Le Sénégal
La république du Sénégal occupe la partie la plus occidentale du continent africain. Du
fait de sa position géographique, des contacts nombreux et anciens furent établis entre ce qui
est aujourd’hui le Sénégal et les Européens, d’une part, venant par la mer, et les Arabo-
Berbères, d’autre part, situés au nord du Sahara.
La colonisation française, qui a commencé au XVIIe siècle, a fortement marqué la culture
sénégalaise. Le Sénégal participa activement à la vie politique française et fut le siège des
institutions fédérales de l’Afrique-Occidentale française (A.O.F.).
Devenue indépendante, la république du Sénégal connaît une vie politique inspirée par le
socialisme africain, dont Léopold Sédar Senghor fut le théoricien, et une incontestable volonté
démocratique. Le président Abdou Diouf, qui a succédé à Léopold Sédar Senghor à la
présidence de la République, a misé sur une libéralisation économique du pays.
L’économie sénégalaise fut longtemps marquée par la monoculture de l’arachide.
Cette production demeure importante, mais des efforts d’industrialisation et de diversification
des cultures devraient lui permettre d’échapper aux risques créés par la dégradation des cours
internationaux de l’arachide. Pays du Sahel, le Sénégal subit les conséquences néfastes de la
sécheresse qui prend un caractère chronique dans la décennie de 1970.
Le cadre géographique
La république du Sénégal est née dans les limites territoriales qui avaient été fixées par
la colonisation. Elle a un territoire de 201 400 kilomètres carrés, qui est limité à l’ouest par
l’océan Atlantique, au nord par le fleuve Sénégal, à l’est par un affluent de celui-ci appelé
Falémé, au sud par les contreforts du Fouta-Djalon et la Guinée-Bissau. Ce territoire est
compris entre 120 8H et 160 41H de latitude nord, 110 21H et 170 32H de longitude ouest.
Le Sénégal a un relief peu accidenté. Il est, pour sa plus grande partie, à une altitude
inférieure à 200 mètres. Il est arrosé par deux fleuves importants : le Sénégal, qui a sa source
dans le Fouta-Djalon et qui se jette dans l’Atlantique à Saint-Louis; la Gambie, qui naît dans
le Fouta-Djalon et se termine par un estuaire dans l’Atlantique (la plus grande partie de son
cours est située en Gambie). Il existe des fleuves secondaires, comme le Saloum et la
Casamance.
Les conditions climatiques déterminent quatre zones de végétation. La zone côtière
nord a un climat marqué par le régime des vents alizés, qui donne une température fraîche
durant l’hiver, chaude et pluvieuse pendant l’été et le début de l’automne. La zone sahélienne,
au nord de la ligne Tivaouane-Bakel, connaît une saison sèche, qui dure du mois de novembre
au mois de mai, avec des températures élevées (près de 400). Pendant la saison humide, les
températures maximales baissent. La végétation est pauvre, sauf dans la vallée, mais le sol
sablonneux permet la culture de l’arachide. La zone soudanienne, au sud de la précédente, a
des températures élevées et des précipitations plus abondantes. La végétation est faite de
savanes forestières plus ou moins sèches. Enfin, la Casamance offre un climat de type
guinéen. Elle commence à l’estuaire de la Casamance et s’étend vers le sud. La végétation est
abondante et variée. Les conditions climatiques permettent l’exploitation du palmier à huile et
du riz.
La population
En 1993, la population du Sénégal était estimée à 7,9 millions d’habitants. Le taux de
progression démographique étant de 2,6 p. 100 par an, le nombre des habitants dépasserait 9
millions en l’an 2000.
La population africaine est composée de plusieurs ethnies qui ont une certaine localisation
géographique. Les Ouolof représentent 43 p. 100 de la population et sont principalement dans
le bas Sénégal. Les Toucouleur (13 p. 100) sont établis sur le cours moyen du fleuve. Les
Sérère (19 p. 100) sont sur la zone côtière et dans le bassin arachidier. On note également les
Diola, Bainouk et Balante (14 p. 100), en Casamance, et les Peul, qui sont une population
nomade partiellement sédentarisée, dans la zone du Ferbo.
De nombreux étrangers sont établis au Sénégal. Il y aurait vingt-cinq mille Européens et plus
de trente mille Libanais et Syriens, qui ont parfois la nationalité sénégalaise.
La population est inégalement répartie entre les zones urbaines (38 p. 100) et les zones rurales
(62 p. 100). Le surpeuplement de Dakar (1 571 000 hab.) est un facteur de déséquilibre.
L’évolution historique
La période précoloniale
Le territoire du Sénégal a été très anciennement peuplé, et les sites archéologiques
démontrent la présence d’une population développée.
L’histoire politique du Sénégal commence au XIe siècle. Avant l’islamisation des
populations, les seuls ensembles organisés étaient l’empire du Ghana, qui fut détruit en 1076,
et le royaume du Tékrour.
Au XIIIe siècle, l’invasion mandingue donna naissance à l’empire du Mali. L’actuel Sénégal
y fut intégré avec toutes les populations entre le Sénégal et le Niger.
