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TP PCET Serie 2 2024 2025

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Travaux pratiques de Physique

PC*
Deuxième série

Lycée Kléber
Sommaire

1 Câble coaxial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-13-20 novembre


2 Transferts thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-13-20 novembre
3 Révisions d’optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-13-20 novembre
4 TP cours : L’interféromètre de Michelson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 novembre
5 Réglages de l’interféromètre de Michelson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-11-18 décembre
6 Mesure de vitesses par effet Doppler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-11-18 décembre
7 Interférences par division du front d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-11-18 décembre
1
CÂBLE COAXIAL

Les connexions BNC doivent être bien « vissées ». Ne forcez pas les pas de vis et ne tordez
pas les câbles. Ne laissez pas « pendre » les raccords.
Un câble coaxial est constitué de deux conducteurs cylindriques concentriques de même axe
de révolution noté par la suit Oz. Entre ces deux conducteurs, il y a un isolant. Il existe une
différence de potentiel V (z, t) entre deux points de ces deux cylindres, et on s’intéresse à la
propagation de cette onde de tension le long du câble.
o.1 Quelle est l’équation régissant la propagation de la tension ou de l’intensité ?

I. Propagation
o.2 On mesure, à l’oscilloscope, la tension entre les deux armatures du câble à l’origine du
câble (en z = 0).
Utiliser un signal « impulsion »de fréquence 100 kHz, d’amplitude 4 V, offset de 2 V, de durée
de l’ordre de 200 ns.
Laisser l’extrémité du câble « ouverte ». Observer le signal à l’entrée du câble : il est constitué
de l’onde incidente, puis au bout d’un certain temps τ , de l’onde réfléchie.
o.3 Représenter le signal observé et interpréter.
o.4 Déterminer la célérité c de l’onde dans le câble. (La longueur du câble est indiquée sur
celui-ci).
o.5 Placer un court-circuit à l’extrémité du câble. Observer l’onde réfléchie. Commenter.
o.6 Un des câbles a une longueur inconnue. Comment la déterminer ?
Que se passe-t-il pour f > 100 kHz ?

II. Adaptation d’impédance


o.7 Pour éviter toute réflexion, il faut placer à l’extrémité du câble une impédance adaptée,
égale à l’impédance caractéristique du câble. Déterminer expérimentalement cette impédance
à laide de boîtes AOIP.
4 1. CÂBLE COAXIAL

III. Observation à l’extrémité du câble et atténuation


o.8 Envoyer un signal sinusoïdal de fréquence 1 MHz dans le câble.
o.9 Observer simultanément les signaux à l’entrée et à la sortie du câble (branché en sortie sur
limpédance caractéristique avec un adaptateur en forme de T).
Représenter les signaux observés et interpréter.
Recommencer en envoyant un signal carré, observer et interpréter.
o.10 Proposer un protocole expérimental pour étudier l’atténuation de l’onde lors de la pro-
pagation dans le câble. Mesurer cette atténuation et l’exprimer en dB/m de câble.

IV. Résonances, « corde de Melde »


o.11 Utiliser un signal d’entrée sinusoïdal, de fréquence de l’ordre de 1 MHz.
La sortie est court-circuitée.
Balayer en fréquence au-delà de 1 MHz.
Mesurer les fréquences de résonances fn .
o.12 Quelles sont les conditions aux limites du câble ?
Lier les fréquences de résonance à la longueur du câble et à la célérité des ondes.
o.13 Comparer les valeurs prévues aux valeurs mesurées.
o.14 Reprendre les mesures et l’analyse pour une sortie « ouverte ».
2
TRANSFERTS THERMIQUES - ÉTUDE
THERMIQUE D’UN RÉGULATEUR
INTÉGRÉ DE TENSION (R.I.T.)

Le but de ce T.P. est d’observer et de modéliser les échanges thermiques entre un circuit
électronique muni d’un radiateur (ventilé ou non) et l’atmosphère. La grandeur mesurée est la
température (en deux points différents) au cours de régimes transitoires ou permanents.
o.1 Expliquer la notion de résistance thermique et préciser son domaine de validité.

I. Présentation
+ Le régulateur intégré de tension étudié est un composant électronique qui se comporte
comme une source de tension produisant une tension U stabilisée à 5± 0,2 V lorsqu’il est
alimenté par une tension E comprise entre 7 V et 25 V, et pouvant délivrer un courant I
important (jusqu’à 1,5 A).
+ C’est donc un composant de puissance qui subit de forts échauffements.
+ Le composant est constitué d’une puce au silicium intégrant les transistors de puissance,
elle-même encapsulée dans un boitier.
+ Afin d’évacuer par transfert thermique l’énergie électrique consommée dans la puce centrale
(effet Joule), on fixe le boitier sur un radiateur refroidi par convection naturelle ou bien par
convection forcée à l’aide d’un ventilateur.

La température de la puce située à l’intérieur du boitier est inaccessible, on mesure donc


seulement la température sur le boitier et sur le radiateur, en y plaquant des thermocouples
à l’aide de pinces.

+ Les thermocouples sont branchés sur un multimètre. On peut afficher les deux températures
simultanément.
+ Pour le montage du circuit électrique, on utilisera comme résistance Rc un rhéostat de 33
Ω réglé à 10 Ω avec le deuxième multimètre.
2. TRANSFERTS THERMIQUES - ÉTUDE THERMIQUE D’UN RÉGULATEUR
6 INTÉGRÉ DE TENSION (R.I.T.)

+ La source de tension E du montage électrique est une alimentation stabilisée réglable 0 -


30 V que l’on réglera, avant de la brancher, à la valeur souhaitée avec le deuxième multimètre
(plus précis).
+ Le ventilateur sera branché sur l’alimentation continue 0 − 12 V Jeulin. On peut adapter
la vitesse du ventilateur en réglant la tension entre 0 et 12 V.
U
o.2 Montrer que la puissance électrique reçue par le RIT est Pel = (E − U ) .
Rc
Par l’effet Joule, la puissance électrique déterminée précédemment est entièrement convertie
en flux thermique.

II. Mesures
II.1. Régime transitoire
o.3 Effectuer une série de mesures de la température du boitier Tb (t) et du radiateur Tr (t) en
choisissant comme tension d’entrée E = 10 V. Relever un point toutes les 20 secondes jusqu’à
la stabilisation de la température à une température que nous noterons Tf .
Contrôler la tension délivrée par la sortie du RIT à l’aide du multimètre additionnel.

