Cours Politiques Agricoles
Cours Politiques Agricoles
Sommaire :
Dates et périodes repères des différentes politiques agricoles, agro-alimentaires et développement rural
au Maroc
Politique agro-alimentaire :
Politique rurale :
(Le Maroc a connu des périodes de sécheresse que tous les secteurs du pays devaient la prendre en
considération lors de l’élaboration des projets, et les gens ont commencé à poser la question : est-ce que
le Maroc est vraiment un pays agricole ?)
Pour réagir contre la sécheresse le Maroc ne prend pas des mesures préventives mais des actions
curatives (soutien des agriculteurs …)
1- Société traditionnelle,
2- Conditions préalables au démarrage,
3- Démarrage,
4- Marche vers maturité
5- L’ère de consommation.
- Transformation des mentalités des acteurs : par la diffusion de l’idée du progrès grâce à une
élite animée d’esprit d’entreprise.
- Transformation dans le domaine technique.
- Transformation dans le domaine des activités.
Les pays suivant ce modèle ont développé une dépendance aux pays développés.
Exemple : en 2017 : Maroc 3000$/habitant, France 42000$, Emirats Arabes Unies 45000$, Allemagne
39000$.
Exemple : en 2017 (IDH Allemagne = 0.962, France = 0.897, Emirats Arabes Unies = 0.8, Maroc = 0.64)
(NB en 2010 Indice Sexo-Spécifique du développement Humain (ISDH) = les 3 indicateurs de IDH ventilés
selon le genre (h/f) + part estimée des revenus du travail h/f)
Agriculture traditionnelle
Une fois adoptée, la politique agricole qui sera mise en place cherche 2 finalités :
- La modernisation de l’agriculture.
- La rentabilisation des investissements et des entreprises agricoles.
Première partie
Politique agricole (phase de l’état providence 56-84)
Les objectifs stratégiques assignés au secteur agricole dès les premiers plans de développement
économiques et sociaux (1956-1992)
Assurer l’autosuffisance alimentaire du pays en produits de base (céréales, sucre, huile lait et
dérivés)
Améliorer le niveau de vie des agriculteurs
Promouvoir l’exportation (Rostow)
Assurer la rentabilité du secteur agricole et développer l’agro-industrie
Les objectifs fixés par le ministère : Période 1993-2007 et période du PMV : 2008-2020
NB : le PMV de 2008 n’a pas explicitement affiché la notion de sécurité alimentaire des produits de
bases, il s’intéresse à tous les produits selon une approche filière.
Entreprises étatiques
I. Mesures législatives :
9 offices : zones irriguées : Zone de Tafilalet ; Zone de Ouarzazate ; Zone Moulouya ; Zone de
Loukkos ; Zone Gharb ; Zone Doukkala ; Zone Sous Massa ; Zone Haouz ; Zone Tadla.
Cette loi précise les droits et les devoirs de l'état et des agriculteurs.
Pour pouvoir cadrer le secteur agricole, il fallait une loi : LE CODE DES INVESTISSEMENTS AGRICOLES
C’est la loi réglementant la relation agriculteur / Etat (ORMVA) dans les périmètres irrigués et
zones d’assainissement en sec (zones dont la pluie reste stagnante dans une grande superficie)
Assolements étaient obligatoires (les ORMVA imposaient aux agriculteurs les types de cultures et
assolements à pratiquer)
-Une sole agricole (une pièce de terre soumise à l'assolement) est un ensemble de parcelles dans
lesquelles on a un même type de culture. (Chaque espèce a des besoins en eau similaires)
La mise en valeur des terres obligatoire (labour... tous les inputs sont distribués aux agriculteurs
durant cette période
Les obligations de l'état : vulgarisation et conseil (encadrement) ; livrer l'eau ; gestion des tours
d'eau (aiguadier).
Les agriculteurs doivent contribuer à hauteur de 40% du coût du projet (payer une part fixe petit
à petit durant plusieurs années) selon le dahir.
Ces 40% n'ont pas été généralisées sur les 9 offices, (Agriculteurs de 2 offices sont exonérés :
Tafilalet et Ouarzazate pour des raisons : la situation pauvre de ces agriculteurs).
Si l'agriculteur refuse de mettre en valeur sa terre: l'état risque de l'exproprier de sa terre. (Avec
indemnisation).
2. Promulgation des lois sur les coopératives (loi pour les coopératives de la Réforme
Agraire en 1972 pour les coopératives de service et/ ou de production 1984)
Réforme Agraire : terres des colons distribuées (320 000Ha) par l'état aux petits agriculteurs
(attributaires) qui devaient travailler en groupe (<5Ha pour les zones irriguées et jusqu'à 25Ha dans les
zones Bour) La loi sur les coopératives de service existe toujours.
