Marches Publics
Marches Publics
Marché public : contrat écrit, conclu à titre onéreux par une autorité contractante pour
répondre à ses besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services, ou à des besoins
combinant ces différentes catégories. Les marchés publics sont des contrats administratifs à
l’exception des contrats passés par les sociétés nationales et les sociétés anonymes à
participation publique majoritaire qui demeurent des contrats de droit privé.
Fournitures : biens mobiliers de toutes sortes y compris des matières premières, produits,
équipements et objets sous forme solide, liquide ou gageuse et l’électricité, y compris
également les biens acquis par crédit –bail ou location –vente et les services accessoires à la
fourniture des biens, si la valeur de ces derniers services ne dépasse pas celle des biens eux-
mêmes.
Service : tout marché autre que de fournitures ou de travaux, y compris les prestations
intellectuelles.
Autorité contractante : la personne morale de droit public ou privé signataire d’un marché
public, tel que défini à l’article 2 du Code des Marchés publics.
Maître d’ouvrage : la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le
propriétaire final de l’ouvrage ou de l’équipement technique, objet du marché.
Maître d’ouvrage délégué : la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le
délégataire du maître d’ouvrage dans l’exécution de ses missions.
Entreprise communautaire : l’entreprise dont le siège social est situé dans un Etat membre
de l’UEMOA
Candidat : la personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à participer ou qui est
retenue par une autorité contractante pour participer à une procédure de passation de marchés.
Offre : l’ensemble des éléments techniques et financiers inclus dans le dossier de soumission.
Soumission : l’acte d’engagement écrit au terme duquel un soumissionnaire fait connaître ses
conditions et s’engage à respecter les cahiers des charges applicables.
Titulaire : la personne physique ou morale, attributaire, dont le marché conclu avec une
autorité contractante, a été approuvé.
Les procédures de passation des marchés publics ou de délégation de marchés public, quel
qu’en soit le montant, sont soumises aux principes suivants :
C. CADRE INSTITUTIONNEL
AUTORITE DE REGULATION DES MARCHES PUBLICS
Autorité administrative indépendante
Gestion tripartite : Etat – Secteur privé – Société civile / Confiance mutuelle renforcée
Organes : Conseil de Régulation, Comité de Règlement des Différends, Direction
Générale
o rendre des avis dans le cadre du règlement amiable des litiges nés à l’occasion
de l’exécution des marchés
Veillent à la qualité des dossiers de passation de marchés ainsi qu’au bon fonctionnement des
commissions de marchés
Ouvrent les plis, évaluent les offres et procèdent à l'attribution provisoire des marchés
Une fois les besoins annuels déterminés, l’autorité contractante établit un plan de passation
des marchés (PPM) comprenant l'ensemble des marchés qu’elle envisage de passer au cours
de l’année et le communique à la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) qui en
assure la publicité.
I. Mise en place des commissions des marchés ( CM) et des cellules de passation
des marchés (CPM)
« Au niveau de chaque autorité contractante est mise en place une commission des marchés
chargée de l’ouverture des plis, de l'évaluation des offres et de l'attribution provisoire des
marchés et, une cellule de passation des marchés chargée de veiller à la qualité des dossiers
de passation de marchés ainsi qu’au bon fonctionnement de la commission des marchés, dans
les conditions fixées par arrêté du Ministre chargé des finances après avis de l’Organe chargé
de la régulation des marchés publics ».
NOTE : Le nombre des membres n’est pas fixé à un nombre ; cela dépend de la taille de la
structure concernée ;
Notons que la DCMP ne contrôle pas tous les marchés, il y a des seuils qui sont respectés (la
cellule de l’AC doit également examiner les marchés dont les seuils n’atteignent pas ceux du
contrôle de la DCMP ; donc pour les travaux c’est 300 millions et pour les fournitures c’est
200 millions et pour les prestations intellectuelles 150 millions : si ces montants sont atteints,
il faut amener le dossier à la DCMP
A la différence des CM, les cellules sont des services permanents ; pour la CM, ce sont des
membres qui se réunissent que lorsqu’il y a examen d’un marché (ils ont d’autres services à
faire ex : le Prof AIDARA)
S’il s’agit d’un DRP, pour chaque séance, ils ont 10.000 franc ; s’il s’agit d’un appel d’offre,
ils ont 30.000 pour chaque séance. Alors que les membres de la Cellule ne sont pas payés
c’est leur travail au quotidien (salaire)
Avant le démarrage de leurs activités, tous les membres doivent signer une déclaration de
transparence. Donc
Référence : Arrêté N° 00864 du 22/01/15 pris en application de l’article 36-1 du Code des
Marchés publics et fixant le nombre et les conditions de désignation des membres des
commissions des marchés des autorités contractantes
Est-ce qu’il n’y a pas d’autres membres extérieurs : il y a également 02 autres conseillers
(représentant l’organe délibérant) et le délégué du comptable (le représentant du Trésor) ;
au final, nous avons 05 membres titulaires ; et à chaque titulaire, on a un suppléant ; en tout
nous avons 10 membres.
S’il s’agit d’un Conseil départemental, la seule chose qui change c’est le secrétaire
général : l’organe exécutif (c’est le Président du Conseil départemental ou son représentant),
02 conseillers, le secrétaire général et le délégué du comptable ; et 05 suppléants
Pour les sociétés nationales, les sociétés anonymes à participation publique
majoritaire, les EP et les agences ou autres organismes dotés de la personnalité
morale : quatre (4) représentants qui sont le président et les personnes ci-après :
o Le directeur financier de la société ou son représentant ;
o Le responsable des services techniques ou son représentant ;
o Le responsable chargé des approvisionnements et marchés ou son représentant.
Pour les organismes non dotés de la personnalité morale, placés sous tutelle de l’Etat
ou des collectivités locales ne peuvent disposer de commissions de marchés propres que
pour les activités dont la responsabilité de la passation des marchés y relatifs leur est
spécifiquement conférée par actes réglementaires, telle que la maîtrise d’ouvrage
déléguée, pour des activités précises ; dans de tels cas, le nombre de représentants de
l’Autorité contractante est de 4 dont le Président ; les autres membres sont :
Régions autres que Dakar (arrêté n°00862 du 22/01/15 pris en application de l’article 36
alinéa 7 du Code des Marchés publics)
NB : Il y a 03 titulaires et 03 suppléants
1. Lorsqu’il s’agit des marchés des CL, l’autorité contractante est assistée de deux membres
de l’organe délibérant. En outre, le comptable de la collectivité ou son délégué assiste aux
réunions de la commission des marchés avec voix délibérative.
