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Sà RETé - DE - FONCTIONNEMENT-partie 1

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Tarik RAFFAK

◼Professeur Habileté en Génie Mécanique


ENSAB

1
ELFEZAZI SAID
Plan

1. Introduction
2. Rappels mathématiques
3. Mesure de la fiabilité
4. Maintenabilité
5. Disponibilité
6. Sécurité

2
1 - Introduction

La sûreté de fonctionnement est un terme


générique qui regroupe 4 grands domaines :
la fiabilité
la maintenabilité
la disponibilité
la sécurité
Abréviation courante : FMDS
3
Sûreté de fonctionnement

Fiabilité + Sécurité + Maintenabilité

Assurer une fonction Eviter les Aptitude à être


pendant un temps T évènements maintenu ou rétabli
non souhaités rapidement

Assurer une fonction


= Disponibilité
à un instant donné

4
Exemple : télévision
Ma télé doit
fonctionner dès
que je la branche
Mais si elle est en
panne, elle doit être
réparée tout de suite

Et surtout, le tube
ne doit pas
imploser!

Disponibilité
Fiabilité + Maintenabilité + Sécurité = 5
24h/24
Définitions (norme NF EN 13306)

1. Fiabilité : c’est l’aptitude d'une entité à accomplir


une fonction requise dans des conditions données,
durant un intervalle de temps donné
On suppose bien sûr que le bien est en état
d’accomplir la fonction requise au début de
l’intervalle de temps donné

La fiabilité se traduit donc par l’aptitude d’un bien à


avoir une faible fréquence de défaillance = c’est une
probabilité
6
Définitions (norme NF EN 13306)

2. Maintenabilité : Dans des conditions données


d’utilisation, c’est l’aptitude d'un bien à être
maintenu ou rétabli dans un état où il peut
accomplir une fonction requise, lorsque la
maintenance est accomplie dans des conditions
données, en utilisant des procédures et des moyens
prescrits
Il est clair que si le technicien n’est pas aidé dans
sa tâche (aide au diagnostic, démontage aisé,
formation, etc..), la maintenabilité est faible

La maintenabilité se traduit donc par l’aptitude d’un


bien à avoir un faible temps de réparation 7
Définitions (norme NF EN 13306)

3. Sécurité : c’est la probabilité d’éviter la génération


de tout événement catastrophique sur les biens et
les personnes dans une application donnée
Elle a donc pour but d’obtenir un système sûr, c’est
à dire ne risquant pas d’occasionner :
la perte ou des blessures de personnes
des dommages ou des pertes d’équipement
que le système soit en état de fonctionnement
normal, dégradé ou en état de non-fonctionnement

8
Définitions (norme NF EN 13306)

4. Disponibilité : c’est l’aptitude d'un bien à être en


état d'accomplir une fonction requise dans des
conditions données et à un instant donné ou durant
un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens extérieurs nécessaires soit
assurée
Cette aptitude est fonction d’une combinaison de la
fiabilité, de la maintenabilité et de la logistique de
maintenance du bien, de la sécurité

Elle exprime la probabilité pour que le système


accomplisse sa fonction à l'instant t
9
2 – Rappels mathématiques

1. Variable aléatoire continue


Exemple : intervalle de temps T entre 2 défaillances
consécutives pour le même équipement
2.Loi de probabilité continue
C’est la correspondance entre la variable aléatoire et la
probabilité :
pi = f (Ti)

10
2 – Rappels mathématiques
P
Tmoy

t (heures)
500 1000 1500

Exemple : loi de probabilité de l’intervalle entre 2 défaillances


11
2 – Rappels mathématiques
3. Fonction de répartition
C’est un cumul de probabilité: F(ti) = Pr{Tti)
F

t (heures)
500 1000 1500
12
Ex : proba pour que 80% des équipements soient en panne après 1500h
2 – Rappels mathématiques
4. Densité de probabilité
C’est la dérivée de la fonction de répartition : c’est
encore la probabilité pour qu’un événement arrive
dans un intervalle de temps donné

