CM Droit constitutionnel
Cour de cassation droit privée
Introduction : Qu’est-ce que le droit constitutionnel ?
Section 1 : Le droit public
Paragraphe 1 : La distinction entre le droit privé et le droit public
* Le droit privé s’intéresse entre individu. Dans droit privé il y a plusieurs
branches : le droit civil, le droit des contrats, le droit des affaires,
commercial...Il tourne autour de la famille, la propriété et le contrat.
*Le droit public s’intéresse entre gouvernant et gouverné. Il y a plusieurs
branches : le droit constitutionnel, administratif, budgétaire.
Il y a deux ordres de juridiction en France : les magistrats administratifs et
judiciaires.
La cours de cassation en droit privé et le conseil d’État en droit public.
Dans le droit public il y a une supériorité de l’État, et la dépendance des
administrations.
Paragraphe 2 : Le droit public comme droit de l’État
Il y a une spécificité de la société politique, il y a un monopole de la
violence légitime = inégalité entre gouvernant et gouverné. L’État est le
seul qui peut « forcer » un individu et utiliser la violence légitime (Subir un
jugement, condamnation ...). L’État est une structuration particulière du
pouvoir politique. Il y a un lien entre le droit public et l’État.
En droit constitutionnel il y a la fonction législative (faire la loi), exécutive
(exécuter la loi), juridictionnel (juger les individus).
Section 2 : Le droit constitutionnel
Paragraphe 1 : L’apparition du droit constitutionnel
A) La notion de constitution
Le sens donné au terme constitution a changé car auparavant la
constitution était la manière dont le pouvoir politique était organisé,
comment il fonctionnait.
A partir de la fin du 18ème siècle, cela a changé, la constitution était l’idée
que les règles aller fondées le pouvoir politique => Constitution
Normative.
Ainsi nous avons un basculement de la régularisation du pouvoir politique.
Cela devient une volonté humaine et non divine. Depuis les révolutions
françaises et américaines, toutes les règles qui vont être fondées prennent
la forme d’une loi d’une Norme Juridique Suprême.
B) Le constitutionnalisme
Le constitutionnalisme est un mouvement historique qui a conduit à
l’édiction de constitution écrite.
Ce mouvement veut que soit fixé dans un texte les fondamentaux dans
laquelle les individus doivent vivre.
Le premier processus est la limitation du pouvoir juridique par une
constitution écrite, et le deuxième est la notion de devenir l’auteur de ces
constitutions écrites.
L’objectif est de lutter contre le pouvoir absolu.
Le problème est de savoir comment imposer le respect de ces lois/règles
et limites aux législateurs, la solution trouvé est de créer une loi : Le
législateur va être assujettis à des principes supérieurs.
L’auteur de ces constitutions écrites est le peuple. Il va créer les
institutions qui permettront la limitation du pouvoir. Le peuple a une
capacité politique. Le pouvoir constituant est le peuple qui le détient, ils se
donnent à eux même une constitution. Les pouvoirs constitués sont les
institutions et organes crées par une constitution (peuples). Le roi va être
soumis à cette constitution et les pouvoirs qu’elle lui donne.
Paragraphe 2 : L’étude du droit constitutionnel
Droit constitutionnel = l’ensemble des règles relatives à la conquêtes et à
l’exercice du pouvoir politique (c’est l’ensemble de règles mais aussi la
discipline académiques).
A) Les règles relatives à l’exercice du pouvoir politique
Constitution formelle = liste des articles de la constitution, ils sont écrits
dans un doc solennel.
Constitution matérielle = contenu et matière. Ensemble des règles
relatives au droit et libertés qui figurent ou non dans la constitution écrite.
Le droit constitutionnel comprend mais dépasse les règles de la
constitution formelle.
B) Le droit constitutionnel, discipline académique
Le droit constitutionnel c’est voir les décisions des juges (jurisprudence).
C’est un droit politique qui va être également produit par la pratique des
organes.
L’objectif est de comprendre pourquoi le droit constitutionnel n’est pas
limité au décisions des juges.
Partie 1 : Les origines de la 5ème République
Titre 1 : L’histoire du régime Parlementaire en France
Section Introductive : La notion de régime parlementaire
Le régime parlementaire est un régime très répandus (depuis le 18 e siècle)
dans les états constitutionnels.
Paragraphe 1 : Le critère du régime parlementaire
Le critère est la responsabilité politique du gouvernement devant une
assemblé élu = assemblé peut renverser le gouvernement s’il y a un
désaccord politique (pouvoir de dissolution).
On oppose responsabilité politique à responsabilité pénale.
