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Marches Publics

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MODULE 1 : QUELQUES CONCEPTS A ELUCIDER

Marché public : contrat écrit, conclu à titre onéreux par une autorité contractante pour
répondre à ses besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services, ou à des besoins
combinant ces différentes catégories. Les marchés publics sont des contrats administratifs à
l’exception des contrats passés par les sociétés nationales et les sociétés anonymes à
participation publique majoritaire qui demeurent des contrats de droit privé.

Fournitures : biens mobiliers de toutes sortes y compris des matières premières, produits,
équipements et objets sous forme solide, liquide ou gageuse et l’électricité, y compris
également les biens acquis par crédit –bail ou location –vente et les services accessoires à la
fourniture des biens, si la valeur de ces derniers services ne dépasse pas celle des biens eux-
mêmes.

Travaux : opérations de construction, reconstruction, démolition, réparation ou rénovation de


tout bâtiment ou ouvrage, y compris la préparation du chantier, les travaux de terrassement,
l’installation d’équipements ou de matériels, la décoration et la finition, ainsi que les services
accessoires aux travaux, si la valeur de ces services ne dépasse pas celle des travaux eux-
mêmes

Service : tout marché autre que de fournitures ou de travaux, y compris les prestations
intellectuelles.

Prestations intellectuelles : prestations consistant principalement en la réalisation de


prestations, telles que des études, des travaux de recherche, des services de conseils, des
prestations d’ingénierie ou d’assistance qui ne se traduisent pas par un résultat physiquement
mesurable ou apparent.

Autorité contractante : la personne morale de droit public ou privé signataire d’un marché
public, tel que défini à l’article 2 du Code des Marchés publics.

Maître d’ouvrage : la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le
propriétaire final de l’ouvrage ou de l’équipement technique, objet du marché.

Maître d’ouvrage délégué : la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le
délégataire du maître d’ouvrage dans l’exécution de ses missions.

Entreprise communautaire : l’entreprise dont le siège social est situé dans un Etat membre
de l’UEMOA
Candidat : la personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à participer ou qui est
retenue par une autorité contractante pour participer à une procédure de passation de marchés.

Offre : l’ensemble des éléments techniques et financiers inclus dans le dossier de soumission.

Soumissionnaire : la personne physique ou morale qui participe à un appel d’offres ou DRP


en soumettant un acte d’engagement et les éléments constitutifs de son offre.

Soumission : l’acte d’engagement écrit au terme duquel un soumissionnaire fait connaître ses
conditions et s’engage à respecter les cahiers des charges applicables.

Attributaire : le soumissionnaire dont l’offre a été retenue avant l’approbation du marché.

Titulaire : la personne physique ou morale, attributaire, dont le marché conclu avec une
autorité contractante, a été approuvé.

Personne responsable du marché : le représentant dûment mandaté par l’autorité


contractante pour la représenter dans la passation et dans l’exécution du marché.

 LES PRINCIPES MAJEURS

Les procédures de passation des marchés publics ou de délégation de marchés public, quel
qu’en soit le montant, sont soumises aux principes suivants :

 L’économie et l’efficacité du processus d’acquisition ;


 Le libre accès à la commande publique ;
 L’égalité de traitement des candidats
 La transparence des procédures, et ce à travers la rationalité, la modernité et la
traçabilité des procédures

Les règles régissant la préparation, la passation, l'approbation, l'exécution et le contrôle des


commandes visées à l'article 24 du COA sont fixées par le code des marchés publics. Aucune
réglementation ou procédure particulière à un acheteur public, à une catégorie d'acheteurs ou
à une catégorie de fournitures, services ou travaux ne peut déroger aux règles fixées par le
code des marchés publics ou prises en application de ce code.
THEME 1 : LES MARCHES PUBLICS AU SENEGAL : CADRE D’EXECUTION –
DISPOSITIONS IMPORTANTES

A. DEFINITION D’UN MARCHE PUBLIC


B. CADRE JURIDIQUE DES MARCHES PUBLICS
 Directive N° 04/2005/CM/UEMO portant procédures de passation, d’exécution et de
règlement des marchés publics et des délégations de services publics dans l’UEMOA;
 Directive N° 05/2005/CM/UEMOA portant contrôle et régulation des marchés
publics et des délégations de service public dans l’UEMOA;
 Code des obligations de l’Administration (COA);
 Code des marchés publics
 Charte de Transparence et d’Ethique en matière de Marchés publics
 Arrêtés d’application du Code des Marchés publics
 Décisions de l’ARMP
 Décisions du Comité de Règlement des Différends

C. CADRE INSTITUTIONNEL
 AUTORITE DE REGULATION DES MARCHES PUBLICS
 Autorité administrative indépendante
 Gestion tripartite : Etat – Secteur privé – Société civile / Confiance mutuelle renforcée
 Organes : Conseil de Régulation, Comité de Règlement des Différends, Direction
Générale

 Attributions principales de l’ARMP :

o émettre des avis, propositions ou recommandations dans le cadre de la


définition des politiques et de l’assistance à l’élaboration de la réglementation

o contribuer à l’information, à la formation de l’ensemble des acteurs de la


commande publique, au développement du cadre professionnel et à
l’évaluation des performances des acteurs du système de passation,
d’exécution et de contrôle
o exécuter des enquêtes, mettre en œuvre des procédures d’audits indépendants,
sanctionner les irrégularités constatées

o procéder au règlement non juridictionnel des litiges nés à l’occasion de la


passation des marchés

o rendre des avis dans le cadre du règlement amiable des litiges nés à l’occasion
de l’exécution des marchés

 DIRECTION CENTRALE DES MARCHES PUBLICS


 Structure administrative chargée du contrôle a priori de la passation des marchés
 Attributions principales :
o assurer le contrôle a priori des procédures de passation de marchés publics ;
o émettre des avis sur les décisions concernant l’attribution des marchés et d’accorder, à
la demande des autorités contractantes, les autorisations et dérogations nécessaires
lorsqu’elles sont prévues par la réglementation en vigueur ;
o contribuer, en relation avec l’organe de régulation, à la formation des acteurs ;
o contribuer, en relation avec l’organe de régulation, à la collecte et à l’analyse des
données ainsi qu’à l’établissement des statistiques sur les marchés publics.

 LES CELLULES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS

Veillent à la qualité des dossiers de passation de marchés ainsi qu’au bon fonctionnement des
commissions de marchés

 LES COMMISSIONS DE MARCHES PUBLIC

Ouvrent les plis, évaluent les offres et procèdent à l'attribution provisoire des marchés

D. LES ACTES PREPARATOIRES AU LANCEMENT DES CONSULATIONS


 3 étapes essentielles et obligatoires :
 La détermination des besoins
 L’établissement du Plan de Passation de Marchés
 La publication de l’Avis général de Passation de Marchés
 La détermination des besoins

Avant tout appel à la concurrence, consultation ou négociation, l'autorité contractante


détermine aussi exactement que possible la nature et l’étendue des besoins à satisfaire. De
cette phase préalable essentielle dépend, d’une part, le choix de la procédure et, d’autre part,
la réussite ultérieure du marché. Une bonne évaluation des besoins est une condition
impérative pour que l’achat soit réalisé dans les meilleures conditions économiques.

 L’établissement du plan de passation de marchés

Une fois les besoins annuels déterminés, l’autorité contractante établit un plan de passation
des marchés (PPM) comprenant l'ensemble des marchés qu’elle envisage de passer au cours
de l’année et le communique à la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) qui en
assure la publicité.

 Les publications requises ;


 Le PPM est publié par la DCMP
 L’avis général de passation de marchés est publié par l’Autorité contractante
 Les avis spécifiques de marchés sont publiés par l’autorité contractante
 Les avis d’attribution provisoire sont publiés par l’autorité contractante une fois les
propositions de la commission des marchés approuvés par l’Autorité contractante ou la
DCMP selon les cas
 Les avis d’attribution provisoire sont publiés par l’autorité contractante une fois le
marché notifié

E. LES PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS REQUISES


 Les communications requises :
 Le PV d’ouverture des plis est communiqué aux soumissionnaires par l’Autorité
contractante
 Une fois l’attribution provisoire prononcée, l’autorité contractante avise
immédiatement les candidats non retenus du rejet de leurs offres
 L’autorité contractante communique par écrit, dans un délai de cinq (5) jours
ouvrables à compter de la réception d'une demande écrite, à tout candidat écarté, les
motifs du rejet de sa candidature ou de son offre.
 L’autorité contractante doit informer également, par écrit, les candidats qui en font la
demande écrite, des motifs qui l'ont conduit à ne pas attribuer ou notifier le marché ou
à recommencer la procédure, dans un délai de cinq (5) ouvrables à compter de la
réception de la demande.
MODULE 2 : Les conditions préalables d’examen des dossiers de marché

I. Mise en place des commissions des marchés ( CM) et des cellules de passation
des marchés (CPM)

L’Article 35 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant CMP dispose :

« Au niveau de chaque autorité contractante est mise en place une commission des marchés
chargée de l’ouverture des plis, de l'évaluation des offres et de l'attribution provisoire des
marchés et, une cellule de passation des marchés chargée de veiller à la qualité des dossiers
de passation de marchés ainsi qu’au bon fonctionnement de la commission des marchés, dans
les conditions fixées par arrêté du Ministre chargé des finances après avis de l’Organe chargé
de la régulation des marchés publics ».

NOTE : Le nombre des membres n’est pas fixé à un nombre ; cela dépend de la taille de la
structure concernée ;

Au niveau de la CM, il y a un Président ; alors qu’au niveau de la Cellule, il y a un


coordonnateur. Dans tous les cas, pour être membre, il faut être de la hiérarchie B
(fonctionnaires) ou à une catégorie assimilée ou cadre (non fonctionnaire).

On ne peut pas être membre à la fois de la CM et de la CPM ; le rapporteur de la CM est


issu de la Cellule. La CM a juste 03 attributions alors que la CPM en a plusieurs.

Notons que la DCMP ne contrôle pas tous les marchés, il y a des seuils qui sont respectés (la
cellule de l’AC doit également examiner les marchés dont les seuils n’atteignent pas ceux du
contrôle de la DCMP ; donc pour les travaux c’est 300 millions et pour les fournitures c’est
200 millions et pour les prestations intellectuelles 150 millions : si ces montants sont atteints,
il faut amener le dossier à la DCMP

A la différence des CM, les cellules sont des services permanents ; pour la CM, ce sont des
membres qui se réunissent que lorsqu’il y a examen d’un marché (ils ont d’autres services à
faire ex : le Prof AIDARA)
S’il s’agit d’un DRP, pour chaque séance, ils ont 10.000 franc ; s’il s’agit d’un appel d’offre,
ils ont 30.000 pour chaque séance. Alors que les membres de la Cellule ne sont pas payés
c’est leur travail au quotidien (salaire)

Avant le démarrage de leurs activités, tous les membres doivent signer une déclaration de
transparence. Donc

A. COMMISSION DES MARCHES

Référence : Arrêté N° 00864 du 22/01/15 pris en application de l’article 36-1 du Code des
Marchés publics et fixant le nombre et les conditions de désignation des membres des
commissions des marchés des autorités contractantes

Les commissions de marchés sont composées de représentants de l’AC et de représentants


d’autres administrations et organismes concernés, mentionnés à l'article 37 du CMP. En
application de l’article 36, alinéa 1 du CMP, le présent arrêté fixe le nombre et les conditions
de désignation des représentants de l’autorité contractante.

Le nombre de représentants de l’autorité contractante dans les commissions de marchés est


fixé ainsi qu’il suit :

o Pour l’Etat : trois (3) représentants dont le président et le responsable du service


maître d’œuvre ou son représentant et un autre membre ;
o Pour les collectivités locales : deux (2) représentants composés de l’organe exécutif
et, selon le cas, du secrétaire général ou municipal ;

NB : S’il s’agit d’une Commune, nous avons le représentant de l’organe exécutif et le


secrétaire municipal ;

Est-ce qu’il n’y a pas d’autres membres extérieurs : il y a également 02 autres conseillers
(représentant l’organe délibérant) et le délégué du comptable (le représentant du Trésor) ;
au final, nous avons 05 membres titulaires ; et à chaque titulaire, on a un suppléant ; en tout
nous avons 10 membres.

