide, analyse les
propositions et peut soit les accepter, soit les refuser. En cas d’insuffisance des propositions,
une nouvelle phase de demande d’énergie peut être déclenchée ;
 Phase de proposition : les agents font des propositions correspondant à la
demande d’un agent et ils les lui envoient.

Un certain nombre de performatifs permettent de déterminer des actes de


communication. Dans le mécanisme réactif, il y en a trois : request, propose et accept.

Figure IV-2 : Protocole de négociation des agents : mécanisme réactif .

 Request : ce message initie une négociation et est envoyé quand une situation
d’urgence est détectée. Un agent envoie ce message aux autres agents quand son
niveau de satisfaction tombe en dessous du niveau de satisfaction critique ou quand il
veut démarrer alors que cela n’a pas été planifié.
 Propose : ce message est la réponse au message « request » envoyé par un agent. Il
contient l’ensemble des propositions durant l’intervalle demandé.

79
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

 Accept : ce message indique à certains agents qu’une de ses propositions a été


acceptée. [3]

IV.3.2. Mécanisme anticipatif

Au mécanisme d’urgence est associé un mécanisme d’anticipation qui pré-calcule un


«plan global de consommation de l’énergie» en fonction des prédictions de consommation des
différentes charges et des prédictions de disponibilité des sources d’énergie. Le mécanisme
d’anticipation s’appuie sur le fait qu’il y a d’une part, des équipements électriques capables
d’emmagasiner de l’énergie sous forme thermique (un cumulus par exemple) et d’autre part,
des équipements qui peuvent être décalé dans le temps (un lave-linge par exemple).

IV.3.2.1. Principe du mécanisme anticipatif

L’objectif de ce mécanisme est de calculer un « plan prédit global d’énergie » en


fonction des prédictions de consommation des équipements et des prédictions de disponibilité
des sources d’énergie. La prédiction repose sur des prévisions météorologiques et des
programmations de services par l’usager. Il prépare à l’avance un plan de consommation et de
production d’énergie pour un horizon temporel en organisant la production et la
consommation d’énergie de manière prédictive ou proactive lorsque des événements sont
prévus. Le mécanisme d’anticipation sera lancé périodiquement, lorsque le plan courant ne
peut plus être appliqué par les agents au niveau du mécanisme réactif ou lorsque de nouvelles
prévisions seront disponibles.

Ce mécanisme s’appuie sur le fait qu’il y a, d’une part, certains équipements capables
d’emmagasiner de l’énergie sous forme thermique et, d’autre part, certains services qui
disposent d’un délai variable quant à leur exécution.

A partir de ces constatations préliminaires, il est possible d’imaginer que si la


consommation de l’ensemble des équipements peut être prévue, il existe alors un moyen de
mieux l’organiser. Par exemple, pour un service de chauffage, il est possible de calculer la
durée et la quantité de surchauffe « anticipée » qui permettrait de réduire la consommation
pendant une période où l’énergie est indisponible ou restreinte. De même, si un service peut
être retardé ou avancé, il y a là encore moyen d’organiser la consommation globale.

La construction d’un plan prédit global d’énergie se base sur le fait que la
consommation d’énergie des services ne doit pas dépasser la production d’énergie des sources

80
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

énergétiques. C’est pour cela que l’agent embarqué de chaque service génère toutes les
possibilités de plans locaux (profils de puissance) en s’appuyant sur la flexibilité de son
service. [3]

IV.3.2.2. Protocole de négociation

La négociation entre les agents se fait par des messages. Au niveau du mécanisme
anticipatif, le protocole de négociation se décompose en deux grandes phases dont les
principes sont les suivants :

 Phase de demande de génération de profils de puissance : pendant cette phase,


l’agent solving demande aux agents de générer des profils de puissance voisins d’un profil
pour une satisfaction ;
 Phase de proposition : les agents génèrent des profils de puissance qui sont
voisins au profil reçu de l’agent solving.

Figure IV-3 : Protocole de négociation des agents : mécanisme anticipatif.

81
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

 Request : l’agent solving envoie ce message aux autres agents pour qu’ils génèrent
des profils de puissance ;
 Propose : ce message est la réponse au message « request » envoyé par l’agent
solving ;
 Accept : ce message indique aux agents qu’une solution a été trouvée. L’agent solving
envoie à chaque agent le profil de puissance contenant les futures consignes pour le
sous-problème demandé. [3]

IV.4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté un système domotique multi-agents de gestion de
l’énergie dans l’habitat.

Il s’agissait de trouver une solution de pilotage informatique du système énergétique de


l’habitat composé d’équipements domestiques et de sources d’énergie, soit distantes (via le
réseau de transport/distribution électrique national), soit locales (par exemple : solaire,
éolienne, et pile à combustible).

Cette solution permet de trouver dynamiquement une politique de production et de


consommation de l’énergie tout en prenant en compte les critères posés par l’utilisateur, les
contraintes diverses des équipements et la disponibilité des sources d’énergie.

82
CHAPITRE IV Gestion de la consommation d’énergie 2010

IV.5. Références bibliographiques chapitre IV

[1]: http://fr.wikipedia.org/wiki/Domotique

[2]: S Abras. S Pesty. S Ploix. M Jaconimo « Maîtrise de la consommation d’énergie en


domotique par un système multi-agents». L’objet – 8/2002. LMO’2002, pages 45 à 57

[3]: Shadi Abras « Système domotique Multi-Agents pour la gestion de l’énergie dans
l’habitat » thèse Doctorat 2009 «Institut polytechnique de Grenoble »

83
Chapitre V 2010

Conclusion générale

84
CHAPITRE V Conclusion générale 2010

Le problème du réchauffement climatique est en grande partie du aux énergies fossiles.