Pr( t  T  t + dt ) dF(t)
f ( t ) = limdt →0 =
dt dt

Exemple : probabilité pour qu’un équipement tombe en


panne entre 1000h et 1050 h de fonctionnement
13
2 – Rappels mathématiques
5. Valeurs caractéristiques d’une loi de probabilité
L’illustration d’une loi de probabilité par un
histogramme, bien que parlante, reste complexe et
ne permet pas de la comparer avec une autre loi
On est donc conduit à rechercher des paramètres
simples et peu nombreux pour la caractériser d’une
façon schématique

Espérance mathématique : exprime la notion de


résultat moyen et sert de référence pour situer un
résultat quelconque (moyenne)
Ecart-type : exprime la notion de dispersion autour de
la moyenne et mesure donc l’étalement des résultats14
3 - Mesure de la fiabilité

Je teste sa 1. La fiabilité
fiabilité, 2. Modélisation mathématique
Ah, Ah,
Ah.. 3. Fiabilité des équipements
complexes
4. Paramètres fiabilistes
5. Cas typiques de calcul de
fiabilité
6. Amélioration de la fiabilité
15
3.1 – La fiabilité

Probabilité pour un équipement d’accomplir


une fonction requise, dans des conditions
déterminées, pendant une période donnée
= probabilité pour que l’équipement fonctionne
jusqu’à l’instant t
La fonction fiabilité est notée R
R = Reliability
16
A - La fiabilité : pour qui ?

Le terme fiabilité s’applique aussi bien :


à de grands nombres de dispositifs identiques (résistances,
transistors, lampes, joints, batteries par exemple)
qu’à un dispositif unique (on suppose alors que le dispositif,
même réparé, conserve ses propriétés initiales)

On trouvera donc deux sortes de dispositifs :


les dispositifs non réparables (résistances, transistors, batteries,
goupilles, joints, etc..) dont on effectuera le changement standard
les dispositifs réparables qui feront l’objet d’une maintenance
corrective
17
B – Le temps

La base :
temps jusqu’à défaillance pour un
système non réparable
ou temps entre 2 défaillances
consécutives pour un système réparable
s’exprime en secondes ou bien en « unités
d’usage » (heures, distances, cycles ou
toutes grandeurs appropriées : 1 heure, 3
mois, 1000 km, etc...)
définit une variable aléatoire T que l’on
traite selon les méthodes usuelles du
calcul des probabilités
18
B – Le temps

Pour les dispositifs non réparables, on relève le temps jusqu’à


défaillance

Fonctionnement

TTF
Arrêt
t

TTF = Time To Failure (temps jusqu'à la défaillance


irréversible)
= Durée de vie du dispositif 19
Pour les dispositifs réparables, on relève le
temps entre deux défaillances successives

TBF

Fonctionnement

UT

Arrêt

TTR TTR
DT DT
20
TBF = Time Between Failure (temps s’écoulant entre
deux défaillances)
UT = Up Time (temps de fonctionnement après
réparation ou temps de disponibilité)
DT = Down Time (temps d’arrêt sur défaillance, y
compris le temps de diagnostic de la panne, la
réparation et le temps de remise en service, donc temps
d’indisponibilité)
TTR = Time To Restoration (temps de réparation)

Attention : TBF ne signifie pas « temps de bon


fonctionnement » comme on a tendance trop souvent à le
C – Fiabilité = probabilité

90 chances sur La fiabilité est une


100 pour qu’elle caractéristique d’un
me raconte des équipement qui s’exprime sous
salades !..
forme probabiliste
Son estimation peut s’effectuer
de deux manières :
- à partir de résultats obtenus
sur une période donnée
- à partir de résultats obtenus
sur un échantillon
d’équipements
22
C – Fiabilité = probabilité

A partir de résultats obtenus sur une période donnée :


on l’extrapole sur une période intéressante pour
l’utilisateur (notion de durée de vie)

A partir de résultats obtenus sur un échantillon


d’équipements identiques :
on l’extrapole sur l’ensemble des équipements de
même type dans lequel l’échantillon a été prélevé
23
3.2 – Modélisation de la fiabilité

1. Expression mathématique
2. Estimation statistique
3. Application
x 4. Taux de défaillance
5. Modèle mathématique de la
fiabilité
sin3udu

