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Cours d’Électromagnétisme

Introduction à l’Électromagnétisme
I.U.T. Mesures Physiques — Université de Montpellier 2
Année universitaire 2009-2010

Document disponible à l’adresse http://web-mp.iutmontp.univ-montp2.fr, rubrique “Le DUT”, en-


seignement “Electricité, Electronique, Electrotechnique et Automatique”.
Adresse e-mail : [email protected]
Introduction à l’Électromagnétisme

Pour écrire ce cours je me suis aidé des ouvrages suivants :


1. M. Joyal, Electrcité, vol. 3 of Cours de Physique. Masson, 14 ed., 1960.
2. J.P. Lonchamp, Comprendre et appliquer La magnétostatique, vol. 4. Masson, 1990.
3. Wikipedia, Wikibooks et Wikiversité (à utiliser avec prudence . . .)

2
Table des matières

1 Interactions magnétiques. Champ magnétique 4


1.1 Les aimants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.2 Propriétés qualitatives des aimants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Constitution des aimants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Le champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Champ magnétique - définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 Sens du vecteur d’Induction magnétique B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Propriétés du flux d’induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Les courants : sources de champ magnétique 9


2.1 Existence du champ magnétique créé par un courant : l’expérience d’Oersted . . . . . . . . 9
2.2 Lois fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Loi de Biot et Savart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.2 Le théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Comment déterminer B à partir du courant I et vice-versa . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.1 La règle de la main droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.2 La règle du tire-bouchon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

3 Action d’un champ magnétique sur un courant 14


3.1 Force magnétique et champ d’induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Force magnétique agissant sur un conducteur. Loi de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

4 Induction électromagnétique 16
4.1 Expérience fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Formule fondamentale - démonstration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Loi qualitative de Lenz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.4 Enoncé général des lois de l’induction électromagnétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.5 L’auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.5.1 Le phénomène d’auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.5.2 Établissement du courant dans un circuit L-R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

5 Annexe 1 : Démonstration du théorème d’Ampère 20

6 Annexe 2 : Rappels sur le produit scalaire et sur le produit vectoriel 22


6.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
6.1.1 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
6.1.2 Produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
6.2 Énnoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
6.3 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3
Chapitre 1

Interactions magnétiques. Champ


magnétique

1.1 Les aimants


1.1.1 Définition
Il existe dans la nature des substances qui ont la propriété d’attirer la limaille de fer. On les appelle
des aimants naturels (fig. 1.1) et on donne le nom de magnétisme à la cause de cette propriété. L’attraction
se manifeste seulement dans quelques régions qu’on appelle des pôles.
Certains échantillons d’oxyde salin de fer sont des aimants naturels mais il est facile de réaliser des
substances ayant les mêmes propriétés que les aimants naturels. Si nous frottons une petite barre de fer
avec un aimant naturel, la barre acquiert la propriété d’attirer la limaille de fer. De même si nous plaçons
une aiguille d’acier à l’intérieur d’une bobine parcourue par un courant, nous observons que l’aiguille s’est
aimantée.
L’expérience montre que les corps susceptibles de s’aimanter ne sont pas trés nombreux. Le fer, le nickel
et le cobalt par exemple sont des matériaux dits ferromagnétiques c’est-à-dire qu’ils possédent la propriété
qu’ont certains corps de s’aimanter trés fortement sous l’effet d’un champ magnétique extérieur et de garder
une aimantation importante même aprés la disparition du champ extérieur. À titre d’information, cette
propriété résulte du couplage collectif des spins entre centres métalliques d’un matériau ou d’un complexe
de métaux de transition, les moments de tous les spins étant orientés de la même façon au sein d’un même
domaine de Weiss.

1.1.2 Propriétés qualitatives des aimants


Il est facile de vérifier expérimentalement que tous les aimants en forme de barreau allongé ont les
propriétés suivantes :
1. Ils attirent la limaille de fer (fig. 1.1), mais cette propriété ne se manifeste presque uniquement
qu’aux deux extrémités qu’on appelle les pôles de l’aimant.
2. Leurs deux pôles ne sont pas identiques. L’un s’appelle de pôle Nord, l’autre le pôle Sud.
3. Propriété des pôles d’un aimants :
– deux pôles magnétiques de même nom se repoussent ;
– deux pôles magnétiques de noms contraires d’attirrent.

4
Introduction à l’Électromagnétisme

Fig. 1.1: Propriétés des aimants

5
Introduction à l’Électromagnétisme

1.1.3 Constitution des aimants


Plongeons un barreau aimanté dans de la limaille de fer, nous constatons (fig. 1.1) que les deux pôles
attirent la limaille, mais qu’il n’y a quasiment pas d’attraction dans la partie médiane du barreau.
Coupons donc un barreau aimanté Nord-Sud en son milieu, nous constatons que chaque moitié est
un aimant complet possédant deux pôles. Deux pôles nouveaux - nord et sud - sont apparus de part et
d’autre de la coupure. Nous pouvons répéter autant de fois que nous le voulons la même expérience sur les
fragments du barreau, chaque fragment est un aimant complet qui, par sectionnement, donne deux aimants
complets ayant chacun deux pôles de noms contraires. Telle est l’expérience de l’aimant brisé (fig. 1.2).

