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Chapitre 3 Naissance D'un Géant Les Etats-Unis

Naissance d’un géant

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MODULE N° 1: TABLEAU DU MONDE EN 1913

SOUS - MODULE N° 1: INDUSTRIALISATION


ET RECOMPOSITION GEOPOLITIQUE DU
MONDE

CHAPITRE 3: NAISSANCE D’UN GEANT: LES


ETATS -UNIS

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CHAPITRE 3: NAISSANCE D’UN GÉANT: LES


ÉTATS-UNIS
La période qui court de la fin de la guerre de Sécession (1865) à 1914 voit les
USA émerger en tant que première puissance indus mondiale. La victoire du
Nord indus et protectionniste sur le Sud agricole et libre-échangiste consacre
l’entrée définitive des USA ds l’ère indus. Doté d’un territoire immense riche-
ment pourvu en matières premières de toutes sortes, le pays s’appuie égale-
ment sur une croissance démo très soutenue, alimentée par une forte fécondi-
té et l’immigration européennne. Puissance éco, les USA se voient aussi en
modèle pol, fiers de leur démocratie politique. Mais cette démocratie n’exclut
pas, à la fin de la frontière, l’émergence d’une certaine forme d’impérialisme,
qui s’ex prioritairement sur l’Amérique latine. L’amiral Mahan, auteur du cé-
lèbre ouvrage The influence of sea power upon history (1890), ne prône-t-il
pas la constitution d’une flotte pr transformer les USA en gde puissance ?

I – Le peuplement

A – La rapide croissance de la population


Croissance très rapide de la population : 5 M hts en 1800 (25 M en France),
100 M en 1918 et 150 M en 1950.
2 causes : immigration et excédent naturel.

1)L’immigration :
# Vol migratoire : 45 M d’immigrants sont entrés aux USA entre 1820 et 1970
dont ¼ est reparti. Entre 1880 et 1910 (T la plus haute), immigration fournit
40% de l’accroissement démo am).

# Origine des migrants a varié ds le tps : jusque ds les 1860’, Britanniques


majoritaires (68%) suivis de très loin par les Allemands (22%) ; progressive-
ment, immigrants originaires des pays méditerranéens deviennent prépondé-
rants (fin XIXè, on compte 40% de Méditerranéens, 26% de Slaves (Europe
centrale) et 24% de Britanniques).

# Rythme variable : une vague record est atteinte entre 1903 et 1914 (1 M
d’entrées en moyenne par an).Phénomène des vagues dû à :
- pression démographique des pays européens (d’où au contraire faible ap-
port de la France à la croissance démo modeste)
- accidents ponctuels comme crise agri (famine irlandaise de 1845-46)
- découverte de nouvelles richesses aux USA (découverte de l’or californien)

Cette immigration très importante pose 2 pbs :


- à court terme, concurrence très vive sur le marché du travail,
- à lg terme, difficulté d’assimilation.
D’où, pol de ctrl puis de restriction de l’immigration progressivement mise en
place.

# Pol d’immigration :
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- jusqu’à la WWI, pol d’entrée plus sélective : ChInese exclusion act (1882) in-
terdit l’immigration chinoise, interdiction la même année à l’entrée des
prostituées, faibles d’esprit et indigents ; en 1885, interdiction aux entre-
prises et cies de transp d’avancer le prix de la traversée aux ouvriers euro-
péens ; en 1888, expulsion des immigrés clandestins ; en 1903, après assas-
sinat du président Mac Kinley, interdiction d’entrée pour les anarchistes ;
en 1917, immigration interdite à ts les ressortissants des pays asiatiques à
la suite d’une violente campagne de l’AFL (American Federation of Labour).
- Après la WWI, véritable pol restrictive : en 1921, système de quotas (contin-
gent annuel d’immigrants ne pourra être supérieur à 3% du nb de ressortis-
sants de chaque pays d’origineprésents aux USA en 1910 d’où max d’en-
trées de 357.000 personnes dt 200.000 européens) ; en 1924, 2nde loi sur les
quotas réduit le contingent à 2%du nb des nationaux présents en 1890 afin
de réduire immigration d’origine méditerranéenne. En fait, compte tenu de
l’évolution démo de l’Europe, ces contingents ne seront pas remplis. Désor-
mais, croissance démo am dépend de l’excédent naturel.

2)L’accroissement naturel :
Il assure l’essentiel de la croissance démo depuis la WWI. Même phénomène
de transition démo qu’en Europe avec une chrono et une ampleur différente.
Evolution taux natalité : 50%. début XXè, 42%. en 1850, 30%. en 1900. Taux
natalité accélère sa décrue au début du XXè pour atteindre 18%. en 1939.
Il redémarre à partir de 1941 pour atteindre max de 26,6%. en 1947.
Evolution taux mortalité : 15%. début XXè , 11%. en 39 10%. en 1950.

B – La répartition de la population :
Densité pop faible : 2 hts/km² en 1800, 8 en 1890 et 18 en 1940.
Maîtrise du territoire s’étale sur un siècle : fin XVIIIè à fin XIX.

1)Le XIXè siècle, temps de la frontière :


3 T se distinguent :
# la délimitation des frontières du pays. Plusieurs moyens : guerre (en 1845
ctre Mexique : annexion du Nveau Mexique, Arizona et Californie. Guerre ctre
tribus indiennes) ; achat (Louisiane achetée à la France début XIXè, Alaska
acheté à la Russie en 1867). Construction territoriale achevée en 1898. Total :
9,4 M km², 2ème Etat du monde derrière Russie.

# avancée vers ouest du front pionnier. T de la frontière qui marque la lim


entre peuplement organisé et espaces à conquérir. Pacifique atteint fiin XIXè.
Mvt favorisé par Etat via législation sur terres : en 1862, Homestead Act dis-
tribue gratuitement le sol par ptts lots à ceux qui s’engagent à la cultiver pdt
5 ans mini.

