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Manuel de Petites Constructions

guide de construction

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MANUEL DE CONSTRUCTION DE

PETITES STRUCTURES

version 1.0 / 2011


En collaboration avec

Maîtrise de coopération internationale :


Architecture d’urgence durable

MANUEL DE CONSTRUCTION DE
PETITES STRUCTURES

Version 1.0 / 2011


Droits d’auteur du texte et des illustrations : Médecins sans Frontières 2011

Toute partie de ce document peut être copiée, reproduite ou adaptée sans autorisation préalable du
détenteur des droits d’auteur à la condition expresse que la source soit mentionnée dans son intégralité
: MSF, Manuel de construction de petites structures. Version 1.0 / 2011. Médecins sans Frontières, Nou
de la Rambla, 26. 08001 – Barcelone

Le détenteur des droits d’auteur apprécierait qu’un exemplaire des matériels créés à partir du contenu
du présent manuel lui soit remis.

Rédacteur
Paul Cabrera Estrada

En collaboration avec
Maarten De Cock
Pedro Salavessa Garcia

MSF OCBA / Département logistique


Préface

Cette première version du Manuel de construction de petites structures a pour but de présenter les
méthodes les plus efficaces pour construire des bâtiments destinés à assurer nos activités sur le terrain.
Il est possible que vous constatiez des erreurs ou des différences par rapport aux techniques que vous
connaissez déjà, les informations ayant besoin d’être mises à jour ou mieux expliquées.

Aidez-nous à améliorer ce guide en envoyant vos observations et vos questions.

Email du contact : [email protected]


8 Sommaire:
1. introduction

1. INTRODUCTION 10

2. Directives pour la gestion d’un projet 12


2.1 Contrat 15
2.2 Devis quantitatif (BoQ) 16
2. gestion du projet

2.3 Supervision des travaux 18


2.4 Calendrier de gestion du projet 19

3. Étapes préliminaires 22
3.1 Critères de sélection du terrain 22
3.1.1 Exposition aux catastrophes naturelles 22
3. étapes préliminaires

3.1.2 Conditions du terrain 25


3.1.3 Conditions climatiques 25
3.1.4 Accessibilité et conformité d’usage 26
3.2 Techniques de ventilation en fonction du climat 27

4. Guide des matériaux 34


4.1 Ciment 34
4. matériaux

4.2 Mortier 34
4.3 Béton armé 35
4.3.1 Éléments constitutifs 35
4.3.2 Mélange du béton 36
5. construction

4.3.3 Séchage et durcissement 38


4.3.4 Renforcement du béton 39
4.4 Briques 40
4.5 Bois de construction et bambou 41
4.5.1 Types de bois de construction et de bambous 41
6. agrandissement

4.5.2 Protection de l’environnement 43


4.5.3 Contrôle qualité 43
4.6 Matériaux de couverture 44
4.6.1 Tôle ondulée 44
4.6.2 Bardeaux 45
4.6.3 Toit végétal 45
7. rehabilitation

4.6.4 Tuiles en terre cuite 46

5. Construction d’un nouveau bâtiment 48


5.1 Typologie de bâtiments et plans 50
5.2 Déblayage du terrain 51
8. bibliographie

5.3 Implantation du bâtiment 52


5.4 Fondations 53
5.4.1 Fondations en pierre 58
5.4.2 Fondations en béton 62
9. annexe
5.5 Murs 67 9
5.5.1 Imperméabilisation des fondations 67
5.5.2 Constructing a brick masonry wall 68

1. introduction
5.5.3 Linteaux de portes et de fenêtres 71
5.5.4 Renforcement vertical des murs 72
5.5.5 Renforcement horizontal des murs 75
5.5.6 Zones sismiques 77

2. gestion du proje
5.6 Rez-de-chaussée 79
5.7 Toits 81
5.7.1 Charpentes 81
5.7.2 Couvertures 83
5.7.3 Chéneaux 84
5.7.4 Plafonds 85

3. étapes préliminaires
5.8 Portes et fenêtres 87
5.9 Installations de plomberie et d’électricité 91
5.9.1Alimentation en eau 91
5.9.2 Système d’évacuation 92
5.9.3 Électricité 94
5.10 Finitions 97
5.10.1 Revêtement des murs 97

4. matériaux
5.10.2 Revêtement des sols 99

6. Ajout d’une extension à un bâtiment existant 102


6.1 Fondations 102
6.2 Murs 105

5. construction
6.3 Planchers 105
6.4 Toits 106
6.5 Portes et fenêtres 107

6. agrandissement
7. Réhabilitation de bâtiments endommagés 108
7.1 Toit et matériaux de couverture 108
7.2 Humidité 110
7.3 Fissures et lézardes 111
7.4 Corrosion des armatures du béton 112 7. rehabilitation

8. Bibliographie 114

9. Annexe 116
9.1 Contract 116
9.2 Exemple de construction 125
8. bibliographie

9.3Devis quantitatif 130


9. annexe
10 1. Introduction
1. introduction

Le présent guide est un outil d’aide à la construction et à la rénovation de petites structures.


Il s’adresse au personnel logistique de terrain. Il permet de bien comprendre les principes de
base de la construction et de réaliser des travaux de qualité parfaitement adaptés aux besoins
médicaux et logistiques.
2. gestion du projet

Avant de se lancer dans l’élaboration d’une structure permanente, les 5 conditions de terrain du
programme de construction de MSF doivent être réunies. Celles-ci sont précisées dans les documents
standard consacrés à la logistique.

IMPORTANT : ce manuel NE DOIT PAS être utilisé pour construire des structures à grande échelle et/
ou des infrastructures ou des bâtiments complexes, car les techniques qu’il décrit ne sont pas adaptées
3. étapes préliminaires

à ce type d’ouvrages. Pour les projets de construction de plus de 50 m² ou de rénovations structurelles


ou complexes, le siège de MSF et l’équipe de coordination choisiront, en fonction du degré de difficulté
de la tâche et des ressources disponibles, les personnels spécialisés chargés de suivre toutes les étapes
de conception et d’exécution des travaux.

Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser les travaux
4. matériaux

et mener à bien les tâches organisationnelles liées au projet. Ceci va de la signature de contrats, à
la commande de matériaux et au calcul des coûts, en passant par la supervision du chantier et les
mesures de sécurité. Le manuel aide par ailleurs à choisir un site parfaitement adapté à la construction
et à déterminer le meilleur type de bâtiment en fonction des conditions climatiques du contexte. Il invite
5. construction

le lecteur à prendre en compte les risques de catastrophes naturelles, comme les tremblements de
terre et les ouragans, pour s’assurer que le bâtiment résistera à de tels événements. Le manuel propose
également différents types de bâtiments adaptés à des conditions climatiques spécifiques.

Le troisième chapitre présente les matériaux de construction et les particularités de chacun d’eux.
6. agrandissement

Il offre des conseils permettant d’évaluer leur qualité et de déterminer si celle-ci est assurée par
l’entrepreneur ou le fournisseur choisi. Ce chapitre explique comment utiliser ces matériaux, par
exemple, les dosages à respecter pour obtenir du ciment, etc.

Le quatrième chapitre illustre, étape par étape, le processus de construction d’un nouveau bâtiment,
7. rehabilitation

des fondations aux finitions comme l’enduit des murs. Il s’adresse aux personnes ayant peu ou pas
d’expérience en la matière. Les concepts sont expliqués de la façon la plus limpide possible à l’aide
de dessins et de phrases claires. Ce chapitre précise également comment superviser la construction
de chaque étape du bâtiment pour s’assurer que tout est effectué de manière adéquate. Différentes
solutions possibles sont proposées en fonction de la disponibilité des matériaux et des traditions locales.
8. bibliographie

Le cinquième chapitre est consacré à l’extension de bâtiments existants. Il souligne les aspects à
prendre en compte qui diffèrent d’une construction partant de zéro, comme l’analyse de la structure
actuelle et le choix du meilleur endroit pour créer l’extension.
9. annexe
Le sixième chapitre s’attache aux techniques de rénovation de bâtiments existants pour les adapter à 11
nos besoins opérationnels. Il explique comment évaluer la qualité d’un ouvrage et choisir la solution la

1. introduction
mieux adaptée, ainsi que les techniques et les méthodes permettant de réparer les divers éléments du
bâtiment.

Vous trouverez en fin du manuel une bibliographie répertoriant divers documents que vous pourrez
consulter pour en savoir plus sur certains sujets précis.

2. gestion du projet
Toutes les méthodes de construction et les solutions présentées ici sont sûres et fiables et ont déjà
fait leurs preuves. Vous pouvez les appliquer en toute confiance dans les contextes où la sécurité et la
fiabilité sont un enjeu majeur. En outre, elles respectent autant que possible l’environnement tant au
niveau du type de construction qu’à celui matériaux utilisés.
Il est particulièrement important que le bâtiment s’intègre au mieux au contexte et à la culture du lieu.
C’est pourquoi le manuel propose plusieurs options pour certains éléments de la construction.

3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
12 2. Directives pour la gestion d’un projet
1. introduction

La gestion est une des composantes essentielles de tout projet de construction : il est indispensable
de gérer et de suivre toutes les étapes du processus depuis le début jusqu’à la fin. Suivant le
type de projet, la gestion peut être assurée par différentes personnes. Par exemple, pour une
construction de grande ampleur, un maître d’ouvrage ou chef de projet sera désigné, alors que
pour les celles de petite taille, l’architecte lui-même pourra s’en charger. Dans le cas d’un petit
2. gestion du projet

projet de MSF, c’est le logisticien qui aura la responsabilité de son cycle de gestion. Ce dernier est
expliqué en détails dans le présent chapitre, ainsi que d’autres aspects importants du suivi des
projets sur le terrain

Processus de construction d’un bâtiment de petites ou moyennes dimensions


La section ci-après explique brièvement le processus de construction suivi habituellement pour un
3. étapes préliminaires

projet de moyenne ampleur d’un client particulier. Son but est de donner un aperçu du secteur de la
construction.

CLIENT ARCHITECTE INGÉNIEUR ARCHITECTE ENTREPRENEUR


CLIENT ARCHITECTE ARCHITECTE

7. TRAVAUX
4. matériaux

2. ESQUISS 4. PROJET
6. CALCUL DES
1. BESOINS DU 8. SUPERVISION
COÛTS ET
CLIENTS DES TRAVAUX
5. CALCUL DES MATÉRIAUX
3. AVANT - PROJET
CONTRAINTES
STRUCTURELLES 9. FIN DU PROJET
5. construction

1. Besoins du client
6. agrandissement

Un projet de construction est toujours lié à un client qui a besoin d’un espace pour un certain type
d’activité. Pour cela, il fait généralement appel à un architecte.

2. Esquisse
Le client et l’architecte vont élaborer ensemble le projet où les espaces et les équipements adaptés
seront définis en fonction des besoins. Par exemple, pour une famille avec trois enfants, le projet de
7. rehabilitation

maison comprendra un salon, une cuisine, une salle de bains et trois chambres.

3. Avant-projet
Ensuite, l’architecte élabore un avant-projet en fonction de ce qui a été décidé. Celui-ci est établi
8. bibliographie

en étroite collaboration avec le client qui précisera ses préférences et ses besoins. L’avant-projet est
terminé lorsqu’il couvre tous les besoins du client et que l’architecte est satisfait de l’esthétique et des
aspects structurels définis.
9. annexe
4. Projet 13
Une fois l’avant-projet terminé, un ingénieur structurel conçoit ensuite la structure du bâtiment, c’est-

1. introduction
à-dire le type d’ossature, les matériaux à employer, etc., avec le concours de l’architecte et en fonction
des exigences de l’ouvrage.

5. Calcul des contraintes structurelles


L’ingénieur structurel calcule également les charges que la structure devra supporter et l’épaisseur

2. gestion du projet
correspondante des matériaux nécessaires pour les murs, les poutres, etc.

6. Calcul des coûts et matériaux


Le concept et la structure étant définis, on peut à présent calculer les coûts et les matériaux nécessaires.
Un devis quantitatif est établi. C’est un cadre de référence qui répertorie les matériaux et les prix, et
indique les coûts totaux correspondants. Ce budget doit être accepté par le client.

3. étapes préliminaires
7. Travaux
Lorsque le projet est fin prêt, il convient d’engager des ouvriers pour réaliser les travaux de construction.
Il peut s’agir d’une entreprise regroupant plusieurs corps de métiers ou de différents artisans
indépendants. Un contrat détaillant les obligations et les responsabilités de chacun est signé entre
l’entrepreneur et le client.

4. matériaux
8. Supervision des travaux
L’architecte supervise ensuite les travaux, à moins qu’il n’engage un maître d’ouvrage pour le faire à
sa place.

5. construction
9. Fin du projet
Le projet est terminé, une fois que le bâtiment est construit et prêt à être occupé.

Projet de construction dans le cas de MSF

6. agrandissement
LOGISTICIEN PERSONNEL MEDICAL- LOGISTICIEN LOGISTICIEN LOGISTICIEN
LOG COORDINATEUR LOGISTICIEN LOG COORDINATEUR ENTREPRENEUR
HQ LOG COORDINATEUR HQ
HQ

2. BESOINS ET
1. FEU VERT DE DÉFINITION DU 4. CONCEPTION DES 6. PERMIS DE 8. CONSTRUCTION
L’ÉQUIPE DE PROJET BÂTIMENTS CONSTRUIRE DU BÂTIMENT
COORDINATION ET
7. rehabilitation

DU SIÈGE 3. DEVIS DES 5. DEVIS ET


7. MAIN D’ŒUVRE 9. FIN DES TRAVAUX
COÛTS CALENDRIER

Un projet de construction dans le cas de MSF est très différent de ce que pourrait commander un
particulier en raison du mode de fonctionnement de l’organisation. La présente section illustre les étapes
8. bibliographie

à suivre pour construire un petit bâtiment, le projet étant géré par le logisticien de terrain qui a peu
ou pas d’expérience en la matière. La procédure décrite s’inspire des explications pas à pas données
pour des constructions MSF plus complexes que vous trouverez dans les documents standard sur la
logistique MSF.
9. annexe
14 1. Feu vert de l’équipe de coordination et du siège
Lorsque le terrain envisage la construction d’un bâtiment, il doit obtenir au préalable l’aval de l’équipe
1. introduction

de coordination de la mission, qui demandera à son tour l’approbation du siège.

2. Définition du projet
L’équipe médicale de terrain sera consultée pour savoir quelle fonction pourra remplir le bâtiment
au niveau des soins de santé. Il faudra définir l’espace nécessaire, comme le nombre et la taille des
2. gestion du projet

chambres, le flux des patients, etc. Il conviendra également d’établir un calendrier pour fixer la date de
fin et les priorités du projet.
Cette étape correspond à l’esquisse d’un projet de construction classique.

3. Devis approximatif des coûts et des besoins RH


On doit ensuite prévoir globalement la surface et les coûts en se basant sur des projets MSF antérieurs
3. étapes préliminaires

ou ceux d’autres intervenants de la région. Cette estimation des coûts doit être approuvée par la
hiérarchie, notamment au niveau national et au siège.
Il faut ensuite voir combien de personnes environ seront nécessaires pour construire le bâtiment, cette
évaluation devant également être examinée et approuvée par le siège.

4. Conception des bâtiments


C’est à ce moment-là que le logisticien va concevoir les bâtiments, tracer les plans, les vues d’élévation,
4. matériaux

etc., en s’aidant du présent manuel. Dans un projet de construction classique, c’est l’architecte qui
se charge de cette étape, avec la collaboration d’un ingénieur. Mais pour des petites constructions, le
logisticien peut parfaitement s’en occuper en suivant les instructions du guide.
Tous les documents, plans, etc., qu’il va élaborer devront être envoyés au coordinateur logistique qui
5. construction

les transmettra au siège. La conception sera éventuellement modifiée suivant leurs recommandations.

5. Devis et calendrier
Lorsque la phase de conception est terminée, le logisticien doit établir le devis quantitatif et calculer
6. agrandissement

tous les coûts avec précision.


Il définit également un calendrier précis des travaux en indiquant les différentes étapes clés et la date
de fin.

6. Permis de construire
Il convient de s’assurer qu’il n’existe aucune contrainte administrative liée au terrain en demandant un
7. rehabilitation

permis de construire aux autorités compétentes.


Les travaux ne seront lancés qu’une fois le permis de construire et l’accord du propriétaire obtenus.

7. Main d’œuvre
8. bibliographie

Il faut à présent choisir qui sera chargé de la construction, soit un entrepreneur extérieur, soit une
équipe MSF.
Si le choix se porte sur une intervention extérieure, il convient de lancer un appel d’offres pour trouver
le meilleur entrepreneur au meilleur prix. Ceci évite toute concurrence déloyale. Un contrat est ensuite
9. annexe
signé avec l’entrepreneur choisi, suivant les directives données dans ce manuel. 15

1. introduction
8. Construction du bâtiment
Si le bâtiment doit être construit par une équipe MSF, une chaîne logistique devra être mise en place
pour l’approvisionnement en matériaux de construction. Si celle-ci est assurée par un entrepreneur,
c’est ce dernier qui sera chargé de fournir les matériaux, mais le logisticien MSF devra contrôler
rigoureusement leur qualité en suivant les directives du manuel.

2. gestion du projet
Pendant les travaux, il conviendra d’assurer une supervision continue suivant les principes décrits dans
le manuel.

9. Fin des travaux


La réception provisoire des travaux a lieu lorsque l’entrepreneur a terminé. On peut alors commencer
à utiliser le bâtiment et envisager une cérémonie d’inauguration avec les autorités. Il arrive parfois

3. étapes préliminaires
que certains défauts de construction apparaissent à ce moment-là. L’entrepreneur doit y remédier
conformément aux termes du contrat. Après une période de 6 à 12 mois, la réception en bonne et due
forme du bâtiment a lieu et le contrat passé avec l’entrepreneur prend fin.

Il existe trois éléments essentiels au niveau de la gestion du projet : le CONTRAT, le DEVIS QUANTITATIF
et la SUPERVISION DES TRAVAUX. Nous allons voir chacun d’eux en détail.

4. matériaux
2.1 Contrat

Vous trouverez ici les grandes lignes à suivre pour établir un contrat et clarifier les principaux points que

5. construction
ce dernier doit recouvrir. Un contrat de construction est un accord signé entre deux parties décrivant les
détails et les coûts du projet. Le type de contrat varie suivant la complexité du projet, les éléments qui le
composent et le pays où il sera appliqué. Vous trouverez à l’annexe 9.1 un exemple de contrat qui vous
aidera à mieux comprendre ces paramètres.

6. agrandissement
Dans un contrat de construction, il est essentiel de détailler le rôle de chacun. Un contrat doit être clair
et préciser les devoirs et les responsabilités des deux parties. Le contrat doit comprendre les sections
présentées ci-après.

Une introduction générale présente les parties concernées, le but du contrat, le lieu des travaux, le
7. rehabilitation

type d’accord, les documents annexés, le processus de supervision, les responsabilités du chef de projet,
les questions liées à la propriété du site (gérées par l’administration de terrain avant la signature du
contrat), les responsabilités de l’entrepreneur en matière de règlementations locales, procédures de
sécurité, engins de chantier nécessaires et règlements des différends.
8. bibliographie

La section relative au calendrier doit préciser les conditions du respect des délais pour les deux parties
: début et planification des travaux, contrôle qualité et sous-traitance.
9. annexe
16 La partie sur le contrôle des coûts s’attache aux aspects financiers du projet. Elle indique là aussi les
responsabilités de chacun, l’échéancier des paiements, les indemnités et les procédures à suivre en cas
1. introduction

de non respect des engagements d’une des parties, et un dépôt de garantie.

La clause concernant la fin du chantier, détaille la marche à suivre une fois la construction terminée :
la remise des travaux, la période de garantie contre les vices de construction, le certificat de fin des
travaux, et les diverses situations pouvant entraîner une résiliation du contrat.
2. gestion du projet

Enfin, dans la partie concernant les termes généraux de l’accord, toutes les parties déclarent avoir
lu et compris le contenu de contrat, s’engagent à respecter toutes les clauses et doivent apposer leur
signature. Un contrat est un outil assurant que les travaux nécessaires seront réalisées en bonne et due
forme. Il défend les intérêts des deux parties.
3. étapes préliminaires

Vous trouverez à l’annexe 9.1 un exemple de contrat. Il explique la structure à suivre, les différents
éléments à inclure et leur explication. Ce n’est pas un contrat réel. Des changements éventuels seront
apportés en fonction du contexte local et des particularités du projet.

2.2 Devis quantitatif


4. matériaux

Un des éléments les plus importants du projet est le devis quantitatif. C’est la liste de tous les matériaux
nécessaires à la construction. Elle doit être divisée en sections et suivre les parties constitutives du
bâtiment. Outre les types de matériaux, les quantités nécessaires et l’unité de mesure (correspondant
5. construction

aux plans), la liste doit préciser également le prix unitaire de chaque élément. Les prix doivent être
conformes à ceux pratiqués dans la région.

Dans le devis, il faut également inclure une brève description des techniques d’application de certains
6. agrandissement

matériaux. Par exemple, pour l’enduit il sera non seulement nécessaire d’indiquer le type de produit qui
sera employé mais aussi comment il sera appliqué. Cette information doit être précisée pour toutes les
techniques un peu particulières, leur mode d’exécution ayant un impact direct sur le prix.

Pour le devis, on commence par indiquer les techniciens en charge du projet et de la construction, les
questions de logistique et de main d’œuvre, comme le transport et le stockage des matériaux, le respect
7. rehabilitation

du code du travail, et autres (voir l’exemple fourni en annexe). Cette section est un devis préliminaire.

Le devis décrit ensuite les points particuliers et le prix des matériaux, les unités de mesure utilisées, et
autres (voir l’exemple fourni en annexe) Cette partie contient des précisions additionnelles.
Ensuite, on trouve les conditions de travail, à savoir celles des ouvriers sur le chantier, les installations
8. bibliographie

nécessaires et autres (voir l’exemple fourni en annexe).


9. annexe
Ces trois sections réunies forment le premier devis quantitatif. Si un coût est associé à certains 17
éléments, il faut les indiquer et présenter le total à la fin du devis (voir l’exemple fourni en annexe).

1. introduction
Le deuxième devis quantitatif répertorie tous les matériaux à employer, les quantités nécessaires, les
unités de mesure associées et leur prix unitaire. Il indique leur valeur totale (quantité*prix). Le devis doit
suivre l’ordre chronologique du processus de construction en commençant par les fondations, en passant
par la structure, les murs, le toit, les finitions, les portes et les fenêtres. À la fin du deuxième devis

2. gestion du projet
quantitatif, on retrouve le sous-total de chaque section (structure, murs, toit, etc.) et le total général de
l’ensemble des éléments. Ainsi se termine le devis 2 (voir l’exemple fourni en annexe).

Si le projet comprend un aménagement paysager ou des travaux publics (routes, trottoirs, etc.), la
liste des matériaux requis doit faire l’objet de devis séparés. Les travaux et les matériaux liés aux
installations diverses (électricité, gaz, fosses septiques, etc.) doivent également être présentés à part.

3. étapes préliminaires
Une fois tous les éléments précisés, il convient de faire le total des différents devis. Il faut ajouter les
taxes en vigueur dans le pays du projet. Le devis sera signé par la personne l’ayant établi ainsi que par
un témoin (noms, lieu et date). Ce devis est le total général de l’ensemble des matériaux et de la main
d’œuvre du projet de construction.

Vous trouverez en annexe 9.3 un exemple de devis quantitatif pour mieux comprendre les détails donnés
ici. Il est important de signaler qu’il ne s’agit pas d’un devis complet dans sa version finale, mais plutôt

4. matériaux
d’une forme condensée qui indique la structure à utiliser, donne quelques exemples d’éléments à inclure,
montre comment calculer et représenter les quantités, les unités de mesure, les totaux, etc. L’exemple
de l’annexe comprend trois devis : 1 (préliminaire), 2 (quantitatif) et 3 (total général). Le contenu et les
chiffres réels dépendront bien sûr du contexte et des particularités du projet.

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
18 2.3 Supervision des travaux
1. introduction

Le but du processus de construction est de réaliser le projet architectural et les objectifs fixés. Au cours
du processus, différents intervenants vont prendre part aux décisions et aux aspects de la construction
à différents niveaux et suivant leur rôle respectif. Il est fondamental d’établir un dialogue avec toutes
ces personnes pour obtenir le meilleur produit final et la meilleure qualité de construction possibles.
Ce dialogue doit être entretenu et devenir une routine. Il faudra en garder des traces par écrit : on
2. gestion du projet

disposera ainsi à la fin des travaux d’un document décrivant tout le processus.

Le mécanisme de supervision est un outil d’observation des travaux et d’établissement de rapports


auquel tous les intervenants participent. Il concerne l’exécution précise du projet et de ses changements,
du contrat, des devis quantitatifs, du calendrier et du respect des délais.
3. étapes préliminaires

Ce processus comporte différentes étapes :

visites de chantier (au moins une fois par semaine) au cours desquelles le superviseur doit observer
et consigner les réalisations et l’avancement des travaux. Il convient de prendre des photos pour
documenter l’évolution du chantier en fonction des étapes de construction définies, de commenter
certains points et de faire des remarques au besoin.
4. matériaux

Réunions de chantier hebdomadaires (entrepreneur, MSF) pour passer en revue : l’état d’avancement
des travaux et les modifications éventuelles apportées au projet ; l’approbation des matériaux proposés
; l’exécution du travail ; les aspects financiers de la construction et les autres sujets pertinents pour la
semaine écoulée. Ces réunions doivent toujours avoir lieu sur le site du chantier.
5. construction

Réunions de reporting hebdomadaires avec compte-rendu écrit, lu, approuvé et signé par
l’entrepreneur et MSF. Ceci permet de garder une trace écrite de l’état d’avancement du chantier que
l’on pourra consulter par la suite.
6. agrandissement

On aura besoin de trois copies de chaque compte-rendu de réunion : MSF (1), entrepreneur (1) et
chantier (1).

Rapports mensuels écrits, lus, approuvés et signés par MSF. À la fin de chaque mois du calendrier du
projet, il convient de rédiger un rapport sur les travaux réalisés au cours de la période. Il devra détailler
l’état d’avancement des travaux et les modifications éventuelles apportées au projet ; l’approbation
7. rehabilitation

des matériaux proposés ; l’exécution du travail ; les aspects financiers de la construction et les autres
sujets pertinents pour le mois écoulé.

Rapport final (écrit), lu, approuvé et signé par MSF. À la fin du chantier, un rapport décrivant les
8. bibliographie

travaux effectués sera rédigé. Il devra détailler l’état d’avancement des travaux et les modifications
éventuelles apportées au projet ; l’approbation des matériaux proposés ; l’exécution du travail ; les
aspects financiers de la construction et tous les autres sujets pertinents. C’est un bilan final des travaux
réalisés.
9. annexe
19
Il faudra produire quatre copies de ce rapport : MSF local (1), MSF coordination

1. introduction
(1), entrepreneur (1), chantier (1).