- Universel : ouvert à tous les agriculteurs (même s’il ne possède pas de terre, elle est louée)
<5h, subvention 100%
>5h, subvention 80%
- Projet d’agrégation : quel que soit la superficie, l’agriculteur peut bénéficier de subvention de
100% à condition qu’il soit en projet d’agrégation
Protectorat (1912-1956) : impôt s’appelait <Tertib> (1/10), C'était appliqué de manière injuste dans les
zones rurales. Ex : un agriculteur possède 10 brebis, en fin de l'année le Mqadem va inscrire 100 brebis
et va donc prendre toutes les 10 de cet agriculteur pour des raisons personnelles par exemple)]
L'impôt moderne entre (1956-1984) : instauration de l’impôt agricole : il était bien étudié, dont le but
était d’encourager les agriculteurs à maximiser leurs profits
Ex : Blé tendre au Maroc environ 12 Quintaux/ha = moyenne de rendement à l'époque. Il y avait un seuil
imposable au-dessous duquel vous payez l'impôt et au-dessus duquel vous ne payez pas. (Ce seuil est
régional) : Dans une région : Taux d'imposition 2% de la production, (0,24) "100dh = 1Quintal"
Comment ? L’impôt a imposé un seuil imposable régionalisé et n’est pas généralisé (Meknès 16q/h
Marrakech 10q/h)
Supposons qu’on a imposé dans une région 12q/h avec un taux de 2% et un Prix du quintal 100dh
Amrani : 10q/h
Kaichi : 50q/h
Amrani sera pénalisé car le seuil de l'impôt devra être payé de toute façon, le seuil sera payé, si vous
avez 50Qx vous payez par rapport à 12Qx et vous serez exonérés de la partie supérieure à 12Qx.
-L'impôt agricole a diminué de 9,2% en 1956 à presque 0,5% en 1985 -> En 1984, 90% des exploitations
étaient < au seuil imposable en 1984, les grands agriculteurs sont bénéficiaires de la généralisation des
impôts ce qui a conduit à la suppression des impôts.
Pour encourager les agriculteurs à produire au moins le seuil imposable, et créer une compétition entre
les agriculteurs pour être les plus productifs
-En 2008 (PMV) a prévu d'instaurer l'impôt agricole à partir de 2013 à toutes les exploitations agricoles
face à cette injustice.
NB 2- En 2008, le PMV a prévu d’instaurer l’impôt agricole à partir de 2013 à toutes les exploitations
agricoles
Le crédit agricole
- Crédits à court terme qui permettent aux agriculteurs de couvrir environ 25% des frais de la
compagne agricole.
- Les crédits à moyens et long terme, ces derniers sont destinés à financer l’investissement en
matériels mécanisés et l’acquisition d’animaux de rente ; ils représentent environ 80% de
l’ensemble des crédits.
Actuellement (2017) seulement 17% des agriculteurs (1.5 million) qui accèdent aux crédits agricoles
(l’agriculture marocaine est sous bancarisée, car les agriculteurs recourent aux fournisseurs : crédits
informels)
On encourageait les agriculteurs à produire et de ne pas se soucier du marché, (Prix libéralisés depuis
1980)
L’Etat garantissait un prix à l’avance auquel les agriculteurs pouvaient écouler leur production au cas où
ils ne sont pas satisfaits du prix du marché.
- Le second dit prix planchers, les agriculteurs avaient la possibilité de vendre à plusieurs
acheteurs et assurer un revenu minimum lorsque les prix du marché tombaient en dessous de
ceux officiellement arrêtés (SCAM -> CAM achetait la production au prix de référence +
opérateurs privé) c'est le cas du blé dur, blé tendre, orge et maïs.
L'ONICL régule l'offre et la demande au niveau du marché. Donne l'agrément à l'acheteur pour
acheter la production auprès des agriculteurs avec les prix fixés par l'état.
Au Maroc 2 cultures ne sont pas libéralisées, leurs prix sont fixés par l’état : Blé tendre et canne à sucre
et betterave.
(L’histoire de l’orge)
2. La politique commerciale
Les produits sucriers (par les sucreries via les ORMVA qui se chargeaient de toute l’intendance)
Les céréales par l’ONICL (agrément donné aux SCAM actuellement devenues Cam pour la collecte des
récoltes et stockage dans les silos)
Pour les fruits et légumes destinés à l’exportation (primeurs, agrumes) par l’office de commercialisation
et d’exportation (OCE : jouait le rôle de l’agrégateur, il se charge de l’export, une fois les fruits vendus, il
rembourse les agriculteurs)
- Labour
- Engrais
- Blé tendre…
Plan :
- Oléagineux
- Laitier
- Céréalier
- Sucrier …
Faible rentabilisation des investissements notamment les barrages et les équipements de le grand hydraulique (GH)
Politique dictée par le fond monétaire international (FMI) et la banque mondiale (BM) à cause de
l’endettement de l’Etat marocain
S’inscrit dans le programme d’ajustement structurel (PAS) imposé en 1983 au Maroc pour
rétablir l’équilibre de son économie
Mise en place afin de diminuer les dépenses de l’état ou de rationnaliser l’interventionnisme de
l’état
3 types de mesures :
a. L’application de la variété des prix (l’état ne va plus intervenir dans la fixation des prix)
(offre et demande au lieu de prix fixés et planchers) : libéralisation.