Soyez prêt à déclencher le chronomètre au moment où vous allumez la source de


tension préréglée à 10 V !

o.4 Est-ce que l’intensité lue sur la source de tension est conforme à celle attendue ? Justifier.
On obtient des courbes exponentielles du type : T (t) = Tf + (T0 − Tf ) exp(−t/τ ) où T0 est la
température de l’air ambiant et Tf est la température d’équilibre finale.
o.5 Utiliser cette modélisation pour déterminer la constante de temps τ .
2. TRANSFERTS THERMIQUES - ÉTUDE THERMIQUE D’UN RÉGULATEUR
INTÉGRÉ DE TENSION (R.I.T.) 7

II.2. Régime permanent


o.6 Comment peut-on exprimer littéralement, en régime permanent, la résistance thermique
entre le radiateur et l’air en fonction de la puissance Joule reçue par le radiateur ?
o.7 À partir des valeurs de régime permanent obtenues précédemment, déterminer les résis-
tances thermiques boitier-radiateur (R2 ) et radiateur-air (R3 ). On pourra supposer que toute
la puissance produite dans la puce est transmise au radiateur.
o.8 Le constructeur fournit la valeur de la résistance puce-boitier : R1 = 3 K W−1 . En déduire
la valeur de la température de la puce.
o.9 Recommencer ces mesures (R2 et R3v ) lorsque le ventilateur fonctionne (on attendra la
stabilisation des valeurs de température). En déduire la température de la puce.
Refaire les mesures en régime permanent avec des tensions d’entrée de E = 8 V, puis E = 12
V, et présenter l’ensemble des résultats sous forme d’un tableau.

III. Modélisation et exploitation du régime transitoire


+ On modélise la puce, le boitier, le radiateur et l’air comme des systèmes homogènes (Tp ,
Tb , Tr et Ta ) pour lesquels la température est uniforme.
+ Les gradients de température sont localisés au voisinage des surfaces de contact de ces
divers systèmes et donnent lieu à une résistance thermique entre eux.
+ Par ailleurs l’air forme un thermostat (de température constante et de capacité thermique
infinie), le radiateur possède une capacité thermique C non négligeable alors que celle du boitier
et de la puce seront négligées.
+ On pourra également négliger le flux thermique passant directement du boitier à l’air (il
est a priori faible et la présence de la pince avec le thermocouple tend à le réduire encore...).
o.10 Avec ces indications vous devriez être capable de trouver tout seul le « circuit thermique »
équivalent représenté ci-dessous.
2. TRANSFERTS THERMIQUES - ÉTUDE THERMIQUE D’UN RÉGULATEUR
8 INTÉGRÉ DE TENSION (R.I.T.)

Tp Tb Tr
• R1 • R2 •
Φ
C
Φ U R3 V

o.11 Écrire les différentes relations littérales que l’on peut en déduire aux bornes des dipôles,
et en donner l’interprétation physique.
o.12 Établir l’équation différentielle vérifiée par U (t) = Tb (t) − Ta et V (t) = Tr (t) − Ta , en
déduire une équation différentielle vérifiée par V (t) et exprimer la constante de temps τ .
o.13 Conclure en calculant la capacité thermique C du radiateur.
3
RÉVISIONS D’OPTIQUE

Ce TP constitue essentiellement un TP de révision de l’optique géométrique de première année.

I. Focométrie
Il faut connaître les différentes manières de mesurer f ′ d’une lentille :
• méthode d’autocollimation
• méthode de Bessel
• méthode de Silbermann
• focométrie des lentilles divergentes
Ce sont des questions de cours classiques aux concours.

I.1. Recherche de f ′ grâce aux formules de conjugaison


On étudie une lentille convergente de distance focale f ′ ≃ 10 cm (10 dioptries), de centre O.
On note A la position sur l’axe de l’objet et A′ la position de son image.
On note p = OA et p′ = OA′ .
o.1 Pour différentes valeurs de p (une dizaine) rechercher la position de l’image et mesurer p′ .
o.2 Estimer les incertitudes sur p et p′ .
o.3 Quelle courbe peut-on tracer pour vérifier la validité de la formule de conjugaison ? La
tracer.
o.4 En déduire par une méthode de Monte-Carlo la valeur de f ′ et son incertitude.

La méthode est la suivante :


+ Générer un grand nombre de valeurs possibles pour p et p′ , en les échantillonnant
comme des variables aléatoires normales autour de leurs valeurs mesurées avec leurs incer-
titudes.
+ Calculer f ′ pour chaque paire (p, p′ ) simulée.
+ Calculer l’incertitude sur f ′ à partir de l’écart-type des valeurs simulées de f ′ .
10 3. RÉVISIONS D’OPTIQUE

+ Voici un exemple de code Python utilisant la méthode de Monte Carlo :


1 import numpy as np
2
3 # Paramètres de mesure et incertitudes
4 p_mesure = -15.0 # Distance algébrique Lentille - Objet en cm ( exemple )
5 pp_mesure = 25.0 # Distance algébrique Lentille - Image en cm ( exemple )
6 sigma_p = 0.5 # Incertitude sur p en cm
7 sigma_pp = 0.8 # Incertitude sur pp en cm
8 n_simulations = 10000 # Nombre de simulations Monte Carlo
9
10 # Génération des échantillons pour p et pp avec incertitude
11 p_simulations = np . random . normal ( p_mesure , sigma_p , n_simulations )
12 pp_sim ulatio ns = np . random . normal ( pp_mesure , sigma_pp , n_simulations )
13
14 # Calcul des valeurs de f ’ pour chaque simulation
15 fp_sim ulatio ns = 1 / (1 / pp_sim ulatio ns - 1 / p_simulations )
16
17 # Calcul de la valeur moyenne et de l ’ incertitude sur f ’
18 fp_moyen = np . mean ( fp_sim ulatio ns )
19 fp_incert = np . std ( fp_sim ulatio ns )
20
21 print ( f " Valeur estimée de la distance focale f ’ : { fp_moyen :.2 f } cm " )
22 print ( f " Incertitude sur la distance focale f ’ : ś { fp_incert :.2 f } cm " )

I.2. Méthode d’autocollimation


I.2.a. Principe
o.5 Montrer, avec une construction graphique, que si l’objet est précisément au foyer objet de
la lentille, alors son image à travers le système lentille + miroir plan sera dans le même plan.
o.6 Le résultat dépend-il de la position du miroir ? Quel est le grandissement algébrique ?
o.7 Pourrait-on utiliser cette méthode avec une lentille divergente ?