Le superviseur a également la charge de vérifier que les règles et directives de sécurité et d’hygiène sont
respectées par l’entrepreneur sur le chantier.

2. gestion du projet
Le présent manuel devrait aider la personne de terrain à réaliser correctement cette tâche. En cas de
problème complexe, celle-ci a la possibilité de le signaler et de demander des conseils auprès de l’équipe
de coordination au niveau national et du siège de MSF.

3. étapes préliminaires
2.4 Calendrier de gestion du projet

Un des aspects importants de la gestion de projet est la définition d’un calendrier des travaux et
l’estimation de la date de fin du chantier, où l’on pourra commencer à utiliser le bâtiment. Le calendrier
permet également de mieux coordonner les tâches pour que certaines puissent commencer alors que
d’autres sont encore en cours : on pourra planifier l’intervention d’ouvriers pour certaines réalisations
et l’achat de matériaux pour chaque phase du projet.

4. matériaux
Vous trouverez dans le tableau de la page suivante un exemple de calendrier que l’on peut réaliser
facilement dans Excel, par exemple. La durée des tâches est donnée à titre indicatif parce qu’elle
dépendra du bâtiment à construire et de la main d’œuvre disponible (nombre de personnes, expérience,

5. construction
expertise, etc.).

Il est utile cependant d’observer la superposition de certaines tâches qui indique les travaux pouvant
être réalisés de manière simultanée. Par exemple, les conduites d’évacuation des eaux usées devront

6. agrandissement
être installés en même temps que les fondations et que la dalle, parce qu’elles doivent être encastrés.
D’autres tâches peuvent être réalisées en parallèle pour gagner du temps, parce qu’elle ne se gênent
pas mutuellement, comme la pose des faux plafonds et des installations électriques et de plomberie.

Dans d’autres cas, en revanche, il faudra attendre qu’une tâche soit achevée pour pouvoir en démarrer
une autre, par exemple, on ne peut commencer à monter les murs qu’une fois les fondations achevées
7. rehabilitation

et complètement sèches pour qu’elles puissent supporter leur poids. De même, il faut attendre que les
portes et les fenêtres soient en place pour réaliser l’installation électrique, l’intérieur du bâtiment étant
alors à l’abri du vent et de l’eau.
8. bibliographie
9. annexe
9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
20

SEMAINES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Préparation

Déblayage du terrain

Substructure

creuser des tranchées

Fondations

Rez de chaussée

Superstructure

Murs

Linteaux

Structure de toit

Couverture

Portes et fenêtres

Installations
Plomberie et eaux
usées
Électricité

Finitions

Plafond

Finitions

Déblayage du site
21

9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
22 3. Étapes préliminaires
1. introduction

Dans ce chapitre nous allons voir les choix à opérer avant de passer à la phase d’exécution, comme
celui du terrain et d’un style de construction adapté au climat.

3.1 Critères de sélection du terrain


2. gestion du projet

3.1.1 Exposition aux catastrophes naturelles et topographie

Glissement de terrain
Pour choisir le site où vous allez construire le bâtiment, il faut s’assurer que l’endroit n’est pas propice
aux glissements de terrain, comme le sommet ou le pied d’une colline peu stable. Il existe différents
3. étapes préliminaires

indicateurs d’instabilité comme l’érosion continue d’une pente où il y a peu ou pas d’arbres ou de
plantes pour retenir la terre en cas de fortes pluies. La forme de la pente elle-même est un indicateur
de stabilité. Si elle est très raide par endroits et présente d’importantes masses de terre dans les
parties hautes, cela indique qu’elle est peu stable. En revanche, une colline dont la pente est uniforme
et présente un angle de 30° à 45° au plus entre la base et le sommet, et où il y a de grands arbres,
est probablement stable.
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement

Bâtiment situé au sommet d’une zone sujette aux Bâtiment situé au pied d’une zone sujette aux
glissements de terrain glissements de terrain

Inondation
Les zones de basses terres près d’une rivière ou de la mer sont sujettes aux inondations en période de
fortes pluies. S’il existe une « carte » des inondations antérieures, on peut évaluer les risques futurs.
7. rehabilitation

Dans le cas contraire, une carte topographique de la zone permettra de repérer les endroits de faible
élévation susceptibles d’être inondés. On peut également interroger les populations locales pour savoir
s’il y a eu des inondations dans le passé.
8. bibliographie

Zone d’inondation : basses terres aux abords d’une rivière


9. annexe
Il convient de construire le bâtiment sur le point le plus élevé possible. 23

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Construction dans un endroit de faible élévation : pas conseillée Construction sur le point le plus élevé : conseillée

Si l’on est obligé de construire dans une zone sujette aux inondations, il faut prendre certaines
précautions pour protéger le bâtiment, comme le placer sur des pilotis.

4. matériaux
5. construction
Surélévation du bâtiment à l’aide de pilotis

6. agrandissement
Ouragans
Les précautions à prendre en cas de risque de glissement de terrain et d’inondation sont valables
également pour les ouragans car ils s’accompagnent de fortes pluies. Il faut par ailleurs éviter les vastes
zones ouvertes exposées aux vents. 7. rehabilitation
8. bibliographie

Zone exposée aux vents : danger de chute d’arbres Zone d’inondation


9. annexe
24 Si possible, il faut choisir un endroit plus ou moins à l’abri du vent dominant. Il convient d’éviter
également de construire le bâtiment trop près de grands arbres qui pourraient s’écraser sur ce dernier
1. introduction

en cas de vents forts.


2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Construction à l’abri du vent dominant

Tremblement de terre
Not every area is equally prone to earthquakes; it depends on the proximity to fault lines in the earths’
crust. You need to consult a seismic map of the country or region to check whether the area is vulnerable
to earthquakes. On a local scale, if an earthquake has occurred recently, it is possible to see some fault
lines in the earth in the form of cracks, gaps and tears. One needs to build as far away from these
4. matériaux

phenomena as possible. Also building close to trees should be avoided in earthquake-prone areas, since
they could fall and crush the building.
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Présence de failles et d’arbres : construction du bâtiment aussi loin que possible de ces phénomènes

Lorsque l’on opère dans une zone d’activité sismique, il faut toujours adapter le style du bâtiment
8. bibliographie

pour réduire les risques d’effondrement. Il est possible de construire de grands bâtiments capables de
résister à la plupart des tremblements de terre sans trop de coûts additionnels. Il faut pour cela tenir
compte de certains principes de base lors de la construction. Comme nous n’entrerons pas dans les
détails ici, nous vous conseillons de consulter des ouvrages spécialisés.
9. annexe
3.1.2 Conditions du terrain 25

1. introduction
Indicateurs de la qualité du terrain
On ne doit jamais construire sur un terrain qui a été recouvert récemment de sable, de décombres,
d’ordures ou de tout autre élément de ce genre parce qu’il n’a pas été compacté et est instable :
les côtés du bâtiment risqueraient de s’enfoncer de manière inégale, lézardant les murs, etc. Il faut
aussi éviter les sites d’anciennes décharges car le processus de dégradation des déchets entraîne une

2. gestion du projet
réduction progressive du volume du terrain, et le rend instable. Par ailleurs, la chaleur dégagée par la
désintégration déclenche parfois des incendies.

Types de sol
Le type de sol est un facteur important pour l’évacuation de l’eau et la résistance à la charge du
bâtiment. Un sol perméable est préférable pour l’évacuation des eaux pluviales et pour la construction

3. étapes préliminaires
de latrines. L’infiltration est malaisée dans un sol imperméable, ce qui le rend impropre à la construction
de latrines et de systèmes de filtration ou d’épuration des eaux usées.

Les sols imperméables contiennent généralement beaucoup d’argile, compliquant l’accès au terrain dans
les zones tropicales à la saison des pluies. En revanche, un sol riche en argile est parfait pour fabriquer
sur place des briques d’adobe ou de limon à l’aide de techniques très simples.

4. matériaux
Les sols sablonneux sont les plus perméables, mais sont aussi plus instables lors de la phase de
creusement des fondations ou des tranchées de drainage. Il faudra donc faire très attention pour éviter
leur effondrement.

5. construction
Les sols rocheux sont bien évidemment les plus stables pour les fondations d’un bâtiment, mais sont en
revanche moins perméables et demandent plus de travail pour creuser celles-ci. (1)

Pour en savoir plus sur la solidité du sol pour les fondations et des types de fondations à utiliser, voyez

6. agrandissement
la section 5.4 qui y est consacrée.

3.1.3 Conditions climatiques

Le site le mieux indiqué par rapport aux facteurs de soleil, de vent et de température dépend du climat
de la région.
7. rehabilitation

Climat très chaud


Dans une région au climat très chaud, il faut réduire l’exposition au soleil du bâtiment. On peut, par
exemple, orienter les plus petits côtés sur un axe est-ouest, parce que c’est sur ces façades que les
8. bibliographie

rayons du soleil frappent le matin et tard dans l’après-midi. À midi, le soleil se concentre principalement
sur le toit, et les avancées protègeront les façades des rayons. Pour réduire l’exposition vous pouvez
utiliser de la végétation ou des éléments paysagers (pierres, collines, etc.) ou profiter de l’ombre de
bâtiments voisins.
9. annexe

1. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p. 12


26 L’exposition du bâtiment au vent dominant est essentielle pour assurer son aération et faire baisser la
température intérieure. La façade la plus longue doit faire face au vent dominant. Toutefois, dans les
1. introduction

régions très sèches et poussiéreuses, il ne faut pas exposer le bâtiment à des zones ouvertes ventées en
raison du risque de tempêtes de sable.

Climat très froid


Dans une région au climat très froid, l’exposition aux rayons du soleil doit être maximisée pour utiliser
2. gestion du projet

l’énergie comme chauffage naturel. Il faut tenir compte de la course du soleil en hiver, lorsqu’il est à
son point le plus bas sur l’horizon. On doit également éviter de situer le bâtiment à l’ombre d’éléments
naturels tels que formations rocheuses ou montagnes.

Il convient d’orienter la façade la plus longue du bâtiment vers le sud. La surface des fenêtres sur les
côtés sud-est, sud et sud-ouest doit être maximisée, et minimisée au contraire sur les façades nord-est,
3. étapes préliminaires

nord et nord-ouest. Lorsque cela est possible vous pouvez utiliser la topographie du lieu pour enterrer
partiellement ces façades nord afin de réduire la déperdition de chaleur par ces côtés du bâtiment.

Il faut aussi limiter au minimum l’exposition au vent parce qu’il augmente la déperdition de chaleur à
travers les murs. Lorsque cela est possible vous pouvez utiliser la topographie du lieu et la végétation
pour abriter le bâtiment du vent dans des zones telles que vallées étroites, rifts et crêtes de montagne.
4. matériaux

S’il n’est pas possible d’abriter l’ensemble du bâtiment du vent, il faut tirer partie de l’orientation pour
minimiser son exposition. Dans ce cas, il faudra abriter la façade la plus longue en la plaçant parallèle
au vent dominant.
5. construction

3.1.4 Accessibilité et conformité d’usage

Accessibilité
6. agrandissement

Le site d’un nouvel établissement sanitaire doit être accessible tout au long de l’année par les différentes
communautés, les patients, les familles et les véhicules d’approvisionnement. Il arrive que l’accès soit
facile pendant la saison sèche mais impossible au cours des mois de pluie. Il faut faire très attention
aux voies d’eau, aux ruisseaux et aux rivières qui se réduisent parfois à un filet d’eau pendant la saison
sèche mais deviennent de véritables torrents au cours des mois de pluie. Si l’accès au site est impossible
pendant plusieurs mois de suite, il faudra prévoir des stocks en conséquence.
7. rehabilitation

Il convient également d’évaluer les avantages et les inconvénients d’être près d’un village ou d’une ville,
en termes de sécurité, d’approvisionnement, d’accès aux informations, etc. (2)

Accès à l’eau
8. bibliographie

On doit prendre en compte la proximité du site à des sources d’eau. Cette dernière devra être potable ou
tout du moins facilement traitable pour que l’on puisse s’en servir, et exister en quantité suffisante pour
alimenter l’établissement toute l’année, si possible. Par ailleurs, l’exploitation de l’eau pour le centre de
9. annexe

2. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p. 10


soins ne doit pas interférer avec la provision d’eau de boisson ou destinée à l’agriculture des populations 27
environnantes.

1. introduction
Interdit social ou religieux
Certains sites peuvent se révéler inadaptés pour des raisons d’ordre culturel ou religieux. Les habitants
et les paysans de la zone, et notamment les personnes âgées, vous aideront à choisir un lieu adéquat.

2. gestion du projet
Impact sur l’environnement
À l’heure de choisir le site du bâtiment, il est essentiel du prendre en compte son impact sur
l’environnement, et de tenter de le limiter au minimum. Premièrement, on ne doit pas construire dans les
zones d’écosystèmes et les environnements protégés. Deuxièmement, il faut s’assurer que l’enlèvement
du couvert végétal et des arbres du terrain n’entraînera pas une érosion ou ne supprimera pas une
protection naturelle contre le vent et le soleil. Troisièmement, si des matériaux locaux vont être utilisés,

3. étapes préliminaires
veiller que leur fourniture, comme du bois de construction ou de chauffage (pour cuire les briques) ne
provoquera pas la déforestation de la zone ni n’aggravera l’érosion.

Risques pour la santé


Le site sur lequel sera construit l’établissement de soins ne doit présenter aucun risque majeur pour
la santé. Il est nécessaire de se renseigner sur les maladies endémiques prévalant dans la région
(paludisme, maladie du sommeil, etc.).

4. matériaux
Dans les zones tropicales, les eaux stagnantes, les marécages et les mares représentent un danger
pour les patients car ils constituent des aires de reproduction pour les moustiques qui sont un des
plus importants vecteurs de pathogènes. Le drainage naturel des eaux pluviales doit être efficace afin

5. construction
d’éviter la formation de flaques d’eau où les larves pourraient se développer. Il faut remplir les creux,
les cuvettes et les tranchées situés aux abords du site, ainsi que les trous creusés pour la construction.

Éviter également les zones où il y a beaucoup de pollution industrielle ou à proximité de décharges. (3)

6. agrandissement
3.2 Techniques de ventilation en fonction du climat

Vous trouverez dans cette section des exemples de types de bâtiments, des directives générales pour la
construction et des techniques de ventilation possibles suivant différentes conditions climatiques.
7. rehabilitation

Climat tropical humide :


Construire près des collines ou en hauteur - l’air circule mieux
Murs peu épais et légers
8. bibliographie

Hauts plafonds - améliore la ventilation


Toits en pente - évacuation des eaux pluviales
Grandes fenêtres - améliore la ventilation
Bâtiments séparés - permet à l’air frais de circuler entre eux
9. annexe

3. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p.


28 Surélévation du bâtiment - empêche l’humidité de la terre de pénétrer
Matériaux locaux adaptés : bois, bambou et roseau
1. introduction

Separate buildings - allows cool breezes to circulate;


Elevate the building – prevent the earth’s humidity from entering;
Appropriate local materials: wood; bamboo and reeds.
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Climat tropical humide - techniques de ventilation


4. matériaux

Climat tropical sec :


Construire près des collines ou en hauteur - l’air circule mieux
5. construction

Murs épais et lourds - la masse thermique protège de la chaleur le jour et du froid la nuit
Hauts plafonds - améliore la ventilation
Petites fenêtres
Bâtiments collés - fait de l’ombre
6. agrandissement

Patios intérieurs
Profiter de la fraîcheur du sol
Matériaux locaux adaptés pierres, adobe, briques et moellons
7. rehabilitation
8. bibliographie

Climat tropical sec - techniques de ventilation


9. annexe
Climat tempéré à froid : 29
Maximiser l’exposition au soleil

1. introduction
Murs épais et lourds - la masse thermique empêche la chaleur de s’échapper trop rapidement
Plafonds bas - moins besoin de chauffage
Isolation du toit ou du plafond - empêche la déperdition de chaleur
Toits - pente moyenne
Petites fenêtres côté sud et grandes au nord (hémisphère sud)

2. gestion du projet
(faire l’inverse pour l’hémisphère nord)
Abriter les bâtiments des vents avec de la végétation
Bâtiments collés - protège du froid et du vent
Matériaux locaux adaptés bois, adobe, briques et moellons

3. étapes préliminaires
4. matériaux
Climat tempéré - techniques de ventilation et utilisation de la chaleur

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Comment tirer partie des éléments de l’environnement


9. annexe
30 Concepts généraux de ventilation
Rappelez-vous qu’en général l’air frais rentre par le bas, et l’air chaud s’élève naturellement et
1. introduction

s’échappe mieux par des ouvertures situées en hauteur. Pour assurer une bonne circulation de l’air, il
doit y avoir des entrées et des sorties d’aération.
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

L’air chaud s’échappe par les ouvertures des murs supérieurs


4. matériaux
5. construction
6. agrandissement

L’air chaud s’échappe par les ouvertures des murs supérieurs


7. rehabilitation
8. bibliographie

L’air chaud s’échappe par les ouvertures du toit


9. annexe
31

1. introduction
2. gestion du projet
L’air chaud s’échappe par les ouvertures du toit

3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
TL’air chaud s’échappe à cause de l’aspirail du bâtiment

6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

TL’air chaud s’échappe à cause de l’aspirail du bâtiment


9. annexe
32
1. introduction
2. gestion du projet

Fenêtres en haut – l’air chaud circule au-dessus des têtes


3. étapes préliminaires
4. matériaux

Fenêtres en bas – l’air frais se fait sentir


5. construction
6. agrandissement

De l’air qui circule de haut en bas n’est pas très efficace


7. rehabilitation
8. bibliographie

De l’air qui circule de bas en haut est bien plus efficace


9. annexe
33

1. introduction
2. gestion du projet
Une circulation d’air traversante est plus efficace en présence d’ouvertures dans la partie inférieure des portes

3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
Petits arbres – la brise monte et n’entre pas

6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Grands arbres – la brise descend et rafraîchit


9. annexe
34 4. Guide des matériaux
1. introduction

Vous trouverez dans ce chapitre un aperçu des matériaux de construction les plus courants
auxquels il sera fait référence dans le reste du manuel. Il est important que vous compreniez leurs
propriétés, leurs avantages et leurs inconvénients. Ceci vous permettra de construire un bâtiment
sûr et solide et aidera le chef de projet à s’assurer de la qualité des matériaux et des techniques
employées par l’entrepreneur, et à y apporter des améliorations au besoin.
2. gestion du projet

4.1 Ciment

Le ciment est une poudre fine qui acquiert des propriétés liantes suite à une réaction chimique appelée
hydratation se produisant lorsqu’il est mélangé avec de l’eau. Après cette réaction, il devient dur comme
3. étapes préliminaires

de la pierre. Le ciment est le composant liant le plus important de matériaux comme le mortier ou le
béton.
Le ciment peut aussi agir comme liant sans être exposé à de l’air, c’est-à-dire qu’il durcit sous l’eau.
Le ciment portland est celui dont le pouvoir liant est le plus fort.

4.2 Mortier
4. matériaux

Le mortier est un mélange de sable, de chaux ou de ciment (le liant) et d’eau. Le sable agit comme
une matière inerte qui renforce la masse sèche et évite l’apparition de fentes qui se produiraient
si on utilisait uniquement du liant. On ajoute de l’eau jusqu’à ce que le mélange devienne une pâte
suffisamment plastique, mais pas trop liquide car elle s’écoulerait au lieu de rester en place à l’heure
5. construction

de l’appliquer sur les briques. Le mélange peut être fait à la main ou mécaniquement à l’aide d’une
bétonnière. La substance durcit en séchant et lie ensemble, par exemple, les briques d’une maçonnerie.
Le temps de séchage varie de 1 à 7 jours.
Pour obtenir un mélange de mortier destiné à lier les briques d’un mur, il faut utiliser les quantités
suivantes :
6. agrandissement

- 1 sac de ciment (50 kg) + 0,24 m³ de sable (4 brouettes) + 100 litres d’eau
Pour un mélange de mortier destiné à enduire les murs extérieurs :

- 1 sac de ciment (50 kg) + 0,15 m³ de sable (2,5 brouettes) + 80 litres d’eau
7. rehabilitation

Pour un mélange de mortier destiné à enduire les murs intérieurs :

- 1 sac de chaux (50 kg) + 1 sac de ciment (50 kg) + 0,36 m³ de sable (6 brouettes) + 160 litres d’eau
8. bibliographie

Mélange du mortier
9. annexe
4.3 Béton armé 35

1. introduction
Les parties de bâtiment telles que poteaux, poutres et dalles de planchers existent en préfabriqué ou
peuvent être coulées sur le chantier. Les pièces préfabriquées sont moins chères et font gagner du
temps, mais elles n’existent que dans des dimensions et des formes préétablies. Le coulage de ces pièces
sur place prend plus de temps mais offre davantage de liberté. Pour les besoins de ce manuel nous allons
nous concentrer sur cette option qui sera la plus probable en raison des problèmes de disponibilité des

2. gestion du projet
éléments préfabriqués.

Le béton est un mélange de ciment, de sable, de graviers et d’eau. Les graviers et le sable sont les
particules inertes liées entre-elles par le mélange de ciment et d’eau. Une fois durcis suite à la réaction
chimique entre l’eau et le ciment, ces éléments constituent un matériau composite solide et dur comme
de la pierre dont les graviers et le sable occupent le plus grand volume. Le béton présente une grande

3. étapes préliminaires
résistance aux forces de compression, comme celles s’exerçant sur des piliers. Il ne supporte pas en
revanche les forces de traction, telles que celles s’appliquant à partie inférieure d’une poutre ou à une
dalle, et qui provoqueraient des fissures ou des cassures.

C’est pour cette raison que l’on renforce souvent le béton avec des barres ou des maillages en acier. Le
métal est placé à l’endroit ou la pièce devra supporter les forces de traction. Lorsque le béton durcit, on

4. matériaux
dispose d’un matériau composite qui bénéficie de la résistance à la traction de l’acier.

5. construction
6. agrandissement
Les forces de traction agissent sur la partie inférieure des éléments en béton et celles de compression sur leur partie
supérieure 7. rehabilitation

4.3.1 Éléments constitutifs

- Eau : l’eau utilisée pour le mélange doit être propre. En effet, de l’eau sale nuirait à la réaction
chimique et à la liaison entre la poudre de ciment et le liquide. Il est préférable d’utiliser de l’eau potable.
8. bibliographie

L’eau ne doit contenir ni acide, alcaloïde, chaux, sel, graisse ou matière organique.

- Ciment : le ciment que l’on utilise le plus couramment pour fabriquer du béton est le portland. On peut
employer d’autres types de ciment suivant les propriétés que l’on recherche pour le béton.
9. annexe
36 - Sable : il existe différents types de sable suivant leur origine et ils ne sont pas tous adaptés pour la
fabrication du béton. Avant d’utiliser le sable, on doit le tamiser pour en éliminer les impuretés et obtenir
1. introduction

un matériau dont les particules sont uniformes.

Sable de rivière : son utilisation n’est pas recommandée car il contient souvent de l’argile ou des
matières organiques.
2. gestion du projet

Sable de mines : il renferme aussi de l’argile et des matières organiques. Sa couleur varie suivant son
degré de pureté : jaune, gris ou rouge.

Sable jaune : c’est le type le plus pur et le mieux indiqué. Le sable gris contient une grande quantité de
poussière et le rouge renferme des oxydes.
3. étapes préliminaires

Sable de plage ou de dune : il contient beaucoup de sel et ne doit être employé qu’une fois qu’il a été lavé
dans de l’eau douce. Le sel empêche le béton de prendre et d’acquérir la solidité adéquate.

Sable artificiel : on le fabrique en broyant des cailloux jusqu’à ce que les particules atteignent un
diamètre allant de 0,02 à 6 mm. On peut l’utiliser pour fabriquer du béton.
4. matériaux

- Granulats : les particules de granulats doivent avoir une forme proche du cube ou de la sphère. Ceci
est important pour que l’on puisse obtenir une pâte compacte et économique ne contenant pas trop
de ciment ni de sable entre les particules, ce qui serait le cas si celles-ci étaient de forme irrégulière.
Un autre point essentiel est de distribuer les granulats de différentes tailles de manière uniforme au
5. construction

sein de la pâte. Les granulats doivent être propres, et il faut prendre en compte leur degré d’humidité
au moment de fabriquer le mélange de béton (on utilisera moins d’eau si les granulats sont humides).
6. agrandissement

Forme de granulats et compactage adéquats (à gauche) et inadaptés (à droite).

- Barres d’acier de renfort : on doit utiliser des barres nervurées. Ceci favorise le contact entre le béton
7. rehabilitation

et l’acier qui fonctionneront ensemble comme un matériau composite.

4.3.2 Mélange du béton

La proportion des différents éléments est un facteur essentiel qui déterminera la résistance finale du
8. bibliographie

béton. Si l’on utilise trop d’eau, celle-ci empêchera le mélange de sécher et de durcir.

Les quantités à utiliser vont dépendre de la résistance recherchée et du diamètre des graviers et du
sable employés. Pour les poteaux et les poutres, il faudra utiliser davantage de ciment que pour les dalles
9. annexe
et les murs, par exemple. Pour calculer les dosages exacts, il faut se reporter au fichier Excel faisant 37
partie des documents standard de la logistique MSF. Comme guide de référence rapide, vous pouvez

1. introduction
vous baser sur la liste ci-après qui indique la résistance, les usages possibles et les dosages à respecter :

- 150 kg/cm² : chape sur terre compactée, dalles, fosse septique, etc. = 1 sac de ciment (50 kg) + 0,052
m³ de sable (1 brouette) + 0,1 m³ de graviers (2 brouettes) + 50 litres d’eau

2. gestion du projet
- 200 kg/cm² : éléments de structure tels que fondations, murs renforcés, poutres, carreaux de dalle
= 1 sac de ciment (50kg) + 0,045 m³ de sable (0,9 brouette) + 0,08 m³ de graviers (1,6 brouettes)
+ 50 litres d’eau

- 250 kg/cm² : piliers d’un bâtiment de plusieurs étages et poutres et planchers de grande envergure.

3. étapes préliminaires
Le mélange peut être fait à la main ou en usine et amené sur le chantier dans un camion malaxeur.
Voici la marche à suivre pour réaliser le mélange à la main, cette option étant celle qui sera utilisée le
plus couramment sur le terrain :

1. Identifiez une surface adaptée pour réaliser le mélange qui soit propre (ni poussiéreuse ni sale). Dans
le cas d’une surface en bois, il faut l’imprégner d’essence diesel ou d’huile à moteur. On peut également

4. matériaux
utiliser une surface en béton dur et propre.
2. Versez le sable sur la surface et étalez-le à l’aide d’une pelle.
3. Versez le ciment et mélangez les deux matériaux de manière uniforme avec la pelle.
4. Ajoutez les gravats et mélangez à l’aide de la pelle jusqu’à obtenir un résultat uniforme.
5. Formez un cratère à la surface du mélange et versez la mesure d’eau requise. Mélangez le tout avec

5. construction
la pelle jusqu’à obtenir une pâte homogène. Vous devez utiliser le béton dans un délai de 30 minutes.
S’il a séché parce que vous avez attendu plus longtemps, NE rajoutez PAS d’eau car cela réduirait sa
résistance finale.
6. Versez le mélange dans un coffrage en bois préparé à l’avance et renforcé aux endroits adéquats.