S’il s’agit d’un Conseil départemental, la seule chose qui change c’est le secrétaire
général : l’organe exécutif (c’est le Président du Conseil départemental ou son représentant),
02 conseillers, le secrétaire général et le délégué du comptable ; et 05 suppléants
 Pour les sociétés nationales, les sociétés anonymes à participation publique
majoritaire, les EP et les agences ou autres organismes dotés de la personnalité
morale : quatre (4) représentants qui sont le président et les personnes ci-après :
o Le directeur financier de la société ou son représentant ;
o Le responsable des services techniques ou son représentant ;
o Le responsable chargé des approvisionnements et marchés ou son représentant.

NB : Il y a également 02 autres membres extérieurs : le représentant du ministère de tutelle et


le représentant du contrôleur financier ; cela fait 06 membres 04 internes et 02 externes : mais
également 06 suppléants ; ce qui est aussi important à souligner est que la dénomination peut
changer d’une structure à une autre, c’est la fonction qui est importante. Ex : en lieu et place
du directeur financier, on peut avoir un ACP,

 Pour les organismes non dotés de la personnalité morale, placés sous tutelle de l’Etat
ou des collectivités locales ne peuvent disposer de commissions de marchés propres que
pour les activités dont la responsabilité de la passation des marchés y relatifs leur est
spécifiquement conférée par actes réglementaires, telle que la maîtrise d’ouvrage
déléguée, pour des activités précises ; dans de tels cas, le nombre de représentants de
l’Autorité contractante est de 4 dont le Président ; les autres membres sont :

o le directeur financier de l’organisme, ou son représentant ;


o le responsable des services techniques de l’organisme, ou son représentant ;
o le responsable chargé des approvisionnements et marchés de l’organisme, ou son
représentant ;

Régions autres que Dakar (arrêté n°00862 du 22/01/15 pris en application de l’article 36
alinéa 7 du Code des Marchés publics)

 Composition de la commission régionale des marchés

o Le représentant du Gouverneur qui en assure la présidence


o Le représentant du service régional maître d’œuvre
o Le représentant du Contrôleur régional des Finances

NB : Il y a 03 titulaires et 03 suppléants

 Composition de la commission départementale des marchés (exception :


départements se situant dans les chefs-lieux de région)
o Le représentant du Préfet qui en assure la présidence
o Le représentant du service départemental maître d’œuvre
o Le représentant du Contrôleur régional des Finances

NB : Il y a toujours 03 titulaires 03 suppléants ; le rapporteur est le représentant du service


départemental maitre d’œuvre ; dans les autres commissions, c’est un membre de la Cellule
qui est le rapporteur.

Conformément à l’article 37 du CMP, outre les représentants de l’AC, participent


également aux commissions des marchés :

1. Lorsqu’il s’agit des marchés des CL, l’autorité contractante est assistée de deux membres
de l’organe délibérant. En outre, le comptable de la collectivité ou son délégué assiste aux
réunions de la commission des marchés avec voix délibérative.

2. Dans le cas des marchés des SN et des SAPPM, EP, agences ou autres organismes
dotés de la personnalité morale :

o un représentant du Ministre chargé de la tutelle de la société, établissement, agence ou


organisme concerné et
o un représentant du Contrôleur financier

La commission dispose aussi d’un rapporteur désigné par l’AC parmi les membres de la
CPM visée à l’article 35 du CMP et, est tenu aux mêmes obligations de secret que les
membres de la commission.

Dans les régions autres que Dakar, les tâches de rapporteur de la commission régionale
ou départementale sont assurées par un représentant du service maître d’œuvre.

QUI N’EST PAS MEMBRE ?

o Pour chaque titulaire de la commission, il est désigné un suppléant


o Les membres titulaires et suppléants ne peuvent se faire représenter
o Les membres des CM ne doivent pas être des agents relevant des structures chargées
du contrôle interne ou de la CPM de l’autorité contractante

 LES CONDITIONS DE DESIGNATION DES MEMBRES DES CM


o Les représentants des AC membres des CM et leurs suppléants sont choisis en priorité
parmi les agents dont la compétence en matière de passation de MP est avérée
o Le président, les autres représentants de l’AC dans la CM ainsi que leurs suppléants et
tous les autres membres de la commission sont nommés par arrêté ou décision de
ladite autorité
o Pour l’Etat et les organismes ou agences non dotés de la personnalité morale, les
représentants des AC membres des CM et leurs suppléants doivent appartenir au
moins à la hiérarchie B ou, s’ils sont non fonctionnaires, à une catégorie
assimilée. Pour les autres AC, ils doivent être de niveau cadre ou assimilé
o Les membres de la CM représentant l’AC sont nommés pour un (01) an

NB : Les critères de nominations : il faut être de la hiérarchie B (…) ; il faut également


avoir des compétences avérées en marché public ; il ne faudrait pas appartenir à une structure
de contrôle interne ; il ne faudrait pas être membre de la Cellule de passation

 DELIBERATIONS

NB/ Les règles de quorum, fixées à l’article 39 alinéa 2 du CMP s’appliquent aux réunions
des membres des CM portant sur l’adoption des rapports d’évaluation et des procès-verbaux
d’attribution provisoire.

Pour les séances d’ouverture des plis, la présence du Président de la CM, du secrétaire de
séance ainsi que des soumissionnaires, le cas échéant, suffit pour assurer la validité des
délibérations.

 TRANSMISSION DES COPIES DES ACTES DE NOMMINATION

Au plus tard, le 05 janvier de chaque année, les copies des actes de nomination des
membres des commissions et de leurs suppléants, visés à l’article 36, alinéa 4 du CMP, sont
communiquées à l’ARMP et à la DCMP (31 janvier pour les actes relatifs aux commissions
régionales et départementales).

B. Cellule de passation des marchés : composition

Référence : Arrêté N° 00865 du 22/01/15 pris en application des articles 35 et 141 du CMP
et relatif à l’organisation et au fonctionnement des CPM des autorités contractantes
L’Article 35 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant CMP dispose :

« Au niveau de chaque AC est mise en place une CM chargée de l’ouverture des plis, de
l'évaluation des offres et de l'attribution provisoire des marchés et, une cellule de passation
des marchés chargée de veiller à la qualité des dossiers de passation de marchés ainsi qu’au
bon fonctionnement de la commission des marchés, dans les conditions fixées par arrêté du
Ministre chargé des finances après avis de l’Organe chargé de la régulation des marchés
publics ».

o Lorsqu’une AC regroupe en son sein d’autres AC, il est exigé la mise en place d’une
CPM au niveau de l’AC principale et des AC secondaires

o Le nombre et la composition du personnel des CPM sont fonction de la spécificité et


de la charge de travail de chaque AC. Dans tous les cas, ce personnel devra
comprendre au moins une (01) personne choisie en fonction de ses compétences
particulières en matière de marchés publics.

 CONDITIONS DE NOMINATION
o Au sein des départements ministériels et des CL, les responsables CPM sont nommés
par arrêté ou tous autres actes appropriés, de préférence, parmi les agents de la
hiérarchie B au moins ou, s’ils sont non fonctionnaires, à une catégorie assimilée
o Les copies des actes de nomination des membres de la cellule sont transmises à la
DCMP et à l’ARMP par les soins des responsables des AC

NB : La date butoir pour monter les cellules et les commissions et acheminer les copies à la
DCMP et à l’ARMP : c’est au plus tard le 05 janvier de l’année budgétaire en cours ; s’il
s’agit des commissions régionales ou départementales, elles ont jusqu’au 31 janvier

 ATTRIBUTIONS
o L’examen préalable des dossiers d’appel d’offres, rapports d’analyse comparative des
offres, procès-verbaux d’attribution provisoire, et projets de marchés, pour les
marchés dont les montants n’ont pas atteints les seuils de revue de la DCMP
o l’examen préalable de tout document à soumettre à l’AC en matière de marchés
publics ;
o l’examen préalable de tout document à transmettre à des tiers en matière MP
o l’examen préalable de tout document à signer avec des tiers en matière de MP ;
o le classement et l’archivage de tous les documents relatifs aux MP passés par les
différents services ;
o l’établissement, en début d’année, du plan consolidé annuel de passation des marchés
de l’Autorité contractante ;
o l’établissement de l’avis général de passation des marchés et sa publication
conformément aux articles 6 et 56 du CMP ;
o l’insertion des avis et autres documents relatifs à la passation des marchés dans le
système national informatisé de gestion des marchés ;
o la tenue du secrétariat de la Commission des Marchés ;
o l’appui aux différents services pour les opérations de passation de marchés ;
o la réalisation et la tenue de tableaux de bord sur les délais de mise en œuvre des
différentes étapes des procédures de passation des marchés et de réalisation des
calendriers d’exécution des marchés ;
o l’identification des besoins de formation des services en matière de marchés publics ;
o la liaison avec les missions extérieures, notamment celles d’audit des marchés, initiées
par l’ARMP ;
o l’établissement de rapports trimestriels sur la passation et l’exécution des marchés à
l’intention des AC pour transmission à la DCMP et à l’ARMP.
o l’établissement, avant le 31 mars de chaque année, à l’intention de l’autorité dont elles
relèvent, de la DCMP et de l’ARMP d’un rapport annuel sur l’ensemble des marchés
publics passés l’année précédente

II. Déclaration de prise de connaissance des dispositions de la Charte de


Transparence et d’Ethique en matière de Marchés publics

o Avant le démarrage de leurs activités, les membres des CM et leurs suppléants, ainsi
que le responsable et les membres des CPM signent une déclaration dans laquelle ils
indiquent avoir pris connaissance des dispositions du décret n° 2005-576 du 22 juin
2005 portant approbation de la Charte de Transparence et d’Ethique en matière de
marchés publics.
o Les copies de ces déclarations sont communiquées à l’ARMP et à la DCMP.
CONCLUSION

 La mise en place des CM et CPM, la signature de la déclaration de la prise de


connaissance de la CTE par les membres de ces organes et la transmission des copies de
ces actes à la DCMP et à l’ARMP constituent la première condition préalable
d’examen des dossiers de marchés par le SRMP.

III. ETABLISSEMENT DES PPMP ET AGPM

Le CMP fait obligation aux AC de publier leur programme annuel d'achats publics. Cette
obligation vise à informer aussi tôt que possible les fournisseurs potentiels afin que ceux-ci
soient en mesure, le moment venu, de déposer des offres.

 Deux instruments sont prévus par le CMP pour respecter cette obligation de publicité :
o Le Plan de Passation des Marchés Publics (PPMP) institué par l’article 6 du CMP ;
o L'Avis Général de passation des Marchés publics (AGPMP) institué par l'article 56.

NB : Ces instruments font partis des attributions de la Cellule. Donc, c’est la Cellule qui doit
faire ce travail ; elle doit publier le PPM uniquement sur le Portail et l’AGPM dans son
Journal et sur le Portail

Qui doit établir le PPMP et l'AGMP ? C’est la Cellule

o Le PPMP doit être élaboré par l'AC lors de l'établissement de son budget.
o L'Arrêté du MEFP N° 00865 du 22/01/015, précise que la CPM est responsable de
l'établissement et de l'élaboration de l'AGPM.

Comment établir le PPMP et l'AGMP ?

L'art. 6 du CMP stipule que le PPMP doit regrouper "selon un modèle type fixé par l'ARMP",
la liste de tous les marchés que l'AC envisage de passer au cours de l'exercice
budgétaire. Ces marchés sont classés par catégories de produits, de services ou de travaux.
NB : Il ne faut pas les mêler ensemble (les produits, les services et les travaux). Par exemple,
un marché de fourniture

Programmation des commandes pouvant etre dispensées de forme écrite

 Le CMP n'impose pas aux AC d'établir une programmation annuelle des achats qui
doivent être effectués au moyen de commandes pouvant être dispensées de forme
écrite (moins de 3 millions pour les fournitures et services courants et moins de 5
millions pour les travaux et PI).

