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UE4 23CPA Sujet Entrainement3 - C

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Sujet

d’entraînement 3 Corrigé 3h

Dossier 1 BIC ET IMPÔT SUR LE REVENU


42 L’imposition du résultat dans le cadre des sociétés non soumises à l’IS
Compétences attendues Déterminer et justifier la quote-part du résultat fiscal imposable ou déductible au niveau de chaque
associé.

1 - Déterminez le montant des plus-values nettes de l’exercice N.


Méthode
• Cette question est fréquente dans les sujets d’examens. Le candidat doit calculer et qualifier les plus ou moins-values
professionnelles.
• Ne pas oublier que pour les cessions d’immobilisations, il peut y avoir une régularisation de TVA à faire (régularisation
globale), notamment lorsqu’il s’agit d’immeubles. Cette régularisation impacte le calcul de la plus ou moins-value. Un
reversement de TVA augmente la VNC alors qu’un complément de droit à déduction diminue la TVA.
• Il faut procéder par étapes : calculer puis qualifier la plus ou moins-value. Il est recommandé de présenter une synthèse des
plus ou moins-values dans un tableau faisant apparaître pour chaque opération la qualification fiscale.

a - Concession de brevet
Les redevances nettes de concession de brevet sont immosées au taux réduit de 10 % à condition que le brevet ait été acquis
depuis au moins deux ans. Cette condition ne s’applique pas lorsque le brevet a été mis au point par l’entreprise ce qui est le
cas en l’espèce.
Redevances nettes : 21 600 € - plus-value à long terme.

b - Dépréciation sur les titres GIR


Les dépréciations sur titres financiers sont des moins-values à long terme : 2 000 €.

c - Reprise sur dépréciation des VMP


Les reprises sur dépréciations de titres financiers sont des plus-values à long terme : 2 400 €.

d - Cession de VMP
Les titres sont acquis depuis plus de deux ans. La cession relève du régime des plus ou moins-values professionnelles (à long terme).
Résultat : 100 (80 - 100) = - 2 000 €. Il s’agit d’une moins-value à long terme.

e - Cession du véhicule utilitaire


Valeur nette comptable : 70 000 - 70 000 × 2/5 = 42 000 €.
Résultat sur cession : 36 000 - 42 000 = - 6 000 €. La moins-value sur la cession d’un bien amortissable est toujours à court
terme.
Court terme Long terme
Moins-value Plus-value Moins-value Plus-value
Concession 21 600
Dépréciation 2 000
Reprise 2 400
Cession VMP 2 000
Cession VU 6 000
Total 6 000 4 000 24 000
Moins-value nette à court terme : 6 000 €.
Plus-value à long terme au taux de 10 % = 21 600 €.
Moins-value nette à long terme = 1 600 €.
La moins-value nette à court terme est déductible.
La plus-value sur concession de brevet est déduite du résultat fiscal.
© FontainePicard - Reproduction interdite

La moins-value nette à long terme est réintégrée au résultat fiscal.

Sujet de synthèse 3 275


2 - Calculez le résultat fiscal de la société VFC pour l’exercice N.
Méthode
• Le calcul du résultat fiscal doit être présenté sous forme de tableau. Les sujets d’examens proposent souvent un modèle.
• Il est attendu du candidat qu’il justifie pour chaque opération le traitement fiscal nécessaire. La colonne « analyse fiscale » est
primordiale. Se contenter d’inscrire un montant dans la colonne réintégration ou déduction n’est pas suffisant.