6. agrandissement
7. Utilisez un pelle ou une aiguille vibrante à béton pour tasser le mélange. Vous vous assurez ainsi
qu’il remplit complètement le coffrage et qu’il ne contient pas de bulles qui réduiraient sa résistance
mécanique.
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
38
1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Coulage du béton dans le coffrage Bétonnière mécanique

Lorsque l’on utilise une bétonnière mécanique, le même ordre est respecté pour constituer le mélange,
4. matériaux

mais c’est dans la machine qui s’effectue. On le verse ensuite depuis la machine dans le coffrage.
Veillez toujours à préparer suffisamment de béton pour couler la pièce en une seule fois. Pour cela,
calculez à l’avance la quantité dont vous aurez besoin. Si vous coulez la pièce en plusieurs fois, vous
réduirez sa résistance de manière notable.
5. construction

4.3.3 Séchage et durcissement

Le béton commence à prendre dès que l’eau est ajoutée au ciment. Il doit être coulé dans le coffrage
6. agrandissement

au plus tard dans les 30 minutes suivant son mélange.

Il faut veiller à ce qu’il ne sèche pas trop rapidement, surtout dans les climats chauds. Ceci entraînerait
l’apparition de fissures et compromettrait sa résistance. De préférence, on doit couler le béton très
tôt le matin ou tard dans l’après-midi ou dans la soirée, lorsque la température est à son plus bas. Le
béton ne doit pas être exposé à la lumière directe du soleil. On doit laisser en place le coffrage le plus
7. rehabilitation

longtemps possible. Une fois celui-ci retiré, il faut recouvrir le béton d’un carton ou d’un plastique. Une
autre solution consiste à l’asperger d’eau à intervalles réguliers pendant 20 à 28 jours suivant le temps
qu’il fait.
8. bibliographie

On « cure » le béton en l’aspergeant d’eau (à gauche) ou en le recouvrant (à droite)


9. annexe
Ceci empêche le béton de sécher trop vite avant que l’action chimique de l’eau qu’il contient n’ait fait 39
son effet. Le béton met environ une semaine à sécher et 30 jours à acquérir sa résistance maximale.

1. introduction
Il faut en tenir compte avant de faire supporter de pleines charges aux éléments structurels en béton

4.3.4 Renforcement du béton

Les armatures en acier doivent être placées dans le coffrage avant de couler le béton. Elles doivent être

2. gestion du projet
recouvertes de quelques centimètres au moins du mélange pour empêcher leur oxydation au contact de
l’air et assurer une bonne interaction entre l’acier et le béton. Les barres doivent être posées sur des
supports en pierre ou en béton.
L’épaisseur d’enrobage du béton dépend de la résistance de ce dernier et de son environnement
d’utilisation. Dans les contextes très humides et salés, il faudra un enrobage plus épais. Il faut prévoir au
minimum une épaisseur de 20 mm, et jusqu’à 35 mm dans les environnements corrosifs.

3. étapes préliminaires
L’emplacement, le diamètre et le nombre de barres en acier sont déterminés par le type de pièce à
fabriquer. Parmi les tailles standard on retrouve la n°2 : 6,4 mm ; la n°3 : 9,525 mm ; la n°4 : 12,7 mm
; la n°5 : 15,875 mm ; la n°6 : 19,05 mm ; et la n° 7 : 22,225 mm. D’une manière générale, les barres
sont les éléments de la pièce en béton qui absorbent le plus les forces de traction (parties intérieures
des poutres, linteaux et dalles de plancher).

4. matériaux
5. construction
Enrobage en béton Diamètre des graviers par rapport au renforcement assuré - bon (droit) mauvais (gauche)

6. agrandissement
Les barres qui s’entrecroisent de manière à former un treillis doivent être attachées entre elles à l’aide
de ligatures de fil de fer. Ensuite, il faut découper les extrémités qui dépassent pour qu’elles n’empêchent
pas le béton de couler librement au sein du coffrage.
7. rehabilitation

Liaison de deux barres Recouvrement minimum


8. bibliographie

Les barres doivent être ancrées à une autre de diamètre inférieur de manière que l’ensemble forme une
« cage » ou armature. Par exemple, dans une armature composée de 4 barres, celle servant d’ancrage
est pliée suivant un carré autour des autres à 90 °, 135 ° ou180 ° à ses deux extrémités.
9. annexe
40 La longueur de l’extrémité formant l’angle dépendra de l’ouverture ce dernier et du diamètre de la
barre comme le montre l’illustration ci-dessous :
1. introduction

180° Ød 135° Ød 90°


Ød

8xØd 12 x Ø d
2. gestion du projet

4 x Ø d; 70 mm min.

La longueur minimale du coude varie suivant l’angle formé

Si l’on attache ensemble deux barres courtes pour en former une plus longue, il faut qu’elles se
recouvrent sur une certaine longueur pour assurer une bonne liaison entre elles et le béton. Cette
longueur dépendra du diamètre des barres : n°2 : 30 cm, n°3 : 40 cm, n°4 : 50 cm, n°5 : 65 cm. Si
3. étapes préliminaires

les barres sont soudées ensemble, un recouvrement de 30 cm est suffisant quel que soit leur diamètre.

4.4 Briques

Il existe différents types et tailles de briques, suivant la matière qui les compose et l’usage auquel elles
sont destinées. Les types varient également suivant les pays. En Europe, les briques sont généralement
4. matériaux

produites par la cuisson d’un mélange de sable, d’argile et de chaux. Dans d’autres pays, celles en terre
crue séchée au soleil sont très courantes. Cependant, les briques en béton sont aujourd’hui couramment
utilisées partout dans le monde.
5. construction

Les briques existent en différentes formes et tailles que l’on peut classer dans deux grande catégories,
celles destinées aux façades et celles employées pour les structures de maçonnerie.
Les briques pour façade sont généralement plus étroites (environ 9 cm de large) et plus minces. Elles
peuvent être pleines ou creuses. On ne doit pas les utiliser pour construire des structures de maçonnerie.
Les briques pour structures de maçonnerie sont plus larges (environ 14 cm), plus épaisses et plus
6. agrandissement

longues pour assurer une meilleure stabilité. Leur intérieur présente généralement des alvéoles : elles
sont ainsi plus légères et utilisent moins de matière. C’est de ce type de brique qu’il sera question dans
le reste du manuel.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Briques pour façades (à gauche) et pour structures de maçonnerie (à droite)

Nous n’entrerons pas dans le processus de fabrication de la brique, car nous partons du principe qu’elles
seront achetées auprès d’une maison spécialisée et non pas produites sur place.
9. annexe
4.5 Bois de construction et bambou 41

1. introduction
Pour une description détaillée du bois de construction utilisé dans les opérations humanitaires, voyez
le guide « Bois comme matériau de construction dans les opérations humanitaires » (2009) réalisé
par l’UNOCHA, IFRC et CARE International. (4) Pour les besoins du présent guide, nous traiterons
uniquement les aspects les plus importants de ce matériau. Le bois est une matière légère et souple
dont les qualités sont particulièrement indiquées dans les zones exposées aux tremblements de terre.

2. gestion du projet
Les bâtiments en bois sont aussi faciles à entretenir et à réparer à l’aide de techniques disponibles sur
place. Lorsque le bois de construction provient de forêts bien gérées, c’est aussi un matériau écologique
et renouvelable. Cependant, il est parfois difficile de trouver et d’identifier du bois issu d’aménagements
forestiers durables.

3. étapes préliminaires
4.5.1 Types de bois de construction et de bambous

- Bois équarri : il s’obtient en sciant de grands arbres en pièces de tailles standard. Il peut être séché
et traité pour augmenter sa durée de vie. On peut également utiliser du bois qui n’a pas été séché ni
traité (bois brut). (4) Nœud

Face

4. matériaux
Rive
fil
du
ion
Bout ect
Dir

5. construction
- Poteaux : un poteau est une pièce en bois obtenue à partir d’un jeune arbre ou bien découpée dans
un tronc plus grand. On retire l’écorce et on peut l’utiliser traité ou non. Un poteau est très solide car
il suit la forme naturelle de l’arbre et ses fibres sont dans le sens de la longueur. Les poteaux sont

6. agrandissement
généralement moins chers que le bois équarri parce qu’ils requièrent moins de manipulations. (4)

7. rehabilitation
8. bibliographie

- Bois composites : il s’agit de matériaux à base de bois mais élaborés sous différentes formes. Ils se
présentent le plus souvent en panneaux constitués de plaques minces ou de fragments de bois collés
entre eux. Le type le plus courant est le panneau de fibres à densité moyenne (médium), le panneau
9. annexe

4. Timber as a construction manual in humanitarian operations. United Nations, the Office for the
Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), the International Federation of Red Cross and Red
Crescent Societies (IFRC) and CARE International, 2009
42 de grandes particules orientées et le contreplaqué. Ils sont solides, légers et bon marché. Suivant leur
composition (colle, etc.) ils ont une bonne résistance à la pourriture et aux organismes nuisibles. On peut
1. introduction

les employer pour fabriquer des murs, des planchers, des coffrages et des meubles.
2. gestion du projet

Panneau de particules orientées (à gauche) et contreplaqué (à droite)


3. étapes préliminaires

- Bois de palmier : c’est une ressource que l’on ignore bien souvent. Le palmier ne présente pas
d’anneau de croissance et son bois est plus tendre au centre du tronc, à l’inverse des autres espèces
d’arbres. On peut utiliser du palmier pour construire des structures en bois. (4)

- Bambou : le bambou n’est pas un arbre mais une herbe à croissance rapide qui se reproduit via ses
racines. Il est de plus en plus utilisé comme matériau de construction parce qu’il pousse très rapidement,
4. matériaux

Il existe environ 1 200 espèces de bambous, dont 250 sont adaptées à la construction. Chaque espèce
possède des propriétés qui lui sont propres, aussi il est important de demander l’avis des gens du coin.
Le chaume (tige) du bambou peut présenter une longueur comprise entre 2,5 et 30 mètres. Dans le
commerce, les tailles les plus courantes se situent entre 4 et 6 mètres. Bien qu’il existe des variétés à
5. construction

tige pleine, le bambou présente des nœuds et des entre-nœuds creux. (4)
6. agrandissement

Chaume de bambou
7. rehabilitation

Le bambou est un matériau intéressant pour la construction de structures car ses fibres sont placées
sur la surface extérieure, là où la résistance importe le plus. En outre, il est léger parce que son intérieur
est creux. Il faut employer des techniques spéciales pour assembler différents bambous et empêcher
que leurs extrémités ne se fendent ou ne s’écrasent. Le montage de structures en bambou doit être
8. bibliographie

effectué par des personnes expérimentées.


9. annexe
4.5.2 Protection de l’environnement 43

1. introduction
Il est important de connaître l’origine du bois de construction avant de l’utiliser. S’il provient d’un
aménagement forestier durable, c’est un matériau écologique.

Si vous achetez du bois chez un grand fournisseur ou marchand de la capitale, vous pouvez demander
un certificat d’origine indiquant sa provenance. Il existe des certificats nationaux et internationaux. Les

2. gestion du projet
premiers sont émis par un organisme du pays et il faudra se montrer très prudent à cause de problèmes
de corruption. Des organismes internationaux indépendants fournissent également des certificats et des
informations sur la légalité et l’origine du bois. Vous pouvez toujours consulter les ressources suivantes :
The National Forest Program Facility (www.nfp-facility.org), Global Forest and Trade Network du WWF
(http://gftn.panda.org/) et le Forest Law Enforcement and Governance (FLEG) de la banque mondiale
(http://web.worldbank.org).(4)

3. étapes préliminaires
Si le bois est fourni par un marchand ou un entrepreneur local, il peut être difficile, voire impossible
d’obtenir un certificat. Vous devez cependant être vigilant et rechercher des indices de sa provenance.
Si vous constatez des signes de déboisement sauvage dans la zone où vous opérez, il faudra envisager
d’utiliser d’autres matériaux pour ne pas aggraver la situation.

4.5.3 Contrôle qualité

4. matériaux
Le bois de construction livré sur le chantier doit être inspecté par le logisticien pour vérifier sa qualité.
Il faut éviter l’aubier (partie périphérique du tronc) qui est moins solide que le duramen (centre).
Essentiellement, il faut examiner la surface du bois pour voir si elle présente des défauts facilement

5. construction
identifiables. Vérifiez ensuite si la pièce est plane aussi bien sur la longueur que sur la largeur. L’illustration
ci-dessous présente les défauts les plus courants du bois équarri.

Des fractures par compression et la pourriture causée par des champignons, des bactéries ou des

6. agrandissement
nuisibles sont inacceptables. Cette dernière se traduit par de la sciure ou des petits trous, ou par un bois
mou ou qui se fend dans le sens du fil, ou se casse en petits cubes ou possède la consistance de fils de
coton. Le bois peut comporter des nœuds, des flaches, des fentes, des gerces ou des fils obliques, mais
ces défauts doivent être en quantité limité.
Nœud vicieux
Nœud sain
7. rehabilitation

Flache

Fil oblique
8. bibliographie

Gerce

Fracture par compression


Pourriture
Fente
9. annexe
44 4.6 Matériaux de couverture
1. introduction

4.6.1 Tôle ondulée

La tôle ondulée est fabriquée à partir de fer galvanisé qui a été laminé à froid dans une machine pour
lui donner sa forme. Les ondulations renforcent la résistance à la flexion dans le sens perpendiculaire
à celles-ci.
2. gestion du projet

L’avantage de ce matériau est qu’il est léger, facilement transportable et rapide à installer. Les principaux
inconvénients sont qu’il n’isole ni de la chaleur ni du froid et qu’il se rouille avec le temps, obligeant son
remplacement au bout de quelques années.
3. étapes préliminaires

Pour la pose, on utilise des écrous, des vis ou des clous. On fixe les tôles sur une structure de soutien
telle qu’une ferme en bois ou en métal. Le toit doit être en pente pour permettre l’écoulement de l’eau
4. matériaux

de pluie. Il faut que les tôles se chevauchent sur quelques ondulations dans le sens de la largeur et sur
une quinzaine de centimètres sur le sens de la longueur pour assurer une bonne étanchéité. Les tôles
doivent former une avancée pour empêcher la pluie de rentrer dans le bâtiment. Lorsque l’on emploie
ce matériau, il faut prévoir une isolation contre la chaleur et le froid du côté intérieur, entre les chevrons.
5. construction

Ceci réduira également le bruit des fortes pluies sur le métal.


6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Pose de tôles ondulées sur une charpente en bois


9. annexe
4.6.2 Bardeaux 45

1. introduction
Les bardeaux sont des pièces rectangulaires que l’on pose de manière qu’ils se chevauchent l’un sur
l’autre. Ils existent en différentes matières telles que le bois, l’ardoise, l’amiante-ciment, le bitume ou
la céramique. L’amiante étant dangereux pour la santé, il ne faut plus utiliser des bardeaux de ce type.
Les bardeaux en bitume et en bois sont les plus faciles à poser, mais cette dernière matière présente
un risque d’incendie. Par ailleurs, ces deux types de bardeaux s’abîment avec le temps et il faut les

2. gestion du projet
remplacer au bout de quelques années. Les bardeaux en céramique résistent plus longtemps mais sont
plus fragiles et ont tendance à se fissurer.

3. étapes préliminaires
4. matériaux
Bardeaux cloués sur la charpente en bois

Les bardeaux doivent être posés sur un toit présentant une pente supérieure à 15° pour éviter qu’ils
ne s’envolent avec le vent et pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie. On les cloue sur les
pannes ou sur les panneaux en bois de la charpente. On forme des rangs qui se recouvrent de quelques

5. construction
centimètres. On place le premier rang au niveau de l’avant-toit et on continue jusqu’au faîtage. Ceci
permettra à l’eau de s’écouler librement.

4.6.3 Thatch or leaf-cover

6. agrandissement
On peut utiliser pour le toit des végétaux séchés comme du chaume, des palmes, des feuilles, des
roseaux, etc., suivant ce qui est disponible dans la région.ilable vegetation.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Chaume fixé à la structure du toit en bois


9. annexe
46 L’avantage d’un toit végétal est qu’il est bon marché, fabriqué avec des matériaux disponibles sur place,
respectueux de la culture de la région, esthétique et isolant de la chaleur. L’inconvénient est qu’il attire
1. introduction

toutes sortes d’insectes et même de reptiles qui s’y installent à demeure, et qu’il faut le remplacer
régulièrement parce qu’il se dégrade rapidement.
Dans le cadre des projets de MSF, ces matériaux végétaux sont moins indiqués pour des raisons
d’hygiène et de santé, et nous n’approuvons pas leur utilisation.
2. gestion du projet

4.6.4 Tuiles en terre cuite

Les tuiles sont fabriquées avec de l’argile et cuites au four. On les pose sur la charpente en bois. Le toit
doit présenter une pente de 30 à 45° pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie.

L’avantage des tuiles est qu’elles durent longtemps et sont esthétiques. L’inconvénient est qu’elles
3. étapes préliminaires

sont fragiles et s’envolent par vent fort. C’est pourquoi il ne faut pas utiliser de tuiles dans les régions
exposées aux ouragans.

Les tuiles sont attachées aux pannes de la charpente en bois. Leur forme permet de les emboîter
les unes aux autres sans avoir à les clouer ou à les visser sur les pannes. On forme des rangs qui se
recouvrent de l’avant-toit jusqu’au faîtage. Ceci assure un bon écoulement de l’eau de pluie et un
4. matériaux

maintien des tuiles par leur propre poids.


5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Tuiles en terre cuite posées sur une charpente en bois


8. bibliographie
9. annexe
47

9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
48 5. Construction d’un nouveau bâtiment
1. introduction

Le présent chapitre explique pas à pas les différentes phases de la construction d’un bâtiment
de façon claire et imagée.

Un bâtiment fonctionne comme un tout. Il est formé de parties constitutives distinctes dont l’élaboration
requiert un certain nombre d’étapes plus ou moins complexes.
2. gestion du projet

Couverture
3. étapes préliminaires

Charpente
4. matériaux

Structure
5. construction

Murs
6. agrandissement

Plancher
7. rehabilitation
8. bibliographie

Fondations

Parties d’un bâtiment


9. annexe
Les éléments composant la structure du bâtiment constituent son « squelette ». Il est important de 49
soigner la structure puisque que c’est elle qui assure la stabilité et la solidité du bâtiment. Les fondations

1. introduction
sont le point de départ de la structure : elles sont en quelque sorte les racines du bâtiment qui fixeront
ce dernier dans le sol. Le sommier de fondation assure la liaison entre les fondations elles-mêmes et
la superstructure. Cette dernière regroupe les poteaux et les poutres en maçonnerie. Le toit sert de
couverture au bâtiment, la charpente étant un de ses éléments structurels les plus importants. Son
élaboration exige le plus grand soin : sa structure doit être stable pour éviter qu’il ne s’affaisse ou ne

2. gestion du projet
présente un danger pour les occupants du bâtiment. Il faut également que la charpente soit solide pour
pouvoir supporter le poids de la couverture.

Les murs sont l’enveloppe extérieure du bâtiment : elle protège son intérieur des éléments. Les murs
peuvent servir de structure de soutien principal ou de remplissage dans le cas d’une armature composée
de poteaux et de poutres. Les portes et les fenêtres s’intègrent dans les murs. Leur élaboration doit

3. étapes préliminaires
suivre certaines règles bien précises pour préserver l’intégrité des murs.

Une fois que l’enveloppe du bâtiment est achevée, on passe aux installations d’eau et d’électricité.
Certains éléments de celles-ci devront être prévus dès le départ. Par exemple, il conviendra d’encastrer
les canalisations dans la dalle en béton au moment de son coulage.

4. matériaux
Les finitions constituent la dernière étape de la construction : on applique les revêtements qui protègeront
les murs, les sols et la structure, et qui détermineront l’esthétique du lieu. Si le bâtiment est destiné à
un usage médical, les finitions sont importantes car elles permettront d’assurer de bonnes conditions
d’hygiène : il faudra faire des choix en fonction de ce paramètre.

5. construction
CONCEPTION DU CONSTRUCTION CONSTRUCTING CONSTRUCTION FINALE
BÂTIMENT PRÉPARATION BÂTIMENT

4. CONSTRUIRE
FONDATIONS

6. agrandissement
5. CONSTRUIRE
2. DÉBLAYAGE DU MURS
9. MISE
TERRAIN INSTALLATIONS
1. CHOISIR TYPOLOGIE 6. CONSTRUIRE
DE BÂTIMENTS SOLS
3. IMPLANTATION DU
BÂTIMENT 10. FINITIONS
7. CONSTRUIRE
TOITS
7. rehabilitation

8. CONSTRUIRE
PORTES - FENÊTRES

Le présent chapitre explique les différentes techniques de construction des diverses parties constitutives
8. bibliographie

du bâtiment en fonction des matériaux employés. Il suit l’ordre chronologique du processus de


construction, en commençant par l’élaboration des plans, la préparation du terrain et la construction
proprement dite de la base au sommet : fondations, murs, toits, portes et fenêtres, installations électrique
et de plomberie et finitions.
9. annexe
50 5.1 Typologie de bâtiments et plans
La première étape d’une construction consiste à définir la typologie du bâtiment, ses dimensions, sa
1. introduction

structure et les matériaux qui seront employés. Cette phase doit être menée en collaboration avec les
utilisateurs finaux du bâtiment, par exemple, le personnel médical s’il s’agit d’une structure sanitaire
pour pouvoir identifier leurs besoins, et avec l’aide du présent manuel.

Une fois que l’on s’est mis d’accord sur un plan, il faut en produire une version papier qui sera
2. gestion du projet

communiquée à l’entrepreneur ou aux ouvriers et à l’équipe de coordination ainsi qu’au siège. Il est
important de tracer un plan clair où seront indiquées les principales mesures qui serviront de référence
de base sur le chantier. Nous fournissons dans ce chapitre un exemple de cabinet de consultation très
simple comportant une entrée/salle d’attente et deux toilettes. Voici les documents que vous devez
élaborer pour votre projet :
3. étapes préliminaires

- Un plan de niveau qui est une vue à l’horizontale de l’intérieur du bâtiment du plafond vers le sol.
- 2 plans de coupe, une longitudinale et une perpendiculaire. C’est ce que l’on pourrait voir si l’on
découpait le bâtiment dans le sens de la hauteur.
- 2 vues d’élévation des façades du bâtiment. C’est ce que vous voyez lorsque vous vous trouvez en
face de celles-ci.
4. matériaux

Ces plans doivent être tracés avec précision et à une échelle déterminée, 1/100 étant un bon point de
départ (1 centimètre sur le plan représente 1 mètre dans la réalité). Pour les plans qui seront utilisés
sur le chantier, il est préférable de les dessiner en plus grand, dans une échelle de 1/50, par exemple,
où 1 centimètre sur le plan correspond à 50 centimètres dans la réalité (et donc 2 cm sur le plan
5. construction

représentent 1 mètre).

Fenêtre
6. agrandissement

Porte

Placard

Placard haut
7. rehabilitation

Chaise

Lavabo
8. bibliographie

WC

Quelques symboles courants utilisés pour le traçage de plans de niveaux


9. annexe
Vous trouverez à l’annexe 9.2 un exemple de plan de cabinet de consultation. Il a été tracé à l’aide 51
d’un logiciel professionnel, mais il existe des programmes gratuits et simples d’emploi qui permettent

1. introduction
d’obtenir le même genre de dessins. Le plus connu est Google SketchUp, que l’on peut télécharger et
utiliser gratuitement et qui comporte des tutoriels pour apprendre rapidement à s’en servir. Si pour une
raison quelconque vous n’avez pas la possibilité d’utiliser ce type de logiciel, le mieux est de dessiner
les plans à la main, avec une règle, un crayon et une feuille de papier, et de respecter les conventions
utilisées dans l’exemple. Ceci garantira au moins que les mesures sont exactes et à une certaine échelle.

2. gestion du projet
Il faut éviter à tout prix de tracer les plans dans Microsoft Word ou Excel car vous produirez des dessins
inexacts et difficiles à comprendre.

5.2 Déblayage du terrain

Il est important de déblayer le terrain avant de démarrer la construction du bâtiment. Si ce dernier est

3. étapes préliminaires
bâti sur des ordures ou des plantes, leur dégradation provoquera un affaissement du terrain entraînant
des fissures, etc. qui mettrait en péril l’intégrité structurelle de l’édifice.

Vous aurez besoin de quelques outils pour déblayer à fond le terrain, tels que des pelles, des pioches et
une brouette. Voici ce que vous devez éliminer :
- la végétation, dont buissons, herbes, etc., en revanche il faut essayer de conserver le plus possible les

4. matériaux
arbres,
- toutes les saletés et les immondices,
- les pierres et autres irrégularités du terrain, sauf si le terrain se situe sur un sol majoritairement
rocheux.

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Terrain où sera construit le bâtiment


9. annexe
52
1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux

Terrain du futur bâtiment déblayé où les travaux peuvent commencer


5. construction

5.3 Implantation du bâtiment

Une fois que le terrain est entièrement déblayé, on peut y effectuer les tracés d’implantation du bâtiment
6. agrandissement

suivant le plan choisi. Ceci servira de base pour l’élaboration des fondations.
Il est important de s’assurer que le traçage est orienté de façon idéale par rapport aux autres
bâtiments et routes environnants. En général, l’angle doit être perpendiculaire, et vous aurez besoin
d’une équerre en bois de 90° pour le mesurer.
7. rehabilitation

On représente les murs extérieurs et intérieurs du bâtiment par des fils tendus à plusieurs centimètres
du sol entre des piquets en bois ou en métal. Vous aurez besoin d’un mètre ruban pour mesurer la
longueur exacte des murs futurs. Chaque mur sera marqué par deux fils parallèles dont l’écartement
sera égal à l’épaisseur des murs de fondation.
8. bibliographie

Pour s’assurer que les fils à l’intersection de deux murs sont bien à angle droit, on peut en placer un
troisième sur le côté extérieur de chacun des murs. Voici la formule à appliquer pour vérifier s’ils sont
perpendiculaires : (longueur troisième fil)² = (longueur premier mur)² + (longueur deuxième mur)².
L’expression (longueur mur)² signifie qu’il faut multiplier la longueur du mur en question par elle-même.
9. annexe
53

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Exemple de tracé d’implantation

4. matériaux
Par exemple, si l’un des murs a une longueur de 3 mètres et que celle du second est de 4 mètres, celle
du troisième fil devra être de 25 mètres parce que (5*5) = (3*3) + (4*4).

Lorsque tous les fils sont en place, on peut reporter le tracé des murs sur le sol avec de la craie. Vous

5. construction
aurez besoin pour cela d’un seau rempli de craie et dont le fond est percé. Il suffira de faire courir le
seau le long des fils.