 Toutefois, les AC ont intérêt à prendre l'initiative d'établir une telle


programmation pour garantir que les approvisionnements et investissements
interviendront en temps voulu et dans les meilleures conditions.

EXCEPTIONS

o Les seuls marchés qui ne doivent pas figurer dans le PPM sont les marchés visés par
l'art. 76.2 du NCMP (marchés concernant la défense et la sécurité nationales,
marchés relevant d’une urgence impérieuse ou passés dans le cadre de
mobilisation générale ou de mise en garde).
o Tout autre marché sera frappé de nullité s'il est lancé sans avoir été préalablement
inscrit au PMP.
o Les PMP sont révisables.

 INTERDICTION DU FRACTIONNEMENT
o Les autorités contractantes ne peuvent en aucun cas fractionner les dépenses ou sous-
estimer la valeur des marchés de façon à les soustraire aux règles qui leur sont
normalement applicables en vertu du présent décret.
o En conséquence, les achats effectués de cette manière sont considérés comme nuls.
Ils n'engagent pas l’Etat.

NB : Par exemple, pour un marché de fourniture à 50 millions (en différentes fournitures), on


sait que c’est la procédure d’Appel d’offre (mais comme c’est long), on décide de la
fractionner pour éviter la procédure appel d’offre et cela nous permettrait de pouvoir
procéder à un DRP qui est plus souple.
Juste, vous pouvez allotir le marché par différents lots (lot 1, lot 2, lot 3, etc.) Un candidat est
libre maintenant de soumissionner pour un lot défini mais cela reste dans un seul marché.

Mais aussi, ce n’est pas l’AC qui se charge de publier, il se charge juste de l’élaboration du
marché, il revient à la DCMP de publier après contrôle et examen du marché après
communication.

 PUBLICATION DES PPM et AGM et TRANSMISSION A LA DCMP

o La DCMP se charge de la publication des PPM sur le Portail officiel des marchés
publics, après leur communication par les soins des AC
o La date limite de transmission des PPM à la DCMP est fixée au plus tard le 1er
décembre de l’année précédant la gestion considérée (30 avril de l’année budgétaire
pour les communes d’un budget annuel initial inférieur à 300 millions, eu égard aux
contraintes liées à l’adoption de leurs budgets (arrêté 00863 du 22 janvier 2015)).
o Validation et publication du PPM par la DCMP : 03 jours francs suivant la
réception)
o Publication automatique de la dernière version et information de l’ARMP en cas
d’observations non prises en compte dans un délai maximal de 7 jours.

NB : S’il y a des observations à prendre en compte, on retourne le plan à l’autorité (si dans
un délai de 7 jours, l’AC ne les prend pas en compte, on publie la première version (qui est la
mauvaise et on saisit l’ARMP ; parce que la DCMP n’a pas compétence de corriger les
défaillances du PPM (comme les fractionnements et autres)

o Publication de l’AGPM par les soins des AC au plus tard le 15 janvier de l’année
prévue pour la passation des marchés y afférents (30 avril pour les communes d’un
budget annuel initial inférieur à 300 millions).

NB : Contrairement au PPM (qui contient toutes les réalisations :), l’AGPM ne contient que
les marchés par appel d’offre : 50 millions pour les fournitures, 70 pour les travaux et 50
pour les prestations de service.

Mais aussi, il faut le publier sur le portail par les soins de la DCMP mais également dans un
journal à grande diffusion (qu’on peut acquérir partout au Sénégal)

Pour le PPM, il n’y a que le portail qui est obligatoire (www.marchéspublics.sn)


o Si nécessaire, publication par voie électronique (complémentaire)

o Toutefois, pour les marchés de travaux d’un montant estimatif inférieur à 50


millions et les marchés de fournitures et services courants d’un montant estimatif
inférieur à 25 millions de francs CFA, les Communes dont le budget annuel initial est
inférieur à 300 millions de francs CFA publient, par affichage public, à la fois au
niveau de leurs sièges, des Sous-Préfectures et Préfectures dont elles relèvent et
des chambres de métiers couvrant leurs localités les AGPM, les avis spécifiques
ainsi que les avis d’attribution provisoire et définitive.

NB : Tu n’es pas obligée de publier dans un journal, c’est une procédure allégée

CONCLUSION

Lorsque les deux (02) conditions préalables sont satisfaites, le SRMP examine les dossiers de
marchés soumis et qui répondent aux seuils de compétence fixés par l’arrêté ministériel
n°00106 du 07 janvier 2015 pris en application de l’article 141 du CMP fixant les seuils de
contrôle a priori des dossiers de passation de marchés.
MODULE :

LES MODES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS

 L’APPEL D’OFFRE OUVERT


 L’APPEL D’OFFRE RESTREINT
 L’ENTENTE DIRECTE
 L’APPEL D’OFFRE AVEC CONCOURS
 LA DEMANDE DE RENSEIGNEMENT ET DE PRIX
 LES DISPOSITIONS SPECIFIQUES AU MARCHE DE PRESTATION
INTELLECTUELLE
 L’OFFRE SPONTANEE

1. L’APPEL D’OFFRE OUVERT

Il est composé de 03 catégories : l’AOO sans pré-qualification ; avec pré-qualification ; et en


deux étapes.

a) L’AOO SANS PRE-QUALIFICATION

Selon cette procédure,

 Le marché est attribué


 suite à un appel public à la concurrence
 au candidat dont l’offre conforme est évaluée la moins disante

NB : C’est-à-dire, on regarde si l’offre est conforme (au certificat technique) et parmi tous
les candidats dont leur offre est conforme, on choisit celui dont évalué est la moins disante
(moins chère). Pour évaluer sa conformité, il y a des critères (délai d’exécution, délai de
livraison ; retenons que tous ces critères sont connus par tous les candidats ; mais aussi, il
n’y a de négociation possible

 sur la base de critères d’évaluation quantifiés en termes monétaires


 Sans possibilités de négociation
 Possibilité pour tout candidat réunissant les conditions et garanties exigées de
soumettre une offre
 Les conditions de remise, d’ouverture et d’examen des propositions, ainsi que le
choix de l’offre évaluée la moins disante, s’effectuent dans les conditions fixées
aux articles 67 à 70 du CMP

 Le marché (AOO) peut être passé sous 04 formes :


 marché à commande ;
 marché de clientèle ;
 d’accord cadre ; ou
 de marchés à tranches conditionnelles

Lorsque l’AC ne peut déterminer à l’avance le volume et le rythme des commandes de


fournitures ou services courants nécessaires à ses besoins, il peut recourir soit :

 à un marché à commande qui fixe le minimum et le maximum (parce qu’il est


impossible de fixer la quantité) de fournitures ou prestations, arrêtés en valeur ou en
quantité et susceptibles d’être commandés au cours d’une période déterminée
n’excédant pas celle d’utilisation des crédits de paiement ; les quantités des
fournitures ou prestations à exécuter sont précisées, pour chaque commande, par l’AC
en fonction des besoins à satisfaire
 à un marché de clientèle par lequel l’AC s’engage à confier au prestataire ou au
fournisseur retenu des commandes portant sur une catégorie déterminée de
prestations de services, fournitures ou travaux d’entretien ou de maintenance sans
indiquer la quantité ou la valeur globale des commandes
A la différence au marché à commande, dans un marché de clientèle, non seulement on ne
maitrise pas les quantités mais également on n’est même pas sûr qu’on va exécuter le
marché. Ce marché est caractérisé par l’aléatoire (s’il y a lieu, par exemple, il y a besoin
d’entretien du robinet du village L, on fait la commande, s’il n’y a pas, on ne vous appelle
pas). Ici, on ne procède que par prix unitaire mais aussi il n’y a pas lieu de fixer des
quantités minimum et maximum.

Dans le marché à commande, on est sûr de commander le minimum mais on n’est pas sûr de
commander le maximum et on procède par bon de commande (la restauration, c’est un
marché de clientèle Université

NB / Les marchés à commandes et de clientèle sont conclus pour une durée égale à un an
renouvelable par avenant sans pouvoir dépasser trois (03) ans

Donc c’est la première année qui est effectuée par Appel d’offre

 L’AC peut recourir à l’accord cadre comme alternative à la DRP et à l’AON pour :
o Les fournitures disponibles dans le commerce ou les produits communs d'usage
courant avec des spécifications standards ;
o Les services simples et non-complexes, autres que les services de consultants, qui
peuvent être demandés périodiquement par l’autorité contractante ;
o Les travaux de faible valeur dans le cadre d'opérations d'urgence.

L’accord-cadre peut revêtir 3 formes (Art. 25.3)

o Accord-cadre fermé basé sur des critères prédéfinis, n’autorisant pas de nouveaux
entrants pendant la durée de l’accord
o Accord-cadre fermé assorti d’une même restriction mais en 2 étapes : 1ère étape:
sélection des fournisseurs ; 2ème étape: remise en concurrence des fournisseurs
o Accord-cadre ouvert en 2 étapes mais sans restrictions concernant la
participation de nouveaux entrants

Les conditions de l’accord-cadre :

o l’accord-cadre est, en règle générale, basé sur des prix qui ont été préalablement
fixés, ou qui sont déterminés lors de la remise en concurrence ou par une procédure
permettant leur modification sans remise en concurrence.
o L’accord-cadre doit être limité à une durée maximale de trois (03) ans
 Enfin, lorsque, pour des raisons économiques, techniques ou financières le rythme ou
l’étendue des besoins à satisfaire ne peuvent être entièrement arrêtées dans le marché,
l’AC peut passer un marché comportant une tranche ferme et une ou plusieurs
tranches conditionnelles

b) APPEL D’OFFRE AVEC PRE-QUALIFICATION


 Conditions :
 réalisation de travaux importants ou complexes
 exceptionnellement, marchés de fournitures de matériels devant être fabriqués sur
commande
 services spécialisés

 Il est publié un avis d’appel public à candidature dans les conditions et délais
définis aux articles 56 et 63 du CMP. Cet avis mentionne la liste des renseignements
que les candidats devront joindre à leur candidature et précise la date limite de remise
des candidatures.

La phase de pré-qualification, (première phase de la procédure), va permettre à l’AC


d’établir une liste de candidats ayant des capacités jugées suffisantes et satisfaisantes pour
l’exécution conforme du marché public concerné

Pour établir cette liste, l’AC doit faire exclusivement porter ses vérifications sur les
critères suivants :

o références aux marchés analogues


o moyens matériels et humains
o capacité financière

NB : C’est la phase de présélection. C’est une phase technique, elle permet de trouver des
solutions (parce que l’ouvrage est jugé très technique) et élaborer le cahier de charge ; la
seconde étape va inviter les candidats à présenter une offre complète assortie de prix

Dès qu’elle arrête la liste des candidats pré-qualifiés, l’AC prévient, par lettre, les candidats
non retenus du résultat du dépouillement.
 Les candidats qui sont jugés comme ayant apporté des garanties et réponses
satisfaisantes sont invités simultanément par écrit, dans la 2ème phase, à déposer une
offre complète selon les procédures utilisées pour l’AOO.
 Les lettres d'invitation à remettre une offre sont adressées aux candidats 30 jours au
moins avant la date fixée pour le dépôt des offres.

NB : L’objectif est de déposer une offre complète

 Ce délai peut être ramené à 15 jours au moins en cas d’extrême urgence dûment
justifiée résultant de circonstances imprévisibles pour l’AC et qui ne lui sont pas
imputables incompatibles avec les délais normalement exigés par la procédure.

 Concernant la suite, la réception, l’ouverture et l’examen des offres remises, ainsi


que la détermination de l’offre évaluée la moins disante, s’effectuent ensuite dans
les conditions fixées aux articles 67 à 70 du CMP.

c) Appel d’offre ouvert en deux étapes


 Conditions :
 Marchés d’une grande complexité ou
 Choix porté sur des critères de performance et non des spécifications techniques
détaillées.
 Les candidats sont invités d’abord à remettre des propositions techniques, sans
indication de prix, sur la base de principes généraux de conception ou de normes de
performance, sous réserve de précisions et d’ajustements ultérieurs d’ordre technique
et commercial.

