Cours Orientation À Imprimer
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La maturité vocationnelle
La maturité vocationnelle a été définie par SUPER comme étant :
"notre capacité à anticiper notre propre avenir en utilisant de manière logique et cohérente l'information dont nous
disposons sur nos intérêts, nos valeurs et nos compétences".
Les propositions de Donald Super
(1) les individus diffèrent selon leurs habilités, aptitudes, besoins, valeurs, intérêts et perception de soi.
(2) les individus en fonctions de leurs caractéristiques personnelles, sont en mesure de remplir un certain nombre
d’occupations.
(3) chaque occupation nécessite un ensemble d’habilités et de traits de personnalité. Néanmoins, ces exigences sont
suffisamment flexibles pour qu’un individu puisse choisir entre une variété d’occupation. Tout comme une même
occupation peut être remplie par des individus qui diffèrent entre eux.
(4) Les préférences vocationnelles, compétences associées à l’occupation, les contextes de travail et leurs
perceptions des concepts de soi évoluent. Par contre la perception de soi comme produit de l’apprentissage social
se stabilise à partir de la fin de l’adolescence et jusqu’à un âge relativement avancé. Ainsi, la carrière de l’individu
s’inscrit dans une continuité tout au long de cette évolution.
(5) Ce processus évolutif peut se décomposer en une macro-séquence de cinq étapes qui sont :
(a) la croissance, (b) l’exploration, (c) l’établissement, (d) le maintien et le (e) déclin. Chaque étape de la macro-
séquence peut subdivise en une micro-séquence composé de trois phases qui sont : (i) fantaisiste, (ii) essai, (iii)
réaliste.
(6) le développement de carrière dépend du statut socioéconomique familial, des aptitudes intellectuelles, de
l’éducation, des habilités, des traits de personnalité, de la maturité vocationnelle et l’environnement.
(7) ce sont les habiletés individuelles qui déterminent le degré d’adaptation aux exigences de l’environnement
social et aux différentes phases de l’évolution de la carrière.
(8) Le concept de maturité vocationnel est un construit psychosocial qui reflète le niveau de développement
vocationnel d’un individu sur un continuum et ce, en fonction d’une norme qui détermine à l’avance où un individu
doit se situer sur ce continuum et ce, compte tenu de son âge.
(9) Le processus développemental peut être guidé par des interventions de nature à :
(a) favoriser l’identification des intérêts et des habiletés
(b) à confronter à la réalité et
(c) à développer les perceptions de soi.
(10) Le processus du développement de carrière est directement en lien avec le développement et l’actualisation du
concept de soi vocationnel. Il s’agit d’un processus de synthèse et de compromis où le concept de soi est une
résultante de l’interaction des aptitudes, des capacités physiques, de la possibilité de jouer et d’observer différents
rôles à la lumière des rétroactions des personnes significatives.
(11) Le processus de synthèse et de compromis entre l’individu et son environnement social, entre le concept de soi
et son environnement s’effectuent lors de l’accomplissement des rôles de vie et des rétroactions qu’ils produisent.
Ces rôles peuvent se situer dans un contexte imaginaire, réel (bénévolat, travail à temps partiel, travail à temps
plein) ou de relation d’aide.
(12) La satisfaction de vie et la satisfaction au travail sont tributaires de l’actualisation des intérêts, valeurs, traits
de personnalité et concepts (perceptions) de soi. Ils dépendent aussi du type d’occupation, de son contexte et du
style de vie où un individu assume son rôle de vie de manière à ce que les expériences de croissance et
d’exploration sont perçues gratifiantes.
(13) Le degré de satisfaction au travail des individus est proportionnel au degré d’actualisation des concepts de soi.
(14) Le travail ou la carrière sont des lieux où la personnalité peut s’organiser. Toutefois l’importance de ce lieu
d’expression peut varier d’une personne à l’autre. La culture, les traditions et les contextes économiques peuvent
aussi déterminer l’importance du travail relativement à d’autres rôles de la vie.
