Cours Hydraulique Agricole
Cours Hydraulique Agricole
Présenté par :
Boubou NDIAYE
Ingénieur hydraulicien
COURS D’ESEBAT
I- Généralités
Cependant, des besoins de protection sont de loin plus important que ceux de
nutrition représente selon plusieurs études plus de 90% de la consommation en eau
des plantes.
L’eau consommée par les plantes étant usage physiologique diverse (fonction
chlorophyllienne, composition de la matière organique, transport, véhicules de
produits solubles).
Cependant, sur cette quantité d’eau seulement 1% reste fixée dans la plante, le reste
soit 99% est evapotranspiree.
Par conséquent, satisfaire les besoins en eau des plantes revient à couvrir la demande
d’évapotranspiration cad les besoins en eau de protection.
L’évaluation des besoins en eau des cultures revient ainsi à estimer les quantités d’eau
transpirées.
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II- L’évapotranspiration
Elle correspond aux quantités d’eau évaporées directement des plans d’eau libre et
du sol nu ajoute du sel transpirée par les déchets.
Sa détermination est très ambiguë elle se fait par mesure expérimentale ou par calculs
approximatifs à l’aide de diverses formules empiriques.
L’ETP est caractéristique d’une zone géographique, c’est une demande climatique,
elle dépend de la latitude du point considérée et varie en fonction des jours. Elle
représente la consommation en eau d’un couvert végétal de référence en pleine
croissance, occupant la totalité du sol est soumis à des conditions hydriques optimales
d’alimentation en eau.
L’ETR est une notion globale, et est spécifique à chaque culture face à la demande
climatique globale ETP, chaque plante réagit de façon propre en fonction des
caractéristiques physiologiques et morphologiques.
L’ET0 fut conceptualisée par la FAO, dans son rapport 56 sur l’irrigation et le drainage,
sous la définition comme étant :
Le taux d’évapotranspiration :
- à partir d’une surface étendue de gazon vert (Ray Grass)
- ayant une hauteur uniforme de 8 à 15 cm
- poussant activement couvrant complètement le sol sans aucun stress
hydrique
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3- L’évapotranspiration maximale : ETM
Kc : est spécifique a la culture et prend des valeurs différents selon son stade de
développement, il est inferieurs a 1 selon son stade et supérieur a 1 selon pleine
croissance
= 𝐾𝑐 𝐸𝑇𝑅 = 𝐸𝑇𝑃 ∗ 𝐾𝑐
𝑬𝑻𝑴 = 𝑴𝒂𝒙 (𝑬𝑻𝑹𝒊)
- Mesure de l’évaporation (Ev) de l’eau à la surface d’un plan d’eau libre (bacs
d’évaporation)
- Mesure de la consommation en eau d’un couvert végétal de référence (gason
homogène en taille, en densité) continue en pousse active ayant 15 cm de
hauteur et bien approvisionnée en eau : evapotranspirometre ou lysiometre.
Le bac de classe A
Créer par le système météorologique des USA, le bac de classe A est de forme
circulaire en acier galvanisée de diamètre 121,9 cm et de hauteur 25,4 cm qui est
disposée sur un terrain nu découvert en principe sur un plateau de bois, il est protège
des oiseaux et des animaux par un grillage, rempli jusqu'à entre 5,08 cm et 7,62 cm de
son bord.
Il permet de mesurer la vitesse d’évaporation d'un volume d'eau et d'une surface
donnée exposée à l'air (exprimée en mm par jour, par mois ou par an) et
l'évapotranspiration.
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Cette donnée dépend exclusivement de la température et de l'humidité ambiante,
ainsi que des précipitations.
i : le pas de temps
Le bac Colorado
C’est un bac qui ressemble au précèdent à la seule différence qui est entièrement
enterrée pour éviter les effets du bac. Les résultats obtenues pour le bac Colorado
sont presque identiques à ceux du bac de classe A.
NB :
Étant donné que les bacs mesurent l’évapotranspiration, l’ETP il est nécessaire de les
caler à l’aide d’autres méthodes afin de déterminer l’ETP. Des coefficients de
correction et de corrélation sont ainsi définis.