 Première étape : l'AC doit assurer l'égalité de traitement de tous les candidats.
Lorsque l’AC a identifié la (les) solution (s) susceptible (s) de répondre à ses besoins,
elle informe les candidats de la fin de cette 1ère étape.
 Seconde étape : les candidats sont invités à présenter des propositions techniques
définitives assorties de prix, sur la base du DAO établi ou révisé par la personne
responsable du marché en fonction des informations recueillies au cours de la 1 ère
étape.
NB : La différence avec l’appel d’offre avec pré-qualification est que dans la première étape
on élimine personne (elle nous permet juste de chercher des solutions techniques), améliorer
les cahiers de charge ; parce que l’AC n’a pas d’idées concrètes des critères ; la 2nd phase
est comme un AOO uniquement

Mais aussi, s’il s’agit d’une Appel d’offre en 2 étapes : il faut un avis préalable
(autorisation) de la DCMP ; alors que pour l’appel d’offre avec pré-qualification, il n’y a
pas d’autorisation préalable

 La remise, l’ouverture et l’examen des propositions, ainsi que le choix de l’offre


évaluée la moins disante, s’effectuent dans les conditions fixées aux articles 67 à
70 du CMP.

NB/ Le recours à la procédure d’appel d’offres en deux étapes doit être motivé et soumis à
l’avis préalable de l’organe chargé du contrôle a priori.

II. LES PROCEDURES DEROGATOIRES

a) APPEL D’OFFRE RESTREINT

 Caractéristiques :
 Seuls peuvent remettre des offres les candidats que la personne responsable du
marché a décidé de consulter.
 Il ne peut être procédé à un appel d'offres restreint qu'après avis de la DCM.

 PROCEDURE

CAS LIMITATATIFS : Il n’y a que 04 cas de figure qui permettent de recourir à une AOR

A°) Urgence simple : situation qui n’est pas du fait de l’AC, imposant une action rapide et
justifiant la réduction des délais de réception des candidatures afin de prévenir un danger ou
un retard préjudiciable à l’AC ;

Ex : des criquets envahissent une zone : donc on ouvre 10 jours plus 03 jours d’examen (13)

Dans ce cas, le délai de réception des offres est au moins égal à dix (10) jours pour l’Appel
d’offres national et 21 jours pour l’Appel d’offres international ;
Alors que dans un cadre normal : on devait avoir 30 jours pour AON et 45 jours pour AOI

NB/ L’AC doit motiver le caractère objectif de l’urgence et l’impossibilité de respecter le


délai normalement prévu. En outre la situation d’urgence doit être mentionnée dans la lettre
d’invitation.

Si un minimum de 3 plis n’a pas été enregistré aux dates et heures limites de remise des
propositions, l’ouverture d’un nouveau délai n’est pas nécessaire : l’AC continue la
procédure de passation quel que soit le nombre de plis reçus

B°) Marchés qui ont donné lieu à un appel d'offres infructueux ;

Cela veut dire que l’AC a déjà effectué un appel d’offre ouvert de 30 jours mais resté sans
résultat probant. Il se trouve seulement 03 candidats ont été enregistré ou encore

C°) Marchés de travaux, fournitures ou services qui ne sont exécutés qu’à titre de
recherches, d’essais, d’expérimentation ou de mise au point ;

D°) Marchés que l’AC doit faire exécuter en lieu et place de titulaires défaillants et à
leurs frais et risques.

L’AC a confié un marché à un titulaire mais il n’arrive pas à exécuter le marché pour des
raisons qui lui sont propres ; dans ce cas, après mise en demeure, vous révisez le marché et
mettez fin au marché ; vous consultez la DCMP pour avis

NB/ Pour ces 3 cas de figures, le délai de réception des offres est de 15 jours.

Mais aussi, au-delà de la différence de délai, il faut au moins 03 candidats

MODALITES

 L’AC est tenue de mettre en concurrence par une consultation écrite un nombre de
candidats (au moins trois) permettant d'assurer une concurrence réelle.
 La consultation écrite consiste en une lettre d’invitation à présenter une offre,
adressée par l'AC simultanément aux candidats qu'elle a choisis, accompagnée du
dossier d'appel à la concurrence et des documents complémentaires, le cas échéant.
 La lettre de consultation comporte au moins l’adresse du service auprès duquel le
dossier d'appel à la concurrence et les documents complémentaires peuvent être
demandés et la date limite pour présenter cette demande ainsi que le montant et
les modalités de paiement de la somme qui doit être éventuellement versée pour
obtenir ces documents ;
 Lorsqu’un minimum de trois (03) plis n’a pas été remis aux dates et heures limites
de réception des offres, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être inférieur à
quinze (15) jours et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau délai, la
CM peut procéder aux opérations de dépouillement, quel que soit le nombre d’offres
reçues.
 Les offres remises par les candidats sont ouvertes par la CM compétente, en séance
publique, et le marché est attribué comme en matière d'appel d'offres ouvert.

NB/ Dans le cadre d’une procédure d’urgence, la CM devra se réunir et déposer ses
conclusions dans un délai de trois (03) jours ouvrables au plus.

b) MARCHES PASSES PAR ENTENTE DIRECTE


 DEFINITION :
 Marchés pour lesquels l’AC engage directement les discussions qui lui paraissent
utiles avec un ou plusieurs opérateurs économiques et attribue le marché au candidat
qu’elle a retenu.
 Marchés soumis, selon le cas, à autorisation ou avis de la DCMP

NB : Il y a 05 cas : 02 sur autorisation et 03 sur avis ; il y a une différence entre avis et


autorisation

Notons qu’ici on parle de discussion (il n’y a pas de lettre d’invitation, ni d’avis à à
publication

I°) Sur autorisation : deux (02) cas

i) Marchés destinés à répondre à des besoins qui, pour des raisons tenant à la détention d’un
droit d’exclusivité, ne peuvent être satisfaits que par un cocontractant déterminé (lui seul est
capable de l’exécuter)

ii) Fournitures, services ou travaux qui complètent ceux ayant fait l’objet d’un premier
marché exécuté par le même titulaire, à la condition que le marché initial ait été passé selon
la procédure d’appel d'offres que le marché complémentaire porte sur des fournitures, les
services ou travaux ne figurent pas dans le marché initialement conclu mais sont devenus
nécessaires, à la suite d'une circonstance imprévue et extérieure aux parties, et que ces
fournitures, services ou travaux ne peuvent être techniquement ou économiquement séparés
du marché principal.

NB : Cela veut dire qu’au moment de l’exécution, le titulaire se rend compte qu’il faudrait
impérativement un marché complémentaire pour terminer le marché

Mais aussi, le montant du marché complémentaire ne doit pas dépasser le 1/3 du montant
principal

II°) Sur avis : trois (03) cas

i) Marchés considérés comme secrets ou dont l’exécution doit s’accompagner de mesures


particulières de sécurité : défense nationale, défense civile, sécurité nationale ;

ii) Marchés destinés à répondre à des besoins nés d’une situation d’urgence impérieuse :
résultant de circonstances imprévisibles, irrésistibles et extérieurs à l’AC, incompatible avec
les délais requis pour l’appel d’offres ouvert ou restreint ;

iii) Marchés passés dans le cadre des mesures de mobilisation générale et de mise en garde.

NB :

Pour ces deux derniers cas, l’organe chargé du contrôle a priori des marchés en avise dans les
24 H. Passé ce délai, pour poursuivre la procédure, l’AC doit s’en référer au PM qui décide
de la continuation ou non de la procédure.

En cas d’avis négatif émis par la DCMP, l’AC ne peut poursuivre la procédure qu’en
saisissant le Comité des Différents près de l’ARMP.

IMPORTANT

o Le marché par entente directe ne peut être passé qu’avec des entrepreneurs,
fournisseurs ou prestataires de services qui acceptent de se soumettre à un contrôle
spécifique des prix de revient durant l’exécution des prestations.
o Le marché précise les obligations de transmission d'informations financières et
comptables auxquelles le titulaire du marché sera soumis en vue de permettre ce
contrôle.

o Le montant cumulé des marchés complémentaires ne doit pas dépasser un tiers du


montant du marché principal, avenants compris.
o A l’exception des marchés relatifs à la défense et à la sécurité de l’Etat, les marchés
passés par entente directe donnent lieu à un compte rendu détaillé de la procédure de
passation et d’exécution établi par l’AC et communiqué au PM et à l’ARMP.

c) L’APPEL D’OFFRE AVEC CONCOURS

 L’AC peut mettre au concours, entre les hommes de l’art ou les entreprises qualifiées
l’établissement d’un projet, d’une fourniture ou d’un ouvrage, lorsque des motifs
techniques, esthétiques ou financiers justifient des recherches particulières,
 Pour cela, elle établit un programme qui indique les besoins auxquels doit répondre la
prestation et fixe, le cas échéant, le maximum de la dépense prévue pour l’exécution du
projet

Le programme détermine les conditions auxquelles doivent satisfaire les projets notamment
les frais exposés, les délais, les primes, récompenses ou avantages alloués aux auteurs des
projets classés par une commission désignée à cet effet par l’AC ayant organisé le concours.

Les prestations sont examinées par un jury dont les membres sont désignés par l’AC après
avis de la DCMP. Au moins un tiers (1/3) des membres du jury est constitué de personnalités
ayant des compétences dans la matière qui fait l’objet du concours

Les résultats de chaque concours sont consignés dans un PV par le jury qui formule un avis
motivé relatant toutes les circonstances de l’opération. Les projets des concurrents non
retenus leur sont rendus.

III. PROCEDURES SPECIFIQUES

a) La demande de renseignement et de prix

L’autorité contractante peut recourir à la procédure de DRP pour les fournitures, travaux et
services dont la valeur estimée est inférieure aux seuils fixés à l'article 53 du présent
décret. La procédure de demande de renseignements et de prix doit alors être utilisée.

Il existe 3 catégories de DRP :

 La DRP dispensée de forme écrite (ou DRP simple)


 La DRP à compétition restreinte
 La DRP à compétition ouverte
 La DRP dispensée de forme écrite :

NB : on dit qu’elle est dispensée de forme écrite parce qu’elle ne demande pas de contrat, de
cahiers de charge, ni de publicité qui ne sont pas obligatoires.