Opérations Analyse fiscale Réintégration Déduction


Résultat comptable 60 000
Dividendes et intérêts Les dividendes et intérêts obligataires sont « déqualifiés » pour être 2 000
obligataires imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont
imposés au nom personnel des associés.
Titres SICAV Les plus values latentes sur titres d’OPCVM sont imposables dans les
sociétés qui relèvent de l’IS ce qui n’est pas le cas ici.
Taxe sur les véhicules La taxe sur les véhicules de tourisme est déductible dans les sociétés
de tourisme qui relèvent de l’IR.
Véhicule de tourisme Il convient de réintégrer au résultat imposable une quote-part de 2 340
la dotation aux amortissements calculée sur une base qui excède
18 300 €.
(30 000 - 18 300) × 1/5
Véhicule utilitaire La dotation aux amortissements est normalement déductible
Rémunération Elle est assimilée à une répartition des bénéfices. Elle doit être 106 000
des associés réintégrée.
Charges sociales Elles ne sont pas déductibles du résultat fiscal de la société mais de 44 000
des associés la quote-part du résultat qui revient à chaque associé.
Salaire La rémunération du conjoint salarié est entièrement déductible. Elle
de Mme VINCENT, est imposée dans la catégorie des traitements et salaires.
conjoint de l’associé
Intérêts des comptes Intérêts versés : 80 000 × 3 % = 2 400 € 800
courants Intérêts déductibles : 80 000 × 2 % = 1 600 €
À réintégrer : 80 000 × 1 % = 8 00 €
Plus value sur La plus-value sur la concession de brevet est taxée au taux réduit de 21 600
concession de brevets 10 %. Elle doit être déduite pour le calcul du résultat fiscal.
Moins-value nette Elle est réintégrée au résultat fiscal. Elle pourra être imputée sur la 1 600
à long terme plus-value nette à long terme (taxée au taux réduit de 12,80 %) des
dix exercices suivants.
Total 214 740 23 600
Résultat fiscal de la société : 214 740 - 23 600 = 191 140 €.

3 - Déterminez la quote-part de résultat revenant à chaque associé.


Méthode
• Avant de déterminer la quote-part de résultat qui revient à chaque associé dans la catégorie BIC, il est nécessaire de déterminer
le résultat fiscal « commun » à répartir entre les associés.
• Pour déterminer ce résultat fiscal « commun », il faut déduire du résultat fiscal de la société les éléments (rémunérations,
intérêts excédentaires des comptes courants, dépenses somptuaires) propres à chaque associé.
• Les travaux qui permettent de déterminer la quote-part de BIC qui revient à chaque associé sont présentés de préférence sous
forme de tableau.
• On vérifie que la somme des BIC BRUT est égale au résultat fiscal de la société.

a - Calcul du résultat fiscal à répartir entre les associés


Résultat fiscal de la société : + 191 140 €
- rémunération des associés : - 106 000 €,
- charges sociales des associés : - 44 000 €,
- intérêts des comptes courants non déductibles : - 800 €.
Résultat à répartir entre les associés : 40 340 €.
© FontainePicard - Reproduction interdite

276 Sujet de synthèse 3


b - Revenu net imposable aux BIC pour chaque associé
VINCENT FANNY
Quote-part de résultat BIC 40 340 × 70 % = 28 238 40 340 × 30 % = 12 102
Rémunération 60 000 46 000
Charges sociales 24 000 20 000
Intérêts excédentaires des comptes courants 800 × 50 % = 400 800 × 50 % = 400
BIC BRUT 112 638 78 502
- Charges sociales - 24 000 - 20 000
BIC NET imposable 88 638 58 502
Plus value nette à long terme (taxée au taux de 10 %) 21 600 × 70 % = 15 120 21 600 × 30 % = 6 480