Au XIVe siècle apparaît un empire fameux, le Djolof, qui s’étendait entre le Sénégal et le
Cap-Vert. Il devait donner une unité sociale et religieuse (l’Islam) aux éléments le composant.
D’autres organisations politiques existaient, tels les royaumes du Cayor, du Baol et les
royaumes sérères.
L’expansion de l’Islam entraîna la transformation des royaumes traditionnels et
l’apparition de nouvelles organisations politiques dans lesquelles les lettrés, ou marabouts,
occupèrent des postes de commandement.
La colonisation
Les Portugais établirent au XVe siècle les premiers contacts. Après avoir découvert
l’estuaire du Sénégal et le Cap-Vert, ils construisirent des points de commerce sur la côte de
Gambie et en Casamance. L’introduction du christianisme compléta l’activité commerciale.
Puis ce fut le tour des Hollandais, qui construisirent au XVIIe siècle le fort de Gorée qui
commande le Cap-Vert, et des Anglais, qui s’intéressaient davantage à l’embouchure du
fleuve Sénégal. Animés par des soucis purement commerciaux, ils ne cherchèrent
généralement pas à pénétrer à l’intérieur du pays ni à s’établir durablement.
La colonisation française commence au XVIIe siècle. Un établissement, mi-fort, mi-entrepôt,
est construit en 1659 dans une île de l’embouchure du fleuve; il prend le nom de Fort-Saint-
Louis-du-Sénégal. La présence française, essentiellement commerciale, connut des
vicissitudes du fait de la concurrence avec l’Angleterre.
Après que les traités de 1815-1816 eurent rendu les établissements du Sénégal à la France,
une nouvelle politique fut appliquée.
L’arrivée au Sénégal de Faidherbe marqua le début d’une politique de conquête de
l’arrière-pays. Elle se heurta à la résistance du Lat Dior. À la fin du XIXe siècle, tout le
territoire de l’actuel Sénégal était soumis.
La politique coloniale française fut, d’abord, d’administration indirecte; il s’agissait
d’utiliser les chefs locaux comme des intermédiaires et des collaborateurs. On passa assez vite
à un système d’administration directe, sauf dans les quatre communes (Dakar, Gorée,
Rufisque et Saint-Louis) dont les habitants étaient citoyens français. Elles étaient à ce titre
représentées dans les assemblées nationales.
Avec la création de l’A.-O.F., Dakar devint le siège des organes de la fédération. Le Sénégal
bénéficia de cette situation.
Après la Seconde Guerre mondiale, le Sénégal eut le statut de territoire d’outre-mer et fut doté
d’organes propres et de quelques compétences. Un mouvement favorable à une plus grande
autonomie se manifesta. La loi-cadre du 23 février 1956 donna partiellement satisfaction à
cette demande.
L’indépendance
Pour le Sénégal comme pour les autres territoires d’outre-mer, l’élaboration de la
Constitution de 1958 fut l’occasion d’un profond changement. Lors du référendum
constitutionnel du 28 septembre 1958, le Sénégal se prononça en faveur d’une évolution vers
l’indépendance dans le cadre de la Communauté. Il opta pour le statut d’État membre et se
dota d’une constitution inspirée du texte français. Le Sénégal et le Soudan, devenus
indépendants en 1960, constituèrent la fédération du Mali. Les difficultés apparurent
rapidement. Au mois d’août 1960, la fédération éclata et le Sénégal se donna une nouvelle
Constitution, promulguée le 25 août 1960. Elle établissait un régime parlementaire avec
Léopold Sédar Senghor à la présidence de la République et Mamadou Dia à la tête du
gouvernement.
Au mois de décembre 1962, une divergence politique et un désaccord sur
l’interprétation de la Constitution opposèrent L. S. Senghor et M. Dia. Après l’échec d’une
tentative de coup d’État, le président de la République reprit la situation en main. Une
nouvelle Constitution, établissant un régime présidentiel, fut adoptée par référendum au mois
d’avril 1963. Elle donnait de larges pouvoirs au président de la République et fonctionnait
avec un parti dominant, l’Union progressiste sénégalaise (U.P.S.).
Depuis lors, le Sénégal a modifié ses institutions politiques à plusieurs reprises. Les
révisions constitutionnelles ont toutes été orientées vers l’établissement d’un pluralisme
politique et d’une démocratisation de la vie politique.
Les institutions politiques
L’organisation des pouvoirs publics est définie par la Constitution du 7 mars 1963,
révisée le 20 juin 1967, le 26 février 1970, les 19 mars et 6 avril 1976, le 28 décembre 1978 et
le 24 avril 1981. La multiplicité des révisions constitutionnelles ne traduit pas une instabilité
politique malsaine, mais la nécessité de passer avec précaution d’un système de parti
dominant, marqué par la personnalité d’un homme, à un régime pluripartite dans lequel les
mutations politiques se sont faites sans soubresaut.
Les structures constitutionnelles
La Constitution de 1963 établissait un régime présidentiel, c’est-à-dire de séparation
des pouvoirs, avec une assez nette prépondérance du président de la République. Au fil des
réformes constitutionnelles, des éléments de parlementarisme ont été introduits.
Le président de la République est élu au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à
deux tours, pour un mandat de cinq ans. Il est politiquement irresponsable.
