CHAPITRE VI: Intégrales de Riemann et calcul

des primitives

Prof. Iz-iddine EL-FASSI

Département de Mathématiques
USMBA - FST - Fès

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Plan

1 Intégrales de fonctions en escalier

1.1. Subdivisions
1.2. Fonction en escalier
1.3. Intégrale d’une fonction en escalier

2 Intégrales de Riemann
2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann
2.2. Propriétés de l’intégrale de Riemann
2.3. Formule de la moyenne
2.4. Sommes de Riemann

3 Intégrale indéfinie et primitives

4 Techniques du calcul intégral

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.1. Subdivisions

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.1. Subdivisions
1.1.1. Dédfinition
Soit [a, b] un intervalle de R où a < b.
(i) On appelle subdivision σ de [a, b] toute suite finie (xi )1≤i≤n telle que :

a = x0 < x1 < · · · < xi−1 < xn = b.

On notera S([a, b]) l’ensemble des subdivision de [a, b].

(ii) Le nombre P(σ) = max (xi+1 − xi ) s’appelle le pas de la subdivision
0≤i≤n−1

σ := {a = x0 < x1 < · · · < xn = b} ∈ S([a, b]).

(iii) La subdivision σ := {a = x0 < x1 < · · · < xn = b} ∈ S([a, b]) est uniforme

(ou équidistance) si xi+1 − xi est constante pour tout i ∈ {0, 1, . . . , n − 1},
dans ce cas on a : δ(σ) = b−a b−a
n et xk = a + k n , ∀k ∈ {0, 1, . . . , n}, n ∈ N .
∗

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.1. Subdivisions

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.1.2. Exemples
Prenons le cas I = [0, 1].
• x0 = 0 < x1 = 41 < x2 = 1 est une subdivision de I (c.à.d., σ1 = {0, 41 , 1} ∈ S(I), et son
pas est : P(σ1 ) = 34 .
• x0 = 0 < x1 = 13 < x2 = 21 < x3 = 23 < x4 = 1 est une subdivision de I (c.à.d
σ2 = {0, 13 , 12 , 23 , 1} ∈ S(I), et son pas est égale à P(σ2 ) = 31 .
• x0 = 0 < x1 = n1 < x2 = n2 < · · · < xn−1 = n−1 n
< xn = 1 est une subdivision uniforme de
I (c.à.d., σn = {0, n1 , n2 , · · · , n−1
n
, 1} ∈ S(I), et son pas est égale à P(σn ) = n1 .

1.1.3. Dédfinition
Soit σ1 , σ2 ∈ S([a, b]).
On dit que σ2 est plus fine que σ1 si σ1 ⊂ σ2 (c.à.d., tous les point de σ1
appartiennent à σ2 .

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.1. Subdivisions

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.1.4. Exemples
Dans le cas I = [0, 1] on a :
1 σ2 = {0, 31 , 12 , 32 , 1} est plus fine que σ0 = {0, 31 , 1} car σ0 ⊂ σ2 .
2 σ2 = {0, 31 , 12 , 32 , 1} n’est pas plus fine que σ1 = {0, 41 , 1} car 1
4 / σ2 .
∈

1.1.5. Remarque
À partir de σ1 , σ2 ∈ S(I) on peut définir une nouvelle subdivision σ1 ∪ σ2 de
[a, b] qui est la réunion de σ1 et σ2 en prenant tous les points apparaissant
dans σ1 ou dans σ2 puis en les rangeant dans un ordre strictement croissant.

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.2. Fonction en escalier

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.2. Fonction en escalier
1.2.1. Dédfinition
On dit que f : [a, b] → R est une fonction en escalier s’il existe une subdivision
σ = {a = x0 < x1 < · · · < xn = b} de [a, b] telle que :

f (x ) = ci = constante, ∀x ∈]xi , xi+1 [, ∀i ∈ {0, . . . , n − 1}.

Autrement dit f est une fonction constante sur chacun des sous-intervalles de la
subdivision. Dans ce cas, σ s’appelle une subdivision associée ou adaptée à f .

1.2.2. Exemple
Le graphe ci-dessous est le graphe d’une fonction en escalier définie sur l’intervalle
[a, b] :

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.2. Fonction en escalier

1. Intégrales de fonctions en escalier

si

−1 x ∈]x0 , x1 [
si

−1/2 x ∈]x1 , x3 [
f (x ) =
 1 si x ∈]x3 , x4 [
2 si x ∈]x4 , x5 [.
La valeur de f aux points xi (i ∈ {0, ..., 5}) de la subdivision σ = {a = x0 < x1 < · · · < b = x5 }
n’est pas imposée. Elle peut être égale à celle de l’intervalle qui précède ou de celui qui suit, ou
encore une autre valeur arbitraire (cela n’a pas d’importance car l’aire ne changera pas).