Ils tiennent compte des vents, de l’humidité relative et des effets de bordure, on a :
𝑬𝑻𝑷 = 𝑪 ∗ 𝑬𝒗
C : coefficient de correction
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On trouve des valeurs de C en fonction de l’environnement et des vents pour la
plupart des techniciens
L’evapotranspirometre : lysimetre
Il s’agit d’un appareillage assez simple qui sert à mesurer l’ETP in situ.
Ces blocs sont remplis de terre disposée sur un lit de gravier, destinées à assurer le
drainage du massif.
Les bacs comme le terrain aux alentours sont enherbé d’un gason court, ils sont reliés
à des canalisations et des appareils de mesure, ils sont reliés arrogées régulièrement
de manière à maintenir un débit de drainage par un autre bac.
A partir, d’une situation ou le drainage est nulle la différence entre l’eau apportées
par arrosage et celle drainée indique l’ETP.
Blaney-Criddle
Turc
Thornwaite
Celle qui résulte d’une analyse de l’ETP en tant que processus énergétique avec une
modélisation du bilan radiatif entre l’atmosphère, le soleil et la terre
Penmann
Formule de Blaney-Criddle
La formule de Blaney-Criddle est l’une des plus utilisées car elle ne requiert que des
données de température.
Cette formule est mise au point en zone aride, et à chaque fois que les différences de
température sont faibles entre le jour et la nuit entre les saisons.
Son expression
𝑬𝑻𝑷 = 𝑲 (𝟖, 𝟏𝟑 + 𝟎, 𝟒𝟔 𝑻) ∗ 𝑷
𝑬𝑻𝑷 : Evapotranspiration mensuelle (mm) potentielle
Formule de Penmann
- Rayonnement solaire R1
- Rayonnement terrestre Rt
- Rayonnement atmosphérique Ra
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A partir du bilan d’énergie Penmann à mise au point le meilleur formule qui fait la
meilleure simulation de l’ETP
𝐸𝑇𝑃 = 𝐸𝑇𝑜 = − 𝐶 [𝑊𝑅𝑛 + (1 − 𝑊)𝑓(𝑢) (𝑒𝑎 − 𝑒𝑑)]
∆𝑅𝑛 − 𝛾 𝑓(𝑢)(𝑒𝑎 − 𝑒𝑑)
𝐸𝑇𝑃 =
∆−𝛾
Avec
∆=
𝑅𝑛 = 𝑄𝑒 + 𝑄ℎ + 𝑆
𝑄ℎ = 𝑓(𝑢) 𝛾(𝑇𝑠 − 𝑇𝑎)
𝑄𝑒 = 𝑓(𝑢)(𝑒𝑠 − 𝑒𝑎)
U = vitesse de vent
𝛾 = Constante psychométrique
Ta = T° fictive de l’atmosphère en °C
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III- Les besoins en eau d’irrigation de culture
L’estimation des besoins en eau revient à déterminer leur évapotranspiration réelle qui
correspond à leur consommation amont pour les besoins de protection. Par
conséquent, elle se fait à partir d’ETP et du coefficient de culture Kc.
Le coefficient cultural (Kc) permet de corriger l'ETP suivant une culture donnée et son
stade de développement. Ainsi, plus la culture est développée d'un point de vue
végétatif, plus le Kc approche de 1, et à ce moment-là l'ETP équivaut à l'ETM. Le Kc
est calculé suivant les cultures et leur cycle de développement, on trouve de
𝑩𝑬 = 𝑬𝑻𝑷 ∗ 𝑲𝒄 mm/jr
𝑩𝑬 = 𝑬𝑻𝑴
Quand l’irrigation ne concerne pas toute la surface du sol mais se fait de façon
localisée au voisinage des plantes. Un coefficient de réduction Kr est appliqué aux
besoins en cours afin de considérer l’évapotranspiration des surfaces non irriguées.
C’est le cas de l’irrigation par goutte à goutte.
𝑩𝑬 = 𝑬𝑻𝑷 ∗ 𝑲𝒄 ∗ 𝑲𝒓
Dans un aménagement polycole destinee a plusieurs cultures. Le dimensionnement
du réseau d’irrigation se fait avec les besoins en eau de la culture la plus exigeante
toutefois la planification de l’irrigation (temps d’irrigation, durée d’arrosage, rotation..)
et spécifique à chaque spéculation.
