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Batiment Bioclimatique

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Ressources Educatives Libres

BATIMENT
BIOCLIMATIQUE
Université Nationale des Sciences,
Technologies, Ingénierie et Mathématiques d’Abomey

Septembre 2024
Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 4
I. DEFINITION DE L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE .................................................................... 4
II. OBJECTIFS DU BÂTIMENT BIOCLIMATIQUE................................................................................ 4
III. PRINCIPES DE L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE ................................................................... 5
1. Principes de base d’une conception bioclimatique ............................................................... 5
2. Les climats chauds ............................................................................................................. 6
3. Méthodologie de projet ...................................................................................................... 6
4. Insertion dans le territoire ................................................................................................. 6
5. Matériaux et chantier ......................................................................................................... 6
6. Confort et santé à l’intérieur ............................................................................................... 7
IV. ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE .......................................................................................... 7
1. Fonctionnement d’un bâtiment bioclimatique ..................................................................... 7
2. Capter / se protéger de la chaleur ....................................................................................... 8
3. Transformer, diffuser la chaleur ......................................................................................... 8
4. Conserver la chaleur ou la fraicheur ................................................................................... 9
V. LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE............................................................................................. 9
1. Importance ........................................................................................................................ 9
2. Les matériaux de construction à choisir ............................................................................ 12
a. La toiture ..................................................................................................................... 13
b. Teinte de couverture .................................................................................................... 13
c. Débord de la toiture...................................................................................................... 14
3- Protection des ouvrants ...................................................................................................... 14
VI. VENTILATION ET CHAUFFAGE ............................................................................................ 15
1. Ventilation ...................................................................................................................... 15
2. Le chauffage..................................................................................................................... 18
VII. ISOLATION ET PONTS THERMIQUES .................................................................................... 20
1. Isolation thermique ......................................................................................................... 20
2. Isolation des planchers et toitures .................................................................................... 20
3. Isolation des murs ........................................................................................................... 20
4. Isolation des portes et fenêtres ......................................................................................... 21
VIII. TYPES DE BÂTIMENTS BIOCLIMATIQUES, ÉQUIPEMENTS, AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS ...... 21
1. Bâtiment bioclimatique passif .......................................................................................... 22
2. Bâtiment bioclimatique actif ............................................................................................ 22
3. Quelques équipements pour un bâtiment bioclimatique .................................................... 22
❖ Avantages ............................................................................................................................ 23
❖ Inconvénients ....................................................................................................................... 23
CONCLUSION.............................................................................................................................. 23
Annexes .................................................................................................................................... 24
OBJECTIFS DE COURS
Objectif principal

S’approprier les notions et techniques liées à la mise en place d’un bâtiment respectueux de
l’environnement

Objectifs spécifiques

Il s'agira de :
- Approfondir les clarifications conceptuelles sur la thématique en lien avec les ODD ;
- Intégrer dans la conception du bâtiment les avantages climatiques et de l’environnement du site
d’implantation ;
- Privilégier l’utilisation des matériaux écologiques et énergies renouvelables dans la conception du
bâtiment.

ÉLÉMENTS DE COURS
Dans cette séquence, les points ci-après seront abordés :
- Principes de base d’une conception bioclimatique
- Méthodologie de projet Bioclimatique
- Matériaux et chantier pour les bâtiments bioclimatiques.
INTRODUCTION
Pour un bon confort dans une construction, il urge que l’architecture du projetsoit
adaptée en fonction des caractéristiques et particularités du lieu d’implantation ou de
l’environnement afin d’en tirer le bénéfice des avantages et de se prémunir des
désavantages et contraintes d’où la nécessité d’une architecture bioclimatique.
L’architecture bioclimatique répond en partie à cette problématique par l’intégration de
concepts passifs permettant de minimiser le recours à la consommation énergétique
(notamment pour la climatisation dans les pays chauds) et l’impact sur l’environnement
sans négliger le bien-être de l’occupant. Il est donc essentiel de concevoir des bâtiments à
la fois moins consommateurs d’énergie et plus confortables. Cela est possible en
appliquant des principes de bon sens, à appliquer sur les choix architecturaux et les
procédés constructifs. Il s’agit avant tout de se protéger de la chaleur à l’aide de divers
dispositifs de protection solaire et d’optimiser la ventilation naturelle grâce à une
conception bien pensée qui limite le nombre de bâtiments nécessitant une climatisation,
et en minimisant son usage dans ceux qui seront climatisés.

I. DEFINITION DE L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE


• L’Architecture Bioclimatique est l’art et le savoir-faire de bâtir en alliant respectde
l’environnement et confort de l’habitant. Autrement dit l’Architecture
Bioclimatique est une discipline de l’Architecture dont l’objectif est de tirer parti
des conditions d’un site et de son environnement.
• Cela consiste donc à concevoir un projet avec une adéquation entre la construction,
le comportement des occupants et le climat, pour réduire au maximum les besoins
énergétiques non renouvelables.
II. OBJECTIFS DU BÂTIMENT BIOCLIMATIQUE
L’objectif est de proposer des habitations confortables et économes énergétiquementen
utilisant au maximum les ressources disponibles à proximité (ressources matérielles,main-
d’œuvre, valeurs culturelles également).
Objectifs de l’architecture bioclimatique
• Maintenir des températures agréables ;
• Réduire les besoins énergétiques ;
• Contrôle d’humidité ;
• Garder un bon éclairage naturel ;
• Economiser l’énergie ;
• Réduire la facture énergétique en maintenant un intérieur agréable tout au longde
l’année.