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.3. Intégrale d’une fonction en escalier

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.2.3. Remarques
(i) Si f est en escalier, alors f ne prend qu’un nombre fini de valeurs.
(ii) Si σ1 est une subdivision associée à f , alors toute subdivision σ2 plus fine que
σ1 est également associée à f .

1.3. Intégrale d’une fonction en escalier

✎ Notation : On note E([a, b]) l’ensemble des fonctions en escalier définies sur [a, b] à valeurs
dans R.

1.3.1. Dédfinition
Soit f ∈ E([a, b]) et soit σ = {x0 = a, . . . , xn = b} une subdivision de [a, b]
associée à f . On appelle intégrale de f sur [a, b] le nombre réel :
Pn−1
I(f , σ) = i=0 (xi+1 − xi )ci
où f (x ) = ci pour tous x ∈]xi , xi+1 [ et i ∈ {0, . . . , n − 1}.

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.3. Intégrale d’une fonction en escalier

1. Intégrales de fonctions en escalier

1.3.2. Proposition
I(f , σ) ne dépend pas de la subdivision associée σ.
Rb
✎ Notation : On note l’intégrale de f sur [a, b] par : I(f ) = I(f , σ) = f (x )dx .
a

1.3.3. Remarque
L’intégrale d’une fonction en escalier f ne dépond pas de la valeur de f aux points
de la subdivision associée.

1.3.4. Exemples (au tableau) .......

1.3.5. Proposition
1) Linéarité : L’ensemble E([a, b]) est un R- s. e. v. de l’espace des fonctions F ([a, b]) et on a :
Z b Z b Z b
(αf + βg)(x )dx = α f (x )dx + β g(x )dx
a a a

pour tous f , g ∈ E([a, b]) et α, β ∈ R.

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 Intégrales de fonctions en escalier 1.3. Intégrale d’une fonction en escalier

1. Intégrales de fonctions en escalier

2) Relation de Chasles :
Z b Z c Z b
f (x )dx = f (x )dx + f (x )dx , ∀f ∈ E([a, b])
a a c

où c ∈]a, b[.

Preuve : (voir le document).

1.3.6. Remarques
Soient f , g ∈ E([a, b]). Alors, on a :
Rb
1) si f ≥ 0 sur [a, b], alors f (x )dx ≥ 0 ;
a
Rb Rb
2) si f ≥ g sur [a, b], alors f (x )dx ≥ g(x )dx ;
a a
Rb Rb
3) |f | ∈ E([a, b]) et f (x )dx ≤ |f (x )|dx ;
a a
Rb
4) Si M ∈ R+ et |f (x )| ≤ M sur [a, b] alors f (x )dx ≤ M(b − a).
a

Preuve : Simple exercice à faire.

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 Intégrales de Riemann 2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann

2. Intégrales de Riemann
2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann
2.1.1. Dédfinition
Une fonction f : [a, b] → R est dite intégrble au sens de Riemann sur [a, b] (on dit
aussi R-intégrable sur [a, b]) si :
∀ε > 0; ∃ ϕ, ψ ∈ E([a, b]) telles que :
(i) ϕ ≤ f ≤ ψ sur [a, b] ;
Rb
(ii) a (ψ − ϕ)(t) ≤ ε.
On notera R([a, b]) l’ensemble des fonctions R-intégrables sur [a, b].

2.1.2. Remarques
Il rérsult de définition 2.1.1 que :
1) Toute fonction en escalier sur [a, b] est R-intégrable sur [a, b], i.e., E([a, b]) ⊂ R([a, b])
2) Si f ∈ R([a, b]), alors f est bornée sur [a, b] (car f est majorée et minorée sur [a, b] par
une fonction en escalier sur [a, b] et que toute fonction en escalier sur [a, b] est
évidemment bornée sur [a, b]).

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 Intégrales de Riemann 2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann

2. Intégrales de Riemann
✎ Notation : Pour chaque f fonction bornée et définie sur [a, b] (a < b) ; on pose :
nR o
− b
A (f ) = ϕ(t)dt | ϕ ∈ E([a, b]) et ϕ ≤ f sur [a, b] ;
a
nR o
b
A+ (f ) = ψ(t)dt | ψ ∈ E([a, b]) et f ≤ ψ sur [a, b] ;
a

I− (f ) := sup A− (f ); et I+ (f ) := inf A+ (f ).