Paragraphe 2 : La logique parlementaire
La séparation souple des pouvoirs veut dire qu’il n’y pas un seul organe
exerçant une seul fonction juridique de l’État. Le gouvernement et le
parlement collaborent pour l’exercice du pouvoir législatif et exécutif. Le
gouvernement est dépendant du parlement qui a le pouvoir de le
renverser.
Il existe deux variantes dans le régime parlementaire : la suprématie de
l’assemblée = elles sont puissantes, le gouvernement va leur être
subordonné et elles vont être contrôlé par celui-ci La deuxième variante
est l’égalité entre le gouvernement et le parlement qui vont être en
collaboration.
Chapitre 1 : L’apparition du régime parlementaire en France
Section 1 : L’émergence du régime parlementaire 1814 - 1848
Paragraphe 1 : Charte du 11 juin 1914
En 1814, il n’y a plus de Constitution, on cherche à éviter des dérapages
des assemblées qui amènent à des révolutions. La charte va chercher à
équilibrer ce régime.
La charte de 1814 est octroyée par la seul volonté royale de Louis 18, elle
va renouer avec l’ancien régime : idée d’une souveraineté royale et unité
du pouvoir de l’État
A) L’absence de tout parlementarisme dans le texte de la charte
Le roi peut déclarer la guerre, posséder le pouvoir réglementaire…=>
pouvoir exécutif
Il joue un grand rôle dans la fonction législative. Il va être investit d’un
droit de veto. Il peut aussi légiférer par ordonnance, le roi dispose du
pouvoir de dissolution de la chambre des députés.
Il y a la chambre des députés = ces membres sont élus au suffrage
censitaire
Il y a la chambre des paires = composé des paires de France nommées par
le Roi
Le pouvoir des deux chambres = ils peuvent discuter et refuser de voter la
loi
Article 13 de la charte : La personne du roi est inviolable et sacrée, ses
ministres sont responsables, au roi seul appartient la puissance exécutive.
B) L’introduction d’une pratique parlementaire
L’introduction des pratiques parlementaires a marqué une évolution significative dans le
fonctionnement du gouvernement. Voici trois moyens principaux par lesquels cette évolution
s'est manifestée :
1. L’adresse
L'adresse est une pratique par laquelle les députés expriment leurs suggestions et leurs
préoccupations au roi. Cela permet aux représentants du peuple de formuler des
politiques ou des recommandations, créant ainsi un canal de communication entre le
parlement et la monarchie.
2. Le droit de pétition
Selon les chartes, le droit de pétition permet à n’importe quel citoyen ou groupe de
citoyens d’interpeller l’Assemblée nationale. Cela implique que les députés peuvent
demander des comptes au gouvernement, favorisant ainsi la transparence et la
responsabilité au sein de l'exécutif. Ce droit constitue un outil essentiel pour le
contrôle parlementaire et la protection des droits des citoyens.
3. La discussion des lois de finances
La discussion des lois de finances, notamment la Charte de 1914, illustre l'importance
du contrôle budgétaire par le parlement. Ce mécanisme permet aux députés d'examiner
et d'approuver le budget de l'État, renforçant ainsi leur rôle dans la gestion des
finances publiques. Cela a conduit à une reconnaissance croissante que les
gouvernements doivent rendre des comptes aux chambres.
Contexte historique
Sous Louis XVIII, on observe une volonté d’éviter le conflit avec les chambres
parlementaires. Petit à petit, le roi accepte que le gouvernement doive gagner la
confiance des deux chambres, affirmant ainsi l'idée que le gouvernement doit avoir
une majorité pour gouverner efficacement. Ce changement marque une avancée
vers un régime parlementaire où le pouvoir exécutif est responsable devant le
législatif.
En revanche Charles 10 refuse les règle du système
parlementaire ce qui va conduire a sa perte il veut revenir a une
pour lui tout le pv appartient au roi il y a un conflit directe entre
lui et la chambre des députés Charles 10 va nommer un ministère
L’adresse des 221 et la crise politique de 1830
L’adresse des 221 députés représente un tournant majeur dans les relations entre le roi et le
parlement. En s’adressant au roi, les députés lui rappellent qu'il ne peut pas agir de manière
arbitraire, notamment en choisissant seul son Premier ministre. Ce dernier doit refléter la
majorité de la chambre des députés, incarnant ainsi la volonté du peuple. Cependant, le roi
refuse d'écouter ces avertissements, considérant que la Charte de 1814 ne lui impose pas de
telles contraintes. En réponse à cette pression parlementaire, il décide de dissoudre la chambre
le 16 mai 1830, entraînant une nouvelle crise politique. Cette dissolution débouche sur
l'émergence d'une majorité libérale qui s'oppose aux décisions du roi. Ignorant la volonté
populaire, Charles X prend des ordonnances unilatérales visant à restreindre la liberté de
presse et il va changer les règle des ordonnance pour pouvoir dissoudre encore une fois la
chambre, accentuant ainsi les tensions. Ces actions provoquent un soulèvement populaire à
Paris, connu sous le nom des "Trois Glorieuses", qui se déroulent en juillet 1830. Face à la
révolte, Charles X finit par abdiquer, permettant l’arrivée d’une nouvelle dynastie sur le trône:
celle des Orléans. Louis-Philippe d'Orléans est alors proclamé roi, marquant le début d'une
nouvelle ère politique en France, caractérisée par une monarchie constitutionnelle et une plus
grande prise en compte des aspirations libérales.