Selon Platon : « chacun de nous n’est pas, de par sa nature, tout à fait pareil à chaque autre, mais cette nature au
contraire l’en distingue. A l’exécution de tâches différentes conviennent des personnes différentes. »
John Holland a exposé les grandes lignes de sa théorie dès 1959 où il a introduit la notion de l’orientation
personnelle, c'est-à-dire la manière dont l’individu réagit à l’environnement.
L’évolution de l’individu est le résultat de deux types d’influences :
L’hérédité;
Les influences extérieures (facteurs socio-culturels).
Selon Holland, plus que l’expression d’un simple intérêt, le choix d’une profession est l’expression de toute la
personnalité.
Il considère que le choix vocationnel est une expression de la personnalité dans son ensemble englobant:
• Les aptitudes,
• Les traits de personnalité,
• Le mode de vie et des relations interpersonnelles.
Holland précise ses travaux à partir d’une classification des intérêts et des divers traits comportementaux des
individus, et d’une classification de caractéristiques des environnements professionnels.
Il distingue six grandes dimensions (six types) qui rendent compte des intérêts et de la personnalité ainsi que six
grandes catégories d’environnements professionnels qui leur correspondent.
L’idée est qu’en connaissant le profil typologique d’un individu on pourra faire un pronostic sur le type professionnel
qui lui convient. Autrement dit, les gens chercheraient des environnements qui leur permettraient d’utiliser leurs
aptitudes innées ou acquises, d’exercer leurs talents et leurs habiletés, d’exprimer leurs valeurs, et d’assumer les rôles
qui leur conviennent.
Holland sous-titre sa théorie comme « Une théorie des personnalités professionnelles et des environnements de
travail ».
Ses travaux ont montré le lien entre la satisfaction au travail et le degré de congruence de la personne avec son milieu
professionnel.
R : Réaliste (concret)
I : Investigateur (recherche)
A : Artiste
S : Social
E : Entreprenant (Entrepreneurial)
C : Conventionnel (Organisateur,
Conformiste)
Le type réaliste
Aptitude de ce type: habileté manuelle et perception spatiale:
Dextérité (habile de mes mains)
Coordination motrice
Forme physique (agilité corporelle, force, endurance, condition physique)
Finition et minutie (travaux d’artisanat, de bricolage; capable de travailler avec des outils et des instruments
de précision)
Manipulation
Sens de la mécanique (assembler, construire, monter, démonter, réparer, entretenir, conduire, opérer des
machines, faire fonctionner des appareils)
Aisance avec les éléments de la nature (jardinage, moisson, travaux de ferme, horticulture, animaux)
Le type Investigateur
Aptitude aux activités scientifiques et mathématiques :
Compréhension intellectuelle (facilité à comprendre des idées, des théories et des langages abstraits)
Investigation
Analyse
Synthèse
Résolution de problèmes
Compréhension des processus et des mécanismes
Bon sens de l’observation
Le type Artistique Le type Social
Aptitude artistique : Aptitude aux relations interpersonnelles:
Acuité sensorielle Service
Maîtrise d’un art, création Écoute active
Visualisation Instruction
Originalité Conseil
- Spontanéité Intervention
- Imagination Évaluation
- Sensibilité Coopération
Bon sens des responsabilités
Capacité d’aider les autres
Facilité d’expression
Dispositions pour entretenir des relations
Objectif de l’ADVP
Guider le dév. vocationnel de l’individu et
mobiliser chez lui les ressources cognitives et affectives nécessaires à l’accomplissement des tâches
développementales»
1- Exploration : C’est un moment de gratuité d’informations, c’est un temps où les élèves essayent de se libérer
de leur monde enfantin pour essayer les rôles d’adultes. La recherche active de la nouveauté et du changement,
l’observation et la curiosité, la production des hypothèses, la diversité des intérêts, sont des caractéristiques de
l’exploration.
Selon Pelletier, « l’individu qui explore est amené à expérimenter, à faire des investigations, à formuler des
hypothèses. Explorer veut dire :
• Ressentir le besoin de participer, de produire et de s’engager dans la résolution des problèmes de son
environnement ;
• Essayer des rôles professionnels en imagination ;
• Disposer d’un répertoire d’informations le plus diversifié ;
• Obtenir des informations difficilement accessibles et non habituelles ;
• Accepter que la question d’orientation est complexe et qu’elle n’offre pas de réponse unique et définitive. »
Le processus cognitif impliqué dans l’exploration est appelé la pensée créatrice.