Afin d’arrivée à ces objectifs, plusieurs outils sont mis en place qui vont tenir compte soit
de l’enveloppe de la conception, le choix des équipements techniques, lesmatériaux,
l’orientation des bâtiments et des systèmes solaires (PV, pompe à chaleur,
…)
III. PRINCIPES DE L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
1. Principes de base d’une conception bioclimatique
À partir de là, il est tout à fait possible de définir une stratégie de conception
architecturale au cas par cas et proposer une habitation permettant de se protéger des
fortes chaleurs et des fortes radiations solaires, utilisant une ventilation naturelle et
offrant un abri confortable en toute saison. Il est alors envisageable d’estimer
grossièrement les besoins énergétiques car même si l’accès à l’électricité (éclairage
principalement) et à l’eau chaude est indispensable, la production de chaleur et/ ou defroid
peut être évitée ou largement limitée. L’intégration du bâtiment dans son environnement
est le premier principe de l’architecture bioclimatique : il est indispensable d’avoir une
parfaite connaissance des vents dominants, de la radiation solaire incidente et des
masques solaires voisins, des risques d’inondations, de la végétation environnante et des
objectifs de confort… Faut-il se protéger du vent dominant ? Peut-on en tirer parti ? A-t-
on besoin de gains solaires ? Si oui, comment trouver un juste milieu entre ces derniers et
la limitation des risques de surchauffe ? Une construction sur pilotis est-elle nécessaire
contre les risques d’inondation ? La réponse à ces questions permettra d’optimiser la
forme géométrique du bâtiment, sonimplantation, la position et le type d’ouvertures ou
encore l’aménagement intérieur. L’implantation du bâtiment doit aussi tenir compte de
son impact futur sur l’environnement immédiat. L’architecture bioclimatique impose
également des bases de conception :
– Utiliser des matériaux de construction locaux : le coût sera plus faible, la main-
d’œuvre plus adaptée tant au niveau de la construction que de l’entretien.
– Les revêtements de façade influent sur le rayonnement thermique.
– Faut-il valoriser l’inertie thermique ?
– Faut-il isoler le bâtiment ?
– Comment gérer les radiations solaires ?
– Comment exploiter la ventilation naturelle ?
– La valorisation de l’énergie solaire et/ou éolienne et/ou biomasse pour la production
d’énergie (électrique ou thermique) fait aussi partie du concept de bio climatisme.
Elle tire parti de la nature et limite les problèmes d’accès à l’énergie ainsi que l’impact
global sur l’environnement. Tous ces principes de conception sont à adapter suivant les
contraintes climatiques, socio-économiques et architecturales. Malgré tout,une excellente
conception du bâtiment peut devenir dérisoire si l’usage qui en est faitest en contradiction
avec la réflexion globale du projet. C’est là que le rôle de l’occupantintervient. Si tout est mis
en œuvre pour limiter les risques de surchauffe, l’occupant se doit de limiter la dissipation
de chaleur interne. De ce fait, les appareils de cuissonou autres équipements producteurs
de chaleur (compresseur des réfrigérateurs ou d’appareils de climatisation) doivent être
impérativement disposés à l’extérieur des zones de vie.
2. Les climats chauds
Les climats chauds sont caractérisés par des températures moyennes annuellescomprises
entre 20 et 35 °C et se répartissent en deux catégories principales en fonction de
l’humidité, qui a un effet conséquent sur la proportion de radiations solaires directes ou
diffuses :
- sec, pour une humidité relative inférieure à 55 % (climats tropical sec, désertique,
chaud d’altitude) ;
- humide, pour une humidité relative supérieure à 55 % (climats équatorial, tropicalde
mousson, tropical humide, méditerranéen).

3. Méthodologie de projet
Une architecture bioclimatique doit avant tout s’inscrire dans son environnement, et donc
s’y adapter. La connaissance de cet environnement est indispensable pour concevoir le
projet architectural, elle est en conséquence au préalable indispensable àla conception
bioclimatique : géographie environnante, climat, biodiversité existante, risques naturels,

Une architecture bioclimatique se fixe par ailleurs des objectifs précis du point de vue du
bilan énergétique global sur la durée de vie du projet, mais également sur la pression
environnementale qu’il va générer, et sur le confort et la santé des futurs utilisateurs du
bâtiment. Intégrer l’ensemble de ces contraintes en préalable à la conception
architecturale est indispensable pour réussir un projet bioclimatique, ce quiimplique dans
un premier temps de se poser les bonnes questions, sur le choix du siteen fonction de la
densité urbaine, de l’emplacement, des transports, des commerces et services disponibles
à proximité. A titre d’exemple, une construction bioclimatique en un lieu qui va générer
de nombreux déplacements automobiles n’est pas cohérent. Il faut ensuite rédiger un
programme architectural clair, fixant les objectifs à atteindre, et s’informer sur les
matériaux, les techniques et les savoir-faire disponibles régionalement. C’est seulement
après ça que l’architecte pourra imaginer et mettre en œuvre son art, conforté par une
vision claire du projet qui lui est confié.