I.2.b. Mesures
o.8 Placer le miroir plan (vérifier qu’il est plan) légèrement incliné par rapport à l’axe op-
tique. Déplacer la lentille jusqu’à obtenir une image nette dans le plan de la source. Modifier
l’orientation du miroir pour juxtaposer l’image et l’objet.
o.9 En déduire la distance focale f ′ avec son incertitude.

I.3. Méthode de Bessel


I.3.a. Principe
L’objet (définissant un plan objet réel) et son image sur un écran (plan image réel) restent à
une distance fixe D.
o.10 Montrer qu’il existe deux positions de la lentille, distantes de d, telles que les deux plans
objet et image soient conjugués et ce à condition que D > 4f ′ . Montrer que dans ce cas :

D2 − d2
f′ =
4D

I.3.b. Manipulation
o.11 Prendre D variable, trouver les deux positions de L qui donnent une image nette sur
l’écran.
3. RÉVISIONS D’OPTIQUE 11

( )2
d 1
o.12 Tracer en fonction de . En déduire une mesure de f ′ .
D D

I.4. Méthode de Silbermann


I.4.a. Principe
o.13 Envisager le cas limite dans l’étude précédente pour lequel il n’y a qu’une position possible
pour la lentille. Montrer que dans ce cas D = 4f ′ .

I.4.b. Manipulation
o.14 Diminuer D. Constater que d diminue jusqu’à s’annuler pour D = 4f ′ . En déduire une
mesure de f ′ et son incertitude.

I.5. Focométrie des lentilles divergentes


Pour étudier une lentille mince divergente (f1′ ), on lui accole une lentille mince convergente
(f2′ ) de façon à ce que l’ensemble soit convergent. On admet que les centres optiques sont
pratiquement confondus : les vergences s’ajoutent alors :
1 1 1

= ′ + ′
ftot f1 f2
On détermine alors la vergence totale par l’une des méthodes précédentes, et on en déduit f1′
connaissant f2′ .
12 3. RÉVISIONS D’OPTIQUE
4
L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

Albert Michelson (1852-1931) voulait mesurer la vitesse de la lumière sur Terre pour en déduire
la vitesse de la Terre par rapport à un référentiel absolu hypothétique, l’éther, support supposé
de la propagation des ondes lumineuses (des ondes électromagnétiques). Son expérience prouva
que ce référentiel n’existait pas ce qui ouvrait la porte de la relativité.

I. Représentation générale
I.1. Schématisation
L’interféromètre de Michelson est représenté en vue de dessus sur la figure ci-dessous 4.1.

Figure 4.1 – Schéma d’un interféromètre de Michelson

On y distingue :
• Trois lames de verre : le verre anticalorique (V A), la séparatrice (Sp ) et la compensatrice
(C)
• Deux miroirs M1 et M2
• Différentes vis de réglage numérotées de (1) à (7) :
• (1) et (2) permettent un réglage d’orientation grossier de M2 .
14 4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

• (4) et (5) permettent un réglage d’orientation plus fin de M1 .


• (6) et (7) permettent un réglage d’orientation de la compensatrice autour d’un axe
vertical et horizontal : une fois réglées, compensatrice et séparatrice (SpC) sont
parallèles, et à 45◦ avec les axes de l’interféromètre.
• (3) permet une translation de M2 (appelée souvent chariotage) repérable grâce à
une graduation.
Le tracé de rayons au niveau du système du système {séparatrice, compensatrice} est présenté
en figure 4.2, sur laquelle on représente les rayons principaux (rayons d’intérêt).

Figure 4.2 – Rôles de la séparatrice et de la compensatrice

La séparatrice permet la séparation du faisceau par réflexion et transmission : l’interféromètre


de Michelson est un diviseur d’amplitude. La compensatrice est là pour compenser la différence
de marche entre les deux rayons séparés par la surface traitée : ils traversent la même épaisseur
de verre. Sans cela, la différence de marche dépendrait de la longueur d’onde (l’indice optique
du verre dépend de la longueur d’onde).
Finalement, on peut donner une représentation symbolique en figure 4.3, dans laquelle l’orien-
tation des miroirs est quelconque : d1 est une longueur fixe, alors que d2 est réglable grâce à la
vis (3). L’ensemble (SpC est représentée par une lame mince semi-réfléchissante (coefficient de
1
réflexion de pour des contrastes maximum).
2

Figure 4.3 – Schéma simplifié d’un interféromètre de Michelson


4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 15

I.2. Représentation équivalente


De manière générale, le tracé de rayons au travers de l’interféromètre est complexe.
• Les rayons principaux issus d’une source S qui arrivent au niveau de M1 ont subi une
réflexion au niveau de (SpC), ce qui donne de la source S une image S ′ . La réflexion sur
M1 donne une image S1 .
• Les rayons principaux issus d’une source S qui arrivent au niveau de M2 subissent une
réflexion sur M2 , puis sur (SpC), ce qui donne de la source S une image S2 .
Vu de la sortie, tout se passe comme si le dispositif se ramenait à deux sources S1 et S2 . On
peut alors schématiser cette situation dans le cas d’une source S ponctuelle, où M2′ est l’image
de M2 par (SpC) : voir figure 4.4. C’est la méthode du pliage.

Figure 4.4 – Cas quelconque

On peut alors proposer deux cas particuliers, toujours avec S ponctuelle, en figure 4.5. Dans le
cas où M1 et M2 sont orthogonaux (M1 et M2′ parallèles), on parle de montage en lame d’air.
Dans le cas contraire, on parle de coin d’air. Avec une source ponctuelle, les interférences sont
délocalisées : avec un écran orthogonal à l’axe de sortie, on obtient dans le cas quelconque des
franges en forme d’hyperboles (figure 4.4), ou bien des franges rectilignes ou circulaires (figure
4.5).