Le gouvernement, présidé par le Premier ministre, que le chef de l’État choisit librement, est
composé des ministres nommés par le président de la République sur proposition du Premier
ministre.
L’Assemblée nationale est élue au suffrage universel direct. Le mode de scrutin adopté est la
représentation proportionnelle sur une liste nationale.
Le pouvoir judiciaire est exercé par les cours et tribunaux et il est indépendant des autres
organes.
Les relations entre ces divers organes et leurs compétences respectives ont évolué au cours du
temps. On est passé d’un système dans lequel le président de la République exerçait la totalité
de la fonction exécutive (Constitution de 1963) à une organisation dans laquelle le chef de
l’État intervient directement dans des domaines qui lui sont réservés (politique étrangère,
armée, défense, certaines affaires intéressant la justice) et par des pouvoirs propres (recours
aux pouvoirs exceptionnels et au référendum, dissolution de l’Assemblée nationale), alors que
le gouvernement opte librement dans les autres secteurs. Le gouvernement dispose donc d’une
certaine autonomie de décision, qui est tempérée par le fait qu’il est responsable devant le
président de la République et doit donc agir en accord avec lui.
Les rapports entre les organes exécutifs et le Parlement sont commandés par le
principe de la collaboration. Les lois sont votées par l’Assemblée nationale. Les députés
partagent l’initiative des lois avec le président de la République qui promulgue les textes
votés et peut demander de procéder à une seconde lecture. Sur le plan organique, le président
de la République peut prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale lorsque celle-ci a
voté une motion de censure contre le gouvernement. Ce dernier peut être obligé de
démissionner quand l’Assemblée nationale vote une motion de censure à la majorité absolue.
Le régime établi ressemble beaucoup à la pratique française née de la Constitution de 1958.
Les mécanismes constitutionnels relatifs à la succession du chef de l’État ont
fonctionné en 1981. La Constitution prévoyait que le Premier ministre accéderait à la
présidence lorsque le chef de l’État en place cesserait ses fonctions avant la fin de son mandat,
et pour la durée du mandat restant à couvrir. Réélu en 1978, le président Senghor décida de
cesser ses fonctions au 31 décembre 1980. En conséquence, le Premier ministre Abdou Diouf
accéda à la présidence de la République le 1er janvier 1981. Il fut reconduit dans ses fonctions
lors des scrutins de 1983 (84 p. 100 des suffrages), de 1988 (73 p. 100) et de 1993 (58 p. 100).
Les forces politiques et le fonctionnement des institutions
Le nombre des partis politiques et les conditions de fonctionnement des institutions
constitutionnelles sont déterminants pour caractériser un régime politique. Sur ce plan, le
Sénégal apparaît en Afrique comme ayant opté pour une solution originale.
Lors de son accession à l’indépendance, le Sénégal adopta le système du parti dominant; il
était juridiquement possible que plusieurs partis politiques existent, mais le plus radical
d’entre eux avait été interdit pour cause d’appel à la violence et toutes les autres formations
s’étaient progressivement fondues au sein de l’Union progressiste sénégalaise (U.P.S.). Cette
situation continua jusqu’à la révision constitutionnelle du 19 mars 1976, qui autorisa l’activité
de trois partis représentant les trois principales tendances de la pensée politique : marxiste-
léniniste, socialiste-libérale et libérale. Ces trois partis étaient le Parti socialiste (nouvelle
dénomination de l’U.P.S.), le Parti démocratique sénégalais qui correspondait à l’orientation
libérale et le Parti africain de l’indépendance de tendance marxiste-léniniste. La création d’un
quatrième parti fut autorisée en 1978, mais il fallut attendre la réforme constitutionnelle
proposée par le président Abdou Diouf après qu’il eut accédé à la présidence de la République
à la suite de la démission du président-fondateur, Léopold Sédar Senghor. La loi
constitutionnelle du 6 mai 1981 supprime toutes les limitations concernant le nombre des
partis politiques. La démocratie pluraliste était établie.
La conséquence immédiate de cette réforme fut l’apparition d’un grand nombre de
partis politiques : ils atteignirent alors le chiffre de douze. Ce système met en évidence une
nette domination du Parti socialiste, un principal parti d’opposition qui est le Parti
démocratique sénégalais dirigé par Me Abdoulaye Wade et une poussière de partis
d’inspiration très diverse.
Le caractère démocratique des institutions sénégalaises était testé pour la deuxième
fois le 28 février 1988, avec l’organisation d’élections présidentielle et législatives où
s’affrontèrent les représentants des nombreuses tendances politiques; les quatre candidats
étaient: Abdou Diouf, président sortant; Me Abdoulaye Wade, président du P.D.S. et
concurrent habituel du président sortant; Me Babacar Niang, candidat du Parti pour la
libération du peuple; et Landing Savané, ingénieur en informatique et chef du Mouvement
révolutionnaire pour une démocratie nouvelle. Quant aux élections législatives, six des dix-
sept formations politiques y présentaient des candidats. Cette dispersion des candidats
consacre l’échec des tentations unionistes de Me Wade qui considère, à juste titre sans doute,
que seule l’union de l’ensemble de l’opposition pourrait éventuellement mettre fin à la
domination du Parti socialiste (P.S.) majoritaire. Sans doute la mesure prise en 1981 par le
président Diouf pour supprimer la limitation du nombre des partis était-elle l’expression d’une
volonté démocratique sincère, mais elle constituait aussi un moyen pour affaiblir l’opposition
en la divisant entre de nombreuses formations. En effet, le mode de scrutin en vigueur, qui
prévoit que les sièges sont pourvus pour moitié au scrutin majoritaire à un tour et pour moitié
à la représentation proportionnelle, donne un large avantage au parti principal et laisse une
faible part de la représentation à l’opposition divisée, au sein de laquelle le P.D.S. est la
formation la plus importante.