b. Les mesures budgétaires (le budget agricole absorbait presque 30% du budget national
annuellement, 60% de ce budget (30%) était consacré à la politique des barrages et
aménagements hydro-agricoles) sera diminuée
c. Les mesures institutionnelles privatisation de quelques institutions et suppression
(engrais 1990, produits pétroliers) ou diminution de quelque subventions (semences 1988)
Suppression de monopoles à l’exportation (privatisation de l’office de commercialisation
exportation (OCE) en 1985)
Remplacé par l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des
Exportations (EACCE)
NB. Dans le cadre du PMV, l’OCE été transformé en organisme appelé Maroc Taswiq qui
est devenu agrégateur pour les produits de terroirs des coopératives et GIE
Libéralisation des assolements
Privatisation de plusieurs entreprises paraétatiques
Privatisation des services vétérinaires (1987)
Cession de certaines terres publiques au privé (SODEA et SOGETA)
NB. Dans le cadre du PMV, ces terres sont gérées par l’ADA et Louées au privé dans le cadre du
Partenariat Publique/Privé. Durée de location 17ans (petites exploitations), 25ans (moyennes
exploitations) et 40ans (grandes exploitations)
Phase 3 : 1993-2008 : phase de tâtonnement marquée par
l’absence d’une stratégie et vision claire sur le secteur
agricole
Politique tournée
Le Maroc est compétitif pour les primeurs, agrumes etc. (Produire à moindre coût) La main d'œuvre est
sous payée au Maroc : (fausse compétitivité) nous ne produisons pas de semences, on ne pourra pas
exporter en cas d’absence de semence
L'un des derniers cycles de négociations, le cycle de l'URUGUAY, de 1986 à 1994 clos par l'accord
de Marrakech (1995) aboutit à la création de l'OMC.
Le Maroc a signé des accords d'association de partenariat avec l'UE (1996)
Accord de libre-échange avec les USA (2004) + certains pays arabes + Turquie (2004)
Non tarifaire -> en relation avec la qualité du produit (suivant des normes)
Mesures sanitaires
Elaboration de la stratégie 2020 du développement rural par le ministère de l'agriculture en 1999 dans
un contexte où on a décrété que la sécheresse est devenue structurelle au Maroc.
Elle considère que le développement agricole n'est qu'une composante du Développement rural.
Cette stratégie n'a pas été mise en place en raison de la non mobilisation des moyens financiers et
l'absence de la volonté politique.
Le séisme de l’Algérie -> le Maroc soutient ce pays en offrant l'argent obtenu par la laine des moutons.
Avant le PMV
A. Taux de couverture d’autosuffisance alimentaire
Les causes :
Politique coloniale qui investit dans l’agriculture moderne en la considérant comme un « jardin
pour l’Europe »
Depuis l’indépendance : inefficacité des différents instruments de la politique agricole et leur
déviation par rapport à la finalité de la modernisation du secteur traditionnel
Problème structurel ancien, actuel et futur de l’agriculture marocaine ?
C. La désarticulation des filières (contradiction) des filières : organiser l'ensemble des filières
Exemple 1 : l’agriculture marocaine exportait les fraises. Cependant l’industrie agroalimentaire en
importait
Exemple 2 : la filière maraichère exporte la production mais ne produit pas ses propres semences
A part les produits de base (BT et Sucre), les circuits de commercialisation désorganisés et multiplication
abusive d’intermédiaires
Interrogation sur l’atteinte des finalités et des objectifs stratégiques pour les 3 premières
périodes de la politique agricole
La rentabilisation des investissements (faible) : les 9 offices + entreprises telle que FERTIMA,
SODEA, SODEA (question de gouvernance) ont été endettées / sur endettées.
-> budget des offices devient de plus en plus faible -> déficit, puis désengagement
(Aman Sous s'est installé pour distribuer l'eau comme opérateur privé dans les années 90)
En 1958 (1er gouvernement) : volonté de redistribuer les terres récupérées des colons à leurs
propriétaires.
Jusqu’à 1970, une partie des terrains appropriée par l'état : lotissement de la réforme agraire,
distribuer des lots (vente à crédit) à condition de se constituer en coopératives (de la réforme
agraire) : 320 000Ha (5Ha zone irriguées jusqu'à 25Ha Bour) à 22 000 personnes avec un statut
précaire
En 2006 dans le cas des coopératives de la réforme agraire : l'état décide de faire la main levée
juridique sur le titre foncier (melkiser : donner les titres fonciers après paiement des dettes/traites).
La plupart des coopératives de la réforme agraire ont vendu leurs terres aux urbains. (Cas de naaiji)
L’organisation des agriculteurs ? (Échec du mouvement coopératif et des AUEA)
Association AUEA en 1990 pour se charger de distribuer les tours d'eau, réparer les canaux d'eau
etc...
La législation ? (Le CIA est devenu caduc (dépassé), n'a pas été actualisé jusqu'à présent).
Chaine de valeurs des filières agricoles ? (Profite très peu pour les agriculteurs, les
intermédiaires qui profitent)
L’encadrement ? (Inefficacité et faible réponse aux besoins des producteurs)
Le financement ? (Sous bancarisation) malgré le CNCA:) à cause du manque du titre foncier et la
micro propriété. Actuellement pas + de 18% des agriculteurs qui ont accès aux crédits.