Conditions : pour toutes AC (il n’y a pas de différenciation entre l’Etat et les autres)
o Travaux : montant estimatif inférieur à 5 millions de francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant estimatif inférieur à 5 millions de francs CFA
TTC
o Fournitures courantes et services : montant estimatif inférieur à 3 millions

Procédures :
o Demande de cotation auprès d’au moins 3 entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires
o Mode de consultation libre
o Cahier de charges, publicité et saisine écrite pas nécessaires
o Descriptions concises des travaux, fournitures ou prestations
o Propositions financières soumises par fax, enveloppe ou par courrier électronique,
sous forme de facture pro forma
o Attribution du marché au candidat ayant la proposition la moins disante
o Procès-verbal d’attribution signé par la personne habilitée (le chef de service)
o Règlement sur simple mémoire ou facture

 La DRP à compétition restreinte :


Conditions :

Etat, CL, EP

o Travaux : montant estimatif supérieur ou égal à 5 millions mais inférieur à 25


millions de francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant estimatif supérieur ou égal à 5 millions mais
inférieur à 25 millions de francs CFA TTC
o Fournitures courantes et services : montant estimatif supérieur ou égal à 3 millions
mais inférieur à 15 millions de francs CFA TTC
SN, SAPPM, Agences ou autres organismes ayant la personnalité morale

o Travaux : montant estimatif supérieur ou égal à 5 millions mais inférieur à 50


millions de francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant estimatif supérieur ou égal à 5 millions mais
inférieur à 30 millions de francs CFA TTC
o Fournitures courantes et services : montant estimatif supérieur ou égal à 3 millions
mais inférieur à 30 millions de francs CFA TTC

Mise en œuvre
o Modalités de publicité libres mais adaptées au montant et à la nature du marché
o Consultation écrite (lettre adressée simultanément à 5 entreprises au moins choisies
en priorité dans une banque de données constituée à la suite d’une manifestation
d’intérêts)
o Cahier de charges comportant une définition des prestations en référence à des
normes (spécifications techniques) et des critères de qualification (capacité technique,
financière et juridique du candidat)
o Marché attribué au candidat présentant l’offre conforme évaluée la moins disante

NB : C’est la commission qui évalue

o Rédaction d’un Procès-verbal d’attribution


o Information des candidats non retenus sur les motifs du rejet de leurs offres
o Contrat écrit de forme libre signé par les parties
o Publication sur le portail des marchés publics par les soins du service chargé du
contrôle, après communication , par l’AC, de la liste des candidats consultés, du nom
de l’attributaire ainsi que de la nature et du montant du marché

 Demande de renseignements et de prix à compétition ouverte


Conditions

Etat, CL, EP
o Travaux : montant supérieur ou égal à 25 millions mais inférieur à 70 millions de
francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant supérieur ou égal à 25 millions mais inférieur à
50 millions de francs CFA TTC
o Fournitures courantes et services : montant supérieur ou égal à 15 millions mais
inférieur à 50 millions de francs CFA TTC

SN, SAPPM, Agences ou autres organismes ayant la personnalité morale

o Travaux : montant estimatif supérieur ou égal à 50 millions mais inférieur à 100


millions de francs CFA TTC
o Prestations intellectuelles : montant estimatif supérieur ou égal à 30 millions mais
inférieur à 60 millions de francs CFA TTC
o Fournitures courantes et services : montant estimatif supérieur ou égal à 30 millions
mais inférieur à 60 millions de francs CFA TTC

Mise en œuvre
o Elaboration du dossier d’appel à la concurrence suivant le modèle type validé par
l’ARMP
o Publication d’un avis d’appel à la concurrence avec un délai minimal de dépôt des
offres de 15 jours calendaires à compter de la date de publication
o Evaluation des offres par la commission des marchés
o Attribution du marché au candidat qui a l’offre évaluée conforme la moins disante et
qui est reconnu réunir les critères de qualification mentionnés dans le DAO dans un
délai maximum de sept (07) jours à compter de la séance d’ouverture des plis,
o Approbation de la proposition d’attribution par l’autorité contractante
o Information des candidats dont les offres sont écartées
o Restitution des garanties de soumission aux dits candidats le cas échéant
o Publication de l’avis d’attribution provisoire
o Possibilité de faire un recours contentieux mais seulement en l’absence de suite
favorable au recours gracieux devenu obligatoire. Le reste de la procédure est
identique à celle de l’appel d’offres à l’exception des délais de saisine et de réponse
o Immatriculation par le service chargé du contrôle
o Date d’entrée en vigueur de la DRP : à partir de sa souscription par l’AC, après
l’expiration des délais de recours

NB : Revue effectuée obligatoirement par la Cellule de passation des marchés de l’AC

b) Dispositions spécifiques aux marchés de prestations intellectuelles

Les marchés de prestations intellectuelles donnent lieu à une pré-sélection des candidats
admis à présenter une offre puis sont attribués après mise en concurrence des candidats
présélectionnés dans les conditions définies ci-après :

La liste restreinte des candidats est arrêtée suite à un appel public à manifestation
d’intérêt (AMI) publié dans les conditions et délais définis aux articles 56 et 80.

Le délai minimum de réponse est de quinze (15) jours à compter de la date de publication de
l’avis à manifestation d’intérêt.

Lorsqu’un minimum de trois (03) candidats n’est pas réuni aux dates et heures limites de
réception des offres ou à l’évaluation, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être
inférieur à dix (10) jours ouvrables et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau
délai, l’AC continue la procédure de passation, quel que soit le nombre de candidats obtenu

 PRINCIPES
o Les candidats sont : i) sélectionnés, par la CM compétente, en raison de leur
aptitude à exécuter les prestations objet du marché et ii) classés sur la base des
critères spécifiés dans l’AMI.
o L’AC adresse ensuite une demande de proposition (DP) aux 3 premiers candidats
sélectionnés au moins.
o A ce titre, ils reçoivent un dossier de consultation comprenant : i) les termes de
référence, ii) une lettre d’invitation indiquant les critères de sélection et leur mode
d’application détaillé ainsi que le projet de marché.
o Le dossier de consultation indique également les exclusions à la participation future
aux marchés de travaux, fournitures et services qui résulteraient des prestations qui
font l’objet de la consultation
o Lorsque le montant estimé des prestations est inférieur aux seuils fixés à l'article
53, l'AC peut ne pas effectuer de formalité de publicité et inviter directement 5
prestataires à soumettre une proposition.

 Dans le cadre d’une procédure d’urgence simple, l’AC soumet à la DCMP, pour avis,
une demande de propositions accompagnée d’une liste restreinte de trois (03)
candidats retenus en raison de leur aptitude à exécuter les prestations.

 Le délai de réception des offres est de 10 jours au moins pour l’appel d’offres national
et 15 jours pour l’appel d’offres international, à compter de la réception de la lettre
d’invitation.

 Lorsqu’un minimum de trois (03) offres n’a pas été enregistré à la date et heure limites
de remise des propositions, l’AC ouvre un nouveau délai qui ne peut être inférieur à 5
jours et invite de nouveaux candidats. A l’issue de ce nouveau délai les plis sont
ouverts quel que soit le nombre de propositions reçues

L’évaluation des propositions / choix de l'attributaire :

L’ouverture des offres se fait en deux temps.

- Dans un premier temps, les offres techniques sont ouvertes et évaluées


conformément aux critères définis.
- Dans un deuxième temps, seuls les soumissionnaires ayant présenté des offres
techniquement qualifiées et conformes voient leurs offres ouvertes. Les offres
financières sont retournées aux soumissionnaires non qualifiés sans être ouvertes

L’évaluation des offres et la désignation de l’attributaire s’effectuent :

- soit sur la base de la qualité technique et du coût de la proposition, résultant en


particulier de l’expérience du candidat de la qualification des experts et de la méthode
de travail proposée, ainsi que du montant de la proposition
- soit sur la base d’un budget prédéterminé dont le candidat doit proposer la meilleure
utilisation possible ;
- soit sur la base de la meilleure proposition financière présentée par les candidats ayant
obtenu une note technique minimum ;
- soit, sur la base de la qualité technique de la proposition. Dans ce dernier cas,
l'exécution du marché doit donner lieu à un contrôle des prix de revient.

Le marché peut ensuite faire l’objet de négociations avec le candidat dont la proposition
est retenue.

NB : Les négociations ne peuvent en aucun cas être conduites avec plus d’un candidat à la
fois.

c) L’OFFRE SPONTANEE

Elle est relative à la fourniture de biens, à la prestation de services et à la réalisation de


travaux, notamment dans le cadre de marché clé-en-main assorti d’un montage financier,
qui n’est soumise en réponse ni à un appel à la concurrence, ni à une sollicitation par entente
directe.

Conditions pour donner suite à l’offre spontanée :


 Lorsqu’elle entre dans le cadre des missions de l’autorité contractante ; et
 Présente un intérêt général manifeste

Deux possibilités pour la mise en œuvre :

 Par appel d’offres ouvert (Principe) :

Dans ce cas de figure, le dossier d’appel d’offres est élaboré sur la base des études
préalables réalisées par l’auteur de l’offre qui, à l’exception d’une cession de ses droits à
l’Autorité contractante, précise, à la transmission desdites études, les données
confidentielles ou de propriété intellectuelle qui ne peuvent faire l’objet de divulgation.

 Par négociation directe ou entente directe avec l’auteur de l’offre (exception),

Après avis préalable de la DCMP émis sur la base d’un dossier comprenant l’offre
technique détaillée, l’offre financière avec une structure des prix détaillée et le schéma de
financement (taux d’intérêt, modalités de remboursement, durée de l’amortissement du
prêt), mais également sur la base d’un rapport d’expertise portant sur les aspects
techniques, financiers et environnementaux (liste d’experts indépendants mise à
disposition par l’ARMP)

NB/ En cas d’avis favorable de la DCMP, l’AC peut signer un protocole d’accord avec
l’entreprise, auteur de l’offre. En cas d’avis négatif de la DCMP, l’AC peut saisir l’ARMP
(CRD).

 Les conditions cumulatives suivantes doivent être remplies :


o Le montant estimatif du marché doit être au moins égal à 50 milliards FCFA ;
o Le financement intégral doit être apporté par l’auteur de l’offre conformément aux
règles d’endettement du Sénégal ;
o Si l’auteur est de droit non communautaire, il doit s’engager à sous-traiter au moins
10% du montant total marché aux nationaux ;
o L’entreprise doit définir, le cas échéant, un schéma pouvant assurer un transfert de
compétences ou de connaissances

MODULE 5 : RECEPTION DES OFFRES OUVERTURE DES PLIS EVALUATION


DES OFFRES ATTRIBUTION DU MARCHE PUBLICATION DE L’ATTRIBUTION

PREALABLE

NB : Ce sont juste des préalables dès le mois de novembre qu’il faut s’acquitter, avant
maintenant d’en venir au vif de ce qui nous concerne dans cette module

o Désignation des membres de la CM et de la cellule de passation des marchés ;


o Transmission des copies des actes de nomination et celles des déclarations de la CTE
à la DCMP et à l’ARMP ;
o Publication du Plan de passation des marchés sur le portail ;
o Publication de l’avis général de passation des marchés sur le portail et dans un journal
à grande diffusion ;
o Publication de l’avis spécifique (AAO) après validation du DAO (soit par la Cellule
soit par la DCMP – les seuils) le cas échéant sur le portail et dans un journal à grande
diffusion ;
o Expiration du délai indiqué dans le DAO ou dans l’avis de report ;

NB : Si c’est un appel d’offre (c’est 30 jours), si c’est un DRP (c’est 15 jours) ; il peut aussi
avoir un avis de report (dans ce cas, il faut attendre son expiration)

o Convocation des membres de la CM dans les délais requis ;

NB : Il faut convoquer les membres 05 jours francs avant ; mais aussi la convocation est
écrite

o Préparation de la salle de réunion et mise en place de tous les documents et matériels


nécessaires.

 RECEPTION DES OFFRES


o Les offres doivent être remises aux lieux, date et heure spécifiés dans l’avis d’appel
d’offres.
o Les offres reçues doivent être rangées dans une armoire à fermeture de sécurité ou
autre endroit sûr.
o Des mesures doivent être prises pour s’assurer que le contenu des offres ne sera pas
divulgué. Les personnes chargées de la réception et la conservation des offres doivent
être formées à la gestion des offres et leur discrétion doit être absolue.

 OUVERTURE DES PLIS / PROCEDURE


o A l’expiration du délai fixé dans le DAO ou l’additif, la commission des marchés
procède à l’ouverture des plis tenue en séance publique en présence des candidats (ou
de leurs représentants) qui signeront un registre attestant de leur présence ;
o Les représentants des organismes de financement peuvent également y assister. Cette
faculté est mentionnée dans l’avis d’appel d’offres.
NB : Cette faculté est à titre observatrice. C’est le cas lorsque le marché est financé par la
Banque Mondiale et la séance est d’ailleurs publique (ce n’est qu’une séance de constatation
et non décisionnelle)

Le Président de la Commission des Marchés annonce le nombre de soumissions reçues,


vérifie que les enveloppes à ouvrir sont bien cachetées et les présente comme telles à
l’assistance.

Il ouvre tour à tour chaque pli qui sera numéroté au fur et à mesure et annonce à haute voix :

o le nom de chaque candidat ;


o le montant de chaque offre ;
o les rabais proposés éventuellement ;
o Les variantes si elles sont permises dans le DAO ;
o La présence ou l’absence de la garantie de soumission (sa durée de validité, son
montant et l’institution émettrice) et des pièces administratives ;
o La durée de validité des offres ;
o Et tout autre détail qu’il peut juger utile de faire connaître.

