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Cours Calcul Des Structures Dynamiques

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CHAPITRE I : FORMULATIONS GENERALES

DES PROBLEMES AUX VALEURS PROPRES


1- Définitions
Fonctions admissibles, fonctions qui satisfont aux limites géométriques. Elles sont dérivables p fois
sur D.
Fonctions de comparaison, fonctions qui satisfont aux limites géométriques et naturelles. Elles sont
2p fois dérivables sur D.

Fonctions propres, fonctions de comparaison solutions de l’équation différentielle.


Exemple :

 Fonction admissible :

 Fonction de comparaison :

 Fonction propre :

2- Résolvante de GREEN
Solution de l’ED non homogène (régime forcé)

Soit l’équation :

Avec

1
Soit

En posant,

On a :

Propriété des fonctions propres des systèmes auto-adjoints

En multipliant la première équation du système ci-dessus par , la seconde par et en


intégrant les deux, on a :

=0

Pour un système auto adjoint,

En résumé,

2
𝚪 est appelé résolvante de Green.

Ainsi,

Cas d’une force localisée au point : F( )

Utilisation pratique de la résolvante de GREEN


Relation entre déplacements et forces généralisées

 Force localisée

 Moment localisé

3
 Généralisation
Soit une poutre soumise à un moment et une force.

3- Relation de norme
 Vibration longitudinale

On considère une poutre de section constante d’équation

Avec

Ainsi, on a :

4
 Cas d’une poutre encastrée libre

Les fonctions propres sont :

La solution est donnée par :

Avec,

 Cas d’une poutre doublement encastrée

La solution est donnée par :

Avec

 Cas d’une poutre libre

La solution est donnée par :

Avec

5
 Vibration transversale

L’équation est donnée par :

La solution est donnée par :

Ainsi,

4- Relations matricielles
Soit une poutre en vibration en élément linéaire (2 nœuds) :

 Vibrations longitudinales

 Vibrations en torsion

 Vibrations transversales

Transfert

Souplesse

Raideur

Vibrations longitudinales

Convention :

6
Matrice de transfert :

Ainsi donc,

D’où,

Sous forme matricielle,

Vibrations de torsion

Convention :

Vibrations transversales

Conditions aux limites :

 Bout libre

7
 Bout encastré

 Bout appuyé

 Bout guidé

Convention :

On peut encore écrire :

Ainsi, sous forme matricielle, on a :

Relations matricielles par éléments finis

Vibrations longitudinales

Vibrations transversales

8
9
5- Exercices
Exercice 1
En utilisant la formule de GREEN, retrouver les solutions propres d’une poutre libre encastrée
à partir des solutions propres d’une poutre libre.

Exercice 2

En utilisant la résolvante de GREEN, déterminer les déplacements et et les rotations


et en utilisant les solutions de la poutre encastrée-libre.

10
CHAPITRE II : METHODES DE CALCUL
1- Méthode de la résolvante de GREEN

Déterminons y1 , y2 , φ1 et φ2 en utilisant les fonctions propres d’une poutre encastrée-libre.

Equations aux fréquences (𝐉 ≡ 𝟎)

Schéma équivalent

F1 = −ky1

F2 = ω2 my2 (m ≠ 0); mÿ 2 = −ω2 my2 = F̅2


M = ω2 Jφ2 (J ≠ 0)
{ 2 non correct pour l′exercice
M2 = 0 (J = 0)

1
Solution propre dans le sens de 𝐲𝛌 (𝐱)
yν (x)yν (x1 ) yν (x)yν (x2 ) yν (x)yν (x3 )
y(x) = ∑ F1 + ∑ F2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

y′ν (x)yν (x1 ) y′ν (x)yν (x2 ) y′ν (x)yν (x3 )


φ(x) = ∑ F1 + ∑ F2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

yν2 (x1 ) yν (x1 )yν (x2 ) yν (x1 )yν (x3 )


y1 = y(x1 ) = − ∑ ky1 + ω2 m ∑ y2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

yν (x1 )yν (x2 ) yν2 (x2 ) yν (x2 )yν (x3 )


y2 = y(x2 ) = − ∑ ky1 + ω2 m ∑ y2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

φν = yν′
φν (x1 )yν (x1 ) φν (x1 )yν (x2 ) φν (x1 )yν (x3 )
φ1 = φ(x1 ) = − ∑ ky1 + ω2 m ∑ y2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

φν (x2 )yν (x1 ) φν (x2 )yν (x2 ) φν (x2 )yν (x3 )


φ2 = φ(x2 ) = − ∑ ky1 + ω2 m ∑ y2 + ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

Equation aux fréquences propres (𝐅𝐞𝐱𝐭 = 𝟎)

On résout le système d’équations précédents.

yν2 (x1 ) yν (x1 )yν (x2 ) yν (x1 )yν (x3 )


[1 + k ∑ ] y1 − ω2 m ∑ y2 = ∑ Fext
λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν
yν (x2 )yν (x1 ) yν2 (x2 ) yν (x2 )yν (x3 )
k∑ y1 + [1 − ω2 m ∑ ] y2 = ∑ Fext
{ λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν

Ay + By2 = C
{ 1
Dy1 + Ey2 = F
On détermine y1 et y2 et on injecte cela dans les expressions de φ.

On a :

yν2 (x1 ) yν (x1 )yν (x2 )


[1 + k ∑ ] y1 − ω2 m ∑ y2 = 0
λν − λ λν − λ
ν ν
yν (x2 )yν (x1 ) yν2 (x2 )
k∑ y1 + [1 − ω2 m ∑ ]y = 0
{ λν − λ λν − λ 2
ν ν

y1 et y2 ne pouvant être nuls puisqu’il y a déplacement, on a le déterminant du système qui


est nul. Donc,

yν2 (x1 ) 2
yν2 (x2 ) yν (x2 )yν (x1 ) yν (x1 )yν (x2 )
[1 + k ∑ ] [1 − ω m ∑ ] − (k ∑ ) (−ω2 m ∑ )=0
λν − λ λν − λ λν − λ λν − λ
ν ν ν ν

Ce qui donne bien l’équation aux fréquences propres :

yν (x) = A cosh αν x + B sinh αν x + C cos αν x + D sin αν x

2
y(0) = y ′ (0) = 0
{ ′′ ⟹ det = 0 ⟹ 1 + cos αL cosh αL = 0
y (L) = y ′′′ (L) = 0

⟹ 𝟏 + 𝐜𝐨𝐬 𝛌 𝐜𝐨𝐬𝐡 𝛌 = 𝟎 (λ = αL)


y(0) = 0 ⟹ A + C = 0
{ y ′ (0) = 0 ⟹ B + D = 0
′′ (L)
y = 0 ⟹ A(cosh αL + cos αL) + B(sinh αL + sinαL) = 0
cosh αL + cos αL C+c
⟹ B = −A = −A
sinh αL + sinαL S+s
C+c
yν (x) = A [cosh αν x − cos αν x − (sinh αν x − sin αν x)]
S+s
m 2
1= (A − B 2 + C 2 + D2 )
2
mA2 C+c 2 C+c 2
1= [1 − ( ) +1+( ) ]
2 S+s S+s

1 = mA2
𝟏
𝐀=
√𝐦

NB : La méthode de la résolvante de GREEN ne s’applique qu’à des systèmes forcés.

3
2- Méthode des matrices de transfert

On écrit la relation de transfert pour chaque élément.