4. Insertion dans le territoire


La réussite de cette insertion implique une économie par rapport à l’emprise sur les
territoires naturels, soit éviter le ‘’mitage’’ du territoire. Elle implique également un bon
équilibre entre les différents services offerts, qu’il s’agisse de limitation des besoins en
transport ou de pertinence économique et sociale de l’implantation, par la mixité des
équipements de logement, de travail, d’éducation, d’approvisionnements et de loisirs.
Cette mixité permet en densifiant les centres villes et les agglomérations périurbaines,en
se réappropriant les friches, en reconstruisant la ville sur la ville, de réduire les besoins
en infrastructure et donc le coût public de la construction.

5. Matériaux et chantier
Les matériaux de la santé et le confort des occupants peuvent avoir un impact négatifsur
l’environnement, la santé humaine et la qualité de vies des individus et des sociétés des
nuisances lors de son recyclage final ou dès sa mise au rebut en fin de vie du bâtiment. Il
est nécessaire de privilégier des matériaux sains, à faible dont la production, la
transformation, la mise en œuvre et le recyclage nécessitent un minimum d’énergie.
6. Confort et santé à l’intérieur
Le confort et la santé à l’intérieur d’un bâtiment sont assurés par l’ensemble des pointscités
auparavant, pour garantir un confort hygrothermique en toute saison et à toute heure,
dans une ambiance saine pour les occupants. Ces critères dépendent de la qualité des
matériaux employés, de leur absence d’émissions nocives, et de leur capacité à réguler
les apports solaires, à stocker l’énergie pour amortir les fluctuationsmétéorologiques dans
des proportions adaptées aux besoins du bâtiment. Ils dépendent aussi de la gestion du
renouvellement indispensable de l’air intérieur pour le maintenir sain et avec une
hygrométrie régulière. Ils ne doivent pas oublier la qualitévisuelle vers l’extérieur et celle
de la lumière extérieure ni la qualité olfactive du site ou celle du contact des matériaux.
Un bâtiment bioclimatique répond au besoin permanent du plaisir 5 sens.

IV. ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE


1. Fonctionnement d’un bâtiment bioclimatique

L’architecture climatique suppose le développement de la connaissance


climatologique, la connaissance des concepts de base à intégrer, la redéfinition des
notions de confort et d’inconfort et la remise en question du rapport entre les usagers et
les rythmes climatiques. La conception bioclimatique consiste à tirer le meilleur profit de
l’énergie solaire, abondante et gratuite. Quand il fait frais, le bâtiment doit maximiser la
captation de l’énergie solaire, la diffuser et la conserver. Inversement, quand il fait chaud,
le bâtiment doit se protéger du rayonnement solaire et évacuer le surplus de chaleur du
bâtiment. De façon générale, six concepts de base sous-tendent l’architecture
bioclimatique : capter, stocker, distribuer, évacuer, protéger et dissiper. La conception
bioclimatique s’articule autour des 3 axes suivants :

Figure 1: Bâtiment et environnement


2. Capter / se protéger de la chaleur
En hiver, le soleil sort au Sud Est le matin et disparaît le soir au Sud-Ouest, restant très
bas (22° au solstice d’hiver). Seule la façade Sud reçoit un rayonnement non négligeable
durant la période d’hiver. Ainsi, en maximisant la surface vitrée au sud, lalumière du soleil
est convertie en chaleur (effet de serre), ce qui chauffe le bâtiment de manière passive et
gratuite.

En été, le soleil se montre le matin au Nord Est et disparaît le soir au Sud-Ouest, montant
très haut (78° au solstice d’été). Cette fois ci, ce sont la toiture, les façades Est (le matin)
et Ouest (le soir) qui sont le plus irradiées. Quant à la façade Sud, elle reste fortement
irradiée mais l’angle d’incidence des rayons lumineux est élevé. Il convient donc de
protéger les surfaces vitrées orientées Sud via des protections solaires horizontales
dimensionnées pour bloquer le rayonnement solaire en été. Sur les façades Est et Ouest,
les protections solaires horizontales sont d’une efficacité limitée car les rayons solaires
ont une incidence moins élevée. Il conviendra d’installer des protections solaires
verticales, d’augmenter l’opacité des vitrages (volets, vitrage opaque) ou encore de mettre
en place une végétation caduque.
En règle générale, on propose :
• Une maximisation des surfaces vitrées orientées au Sud, protégées du soleil estival
par des casquettes horizontales,
• Une minimisation des surfaces vitrées orientées au Nord. En effet, les apports
solaires sont très faibles et un vitrage sera forcément plus déprédatif qu’une paroi
isolée,
• Des surfaces vitrées raisonnées et réfléchies pour les orientations Est et Ouestafin
de se protéger des surchauffes estivales. Par exemple, les chambres orientées à
l’ouest devront impérativement être protégées du soleil du soir.