NB : La garantie de soumission est fondamentale, le premier jour de l’évaluation, on écarte


son dossier c’est-à-dire, si elle ne se trouve pas dans l’offre au moment du dépôt, on ne peut
plus aller la chercher ; alors que pour les autres documents, un délai de 02 jours est possible
pour les chercher. Précisons qu’on n’écarte pas à l’ouverture on ne fait que constater qu’il
n’y a pas de garantie de soumission et on attend le jour de l’évaluation

Mais aussi précisons qu’il y a 04 éléments à lire à haute voix : le nom du candidat, le
montant de chaque offre, les rabais éventuels et la garantie de soumission ; les autres pas
forcément

 Le Secrétaire de séance note dans le PV, signé par tous les membres de la CM
présents, toutes les informations afférentes à chaque soumission.

o Dès la fin des opérations d’ouverture des plis, ces informations sont consignées dans
un procès-verbal signé par les membres de la CM présents et remis à tous les
candidats.
o Aucune offre ne doit être rejetée lors de la séance d’ouverture des plis.
o Dès la fin des opérations d’ouverture des plis, une commission technique chargée
d’évaluer les offres peut être désignée, sur proposition du Président de la CM

NB : Il existe seulement 02 séances qui sont obligatoires pour la CM : l’ouverture des plis et
l’attribution. Par contre, pour l’évaluation si la Commission n’est pas apte à leur faire, elle
peut faire instituer un comité technique (composé d’expert extérieur qui va faire le rapport et
l’adresser à la Commission) apte à le faire

NB : Aucun soumissionnaire ne peut apporter une modification à son offre pendant et après la
séance d’ouverture des plis.

Ce qui veut dire avant, il peut le faire (modification ou même substitution)

 Ouverture des plis : Cas spécifique des marchés de prestations intellectuelles

NB : Il est interdit d’ouvrir à la fois (dans une même réunion) les propositions techniques et
financières. Il faut atteindre la note de 70% pour être qualifié à passer à la seconde phase
(propositions financières)

Ouverture des plis en 2 temps :

o Ouverture des propositions techniques ;

La commission avise les candidats non qualifiés et leur retourne sans les ouvrir, leur offre
financière et communique aux candidats qui ont obtenu la note minimale les date et heure
d’ouverture des propositions financières ;

o Ouverture publique des offres financières des soumissionnaires dont la


proposition technique est qualifiée.

 EVALUATION DES OFFRES / EXAMEN PRELIMINAIRE

NB : L’évaluation est constituée de 03 éléments : l’examen préliminaire, examen détaillé et la


Vérification de la qualification des soumissionnaires.

La commission d’évaluation procède à un examen préliminaire des offres qui consiste à


déterminer si les candidatures sont recevables en application de l’article 43 et sont
accompagnées des pièces mentionnées à l’article 44 et rejette les offres non recevables

NB : L’offre doit être exhaustif ; s’il manque un élément déterminant, il faut rejeter l’offre ;
il existe en droit des MP, ce qu’on appelle une déviation majeure et une déviation mineure ;
 MOTIFS DE REJET
o Une soumission tardive (à retourner au candidat sans être ouverte) ;
o Offre non signée ou signée par une personne non habilitée ;
o Un soumissionnaire non éligible pour diverses raisons ;
o Absence de garantie de soumission ;
o Présentation dans une forme incorrecte de la garantie de soumission (non-respect du
modèle fixé par l’ARMP), garantie émise par un organisme non agréé, garantie
insuffisante, délai de validité insuffisant ;

 AUTRES MOTIFS DE REJET


o La commission peut rejeter, par décision motivée, une offre qu’elle juge
anormalement basse, si elle détermine que son montant ne se justifie pas par une
réalité économique.

NB : Il faudra lui demander (par correspondance) de justifier son prix

Le candidat peut justifier son prix du fait :

- de l’économie résultant des solutions ou procédés techniques adoptés ;


- des conditions exceptionnellement favorables dont il dispose pour exécuter les travaux
fournitures ou services ;
- de la possibilité d’utiliser des ressources qui sinon resteraient inactives.

 EVALUATION DES OFFRES / EXAMENS DETAILLES

Il porte sur des critères spécifiques expressément mentionnés dans le DAO :

o la qualité du matériel,
o les délais de livraison ou d’exécution,
o les coûts d’utilisation et d’entretien,
o Les performances techniques
o les modalités de garanties,
o Les mesures de protection de l’environnement
o les rabais conditionnels et inconditionnels
o les ajustements pour omissions
o la marge de préférence

En somme il s’agit de procéder à :

 la vérification de l’exhaustivité des offres : vérifier si l’offre prend en charge tout le


devis quantitatif
 la vérification de l’exactitude des calculs arithmétiques des offres ;
 la prise en compte des variantes si prévues dans le DAO,
 des ajouts pour omission, ajustements: redressement aux fins d’évaluation et
compensation des omissions en se basant sur les offres des candidats qualifiés ;
 l’application de la préférence si elle a été demandée par les ayant droits
 l’établissement des prix définitifs prenant en compte d’éventuels rabais
inconditionnels proposés dans les soumissions ;
 au classement séparé des offres de base et des variantes ;
 à la comparaison de toutes les offres substantiellement conformes pour déterminer
l’offre évaluée la moins-disante;

NB/ La commission des marchés peut demander, par écrit, aux candidats (qui doivent
répondre par écrit) de préciser la teneur de leurs offres afin d’en faciliter l’examen,
l’évaluation et la comparaison;

Aucune modification des offres, des prix ou des conditions de concurrence ne peut être
demandée, offerte ou autorisée

 Evaluation des offres / Vérification de la qualification des soumissionnaires


o Vérifier si le soumissionnaire dont le montant de l’offre évaluée est la moins disante,
est qualifié pour exécuter le marché. La vérification se fait uniquement sur la base des
critères prédéfinis dans le DAO (moyens financiers, humains, matériels, expérience
etc.)
o Si ce soumissionnaire est qualifié, le marché lui est attribué

NB : la conformité s’applique à l’offre ; la qualification s’applique au candidat (les critères


de qualification : moyens financiers, matériels, expérience, etc.)

o Si ce soumissionnaire n’est pas qualifié, son offre est rejetée, et la commission vérifie
la qualification du soumissionnaire suivant dont le montant de l’offre évaluée est
désormais la moins disante, et ainsi de suite
 CAS PARTICULIERS DE PRESTATIONS INTELLECTUELLES
o La commission évalue individuellement les propositions sur la base de leur conformité
aux termes de référence à l’aide des critères d’évaluation et du système de points
spécifiés dans les données particulières ;

NB : Les évaluateurs sont en nombre impairs ;

o Chaque proposition conforme se voit attribuer un score technique ;


o Une proposition est rejetée si elle ne satisfait pas à des aspects importants des termes
de référence, ou n’atteint pas le score technique minimum spécifié.

 RAPPEL DES METHODES DE SELECTION

NB : Il y a 04 méthodes de sélection et en fonction du marché, on en choisit une.

o qualité technique et coût : tenir compte de l’expérience du candidat, la qualification


des experts et la méthode de travail proposée, ainsi que du montant de la proposition.
Procéder ensuite à une pondération pour choisir le candidat le mieux classé.
o budget prédéterminé : le choix porte sur le candidat ayant proposé la meilleure
proposition technique dans les limites du budget ;
o meilleure proposition financière (moindre coût) : le choix porte sur l’offre la moins
chère ayant atteint la note technique minimum ;
o qualité technique : le choix porte sur la proposition ayant obtenue la meilleure note
technique. L’exécution dudit marché doit donner lieu à un contrôle des prix de revient.

NB : Il y a une note technique (pondérée à 80%) et une note financière (20%). Puis on
additionne les 02.

Puis, on négocie avec le candidat retenu (par rapport aux méthodes de travail et autres) ;
mais on ne négocie pas le prix

NB/ Négociations avec le candidat retenu.

Il faut bien faire connaitre au candidat la méthode technique choisie.

 RAPPORT D’EVALUATION DES OFFRES


Il est signé de tous les membres de la commission technique, il doit :

o ressortir les raisons spécifiques qui ont servi de base de recommandations pour
l’attribution du marché.
o contenir les éléments retenus pour la post-qualification du soumissionnaire ayant
présenté l’offre la plus avantageuse.

 ATTRIBUTION DU MARCHE

La commission retient l’offre conforme évaluée la moins disante et dont le candidat est
reconnu réunir les critères de qualification annoncés dans le DAO. Elle dresse, dans les 3
jours qui suivent la fin de ses travaux d’évaluation, un procès-verbal d’attribution, tenu secret,
dans lequel elle relate les circonstances de son analyse et fait une proposition de classement
des offres. Ce procès-verbal d’attribution, accompagné du DAO et des documents constituant
les différentes offres, est adressé à l’autorité contractante pour approbation.

NB : Précision est qu’on est pas encore à l’approbation du contrat ; on est à l’approbation
pour attribution.

 L’autorité contractante n’approuve pas la proposition de la CM :

NB : Il peut arriver que le chef de service n’approuve pas le travail de la CM

Elle transmet dans un délai de trois jours (3) ouvrables cette proposition d’attribution et sa
propre proposition motivée, à la commission des marchés et à la DCMP.

 L’AC n’accepte pas les recommandations formulées par la DCMP

Elle peut saisir le Comité de Règlement des Différents près de l’Organe chargé de la
Régulation des MP dans un délai de trois (3) jours ouvrables suivant la réception de ces
recommandations. Le CRD statue dans les sept (7) jours ouvrables suivant la réception de la
demande.

 APPEL D’OFFRE INFRUCTUEUX (ARTICLE 64)

L’autorité contractante, après consultation de la DCMP peut déclarer un appel d’offres


infructueux :

o si aucune offre n’a été remise ;


o s’il n’a été proposé que des offres irrecevables ou non conformes ;

Alors, l’AC peut procéder soit à un nouvel appel d’offres ou à un appel d’offres restreint.

 APPEL D’OFFRE SANS SUITE

L’autorité contractante, après consultation de la DCMP, peut déclarer un appel sans suite :

o En cas de disparition du besoin ;


o Montant d’offres trop élevé par rapport à la valeur estimée du marché.

NB : Les offres sont plus chères que votre budget, vous n’aurez pas de quoi payer ; donc, il
faut déclarer sans suite ; pour le premier,

 PUBLICATION DE L’ATTRIBUTION

Le marché est attribué, dans la limite du délai de validité des offres.

L’AC avise alors, dans les meilleurs délais, les autres candidats dont les offres n’ont pas été
retenues et procède à la publication d’un avis d’attribution provisoire qui ouvre un délai de
recours de 10 jours avant la signature du marché.

