Document 1
Comment la gestion d'une organisation contribue-t-elle à la création de
différentes formes de valeur ?
Les processus de gestion concourent à la création de différentes formes de valeur : valeur fondée sur
le revenu (approche en termes de flux), valeur fondée sur un patrimoine (approche en termes de
stocks), valeur perçue, valeur sociale.
1. La valeur sociale
La valeur sociale cherche à améliorer les salaires, les conditions de travail et la satisfaction au travail.
Elle peut générer également des avantages destinés non plus aux seuls salariés mais à la société
dans son ensemble ; on parlera alors de rôle sociétal (par exemple, la prise en compte de
l'environnement).
La valeur sociale n'est pas valorisée positivement dans les comptes de l'entreprise. Elle correspond
souvent à un surcoût : des matières premières plus chères, des objectifs de rentabilité moins poussés
afin de favoriser le bien-être sur le lieu de travail, par exemple.
2. La valeur ajoutée
La notion de valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'organisation. Elle correspond à une augmentation de
valeur apportée par l'entreprise aux biens et services en provenance de tiers. L'organisation créée de
la valeur puisque la valeur du produit final est supérieure à celle des achats effectués pour le
produire.
Valeur ajoutée = chiffre d'affaires − consommations intermédiaires ( la valeur des biens et des
services qui sont transformés ou consommés (détruits) par un processus de production, ou bien
incorporés au produit final.)
Le chiffre d'affaires est le total des ventes de biens et de services d'une entreprise.
Les consommations intermédiaires sont les achats auprès des fournisseurs, c'est-à-dire les achats de
matières premières et les « autres charges externes » (frais de transport, d'énergie, d'assurance, de
loyer, d'honoraires de publicité, etc.).
La répartition de la valeur ajoutée
La valeur ajoutée revient aux partenaires de l'entreprise ayant permis sa création.
Partenaires de l'entreprise Formes de la répartition
Le personnel Salaires
L'État et les autres organisations publiques (Sécurité Impôts et taxes, cotisations sociales
sociale, mairie…)
Les établissements financiers Intérêts bancaires
Les associés Dividendes convenus en assemblée des
actionnaires
L'entreprise Autofinancement
Chaque acteur de l'entreprise a de bonnes raisons d'espérer une part importante de la richesse créée
par l'entreprise. Les salariés souhaitent des augmentations de leur rémunération, les associés, des
hausses de dividendes, et les responsables de l'entreprise, des mises en réserve pour permettre
l'autofinancement des projets futurs.
Toutes ces attentes sont contradictoires. Une hausse des salaires réduit le bénéfice et donc les
dividendes ou les réserves. Une hausse de la mise en réserve réduit les dividendes…
Le responsable est donc amené à faire des choix et des compromis afin de satisfaire au mieux les
différents acteurs.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La TVA est un impôt sur la consommation. Elle est de loin la recette fiscale la plus importante en
France, représentant la moitié du prélèvement fiscal.
C'est le consommateur final qui paie l'impôt. En effet, les entreprises sont seulement chargées de sa
collecte et de son reversement à l'État. La plupart des opérations d'achat et de vente de biens et/ou
de services marchands sont soumises à la TVA.
On distingue quatre principaux taux de TVA en France :
Intitulés Taux Exemples de produits concernés
Taux normal 19,6 % Essence, gasoil, ordinateurs, véhicules, etc.
Taux 7% Séjours à l'hôtel, spectacles de cinéma, concerts, etc.
intermédiaire
Taux réduit 5,5 % Fruits et légumes frais, produits alimentaires de 1re nécessité, etc.
Taux super-réduit 2,1 % Médicaments remboursables par la Sécurité sociale, publications de
presse, etc.
À la fin de chaque mois, l'entreprise calcule l'ensemble des TVA collectées auprès de ses clients dans
le mois et l'ensemble des TVA versées aux fournisseurs dans le mois. Elle reverse à l'État la
différence entre les deux.
Ainsi, en ne reversant à l'État qu'une partie de la TVA collectée auprès des clients, elle se rembourse
de la TVA qu'elle a elle-même payée à ses fournisseurs. La TVA est donc neutre pour les comptes de
l'entreprise.
Mécanisme de la TVA
Étapes Actions Taxe calculée
1 Les entreprises collectent la taxe sur leurs ventes TVA collectées
ventes.