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Le coefficient cultural Kc
Le coefficient de réduction Kr
Kr est un coefficient qui est appliquée lorsque la culture où l’irrigation ne couvre pas
toute la superficie du sol qui est estimée sensiblement égal aux pourcentages de la
surface foliere par rapport à celle destinee a la culture. Selon la FAO, ce coefficient
est légèrement supérieur d’environ 15 % du pourcentage du sol réellement couvert
par la culture.
Pour satisfaire les besoins en eau déjà calculées, les quantités doivent etre mobilisées
à partir d’une source.
𝑩𝑬 − 𝑷𝒆𝒇𝒇
𝑸𝒎 =
(𝟏 − 𝑳𝒇) ∗ 𝑬𝒇𝒇
𝑸𝒎 : S’exprime en mm/mois ou mm/par pas de temps considérée donc nécessite la
conversion des besoins en eau
En agronomie, on considère une pluie efficace des qu’elle est supérieur a 10 mm.
Selon, la FAO la pluie efficace est égale à 80 % de la pluviométrie mensuelle si cette
dernière est supérieure à 75 mm et a 60 % au cas inverse
𝑷𝒆𝒇𝒇 = 𝟎, 𝟖 ∗ 𝑷 Si 𝑷 > 𝟕𝟓 𝒎𝒎
𝑷𝒆𝒇𝒇 = 𝟎, 𝟔 ∗ 𝑷 Si 𝑷 < 𝟕𝟓 𝒎𝒎
P : pluviométrie mensuelle
Le coefficient de lessivage Lf
Lf dépend du taux de salinité qui existe ou qui risque d’exister dans la zone racinaire.
La salinité augmente la pression osmotique donc le potentiel de succion racinaire. Par
conséquent, pour faciliter l’absorption racinaire le sol ne doit pas avoir des
concentrations élevées en sel, pour ce faire des volumes d’eau supplémentaires
doivent etre apportées afin de drainer les sels de la zone racinaire.
𝑪𝒊
𝑳𝒇 = Avec
𝑪𝒅
Par ailleurs, les quantités d’eau nécessaire pour le drainage des sels sont estimées à
10 voire 15 % des besoins en eau
𝑲𝒓 = 𝟏, 𝟏𝟓 ∗ 𝑷
𝑺𝒇𝒐𝒍𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒏𝒋 ∗ 𝑩𝑬 𝑷𝒆𝒇𝒇
𝑷=
𝑬∗𝑰
𝑸𝒎 = (𝟏 𝑳𝒇) ∗ 𝑬𝒇𝒇
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Chapitre 2 : Aménagement des perimetres irriguées et planification de l’irrigation
L’organisation du périmétre se fait à partir des besoins en eau des cultures et des
quantités d’eau à mobiliser DFC.
Le débit fictif continu correspond au débit unitaire que doit transporter le réseau
d’irrigation de façon continu cad tous les jours et 24h/24 durant la période considéré
afin de satisfaire les besoins, son calcul se fait à partir des quantités d’eau à mobiliser
Qm par simple conversion de lame d’eau en un débit instantanée (litre/s/ha).
𝑙
𝑚𝑚 𝑚 𝑙 1 1 𝑙
= = ∗ = ∗
𝑗𝑟 86400𝑠 𝑚 86400𝑠 86400 𝑠 ∗ 𝑚
𝑚𝑚 1 𝑙
= ∗ 10 ∗
𝑗𝑟 86400 𝑠 ∗ ℎ𝑎
𝑚𝑚 10000 𝑙
= ∗
𝑗𝑟 86400 𝑠 ∗ ℎ𝑎
𝑙
𝑠 = 𝑙
ℎ𝑎 𝑠 ∗ ℎ𝑎
𝑸𝒎 ∗ 𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎
𝑫𝑭𝑪 =
𝒏𝒋 ∗ 𝟖𝟔𝟒𝟎𝟎
Sachant qu’il est impossible dans le cas général de pratiquer l’irrigation 24h/24, on
définit ainsi un nombre d’heures journaliers durant lequel le réseau d’irrigation est
fonctionnel.
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Le DMP correspond ainsi au débit effectif qui est nécessaire d’introduire dans le réseau
pour couvrir les besoins en eau des cultures durant les heures d’irrigation. C’est le débit
réel qui permet le dimensionnement du réseau.