3. Transformer, diffuser la chaleur


Une fois le rayonnement solaire capté et transformé en chaleur, celle-ci doit être
diffusée et/ou captée. Le bâtiment bioclimatique est conçu pour maintenir un équilibre
thermique entre les pièces, diffuser ou évacuer la chaleur via le système de ventilation.
La conversion de la lumière en chaleur se fait principalement au niveau du sol.
Naturellement, la chaleur a souvent tendance à s’accumuler vers le haut des locaux par
convection et stratification thermique, provoquant un déséquilibre thermique. Afin
d’éviter le phénomène de stratification, il conviendra de favoriser les sols foncés, d’utiliser
des teintes variables sur les murs selon la priorité entre la diffusion de lumière et la
captation de l’énergie solaire (selon le besoin) et de mettre des teintes claires auplafond.
Les teintes les plus aptes à convertir la lumière en chaleur et l’absorber sont sombres
(idéalement noires) et celles plus aptes à réfléchir la lumière en chaleur sont claires
(idéalement blanches).
Il est également à noter que les matériaux mats de surface granuleuse sont plus aptesà
capter la lumière et la convertir en chaleur que les surfaces lisses et brillantes (effet
miroir).
Une réflexion pourra également être faite sur les matériaux utilisés, pouvant donnerune
impression de chaud ou de froid selon leur effusivité.

4. Conserver la chaleur ou la fraicheur


Quand il fait frais, une fois captée et transformée, l’énergie solaire doit être conservée à
l’intérieur de la construction et valorisée au moment opportun.
Quand il fait chaud, c’est la fraicheur nocturne, captée via une sur-ventilation parexemple,
qui doit être stockée dans le bâti afin de limiter les surchauffes pendant le jour.
De manière générale, cette énergie est stockée dans les matériaux lourds de la construction.
Afin de maximiser cette inertie, on privilégiera l’isolation par l’extérieur.

V. LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
1. Importance
Fraîcheur à l’intérieur du bâtiment quand il fait chaud dehors, chaleur quand il fait
froid, lumière, …Telles sont les composantes d’un confort indispensable aux occupantsdes
immeubles et qui coûte souvent cher en énergie. Dans un hôpital par exemple, l’énergie
consacrée au chauffage et à la climatisation représente 50 à 70 % de sa facture
énergétique totale. Une facture qui peut être réduite grâce à une architecture adaptée,
l’architecture bioclimatique, et un choix d’équipement adéquat lors de la conception du
bâtiment.
Pour parvenir à cette diminution de la consommation énergétique tout en maintenant,
voire en augmentant, le confort des occupants, l’architecture recourt à une série de
dispositions dont voici quelques éléments de principe :
❖ Le site : l’emplacement du bâtiment permet de profiter de l’environnement proche ou
éloigné (comme le relief, les bâtiments, les arbres...) pour jouer sur l’exposition au
soleil et la prise au vent. Le climat général d’une région ne peut pas être modifié mais
l’aménagement des espaces extérieurs peut améliorer le micro climat d’un site par :
- La création d’ombrage
- le ralentissement et l’accélération des vents
- la modification du degré d’hygrométrie (humidité)
- le stockage et la diffusion de la chaleur.

❖ L’orientation d’un bâtiment influe notablement sur son confort thermique par son
exposition au soleil et au vent. Un bâtiment construit selon un axe est-ouest permet
de réduire le risque de surchauffe matinale et vespérale et de placer les principales
ouvertures sur les façades nord ou sud.
❖ Comme chacune des façades de la structure est soumise à des expositions différentes,
la disposition de chacune des pièces sera examinée de façon à profiter au maximum
des conditions climatiques. Les pièces pouvant accepter le plus de contraintes (par
exemple : magasins de stockage, etc.) seront accolées aux façades les plus
défavorables et servent de zones tampons pour les pièces les plus sensibles.

Figure 2: Disposition conseillée des pièces

❖ La compacité d’un bâtiment permet de réduire les échanges thermiques avec


l’extérieur : la chaleur pénètre par les parois. A volume égal, moins il y a de surface de
parois, moins on surchauffe l’espace intérieur. Par exemple, un bâtiment à plusieurs
étages permet de diminuer la surface de la toiture exposée au rayonnement solaire.