2. Dans le cas des marchés des SN et des SAPPM, EP, agences ou autres organismes
dotés de la personnalité morale :
La commission dispose aussi d’un rapporteur désigné par l’AC parmi les membres de la
CPM visée à l’article 35 du CMP et, est tenu aux mêmes obligations de secret que les
membres de la commission.
Dans les régions autres que Dakar, les tâches de rapporteur de la commission régionale
ou départementale sont assurées par un représentant du service maître d’œuvre.
DELIBERATIONS
NB/ Les règles de quorum, fixées à l’article 39 alinéa 2 du CMP s’appliquent aux réunions
des membres des CM portant sur l’adoption des rapports d’évaluation et des procès-verbaux
d’attribution provisoire.
Pour les séances d’ouverture des plis, la présence du Président de la CM, du secrétaire de
séance ainsi que des soumissionnaires, le cas échéant, suffit pour assurer la validité des
délibérations.
Au plus tard, le 05 janvier de chaque année, les copies des actes de nomination des
membres des commissions et de leurs suppléants, visés à l’article 36, alinéa 4 du CMP, sont
communiquées à l’ARMP et à la DCMP (31 janvier pour les actes relatifs aux commissions
régionales et départementales).
Référence : Arrêté N° 00865 du 22/01/15 pris en application des articles 35 et 141 du CMP
et relatif à l’organisation et au fonctionnement des CPM des autorités contractantes
L’Article 35 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant CMP dispose :
« Au niveau de chaque AC est mise en place une CM chargée de l’ouverture des plis, de
l'évaluation des offres et de l'attribution provisoire des marchés et, une cellule de passation
des marchés chargée de veiller à la qualité des dossiers de passation de marchés ainsi qu’au
bon fonctionnement de la commission des marchés, dans les conditions fixées par arrêté du
Ministre chargé des finances après avis de l’Organe chargé de la régulation des marchés
publics ».
o Lorsqu’une AC regroupe en son sein d’autres AC, il est exigé la mise en place d’une
CPM au niveau de l’AC principale et des AC secondaires
CONDITIONS DE NOMINATION
o Au sein des départements ministériels et des CL, les responsables CPM sont nommés
par arrêté ou tous autres actes appropriés, de préférence, parmi les agents de la
hiérarchie B au moins ou, s’ils sont non fonctionnaires, à une catégorie assimilée
o Les copies des actes de nomination des membres de la cellule sont transmises à la
DCMP et à l’ARMP par les soins des responsables des AC
NB : La date butoir pour monter les cellules et les commissions et acheminer les copies à la
DCMP et à l’ARMP : c’est au plus tard le 05 janvier de l’année budgétaire en cours ; s’il
s’agit des commissions régionales ou départementales, elles ont jusqu’au 31 janvier
ATTRIBUTIONS
o L’examen préalable des dossiers d’appel d’offres, rapports d’analyse comparative des
offres, procès-verbaux d’attribution provisoire, et projets de marchés, pour les
marchés dont les montants n’ont pas atteints les seuils de revue de la DCMP
o l’examen préalable de tout document à soumettre à l’AC en matière de marchés
publics ;
o l’examen préalable de tout document à transmettre à des tiers en matière MP
o l’examen préalable de tout document à signer avec des tiers en matière de MP ;
o le classement et l’archivage de tous les documents relatifs aux MP passés par les
différents services ;
o l’établissement, en début d’année, du plan consolidé annuel de passation des marchés
de l’Autorité contractante ;
o l’établissement de l’avis général de passation des marchés et sa publication
conformément aux articles 6 et 56 du CMP ;
o l’insertion des avis et autres documents relatifs à la passation des marchés dans le
système national informatisé de gestion des marchés ;
o la tenue du secrétariat de la Commission des Marchés ;
o l’appui aux différents services pour les opérations de passation de marchés ;
o la réalisation et la tenue de tableaux de bord sur les délais de mise en œuvre des
différentes étapes des procédures de passation des marchés et de réalisation des
calendriers d’exécution des marchés ;
o l’identification des besoins de formation des services en matière de marchés publics ;
o la liaison avec les missions extérieures, notamment celles d’audit des marchés, initiées
par l’ARMP ;
o l’établissement de rapports trimestriels sur la passation et l’exécution des marchés à
l’intention des AC pour transmission à la DCMP et à l’ARMP.
o l’établissement, avant le 31 mars de chaque année, à l’intention de l’autorité dont elles
relèvent, de la DCMP et de l’ARMP d’un rapport annuel sur l’ensemble des marchés
publics passés l’année précédente
o Avant le démarrage de leurs activités, les membres des CM et leurs suppléants, ainsi
que le responsable et les membres des CPM signent une déclaration dans laquelle ils
indiquent avoir pris connaissance des dispositions du décret n° 2005-576 du 22 juin
2005 portant approbation de la Charte de Transparence et d’Ethique en matière de
marchés publics.
o Les copies de ces déclarations sont communiquées à l’ARMP et à la DCMP.
CONCLUSION
Le CMP fait obligation aux AC de publier leur programme annuel d'achats publics. Cette
obligation vise à informer aussi tôt que possible les fournisseurs potentiels afin que ceux-ci
soient en mesure, le moment venu, de déposer des offres.
Deux instruments sont prévus par le CMP pour respecter cette obligation de publicité :
o Le Plan de Passation des Marchés Publics (PPMP) institué par l’article 6 du CMP ;
o L'Avis Général de passation des Marchés publics (AGPMP) institué par l'article 56.
NB : Ces instruments font partis des attributions de la Cellule. Donc, c’est la Cellule qui doit
faire ce travail ; elle doit publier le PPM uniquement sur le Portail et l’AGPM dans son
Journal et sur le Portail
o Le PPMP doit être élaboré par l'AC lors de l'établissement de son budget.
o L'Arrêté du MEFP N° 00865 du 22/01/015, précise que la CPM est responsable de
l'établissement et de l'élaboration de l'AGPM.
L'art. 6 du CMP stipule que le PPMP doit regrouper "selon un modèle type fixé par l'ARMP",
la liste de tous les marchés que l'AC envisage de passer au cours de l'exercice
budgétaire. Ces marchés sont classés par catégories de produits, de services ou de travaux.
NB : Il ne faut pas les mêler ensemble (les produits, les services et les travaux). Par exemple,
un marché de fourniture
Le CMP n'impose pas aux AC d'établir une programmation annuelle des achats qui
doivent être effectués au moyen de commandes pouvant être dispensées de forme
écrite (moins de 3 millions pour les fournitures et services courants et moins de 5
millions pour les travaux et PI).