24
1 – Expression mathématique

Soit T la durée de vie sans avarie d’un équipement


(TTF) ou l’intervalle entre deux défaillances (TBF)
T est une variable aléatoire continue
Sa fonction de répartition F(t) est appelée fonction de
défaillance : c’est la probabilité pour que l’équipement
tombe en panne avant l’instant t, donc F(t) = Pr(T < t)
On appelle fiabilité ou fonction de survie l’expression
R(t) = Pr(T > t)
T est souvent exprimé en heures mais aussi en unité d’usage
25
1 – Expression mathématique

Exemple R(100) = 0,92 : cela signifie que le matériel a


92 chances sur 100 de fonctionner pendant les 100
premières heures ou unités d’usage
On a aussi la relation : F(t) = Pr(T < t) = 1 – R(t)
où F(t) est la fonction de défaillance
La fréquence d’apparition des défaillances entre t et
t+dt (ou densité de probabilité de défaillance) est :
dF(t)
f(t) =
dt
26
2 – Estimation statistique

Les valeurs vraies des paramètres précédents ne


sont pas faciles à calculer directement
Le maintenancier n’aura à sa disposition qu’un
historique des défaillances d’où il pourra extraire la
distribution des temps (TTF et TBF)
Pour estimer R(t), F(t) et p(t), on va passer par une
étude statistique des historiques

27
2 – Estimation statistique

Considérons N(0) équipements identiques mis


ensemble en service à l’instant t = 0 et travaillant dans
les mêmes conditions
On étudie statistiquement les défaillances de ces
matériels
On appelle N(t) le nombre de survivants à l’instant t
Supposons aussi que le temps soit régulièrement
distribué, de manière que chaque intervalle de temps
soit égal à 1 unité d’usage (1 h, ou 1000 h, ou 5000
km, etc..) 28
Date ou Survivants Fiabilité Fréquence de Fonction de Taux de
défaillance défaillance défaillance
période N(t) R(t)
N(0) N(0)
t=0 R(0) =
N(0)
=1 F(0) = 1 – R(0) = 0

0<t<1 N(0)-N(1) N(0)-N(1)


f(0) = (0) =
N(0) N(0)

t=1 N(1) N(1) F(1)=1–R(1)=p(0)


R(1) =
N(0)
N(1)-N(2) N(1)-N(2)
1<t<2 f(1) = (1) =
N(0) N(1)
N(2) N(2) F(2)=1–R(2)
t=2 R(2) =
N(0) =f(0)+f(1)
N(2) − N(3) N(2)-N(3)
2<t<3 f (2) = (2) =
N(0) N(2)
N(3) F(3)=1–R(3)
t=3 R(3) =
N(0) =f(0)+f(1)+f(2)

N(i)-N(i+1) N(i)-N(i+1)
i < t < i+1 f(i) = (i) =
N(0) N(i)
F(i+1)=1–R(i+1)
N(i+1)
t = i+1 N(i+1) R(i+1) = i
N(0) =f(k)
k =0
2 – Estimation statistique

représente la probabilité de survie des


N(t) équipements
R(t) =
N(0) au bout du temps t, on observe le pourcentage
de survivants
c’est donc bien la fiabilité de l’équipement que
l’on mesure
représente la proportion de défaillants
N( t ) − N( t + 1) entre les instants t et t+1, donc la
f (t) = fréquence d’apparition des défaillances
N(0)
c’est bien la notion de densité de
probabilité qui est mesurée
30
2 – Estimation statistique

représente la fréquence des défaillances


t −1
sur un temps t
F( t ) = 1 − R( t ) =  f (i)
i=0 c’est bien la probabilité d’observer une
défaillance à t ou avant t

définit le rapport du nombre


d’équipements défaillants au cours d’une
période au nombre de survivants au début
N(t) − N(t+1)
(t) = de cette période
N(t)
le paramètre  mesure donc le taux de
défaillance entre deux instants
31
3 - Application

Période Nb de
défaillances
L’observation des 0 – 1000h 1
défaillances sur un
ensemble de 40 moteurs 1000 – 2000h 4
asynchrones de même 2000 – 3000h 8
type, utilisés par la
3000 – 4000h 12
société MECAMALO, a
donné les résultats 4000 – 5000h 11
suivants 5000 – 6000h 3
32
3 - Application
Période Nombre Survivan Cumul R(t) F(t) f(t) 
d’observati de ts en fin des en
on défailla de défaillant %/1000h
nts période sn
0