II. Utilisation avec une source étendue en lame d’air


II.1. Dispositif
On montre dans ce cas que les interférences sont localisées à l’infini. Les rayons qui interfèrent
sont donc ceux qui ressortent parallèlement de l’interféromètre, et qui sont issus d’une même
«sous-source» : voir figure 4.6 pour le dispositif. Sur cette figure, les deux rayons en gras in-
terfèrent entre eux, ainsi que les deux rayons en traits fins. Mais ces deux couples de rayons
n’interfèrent pas entre eux : on somme leurs intensités. Géométriquement, on voit que la dif-
férence de marche étant la même pour chacun de ces deux couples de rayons, ils n’y aura pas
brouillage mais bien superposition de figures d’interférences identiques sur l’écran. Calculons
cette différence de marche, et pour cela, utilisons la figure de droite de 4.6.
16 4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

Figure 4.5 – Cas particuliers

Notons e = d2 − d1 l’épaisseur de la lame d’air. La différence de marche est alors, avec n l’indice
de l’air :

( ) ( )
2e 2e
δ = (AB)+(BC)−(AD) = 2(AB)−(AD) = n − AC sin β = n − 2e tan β sin β
cos β cos β

2e ( )
δ=n 1 − sin2 β = 2ne cos β
cos β
Ainsi :
( ( ))
4πe cos(β)
I(r) = 2I0 1 + cos
λ
I0 correspondrait ici à l’éclairement uniforme obtenu lorsqu’un des deux miroirs est masqué.
Bien sûr, au centre de la figure, la différence de marche se réduit à 2ne.
Remarque
Le calcul est simplifié en positionnant les sources fictives par repliement image de la source à
travers le séparatrice puis respectivement (M1 ) et (M2′ ) : les rayons qui interfèrent sont les
rayons parallèles issus de points homologues (voir figure 4.7). Considérant le principe de retour
inverse de la lumière, H et S1 sont sur une surface d’onde vis à vis de M point source, donc :

δ = 2ne cos(β)

II.2. Étude de la figure d’interférence


β2 r2
Dans les conditions de Gauss : r ≃ f ′ β et cos β ≃ 1 − = 1 − ′2
2 2f
Soit :
( )
2e r2
p(r) = 1 − ′2
λ 2f
4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 17

Figure 4.6 – Source étendue en lame d’air

On a des anneaux circulaires (p ne dépend que de la distance du point de l’écran à F ′ ) : ce


sont des franges d’égales inclinaison, car les rayons qui interfèrent ont la même direction
(la même inclinaison).

Étude pour e = 0 En ce cas p(r) = 0 = cste : l’intensité est uniforme ; on parle de teinte
plate. Cette configuration est appelée contact optique.

Étude pour e ̸= 0 Plaçons nous dans un cas particulier où l’ordre au centre est un entier :
2e
p(0) = = q0 ∈ Z
λ
Alors le kème anneau est de rayon rk tel que p(rk ) = q0 − k, ce qui donne :

λ0 √
rk = f ′ k = r1 k
e
Alors :
• rk+1 −rk décroît avec k croissant : les anneaux sont de plus en plus resserrés vers l’extérieur.
• Si e augmente, rk diminue (en raisonnant toujours avec p(0) entier) : on voit de plus en
plus d’anneaux : voir figure 4.8.

Variation de e ( )
2e r2
p(r) = 1 − ′2
λ 2f
pour p donné, r augmente à e croissant : les anneaux "sortent".

En conclusion : lorsqu’on se rapproche du contact optique en diminuant e, les anneaux


"rentrent" vers le centre et sont de plus en plus grands. Lorsqu’on s’en éloigne, ils "sortent"
et sont de plus en plus serrés.
Pour obtenir des anneaux bien lumineux, on aura intérêt à avoir une source bien étendue,
avec une large plage d’angles d’incidence. On pourra par exemple utiliser un condenseur.
18 4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

Figure 4.7 – Méthode avec pliage

Figure 4.8 – Lame d’air : e croissant de gauche à droite.

III. Utilisation avec une source étendue en coin d’air


On montre dans ce cas que les interférences sont localisées à proximité des miroirs (M1 ) et
(M2′ ) : voir figure 4.9. Si ces derniers font un angle α entre eux, on montre que pour des rayons
de faibles incidences, la différence de marche est :

δ(X) ≃ 2n tan(α)X ≃ 2nαX

Figure 4.9 – Source étendue en coin d’air

On peut retenir que la différence de marche est égale à 2n fois l’épaisseur du coin d’air. On
observe donc des franges dites d’égales épaisseurs, puisqu’elles sont sur les lignes d’égale
4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 19

épaisseur du dièdre, parallèles à l’arrête du dièdre. L’interfrange


λ
i=

Pour les observer, il faut faire l’image des miroirs sur un écran, à l’aide par exemple d’une
simple lentille convergente convenablement positionnée (conjugaison des miroirs avec un écran :
encombrement minimum de 4f ′ .
Pour que les franges restent visibles, on doit avoir |δ| < Lc , ce qui sera toujours vérifié à
proximité de l’arrête du dièdre, et on doit avoir un éclairage le plus parallèle possible (en lumière
blanche, puisque Lc ∼ 1 µm, les franges ne seront visibles qu’au plus près du coin : dispersion
puis blanc d’ordre supérieur). On peut par exemple utiliser une source peu étendue (utilisation
d’un condenseur et d’un diaphragme) dans le plan focal objet d’une lentille convergente (réglage
par autocollimation) : voir figure 4.10.