❖ La masse des murs, toits et planchers stockent de la chaleur et du froid et permet de


tempérer le bâtiment en diminuant l’effet d’amplitude diurne nocturne de la
température extérieure. Ce phénomène est appelé inertie. Plus une paroi est épaisse
et plus elle est dense (choix du matériau), meilleure est son inertie.
L’inertie thermique d’un bâtiment a pour principale qualité d’amortir les fortes
variations thermiques journalières en créant un déphasage. Lors de journées chaudes,
l’enveloppe lourde (construction en pierre, mur en terre crue épais) accumule la chaleur,
limitant ainsi les risques de surchauffe.
Durant la nuit, lorsque la température extérieure diminue, toute la chaleuraccumulée
durant la journée est transmise à l’intérieur du bâtiment évitant ainsi le recours à un
éventuel appoint de chauffage... Accumulation et déphasage constituent l’inertie
thermique. Ces données sont représentées physiquement par la diffusivité et l’effusivité
thermique qui expriment la capacité d’un matériau respectivement à transmettre une
variation de température et à absorber (ou restituer) un flux thermique instantané. Pour
les climats présentant une forte variation de températurejournalière, on privilégiera des
matériaux présentant une faible diffusivité et une forteeffusivité.
L’inertie thermique est complétée par l’isolation extérieure de la toiture, responsable
des 2/3 de transfert de chaleur vers l’intérieur.
❖ Une bonne isolation thermique des parois opaques et vitrées permet de maintenir
une température intérieure confortable en réduisant les échanges thermiques
(entre l’extérieur et l’intérieur ou entre différentes zones) et donc les
consommations énergétiques de chauffage ou de climatisation ; selon les zones
climatiques l’isolation n’est pas systématiquement nécessaire ; elle est toutefois
recommandable pour tous les locaux chauffés ou climatisés.
❖ La ventilation joue un rôle essentiel dans le confort thermique d’un local ainsi que
sur les consommations d’énergie. Elle a 3 fonctions : elle maintient la qualité de
l’air intérieur du bâtiment, elle participe au confort thermique du corps en
favorisant sa perte de chaleur et enfin elle refroidit la masse interne du bâtiment
dans certaines conditions. Par exemple, une ventilation nocturne permet en saison
chaude de rafraîchir le bâtiment la nuit pour stocker du froid et le tempérer
pendant la journée.

Figure 3: Ventilation naturelle

❖ Afin de réduire la température, les protections solaires permettent de diminuer


l’exposition directe au rayonnement solaire sur les parois et les toitures ainsi que
sur les ouvertures. Cette protection peut se faire à l’aide d’écrans pare-soleil
(volets, persiennes, claustras, toiture avec comble ventilée), de revêtements
réfléchissants (peintures claires, aluminium) et de rideaux d’arbres.
❖ Les ouvertures assurent l’éclairage et une ventilation naturelle du bâtiment mais
suivant leur orientation et leur taille, elles peuvent aussi être cause de surchauffe :
des protections ou fermetures permettent de protéger l’intérieur des pièces du
rayonnement solaire direct et de favoriser ou empêcher la ventilation. D’autres
solutions architecturales permettent de réduire la chaleur tout en laissant passer
la lumière comme les puits de lumières, patios, etc.
❖ La toiture est largement exposée au rayonnement solaire. Elle peut surchauffer et
provoquer des inconforts. Une conception adaptée consiste soit en une toiture
isolée et/ou avec une inertie lourde pour amortir les surchauffes, soit en une toiture
légère ventilée pour évacuer la chaleur captée.
Il est important de noter que les concepts et les techniques d’architecture
bioclimatique varient selon les zones climatiques.
Pour faire face aux changements climatiques de notre environnement, toutes les mesures
énergétiques sont les bienvenues et devraient être intégrées dans un projet de
construction.

2. Les matériaux de construction à choisir

Le choix des matériaux se fait en fonction de ceux qui sont disponibles à proximité.
Ils sont particulièrement adaptés au climat et le coût de construction sera limité.

- Les constructions en pierre locale sont ainsi adaptées au climat à forte variation de
température journalière.

- Les constructions en bois permettront une rapide montée en température du bâtiment


particulièrement adaptée aux climats dont l’hiver est très rigoureux (climat de
montagne).

- Les constructions en terre crue ou sable permettent d’accumuler les fortes radiations
solaires et montées en température et ainsi limiter les risques de surchauffe.

Figure 4: Matériaux de construction

1-Bloc de béton creux


2-Brique de terre cuite
3-Béton cellulaire
4-Bardage de bois
5-Monomur

En ce qui concerne le choix des isolants, on optera pour des isolants végétaux (laine
de chanvre, laine de bois…), voire animaux (laine de mouton). On peut imaginer que si
aucun végétal ne pousse dans le milieu d’implantation, c’est qu’il n’est pas indispensable
d’isoler le bâtiment (climat chaud et sec) …
Rappelons finalement que les produits industrialisés ne valorisent pas la situation
socio-économique du lieu de construction, impliquant des importations massives, une
réduction de la valeur ajoutéelocale et une déqualification des métiers traditionnels.
a. La toiture
La toiture est un élément clé de la conception d’un ouvrage : c’est principalement elle qui protège
le bâtiment contre le soleil, la pluie et le vent… Elle protège également les murs et les ouvrants
non seulement de la chaleur mais aussi de la pluie

Figure 5: Différents types d'isolants

b. Teinte de couverture
La teinte de la couverture est caractérisée par sa capacité à absorber la chaleur.
Par exemple une couverture bleu vif (teinte foncée) absorbera 80% de la chaleur reçue contre
seulement 40% pour une couverture orange (claire). Les valeurs optimales detransmission de la
chaleur par la toiture sont décrites dans la partie isolation.
Figure 6: Différents types de teinte

c. Débord de la toiture
Un débord de toiture va permettre de mettre la façade du bâtiment à l’ombre. Son
efficacité dépend de sa longueur et de son orientation. Les coefficients donnés ci-ci- contre
indiquent la part de la chaleur transmise à la façade dans différentes situations.