Intégrale d’une fonction en escalier sur Intégrale d’une fonction en escalier sur
[a, b] qui majore f sur [a, b] (i.e., A+ (f )) [a, b] qui minore f sur [a, b] (i.e., A− (f ))
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 Intégrales de Riemann 2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann

2. Intégrales de Riemann

2.1.3. Théorème
Soit f : [a, b] → R une fonction bornée sur [a, b].
f est R-intégrable sur [a, b] ⇔ I+ (f ) = I− (f )

Preuve : (voir le document).

2.1.4. Définition
Soit f : [a, b] → R une fonction bornée sur [a, b]. Le nombre I− (f ) = I+ (f )
Rb
s’appelle intégrale de f sur [a, b] et on le note a f (t)dt.

2.1.5. Remarques
1) f ∈ E([a, b]), alors I− (f ) = I+ (f ) (f = ϕ = ψ). Ainsi cette définition de l’intégrale
Rb
f (t)dt pour f ∈ R([a, b]) est bien une généralisation de notion d’intégrale des fonctions
a
en escalier sur [a, b].
2) Si f ∈ R([a, b]), et si ϕ, ψ ∈ E([a, b]) telles que ϕ ≤ f ≤ ψ sur [a, b], alors
Rb Rb Rb
ϕ(t)dt ≤ f (t)dt ≤ ψ(t)dt.
a a a
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 Intégrales de Riemann 2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann

2. Intégrales de Riemann

Rb
3) Dans la notation f (t)dt, la lettre t ne joue aucun rôle et peut être remplaçée par
a
n’importe quel autre lettre x , y , s, u, etc.

2.1.6. Conséquence
Rb
• Si f ∈ R([a, b]) et f ≥ 0 sur [a, b], alors f (t)dt ≥ 0.
a

2.1.7. Proposition

∀ε > 0, ∃ u, v ∈ E([a, b]) telles que :
f ∈ R([a, b]) ⇔ • ∀t ∈ [a, b] : |f (t) − u(t)| ≤ v (t)
Rb
• v (t)dt ≤ ε.

a

Preuve : (voir le document).

2.1.8. Proposition

Si f est continue ou monotone sur [a, b], alors f ∈ R([a, b]).

Preuve : (voir le document).

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 Intégrales de Riemann 2.1. Fonctions Intégrables au Sens de Riemann

2. Intégrales de Riemann

2.1.9. Exemple
Considérons la fonction de Dirichlet f : [a, b] → R définie par :

1 si x ∈ Q
f (x ) =
0 si x ∈ R \ Q.

f n’est pas R-intégrable sur [a, b].

En effet : Soit ϕ, ψ ∈ E([a, b]) avec ϕ ≤ f ≤ ψ sur [a, b], et soit σ ∈ S([a, b]) associée à la fois
ϕ et à ψ. Chaque intervalle de σ contient à son intérieur des valeurs rationnelles et des valeurs
irrationnelles. À l’intérieur de tout intervalle de σ on a donc ϕ(x ) ≤ 0 et ψ ≥ 1, d’où
Z b Z b
(ψ − ϕ)(x )dx ≥ 1dx = b − a.
a a

Par suite f n’est pas R-intégrable sur [a, b], mais elle est bornée sur [a, b].

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 Intégrales de Riemann 2.2. Propriétés de l’intégrale de Riemann

2. Intégrales de Riemann
2.2. Propriétés de l’intégrale de Riemann
2.2.1. Proposition
Soient f et g ∈ R([a, b]). Alors, nous avons :
Rb Rb Rb
1 f + g ∈ R([a, b]) et (f + g)(x )dx = f (x )dx + g(x )dx .
a a a
Rb Rb
2 Pour tout λ ∈ R, λ · f ∈ R([a, b]) et (λ · f )(x )dx = λ f (x )dx .
a a
Rb Rb
3 Si f ≥ g sur [a, b], alors f (x )dx ≥ g(x )dx .
a a
Rb Rb
4 |f | ∈ R([a, b]) et f (x )dx ≤ |f (x )|dx .
a a
Rb Rb
5 Si f = g, sauf en un nombre fini de points de [a, b], alors f (x )dx = g(x )dx .
a a
6 Relation de Chasles : Si c ∈]a, b[, alors f ∈ R([a, c]) ∩ R([c, b]) et
Z b Z c Z b
f (x )dx = f (x )dx + f (x )dx .
a a c

Preuve : (voir le document).