Figure 4.10 – Collimateur

IV. Complément : la fabrication des miroirs


Voici quelques éléments typiques concernant la fabrication des miroirs pour un
interféromètre de Michelson :
Choix du matériau : Les miroirs peuvent être fabriqués à partir de divers matériaux, tels
que le verre, le quartz ou des substrats métalliques comme l’aluminium recouvert d’une fine
couche d’argent ou d’aluminium pour une réflexion optimale de la lumière.
Taille et forme : Les miroirs sont fabriqués avec une géométrie précise, souvent sous forme
de substrats plats ou courbés selon les besoins de l’interféromètre. Les dimensions et la forme
des miroirs dépendent du design spécifique de l’interféromètre.
Polissage : Les miroirs sont polis avec une grande précision pour minimiser les imperfections de
surface, comme les rayures ou les irrégularités. Des techniques de polissage fines et sophistiquées,
telles que le polissage chimique ou mécanique, peuvent être utilisées pour obtenir une surface
optiquement lisse.
Revêtements : Pour améliorer la réflexion de la lumière, les miroirs peuvent être revêtus
d’une fine couche de métal réfléchissant ou de revêtements diélectriques spécialement conçus
pour maximiser la réflexion à la longueur d’onde d’intérêt.
Inspection et test : Une fois fabriqués, les miroirs subissent souvent des inspections minu-
tieuses à l’aide d’instruments de mesure de haute précision pour s’assurer qu’ils répondent aux
spécifications requises en termes de qualité optique.
L’objectif de toute cette précision dans la fabrication des miroirs pour un interféromètre de
Michelson est de garantir des chemins optiques cohérents et précis, permettant ainsi la création
de motifs d’interférence clairs et fiables pour les applications expérimentales ou de mesure.
20 4. L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON
5
RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE
MICHELSON

Ne pas toucher les partie optiques de l’interféromètre de Michelson : ni avec les doigts, ni avec
quoi que ce soit !
Éviter d’éteindre les lampes spectrales, qui peuvent mettre du temps à se rallumer sinon.
L’objet de ce TP est d’arriver à régler l’interféromètre de Michelson afin de l’utiliser pour
différentes mesures et observations proposées dans un autre TP.

I. Description de l’appareil
Le modèle que nous utiliserons le plus souvent est le modèle Sopra II. Ce principales caracté-
ristiques sont décrites ci-dessous.

+ La planéité des surfaces otiques et réalisée à mieux que λ/20, soit à mieux que 0,3 µm.
+ Le diamètre des miroirs est de 20 mm.
+ La translation du miroir mobile se fait parfaitement, il n’y a pas de jeu.
+ La précision de la mesure du déplacement est liée à la précision du vernier.
22 5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

I.1. Exemple de lecture de vernier

• Une division sur le tambour de la vis V3 cor-


respond à 10 µm = 0,01 mm
• Un tour de tambour correspond à 50 divi-
sions, soit 0,5 mm
• La lecture du vernier donne : x1 =
27,668 mm. Obtenu de la façon suivante :
1. Sur l’échelle fixe on lit 27,5 mm + ....
2. La ligne de l’échelle fixe est entre le 16
et le 17 de l’échelle mobile, mais bien
plus proche du 17. Nous pouvons l’es-
timer à 16,8. Soit 16, 8 × 0,01 mm =
0, 168mm
3. On obtient alors : 27, 5+0, 168 mm soit
x1 = 27,668 mm

I.2. Précautions
La mécanique et l’optique de précision ont un coût : un appareil vaut environ 7 500 euros. Ne
pas toucher ni chercher à nettoyer soi-même les surfaces optiques même si elles sont sales ; être
doux avec la mécanique ; ne jamais forcer sur aucune pièce (vis ), ne pas appuyer sur le chariot
mobile ; éviter tout choc.

I.3. Orientation des miroirs


+ Le miroir mobile M1 est pourvu d’un système de réglage de son orientation dit « gros-
sier »(rapide, de grande amplitude) : les vis V4 et V5 .
+ Le miroir fixe M2 est équipé d’un système de réglage « fin » : les vis V6 et V7 .

I.4. Séparatrice et compensatrice


La compensatrice est nécessaire pour équilibrer les 2 voies de l’interféromètre. En effet, la
différence de marche introduite par la lame Sp sur la voie (1) dépend de la longueur d’onde λ
(par l’intermédiaire de l’indice du verre) et doit donc être compensée sur la voie (2) grâce à la
lame Cp.
5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 23

Le réglage du parallélisme de Sp et Cp devra être réalisé à l’aide des vis V1 (porte) et V2 (trappe).
Manipuler les différentes vis (V1 , V2 ,... , V7 ) pour dérégler volontairement l’interféromètre.

II. Réglage de l’interféromètre avec un laser


II.1. Montage
Le montage est le suivant :

II.2. Positionnement du laser


Régler l’inclinaison du laser par autocollimation directement sur les miroirs de l’interféromètre.
Régler la hauteur du laser et positionner le support en le déplaçant (translation) et en le
tournant (rotation) pour que le faisceau principal tombe au milieu de chaque miroir et revienne
sur lui-même.
24 5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

II.3. Réglage de l’interféromètre


On observe sur l’écran à la sortie de l’interféromètre une multitude de points plus ou moins
lumineux.

On peut grouper ces points en deux séries.


+ Les deux points les plus lumineux sont les images renvoyées par M1 et M2 ; elles sont
distinctes si M1′ n’est pas parallèle à M2 .
+ Les points moins lumineux sont dus à des réflexions parasites sur la compensatrice : ils
se multiplient et s’écartent lorsque Sp et Cp ne sont pas parallèles.

II.3.a. Réglage des miroirs


Superposer les 2 points les plus lumineux (miroir M1 , réglage grossier).

II.3.b. Réglage de la compensatrice


Agir sur V1 et V2 jusqu’à obtenir une seule série de points la moins étalée possible (avec un
minimum de points ; il restera néanmoins encore de nombreux points parasites).
Remarque
Le réglage fin de M2 doit être réglé à mi-course pendant tous ces réglages prélimi-
naires. On ne l’utilisera que lors du réglage final.

Conclusion
À l’oeil nu, à la précision fournie par une observation d’optique géométrique, M1′ et M2 ont
ainsi été réglés parallèlement (ainsi que la compensatrice et la séparatrice). On peut déjà
observer des interférences : le faisceau clignote si le miroir M1 est translaté.

III. Interférences non localisées avec une source ponc-


tuelle
Le plus facile et le plus lumineux est d’utiliser une source laser.

III.1. Réglage du contact optique


+ M1′ et M2 ont été préréglés mais ils forment encore un petit angle α : l’interféromètre de
Michelson est réglé en coin d’air.
+ Introduire l’objectif de microscope x20 (ou bien la lentille convergente de focale 5 mm et
de très petit diamètre) juste à la sortie de la source laser et le (la) régler en hauteur et
orientation pour obtenir un éclairement uniforme des deux miroirs. On a ainsi construit
une source ponctuelle, au foyer image de l’objectif, bien divergente.
5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 25

+ Observer directement sur l’écran (aucune lentille de projection n’est nécessaire)


les interférences non localisées (aucun problème de cohérence), produites par les deux
sources secondaires ponctuelles S1 et S2 (images du foyer de l’objectif de microscope,
point source primaire) représentées sur la figure ci-après. On observe généralement à ce
stade des franges en anneaux ou en portions d’anneaux.