Il faudra tenir compte de la pente éventuelle du terrain. Les fils représentant les murs doivent être
droits, c’est-à-dire alignés sur l’horizon. Les fondations seront ainsi à niveau. Pour vous aider, vous

6. agrandissement
pouvez utiliser un niveau à bulle ou un tuyau transparent rempli d’eau. Suivant les lois de la gravité, le
niveau de l’eau des deux cotés du tuyau est toujours égal. Vous pourrez voir ainsi si les deux côtés du fil
sont exactement au même niveau. Lorsque vous creuserez les fondations, là encore vous devrez vérifier
que le sol est parfaitement horizontal à l’aide du niveau. 7. rehabilitation

5.4 Fondations

Tous les bâtiments n’ont pas besoin de reposer sur des fondations. On peut très bien construire
directement sur le sol si on y enterre au préalable des troncs d’arbre. Toutefois, il est préférable d’assoire
le bâtiment sur des fondations pour un soutien optimal de ses murs et de sa charpente. Les fondations
8. bibliographie

limitent les risques de tassement du bâtiment, d’humidité et de dommages causés par des insectes (par
exemple, les termites peuvent compromettre la stabilité d’un bâtiment).

Les fondations jouent le même rôle que les racines d’un arbre. Elles soutiennent le bâtiment et font le
9. annexe
54 lien entre le sol et la superstructure. La technique de construction des fondations et les paramètres à
prendre en compte varient suivant le type de sol du lieu choisi.
1. introduction

Il faut vérifier systématiquement et dès le départ la qualité du terrain. Selon sa nature et son degré
d’humidité, le type de fondations variera ainsi que la hauteur et la largeur de celles-ci.

Il est impossible d’identifier la nature réelle du sol en observant simplement sa surface. Il faut toujours
2. gestion du projet

examiner ce qu’il y a sous la surface pour connaître sa résistance. Cette résistance est déterminée par
les matériaux composant le sol et son taux de compactage. Globalement, on peut diviser les différents
types de sol en trois catégories : dur, moyennement dur et mou. Il est essentiel de connaître le taux de
compactage du sol pour éviter les problèmes de tassement du bâtiment.

Le sol est constitué de différentes couches dont le taux de compression peut varier. De la même manière
3. étapes préliminaires

qu’il y a des bulles sous la surface de l’eau gazeuse, on trouve des poches remplies d’air et d’eau dans
le sol. Un sol qui contient davantage de matières solides que d’eau et d’air est moins compressible que
l’inverse. En d’autres termes, plus le taux de compactage du sol est élevé, plus ce dernier est tassé et
résiste à la compression.
4. matériaux
5. construction

Différentes couches du sol Bulles d’air dans un verre d’eau. Poches d’air et d’eau dans le sol
6. agrandissement

TQuatre méthodes permettent de déterminer le taux de compactage du sol :

- Par comparaison.
On compare le comportement des différents sols des bâtiments environnants.
7. rehabilitation

- Par essai en direct.


On applique des charges directes (des poids) en un ou plusieurs points du terrain pour savoir ce qu’il
est capable de supporter.
8. bibliographie

- Par échantillonnage.
On effectue une étude détaillée du comportement mécanique du sol. Pour cela, il faut prélever des
échantillons en différents points du terrain. Cette méthode est fortement conseillée, bien qu’elle nécessite
l’intervention d’un professionnel qualifié.
9. annexe
- Par forages 55
On perce le sol à des endroits précis et on mesure la force nécessaire pour réaliser le forage. On peut

1. introduction
ainsi analyser différentes couches du sol. Cette méthode est très précise mais très coûteuse. Elle est
recommandée dans le cas de constructions sur pilotis dans les endroits où le sol est de mauvaise qualité
ou dans les zones très humides. Cette étude doit être effectuée par un professionnel et requiert des
outils particuliers.

2. gestion du projet
Le manuel explique comment construire des structures peu complexes comportant un nombre limité
d’étages et dont la charge n’est pas très lourde : c’est pourquoi les deux premières méthodes sont
vivement conseillées. Si la complexité de la construction le justifie, ou si le bâtiment doit comporter de
nombreux étages, il vaut mieux s’adresser à un professionnel pour réaliser ces études géologiques. Quel
que soit le cas, il est important de souligner qu’il faut connaître la nature du sol sur lequel sera édifié
le bâtiment.

3. étapes préliminaires
Sol mou – C’est un sol idéal pour l’agriculture ; il est composé de petites particules. Lorsque ce sont
les particules de sable qui dominent, sa consistance est meuble et sèche. Ces sols sont particulièrement
déformables et posent des problèmes de tassement. C’est pourquoi il est conseillé de continuer à creuser
jusqu’à trouver une couche plus solide sur laquelle bâtir les fondations. La hauteur minimale pour les
fondations est de 50 cm et la largeur minimale est de 60 cm.

4. matériaux
5. construction
Sol moyennement dur – C’est un sol sédimentaire qui contient des petites particules (du sable) et des

6. agrandissement
liants naturels (comme l’argile). Ce type de sol est capable de supporter des fondations car il présente
une bonne résistance et un bon taux de compactage.

Sol dur – C’est un sol rocheux qui associe des graviers à de faibles quantités de particules de sable. Il
offre une grande résistance et se prête particulièrement bien à la construction de fondations. Il faut
7. rehabilitation

toutefois s’assurer qu’il n’y a pas de caverne ou de problème de stabilité des roches dû à une forte pente.
8. bibliographie

Sol mou Sol moyennement dur Sol dur


9. annexe
56 Il est conseillé de creuser à différents endroits à l’intérieur du périmètre choisi pour les fondations afin
de déterminer la nature du sous-sol. Il faut creuser au moins en quatre points (un au niveau de chaque
1. introduction

côté du futur bâtiment) et sur un minimum de 2 mètres de profondeur.


2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Creusage du sol en quatre points

À l’heure de choisir l’emplacement de l’édifice, vous devez penser aux situations qui pourraient
4. matériaux

représenter un danger par la suite. Outre les risques de glissements de terrain et d’inondations de
la zone, il faut se renseigner sur les phénomènes géologiques de la région tels que cavernes et puits
naturels. Il est conseillé de consulter les archives locales pour voir si ce type de phénomène existe dans
la zone avant d’entreprendre la construction, ou bien d’effectuer une étude géotechnique du site. Ne
5. construction

jamais construire dans des endroits présentant ces caractéristiques.


6. agrandissement

Caverne
7. rehabilitation
8. bibliographie

Puit naturel
9. annexe
Une fois que l’implantation a été réalisée et que les fondations ont été marquées, on creuse la tranchée. 57

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Creusage de la tranchée

4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Tranchée terminée

Il convient de stocker sur le lot la terre qui a été retirée. Elle servira à remplir les espaces autour de la
semelle de fondation. Vous gagnerez en effort et en temps puisque vous n’aurez pas à la transporter
ailleurs.
8. bibliographie

Dans ce manuel, nous nous concentrons sur la construction de fondations à l’aide de deux matériaux:
la pierre et le béton. Pour chacun d’eux, on peut utiliser différentes méthodes d’élaboration selon les
situations. Nous verrons en premier la construction de fondations en pierre, puis en béton.
9. annexe
58 5.4.1 Fondations en pierre
Une fois la tranchée terminée, la prochaine étape consiste à créer la base du mur. Vous devez au
1. introduction

préalable damer le sol de la tranchée.

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1


mesure de ciment
2. gestion du projet

Pierres de petite

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure


de ciment
3. étapes préliminaires

Sol damé de la tranchée


4. matériaux

Mélange de mortier : 4 mesures de sable


pour 1 mesure de ciment (2 à 3 cm)

Pierres de petite taille


5. construction

Sol damé de la tranchée


The base should have a height between 7 and 10 cm.

L’épaisseur de la base du mur devra être comprise entre 7 et 10 cm.


6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Sol damé de la tranchée

Pierres de petite
Mélange de mortier : 4 mesures de sable
pour 1 mesure de ciment (2 à 3 cm)
9. annexe
Remplissez ensuite la tranchée avec des pierres et un mélange de ciment et de sable. Pour créer un mur 59
stable, les pierres plus grosses doivent être placées en bas et les plus petites au-dessus.

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure
de ciment

Mélange de pierres et de mortier

4. matériaux
Béton de propreté

Sol damé de la tranchée

5. construction
6. agrandissement
Pour fabriquer le mortier, mélangez 4 mesures de sable à une mesure de ciment. Les pierres peuvent
être plates ou rondes et il est possible d’utiliser également des briques.

7. rehabilitation

Mélange de pierres et de mortier


8. bibliographie

Béton de propreté

Compacted foundation trench soil


9. annexe
60 Lorsque l’on construit les fondations, on doit laisser un espace suffisant pour accueillir les tuyaux
d’évacuation et d’arrivée d’eau qui seront posés par la suite.
1. introduction

Vous devez prévoir leur emplacement au moment de construire les murs de fondation pour ne pas à
avoir à les casser lorsqu’il faudra installer la plomberie.
Une fois le mur de fondation terminé, on doit construire les semelles de renfort qui reposeront dessus.
Pour cela, on commence par placer une armature qui renforcera la semelle. Il faut utiliser des barres
2. gestion du projet

d’acier de diamètre n°3. Les quatre barres seront liaisonnées, les liaisons devant être espacées de moins
de 15 cm.
3. étapes préliminaires
4. matériaux

Armature en acier
5. construction

Mur de fondation
6. agrandissement

Les armatures en acier doivent être posées sur les murs de fondation.
7. rehabilitation

Armature en acier
8. bibliographie

Mur de fondation en pierres


9. annexe
Il faut ensuite fabriquer un coffrage en bois qui englobera l’armature posée sur le mur. Les dimensions 61
du coffrage devront être celles de la semelle voulue. On coule le béton obtenu à partir des dosages

1. introduction
indiqués à la section 4.3 « Béton armé ». Les barres d’acier de l’armature doivent être complètement
noyées dans le béton. Lorsque celui-ci a été coulé, il faut le vibrer dans le coffrage pour chasser les bulles
d’air éventuelles qu’il contient.

2. gestion du projet
Mélange de béton

Coffrage en bois
Armature en acier

3. étapes préliminaires
Mur de fondation

4. matériaux
On procède de la même manière sur l’ensemble du périmètre des fondations. La surface de chaque
semelle doit être lisse et rectiligne.

5. construction
6. agrandissement
Étriers de liaison

Semelle de fondation
7. rehabilitation

Mur de fondation
8. bibliographie

Il faut établir les liaisons entre les armatures des semelles et des poteaux avant de couler le béton pour
former les semelles. On doit prendre en compte les longueurs de recouvrement nécessaires entre les
barres indiquées à la section 4.3.
9. annexe
62 5.4.2Fondations en béton
1. introduction

Une fondation en béton est formée de deux parties : la base ou béton de propreté et la semelle de
fondation proprement dite. Il existe deux types de semelles, celui en T lorsque le bâtiment est isolé et
ne s’appuie sur aucun autre, et celui en L où la construction est collée à une autre. Les deux types sont
décrits dans le manuel.
Comme pour les fondations en pierre, il convient de créer une couche de base. Pour cela, on coule
2. gestion du projet

un mélange composé d’1 sac de ciment pour 6 seaux de sable sur le sol préalablement damé de la
tranchée. On doit laisser un espace vide entre cette base et les parois de la tranchée.
3. étapes préliminaires

Corps de la
semelle
4. matériaux

Cales en bois
Base de la
semelle
Béton de propreté
Sol damé
5. construction

Semelle en béton en T
6. agrandissement

Corps de la
semelle

Petit mur de rétention


fait de briques et de
7. rehabilitation

mortier
Base de la
Cales en bois
semelle

Béton de propreté
Sol damé
8. bibliographie

Semelle en béton en L
9. annexe
Le processus de construction des fondations en béton se déroule en trois étapes. 63

1. introduction
La première consiste à créer les cages d’armatures en acier. Il faut d’abord élaborer celles qui seront
situées à la base et ensuite celles du niveau supérieur. Ces dernières seront identiques, que la semelle
soit en T ou en L.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Étrier en acier

4. matériaux
5. construction
Semelle en béton en T

Étrier en acier 6. agrandissement


7. rehabilitation
8. bibliographie

Semelle en béton en L
9. annexe
64 Pour la partie supérieure de la semelle, on a besoin de six barres de diamètre n°3 et de fers de liaison
d’une longueur de 77 cm et d’une largeur de 17 cm. Les liaisons doivent être espacées de 20 cm.
1. introduction

Pour la base des semelles en T, il faut placer 4 barres n°2 1/2 dans le sens de la longueur, et des barres
n°3 espacées de 20 cm dans le sens de la largeur.

Pour la base des semelles en L, on aura besoin de 3 barres n°2 1/2 dans le sens de la longueur et de
2. gestion du projet

barres n°3 espacées de 15 cm dans le sens de la largeur.

Barres d’acier nº 3
3. étapes préliminaires

espacées de 20 cm

Barres d’acier nº 2 1/2 Barres d’acier nº 2 1/2


4. matériaux

Semelle en T
5. construction
6. agrandissement

Barres d’acier nº 3
espacées de 15 cm

Barres d’acier nº 2 1/2


7. rehabilitation
8. bibliographie

Semelle en L
9. annexe
Une fois que vous avez placé les barres d’acier aux endroits indiqués, il faut construire le coffrage dans 65
lequel sera coulé le béton. Pour ce faire on utilise du bois, et il est extrêmement important de le mouiller

1. introduction
avant d’y verser ce matériau.
Cales en bois Coffrage en bois

2. gestion du projet
Attache en acier

3. étapes préliminaires
Béton de propreté

Béton de propreté

Sol damél

4. matériaux
Semelle en T

Coffrage en bois

5. construction
Cales en bois

6. agrandissement
Petit mur de rétention
en mélange de
mortier et de brique

7. rehabilitation

Béton de propreté
Sol damé

Semelle en L
8. bibliographie

Comme dans le cas du mur de fondation en pierres, il faut créer les liaisons en acier entre les semelles
et les futurs piliers. Ceci doit être réalisé avant de couler le béton des semelles de fondation.
9. annexe
66 Lorsque le terrain est en pente, on doit toujours procéder par tranches pour obtenir une fouille
horizontale sans avoir à creuser trop profondément sur toute la surface. On devra adapter la conception
1. introduction

du bâtiment à ces différents niveaux.


2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Mur de fondation en pierres


4. matériaux
5. construction

Mur de fondation en pierres sur terrain en pente INCORRECT CORRECT


6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Fondations en béton sur terrain en pente


9. annexe
5.5 Murs 67

1. introduction
Dans ce chapitre nous parlerons des différentes façons de construire des murs sur des fondations. Les
murs peuvent être porteurs : ils supportent la charge des étages et du toit situés au-dessus. Ils peuvent
être également de simples cloisons de remplissage entre les poteaux et les poutres en béton de la
structure et ne supporter aucune charge. Indépendamment de leur nature, les murs permettent d’isoler
l’intérieur du bâtiment de l’extérieur et de séparer les différentes pièces.

2. gestion du projet
Nous verrons plusieurs types de murs en fonction des structures et des matériaux disponibles.

5.5.1 Imperméabilisation des fondations

3. étapes préliminaires
Quel que soit le type de mur que vous comptez construire, il vous faudra traiter les fondations pour éviter
que l’humidité du sol ne remonte.
Les fondations sont affectées par la nappe phréatique parce qu’elles sont composées de matériaux
poreux. L’humidité du sol remonte dans les murs par capillarité, abîmant les briques et les enduits au fil
du temps. C’est pourquoi il faut créer une couche imperméable entre les fondations et les murs. Lorsque
le terrain est très humide ou très salé, il est recommandé de traiter également les deux premières

4. matériaux
rangées de brique des murs.

La façon la plus simple d’imperméabiliser les fondations est d’utiliser des couches successives de :

5. construction
1. Asphalte.
2. Feuille en plastique polyéthylène.
3. Autre couche d’asphalte. 4.

4. Sable fin. 3.

6. agrandissement
2.
4. 1.
3.
2.
1.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Imperméabilisation de la semelle de fondation Imperméabilisation de la semelle de fondation et des deux


premières rangées de briques
9. annexe
68 5.5.2 Construction d’un mur en briques
1. introduction

Dans cette section nous verrons les étapes à suivre pour construire un mur en maçonnerie. Les briques
seront placées les unes sur les autres et liées entre elles avec du mortier. Pour savoir comment réaliser
le mélange du mortier, voyez le chapitre 4 « Guide des matériaux ».

Lorsque l’on construit un mur, il faut impérativement s’assurer qu’il est bien droit. Pour cela, on utilise
2. gestion du projet

un fil à plomb ou un niveau à bulle.

Un fil à plomb est une ficelle munie à un bout d’un « bouchon », et à l’autre extrémité d’une pièce en
plomb. Le bouchon et le plomb possèdent la même largeur. Pour vérifier la verticalité d’une paroi, on
part du haut du mur en cours de construction. On plaque le bouchon sur le mur et on déroule la ficelle
jusqu’à ce que le plomb arrive à la base de ce dernier. Si le plomb frôle la paroi sans la racler à aucun
3. étapes préliminaires

moment lors de sa course, cela signifie que le mur est parfaitement vertical. Si le plomb n’est pas en
contact avec le mur, cela indique que ce dernier penche vers l’extérieur. À l’inverse, si le plomb touche le
mur et reste plaqué à celui-ci lorsque l’on écarte le bouchon, c’est qu’il penche vers l’intérieur.
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Utilisation du fil à plomb Mur penchant vers l’intérieur Mur penchant verl’extérieur

Quant au niveau à bulle, il est conseillé de ne l’utiliser que pour des parois mesurant moins de 2 mètres
de haut. Si le mur mesure plus de 2 mètres, il faut tendre un fil de fer entre son sommet et sa base et
8. bibliographie

plaquer le niveau à bulle sur celui-ci. Ceci donnera de meilleurs résultats. Pour mesurer la verticalité du
mur, plaquez le niveau à la verticale sur ce dernier et voyez si les bulles se positionnent entre les repères
prévus. Si tel est le cas, le mur est d’aplomb, sinon cela indique qu’il est penché.
9. annexe
69

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Utilisation du niveau à bulle : lorsque le mur est d’aplomb, les bulles se calent

Si vous utilisez des briques en argile, il faut les asperger d’eau avant de monter le mur pour éviter
qu’elles n’absorbent celle contenue dans le mortier. Cette précaution n’est pas utile pour les parpaings
car ils n’ont pas une grande capacité d’absorption.

4. matériaux
La surface sur laquelle vous allez monter le mur (la semelle) doit être propre et humidifiée. Il faut
tendre un fil sur toute la longueur du mur futur, à environ 20 centimètres de la base des briques : il
servira de guide pour aller bien droit.

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Appliquez du mortier à la truelle sur la base du mur. Placez la première brique et assurez-vous qu’elle
est parfaitement parallèle au fil tendu.
8. bibliographie
9. annexe
70 Tapez-la légèrement avec le manche de la truelle pour qu’elle repose bien à plat. Vérifiez son horizontalité
avec le niveau à bulle. Si nécessaire, retapez avec la truelle pour bien la plaquer.
1. introduction
2. gestion du projet

Retirez l’excès de mortier sur les côtés de la brique avec la pointe de la lame de la truelle.
3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction

Déposez du mortier sur la base du mur et sur le petit côté de la deuxième brique. Placez-la à côté de
la première et procédez de la même manière pour les briques suivantes.
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Lorsque vous avez fini de poser le premier rang, remontez le fil servant de guide et ajoutez une deuxième
rangée de briques sur la précédente. Procédez de la sorte jusqu’à ce que vous ayez terminé le mur.
Vérifiez régulièrement, à mesure que vous avancez, sa verticalité à l’aide du fil à plomb ou du niveau.
9. annexe
71

1. introduction
2. gestion du projet
5.5.3 Linteaux de portes et de fenêtres

3. étapes préliminaires
Lorsque l’on construit un mur, il faut aménager des ouvertures pour les portes et les fenêtres. Dans
la partie supérieure de celles-ci, on doit créer un linteau. Il s’agit d’une traverse en béton armé qui
supportera la charge des briques situées au-dessus de la porte ou de la fenêtre, et la répartira sur
celles placées de part et d’autres de l’ouverture. Le linteau doit dépasser de 30 centimètres de part et
d’autre de l’ouverture.

4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
Lintel above a door opening
7. rehabilitation

On peut utiliser des linteaux préfabriqués, mais on les coule généralement sur le chantier. On monte le
mur jusqu’à atteindre le sommet de l’ouverture. Ensuite, on construit un coffrage à l’endroit où doit
venir se placer le linteau. La base de ce dernier surplombera ainsi la porte ou la fenêtre. En général, la
largeur et la hauteur du linteau sont identiques à celles des briques. On pose dans le coffrage 4 barres
d’acier n° 2 ou 3, espacées de 12 centimètres et liées entre elles avec des cadres placés tous les 15
8. bibliographie

centimètres. On coule ensuite le béton dans le coffrage. Pour savoir quels dosages utiliser pour le béton,
reportez-vous à la section 4.3 « Béton armé ». On reprend la construction du reste du mur dès que
les linteaux sont secs et ont acquis leur résistance optimale.continue as soon as the lintels are dry and
have developed their full strength.
9. annexe
72
1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Coulage du linteau sur place

5.5.4 Renforcement vertical des murs


4. matériaux

Les murs doivent être consolidés avec du béton armé parce que leur résistance aux forces latérales
est trop faible. Il faut les renforcer à la fois horizontalement et verticalement, avec respectivement des
poutres et des poteaux en béton. Il est important de lier entre elles les barres d’acier des armatures
5. construction

des poutres et des poteaux pour qu’elles constituent une cage rigide. Cet aspect est particulièrement
crucial dans les régions exposées aux risques de tremblements de terre où le renforcement des murs
revêt une importance capitale.
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Structure de poutres et de poteaux d’un immeuble de plusieurs étages


9. annexe
On commence par les poteaux qui renforcent les murs verticalement. Il faut les placer au niveau 73
des coins, au point de rencontre de deux murs. On ajoute également d’autres poteaux tous les 3 ou

1. introduction
4 mètres sur toute la longueur des murs. Avant de couler les semelles de fondation, on a lié à leur
armature horizontale, les barres d’acier verticales des futurs poteaux. Ces barres fixées à la semelle et
celles de l’armature du poteau doivent se recouvrir sur une longueur déterminée, indiquée à la section
4.3.4 « Renforcement du béton ».

2. gestion du projet
Recouvrement

3. étapes préliminaires
Recouvrement des barres d’acier fixées à la semelle de fondation et de celles de
l’armature du poteau

Il existe deux manières d’élaborer les poteaux, suivant le type de briques utilisé. La première méthode

4. matériaux
s’emploie surtout pour les murs en briques pleines (qui n’ont pas de trous et sont généralement de plus
petites tailles). La largeur du mur détermine celle du poteau. Pour former un poteau, on laisse un espace
vide d’au moins 15 centimètres à l’endroit voulu. On découpe les briques de la manière indiquée dans
l’illustration pour assurer une bonne liaison mécanique entre le futur poteau et la maçonnerie. Lorsque

5. construction
le mur est terminé, on place quatre barres d’acier n° 3 sur toute sa hauteur, celles-ci venant recouvrir
les barres dépassant de la semelle de fondation. On place des cadres tous les 20 cm pour lier entre elles
les barres de manière à constituer l’armature du poteau.

6. agrandissement
7. rehabilitation

Deux manières de découper les briques pour assurer leur liaison avec le futur
8. bibliographie

Les barres verticales du poteau doivent être suffisamment longues et dépasser du sommet du mur pour
que l’on puisse ensuite les lier à celles de l’armature de la future poutre. L’extrémité qui dépasse sera
encore plus longue dans le cas d’un immeuble de plusieurs étages.
9. annexe
74 On place ensuite un coffrage de part et d’autre du mur et on le fixe à ce dernier. On coule le béton
dans ce coffrage par le haut et on le laisse sécher. Pour assurer la résistance optimale du poteau, il
1. introduction

faut fabriquer suffisamment de béton pour remplir en une seule fois le coffrage. Le poteau est terminé
lorsque l’on retire le coffrage.
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Poteau à l’angle de deux murs

La deuxième méthode ne fonctionne que pour les maçonneries en blocs de béton creux. On plante des
barres d’acier n°3 dans les blocs et on remplit ensuite les creux avec du béton. Il faut placer des barres
4. matériaux

de renfort à l’extrémité des murs, au point de rencontre de deux murs, aux endroits où il y aura des
poteaux à l’étage supérieur, et tous les mètres sur toute la longueur du mur. En général, on place deux
barres à chaque extrémité du mur que l’on lie avec une épingle au niveau de chaque couche de blocs.
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Barres d’acier plantées dans les creux des blocs de


9. annexe
Au point de rencontre de deux murs, on place quatre barres qu’on lie entre elles avec des épingles 75
au niveau de chaque couche de blocs, comme indiqué sur l’illustration. On place en outre une barre

1. introduction
tous les mètres. Lorsque l’on utilise cette méthode, il est important d’ajouter également des renforts
horizontaux toutes les deux rangées de blocs et de les ancrer aux barres verticales déjà en place. Ces
deux lignes de fer sont soudées entre elles au moyen de barres plus courtes à la manière d’une échelle.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux
Fers placés à l’horizontale pour renforcer la maçonnerie

5. construction
5.5.5 Renforcement horizontal des murs

Au sommet du mur, là où il rejoindra la charpente du toit dans le cas d’un bâtiment de plein pied, ou
là où démarrera l’étage suivant, s’il s’agit d’une construction de plusieurs niveaux, il faut créer une

6. agrandissement
poutre d’attache. Celle-ci a pour rôle de relier tous les murs entre eux et de renforcer la structure.
Ceci est particulièrement important dans les zones exposées aux tremblements de terre, où les forces
horizontales du séisme feraient s’écrouler les murs.
Cette poutre d’attache qui coure sur tout le périmètre du bâtiment permet aux murs d’agir de façon
solidaire à la manière d’une « boîte » : les forces du séisme se répartiront sur l’ensemble de la structure,
7. rehabilitation

réduisant le risque d’écroulement des murs.