Fig. 1.2: Expérience de l’aimant brisé.

1.2 Le champ magnétique


1.2.1 Champ magnétique - définitions
En physique, le champ magnétique ou champ d’induction magnétique ou densité de flux magnétique
est une grandeur caractérisée par la donnée d’une intensité, d’un sens et d’une direction, définie en tout
point de l’espace, et déterminée par la position et l’orientation d’aimants.
– La direction du vecteur d’induction magnétique B est tangente en chaque point à la
ligne d’induction (fig . 1.4) ;
– Le sens du vecteur d’induction magnétique B est celui des lignes d’induction d’un aimant qui sortent
du pôle nord et entrent au pôle sud ;
– L’intensité de B est donnée par la densité de lignes de champ. Elle s’exprime en Tesla.

1.2.2 Sens du vecteur d’Induction magnétique B


Experience de la limille de fer - Ligne de champ d’induction magnétique

Revenons un instant sur l’expérience d’ un aimant plongé dans de la limaille de fer (fig. 1.1 et 1.3)
et expliquons le résultat obtenu. Les grains de limaille placés dans le champ du barreau s’aimantent par
influence ; chaque grain devient un petit aimant qui s’oriente dans la direction du vecteur d’induction
magnétique B. Les attractions entre pôles de noms contraires disposent bout à bout les grains successifs
et dessinent les lignes du spectre magnétique. Ces lignes s’appellent les lignes de champ du champ
magnétique ou lignes d’induction et on constate que, à l’extérieur d’un aimant, les lignes d’induction

6
Introduction à l’Électromagnétisme

vont du pôle nord au pôle sud. On peut reformuler cette observation en disant qu’ "à l’interieur d’un
aimant, les lignes d’induction sortent du pôle nord et entrent au pôle sud "

Fig. 1.3: Mise en évidence de lignes de champ magnétique par des brindilles d’acier
et de la limaille. Les lignes le long desquelles se répartie la limaille de fer sont appelées
lignes de champ magnétique ou lignes d’induction.

B
B
B

S N
B

Fig. 1.4: Lignes de champ magnétique autour d’un aimant en forme de barreau
allongé ; le vecteur d’induction magnétique est tangent en chaque point à la ligne
d’induction.

1.2.3 Propriétés du flux d’induction


Le flux magnétique φ à travers une surface S quelconque (par exemple celle de la figure 1.5(a)) vérifie
la relation : Z
φ= BndS (1.1)
S

où n est la normale à la surface élémentaire dS, c’est à dire un vecteur unitaire perpendiculaire à dS. Dans
ce cours, chaque fois que ce sera possible, nous choisirons de diriger le vecteur normal n vers l’ extérieur
de la surface.

Explication de la relation (1.1) : Elle veut dire que pour calculer le flux à travers la surface
S, on calcule les flux élémentaires dφ pour toutes les surfaces dS à l’aide de la formule

dφ = BndS (1.2)

7
Introduction à l’Électromagnétisme

et qu’on les ajoute. Comme dS peut être arbitrairement petite, faire une somme sur tous les dS revient à
faire une somme continue : une intégrale.

Remarque : Une intégrale avec un produit scalaire peut paraître difficile, mais dans la pratique, on
pourra trés souvent calculer d’abord le produit scalaire avant de faire l’intégrale. L’intégrale sur toute la
surface sera souvent remplacée par une intégrale sur des angles.

Autre maniére d’écrire (1.1) : En remplaçant n par dS, avec dSn = dS, on peut ré-écrire la
relation (1.1) sous la forme : Z
φ= BdS (1.3)
S

Les deux relations (1.1) et (1.3) veulent dire la même chose, seules les notations changent.

(a) (b)
n n

dS
dS

B
B

Fig. 1.5: Surfaces ouverte (a) et fermée (b) traversées par un champ d’induction
magnétique. Les surfaces sont reportées en gris.

Le cas des surfaces fermées :


Un cas particulier concerne les surfaces fermées telles que, par exemple, celle de la figure 1.5(b). En
effet, le flux magnétique à travers une surface fermée S est nul :
I I
φ= B.ndS = B.dS = 0 (1.4)
S S

On dit que le champ d’induction magnétique B est à flux conservatif. Nous vérifierons cette propriété
en prenant l’exemple d’un cylindre dans le cadre des travaux dirigés.