2 Les entreprises payent la taxe sur leurs − achats − TVA déductibles
achats.
3 La différence est reversée par les = valeur = TVA dues par l'entreprise à
entreprises à l'État. ajoutée l'État.
La TVA est reversée à l'État par chaque entreprise intermédiaire en proportion de la valeur ajoutée
qu'elle a apportée aux produits.
3. La valeur financière
Chaque année, l'entreprise doit produire et diffuser des documents comptables (le compte de résultat
et le bilan). La tenue d'une comptabilité est obligatoire et s'appuie sur des pièces justificatives
(factures, relevés bancaires, bulletin de paie, etc.).
La comptabilité permet de mesurer la valeur financière de l'entreprise, le calcul de l'impôt et la prise
de décision des dirigeants.
Le compte de résultat
Le compte de résultat présente l'activité de l'entreprise pendant les douze mois de l'exercice
comptable.
La différence entre le total des produits et le total des charges met en évidence un résultat comptable
qui peut être un bénéfice ou une perte. Le compte de résultat permet donc d'évaluer la valeur
financière fondée sur le revenu.
Le bilan
Le bilan présente le patrimoine de l'entreprise, c'est-à-dire l'ensemble des biens et des ressources qui
ont permis d'acquérir les biens.
La colonne « brut » de l'actif présente la valeur d'achat des biens, la colonne « net » représente la
valeur actuelle après prise en compte de la perte de valeur prévisible d'un actif.
Valeur du patrimoine = biens (valeur nette) − dettes.
L'actif net correspond à la valeur actuelle des biens détenus par l'entreprise. Il est égal au passif qui
représente l'ensemble des ressources qui ont financé les biens. C'est pourquoi le total net de l'actif
est toujours égal au total du passif.
Le bilan permet de décrire les moyens de financement utilisés par l'entreprise. En outre, il constate,
en comparant les colonnes « brut » et « net », si les immobilisations de l'entreprise sont plus ou
moins récentes. Le bilan permet de mesurer la valeur financière fondée sur le patrimoine.
4. La valeur perçue
La valeur perçue correspond à la valeur que revêt un produit ou un service dans l'esprit du
consommateur. La valeur perçue n'a pas de lien direct avec le coût de fabrication. Elle correspond au
prix maximal que le consommateur est prêt à payer pour obtenir le produit en fonction de divers
éléments : la notoriété, la qualité, la satisfaction et l'image de marque.
La notoriété de la marque
La notoriété d'une marque varie beaucoup en fonction de l'image de celle-ci et de sa réputation. Il
s'agit de la capacité des individus à citer la marque de manière soit spontanée soit assistée. Deux
indicateurs la mesurent :
● le taux de notoriété spontanée : pourcentage de personnes capables de citer spontanément
une marque (sans liste) ;
● le taux de notoriété assistée : pourcentage de personnes qui déclarent connaître la marque
dans une liste proposée.
Plus le taux de notoriété s'approche de 100 %, plus la marque est connue de tous.
L'image de marque
L'image d'un produit, d'une marque ou d'une société correspond à la façon dont celle-ci est perçue
par les consommateurs. Cette perception peut se faire sur des critères objectifs (image de produit
haut de gamme à prix élevé) ou subjectifs (« produit de vieux »). La publicité est stratégique afin
d'exercer une influence positive sur l'image de marque et, par conséquent, sur la valeur perçue par
les consommateurs.
L'image de marque peut être mesurée à l'aide de divers indicateurs, comme le nombre de nouveaux
clients, la fidélité ou la fréquence d'achats des consommateurs.
La satisfaction
La satisfaction est l'action d'assouvir un besoin. Elle correspond à l'opinion d'un individu qui résulte de
la comparaison entre ses attentes et son expérience de consommation. Elle peut donc porter sur le
produit lui-même ou sur les services associés (accueil, service après-vente, délai de livraison, par
exemple). La satisfaction du client permet d'assurer une fidélisation importante, elle se mesure
généralement grâce à une enquête de satisfaction.
La qualité
La qualité d'un produit est l'ensemble les caractéristiques lui permettant de satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs. Afin d'éclairer le consommateur sur la capacité d'un bien
ou d'un service à le satisfaire, il est possible pour l'organisation d'apposer un signe officiel de qualité
(par exemple, Label rouge, AOC, AB).