Une poutre d’attache doit être de la même largeur que le mur, mais faire toutefois au moins 12 cm de
large et 20 cm de haut. Elle est en béton armé et peut être créée de différentes façons. Nous allons voir
les méthodes les plus courantes et les plus simples à réaliser.
8. bibliographie

La principale technique employée est celle du béton coulé dans un coffrage enserrant les murs. Elle est
assez laborieuse et exige beaucoup de bois pour la construction du coffrage, mais ce sera peut être la
seule option possible, surtout si l’on ne peut pas se procurer des briques spéciales en U.
9. annexe
76 La deuxième technique consiste à utiliser des parpaings U faisant office de coffrage. On les place à la
suite sur le dernier rang du mur pour obtenir une sorte de gouttière. On interrompt le rang lorsque l’on
1. introduction

arrive au niveau des barres de fer verticales qui dépassent des blocs et on le reprend après celles-ci. On
fabrique un coffrage en bois pour ces espaces dépourvus de parpaing U afin de continuer la gouttière.
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Parpaings U formant la gouttière

On place ensuite quatre barres en acier n°3 dans la gouttière que l’on ancre avec des cadres espacés
4. matériaux

tous les 20cm et qu’on lie à celles qui dépassent des poteaux. On coule ensuite le béton dans la gouttière
et on le laisse sécher.
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Armatures de la poutre d’attache avant le coulage du béton


9. annexe
La troisième solution est de couler la poutre d’attache en même temps que la dalle de toiture ou de 77
l’étage suivant. Ceci n’est valable que pour les bâtiments à toiture en béton ou à plusieurs étages. Dans

1. introduction
ce cas, les barres d’acier de la dalle sont liées à l’armature de la poutre d’attache.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
Poutre d’attache et dalle d’étage coulées ensemble

5.5.6 Zones sismiques

6. agrandissement
Dans les régions exposées aux risques de tremblements de terre, il faut prendre des précautions
supplémentaires pour la construction des murs, poteaux et poutres. Par exemple, on ne peut pas utiliser
la méthode où on laisse un espace dans la maçonnerie pour y couler ensuite le poteau. Dans ces régions,
il faudra construire d’abord une structure de poteaux et de poutres en béton, et monter ensuite les murs
7. rehabilitation

en maçonnerie. On devra par ailleurs placer un joint de plusieurs centimètres d’épaisseur en caoutchouc
ou en mousse entre la structure et la maçonnerie. Il servira d’amortisseur lors des tremblements de
terre, car à ces moments là, la structure va vibrer à une fréquence différente de la maçonnerie. En
absorbant l’écart des mouvements, le joint va empêcher la maçonnerie de se fissurer et de s’effondrer.
8. bibliographie

Le présent guide ne fournit pas les instructions nécessaires au montage de ce type de structure, car
dans les zones exposées aux tremblements de terre, il faut obligatoirement consulter un spécialiste
avant d’entreprendre la construction d’un bâtiment.
9. annexe
Maçonnerie de remplissage
Structure en béton armé

Joint souple

Poteaux et poutres en béton et mur de remplissage en maçonnerie antisismiques


78
1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. matériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe
5.6 Rez-de-chaussée 79

1. introduction
Pour construire le rez-de-chaussée, il faut s’assurer au préalable que le sol sur lequel il devra reposer
est parfaitement à niveau. Les bosses et creux doivent être respectivement aplanies et remplis avec
du sable. On doit ensuite recouvrir le sol d’une couche de sable fin uniformément réparti et damé
manuellement.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Remplissage des creux et répartition uniforme du sable Damage du sable à la main

4. matériaux
Celle-ci servira de base solide à la dalle de béton qui sera coulée par la suite. La couche de sable et la
partie supérieure de la semelle de fondation devront présenter un écart de 12 à 15 cm correspondant
à l’épaisseur de la future dalle de béton. On doit utiliser un niveau à bulle pour s’assurer que la couche

5. construction
de sable est parfaitement horizontale.

Lorsque l’on opère dans un endroit où la nappe phréatique est proche de la surface (jusqu’au niveau
de la dalle) au moins pendant une partie de l’année, il faut prendre des précautions supplémentaires
contre l’humidité. Dans ce cas, il convient de recouvrir l’ensemble de la surface du sol d’une feuille de

6. agrandissement
plastique et de la fixer à celles protégeant les semelles de fondation. Cette feuille empêchera l’eau de
s’infiltrer au-delà de la dalle en béton.

7. rehabilitation
8. bibliographie

Pose d’une feuille de plastique sur la couche de sable Pose d’un treillis soudé en acier le cas échéant
9. annexe
80 Si le sol doit pouvoir supporter de fortes charges, par exemple, s’il s’agit d’un entrepôt où seront
stockées les palettes d’articles médicaux, il est conseillé de renforcer la dalle avec un treillis soudé en
1. introduction

acier. Il empêchera le sol de se fissurer sous la charge. Le sol est également susceptible de se fendre si le
béton coulé sèche trop vite. Le treillis sera là encore d’une grande utilité. En dehors de ces applications,
le treillis n’est pas nécessaire. Le treillis est formé de barres d’acier soudées entre elles de façon à
former un maillage. Il existe en différents diamètres et tailles. On le place sur des cales au niveau de la
base de la future dalle, car c’est cette partie qui absorbera les forces de traction.
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Coulage du béton Lissage de la surface du béton avec une règle


4. matériaux

On coule ensuite le béton. Si la surface est grande, on procèdera par étapes, et on placera un joint
de dilatation entre les différentes parties de la dalle. Par exemple, pour un sol de 4 x 7 m, on pourra
couler la dalle en deux fois, chaque zone faisant 4 x 3,5 m. Ceci permettra de gérer les problèmes de
5. construction

contraction et de dilatation provoqués par les changements de température et de prévenir les fissures.
Rappelez-vous qu’il faut poser les conduites d’évacuation et les tuyaux d’arrivée d’eau avant de couler
la dalle. Pour en savoir plus, reportez-vous à la section 5.9 « Installations de plomberie et d’électricité ».

Pour les sols qui n’auront pas besoin de porter de lourdes charges, le mélange de béton devra avoir
6. agrandissement

une résistance de 150 kg/cm². Voyez la section 4.3 « Béton armé », pour connaître les proportions
du mélange. La couche de béton doit arriver jusqu’au niveau supérieur de la semelle de fondation, de
manière que le niveau du sol corresponde à la base du premier rang de briques. Ceci signifie que la dalle
aura une épaisseur de 15 cm. Une fois que vous aurez coulé le béton, il faudra lisser sa surface avec
une règle.
7. rehabilitation

Mur en briques

Dalle en béton de 15 cm
8. bibliographie

Semelle de fondation Treillis en acier


Feuille plastique

Sable damé
Fondation
9. annexe
5.7 Toits 81

1. introduction
Vous trouverez dans ce chapitre différents types de charpentes et de couvertures. Il ne décrit que les
toits en pente dont les matériaux de couverture sont faciles à poser. Il est possible bien sûr de construire
un toit plat en béton, mais cela exige un certain savoir-faire. Ce type de toit présente davantage de
risques de fuites et d’autres problèmes s’il n’est pas réalisé dans les règles de l’art. Il est également
plus difficile à entretenir. Pour construire un toit en béton, il est indispensable de consulter un expert.

2. gestion du projet
5.7.1 Charpentes

Nous allons voir les charpentes comportant des fermes en bois et en métal. Une ferme est un assemblage
triangulaire de pièces droites qui sont clouées ou vissées entre elles. Les pentes du toit doivent présenter
un angle de 30° à 45° pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie.

3. étapes préliminaires
Panne

Arbalétriers

Poinçon

4. matériaux
Entrait

Entrait

5. construction
Sablière

Éléments d’une ferme

La structure d’une charpente est la même qu’elle soit en bois ou en métal, mais son assemblage diffère.

6. agrandissement
Pour construire une ferme en bois ou en métal, il est conseillé d’engager un charpentier ou un monteur
professionnel.

Lorsque les fermes sont terminées, on les pose sur les sablières situées au sommet des murs. Ces
dernières distribuent leur poids sur toute la longueur des murs et évitent qu’ils ne se fissurent dans leur
7. rehabilitation

prolongement. Généralement, on pose une ferme au moins tous les 3 mètres, mais il est conseillé de
les rapprocher davantage. Les fermes sont reliées au sommet du toit par l’intermédiaire de la panne
faîtière, et sur les côtés, par les pannes sablières.

Ces deux éléments ainsi que d’autres pannes intermédiaires, dites ventrières, supportent la charge de
8. bibliographie

la couverture sur chaque versant et la répartissent sur les fermes. Les pannes doivent être espacées de
85 cm et avoir une largeur de 5 cm et une épaisseur de 7 cm.
9. annexe
82
1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires

Fermes reliées à la panne faîtière et aux pannes sablières


4. matériaux
5. construction
6. agrandissement

Pannes ventrières reposant sur les fermes


7. rehabilitation
8. bibliographie

Panneaux de tôle ondulée posés sur les pannes


9. annexe
Il est possible d’assembler les pièces de la toiture de différentes manières. Dans le cas d’une charpente en 83
bois, on peut clouer certains éléments, comme les pannes aux fermes. Pour les pièces plus importantes,

1. introduction
comme celles formant les fermes, il faudra une fixation plus solide. On utilise des connecteurs métalliques
et on raccorde les pièces avec des tiges filetées et des boulons. Ceci constitue une structure très solide
capable de supporter les charges sans se déformer.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
Connecteurs métalliques boulonnés ou vissés

6. agrandissement
Dans le cas de charpentes métalliques, les pièces peuvent être soudées entre elles. Toutefois, pour
créer des soudures solides, il faut une certaine expertise, mais on peut utiliser également le boulonnage,
comme pour les charpentes en bois. Cette méthode exige également une certaine expérience et il est
indispensable d’engager un professionnel ou une entreprise spécialisée. 7. rehabilitation

5.7.2 Couvertures

Reportez-vous à la section 4.6 « Matériaux de couverture », pour plus de détails sur les différents types
disponibles, ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients. Dans la présente section, nous allons nous
concentrer sur la liaison entre les éléments de couverture et la charpente.
8. bibliographie

Dans le cas de panneaux en tôle ondulée, on peut les boulonner ou les visser sur la charpente en bois ou
en métal. Il faut veiller à placer les boulons au sommet des ondes et non pas dans les creux pour éviter
l’infiltration de l’eau de pluie.
9. annexe
84
1. introduction
2. gestion du projet

Clous fixés à une panne de la charpente

Chaque tôle doit être clouée à au moins 3 pannes. On pose les tôles en commençant par le bord du toit
et en remontant jusqu’à la panne faîtière. Chacune doit recouvrir la précédente d’au moins 15 cm pour
3. étapes préliminaires

assurer l’écoulement de l’eau de pluie et l’empêcher d’entrer dans le bâtiment. Au niveau de la panne
faîtière, on pose des feuilles en métal pliées recouvrant partiellement les rangées supérieures des tôles
ondulées des deux versants du toit. Ceci assure l’étanchéité du sommet du toit.

5.7.3 Chéneaux
4. matériaux

TPour éviter que les abords du bâtiment ne soient inondés ou boueux en cas de fortes pluies, il faut
capter l’eau pluviale dans des chéneaux et la déverser dans les tuyaux de chute. On peut relier ces
derniers à une citerne souterraine ou à une cuve en plastique pour récupérer l’eau et l’utiliser pour le
nettoyage ou la traiter pour la rendre potable.
5. construction

Les chéneaux sont généralement en zinc ou en aluminium, mais le PVC est actuellement de plus en plus
utilisé. On les fixe à la panne sablière à l’aide de vis ou de boulons. Il faut les poser légèrement en pente
pour que l’eau s’écoule plus facilement vers le tuyau de chute. Par ailleurs, on doit veiller à ce que le
bord extérieur des tôles ondulées soit à l’aplomb des chéneaux pour récupérer toute l’eau pluviale. On
6. agrandissement

devra nettoyer régulièrement les chéneaux pour retirer les feuilles et les saletés qui s’y sont accumulées.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Détail de la fixation d’un chéneau


9. annexe
85

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Tuyau de chute relié à un chéneau

Les tuyaux de chute sont généralement de la même matière que les chéneaux, soit en métal ou en PVC.
Ils sont raccordés aux chéneaux par l’intermédiaire d’un trou situé à leur extrémité. Les tuyaux sont
fixés aux façades à l’aide de colliers que l’on visse en place.

4. matériaux
5.7.4 Plafonds

For medical applications, it is important to provide a clean ceiling surface. This will contribute to the
hygiene in the building, and will help isolate the interior from heat or cold. Especially when the sun

5. construction
is heating up the roof, ventilating the area between the roof and the ceiling will help decrease the
temperature significantly. Furthermore, lighting and electric wires can be easily fixed to the ceiling.

6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Panneaux de contreplaqué cloué sur les solives


9. annexe
86 Lorsque le toit en pente est constitué de fermes, sa base est formée de solives sur lesquelles on peut
clouer ou visser des panneaux de contreplaqué, de particules orientées ou de médium. C’est une façon
1. introduction

simple et rapide de créer un plafond. Par la suite, il sera facile de visser les luminaires sur ces panneaux.

Si vous utilisez de la tôle ondulée pour la couverture, une isolation contre la chaleur et le froid sera
nécessaire. On peut employer des matériaux naturels disponibles sur place comme des feuilles ou des
herbes séchées que l’on placera directement sur le toit. Ceci empêchera le toit, et tout le bâtiment qu’il
2. gestion du projet

surplombe, de chauffer sous l’action des rayons du soleil.

On fixe ces végétaux à des tasseaux en bois cloués à la charpente. L’avantage de ces matériaux est
qu’ils sont écologiques et disponibles localement. L’inconvénient est qu’ils se détériorent au fil du temps
et qu’il faut les remplacer régulièrement. Ils peuvent également abriter des insectes et des petits
animaux, posant ainsi un problème d’hygiène.
3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement

Végétaux isolants fixés sur les tôles ondulées du toit


7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
5.8 Portes et fenêtres 87

1. introduction
Lorsque l’on entreprend la construction d’un bâtiment, il faut prêter une attention particulière
à l’emplacement des portes et des fenêtres. Elles doivent être placées à des endroits favorisant la
circulation de l’air dans le bâtiment et fournir une source d’éclairage naturel. C’est pourquoi il faut
choisir la meilleure orientation en fonction de la lumière solaire et des vents dominants.

2. gestion du projet
Il existe plusieurs types de portes et de fenêtres, et différents matériaux adaptés. Vous en trouverez une
description générale dans le manuel, ainsi que de leur mode d’élaboration.

Les portes et les fenêtres sont composées d’un cadre entourant un panneau. Le cadre est la partie
reliant la porte au bâtiment.

3. étapes préliminaires
En général, les portes extérieures sont un peu plus larges que celles utilisées à l’intérieur

4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
Dimensions d’une porte Dimensions d’une porte intérieure

L’avantage du bois est que l’on peut s’en procurer pratiquement partout et qu’il est facile à réparer ou
à ajuster avec de simples outils de menuisier. Les portes et les fenêtres en bois procurent une bonne
isolation thermique dans les pays froids (si elles sont installées correctement). L’inconvénient est que
7. rehabilitation

le bois se contracte et se dilate suivant l’humidité qu’il emmagasine. Cela signifie que les portes et les
fenêtres seront difficiles à ouvrir et à fermer s’il a gonflé et se fendillera s’il se dessèche. Par ailleurs, le
bois doit être entretenu et il faudra le peindre ou le traiter régulièrement pour empêcher qu’il ne s’abîme.
Une porte en bois est généralement constituée d’un cadre formé de tasseaux sur lequel sont fixés de
part et d’autre des panneaux de contreplaqué de 3 ou 6 mm.
8. bibliographie

Ces portes sont utilisées principalement pour l’intérieur des bâtiments. Il existe également des portes
pleines en bois massif ou formées de planches reliées entre elles.
Elles sont plus résistantes et s’utilisent généralement pour l’extérieur.
9. annexe
88 Les portes en fer et en acier ont l’avantage d’être solides et durables. Elles offrent un haut degré de
protection contre les intempéries et davantage de sécurité. L’inconvénient est qu’il est difficile de s’en
1. introduction

procurer dans les endroits reculés et qu’elles sont plus délicates à ajuster et à réparer avec des outils de
base. Par ailleurs, elles n’assurent aucune isolation thermique, sauf si elles ont été conçues spécialement
à cet effet. Il faut aussi les protéger contre la rouille à l’aide notamment de peintures spéciales. On
peut également utiliser des portes en aluminium, bien qu’elles soient plus chères et moins solides que
celles en acier. Elles présentent en revanche l’avantage d’être légères et de ne nécessiter pratiquement
2. gestion du projet

aucun entretien.

À l’heure de choisir le type de porte ou de fenêtre, il est important de tenir compte du climat et de
l’orientation pour savoir quel est le matériau le mieux adapté.

Avant d’acheter ou de fabriquer une porte ou une fenêtre, on doit vérifier soigneusement les dimensions
3. étapes préliminaires

de l’ouverture dans la maçonnerie. Il faut que celles-ci et celles du cadre coïncident pour assurer un bon
ajustement et éviter qu’il y ait trop d’espace entre les deux par où pourrait s’infiltrer le vent et la pluie,
nuisant à l’isolation thermique.

Pour poser une porte dans l’ouverture d’un mur, on doit commencer par forer des trous sur les côtés
dans l’épaisseur de la maçonnerie. Ces trous (trois en général), doivent correspondre à ceux de
4. matériaux

l’huisserie de la porte.
5. construction

Huisserie de la porte
6. agrandissement
7. rehabilitation

Pose de la porte dans l’ouverture

On pose ensuite celle-ci et on la visse à la maçonnerie. On accroche enfin la porte sur l’huisserie. Au
8. bibliographie

niveau de la porte, il y a d’un côté les gonds en métal qui permettent de la fixer à l’huisserie et d’ouvrir
et de fermer celle-ci, et de l’autre se la poignée et la serrure. La porte est à présent installée.
9. annexe
89

1. introduction
Huisserie de la porte

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Vis de fixation

La pose d’une fenêtre est similaire à celle d’une porte. On pratique des encoches dans la maçonnerie
à l’endroit où viendront se placer les pattes de scellement. On pose le châssis de la fenêtre dans
l’ouverture et on le fixe à l’aide de pattes de scellement.

4. matériaux
5. construction
Pattes de
scellement
Ouverture dans Châssis de la

6. agrandissement
la maçonnerie fenêtre

Châssis de la fenêtre
7. rehabilitation

Pose d’une fenêtre munie de pattes de scellement

Les pattes sont déployées pour fixer le châssis au mur. On les recouvre ensuite de ciment.
8. bibliographie

On peut aussi utiliser une autre méthode combinant vis et joint de silicone pour poser une fenêtre.
9. annexe
90
1. introduction
2. gestion du projet

Châssis de la
fenêtre
3. étapes préliminaires

Joint de silicone

Pose d’une fenêtre à l’aide de vis

Dans les deux cas, il est conseillé de remplir l’espace entre le cadre et la maçonnerie avec un joint de
4. matériaux

type silicone. Ceci empêchera le vent, la poussière, l’humidité et d’autres éléments de passer. Enfin, on
place les vantaux de la fenêtre sur le châssis. Ces derniers peuvent s’y accrocher au moyen de gonds,
pour permettre l’ouverture et la fermeture de la fenêtre, ou bien être fixes.
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Persienne
8. bibliographie

On peut également utiliser des châssis de fenêtre pour créer des ouvertures d’aération équipées de
persiennes à lames mobiles. Dans ce cas, les lames sont fixées sur un axe qui permet de les orienter. On
peut ainsi les ouvrir et les fermer suivant les besoins. Si vous installez une persienne, il faudra prévoir la
pose d’une moustiquaire dans les endroits où ce type de protection est nécessaire.
9. annexe
5.9 Installations de plomberie et d’électricité 91
5.9.1 Alimentation en eau

1. introduction
L’alimentation en eau du bâtiment provient généralement d’un fournisseur local, de la pluie ou d’un puits.
Dans ce cas, l’eau est pompée et envoyée dans un château d’eau situé sur place. La force de gravité
assurera une pression suffisante pour que l’eau circule dans les tuyaux et arrive aux robinets.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Château d’eau

Récupération
de l’eau de
pluie

4. matériaux
Pompe à
eau

Installation de plomberie du bâtiment

5. construction
Réservoir et traitement de l’eau de pluie

Du château d’eau aux robinets, l’eau est transportée par des tuyaux. Autrefois, ils étaient en plomb,
mais ce métal n’est plus recommandé aujourd’hui parce qu’il se dilue dans l’eau et provoque le

6. agrandissement
saturnisme. De nos jours on utilise le cuivre, l’acier galvanisé, le polyéthylène (PE) ou le PVC. Les tuyaux
d’alimentation ont un diamètre d’environ 13 mm. La conduite allant du château d’eau au bâtiment
sera d’un diamètre supérieur. Il est important d’employer le même type de métal dans l’ensemble de
l’installation, y compris pour les raccordements et les robinets. Sinon, l’association des métaux produira
une réaction électrochimique dans l’eau, entraînant une oxydation rapide des pièces.
7. rehabilitation

En général, il y a une vanne d’arrêt d’eau aux points de départ et d’arrivée des tuyaux. Il y a également un
petit robinet pour vidanger la canalisation lorsqu’il faut la réparer ou remplacer des pièces défectueuses.

Pour faciliter les réparations, il convient de placer les tuyaux à la vue et de ne pas les encastrer dans
8. bibliographie

les murs. On les fixe aux murs à l’aide de colliers et de vis. Les tuyaux doivent généralement traverser
différentes pièces. Pour cela, on perce un petit trou dans le mur, on fait passer le tuyau et on bouche
l’espace restant avec du ciment ou du mortier.
9. annexe
92
1. introduction

Différents types de colliers


2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux

Installation de plomberie avec vannes et


5. construction

5.9.2 Système d’évacuation

Le système d’évacuation des eaux usées d’un bâtiment comportant des installations telles que celles
d’une cuisine et d’une salle de bains est plutôt complexe. Les différentes canalisations doivent être
reliées entre elles, formant un circuit au bout duquel l’eau est évacuée. Il est impératif de TOUJOURS
6. agrandissement

séparer les eaux ménagères des diverses activités domestiques, des eaux « vannes » provenant des
toilettes.

Les eaux ménagères passeront par un séparateur de graisse avant d’être filtrées. Pour savoir comment
construire ce dernier, voyez le chapitre T.B. 4.0.4 du manuel « Public Health Engineering in Precarious
7. rehabilitation

Situations » stocké sur le DVD-LOG/13 WHS LOG/Ebooks. Ensuite, l’eau dégraissée pourra être filtrée
dans le sol par le biais d’un puits ou d’une tranchée.

Pour savoir comment construire ces derniers, reportez-vous aux chapitres T.B. 4.0.6 et T.B. 4.0.7 du
manuel cité précédemment.
8. bibliographie

Les eaux vannes, quant à elles, seront évacuées vers une fosse septique. Dans ce même guide, vous
trouverez tous les détails pour élaborer celle-ci. Il explique par ailleurs comment construire diverses
structures isolées telles que latrines et buanderies. Dans le présent chapitre, nous verrons l’installation
9. annexe
du système d’évacuation d’un bâtiment fixe. Il est conseillé de consulter si possible un plombier ou une 93
entreprise spécialisée, car la réalisation d’une installation d’évacuation est une tâche délicate.

1. introduction
2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Construction of grease trap and central collector pipe during foundation contruction

Lors de la construction des fondations, il est important de définir l’endroit où sera posé le séparateur
de graisse. Il est préférable d’élaborer ce dernier sur le lot, près du bâtiment et de la zone de filtration,
et non pas à l’intérieur de l’édifice.

4. matériaux
Il faudra se procurer le collecteur avant de construire les fondations pour pouvoir l’installer à ce
moment-là, car il devra être encastré dans celles-ci. Le collecteur devra présenter une légère pente vers
le séparateur de graisse pour assurer une bonne évacuation de l’eau. Il faudra procéder de même pour

5. construction
le collecteur des eaux vannes relié à la fosse septique.

Avant de couler les dalles de béton, on devra poser les différentes canalisations destinées à l’évier
et autres, et les relier au collecteur. Ces canalisations sont généralement en PVC et ont un diamètre
d’environ 40 mm. Il est important d’augmenter la pente d’au moins 2 cm environ tous les mètres

6. agrandissement
jusqu’à atteindre le collecteur afin d’assurer une bonne évacuation des eaux usées.

7. rehabilitation
8. bibliographie

Canalisation d’évacuation de l’évier reliée au collecteur


9. annexe
94 Les tuyaux devront former un angle de 90° pointant vers l’endroit où sera installé le futur évier. On peut
également encastrer les tuyaux dans les murs, mais ceci est un peu compliqué à réaliser et il sera plus
1. introduction

difficile ensuite de les réparer en cas de problème.

Lorsque l’enveloppe du bâtiment est terminée, on installe éviers, sanitaires, etc. Ils seront reliés aux
canalisations d’évacuation posées lors du coulage des dalles de béton. Chaque élément devra posséder
un siphon. Il s’agit d’un coude en U placé au niveau de la bonde et dans lequel il reste toujours un peu
2. gestion du projet

d’eau. Celle-ci sert de « bouchon », car elle empêche les mauvaises odeurs des canalisations de pénétrer
dans le bâtiment.

Pour l’évacuation des eaux vannes des toilettes on utilise une canalisation en PVC ou en béton de 100
mm de diamètre, soit une dimension bien supérieure à celle des eaux ménagères. Comme pour cette
dernière, elle doit présenter une légère pente vers son point de destination, à savoir la fosse septique.
3. étapes préliminaires

Le WC comprend également un siphon en U au départ de la canalisation qui conserve toujours un peu


d’eau. Là encore, elle sert à bloquer les odeurs de la canalisation et les empêche de remonter dans le
bâtiment.
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement

Canalisation des eaux vannes reliée à la fosse septique

5.9.3 Électricité
7. rehabilitation

Il est important de faire appel à un électricien ou à une entreprise spécialisée pour réaliser l’installation
électrique car il est dangereux de s’en charger lorsque l’on n’est pas formé. Vous trouverez une
description détaillée d’une installation électrique complète dans « MSF Electrical Safety Guidelines
». (5) Toutefois, nous fournirons quelques explications dans cette section pour que vous compreniez
la différence entre les éléments d’un circuit. Ceci permettra au logisticien de s’assurer de la bonne
8. bibliographie

exécution des travaux d’électricité. Nous allons nous concentrer sur les éléments que l’on installe au
moment de la construction du bâtiment.

La fourniture en électricité de l’édifice peut être assurée soit par une compagnie, soit par un générateur
9. annexe

5. Electrical Safety Guidelines. Médecins sans Frontières, 2010


en l’absence de réseau de distribution. L’installation électrique du bâtiment est pratiquement la même 95
dans les deux cas.

1. introduction
Le point d’arrivée de l’alimentation électrique de l’immeuble s’effectue au niveau du tableau de
distribution. C’est de là que partent les différents circuits du bâtiment et où sont placés les dispositifs de
sécurité de l’installation. On doit situer le tableau dans un endroit sec, assez haut pour qu’il soit à l’abri
des enfants, mais pas trop pour que l’on puisse y accéder facilement. Il doit être à moins de trois mètres

2. gestion du projet
du raccord de mise à la terre. Nous verrons ce point en détail plus loin.

Le tableau de distribution comprend un interrupteur principal de marche/arrêt de l’alimentation générale


du bâtiment. Il comporte également un plomb ou un fusible pour chaque circuit dont le rôle est de couper
l’alimentation en cas de surcharge de ce dernier. Ceci se produit lorsqu’il y a un court-circuit résultant
d’une surintensité du courant ou d’une défaillance d’un appareil électrique. Le plomb coupe l’alimentation

3. étapes préliminaires
et empêche la surchauffe des câbles qui pourrait déclencher un incendie. Le plomb est un fil qui fond
lorsque la température dépasse une certaine limite, coupant ainsi le contact avec l’alimentation. Il doit
être ensuite remplacé. Le fusible fonctionne comme un interrupteur qui s’éteint automatiquement en cas
de surcharge : une fois le problème résolu, il suffit de le réenclencher. Les directives MSF recommandent
l’usage de fusibles car ils sont plus sûrs que les plombs. Ils sont disponibles en différentes capacités selon
les circuits (10 ampères (A) pour celui des éclairages et 16 A pour les prises).