Le but de ce qui suit est de régler M1′ parallèle et en contact avec M2 ("contact optique").
On commence donc par rapprocher M1′ de M2 .

+ Lors de la translation de M1 (e diminue), S1 est


translaté sur l’axe SS1 ; l’axe des anneaux tourne ;
dans le champ d’interférence, les portions d’an-
neaux se transforment petit à petit en courbes plus
ou moins incurvées et lorsque S1 arrive à la hau-
teur de S2 , les franges sont rectilignes (hyperboles
au voisinage de leur sommet).
+ Puis M1′ passe « devant »M2 et l’axe des anneaux
se rapproche du champ d’interférence par l’autre
côté : les franges s’incurvent dans l’autre sens.
+ Se placer au niveau des franges bien rectilignes (S1
à la hauteur de S2 ).
+ Élargir les franges jusqu’à la teinte plate (S1 est
ramené sur S2 , les miroirs deviennent parallèles
et superposés : on est au contact optique). Si né-
cessaire on peut affiner le réglage avec les vis de
réglage fin du miroir M2 .
+ Si toutefois au cours de l’élargissement des franges
celles-ci s’incurvent, rectifier la position du mi-
roir M1 pour les conserver bien rectilignes. Vérifier
que l’on obtient des anneaux centrés de centre fixe
lorsque e varie (e > 0 ou e < 0).

Estimer la précision du réglage du contact optique au laser.

x1 = ........... ± ...........
26 5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

IV. Observation des anneaux à l’infini avec une source


étendue
IV.1. Observation des anneaux
+ Remplacer le laser par la lampe spectrale à vapeur de sodium.
+ Placer une lentille convergente de focale 100 mm contre l’orifice d’entrée, placer la lampe
de sorte que le faisceau converge bien sur les miroirs.
+ Introduire un cache-lumière pour supprimer la lumière parasite.

+ Placer une lentille de distance focale 50 cm contre la sortie de l’interféromètre de Michel-


son, et l’écran dans son plan focal image.

On doit observer des anneaux. Déplacer le miroir M1 (vis V3 ) sur plusieurs tours : on observe
un brouillage périodique des anneaux parce que la source n’est pas vraiment monochroma-
tique.

IV.2. Obtention du contact optique (e = 0)


Dans quel sens déplacer le miroir M 1 pour se diriger vers le contact optique ?
On cherche à diminuer |e| . Or pour l’anneau d’ordre p on a : δ(M ) = 2e cos i = pλ = Cte.
Donc si |e| diminue, cos i augmente et i tend vers 0 ; l’anneau progresse vers le centre.
+ Obtenir la teinte plate (rayons des anneaux infinis, contact optique).

Noter l’index du miroir mobile et la précision de ce réglage et comparer à celui réalisé au


laser.

x′1 = ........... ± ...........

V. Observation des franges du coin d’air avec une source


étendue
V.1. Premiers réglages
+ Dérégler très légèrement l’orientation du miroir M2 (vis V4 et V5 ) pour former un coin
d’air.
+ Enlever le condenseur situé devant l’orifice d’entrée. S’assurer que les deux miroirs sont
bien uniformément éclairés. Obtenir la teinte plate (rayons des anneaux infinis, contact
optique).
5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON 27

V.2. Recherche des franges


L’étendue de la source implique une localisation des franges sur les miroirs.
+ Réaliser l’image des miroirs sur l’écran. Il convient de choisir une lentille L2 de
distance focale adaptée !

+ On doit observer des franges rectilignes (si nécessaire déplacer légèrement le miroir M1 ).
+ En translatant M1 on peut encore observer quelques anti-coïncidences mais le brouillage
définitif apparaît beaucoup plus vite que dans le cas précédent, à cause de la faible
cohérence spatiale de la source.
+ Positionner le miroir M1 de manière à ce que le contraste soit maximum.

V.3. Réglage des franges


On rappelle les résultats suivants :
1. e(x) ≃ αx.
2. 2αx = pλ.

λ
3. L’interfrange est défini par i = ∆x tel que ∆p = 1 d’où i = .

4. Les franges (d’égale épaisseur) sont parallèles à l’arête du dièdre (coin d’air).
+ Élargir l’interfrange i équivaut à réduire α par rotation d’un miroir autour d’un axe
parallèle à l’arête du dièdre.
+ En manipulant de façon contrôlée les vis "porte" et "trappe" vous devez, en quelques
secondes, pouvoir obtenir 6 franges verticales sur l’écran puis 6 franges horizontales. On
utilisera d’abord le réglage grossier de M1 , puis on affinera si nécessaire avec le réglage
fin de M2 .

V.4. Réglage en lame d’air


On obtient le réglage en lame d’air lorsque l’on règle α à 0.
28 5. RÉGLAGES DE L’INTERFÉROMÈTRE DE MICHELSON

+ En prenant comme critère que l’état d’interférence est jugé (à l’oeil) constant si l’ordre
d’interférence varie de moins de 0,1 on obtient :

∆δ(x ∈ [0, l]) = 2∆e(x ∈ [0, l]) < λ/10


D’où
∆e(x ∈ [0, l]) < λ/20
l représente le diamètre des miroirs.
+ Si les miroirs sont parallèles à mieux que λ/20 soit 0,03 µm sur toute leur surface on obtient
une teinte uniforme sur l’écran (ce n’est qu’ approximativement le cas si les miroirs ne
sont pas d’assez bonne qualité).
+ Si l’on fait varier e (translater M1 ), l’éclairement de l’image oscille.
+ Visualiser l’écoulement gazeux d’un briquet (sans l’allumer).
6
MESURE DE VITESSE PAR DÉCALAGE
DOPPLER

But : il s’agit de mesurer une vitesse par décalage Doppler ; le décalage de fréquence étant faible,
celui-ci est mesuré par l’intermédiaire d’un dispositif non linéaire : la détection hétérodyne.