Règle du flux maximum :


Tout conducteur délimitant une surface, parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique
tend à s’orienter de façon à ce que le flux au travers de la surface soit maximum.
Cette règle permet d’expliquer la rotation des moteurs électriques comme le moteur à courant continu
et le moteur pas à pas (cf. Cours d’Électrotechnique).

8
Chapitre 2

Les courants : sources de champ


magnétique

2.1 Existence du champ magnétique créé par un courant :


l’expérience d’Oersted
La production d’un champ magnétique par un courant électrique fut découverte par Hans Christian
Oersted en 1820 (fig. 2.1). Son expérience, trés simple, consiste à disposer un fil métallique parallélement à
une longue aiguille aimantée positionnée horizontalement ; mobile autour d’un axe vertical et en équilibre
sous l’action du champ magnétique terrestre. Lorsqu’un courant circule dans le fil, l’aiguille dévie ; un
courant crée un champ magnétique.

Fig. 2.1: L’expérience d’Oersted

À l’équilibre, l’aiguille est donc orientée par le champ résultant du champ terrestre et du nouveau
champ crée par l’aimant. Si l’on place maintenant la boussole au-dessus du fil, elle dévie à nouveau, mais
en sens inverse.
Oersted interpréte alors ses résultats : « Il est évident que les forces du conflit électrique sont circulaires
car en l’absence d’une telle hypothése, il paraîtrait impossible que le courant puisse faire tourner l’aiguille
aimantée vers l’Est quand elle est placée en dessous du fil et vers l’Ouest quand elle est placée dessus. »
(fig. 2.2).

9
Introduction à l’Électromagnétisme

un
et
ime™
QuickT
S

P B

Fig. 2.2: Champ magnétique créé par un courant rectiligne

Quant à l’intensité de l’induction magnétique, elle dépend de la forme du circuit, mais dans tous les
cas où le circuit est placé dans le vide :
L’intensité de l’induction magnétique créée par un courant en un point est proportionnelle
à l’intensité I du courant

2.2 Lois fondamentales


2.2.1 Loi de Biot et Savart
Position du problème
Nous voulons savoir comment en un point donné de l’espace, le champ d’induction magnétique B est lié
au circuit électrique qui lui donne naissance. Comme nous nous situons dans le cadre de la magnétostatique,
il ne peut s’agir que d’un circuit fermé parcouru par un courant continu, c’est-à-dire constant.

Loi de Biot et Savart


Soit un élément de circuit dL traversé par un courant I crée en un point P de l’espace un champ
d’induction élémentaire dB vérifiant la relation :

µ0 r
dB = IdL ∧ 3 (2.1)
4π r
où r est la distance entre le point P et l’élément de circuit, orienté depuis l’élément de circuit
vers le point P . Le vecteur dL a pour module la longueur élémentaire dL et a le même sens et la même
direction que le courant I. Une illustration de cette loi est donnée dans la figure 2.3.
Cette loi, connue sous le nom de Biot et Savart a été établie en 1820. Elle constitue l’une des lois
fondamentales de la magnétostatique, au même titre que la loi de Coulomb pour l’électrostatique.
La loi de Biot et Savart permet de connaître, en tous points
– la direction,

10
Introduction à l’Électromagnétisme

– le sens
– l’intensité du champ magnétique.
À ce titre, elle s’avère très vite coûteuse en calcul.

P dB

r
IdL

dL

Fig. 2.3: Illustration de la loi de Biot et Savart.

2.2.2 Le théorème d’Ampère


Théorème d’Ampère
Soit une courbe C quelconque mais fermée, enlaçant un ou plusieurs circuits parcourus par des
courants dont la somme algébrique vaut I alors 1 :
Z
B · dL = µ0 I (2.2)
C

où dL est l’élément de longueur de la courbe C, c’est à dire sa tangente en tout point. Attention : ce
n’est pas le même dL que dans la loi de Biot et Savart !

Le théorème d’Ampère permet de calculer l’intensité du champ magnétique. Contrairement à la loi


de Biot et Savart, il ne nous renseigne ni sur la direction, ni sur le sens de B. Lorsque l’on connaît déjà ces
deux informations, il est inutile de les re-calculer : dans ce cas, lorsqu’on le pourra, on préférera utiliser le
théorème d’Ampère plutôt que la loi de Biot et Savart, celui-ci étant moins coûteux en calculs.

Pour déterminer le signe du courant :


– choisir le sens de dL ;
– utiliser la règle du "tire-bouchon" ou de la "main droite" pour déterminer le sens
des lignes de champ.
⇒ les courants qui vérifient la règle sont considérés comme positifs, les autres sont
considérés comme négatifs.

Règles de symétrie
Définition des plans de symétrie et d’antisymétrie

Dans un système magnétique, il y a le circuit électrique et le courant qui le traverse. On peut souvent
trouver des éléments de symétrie pour le circuit. Mais attention : si un plan constitue un plan de symétrie
pour le circuit, il peut Ítre soit un plan de symétrie, soit un plan d’antisymétrie du système,
suivant le sens du courant.
1
La démonstration du théorème d’Ampère pourra être trouvée en Annexe 1 de ce document.