Figure 7: Valeurs optimales pour la façade

Tableau 1: Matériaux en fonction de l'emplacement dans le bâtiment

3- Protection des ouvrants


Les longs débords de toiture ainsi que les constructions sur pilotis sont
largement utilisés en climat humide, soumis à de fortes pluies, voire à des
inondations. La construction sur pilotis permet en outre d’augmenter l’état
dépressionnaire de la façade sous le vent et donc le potentiel de ventilation
naturelles.
Figure 8: Différentes formes de protection

VI. VENTILATION ET CHAUFFAGE


1. Ventilation

Du fait des activités que l'on y mène, un logement est exposé à différentes pollutions
: condensation et odeurs dans les pièces humides, émanations dues à l'utilisation de
produits d'entretien ou de bricolage, odeurs de cuisine, etc. D'où la nécessité d'évacuer
au fur et à mesure ces nuisances olfactives, et de renouveler en permanence l'air respiré.
Il existe deux moyens de chasser les odeurs de cuisine et les vapeurs d'eau accumulées
dans la salle de bains : soit en créant un courant d'air, soit en actionnantla ventilation
mécanique contrôlée.
En climat chaud, particulièrement, la ventilation naturelle est le cœur de la conception
bioclimatique. Elle permet non seulement de limiter l’utilisation d’un système de
ventilation mécanique pour apporter la juste quantité d’air neuf mais aussi d’éviter le plus
souvent le recours à la climatisation. Avant toute chose, il faudra évaluer le potentiel de
ventilation, éloigner le bâtiment des obstacles à l’écoulement, protéger l’enveloppe du
bâtiment des rayonnements solaires et anticiper l’aménagement intérieur afin de limiter
les pertes de charges du courant d’air.
Une conception optimale de la forme et de l’emplacement du bâtiment, d’une part, etdu
positionnement et de la taille des ouvertures, d’autre part, permettra de créer la différence
de pression entre les façades du bâtiment nécessaire à la création du courant d’air. Cette
différence de pression est créée soit par l’admission et l’extraction du vent sur deux
façades judicieusement orientées, soit par une différence de température entre deux
façades (avec ouvertures) soit par une différence de hauteur(effet cheminée).
Il existe différents types d’ouverture qui permettront de renforcer laventilation par prise
et extraction d’air. Les écopes, les percées, les sheds ou tout simplement les fenêtres
lorsqu’elles sont bien orientées et dimensionnées (surface aéraulique) permettent de
brasser la totalité de l’air intérieur.
La sur ventilation nocturne couplée à une forte inertie du bâtiment peut s’avérer très
efficace lorsque les températures extérieures sont importantes (même la nuit). Cette sur
ventilation peut se faire transversalement ou par effet cheminée. Les murs lourds ayant
accumulé leur chaleur durant la journée verront leur température diminuer plus vite.
Toutes sortes de dispositifs sont envisageables et il serait difficile d’en effectuer un
inventaire. Les références bibliographiques permettent d’aller plus loin dans cette
démarche.
La porosité à l’air des parois est une alternative lorsque la surface disponible pourdisposer
des ouvertures est limitée. Ainsi en Égypte, l’utilisation de Moucharabiehs estfréquente. Ce
dispositif a l’avantage de créer une protection contre les radiations solaires, les intrusions
et les insectes tout en permettant la circulation d’air.
La ventilation naturelle en climat sec peut être couplée à une humidification de l’airqui
créera une sensation de fraîcheur. Cette dernière peut se faire par la mise en œuvre de
fontaines, de jarres humides ou de végétation sur le parcours de l’air. Les tours à vent ou
Malqaf utilisées en climat désertique, permettent lorsqu’elles sont bien conçues (Forme
d’entonnoir, orientées face aux vents dominants) une climatisation naturelle par
humidification.

Figure 9: Tours à vent dans le Sud Tunisien et principe de fonctionnement


Figure 10: Système d'aération/ventilation
2. Le chauffage
Si vous avez bâti votre logement de manière optimal (orientation, isolation, aération),
il est possible que vous n’ayez pas besoin de vous chauffer. En effet, la chaleur fournie par
les habitants de votre logement sera suffisante pour assurer votreconfort. Cependant, s’il
est nécessaire de vous chauffer un peu, le poêle à bois ou la cheminée sont les meilleurs
appareils pour répondre à votre besoin.