I. Principe
I.1. L’effet Doppler
L’étude est faite dans le référentiel du laboratoire, galiléen. Les résultats évoqué ci-dessous
seront démontrés en cours.
Lorsqu’une source fixe S émet une onde de fréquence fs se propageant
(−→ ) à la vitesse c, un ob-
servateur O, se déplaçant à la vitesse ⃗vO faisant l’angle θ = OS, ⃗vO , perçoit l’onde avec la
( )
vO
fréquence fO = fS 1 + cos θ .
c

⃗vO

θ ⃗vS ′

O θ′ • ′
O
S• S ′•
π
Notons que si l’observateur se rapproche de la source (|θ| < ), la fréquence perçue est plus
2
π
grande que la fréquence émise et inversement lorsque l’observateur s’éloigne (|θ| > ).
2
Lorsqu’un observateur fixe O′ reçoit l’onde émise ( à la fréquence
) fs′ par une source mobile S ′
−−→
se déplaçant à la vitesse ⃗vS ′ faisant l’angle θ′ = S ′ O′ , ⃗vS ′ , il perçoit l’onde avec la fréquence
fS′
fO′ = . La fréquence est plus grande si la source se rapproche.
vS ′
1− cos θ′
c
30 6. MESURE DE VITESSE PAR DÉCALAGE DOPPLER

Dans notre expérience, l’émetteur fixe, en noir sur la photo, émet une onde ultrasonore vers une
plaque réflectrice posée à l’avant de la locomotive d’un train électrique ; le réflecteur renvoie
l’onde vers le récepteur fixe, en blanc sur la photo. La locomotive se déplace à la vitesse v.
o.1 Déterminer l’expression de v en
fonction du décalage ∆f = f ′ −f entre
la fréquence f ′ de l’onde reçue et la
fréquence f de l’onde émise, de la célé-
rité c du son dans l’air, dans les condi-
tions de l’expérience, et de l’angle θ.
Émetteur et récepteur sont placés de
manière symétrique par rapport aux
rails.

o.2 Calculer la valeur maximale de θ pour laquelle il est possible de prendre cos(θ) ≃ 1, avec
une erreur inférieure à 1%.

I.2. La détection hétérodyne


L’opération non linéaire est effectuée à l’aide d’un multiplieur AD 633 intégré. Le signal har-
monique émis, de fréquence f , est multiplié par le signal harmonique reçu, de fréquence f ′ ;
le spectre du signal obtenu est constitué de deux raies aux fréquences f + f ′ et f ′ − f . Un
filtre passe-bas permet de filtrer la haute fréquence et de transmettre le signal de fréquence
∆f = f ′ − f . La mesure de cette fréquence permet d’obtenir la vitesse v.

II. Mesures
II.1. Dispositif
Le dispositif utilisé pour ce TP est à manipuler avec précaution !
Ne déposer sur le plateau, qui doit rester bien plan et horizontal, que les objets qui doivent
y être par nécessité : la locomotive, l’émetteur et le récepteur à ultra-sons, le tachymètre,
le dispositif de mise en marche du train ; pas d’objets lourds comme l’oscilloscope ou le
multiplieur, ni objets personnels.
Veiller à ce que ces objets ne tombent pas, en particulier la locomotive qui est fragile.
Ne jamais entraver la marche de la locomotive ; en particulier ne pas déposer un objet
métallique sur les rails ; chaque rail est relié à une borne du générateur, il y a donc risque
de court-circuit ; le pupitre de commande est protégé contre ce court-circuit : le courant
est coupé, il faut alors, pour désarmer la protection, débrancher le bloc secteur et le
brancher à nouveau.
Vérifier à basse vitesse que tout se passe bien.
On peut choisir le sens de marche à l’aide de l’interrupteur sur le pupitre, mais ce contac-
teur ne peut bouger que si la molette de réglage de vitesse est à zéro.
Ne faire circuler la locomotive que lorsqu’il y a des réglages ou des mesures à faire.
6. MESURE DE VITESSE PAR DÉCALAGE DOPPLER 31

II.2. Vitesse du son


o.3 Bien distinguer l’émetteur et le récepteur ; appliquer à l’émetteur une tension harmonique
d’amplitude environ 10 V ; observer à l’oscilloscope les tensions aux bornes de l’émetteur et du
récepteur.
Placer l’émetteur et le récepteur l’un en face de l’autre et ajuster la fréquence du signal, environ
40 kHz, de manière à obtenir la résonance du récepteur. Il importe de vérifier l’accord au cours
de la manipulation afin de travailler avec des signaux d’amplitude suffisante (à cause du bruit).
Noter la fréquence f .
o.4 Proposer une méthode, basée sur l’observation d’ondes stationnaires, pour mesurer la
vitesse du son, et donner sa valeur c.√
γRT
La vitesse du son est donnée par c = , avec γ = 1, 4 et M = 29 × 10−3 kg mol−1 pour l’air.
M

II.3. Mesure directe de la vitesse de la locomotive


o.5 Placer la locomotive sur les rails puis poser l’écran réflecteur à l’avant de celle-ci.
Un tachymètre permet la mesure directe de la vitesse vT : le placer le plus près possible des
voies en vérifiant qu’il n’empêche pas la circulation de la locomotive munie du réflecteur.
Le tachymètre doit être réinitialisé avant chaque nouvelle mesure.

II.4. Mesure du décalage Doppler


II.4.a. Émetteur et récepteur
o.6 Placer émetteur et récepteur symétriquement par rapport aux rails, dans un premier temps
le plus possible près de l’axe des rails, sans entraver la marche de la locomotive.
Les orienter vers le réflecteur de sorte que l’angle θ, entre la direction de l’onde et les rails, soit
le plus faible possible.
Ajuster leurs positions de sorte que l’amplitude du signal reçu par le récepteur soit la plus
grande possible. Noter la valeur de l’angle θ.