𝛎𝐢𝟏 𝐯𝐢𝟎
( 𝐟 ) = 𝐓𝐢 ( 𝐟 )
𝐢𝟏 𝐢𝟎

La matrice Ti est la matrice de transfert pour chaque élément.

(continuité entre éléments ≡ passage)


𝛎𝐢+𝟏 ,𝟎 𝐯𝐢𝟏
(𝐟 ) = 𝐓𝐢+𝟏 ,𝐢 ( 𝐟 )
𝐢+𝟏 ,𝟎 𝐢𝟏

La matrice Ti+1 ,i est la matrice de passage.


𝛎𝟑𝟏 𝛎𝟏𝟎
( 𝐟 ) = 𝐓𝟑 𝐓𝟑𝟐 𝐓𝟐 𝐓𝟐𝟏 𝐓𝟏 ( 𝐟 )
𝟑𝟏 𝟏𝟎

𝛎𝟑𝟏 𝐦𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝛎𝟏𝟎


⟹ ( 𝐟 ) = [𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞] ( 𝐟 )
𝟑𝟏 𝟏𝟎
𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐞𝐫𝐭
Pour déterminer les équations aux fréquences (fréquences propres), on utilise les conditions
aux limites pour annuler les forces et les déplacements généralisés correspondants.

y31 F
Vibrations transversales : v31 (φ ) f31 ( 31 )
31 M 31

4
Exemple 1 : Poutre libre

On a les conditions aux limites F31 ≡ 0, M31 ≡ 0, F10 ≡ 0, M10 ≡ 0.

(Équation aux fréquences)

Exemple 2 : Poutre encastrée-guidée

On a les conditions aux limites :

φ31 ≡ 0, F31 ≡ 0, y10 ≡ 0, φ10 ≡ 0.

(Équation aux fréquences)

Exemple 3 : Poutre guidée-appui simple

On a les conditions aux limites :

y31 ≡ 0, M31 ≡ 0, φ10 ≡ 0, F10 ≡ 0.

5
(Équation aux fréquences)

3- Méthode de la souplesse dynamique

 Etablir deux sous-systèmes SSI et SSII


 Ecrire la relation de souplesse pour chaque élément
 Evaluer la matrice de souplesse globale pour chaque sous-système.

Pour SSI, vI = SI fI

Pour SSII, vII = SII fII

 Eliminer toutes les variables qui ne se trouvent pas simultanément dans les deux sous-
systèmes.
 Appliquer les conditions de continuité entre tous les éléments.
Conditions de continuité
vI = vII
{f + f = 0 (équations d′ équilibre)
I II

Pour déterminer l’équation aux fréquences, on cherche à obtenir un système homogène.


SI fI − SII fII = 0
SI fI + SII fI = 0
(SI + SII )fI = 0
𝐝𝐞𝐭(𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 ) = 𝟎 (équation aux fréquences)

6
4- Méthode de raideur dynamique
Le principe consiste à satisfaire une équation d’équilibre par degré de liberté indépendant ;
ce qui entraîne la dimension de la matrice de raideur K équivalent au nombre de degrés de liberté
indépendants.

nd = 8
y10 = 0; φ10 ; y11 = y20 ; φ11 = φ20 ; y21 = y30 ; φ21 = φ30 ; y31 = y40 ; φ31 = φ40 ; y41 ; φ41 = 0

Equations d’équilibre

Elément 4

Elément 3

On a une poutre libre-libre.

EIα2

Cc − 1
Attention : E1 ≡ EI

7
Elément 2

Elément 1

La matrice de raideur K est alors assemblée comme suit.

𝐅𝟒𝟏 𝐲𝟒𝟏
𝐅𝟒𝟎 𝐲𝟒𝟎
𝐌𝟒𝟎 𝛗𝟒𝟎
𝐅𝟑𝟎 𝐲𝟑𝟎
=𝐊 𝛗
𝐌𝟑𝟎 𝟑𝟎
𝐅𝟐𝟎 𝐲𝟐𝟎
𝐌𝟐𝟎 𝛗𝟐𝟎
(𝐌𝟏𝟎 ) (𝛗𝟏𝟎 )

NB : Là où il y a intersection des matrices 𝐊 𝐢 , il y a sommation des termes.

Equation aux fréquences : 𝐝𝐞𝐭 𝐊 = 𝟎

Remarque : Un système homogène est un système non excité.

8
5- Exemple

5.1 - Méthode de transfert

a) Transfert des éléments


Poutre i
yi1 yi0
φi1 φi0
( F ) = Ti ( F )
i1 i0
Mi1 Mi0

Masse M
y̅30 1 0 0 0 y̅21
φ̅ 30 1 φ
̅
( F̅ ) = ( 0 2 0 0 ) ( 21 )
30 −mω 0 −1 0 F̅21
̅ 0 2 0 −1 ̅
M30 −Iω M21
Transfert ressort
y̅20 1 0 0 0 y̅11
φ̅ 20 1 0 0 ) (φ
̅ 11
( F̅ ) = (0 )
20 k 0 −1 0 F̅11
M̅ 20 0 K 0 −1 ̅ 11
M
Notons cette matrice de transfert TR .

On en déduit les équations d’équilibre :

F̅20 + F̅11 = ky̅11


{
̅ 20 + M
M ̅ 11 = kφ
̅ 11
Déterminons la matrice de transfert et déduisons-en la relation de continuité entre les
éléments.

9
b) Transfert global
𝐲𝟑𝟏 𝐲𝟏𝟎
𝛗𝟑𝟏 𝛗𝟏𝟎
( 𝐅 ) = 𝐓𝟑 𝐓𝐏 𝐓𝐌 𝐓𝐏 𝐓𝟐 𝐓𝐏 𝐓𝐑 𝐓𝐏 𝐓𝟏 ( 𝐅 )
𝟑𝟏 𝟏𝟎
𝐌𝟑𝟏 𝐌𝟏𝟎

Après le transfert global, on applique les conditions aux limites.


y =0
{ 10 appui
M10 = 0
φ =0
{ 31 guidée
F31 = 0

Equation aux fréquences :

5.2 - Méthode de la souplesse dynamique

 SSI
o Elément 1
y11 F11
φ
( 11 ) = [ M
] ( 11 )
φ10 M10
o Elément 2

10
y21 F21
φ21 M
(y ) = [ ] ( 21 )
20 F20
φ20 M20
o Elément 3
y31 F11
( y30 ) = [ ] ( F30 )
φ30 M30
y30 F30
(φ ) = [ ]( )
30 M30

 SSII

F̅20 + F̅11 = ky̅11 = ky̅20


̅ 20 + M
M ̅ 11 = Kφ
̅ 11 = kφ
̅ 20

F̅30 + F̅21 = −ω2 My̅21 = −ω2 My̅30


̅ 30 + M
M ̅ 21 = −ω2 Iφ
̅ 21 = −ω2 Iφ
̅ 30

11
12
Condition de continuité :

vI = vII
fI + fII = 0
Donc,

(SI + SII )fI = 0

𝐝𝐞𝐭(𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 ) = 𝟎

5.3 - Méthode de raideur dynamique


φ10 , y11 , φ11 , y21 , φ21 , y31
nd = 6
y31 ⟹ F31 = 0

y21 = y̅21 = y̅30 = y30 ⟹ F30 + F21 = ω2 My21

φ21 = φ ̅ 30 = φ30 ⟹ M30 + M21 = ω2 Iφ21


̅ 21 = φ
y20 = y̅20 = y̅11 = y11 ⟹ F11 + F20 = −ky11
φ20 = φ
̅ 20 = φ
̅ 11 = φ11 ⟹ M11 + M20 = −Kφ11
φ10 ⟹ M10 = 0
Nous obtenons alors les équations homogènes :