# avec un décalage, de quelques décennies, grd mvt de peuplement suit le


front pionnier. Rôle majeur du chemin de fer ds ce peuplement. 1 ère ligne
créée en 1829 ms véritable essor se situe entre 1860 et 1914. Etat concède
gratuitement aux cies une surface très sup aux besoins de la voie ferrée ss exi-
ger de normes de construction. Cies en profitent pr construire aux moindres
coûts et surtt spéculer sur la revente des terrains de part et d’autre de la voie.
1869 : 1er transcontinental de New-York à San-Francisco. En 1914, 5 transcon-
tinentaux, réseau a atteint son max.

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Dvpt chemin de fer joue rôle éco majeur par la demande indus qu’il suscite
(1/5è de la fonte US) et par les échges qu’il permet. Ms il soulève également
des pbs car opinion publique proteste ctre tarifs exhorbitants et la corruption
(pots de von aux parlementaires pr concession des lignes). Ceci pose pb du
rôle Etat qui intervient à partir de 1887 avec création de l’Interstate Com-
merce Commission qui réglemente les conditions de circulation, les tarifs.

2)La mobilité des Américains au XXème


Malgré la fin de l’ère de la frontière, mobilité imp de la pop am. 3 courants
ppaux :
- départ du sud vers le nord-est jusqu’au milieu du XXè (30 M de personnes en
majorité noires à faibles revenus et ss qualification professionnelle). Départ pr
échapper au très fort racisme du sud, à la conversion agr du sud (recul du co-
ton culture peuplante à la suite notamment de sa destruction par un parasite
fin XIXè mais aussi csq de la croissance démo imp de la pop noire.
- échges villes –campagnes. Décroissance rapide de la pop rurale : 85% de la
pop totale en 1850, 54% en 1910 et 41% en 1950. Exode rural atteint un
sommet entre 1922 et 1929 qd prospérité de l’indus contraste avec le ma-
laise de l’agri et de nveau pdt WWII (record en 1942 avec 2,7 M de départs).
Cpdt, dps 1920’ et jusqu’à la WWII, il existe un mvt inverse (qui représente
entre 1920 et 1945 64% du mvt inverse) : installation ds les campagnes
proches des gdes villes de gens aisés ayant une activité citadine ou dvpt par
des hommes d’affaires d’entreprises ag (uniquement ds des régions d’agri
moderne).
- Migrations centrifuges vers les façades maritimes à partir de la WWII.
Guerre du Pacifique a provoqué essor indus de la façade ouest (dvpt aéro-
nautique ds région , USA au Seattle, installation de la sidérurgie à Los An-
geles et San Francisco).

II - Les fondements du système politique

A - La Constitution, pierre angulaire du système politique améri-


cain

1) La plus ancienne constitution écrite du monde


Rédigée en 1787, la Constitution américaine n’a pratiquement pas changé de-
puis 2 siècles. Elle emprunte à la fois aux auteurs politiques anglais et fran-
çais. Les notions de liberté religieuse et d’opinion, l’objectif de prospérité
viennent de Locke; à Montesquieu est empruntéé l’idée de la séparation des
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. L’article 2 confère ce pouvoir exécu-
tif au président, élu pour 4 ans.

2) Les institutions
Pvr législatif: Congrès composé de 2 chambres, Sénat et Chambre des Repré-
sentants. Une proposition de loi peut venir de l'une des 2 chambres du
Congrès. Une proposition de loi doit être votée ds les mêmes termes par les 2
assemblées pour être adoptée.
Pvr exécutif: détenu par le Président des Etats-Unis, élus pour 4 ans au SU in-
direct.

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Pvr judiciaire: la Cour suprême coiffe tout le système judiciaire US. Elle est
une cour d’appel pr les crimes et délits contre la loi fédérale; elle est aussi
juge en 1ère instance pr les litiges impliquant les Etats fédérés et l’Etat fédé-
ral ou ceux concernant le personnel diplo étranger. Mais son rôle essentiel,
non prévu d’ailleurs par la Constitution, est de se prononcer sur la conformité
des lois fédérales ou des Etats à la Constitution. Elle est composée de 9 juges
nommés par le Pdt. Ceux-ci sont nommés à vie et inamovibles. Ils constituent
donc un contrepoids imp au pvr présidentiel.

a) Le président
Il détient le pvr exécutif, d’autant plus qu’il n’existe pas de chef du gvt (pre-
mier ministre), ni de rituel hebdomadaire du Conseil des ministres comme en
France. Il est assisté ds sa tâche par les secrétaires (ie ministres) mais surtt
par son cabinet personnel (White House Office), composé de conseillers svt
bcp + proches et écoutés du Pdt que les Secrétaires. S’ajoutent à cela les ser-
vices techniques rendus indispensables par l’élargissement des compétences
présidentielles, comme le National Security Council créé en 1947, dirigé par
un conseiller à la sécurité nationale. Le Pdt est d’ailleurs le chef des armées.
Il résulte de cet enchevêtrement de compétences des rivalités de personne ou
des conflits pol au sein de l’exécutif. C’est notamment le cas pr la compétence
par excellence de l’exécutif: la politique étrangère. Dps la création du NSC, le
conseiller aux affaires de sécurité nationale (membre du cabinet personnel du
Pdt) fait svt de l’ombre au Secrétaire d’Etat (ex de Condoleezza Rice, très mé-
diatique conseiller à la sécurité nationale de G.W.Bush lors de son premier
mandat, avt de devenir Secrétaire d’Etat lors du 2nd mandat de Bush Junior.