Paragraphe 2 charte de 1830
La Charte de 1830, inspirée de celle de 1814, introduit des modifications significatives tout en
maintenant une large part des prérogatives du roi.
Le roi conserve presque tous ses pouvoirs, à l'exception de la capacité de prendre des
ordonnances et de modifier les lois sans l'approbation des chambres.
Les compétences des chambres sont considérablement accrues, notamment par
l'attribution du pouvoir de proposer des lois. Elles obtiennent également un droit
d’amendement, permettant aux députés de proposer des modifications aux projets de
loi une fois ceux-ci votés. Cette évolution favorise un cadre législatif plus dynamique
et participatif.
En 1830, la responsabilité pénale des ministres est élargie, établissant un lien plus
étroit entre les chambres et les membres du gouvernement. Ce changement souligne
l’importance de la responsabilité politique et juridique des ministres devant le
parlement.
Enfin, un effort de compromis est réalisé sur le plan symbolique, illustré par un pacte
entre le roi et la nation. Ce pacte marque un tournant vers la reconnaissance croissante
du pouvoir de la nation, affirmant ainsi la légitimité des institutions représentatives et
l'idée que le roi doit désormais agir en accord avec la volonté populaire.
B) La parlementarisation progressive du régime
La révision de la Charte de 1830 établit un compromis entre le roi et la nation, conférant à la
chambre un pouvoir accru par rapport à celui du roi. Cela introduit le concept de monarchie
parlementaire, où le roi détient des pouvoirs mais n’est pas totalement libre. Les ministres,
bien qu’étant nommés par le roi, doivent également rendre des comptes à la chambre.
Au fil du temps, les ministres sont de plus en plus tenus responsables de leurs actes devant le
parlement. Bien qu'ils soient choisis par le roi, leur nomination doit être approuvée par la
majorité de l'Assemblée.
Les 3 mécanismes de contrôle parlementaire
1. L’interpellation
Ce mécanisme permet à la chambre de questionner les ministres sur leurs actions.Elle
peut prononcer un blâme, obligeant ainsi le ministre à rendre des comptes et à justifier
ses décisions. Cela renforce le contrôle parlementaire sur le gouvernement.
2. La question de confiance
Ce processus survient lorsque le ministre, pour sécuriser sa position, demande à la
chambre de se prononcer sur sa confiance. Cela place la carrière du ministre entre les
mains des députés et accentue la responsabilité politique du gouvernement.
3. Le pouvoir de dissolution
Bien que le roi détienne le pouvoir de dissoudre la chambre, cette prérogative a pour
conséquence de renforcer la majorité parlementaire, qui voit son influence croître dans
la dynamique politique.
Le rôle du monarque devient celui d’un tiers, à l’image d’un président de la République, qui
estime que le roi règne mais ne gouverne pas. Le roi choisit les ministres mais laisse à la
chambre le soin de prendre les décisions.
Cependant, une seconde interprétation insiste sur le fait que le trône n'est pas un "fauteuil
vide", soulignant ainsi le pouvoir actif du roi dans la gouvernance. Cette situation crée une
absence de souplesse, engendrant une frustration envers le pouvoir de Louis-Philippe, qui
débouchera sur la révolution de 1846.
Section 2 : la suspension de la parlementarisation du régime entre
1848 1856
Le 4 mai 1848, l'Assemblée constituante se réunit pour rédiger la Constitution, marquant la
naissance de la Seconde République.
Paragraphe 1 : La Seconde République de 1848 à 1852.
Origine révolutionnaire
La Seconde République émerge à la suite de la révolution de 1848, qui entraîne des
changements politiques majeurs en France.
Composition de l’Assemblée
L'Assemblée constituante est composée de bourgeois et de républicains, mais la
surrection populaire qui a conduit à sa formation se termine rapidement.
Suffrage universel masculin
Le suffrage universel masculin est consacré en mars 1848, représentant un moment de
rupture significatif dans la politique française et élargissant la participation
démocratique.