EXCEPTIONS
o Les seuls marchés qui ne doivent pas figurer dans le PPM sont les marchés visés par
l'art. 76.2 du NCMP (marchés concernant la défense et la sécurité nationales,
marchés relevant d’une urgence impérieuse ou passés dans le cadre de
mobilisation générale ou de mise en garde).
o Tout autre marché sera frappé de nullité s'il est lancé sans avoir été préalablement
inscrit au PMP.
o Les PMP sont révisables.
INTERDICTION DU FRACTIONNEMENT
o Les autorités contractantes ne peuvent en aucun cas fractionner les dépenses ou sous-
estimer la valeur des marchés de façon à les soustraire aux règles qui leur sont
normalement applicables en vertu du présent décret.
o En conséquence, les achats effectués de cette manière sont considérés comme nuls.
Ils n'engagent pas l’Etat.
Mais aussi, ce n’est pas l’AC qui se charge de publier, il se charge juste de l’élaboration du
marché, il revient à la DCMP de publier après contrôle et examen du marché après
communication.
o La DCMP se charge de la publication des PPM sur le Portail officiel des marchés
publics, après leur communication par les soins des AC
o La date limite de transmission des PPM à la DCMP est fixée au plus tard le 1er
décembre de l’année précédant la gestion considérée (30 avril de l’année budgétaire
pour les communes d’un budget annuel initial inférieur à 300 millions, eu égard aux
contraintes liées à l’adoption de leurs budgets (arrêté 00863 du 22 janvier 2015)).
o Validation et publication du PPM par la DCMP : 03 jours francs suivant la
réception)
o Publication automatique de la dernière version et information de l’ARMP en cas
d’observations non prises en compte dans un délai maximal de 7 jours.
NB : S’il y a des observations à prendre en compte, on retourne le plan à l’autorité (si dans
un délai de 7 jours, l’AC ne les prend pas en compte, on publie la première version (qui est la
mauvaise et on saisit l’ARMP ; parce que la DCMP n’a pas compétence de corriger les
défaillances du PPM (comme les fractionnements et autres)
o Publication de l’AGPM par les soins des AC au plus tard le 15 janvier de l’année
prévue pour la passation des marchés y afférents (30 avril pour les communes d’un
budget annuel initial inférieur à 300 millions).
NB : Contrairement au PPM (qui contient toutes les réalisations :), l’AGPM ne contient que
les marchés par appel d’offre : 50 millions pour les fournitures, 70 pour les travaux et 50
pour les prestations de service.
Mais aussi, il faut le publier sur le portail par les soins de la DCMP mais également dans un
journal à grande diffusion (qu’on peut acquérir partout au Sénégal)
NB : Tu n’es pas obligée de publier dans un journal, c’est une procédure allégée
CONCLUSION
Lorsque les deux (02) conditions préalables sont satisfaites, le SRMP examine les dossiers de
marchés soumis et qui répondent aux seuils de compétence fixés par l’arrêté ministériel
n°00106 du 07 janvier 2015 pris en application de l’article 141 du CMP fixant les seuils de
contrôle a priori des dossiers de passation de marchés.
MODULE :
NB : C’est-à-dire, on regarde si l’offre est conforme (au certificat technique) et parmi tous
les candidats dont leur offre est conforme, on choisit celui dont évalué est la moins disante
(moins chère). Pour évaluer sa conformité, il y a des critères (délai d’exécution, délai de
livraison ; retenons que tous ces critères sont connus par tous les candidats ; mais aussi, il
n’y a de négociation possible
Dans le marché à commande, on est sûr de commander le minimum mais on n’est pas sûr de
commander le maximum et on procède par bon de commande (la restauration, c’est un
marché de clientèle Université
NB / Les marchés à commandes et de clientèle sont conclus pour une durée égale à un an
renouvelable par avenant sans pouvoir dépasser trois (03) ans
Donc c’est la première année qui est effectuée par Appel d’offre
L’AC peut recourir à l’accord cadre comme alternative à la DRP et à l’AON pour :
o Les fournitures disponibles dans le commerce ou les produits communs d'usage
courant avec des spécifications standards ;
o Les services simples et non-complexes, autres que les services de consultants, qui
peuvent être demandés périodiquement par l’autorité contractante ;
o Les travaux de faible valeur dans le cadre d'opérations d'urgence.
o Accord-cadre fermé basé sur des critères prédéfinis, n’autorisant pas de nouveaux
entrants pendant la durée de l’accord
o Accord-cadre fermé assorti d’une même restriction mais en 2 étapes : 1ère étape:
sélection des fournisseurs ; 2ème étape: remise en concurrence des fournisseurs
o Accord-cadre ouvert en 2 étapes mais sans restrictions concernant la
participation de nouveaux entrants
o l’accord-cadre est, en règle générale, basé sur des prix qui ont été préalablement
fixés, ou qui sont déterminés lors de la remise en concurrence ou par une procédure
permettant leur modification sans remise en concurrence.
o L’accord-cadre doit être limité à une durée maximale de trois (03) ans
Enfin, lorsque, pour des raisons économiques, techniques ou financières le rythme ou
l’étendue des besoins à satisfaire ne peuvent être entièrement arrêtées dans le marché,
l’AC peut passer un marché comportant une tranche ferme et une ou plusieurs
tranches conditionnelles
Il est publié un avis d’appel public à candidature dans les conditions et délais
définis aux articles 56 et 63 du CMP. Cet avis mentionne la liste des renseignements
que les candidats devront joindre à leur candidature et précise la date limite de remise
des candidatures.
Pour établir cette liste, l’AC doit faire exclusivement porter ses vérifications sur les
critères suivants :
NB : C’est la phase de présélection. C’est une phase technique, elle permet de trouver des
solutions (parce que l’ouvrage est jugé très technique) et élaborer le cahier de charge ; la
seconde étape va inviter les candidats à présenter une offre complète assortie de prix
Dès qu’elle arrête la liste des candidats pré-qualifiés, l’AC prévient, par lettre, les candidats
non retenus du résultat du dépouillement.
Les candidats qui sont jugés comme ayant apporté des garanties et réponses
satisfaisantes sont invités simultanément par écrit, dans la 2ème phase, à déposer une
offre complète selon les procédures utilisées pour l’AOO.
Les lettres d'invitation à remettre une offre sont adressées aux candidats 30 jours au
moins avant la date fixée pour le dépôt des offres.
Ce délai peut être ramené à 15 jours au moins en cas d’extrême urgence dûment
justifiée résultant de circonstances imprévisibles pour l’AC et qui ne lui sont pas
imputables incompatibles avec les délais normalement exigés par la procédure.
Première étape : l'AC doit assurer l'égalité de traitement de tous les candidats.