4-D
 éterminez les différents revenus catégoriels nets du foyer fiscal de Monsieur et Madame Vincent pour N.
22 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétences attendues • Qualifier et classer un revenu selon sa catégorie fiscale.
• Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.
Méthode
• Dans un premier temps, il faut rappeler la nature et catégorie fiscale des revenus qui vont être imposés à l’impôt sur le revenu :
BIC, traitements et salaires, revenus de capitaux mobiliers.
• Monsieur VINCENT doit déclarer la quote-part qui lui revient soit 88 638 € (question précédente). La plus-value à long terme
sur la concession de brevet est imposée au taux réduit de 10 %.
• Madame VNCENT déclare le revenu net fiscal soit 36 000 €. Le montant des frais professionnels, faute d’informations
supplémentaires est évalué au forfait soit 10% du revenu net fiscal.
• En ce qui concerne les revenus de capitaux mobiliers, l’énoncé précise que les époux VINCENT ont opté pour une imposition
au barème progressif. Parmi les revenus financiers mentionnés, les intérêts du livret A sont exonérés. Les intérêts d’obligations
sont déclarés pour le montant brut soit 2 000 €. Les dividendes bénéficient d’un abattement de 40% sur le montant brut. Le
sujet indique que les revenus financiers sont donnés avant tout prélèvement fiscal et social et qu’il ne sera pas tenu compte
des prélèvements sociaux. L’assiette imposable est donc déterminée sans tenir compte de la CSG déductible (6,80 %).
• Il ne faut pas oublier les dividendes et intérêts déductibles perçus par la société et qui sont imposés au nom des associés au
prorata des parts détenues dans la société, soit en l’espèce 70 %.

a - Bénéfices industriels et commerciaux


BIC net imposable : 88 638 €
Plus-value nette à long terme : 15 120 € (taxée au taux réduit de 10 %)

b - Traitements et salaires (de Madame VINCENT)


Revenu net fiscal cumulé : 36 000 €.
Abattement forfaitaire pour frais professionnels : 10 %.
Revenu net imposable : 36 000 × 90 % = 32 400 €.

c - Revenus de capitaux mobiliers


Les époux VINCENT ont opté pour l’imposition des revenus et gains en capital au barème progressif de l’IR.
Les revenus imposés dans la catégorie revenus de capitaux mobiliers sont les suivants :
Revenus de la société VFC imposables • Dividendes de la société VFC : 1 200 × 70 % = 840 €
au nom de chaque associé • Intérêts obligataires : 800 × 70 % = 560 €
Dividendes du portefeuille personnel 7 000 €
Intérêts du livret A exonéré
Intérêts d’obligations 2 000 €
Intérêts des comptes courants d’associés 40 000 × 2 % = 800 € (les intérêts non déductibles sont imposables dans la
déductibles pour la société catégorie BIC)

Montant imposable et mode d’imposition des dividendes et intérêts.


Les dividendes bénéficient d’un abattement de 40 %.
Dividendes : 7 000 + 840 = Assiette imposable : 7 840 × (1 - 40 %) = 4 704 €.
7 840 € Ils sont soumis au barème progressif de l’IR.
© FontainePicard - Reproduction interdite

Il est restitué au contribuable le PFO prélevé en N soit : 7 840 × 12,80 % = 1 003,52 €


• Intérêts d’obligations (document 2) : 2 000 €
• Intérêts déductibles du compte courant de M. Vincent (document 1, 3d) : 40 000 ×
Intérêts : 3 360 € 2 % = 800 €
• Intérêts encaissés par la société VFC dont M. Vincent est associé à hauteur de 70 %
(document 1, 1b) : 800 × 70 % = 560 €

Sujet de synthèse 3 277


Dossier 2 TVA
Partie 1 : TVA déductible au titre du mois de février N

5 Taxe sur la valeur ajoutée


Compétences attendues Déterminer et mettre en œuvre, dans une situation donnée, les mécanismes d’exigibilité, de déduction
et de régularisation de la TVA.

1 - Déterminez le statut auquel est soumise la société BIORANCE en matière du droit à déduction de la TVA.
Méthode
• Identifiez les différentes activités de l’entreprise.
• Classez les activités selon leur nature : dans le champ (imposée ou exonérée) et hors champ d’application de la TVA
• En l’espèce, il y a des activités dans le champ et hors champ de la TVA. Parmi les opérations dans le champ, l’activité d’analyse
médicale est exonérée de TVA.
• L’entreprise BIORANCE est assujettie et redevable partiel.