Nous avons alors de façon matricielle :

13
Avec,

Equation aux fréquences : 𝐝𝐞𝐭 𝐊 = 𝟎

𝐊 ≡ [𝐤 𝐢𝐣 ]

𝐊 𝟏𝟏 = 𝐤 𝟑𝐢𝐣

𝐊 𝟐𝟐 = 𝐤 𝟑𝟐𝟐 + 𝐤 𝟐𝟏𝟏 − 𝛚𝟐 𝐌

𝐊 𝟑𝟑 = 𝐤 𝟑𝟑𝟑 + 𝐤 𝟐𝟐𝟐 − 𝛚𝟐 𝐈

𝐊 𝟓𝟓 = 𝐤 𝟐𝟒𝟒 + 𝐤 𝟏𝟐𝟐 + 𝐊

14
6- Exercice
Soit une poutre en déplacement longitudinal.

ω E
u(x) = A cos αx + B sin αx ; α = ; c=√
c ρ

1) Utilisant les conditions de continuité et les conditions aux limites de la poutre,


déterminer l’équation aux fréquences de la structure pour k 0 = k1 .
2) Retrouver la même réponse en utilisant la méthode de raideur.

Schéma équivalent

Conditions de continuité

F11 + F20 = 0
F21 + F30 = 0
u11 = u20
u21 = u30
Conditions aux limites de la poutre

u20 = u(0) = A
u21 = u(L) = A cos αL + B sin αL = β
F20 = −k 0 u20 = −k 0 A
F21 = −k1 u21 = −k1 β
∂u
= −Aα sin αx + Bα cos αx = α(−A sin αx + B cos αx)
∂x
F20 = −ESαB
F21 = ESα(B cos αL − A sin αL)

15
F11 + F20 = 0 k 0 A − ESαB = 0
⟹{
F21 + F30 = 0 k1 (A cos αL + B sin αL) + ES α(B cos αL − A sin αL) = 0
k0 −ESα
| |=0
k1 cos αL − ESα sin αL ESα cos αL + k1 sin αL
k 0 (ESα cos αL + k1 sin αL) + ESα(k1 cos αL − ESα sin αL) = 0
Pour k 0 = k1 = k, on a :

[𝐤 𝟐 − (𝐄𝐒𝛂)𝟐 ] 𝐬𝐢𝐧 𝛂𝐋 + 𝟐𝐤𝐄𝐒𝛂 𝐜𝐨𝐬 𝛂𝐋 = 𝟎

Méthode de raideur

2 degrés de liberté

u11 = u20 ; u21 = u30


Equation d’équilibre par ddl

u21 : F30 + F21 = 0


u11 : F11 + F20 = 0
Relation de raideur par élément

 Poutre
F A B u21
( 21 ) = [ ]( )
F20 B A u20
 Ressort k1
F31 + F30 = 0
F3 = k1 u30

 Ressort k 0

F11 = k 0 u11
Ainsi,
𝐅𝟑𝟎 + 𝐅𝟐𝟏 = 𝟎 𝐤 +𝐀 𝐁 𝐮𝟐𝟏 𝐮𝟑𝟎 𝟎
≡( 𝟏 )( ) ≡ (𝐮 ) ≡ ( )
𝐅𝟏𝟏 + 𝐅𝟐𝟎 = 𝟎 𝐁 𝐀 + 𝐤 𝟎 𝐮𝟑𝟎 𝟏𝟏 𝟎
Equation aux fréquences :

𝐤 𝟐 + 𝐀𝟐 + 𝟐𝐤𝐀 − 𝐁𝟐 = 𝟎

16
7- Exercice

Déterminer l’équation aux fréquences


1) Par calcul
2) Par la méthode raideur

17
CHAPITRE III : STRUCTURES SPATIALES
FORMEES DE POUTRES
1- Cas général

Soit un élément de poutre.

Vibrations longitudinales : 𝒖, 𝒙

Vibrations de torsion : 𝝋𝒙 , 𝑴𝒙

Vibrations transversales dans le plan


𝒚, 𝒀
(𝒙, 𝒚) :{
𝝋 𝒛 , 𝑴𝒛
Vibrations transversales dans le plan
𝒚, 𝒀
(𝒙, 𝒚) :{
𝝋 𝒛 , 𝑴𝒛
On a en tout 6 ddl.

Modes de vibrations découplés

Relation générale de transfert


2- Cas particuliers des portiques plans

En vibration dans le plan (𝑥, 𝑦) :

(𝑢, 𝑥)

(𝑦, 𝑌)
(𝜑𝑧 ≡ 𝜑, 𝑀)
Relation de transfert

Pour les calculs, associer un repère local à chaque poutre. On considèrera que les poutres
sont soudées entre elles. Pour notre exemple, on a :

Solution

1) Mode corps rigide (𝝎 = 𝟎)


𝝏𝟒 𝒚
= 𝟎 ⟺ 𝒚(𝒙) = 𝑨𝒙𝟑 + 𝑩𝒙𝟐 + 𝑪𝒙 + 𝑫
𝝏𝒙𝟒
 Appui – libre
𝑫=𝟎
𝒚(𝟎) = 𝟎 𝝏 𝟐𝒚
{ ⟺{ | =𝟎
𝑴(𝟎) = 𝟎 𝝏𝒙𝟐 𝒙=𝟎

⟹ 𝟔𝑨𝒙 + 𝑩|𝒙=𝟎 = 𝑩 = 𝟎

𝝏𝟑 𝒚
| =𝟎
𝑭(𝑳) = 𝟎 𝝏𝒙𝟑 𝒙=𝟎
{ ⟺
𝑴(𝑳) = 𝟎 𝝏𝟐 𝒚
𝟐
| =𝟎
{𝝏𝒙 𝒙=𝟎
𝟔𝑨 = 𝟎
⟺{
𝟔𝑨𝑳 + 𝟐𝑩 = 𝟎
⟹𝑨=𝑩=𝟎

Soit, 𝐲(𝐱) = 𝐂𝐱

 libre - libre
𝝏𝟑 𝒚
| =𝟎
𝑭(𝟎) = 𝟎 𝝏𝒙𝟑 𝒙=𝟎
{ ⟺
𝑴(𝟎) = 𝟎 𝝏𝟐 𝒚
𝟐
| =𝟎
{𝝏𝒙 𝒙=𝟎
⟹𝑨=𝑩=𝟎

𝝏𝟑 𝒚
| =𝟎
𝑭(𝑳) = 𝟎 𝝏𝒙𝟑 𝒙=𝟎
{ ⟺
𝑴(𝑳) = 𝟎 𝝏𝟐 𝒚
𝟐
| =𝟎
{𝝏𝒙 𝒙=𝟎
⟹𝑨=𝑩=𝟎
Ainsi, 𝐲(𝐱) = 𝐂𝐱 + 𝐃
2) Relation de norme générale
𝑳 𝑳
∫ 𝝆𝑺𝒚𝟐𝒊 (𝒙)𝒅𝒙 = 𝟏 ⟺ 𝝆𝑺 ∫ (𝑪𝒊 𝒙 + 𝑫𝒊 )𝟐 𝒅𝒙 = 𝟏
𝟎 𝟎
𝝆𝑺 𝑳
⟺ ∫ 𝑪 (𝑪 𝒙 + 𝑫𝒊 )𝟐 𝒅𝒙 = 𝟏
𝑪𝒊 𝟎 𝒊 𝒊
𝑳
𝝆𝑺 𝟏 𝟑
⟺ [ (𝑪 𝒙 + 𝑫𝒊 ) ] = 𝟏
𝑪𝒊 𝟑 𝒊 𝟎

Premier mode : 𝑦0 (𝑥) = 𝑐𝑠𝑡𝑒 = 𝐴0 (translation)

Second mode : 𝑦1 (𝑥) = 𝐴𝑥 + 𝐵 (rotation, 𝜑 = 𝑐𝑠𝑡𝑒)

On cherche à déterminer 𝑦1 (𝑥).