Les programmes des principales formations politiques ont en commun qu’aucune ne se
considère comme étant de droite. Le P.S. veut être le parti de la saine gestion
gouvernementale, orientée vers une réduction des inégalités sociales et une bonne
organisation de l’économie, au sein de laquelle le secteur public occupe une position
relativement importante. Il se présente comme soucieux de compétence technique et de
«transparence»: «Le renouveau se définit surtout en terme de rupture avec les vieilles
pratiques que pudiquement nous appelons politique politicienne. Il s’agit également de
rompre avec les pesanteurs et les féodalités de toutes sortes qui sont des forces d’inertie, de
conservatisme et de régression» (congrès extraordinaire du Parti socialiste sénégalais de
janvier 1984). Sur le plan économique, il a accepté des mesures d’assainissement de
l’économie indiquées par le Fonds monétaire international (F.M.I.) comme conditions de
l’attribution de crédits et il croit aux mérites d’une gestion assurée par de jeunes
fonctionnaires compétents, qualifiés localement de technocrates. Quant au P.D.S. de Me
Wade, il critique la politique de rigueur menée par le gouvernement et dictée par le F.M.I. et
propose de «mettre en œuvre toutes les ressources du pays avant toute recherche d’aide
extérieure», mais il est favorable à une coopération privilégiée avec la France. L’extrême
gauche offre toutes les interprétations possibles du marxisme.
Les élections du 28 février 1988 ont vu la réélection d’Abdou Diouf à une large
majorité, près de 75,8 p. 100 des suffrages exprimés, et la victoire du P.S. aux élections
législatives (P.S. 75 p. 100; P.D.S. 24 p. 100). Malheureusement, le lendemain de l’élection a
été marqué par des troubles graves qui ont éclaté à Dakar au motif que les élections avaient
été truquées et que les cartes électorales n’avaient pas été régulièrement distribuées pour
désavantager les partis d’opposition. L’état d’urgence a été proclamé et Me Wade, principale
personnalité de l’opposition, emprisonné sous l’accusation d’avoir suscité des troubles pour
prendre le pouvoir. Ces circonstances hypothéquaient gravement le processus démocratique
dans un des très rares pays africains qui aient voulu le mettre en œuvre.
Les élections du 21 février 1993 se sont déroulées dans des conditions plus sereines, à
l’exception du sud du pays où les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques
de Casamance (M.F.D.C.) appelèrent au boycottage du scrutin et affrontèrent l’armée.
L’ensemble des partis avait élaboré un nouveau code électoral plus démocratique. La
formation d’un gouvernement d’union nationale en avril 1991 avait aussi permis au président
Diouf d’associer l’opposition, en particulier Me Wade, à l’exercice du pouvoir. Cette habileté
politique a sans doute compté dans la réélection du président Diouf dès le premier tour avec
58,4 p. 100 des suffrages, contre 32,03 p. 100 pour Me Wade. Aucun des six autres candidats
n’obtint plus de 3 p. 100 des voix. La participation s’éleva à 51,46 p. 100. Ces résultats
confirmaient la bipolarisation de la vie politique sénégalaise.
L’influence de l’islam
La population sénégalaise est musulmane à près de 90 p. 100 et elle pratique un islam
fortement marqué par les confréries. Durant la période coloniale, l’autorité s’appuyait sur les
marabouts pour qu’ils servent de moyen d’encadrement des populations, notamment pour les
inciter à cultiver l’arachide, et en échange les reconnaissait comme des interlocuteurs
responsables et les récompensait de diverses manières. Ce système a fonctionné au lendemain
de l’indépendance au bénéfice de Léopold Sédar Senghor qui, bien que chrétien, s’appuyait
sur les marabouts, chefs des grandes confréries des mourides et des tidjanes. Depuis
l’accession d’Abdou Diouf à la présidence de la République, il semble qu’une lézarde
apparaisse dans les relations État-islam, alors que le président de la République est un
musulman convaincu. Un renouveau de l’islam se manifeste avec la création d’associations
islamiques qui se forment autour d’un marabout et constituent des réseaux d’entraide mais
aussi de réflexion et d’action sociale et politique. Le fondamentalisme intégriste n’a pas
autant de force que dans de nombreux pays arabes, mais son influence est indéniable,
notamment dans les milieux jeunes et intellectuels. L’action des marabouts limite l’expression
de l’intégrisme mais elle ne peut empêcher des revendications contre le caractère laïque de
l’État. Pour l’essentiel, l’alliance entre les marabouts et le gouvernement se maintient mais
avec une moindre dépendance des premiers par rapport au second.