- Si je suis un agriculteur de zone irriguée : ORMVA, guichet unique (car au paravent il fallait
s’adresser aux plusieurs guichets
- Si je suis un agriculteur de zone Bour : DPA, guichet unique
Melk (propriété privé) (74.5% SAU, mais en majorité non immatriculés (actes établis par les Adouls
70%)). Le Melk immatriculé par l’agence nationale de la conservation foncière représente seulement
30%).
Collectif 16.6%, guiche 2.8% (N’ont pas de statut foncier qui les régit, ministère de finance), Habouss
0.5%, Réforme agraire (tous ces statuts sont précaires et ne favorisent pas l’investissement et l’accès au
crédit et subventions), domaine étatique 2.9%.
Aout 2019 : 3 nouvelles lois relatives aux terres collectives (Bour et irrigué) -> melkiser (anciens ayant
droit) pour pouvoir investir.
D'abord 2 zones irriguées (Haouz et Gharb), pour le reste : actuellement 1M d'Ha distribués a des anciens
ayant droits pour investir.
(Pas de texte juridique qui régit le statut foncier Guiche et les gens n'avaient que le droit d'usage, la terre
appartient à l'état : ministère des finances administration du domaine).
Le morcellement des terres : (en moyenne 10 parcelles par exploitation) impossible de mécaniser les
travaux
Au Maroc 85.7% des exploitations ont une superficie < 10ha, et exploitent moins de 50% de la SAU
71,1% ont moins de 5ha et exploitent 23,9% de la SAU
4.3% n’ont pas de terre (soit élevage soit ils louent des lopins de terrains)
Les aléas climatiques (Sécheresse récurrente, 85% de la SAU était en pluvial, irrigué était de 15%
seulement) => faible productivité
Age des agriculteurs (Analphabétisme et problème de relève)
Enjeux sociopolitiques (Les problèmes de l’agriculture ne sont pas des
problèmes techniques en priorité mais surtout sociopolitiques )
Phase 4 : Emergence du Plan Maroc Vert 2008-2020
Contexte de la sécheresse :
-Observatoire national de la sécheresse installé à l'IAV, dont l'objectif est le recueil des données pour des
études anticipatives. Il est en veille (n’est pas fonctionnel).
L’Australie est un pays pionnier dans la prévention contre les effets climatiques
En 2007 le ministère de l’agriculture a réalisé une diagnostique à l’échelle nationale pour voir les
problèmes -> résultats : contraintes -> Stratégie PMV : pour résoudre les problèmes de ce diagnostic.
Le diagnostic du secteur agricole en 2007 a ressorti les principaux problèmes et défis suivants
Avantages agrégateur : *sûr d'acheter une production pour faire fonctionner son
usine (tonnage voulu) + *subventions (2types) sur le matériel pour l'usine
(trituration par exemple) avec l'argent de la FDA. + Subvention forfaitaire sur la
superficie agrégée.
Avantages des agrégés : *sûr de vendre à un prix fixé sa production + *Encadrement
technique des agrégateurs + argent des agrégateurs pour achat d'inputs (subvention
forfaitaire des agrégateurs) en forme d'avances.
Article sur la fixation des prix, engagement des deux personnes.
2ème type : agrégateur et état (DRA et ADA)
- Exemple OLEA CAPITAL (business plan pour projet de 1500ha d'olivier) pour devenir agrégateur
Pour bénéficier des subventions : un papier est demandé : l'agrégé a besoin d'une attestation livrée par
l'ADA et l'agrégateur a besoin d'une attestation.
L'agrégation est une façon de contourner le problème du foncier (le contrat ne respecte pas la loi)
Agriculture solidaire financée par l'état à 100% (20 milliards de DH) 70 en réalité: 545
projets pilier 2 (3types : reconversion (CER vers ARBO), intensification et diversification (produits
de terroirs) (20 milliards de DH)
Il y a 3 types de projet pilier 2 :
- Projet de reconversion : céréales vers arboriculture (zones Bour défavorables) car plus
valorisante et intégrée mieux le marché.
- Projet de diversification : comme le miel par exemple (produits de terroirs) (20 milliards de DH)
PROBLEME : Il n'y a pas eu de diagnostic dans le PMV mais il y avait une étude dans les bureaux,
répartition des projets par région sans connaitre le besoin.
Les agriculteurs ne veulent pas travailler durablement en groupe, uniquement pour bénéficier des
avantages du projet.
L'administration signe une convention de partenariat / cadre une fois les agriculteurs sont organisés en
OPA.
Dans le cas du projet Pilier 2, Les bénéficiaires peuvent aussi être des agriculteurs ne faisant pas partie
de l'OPA (car la superficie existante est inférieure à la superficie exigée, on complète avec d'autres
agriculteurs)
L'état finance pour 2 années (assistance technique) puis le projet doit être durable.
-Les projets pilier 2 peuvent faire l'objet d'agrégation : convention entre l'agrégateur et celui qui détient
le projet pilier 2.
Exemple: production laitière dans la zone de Sous : objectif : améliorer la production laitière et
transformation.
-> Agrégation (coopérative laitière Draa) des membres de l'OPA (120 personnes).
