TP4 - Electricité Lycée Honoré de Balzac - PC

TP 4 : Amplicateur Linéaire Intégré

Matériel : Platine, ALI, R variable,2 × R = 10 kΩ, 2 × C = 10 nF, Alimentation continue ±15 V,
GBF, oscilloscope, multimètre et sa notice, notice couleurs R.

Attention !
Il faut brancher l'alimentation de l'ALI avant d'alimenter le reste du circuit. On la branchera
au début, puis on la laissera allumée tout le temps. Pour éviter de faire griller ce composant, on
m'appellera pour vérier le premier montage. On fera aussi attention aux problèmes de masses !
Prendre un point masse sur la plaquette où on relie toutes les masses. Utiliser uniquement
des ls noirs pour les masses an d'y voir plus clair.

Objectif :

ˆ Retrouver expérimentalement la caractéristique entrée-sortie d'un ALI.

ˆ Mettre en évidence quelques défauts d'un ALI : vitesse limite de balayage (ou slew rate), et
tension de décalage. Mesurer ces défauts.

ˆ Eectuer de façon rigoureuse (avec les incertitudes) une comparaison entre expérience et théorie
dans le cas du montage amplicateur non inverseur.

1 Mise en évidence de la caractéristique entrée-sortie d'un ALI

On rappelle l'allure de la caractéristique entrée-sortie d'un ALI idéal :

On souhaite ici observer expérimentalement cette caractéristique.

P
(1) Proposer un protocole permettant de le faire.
O
(2) Réaliser votre protocole et relever la caractéristique. Est-ce cohérent avec ce qui est décrit
ci-dessus ?

2 Mise en évidence de quelques défauts des ALI

2.1 Données constructeur

On utilise un ALI LM741. La notice complète se trouve sur le site de Texas Instrument, ou bien à
l'aide d'un moteur de recherche. On trouve les informations suivantes :

ˆ Gain statique ; µ0 = 105 ˆ Courants de polarisation : ipol ≈ 80 nA

ˆ Fréquence de coupure : f0 = 10 Hz ˆ Tension de décalage maximale : Vd = 6 mV
ˆ Résistance d'entrée : Re = 10 MΩ ˆ Slew rate : σ = 1 V/µs

1
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2.2 Mise en évidence de la tension de saturation

On considère le montage suiveur ci-dessous. L'ALI est supposé idéal.

T
(1) Que vaut s en fonction de e?
O
(2) Réaliser le montage et vérier si c'est bien le cas. Que se passe-t-il si |e| > 15 V ? Pourquoi ?

2.3 Mise en évidence de la vitesse limite de balayage (slew rate)

Vitesse de balayage
On dénit le slew rate, ou vitesse limite de balayage, comme la pente maximale de la tension
de sortie en fonction du temps :

ds
σ=
dt max

Pour un ALI modélisé comme idéal, cette pente maximale est innie, car la sortie est capable
de suivre parfaitement les variations de l'entrée. Mais il s'agit là d'un modèle, et un ALI réel
ne peut pas faire changer sa tension de sortie de façon instantanée : le slew rate n'est pas inni.
On va donc le mesurer.

M
(3) On reprend le montage suiveur ci-dessus. Prendre pour e(t) un signal créneau, visualisez s(t)
et mesurer σ. Puis comparer à la valeur de la notice constructeur.
O
(4) Prendre pour e(t) un signal sinusoïdal. On s'attend à ce qu'à fréquence élevée, la sortie n'arrive
plus à suivre l'entrée. Observe-t-on bien ceci pour une fréquence assez élevée ? À partir de quelle
fréquence environ ?
I
(5) Que peut-on dire du comportement de l'ALI en hautes fréquences ?

2.4 Mise en évidence de la tension de décalage

On considère le montage ci-dessous. On suppose que l'ALI fonctionne en régime linéaire, dans lequel
on rappelle que la caractéristique entrée-sortie en statique (ω = 0) est Vs = µ0 (V+ − V− ). µ0 est le
gain statique (voir dans la notice constructeur).

Cependant, un ALI possède souvent une tension de décalage Vd non nulle, qui fait que la caractéris-
tique devient :

Vs = µ0 (V+ − V− + Vd )
T
(6) Que doit valoir Vs s'il n'y a pas de tension de décalage ?
P
(7) Réaliser le montage ci-dessus.
O
(8) Que vaut Vs ? Conclure.
M
(9) Mesurer Vd .

2
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3 Montage amplicateur non inverseur

On considère l'amplicateur non-inverseur ci-dessous.

On décrit l'ALI à l'aide du modèle idéal, et on sait également qu'il fonctionne en régime linéaire.
L'étude de ce montage permet de montrer théoriquement que :

 
R2
Vs = Ve × 1 +
R1

On propose de vérier cette relation expérimentalement. Choisir un signal d'entrée sinusoïdal à

envoyer avec le GBF, de fréquence 1 kHz.

O
(1) Présenter votre montage et décrire vos observations à l'oscilloscope.

On veut ensuite vérier si la relation théorique ci-dessus est vériée expérimentalement.

Côté expérience

Il faut donc mesurer les amplitudes de Vs et Ve . On mesurera ces amplitudes à l'aide d'un voltmètre,
car un voltmètre permet des mesures de tension plus simples et plus précises qu'un oscilloscope.

M
(2) Faire une mesure de Ve et donner l'incertitude élargie (à 95%) associée (on utilisera la notice
du voltmètre pour connaître sa précision).
M
(3) Faire de même pour Vs
M
(4) On note aexp = Vs /Ve . En déduire la valeur de aexp et de l'incertitude associée δaexp .

Côté théorie

On veut comparer le résultat aexp avec la formule issue de la modélisation du montage :

R2
ath = (Vs /Ve )th = 1 +
R1
Le problème est que cette valeur théorique est aussi assortie d'une incertitude, puisque les valeurs de
R2 et de R1 ne sont pas parfaitement connues ! On suppose que les valeurs indiquées par le fabriquant
sont à 5% près (d'après la couleur du dernier anneau).

T
(5) Donner la valeur de l'incertitude élargie δR1 et δR2 .
T
(6) En déduire l'incertitude élargie sur la valeur de R2 /R1 , puis celle sur ath = (Vs /Ve )th .

Comparaison entre théorie et expérience

I
(7) Comparer théorie et mesure.