NB : S’il n’y a aucune contestation, on signe le contrat

MODULE 6 : Le contrôle a priori des procédures de passation des marchés publics

NB : Le contrôle à priori porte sur la passation des marchés en cours ; il y a aussi le contrôle à
posteriori qui se présente après l’exécution du marché (ce contrôle est généralement fait par
l’ARMP). En effet, quand l’ARMP procède à un audit, elle s’intéresse aux marchés
précédents mais aussi elle s’intéresse à toutes les phases de la procédure, depuis le lancement
du marché jusqu’au paiement du marché.
Le contrôle à priori est effectué par la DCMP

LE CHOIX DE PLAN

 Les niveaux de contrôle


 Les seuils de contrôle
 Les délais de contrôle
 Le contrôle préalable
 Le contrôle sur le fond
 Le contrôle spécial des procédures dérogatoires (AOR et Entente directe)

 LES NIVEAUX DE CONTROLE

03 niveaux de contrôle (art 141 du CMP)

 1er niveau : Examen préalable sur les DAO (les cahiers de charges) concernant
 Les marchés à commande, de clientèle et à tranches conditionnelles quel que soit le
montant
 Les AOR
 Les marchés dont les montants sont ≥ aux seuils fixés par arrêté du MEF
 Les conventions de délégation de service public
 Les avenants aux marchés ci-dessus

NB : Un avenant est une modification du marché initial

 2ème Niveau : Avis sur le rapport d’analyse comparative des offres ou propositions et
sur le PV d’attribution provisoire relatifs aux marchés dont les montants sont ≥ aux
seuils fixés par arrêté du MEF (arrêté 00106 du 07 janvier 2015)

NB : Il y a 03 rapports : PV d’ouverture des plis, rapport d’évaluation et PV d’attribution

 3ème Niveau : Examen juridique et technique avant leur approbation des projets de
contrat passés par entente directe ou pour lesquels elle souhaite faire un tel contrôle
lors de l’examen du DAO ou dont les montants sont ≥ aux seuils fixés par arrêté du
MEF

NB : Dans une entente directe, il n’y a pas de DAO mais directement de projet de contrat

 LES SEUILS DE CONTROLE


Tableau : les seuils de soumission des marchés à la DCMP, à contrario (seuils inférieurs)
c’est à la CPM qu’il faut s’adresser

Etapes de la AC
procédure
Examen pré du DAO ETAT, CL, EP AGENCES SN ET SAPPM
TRAVAUX 300 Millions 400 Millions 600 Millions

FOURNITURES 200 Millions 250 Millions 400 Millions

Services et Prestations 150 Millions 200 Millions 250 Millions


intellectuelles
Examen des rapports
d’A et PV ATT
TRAVAUX IDEM IDEM IDEM

FOURNITURES IDEM IDEM IDEM

Services et Prestations IDEM IDEM IDEM


intellectuelles
Examen jurid et tech
du projet de marché
Travaux – Fournitures – IDEM IDEM IDEM
Services et PI

Pour les marchés passés par les associations formées par les AC figurant sur le
tableau :

NB : En réalité, il est possible de créer des groupes (Ex : EP et Agence, ils n’appartiennent
pas dans le même marché, dans ce cas, on applique le seuil du coordinateur, dans ce cas si le
coordonnateur est l’agence, on applique le seuil affecté à l’agence)

 Si une AC est désignée coordonnateur : le seuil à prendre en compte est relatif à la


nature du marché à passer applicable au coordonnateur

 Coordonnateur externe à l’association ou absence de coordonnateur : le seuil le


plus élevé parmi ceux applicables aux AC composant l’association tenant compte de la
nature du marché à passer
NB : Dans le cadre d’une procédure, dès lors que le DAO a fait l’objet de revue a priori, le
rapport d’analyse comparative des offres ou propositions, le PV d’attribution et le projet de
contrat devront être obligatoirement soumis pour revue à l’organe chargé du contrôle a priori
quel que soit le montant

 LES DELAIS DE CONTROLE

Les délais de contrôle sont impartis à la DCMP par l’ARMP dans sa décision n°1/CRMP du
06 mars 2008

 Examen préalable du DAO : 10 jours


 Rapport d’analyse et proposition d’attribution provisoire : 07 jours ou 05 jours si le
dossier a fait l’objet d’un examen préalable (par exemple, les ententes directes, il
n’y a pas de DAO, la DCMP a 07 jours pour contrôle ; pour les autres, la DCMP n’a
que 05 jours, parce que le DAO a déjà été contrôlé ; pour les projets de contrat, elle a
05 jours ; pour les rapports d’analyse 05 jours)
 Examen juridique et techniques : 05 jours

 Expression en jours francs et ouvrés

NB : Jours calendaires : c’est tous les jours du mois, y compris les jours fériés ; lorsqu’on
dit jours ouvrables, ce sont les jours travaillés (pour l’administration, c’est du lundi au
vendredi, sauf pour les champs d’éducation où on travaille le samedi) ; jour franc, c’est 24
heures ; jours francs et ouvrés concernent les jours qui ne sont pas comptés tels que les jours
fériés, le samedi et le dimanche, le premier jour où la DCMP accuse de réception le dossier
mais aussi

 LE CONTROLE PREALABLE
 1ere étape : Mise en place des commissions et cellules de passation de marchés et
signature de la CTE
 2ème étape : Elaboration d’un PPM sous peine de nullité du marché, sauf les marchés
prévus à l’art.76.2 (art 6) et communication à la DCMP au plus tard le 1 er décembre de
l’année précédant l’année budgétaire considérée (30 avril de l’année budgétaire pour les
communes d’un budget annuel initial inférieur à 300 millions)

 3ème étape : Publication d’un avis général de passation de marchés au plus tard le 15
janvier de l’année prévue pour leur passation (30 avril pour les communes d’un budget
annuel initial inférieur à 300 millions)

 CONTROLE SUR LE FOND

Il s’agit d’une revue systématique et intégrale des dossiers de marché

Elle se fait en conformité avec :

 Les bonnes pratiques administratives


 Les dispositions pertinentes du CMP
 La réglementation générale et particulière du DAO

Les points de contrôle :

 Utilisation des dossiers types validés par l’ARMP


 Neutralité des spécifications techniques et non orientation et pertinence des critères
d’évaluation et de qualification
 L’expression de la garantie de soumission en valeur absolue (entre 1% et 3% du
montant estimatif du marché), sa durée de validité et l’organisme émetteur
 Le taux de 5% de la garantie de bonne exécution
 La retenue de garantie lorsqu’un délai de garantie est prévu
 Exhaustivité des pièces administratives
 Vérification des erreurs de calcul purement arithmétiques
 Mise en œuvre des critères préalablement établis dans le DAO
 Usage d’un système d’évaluation approprié
 Bonne tenue des PV (signature, date etc.)
 Coïncidence entre date limite de dépôt des offres et date d’ouverture des plis
 Respect des délais (publication, évaluation…)
 Ouverture d’un nouveau délai le cas échéant
 Conformité des clauses du contrat à celles des CCAG et CCAP
 Existence de crédits suffisants
 Equilibre entre les parties au contrat

 LE CONTROLE SPECIAL

La DCMP émet obligatoirement un avis sur les procédures dérogatoires :

1. Les marchés par entente directe (art.76) :

S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 76
du CMP :

 Exclusivité
 Marchés complémentaires
 Marchés considérés comme secrets ou dont l’exécution doit s’accompagner de
mesures particulières de sécurité lorsque la protection de l’Intérêt supérieur de l’Etat
l’exige
 Marchés relevant d’urgence impérieuse
 Marchés passés dans le cadre des mesures de mobilisation générale et de mise en
garde.

2. Les appels d’offres restreints (art.73) :

S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 73
du CMP

 Urgence simple
 Recherches, essais, expérimentation ou mise au point
 Défaillance du titulaire
 Appel d’offres infructueux

3. Les appels d’offres infructueux (art.64) :


S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 64
du CMP :

 Aucune offre n’est remise


 Les offres sont irrecevables ou non conformes

4. Les appels d’offres sans suite (art.65)

S’assurer que l’objet de la requête s’inscrit dans les cas limitativement énumérés par l’art 65
du CMP :

 Disparition du besoin
 Offres supérieures au montant estimé du marché

 CONCLUSION

En plus du contrôle a priori, la DCMP assure des missions de conseil auprès des AC

Cette double mission de la DCMP a des impacts assez positifs sur les principes qui régissent
les marchés publics (transparence ; équité ; efficacité ; économie)

 Transparence
 Publication des plans de passation de marché
 Publication des avis généraux de passation de marché
 Publication des avis d’attribution provisoire et définitive
 Possibilité de recours à tous les stades de la procédure
 Information des candidats des motifs de rejet de leurs offres
 Vulgarisation de l’information à travers le portail électronique des marchés
 Publication des statistiques relatives aux marchés publics

 Equité
 Spécifications techniques neutres
 Critères d’évaluation pertinents et quantifiés en termes monétaires
 Critères de qualification compatibles avec la nature, le montant et les spécificités du
marché

 Efficacité
 Choix de mode de passation pertinent
 Seuils fixés de manière à responsabiliser les autorités contractantes
 Dispense de garantie en deçà de certains seuils
 Fixation de délais au terme desquels l’avis est sensé favorable

 Economie
 Réduction du coût des marchés à travers le contrôle des rapports d’analyse
 Efficience : rapport coût/efficacité

MODULE 7 : LE CONTROLE A POSTERIORI

NOTE : La DCMP effectue un contrôle a priori et l’ARMP un contrôle a posteriori

L’ARMP commande à la fin de chaque exercice budgétaire, un audit indépendant sur un


échantillon aléatoire de marchés et conventions.
Au terme de chaque audit, l’ARMP transmet aux autorités compétentes les cas de violations
constatées et établit des rapports périodiques sur l’exécution des différents marchés et
conventions audités.

Il y a des structures qui sont auditées chaque année (les structures qui gèrent un budget de 10
milliard) ; alors que pour les autres, elles relèvent de l’aléatoire. Elles peuvent être auditées
ou pas. C’est un audit indépendant (c’est l’ARMP qui choisit un cabinet indépendant)

OBJECTIFS :

Il y en a 02 : dire sur quoi porte le contrôle et expliquer les éléments à considérer dans chaque
domaine de contrôle

Il y a des préalables tels : le marché est-il mentionné dans le PPM etc. Donc l’ARMP vous
pose ces différentes questions à titre de vérifications.

 DIRE SUR QUOI PORTE LE CONTRÔLE


1. LE PPM
 Le marché est-il mentionné dans le PPM transmis à la DCMP
 Le marché est-il mentionné dans l’avis général de passation de marchés, publié par
l’Autorité contractante

2. REVUE DU DOSSIER D’APPEL D’OFFRE


 Apprécier la qualité du DAO (inclusion de pièces essentielles : Instructions aux
soumissionnaires ou équivalent, clauses et spécifications techniques, projet de marché,
formulaires de soumission,
 caractéristiques et pièces techniques, pertinence des critères de qualification et des
critères d’évaluation, mesurabilité desdits critères s’il y’a lieu)

3. PUBLICITE
 Publication de l’avis d’AO : supports de publication, nombre de parutions
 Mentions incluses dans l’Avis d’AO : les mentions requises par la réglementation
sont-elles prises en compte

NB : L’objectif est ici de vérifier si les 09 mentions points qui figurent dans le DAO sont
effectivement respectées

 Délai accordé pour le dépôt des offres


4. OUVERTURE DES OFFRES
 L’ouverture des offres a-t-elle été conforme à la réglementation (séance publique, rejet
des offres en retard, lecture des offres à haute voix)
 Vérifier la commission ayant procédé à l’ouverture des offres (les membres de la
commission doivent être ceux nommés officiellement pour cette tâche)
 Le PV d’ouverture des offres a-t-il été transmis aux soumissionnaires (références des
documents attestant de la transmission)

5. EVALUATION ET ATTRIBUTION PROVISOIRE


 Apprécier la qualité de l’évaluation : l’offre évaluée la moins disante a-t-elle été
retenue ? Si non, apprécier les raisons ; la conformité des offres a-t-elle été vérifiée ?
 les critères de qualification ont-ils bien été pris en compte (vérification des pièces
fournies et de leur prise en compte dans le cadre de l’évaluation, etc.) ?
 Identifiez les causes de retard
 des critères d’évaluation non prévus au DAO ont-ils été utilisés ?
 Quels ont été les délais observés entre l’ouverture des offres et l’approbation du
rapport d’évaluation (respect du délai de 15 jours)
 Identifiez les causes de retard en cas de délais anormalement longs

6. PUBLICATION DE L’ATTRIBUTION PROVISOIRE


 L’attribution provisoire a-t-elle fait l’objet de publication ?
 Si oui, quels ont été les supports de publication ?
 Vérifier la conformité des mentions de l’avis d’attribution provisoire

7. REVUE DU MARCHE
 Le marché signé est-il conforme au projet contenu dans le DAO ?
 Les garanties requises sont-elles prises en compte ?