Le renouveau islamique permet de pallier les effets négatifs de la modernisation de la
vie sociale qui engendre des marginaux. Des écoles islamiques accueillent ceux qui sont
rejetés par le système d’enseignement public, les jeunes diplômés chômeurs trouvent dans la
religion un apaisement à leur rancœur et une raison d’espérer en une société vraiment juste où
ils auraient leur place.
La difficile unité nationale :
Comme tous les États africains issus de la décolonisation, le Sénégal a été confronté au
problème de la construction de l’unité nationale considérée comme la condition du bon
fonctionnement de l’État. L’établissement d’un parti dominant, avec le déroulement des
élections sur la base d’une liste nationale, fut le premier moyen pour empêcher l’expression
d’une division ethnique et régionale. Des progrès non négligeables ont été obtenus, mais des
tensions régionales existent, tout particulièrement en Casamance située dans le sud du pays et
séparée du territoire du nord par la Gambie. La création de la Sénégambie par le pacte du 17
décembre 1981, qui prévoyait des institutions communes et une intégration des forces armées
et de sécurité, avait notamment pour but de désenclaver la province irrédentiste. La
Sénégambie devait finalement disparaître en 1989 du fait d’intérêts trop divergents entre les
deux pays. Depuis 1981, des éléments de la population diola sont en état de rébellion : révolte
lycéenne en 1981; manifestations violentes en 1983; émeutes en décembre 1983 qui firent
vingt-cinq morts et quatre-vingts blessés; affrontements répétés et de plus en plus meurtriers
depuis lors, en dépit d’un accord de cessez-le-feu en mai 1991. Les verdicts relativement
modérés n’ont pas apaisé les populations, non plus que les réformes divisant la Casamance en
deux régions administratives, les efforts d’investissements faits en faveur de cette région et
une meilleure représentation des Casamançais au sein du gouvernement et de la direction du
P.S. En dehors de l’isolement géographique et de la différence culturelle, la cause de la
volonté d’autonomie de la Casamance réside sans doute dans la difficulté de communication
entre un gouvernement qui veut rationaliser la gestion et une société largement animiste et
acéphale qui voit dans ces mesures une agression contre sa personnalité. C’est là une question
grave que la violence ne pourra pas régler et qui risque de gêner pendant longtemps la paix
civile et l’unification de la société sénégalaise.
Un nouveau foyer de tensions est né au cours de l’année 1989 sur la frontière
mauritanienne. Les massacres de Mauritaniens installés au Sénégal ou de Sénégalais en
Mauritanie ont provoqué un exode massif de population à la fin du mois d’avril (250 000
Mauritaniens, 100 000 Sénégalais). Les causes de cette soudaine flambée de violence
semblent imputables à la traditionnelle rivalité entre Arabo-Berbères et Négro-Africains, qui
divise la Mauritanie. Les deux pays n’ont rétabli leurs relations diplomatiques qu’en avril
1992
.
La situation économique
L’économie sénégalaise fut longtemps marquée par la monoculture de l’arachide.
Implantée du temps de la colonisation, la culture de l’arachide demeure le poste principal de la
production sénégalaise et la première source de devises. Après des années de dramatique sous-
production liée à la sécheresse, la production d’arachide a tourné autour de 700 000 tonnes en
1991 et de 578 000 tonnes en 1992, mais l’effondrement des prix mondiaux des oléagineux rend
les efforts d’augmentation de la production sans effet. L a demande d’arachide baisse au bénéfice
du soja et du blé pour l’alimentation des animaux. Cette situation entraîne une désaffection
des agriculteurs, qui se retournent vers les céréales vivrières. Cette production demeure
importante, mais des efforts d’industrialisation et de diversification des cultures devraient lui
permettre d’échapper aux risques créés par la dégradation des cours internationaux de
l’arachide. Pays du Sahel, le Sénégal subit les conséquences néfastes de la sécheresse qui prend
un caractère chronique dans la décennie de 1970.
L’économie sénégalaise est encore marquée par un net sous-développement et des
difficultés importantes liées à la crise de l’agriculture et à la mauvaise situation sur le marché
mondial des matières premières dont le Sénégal est producteur( au premier plan desquels
l’arachide précité).
Les conditions de production et de commercialisation, qui dépendent de l’État,
entraînent des difficultés pour les producteurs qui sont payés tardivement et à un prix bas.
Les ressources minières sont le phosphate et un peu de fer. La production tourne autour de 1,7
million de tonnes par an, mais la commercialisation est difficile en raison de la faiblesse des
prix et de l’encombrement du marché mondial.
La situation économique est mauvaise. Le Sénégal se trouve dans une situation de
dépendance accrue à l’égard des institutions internationales financières et des pays
fournisseurs d’aide comme l’Union européenne et la France.
Les ressources tirées de la pêche et du tourisme ne sont pas négligeables. La pêche est
le deuxième secteur économique du pays. Cette activité a fortement progressé au cours des
dernières années et les quantités mises à terre avoisinent les 319 000 tonnes en 1991. Le
Sénégal se trouve confronté au problème de la concurrence que lui livrent les grandes unités
de pêche japonaises et russes qui ratissent les fonds au large et ne débarquent aucun poisson,
celui-ci étant traité à bord.