Figure 11: Système de chauffage & Combustibles

De la même manière on peut utiliser la pompe à chaleur.Une


pompe à chaleur sert à :
▪ Récupérer de l’énergie dans le milieu extérieur d’un bâtiment (sol, eau ou air) grâce
à un évaporateur ;
▪ Remonter le niveau de température de cette énergie récupérée via un compresseur,
Transférer cette énergie au bon niveau de température au milieu intérieur du
bâtiment que l’on souhaite chauffer. C’est pour effectuer ces opérations (remontée
duniveau de température de la chaleur captée et transfert de la chaleur d’un milieu
versun autre) qu’a lieu une consommation d’énergie électrique. L’atout majeur des
pompes à chaleur réside dans leur faible consommation d’énergie électrique au
regard de l’énergie thermique restituée : pour 1 kWh d’énergie électrique
consommée, ce sont 2à 4 kWh d’énergie thermique qui sont restitués au bâtiment.
Soit 1 à 3 kWh d’énergiequi sont récupérés, transférés et utilisés pour le chauffage
ou parfois pour la productiond’eau chaude. Une PAC est donc une forme de chauffage
utilisant l’électricité. L’énergie nécessaire pour couvrir les besoins de chauffage
provient de 30 à 50 % de l’énergie électrique, le reste étant puisé dans
l’environnement (ces chiffres peuvent varier suivant le matériel, la source
d’énergie extérieure – air, eau ou sol – les températuresd’usage et les conditions
de fonctionnement).
Comment ça marche ?

Le cycle de fonctionnement de la pompe à chaleur se décline de la façon suivante :


Récupération de la chaleur de l’environnement par l’évaporateur : le fluide frigorigène, froid
et à l’état liquide, va traverser un deuxième échangeur (appelé évaporateur) dans lequel
circule le fluide extérieur (air extérieur, eau de nappe ou eau échangeant avec un capteur
enterré dans le sol) qui est plus chaud que le fluide frigorigène.
Ce dernier va donc récupérer l’énergie (les calories) de ce fluide extérieur.En récupérant
cette énergie, le fluide frigorigène va entrer en ébullition et donc se transformer en gaz
(évaporation) d’où le nom d’évaporateur.

La compression
Le compresseur va aspirer ce fluide frigorigène qui est sous forme de gaz à basse
température. En comprimant le gaz, sa température va s’élever en même temps que sa
pression. Il y aura donc à la sortie du compresseur un gaz chaud à une pression élevée. La
diffusion de la chaleur au condenseur : le gaz chaud va être dirigé vers un échangeur
(appelé condenseur) dans lequel circule un fluide à réchauffer (eau du réseau de
chauffage par exemple ou air intérieur). Le gaz chaud va donc transmettreune partie de
son énergie au fluide à chauffer dont la température va augmenter. Ce faisant, le gaz
frigorigène va se refroidir et condenser, c’est-à-dire qu’il va passer de l’état gazeux à l’état
liquide (d’où le nom de condenseur).
La détente : le fluide frigorigène à l’état liquide, qui est toujours à pression élevée, va être
ensuite détendu au travers du détendeur. C’est-à-dire que la pression va chuter,abaissant
ainsi la température du fluide frigorigène qui reste à l’état liquide et va traverser
l’évaporateur pour un nouveau cycle. Le principe est exactement le même que celui du
réfrigérateur qui pompe les calories à l’intérieur du compartiment pour les rejeter à
l’extérieur, mais en sens inverse.

Figure 12: Principe de la pompe à chaleur


Figure 13: Schéma synoptique

VII. ISOLATION ET PONTS THERMIQUES


1. Isolation thermique
L’isolation thermique sert à désigner les méthodes utilisées pour limiter lestransferts
de chaleur entre un milieu chaud et un milieu froid. Elle sert à diminuer leséchanges de
chaleur entre l’intérieur du bâtiment et l’environnement extérieur, et ainsi diminuer les
besoins de chauffage ou de climatisation et permet alors la diminution des besoins
énergétiques. Cette isolation doit être pensée suivant les contraintes climatiques du lieu
où se situe le bâtiment.

2. Isolation des planchers et toitures


IL existe également deux manières d’isoler les toitures : isolation par-dessous ou isolation
par-dessus et l’isolation des planchers peut se fait de trois manières différentes : soit par
le dessus, soit par le dessous, soit entre les éléments du plancher.

3. Isolation des murs


Il existe deux (02) manières pour réaliser l’isolation thermique d’un mur :
L’isolation intérieure et les cloisons de doublage. Cette solution, la plus commune estaussi
la plus facile à mettre en œuvre. La contrepartie de l’isolation intérieure est notamment
une réduction de l’espace intérieur et surtout la prolifération des ponts thermiques. Elle
diminue également l'inertie du bâtiment. L'isolation par l'intérieur exclut toute possibilité
de stockage de chaleur en été par les murs extérieurs puisquel'isolation se situe entre
l'ambiance intérieure et le mur porteur.
La qualité d’une isolation intérieure peut diminuer avec le temps (tassement des laines
derrière les plaques de plâtre, trou de souris dans le polystyrène.

Le seul avantage en faveur de l'isolation par l'intérieur se situe au niveau financier.