-Agriculture moderne : 961 projets pilier 1 (70milliards de DH) : investisseurs privés normalement.
Ambitions du PMV : 170 projets : 103 PP1 et 67 PP2. (Sans diagnostic sur le terrain)
4. Les investissements privés (partenariat Public Privé PPP) voir exemple (Règlement)
Est concrétisé dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP). Anciens terrains de la SODEA et SOGETA :
appels d'offres internationaux publics (fiche techn
ique) pour louer les terrains selon la superficie sur (17, 25 ou 40 ans). Pour appeler les investisseurs
privés -> dossier technique : plan d'action et d'investissement.
Règlement de l'appel d'offre : Petit, moyen et grand projet agricole (tout dépend de la superficie)
Caractéristiques du projet : (fiche technique), le soumissionnaire est une personne physique ou morale
libre de choisir la filière qu'il souhaite. Une personne ne peut prendre qu'un seul projet. Possibilité de
visiter les lieux.
Redevance locative annuelle payée et fixée par l'administration pour le projet et augmente de 10% tous
les 5 ans.
Le soumissionnaire dépose au niveau de son dossier une caution de 10 000Dh au compte de l'ADA.
5. L’approche contractuelle (IP (loi 03-12, 22IPactuellement (voir exemple contrats programmes),
agrégation (loi 01-12), ministère/chambres d’agricultures (voir exemple) etc.)
Types de contrat :
-1er type : contrat programme : IP agricole régie par la loi 03-12. (Nouveau cadre juridique avec les OPA :
GIE, associations et coopératives). Regroupement des acteurs de la filière pour désigner un seul
interlocuteur d'une filière qui signe le contrat programme avec l'état (gouvernement désigné par les
ministères)
Tous les contrats programmes contiennent une rubrique de la recherche spécifique (ex : FIMABIO avec
l'ENA)
Objectifs globaux, consistance du plan d'action, appui et incitation de l'état ... / contrat programme.
3ème type de contrats : entre le ministère et les Chambres d'Agriculture (publiques en 2009 et semi-
étatiques) budget essentiellement du ministère de l'agriculture.
Mission : encadrement des adhérents et consultation des agriculteurs et leur représentation auprès
de l'administration.
Staff administratif, élus (80%, 20% principales OPA de la région) et staff technique.
PNEEI vise à introduire le GàG (goutte à goutte) sur 17 ans pour une superficie de 550 000ha. 10% de
GàG -> 50% de la superficie nationale à l'Horizon 2020 (objectif atteint en matière quantitative) dans la
pratique il y a un problème de pilotage de l'irrigation. Les agriculteurs ont le système mais il y a un
décalage au niveau du pilotage (quantité d'eau apportée), pas de formation et d'accompagnement des
agriculteurs.
Le PMV a contribué à faire croître la production agricole nationale de près de 40% depuis sa mise en
œuvre en 2008. Selon le MAPM en 2019.
-Les constats issus de travaux de recherche académique sur plusieurs études de cas des projets pilier
2 et pilier 1 : Résultats mitigés ne profitant pas aux petits agriculteurs, faible valorisation et
problème de durabilité des investissements et des OPA créées.
-Le secteur agricole emploie 38,8% de la population active (jusqu'à 80% en milieu rural)
-Entre 2008 et 2018, le poids du PIBA dans le PIB a varié entre 12% et 14% (moyenne 12,8%)
-La contribution du secteur agricole à la croissance économique a progressé d'une manière notable
en passant de 7,3% à près de 17,3%
-SAU = 8,7 millions d’ha, soit 13% de la surface du pays. (Sup irriguée : 19% SAU (soit 1,66 Millions
d'Ha)
-Les importations de produits agricoles et alimentaires représentent entre 14% et 24% du total des
importations marocaines.
-à l'export, ces mêmes produits représentent entre 15% et 24% du total des exportations du pays.
-Taux d'autosuffisance alimentaire pour certaines denrées (100% des besoins en viande + fruits +
légumes, 82% en lait, 60% en céréales, et 50% en sucre).
BD
BT (importe 40%)
ORGE
Légumineuses alimentaires (lentilles, haricot)
Huile de Soja
Sucre brut
Dattes
Café
Beurre
Thé (expérience en coopération avec la chine : dans la région du Loukkos (sous les arbres au niveau
de la forêt du chêne liège) + création d'une usine de transformation mais a échoué.
Balance Agricole (Déficit structurel) (le taux de couverture des importations par les exportations
est de 56.3% en 2017)
Sécurité alimentaire notamment pour les céréales (importation de 40% BT) (NB rappel des 4
facteurs de la sécurité alimentaire : disponibilité, accessibilité (quantités stockées dans le pays
mais population pauvre incapable d’acheter les aliments), stabilité (en matière
d’approvisionnement) et salubrité/qualité sanitaire)
Biotechnologie (importation des semences de toutes les cultures destinées à l’exportation)
Productivité (faible) exemple retour au pluvial dans les zones de GH (plus de 40% des
agriculteurs de la région de Gharb irriguent en Bour)
Les agriculteurs ont laissé tomber l'irrigation en faveur du Bour (taux d'intensification : sup
réellement cultivée / SAU)
Ex : 100Ha cultivés, (TAUX = 1), des parcelles restent jachères
La crise hydraulique : à cause de problème d’accès à l’eau par les agriculteurs, il faut qu’ils s’assemblent
en groupes pour atteindre la superficie définie par l’office pour lâcher l’eau, les agriculteurs parfois
n’arrivent pas à s’assembler et leurs cultures se dessèchent
La jachère est considérée comme une culture (laisser la terre se reposer, la rotation)
2) Réflexion sur l'intervention du directeur : Pourquoi le Maroc a commencé à faire ce type de projet ?