2- Cristallisation : De nombreuses expériences accumulées par le processus exploratoire ne vont pas sans créer
certaines confusions, d’où un certain besoin de clarifier la situation et de mettre également un ordre dans les
multiples informations qu’il possède sur le monde professionnel.
Selon Pelletier, « la cristallisation est un processus qui aboutit à la formulation d’une préférence générale, qui
englobe un certain nombre d’activités connexes les unes aux autres et que l’individu interprète en fonction de ses
valeurs et de son identité personnelle.
Selon Pelletier, Cristalliser veut dire :
• Constater la nécessité de faire des choix ;
• Identifier parmi des activités celles qui révèlent des intérêts durables ;
• Dégager les significations que peuvent avoir résultat, rendement, performance scolaire et extrascolaire en les
situant dans une grille d’habiletés et aptitudes ;
• Trouver pour soi quelques attributs importants qui ont le pouvoir d’inclure un grand nombre d’expériences
vécues. »
La pensée impliquée est la pensée catégorielle.
3- Spécification : Une fois que son orientation générale est prise, il reste à l’individu de spécifier un ou plusieurs
choix qui auront le pouvoir d’intégrer ses divers pouvoirs et de s’adapter aux exigences du milieu.
La décision implique en premier lieu que les buts poursuivis soient clairement définis, cela correspond à la
nécessité pour l’individu d’identifier les valeurs qu’il tend à réaliser dans son futur rôle professionnel. Il lui faut
donc hiérarchiser ses valeurs de façon à ce que ce soient des critères essentiels et vraiment importants qui lui
servent de guide.
D’autre part, il pourra comparer plusieurs activités professionnelles et juger ainsi le degré de désirabilité de
chacune d’elles ; mais, on sait que les projets les plus désirables ne sont pas forcément les plus probables sur le
plan de l’action. Aussi l’individu devra-t-il les confronter avec les facteurs tels que : ses limites ou aptitudes
personnelles, ses résultats scolaires, et ses données socioéconomiques.
4- Réalisation : Normalement, avec la prise de décision, disparaît la dissonance cognitive et l’hésitation et elle
s’accompagne d’un certain soulagement et surtout d’un certain attachement au projet externe.
C’est pourquoi il est très difficile d’inviter à la réalisation un individu qui n’est pas passé par les étapes
antérieures. Ces tâches de réalisation font appel à des habiletés d’anticipation, de planning et d’élaboration.
Pour Pelletier, Réaliser veut dire :
• Réviser ses décisions en éprouvant la stabilité et la certitude ;
• Planifier des démarches de réalisation et obtenir des informations qui vont permettre d’élaborer les
perceptions de soi et les rôles professionnels.
• Protéger sa décision en consolidant les facteurs favorables et en prévoyant les difficultés.
• Formuler des choix de rechange.
Le processus cognitif impliqué dans la réalisation est appelé la pensée implicative
Conclusion
L’ADVP part des premières questions que l’individu se pose sur lui-même pour aller jusqu’au plan d’action de son
choix personnel et professionnel.
Pour favoriser le développement de chacune des étapes du projet, l’ADVP propose des actions d’orientation
constituées de mises en situation collectives basées sur l’expérience et adaptées à chacune des étapes. La personne
y travaille sur le soi (Personnalité, histoire personnelle), sur le monde des activités humaines (liens entre personnes
et travail, formations, organisation des entreprises, métiers), et sur l’entourage (famille, paires).
Au-delà du choix professionnel à court terme, l’ADVP aide les personnes à donner plus de sens à leur vie, à se
situer dans la société.