Lorsque l’AC a identifié la (les) solution (s) susceptible (s) de répondre à ses besoins,
elle informe les candidats de la fin de cette 1ère étape.
Seconde étape : les candidats sont invités à présenter des propositions techniques
définitives assorties de prix, sur la base du DAO établi ou révisé par la personne
responsable du marché en fonction des informations recueillies au cours de la 1 ère
étape.
NB : La différence avec l’appel d’offre avec pré-qualification est que dans la première étape
on élimine personne (elle nous permet juste de chercher des solutions techniques), améliorer
les cahiers de charge ; parce que l’AC n’a pas d’idées concrètes des critères ; la 2nd phase
est comme un AOO uniquement
Mais aussi, s’il s’agit d’une Appel d’offre en 2 étapes : il faut un avis préalable
(autorisation) de la DCMP ; alors que pour l’appel d’offre avec pré-qualification, il n’y a
pas d’autorisation préalable
NB/ Le recours à la procédure d’appel d’offres en deux étapes doit être motivé et soumis à
l’avis préalable de l’organe chargé du contrôle a priori.
Caractéristiques :
Seuls peuvent remettre des offres les candidats que la personne responsable du
marché a décidé de consulter.
Il ne peut être procédé à un appel d'offres restreint qu'après avis de la DCM.
PROCEDURE
CAS LIMITATATIFS : Il n’y a que 04 cas de figure qui permettent de recourir à une AOR
A°) Urgence simple : situation qui n’est pas du fait de l’AC, imposant une action rapide et
justifiant la réduction des délais de réception des candidatures afin de prévenir un danger ou
un retard préjudiciable à l’AC ;
Ex : des criquets envahissent une zone : donc on ouvre 10 jours plus 03 jours d’examen (13)
Dans ce cas, le délai de réception des offres est au moins égal à dix (10) jours pour l’Appel
d’offres national et 21 jours pour l’Appel d’offres international ;
Alors que dans un cadre normal : on devait avoir 30 jours pour AON et 45 jours pour AOI
Si un minimum de 3 plis n’a pas été enregistré aux dates et heures limites de remise des
propositions, l’ouverture d’un nouveau délai n’est pas nécessaire : l’AC continue la
procédure de passation quel que soit le nombre de plis reçus
Cela veut dire que l’AC a déjà effectué un appel d’offre ouvert de 30 jours mais resté sans
résultat probant. Il se trouve seulement 03 candidats ont été enregistré ou encore
C°) Marchés de travaux, fournitures ou services qui ne sont exécutés qu’à titre de
recherches, d’essais, d’expérimentation ou de mise au point ;
D°) Marchés que l’AC doit faire exécuter en lieu et place de titulaires défaillants et à
leurs frais et risques.
L’AC a confié un marché à un titulaire mais il n’arrive pas à exécuter le marché pour des
raisons qui lui sont propres ; dans ce cas, après mise en demeure, vous révisez le marché et
mettez fin au marché ; vous consultez la DCMP pour avis
NB/ Pour ces 3 cas de figures, le délai de réception des offres est de 15 jours.
MODALITES
L’AC est tenue de mettre en concurrence par une consultation écrite un nombre de
candidats (au moins trois) permettant d'assurer une concurrence réelle.
La consultation écrite consiste en une lettre d’invitation à présenter une offre,
adressée par l'AC simultanément aux candidats qu'elle a choisis, accompagnée du
dossier d'appel à la concurrence et des documents complémentaires, le cas échéant.
La lettre de consultation comporte au moins l’adresse du service auprès duquel le
dossier d'appel à la concurrence et les documents complémentaires peuvent être
demandés et la date limite pour présenter cette demande ainsi que le montant et
les modalités de paiement de la somme qui doit être éventuellement versée pour
obtenir ces documents ;
Lorsqu’un minimum de trois (03) plis n’a pas été remis aux dates et heures limites
de réception des offres, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être inférieur à
quinze (15) jours et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau délai, la
CM peut procéder aux opérations de dépouillement, quel que soit le nombre d’offres
reçues.
Les offres remises par les candidats sont ouvertes par la CM compétente, en séance
publique, et le marché est attribué comme en matière d'appel d'offres ouvert.
NB/ Dans le cadre d’une procédure d’urgence, la CM devra se réunir et déposer ses
conclusions dans un délai de trois (03) jours ouvrables au plus.
Notons qu’ici on parle de discussion (il n’y a pas de lettre d’invitation, ni d’avis à à
publication
i) Marchés destinés à répondre à des besoins qui, pour des raisons tenant à la détention d’un
droit d’exclusivité, ne peuvent être satisfaits que par un cocontractant déterminé (lui seul est
capable de l’exécuter)
ii) Fournitures, services ou travaux qui complètent ceux ayant fait l’objet d’un premier
marché exécuté par le même titulaire, à la condition que le marché initial ait été passé selon
la procédure d’appel d'offres que le marché complémentaire porte sur des fournitures, les
services ou travaux ne figurent pas dans le marché initialement conclu mais sont devenus
nécessaires, à la suite d'une circonstance imprévue et extérieure aux parties, et que ces
fournitures, services ou travaux ne peuvent être techniquement ou économiquement séparés
du marché principal.
NB : Cela veut dire qu’au moment de l’exécution, le titulaire se rend compte qu’il faudrait
impérativement un marché complémentaire pour terminer le marché
Mais aussi, le montant du marché complémentaire ne doit pas dépasser le 1/3 du montant
principal
ii) Marchés destinés à répondre à des besoins nés d’une situation d’urgence impérieuse :
résultant de circonstances imprévisibles, irrésistibles et extérieurs à l’AC, incompatible avec
les délais requis pour l’appel d’offres ouvert ou restreint ;
iii) Marchés passés dans le cadre des mesures de mobilisation générale et de mise en garde.
NB :
Pour ces deux derniers cas, l’organe chargé du contrôle a priori des marchés en avise dans les
24 H. Passé ce délai, pour poursuivre la procédure, l’AC doit s’en référer au PM qui décide
de la continuation ou non de la procédure.
En cas d’avis négatif émis par la DCMP, l’AC ne peut poursuivre la procédure qu’en
saisissant le Comité des Différents près de l’ARMP.
IMPORTANT
o Le marché par entente directe ne peut être passé qu’avec des entrepreneurs,
fournisseurs ou prestataires de services qui acceptent de se soumettre à un contrôle
spécifique des prix de revient durant l’exécution des prestations.
o Le marché précise les obligations de transmission d'informations financières et
comptables auxquelles le titulaire du marché sera soumis en vue de permettre ce
contrôle.