3) Quelles sont les différentes composantes de ce projet ? Apicole, saguya, plante d’amandier,
scolarisation des filles, tissage,
4) Actions réalisées : avec qui les contrats ont été concrètement signés ? Ce projet n’a pas imposé aux
gens de s’organiser, il a respecté l’organisation informelle des gens
Ces agriculteurs ne vont pas arracher les plantes car ils ont participé à l’établissement de ce projet donc
ils ne vont pas l’abandonner
Deuxième partie
POLITIQUES ET STRATEGIES DE DEV RURAL :
Dans le cadre du projet MOR 93/010
Approche participative et gestion : manque de participation des populations dans la conservation des
sols ; impliquer les autorités locales et les populations dans la réalisation : Msoun et Tassaout :
Contexte selon lequel ce projet est entamé : Correction de déficiences des anciens projets.
Contribution : matérielle, physique ... -> s'approprier du projet (s'il était gratuit il n'y aurait pas
d'implication de la population)
Des AGR : projet de plantation ENDA signé le contrat qui livre les plants ainsi que le projet d'apiculture,
amélioration des conditions de vie, du savoir-être des femmes.
A Tassaout : Bétonnage de la sagia pour 64 foyers, ainsi que plantation (amandier et pommier),
scolarisation des filles et atelier de tissage de tapis pour les femmes.
Le Maroc s'est intéressé au monde rural avec de grands projets, les projets de Développement Rural
Intégrés :
2 principales composantes :
Agricole (diffère selon la zone) qui concerne soit des plantations arboricoles /
élevage / aménagement de la petite et moyenne hydraulique : sagia par
exemple
Rurale : (pistes rurales, électricité, eau potable, dispensaires, écoles...)
Approche diffusionniste
Dans les régions du Rif : des cultures sont réalisées comme le cannabis : les projets DERRO s'inscrivent
dans une vision internationale : cultures alternatives
Politique rurale
Expérience des projets de développement rural intégré (composante agricole et rurale et aussi
toutes les composantes de vie : eau potable, électricité, scolarisation...) (1965/1994)
*1965/1968 : Projet DERRO (développement Economique Rural du Rif Occidental (5provinces))
*Approche diffusionniste : pas de diagnostique pour comprendre et saisir les besoins de la
population cible : réaction négative de la part de la population
L’explication : en 1917, loi sur les forêts qui a domanialisé les forêts donc elle a exproprié les
terrains et à cause de l’indépendance du rif, les gens ont perdu confiance en état
Cette loi a reconnu 2 types de droits pour la population des forêts ou piémont de la forêt
- Droit d’usage : Droit de labourer ou faire des cultures intercalaires
Pâturage
- Usufruits : droit d’utiliser les fruits des arbres forestiers (Arganier, Gland, Caroube)
Le bilan de ces projets n’était pas satisfaisant : car il n’y avait pas de coordination entre les
composantes de ce projet
Projet Fès-Qariat-Tissa : diffusionniste
Le ministre de l’agriculture à l’époque va visiter l’Australie, qui vont présenter un système de production
appelé LAY FARMING : basé sur la rotation entre les céréales et une légumineuse fourragère : Médicago
La Médicago a une particularité, elle a une dormance de 2 années, càd semence en 2020, poussée en
2022, utilisée pour la rotation céréales-légumineuses
La condition pour que ce projet réussisse, il fallait laisser la plante se reproduire, chose qui n’a pas été
respectée par les agriculteurs, ils ont laissé le cheptel pâture toute la journée
L’origine de la Médicago est marocaine, comment ? L'origine de la Medicago Australienne plantée était
d'origine marocaine (Importation d'ovins d'Australie à l'occasion de la fête de l'aid elkbir, puis remise des
ovins et des graines aussi)
1- Continuation des programmes PAGER, PERG, PNCRR (jusqu'à maintenant) -> réduire les disparités
entre le milieu urbain et rural.
Formations certifiantes avec la coopération de l'institut technique de Marrakech sur des métiers : taille
apiculture... des fils et filles des agriculteurs.
Missions : veiller au montage de projets, à la validation des projets conçus par les acteurs locaux ainsi
qu'au suivi de la mise en œuvre de ces projets.
Prise en compte de tous les besoins de la population (désenclavement, AGR, éducation, santé...)
Identification et montage des projets en parfaite concertation avec les départements concernés, les
collectivités territoriales et la société civile.