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Immenses, les pvrs du Pdt ne sont pourtant pas sans limite: conscients des
risques de personnalisation du pvr, les pères de la Constitution US ont prévu
un ctrl sévère de l’ex des pvrs présidentiels et un équilibre savant des pvrs,
les célèbres «checks and balances».
b)La Chambre des Représentants
La Chambre des Représentants représente les citoyens. Le nombre de sièges
est en effet proportionnel à la population des États, telle que déterminée par
le recensement décennal des États-Unis, chaque État envoyant au moins un
représentant. Le nb max de Représentants est fixé à 435 dps 1963. Les Etats
envoyant le + gn nb de Représentants à la Chambre st la Californie, le Texas,
New York et la Floride.Les représentants sont élus pour deux ans, au SU di-
rect. Une fois sur deux, l'élection coïncide aussi avec l’élections présiden-
tielles et une fois sur deux, elle intervient au milieu du mandat présidentiel: ce
sont les midterm elections. En plus de voter les lois fédérales, la Chambre des
représentants :
■ détient l'initiative pour le vote du budget. Le Sénat peut tout de même
amender ou rejeter ses propositions ;
■ peut élire le Président des Etats-Unis, si aucune majorité ne peut être
trouvée au sein des grands électeurs Dans ce cas, chaque délégation
d'État dispose d'une voix ;
■ vote l’impeachment d'un haut fonctionnaire du gouvernement, dont le
procès se tient par la suite devant le Sénat. Ce qui inclut le Président ou
le vice-Président.

c) Le Sénat
Le Sénat représente avant tout les Etats fédérés ; chaque État y dispose d'un
poids égal, puisque deux sénateurs sont élus dans chaque État, pour un man-
dat de six ans. Tous les deux ans, les mandats d'un tiers des cent sénateurs
sont renouvelés, lors de l'Election Day L’éléction a lieu au suffrage universel
direct. Le rôle du Sénat des États-Unis est principalement de voter les lois fé-
dérales. La Constitution américaine dispose que l'approbation des deux
chambres est nécessaire pour qu'une loi soit ratifiée. Dans une certaine me-
sure, le Sénat conseille également le gouvernement. Il exerce aussi un certain
nombre de pouvoirs exclusifs, qui sont les suivants :
■ donne son accord aux nominations faites par le Président des États-Unis
pour les postes de :
■ membres du Cabinet préisdentiel les Secrétaires (équivalent de mi-
nistres) ;
■ juges fédéraux, notamment ceux de la Cour suprême des Etats-Unis
■ ambassadeurs et certains hauts fonctionnaires fédéraux ;
■ autorise à la majorité des deux tiers (ce qui représente 67 sénateurs sur
100) la ratification des traités signés par le Président. Cette contrainte de
la majorité des 2/3 est très pesante.
■ vote l' « impeachment» à la majorité des deux tiers à l'encontre d'un
membre de l'exécutif (dont le président ou vice-président des États-Unis)
ou d'un juge, sur mise en accusation faite par la Chambre des représen-
tants.

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Les sénateurs sont moins nombreux et élus pour une durée plus longue (6 ans)
que les membres de la Chambre des représentants, ce qui favorise une atmo-
sphère plus collégiale et moins partisane. Cette différenciation était voulue
par les rédacteurs de la Constitution. Pour eux, la Chambre des représentants,
la « chambre du peuple », devait être sensible à l'opinion publique : c'est la
« chambre basse ». Le Sénat est quant à lui moins soumis aux contraintes de
court terme : c'est la « chambre haute ».

B - Le fonctionnement du système politique

1) L’élection présidentielle
Chaque parti présente aux électeurs un «ticket» formé d’un candidat à la pré-
sidence et d’un candidat à la vice-présidence. La désignation du «ticket» fait
dons l’objet d’une première bataille, au sein de chaque parti politique: ce sont
les primaires. Lors des élections, les électeurs ne votent pas directement pour
leur candidat favori mais pour une liste de grands électeurs soutenant tel ou
tel candidat. Le nb de gds électeurs correspond à celui des parlementaires de
l’Etat au Congrès fédéral; il dépend donc de la population de chque Etat. Les
Etats clés de l’élection sont de ce fait les Etats les + peuplés: Californie (55
mandats) mais aussi les 6 autres Etats qui désignent au moins 20 électeurs
(Texas, New York, Ohio, Floride...). Le candidat qui l’emporte ds un Etat em-
porte la totalité des gds électeurs. Ce système vise à concilier impératif démo-
cratique (réunir le max de voix ds un Etat) et nécessaire unité pol (ds un pays
où le fédéralisme est le premier contre-pouvoir) (il faut convaincre le + gd nb
d’Etat possible afin de ne pas être l’élu d’une partie seulement de l’Union). Du
coup, un candidat peut être finalement élu parce qu’il a conquis un + gd nb
d’Etats ou des Etats plus peuplés alors qu’il a emporté au total moins de voix
(ex des élections de 2000 opposant G.W.Bush à Al Gore).

2) Le bipartisme
Le scrutin uninominal à un tour incite à voter utile, ce qui explique le bipar-
tisme quasi-systématique du système électoral US. Néanmoins, les 2 gds par-
tis qui structurent la vie politique US, parti républicain et parti démocrate, ont
mis du tps à émerger et ont évidemment évolué en près de 150 ans d’histoire
pol.
Dès la naissance des USA, 2 courants émergent qui s’affrontent sur le d° de
fédéralisme du pays. Ainsi naissent les fédéralistes proches d’Alexander Ha-
milton(ministre des finances de G.Washington (président de 1789 à 1797) qui
crée une banque et une monnaie nationale), qui souhaitent un système poli-
tique assez centralisé, et les démocrates-républicains fondés notamment par
Th. Jefferson de celui qui sera le 3è président des USA (1801-1809), qui dé-
fendent un droit large des Etats. La Constitution est un compromis entre les 2
courants. Et on considère généralement les démocrates-républicains comme
les ancêtres du parti démocrate officiellement fondé en 1828. Andrew Jackson
(1829-1837) est le premier président américain issu du parti démocrate. Self
made man, originaire de Caroline du Sud, Jackson est le représentant d’une
société de l’ouest des USA (même s’il n’en est pas originaire géographique-
ment parlant) plus égalitaire et démocratique (du moins pour les Blancs) que
la société de l’est des USA: c’est le premier président de la Frontière. Popu-
liste, il se prétend le défenseur des petits contre les grands et instaure le spoil
system qui doit empêcher les élites yankees du Nord-Est de confisquer la
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haute administration: le système des dépouilles (spoils system) repose sur le