L’AC peut mettre au concours, entre les hommes de l’art ou les entreprises qualifiées
l’établissement d’un projet, d’une fourniture ou d’un ouvrage, lorsque des motifs
techniques, esthétiques ou financiers justifient des recherches particulières,
Pour cela, elle établit un programme qui indique les besoins auxquels doit répondre la
prestation et fixe, le cas échéant, le maximum de la dépense prévue pour l’exécution du
projet
Le programme détermine les conditions auxquelles doivent satisfaire les projets notamment
les frais exposés, les délais, les primes, récompenses ou avantages alloués aux auteurs des
projets classés par une commission désignée à cet effet par l’AC ayant organisé le concours.
Les prestations sont examinées par un jury dont les membres sont désignés par l’AC après
avis de la DCMP. Au moins un tiers (1/3) des membres du jury est constitué de personnalités
ayant des compétences dans la matière qui fait l’objet du concours
Les résultats de chaque concours sont consignés dans un PV par le jury qui formule un avis
motivé relatant toutes les circonstances de l’opération. Les projets des concurrents non
retenus leur sont rendus.
L’autorité contractante peut recourir à la procédure de DRP pour les fournitures, travaux et
services dont la valeur estimée est inférieure aux seuils fixés à l'article 53 du présent
décret. La procédure de demande de renseignements et de prix doit alors être utilisée.
NB : on dit qu’elle est dispensée de forme écrite parce qu’elle ne demande pas de contrat, de
cahiers de charge, ni de publicité qui ne sont pas obligatoires.
Conditions : pour toutes AC (il n’y a pas de différenciation entre l’Etat et les autres)
o Travaux : montant estimatif inférieur à 5 millions de francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant estimatif inférieur à 5 millions de francs CFA
TTC
o Fournitures courantes et services : montant estimatif inférieur à 3 millions
Procédures :
o Demande de cotation auprès d’au moins 3 entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires
o Mode de consultation libre
o Cahier de charges, publicité et saisine écrite pas nécessaires
o Descriptions concises des travaux, fournitures ou prestations
o Propositions financières soumises par fax, enveloppe ou par courrier électronique,
sous forme de facture pro forma
o Attribution du marché au candidat ayant la proposition la moins disante
o Procès-verbal d’attribution signé par la personne habilitée (le chef de service)
o Règlement sur simple mémoire ou facture
Etat, CL, EP
Mise en œuvre
o Modalités de publicité libres mais adaptées au montant et à la nature du marché
o Consultation écrite (lettre adressée simultanément à 5 entreprises au moins choisies
en priorité dans une banque de données constituée à la suite d’une manifestation
d’intérêts)
o Cahier de charges comportant une définition des prestations en référence à des
normes (spécifications techniques) et des critères de qualification (capacité technique,
financière et juridique du candidat)
o Marché attribué au candidat présentant l’offre conforme évaluée la moins disante
Etat, CL, EP
o Travaux : montant supérieur ou égal à 25 millions mais inférieur à 70 millions de
francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant supérieur ou égal à 25 millions mais inférieur à
50 millions de francs CFA TTC
o Fournitures courantes et services : montant supérieur ou égal à 15 millions mais
inférieur à 50 millions de francs CFA TTC
Mise en œuvre
o Elaboration du dossier d’appel à la concurrence suivant le modèle type validé par
l’ARMP
o Publication d’un avis d’appel à la concurrence avec un délai minimal de dépôt des
offres de 15 jours calendaires à compter de la date de publication
o Evaluation des offres par la commission des marchés
o Attribution du marché au candidat qui a l’offre évaluée conforme la moins disante et
qui est reconnu réunir les critères de qualification mentionnés dans le DAO dans un
délai maximum de sept (07) jours à compter de la séance d’ouverture des plis,
o Approbation de la proposition d’attribution par l’autorité contractante
o Information des candidats dont les offres sont écartées
o Restitution des garanties de soumission aux dits candidats le cas échéant
o Publication de l’avis d’attribution provisoire
o Possibilité de faire un recours contentieux mais seulement en l’absence de suite
favorable au recours gracieux devenu obligatoire. Le reste de la procédure est
identique à celle de l’appel d’offres à l’exception des délais de saisine et de réponse
o Immatriculation par le service chargé du contrôle
o Date d’entrée en vigueur de la DRP : à partir de sa souscription par l’AC, après
l’expiration des délais de recours
Les marchés de prestations intellectuelles donnent lieu à une pré-sélection des candidats
admis à présenter une offre puis sont attribués après mise en concurrence des candidats
présélectionnés dans les conditions définies ci-après :
La liste restreinte des candidats est arrêtée suite à un appel public à manifestation
d’intérêt (AMI) publié dans les conditions et délais définis aux articles 56 et 80.
Le délai minimum de réponse est de quinze (15) jours à compter de la date de publication de
l’avis à manifestation d’intérêt.
Lorsqu’un minimum de trois (03) candidats n’est pas réuni aux dates et heures limites de
réception des offres ou à l’évaluation, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être
inférieur à dix (10) jours ouvrables et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau
délai, l’AC continue la procédure de passation, quel que soit le nombre de candidats obtenu
PRINCIPES
o Les candidats sont : i) sélectionnés, par la CM compétente, en raison de leur
aptitude à exécuter les prestations objet du marché et ii) classés sur la base des
critères spécifiés dans l’AMI.
o L’AC adresse ensuite une demande de proposition (DP) aux 3 premiers candidats
sélectionnés au moins.
o A ce titre, ils reçoivent un dossier de consultation comprenant : i) les termes de
référence, ii) une lettre d’invitation indiquant les critères de sélection et leur mode
d’application détaillé ainsi que le projet de marché.
o Le dossier de consultation indique également les exclusions à la participation future
aux marchés de travaux, fournitures et services qui résulteraient des prestations qui
font l’objet de la consultation
o Lorsque le montant estimé des prestations est inférieur aux seuils fixés à l'article
53, l'AC peut ne pas effectuer de formalité de publicité et inviter directement 5
prestataires à soumettre une proposition.
Dans le cadre d’une procédure d’urgence simple, l’AC soumet à la DCMP, pour avis,
une demande de propositions accompagnée d’une liste restreinte de trois (03)
candidats retenus en raison de leur aptitude à exécuter les prestations.
Le délai de réception des offres est de 10 jours au moins pour l’appel d’offres national
et 15 jours pour l’appel d’offres international, à compter de la réception de la lettre
d’invitation.