-Faire émerger une nouvelle classe moyenne concerne 400.000 ménages dans le milieu rural et de
pérenniser l'appartenance de 690.000 ménages à cette classe. (Élargir la classe moyenne rurale)
-A l'horizon 2030, permettre à 3 millions d'agriculteurs de bénéficier des services de protection sociale
(santé...)
-La formation de plus de 150.000 jeunes ruraux dans le domaine agricole pour permettre la relève (la
plupart des agriculteurs sont vieux), création d'un cadre de vie pour continuer dans le domaine
-Mise en place d'une nouvelle génération de mécanismes d'accompagnement qui vont concerner
l'introduction des nouvelles technologies et la digitalisation des services agricoles au profit de près de 2
millions d'agriculteurs actifs et la mobilisation de 5000 conseillers agricoles au profit des jeunes
agriculteurs.
Bilan et Défis pour le développement rural au Maroc :
1) Défi de Lutte contre la Pauvreté rurale
Au Maroc (RGP 2014) Environ 13% de pauvres ruraux (1.94 Millions sur 13,5 Millions qui gagnent < 2$
par jour)
NB: Nombre de ménages ruraux des zones de montagne vivant au-dessous du seuil de pauvreté : 22%
On considère la pauvreté monétaire : <2$ par jour (échelle mondiale pour comparer)
3) Désenclavement:
En principe, 70% de la population rurale marocaine pouvait accéder au réseau routier en 2010, contre
45% en 2002 et 54% en 2005. (Pistes ou route goudronnée)
Mais défi des moyens et de la qualité se pose avec acuité : (pas d'effet de capitalisation)
Les PAGER
Taux d'alimentation en eau potable dans le monde rural, passé de 14% en 1990 à 95% actuellement.
Mais la plupart des associations créées pour prendre en charge la gestion des bornes fontaines (seqaya)
ne sont pas fonctionnelles.
Électrification rurale :
Passée de 18% avant 1995 à 94% en 2015 et 98% en 2018 (Source: ONEE, 2018).
Pour le reste, l'électricité arrive aux douars Mais le problème d'accès des populations reste posé à cause
de la pauvreté et le manque de ressources pour payer le branchement et la consommation mensuelle.
Causes: La sécheresse, le manque de travail, l'absence ou l'insuffisance des écoles, de dispensaires dans
le monde rural, difficultés de déplacement à cause de l'état des pistes et des routes, absence de moyens
de divertissement pour les jeunes...
Solutions: Créer des richesses pour les zones rurales (investissements productifs), Développer le
Marketing territorial
En 2014 près du 1/3 de la population toujours analphabète, (selon l'Agence nationale de lutte contre
l’Analphabétisme)
Taux d'analphabétisme dans les zones de montagne : 56% et hors zones de montagne: 39%.
-Des plans régionaux doivent voir le jour pour réunir les actions des différents acteurs (coordination)
-Nécessité d'élaboration d’un partenariat stratégique avec les ONG de la société civile et de l'économie
sociale. (Exemple : Chtouka ait baha à proximité d'Agadir : construction d'un hotel, internat...)
Politique agro-alimentaire :
-Investissements réalisés dans le secteur : 4.5 Milliards DH, 19% des investissements industriels
-Valeur de la production des IAA : 106 Milliards DH, 27% de la production industrielle.
-Valeur ajoutée générée : 30 Milliards DH soit 35% du PIB industriel et 8% du PIB. L’agriculture contribue
à 14% du PIB -> 22% l'agriculture et l'agro-industrie
Les sous-secteurs des industries agroalimentaires (2018) : On n’a pas assez d'entreprises par rapport
aux pays avec lesquels nous avons signé un accord de libre-échange.
-Le secteur de l'IAA est assez disparate: certaines branches sont caractérisées par un nombre important
de petites unités comme les industries de transformation des céréales, des olives, l'aviculture... alors que
d'autres sont relativement concentrées (sucre, huiles de graines, lait);
-Certaines branches sont orientées vers le marché extérieur (fruits et légumes) alors que d'autres sont
exclusivement orientées vers le marché intérieur (corps gras, industrie laitière, transformation des
céréales, industrie des boissons, industrie des viandes);
- Les grandes entreprises agro-alimentaires sont soit des groupes nationaux (Cosumar, Holmarcom,)
soit des multinationales étrangères (Nestlé, centrale Danone...)
Les 2 principaux acteurs du marché agro-alimentaire au Maroc : (Entreprises +
FENAGRI)
1) Les entreprises :
Petites et Moyennes industries (PMI) (entreprises de moins de 200 salariés) : représentent 95% des IAA,
et n'assurent que 45% de la production agroalimentaire.
Les plus grandes (5%) assurent 55% de la production agro-alimentaire. Elles appartiennent soit à des
groupes nationaux (ONA, Dyana Holding, Ynna Holding, Holmarcom), soit à des entreprises étrangères
(Nestlé, CocaCola, P&G, Unilever, Savola...)
Missions de la FENAGRI :
Représentation de l'ensemble des membres exerçant dans le domaine agricole ou agro-
industriel auprès des pouvoirs publics;
Orientation et aide au développement de l'activité de ses membres;
Etude des principales questions d'ordre économique, social, technique, financier, juridique,
fiscal et douanier;
Représentation des membres aux réunions, séminaires, colloques et foires au Maroc et à
l'Etranger;
Porte-parole dans le cadre de réunions avec des organismes étrangers ou institutions
internationales.