11
Introduction à l’Électromagnétisme

– Lorsqu’un plan de symétrie du circuit constitue aussi un plan de symétrie pour le courant, il s’agit
d’un plan de symétrie du système magnétique : un exemple est donné sur la figure 2.4 (a).
– Lorsque le plan de symétrie du circuit ne constitue pas un plan de symétrie pour le courant, on a
affaire à un plan d’antisymétrie du système magnétique : un exemple est reporté sur la figure 2.4
(b).

Πs Πa
I I I
I

Fig. 2.4: (a) Plan de symétrie du système et (b) Plan d’antisymétrie du système.

Dans la pratique, lorsque l’on voudra évaluer le champ magnétique créé par un circuit, on commencera
par chercher les éléments de symétrie puis on appliquera la règle ci-dessous.

Règle :
Soit un circuit traversé par un courant et créant un champ d’induction magnétique B, alors :
– le vecteur B est orthogonal à tout plan de symétrie du problème Πs ;
– le vecteur B appartient à tout plan d’antisymétrie du problème Πa .

Régles d’invariance
Le champ magnétique respecte des règles d’invariance par transformation géométrique. Nous en citons
ici deux.
Invariance par translation :
Si le système est invariant par translation selon un axe Oz, alors le champ magnétique B ne dépend pas
de z.
Invariance par rotation :
Si le système est invariant par rotation d’angle θ, alors l’intensité B du champ magnétique ne dépend pas
de θ.

2.3 Comment déterminer B à partir du courant I et vice-


versa
2.3.1 La règle de la main droite
– Lorsqu’un fil est parcouru par un courant de sens connu, la direction et le sens du champ magnétique
induit B sont donnés par les doigts de la main droite lorsque le pouce est dans le sens du courant.
– Si l’on empoigne le solénoïde, avec la main droite, de façon à ce que le courant entre par le poignet
et sorte par les doigts, la face Nord sera indiquée par le pouce.
– Ça marche dans les deux sens : on peut intervertir le rôle du courant et celui du champ magnétique
dans cette règle.

12
Introduction à l’Électromagnétisme

Fig. 2.5: Illustration de la règle de la main droite qui permet de déduire B connaissant
le courant qui parcourt un élément de circuit

2.3.2 La règle du tire-bouchon

Fig. 2.6: Illustration de la "règle du tire-bouchon"

Elle s’énonce comme suit :


"En tournant le tire-bouchon dans le sens de l’induction parcourant la spire celui-ci se « visse » dans
le sens du courant " (fig. 2.6).
Mais comme la "règle de la main droite", on peut intervertir le rôle du courant et celui du champ
magnétique. Imaginons avoir un tire-bouchon disposé le long du conducteur, et de le faire tourner de sorte
qu’il se déplace dans le même sens que le courant. Le sens de rotation du tire-bouchon indique le sens des
lignes de champ magnétique.

13
Chapitre 3

Action d’un champ magnétique sur


un courant

3.1 Force magnétique et champ d’induction


Considérons un ensemble de charges dites agissantes qui en électrostatique sont immobiles. Elles créent
en un point donné P un champ électrostatique E. Si en P on place une charge ponctuelle q, elle est soumise
à une force électrique F = qE.
Supposons maintenant que les charges agissantes sont en mouvement. Plaçons en un point P une
charge ponctuelle q au repos. Dans ces conditions cette charge est soumise à une force proportionnelle à q
que nous appellerons "force électrique de Coulomb" et que nous écrivons :

Fe = qE (3.1)

Dans l’hypothèse des charges agissantes en mouvement, nous postulons donc que Fe ne dépend pas
du fait que la charge ponctuelle q soit en mouvement ou au repos. Lorsque cette charge est animée d’une
vitesse v elle est sollicitée par une force supplémentaire qui dépend à la fois de la direction et du module
de v. Cette force est appelée "force magnétique de Lorentz" et nous la noterons Fm .