Lorsqu’un minimum de trois (03) offres n’a pas été enregistré à la date et heure limites
de remise des propositions, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être inférieur à 5
jours et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau délai les plis sont
ouverts quel que soit le nombre de propositions reçues
Le marché peut ensuite faire l’objet de négociations avec le candidat dont la proposition
est retenue.
NB : Les négociations ne peuvent en aucun cas être conduites avec plus d’un candidat à la
fois.
c) L’OFFRE SPONTANEE
Dans ce cas de figure, le dossier d’appel d’offres est élaboré sur la base des études
préalables réalisées par l’auteur de l’offre qui, à l’exception d’une cession de ses droits à
l’Autorité contractante, précise, à la transmission desdites études, les données
confidentielles ou de propriété intellectuelle qui ne peuvent faire l’objet de divulgation.
Après avis préalable de la DCMP émis sur la base d’un dossier comprenant l’offre
technique détaillée, l’offre financière avec une structure des prix détaillée et le schéma de
financement (taux d’intérêt, modalités de remboursement, durée de l’amortissement du
prêt), mais également sur la base d’un rapport d’expertise portant sur les aspects
techniques, financiers et environnementaux (liste d’experts indépendants mise à
disposition par l’ARMP)
NB/ En cas d’avis favorable de la DCMP, l’AC peut signer un protocole d’accord avec
l’entreprise, auteur de l’offre. En cas d’avis négatif de la DCMP, l’AC peut saisir l’ARMP
(CRD).
PREALABLE
NB : Ce sont juste des préalables dès le mois de novembre qu’il faut s’acquitter, avant
maintenant d’en venir au vif de ce qui nous concerne dans cette module
NB : Si c’est un appel d’offre (c’est 30 jours), si c’est un DRP (c’est 15 jours) ; il peut aussi
avoir un avis de report (dans ce cas, il faut attendre son expiration)
NB : Il faut convoquer les membres 05 jours francs avant ; mais aussi la convocation est
écrite
Il ouvre tour à tour chaque pli qui sera numéroté au fur et à mesure et annonce à haute voix :
Mais aussi précisons qu’il y a 04 éléments à lire à haute voix : le nom du candidat, le
montant de chaque offre, les rabais éventuels et la garantie de soumission ; les autres pas
forcément
Le Secrétaire de séance note dans le PV, signé par tous les membres de la CM
présents, toutes les informations afférentes à chaque soumission.
o Dès la fin des opérations d’ouverture des plis, ces informations sont consignées dans
un procès-verbal signé par les membres de la CM présents et remis à tous les
candidats.
o Aucune offre ne doit être rejetée lors de la séance d’ouverture des plis.
o Dès la fin des opérations d’ouverture des plis, une commission technique chargée
d’évaluer les offres peut être désignée, sur proposition du Président de la CM
NB : Il existe seulement 02 séances qui sont obligatoires pour la CM : l’ouverture des plis et
l’attribution. Par contre, pour l’évaluation si la Commission n’est pas apte à leur faire, elle
peut faire instituer un comité technique (composé d’expert extérieur qui va faire le rapport et
l’adresser à la Commission) apte à le faire
NB : Aucun soumissionnaire ne peut apporter une modification à son offre pendant et après la
séance d’ouverture des plis.
NB : Il est interdit d’ouvrir à la fois (dans une même réunion) les propositions techniques et
financières. Il faut atteindre la note de 70% pour être qualifié à passer à la seconde phase
(propositions financières)
La commission avise les candidats non qualifiés et leur retourne sans les ouvrir, leur offre
financière et communique aux candidats qui ont obtenu la note minimale les date et heure
d’ouverture des propositions financières ;
NB : L’offre doit être exhaustif ; s’il manque un élément déterminant, il faut rejeter l’offre ;
il existe en droit des MP, ce qu’on appelle une déviation majeure et une déviation mineure ;
MOTIFS DE REJET
o Une soumission tardive (à retourner au candidat sans être ouverte) ;
o Offre non signée ou signée par une personne non habilitée ;
o Un soumissionnaire non éligible pour diverses raisons ;
o Absence de garantie de soumission ;
o Présentation dans une forme incorrecte de la garantie de soumission (non-respect du
modèle fixé par l’ARMP), garantie émise par un organisme non agréé, garantie
insuffisante, délai de validité insuffisant ;
o la qualité du matériel,
o les délais de livraison ou d’exécution,
o les coûts d’utilisation et d’entretien,
o Les performances techniques
o les modalités de garanties,
o Les mesures de protection de l’environnement
o les rabais conditionnels et inconditionnels
o les ajustements pour omissions
o la marge de préférence
NB/ La commission des marchés peut demander, par écrit, aux candidats (qui doivent
répondre par écrit) de préciser la teneur de leurs offres afin d’en faciliter l’examen,
l’évaluation et la comparaison;
Aucune modification des offres, des prix ou des conditions de concurrence ne peut être
demandée, offerte ou autorisée
o Si ce soumissionnaire n’est pas qualifié, son offre est rejetée, et la commission vérifie
la qualification du soumissionnaire suivant dont le montant de l’offre évaluée est
désormais la moins disante, et ainsi de suite
CAS PARTICULIERS DE PRESTATIONS INTELLECTUELLES
o La commission évalue individuellement les propositions sur la base de leur conformité
aux termes de référence à l’aide des critères d’évaluation et du système de points
spécifiés dans les données particulières ;
NB : Il y a une note technique (pondérée à 80%) et une note financière (20%). Puis on
additionne les 02.
Puis, on négocie avec le candidat retenu (par rapport aux méthodes de travail et autres) ;
mais on ne négocie pas le prix
o ressortir les raisons spécifiques qui ont servi de base de recommandations pour
l’attribution du marché.
o contenir les éléments retenus pour la post-qualification du soumissionnaire ayant
présenté l’offre la plus avantageuse.
ATTRIBUTION DU MARCHE
La commission retient l’offre conforme évaluée la moins disante et dont le candidat est
reconnu réunir les critères de qualification annoncés dans le DAO. Elle dresse, dans les 3
jours qui suivent la fin de ses travaux d’évaluation, un procès-verbal d’attribution, tenu secret,
dans lequel elle relate les circonstances de son analyse et fait une proposition de classement
des offres. Ce procès-verbal d’attribution, accompagné du DAO et des documents constituant
les différentes offres, est adressé à l’autorité contractante pour approbation.
NB : Précision est qu’on est pas encore à l’approbation du contrat ; on est à l’approbation
pour attribution.
Elle transmet dans un délai de trois jours (3) ouvrables cette proposition d’attribution et sa
propre proposition motivée, à la commission des marchés et à la DCMP.