Le plus grave pour le Sénégal est sa situation financière. Le montant de la dette
atteint 2,8 milliards de dollars en 1991, soit de 60 à 70 p. 100 du P.I.B., et le service de la
dette absorbe près de 50 p. 100 des recettes budgétaires. Il lui faut obtenir le
rééchelonnement de la dette et surtout supprimer les causes principales de
l’endettement, au rang desquelles figure en bonne place la gestion publique. La remise en
cause du fonctionnement comme de l’étendue du secteur public a bien obligé à une révision
du socialisme sénégalais tel qu’il avait été défini dans les années 1960. C’est ainsi qu’à une
planification d’inspiration socialiste se sont substitués, à partir des années 1980, les plans
d’ajustement structurel dont la réalisation conditionne l’aide des organisations financières
internationales. Le coût social de ces ajustements successifs ne cesse de croître, alors que les
améliorations de la situation économique se font attendre.
En 20012001, le Produit national brut (PNB) s’élevait à 4,7 milliards de
dollars4,7 milliards de dollars, soit un revenu moyen par habitant de 490 dollars490 dollars.
Malgré la prédominance de l’agriculture industrielle et vivrière, l’industrie sénégalaise a
connu un essor sensible, parmi les plus importants d’Afrique, à la fin des années quatre-vingt
et au début de la décennie suivante. Cependant, l’économie reste très dépendante de la
production d’arachide et l’inflation, supérieure à 30 p. 100 en 1994, s’est conjuguée aux
troubles en Casamance qui pèsent sur le tourisme pour entraver la progression économique.
La dévaluation de moitié du franc CFA n’a pas donné les résultats escomptés. L’aide
technique et économique provient principalement de la France, de l’Union européenne (UE)
et de la Banque mondiale.
Agriculture :
Les deux tiers de la population pratiquent l’agriculture ou l’élevage. Les terres arables
représentent 27 p. 100 de la superficie. Elles pâtissent de la monoculture de l’arachide et
s’épuisent, quand elles ne sont pas victimes de la désertification due aux sécheresses qui
affectent le Sahel depuis les années soixante-dix. Les vents chargés de sable en provenance de
la Mauritanie transforment progressivement le Ferlo, au centre du pays, en une zone aride. Le
Sénégal est l’un des premiers pays producteurs d’arachide, cultivée notamment dans les sols
sableux du centre. Pour trouver de nouveaux sols plus riches, des cultivateurs wolof ont
émigré vers les terres grasses de Casamance, bouleversant le rythme des cultures
traditionnelles de la région causant de graves problèmes politiques et communautaires. Des
efforts de diversification, axés surtout sur la culture maraîchère d’exportation et la mise en
valeur du delta du Sénégal ont entraîné l’expansion des cultures de la tomate, du riz et de la
canne à sucre. En 1997, la production annuelle se chiffrait à 680 000 t d’arachides,
634 400 tonnes (2001)634 400 tonnes (2001) de mil, 117 000 t de sorgho et 243 900 tonnes
(2002)243 900 tonnes (2002) de riz non décortiqué. Malgré tout, il reste un déficit céréalier
estimé à 215 000 t. En 20022002, le bétail comprenait près de 3,2 millions3,2 millions de
bovins, 4,82 millions4,82 millions d’ovins, 4 millions4 millions de caprins.
La déforestation en zone sahélienne pour le bois de chauffe destiné aux centres urbains a
accentué la désertification. Le poisson abonde le long des côtes ; le pays a accordé des droits
de pêche à des armements étrangers et a lancé une campagne pour la motorisation des barques
locales. En 19991999, la prise était de 319 900 tonnes319 900 tonnes de poissons d’eau de
mer (principalement la sardine), 18 500 t de poissons d’eau douce et 22 300 t de crustacés ;
l’épuisement des bancs, causé par la pêche industrielle, affecte directement la pêche
traditionnelle.
Mines et industries :
Les phosphates constituent la principale ressource minière du pays. La production
annuelle se chiffrait à 1,7 millions de tonnes1,7 millions de tonnes en 20012001. Une
raffinerie de pétrole d’une capacité annuelle de 900 000 t fonctionne avec du pétrole importé.
Les autres activités industrielles concernent l’agroalimentaire (huile d’arachide, sucre raffiné,
conserveries de poisson et farine), le ciment, les chaussures et les textiles, les engrais
artificiels, les produits chimiques et le tabac.
En 20012001, les centrales électriques avaient une capacité effective de 231 000 kWh, avec
une production de 1,5 milliards de kilowattheures1,5 milliards de kilowattheures. L’ensemble
de la production en électricité est d’origine thermique.
Échanges :
Le Sénégal est membre de la zone franc. Sa monnaie est le franc CFA, divisible en
100 centimes. La BCEAO, qui a son siège à Dakar, assure les fonctions de banque centrale
pour tous les États de l’Afrique de l’Ouest membres de la zone franc.