(Tendre vers des IP du genre de l'agro-industrie dans la nouvelle stratégie 2020-2030)
Organisation des rencontres par secteur avec des Fédérations ou associations similaires
étrangères dans le but de faciliter des coopérations plus étroites entre les entreprises.
4 commissions :
Normalisation et réglementation;
Formation du personnel;
Sous Facturation;
Fiscalité;
La FENAGRI assure la gestion:
-Enveloppe globale : 12Milliards de DH dont 8 Milliards de fonds privés et 4 Milliards de fonds publics.
Axes :
-La filière des fruits et légumes transformés : L'installation de 43 nouvelles unités de transformation de
produits à forte valeur ajoutée, l'exportation de 45000 tonnes supplémentaires de produits à forte
valeur ajoutée et 45000 tonnes supplémentaires d'olives de table, ainsi que 25000 tonnes
supplémentaires d'abricots en conserve.
-La filière des agrumes et des fruits et légumes frais: Installation de 79 nouvelles stations de
conditionnement, 92 nouvelles unités frigorifiques et une unité d'écrasement de petits fruits.
-La filière de l'huile d'olive : Moderniser 75 unités de trituration, exporter 200 000 tonnes
supplémentaires d'huile d'olive et de certifier 25 entreprises du secteur.
-Industrie laitière : 10 nouvelles unités de valorisation du lait et 3 unités de production de poudre de lait
seront installées. Il est aussi prévu d'exporter 189 000 tonnes supplémentaires de produits laitiers.
-Industrie des viandes : moderniser 5650 tueries traditionnelles et points de vente ainsi que
l'exportation de 172000 tonnes supplémentaires de produits transformés.
-Industrie des pâtes et couscous : sera renforcée par 14 lignes de conditionnement pour l'exportation de
19 000 tonnes supplémentaires de pâtes et de couscous.
FREINS MAJEURS AU DEVELOPPEMENT DE L'IAA :
La fiscalité : la TVA agroalimentaire, qui est de 20%, empêche la valorisation des produits
agricoles en première et en deuxième la transformation.
L'industrie supporte la fiscalité de l'amont.
Le surcoût subi par le consommateur des produits transformés encourage la vente en vrac des
produits agricoles ainsi que l'informel, et cela, dans des conditions qui échappent à
tout contrôle sanitaire.
L'industrie nationale ne dispose pas d'un accès aux intrants en quantité et en qualité
satisfaisante et à un prix équivalent aux cours mondiaux.
Ceci engendre un déficit de compétitivité face à des produits finis qui rentrent sans payer de
droits de douanes (à travers des accords de libre-échange notamment).
Le retard en matière de réglementation (textes d'application)
L'informel, qu'il soit local ou d'importation (en contrebande ou en sous facturation) constitue
une concurrence déloyale à tous les niveaux.
L'accès à la R&D et à l'innovation.
Perspectives et défis:
La réglementation :
Coordonner avec l'ONSSA et le service de normalisation industrielle du Maroc (SNIMA) sur les chantiers
de la normalisation et de la réglementation.
La mise en application de la loi 28-07 sur la sécurité sanitaire des produits qui soulève plusieurs
problématiques, en particulier le principe d'obtention d'autorisation ou d'agrément pour exercer.
R&D : Dynamisation du Centre Technique de l'Agroalimentaire et des relations avec les Universités
Ce plan a identifié les industries agroalimentaires en tant que secteur à fort potentiel de croissance pour
une meilleure valorisation des ressources agricoles et une offre exportable et compétitive.
Il propose que le Maroc ne peut plus se concentrer uniquement sur les produits qui soutiennent l'effort
d'exportation (agrumes, tomate) mais il devra se diversifier et attaquer de nouvelles niches à plus forte
valeur ajoutée.
La nouvelle stratégie industrielle assigne au secteur les objectifs généraux suivants, à l'horizon 2020;
Mesures incitatives:
-Prévoit une série de mesures intégrées afin d'assurer un accompagnement adapté aux besoins
des entreprises et de leur fournir un cadre favorable au développement de leurs activités;
-Une offre de financement intégrée. Une convention de partenariat conclue entre l'Etat et le
secteur bancaire qui s'engage à accompagner les entreprises industrielles (taux compétitifs, soutien à la
restructuration, accompagnement à l'internationalisation...) et à fournir la consultation et
l'accompagnement nécessaire aux porteurs de projets.
-En matière de préparation de foncier industriel, 1000 hectares seront mobilisés pour la mise en
place de parcs industriels locatifs avec les locaux clé en main. Ces parcs industriels s'ajoutent à l'offre
existante en zones industrielles et en plateforme industrielles intégrées, et intègrent un guichet unique
et un dispositif de formation
-Et enfin une offre de formation adaptée aux besoins en compétences de l'industrie est mise en
place dans le cadre du PAI pour assurer une meilleure adéquation de cette offre aux besoins des
entreprises. Des aides directes à la formation sont aussi allouées dans le cadre de la nouvelle stratégie.