ADVP: exemples de quelques outils
• « L’Éducation des choix » (Pellerano et al., 1988): pour collégiens et lycéens;
• « L’Entretien ADVP » (Garand, 1978): Matériel de 108 cartons sur lesquels il y a le nom de métier: pour
les élèves de 3°;
• PDEE: Programme du Développement de l’Esprit Entrepreneurial: (pour collégiens au Maroc):
Programme développé dans le cadre du projet ALEF (programme de partenariat entre le MEN et l’USAID)
Les théories du choix vocationnel centrées sur les modèles de décision
On retrouve dans ces modèles les éléments suivants :
Tout individu doit faire des choix en tenant compte des informations qu’il possède ;
Confronté à une série d’alternatives (de choix), l’individu va agir en fonction de deux paramètres : la
désirabilité et la probabilité de réussite ;
Le choix va dépendre de la comparaison et de l’évaluation de soi, et l’évaluation des attentes. Donc, la prise
de décision est envisagée comme un calcul combinant l’utilité que représente une option pour une personne
et les probabilités qu’à cette personne de réussir dans cette option.
4-1- Modèle de Hilton
Le modèle de décision de Hilton est basé sur la théorie de la dissonance cognitive de Festinger.
Ce dernier définit la dissonance cognitive comme un état de tension désagréable dû à la présence simultanée de
deux cognitions psychologiquement inconsistantes.
La dissonance est donc l’état que connaît l’individu après un choix difficile : après un choix difficile, des personnes
font l’expérience de la dissonance où toutes les caractéristiques négatives de l’objet choisi sont dissonantes par
rapport au choix, et toutes les caractéristiques positives de l’objet non préféré sont dissonantes par rapport au non
choix.
Pour réduire la dissonance, la personne met l’accent sur les aspects positifs des objets choisis et atténue les facteurs
négatifs de ceux-ci. Inversement, la personne met l’accent sur les aspects négatifs des objets non choisis et atténuent
les facteurs positifs des objets non choisis.
Le besoin de cohérence cognitive, élément central dans la théorie de la dissonance cognitive de Festinger, est une
source importante de distorsion. Afin d’obtenir ou de maintenir une bonne cohérence entre ses cognitions, et souvent
de maintenir intact son système de croyances, l’individu développera des stratégies de contrôle de l’information :
Perception sélective,
Oubli sélectif,
Recherche orientée d’informations.
De telles stratégies sont des obstacles à la correction des biais représentatifs préexistants.
Pour Hilton, il faut que l’élève vive la dissonance avant le choix.
En effet, l’individu cherche par sa décision à réduire l’état d’inconfort qu’il éprouve quand il perçoit un écart entre
lui-même et son environnement.
4-2- La prise de décision en orientation selon le modèle de de Harren
Quatre éléments inter-reliés résument ce modèle:
Le processus;
Les caractéristiques individuelles;
Les tâches;
Les conditions.
1. Le processus
Le processus spécifie les quatre étapes par lesquelles passe l’individu pour prendre des décisions et y donner suite.
Il s’agit de :
La prise de consience;
La planification;
L’engagement;
La réalisation.
Quoique cette démarche soit conçue comme étant généralement continue, il est fort possible qu’il y ait des blocages
ou des retours en arrière.
Au cours de l’étape de prise de consience, l’individu est essentiellement occupé à s’évaluer par rapport à la situation
dans laquelle il se trouve. Dans la mesure où cette évaluation est source d’insatisfaction ou d’anxiété, il passe à
l’étape de la planification, caractérisée essentiellement par une alternance entre l’exploration des possibilités et la
cristallisation; en d’autres termes, par un processus d’élargissement et de rétrécissement qui l’amène à faire un choix
dans lequel il s’engage.
Au stade de l’engagement, il y a tout d’abord une intégration de la décision, surtout par exemple lorsque l’individu
se sent encouragé et soutenu par son entourage.
Il aura également besoin toutefois de raffermir cette décision, de réduire la dissonance qui pourrait subsister entre
la possibilité choisie et celle qui a été rejetée. Il s’engage ensuite dans la planification des actions concrètes qu’il
devra entreprendre pour réaliser sa décision.
C’est après cela qu’il pourra passer au stade de la réalisation au cours duquel il s’initie au nouveau milieu dans
lequel il arrive. Il réagit à ce milieu et s’y intègre. Harren désigne les sous-étapes de la réalisation par les termes de
conformité, d’autonomie et d’interdépendance.
2. Les caractéristiques
Le processus décrit est influencé par: son concept de soi, et son style de décision.