principe selon lequel un nouveau gouvernement doit pouvoir compter sur la
loyauté partisane des fonctionnaires, et donc remplacer ceux qui sont en place
par des fidèles. En réaction, les élites yankees se regroupent alors dans le par-
ti whig.
La question de l’esclavage va bouleverser le paysage politique US. Les anti-es-
clavagistes, principalement whigs, se rassemblent ds le parti républicain fon-
dé en 1854: il incarne les élites industrielles et protectionnistes du Nord-Est
du pays. La défaite du Sud amène les démocrates à se replier momentanément
sur leur bastion rural et pauvre du Sud. Mais ils savent évoluer: aux élections
présidentielles de 1896, le candidat démocrate Bryan donne à sa campagne un
ton populiste qui séduit les ouvriers du Nord. La méfiance vis-à-vis du big bu-
siness va également étoffer les thèmes démocrates au début du XXè. Néan-
moins, la guerre de Sécession est le début d’une longue domination des Répu-
blicains jusqu’en 1912: Grover Cleveland est en effet le seul président démo-
crate élu (pour deux mandats non consécutifs 1885-1889 puis 1893-1897) lors
de la période de domination républicaine de 1860 à 1912.
A la faveur de la crise des 30’, les démocrates arrivent à rassembler une coali-
tion stable entre élites intellectuelles du Nord-Est, ouvriers, immigrés de
fraîche date, ruraux du Sud. Un consensus va finalement émerger entre répu-
blicains et démocrates durant les 30 Glorieuses sur une + gde intervention de
l’Etat (cf Nixon: nous sommes désormais tous keynésiens).
La crise des 70’ et l’irruption de la mondialisation provoquent une rupture
dans cet équilibre en orientant le parti républicain vers le néo-conservatisme.
Les affrontements pol ont donc émaillés l’hist pol US, sur des thèmes va-
riables: rôle de l’Etat fédéral, conception de la démocratie, esclavage, protec-
tionnisme et industrie ou agriculture et libre-échge, intervention de l’Etat ds
la vie éco et soc... Il existe cpdt une originalité des USA: la capacité des partis
à réaliser le consensus sur une voie moyenne et pragmatique une fois que le
débat a été tranché.

3) Le principe des «checks and balances»


Le souci de l’équilibre des pouvoirs a été la ppale préoccupation des rédac-
teurs de la Constitution.
C’est ainsi que l’ex des pvrs du Pdt est strictement ctrl par le Sénat. L’accord
du Sénat est ainsi indispensable pour valider les nominations faites par le Pdt
(ambassadeurs, directeurs d’agences fédérales telles que la CIA, la NASA, le
FBI...), juges fédéraux, juges à la Cour suprême... Le Sénat ex également un
ctrl constant et a posteriori sur la pol étrangère puisque c’est lui qui ratifie les
traités à la majorité des 2/3. Du coup, les Pdts ont pris l’habitude de demander
au Sénat l’autorisation de négocier selon une feuille de route prédéfinie. A
l’inverse, le Pdt n’est pas totalement démuni face au Congrès: il dispose d’un
droit de veto constitutionnel qui lui permet de s’opposer à l’application d’une
loi qui ne lui convient pas. Ce droit n’est toutefois pas sans limite: il peut être
surmonté par le Congrès à la majorité des 2/3 ds les 2 chambres. Le Pdt peut
également influencer une législation, même en l’absence d’accord avec le lé-
gislateur: le sens d’une loi, surtt si elle est rédigée de manière imprécise, peut
être sensiblement modifiée par les décrets d’application. C’est ainsi que le Pdt
Taft (1909-1913, républicain) disait: «je laisse à qui veut la possibilité de faire
les lois de ce pays, du moment que je peux les interpréter».

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Le Pdt doit également compter avec la Cour suprême. Les 9 juges sont inamo-
vibles et nommés à vie. C’est ainsi que la Cour suprême a partiellement invali-
dé le premier New Deal en 35 et 36,au pt que Roosevelt a envisagé une ré-
forme radicale de la Cour suprême, idée auquelle il a finalement renoncé ds la
mesure où il n’aurait pas été suivi par le Congrès (majorité des 2/3 pr un
amendement constitutionnel).

Non prévu par la Constitution, le pvr médiatique est également devenu, dps
l’affaire du Watergate (72-74), déterminant. QG de campagne du parti démo-
crate pr les éections de 72, l’immeuble du Watergate fait l’objet d’un étrange
cambriolage: les hommes arrêtés transportaient du matériel d’écoute et l’en-
quête judiciaire révèlera des liens étroits avec les services de la présidence.
Le scandale forcera finalement Nixon à démissionner.