Activité commerciale de vente de produits parapharmaceutiques Activité dans le champ et imposée à la TVA
Activité d’analyse médicale Activité dans le champ et non imposée
Encaissement de dividendes Activité hors champ d’application de la TVA
Bailleur de locaux nus à usage professionnel Activité dans le champ et soumise à TVA
L’entreprise BIORANCE a le statut d’assujetti et de redevable partiel.

2 -Calculez, en apportant les justifications nécessaires, le montant de la TVA déductible sur les opérations du mois de
février N.
Méthode
• Le coefficient de déduction est le produit de trois coefficients : assujettissement, taxation et admission.
• Pour chaque dépense, il faut déterminer le coefficient de déduction.
• Les travaux sont présentés dans un tableau.

Opérations Coefficient de déduction TVA déductible


Imprimante CAS = 1 0
CTA = 0
CAD =1
CD = 0
Fournitures administratives CAS = 80 % 800 × 0,56 × 0,20 = 89,60 €
CTA = 70 %
CAD = 1
CD = 0,56
Logiciel de gestion des stocks CAS = 1 3 000 × 0,20 = 600 €
CTA = 1
CAD = 1
CD = 1
Facture d’acompte CAS = 1 (2 160/1,20) × 0,20 = 360 €
CTA = 1
CAD =1
CD = 1
Ensemble informatique CAS = 80 % 3 200 × 0,56 × 0,20 = 358,40 €
CTA = 70 %
CAD = 1
CD = 0,56

3 - Calculez le coefficient de taxation définitif de l’exercice N. Effectuez les régularisations nécessaires.


Méthode
© FontainePicard - Reproduction interdite

• La première question est une question de cours. Il est demandé de définir le coefficient de taxation. Il faut comprendre que le
coefficient de taxation permet de calculer la TVA déductible pour une dépense affectée à des opérations dans le champ mais
dont certaines sont exonérées de TVA.
• Au moment de l’acquisition, le coefficient de taxation retenu est provisoire. Il est déterminé à partir du coefficient définitif de
l’année précédente ou de façon provisoire.
• Une régularisation doit être effectuée au plus tard le 25 avril de l’année qui suit l’acquisition. La régularisation concerne tous
les biens et services acquis pour lesquels le coefficient de taxation est différent de 1.

278 Sujet de synthèse 3


a - Définition
Le coefficient de taxation traduit le principe selon lequel, au sein des opérations situées dans le champ d’application de la
TVA, seule peut être déduite la taxe grevant des biens ou services utilisés à des opérations ouvrant droit à déduction.

b - Calcul
CTA = (2 000 000 + 400 000)/(2 400 000 + 800 000) = 75 %.

c - Régularisations nécessaires

Pour les fournitures administratives, le coefficient de déduction définitif est différent du coefficient de déduction provisoire. Il
est nécessaire de rectifier le montant de la TVA déductible.
Complément de droit à déduction : 800 × 0,80 × (0,75 - 0,70) × 0,20 = 6,40 €.
Pour l’ensemble informatique : complément de droit à déduction = 3 200 × 0,80 × (0,75 - 0,70) × 0,20 = 25,60 €.

4 - Les coefficients d’assujettissement et de taxation pour les exercices N+1 et N+2 sont les suivants :

Coefficient d’assujettissement Coefficient de taxation


N+1 85 % 65 %
N+2 90 % 80 %

Calculez et qualifiez les régularisations de TVA nécessaires en N+1 et N+2.