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 Intégrales de Riemann 2.2. Propriétés de l’intégrale de Riemann

2. Intégrales de Riemann

Questions
1 Soit c ∈]a, b[. Montrer que si f ∈ R([a, c]) ∩ R([c, b]) alors f ∈ R([a, b]).
Rb
2 Montrer que si f ≥ 0 sur [a, b] et f (x )dx = 0, alors f = 0 sur [a, b].
a

2.2.2. Conséquences
Soit f ∈ R([a, b]).
Ra Rb Ra
1 Par convention, on pose f (x )dx = 0 et f (x )dx = − f (x )dx .
a a b
2 Si g ∈ R([a, b]), alors sup(f , g), inf(f , g) ∈ R([a, b]).
Rb
3 Si |f (x )| ≤ M pour tout x ∈ [a, b] où M ∈ R+ , alors f (x )dx ≤ M(b − a). En
a
particulier, on a :
Z b
f (x )dx ≤ (b − a) sup |f (x )|.
a x ∈[a,b]

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 Intégrales de Riemann 2.3. Formule de la moyenne

2. Intégrales de Riemann
2.3. Formule de la moyenne

2.3.1. Théorème ( Formule de la moyenne)

Soient f continue sur [a, b] et g ∈ R([a, b]) avec g ≥ 0 sur [a, b]. Alors il existe
c ∈ [a, b] tel que :
Z b Z b
f (x )g(x )dx = f (c) g(x )dx .
a a

En particulier si g(x ) = 1 pour tout x ∈ [a, b], on a :

b
1
Z
f (c) = f (x )dx .
b−a a

1
Rb
Le réel b−a a
f (x )dx est appelé la valeur moyenne de f sur [a, b].

Preuve : (voir le document).

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 Intégrales de Riemann 2.4. Sommes de Riemann

2. Intégrales de Riemann
2.4. Sommes de Riemann
2.4.1. Définition
Soient f une fonction bornée sur [a, b], σ = (xi )0≤i≤n ∈ S([a, b]) et
ξ = (ξi )0≤i≤n−1 tels que ξi ∈ [xi , xi+1 ] pour 0 ≤ i ≤ n − 1. La quantité S(f , σ, ξ)
définie par :
n−1
X
S(f , σ, ξ) = (xi+1 − xi )f (ξi )
i=0

s’appelle la somme de Riemann de f associée à σ et la famille ξ.

2.4.2. Remarque.
Si f ∈ E([a, b]) et σ = (xi )0≤i≤n ∈ S([a, b]) associée à f , alors on a exactement, avec
ξi ∈]xi , xi+1 [ pour 0 ≤ i ≤ n − 1 :
Z b
S(f , σ, ξ) = f (x )dx .
a

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 Intégrales de Riemann 2.4. Sommes de Riemann

2. Intégrales de Riemann

2.4.3. Théorème
Soient f une fonction définie et continue sur [a, b], σ = (xi )0≤i≤n ∈ S([a, b]) et ξ = (ξi )0≤i≤n−1
une suite de réels tels que ξi ∈ [xi , xi+1 ]. Alors on a :
Z b
lim S(f , σ, ξ) = f (x )dx
P(σ)→0
a

où P(σ) désigne le pas de σ. En particulier on a :

n−1  n Z b
b−a b−a b−a b−a
X  X  
lim f a+k = lim f a+k = f (x )dx .
n→+∞ n n n→+∞ n n a
k=0 k=1

Preuve : (voir le document).

2.4.4. Exemple (au tableau).

Pn 1
1 Montrer que lim k=1 n+k
= ln 2.
n→+∞
1
Pn kπ


2 Calculer lim sin .
n→+∞ n k=1 n

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 Intégrale indéfinie et primitives

3. Intégrale indéfinie et primitives

Il est clair que si f ∈ R([a, b]), alors pour tout x ∈ [a, b], f ∈ R([a, x ]).
3.1. Définition
Soit f ∈ R([a, b]) et soit α un point de [a, b].
⊲ On appelle intégrale indéfinie de f , la fonction :
Z x
F : [a, b] → R, x → f (t)dt.
α

3.2. Théorème
1) Si f ∈ R([a, b]), alors Z x
F : [a, b] → R, x → f (t)dt
a
est continue sur [a, b].
2) Si f est continue sur [a, b], alors F est dérivable sur [a, b] et on a F ′ (x ) = f (x ) pour tout
x ∈ [a, b].

Preuve : (voir le document).

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 Intégrale indéfinie et primitives

3. Intégrale indéfinie et primitives

3.3. Définition
⊲ On dit que F est une primitive de f sur un intervalle I si :
(i) F est dérivable sur I et
(ii) F ′ (x ) = f (x ) pour tout x ∈ I.