Fm = qv ∧ B (3.2)

Nous retiendrons donc que les charges agissantes en mouvements, à l’origine d’un courant, créent en
tout point de l’espace un double champ : le champ électrique E et le champ d’induction magnétique B.
La force totale F qui s’exerce sur une charge q en mouvement est la somme de la force électrique et
de la force magnétique :

F = q(E + v ∧ B) (3.3)

Cas de nullité de la force magnétique :


– Fm = 0 pour v = 0 (charge q au repos. voir remarque).
– Fm = 0 pour B=0 (charge agissantes au repos, pas de courant → B =0)
– Fm = 0 lorsque v et B sont colinéaires (nullité du produit vectoriel v ∧ B)

14
Introduction à l’Électromagnétisme

3.2 Force magnétique agissant sur un conducteur. Loi de La-


place
Soit un circuit filiforme dans lequel nous considérons un élément de longueur dl traversé par un courant
I. Ce courant est constitué par des particules de charges q animées d’une vitesse uniforme v. Soit B un
champ d’induction extérieur supposé uniforme en tout point de l’élément dl.
La somme de toutes les forces magnétiques s’exerçant sur toutes les charges (Σq) présentes dans
l’élément dl s’écrit :

dF = Σ(qv ∧ B) = (Σq)(v ∧ B) (3.4)

Si ρm désigne la densité de charge mobile, on a Σq = ρm dSdl donc dF = (ρm dSdl)v ∧ B.


La densité de courant étant donnée par j = ρm v donc

dF = (dSdl)j ∧ B (3.5)

Si l’on introduit maintenant le vecteur dl appelé "élément de courant" ; son module est dl ; il est
orienté dans le sens du courant. j et dl étant parallèles et de même sens on peut ré-écrire l’équation (3.5)
sous la forme

dF = (dSj)dl ∧ B (3.6)

ce qui nous conduit, puisque jdS n’est autre que l’intensité I du courant, à l’expression de la loi de Laplace

dF = Idl ∧ B (3.7)

Illustration de la loi de Laplace


Soit un élément de circuit dL traversé par un courant I soumis à un champ d’induction magnétique
B 1 transverse c’est-à-dire qu’il forme un angle α = 90˚par rapport au vecteur dl (fig. 3.1). La force totale
qui s’exerce sur dl s’exprime :

dF = IdlBsinα = IdlB (3.8)

où est un vecteur unitaire dirigé comme dF.

dF
B

I IdL
dL

Fig. 3.1: Illustration de la loi de Laplace. Le vecteur élément de courant et le vecteur


densité de courant sont parallèles.
1
Rappelons une convention typographique servant à inndiquer le sens d’un vecteur perpendiculaire au
plan de la figure :
– vecteur dirigé vers l’avant
– vecteur dirigé vers l’arrière ⊗

15
Chapitre 4

Induction électromagnétique

4.1 Expérience fondamentale


Relions les bornes d’un galvanomètre 1 aux bornes d’une bobine (fig. 4.1). Aucun courant ne traverse
ce circuit, l’aiguille du galvanomètre est en position zéro.
1. Approchons de la bobine le pôle Sud d’un barreau aimanté en mouvement ; l’aiguille du galvanomètre
dévie, ce qui prouve la présence d’un courant que l’on appelle courant induit.
Quand l’aimant s’arrête, l’aiguille du galvanomètre revient au zéro ; donc le courant induit a été
provoqué par le déplacement.
2. Reculons maintenant le barreau aimanté. L’aiguille du galvanomètre dévie en sens inverse : le courant
induit à changé de sens.
3. Recommençons l’expérience après avoir tourné l’aimant bout pour bout, c’est-à-dire en présentant
le pôle Nord à la bobine. Nous constatons que les déplacements du pôle nord produisent des courants
de sens contraires à ceux obtenus, dans les mêmes conditions, avec le pôle sud.
4. Enfin au lieu de déplacer l’aimant, la bobine étant fixe, déplaçons la bobine, l’aimant restant im-
mobile. Nous observons les mêmes phénomènes : c’est donc le déplacement relatif de l’aimant et de
la bobine qui intervient.

Fig. 4.1: Expérience fondamentale de l’induction électromagnétique.


1
Un galvanomètre est l’un des modèles d’ampèremètre de type analogique. L’appareil est muni d’une
aiguille permettant de visualiser la mesure. L’aiguille est chargée d’amplifier visuellement un mouvement,
elle permet la lecture directe en se déplacant devant une échelle graduée avec les valeurs à mesurer.

16
Introduction à l’Électromagnétisme

Dans cette expérience, il y a d’une part production d’un courant induit et d’autre part modification
de l’induction en chaque point intérieur à la bobine, c’est-à-dire variation du flux d’induction qui traverse
la bobine.
Toute variation du flux d’induction magnétique à travers un circuit fermé donne naissance
à un courant induit.
Le flux d’induction, dont la variation donne naissance au courant induit, s’appelle le flux inducteur ; la
production du courant est le phénomène d’ induction électromagnétique, il a une grande importance
industrielle (transformateur, générateur électrique, moteur électrique, . . .).