Cet équilibre des pvrs n’empêche pas que chque «branche» du pvr a cpdt son
terrain d’élection:
- le domaine privilégié de l’exécutif est la pol étrangère, où une certaine
culture de l’efficacité, héritée des gdes peurs de la guerre froide, donne au
Pdt une réelle liberté.
- le pvr législatif domine incontestablement le domaine budgétaire. Ds ce sec-
teur, les ctre-pvrs présidentiels sont dérisoires ou impossibles à utiliser:
mettre son veto sur le budget, c’est aussi mettre l’Etat fédéral en cessation
de paiement...
Pour le reste, l’équilibre des pvrs est sans cesse à redéfinir. Durant la guerre
froide, on assiste à un renforcement des pvrs présidentiels (cf l’ouvrage de
l’historien Arthur Schlesinger La présidence impériale, 1973). Le meilleur
atout du Pdt reste en définitive le soutien de l’opinion publique. Roosevelt a
ainsi su jouer du soutien renouvelé des électeurs pr s’imposer à une Cour su-
prême conservatrice, qui n’osa pas, après le triomphe électoral de 1936, inva-
lider les lois «révolutionnaires» de 1935: Wagner Act eu Social Security Act.

III – La naissance du capitalisme américain :


De la fin de la guerre de Sécession à la WWI s’ouvre pr USA une période de
croissance éco accélérée durant laquelle le pays passe du stade de pays neuf
agri au rang de grande puissance indus. . Les Usa passent au 1er rg mondial
pr prod de fer en 1895. USA au 1 er rg mondial pr de nb prod en 1913 : 56%
prod mondiale de Cu, 36% prod mondiale pr fer, 70% pr pétrole…1 er rg pr
auto : 4.000 véhicules en 1900, 1 M en 1916.
A – Les facteurs de croissance :

1)L’ampleur des ressources naturelles :


Fer des Gds Lacs et pétrole de Pennsylvanie découverts en 1859 (Edwin Drake
fait jaillir du pétrole à Titusville en Pennsylvanie). En 1876 pr pétrole et gaz
de Californie. En 1901 pr pétrole du Texas.

2)Progrès techn :
Effort très imp d’innovations : 600.000 brevets déposés entre 1865 et WWI.
Ex : Goodyear découvre vulcanisation (opération consistant à incorporer du
soufre au caoutchouc pr améliorer sa résistance tt en préservant son élastici-
té) du caoutchouc ; Westinghouse invente le frein à air comprimé ; Bell met au

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point le téléphone en 1875. Les Américains excellent également ds mise au


point de nveaux modes de prod de masse (cf Taylor ps Ford).

3)Ampleur de la main d’œuvre et faible résistance syndi-


cale :
Au début du XIXè, syndicalisme quasi-inexistant. Véritable naissance après
guerre de Sécession mais mvt reste très faible : persistance d’une quasi-ab-
sence de législation soc (travail enfants interdit seulement en 1888 et indem-
nisation accidents du travail seulement en 1911).
En 1869 est fondée une organisation clandestine « knights of labour » (cheva-
liers du travail) qui réclame journée de 8 heures, impôt sur revenu, ass pr ac-
cidents du travail et nationalisation des gds services publics (influence du so-
cialisme européen). Ce mvt semble atteindre son apogée en 1886 avec
700.000 adhérents. Ms organisation très hétérogène et elle éclate ss pression
des dv mutliples.
Il faut attendre 1886 pr qu’apparaisse organisation qui allait devenir base syn-
dicalisme US : American Federation of Labour (AFL). Férédation de syndicats
de métiers ou d’indus rassemblant uniquement ouvriers qualifiés. Adhérents :
100.000 en 1890, 2.000.000 en 1914. Pas d’action pol. Action très corporatiste
avec des obj très ciblés : diminution tps travail, hausse des sal, amélioration
conditions de travail. Organisation d’un système de protection soc pr ses
adhérents. Moyens : grève qui peut être lgue et dure grâce à d’imp moyens fi-
nanciers (cotisations élevées). Dirigeant marquant : Samuel Gompers de la
fondation jusqu’en 1924. AFL remporte indéniables succès : journée de 8
heures ds bâtiment et imprimerie dès 1892, lois sur les accidents du travail
(indemnisation).
Syndicalisme US s’est heurté à vive résistance du patronat soutenu par la
Cour Suprême (de nb arrêts ont déclaré inconstitutionnels des lois en faveur
des ouvriers. Ex : en 1907 annulation par Cour Suprême de l’Etat de New
York d’une loi prohibant travail de nuit des femmes).

4)La législation douanière :


Protectionnisme mis en place début XIXè est voulu par le Nord-Est manufactu-
rier cherchant à protéger sa jeune indus ms violemment combattu par le Sud
agri et libre-échgiste. L’écrasement du Sud pdt guerre de Sécession permet
de renforcer législation douanière, notamment ss présidence des présidents
républicains. 1890 : tarif Mac Kinley porte drts ad valorem (ie drts proportion-
nels à la valeur d’une marchandise) à 49% en moyenne, taxation encore ren-
forcée en 1896. La décrue commence en 1909 ss présidence de Taft qui ra-
mène les drts à 37% Pdt tte la T jusqu’à la WWI, USA st la puissance mondiale
la plus protectionniste.

B – Du capitalisme sauvage aux tentatives de réglementation :


mono poles et loi anti-trust :

1)Des « self-made-men » aux holdings:


# Les self made men :
Jusqu’à la dépression de 1873, les affaires familiales dominent la prod indus
des USA. En 1900, les 45 plus grosses entr US ont été créées par des self-
made-men : Dupont de Nemours (chimie), Carnegie (acier), Rockefeller (pé-
trole).

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Ex de Rockefeller : né en 1839 ds une famille de paysans pauvres. Point de dé-


part de sa fortune douteux (comme Carnegie) : fournitures mili durant guerre
de Sécession lui fournissent ses premiers capitaux. En 1865, il se lance ds
raffinage du pétrole. Clef de sa réussite est les transp : il réussit à négocier
avec les cies de chemins de fer des tarifs de transp de son pétrole très avanta-
geux. Un rapport de 1880 explique bien les bases du succès de Rockefeller :
« Grâce aux facilités supérieures de transp qu’elle s’est assurées, elle peut
acheter au-dessus du prix ds les régions productrices et vendre au-dessous
sur les marchés mondiaux. Avec la crise (1873), Rockefeller en profite pr ra-
cheter à bas prix des entr en difficultés. Il fonde le trust du pétrole en 1882 :
Standard Oil qui ctrl au début du Xxè pratiquement tte la prod, le raffinage ,
transp et distribution du pétrole aux USA ainsi que 90% du commerce d’ex-
portation de pétrole.