𝟐𝟒
𝑫𝑴𝑷 = 𝑫𝑭𝑪 ∗
𝒏𝒉
𝟐𝟒 : Nombre d’heures de la journée
La main d’eau (m) ou pluviosité des arroseurs (P) est le débit unitaire instantané
disponible à l’entrée de la surface élémentaire. C’est le débit apporté à la parcelle
pendant une durée d’irrigation bien déterminé pour satisfaire la dose.
En irrigation de surface, on parle de main d’eau (m) ou de module qui varie entre 40
et 50 l/s et dépasse rarement 20 l/s en afrique noir. En irrigation sous pression
(aspersion, goutte à goutte) la main d’eau correspond à la pluviosité des arroseurs à
l’hectare.
𝒂𝒓𝒓𝒐𝒔𝒆𝒖𝒓𝒔
𝑷 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒉𝒂
∗ 𝑸𝒂𝒓𝒓𝒐𝒔𝒆𝒖𝒓 (l/s)
NB : La pluviosité P peut aussi etre exprimée par mm/h car chaque arroseur polarise
une surface bien déterminé (cas des goutteurs et des asperseurs).
Aspersion
𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎
𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒂𝒔𝒑𝒆𝒓𝒔𝒆𝒖𝒓 =
𝝅 ∗ 𝑹𝟐 𝒂𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆
Goutte à goutte
𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎
𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒈𝒐𝒖𝒕𝒕𝒆𝒖𝒓 =
𝑬∗𝑰
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𝒎𝒎 𝑸𝒂𝒔𝒑
𝑷( ) = 𝟑𝟔𝟎𝟎 ∗
𝒉 𝝅 ∗ 𝑹𝟐 𝒂𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆
𝒎𝒎 𝑸𝒈𝒐𝒖𝒕𝒕𝒆𝒖𝒓
𝑷( ) = 𝟑𝟔𝟎𝟎 ∗
𝒉 𝑬∗𝑰
4) Le quartier hydraulique (W)
𝑙
𝑠 = 𝑙 = 10 𝑚
= 10 𝑚
𝑚 𝑚 𝑚
𝑠
∗ ℎ𝑎 Pluviosité à l’hectare.
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NB :
Cependant, toute valeur qui leurs sont inferieurs peut garantir une bonne organisation
de l’irrigation néanmoins, il faut retenir que une petite taille de parcelles élémentaires
favorise la submersion ou le ruissellement au détriment de l’infiltration. De façon
générale, il est considéré optimal une parcelle élémentaire de 0,25 ha.
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Exercice d’application 1 :
Une culture de tomate sur une surface de 30 ha est irriguée par aspersion.
On donne : ETP = 7 mm/jr ; Peff = 0 ; l’eau est excente de salinité les asperseurs ont un
débit de Q = 600 l/h et R = 9 m
95% de la surface est occupée par les cultures et 5 % par les infrastructures
Résolution application 1 :
AN :
𝐵𝐸 = 1,15 ∗ 7 = 8,05 𝑚𝑚/𝑗
𝑩𝑬 = 𝟖, 𝟎𝟓 𝒎𝒎/𝒋
𝑃𝑒𝑓𝑓 = 0 𝑚𝑚
On considère Eff = 70% pour prendre en compte le max des pertes d’eau
AN :
,
𝑄𝑚 = ,
= 11,5 𝑚𝑚/𝑗 𝑸𝒎 = 𝟏𝟏, 𝟓 𝒎𝒎/𝒋
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Pour un mois de 30 jrs
𝑄𝑚 = 11,5 ∗ 30 = 345 𝑚𝑚/𝑚𝑜𝑖𝑠
𝑸𝒎 = 𝟑𝟒𝟓 𝒎𝒎/𝒎𝒐𝒊𝒔
𝑄𝑚 ∗ 10000
𝐷𝐹𝐶 =
𝑛𝑗 ∗ 86400
345 ∗ 10000 𝑙
𝐷𝐹𝐶 = = 1,33 /ℎ𝑎
30 ∗ 86400 𝑠
𝒍
𝑫𝑭𝑪 = 𝟏, 𝟑𝟑 /𝒉𝒂
𝒔
Calcul du débit maximal de pointe (DMP)
24
𝐷𝑀𝑃 = 𝐷𝐹𝐶 ∗
𝑛ℎ
On considère qu’on irrigue pendant 12h en un jour
AN :
24 𝑙
𝐷𝑀𝑃 = 1,33 ∗ = 2,66 /ℎ𝑎
12 𝑠
𝒍
𝑫𝑴𝑷 = 𝟐, 𝟔𝟔 /𝒉𝒂
𝒔
Calcul de la pluviosité des arroseurs (P)
𝑁𝑎𝑠𝑝
𝑃 = ∗ 𝑄𝑎𝑠𝑝
ℎ𝑎
𝑁𝑎𝑠𝑝 10000
=
ℎ𝑎 𝜋 ∗ 𝑅 𝑎𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒
1 quartier de 0,558 ha
𝑵𝒘 = 𝟔 𝒒𝒖𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔
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Calcul du nombre de parcelles élémentaires par quartier (Nu/w)
𝑊
𝑁𝑢/𝑤 =
𝑈
AN :
5,58
𝑁𝑢/𝑤 = = 12,5 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠
0,446
12 parcelles de 0,446 ha
1 parcelle de 0,223 ha
𝑵𝒖/𝒘 = 𝟏𝟑 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔
Aménagement du périmètre
Morcellement
𝑃𝑒𝑟𝑖𝑚𝑒𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 30 ℎ𝑎 = 300000𝑚2 = 𝐿 ∗ 𝑙 = 600𝑚 ∗ 500𝑚
𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 5 ℎ𝑎 = 50000𝑚2 = 238,1𝑚 ∗ 210𝑚
𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 3,5 ℎ𝑎 = 35000𝑚2 = 208,3𝑚 ∗ 168𝑚
𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 0,446 ℎ𝑎 = 4460𝑚2 = 77,6𝑚 ∗ 57,5𝑚
𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 0,375 ℎ𝑎 = 3750𝑚2 = 70,5𝑚 ∗ 53,2𝑚
L’eau d’irrigation n’est pas directement utilisée par la culture est apportée au sol qui
les restitue a des plantes ; c’est pourquoi il est nécessaire de connaitre le sol par
rapport aux cultures.
𝑽𝒘
Humidité volumique : 𝜽 =
𝑽𝒕
𝒎𝒔
Densité apparente : 𝒅𝒂 =
𝑽𝒕
Saturation
Capacité au champ
La saturation
Asphyxie racinaire
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La capacité au champ
Le point de flétrissement
La plante absorbe l’eau et les nutritions du sol de par ses racines mais à partir du sol
toujours de par ses racines.
Par conséquent, les quantités d’eau de nutriments et d’air disponible dans le sol sont
fondamentales au développement de la plante.
Le point de flétrissement
Faible quantité voir aucune eau dans le sol, beaucoup d’air dans le sol
Aucune absorption racinaire pas de sève brute, donc pas de photo synthèse, pas de
production de glucose : Croissance bloquée
𝑅𝑈 = (𝜃 − 𝜃 )∗𝑧 Or 𝜃 = 0,55 ∗ 𝜃
𝑅𝑈 = (𝜃 − 0,55 ∗ 𝜃 ) ∗ 𝑧
𝑅𝑈 = 0,45 𝜃 ∗ 𝑧
𝑹𝑼 = 𝟎, 𝟒𝟓 ∗ 𝑾 ∗ 𝒅𝒂 ∗ 𝒛
𝑹𝑭𝑼 = 𝟎, 𝟑𝟎 ∗ 𝑾 ∗ 𝒅𝒂 ∗ 𝒛
Le sol en saturation
En niveau des racines, maintenant l’oxygène qui est dans les pores du sol dégrade
ce glucose 𝑪𝟔 𝑯𝟏𝟐 𝑶𝟔 . C’est la façon que les plantes respirent. C’est pourquoi dans le
milieu saturé, il n’y a pas de respiration (manque d’oxygène dans les pores)
Stress hydrique
Du fait que la plante n’a pas assez de H2O ci dégagée elle ferme le stomate et
l’échange s’arrête (photo synthèse)
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Conclusion
En conclusion, on peut dire que pour irriguer cad couvrir les besoins en eau des
cultures à travers plusieurs apports appelés (dose d’irrigation) de fréquences régulières
le sol doit etre maintenu entre l’humidité de la capacité au champ et celle de
flétrissement temporaire pour que l’on soit profitable aux cultures. Ainsi, la dose
d’irrigation correspond à la lame d’eau infiltrée dans le sol pour faire varier l’humidité
de ce dernier du point de flétrissement à la capacité au champ.