La qualité perçue désigne le niveau de qualité d'un produit ou service tel qu'il est perçu par le
consommateur de manière plus ou moins subjective. La qualité perçue peut jouer un grand rôle dans
le processus de choix et d'achat. On distingue généralement la qualité perçue et la qualité objective
d'un produit ou d'un service, qui elle est généralement mesurée par des études, normes ou tests.
À retenir
Une organisation est destinée à créer toutes sortes de valeurs, de la valeur financière fondée sur le
revenu ou le patrimoine, mais aussi de la valeur ajoutée dont le partage fera l'objet d'un compromis
entre les acteurs à l'origine de sa création. L'organisation va également produire des formes de valeur
plus difficilement mesurable. Elle crée de la valeur sociale qui va améliorer la vie de ses salariés ou
son environnement. Enfin, elle dégage de la valeur perçue basée sur son image de marque, sa
notoriété, la satisfaction de ses clients et sur la qualité perçue ou objective des produits et services
associés
Document 2
LA VALEUR FINANCIÈRE
I. Le rôle de la comptabilité
A. L’exercice comptable
Chaque année, l’entreprise doit constituer et diffuser des documents comptables.
On entend par « année » douze mois consécutifs, généralement du 1er janvier au 31 décembre, ce
qui correspond à l’année civile. Mais une entreprise à activité saisonnière peut choisir des dates
différentes. Par exemple, du 1er octobre au 30 septembre.
Cette période de douze mois s’appelle l’« exercice comptable ».
B. Les informations issues de la comptabilité
1. La tenue d’une comptabilité
La tenue d’une comptabilité est obligatoire pour les entreprises. Elle s’appuie sur les différentes
pièces comptables (factures, relevés bancaires, etc.).
La comptabilité permet de mesurer la valeur financière de l’entreprise. Elle permet aussi aux
administrations de soumettre les entreprises à l’impôt. Enfin, en présentant des informations sur
l’activité de l’entreprise, la comptabilité prépare également les prises de décision du responsable de
l’entreprise.
2. Les documents comptables de synthèse
Deux documents de synthèse sont systématiquement élaborés :
− le compte de résultat, qui présente l’activité de l’entreprise pendant les douze mois de l’exercice
comptable ;
− le bilan, qui présente la valeur du patrimoine de l’entreprise à la fin de ces douze mois.
Ces documents sont présentés aux propriétaires de l’entreprise (les associés) lors d’une assemblée
générale ordinaire (AGO) qui a lieu après chaque exercice comptable. Les associés sont alors en
mesure de voir si l’entreprise a réalisé ou non des bénéfices et d’en décider éventuellement le
partage.
II. La valeur financière fondée sur le revenu
A. La présentation du compte de résultat
Le compte de résultat présente l’ensemble des opérations qui se sont déroulées pendant l’année :
- certaines opérations enrichissent l’entreprise : on parle de produits.
- d’autres opérations appauvrissent l’entreprise : on parle de charges.
Le compte de résultat. Il distingue les opérations d’exploitation (activité « normale »), les opérations
financières (frais bancaires) et les opérations exceptionnelles.
En permettant la comparaison du total des produits avec le total des charges, le compte de résultat
met en évidence un résultat comptable qui peut être un bénéfice ou une perte.
B. L’analyse du compte de résultat
Généralement, le compte de résultat compare les informations de l’année en cours à celles de
l’année précédente. Il permet de comprendre comment s’est constitué le bénéfice ou la perte de
l’année, de voir l’évolution des principaux postes de charges d’une année sur l’autre (achats, frais de
personnel, etc.), de mesurer la valeur ajoutée créée par l’entreprise, etc.
III. La valeur financière fondée sur le patrimoine
A. La présentation du bilan
Le bilan présente le patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire l’ensemble des biens et des dettes.
1. Les biens
Les biens sont présentés à l’actif. Il peut s’agir de biens détenus à long terme (biens immobilisés ;
exemple : une machine) ou de biens détenus à court terme (biens circulants ; exemple : les stocks).
L’actif présente à la fois la valeur d’achat des biens (colonne « Brut ») et leur valeur actuelle (colonne
« Net »), c’est-à-dire après déduction des amortissements (usure des biens, colonne centrale).