# Le capitalisme monopolistique :
Avec dépression des 1873’, capitalisme US prend forme monopolistique favori-
sée par la conjoncture éco (rachat d’entr en difficultés) et les conditions techn
(indus de plus en plus capitalistique).
Se dvpt alors les trusts ss 2 formes :
- voting trust : les soc ctuent d’exister ms confient leurs intérêts à un syndicat
financier comme le trust du pétrole de Rockefeller. Soc membres touchent
dividendes en fct de leurs apports ms perdent tt ctrl sur la direction et la
stratégie.
- trust pur et simple lorsqu’il y a fusion de ttes les entr existantes en une soc
nvelle.

# Les holdings :
A la fin du XIXè émerge le système des holdings ie soc qui peuvent être exclu-
sivement financières ms multiplient les prises de participation . 2 plus impor-
tantes holdings des USA st alors celles ctrl par le grp Morgan d’une part et
par Rockefeller d’autre part.
Ex du grp Morgan : en 1863, fondation de la bche US de la bque angl. A partir
de 1871, Morgan pd des participations ds de nb cies de chemins de fer en dif-
ficultés et établit monopole ds Nord-Ouest en prenant ctrl de la Northern et
Great Northern Pacific Railways réunis dans la Société Fiduciaire du Nord. A
partir de 1890, Morgan pd participations ds des soc sidérurgiques et crée US
Steel en 1901. Participations s’étendent ensuite à ts les secteurs.
Mvt concentration des affaires est un phénomène général aux USA. En 1914,
2,2% des entr indus US ft plus d’1 milliard USD de CA et produisent 49% de la
prod indus US. Csq de cette concentration : absence de concurrence entraîne
hausse des tarifs. De 1897 à 1907, coût de la vie augmente de 35% alors que
les salires réels stagnent.

2)La législation anti-trust et ses limites:


Mvt de concentration n’est pas spécifique aux USA ms ampleur du phénomène
particulière aux USA. Il suscite très tôt une inquiétude ds opinion publique.
Presse dénonce pvr et richesse excessifs des trusts. Certains journaux se spé-
cialisent ds ce genre d’info, ce st les « muckrakers » (déterreurs de scan-
dales). En 1904 paraît enquête du Ministère du Commerce et du Travail qui
établit que 1% des Américains possèdent 90% du patrimoine total des Améri-
cains ; 1 Américain sur 5 mène une vie précaire ; 10 M vivent ds des taudis.
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Ctre ces inégalités de richesses se dvp chez certains présidents US un courant


réformiste qui se réclame de Jefferson, 3è Président des USA et campion des
« laissés pr compte ». On trouve parmi ces présidents Théodore Roosevelt,
Franklin D.Roosevelt ou encore Kennedy et sa nvelle frontière.
Cpdt, lutte anti-trust est svt plus spectaculaire qu’efficace, notamment en rai-
son du fractionnement du pvr aux USA. Fractionnement du pvr entre pvr fédé-
ral et les Etats (ex du New Jersey, paradis des trusts). Fractionnement entre
exécutif, législatif et judiciaire ; les présidents décidés à lutter énergiquement
ctre les trusts se heurtent svt à l’opposition du Congrès et à l’action paraly-
sante de la Cour Suprême.
Lois anti-trusts et mesures :
- 1887 : création de l’ICC
- 1890 : Sherman Act déclare illégale tte coalition entravant le commerce et
punit de peines allant jusqu’à 5.000 USD et un an de prison les monopoles
ou tentatives de monopoles. Cpdt, loi vague car elle est le résultat d’un mar-
chandage avec la Cour Suprême. De plus, les présidents qui suivent st peu
favorables à son application : 18 poursuites seulement engagées en 10 ans.
- 1903 : Th.Roosevelt arrache au Congrès la création d’un Ministère du Com-
merce et du Travail et d’un Office des corporations. Le président se dote
ainsi des moyens d’enquêter sur les trusts et un énorme rapport est publié.
En 1904, Roosevelt obtient la dissolution de la Société fiduciaire du nord,
holding ferroviaire du groupe Morgan.
- 1911 : président Taft obtient dissolution de 3 trusts majeurs : Standard Oil,
American Tobacco et Dupont de Nemours.
- 1914 : Clayton act (ss présidence de Wilson). La loi sanctionne les contrats
d’exclusivité de vente, les fusions d’entr ds la mesure où elles faussent la
concurrence, les prix discriminatoires. La loi vise en priorité les concentra-
tions horizontales alors que le Sherman act visait plutôt concentrations ver-
ticales. Il est précisé que la loi ne s’applique pas aux organisations ou-
vrières.
Ms les résultats restent décevants. En effet, lors de la crise éco de 1907,Roo-
sevelt est obligé de reculer afin d’éviter des faillites retentissantes. De plus,
les trusts se reconstituent plus discrètement en changeant de forme juridique.
La Clayton act est vite balayé par les nécessités de la mobilisation éco en vue
de la guerre.