Elle peut saisir le Comité de Règlement des Différents près de l’Organe chargé de la
Régulation des MP dans un délai de trois (3) jours ouvrables suivant la réception de ces
recommandations. Le CRD statue dans les sept (7) jours ouvrables suivant la réception de la
demande.
Alors, l’AC peut procéder soit à un nouvel appel d’offres ou à un appel d’offres restreint.
L’autorité contractante, après consultation de la DCMP, peut déclarer un appel sans suite :
NB : Les offres sont plus chères que votre budget, vous n’aurez pas de quoi payer ; donc, il
faut déclarer sans suite ; pour le premier,
PUBLICATION DE L’ATTRIBUTION
L’AC avise alors, dans les meilleurs délais, les autres candidats dont les offres n’ont pas été
retenues et procède à la publication d’un avis d’attribution provisoire qui ouvre un délai de
recours de 10 jours avant la signature du marché.
NB : Le contrôle à priori porte sur la passation des marchés en cours ; il y a aussi le contrôle à
posteriori qui se présente après l’exécution du marché (ce contrôle est généralement fait par
l’ARMP). En effet, quand l’ARMP procède à un audit, elle s’intéresse aux marchés
précédents mais aussi elle s’intéresse à toutes les phases de la procédure, depuis le lancement
du marché jusqu’au paiement du marché.
Le contrôle à priori est effectué par la DCMP
LE CHOIX DE PLAN
1er niveau : Examen préalable sur les DAO (les cahiers de charges) concernant
Les marchés à commande, de clientèle et à tranches conditionnelles quel que soit le
montant
Les AOR
Les marchés dont les montants sont ≥ aux seuils fixés par arrêté du MEF
Les conventions de délégation de service public
Les avenants aux marchés ci-dessus
2ème Niveau : Avis sur le rapport d’analyse comparative des offres ou propositions et
sur le PV d’attribution provisoire relatifs aux marchés dont les montants sont ≥ aux
seuils fixés par arrêté du MEF (arrêté 00106 du 07 janvier 2015)
3ème Niveau : Examen juridique et technique avant leur approbation des projets de
contrat passés par entente directe ou pour lesquels elle souhaite faire un tel contrôle
lors de l’examen du DAO ou dont les montants sont ≥ aux seuils fixés par arrêté du
MEF
NB : Dans une entente directe, il n’y a pas de DAO mais directement de projet de contrat
Etapes de la AC
procédure
Examen pré du DAO ETAT, CL, EP AGENCES SN ET SAPPM
TRAVAUX 300 Millions 400 Millions 600 Millions
Pour les marchés passés par les associations formées par les AC figurant sur le
tableau :
NB : En réalité, il est possible de créer des groupes (Ex : EP et Agence, ils n’appartiennent
pas dans le même marché, dans ce cas, on applique le seuil du coordinateur, dans ce cas si le
coordonnateur est l’agence, on applique le seuil affecté à l’agence)
Les délais de contrôle sont impartis à la DCMP par l’ARMP dans sa décision n°1/CRMP du
06 mars 2008
NB : Jours calendaires : c’est tous les jours du mois, y compris les jours fériés ; lorsqu’on
dit jours ouvrables, ce sont les jours travaillés (pour l’administration, c’est du lundi au
vendredi, sauf pour les champs d’éducation où on travaille le samedi) ; jour franc, c’est 24
heures ; jours francs et ouvrés concernent les jours qui ne sont pas comptés tels que les jours
fériés, le samedi et le dimanche, le premier jour où la DCMP accuse de réception le dossier
mais aussi
LE CONTROLE PREALABLE
1ere étape : Mise en place des commissions et cellules de passation de marchés et
signature de la CTE
2ème étape : Elaboration d’un PPM sous peine de nullité du marché, sauf les marchés
prévus à l’art.76.2 (art 6) et communication à la DCMP au plus tard le 1 er décembre de
l’année précédant l’année budgétaire considérée (30 avril de l’année budgétaire pour les
communes d’un budget annuel initial inférieur à 300 millions)
3ème étape : Publication d’un avis général de passation de marchés au plus tard le 15
janvier de l’année prévue pour leur passation (30 avril pour les communes d’un budget
annuel initial inférieur à 300 millions)
LE CONTROLE SPECIAL
S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 76
du CMP :
Exclusivité
Marchés complémentaires
Marchés considérés comme secrets ou dont l’exécution doit s’accompagner de
mesures particulières de sécurité lorsque la protection de l’Intérêt supérieur de l’Etat
l’exige
Marchés relevant d’urgence impérieuse
Marchés passés dans le cadre des mesures de mobilisation générale et de mise en
garde.
S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 73
du CMP
Urgence simple
Recherches, essais, expérimentation ou mise au point
Défaillance du titulaire
Appel d’offres infructueux
S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 65
du CMP :
Disparition du besoin
Offres supérieures au montant estimé du marché
CONCLUSION
En plus du contrôle a priori, la DCMP assure des missions de conseil auprès des AC
Cette double mission de la DCMP a des impacts assez positifs sur les principes qui régissent
les marchés publics (transparence ; équité ; efficacité ; économie)
Transparence
Publication des plans de passation de marché
Publication des avis généraux de passation de marché
Publication des avis d’attribution provisoire et définitive
Possibilité de recours à tous les stades de la procédure
Information des candidats des motifs de rejet de leurs offres
Vulgarisation de l’information à travers le portail électronique des marchés
Publication des statistiques relatives aux marchés publics
Equité
Spécifications techniques neutres
Critères d’évaluation pertinents et quantifiés en termes monétaires
Critères de qualification compatibles avec la nature, le montant et les spécificités du
marché
Efficacité
Choix de mode de passation pertinent
Seuils fixés de manière à responsabiliser les autorités contractantes
Dispense de garantie en deçà de certains seuils
Fixation de délais au terme desquels l’avis est sensé favorable
Economie
Réduction du coût des marchés à travers le contrôle des rapports d’analyse
Efficience : rapport coût/efficacité
Il y a des structures qui sont auditées chaque année (les structures qui gèrent un budget de 10
milliard) ; alors que pour les autres, elles relèvent de l’aléatoire. Elles peuvent être auditées
ou pas. C’est un audit indépendant (c’est l’ARMP qui choisit un cabinet indépendant)
OBJECTIFS :
Il y en a 02 : dire sur quoi porte le contrôle et expliquer les éléments à considérer dans chaque
domaine de contrôle
Il y a des préalables tels : le marché est-il mentionné dans le PPM etc. Donc l’ARMP vous
pose ces différentes questions à titre de vérifications.