2. Les dettes
Les dettes sont présentées au passif. Il s’agit des sommes dues aux fournisseurs ou aux
administrations, mais aussi des remboursements d’emprunts bancaires dus aux établissements
bancaires.
3. La valeur du patrimoine
Valeur du patrimoine = Biens (valeur nette) – Dettes.
Le passif ne présente pas que les dettes. Il présente aussi les capitaux propres de l’entreprise,
c’est-à-dire son financement propre : les apports des associés (capital), le bénéfice de l’année, les
bénéfices antérieurs non versés aux associés sous forme de dividendes et laissés dans l’entreprise
(réserves). Le total des capitaux propres correspond à la valeur du patrimoine de l’entreprise.
4. L’égalité Actif = Passif
L’actif net correspond à la valeur des biens détenus par l’entreprise, l’ensemble du passif présente la
façon dont ces biens ont été financés. C’est pourquoi le total du passif est toujours égal au total net
de l’actif.
B. L’analyse du bilan
Généralement, le bilan compare aussi deux exercices. Il mesure la valeur du patrimoine de
l’entreprise et en détaille le contenu. Il permet de voir :
− les moyens engagés par l’entreprise pour se financer (volume des emprunts) ;
− le volume des dettes ;
− les montants détenus sur les comptes bancaires (disponibilités) ;
− si les matériels sont récents ou non (en comparant la valeur brute et la valeur nette).
Il permet aussi de voir la façon dont est réparti le bénéfice entre les associés et l’entreprise.
Document 3
Document 4
Document 5
1. La rentabilité
La rentabilité est l’aptitude d’une entreprise à générer des bénéfices. Les informations
transmises par le calcul de la rentabilité n’ont pas la même signification selon que l’on soit associé ou
dirigeant. C’est pour cela que deux indicateurs sont calculés :
• la rentabilité économique intéresse essentiellement les dirigeants,
• la rentabilité financière intéresse essentiellement les associés.
a. La rentabilité économique
La rentabilité économique mesure la rentabilité des capitaux engagés c’est à dire la capacité de
l’entreprise à générer des bénéfices à partir des capitaux investis. Pour ne tenir compte que de
l’activité « normale » (donc récurrente) de l’entreprise, le résultat d’exploitation est retenu (les
éléments financiers et exceptionnels sont donc exclus). Les capitaux investis correspondent à la
valeur des immobilisations brutes plus la valeur du besoin de financement lié au cycle d’exploitation
(BFR).
Taux de rentabilité économique = Résultat d'exploitation / Capitaux investis
b. La rentabilité financière
La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres c’est à dire la capacité de
l’entreprise à rémunérer les associés. Pour attirer les investisseurs ou ne pas « perdre » les
associés actuels, l’entreprise a pour objectif de maximiser cet indicateur.
Taux de rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
Les capitaux propres représentent les apports des associés plus les réserves générés par l’activité de
l’entreprise.
Une entreprise dégageant une rentabilité supérieure à celle demandée par ses associés n’aura pas, à
long terme, de problèmes pour financer son activité. De plus, pour les grandes entreprises, plus le
taux de rentabilité des capitaux propres (rentabilité financière) est élevé, plus l’entreprise aura des
facilités à lever des fonds sur les marchés financiers.
Un taux de rentabilité financière de l’ordre de 10 % peut être considéré comme très satisfaisant. Mais
un taux satisfaisant diverge d’un secteur d’activité à un autre, donc attention à l’interprétation des
chiffres !
Ces ratios prennent tout leur sens par une comparaison dans le temps et dans l’espace (avec
d’autres entreprises du même secteur d’activité).
2. La profitabilité
La profitabilité d’une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir de son activité.
Taux de profitabilité = Résultat net / Chiffre d'affaires
3. Le devenir du bénéfice
La distribution de dividendes nécessite la réalisation de profit. Donc le résultat de l’entreprise doit être
un bénéfice. En cas de perte (résultat négatif), il n’y a pas de distribution de dividendes.
a. Dividendes et autofinancement
Le bénéfice est :
• Soit distribuer aux actionnaires sous forme de dividendes. Les dividendes représentent la
rémunération des actionnaires.