4.2 Formule fondamentale - démonstration


Considérons le déplacement d’un circuit parcouru par un courant i dans un champ magnétique d’in-
duction B. Pendant l’intervalle de temps dt, la variation du flux d’induction est dΦ.
Soit E la f.é.m. du générateur qui produit le courant dans le circuit indépendamment du déplacement,
et soit R la résistance de ce circuit.
Lorsque le circuit est immobile par rapport au champ, il est le siège d’un courant dont l’intensité i est
donnée par la loi d’Ohm :

E = Ri (4.1)

Lorsque le circuit se déplace par rapport au champ, une partie seulement de l’énergie électrique fournie
par le générateur se dissipe par "effet Joule"2 , l’autre partie se retrouve dans le travail mécanique accompli
par les forces électromagnétique 3 . Dans ces conditions, le courant possède à l’instant t + dt une intensité
i0 et, si nous appelons dW , le travail des forces électromagnétiques pendant le temps dt, le principe de
conservation de l’énergie impose

Ei0 dt = Ri02 dt + dW (4.2)

or le travail des forces électromagnétiques est relié au flux par dW = i0 dΦ4 donc Ei0 dt = Ri02 dt+dW =
Ri02 dt + i0 dΦ, donne E − dΦ dt
= Ri0 .
Tout se passe comme si, pendant le déplacement, il existait dans le circuit une f.é.m. supplémentaire :


e=− (4.3)
dt

4.3 Loi qualitative de Lenz


C’est la loi qui donne le sens du courant induit ; elle exprime simplement que la f.é.m. d’induction e
et la variation du flux dφ ont des signes contraires. On peut l’énoncer ainsi :
Le sens de la f.é.m. d’induction est tel que le courant qu’elle peut donner dans le circuit
s’oppose, par la naissance de sons flux, à la variation du flux inducteur.
Si le flux inducteur augmente, le flux du courant induit s’oppose à cette augmentation ; il est donc de
sens contraire au flux inducteur.
Si le flux inducteur diminue, le flux du courant induit s’oppose à cette diminution ; il est donc de même
sens que le flux inducteur.
2
L’effet Joule correspond au dégagement de chaleur d’un résistor ou résistance parcouru par un courant.
Pour une résistance traversée par un courant "i", l’énergie dissipée par effet Joule par unité de temps s’écrit
Ri2 dt
3
Le travail d’une force est l’énergie fournie par cette force lorsque son point d’application se déplace
(l’objet subissant la force se déplace ou se déforme). Si par exemple on pousse une voiture, le travail de la
poussée est l’énergie produite par cette poussée. Le travail est exprimé en joules (J), et est souvent noté
W, initiale du mot allemand Werk qui signifie travail. Ici dW = df · dl
4
dW = df · dl = i0 (dl ∧ B) · dl = i0 (dl ∧ dl) · B = i0 dS · B = i0 dΦ

17
Introduction à l’Électromagnétisme

4.4 Enoncé général des lois de l’induction électromagnétique.


En définitive, les phénomènes d’induction électromagnétique qui prennent naissance dans un circuit
situé dans un champ magnétique sont régis par les lois suivantes :

1. Toutes les fois que le flux d’induction qui traverse l’intérieur d’un circuit subit une
variation dΦ, le circuit devient le siège d’une force électromagnétique d’induction e (loi
de Faraday ).
2. Cette f.é.m. d’induction n’existe que pendant le temps dt où varie le flux inducteur.
3. Le sens de la f.é.m. d’induction est tel que le courant qu’elle peut donner dans le circuit
s’oppose, par la naissance de son flux, à la variation du flux inducteur (loi de Lenz ).
4. La f.é.m. d’induction est donnée, en grandeur et en signe, par


e=− (4.4)
dt

4.5 L’auto-induction
4.5.1 Le phénomène d’auto-induction
L’auto-induction est la propriété électromagnétique remarquable qu’a un conducteur parcouru par un
courant électrique, de s’opposer aux variations de celui-ci.
En effet, un conducteur parcouru par un courant électrique génère un champ magnétique et donc
un flux d’induction magnétique. La loi de Lenz-Faraday (eq. 4.4) impose que lorsque le flux du champ
magnétique qui traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une
tension appelée force électromotrice. La f.é.m. ainsi créée est orientée de façon à générer des courants
s’opposant à la variation du flux e = −dΦ/dt .
Considérons le cas d’une bobine (sans noyau de fer doux ) parcourue par un courant. L’intensité du
vecteur induction magnétique créé par la bobine à l’intérieur est proportionnelle à l’intensité du courant 5 .
Par suite le flux Φ qui traverse l’interieur de la bobine est proportionnel à l’intensité i du courant et nous
pouvons écrire

Φ = Li (4.5)

où L s’appelle le coefficient d’auto-inductance du circuit ou inductance propre du circuit ; il s’exprime en