4. matériaux
Le tableau de distribution d’un bâtiment est également relié à une prise de terre, qui est un mécanisme
indispensable pour prévenir les électrocutions. Suivant les directives de sécurité électriques de MSF, il
faut utiliser un piquet en cuivre d’une longueur de 2 mètres que l’on enfonce dans le sol. Celui-ci est relié

5. construction
à tous les circuits via le tableau de distribution et à toutes les surfaces métalliques exposées du bâtiment
(appelées masses). Le piquet doit être planté à au moins 20 mètres du générateur ou du transformateur
d’alimentation du réseau électrique (le neutre). Pour savoir comment effectuer correctement la mise à
la terre de l’installation, voyez les directives de sécurité électrique de MSF. (5)

6. agrandissement
La mise à la terre fournit une sortie à faible impédance qui évite les hausses de tension au niveau des
appareils électriques. Par exemple, en cas de défaillance une décharge électrique pourrait se produire
au niveau du boîtier d’un appareil. Si l’installation est mise à la terre, cet excès de tension dangereux
sera évacué directement via le fil de terre du câble électrique au lieu de traverser le corps de la
personne saisissant l’appareil, évitant ainsi son électrocution. Bien entendu, il faut à la fois que la prise
7. rehabilitation

de l’appareil et celle du mur soient équipées d’un fil de terre.

Un tableau de distribution doit comporter également un disjoncteur pour chaque circuit, assurant une
protection supplémentaire contre les risques d’électrocution. C’est un dispositif qui détecte les courts-
circuits et coupe l’alimentation électrique en quelques millisecondes. Ce type d’incident peut se produire,
8. bibliographie

par exemple, lorsqu’une personne touche accidentellement un fil électrique sous tension. Le courant
traverse alors le corps de la personne pour atteindre la terre, interrompant son circuit normal. Le
disjoncteur détecte l’anomalie et coupe l’alimentation de manière pratiquement instantanée, empêchant
que la personne ne soit électrocutée. La sensibilité du disjoncteur doit être de 10 à 30 mA (milliampères)
9. annexe
96 pour chaque circuit individuel et de 300 mA pour le disjoncteur principal de l’ensemble de l’installation.
Les disjoncteurs sont munis d’un bouton qui permet de tester leur bon fonctionnement, cet essai devant
1. introduction

être effectué une fois par mois.

La section des câbles est fonction de la puissance électrique demandée et de la distance à parcourir.
Plus il y aura d’éclairages, de prises et d’appareils reliés au circuit et plus il faudra de puissance et donc
des câbles de gros diamètres. Pour savoir quelle section utiliser, reportez-vous au guide « MSF Electrical
2. gestion du projet

Safety Guidelines ». Un fil isolé est une âme en cuivre entourée d’une gaine. Un câble regroupe plusieurs
fils isolés dans une même enveloppe isolante. (5)

Les câbles destinés aux circuits alimentant uniquement des éclairages (10 A), doivent avoir une section
minimum de 1,5 mm², pour un maximum de 8 points d’éclairage. Pour les circuits desservant à la
fois des points d’éclairages et des prises (16 A), la section minimum est de 2,5 mm². Le nombre
3. étapes préliminaires

maximum de prises de chaque circuit est de 8. Pour les circuits alimentant des électroménagers tels que
cuisinières, fours et machines à laver, la section minimum des câbles est de 4 mm² (20 A) ou 6 mm² (32
A). Si l’on utilise des câbles plus fins, ils risquent de surchauffer et de déclencher un incendie. Si vous
avez besoin de prises supplémentaires, vous devez ajouter un nouveau circuit. (5)

Pour la pose, il faut placer les câbles électriques dans des gaines. Ce sont des tubes en plastique qui
4. matériaux

protègent les câbles de l’eau, empêchent leur rupture mécanique et sont inflammables. On peut les
encastrer dans les murs, les planchers ou les plafonds, mais il sera plus compliqué par la suite de
modifier ou de réparer l’installation. C’est pourquoi il convient de fixer les gaines au mur avec des
colliers en plastique ou en métal.
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe

5.5. Electrical Safety Guidelines. Médecins sans Frontières, 2010


5.10 Finitions 97

1. introduction
Dans cette partie vous trouverez tous les conseils de finition des murs et des planchers pour les
bâtiments MSF.

5.10.1 Revêtement des murs

2. gestion du projet
Dans cette section vous verrez comment enduire les murs extérieurs et intérieurs d’un édifice. La
pose d’un enduit est conseillée pour tous les bâtiments MSF pour des raisons d’hygiène. On évite
ainsi l’accumulation de la poussière et la prolifération d’insectes dans les infractuosités des murs en
brique. Par ailleurs, l’enduit fournit une couche d’isolation et de protection supplémentaire contre les
intempéries.

3. étapes préliminaires
Bien que la méthode à utiliser pour enduire les murs extérieurs et intérieurs soit identique, l’enduit lui
même varie. Pour l’intérieur on utilise un mélange produisant une surface plus lisse et plus nette alors
que pour l’extérieur celui-ci doit être davantage imperméable. Pour savoir quels dosages utiliser pour
réaliser les liants, voyez la section 4.2 « Mortier ».

Certains outils sont indispensables pour mener à bien la pose de l’enduit, comme une taloche, qui est

4. matériaux
une plaque rectangulaire en métal munie d’une poignée, et sur laquelle on dépose le mélange avant de
l’appliquer, un fil à plomb pour vérifier le niveau du mur et une règle en bois ou en métal pour lisser la
surface.

5. construction
Il est important de bien lisser l’enduit pour obtenir une surface uniforme. Ceci permettra d’économiser
la peinture à l’heure de peindre le mur. Pour s’assurer que l’enduit est lisse et d’aplomb, il est conseillé
de découper et de poser des guides en bois avant de commencer. Il s’agit de règles que l’on place tous
les 1,5 m au plus, et dont l’épaisseur correspond à celle de la future couche d’enduit. Celle-ci doit faire
au plus 1 à 1,5 cm sous peine de se détacher par la suite.

6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Pose des règles en bois


9. annexe
98 N’essayez pas d’égaliser un mur en appliquant une couche d’enduit trop épaisse.
1. introduction

Les règles serviront ensuite de support à celle que vous utiliserez pour lisser l’enduit et assureront une
épaisseur uniforme de ce dernier.

On pose l’enduit en commençant par le bas du mur et en procédant vers le haut. On place une réserve
d’enduit sur la taloche que l’on tient d’une main et on utilise la truelle pour l’appliquer sur le mur avec
2. gestion du projet

l’autre main. Il faut impérativement travailler vite et bien parce que l’enduit sèche rapidement.
3. étapes préliminaires
4. matériaux
5. construction

Application de l’enduit en commençant par le bas du mur

On lisse ensuite la surface avec une règle en métal ou en bois et avec la taloche pour reprendre des
6. agrandissement

petits détails.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Application de l’enduit à l’aide d’une taloche


9. annexe
On utilise la même méthode pour appliquer l’enduit extérieur. Son mélange est différent de celui employé 99
pour les murs intérieurs. L’enduit de façade sera exposé aux intempéries et agira comme première

1. introduction
couche de protection du bâtiment.

Avant d’appliquer l’enduit, il convient de mouiller les murs pour les empêcher d’absorber toute l’humidité
du mélange. Il faut par ailleurs griffer les surfaces en béton, comme celles des poteaux et des poutres,
avec un burin et une masse : les irrégularités permettront à l’enduit de mieux adhérer.

2. gestion du projet
Lorsque l’enduit est pratiquement sec, il faut le « curer » en le mouillant avec de l’eau pour empêcher
qu’il ne se fissure. Avant de peindre les murs, on doit s’assurer que l’enduit est parfaitement sec. Il est
conseillé d’utiliser des peintures à base d’eau et non pas glycérophtaliques car elles permettent aux
murs de « respirer ». L’humidité peut ainsi circuler sans s’accumuler, évitant la formation de moisissures.
On réservera les peintures glycérophtaliques aux surfaces lavables.

3. étapes préliminaires
Une autre solution consiste à recouvrir le mur de carreaux de céramique qui se nettoient facilement.
C’est un bon moyen d’obtenir une surface lisse et d’entretien aisé, parfaitement adaptée aux pièces où
l’hygiène est une priorité. La méthode à suivre pour poser des carreaux sur un mur est la même que
pour le sol. Elle est expliquée dans la section suivante. On prépare la colle, on mouille la surface inférieure
des carreaux et on commence la pose à partir d’un angle du mur jusqu’à la hauteur souhaitée. Pour

4. matériaux
carreler un mur, on aura besoin de croisillons en plastique qui assureront un espace uniforme entre les
carreaux et des rangs bien droits. Lorsque la colle est sèche, on retire les croisillons et on remplit les
joints avec un mélange de ciment et d’eau.

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Pose de carreaux sur un mur

5.10.2 Revêtement des sols


8. bibliographie

Les deux matériaux les plus courants pour les sols sont le ciment et les carreaux.

Le premier est probablement celui le mieux indiqué pour les bâtiments MSF, car il procure une surface
lisse facile d’entretien, hygiénique et durable. Il faut premièrement fabriquer le mélange de ciment.
9. annexe
100 Avant de le verser sur le sol, on doit d’abord nettoyer et mouiller légèrement ce dernier pour favoriser
l’adhérence.
1. introduction

Le principe est le même que pour l’enduit des murs. On place des règles en bois de l’épaisseur désirée
qui serviront de guide. On coule ensuite le ciment et on le lisse avec une règle en bois ou en métal.

Lorsque le ciment est presque sec, on le lave avec une brosse et de l’eau pour éliminer les plus gros
grains de la surface. Cette opération permet d’obtenir une surface très lisse facile d’entretien.
2. gestion du projet

On peut également recouvrir le sol de carreaux céramique, de préférence vitrifiés parce que leur surface
se nettoie plus aisément. C’est une solution durable, mais il faut poser les carreaux avec soin pour
obtenir une surface à niveau. Les joints de mortier entre les carreaux doivent être aussi minces que
possible parce qu’ils accumulent davantage de poussière que les carreaux eux-mêmes. Il est conseillé
de faire appel à du personnel qualifié pour poser le carrelage.
3. étapes préliminaires

Avant de poser les carreaux, on doit préparer le mélange de mortier. On peut utiliser les mêmes dosages
que pour l’enduit intérieur, mais il existe des produits tout prêts dans le commerce. Il faut mouiller les
carreaux avant de les poser pour favoriser leur adhérence.
4. matériaux
5. construction

Mouillage des carreaux avant leur pose


6. agrandissement

On verse sur la surface à carreler le mortier que l’on étale à l’aide d’une truelle. On place délicatement
le carreau sur le liant et on utilise un niveau pour vérifier son horizontalité. On tape légèrement le
carreau avec un marteau en caoutchouc ou le manche de la truelle pour corriger son niveau.
7. rehabilitation
8. bibliographie

Pose des carreaux à partir d’un angle


9. annexe
Lorsque tous les carreaux sont posés, on remplit les joints de manière à obtenir une surface lisse et 101
uniforme. Pour cela, on utilise un mélange de ciment blanc et d’eau que l’on coule dans les interstices.

1. introduction
Avant que les joints ne soient complètement secs, il faut nettoyer les carreaux avec un chiffon humide
pour retirer les taches de ciment.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Remplissage des joints

4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
102 6. Ajout d’une extension à un bâtiment existant
1. introduction

Le présent chapitre s’intéresse à l’ajout d’extensions à des bâtiments déjà en place. Lorsque
l’on envisage un agrandissement, on doit impérativement réaliser une étude des techniques
de construction et de la structure des éléments existants. Ceci permettra d’éviter par la suite
des problèmes de liaisons structurelles et de raccordements aux installations d’électricité et
d’évacuation des eaux usées. Bien que les techniques de construction de l’extension pourront
2. gestion du projet

différer de celles employées pour le bâtiment déjà en place, il est essentiel de réaliser une étude pour
évaluer l’existant. Une fois celle-ci effectuée, on pourra procéder aux travaux d’agrandissement
en connaissance de cause. Vous trouverez dans ce chapitre des explications relatives à l’extension
des différents éléments du bâtiment et aux aspects liés à celle-ci. Pour tous les autres points qui
ne sont pas spécifiquement liés au projet d’agrandissement, nous vous invitons à consulter les
chapitres précédents.
3. étapes préliminaires

6.1 Fondations

Comme pour l’édification d’un nouvel immeuble, avant de construire les fondations de l’extension il faut
analyser la nature du sol, ainsi qu’il est expliqué à la section 5.4. Il est probable qu’elle sera identique à
celle de la structure originale, mais il est important de le vérifier.
4. matériaux

Par ailleurs, il convient de s’intéresser à certains aspects des fondations spécifiquement liés à l’ajout
d’une extension. Si celle-ci doit être accolée au bâtiment existant, il faudra utiliser des semelles de béton
en L, indépendamment de la nature du sol. Pour en savoir plus, veuillez consulter la section 5.4.
5. construction

Les fondations de l’extension seront indépendantes de celles du bâtiment existant. On pourra utiliser la
même technique de construction, mais pas nécessairement car l’important sera d’éviter de reproduire
les mêmes erreurs éventuelles. Une étude des fondations du bâtiment actuel et de leur comportement
au fil du temps fournira une indication claire sur la technique de construction à adopter. Si l’édifice
6. agrandissement

existant présente des fissures causées par des problèmes de tassement, il faudra envisager une autre
technique pour les fondations de l’extension.

Avant de procéder à leur construction, il est nécessaire de stabiliser le bâtiment existant ainsi que ses
propres fondations. Pour savoir comment celles-ci ont été réalisées, on doit agir avec prudence. Creusez
7. rehabilitation

un trou pour examiner les fondations existantes. Celui-ci doit être aussi petit que possible afin de ne
pas perturber le sol entourant le bâtiment actuel. Le but de cet examen est de connaître le type et la
profondeur des fondations.

Par ailleurs, il faudra également protéger la façade de l’édifice existant avant de commencer les
8. bibliographie

travaux de fondation de l’extension. Pour cela, il convient de planter dans le sol à une certaine distance
des poteaux en bois qui viendront s’appuyer sur le haut de la façade et autour de celle-ci. On fixe les
poteaux à des encoches pratiquées directement dans la façade.
9. annexe
Il est extrêmement important d’éviter de perturber les fondations existantes et le sol situé au-dessous et 103
autour de celles-ci. Ceci préviendra tout problème de tassement du bâtiment actuel par la suite.

1. introduction
under and around it. This avoids new problems regarding possible sudden settling of the existing building.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Trou creusé pour examiner les fondations

4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
Protection de la façade du bâtiment actuel

La base des fondations de l’extension doit se situer au-dessus du mur de fondation du bâtiment existant.
On évite ainsi de creuser et de perturber le sol situé au-dessous et tout autour des fondations actuelles.
7. rehabilitation

Cette règle s’applique que ce mur soit en pierres ou en béton. Ensuite, à une distance sécuritaire d’1,5
m à 2 m, on pourra creuser à la même profondeur que les fondations d’origine.

Pour recouvrir la zone de sécurité séparant la façade existante des nouvelles fondations qui auront une
8. bibliographie

profondeur normale, il convient de couler une dalle de béton. Celle-ci supportera la charge des nouveaux
murs qui seront rattachés au bâtiment existant et la répartira sur toute sa surface, au lieu de reposer
sur les fondations peu profondes à cet endroit.
9. annexe
104
1. introduction
2. gestion du projet

Coupe de la dalle d’extension Plan de coupe de l’extension


3. étapes préliminaires
4. matériaux

Coupe de la dalle et des murs de l’extension


5. construction

On évite ainsi d’avoir à creuser trop profond et de risquer de perturber les fondations existantes. La
dalle est coulée sur le sol damé à une hauteur supérieure à ces dernières Les barres d’acier assurent la
distribution du poids des murs sur l’ensemble de la dalle et du sol. Pour savoir comment construire les
fondations proprement dites, veuillez consulter la section « Fondations ».
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie

Détail montrant les barres d’acier de la dalle de l’extension

Dans les zones sujettes aux tremblements de terre, il est conseillé de séparer les bâtiments. Ainsi, ils se
déplaceront de manière indépendante en cas de séisme.
9. annexe
6.2 Murs 105

1. introduction
La liaison des murs de l’extension au bâtiment existant s’effectuera suivant les éléments structurels
utilisés. Si la structure est en béton armé, le mur de l’extension devra se terminer au niveau du poteau
placé près du mur actuel. S’il est en maçonnerie, il s’arrêtera juste avant de rejoindre celui du bâtiment
actuel et on posera des briques en décalé, comme indiqué dans l’illustration ci-dessous, pour les raccorder.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux
Raccord entre le mur de l’extension et celui du bâtiment actuel

5. construction
Là encore, dans les zones sujettes aux tremblements de terre, il est conseillé de séparer les bâtiments.
Ainsi, ils se déplaceront de manière indépendante en cas de séisme.

6. agrandissement
6.3 Planchers

Les planchers du bâtiment actuel et de l’extension sont complètement indépendants parce que les dalles
sont coulées séparément. Si l’on compte installer une porte entre les deux bâtiments, la partie de la
dalle en béton située au niveau de l’ouverture sera le seul élément du plancher reliant les deux zones.
7. rehabilitation

Pour le revêtement du sol, on peut utiliser divers types de matériaux. Il est important de s’assurer que
les planchers des deux bâtiments sont au même niveau. Avant de couler la dalle, on devra tenir compte
de l’épaisseur du revêtement de sol. Si vous comptez utiliser des carreaux, il faut que l’épaisseur de
dalle + mortier + carreaux corresponde au niveau du plancher existant. Si cela s’avère impossible,
8. bibliographie

on placera une marche au niveau de l’ouverture en béton, en carreaux ou en pierre naturelle. Notez
toutefois, que ceci compliquera l’accès au bâtiment, surtout pour un usage médical.
9. annexe
106 6.4 Toits
1. introduction

Le toit est l’élément le plus délicat à aménager lors d’une opération d’agrandissement, et il faut prêter
une attention particulière à sa construction, le raccord entre les deux toitures représentant le point
sensible.

Lorsque les pentes des deux toits convergent, on utilise un chéneau pour les relier entre eux. L’évacuation
2. gestion du projet

de l’eau de pluie assurée pour les deux toits empêchera celle-ci de s’infiltrer dans les bâtiments.
La pose de ce chéneau devra faire l’objet du plus grand soin. Cependant, il sera toujours préférable
d’éviter ce type de raccord, car il provoquera probablement des fuites lors de fortes pluies. Il vaut mieux
que le toit de l’extension ne soit pas orienté vers le bâtiment existant.
3. étapes préliminaires
4. matériaux

Chéneau reliant les deux toits


5. construction

Lorsque les faîtages et les avant-toits doivent se rejoindre, il est conseillé d’utiliser pour l’extension le
même type de couverture que pour le bâtiment existant, et d’employer des feuilles en métal pour faire
la jonction. Ceci assurera un bon écoulement de l’eau de pluie et évitera les infiltrations. Il est conseillé
d’utiliser ce type de raccord de préférence à celui décrit plus haut, car il est plus simple à réaliser et on
risque moins de commettre des erreurs de pose.
6. agrandissement
7. rehabilitation

Tôles ondulées reliant les deux toits


8. bibliographie

Lors de la construction du toit de l’extension, faites attention aux matériaux dangereux, tel que
l’amiante ou d’autres pouvant contenir des produits chimiques nocifs. Il ne faut pas utiliser de matériaux
dangereux pour la santé des utilisateurs ou des ouvriers.
9. annexe
6.5 Portes et fenêtres 107

1. introduction
Si nécessaire, il conviendra d’aménager une ouverture dans la façade du bâtiment existant pour y
installer ensuite une porte d’accès vers l’extension.

Il faudra pour cela procéder avec soin et suivre les étapes suivantes :

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
4. matériaux
Traçage de l’emplacement de la porte sur le mur Percement d’un rectangle au-dessus du tracé
Placement d’un linteau en pierre ou en bois de la taille du rectangle

5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation

Cassage du mur le long du tracé Finition du tour de l’ouverture avec du mortier pour remplir les
trous, puis avec du plâtre
8. bibliographie
9. annexe
108 7. Réhabilitation de bâtiments endommagés
1. introduction

La réhabilitation d’un bâtiment exige le plus grand soin. Il convient de réaliser au préalable
une évaluation détaillée de l’existant afin d’identifier et d’analyser les problèmes et l’état de
conservation du bâtiment. Cette étude déterminera la suite des opérations.

Si l’édifice est très endommagé, la seule solution sera de le démolir, soit parce qu’il ne sera pas possible
2. gestion du projet

de le rénover, soit à cause des coûts prohibitifs et du temps nécessaires à sa restauration. S’il est possible
de le rénover, il faudra identifier les techniques à appliquer. Il est EXTRËMEMENT IMPORTANT de
déterminer l’état actuel de conservation du bâtiment. On doit s’intéresser tout particulièrement à la
structure de l’édifice et voir si elle est saine, ou s’il est nécessaire de procéder à une réhabilitation
en profondeur. Si tel est le cas, l’opération sera certainement très onéreuse et la démolition sera la
3. étapes préliminaires

meilleure solution. On doit également prêter une attention particulière au toit (charpente et couverture)
et aux installations d’électricité et de plomberie qui constituent une priorité, bien qu’il soit nécessaire de
vérifier aussi l’état des autres éléments tels que portes, fenêtres et revêtements.

Si l’évaluation exige des connaissances techniques, comme c’est le cas pour les problèmes structurels,
on devra s’adresse à du personnel qualifié. Les problèmes devront être communiqués au siège de MSF,
en précisant qu’il est nécessaire que la structure soit évaluée par un expert.
4. matériaux

Une fois que l’évaluation est réalisée et que tous les problèmes sont clairement identifiés, on procède
au repérage des éléments à réhabiliter. Il faudra alors choisir les techniques les mieux adaptées pour
les réparer. Vous trouverez dans ce chapitre la procédure à suivre pour réhabiliter un bâtiment, allant
5. construction

de l’étape d’évaluation de l’existant au traitement de chaque élément à rénover en passant par


l’identification des causes des différents problèmes. Les principales dégradations signalées pour les
bâtiments MSF sont liées à l’humidité et à la rouille, et les lézardes et autres dégâts structurels sont
dus au tassement de l’immeuble.
6. agrandissement

7.1 Toit et matériaux de couverture

Lorsqu’il existe des problèmes au niveau du toit et de la couverture, ceux-ci produisent généralement
des dégâts à d’autres niveaux du bâtiment. Le toit est la première couche de protection de l’immeuble,
en particulier contre la pluie. Lorsque cette protection se dégrade et ne joue plus son rôle, l’eau s’infiltre
7. rehabilitation

dans le bâtiment : on constate alors des fuites lors des fortes pluies, la présence d’humidité sur les murs
et la corrosion des armatures du béton. La charpente en bois peut également pourrir sous l’action de
l’eau et compromettre la stabilité du toit.

Pour évaluer et déterminer l’origine du problème, on doit effectuer un test pour vérifier si le toit est
8. bibliographie

imperméable ou non. Il faut pour cela arroser copieusement ce dernier pendant un certain temps, et
examiner la surface et le dessous du toit pour voir s’il y a des trous ou des fuites. Il convient également
de vérifier si l’évacuation de l’eau de pluie s’effectue correctement. Vous serez ainsi en mesure de
déterminer si le toit ou la couverture comportent des défauts et de choisir la méthode la mieux adaptée
9. annexe
pour y remédier. 109

1. introduction
2. gestion du projet
Test de l’imperméabilité du toit

3. étapes préliminaires
Parfois le problème est simplement que les chéneaux sont bouchés et il suffira de les nettoyer ainsi que
les tuyaux de chute pour résoudre le problème.

4. matériaux
5. construction
Chéneaux bouchés

6. agrandissement
Si l’anomalie provient de la couverture, il faudra retirer et remplacer la partie abîmée. S’il y a juste un
petit trou ou fuite en un point précis de la couverture, et que le reste de sa surface est en bon état, il
suffira de poser une petite plaque en zinc à cet endroit pour résoudre le problème, cette solution étant
la plus économique. 7. rehabilitation
8. bibliographie

Réparation de la couverture
9. annexe
110 Si le problème ne provient pas du système d’évacuation de l’eau pluviale ou à l’accumulation de déchets
dans le chéneau, il faudra remplacer la partie endommagée de ce dernier.
1. introduction

Si vous constatez, lors de l’inspection du toit, que la charpente est en partie pourrie ou attaquée, par
exemple, par des termites ou tout autre problème, il faudra remplacer les éléments endommagés. Si le
pourrissement est dû à des infiltrations d’eau, il faudra également réparer les fuites. Si les détériorations
sont causées par les termites, il conviendra de traiter le bois pour éviter que le problème ne se reproduise.
2. gestion du projet

7.2 Humidité

L’humidité peut se manifester sous différentes formes au sein d’un bâtiment (murs, planchers,
charpente) :
3. étapes préliminaires

- différence de couleur entre les parties sèches et mouillées de l’édifice,


- détérioration, cloquage et détachement du plâtre des murs,
- tâches de toutes sortes laissées par les résidus contenus dans l’eau,
- champignons et moisissures sur les parties exposées fréquemment à l’humidité.
4. matériaux

Lorsque l’on constate l’un ou l’autre de ces phénomènes, on doit commencer par rechercher la cause
du problème.

Constat : lorsque l’humidité vient du plafond ou du haut des murs, cela indique presque certainement
5. construction

un problème au niveau du toit ou des chéneaux.


Solution : si tel est le cas, suivez la procédure expliquée à la section 7.1 pour identifier les faiblesses
du toit.

Constat : lorsque l’humidité provient des côtés du bâtiment, par exemple, à mi-hauteur des murs, cela
6. agrandissement

peut indiquer que la pluie s’infiltre à ce niveau parce que l’avant-toit est trop court et que le mur est
lézardé. Il peut y avoir également des fissures ou des trous entre le cadre et la porte ou la fenêtre qui
laissent passer l’humidité.
Solution : dans ce cas, il faudra prolonger l’avant-toit pour que la pluie n’atteigne pas la façade. Quant
aux fissures et trous autour des cadres de portes et de fenêtres, elles devront être colmatées avec
7. rehabilitation

du mortier. Pour savoir comment procéder pour les lézardes dans les murs, reportez-vous à la section
suivante.