3. PUBLICITE
Publication de l’avis d’AO : supports de publication, nombre de parutions
Mentions incluses dans l’Avis d’AO : les mentions requises par la réglementation
sont-elles prises en compte
NB : L’objectif est ici de vérifier si les 09 mentions points qui figurent dans le DAO sont
effectivement respectées
7. REVUE DU MARCHE
Le marché signé est-il conforme au projet contenu dans le DAO ?
Les garanties requises sont-elles prises en compte ?
Vérifier la conformité à la législation, des contrôles et avis de la DCMP sur le marché (si
requis)
12. PAIEMENT
NOTE : A l’entrée dans le portail des marchés publics, on constate les cas nombreux de
recours.
La procédure de passation et la phase d’exécution des marchés publics peuvent être l’occasion
de nombreux litiges. Le mode de règlement des litiges peut être juridictionnel ou non
juridictionnel. Le recours non juridictionnel est une procédure spéciale consacrée par l’article
31 nouveau du Code des Obligations de l’Administration (COA). Il est effectué auprès du
Comité de règlement des Différends; organe indépendant placé au sein de l’Autorité de
régulation des marchés publics (ARMP).
Le recours auprès d’un organe non juridictionnel dans le cadre d’un marché public trouve son
origine dans la directive communautaire 05/2005 de l’UEMOA en son article 12 qui fixe
les conditions et modalités de la saisine de l’autorité de recours non juridictionnel. Cette
réglementation communautaire a été consacrée dans le dispositif interne par l’article 31 de la
loi n°2006-16 modifiant la loi 65-51 portant COA qui donne compétence à un organe
indépendant placé auprès de l’ARMP pour connaitre de ce recours.
Le CRD est compétent pour recevoir et traiter les recours dont il est saisi aussi bien en matière
de passation que d’exécution des marchés publics. Il a notamment pour missions :
Un représentant de l’administration
Un représentant du secteur privé
Un représentant de la société civile.
Ils sont tous issus du Conseil de Régulation, un des trois organes de l’ARMP. La présidence
est aussi assurée par le président du Conseil de régulation.
i) La Commission des Litiges qui est compétente pour statuer sur les recours présentés par
les candidats et sur les saisines des AC. Elle est également compétente pour statuer sur les
dénonciations concernant les irrégularités constatées au cours des procédures de passation et
d’exécution.
ii) La Formation disciplinaire : elle a pour mission de prononcer des sanctions, sous forme
d’exclusions temporaires et de pénalités pécuniaires à l’encontre des soumissionnaires,
candidats ou titulaires de marchés publics en cas de violation de la réglementation relative à la
passation ou à l’exécution des marchés publics
- Les candidats à un marché qui s’estiment lésés lors de la procédure de passation des
marchés ;
- L’Autorité contractante (AC), lorsque celle-ci conteste les recommandations
formulées par la DCMP ;
- L’AC ou le titulaire d’un marché pour un règlement à l’amiable de différents
survenant au cours de l’exécution d’un marché ;
- Par dénonciation adressée au Président du CRD, les parties intéressées ou les tiers, sur
les irrégularités avant, pendant ou après la passation ou l’exécution d’un marché.
Au cours de la procédure de passation, les candidats qui s’estiment lésés doivent d’abord
saisir l’autorité contractante d’un recours gracieux (phase 1).
En cas d’insatisfaction, ils peuvent saisir le CRD d’un recours contentieux (phase2).
La saisine peut porter sur :
Le candidat saisit au préalable l’autorité contractante d’un recours gracieux par lettre avec
accusé de réception déposée auprès du responsable de marché cinq (5) jours francs et ouvrés
à compter de la date de publication de l’avis d’attribution du marché, de l’avis d’appel
d’offres ou de la communication du Dossier d’Appel à la Concurrence (DAC).
L’AC est tenue de répondre à cette réclamation dans un délai de trois (3) jours ouvrables au-
delà duquel le défaut de réponse sera constitutif d’un rejet implicite du recours gracieux.
En l’absence de suite favorable au recours gracieux, le candidat peut, dans les trois (03) jours
ouvrables à compter de la date de réception de la décision de l’AC ou de l’expiration du délai
de 03 jours mentionné ci-dessus, saisir le Comité de Règlement des Différends
S’il juge le recours recevable, le CRD dispose de 07 jours ouvrables pour rendre sa
décision en dernier ressort, laquelle décision a force exécutoire pour l’Autorité contractante.
Le recours est suspensif de la procédure de passation du marché sauf si l’AC certifie par
notification écrite adressée au CRD et à la DCMP que l’attribution du marché doit être
poursuivie immédiatement pour des raisons tenant à la protection des intérêts essentiels de
l’Etat .
En cas de désaccord, il rédige un PV de non conciliation qui permet à chaque partie de saisir
les juridictions compétentes.
Dans ce cadre il est également prévu un recours gracieux et un recours auprès du CRD.
Le recours gracieux doit être exercé dans un délai de trois (3) jours francs et ouvrés, à
compter de la publication de l’avis d’attribution provisoire du marché, de l’avis d’appel à la
concurrence ou de la communication du dossier d’appel à la concurrence.
La personne responsable du marché est tenue de répondre à cette réclamation dans un délai de
deux (2) jours ouvrables. Au-delà de ce délai, le défaut de réponse sera constitutif d’un rejet
implicite du recours gracieux.
En l’absence de suite favorable à son recours gracieux, le candidat dispose de deux (2)
jours ouvrables à compter de la réception de la réponse de l'autorité contractante ou de
l'expiration du délai de deux (2) jours mentionné précédemment pour présenter un recours au
Comité de Règlement des Différends.
La saisine du CRD se fait par notification écrite. Le recours n’est recevable que s’il
invoque une violation caractérisée de la règlementation des marchés publics et est
accompagné de la pièce attestant du paiement d’une consignation dont le montant est fixé par
arrêté du MCF.
La décision du CRD en matière de passation des marchés doit être rendue dans les cinq (5)
jours ouvrables à compter de la réception des documents complémentaires demandés dans le
cadre de l’instruction du recours, faute de quoi l’attribution du marché ne peut plus être
suspendue.
Elle est finale et immédiatement exécutoire par l’AC. Elle ne peut avoir pour effet que de
corriger la violation alléguée ou d’empêcher que d’autres dommages soient causés aux
intérêts concernés, ou de suspendre ou faire suspendre la décision litigieuse ou la procédure
de passation.
CONCLUSION
Les décisions rendues par le CRD sont définitives et exécutoires. Toutefois, le candidat ou
l’AC qui s’estime débouté à tort par le CRD à la possibilité de saisir les autres juridictions
compétentes, en l’occurrence la Chambre Administrative de la Cour Suprême. Toutefois, ce
recours n’est pas suspensif.