Henry. Comme le flux produit par un courant à travers son propre circuit sort par la face nord, L est un
coefficient positif d’après nos conventions de signe (cf. chapitre 1.2).
Par suite, la f.é.m. d’induction qui naît par variation de l’intensité i est

di
U = −L (4.6)
dt

4.5.2 Établissement du courant dans un circuit L-R


Nous avons dit aux paragraphes précédents qu’à la fermeture d’un circuit contenant un générateur, le
courant ne s’installe que progressivement à cause du phénomène d’auto-induction. Nous allons établir, par
le calcul, la loi de variation de l’intensité en fonction du temps.
Prenons comme origine des temps l’instant où nous fermons le circuit R,L (cf Cours, TD, TP d’Élec-
tricité 1) dont l’intensité du courant vaut I à l’instant t et soit e = −Ldi/dt, la f.é.m. d’auto-induction. La
5
il n’en serait pas de même si la bobine avait un noyau de fer doux car celui possède une perméabilité
magnétique élevée qui lui permet de concentrer les lignes de champ et donc d’accroître l’intensité de B

18
Introduction à l’Électromagnétisme

loi d’Ohm appliquée à l’instant t s’exprime par la relation :

di di
E + e = Ri ⇐⇒ E − L = RI ⇐⇒ L + Ri = E (4.7)
dt dt

Cette équation différentielle qui détermine la loi de variation de i. Sa résolution (cf TP d’Électricité
1) donne :

E` Rt ´
i(t) = 1 − e−( L ) (4.8)
R
L
La quantité R a donc la dimension d’un temps pour assurer l’homogénéité de l’équation (4.8). Cette
L
quantité τ = R , qui règle la croissance de l’intensité, s’appelle la constante de temps du circuit (fig.
4.2).

Fig. 4.2: Établissement du courant dans une bobine.

19
Chapitre 5

Annexe 1 : Démonstration du
théorème d’Ampère

Rappel sur les faces d’un circuit


Soit un circuit C ; considérons une surface Σ qui s’appuie sur ce circuit (fig. 5.1) ; les lignes de champ
du champ créé par le courant parcourant le circuit traversent cette surface Σ. On appelle face Nord du
circuit la face de Σ par laquelle sortent les lignes de champ et face Sud, la face de Σ par laquelle entrent
les lignes de champ.

Circulation du vecteur induction créé par un seul courant


Soit un circuit C traversé par un courant continu d’intensité I. Ce courant crée en chaque point un
champ d’induction magnétique B.
Lorsqu’on évalue la circulation CΓ (B) = Γ B · dL1 de ce champ le long d’une ligne fermée Γ, plusieurs
R

cas peuvent se présenter :


2
1. Lorsque la ligne Γ n’enlace pas le circuit. On démontre que, dans ce cas

CΓ (B) = 0 (5.1)

Fig. 5.1: Circulation le long d’une ligne Γ du champ d’induction magnétique lorsque
Γ ne coupe pas le circuit C

2. Lorsque la ligne Γ enlace le circuit C et traverse une seule fois une surface Σ s’appuyant sur C de
1
dL est cette fois-ci l’élément de longueur de la courbe −, c’est à dire sa tangente en tout point.
2
La démonstration, qui n’est pas à connaître, pourra être trouvée dans RC3.1 pp 26-27 du livre "Com-
prendre et appliquer l’électromagnétisme vol. 4 de J.P. Lonchamp, Masson éd.

20
Introduction à l’Électromagnétisme

la face sud à la face nord (fig. 5.2)

CΓ (B) = µ0 I (5.2)

le signe serait inversé si Γ traversait Σ de la face nord à la face sud.

Fig. 5.2: Circulation le long d’une ligne Γ du champ d’induction magnétique lorsque
Γ coupe le circuit C

3. Lorsque la ligne Γ enlace N fois le circuit dans le même sens S → N :

CΓ (B) = N × µ0 I (5.3)

Circulation du vecteur induction créé par plusieurs courants


Supposons que Γ enlace une seule fois plusieurs circuits C1 ,C2 , . . . parcourus par des intensités constantes
I1 ,I2 , . . . (fig. 5.3). L’addition vectorielle des champs entraîne l’addition algébrique des circulations. Les
résultats précédents permettent alors d’écrire

CΓ (B) = µ0 ΣI (5.4)

où ΣI représente la somme algébrique des intensités I1 ,I2 , . . . ; une intensité sera prise avec le signe "+" si
Γ traverse la surface Σ associé au circuit dans le sens Sud → Nord et avec le signe "-" dans le sens contraire.

Fig. 5.3: Circulation le long d’une ligne Γ du champ d’induction magnétique lorsque
Γ coupe plusieurs circuits. La somme algébrique des intensités est prise telle qu’ une
intensité aura le signe "+" si Γ traverse la surface Σ associé au circuit dans le sens S
→ N.