8. APPROBATION ET NOTIFICATION DU MARCHE


 Le marché a-t-il été approuvé par l’autorité compétente ?
 Le délai de 15 jours requis entre la publication de l’attribution provisoire et la
soumission à l’approbation a-t-il été respecté ?
 Quels ont été les délais observés pour l’approbation ? (délai entre date de soumission à
l’approbation et date effective d’approbation)
 Le marché a-t-il été immatriculé
 Le marché a-t-il fait l’objet de notification écrite ?

9. PUBLICATION DE L’ATTRIBUTION DEFINITIVE


 L’attribution définitive a-t-elle fait l’objet de publication ?
 Si oui, quels ont été les supports de publication ?
 Vérifier la conformité des mentions de l’avis d’attribution définitive

10. CONTROLE ET AVIS DE LA DCMP

Vérifier la conformité à la législation, des contrôles et avis de la DCMP sur le marché (si
requis)

11. EXECUTION DU MARCHE


 Les garanties ont-elles été fournies ?
 Les réceptions ont-elles été effectuées conformément à la réglementation : PV de
réception ou autres documents attestant de la réception (préciser les dates) ;
 vérifier la conformité de la procédure de réception ;
 vérifier les écarts éventuels par rapport aux délais de livraison révus dans le marché ?

12. PAIEMENT

Décrire la situation des paiements afférents au marché

13. RECOURS ET LITIGES


 les requérants connaissent t ils les règles prévues en matière de procédure de recours
 L’exécution a-t-elle fait l’objet de litiges ?
 Comment ont été traités ces recours et ces litiges ?
14. VERIFICATION DE L’EXECUTION
 Vérification de l’exécution physique
 Vérifier si possible l’existence physique des fournitures, travaux ou services
Indiquer les violations éventuelles à la réglementation constatées pendant la passation
et l’exécution du marché

15. APPRECIATION GENERALE


 Appréciation globale sur la passation et l’exécution du marché – Retracer toutes les
anomalies et points de non-conformité
 Opinion sur la procédure de passation et d’exécution du marché
 Note moyenne

LE RECOURS NON JURIDICTIONNEL DANS LES MARCHES P

NOTE : A l’entrée dans le portail des marchés publics, on constate les cas nombreux de
recours.

La procédure de passation et la phase d’exécution des marchés publics peuvent être l’occasion
de nombreux litiges. Le mode de règlement des litiges peut être juridictionnel ou non
juridictionnel. Le recours non juridictionnel est une procédure spéciale consacrée par l’article
31 nouveau du Code des Obligations de l’Administration (COA). Il est effectué auprès du
Comité de règlement des Différends; organe indépendant placé au sein de l’Autorité de
régulation des marchés publics (ARMP).

 Les textes législatifs et réglementaires qui consacrent le recours non


juridictionnel

Le recours auprès d’un organe non juridictionnel dans le cadre d’un marché public trouve son
origine dans la directive communautaire 05/2005 de l’UEMOA en son article 12 qui fixe
les conditions et modalités de la saisine de l’autorité de recours non juridictionnel. Cette
réglementation communautaire a été consacrée dans le dispositif interne par l’article 31 de la
loi n°2006-16 modifiant la loi 65-51 portant COA qui donne compétence à un organe
indépendant placé auprès de l’ARMP pour connaitre de ce recours.

Par la suite, le décret n°2007-546 du 24 avril 2007 portant organisation et fonctionnement


de l’ARMP a consacré le Comité de Règlement des Différends (CRD) chargé du recours non
juridictionnel (articles 18 à 23).

De même, le décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés


publics prévoit les conditions du recours non juridictionnel aux articles 89 à 92.

 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU CRD

Le CRD est compétent pour recevoir et traiter les recours dont il est saisi aussi bien en matière
de passation que d’exécution des marchés publics. Il a notamment pour missions :

 de statuer sur les irrégularités et violations des réglementations communautaires et


nationales ;
 d’ordonner toute mesure conservatoire, corrective, ou suspensive de la procédure de
passation; l’attribution définitive du marché étant suspendue jusqu’au prononcé de la
décision de l’Organe compétent.

Composition : le CRD a une composition tripartite :

 Un représentant de l’administration
 Un représentant du secteur privé
 Un représentant de la société civile.
Ils sont tous issus du Conseil de Régulation, un des trois organes de l’ARMP. La présidence
est aussi assurée par le président du Conseil de régulation.

NB : Les organes de l’ARMP : il y en a 03 : le CRD, le Conseil de régulation et la Direction


générale

Le CRD comporte deux formations :

i) La Commission des Litiges qui est compétente pour statuer sur les recours présentés par
les candidats et sur les saisines des AC. Elle est également compétente pour statuer sur les
dénonciations concernant les irrégularités constatées au cours des procédures de passation et
d’exécution.

ii) La Formation disciplinaire : elle a pour mission de prononcer des sanctions, sous forme
d’exclusions temporaires et de pénalités pécuniaires à l’encontre des soumissionnaires,
candidats ou titulaires de marchés publics en cas de violation de la réglementation relative à la
passation ou à l’exécution des marchés publics

Sont habilités à saisir le CRD :

- Les candidats à un marché qui s’estiment lésés lors de la procédure de passation des
marchés ;
- L’Autorité contractante (AC), lorsque celle-ci conteste les recommandations
formulées par la DCMP ;
- L’AC ou le titulaire d’un marché pour un règlement à l’amiable de différents
survenant au cours de l’exécution d’un marché ;
- Par dénonciation adressée au Président du CRD, les parties intéressées ou les tiers, sur
les irrégularités avant, pendant ou après la passation ou l’exécution d’un marché.

NB : la dénonciation peut aussi se faire à partir du portail des MP (www.marchespublics.sn)

 LE RECOURS DANS LA PHASE DE PASSATION DES MARCHES

Au cours de la procédure de passation, les candidats qui s’estiment lésés doivent d’abord
saisir l’autorité contractante d’un recours gracieux (phase 1).

En cas d’insatisfaction, ils peuvent saisir le CRD d’un recours contentieux (phase2).
La saisine peut porter sur :

 La décision d’attribuer ou de ne pas attribuer le marché ;


 les conditions de publication de l’avis d’appel à concurrence ;
 Les règles relatives à la participation des candidats et aux capacités et garanties
exigées
 Le mode de passation et la procédure de sélections retenues ;
 La conformité des dossiers d’appel à concurrence à la réglementation
 Les spécifications techniques retenues
 Les critères d’évaluation

Phase 1 : recours gracieux auprès de l’AC

Le candidat saisit au préalable l’autorité contractante d’un recours gracieux par lettre avec
accusé de réception déposée auprès du responsable de marché cinq (5) jours francs et ouvrés
à compter de la date de publication de l’avis d’attribution du marché, de l’avis d’appel
d’offres ou de la communication du Dossier d’Appel à la Concurrence (DAC).

L’AC est tenue de répondre à cette réclamation dans un délai de trois (3) jours ouvrables au-
delà duquel le défaut de réponse sera constitutif d’un rejet implicite du recours gracieux.

Phase 2 : recours contentieux auprès du CRD

En l’absence de suite favorable au recours gracieux, le candidat peut, dans les trois (03) jours
ouvrables à compter de la date de réception de la décision de l’AC ou de l’expiration du délai
de 03 jours mentionné ci-dessus, saisir le Comité de Règlement des Différends

La saisine du CRD doit comporter :

 Le reçu du paiement de la consignation déposée à la Caisse de Dépôt et Consignation


(CDC)
 Nom, prénom, adresse et profession de l’auteur de la saisine,
 Si l’auteur est une personne morale , sa forme, sa dénomination ou sa raison sociale
 L’adresse de son siège social et l’organe qui la représente légalement
 Les documents qui autorisent le signataire de la saisine à engager la personne morale
 L’objet de la saisine, ainsi que l’exposé des motifs et les pièces sur lesquelles la
saisine est fondée (AMI, AAO, PV ouverture des plis, avis d’attribution provisoire,
etc.)
 Les informations sur le marché litigieux
 L’identification et l’adresse de la partie mise en cause
 Les copies du recours gracieux et de la décision de l’AC, ou, à défaut de réponse au
recours gracieux, la copie de la pièce justifiant de la date de dépôt du recours
 Toute pièce que l’auteur de la saisine estime utile de produire.

S’il juge le recours recevable, le CRD dispose de 07 jours ouvrables pour rendre sa
décision en dernier ressort, laquelle décision a force exécutoire pour l’Autorité contractante.

La consignation est remboursée au requérant si le recours a prospéré.

Le recours est suspensif de la procédure de passation du marché sauf si l’AC certifie par
notification écrite adressée au CRD et à la DCMP que l’attribution du marché doit être
poursuivie immédiatement pour des raisons tenant à la protection des intérêts essentiels de
l’Etat .

Le CRD a le pouvoir d’ordonner toute mesure conservatoire, corrective, ou suspensive de


l’exécution de la procédure de passation

Le CRD peut, en cas de dénonciation, d’office, prononcer la suspension de la procédure de


passation du marché avant qu’il ait eu le temps de se prononcer sur le bien-fondé de la
demande d’annulation de cette procédure

Il est reconnu au CRD un pouvoir d’annulation en cas de méconnaissance par l’autorité


contractante des obligations de publicité (art. 24 du Code des obligations de l’administration,
6, 56 et 82 du Code des marchés publics) et de mise en concurrence auxquelles est soumise la
passation du marché (art. 24 alinéa 2 du Code des obligations de l’administration)

Le CRD peut prononcer l’annulation de :

- certaines mesures prises au cours de la procédure de passation


- toute la procédure, même en l’absence de conclusions en ce sens.
 LE RECOURS DANS LA PHASE D’EXECUTION DES MARCHES

En cas de différends relatifs à l’exécution du marchés, l’AC ou le titulaire peuvent recourir


au CRD qui a pour mission de proposer une solution à l’amiable.

Le secrétariat du CRD entend les parties concernées.

Le CRD rend un PV de conciliation exécutoire en cas d’accord des parties.

En cas de désaccord, il rédige un PV de non conciliation qui permet à chaque partie de saisir
les juridictions compétentes.

 Le recours non juridictionnel dans le cadre d’une Demande de Renseignement et


de Prix à compétition ouverte

Dans ce cadre il est également prévu un recours gracieux et un recours auprès du CRD.

Le recours gracieux doit être exercé dans un délai de trois (3) jours francs et ouvrés, à
compter de la publication de l’avis d’attribution provisoire du marché, de l’avis d’appel à la
concurrence ou de la communication du dossier d’appel à la concurrence.

La personne responsable du marché est tenue de répondre à cette réclamation dans un délai de
deux (2) jours ouvrables. Au-delà de ce délai, le défaut de réponse sera constitutif d’un rejet
implicite du recours gracieux.

En l’absence de suite favorable à son recours gracieux, le candidat dispose de deux (2)
jours ouvrables à compter de la réception de la réponse de l'autorité contractante ou de
l'expiration du délai de deux (2) jours mentionné précédemment pour présenter un recours au
Comité de Règlement des Différends.

La saisine du CRD se fait par notification écrite. Le recours n’est recevable que s’il
invoque une violation caractérisée de la règlementation des marchés publics et est
accompagné de la pièce attestant du paiement d’une consignation dont le montant est fixé par
arrêté du MCF.

La consignation est reversée au requérant lorsque son recours est fondé.

La décision du CRD en matière de passation des marchés doit être rendue dans les cinq (5)
jours ouvrables à compter de la réception des documents complémentaires demandés dans le
cadre de l’instruction du recours, faute de quoi l’attribution du marché ne peut plus être
suspendue.

Elle est finale et immédiatement exécutoire par l’AC. Elle ne peut avoir pour effet que de
corriger la violation alléguée ou d’empêcher que d’autres dommages soient causés aux
intérêts concernés, ou de suspendre ou faire suspendre la décision litigieuse ou la procédure
de passation.

CONCLUSION

Les décisions rendues par le CRD sont définitives et exécutoires. Toutefois, le candidat ou
l’AC qui s’estime débouté à tort par le CRD à la possibilité de saisir les autres juridictions
compétentes, en l’occurrence la Chambre Administrative de la Cour Suprême. Toutefois, ce
recours n’est pas suspensif.

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