Méthode
• Il faut identifier la nature des régularisations à effectuer. Il s’agit en l’espèce de régularisations annuelles, liées à une variation
dans le temps du coefficient définitif.
• Les régularisations annuelles ne concernent que les immobilisations.
• Il faut rappeler les conditions à satisfaire pour faire une régularisation annuelle.
• Le coefficient définitif de l’année étudiée est comparé au coefficient de référence. Ce dernier est le coefficient définitif (et non
provisoire) de l’année d’acquisition. Attention : la régularisation annuelle est lissée dans le temps (1/5 pour les biens meubles
et 1/20 pour les immeubles).

a) Généralités sur les régularisations annuelles


Une régularisation de la TVA initialement déduite sur les immobilisations doit être effectuée chaque année :
- lorsque la différence entre le produit des coefficients de taxation et d’assujettissement de l’année et le produit des coef-
ficients de taxation et d’assujettissement de référence est supérieure à 1/10 ;
- si le délai de régularisation n’est pas épuisé (5 ans pour les biens meubles et 20 ans pour les immeubles) ;
- selon le calcul suivant :
TVA initiale × [(coefficient d’assujettissement de N+i × coefficient de taxation de N+i × coefficient d’admission de N) t
coefficient de déduction de N] × 1/délai de régularisation.
Avec N+i = année courante et N = année d’acquisition, d’importation ou de 1re utilisation
La régularisation ne concerne que l’ensemble informatique.
Exercice N+1
Coefficient de référence : 0,80 × 0,75 × 1 = 0,60.
Coefficient N+1 : 0 85 × 0 65 × 1 = 0,55.
L’écart est inférieur à 1/10. Aucune régularisation n’est à effectuer.
Exercice N+2
Coefficient de référence : 0,60.
Coefficient N+2 : 0,90 × 0,80 × 1 = 0,72.
L’écart est supérieur à 1/10.
Complément de droit à déduction : 3 200 × 0,20 × (0,72 - 0,60) × 1/5 = 15,36 €.
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Sujet de synthèse 3 279


Partie 2 : régularisations globales

72 Droits d’enregistrement
Compétence attendue Expliquer, pour les immeubles, si la cession est soumise aux droits d’enregistrement ou à la taxe sur la
valeur ajoutée.

1 - La cession du 2e étage de l’immeuble est-elle soumise à TVA ? Justifiez la réponse.


Méthode
• Au-delà d’un délai de 5 ans, la cession d’un immeuble est soumise aux droits d’enregistrement ou à la TVA sur option.
• Il est impératif de bien connaître son cours. La cession d’un immeuble implique généralement une régularisation de TVA.
Les règles fiscales en matière de TVA vont avoir une incidence sur la détermination de la plus ou moins-value de cession de
l’immeuble.
Rappel de cours : la cession d’un immeuble est soumise à la TVA immobilière dans les deux cas suivants :
• cession d’un immeuble en état de futur achèvement,
• cession dans un délai de 5 ans après l’achèvement.
En l’espèce, l’immeuble construit en N-8 est cédé plus de 5 ans après l’achèvement.
La cession relève des droits d’enregistrement.

2 - Calculez et qualifiez les régularisations globales provoquées par les deux cessions.
Méthode
• La question sur les régularisations globales est fréquente dans les sujets d’examen. Il s’agit souvent d’une cession d’immeuble
et/ou d’un véhicule de tourisme.
• Pour la cession du véhicule de tourisme, il faut s’assurer que la cession est faite auprès d’un négociant en biens d’occasion
et qu’elle est soumise à la TVA. Si une de ces conditions fait défaut, l’entreprise ne peut bénéficier d’un complément de droit
à déduction.
• Attention au calcul du délai de régularisation. L’année d’acquisition est comprise dans le délai des 5 ou 20 années. La
régularisation vaut pour les années qui suivent l’année de cession.
a - Cession de l’immeuble
La cession n’est pas soumise à TVA. Elle intervient dans le délai de régularisation de 20 ans.
L’immeuble a été acquis en N–8. Après l’année de cession (N), il reste 11 années dans le délai de régularisation des 20 ans.
Reversement de TVA : 250 000 × 20 % × 11/20 = 27 500 €.

b - Cession du véhicule de tourisme


La cession est soumise à TVA. Elle est réalisée auprès d’un négociant en biens d’occasion.
TVA collectée : 11 000 × 20 % = 2 200 €
Lors de l’acquisition du véhicule (le 1er octobre N–3), la TVA n’a pu être récupérée.
Le véhicule de tourisme a été acquis en N–3. Après l’année de cession (N), il reste une année à courir dans le délai de
­régularisation.
L’entreprise va bénéficier d’un complément de droit à déduction : 22 000 × 20% × 1/5 = 880 €.