]
3 - Application
Période Nombre Survivan Cumul R(t) F(t) f(t) 
d’observati de ts en fin des en
on défailla de défaillant %/1000h
nts période sn
0 40 0 100%

[0,1000] 1 39 1 97,5% 2,5% 2.5%

]1000,200 4 35 5 87,5% 12,5% 10% 0.103


0]
]2000,300 8 27 13 67,5% 32,5% 20% 0,228
0]
]3000,400 12 15 25 37,5% 62,5% 30% 0,444
0]
]4000,500 11 4 36 10% 90% 27,5% 0,733
0]
]5000,600 3 1 39 2,5% 97,5% 7,5% 34
0,75
0]
Allure de la fiabilité R(t)
R(t)
%
100

50

10
t
1000 2000 3000 4000 5000 6000 35
Allure de la fonction de défaillance F(t)
F(t)
%
100

50

10
t
1000 2000 3000 4000 5000 6000 36
Allure de la fréquence d’apparition des
défaillances f(t)
p(t)
%

30

20

10

t
1000 2000 3000 4000 5000 6000
37
Allure du taux de défaillance (t)
 (t)
%
100

50

10
t
1000 2000 3000 4000 5000 6000 38
Remarques sur le calcul de F(t)

l’estimation de F(t) s’est effectuée dans l’exemple


précédent par le rapport n/N(0) avec n = cumul des
défaillants à la fin de l’intervalle de temps considéré
c’est la méthode des rangs bruts

en fait, quand l’échantillon est


inférieur à 50, on prend la F(t) = n
méthode des rangs moyens N(0) + 1

dans notre exemple F(2000) donnerait 12,2% au


lieu de 12,5% 39
Remarques sur le calcul de F(t)

quand l’effectif de l’échantillon est inférieur à 20, on


utilise la méthode des rangs médians

F(t) = n − 0,3
N(0) + 0,4

40
4 – Taux de défaillance

Le taux de défaillance est


une caractéristique de
fiabilité couramment
utilisée dans l’industrie
Il caractérise la vitesse de
variation de la fiabilité au
cours du temps

41
A – Taux de défaillance moyen

Il y a deux façons de le calculer pratiquement :


soit le matériel est unique et réparable
soit on dispose d’un lot de matériels identiques
dont on observe la durée de vie dans le temps

42
A1 - Caractérisation d’un matériel unique

Pour une période donnée, le taux défaillance s’exprime


par :
nombre total de défaillanc es pendant la période considérée
=
durée totale de bon fonctionne ment

Le taux de défaillance s’exprime ici en nombre de défaillances par


unité d’usage
Par exemple, un taux de défaillance 0,001 défaillance/heure (ou
1000 heures sans défaillance) est commercialement très correct
La durée de bon fonctionnement est égale à la durée totale de
service moins la durée des défaillances UT
43
Exemple

une ligne de production a fonctionné pendant un cycle de


200 heures
pendant ce cycle, on a observé 5 défaillances, à des
moments différents et de durées respectives (réparation et
remise en activité comprises) : 3 heures - 4,5 heures - 1,5
heures - 6,5 heures et 5 heures
le taux de défaillance moyen de cette ligne est donc
= 5 = 0,028 def/h
200 − (3 + 4,5 + 1,5 + 6,5 + 5)
nombre total de défaillanc es pendant la période considérée
=
durée totale de bon fonctionne ment 44
A2 - Caractérisation d’un lot d’équipements
identiques

Pour une période d’observation donnée et pour N équipements


observés, le taux de défaillance moyen s’exprime par

nombre d'équipement s défaillant s


= N
TTF
i=1
i

Cette formulation s’adapte bien aux équipements non réparables

45
Exemple

10 dispositifs identiques ont été testés sur une durée de


1000 heures
Le premier est tombé en panne, de manière irréparable, au
bout de 260 heures, le second au bout de 425 heures, le 3ème
au bout de 624 heures, le 4ème au bout de 712 heurs, le 5ème
au bout de 803 heures et le 6ème au bout de 955 heures
Les quatre derniers continuent de fonctionner
Le taux de défaillance de cet équipement est donc :