2) Doses d’irrigation
C’est la quantité d’eau qu’il faut régulièrement apporter pour maintenir le sol à sa
capacité au champ. En d’autres termes, c’est la hauteur de la lame d’eau qui filtré
dans le sol provoque la variation de l’unité du point de flétrissement a la capacité
au champ. On distingue la dose de première irrigation dite humectation et celle
d’entretien.
Pour les besoins pratiques la dose d’entretien peut etre légèrement modifier pour
devenir une dose dite réelle ou pratique. Cependant, une saturation ou un stress
hydrique prolonge doit etre toujours évité.
C’est la quantité d’eau en (mm) qu’il faut apporter au début de campagne pour
ramener le sol complètement desséché considéré etre au point de flétrissement
permanent à la capacité au champ. Elle correspond à la réserve utile (RU) du sol.
𝐷ℎ = (𝜃 − 𝜃 )∗𝑧
𝐷ℎ = 𝑅𝑈 Avec
𝜃 = 0,55 ∗ 𝜃
𝐷ℎ = 0,45 ∗ 𝜃 ∗ 𝑧
𝑫𝒉 = 𝟎, 𝟒𝟓 ∗ 𝑾𝒄𝒄 ∗ 𝒅𝒂 ∗ 𝒛
𝐷𝑒 = (𝜃 − 𝜃 )∗𝑧
𝐷𝑒 = 𝑅𝐹𝑈 = ∗ 𝑅𝑈
2
𝐷𝑒 = ∗ (0,45 ∗ 𝑊 ∗ 𝑑𝑎 ∗ 𝑧)
3
𝑫𝒆 = 𝟎, 𝟑𝟎 ∗ 𝑾𝒄𝒄 ∗ 𝒅𝒂 ∗ 𝒛 (mm)
Le sol ayant été amené en ce début de campagne à sa capacité au champ, il suffit
d’apporter à intervalles de temps réguliers une quantité d’eau correspondant aux
pertes par évapotranspiration afin de les maintenir dans les limites d’humidité
admissible pour la plante.
C’est le nombre d’arrosages pendant un pas de temps pour lequel les besoins ont été
calculés.
𝑸𝒎
𝑵=
𝑫𝒆
𝑄𝑚 = 𝑁 ∗ 𝐷𝑒
𝐷𝑒 : Arrosages
On choisit l’entier supérieur ou égal à la valeur trouvée par exemple :
𝐷𝑒 = 39 mm
𝑄𝑚 = 370 mm/mois
𝑄𝑚 370
𝑁= = = 9,48
𝐷𝑒 39
𝑵𝒄𝒐𝒓𝒓 = 𝟏𝟎
Apres avoir ajusté, la fréquence on corrige la dose d’entretien qui désormais sera
appelée dose réelle ou dose pratique
𝑸𝒎
𝑫𝒓 = 𝑫𝒑 =
𝑵𝒄𝒐𝒓𝒓
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𝐷𝑟 = = 37 𝑚𝑚
𝑫𝒓 = 𝟑𝟕 𝒎𝒎
C’est le nombre de tour qui sépare 2 irrigations successives sur la même parcelle. C’est
une estimation du temps qu’il faut au sol pour passer de l’humidité a la capacité au
champ au point de flétrissement temporaire. Elle est donnée par le rapport entre le
nombre de jours de la période ou les besoins ont été calculés et la fréquence des
arrosages durant cette période.
Toutefois, est aussi égal aux rapports entre les besoins en eau et l’évapotranspiration
réelle de la culture
𝒏𝒋
𝑹=
𝑵
𝐷𝑟
𝑅=
𝐸𝑇𝑅
𝑅= = 3 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑠
𝐷𝑟 𝑄𝑚
𝐸𝑇𝑅 = =
𝑅 𝑛𝑗
𝑄𝑚 𝑁
𝐸𝑇𝑅 = =
𝑁𝑐𝑜𝑟𝑟 𝑛𝑗
𝑸𝒎
𝑬𝑻𝑹 =
𝒏𝒋
370
𝐸𝑇𝑅 = = 12,33 𝑚𝑚
30
𝑅= = ,
= 3 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑠
𝑹 = 𝟑 𝒕𝒐𝒖𝒓𝒔
C’est le temps nécessaire pour apporter la dose d’irrigation avec un débit bien
déterminé correspondant à la pluviosité des arroseurs ou à la main d’eau.