3 - Chiffrez les conséquences fiscales de l’acquisition de l’immeuble par le cabinet d’avocats.


Méthode
• Dans cette question, il est demandé au candidat de chiffrer l’incidence de la cession pour le cessionnaire (acquéreur).
• En cas de reversement de TVA (pour le vendeur), le nouvel acquéreur bénéficie d’un complément de droit à déduction si
certaines conditions sont satisfaites. Il est attendu du candidat qu’il rappelle ces conditions.
• Le droit à déduction est calculé à partir de la TVA qui a été facturée à l’origine par le vendeur.
• L’acquéreur doit payer les droits d’enregistrement qui s’élèvent à 5,09 % du prix d’acquisition.

a) Rappel des conditions à satisfaire pour que l’acquéreur puisse bénéficier d’un droit à déduction de la TVA
Le nouvel acquéreur peut récupérer une partie de la TVA initialement déduite par le cédant lors de l’acquisition si les
conditions suivantes sont réunies :
• le nouvel acquéreur est assujetti à la TVA ;
• le bien acquis constitue pour le cessionnaire une immobilisation ;
• le bien acquis n’est pas exclu du droit à déduction.
Le cédant doit délivrer au cessionnaire une attestation mentionnant le montant de TVA qu’il est en droit de déduire.
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b) Application chiffrée
L’acquéreur :
• verse les droits d’enregistrement : 300 000 × 5,09 % = 15 270 €,
• bénéficie d’un droit à déduction : 250 000 × 0,20 × 11/20= 27 500 €.

280 Sujet de synthèse 3


Dossier 3 DROITS D’ENREGISTREMENT
72 Droits d’enregistrement
Compétences attendues • Distinguer et qualifier les notions d’apport à titre onéreux et d’apport à titre pur et simple.
• Déterminer et expliquer la base d’imposition.
• Déterminer et justifier le montant des droits d’enregistrement.

1 - Après avoir défini les notions d’apport pur et simple et d’apport à titre onéreux, déterminez la nature de l’apport réalisé
par M. Lombard.
Méthode
• Il s’agit d’une question de cours. Le candidat doit définir les notions d’apport à titre pur et simple et à titre onéreux. En
matière de constitution de sociétés, la qualification fiscale des apports est différente de la qualification comptable (apports
en numéraire, apports en nature, apports en industrie). La qualification fiscale n’a d’intérêt que pour le calcul des droits
d’enregistrement.
• Les apports sont valorisés à la valeur vénale. Le total des apports (à titre pur et simple et à titre onéreux est égal au montant
total de l’actif évalué à la valeur vénale).
• Le total des apports à titre pur et simple forme le capital social.

a - Définition apport pur et simple - apport à titre onéreux


Apport à titre pur et simple : il s’agit d’apports qui sont rémunérés par la remise de droits sociaux (actions, parts sociales).
Apport à titre onéreux : l’apport est rémunéré par :
• une somme d’argent,
• une reconnaissance de dette,
• ou la prise en charge par la société d’une dette personnelle.

b - Nature de l’apport réalisé par M. Lombard

Montant évalué à la valeur


Éléments de l’actif
vénale
Clientèle 80 000
Terrain 90 000
Constructions 150 000
Matériels 40 000
Marchandises 15 000
Clients 31 500
À titre onéreux 88 400 €
TOTAL ACTIF 406 500
À titre pur et simple 318 100 €