Constat : l’humidité semble remonter depuis le bas du bâtiment, par exemple, dans la partie inférieure
des murs ou à travers le plancher. Il est possible qu’il y ait des infiltrations au niveau des fondations ou
8. bibliographie

du sol entourant l’édifice, ou à travers le plancher à cause d’une pression constante de l’eau souterraine.
Si vous avez suivi les procédures d’imperméabilisation des semelles et des dalles de fondation, cela ne
sera pas le cas.
Solution : pour les murs, un des traitements possibles est de pratiquer des ouvertures à leur base
9. annexe
espacés de moins d’1 mètre sur toute leur longueur. Ces trous devront faire moins d’1 mètre de large. 111
Lorsque tous les trous nécessaires sont percés, on place une feuille d’asphalte sur les briques. Ensuite,

1. introduction
on rebouche les trous avec des briques et du mortier. Il faudra ensuite procéder de la même manière
pour les murs qui n’ont pas été touchés par l’humidité. On peut également imperméabiliser le sol, mais
cela est beaucoup plus difficile et coûteux.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Traitement de l’humidité au bas des murs

4. matériaux
Une fois que vous aurez éliminé la cause du problème d’humidité, vous pourrez passer à la rénovation
du bâtiment et traiter les parties ayant été abîmées par celle-ci.
Commencez par détacher le plâtre des murs à l’aide d’un burin jusqu’à mettre les briques à nu. Laissez

5. construction
le mur « respirer » pendant au moins 2 semaines. Ceci permettra à l’humidité de s’évaporer. Lorsque le
mur sera bien sec, vous pourrez l’enduire de nouveau.

6. agrandissement
7. rehabilitation

Traitement de l’humidité en haut des murs


8. bibliographie

Il est important d’effectuer ces tâches à un moment de l’année où il ne pleut pas et où le taux
d’humidité est faible.
9. annexe
112 7.3 Fissures et lézardes
1. introduction

Constat : lorsqu’un bâtiment vient juste d’être construit, il peut se tasser dans le sol. Ce phénomène
est normal, le poids de l’édifice compactant la base sur laquelle il repose. Il se produit alors parfois de
petites fissures, notamment au niveau du plâtre, que l’on ne remarque que si l’on examine les murs de
près. Cependant, ces fissures devraient être d’une étendue limitée.
2. gestion du projet

Solution : si les fissures sont petites et ne mettent pas en danger la structure du bâtiment, il convient
de procéder de la manière suivante. On perce des trous de 5 à 10 mm de diamètre dans la fissure tous
les 100 mm sur toute l’épaisseur du mur. On injecte un mastic adapté au type de problème (ce qui ne
devrait pas être difficile à trouver), jusqu’à ce qu’il déborde du trou. On peut aussi utiliser du mortier à
la place. Vous allez ainsi reboucher la fissure et empêcher que l’eau ne s’infiltre par là.
3. étapes préliminaires
4. matériaux

Rebouchage des fissures d’un mur


5. construction

Constat : en revanche, si les murs sont lézardés, cela indique un problème de tassement important.
Dans ce cas, il est impératif de suivre de près l’évolution de ces lézardes. Si elles continuent à s’ouvrir,
c’est que le bâtiment bouge encore et qu’il faudra effectuer de gros travaux pour y remédier. Il existe
des dispositifs spéciaux pour surveiller le comportement des lézardes, mais ils sont chers et ne sont pas
disponibles partout. La façon la plus simple et pratique de procéder est de recouvrir la lézarde d’une
6. agrandissement

pièce rectangulaire en verre de 20 x 10 x 0,5 cm. Demandez à un vitrier de percer un trou au niveau
de ses quatre coins. Utilisez des chevilles en plastique ou en résine et des rondelles en caoutchouc pour
fixer la plaque en verre sur la lézarde. Ne serrez pas trop les vis sous peine de casser la plaque. Si la
fissure continue à s’ouvrir une fois que la plaque est posée, cette dernière se brisera sous la contrainte.
7. rehabilitation

Solution : si la lézarde continue à s’ouvrir, il faudra effectuer un examen plus approfondi des fondations.
Pour cela, vous devrez creuser le long de ces dernières pour pouvoir les inspecter. Il est essentiel de
prendre de multiples précautions pour protéger à la fois le bâtiment et les fondations elles-mêmes.
Cette procédure peut être effectuée UNIQUEMENT par un expert. Dans ce cas, vous devrez demander
l’approbation et les conseils du bureau national de MSF.
8. bibliographie

Si les lézardes ont été provoquées par un tremblement de terre ou toute autre catastrophe naturelle,
cela peut indiquer que la structure du bâtiment a été mise à mal, et il faudra qu’un ingénieur structurel
vienne l’examiner.
9. annexe
7.4 Corrosion des armatures du béton 113

1. introduction
Constat : un des problèmes classiques des éléments en béton armé est que les barres en acier rouillent
au fil du temps. Cette corrosion se manifeste par des fissures dans le béton qui peuvent aller jusqu’à
exposer entièrement les barres.

2. gestion du projet
3. étapes préliminaires
Corrosion des armatures du béton

Cela se produit parce que l’acier se dilate sous l’effet de la corrosion. Celle-ci peut résulter de multiples
facteurs, par exemple, un mauvais mélange de béton. Si l’eau ou le sable utilisés contenaient trop de sel

4. matériaux
ou d’autres éléments corrosifs, l’oxydation de l’acier va démarrer immédiatement une fois le mélange
coulé, entraînant une dégradation rapide du béton.
Une autre possibilité est que le béton est utilisé dans un environnement très agressif (salé et humide, par
exemple), et l’enrobage de béton ne suffit pas à protéger les barres en acier. Dans ce cas, la corrosion

5. construction
évolue en deux temps. Dans une première phase, dite d’incubation, les agents agressifs comme le
chlorure et le dioxyde de carbone présents dans l’environnement pénètrent le béton. Dans la deuxième
phase, appelée propagation, les agents agressifs en fortes concentrations s’attaquent aux barres en
acier. C’est à ce moment-là que la rouille se développe et que le métal se dilate, brisant le béton
d’enrobage et aggravant davantage la corrosion.

6. agrandissement
Solution : si vous avez constaté de la rouille sur les armatures en acier, il n’existe aucun moyen facile
d’y remédier. Suivant son étendue et les éléments structurels attaqués, il faudra démolir cette partie du
bâtiment et la reconstruire.
La prévention est la seule solution à ce type de problème, c’est-à-dire, l’utilisation de mélanges,
7. rehabilitation

d’armatures et d’enrobages adaptés. Pour plus de détails sur la construction d’éléments en béton,
reportez-vous à la section 4.3.

Comme conclusion au présent chapitre, il est important de rappeler que la meilleure manière de
réduire les coûts et le temps passé aux travaux de réhabilitation d’un bâtiment est de l’entretenir
régulièrement. Ceci empêche qu’il ne se détériore au fil du temps et prolonge sa durée de vie. On doit
8. bibliographie

faire particulièrement attention au toit et nettoyer les chéneaux tous les 2 mois, surtout avant la saison
des pluies. Lorsqu’un problème se produit, il faut le résoudre sans attendre pour éviter qu’il ne s’étende
et dégrade encore plus le bâtiment.
9. annexe
114 8. Bibliographie
1. introduction

Ouvrages

Van Lengen, J. The Barefoot Architect: A Handbook for Green Building. Shelter Publications, Inc., 2007
2. gestion du projet

Manuels

Bois comme matériau de construction dans les opérations humanitaires. Bureau de coordination des
affaires humanitaires des Nations Unies (UNOCHA), Fédération internationale des sociétés de la Croix-
3. étapes préliminaires

Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et CARE International, 2009

Manual Tolteca de Autoconstrucción y Mejoramiento de la Vivienda. Servicios Professionales Tolteca,


S.A., de C.V., 1984

Mai harii uma diak. IOM Timor-Leste, Díli, Timor-Leste, 2010


4. matériaux

Manual de Autoconstrucción: Manos a la obra. Instituto Mexicano del Cemento y del Concreto, A. C.
(IMCYC), 2006
5. construction

Documents MSF

Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2010


6. agrandissement

Step by step Construction/rehabilitation process in MSF OCBA. Médecins Sans Frontières, 2009

Guideline for Planning and Design of Health Facilities. Médecins Sans Frontières, Bruxelles, 2010

Public Health Engineering in Precarious Situations. Médecins Sans Frontières, Bruxelles, 2010
7. rehabilitation

Electrical Safety Guidelines. Médecins Sans Frontières, 2010


8. bibliographie
9. annexe
9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériau 3. étapes préliminaires 2. gestion du proje 1. introduction
115
116 9. Annexe
1. introduction

9.1 Contrat (exemple - instructions)

Il a été convenu entre MSF, d’une part et (l’autre partie) d’autre part, ce qui suit.
2. gestion du projet

A. Généralités

1. Définitions (désignation et définition des parties prenantes et des éléments du contrat).

(a) Propriétaire (propriétaire du bâtiment ou des travaux).


3. étapes préliminaires

(b) Directeur du projet (directeur du projet de construction pour MSF et ses représentants autorisés désignés
ci-après comme « chef de projet » ou « superviseur »).

(c) Entrepreneur (entreprise de construction ou organisation responsable des travaux).

(d) Contrat (accord passé entre MSF et l’entrepreneur pour l’exécution des travaux).
4. matériaux

(f) Travaux (comprend tous les éléments qui seront construits suivant les termes du présent contrat et les
indications spécifiées).
5. construction

2. Objet du contrat
(Explication de l’objet du contrat – construction d’un nouveau bâtiment, réhabilitation, agrandissement, etc. – et le
but des travaux accompagné d’un bref résumé du programme).
6. agrandissement

3. Lieu des travaux


(Indication du lieu des travaux – pays, province, district, etc.).

4. Type de contrat
(Désignation et explication du type de contrat.)
7. rehabilitation

Le présent contrat s’applique à l’ensemble des travaux conformément aux prix indiqués dans les devis
de matériaux signés ainsi que dans tous les autres documents liés à la soumission et aux négociations
du contrat.
8. bibliographie

Tout élément mentionné dans le présent contrat et n’apparaissant pas dans les plans ou dans les
spécifications, ou à l’inverse, tout élément indiqué dans les plans ou dans les spécifications mais ne
figurant pas dans le contrat aura la même valeur que s’il était indiqué dans tous les documents à la fois.
En cas de différence entre les plans/spécifications et le contrat, c’est ce dernier qui prévaudra.
9. annexe
117

1. introduction
5. Documents constituant le contrat
(Désignation et explication des documents composant le contrat et qui sont approuvés et signés par les parties.)

Les documents constituant le contrat seront considérés dans l’ordre de priorité suivant :
- le présent contrat,

2. gestion du projet
- le devis quantitatif,
- les spécifications du projet,
- les spécifications des travaux,
- les plans,
- le calendrier des travaux.

3. étapes préliminaires
6. Supervision des travaux
(Désignation et explication des responsabilités du chef de projet chargé de superviser les travaux.)

La supervision des travaux est assurée par le chef de projet et/ou ses représentants autorisés.
L’entrepreneur se conformera aux exigences écrites ou verbales du chef de projet et lui communiquera
par écrit ses observations ou ses réclamations éventuelles dans les 2 jours ouvrables.

4. matériaux
7. Instructions/ordres
(Désignation et explication des responsabilités du chef de projet.)

La fonction du chef de projet et de ses représentants autorisés est de superviser les travaux et de gérer

5. construction
le contrat. L’entrepreneur suivra uniquement les instructions données par le chef de projet ou par ses
représentants autorisés.

8. Prise de possession du chantier

6. agrandissement
(Identification et explication des points liés à la prise de possession du chantier.)

9. Conformité de l’entrepreneur aux règlementations du pays


(Désignation et explication des règlements et lois que l’entrepreneur est dans l’obligation de respecter.) 7. rehabilitation

L’entrepreneur identifiera et se conformera en tout point aux provisions des codes, lois et règlements
nationaux ou locaux s’appliquant aux travaux. En particulier, il respectera les :

(a) Conditions d’engagement de la main d’œuvre locale. L’entrepreneur devra agir en conformité avec
le code du travail et la législation sociale en vigueur dans le pays. Il observera notamment les horaires,
8. bibliographie

les conditions de travail, les salaires et les avantages sociaux, les règlements sanitaires généraux et les
précautions en matière de sécurité et de santé. L’entrepreneur fournira une trousse de premiers soins.

(b) Règles de la circulation, y compris la fourniture de panneaux signalant les travaux et de barrières
9. annexe
118 de sécurité.
1. introduction

(c) Protection de l’environnement. L’entrepreneur devra planifier et conduire les travaux de manière
qu’ils interfèrent le moins possible avec l’environnement. En particulier, l’entrepreneur veillera à ne pas
affecter ni polluer les canaux d’irrigation ni les cours d’eau. Les emprunts se limiteront à l’enceinte du
chantier et seront conformes à ce qui aura été convenu avec le chef de projet. Par ailleurs, une fois
terminés, ils ne devront représenter aucun danger pour la sécurité ou la santé et ne pas accumuler
2. gestion du projet

d’eau stagnante.

10. Responsabilités
(Désignation et explication des responsabilités de l’entrepreneur par rapport à ses ouvriers et les tiers.)

L’entrepreneur est responsable pendant l’exécution des travaux des risques suivants :
3. étapes préliminaires

(a) Responsabilité civile (y compris pour tous les employés MSF présents sur le chantier), lésions
corporelles et dommages aux biens, pertes et tout préjudice pouvant résulter de l’exécution des travaux.

(b) Accidents du travail et lésions que pourrait subir son propre personnel.
4. matériaux

11. Équipements/Engins de chantier


(Explication des responsabilités liées aux équipements et engins nécessaires à l’exécution des travaux.)

L’entrepreneur devra convaincre le chef de projet que les équipements et engins qui seront employés
5. construction

sont bien adaptés aux travaux à réaliser, et obtenir son accord sur ce point. Toutefois, l’entrepreneur
sera entièrement responsable de l’utilisation de ceux-ci.

12. Règlement des différends


(Définition de la procédure à suivre en cas de différend entre les deux parties.)
6. agrandissement

(a) Si un conflit ou un différend quelconque éclatait entre MSF et l’entrepreneur au cours de l’exécution
des travaux, ce dernier devra soumettre une note au chef de projet expliquant les raisons du désaccord
et le montant du litige, le cas échéant. Cette note devra être accompagnée des documents pertinents
permettant d’examiner le cas en question.
7. rehabilitation

(b) Ces problèmes devront être communiqués au siège de MSF, et les documents associés y seront
expédiés pour leur archivage et analyse.

B. Respect du calendrier
8. bibliographie

(Désignation et explication des aspects liés au calendrier d’exécution des travaux.)

1. Commencement des travaux/Période d’exécution


La signature du contrat tiendra lieu pour le chef de projet d’avis de commencement des travaux. La
9. annexe
date de début de la période d’exécution sera de 4 jours après la signature du présent contrat et après 119
réception d’une lettre d’accord pour le démarrage des travaux.

1. introduction
2. Planification des travaux
(Explication des procédures et éléments nécessaires à la planification et au déroulement des travaux – liés au
processus de supervision du projet –, et à la tenue d’un registre-journal du chantier.)

2. gestion du projet
(a) Dans les 5 jours suivant la signature du contrat, l’entrepreneur présentera au chef de projet un
plan de mise en œuvre des travaux comprenant l’organisation du chantier et les matériaux à utiliser.

(b) Avant de démarrer les travaux, l’entrepreneur et le chef de projet se mettront d’accord sur un
point hebdomadaire définissant le lieu, le type et le volume des travaux à exécuter dans la semaine, et
à analyser ceux réalisés au cours de la semaine écoulée. Les décisions correspondantes (lieu, type et

3. étapes préliminaires
volume) seront approuvées par écrit par le chef de projet ou son représentant et consignées dans le
journal du chantier.

(c) L’entrepreneur et le chef de projet noterons chaque jour dans le journal du chantier ce qui se passe
sur le site (par exemple, visites du chef de projet ou d’autres autorités, ordres donnés verbalement par
le chef de projet, conditions climatiques, nombre d’ouvriers, travaux effectués, matériel utilisé, incidents
ou tout autre fait lié au chantier). Les rapports hebdomadaires sur l’évolution du chantier élaborés par

4. matériaux
le superviseur du projet (chef de projet) devront être recopiés dans le journal du chantier.

(d) En cas de problème évident constaté par les deux parties susceptible de ralentir les travaux ou de
nuire aux performances de l’entrepreneur, ce dernier devra le communiquer par écrit à MSF dans les

5. construction
plus brefs délais pour qu’une solution immédiate soit trouvée. Ceci devra également être discuté lors des
réunions hebdomadaires entre le chef de projet (MSF) et l’entrepreneur.

C. Contrôle qualité

6. agrandissement
(Explication des responsabilités des différentes parties liées aux aspects du contrôle qualité, dont le projet, les travaux
et les matériaux, les éventuelles modifications du projet et des travaux, et la sous-traitance.)

1. Plans 7. rehabilitation

Les plans et autres documents techniques sont représentatifs de l’étendue des travaux. Des
aménagements pourront être décidés sur le terrain par le chef de projet et demandés à l’entrepreneur
si les conditions s’y prêtent et s’ils sont conformes à l’usage, sans remettre en cause l’objet du contrat.

2. Qualité des travaux


8. bibliographie

Les travaux seront exécutés suivant les spécifications et les devis quantitatifs fournis qui décrivent les
besoins techniques particuliers correspondant à chaque activité. Ces spécifications seront suivies par
l’entrepreneur, sauf contre-ordre donné par le chef de projet. Ce dernier approuvera la qualité et la
9. annexe
120 recevabilité des matériaux à utiliser et des travaux à exécuter.
1. introduction

3. Variations

(a) Le chef de projet pourra autoriser des variations dans les quantités sans modification du prix
unitaire, jusqu’à un maximum de 50 % du prix total du contrat, sans qu’il soit besoin de modifier ce
dernier.
2. gestion du projet

(b) Ces variations ne donneront lieu à aucune réclamation supplémentaire de la part de l’entrepreneur
ni ne libérera ce dernier d’une quelconque de ses obligations. Les travaux additionnels seront évalués
suivant les tarifs consignés dans les documents accompagnant le contrat.
(c) Le chef de projet pourra accepter de prolonger en conséquence le délai d’exécution des travaux.

4. Sous-traitance des travaux


3. étapes préliminaires

(Identification de la procédure de sous-traitance et explication des rapports entre l’entrepreneur et le chef de projet
concernant ses divers aspects.)

L’entrepreneur ne pourra en aucun cas sous-traiter une quelconque partie des travaux sans l’accord
écrit du chef de projet. Si l’entrepreneur obtient l’accord du chef de projet à cet égard, il demeurera lié
aux obligations auxquelles il est tenu au titre du contrat.
4. matériaux

Le chef de projet pourra exiger que l’entrepreneur sous-traite certains travaux, s’il est prouvé que ce
dernier n’est pas capable de les assurer suivant les spécifications indiquées dans le contrat ou à la
satisfaction du chef de projet. Le sous-traitant devra faire partie de l’organisation de l’entrepreneur.
5. construction

D. Contrôle des coûts


(Identification et explication des aspects liés aux coûts stipulés dans le contrat.)

1. Prix du contrat
6. agrandissement

(Identification et explication du prix du contrat et des aspects liés au système d’imposition du pays.)

2. Procédure de paiement
(Identification et explication de la procédure de paiement. Établissement d’un calendrier des paiements et définition
des responsabilités de chaque partie.)
7. rehabilitation

3. Lieu de paiement
(Identification et explication de la méthode et du lieu de paiement.)

Montants à régler sous forme de chèques que l’entrepreneur viendra chercher au bureau MSF. Tous les
8. bibliographie

frais bancaires associés à ce type d’opération seront à la charge de l’entrepreneur.

4. Date de paiement
(Identification et explication de la date de paiement de l’entrepreneur.)
9. annexe
Les paiements seront effectués 7 jours au plus tard après leur approbation par le chef de projet. 121

1. introduction
5. Avances
(Explication des avances de paiement et définition des montants et des pourcentages.)

20 % du montant accepté moins 10 % de retenue de garantie sera réglé immédiatement lors de la


signature du contrat.

2. gestion du projet
6. Pénalités
(Explication des pénalités possibles dues par l’entrepreneur en cas de non respect des délais ou d’exécution des
travaux.)

(a) Le non achèvement des travaux à la date prévue ou passé le délai supplémentaire accordé par

3. étapes préliminaires
le chef de projet obligera l’entrepreneur à verser des indemnités de retard (montant à préciser) pour
chaque jour calendaire supplémentaire.

(b) Le montant maximum de l’indemnité sera de 10 % du total original du contrat ou l’équivalent de


14 jours de travail, la solution la moins coûteuse étant celle qui sera retenue, après quoi, MSF pourra
mettre fin au contrat.

4. matériaux
7. Retenue de garantie
(Identification et explication de la procédure concernant la retenue de garantie. Ce montant servira de garantie pour

5. construction
le cas où des défauts seraient constatés une fois les travaux terminés.)

(a) MSF déduira 10 % de chaque somme à régler à titre de retenue de garantie Ces retenues seront
effectuées jusqu’à la fin des travaux. 50 % de leur total sera restitué à la réception du chantier. L’autre
moitié servira à assurer que les problèmes détectés pendant la période de garantie seront corrigés. Une

6. agrandissement
fois passée la période de garantie, qui est de trois mois après la réception des travaux, la retenue de
garantie restante sera restituée à l’entrepreneur avec le certificat de fin des travaux et de prise de
possession.

8. Défaut de MSF
7. rehabilitation

(Explication de la procédure possible à suivre par l’entrepreneur si MSF est en retard dans ses paiements.)

Si le règlement de l’entrepreneur est retardé de plus de 14 jours après présentation du certificat


d’évaluation validé, l’entrepreneur pourra interrompre les travaux jusqu’à ce que les paiements soient
effectués et que les deux parties décident d’un commun accord la reprise des travaux.
8. bibliographie

E. Fin du contrat
(Explication des procédures à suivre en fin de contrat et après l’achèvement des travaux.)
9. annexe
122 9. Réception des travaux
(Désignation et explication de la procédure de réception des travaux une fois la construction achevée.)
1. introduction

(a) Lorsque l’entrepreneur jugera que l’ensemble des travaux est en grande partie terminé, il en avertira
le chef de projet.

(b) L’entrepreneur se chargera en même temps d’achever au plus tôt les détails encore en suspens et
2. gestion du projet

de corriger tout défaut apparu après la réception des travaux.

(c) Le chef de projet devra préparer et lancer la procédure de réception des travaux dans les 14 jours
calendaires suivant l’avis de l’entrepreneur.
3. étapes préliminaires

10. Période de garantie des travaux


(Définition d’une période pendant laquelle les défauts éventuels apparus depuis la remise des travaux seront corrigés.)

L’entrepreneur aura la responsabilité de corriger à ses frais les défauts constatés pendant une période
de 3 mois après la signature de la réception des travaux. L’entrepreneur s’engage à réparer ces défauts
et accepte que s’il n’est pas en mesure de le faire, MSF se chargera de terminer les travaux en
4. matériaux

déduisant leurs coûts de la retenue de garantie

11. Certificat de fin des travaux et de prise de possession


(Établissement du certificat de fin des travaux stipulant que le bâtiment est achevé et que la période de garantie est
5. construction

terminée.)

(a) À la fin de la période de garantie et lorsque tous les travaux en suspens ont été terminés et que les
défauts ont été corrigés, le chef de projet ou son représentant établira un certificat de fin des travaux
sur lequel figurera la date à laquelle l’entrepreneur aura remplit toutes ses obligations d’une manière
6. agrandissement

que le chef de projet aura jugé satisfaisante.

(b) Le chef de projet ou son représentant et l’entrepreneur inspecteront les travaux 14 jours calendaires
avant l’expiration de la période de garantie et fera la liste des défauts à corriger avant de pouvoir établir
le certificat de fin des travaux.
7. rehabilitation

12. Résiliation du contrat


(Désignation et explication des situations possibles susceptibles d’entraîner la résiliation du contrat pour les deux
parties.)
8. bibliographie

a) Le contrat sera automatiquement résilié sans aucune compensation dans les cas suivants :

- cas de force majeure découlant de la situation du pays, dont mouvements populaires,


conflits armés, insurrections, inondations, ordres du gouvernement ou tout autre événement hors du
9. annexe
contrôle de MSF. Le contrat sera immédiatement et automatiquement résilié, et MSF se verra obligé 123
de payer uniquement les services ayant été assurés jusqu’à la date de l’événement de force majeure,

1. introduction
suivant l’application d’un pro rata, et aucune autre obligation ne liera plus MSF à l’entrepreneur.
- décès ou incapacité juridique de l’entrepreneur.
- faillite ou liquidation judiciaire de la société de l’entrepreneur.
- sous-traitance d’une partie des travaux (à l’exception du halage des matériaux) à une
autre entreprise sans l’autorisation du chef de projet.

2. gestion du projet
- retard majeur dans l’exécution des travaux, c’est-à-dire lorsque l’entrepreneur aura
dépassé le temps alloué stipulé dans le contrat de 25 % du total prévu ou de 45 jours, la durée la plus
courte étant retenue.

(b) Si l’entrepreneur ne respecte pas une des dispositions du contrat ou s’il ne tient pas compte des avis
reçus, le chef de projet lui enverra une mise en demeure de s’y conformer dans les 28 jours calendaires

3. étapes préliminaires
ou moins dans les cas d’urgence. Passé ce délai, si l’entrepreneur ne s’est pas exécuté, le chef de projet
prononcera la résiliation du contrat aux frais de celui-ci.

(c) En cas de résiliation, le chef de projet devra, en présence de l’entrepreneur, établir la liste de tous
les travaux réalisés et inspecter les matériaux fournis. L’entrepreneur devra quitter le chantier dans
le délai précisé par le chef de projet. On comptabilisera les travaux terminés et les matériaux fournis.
Ceux-ci seront réglés déduction faite des factures déjà payées, des avances consenties, de la retenue de

4. matériaux
garantie restituée et des dépenses supplémentaires occasionnées par la demande de nouveaux devis et
l’établissement d’un nouveau contrat pour l’exécution du reste des travaux

F. Accord final

5. construction
(Approbation et signature du contrat et de toutes ses clauses par toutes les parties concernées. Identification et
désignation des représentants des parties mentionnées dans le contrat. L’indication de la date, du lieu et des témoins
est requise.)

6. agrandissement
Le présent contrat renferme toutes les conditions, observations et accords convenus entre les parties,
et il n’existe aucune convention orale ou écrite entre celles-ci autre que le présent contrat, les devis
quantitatifs, les spécifications du projet, les spécifications des travaux, les plans et le calendrier des
travaux. 7. rehabilitation

Les parties sont d’accord pour que le présent contrat soit exécuté au jour le plus proche de la date
indiquée conformément à leur législation respective.

Date: ............................. Date: .............................