Par concept de soi, Harren entend les attitudes et les traits que la personne s’attribue et qui a une connotation
vocationnelle.
Le style décisionnel reflète la façon de percevoir les tâches décisionnelles et d’y répondre.
Harren identifie 3 styles : le rationnel, l’impulsif, et le dépendant.
Le rationnel: Il implique une démarche logique et délibérée de la part de la personne, de même que
l’acceptation de ses responsabilités. Ce qui implique pour aboutir à une bonne décision que la personne
dispose d’une information adéquate sur elle-même et sur le milieu.
L’impulsif (ou intuitif): la personne s’arrête peu à prévoir, à rechercher l’information, ou à évaluer
rigoureusement l’importance des divers facteurs en cause.
Le style dépendant: Caractérisé par un refus d’accepter la responsabilité du choix, par une attitude passive et
une perception étroite des possibilités qui s’offrent, ce qui est susceptible de provoquer fréquemment
l’indécision.
3. Les tâches
Trois tâches sont décrites par Harren:
3.1. L’autonomie: ou la capacité de fonctionner sans le soutien émotif ou l’approbation de l’entourage (familial en
particulier);
3.2. La maturité interpersonnelle: qui se reflète dans la capacité d’établir avec les autres des relations souples et
empreintes de confiance mutuelle.
3.3. Le développement de la conscience du but à atteindre: qui n’est autre que le résultat des deux premières
tâches. En effet, le développement satisfaisant des deux premières tâches est susceptible de se traduire chez la
personne par une conscience plus claire de ses objectifs.
4. Les conditions
Il s’agit de l’évaluation de l’entourage, l’état psychologique de la personne, ainsi que les conditions et le contexte
dans lesquels se réalisent les tâches.
Harren identifie 3 types de conditions qui peuvent influencer les tâches:
L’imminence de leur réalisation;
Le nombre des possibilités offertes;
Les conséquences éventuelles.
Certaines tâches peuvent s’imposer d’une façon urgente, d’autres au contraire peuvent attendre.
D’autres conditions sont celles qui ont trait au contexte, englobant le réseau des relations interpersonnelles dans
lequel évolue la personne, ainsi que le rôle que joue des personnes significatives de son entourage vis-à-vis de sa
décision.
L’approche Orientante Les principaux éléments Selon une vision canadienne
Contenu de la présentation
Problèmes relevés dans l’état de l’école
Conséquences
Les défis
Définitions
Les objectifs
Complémentarité des rôles
Conséquences
Absence de projet d’avenir, abandon scolaire ou prolongation des études;
Proportion importante (59%) de jeunes qui, à la fin du secondaire, ont une idée peu précise de leur choix de carrière;
Nombreux changements de programmes à l’enseignement supérieur (40% au secteur technique) et prolongation des
études;
Faible nombre d’inscriptions à la formation professionnelle et technique (avec pour corollaire une pénurie de main-
d’œuvre dans certains secteurs de l’économie);
Choix professionnels limités par les stéréotypes sexistes.
Les défis
Stimuler plus tôt (préscolaire et primaire) le développement vocationnel et permettre un cheminement progressif du
début à la fin du secondaire;
Intégrer des éléments d’information et d’orientation aux programmes disciplinaires;
Offrir des activités favorisant le développement de l’identité et le cheminement vocationnel, grâce à un travail
d’équipe à l’interne et à un partenariat avec la communauté;
Rendre disponible des outils adéquats et à jour en matière d’information et d’orientation;
Assurer une aide individuelle aux élèves (conselling) en complémentarité aux activités collectives offertes.
Définitions
L'approche orientante est une « vision » globale où se fait le rapprochement entre les disciplines, entre celles-ci et
l’orientation professionnelle;
Elle réalise l’arrimage التناغمentre le cursus scolaire et les besoins de plus en plus variés des élèves, entre l’école et le
monde du travail ;
Elle se présente comme un moyen de communication et de cohésion pour les différents intervenants scolaires dans
la réalisation d'une ou de plusieurs activités pédagogiques et d'orientation.