• Soit mis en réserve pour permettre des investissements futurs : cette mise en réserve se nomme
autofinancement.
b. Quelle répartition entre les dividendes et les réserves ?
L’entreprise doit faire des choix. Si l’entreprise souhaite attirer de nouveaux actionnaires ou garder les
actionnaires actuels, elle a intérêt à distribuer des dividendes élevés. Mais cette distribution de
dividendes élevés risque de pénaliser l’entreprise à long terme. En effet en diminuant
l’autofinancement, l’entreprise ne peut plus réaliser certains investissements ce qui pénalise la
rentabilité et la profitabilité sur le long terme.
Si les actionnaires ont une vision de court terme, ils souhaiteront avoir le plus de dividendes possibles
chaque année. Si les actionnaires ont une vision de long terme, ils accepteront, dans leur intérêt, de
ne pas percevoir une année des dividendes. En effet, en ne distribuant pas de dividendes,
l’autofinancement est plus important. Cet autofinancement supplémentaire permet aux entreprises
d’augmenter les investissements. Ces investissement généreront à long terme des profits plus élevés
et donc des dividendes plus élevés.
L'essentiel
La rentabilité est l’aptitude d’une entreprise à générer des bénéfices. Les informations transmises par
le calcul de la rentabilité n’ont pas la même signification selon que l’on soit associé ou dirigeant. C’est
pour cela que deux indicateurs sont calculés :
• la rentabilité économique intéresse essentiellement les dirigeants,
Taux de rentabilité économique = Résultat d'exploitation / Capitaux investis
• la rentabilité financière intéresse essentiellement les associés.
Taux de rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
• La profitabilité d’une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir de son activité.
Taux de profitabilité = Résultat net / Chiffre d'affaires
Le bénéfice est :
• Soit distribuer aux actionnaires sous forme de dividendes. Les dividendes représentent la
rémunération des actionnaires.
• Soit mis en réserve pour permettre des investissements futurs : cette mise en réserve se nomme
autofinancement.
Document 6
1. La mesure de la performance financière
A. Quelques indicateurs
Les indicateurs de mesure de la performance financière sont nombreux. Ils permettent de comparer
les résultats dégagés par l’activité de l’organisation avec les moyens financiers mis à disposition.
Il faut souvent calculer les capitaux propres avant de faire ces ratios
Capitaux propres = capital + résultat + réserves
1. La profitabilité
Cet indicateur analyse l’activité de l’entreprise.
La profitabilité compare le résultat net comptable (bénéfice ou perte) au chiffre d’affaires hors taxes
de l’exercice comptable.
La profitabilité est exprimée en pourcentage.
Taux de profitabilité = (Résultat net comptable / CA) × 100.
2. La rentabilité économique
Cet indicateur mesure la façon dont l’entreprise utilise les capitaux mis à sa disposition sans tenir
compte de la façon dont ils sont financés.
C’est pourquoi on compare le résultat d’exploitation (non affecté par les événements financiers ou
exceptionnels) aux moyens mis à disposition.
Taux de rentabilité économique = (Résultat d’exploitation / Capitaux à long terme) × 100.
Remarque : Capitaux à long terme = Capitaux propres + Emprunts à long terme.
3. La rentabilité financière
Cet indicateur compare les bénéfices générés par l’activité aux capitaux propres de l’entreprise.
Taux de rentabilité financière = (Résultat net comptable / Capitaux propres) × 100.
Le capital correspond aux apports faits par les associés, les réserves correspondent à la part des
bénéfices qui restent à la disposition de l’entreprise.
Ainsi, la mesure de la rentabilité financière permet aux associés de vérifier la rentabilité de leur
investissement dans l’entreprise.
4. Le taux d’endettement
Le taux d’endettement compare les emprunts bancaires à l’ensemble des ressources propres de
l’entreprise
Taux d’endettement = (emprunts long terme / capitaux propres) x 100
Ce taux doit rester inférieur à 1 (ou 100%) car on considère que les emprunts ne doivent pas être
supérieurs aux financements propres.
B. Situer la performance financière
1. La comparaison dans le temps et dans l’espace
Les indicateurs doivent être comparés :
dans le temps : l’entreprise mesure l’évolution de la performance financière d’une année sur l’autre
(calcul de pourcentages d’évolution) ;
dans l’espace : l’entreprise mesure sa performance à celle de ses concurrents ou du secteur
d’activité.