3.4. Remarques

1) Si F et G sont deux primitives de f sur I, alors F − G = cste sur I.

Rx
2) Si f est continue sur [a, b], alors la fonction F : [a, b] → R, x → f (t)dt est la primitive
a
de f sur [a, b] qui s’annule en a.

3.5. Théorème (Th. fondamental du calcul intégral)

Soit f une fonction continue sur [a, b]. Si H est une primitive quelconque de f sur [a, b], alors
Z b
Notation
f (t)dt = H(b) − H(a) = [H(t)]ba .
a

Preuve : (voir le document).

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 Intégrale indéfinie et primitives

3. Intégrale indéfinie et primitives

3.6. Remarques
Rb
1) Si f ∈ C 1 ([a, b]), alors on a : f ′ (t)dt = f (b) − f (a).
a
2) Dans le théorème 3.5, l’hpothèse de continuité est cruciale. En effet : On considère la
fonction f définie sur [−1, 1] par

−1 si x ∈ [−1, 0[
f (x ) = 0 si x = 0
1 si x ∈]0, 1].

On a alors : 
−x si x ∈ [−1, 0[
F (x ) = 0 si x = 0
si x ∈]0, 1].
x
Donc F (x ) = |x |, x ∈ [−1, 1]. Comme F n’est pas dérivable en 0, donc elle ne peut être
une primitive de f sur x ∈ [−1, 1].
R R
✎ Notation : Toute primitive de f est notée f (t)dt ou bien f (est appelé aussi intégrale
indéfinie de f ).

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3. Intégrale indéfinie et primitives

3.7. Primitives des fonctions usuelles

3.7.1. Exemples (au tableau)

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4. Techniques du calcul intégral

4.1. Intégration par parties (I.P.P)
4.1.1. Proposition
Soient u, v ∈ C 1 ([a, b]). Alors on a :
Z b Z b
u(x )v ′ (x )dx = [u(x )v (x )]ba − u ′ (x )v (x )dx .
a a

La formule d’I.P.P pour les primitives est la même mais sans les bornes, c.à.d.,
Z Z
u(x )v ′ (x )dx = u(x )v (x ) − u ′ (x )v (x )dx .

Preuve : (voir le document).

4.1.2. Exemples (au tableau)

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 Techniques du calcul intégral

4. Techniques du calcul intégral

4.2. Changement de variable
4.2.1. Proposition
Soit ϕ ∈ C 1 ([a, b]). Alors ϕ([a, b]) est un intervalle fermé borné et toute fonction f définie et
continue sur ϕ([a, b]) on a :
Z b Z ϕ(b)
ϕ′ (x )f ◦ ϕ(x )dx = f (t)dt.
a ϕ(a)

La transformation t = ϕ(x ) s’appelle changement de variable.

Preuve : (voir le document).

4.2.2. Remarques
R
1 Si F est une primitive de f , alors on a : ϕ′ (x )f ◦ ϕ(x )dx = F ◦ ϕ(x ) + C , C ∈ R
2 Dans la prop. 4.2.1, si ϕ est de plus bijective, en posant : c = ϕ(a) et d = ϕ(b), on obtient
Z ϕ−1 (d) Z d
ϕ′ (x )f ◦ ϕ(x )dx = f (t)dt (Formule du chang. de var. bejectif).
ϕ−1 (c) c

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4. Techniques du calcul intégral

4.2.3. Exemples (au tableau)

4.3. Intégrale d’une fonction rationnelle F (x ) = P(x )/Q(x )

Voir le document pour plus de détails.
4.3.1. Exemples (au tableau)

R(x , x m1 /n1 , . . . , x mk /nk )dx

R
4.4. Intégrale du type
Voir le document pour plus de détails.
4.4.1. Exemples (au tableau)

R
4.5. Intégrale du type R(sin x , cos x )dx
Voir le document pour plus de détails.
4.5.1. Exemples (au tableau)

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4. Techniques du calcul intégral

R(e x , sinh x , cosh x )dx
R
4.6. Intégrale du type
Voir le document pour plus de détails.
4.6.1. Exemples (au tableau)

√
R(x , ax 2 + bx + c)dx , a 6= 0
R
4.7. Intégrale du type
Voir le document pour plus de détails.
4.7.1. Exemples (au tableau)

p
(ax + b)/(cx + d))dx , ad − bc 6= 0
R n
4.8. Intégrale du type R(x ,
Voir le document pour plus de détails.
4.8.1. Exemples (au tableau)

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