Une approche orientante est une démarche impliquant :
La concertation التشاورentre une équipe-école et ses partenaires;
L’établissement d’objectifs et la mise en place de services (individuels et collectifs), d’outils et d’activités
scolaires et parascolaires visant à accompagner l’élève dans le développement de son identité et dans son
cheminement vocationnel;
L’intégration d’activités et de services au plan de réussite et au projet éducatif d’un établissement et non d’un
simple cumul d’actions isolées engageant peu l’équipe-école.
Définition d’une Ecole Orientante
Le concept d'approche orientante découle de la conviction que l’école peut favoriser l’orientation;
Il propose que l’élève fasse une exploration personnelle et professionnelle à l’intérieur de ses différentes
activités scolaires afin d’établir des liens entre ce qu’il apprend « en classe » et les demandes et exigences du
monde du travail ;
Mais, l’école orientante n’est pas une école où il n’y a que des activités d'orientation ou qui « parle » des
professions ou des programmes d’études;
Elle n’est pas non plus une école qui vise en premier lieu la connaissance de soi ou l’orientation
professionnelle;
Elle est « UNE Façon DE VOIR ET DE FAIRE »: c’est l’école qui veut créer une culture d'orientation ;
La pierre angulaire du concept est la construction de l’identité ;
Elle vise à « outiller » les élèves pour qu’ils donnent un sens à ce qu'ils sont et font, puisque c’est du sens de
la vie que découle l’orientation scolaire et professionnelle et non l’inverse ;
Elle est la traduction, dans les faits, non seulement d’un idéal, celui de la réussite scolaire et de l’orientation
sociale et professionnelle des élèves, mais aussi d’une volonté, celle de rendre toujours plus signifiante pour
chaque élève sa démarche scolaire ;
Dire d’une approche qu’elle est orientante ne signifie pas qu’elle impose un choix ou une direction. Cela veut
dire qu’elle est telle que l’élève s’en trouve avantagé, en
meilleure condition de réussir et par le fait même avec un plus grand pouvoir de choix et d’action. Ce qui est
orientant génère la possibilité de se découvrir en contexte et d’avoir accès à des possibilités nouvelles. Il
s’agit bel et bien d’une qualité, d’une manière d’être.
On peut également définir l’école orientante comme un lieu où tout le personnel prend conscience que l’élève,
responsable de lui-même, exercera un jour un métier ou une profession. Ce jeune doit donc développer son identité,
laisser émerger des rêves professionnels signifiants qui se traduiront un jour par un choix et prendre graduellement
les moyens nécessaires pour le réaliser. Consciente également que le jeune vit dans un milieu familial et en société,
l’école travaillera en collaboration étroite avec les parents et les groupes socio-économiques de sa communauté.
On peut dire d’un milieu qu’il est orientant : l’école orientante, une société orientante, une culture orientante, un
événement orientant, un stage, une recherche, un projet orientant, une personne, un parent orientant, un modèle, un
enseignant orientant, une politique orientante…
Somme toute, l’expression désigne la façon de qualifier un milieu, une personne, une pratique, une mesure qui
fournit à des jeunes nécessairement en évolution des
contextes révélateurs d’identité et indicateurs d’avenir quant à leur réussite scolaire et professionnelle.
Les objectifs
Stimuler la connaissance de soi, de ses centres d’intérêts et de ses aptitudes, ainsi que des divers métiers et
professions;
Favoriser l’émergence d’un projet de cheminement scolaire et de carrière;
Habiliter les élèves à découvrir et réaliser leur rêve de carrière;
Transférer en compétences les connaissances acquises en contexte scolaire;
Permettre aux élèves de développer des habiletés, des compétences et des attitudes pour mieux réussir sur les
plans scolaires et professionnels.
Susciter l’intérêt pour les études et la motivation;
Diminuer l’échec et l’abandon scolaires, prévenir l’allongement indu des études et les changements de
programmes;
Accroître la réussite et la qualification.