Dans le cas de la figure 5.3 nous aurons CΓ (B) = µ0 × (I1 − I2 + I3 )

21
Chapitre 6

Annexe 2 : Rappels sur le produit


scalaire et sur le produit vectoriel

6.1 Définitions
6.1.1 Produit scalaire
Le produit scalaire de deux vecteurs non nuls u et v est le nombre réel

P = |u|.|v|. cos(θ) (6.1)

où l’angle θ = uv
c désigne l’angle formé entre les vecteurs u et v. Si l’un des vecteurs est nul ou si les deux
vecteurs sont orthogonaux, alors le produit scalaire est nul.
La définition précédente suppose connue la définition de la fonction cosinus. Il est possible d’éviter de
faire appel à cette fonction. Soit O, B et C trois points distincts, la trigonométrie du triangle rectangle
permet de calculer le produit scalaire grâce à une projection orthogonale. En effet, si H est le projeté
orthogonal de B sur la droite (OC), le produit scalaire est alors en valeur absolue égal au produit de |OH|
par |OC|. Si O se trouve entre H et C, le produit scalaire est négatif et positif sinon. On remarque que si
H est confondu avec O, alors le produit scalaire est nul.

v B
u
θ C
H
O
Fig. 6.1: Illustration du produit scalaire. Le point H correspond au projeté du vecteur
v sur le vecteur u. θ désigne l’angle formé entre les vecteurs u et v.

6.1.2 Produit vectoriel


Soit E un espace vectoriel euclidien orienté de dimension 3. Par le choix d’une base orthonormée, E
peut être identifié avec l’espace des réels de dimension 3, mais cette identification n’est pas obligatoire pour

22
Introduction à l’Électromagnétisme

définir le produit vectoriel.


D’un point de vue géométrique, le produit vectoriel de deux vecteurs u et v de E non colinéaires se
définit comme l’unique vecteur w tel que (fig. 6.2) :
– le vecteur w est orthogonal aux deux vecteurs donnés,
– la base (u,v,w) est de sens direct,
– La relation du produit vectoriel s’écrit w = u ∧ v = |u|.|v|. sin(uv)
c

Fig. 6.2: Illustration du produit vectoriel

Lorsque les vecteurs sont colinéaires, leur produit vectoriel est nul.
La notion d’orientation peut ici être comprise de manière élémentaire en utilisant la règle de la main
droite : le pouce, l’index et le majeur écartés en un triède indiquent respectivement le sens de u, de v et
de w (fig. 6.3).

Fig. 6.3: Illustration de la règle de la main droite

6.2 Énnoncé
1. Soient u et v deux vecteurs de normes respectives 4 et 2 et formant un angle α = (u,v) = +45 degrés.
– Calculez le produit scalaire u · v
– Calculez la norme de w, avec w = u ∧ v.
– Représentez u, v et w.
2. Soit u = (−7, − 2,2) un vecteur dans l’espace. Soit un vecteur v perpendiculaire à u. Sachant que la
norme v de v est égale à 4, quelle est la norme du vecteur w donné par le produit vectoriel u ∧ v ?
3. Soit u = (1,2,1) et v = (2,4,1).
– Calculez les cordonnées de w, avec w = u ∧ v.
– Calculez l’angle θ formé par (u,v).

23
Introduction à l’Électromagnétisme

6.3 Corrigé
Exercice 1 :
– Produit scalaire :
8
>
>p = u.v = |u|.|v|. cos(α)

>
<
= 4.2. cos(π/4) = 4.4. 2/2 (6.2)
:⇒ P = 4√2
>
>
>

– Produit vectoriel :
8
>
>w = u ∧ v = |u|.|v|. sin(α)

>
<
= 4.2. sin(π/4) = 4.2. 2/2 (6.3)
:⇒ P = 4√2
>
>
>

– Représentation graphique

w α
u

Exercice 2 :

8
<|w| = u ∧ v = |u|.|v|. sin(|u|.|v|)
(6.4)
: = |u|.|v|. sin(π/2) = |u|.|v|

car u et v sont perpendiculaires.

√ √
Or la norme de |u| = 72 + 2 2 + 2 2 = 57 et celle de |v| = 4 donc
√ √
|w| = 57 × 4 = 4 57 (6.5)

24
Introduction à l’Électromagnétisme

0 1 0 1
1 2
Exercice 3 : u = @ 2 A ; v = @ 4 A
B C B C

0 0

0
1 0 1 0 1 0 1
1 2 2∗1−4∗1 −2
– w = u ∧ v ⇔ w = @ 2 A ∧ @ 4 A = @ −1 ∗ 1 + 2 ∗ 1 A = @ 1 A
B C B C B C B C

1 1 1∗4−2∗2 0

– Calcul de θ : w = u ∧ v ⇔ |u|.|v|. sin(|u|.|v|)

La norme de |u| vaut :


√ √ √ √ √ √
|u| = 12 + 22 + 12 = 6, celle de |v| = 22 + 42 + 12 = 21 et celle de |w| = 22 + 12 + 0 = 5.

5
Donc sin θ = √6×√ 21
ce qui nous donne


` 5 ´
θ = arcsin √ √ ≈ ±11.46˚ (6.6)
6 × 21

25

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