= 6 = 7,71.10−4 def/h
260+425 +624 +712+803+955 +4x1000
46
Exemples de taux de défaillances

Composants électroniques

Composant Taux de défaillance


Résistance 10-8 def/h
Condo céramique 10-8 def/h
Transistor petit signal 10-7 def/h

47
Exemples de taux de défaillances

Composants mécaniques

Composants Taux de défaillance


Lampe incandescence 8,3.10-6 def/h
Lampe néon 4,8.10-7 def/h
Vanne pneumatique 3.10-6 def/h
Pompe centrifuge 1,2.10-5 def/h
Réservoir 1,4.10-5 def/h
48
A3 – Expression théorique

Les calculs précédents ne donne qu’un ordre d’idée de 


Si on veut avoir une idée de son évolution, il faut connaître son
modèle mathématique
Considérons maintenant N(0) équipements identiques à l’instant
t=0
A chaque instant t, on peut relever le nombre d’équipements
survivants N(t)
Dans ces conditions, le taux de défaillance moyen pendant un
intervalle de temps dt, rapporté au nombre de survivants à
l’instant t, s’écrit
N (t ) − N (t + dt )
=
N (t ).dt 49
Exemple

On teste un lot de 50 électrovannes en les


soumettant à une suite de 10 impulsions
A la 50ème heure, il en reste 35
Il n’en reste plus que 30 à la 60ème
Le taux de défaillance moyen entre la 50 et 60ème
heure vaut :
 = 35 - 30 = 0,014 def/h
35x10
N (t ) − N (t + dt )
=
N (t ).dt 50
B – Taux de défaillance instantané

Le taux moyen de défaillance peut encore s’écrire :


N(t) − N(t+dt)
N(t) − N(t+dt) N(0).dt
= =
N(t).dt N(t)
N(0)
Le rapport N(t)/N(0) représente la fiabilité R(t) = 1 – F(t),
donc :
R(t) − R(t+dt) 1 − F(t) − 1 + F(t+dt) F(t+dt) − F(t)
= = =
dt.R(t) dt.R(t) dt.R(t)
51
B – Taux de défaillance instantané

Si on suppose la fonction de défaillance F dérivable sur


[0,+[, alors :
F(t+dt)−F(t) F'(t) p(t)
limdt→0
dt.R(t) = =
R(t) R(t)

p(t) = f(t) est la fréquence d’apparition des défaillances


On appelle taux de défaillance instantané à l’instant t, le
rapport :
p(t) p(t)
(t) = =
R(t) 1 − F(t)
52
Evolution du taux de défaillance dans le temps

De nombreuses observations ont montré que les matériels


présentaient un taux de défaillance dont l’allure, en fonction
du temps, est « une courbe en baignoire »
 1 2 3

Composant Composant
mécanique électronique

t
53
Evolution du taux de défaillance dans le temps

54
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps

La courbe en baignoire fait apparaître 3 zones :


Zone 1
c’est la période de jeunesse ou de défaillance précoce, période

initiale d’un matériel
1 pendant laquelle
2 le taux instantané
3 de
défaillance décroît rapidement, jusqu'à un minimum
les défaillances sont le plus souvent catalectiques
Elles sont dues à des anomalies ou imperfections de montage
cette période devrait, pour des matériels corrects, êtreComposant
Composant éliminée
mécanique électronique
par un rodage pour la mécanique ou par un pré-vieillissement
(« déverminage ») pour des composants électroniques
à noter que cette phase est plus lente pour un composant
t
mécanique 55
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps

Zone 2
c’est la période, dans la vie d’un matériel, pendant laquelle le
taux instantané de défaillance est pratiquement constant pour le

composant électronique,
1 moins2 pour le composant 3mécanique
elle peut être de durée plus ou moins importante (plus pour
l’électronique que pour la mécanique)
les défaillances sont aléatoires et liées le plus souvent à la
Composant Composant
dérive des composantsmécanique électronique
on appelle aussi cette période « période de maturité »
en maintenance, c’est la période où l’on met en place du
préventif, même si le correctif reste nécessaire t
56
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps

Zone 3
c’est la période de défaillance par vieillissement (ou période
d’usure ou « fin de vie »)
1 2 3
pendant cette période, le taux de défaillance croît rapidement
à un certain point de (t), le matériel est « mort »
on peut éliminer cette période par des politiques appropriées de
déclassement ou de remplacement
Composant systématique Composant
la tendance est toutefois d’effectuer une maintenanceélectronique
mécanique
conditionnelle, ce qui permet de prévoir les défaillances et
d’exploiter le matériel au maximum de ses possibilités
t
57
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps

Aujourd’hui, pour éviter les pannes de jeunesse, certains


fournisseurs d’équipements n’hésitent pas à « vieillir » ceux-ci
avant de les vendre au client
C’est le cas des constructeurs automobiles, le client ne
« rodant » plus le moteur de sa voiture comme cela se faisait
encore il y a une vingtaine d’année
D’autre part, des équipements identiques ne travaillent pas
obligatoirement de la même manière, et donc, la réalité des
défaillances est toute autre
Dans ces conditions, on ne va pas toujours obtenir une courbe
en baignoire
58
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps


Sur cet exemple, les pannes de
jeunesse ont été éliminées
Les défaillances
n’apparaissent que lorsque
l’équipement est âgé
t
Exemple : équipements
mécaniques et
Modèle B électromécaniques simples

59
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps
Cet exemple indique qu’on
ne sait pas dire à quel On retrouve ce type de
défaillance dans les
moment vont commencer
pièces d’usure, les
les ennuis, puis on a un freins, les amortisseurs

taux croissant lié à l’usure d’impact, les caoutchoucs
Exemple : vannes de et toute
pressurisation pièce sujette à la
dégradation.

60
Modèle C
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps


Cette courbe montre des
systèmes sans défaut au
départ
t Cas des moteurs
électriques achetés neufs
Modèle D

61
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps

cette courbe est typique


 des défaillances aléatoires
la défaillance n’a aucun
lien avec l’âge
c’est le cas des
t
équipements mécaniques
et électromécaniques
complexes
Modèle E le préventif n’a pas
d’impact dans ce cas
62
C - Evolution du taux de défaillance dans le temps
Cette courbe montre On retrouve ce type de
des systèmes
défaillance sur des
souffrant de
défaillances précoces équipements qui vont
durer après avoir réglé
C’est le signe, le plus
souvent, d’une tous les problèmes,
 mauvaise comme, par exemple,
conception les logiciels (dont on
règle les problèmes au
fur et à mesure), les
structures (dont la
t conception est révisée
jusqu’à ce que la
résistance soit mise au63
Modèle F point), etc.
Exemple 1 : roulement à billes

on a changé une première fois Conclusion :


un roulement à billes sur un les roulements suivent en
équipement 3 ans après sa pratique le modèle E et il est
mise en service donc ridicule de pratiquer du
une seconde fois 1 ans après préventif systématique !..
le premier échange la solution passe par le
enfin une troisième fois 5 ans conditionnel : on entend du
après bruit, on change le roulement
sa durée de vie moyenne est encore faut-il avoir un signal
donc de 3 ans, mais on ne peut qui nous prévienne
pas prédire à quel moment il suffisamment avant, d’où
va « lâcher » pour la quatrième l’utilité de l’analyse vibratoire
fois. 64
Exemple 2 : éclairage d’un lieu

une ampoule électrique a un Conclusion :


taux de défaillance aléatoire,
mais de plus, la défaillance est
il y a peu de chances que
catalectique les deux lampes grillent
on se retrouve dans le noir !.. en même temps
il est clair que le systématique on ne sera donc jamais
et le conditionnel ne marchent dans le noir = sécurité
pas dans ce cas
par contre, on change les
la solution passe par la conséquences : le coût
mise en parallèle de 2 est plus élevé
lampes (redondance) 65
5 - Modèle mathématique de la fiabilité

On a défini dans le paragraphe précédent, par passage


à la limite, le taux de défaillance instantané :
F (t + dt ) − F (t ) dF (t )
 (t ).dt = =
R(t ) 1 − F (t )
On intègre les deux membres de l’expression
précédente, avec comme condition initiale F(0) = 0 ,
donc R(0) = 1 Réception matériel