La balance du commerce extérieur est régulièrement déficitaire. En 20012001, les
exportations annuelles se chiffraient à 785 millions de dollars785 millions de dollars, et les
importations à 1,73 milliards de dollars1,73 milliards de dollars. L’arachide et ses dérivés
(huile, tourteaux), les phosphates, le pétrole raffiné, le poisson et les textiles sont les produits
les plus exportés. Le pétrole brut, les denrées agroalimentaires de base et les céréales
représentent la majeure partie des importations. La France, le Nigeria, l’Italie, l’Inde et les
États-Unis sont les partenaires commerciaux privilégiés du Sénégal. Le Sénégal importe du
bétail sur pied de Mauritanie. La fraude avec la Gambie constitue un problème important pour
le pays.
Le gouvernement a fortement encouragé le tourisme et les entrées ont connu un essor
considérable au cours des années soixante-dix. Les plages, la diversité des côtes et les parcs
nationaux (Niokolo Koba au Sénégal oriental, Djoudj dans le delta du Sénégal), constituent
les principales attractions du pays. Toutefois, depuis 1990, les événements politiques en
Casamance et les troubles sociaux dus à une mauvaise situation économique ont sérieusement
affecté ce qui constitue pour le pays une source importante de devises.
Le pays est doté d’un important réseau routier de 14 576 km14 576 km dont 4 500 km de
routes bitumées. Une voie ferrée assure la liaison entre Dakar et Saint-Louis en desservant
Thiès et la zone d’extraction des phosphates de Taïba ; une autre, le Dakar-Niger, sert au
désenclavement du Sénégal oriental et surtout du Mali.
La télévision et la radio dépendent de l’État, mais le pays voit émerger de plus en plus de
radios privées. En 20002000, le pays comptait quelque 1,2 millions1,2 millions de postes de
radio et 380 000 unités380 000 unités postes de télévision. Le Soleil, principal quotidien édité
à Dakar, tire à près de 30 000 exemplaires et une presse diversifiée et satirique anime la vie
politique.
Fleuve SÉNÉGAL
Fleuve tropical qui se forme à Bafoulabé (Mali) par la réunion de deux rivières, le
Bafing et le Bakoy. Son principal affluent, le Falémé, est situé sur la rive gauche. Les
affluents de la rive droite, Kolimbiné et Karakoro, sont de faible importance.
Le Sénégal arrose un bassin de 450 000 kilomètres carrés et traverse plusieurs États: Guinée,
Mali, Mauritanie, Sénégal. Son cours s’étend sur 1 640 kilomètres, dont près de 900 au
Sénégal, de Kidira à Saint-Louis. Le cours supérieur du fleuve, qui s’étend sur 980 kilomètres
et prend fin à Bakel, est fortement arrosé. De Bakel à Dagana (640 km), la vallée du Sénégal
constitue la principale zone d’inondation du fleuve. Pendant la période des hautes eaux, il
déborde de 15 à 20 kilomètres en fertilisant toute la vallée.
À partir de Dagana, le Sénégal coule entre des dunes et communique avec le lac Rhiz à droite
et le lac de Guiers à gauche. Près de Dagana, un barrage sur le Taoué assure le remplissage de
ces lacs, qui reçoivent le trop-plein du fleuve pendant les inondations et lui renvoient leurs
eaux au moment de la décrue. Ensuite, le Sénégal se divise en plusieurs bras, formant des îles
(sur l’une d’elles est bâti Saint-Louis) avant de se jeter dans l’océan Atlantique. De Saint-
Louis à son embouchure, le fleuve n’est séparé de la mer que par une mince bande de sable de
130 à 200 mètres de largeur, appelée «langue de barbané». La côte en cet endroit est sableuse
et un cordon littoral, la «barre», en gêne l’accès; les fonds marins sont irréguliers et des bancs
de sable rendent la navigation délicate. C’est sur l’un de ces bancs de sable qu’est venue
s’échouer la Méduse en 1816.
Le fleuve est navigable en tout temps jusqu’à Podor et pendant la période des hautes eaux
jusqu’à Matam, au Sénégal, ou Kayes, au Mali. Il a un régime très irrégulier. En saison sèche
(de décembre à mai), le débit du fleuve est inférieur à 5 mètres cubes par seconde. En période
de crue (de juin à septembre), son débit peut osciller entre 2 000 et 5 000 mètres cubes par
seconde à Saint-Louis. L’importance des précipitations diminue en allant du sud au nord. Leur
moyenne annuelle atteint 2 000 millimètres dans le cours supérieur du fleuve et de 250 à 750
millimètres dans son cours inférieur. Le maximum des précipitations se situe en août.
Le fleuve joue un rôle économique important. La vie qu’il a donnée à des régions qui seraient
désertiques a amené l’installation de nombreux villages. La pêche fournit un des éléments de
base de l’alimentation de la population de la vallée.
L’aménagement du fleuve a posé deux problèmes: l’un, technique, dû à la barre et à
l’envasement naturel qui gêne l’accès de l’embouchure; l’autre, juridique, dû au statut
particulier d’un fleuve international. L’organisation des États riverains du Sénégal a jeté les
bases d’une coopération entre États, et la Mission d’aménagement du Sénégal a abouti à la
mise en valeur de la vallée, et en particulier, grâce au barrage de Diama, du delta (culture du
riz et de la canne à sucre).