2 - Déterminez les droits applicables à l’apport de M. Lombard. Qui est redevable des droits d’enregistrement ?
Méthode
• Le calcul des droits d’enregistrement est complexe.
•Tout d’abord, il faut tenir compte du régime fiscal de l’apporteur et de la société bénéficiaire. Il n’y a pas de droits
d’enregistrement sur les apports pur et simple lorsque l’apporteur et le bénéficiaire de l’apport ont le même régime fiscal.
• Ensuite, il faut déterminer l’assiette imposable (valeur vénale brute).
• Le taux qui s’applique à l’apport d’immeubles est un taux proportionnel de 5 %. Le barème du fonds de commerce est de 0%
sur une tranche de 23 000 €, 3 % jusqu’à 200 000 € et 5 % au-delà.
• Le redevable des droits d’enregistrement est la société bénéficiaire de l’apport.
Monsieur Lombard apporte son entreprise individuelle. L’apporteur relève du régime fiscal de l’impôt sur le revenu. Le bénéfi-
ciaire relève de l’impôt sur les sociétés.
Il n’est pas nécessaire de procéder à la ventilation des apports pur et simple et onéreux. En effet, le barème qui s’applique aux
apports à titre pur et simple d’un fonds de commerce est identique à celui d’un apport à titre onéreux. Il en est de même pour
celui de l’immeuble.
Montant des droits
© FontainePicard - Reproduction interdite

Terrain + constructions 240 000 × 5 % = 12 000 €


Fonds de commerce (clientèle et matériel) (120 000 - 23 000) × 3 % = 2 910 €
Total des droits dus 14 910 €
Le redevable des droits est le bénéficiaire de l’apport, c’est-à-dire la société RENOVBAT.

Sujet de synthèse 3 281


3 - On fait l’hypothèse que la société relève de l’impôt sur le revenu. Calculez le montant des droits d’enregistrement.
Méthode
• Il est demandé au candidat de calculer les droits d’enregistrement dans l’hypothèse où les apports à titre pur et simple sont
exonérés alors que les apports à titre onéreux sont taxés.
• Le législateur autorise le contribuable à répartir le montant des ATO sur les éléments de l’actif de son choix, de telle sorte à
minimiser le montant des droits dus.
• Dans tous les cas, le montant des ATO doit en priorité être affecté aux éléments de l’actif les moins taxés (c’est-à-dire les
éléments du bas du bilan : stocks, créances). Le reliquat est imputé sur le fonds de commerce et enfin sur les immeubles.
Dans cette hypothèse, les apports d’immeuble et de fonds de commerce à titre pur et simple sont exonérés.
Il faut donc imputer en priorité les apports à titre onéreux sur les biens les moins taxés.

ATO Droits ATPS Droits


Clients 31 500
Aucun
Marchandises 15 000
Fonds de commerce 41 900 (41 900 - 23 000) × 3 % = 567 € 78 100
Immeuble 240 000 EXONÉRÉ
Total 88 400 567 € 318 100

Montant des droits d’enregistrement dus par RENOVBAT = 567 €.


4 - On suppose que M. Lombard est disposé à s’engager à conserver les titres reçus en rémunération de l’apport pendant
3 ans. Déterminez les droits d’enregistrement dus dans cette hypothèse.
Méthode
• Cette question est relative au régime de faveur qui s’applique pour la mise en société d’une entreprise individuelle.
• Le candidat doit rappeler les conditions d’application du régime de faveur et vérifiez qu’elles sont satisfaites : immeuble
apporté en même temps que le fonds de commerce et affecté à l’exploitation ; engagement pris par l’apporteur de conserver
les titres reçus pendant trois ans.
Il s’agit de l’application du régime de faveur relatif à la mise en société d’une entreprise individuelle.
Rappelons que pour bénéficier du régime de faveur, l’apporteur doit prendre l’engagement de conserver les titres reçus en contre-
partie de l’apport pendant 3 ans. D’autre part, les immeubles apportés doivent être affectés à l’exploitation.
En l’espèce, aucun droit n’est dû.

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