0(x).dx = 0 1 − F(x) = −ln(1 − F(x))0


t dF(x)
t t

66
5 - Modèle mathématique de la fiabilité

Soit encore :

 (x).dx = − lnR(x) = − lnR(t) + lnR(0)


t t
0
0
t
Mais comme R(0) = 1, il vient : lnR(t) = − (x).dx
0
t

R(t) = e 0
− (x).dx
ou encore :

Conclusion : si l’on connaît la loi d’évolution du taux de


défaillance d’un équipement, on saura calculer sa fiabilité
67
3.3 – Fiabilité des systèmes complexes

Connaître la fiabilité d’un


composant, c’est bien, mais ce
n’est pas tout, car celui-ci fait
partie d’un équipement plus
élaboré
La fiabilité d’une chaîne est
fonction de la fiabilité de chaque
composant
L’association d’un composant
avec d’autres peut s’effectuer en
série, en parallèle ou alors de
manière mixte
68
1 – Association série

R1 R2 R3 Rn

❖ Si on admet que les défaillances des différents


composants sont indépendantes, alors l’équipement
série fonctionne si chaque composant fonctionne
❖ La fiabilité de l’ensemble est :
n
R(t) = Ri (t)
i=1
69
1 – Association série

Cas particulier : si les n équipements sont identiques,


alors : RT(t) = Rn(t)

Exemple
Un montage amplificateur contient :
• une alimentation de fiabilité R1 = 0,95
• l’amplificateur lui-même de fiabilité R2 = 0,98
• un haut-parleur de fiabilité R3 = 0,99
La fiabilité de l’ensemble est donc :
R = 0,95x0,98x0,99 = 0,922 (92%) 70
2 – Association parallèle
On peut augmenter la fiabilité d’un
équipement en mettant des composants en
parallèle (notion de redondance)
R1 La redondance sécurise l’équipement mais
augmente son coût
❖ Pour que l’équipement soit
défaillant, il faut donc que les deux
R2 composants soient défaillants
❖ On en déduit que :

F(t) = F1(t).F2(t) = 1 − R1(t).1 − R2(t)


71
2 – Association parallèle

La fiabilité d’une association parallèle s’écrit donc:

R(t) = 1 − 1 − R1(t).1 − R2(t)


Si les deux systèmes sont identiques (redondance) et de
fiabilité R(t), alors :

RT(t) = 2R(t) − R2(t)

72
3.4 - Paramètres fiabilistes de type
« moyenne »

Il existe d’autres indicateurs de fiabilité qui


s’expriment par des moyennes de temps
– TBF, TTF et UT pour des matériels en état de
fonctionnement
– TTR et DT pour des matériels hors état de
fonctionnement
On moyenne tous ces temps sur la durée de
vie du matériel
73
3.4 - Paramètres fiabilistes de type
« moyenne »
On va obtenir, avec M = Mean (moyenne) :
le MTBF (Mean Time Between Failures)
le MTTR (Mean Time To Restore)
le MUT (Mean of Up Times)
le MDT (Mean of Down Times)
le MTTF (Mean Time To Failure)
Parmi ces indicateurs, le MTBF a un très grand intérêt

74
MTBF
C’est l’espérance mathématique du temps de bon
fonctionnement entre deux défaillances
Son expression est donc :
+ +
MTBF = t.p(t).dt =  t.dF(t)
− −

En intégrant l’expression précédente par parties, on


obtient finalement :
+
MTBF = R(t).dt
0
75
3.5 - Cas typiques de calcul de fiabilité

La fiabilité est directement liée au taux de


défaillance
Or, la loi de variation de celui-ci n’est pas
toujours simple
Une première approche est de ne considérer
que la période de maturité
Dans ce cas  peut être constant ou évoluer
linéairement
76
1 - Cas d’un taux de défaillance constant

C’est le cas des composants électriques et


électroniques t
− (t).dt
t
−.dt
La loi de fiabilité s’écrit : R(t) = e 0 =e 0
t
Ici  est constant donc :  .dt = .t
0

Dans ces conditions : R( t ) = e − t

La fiabilité suit une loi exponentielle


77
Calcul du MTBF

+
On sait que MTBF =
0 R(t).dt

donc MTBF =
0
+

e−t.dt = − 1.e−t

+

et enfin MTBF = 1 = constante


Le MTBF s’exprime en unité d’usage

78
Exemple d’un téléviseur

Son taux de défaillance moyen est  = 1,2.10-5/h


au bout de 1000h de fonctionnement, sa fiabilité est :
−1,2.10 −5.1000
R(1000 ) = e = 0,988
son MTBF vaut 1/ = 8,33.104 heures
a priori, il a donc encore un bel avenir devant lui !