Sénégal
DONNÉES CLÉS
Nom officiel République du Sénégal
Capitale Dakar
Superficie 196 722 km²
Villes principales (population)
Dakar 2 079 000 (estimation 2000)
Thiès 216 381 (estimation 1994)
Kaolack 193 115 (estimation 1994)
Ziguinchor 161 680 (estimation 1994)
Saint-Louis 132 499 (estimation 1994)
DÉMOGRAPHIE
Population 10 580 307 (estimation 2003)
Croissance de la population
Taux de croissance de la population
2,56 p. 100 (estimation 2003)
Densité de population 54 habitants au km² estimation
Urbanisation
population urbaine 48 p. 100 (estimation 2001)
population rurale 52 p. 100 (estimation 2001)
Espérance de vie
total 56,4 années (estimation 2003)
femmes 58 années (estimation 2003)
hommes 54,8 années (estimation 2003)
Taux de mortalité infantile 58 p. 1 000 (estimation 2003)
Taux d'alphabétisation
total 40,2 p. 100 (estimation 2003)
femmes 30,7 p. 100 (estimation 2003)
hommes 50 p. 100 (estimation 2003)
Langues
français (langue officielle), wolof, sérère, mandé, peul (langues nationales)
Religions principales
islam 92 p. 100
animisme 6 p. 100
catholicisme 2 p. 100
POLITIQUE
Régime politique républiqueprésidentielle à régime multipartite
Indépendance 20 août 1960 (séparation de la France)
Constitution en vigueur constitution du 3 mars 1963, révisée en 1991 et 1998
Droit de vote suffrage universel (à partir de 18 ans)
ÉCONOMIE
Produit intérieur brut (PIB)
4 645 millions de dollars (2001)
PIB par habitant (U.S.$) 480 (2001)
PIB par secteur économique
PIB : part de l'agriculture 17,9 p. 100 (2001)
PIB : part de l'industrie 26,9 p. 100 (2001)
PIB : part des services 55,2 p. 100 (2001)
Budget de l'État
recettes publiques 790 millions de dollars (2000)
dépenses publiques 901 millions de dollars (2000)
Unité monétaire
1 franc CFA (XOF) = 100 centimes
Exportations
arachide et dérivés, poisson frais et en conserve, produits pétroliers, phosphates, textiles
Importations
pétrole brut, denrées alimentaires (blé et produits dérivés, riz, produits laitiers), équipement industriel et
de transport, produits manufacturés de base, produits chimiques
Principaux partenaires à l'exportation
Franceet autres pays de l'Union européenne (Pays-Bas, Italie), Inde, Mali
Principaux partenaires à l'importation
Franceet autres pays de l'Union européenne (Italie, Espagne), Nigeria, Côte d’Ivoire, Algérie, États-Unis
Industries et services
exploitation minière (phosphates), raffinage du pétrole, agroalimentaire (huile d'arachide, sucre raffiné,
conserveries de poisson et farine), cimenterie, chaussures et textiles, engrais et pesticides, tourisme
Agriculture
Principales cultures : arachide, millet, canne à sucre, maïs, sorgho, riz, coton, manioc, patate douce,
tomate, légumes. Pêche (poissons et crustacés)
Ressources naturelles
phosphates, titane, zirconium, minerai de fer
Sources :
Données clésLes données relatives à la superficie proviennent des services statistiques nationaux des
différents pays. Les données relatives à la population, au taux de croissance de la population, au taux de
mortalité infantile et à l'espérance de vie proviennent du United States Census Bureau, International
Programs Center, International database (www.census.gov). Les données relatives à la densité de
population proviennent des services statistiques nationaux des différents pays ainsi que du United States
Census Bureau, International Programs Center, International database (www.census.gov). Les données
relatives à la population des villes principales et au découpage administratif proviennent des services
statistiques nationaux des différents pays. Les données relatives au taux d'alphabétisation sont extraites
de la base de données de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture
(Unesco) (www.unesco.org). Les données relatives au taux d'urbanisation proviennent de l'Organisation
des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), base de données FAOSTAT (www.fao.org). Les
données relatives à la composition de la population et aux religions proviennent de la dernière édition du
World Factbook publié par la CIA (Central Intelligence Agency) ainsi que des recensements effectués par
les différents pays. L'ouvrage Ethnologue, Languages of the World, publié par SIL International
(www.sil.org) a été très largement utilisé pour les données relatives aux langues.PolitiqueLes données
relatives au régime politique, à la date d'indépendance, à la constitution en vigueur et au droit de vote
proviennent des sites Internet officiels des institutions des différents pays et des dernières éditions du
Europa World Yearbook et du World Factbook(CIA).ÉconomieLes données relatives au PIB, au PIB par
habitant, à la structure du PIB et au budget de l'État sont extraites de la base de données de la Banque
mondiale (www.worldbank.org). Les données relatives à l'unité monétaire, aux exportations et
importations, aux ressources naturelles, à l'agriculture et à l'industrie sont extraites de la dernière édition
du Europa World Yearbook et de diverses publications du Fonds monétaire international (FMI).Remarque :
les pourcentages étant arrondis, les totaux peuvent être inférieurs ou supérieurs à 100.
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