𝑫𝒓 𝑫𝒓
𝒕𝒓 = =
𝒎 𝑷
𝑙
𝐷𝑟 𝑚𝑚 𝑚 𝑠
= = =
𝑚 𝑙/𝑠 𝑙/𝑠 𝑚
𝑡𝑟 = 𝑃:
𝒎𝒎
𝒕𝒓 = 𝒎𝒎/𝒉 = 𝒉/𝒉𝒂
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Exemple : On donne P = 5,35 mm/h
Dr = 37 mm
𝑡𝑟 = ,
= 6,9 ℎ/ℎ𝑎
𝒕𝒓 = 𝟔𝒉 𝟓𝟒𝒎𝒊𝒏/𝒉𝒂
U = 0,25 ha
𝒕𝒓/𝒖 = 𝟏𝒉𝟒𝟑𝒎𝒊𝒏
𝒕𝒊/𝒘 = 𝒕𝒊 ∗ 𝑾
- Pour la parcelle élémentaire
𝒕𝒊/𝒖 = 𝒕𝒊 ∗ 𝑼
NB :
Pour une bonne irrigation pour tout le périmètre chaque parcelle doit etre irriguée au
moment opportun (avant dépasser le point de flétrissement temporel et durant le
temps nécessaire pour apporter la dose cad le nombre de jours séparant 2 irrigations
(rotation) doit etre respecté. Durant cette rotation toutes les parcelles du quartier
hydraulique doit etre irrigués et il est souhaitable de disposer (durant la rotation) de
temps d’irrigation ne se pratique que dans le quartier hydraulique.
𝒕𝒊/𝒘 ≤ 𝒕𝒊/𝑹
𝑵𝒖/𝒘 ≤ 𝑵𝒖/𝑹
- Le nombre de parcelles irrigables par rotation est égal aux nombre d’heures
d’irrigation journalier divisée par le temps d’irrigation d’une parcelle et
multiplié par jour de la rotation.
𝒏𝒉
𝑵𝒖/𝑹 = ∗𝑹
𝒕𝒊/𝒖
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𝑵𝒖/𝑹 = 𝑵𝒖/𝒋 ∗ 𝑹
𝑁𝑢 𝑛ℎ
=
𝑗 𝑡𝑖/𝑢
- Le nombre d’heures d’irrigation disponible par rotation est égal aux nombre
d’heures journaliers d’irrigation multiplié par le nombre de jour de la rotation.
𝒕𝒊/𝑹 𝒏𝒉 ∗ 𝑹
𝒕𝒊/𝑹 ≥ 𝒕𝒊/𝒘
Exemple :
R = 3 jours
Nh = 10 h
Nu/w = 10
Ti/u = 3 h
Ti/w = 30 h
Ti/R = 30 h
𝑡/ 10 ∗ 3 = 30 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
𝒕𝒊/𝒘 = 𝟑𝟎 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔
𝑵𝑼/𝑱 = 𝟑
𝑛ℎ
𝑁 = ∗𝑅=𝑁 ∗𝑅=3∗3= 9
/
𝑡𝑖/𝑢
𝑵𝑼/𝑹 =𝟗
5) Le calendrier d’irrigation
Exemple :
R = 3 jours
Nh = 10 h
Nu/w = 6
ti/u = 3 h
ti/w = 18 h
ti/R = 30 h
𝑛ℎ 10
𝑁 = = =3𝑈
/
𝑡𝑖/𝑢 3
𝑛ℎ
𝑁 = ∗𝑅= 𝑁 ∗𝑅=3∗3= 9𝑈
/
𝑡𝑖/𝑢
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6) Profondeur d’enracinement
Des valeurs indicatives sont données dans le bulletin N°24 de la FAO (Irrigation et
Drainage.
De = 30 – 40 mm