𝑳
𝑖=0
⟹ ∫ 𝝆𝑺𝑨𝟎 (𝑨𝒙 + 𝑩)𝒅𝒙 = 𝟎
𝑗=1 𝟎

𝑳
𝑨
⟹ [ 𝒙𝟐 + 𝑩𝒙] = 𝟎
𝟐 𝟎

𝑨𝑳
⟹𝑩=−
𝟐
Donc,
𝑳
𝒚𝟏 (𝒙) = 𝑨 (𝒙 − )
𝟐
𝐿
On voit bien que 𝑦1 (2) = 0 ; le mode corps rigide de rotation est donc une droite passant
par L/2 (milieu de la poutre).
𝟑
𝑳 √𝟒
[(𝑨𝒙 + 𝑩)𝟑 ]𝟎 =𝟏⟺𝑨=
𝑳
Conditions aux limites

1 𝐸−𝐿 2 𝐿−𝐿 3 𝐸−𝐿


Relations de passage (continuité)
𝒖𝟏𝟏 = −𝒚𝟐𝟎 𝒖𝟐𝟏 = 𝒚𝟑𝟏
{ 𝒚𝟏𝟏 = 𝒖𝟐𝟎 𝒚𝟐𝟏 = −𝒖𝟑𝟏
𝝋𝟏𝟏 = 𝝋𝟐𝟎 𝝋𝟐𝟏 = 𝝋𝟑𝟏
Relation d’équilibre
𝑿𝟏𝟏 − 𝒀𝟐𝟎 = 𝟎 𝑿𝟐𝟏 + 𝒀𝟑𝟏 = 𝟎
{ 𝒀𝟏𝟏 + 𝑿𝟐𝟎 = 𝟎 𝒀𝟐𝟏 − 𝑿𝟑𝟏 = 𝟎
𝑴𝟏𝟏 + 𝑴𝟐𝟎 = 𝟎 𝑴𝟐𝟏 + 𝑴𝟑𝟏 = 𝟎
Dans la mesure du possible, choisir des repères ayant les mêmes sens positifs de rotation.

a) Mode des basses fréquences


On parle de basses fréquences (BF) lorsque l’allongement des poutres est négligé.

Cas général
3 ddl
𝐮𝟐𝟎 = 𝐲𝟏𝟏 = 𝐮𝟐𝟏 = 𝐲𝟑𝟏
{ 𝛗𝟏𝟏 = 𝛗𝟐𝟎
𝛗𝟑𝟏 = 𝛗𝟐𝟏
Remarque : 𝒎𝒐𝒅𝒆𝒔 ≡ 𝒅é𝒇𝒐𝒓𝒎é𝒆𝒔

b) Modes tenant compte des symétries


modes symétriques
′ +
modes d une structure symétrique ⟺ {
modes antisymétriques
Relation de raideur

Axes locaux

En vibration transversale, on a la matrice en rouge et en vibration longitudinale, on a la


matrice en bleu.

Axes de référence

𝐟𝐫 = 𝐭 𝐁 𝐊 𝐁 𝐯𝐑

3- Calcul de déformées
1) Calcul de déplacements nodaux
a) Méthode de la souplesse dynamique
(𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 )𝐟𝐈 = 𝟎 ⟹ 𝐝𝐞𝐭(𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 ) = 𝟎

Après calcul, on obtient le système homogène (𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 )𝐟𝐈 = 𝟎. D’où, l’équation aux
fréquences propres est donnée par 𝐝𝐞𝐭(𝐒𝐈 + 𝐒𝐈𝐈 ) = 𝟎. Ayant les fréquences propres, on déduit les
variables de 𝑓𝐼 en fonction d’une variable d’où à partir de la relation de souplesse de chaque
élément, on détermine les déplacements nodaux.

Remarque : Les variables nodales des extrémités ne sont pas déterminées. Elles ne sont que valables
que pour les encastrements aux extrémités.

b) Méthode de la raideur dynamique


𝐊𝒗 = 𝟎 ⟹ 𝐝𝐞𝐭 𝐊 = 𝟎
On obtient les pulsations propres et on injecte 𝜔 dans K𝑣 et on obtient 𝑣 à une variable
modale près. 𝑣 est l’ensemble des variables modales indépendantes.

Exemple :
𝑎11 𝑎12 𝑎13 𝑦31
[ 𝑎22 𝑎23 ] (𝜑31 ) = 0
𝑎33 𝜑11
Posons

𝐚𝟏𝟏 = 𝐄𝐈𝛂𝟑 𝐚′𝟏𝟏 𝐚𝟏𝟑 = 𝐄𝐈𝛂𝟐 𝐚′𝟏𝟑 𝐚𝟐𝟑 = 𝐄𝐈𝛂𝐚′𝟐𝟑


𝐚𝟏𝟐 = 𝐄𝐈𝛂𝟐 𝐚′𝟏𝟐 𝐚𝟐𝟐 = 𝐄𝐈𝛂𝐚′𝟐𝟐 𝐚𝟑𝟑 = 𝐄𝐈𝛂𝐚′𝟑𝟑

𝑎′11 𝑎′12 𝑎′13 𝑦31


[ 𝑎′22 𝑎′23 ] (𝜑31 /𝛼 ) = 0
𝑎′33 𝜑11 /𝛼

Soit 𝜆1 = 𝛼𝜌1 , une racine de det = 0 (une solution de l’équation aux fréquences). En
injectant 𝜆1 dans le système précédent, on a :
𝒂′𝟏𝟏 𝒂′𝟏𝟐 𝒚𝟑𝟏 𝝋𝟏𝟏 𝒂′𝟏𝟑
[ ′ ] (𝝋 /𝜶) = − ( )
𝒂′𝟏𝟐 𝒂𝟐𝟐 𝟑𝟏 𝜶 𝒂′𝟐𝟑
−𝟏
𝒚𝟑𝟏 𝝋𝟏𝟏 𝒂′𝟏𝟏 𝒂′𝟏𝟐 𝒂′ 𝝋𝟏𝟏 𝒖𝟏
(𝝋 /𝜶) = − [ ] ( 𝟏𝟑
′ )=− ( )
𝟑𝟏 𝜶 𝒂′𝟏𝟐 𝒂′𝟐𝟐 𝒂𝟐𝟑 𝜶 𝒖𝟐
Déplacements nodaux
𝒚𝟑𝟏
𝝋𝟏𝟏 𝒖𝟏
𝝋 ⁄ 𝜶
( 𝟑𝟏 ) = (𝒖𝟐 )
𝝋𝟏𝟏 ⁄𝜶 𝜶 𝟏
φ11⁄α indéterminé; u1 , u2 connus.