Les principes de l’approche orientante
L’infusion: Le principe d’infusion exige notamment que, dans le cadre régulier des matières enseignées, des notions
se rapportant au développement de carrière et au monde du travail soient présentées aux élèves. Ainsi, à travers toutes
ses activités éducatives, l’élève est amené à se connaître, à découvrir son environnement, à prendre des décisions et
à préparer sa carrière. Ce principe, en créant des liens avec le monde du travail, permet de répondre à l’éternelle
question des élèves : « À quoi cela va-t-il me servir plus tard? ».
Le principe d’infusion doit être appliqué dans le respect des programmes scolaires et de leurs objectifs. En d’autres
termes, le principe d’infusion exige de l’enseignant qu’il intègre au contenu de son cours des notions relatives à la
carrière. Cela implique nécessairement que l’enseignant reçoive l’aide des spécialistes en information et orientation
afin de pouvoir établir des liens. De plus, l’information transmise aux élèves et les compétences développées
s’inscrivent dans le processus du développement de carrière. Le conseiller d’orientation a donc un rôle primordial à
exercer dans cette démarche.
Le principe de la collaboration : L’approche orientante, en s’intégrant au projet éducatif de l’école, se doit d’être
associée à l’ensemble des partenaires de l’éducation.
Les enseignants:
Ils sont les premiers et essentiels collaborateurs.
Ils devront également collaborer entre eux pour mettre en place les conditions nécessaires à l’infusion.
Certains voudront se rencontrer pour monter des projets multidisciplinaires.
Les conseillers d’orientation et les spécialistes de l’information scolaire et professionnelle feront en sorte que les
objets vocationnels viennent s’arrimer aux compétences disciplinaires.
Bref, l’école orientante est concertante.
Le principe de collaboration s’adresse aussi aux parents qui ne savent trop comment agir mais qui ne demandent
pas mieux que d’apporter leur aide.
Ils pourront, en tant que personnes-ressources, témoigner de leur expérience de travail auprès des élèves en général
en acceptant de prendre la parole en classe ou à l’occasion de séances d’information organisées par l’établissement
scolaire.
En tant que parents, ils peuvent être une source de soutien et de motivation pour leurs enfants, ne serait-ce que de
comparer leurs représentations du travail avec celles de la nouvelle génération ou de s’entretenir des raisons qu’on
avait autrefois et qu’on a aujourd’hui de travailler.
Parents et jeunes peuvent partager l’idée de l’avenir et ce qui est souhaité idéalement par les uns et les autres.
Le principe de collaboration est également requis entre l’école et la communauté, particulièrement l’instance
économique désignée par les représentants du monde du travail et par les organismes intermédiaires comme les
chambres de commerce, les syndicats et les associations professionnelles.
Le concept orientant doit donner accès à de l’information vivante, à de l’observation en direct. Les visites
d’entreprises, les stages, l’alternance travail/études, les journées carrières, les portes ouvertes sont autant
d’événements, autant d’alliances à établir.
Le principe de la mobilisation: Quoique les principes de l’infusion et de la collaboration soient nécessaires, ils ne
sont pas suffisants pour soutenir une approche orientante.
Si l’élève n’est pas intéressé à sa propre orientation, s’il n’est pas motivé à faire des choix, ni même à participer aux
activités d’exploration, l’approche orientante sera sans effet.
D’où la Question Fondamentale :
Que faut-il pour qu’un jeune s’intéresse à son avenir et s’implique dans une démarche personnelle?
Ce principe vise donc à susciter la motivation pour sa propre démarche d’orientation.
Il faudrait donc l’amener à:
Vouloir atteindre un but qui représente un défi
Croire que ses actions vont conduire aux résultats souhaités
Voire de l’attrait dans les résultats
Attribuer ses succès à ses capacités et ses échecs à des efforts insuffisants
Persévérer malgré les difficultés
Donc à s’engager fortement.
On peut également définir l’école orientante comme un lieu où tout le personnel prend conscience que l’élève,
responsable de lui-même, exercera un jour un métier ou une profession. Ce jeune doit donc développer son identité,
laisser émerger des rêves professionnels signifiants qui se traduiront un jour par un choix, et prendre graduellement
les moyens nécessaires pour le réaliser. Consciente également que le jeune vit dans un milieu familial et en société,
l’école travaillera en collaboration étroite avec les parents et les groupes socio-économiques de sa communauté.