L’isolation par l’extérieur est deux fois plus chère que l’isolation par l’intérieur.

L’isolation par l’intérieure ne devrait être réservée qu’aux projets de rénovation,


lorsqu’une intervention sur la façade se révèle impossible. L'isolation par l'extérieur
permet de répondre à tous ces problèmes et ainsi se positionner comme étant la solution
d'avenir. Les principaux ponts thermiques sont réduits ou supprimés, le problème de
condensation disparaît, les épaisseurs d'isolation peuvent être beaucoupplus épaisses et
l'inertie du bâti est conservée.

L’isolation extérieure. Cette solution, fréquemment plus coûteuse nécessite le plus


souvent une épaisseur d’isolation plus faible.
L’isolation extérieure est plus adaptée à l’isolation des résidences principales. Elle sertà
conserver la masse thermique du mur au sein de l’enveloppe isolée. Elle supprime
aisément les ponts thermiques (abouts de planchers, …). Une épaisseur de 10 cm d’un
isolant extérieur équivaut à 20 à 25 cm du même isolant intérieur.

4. Isolation des portes et fenêtres


Les ouvertures sont les points faibles de l’isolation globale de la construction. Limiterla
surface de ces ouvertures est une solution pour diminuer les déperditions. Cette solution
entraîne cependant une réduction de l’éclairement des pièces et une dégradation du
confort. On choisira par conséquent plutôt d’utiliser le double vitrage / double fenêtre
qui est une excellente solution contre : le bruit, les entrées d’air.Quelle épaisseur d’isolant
choisir ?
Tableau 2: Epaisseur de référence

VIII. TYPES DE BÂTIMENTS BIOCLIMATIQUES, ÉQUIPEMENTS, AVANTAGES ET


INCONVÉNIENTS
Ils existent deux types de bâtiments bioclimatiques que l’on peut utiliser séparémentou de
façon complémentaire.
1. Bâtiment bioclimatique passif
La démarche passive est caractérisée par les fonctions suivantes
- Limiter les déperditions
- Accumuler l’énergie captée
- Climatisation naturelle en été régulée par le mode de vie
- Compenser les limites techniques des installations

2. Bâtiment bioclimatique actif

Pour être considéré comme bâtiment à énergie positive, l’habitation doit pouvoir
produire l’énergie nécessaire à sa consommation annuelle. Sur le principe, un bâtimentactif
reprend les caractéristiques d’un bâtiment passif en y ajoutant les équipements de
production de l’énergie. C’est un système de captage de l’énergie indépendant de la
structure du bâtiment :
- Les capteurs solaires thermiques
- Chauffages solaires avec stockage
- Récupération des eaux pluviales
-L’énergie éolienne
3. Quelques équipements pour un bâtiment bioclimatique
Pour les besoins énergétiques, privilégier l’utilisation des panneaux solaires
photovoltaïques.

Figure 14: Solaire PV en alimentation dans un bâtiment

Pour les besoins en eau chaude, utiliser les panneaux solaires thermiques.

Figure 15: Solaire thermique


❖ Avantages
Le bâtiment bioclimatique a pour principal avantage de réduire les besoins
énergétiques d’une maison, tout en y assurant des températures agréables et une
bonne luminosité, grâce à l'éclairage naturel.
Les principes présentés ici sont notamment appliqués pour la construction des
bâtiments HQE (haute qualité environnementale).
Sous un climat tempéré, une maison bioclimatique peut couvrir plus des deux tiersde
ses besoins de chauffage uniquement grâce à l’énergie solaire.
On parle aussi d'habitat solaire passif pour désigner les maisons dont l’orientation, la
conception des murs, toits et fenêtres a pour but de capter les rayons du soleil.

❖ Inconvénients
Les principaux inconvénients d’un bâtiment bioclimatique sont le coût financier de la
construction d’un bâtiment bioclimatique et le temps assez long des études de conception
du projet. En effet, les matériaux restent assez chers et il est important debien étudier le climat
ainsi que les normes spécifiques à l’emplacement du bâtiment. Enfin, vivre dans une maison
bioclimatique oblige à respecter un certain nombre de règles de vie. Par exemple, les portes
doivent être ouvertes en été pour favoriser l’aération, tandis qu’en hiver, il faut bien toutes les
fermer pour éviter la fuite de la chaleur.

CONCLUSION
En Somme un bâtiment bioclimatique permet de retrouver les principes de
construction d’antan et de les adapter aux progrès effectués en la matière. L’efficacitéde tous
ces concepts est reconnue et prouver et permet de proposer des bâtiments exemplaires en
termes d’architecture, de confort, d’efficacité énergétique et environnementale. Elle valorise
en outre les cultures et traditions locales en dégageantune architecture spécifique à chaque
région du monde. Plus que l’architecture, c’est tout paysage qui est travaillé car l’intégration
optimale des bâtiments par le choix desmatériaux ou l’implantation d’un quartier respecte le
lieu. Finalement, elle s’inscrit dansun cadre global de développement durable.
Annexes

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