2) Calcul des déplacements en tout point


𝐲(𝐱) = 𝐀𝟎 𝐜𝐨𝐬𝐡 𝛂𝐱 + 𝐁𝟎 𝐬𝐢𝐧𝐡 𝛂𝐱 + 𝐂𝟎 𝐜𝐨𝐬 𝛂𝐱 + 𝐃𝟎 𝐬𝐢𝐧 𝛂𝐱
Conditions aux limites

Poutre 1
𝟎 = 𝒚(𝟎)
𝒚𝟏𝟏 = 𝒚(𝒍𝟏 ) 𝟏 𝟎 𝟏 𝟎 𝑨𝟎 𝟎
𝝋(𝟎) 𝑪 𝑺
𝟏 𝟏 𝒄𝟏 𝒔𝟏 𝑩 𝟎 𝝋𝟏𝟏 𝒖𝟏
𝟎= =[ ]( ) = ( )
𝜶 𝟎 𝟏 𝟎 𝟏 𝑪𝟎 𝜶 𝟎
𝝋𝟏𝟏 𝝋(𝒍𝟏 ) 𝑺𝟏 𝑪𝟏 −𝒔𝟏 𝒄𝟏 𝑫𝟎 𝟏
[ 𝜶 =
𝜶 ]
Ce système est non homogène. On obtient les inconnues A0 , B0 , C0 , D0 et φ11⁄α.
𝑨𝟎
𝑩𝟎
𝒚(𝒙) = [𝐜𝐨𝐬𝐡 𝜶𝒙 𝐬𝐢𝐧𝐡 𝜶𝒙 𝐜𝐨𝐬 𝜶𝒙 𝐬𝐢𝐧 𝜶𝒙] ( )
𝑪𝟎
𝑫𝟎
𝟏 𝟎 𝟏 𝟎
𝑪𝟏 𝑺𝟏 𝒄𝟏 𝒔𝟏
Posons 𝐻1 = [ ]. On a :
𝟎 𝟏 𝟎 𝟏
𝑺𝟏 𝑪𝟏 −𝒔𝟏 𝒄𝟏
𝐀𝟎 𝟎 𝐀𝟎 𝟎
𝐁𝟎 𝛗𝟏𝟏 𝐮𝟏 𝐁𝟎 𝛗𝟏𝟏 −𝟏 𝐮𝟏
H1 ( ) = ( )⟹( )= 𝐇 ( )
𝐂𝟎 𝛂 𝟎 𝐂𝟎 𝛂 𝟏 𝟎
𝐃𝟎 𝟏 𝐃𝟎 𝟏
Poutre 2
𝟎 = 𝒚(𝟎)
𝟎 = 𝒚(𝒍𝟐 )
𝝋𝟏𝟏 𝝋(𝟎)
=
𝜶 𝜶
𝝋𝟐𝟏 𝝋(𝒍)
=
𝜶 𝜶
𝑨𝟎 𝟎 𝐀𝟎 𝟎
𝑩𝟎 𝛗𝟏𝟏 𝟎 𝐁𝟎 𝛗𝟏𝟏 −𝟏 𝟎
𝑯𝟐 ( ) = ( )⟹( )= 𝐇 ( )
𝑪𝟎 𝛂 𝟏 𝐂𝟎 𝛂 𝟐 𝟏
𝑫𝟎 𝐮𝟐 𝐃𝟎 𝐮𝟐
Poutre 2
𝐀𝟎 𝟎
𝐁𝟎 𝛗𝟏𝟏 −𝟏 𝒖𝟏
( )= 𝐇 ( )
𝐂𝟎 𝛂 𝟑 𝟎
𝐃𝟎 𝐮𝟐
Calcul d’un portique symétrique
Hypothèse : basses fréquences ⟺ basses
fréquences.

1) Déterminer l’équation aux


fréquences par la méthode de la
raideur dynamique.
2) Montrer que le problème peut se
résumer en un problème de modes
symétriques et antisymétriques.
3) Schéma équivalent

Basses fréquences : 𝑦11 = 𝑦31

1) Méthode des raideurs

Nombre de ddl = 3 ⟹ 3 équations d’équilibre

𝑦31 : 𝐹31 + 𝐹21 = 0


𝜑31 : 𝑀31 + 𝑀21 = 0
𝜑21 : 𝑀11 + 𝑀20 = 0
Relations de raideur
F y
(𝟑): ( 31 ) = [a b] (φ31 )
M31 b c 31

M φ21
(𝟐): ( 21 ) = [𝐚′ 𝐛′] (φ )
M20 𝐛′ 𝐜′ 20

(𝟏): (
F11 a b y11
)=[ ]( )
M11 b c φ11
On obtient :
𝐚+𝐚 𝐛 𝐛
𝐊=[ 𝐛 𝐛 + 𝐚′ 𝐛′ ]
𝐛 𝐛′ 𝐜 + 𝐚′
2)
- Mode symétrique
NB : S’il y’avait allongement, on aurait (φS , yS ) et (−φS , −yS ).

- Mode antisymétrique

- Cas général

Relations entre déplacements et rotations généralisées en fonction des déplacements et rotations


en modes symétriques et antisymétriques
𝐲𝟏𝟏 = 𝐲𝐀
𝛗𝟑𝟏 = 𝛗𝐀 − 𝛗𝐒
𝛗𝟏𝟏 = 𝛗𝐀 + 𝛗𝐒
𝐲𝟏𝟏 𝟏 𝟎 𝟎 𝐲𝐀
𝛗 𝛗
( 𝟑𝟏 ) = [𝟎 𝟏 −𝟏] ( 𝐀 )
𝛗𝟏𝟏 𝟎 𝟏 𝟏 𝛗𝐒
Posons
𝟏 𝟎 𝟎
𝐓 = [𝟎 𝟏 −𝟏]
𝟎 𝟏 𝟏
𝐲𝟏𝟏 𝐲𝐀 𝐘𝐀 𝐘𝟏𝟏
𝛗 𝛗 −𝟏
( 𝟑𝟏 ) = 𝐓 ( 𝐀 ) ⟹ (𝐌𝐀 ) = 𝐓 (𝐌𝟑𝟏 )
𝛗𝟏𝟏 𝛗𝐒 𝐌𝐒 𝐌𝟏𝟏
𝟏 𝟎 𝟎
𝟏 𝟏
Or, T −1 = 𝐓 = [𝟎 𝟐 𝟐]
𝟏 𝟏
𝟎 −𝟐 𝟐

𝐲𝟏𝟏
[𝑲] {𝛗𝟑𝟏 } = 𝟎
𝛗𝟏𝟏

𝐲𝐀
𝛗
[𝐊][𝐓] { 𝐀 } = 𝟎
𝛗𝐒
{𝐅𝐧 } = [𝐊]{𝐲𝐧 } = {𝟎}
𝐘𝐀 𝐲𝐀
[𝐓]−𝟏 {𝐅𝐧 } 𝐌
= { 𝐀 } = [𝐓]−𝟏 [𝐊][𝐓] 𝛗
{ 𝐀}
𝐌𝐒 𝛗𝐒

𝟐𝐚𝟏𝟏 − 𝛚𝟐 𝐌𝟐 𝐚𝟏𝟐 𝐚𝟏𝟐


𝐊=[ 𝐚𝟏𝟐 𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏 𝐛𝟏𝟐 ]
𝐚𝟏𝟐 𝐛𝟏𝟐 𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏

𝟐𝐚𝟏𝟏 − 𝛚𝟐 𝐌𝟐 𝐚𝟏𝟐 𝟎
−𝟏 [𝐊][𝐓]
[𝐓] =[ 𝐚𝟏𝟐 𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏 + 𝐛𝟏𝟐 𝟎 ]
𝟎 𝟎 𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏 − 𝐛𝟏𝟐

Mode antisymétrique

𝟐𝐚 − 𝛚𝟐 𝐌𝟐 𝐚𝟏𝟐
𝐝𝐞𝐭 ( 𝟏𝟏 )=𝟎
𝐚𝟏𝟐 𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏 + 𝐛𝟏𝟐

Mode antisymétrique

𝐚𝟐𝟐 + 𝐛𝟏𝟏 − 𝐛𝟏𝟐 = 𝟎


CHAPITRE 5 :

CALCUL DES DEPLACEMENTS,

CALCUL DES STRUCTURES PAR

LA METHODE DES FORCES

1
1. INTEGRALES DE MOHR

Le calcul pratique des déplacements et la résolution des structures hyperstatiques font


systématiquement intervenir des expressions de la forme :

∫ 𝒇(𝒙)𝒈(𝒙)𝒅𝒙
𝟎

Où f(x) est une fonction linéaire et où g(x) est une fonction quelconque qui est linéaire
ou parabolique dans les cas courants.

Le tableau de la page suivante donne les valeurs qui correspondent aux cas courants.
Sur ce tableau, les longueurs des zones hachurées sont l et les symboles О représentent les
sommets de paraboles qui correspondent en fait à des cas de charges uniformément reparties.

𝟏 𝒍
VALEURS DES INTEGRALES ∫ 𝒇(𝒙)𝒈(𝒙)𝒅𝒙
𝒍 𝟎

𝒇(𝒙)
𝒈(𝒙) a a a
b

c
𝑎𝑐 1 1
𝑎𝑐 𝑐(𝑎 + 𝑏)
2 2

1 1 1
c 𝑎𝑐 𝑎𝑐 𝑐(2𝑎 + 𝑏)
2 6 6

c 1 1 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 𝑐(𝑎 + 2𝑏)
2 3 6

c
d
1
𝑎(𝑐 + 𝑑) 1 1
2 𝑎(𝑐 + 2𝑑) (2𝑎𝑐 + 2𝑏𝑑 + 𝑏𝑐
6 6
+ 𝑎𝑑)
c 2 1 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 (𝑎 + 𝑏)𝑐
3 3 3

c 2 5 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 (3𝑎 + 5𝑏)𝑐
3 12 12

2
c
2 1 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 (5𝑎 + 3𝑏)𝑐
3 4 12

c 1 1 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 (𝑎 + 3𝑏)𝑐
3 4 12

c
1 1 1
𝑎𝑐 𝑎𝑐 (3𝑎 + 𝑏)𝑐
3 12 12

CALCUL DES DEPLACEMENTS DANS LES STRUCTURES ISOSTATIQUES

Exemple 1 : Reprenons l’exemple de la structure composée de deux poutres rigidement liées


entre elles (figure 1). Le tracé en pointillé donne le schéma de la déformée. Soit à calculer le
déplacement horizontal f au sommet de la branche verticale.

Dans l’application du théorème des travaux virtuels, les deux systèmes considérés sont :

(i). Le système déformé qui est la structure elle-même telle qu’elle a déjà été calculée. M, N, T
étant les sollicitations le long de la structure, les déformations sont :

𝑴 𝑵 𝐓
ω= μ=- λ=-
𝑬𝑰 𝑬𝛀 𝐆𝛀𝟏

EI, EΩ, GΩ1 sont respectivement les rigidités de flexion, d’effort norma et d’effort tranchant
(*)
des sections le long de la structure . Nous supposerons que ces termes sont constants sur la
structure.

(ii). Le système sollicité est la structure à laquelle on applique une force unité dont la ligne
d’action suit la direction du déplacement recherché. Les sollicitations créées par la force unité
se calculent aisément puisque la structure est isostatique. Soient m, n, t ces sollicitations le long
de la structure (figure 1).

3
2P
P 1
P θ f 𝑙

𝑙 𝑙 𝑙 𝑙 𝑙 𝑙

𝑀 𝑚
𝑀

𝑃𝑙
2𝑃𝑙
𝑀 𝑚 𝑙/2

−𝑃𝑙

−𝑙/2

𝑇 𝑃 𝑡 1
𝑡
𝑇

𝑇 𝑡

−𝑃 −1/2
−2𝑃

𝑁 𝑛
2𝑃
𝑁

𝑁 𝑛

𝑃 1

FIGURE 1

4
Le travail des forces externes ζe du système sollicité dans les déplacements du système
déformé est :

ζe = 1*f= f
Le travail des forces internes ζi (ou plutôt des contraintes internes du système) sollicité
dans les déformations du système déformé est (voir chapitres antérieurs) :

ζi = ∫𝒔(𝛚𝐦 − 𝛍𝐧 − 𝛌𝐭)ds

En remplaçant 𝛚, 𝛍, 𝛌 par leurs valeurs et en écrivant ζe = ζi

𝒎𝑴 𝒏𝑵 𝒕𝑻
f = ∫𝒔 𝒅𝒔 + ∫𝒔 𝒅𝒔 + ∫𝒔 𝒅s
𝑬𝑰 𝑬𝛀 𝑮𝛀𝟏

Les trois intégrales sont étendues à toute la structure. Elles sont respectivement les
déformations dues aux moments : f1, aux efforts normaux : f2, à l’effort tranchant : f3. En
utilisant les intégrales de Mohr pour calculer ces déplacements =

𝑏ℎ3
(*) I = ∬ y2dΩ = Pour une section rectangulaire b*h
12

Ω = ∬ dΩ = bh Pour une section rectangulaire b*h

𝐼2 5
Ω1 = 𝑆2 = bh Pour une section rectangulaire b* h
∫ 𝑏 𝑑𝑦 6

5
𝑙
𝑙/2

−𝑙/2
𝑓1 = + 2𝑝𝑙 +
𝑝𝑙

−𝑃𝑙
𝑙 𝑙
𝑙

𝑙 𝑙 𝑙 𝑙 𝑙
𝑓1 = [ (− ) (−𝑝𝑙) + ( ) (2𝑝𝑙) + (𝑙)(𝑝𝑙)] 1/𝐸𝐼
2 2 3 2 3
𝑝𝑙 3 1 1 1 11 𝑝𝑙 3
𝑓1 = ( + + )=
𝐸𝐼 4 3 3 12 𝐸𝐼

𝑓2 = 𝑝𝑙
=
𝐸Ω
𝑝

1
− 1
2
𝑓3 = +
2𝑝𝑙
=
𝐺Ω1
−2𝑝𝑙
𝑝
𝑙

𝟏𝟏 𝒑𝒍𝟑 𝒑𝒍 𝟐𝒑𝒍
𝒇 = 𝒇𝟏 + 𝒇𝟐 + 𝒇𝟑 = 𝟏𝟐 + 𝑬𝛀 + 𝑮𝛀
𝑬𝑰 𝟏

𝒃𝒉𝟑 𝟓 𝑬
Remarque 1 : En prenant I = , Ω = bh , Ω1 = bh , G =
𝟏𝟐 𝟔 𝟐(𝟏+𝝂)

𝒇 𝟏 𝒉
On a : ρ2 = 𝒇𝟐 = 𝟏𝟏 ( 𝒍 )2 soit f2 ˂ ˂ f1
𝟏

𝒇 𝟐𝟒(𝟏+𝝂) 𝒉 2
ρ 3 = 𝒇𝟑 = (𝒍) soit f3 ˂ ˂ f2
𝟐 𝟏𝟏

Donc finalement f ≈ f1

Remarque 2 : Le calcul donne une valeur positive de f. Signifie que la direction du


déplacement est la même que celle de la force unité du système sollicité.