C – Les réformes monétaires et bancaires :

1) La nécessaire réforme monétaire :


Dollar monnaie US depuis 1776. En 1792, USA adoptent officiellement le bi-
métallisme : dollar est défini comme une pièce d’argent de 24 gr ; des pièces
d’or de 10,5 et 2 ,5 dollars st créées également sur la base de 1,6 gr d’or par
dollar. Ceci crée 1ère difficulté car il y a des périodes d’abondance ou de rareté
relative d’un métal par rapport à l’autre. Constitution attribue au pvr fédéral
le monopole du monnayage métallique mais les différents Etats peuvent
émettre librement de la monnaie fiduciaire (billets). Il s’en suit une totale
anarchie monétaire avec la multiplication des banques d’Etats (State Banks)
émettant des billets. Lors de la guerre de Sécession, la situation devient très
grave car l’Etat fédéral doit faire face à des dépenses mili considérables. Il est
alors contraint de pdre d’imp mesures financières :
- émission de billets (« dollars de Greenbacks appelés ainsi à cause de leur
couleur) (procédé inflationniste).
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- émission de bons du trésor (emprunt auprès du public).


- National Banking Act (1863) : 1ère des 3 gdes lois de l’hist bancaire US. La
loi accorde privilège d’émission à des bques nationales (National Banks)
destinées à remplacer les State Banks. Le montant des émissions de ces
bques dépend du montant de bons du Trésor qu’elles possèdent. Cela pré-
sente un double avantage pr Etat fédéral : il peut ctrl l’émission fiduciaire et
en empruntant, il ne diminue pas la masse monétaire.

Cpdt, nvelle crise monétaire ds 1890’. Raisons de cette crise :


- la plupart des pays européens adoptent monométallisme ce qui jette sur le
marché d’imp quantités d’argent.
- découvertes de mines d’argent ds Nevada (est de la Californie).
Csq : rapport commercial or-argent s’effondre : il tombe à 1-33. De plus, ba-
lance com US lourdement déficitaire, déficit payable en or. L’or risque dc de
disparaître totalement des USA. Afin de faire face à cette situation, vote du
Gold Standard Act (1900) : USA passent officiellement au monométallisme,
dollar déf uniquement par rapport à l’or.

La réforme monétaire et bancaire de 1913 dote les USA d’un


2)
instrument financier efficace:
En dépit de l’adoption du monométallisme et du National Banking Act de
1863, système monétaire et bancaire présente encore de nb inconvénients :
- émission monétaire reste ss relation avec les besoins de l’éco. A partir des
1900’, l’Etat cesse d’être emprunteur et n’émet dc quasiment plus de bons
du trésor ce qui empêche du coup les National Banks d’émettre de la mon-
naie fiduciaire.
- frein imp au crédit. Les bques doivent en effet conserver en réserve un %
imp de leurs dépôts (de 15 à 25% selon les régions).
- Frein aux crédits à l’agri : la loi n’autorise pas les National Banks à prêter
sur hypothèque.

Une nvelle réforme fondamentale est adoptée en 1913 avec la création du Fe-
deral Reserve System. Les USA st divisés en 12 districts. Ds chaque district
est créée une bque fédérale de réserve . Ces bques st des organismes semi-pu-
blics qui ne st pas destinées à générer du profit. L’ens de ces bques est dirigé
par le Federal Reserve Board nommé par le Président. Ce nveau système a 2
buts :
- assurer une émission monétaire en relation avec les besoins de l’éco. Les
bques fédérales de réserve émettent de la monnaie fiduciaire avec un % lé-
gal de couverture: 40% en or et le reste par des effets de commerce es-
comptés (créances commerciales).
- Faciliter le crédit par l’abaissement du % de dépôts à conserver en réserve.
En revanche, il n’y a tjrs pas création d’un monopole d’émission (les National
Banks conservent le drt d’émettre).

IV – L’affirmation de la présence américaine dans le monde :

A - Le commerce extérieur :
Ns avons déjà évoqué le protectionnisme rigoureux des USA jusqu’au début
du XXème. Malgrè un allègement, il demeure une très gde disparité selon

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prod : drts sur prod chimiques et les prod de luxe demeurent très élevés alors
que le sucre, laine et matériel agri entrent désormais en franchise.

# Caractères du commerce extérieur de 1865 à 1914 :


- gonflement considérable en volume et plus encore en valeur (il ft tenir cpte
de l’effet hausse des prix du début du siècle). Ce gonflement s’accompagne
d’un équilibre de la balance com à partir de 1876 sf 2 années. Cpdt, le com
ext des USA à veille WWI ne représente encore que 73% de celui de la GB.
- Modif structure des échges. Jusqu’en 1890, échges d’un pays neuf : ppales
exportations st des denrées agri ps minerais. Par la suite, dvpt indus induit
des chgements radicaux : exportations de prod indus décuplent en valeur
entre 1900 et 1920, les importations de MP indus s’accroissent considéra-
blement.
- Maintien des courants d’échge tradi : Europe reste prépondérante ds les ex-
portations (80% en 1870, 75% en 1900) et très imp ds les importations (52%
en 1900).

B - La naissance de l’impérialisme américain :

1) Une rupture ds la tradition américaine


Les débuts de l’impérialisme US suivent la fin de la «frontière». Dps le mes -
sage d’adieux de Washington en 1796 («l’Europe a un ensemble d’intérêts pri-
mordiaux qui nous concernent peu ou point du tout»), les USA ont fait le choix
de l’isolationnisme, tt juste tempéré par la doctrine Monroe de 1823 («l’Amé-
rique aux Américains» ie nécessité de refouler l’influence europ sur le conti-
nent américain). Ce choix correspond à la volonté de se consacrer entièrement
à la conquête du territoire nord-américain; il manifeste aussi un refus or-
gueilleux de se mêler au cynisme de la pol europ et tt spécialement de sa pol
coloniale. Rares sont les interventions extérieurs, même si elles doivent être
signalées par l’importance qu’elles acquerront a posteriori: expédition du
commodore Perry (1853-1854) qui force le Japon à s’ouvrir à la pénétration
occ, achat de l’Alaska à la Russie en 1867.
Mais cette attitude évolue profondément à partir des années 1880-1890: un
courant expansionniste voit alors le jour et justifie sa propagande par des ar-
guments éco et idéologiques. Cpdt, les USA sont une ancienne colonie révol-
tée et répugnent à se doter d’un empire territorial sur le modèle europ. Ils
s’orientent donc vers un expansionnisme éco, c’est ce que l’on appelle la di-
plomatie du dollar. Cette pol s’appuie sur les ppes de la doctrine Monroë pré-
sident des USA en 1823 qui consiste à repousser tte ingérence europ ds af-
faires américaines : « l’Amérique aux Américains ». A la fin du XIXè, cette doc-
trine prd un aspect nettement offensif, ds le sens d’un pan-américanisme et
d’une « Amérique aux USA ».