II.4.b. Multiplication et filtrage


o.7 Le multiplieur doit être alimenté par les tensions continues symétriques +15 V et −15 V
(alimentation usuelle) avant toute utilisation ; l’alimentation doit être éteinte en dernier. Ne
pas oublier de relier la masse.
Observer le signal obtenu à la sortie du multiplieur lors du passage de la locomotive. Ce signal
doit avoir une amplitude suffisante. Sinon vérifier l’accord de fréquence et les positions de
l’émetteur et du récepteur.
o.8 Le filtre passe-bas est un filtre RC passif. Faire un schéma du circuit.
À partir des valeurs mesurées de c et vT , déterminer l’ordre de grandeur attendu pour le déca-
lage Doppler ∆f = f ′ − f . En déduire la valeur de f + f ′ .
En prenant R = 10 kΩ, déterminer la valeur de la capacité du condensateur permettant un bon
filtrage.
32 6. MESURE DE VITESSE PAR DÉCALAGE DOPPLER

II.4.c. Mesure du décalage Doppler


o.9 Observer à l’oscilloscope le signal à la sortie du multiplieur et le signal à la sortie du filtre.
Pour analyser ce dernier, régler la base de temps à 20 ms/div et la synchronisation sur ce signal.
Activer la touche « Single ».
Le bruit étant trop important pour permettre un déclenchement automatique du balayage lors
de l’apparition du signal, le balayage sera commandé manuellement en appuyant sur la touche
« Force trigger »lorsque la locomotive arrive à environ 20 cm des capteurs.
Pour mesurer la fréquence ∆f de ce signal, observer son spectre : menu « Math », puis FFT.
Ajuster la fenêtre (plage 200 Hz, fréquence centrale 100 Hz) et mesurer la fréquence de la raie
obtenue.

II.4.d. Résultats
o.10 Déduire des mesures de ∆f et c la vitesse v de la locomotive.
Comparer à la valeur vT indiquée par le tachymètre.
Faire quelques mesures pour différentes valeurs de la vitesse de la locomotive.
Pour une vitesse donnée de la locomotive, mesurer le décalage Doppler ∆f pour différentes
valeurs de l’angle θ (émetteur et récepteur toujours placés symétriquement par rapport aux
rails) et tracer ∆f en fonction de cos θ. Conclure.
7
INTERFÉRENCES PAR DIVISION DU
FRONT D’ONDE

L’objet de ce TP est d’observer des figures de d’interférence obtenues par division du front
d’onde. Toutes les mesures expérimentales peuvent être accompagnées d’incertitudes. Pour ef-
fectuer des repérages sur l’écran, on pourra y fixer une feuille blanche sur laquelle on pourra
repérer les positions intéressantes. L’exploitation de ces tracés pourra se faire ensuite conforta-
blement sur la paillasse, avec la lampe de travail.

I. Le biprisme de Fresnel
Un biprisme de Fresnel est constitué de deux prismes de petit angle A, en verre d’indice n ,
accolés par leur base. Utilisé sous faible incidence, chacun de ces prismes dévie la lumière d’un
petit angle ∆ = (n − 1)A vers sa base, ∆ étant indépendant de l’angle d’incidence. Avec une
source primaire ponctuelle S située à une distance d du biprisme, on crée ainsi deux sources
secondaires S1 et S2 virtuelles dans le plan perpendiculaire à l’axe optique contenant S et
distantes de a = S1 S2 = 2 × d × ∆.
Le biprisme se comporte alors exactement comme des trous d’Young.

S2
champ d’interférences
point source S 2∆
S1

d D

I.1. Mesure de l’angle A et de l’angle ∆


o.1 Quand le goniomètre est disponible, mesurer l’angle ∆ de votre biprisme (qui n’est pas le
même que celui du groupe voisin). Justifier clairement les mesures effectuées.
o.2 Servez vous du schéma ci-dessous pour comprendre le principe de la mesure.
34 7. INTERFÉRENCES PAR DIVISION DU FRONT D’ONDE

Collimateur

Lunette autocollimatrice

I.2. Mesure de l’interfrange en lumière laser


o.3 Éclairer le biprisme avec un laser ( λ = 632 nm) et une lentille de courte focale (objectif
de microscope x20).
o.4 Observer les franges d’interférences sur un écran et vérifier qu’elles ne sont pas localisées.
o.5 Atténuer l’intensité du faisceau lumineux en plaçant sur le trajet du faisceau deux
polariseurs croisés pour pouvoir faire une observation et des mesures en utilisant l’oculaire
micrométrique placé à 100 cm du biprisme.

Demander l’accord du professeur avant de regarder.

o.6 Mesurer l’interfrange. Comparer au résultat attendu. Pour ce faire ll faudra mesurer la
distance d de votre montage.

I.3. Mesure de l’interfrange en lumière blanche


o.7 Remplacer la source laser par une source de lumière blanche.
o.8 Faire converger le faisceau sur une fente de largeur réglable. Orienter la fente parallèlement
à l’arête du biprisme (la figure sur l’écran doit être la plus nette possible). Réduire la largeur
de la fente et remplacer l’écran par un oculaire pour observer les interférences.
o.9 Faire varier la largeur de la fente source, qu’observe-t-on ?
o.10 Placer un filtre interférentiel devant la source, qu’observe-t-on ?

II. Fentes d’Young


II.1. Avec un lampe à vapeur de sodium
Réaliser le montage de Fraunhofer simplifié avec la lampe spectrale à vapeur de sodium, un
condenseur (L1 ) de focale 100 mm, une lentille de projection (L2 ) de focale 200 mm.

Lampe Na

FS L1 FY E
L2
7. INTERFÉRENCES PAR DIVISION DU FRONT D’ONDE 35

o.11 Commencer par réaliser l’image de la fente source primaire de largeur réglable sur un
écran, sans mettre les fentes d’Young (FY ). Placer (L2 ) à une distance d = 25 cm de la fente
source FS . Faire une mise au point soignée de l’image sur l’écran (E). Réduire fortement la
largeur de la fente source.
o.12 Quelle est la distance D obtenue entre (L2 ) et l’écran ? Placer la bifente contre (L2 ). Que
se passe-t-il ?
o.13 Remplacer l’écran par l’oculaire micrométrique, refaire la mise au point de l’image sans
la bifente et remettre en place la bifente.
o.14 Pour chacune des trois bifentes, mesurer l’interfrange avec le réticule à déplacement
micrométrique. Comparer au résultat attendu.

II.2. Avec une source de lumière blanche


o.15 Remplacer la lampe spectrale et le condenseur par la source de lumière blanche sans
modifier les autres réglages. Décrire la figure d’interférences observée.
o.16 Placer un filtre interférentiel devant l’oculaire, qu’observe-t-on ?

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