6
Exemple 2 : Soit à calculer, dans la même structure la rotation Ɵ du nœud qui réunit les deux
poutres. Le système déformé reste le même et le système sollicité est la même structure à
laquelle on applique un couple égal à 1 (figure 2).

FIGURE 2

En considérant seulement le moment de flexion :

1
2

−𝑙/2
𝜃= + 2𝑝𝑙

−𝑃𝑙
𝑙

𝑙 1 𝑙 1 1 𝑝𝑙 2 1 1
𝜃 = [2 (− 2) (−𝑝𝑙) + 3 (2) (2𝑝𝑙)] 𝐸𝐼 = 𝐸𝐼 4
( + 3)

𝟕 𝒑𝒍𝟐
𝜽=
𝟏𝟐 𝑬𝑰
2.4. Cas général : Les exemples donnés montrent qu’en général, la procédure du calcul d’un
déplacement est la suivante :

(i). Le système déformé est la structure elle-même avec les charges qui lui sont appliqués. Le
long de la structure, les sollicitations calculées sont : M(s), T(s), N(s) et les déformations sont :

𝑴(𝒔) 𝑵(𝒔) 𝑻(𝒔)


𝛚(s) = ,μ=- ,λ=-
𝑬𝑰(𝒔) 𝑬𝛀(𝐬) 𝑮𝛀𝟏 (𝐬)

7
(ii). Le système sollicité est la structure elle-même charge par une force (ou un couple) unité
dont la ligne d’action est la direction du déplacement recherché. Dans ce système, les
sollicitations sont m(s), t(s) et n(s).

L’application du théorème des travaux virtuels donne le déplacement recherché :

𝒎𝑴 𝒏𝑵 𝒕𝑻
Δ = ∫𝑺𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍( + + )𝒅𝒔
𝑬𝑰 𝑬𝛀 𝑮𝛀𝟏

Le signe de Δ oriente le déplacement dans la direction de la force unité appliquée s’il est
positif, et dans la direction opposée s’il est négatif.

8
3. CALCUL DES STRUCTURES HYERSTATIQUES

3.1. Exemple 1 : Poutre avec coupure aux appuis

La poutre dessinée figure 4 est un système hyperstatique de degré 2. Effectuons les deux
coupures qui consistent à supprimer les deux appuis C et D. Si on remplace les appuis par les
réactions d’appui X1 et X2 relatives à C et D, on obtient un système isostatique (S) équivalent
au système étudié. Le système (S) est lui-même équivalent à la combinaison des systèmes (0),
(1), (2) décrits à la figure 4 selon l’équation :

(S) = (0) + (1)X1 +(2)X2

En considérant les déplacements verticaux δ10, δ11 et δ12 du point C dans les systèmes (0), (1)

et (2) et δ20, δ21 et δ22 du point D dans les systèmes (0), (1) et (2), et en observant que les
déplacements sont nuls dans le système (S), l’équation précédente appliquée à ces déplacements
donne :

𝟎 = 𝛅𝟏𝟎 + 𝛅𝟏𝟏 𝐗𝟏 + 𝛅𝟏𝟐 𝐗𝟐


{
𝟎 = 𝛅𝟐𝟎 + 𝛅𝟐𝟏 𝐗𝟏 + 𝛅𝟐𝟐 𝐗𝟐

𝛅𝟏𝟏 𝛅𝟏𝟐 𝐗𝟏 𝛅𝟏𝟎


( )( ) = −( )
𝛅𝟐𝟏 𝛅𝟐𝟐 𝐗𝟐 𝛅𝟐𝟎

On calculs les déplacements δij, appliquons ce théorème des travaux virtuels et les intégrales
de Mohr :

Calcul de δ10 : Système déformé : (0). Système sollicité : (1).

𝒎𝟏 𝒎𝟎 𝒍
δ10 = ∫ ds = [𝟐(−𝝆𝒍)(𝟐𝒍) + 𝟐(𝝆𝒍)(𝒍) + (−𝝆𝒍)(𝒍) + (𝝆𝒍)(𝟐𝒍)] +
𝑬𝑰 𝟔𝑬𝑰
𝒍 𝝆𝒍𝟑
(ρl)(l) =
𝟐𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰

9
10
Calcul de δ20 : Système déformé : (0). Système sollicité : (2).

𝒎𝟐 𝒎𝟎 𝒍
δ20 = ∫ ds = [𝟐(−𝝆𝒍)(𝟑𝒍) + 𝟐(𝝆𝒍)(𝟐𝒍) + (−𝝆𝒍)(𝟐𝒍) + (𝝆𝒍)(𝟑𝒍)] +
𝑬𝑰 𝟔𝑬𝑰
𝟐𝒍 𝟏𝟏𝝆𝒍𝟑
(ρl)(2l) =
𝟐𝑬𝑰 𝟔𝑬𝑰

Calcul de δ11 : Système déformé : (1). Système sollicité : (1).

𝒎𝟏 𝒎𝟏 𝟐𝒍 𝟖𝒍𝟑
δ11 = ∫ ds = (2l)(2l) =
𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰

Calcul de δ22 : Système déformé : (2). Système sollicité : (2).

𝒎𝟐 𝒎𝟐 𝟑𝒍 𝟐𝟕𝒍𝟑
δ22 = ∫ ds = (3l)(3l) =
𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰

Calcul de δ12 : Système déformé : (1). Système sollicité : (2).

𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝟐𝒍 𝟏𝟒𝒍𝟑
δ12 = ∫ ds = (2l)(7l) =
𝑬𝑰 𝟔𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰

𝟏𝟒𝒍𝟑
Calcul de δ21 : Il est évident que δ21 = δ12 =
𝟑𝑬𝑰

D’où le système d’équation en X1 et X2 :

𝟏
𝒍𝟑 𝟖 𝟏𝟒 𝑿𝟏 𝝆𝒍𝟑
[ ][ ] = − [𝟏𝟏]
𝟑𝑬𝑰 𝟑𝑬𝑰
𝟏𝟒 𝟐𝟕 𝑿𝟐
𝟐
𝟓 𝟑
Ce qui donne : X1 = ρ X2 = - ρ
𝟐 𝟐

Les réactions d’appuis et les sollicitations dans le système (S) sont calculées en appliquant
l’équation : (S) = (0) + (1)X1+ (2)X2 :

Moment d’encastrement en A :

5 3 𝜌𝑙
MA = -ρl + (2 𝜌)(2l) + (- 2 𝜌)(3l) = - 2

Réaction d’appui verticale en A :

5 3
RA = 2ρ + (2 𝜌)(-1) + (- 2 𝜌)(-1) = ρ

11
Moment en A :

𝜌𝑙
MA = - 2

Moment en B :

5 3 𝜌𝑙
MB = ρl + (2 𝜌)(2l) + (- 2 𝜌)(3l) = - 2

Moment en C :

3 𝜌𝑙
MC = ρl + (- 2 𝜌)(l) = - 2

Moment en D :

MD = ρl

D’où le diagramme des moments et l’allure de la déformée donnés figure 5.