2. L’efficacité et l’efficience
Les divers indicateurs à la disposition de l’entreprise permettent d’analyser l’activité de l’entreprise
selon deux dimensions : l’efficacité et l’efficience.
La mesure de l’efficacité vérifie la capacité de l’entreprise à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés.
Ils sont très utilisés dans les tableaux de bord.
Exemple : le pourcentage d’atteinte des objectifs de chiffre d’affaires ou de résultat d’exploitation.
La mesure de l’efficience de l’entreprise, vérifie sa capacité à maximiser l’utilisation de
ses ressources.
Exemple : le taux de rentabilité économique ou financière.
2. Les contraintes dans la recherche de la performance financière
A. L’arbitrage salaires/profits
Les acteurs de l’entreprise n’ont pas tous les mêmes attentes :
- pour les salariés, la performance de l’entreprise se mesure en fonction des conditions de travail
et des rémunérations perçues ;
- pour le gestionnaire et les associés, elle se mesure en fonction des bénéfices réalisés.
Or, toute augmentation de salaire correspond à une augmentation des charges de la comptabilité et à
une baisse des bénéfices. Sachant que la performance de l’entreprise ne peut pas se passer de la
motivation des individus au travail, le gestionnaire devra arbitrer entre les attentes des salariés et
celles des associés.
B. L’arbitrage dividendes/autofinancement
1. Définitions
Chaque année, l’entreprise calcule le résultat dégagé par l’activité. Lorsqu’il est bénéficiaire, le
bénéfice peut être :
- versé aux apporteurs de capitaux sous forme de dividendes ou
- laissé pour partie en réserves dans l’entreprise. L’autofinancement correspond à
l’ensemble des bénéfices conservés par l’entreprise (réserves) et à certaines charges de
la comptabilité qui n’ont pas donné lieu à une sortie d’argent (exemple : les
amortissements).
2. Les enjeux de l’arbitrage
Les associés sont en attente de dividendes car ils rémunèrent les risques pris.
Les gestionnaires sont en attente d’autofinancement car il représente une ressource de financement
stable (détenue à long terme), gratuite (pas d’intérêts) et sans remboursement (à la différence des
emprunts bancaires).
Il faut donc arbitrer entre les attentes des associés et celles du gestionnaire.
Si une part trop importante du bénéfice est gardée en réserves dans l’entreprise, le placement sera
peu rentable pour les associés, qui risquent de se décourager.
Si une part trop importante du bénéfice est reversée aux associés sous forme de dividendes, le
gestionnaire risque de manquer de ressources pour financer les projets à venir.
La décision est prise chaque année en AGO (assemblée générale ordinaire), à l’occasion d’un vote
des associés.
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Document 9
Qu’est-ce qu’un résultat net ?
Le résultat net (aussi appelé résultat net comptable) est le dernier indicateur financier du
compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion (SIG). Il figure également dans les
capitaux propres du bilan comptable, au passif. Concrètement, il mesure la richesse créée au cours
d’une période (généralement l’exercice comptable). Il prend en compte toutes les activités de
l’entreprise : activités opérationnelles, activités financières (politique de financement c’est-à-dire
endettement et placements) et activités exceptionnelles (ventes de matériel de production, perception
de subventions d’investissement…).
S’il est supérieur à zéro, on parle de bénéfice net. Dans le cas contraire, c’est une perte nette ou un
déficit.
Le résultat net a vocation à rémunérer les associés et actionnaires sous forme de dividendes et/ou à
être placé en report à nouveau, en réserves ou incorporé au capital. Certaines personnes le
confondent, à tort, avec la trésorerie. Pour comprendre la distinction entre les deux : quelle est la
différence entre le résultat et la trésorerie ?
Comment calculer un résultat net ?
Le résultat net est la somme de trois sous-résultat : le résultat d’exploitation, le résultat financier et le
résultat exceptionnel. Mais il peut faire l’objet d’un calcul beaucoup plus simple puisqu’il représente
tout simplement la différence entre les produits et les charges d’une entreprise.