En effet, le climat ce réchauffe, les glaciers fondent, l’indisponibilité des ressources fossiles
dans les temps à venir inquiètent toutes l’humanité et la consommation de l’électricité ne
cesse d’augmenter. Une solution pour cette énigme est une source d’énergie bon marché,
abondante et non polluante « le soleil ». Comme nous sommes dans un pays qui dispose d’un
potentiel de production en énergie solaire très élever (en moyenne presque 300 journées
ensoleillé par an), pourquoi ne pas en profiter de la gratuité de cette source. Plusieurs
méthodes existent pour l’exploitation de cette source d’énergie. Nous avons opté pour le
solaire photovoltaïque car il permet de convertir la lumière du soleil en électricité soit en
installant des centrales photovoltaïques dans des endroits bien spécifique (le Sahara par
exemple) ou bien d’installer des modules solaires sur les toitures des maisons.

Actuellement, cette technologie coûte cher car elle est très peu utiliser. Mais avec les
données environnementales actuels, cette énergie va être utilisé dans touts les domaines, ce
qui va permettre la fabrication en chaine des produits photovoltaïques ainsi que la création de
plusieurs récepteurs fonctionnant avec du courant continu, cela va permettre la baisse des prix
de tous ces produits et les rendre à la porté de tous le monde afin de les adapter pour leurs
utilisation quotidienne.

Notre travail s’inscrit dans cette problématique, ainsi dans la première partie, nous
avons présenté la technique de production d’énergie électrique à partir du rayonnement
solaire. Par la suite, nous avons vu le rôle important de l’utilisation d’un étage d’adaptation
qui nous permet le suivi du point MPPT. Nous nous sommes alors attachés à l’étude de deux
types d’étages d’adaptation.

Dans le troisième chapitre, nous somme revenu à la « guerre des courants » qui c’est
terminée a l’époque en faveur du courant alternatif à cause de l’invention du transformateur.
Nous avons vu le retour du courant continu dans le domaine du transport d’énergie, pourquoi
ne pas consommer l’énergie en courant continu ?

Dans le dernier chapitre, nous avons vu les différents inconvénients des systèmes
photovoltaïques à savoir l’absence de la lumière sur la moitié de la journée, donc problème de
réserve. La solution que nous avons présenté est basée sur la bonne gestion de l’énergie
électrique à l’aide des systèmes domotique dit MAHAS.

85
CHAPITRE V Conclusion générale 2010

Pour conclure, nous espérons que ce travail sera utile pour tous les étudiants qui
voudront le reprendre et améliorer. Nous souhaitons que les étudiants qui vont étudier
l’énergie solaire photovoltaïque auront l’occasion de voir, de toucher et de faire des essais sur
les produits adaptés.

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2010

Annexe

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

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Annexe 2010

Service commercial

E.N.I.E SpA – Direction Générale au capital sociale : 8.332.000.000 DA


Direction centrale du partenariat et du développement industriel
BP 101 – Z.I Route de Mascara – Sidi.Bel.Abbes – Algérie
Téléphone/fax : 048 56 79 15

BORDEREAU DES PRIX


Code Désignation PV HT TVA PV TTC
UEP-01 Unité éclairage publique non galvanisée composé de: 128 995,35 21 929,21 150 924,56
S07V010 01 panneau solaire 75W/12V
S06V010 01 Régulateur 10A/12V
S06V021 01 Batterie BT65-65Ah/12V
S06V030 02 Barettes de luminaires à leds
S06K001 Structure métallique

Code Désignation PV HT TVA PV TTC


UEP-01 Unité éclairage publique galvanisée composé de: 141 813,35 24 108,27 165 921,62
S07V010 01 panneau solaire 75W/12V
S06V010 01 Régulateur 10A/12V
S06V021 01 Batterie BT65-65Ah/12V
S06V030 02 Barettes de luminaires à leds
S06K001 Structure métallique galvanisée

Code Désignation PV HT TVA PV TTC


S07V010 01 panneau solaire 75W/12V 34 312,07 5 833,05 40 145,12
S06V010 01 Régulateur 10A/12V 4 804,18 816,71 5 620,89
S06V021 01 Batterie BT65-65Ah/12V 11 507,65 1 956,30 13 463,95
S06V021 01 Batterie 80Ah/12V 13 676,40 2 324,99 16 001,39
S06V030 02 Barettes de luminaires à leds 15 928,63 2 707,87 18 636,50

Le service commercial

97
Annexe 2010

Points de vente des produits photovoltaïque en Algérie

 ENIE SOLAR
BP 101 – Z.I Route de Mascara – Sidi-Bel-Abbès – Algérie
Téléphone/fax : 048 56 79 15
Mail: [email protected]
Site web: http://www.enie-dz.com/english/act6.php

 SCET « Société de Commerce, Etudes Technique »


Site web : www.scetenergie.com

 SCET ENERGIE ( Bab Ezzouar )


Adresse: Cité 498 logts Bt 11 Local n° 03 Bab Ezzouar- Alger
Tel: + 213(0) 21 24 70 66
Fax: + 213(0) 21 24 85 93

 SCET ENERGIE ( Rouiba Z.I )


Adresse: Zone Industrielle de Rouiba lot W- Alger.
Tel: + 213(0) 21 85 56 92
Fax: + 213(0) 21 85 57 52

 Division Batterie
[email protected]
[email protected]
[email protected]

 Division Onduleurs / Redresseurs


[email protected]
[email protected]
[email protected]

 Division Energie Renouvelable


[email protected]
[email protected]

 Service Après Vente « CHLORIDE »


[email protected]

 Informations & Documentations


[email protected]

Remarque : Pour télécharger les catalogues de tous les produits que vend la Société de
Commerce, Etudes Technique « SCET », consultez les sites de ces partenaires.

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