Question : a t-on une chance de le faire durer encore 1000


heures de plus?
79
Exemple d’un téléviseur

La probabilité de réussite d’une mission de durée t,


après un temps t de bon fonctionnement, s’exprime par :
R(t + t)
R(t)
−1,2.10 −5.2000
On calcule R(2000 ) = e = 0,976

On en déduit qu’on a 0,976/ 0,988x100 = 99 chances


sur 100 pour que le téléviseur continue à remplir sa
mission
80
Attention
Ne pas confondre le MTBF avec la « durée de vie » d’un matériel
Dire qu’un matériel a un MTBF de 1000h ne signifie pas qu’à t =
999h, ce matériel fonctionne et qu’à t = 1001h, le matériel est
défaillant
Le MTBF représente une moyenne
Exemple
Considérons un seuil de fiabilité de 0,9 pour le téléviseur
précédent
On a Ln[R(t)] = - .t, donc la durée de vie estimée sera égale à :
105
t = 1.Ln 1 = .Ln 1 = 8780 heures
 R 1,2 0,9
81
2 - Cas d’un taux de défaillance non constant

C’est le cas pour des systèmes mécaniques où le


phénomène d’usure commence dés le début de la
période de maturité
On doit donc utiliser d’autres lois
Supposons, par exemple, que le taux de défaillance
évolue linéairement selon la loi (t) = at+b
t at 2
R(t) = e 0
− (at +b).dt −( +bt )
On en déduit que =e 2

Si l’on connaît les paramètres a et b, on n’aura aucun


mal à calculer R 82
2 - Cas d’un taux de défaillance non constant
Par contre, le calcul du MTBF ne sera pas simple :
at 2
+ −( +bt )
MTBF =  e 2
.dt
0

Une méthode de calcul numérique, du type Simpson, devient


nécessaire
En règle générale, il est plus facile de trouver directement la
fonction de fiabilité en essayant divers modèles, puis en
vérifiant leur validité par un test d’adéquation
Dans le cas de taux de défaillance croissant, ce qui est la
réalité, on peut essayer la loi de Weibull :

 t− 
− 
  
R( t ) = e 83
3.6 – Amélioration de la fiabilité

Lorsque le taux de défaillance est constant, il est


facile de vérifier qu’une maintenance préventive
n’améliore pas la fiabilité d’un composant
En effet, nous avons vu que la probabilité de réussite
d’une mission de durée t, après un temps t de bon
fonctionnement, s’exprime par :
-(t + t)
R(t + t) e
= -t = e-t
R(t) e
84
3.6 – Amélioration de la fiabilité

Remplacer un composant à l’identique, c’est à dire de même ,


c’est prendre le risque de le remplacer par un composant plus
mauvais
A chaque instant, quel que soit le temps, on a la même
probabilité de défaillance
Donc, calculer la fiabilité d’un équipement, c’est bien, mais
rechercher les causes c’est mieux
Un des aspects essentiels de l’activité des fiabilistes va être
d’établir la répartition des causes de défaillances en fonction de
leur fréquence d’apparition
Pour cela, on dispose d’outil comme le diagramme de Pareto
85
BESOIN DES ENTREPRISE EN FIABILITE ET
METHODE GRAPHIQUES D’ESTIMATION DE LA
FIABILITE

86
Les besoins des entreprises mécaniciennes en
fiabilité et maintenance (CETIM)

Enquête auprès de 160 PME


Le but est de faire le point sur,
amélioration de la fiabilité et de la maintenabilité
des produits fabriqués (concepteur).
amélioration de la disponibilité des moyens de
production (utilisateur).

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Estimation de la fiabilité Loi statistiques

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EXERCICES LOI EXPO

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