FIGURE 5

𝛿11 𝛿12
Remarque : La matrice [𝛿] = [ ] est indépendante du cas de charge étudié. Elle
𝛿21 𝛿22
s’appelle matrice de souplesse de la structure pour le système de coupures effectuées.

3.2. Exemple 2 : Poutre avec coupure totale.

Nous reprenons l’exemple précédent en effectuant une coupure totale immédiatement à droite
du point B. Les inconnus hyperstatiques X1 et X2 du système sont alors le moment et l’effort
tranchant à droite du point B.

12
La figure 6 illustre dans ce cas les significations des déplacements 𝛅𝐢𝐣 qui doivent considérer
les déplacements relatifs des deux lèvres de la coupure effectuée. Les calculs sont alors :

𝑙 𝑙 5𝜌𝑙 2
𝛅𝟏𝟎 = (−2𝜌l)(1) + (𝜌l)(1) = -
2𝐸𝐼 6𝐸𝐼 6𝐸𝐼

𝑙 𝑙 5𝜌𝑙 3
𝛅𝟐𝟎 = (−2𝜌l)(-l) + (𝜌l)(l) =
3𝐸𝐼 6𝐸𝐼 6𝐸𝐼

2𝑙 𝑙 7𝑙
𝛅𝟏𝟏 = + =
𝐸𝐼 3𝐸𝐼 3𝐸𝐼

𝑙 𝑙3
𝛅𝟐𝟐 = 3* (l)(l) =
3𝐸𝐼 𝐸𝐼

𝑙 𝑙2
𝛅𝟏𝟐 = 𝛅𝟐𝟏 = (𝑙) =
3𝐸𝐼 3𝐸𝐼

𝟕 𝟏 𝟐 𝝆𝒍
𝒍 𝒍 𝑿𝟏 −𝟏 𝑿𝟏 =
𝟑 𝟑 𝟓𝝆𝒍𝟐 𝟐
[ ][ ]= [ ] D’où {
𝟏 𝟐 𝟔𝑬𝑰
𝒍 𝒍𝟑 𝑿𝟐 𝒍 𝑿𝟐 = −𝝆
𝟑

𝜌𝑙 𝜌𝑙 𝜌𝑙
MA = (-2ρl) + ( )(1) + (-𝜌)(-l) = - MC =
2 2 2
𝜌𝑙 𝜌𝑙
MC = ( 𝜌)(1) + (-𝜌)l = - MD = 𝜌𝑙
2 2

13
𝑬𝑰
Réaction d’appuis RA : RA + X1 + X2 = 0 RA = 1.95 𝒍𝟑 ∆

𝑬𝑰
Moment au point A : MA = 2lX1 + 3lX2 = -1.8 𝒍𝟐 ∆

𝑬𝑰
Moment au point C : MC = lX2 = 2.1 𝒍𝟐 ∆

FIGURE 8

14
Remarque 1 : L’ensemble des réactions d’appui forme un système nul.

Remarque 2 : Les sollicitations dépendent du terme EI ce qui n’était pas le cas dans les
exemples 1 et 2 : cela signifie que plus une structure est rigide, et plus elle est sensible aux
tassements des appuis, ou plus généralement aux déformations imposées.

Cas général : Les exemples traités montrent que la procédure générale de résolution d’un
système hyperstatique comporte les phases suivantes :

(i). Le système (S) est une structure hyperstatique de degré n soumise à des charges F ou à des
déplacements imposés ∆. Une structure isostatique associée est obtenue en opérant des coupures
(aux appuis ou dans les poutres).

(ii). Le système (0) est la structure isostatique associée soumise aux mêmes charges que le
système (S). Les inconnues hyperstatiques sont les actions Xi, i=1,n ou {X} qu’il faut appliquer
au système (0) pour qu’il soit rendu équivalent au système (S).

Dans ce système, les sollicitations sont m0, n0, t0 et les déplacements qui correspondent aux
lignes d’actions des actions {X} sont 𝛿𝑖 , i=1,n ou { 𝛿 0}.

(iii). Les systèmes (i) sont la structure isostatique associée soumise à une action unité dont la
direction est celle de l’inconnue hyperstatique Xi.

Dans ces systèmes les sollicitations sont mi, ni, ti et les déplacements qui correspondent aux
lignes d’action des actions{X} sont 𝛿𝑖𝑗 , j=1,n. Le tableau [𝛿] de ces déplacements est la matrice
de souplesse de la structure

(iv). Le système (S) est équivalent à la combinaison des systèmes (0) et (i) par l’équation

générale suivante : (S) = (0) + ∑𝒏𝒊=𝟏(𝒊)𝑿𝒊

(v). L’application de cette équation aux déplacements libéré par les coupures donne le système
linéaire d’équations ou {X} est l’inconnue :

{∆} = {𝜹𝟎 } + [𝜹]{X}

{X} = [δ]-1{Δ - 𝜹𝟎 }

{∆} représente la matrice des déplacements imposés. L’application du théorème des travaux
virtuels permet de calculer toutes les valeurs δij par l’expression générale :

15
𝒎𝒊 𝒎𝒋 𝒕𝒊 𝒕𝒋 𝒏𝒊 𝒏𝒋
δij = ∫𝒔[ + + ]ds
𝑬𝑰 𝑮𝜴𝟏 𝑬𝜴

(vi). Une sollicitation Z en un point de la structure est donnée par :

Z = Z0 + ∑𝒏𝒊=𝟏 𝒁𝒊 𝑿𝒊

Où Z0 est la sollicitation dans le système (0)

Zi sont les sollicitations dans les systèmes (i).

Cette méthode de résolution des structures hyperstatiques est appelée « Méthode des forces »
car elle consiste à calculer des inconnus hyperstatiques qui sont des forces.

16
CALCUL DES DEPLACEMENTS DANS LES STRUCTURES HYPERSTATIQUES

Soit à calculer la rotation du nœud B dans le portique du chapitre 3.6.

Une méthode consiste à prendre comme système déformé le système lui-même et comme
système sollicité le même portique chargé par un couple unité appliqué au point B (figure 14).
L’application du théorème des travaux virtuels nécessite le calcul préalable des sollicitations
dans le système sollicité qui est hyperstatique.

Les calculs seraient exacts, mais il y’a un procédé plus simple. En effet, on peut très bien
considérer comme système sollicité un système isostatique associé. D’après la figure 15, le
𝑴
théorème des travaux virtuels donne : ζe = 1*𝜽 ζi = ∫𝒔 𝒎 𝒅𝒔
𝑬𝑰

𝑴 𝒍 −𝟓+𝟒.𝟓 𝟒.𝟓−𝟐 𝝆𝒍 𝝆𝒍𝟐


Soit 𝜽 = ∫ 𝒎 𝒅𝒔 = [ + ] =
𝒔 𝑬𝑰 𝟐𝑬𝑰 𝟐 𝟐 𝟑𝟐 𝟔𝟒𝑬𝑰

17
18
ANNEXE 1 – CAS USUELS ELEMENTAIRES
Les figures qui suivent concernent les cas élémentaires de la poutre bien castrée, et de la poutre
encastrée à une extrémité et simplement appuyée à l’autre.
Elles donnent pour des cas de charges courants les réactions d’appui, le diagramme de l’effort
tranchant et le diagramme du moment de flexion.
Les calculs correspondants qui ne figurent pas sont très simples à effectuer.

19
20

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