Calcul du résultat net à partir des trois sous-résultats
Résultat net = Résultat d’exploitation ± Résultat financier ± Résultat exceptionnel –
Participation des salariés – Impôts sur les bénéfices
Une méthode alternative (mais qui n’a aucun impact sur le calcul présenté ci-dessus) consiste à le
calculer à partir du résultat courant avant impôt, addition du résultat d’exploitation et du résultat
financier. Généralement, le recours à cette méthode est effectué en cas de calcul à partir du compte
de résultat.
Calcul du résultat net à partir d’une balance
Résultat net = Ventes de produits fabriqués, prestations de services, marchandises (comptes 70) +
Production stockée (comptes 71) + Production immobilisée (comptes 72) + Subventions
d’exploitation (comptes 74) + Autres produits de gestion courante (comptes 75) + Produits
financiers (comptes 76) + Produits exceptionnels (comptes 77) + Reprises sur amortissements et
provisions (comptes 78) + Transferts de charges (comptes 79) – Achats (comptes 60) – Services
extérieurs (comptes 61) – Autres services extérieurs (comptes 62) – Impôts, taxes et versements
assimilés (comptes 63) – Charges de personnel (comptes 64) – Autres charges de gestion
courante (comptes 65) – Charges financières (comptes 66) – Charges exceptionnels (comptes 67)
– Dotations aux amortissements et aux provisions (comptes 68) – Participation des salariés, impôts
sur les bénéfices et assimilés (comptes 69)
Ce calcul est réalisé de manière assez rapide à partir d’une balance comptable.
Les intérêts de calculer un résultat net
Pourquoi calculer un résultat net ?
Le résultat net mesure la performance globale d’une entreprise. Il s’agit donc d’un indicateur
important. C’est d’ailleurs ce résultat qui :
● Est retraité pour parvenir au résultat fiscal (base de calcul de l’impôt sur les bénéfices),
● Fait l’objet d’une affectation chaque année par l’assemblée générale ordinaire annuelle,
● Et qui est diffusé au tiers par le biais du dépôt des comptes annuels.
Il convient toutefois de souligner que la portée de cet indicateur, de par sa nature globale, doit être
relativisée puisqu’il est altéré par les éléments de nature financière et surtout par les événements
exceptionnels. De plus, il mesure un résultat et non pas un flux (la traduction en terme de trésorerie
peut donc différer de manière assez significative). Dans le cadre d’une démarche d’analyse du
compte de résultat, il est conseillé de s’appuyer sur d’autres données complémentaires comme le
chiffre d’affaires (et sa variation), le résultat d’exploitation, l’excédent brut d’exploitation, etc. Par
ailleurs, le résultat net comptable constitue la base de calcul de nombreux autres indicateurs et ratios
financiers (comme la capacité d’auto-financement par exemple).
Quand calculer un résultat net ?
Le calcul du résultat net est effectué dans les cas suivants :
● Lorsqu’une entreprise est créée : le résultat net mesure la rentabilité future et globale de
l’entreprise. C’est une donnée indispensable figurant dans le compte de résultat prévisionnel
et dans le bilan prévisionnel qui sera étudiée par tous les lecteurs du business plan même si
ce n’est pas la plus essentielle ;
● Lorsqu’une entreprise est rachetée : le résultat net informe sur la santé financière et
économique de l’entreprise ciblée. Il peut servir de base de calcul en matière d’évaluation du
fonds de commerce mais cette méthode est généralement déconseillée. Chaque
sous-résultat doit être analysé avec précaution ;
● Lorsqu’une entreprise clôture son exercice : le résultat net est une donnée du compte de
résultat et du bilan, documents comptables devant être établis à la clôture de chaque
exercice. On parle, dans ce cas, de résultat net de l’exercice.
Quels sont les ratios financiers calculés à partir du résultat net ?
Le résultat net constitue la base de calcul de nombreux ratios financiers. En pratique, voici les
principaux d’entre eux :
Taux de rentabilité net = résultat net / chiffre d’affaires
Rentabilité des capitaux propres (return on equity) = Résultat net / Capitaux propres
Valeur ajoutée revenant à l’entreprise = Résultat net / Valeur ajoutée
Bénéfice par action (BPA) = résultat net / Nombre de titres
Conclusion : Le résultat net mesure la performance globale d’une entreprise en incluant, non
seulement le résultat de ses activités opérationnelles mais également ceux résultant de sa
politique de financement et des événements exceptionnels
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