Pour MSF, (nom et désignation) Pour l’entrepreneur, (nom et désignation)
8. bibliographie

__________________________________ ___________________________________
Chef de mission, (nom) Entrepreneur, (nom)
9. annexe
124
1. introduction

___________________________________ ______________________________
Directeur du projet, (nom) Entrepreneur, (nom)
2. gestion du projet

Témoin :
3. étapes préliminaires

______________________________________
(nom et désignation)
4. matériaux
5. construction
6. agrandissement
7. rehabilitation
8. bibliographie
9. annexe
Échelle 1:100
Exemple de plans
9.2 Exemple de construction

9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
125
Exemple de plans de coupe

Échelle 1:100
126
1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. matériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe
9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
127
Exemple de vues d’élévation

Échelle 1:100
128
1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. matériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe
9. annexe 8. bibliographie 7. rehabilitation 6. agrandissement 5. construction 4. matériaux 3. étapes préliminaires 2. gestion du projet 1. introduction
129
130 9.3 Bill of quantities
1. introduction

MEDICOS SIN FRONTERAS . MSF

DEVIS N° 1 : PRÉSENTATION ET PRÉAMBULE


2. gestion du projet

ITEM DESCRIPTION DES ARTICLES VALEUR (devise du pays)

A. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
1. PRIX DES ARTICLES

Les prix seront indiqués pour les articles figurant dans le devis quantitatif de l’entrepreneur ainsi
3. étapes préliminaires

que dans les spécifications.

L’entrepreneur devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles du devis quantitatif tous

les coûts liés à l’exécution en bonne et due forme des travaux faisant l’objet du contrat.
2. ABRÉVIATIONS

(description et explication des abréviations et termes employés dans le devis quantitatif, pour
qu’ils soient clairs pour toutes les personnes concernées)
4. matériaux

3. EXCEPTIONS À LA MÉTHODE STANDARD DE MESURE

(description de toute exception à la méthode standard de mesure, le cas échéant)


4. EMPLOYEUR
5. construction

(identification et désignation de l’employeur)


5. CHEF DE PROJET

(définition du terme « chef de projet » en tant que représentant autorisé de l’employeur)


6. agrandissement

(identification et désignation de l’employeur - MSF)


6. 6. ARCHITECTE/MAÎTRE D’OUVRAGE

(identification de l’architecte responsable du projet, le cas échéant)


7. MÉTREUR-VÉRIFICATEUR

(identification du métreur-vérificateur responsable de la quantification des matériaux du projet, le


7. rehabilitation

cas échéant)
8. INGÉNIEUR ÉLECTRICIEN

(identification de l’ingénieur électricien responsable de l’installation électrique du projet, le cas


échéant)
9. INGÉNIEUR MÉCANIQUE
8. bibliographie

(identification de l’ingénieur mécanique responsable des installations, le cas échéant)


10. 10. INGÉNIEUR STRUCTUREL

(identification de l’ingénieur structurel responsable des calculs structurels du projet, le cas

échéant)
9. annexe
11. MATÉRIEL DE CHANTIER, OUTILS ET VÉHICULES 131

Précise les échafaudages, matériels de chantier, outils et véhicules nécessaires à l’exécution des

1. introduction
travaux, à l’exclusion de ceux indiqués par ailleurs dans le devis. Aucun bois utilisé pour les
échafaudages, les coffrages ou les structures temporaires ne sera réemployé par la suite pour les
éléments permanents du bâtiment.
12. TRANSPORT

2. gestion du projet
Autorise le transport d’ouvriers, de matériaux, etc. depuis et vers le chantier.
13. MATÉRIAUX ET MAIN D’ŒUVRE

Tous les matériaux et la main d’œuvre utilisés pour l’exécution des travaux seront de la meilleure

qualité possible, sauf indication contraire. L’entrepreneur commandera les matériaux devant être

importés le jour même de la signature du contrat et passera commande de ceux disponibles sur

place dès que possible pour qu’ils soient livrés sur le chantier à temps pour les travaux. Le devis

3. étapes préliminaires
quantitatif ne devra pas servir à commander les matériaux.
14. SIGNATURE POUR LES MATÉRIAUX FOURNIS

L’entrepreneur devra signer un reçu pour tous les articles et matériaux fournis par le chef de

projet au moment de leur livraison, accusant ainsi réception des marchandises arrivées en bon

état, après quoi il sera tenu responsable des pertes ou dommages subis par lesdites marchandises,

avec obligation de les remplacer au prix du marché en vigueur, y compris les taxes douanières et la

tva, à ses propres frais et à la satisfaction du chef de projet.

4. matériaux
15. STOCKAGE DES MATÉRIAUX

L’entrepreneur fournira à ses risques et à ses frais des abris fermant à clé à l’épreuve des

intempéries et les installera sur le chantier aux endroits indiqués par le chef de projet. À la fin des

5. construction
travaux, il sera chargé de remettre en état les surfaces ayant accueillis ces installations à la

satisfaction du chef de projet. Les sous-traitants choisis seront responsables des coûts des

installations de stockage fournies pour leur propre utilisation.


16. ÉCHANTILLONS

L’entrepreneur fournira à ses frais des échantillons de matériaux ou de façons y compris les cubes

6. agrandissement
d’essai du béton qui seront demandés par le chef de projet pour examen jusqu’à ce qu’il soit
satisfait de leur qualité. Le chef de projet rejettera les échantillons qui ne seront pas conformes à
ses attentes. Le chef de projet organisera les essais des matériaux lorsqu’il le jugera utile, les frais
de ces derniers étant toutefois à la charge de l’entrepreneur et non pas à celle du chef de projet
lui-même. L’entrepreneur paiera les essais suivant les tarifs pratiqués par les autorités de
qualification.
7. rehabilitation

La procédure à suivre pour la soumission des échantillons de matériaux et la méthode


d’indentification de ceux-ci seront définies par le chef de projet. L’entrepreneur devra accepter la
prise et l’essai d’échantillons dans sa soumission, à l’exclusion de ceux liés au travail de sous-
traitants.
17. DROIT DU TRAVAIL, ETC.
8. bibliographie

Indique les obligations auxquelles est tenu l’entrepreneur par rapport à la main d’œuvre et à
l’exécution des travaux et son respect des décrets, législations et droit du travail. Attire
l’attention de l’entrepreneur sur ces dispositions, et sa soumission devra inclure tous les coûts liés
au respect de ses obligations en matière de droit du travail, dont les assurances, la retraite, les
congés, la sécurité, la santé et le bien-être de ses ouvriers. L’entrepreneur devra s’informer de
9. annexe

tous les règlements en vigueur, y compris ceux de la police, concernant le déplacement,


l’hébergement, la sécurité et le contrôle de la main d’œuvre, les abonnements de transport, etc.
Il est important que l’entrepreneur obtienne, avant de soumettre son offre, toutes les
informations nécessaires relatives à ces règlements et/ou les interdictions pouvant affecter
l’organisation des travaux, la fourniture et le contrôle de la main d’œuvre, etc., et en fasse état
dans sa soumission.
l’attention de l’entrepreneur sur ces dispositions, et sa soumission devra inclure tous les coûts liés
au respect de ses obligations en matière de droit du travail, dont les assurances, la retraite, les
132 congés, la sécurité, la santé et le bien-être de ses ouvriers. L’entrepreneur devra s’informer de
tous les règlements en vigueur, y compris ceux de la police, concernant le déplacement,
1. introduction

l’hébergement, la sécurité et le contrôle de la main d’œuvre, les abonnements de transport, etc.


Il est important que l’entrepreneur obtienne, avant de soumettre son offre, toutes les
informations nécessaires relatives à ces règlements et/ou les interdictions pouvant affecter
l’organisation des travaux, la fourniture et le contrôle de la main d’œuvre, etc., et en fasse état
dans sa soumission.
18. SÉCURITÉ DES TRAVAUX, ETC
2. gestion du projet

L’entrepreneur sera entièrement responsable de la sécurité des aires d’entreposage du chantier,

matériaux, matériels, personnels, etc., de sa propre entreprise et de celles de ses sous-traitants,

et devra assurer la surveillance, l’éclairage et toute autre mesure de précaution nécessaire contre

le vol, la perte et les dommages éventuels, et garantir la protection du public.


19. VOIES PUBLIQUES ET PRIVÉES
3. étapes préliminaires

Entretien des voies pendant toute la durée du chantier et réparation de tout dommage causé aux
voies publiques et privées durant l’exécution des travaux à l’entière satisfaction des autorités
locales ou autres et du chef de projet.
20. BIENS EXISTANTS

L’entrepreneur prendra toutes les précautions utiles pour éviter d’endommager les biens existants,

dont les voies, les câbles, les systèmes de drainage et les autres services et utilités, pendant
4. matériaux

l’exécution des travaux et sera tenu responsable en cas de dommage, les réparations étant

entièrement à ses frais et devant entièrement satisfaire le chef de projet.


21. VISITE DU CHANTIER ET ÉTUDE DES PLANS

L’entrepreneur est invité à examiner les plans et à se rendre sur le terrain décrit dans le présent
5. construction

préambule et sera censé connaître la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre

aspect liés au site pouvant affecter son offre. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation

résultant de sa méconnaissance de la situation ne sera admise.


22. ACCÈS AU CHANTIER ET VOIES TEMPORAIRES
6. agrandissement

Les moyens d’accéder au chantier devront être convenus avec le chef de projet avant le
commencement des travaux, et l’entrepreneur devra prévoir la construction de toute voie
temporaire permettant d’assurer le transport des matériaux, des matériels et des ouvriers
nécessaires à l’exécution des travaux, y compris celle de ponceaux, intersections, ponts ou tout
autre élément provisoire requis pour l’accès au chantier. À la fin des travaux, l’entrepreneur devra
remettre en état le terrain aménagé pour l’accès au chantier, à la satisfaction du chef de projet.
7. rehabilitation

23. ZONE RÉSERVÉE À L’ENTREPRENEUR

La zone du chantier qui sera occupée par l’entrepreneur à des fins d’entreposage ou pour mettre

en place des installations, ateliers, etc., seront définis sur place par le chef de projet.
24. FOURNITURE D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ POUR LE CHANTIER
8. bibliographie

L’entrepreneur devra fournira à ses risques et à ses frais l’eau, l’éclairage et l’alimentation
électrique nécessaires à la réalisation des travaux. Il devra s’occuper lui-même du raccordement
au circuit d’eau le plus proche et à l’installation d’un compteur pour calculer sa consommation. Il
devra également fournir à ses frais les réservoirs et les compteurs nécessaires et les retirer une
fois qu’ils ne seront plus utiles, à la satisfaction du chef de projet. L’entrepreneur paiera toutes
les charges de raccordement associées. Aucune garantie formelle ou implicite ne sera fournie
9. annexe

concernant l’adéquation de l’approvisionnement en eau, et l’entrepreneur aura la charge de


l’augmenter à ses frais s’il s’avérait insuffisant. Les sous-traitants approuvés seront responsables
des coûts de leur propre consommation en eau et en électricité et de celles des installations qui
leur seront réservées.
25. ASSAINISSEMENT DU CHANTIER
au circuit d’eau le plus proche et à l’installation d’un compteur pour calculer sa consommation. Il
devra également fournir à ses frais les réservoirs et les compteurs nécessaires et les retirer une
fois qu’ils ne seront plus utiles, à la satisfaction du chef de projet. L’entrepreneur paiera toutes
les charges de raccordement associées. Aucune garantie formelle ou implicite ne sera fournie
133
concernant l’adéquation de l’approvisionnement en eau, et l’entrepreneur aura la charge de

1. introduction
l’augmenter à ses frais s’il s’avérait insuffisant. Les sous-traitants approuvés seront responsables
des coûts de leur propre consommation en eau et en électricité et de celles des installations qui
leur seront réservées.
25. ASSAINISSEMENT DU CHANTIER

L’assainissement du chantier sera organisé et entretenu par l’entrepreneur à la satisfaction du

2. gestion du projet
gouvernement et/ou des autorités locales, du ministère du travail et du chef de projet.
26. SUPERVISION ET HEURES OUVRÉES

Les travaux seront exécutés sous la direction et en tout point à l’entière satisfaction du chef de
projet qui aura accès a tout moment durant les heures ouvrées au chantier, aux installations et
ateliers de l’entrepreneur et des sous-traitants et des autres lieux où des éléments de la

3. étapes préliminaires
construction sont préparés.
27. MATÉRIAUX D’EMPRUNT

Les matériaux de tout type obtenus suite aux excavations seront la propriété de l’employeur. Sauf
indication contraire du chef de projet, ces matériaux seront gérés de la manière stipulée dans le
présent contrat. Leur usage sera réservé aux travaux en remplacement de matériaux que
l’entrepreneur aurait dû fournir avec l’autorisation écrite du chef de projet. SI celle-ci est
accordée, l’entrepreneur tiendra compte de la valeur de ces matériaux à un prix qui sera convenu
entre les parties.

4. matériaux
28. PROTECTION DU CHANTIER

La protection de l’ensemble des travaux décrits dans le devis quantitatif, au moyen entre autres
de coffrages ou de tout autre dispositif de sauvegarde évitant les dommages sera assurée à
l’entière satisfaction du chef de projet. Ces protections seront retirées lorsqu’elles ne seront plus
nécessaires et pour le cas où des dommages auraient été causés en dépit de ces mesures, ils

5. construction
devront être réparés au frais de l’entrepreneur.

29. ENLÈVEMENT DES GRAVATS, ETC

L’enlèvement des gravats et des décombres du chantier à mesure de leur accumulation et à la fin

6. agrandissement
des travaux, ainsi que des engins de chantier et des matériaux non utilisés et le démontage de
l’échafaudage seront assurés par l’entrepreneur.
30. NETTOYAGE EN FIN CHANTIER

En fin de chantier, il sera procédé au récurage des chéneaux, conduites de chute, canalisations
d’évacuation, regards, et drainages, au lessivage (sauf dans les cas où ce traitement pourrait
provoquer des dommages) et au nettoyage de tous les sols, sanitaires, vitres (faces intérieures et
7. rehabilitation

extérieures) et de tout autre élément, afin d’effacer les traces, taches, marques et autres défauts
des joints, assemblages et surfaces décorées, ainsi qu’au polissage des portes et des surfaces
métalliques brillantes. Le bâtiment devra être étanche, propre, en parfait état et prêt à être
occupé, conformément aux attentes du chef de projet.

B. PRÉCISIONS DU PRÉAMBULE
8. bibliographie

1. PRIX DES ARTICLES

Les prix SERONT INDIQUÉS en regard des articles dans le devis quantitatif de l’entrepreneur. Celui-

ci devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles tous les coûts associés à la réalisation

en bonne et due forme de l’ensemble des travaux stipulés dans le contrat. Il est conseillé à
9. annexe

l’entrepreneur de lire et de comprendre les dispositions du préambule.


2. DESCRIPTION DES TRAVAUX

Les travaux faisant l’objet du présent contrat concernent la réalisation du projet ………………… y

compris les taches d’ingénierie électrique et mécanique, de génie civil et extérieures.


Les prix SERONT INDIQUÉS en regard des articles dans le devis quantitatif de l’entrepreneur. Celui-

ci devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles tous les coûts associés à la réalisation
134 en bonne et due forme de l’ensemble des travaux stipulés dans le contrat. Il est conseillé à

l’entrepreneur de lire et de comprendre les dispositions du préambule.


1. introduction

2. DESCRIPTION DES TRAVAUX

Les travaux faisant l’objet du présent contrat concernent la réalisation du projet ………………… y

compris les taches d’ingénierie électrique et mécanique, de génie civil et extérieures.


3. MESURES
2. gestion du projet

En cas d’écart entre le devis quantitatif et les travaux réels, la précédence sera donnée aux
mesures relevées sur chantier. Toutefois, il conviendra d’alerter immédiatement le chef de projet
de tout écart entre les documents du contrat et les travaux réels.

4. SITUATION DU TERRAIN
3. étapes préliminaires

Le terrain est situé……………………………………………………………………… L’entrepreneur est invité à s’y


rendre pour se familiariser avec la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre aspect
lié au site. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation résultant de sa méconnaissance du lieu
ne sera admise.
5. NETTOYAGE

À mesure de l’avancement des travaux l’entrepreneur devra enlever les structures temporaires, les

gravats, les décombres et les matériaux non utilisés, ainsi qu’en fin de chantier, les engins,
4. matériaux

équipements, matériaux non utilisés et nettoyer les taches de manière à laisser les lieux propres et

en parfait état, et à l’entière satisfaction du chef de projet.

Le bâtiment sera livré propre, entièrement terminé et conforme en tout point aux attentes du
chef de projet.
5. construction

6. PAIEMENTS

Il est précisé au soumissionnaire que l’employeur POURRA OU NON EFFECTUER DES PAIEMENTS
ANTICIPÉS.
7. PRÉVENTION DES ACCIDENTS, DOMMAGES OU PERTES
6. agrandissement

L’entrepreneur est informé que les travaux seront exécutés sur un site d’accès limité où le client

mènera ses activités habituelles. Il est demandé à l’entrepreneur de prendre les précautions

d’usage pour éviter les accidents, dommages et pertes, et toute perturbation des activités

habituelles du client. L’entrepreneur devra inclure dans ses tarifs les frais qu’il jugera

correspondre à ces mesures de précaution exercées sur le chantier.


7. rehabilitation

C. CONDITIONS DE TRAVAIL

1. TRANSPORT DES OUVRIERS

Il est interdit à l’entrepreneur d’héberger des ouvriers sur le chantier. Il devra assurer leur
transport vers et depuis ce dernier pour toute la durée du contrat.
2. MATÉRIAUX ISSUS DES DEMOLITIONS
8. bibliographie

Les matériaux résultant de la démolition qui ne seront pas réemployés deviendront la propriété de
l’employeur. L’entrepreneur devra prévoir d’inclure dans ses tarifs les coûts de transport des
matériaux de démolition chez l’employeur.
3. TARIFS

Le soumissionnaire devra inclure tous les coûts liés à l’exécution de l’ensemble des travaux, dont
9. annexe

le transport, le remplacement des articles endommagés, les réparations, etc., pour se conformer
aux conditions du présent contrat.
4. PAIEMENT DES MATÉRIAUX SUR SITE

Tous les matériaux qui seront utilisés pour les travaux seront entreposés sur le chantier avant que
leur règlement ne soit effectué, sauf pour ceux que le chef de projet désignera expressément.
matériaux de démolition chez l’employeur.
3. TARIFS

Le soumissionnaire devra inclure tous les coûts liés à l’exécution de l’ensemble des travaux, dont
135
le transport, le remplacement des articles endommagés, les réparations, etc., pour se conformer

1. introduction
aux conditions du présent contrat.
4. PAIEMENT DES MATÉRIAUX SUR SITE

Tous les matériaux qui seront utilisés pour les travaux seront entreposés sur le chantier avant que
leur règlement ne soit effectué, sauf pour ceux que le chef de projet désignera expressément.
Cette règle est valable pour les matériaux de l’entrepreneur, des sous-traitants et des fournisseurs

2. gestion du projet
choisis.
5. UTILITÉS

Avant de commencer tout travail, l’entrepreneur s’assurera auprès de l’autorité compétente de la


position exacte, de la profondeur et du niveau des connexions aux utilités de la zone, et devra se
conformer aux obligations exigées des autorités concernées pour le dépannage, l’entretien et la
protection de ces services.

3. étapes préliminaires
D. SOUS-TOTAL DU PRÉAMBULE À REPORTER DANS LE TOTAL GÉNÉRAL

MEDICOS SIN FRONTERAS . MSF

DEVIS N° 2 : TRAVAUX

UNITAIRE VALEUR
ITEM DESCRIPTION ARTICLES QUANTITÉ TARIF
(devise du pays)

OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES

4. matériaux
(brève description des travaux à effectuer sur le site - déblayage et préparation)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
Arracher les buissons et les rejets d’arbres avec leurs racines, les charroyer ou les brûler sur temps passé (en
A. quantité prix horaire
place : heures)
Excavations et terrassements

5. construction
total = (quantité*prix
(brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
Excavation sur l’ensemble du site sur une moyenne de 200 mm de profondeur pour retirer la
B. terre végétale, la charger et la déposer ailleurs, puis la répartir à une date ultérieure et la quantité m2 prix/m2
niveler sur le site à l’endroit indiqué :
Montant à reporter -

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les fondations et l’infrastructure)

6. agrandissement
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE
A. Semelle de fondation 200 x 200 mm quantité m3 prix/m3
Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs, multiplier celle-ci par
la surface de la section de la semelle.
Exemple : dimensions de la semelle = 200 x 200 mm ; longueur total des murs = 50 m
0,02 m * 0,02 m = 0,004 m2 ; 0,004 m2 * 50 m = 0,2m3
Barres d’acier
7. rehabilitation

B. Fourniture et pose de barres d’acier


C. Barres d’acier diamètre nº 3 quantité kg prix/kg
Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs qui est aussi celle des
barres d’acier des semelles de fondation.

Multiplier cette valeur par le poids des barres par unité de longueur (fournie par le fabricant).
Multiplier cette valeur par le nombre de barres contenues dans les semelles.

Vous obtenez le poids total des barres des semelles de fondation.


Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; poids par longueur unitaire des barres ((no. 3) =
8. bibliographie

0,561 kg/m ; nombre de barres par semelle = 4


50 m * 0,561 kg/m = 28,05 kg ; 28,05 kg/barre * 4 barres = 112,2 kg

Le poids des liaisons doit également être inclus dans celui des armatures. Pour cela, il faut
multiplier le nombre de liaisons par leur poids unitaire.

Pour trouver le nombre de liaisons, on divise la longueur totale de la semelle par l’espace
séparant deux liaisons.
Exemple : 50 m de longueur de murs ; 150 mm entre les liaisons ; 0,05 kg par liaison
9. annexe

50 m / 0,15 m = 333 liaisons ; 333 liaisons * 0,05 kg/liaison = 16,67 kg


Montant à reporter -
Murs de fondation
A. Montage du mur de fondation en pierres de 200 mm avec joints en ciment et sable : quantité m3 prix/m3
Méthode de calcul de la quantité : calculer le volume du mur de fondation de la même manière
que pour celui de la semelle.
Montant à reporter
SOUS-TOTAL OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF
multiplier le nombre de liaisons par leur poids unitaire.

Pour trouver le nombre de liaisons, on divise la longueur totale de la semelle par l’espace
séparant deux liaisons.

136 Exemple : 50 m de longueur de murs ; 150 mm entre les liaisons ; 0,05 kg par liaison
50 m / 0,15 m = 333 liaisons ; 333 liaisons * 0,05 kg/liaison = 16,67 kg
Montant à reporter -
Murs de fondation
1. introduction

A. Montage du mur de fondation en pierres de 200 mm avec joints en ciment et sable : quantité m3 prix/m3
Méthode de calcul de la quantité : calculer le volume du mur de fondation de la même manière
que pour celui de la semelle.
Montant à reporter
SOUS-TOTAL OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF
2. gestion du projet

OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ


(brève description des travaux à effectuer pour réaliser l’ossature en béton armé)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
A. Poutres : quantité m3 prix/m3
B. Poteaux : quantité m3 prix/m3
Armatures
C. Barres d’acier diamètre nº4 : quantité kg prix/kg
SOUS-TOTAL OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -
3. étapes préliminaires

OUVRAGE 3 : MURS
(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les murs extérieurs)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
A. Blocs de béton de 150 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2
Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur totale des murs intérieurs et extérieurs
et multiplier cette valeur par la hauteur des murs (attention si les murs n’ont pas tous la
même hauteur).
Cette valeur est la surface totale des murs.
Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; hauteur des murs = 2,60 m
4. matériaux

50 m * 2,60 m = 130 m2
SOUS-TOTAL OUVRAGE 3 : MURS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser la charpente, la couverture et le système
5. construction

d’évacuation des eaux pluviales)


total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
Charpente
B. Connecteurs en métal pour charpente quantité unité prix unitaire
C. Chevrons 150 mm x 50 mm quantité m prix/m
D. Poutres de fermes 100 mm x 50 mm quantité m prix/m
6. agrandissement

E. Panne faîtière 100 mm x 175 mm quantité m prix/m


F. Pannes sablières 70 mm x 200 mm quantité m prix/m
G. Solives 60 mm x 60 mm quantité m prix/m
H. Pannes ventrières 50 mm x 70 mm quantité m prix/m
I. Liteaux 150 mm x 40 mm quantité m prix/m
Couverture
J. Feuilles de métal clouées et boulonnées sur les pannes de la charpente quantité m2 prix/m2
Système d’évacuation des eaux pluviales
K. Chéneaux 250 mm x 150 mm en acier galvanisé boulonnés quantité m prix/m
7. rehabilitation

L. Tuyaux de chute 70 mm de diamètre en acier galvanisé avec colliers boulonnés quantité m prix/m
SOUS-TOTAL OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX
PLUVIALES
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs extérieurs)

total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
8. bibliographie

unitaire)
EXAMPLE:
A. Enduit de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2
B. Peinture quantité m2 prix/m2
SOUS-TOTAL OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs intérieurs)
9. annexe

total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE:
A. A. Application de deux couches d’enduit à la chaux de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2
B. Peinture quantité m2 prix/m2
SOUS-TOTAL OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs intérieurs)
137
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)

1. introduction
EXEMPLE:
A. A. Application de deux couches d’enduit à la chaux de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2
B. Peinture quantité m2 prix/m2
SOUS-TOTAL OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 7 : REVÊTEMENT DES SOLS

2. gestion du projet
(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des sols)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE :
Revêtements de sol
A. Couche de ciment lissé de 40 mm quantité m2 prix/m2
B. Carreaux
SOUS-TOTAL OUVRAGE 7 : REVÊTEMENT DES SOLS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 8 : REVÊTEMENT DES PLAFONDS

3. étapes préliminaires
(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des plafonds)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)
EXEMPLE
A. Panneaux en contreplaqué de 30 mm quantité m2 prix/m2
SOUS-TOTAL OUVRAGE 8 : REVÊTEMENT DES PLAFONDS
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 9 : FENÊTRES
(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les fenêtres)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)

4. matériaux
EXEMPLE
A. Fenêtres à ventaux
B. Dimensions totales des fenêtres quantité units prix unitaire
Montant à reporter -
Vitres
Vitres en verre transparent de 5 mm d’épaisseur :
A. Panneaux quantité m2 prix/m2

5. construction
Montant à reporter
SOUS-TOTAL OUVRAGE 9 : FENÊTRES
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 10 : PORTES
(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les portes)
total = (quantité*prix
A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire)
unitaire)

6. agrandissement
EXEMPLE :
A. Huisseries en bois 50 x 50 x 30 mm quantité units prix unitaire
Portes
B. Portes en bois de 45 mm d’épaisseur quantité units prix unitaire
Montant à reporter -
SOUS-TOTAL OUVRAGE 10 : PORTES
À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF
COMPOSE DE PERSONNEL

RÉCAPITULATIF
7. rehabilitation

PAGE N°
1 INFRASTRUCTURES -
2 OSSATURE EN BÉTON ARMÉ -
3 MURS -
4 CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES -
5 REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS -
6 REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS -
7 REVÊTEMENT DES SOLS -
8. bibliographie

8 REVÊTEMENT DES PLAFONDS -


9 FENÊTRES -
10 PORTES -

TOTAL POUR DEVIS 2 TRAVAUX À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF GÉNÉRAL -


9. annexe

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