2) Les facteurs de l’impérialisme

a) Les facteurs économiques


* nécessité de trouver des débouchés extérieurs au moment où le monde se
fragmente en empires coloniaux qui forment autant de marchés protégés.
* investissements US à l’étranger suscitent un impérialisme destiné au moins
à les protéger (USA deviennent exportateurs de capitaux à la fin du XIXè.
Ppaux pays bénéficiaires en 1913 : Canada (mines, bois, électricité, caou-

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tchouc, …), Mexique (extraction de métaux précieux, chemin de fer, pétrole),


Europe (essentiellement sous forme placements en portefeuille et non d’in-
vestissements directs)). Entre 1897 et 1914, les USA ont par ex multiplié par
5 leurs investissements en Amérique latine.

b) Les facteurs idéologiques


Les USA deviennent conscients de leur puissance et les classes dirigeantes
commencent à se soucier de participer aux affaires internationales. Dès le
XVIIè siècle et l’arrivée des puritains sur le territoire américain, les Améri-
cains sont convaincus de la supériorité morale de leur modèle. Avec l’indépen-
dance, s’y ajoute la fierté d’être la première démocratie du monde et de créer
une société nouvelle. Au XIXè, ce sentiment est résumé par la célèbre formule
de la « destinée manifeste » sous la plume du publiciste démocrate John
O’Sullivan en 1845 à l’occasion de l’annexion du Texas aux USA. Peuple élu,
les Américains ont reçu de Dieu la mission de guider l’humanité vers la civili-
sation en transformant le monde à leur image. L’essor économique du dernier
tiers du XIXè achève de convaincre les élites US de la supériorité de leur mo-
dèle pol et éco, qui combine liberté éco, libertés pol et possibilité de réussite
individuelle.
Cpdt, les USA, anciennes colonies révoltées, répugnent à se doter d’un em-
pire colonial à la manière des puissances europ. L’opinion publique se montre
hostile au recours à la force et à l’occupation territoriale. Les USA exercent
une influence plus discrète ms très présente sur certains pays voisins.

3) Le théâtre de l’expansionnisme US

a) L’Amérique centrale, terrain de jeu des Etats-Unis


L’Amérique, notamment centrale, est le ppal théâtre d’intervention. Et ce pr
des raisons à la fois stratégiques (garantir leur propres sécurité) et éco (crois-
sance des investissements ds ces pays). Le Président Théodore Roosevelt
(1901-1909) définit ainsi un corollaire à la doctrine Monroë: il faut non seule-
ment refouler l’ingérence europ sur le continent europ mais les USA sont aus-
si les gendarmes de l’ensemble du continent; ils doivent pr cela allier diploma-
tie et menace sur leurs voisins. C’est la doctrine du big stick: «Parlez douce-
ment mais ayez un gros bâton ds la main, et vous irez loin».
- 1898 : guerre avec l’Espagne pr défendre insurgés cubains ctre métropole
espagnole. En décembre 1898, au traité de Paris, l’Espagne cède aux USA
les Philippines et Porto-Rico et reconnaît l’indép de Cuba. Les USA éta-
blissent alors sur Cuba un quasi-protectorat.
- Construction du canal de Panama. Panama appartenait à la Colombie qui
voit d’un mauvais œil les pressions US pr construction du canal. USA su-
citent une révolution en Colombie qui doit reconnaître la sécession du Pa-
nama. En 1903, le nvel Etat concède aux USA une souveraineté sur une
bande de 15 km de large pr construire un canal transocéanique et l’autori-
sation d’y stationner des troupes. Le canal est inauguré en 1914 (il restera
sous adm US jusqu’en 79).
- USA interviennent ds nb pays d’Amérique centrale (Saint-Domingue, Nica-
ragua (1911), Haïti (1915), Mexique(1914), Républqiue dominicaine
(1916)) pr protéger leurs intérêts.

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--> cett période est qualifiée par les Américains eux-mêmes «fin de l’inno-
cence»: leur pol extérieure ne se distingue plus guère du cynisme diplo des
puissances europ.

b) Premières incursions en Asie


Dès 1853-1854, l’expédition du commodore Perry qui force le Japon à s’ouvrir
aux intérêts commerciaux des USA. Par la victoire sur l’Espagne en 1898 et le
traité de Paris qui clôt cet épisode, les USA annexent Hawaï, achètent les Phi-
lippines (autonomie en 1935 et indép en 1946) et s’installent à Guam (statut
particulier de territoire non incorporé aux USA mais délégant un représentant
au Congrès). Guam devient rapidement une importante base navale pr l’armée
US.

Ccl : le XIXè voit les USA acquérir progressivement tous les attributs de la
puissance : économie dynamique, population nombreuse, territoire immense
aux ressources importantes, présence commerciale planétaire… Ils st déjà, en
1914, la 1ère puissance éco du monde et se sont libérés de la dépendance
technologique à l’Europe. La guerre va accélérer un processus déjà largement
entamé avt le conflit.

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