Adoption de la Constitution
L'Assemblée constituante, élue par le suffrage universel masculin, adopte une nouvelle
Constitution qui établit un président de la République doté du pouvoir exécutif, élu au
suffrage universel direct. Sous la Seconde République, il n'existe qu'une seule
Assemblée, également élue au suffrage universel direct, affirmant l'indépendance des
deux institutions.
Élection de Louis-Napoléon Bonaparte
Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Bonaparte, est élu président en 1848.
Cependant, il tente d'utiliser son pouvoir pour limiter l'autorité de l'Assemblée.
Conflit avec l’Assemblée
Pour renforcer sa position, il mobilise le peuple contre l'Assemblée. Le 2 décembre
1851, il réalise un coup d'État et dissout l'Assemblée, une action illégale qui marque
une rupture avec les principes démocratiques établis.
Répression des soulèvements
Après ce coup d'État, il réprime sévèrement tous les soulèvements républicains et
cherche à légitimer sa dissolution par des moyens autoritaires.
Plébiscite du 20-21 décembre 1851
Louis-Napoléon Bonaparte organise un plébiscite les 20 et 21 décembre 1851. Ce vote
populaire a pour but de légitimer son coup d'État et de renforcer son pouvoir. Le
gouvernement pose la question suivante au corps électoral : « Voulez-vous que je
conserve le pouvoir ? »
Prolongation du mandat
Dans le cadre de ce plébiscite, il demande également que son mandat soit prolongé de
dix ans. A la suite de cette demande le corps électoral répond par l'affirmative,
approuvant ainsi sa demande. Aucune sanction n’est alors imposée à Louis-Napoléon
Bonaparte pour la dissolution de l’Assemblée, marquant un tournant décisif dans
l'histoire politique de France.
Avec ce plébiscite, la République prend fin, et le Second Empire émerge sous le règne
de Louis-Napoléon Bonaparte, qui devient empereur en 1852.
Paragraphe 2 : Le second empire de 1852 à 1870
Louis-Napoléon Bonaparte met en place une nouvelle Constitution qui
renforce ses pouvoirs. Élu par le peuple, il parvient à affaiblir les contre-
pouvoirs, consolidant ainsi son autorité.
Il organise un second plébiscite pour demander au corps électoral s’il peut
conserver le pouvoir. La réponse favorable du peuple permet d'établir
solidement l'Empire.
Par la suite, l’Empire commence à devenir un peu plus libéral, avec des
tentatives de réformes pour apaiser les tensions et répondre aux
aspirations de la population.
En 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Cette guerre se solde par
une défaite cuisante pour Louis-Napoléon Bonaparte, qui est fait prisonnier
le 2 septembre.
Le 4 septembre 1870, un groupe de Parisiens proclame la République,
marquant ainsi la chute de l’Empire et le retour à un régime républicain.
Chapitre 2 : La tradition française parlementaire : Le
parlementarisme absolue
Csqce instabilité gouvernementale les gouvernements durée 6mois et
était renverser
Section 1 : La 3ème république de 1870 à 1940
Paragraphe 1 : La nature du régime parlementaire mise en place
A) Les lois constitutionnel de 1875
La proclamation de la République est faite par un groupe de députés républicains, dont Jules
Ferry, Jules Simon, et Léon Gambetta, qui forment un gouvernement de défense nationale.
Convention d’armistice de 1871
Cette convention prévoit l’élection d’une Assemblée nationale, qui décidera si la France doit
mettre fin à la guerre contre la Prusse.
Élections au suffrage universel masculin
Ces élections, qui se tiennent au suffrage universel masculin, sont principalement dominées
par des monarchistes, qui ne sont pas favorables à la république ou à un second Empire. Cette
assemblée est caractérisée par une victoire des conservateurs, qui cherchent à établir la paix
avec la Prusse.
Division parmi les monarchistes
Au sein de l'Assemblée, les monarchistes sont divisés :
Légitimistes : Ils soutiennent le retour de Charles X et souhaitent que la souveraineté
appartienne uniquement au roi.
Orléanistes : Ils souhaitent installer un membre de la branche d'Orléans sur le trône.
Composition de l'Assemblée
La chambre comprend également des républicains, qui se divisent en modérés et en radicaux,
illustrant la diversité politique de l'époque.
Présidence de Mac-Mahon
Le général Mac-Mahon est élu président de la République, mais son mandat est marqué par
des tensions politiques, témoignant d'un régime hybride.
Lois constitutionnelles
Trois lois fondamentales sont votées par l'Assemblée :
Loi du 25 février 1875
Loi du 24 février 1875
Loi du 16 juillet 1875
Ces lois reconnaissent la forme républicaine du gouvernement et établissent un régime
hybride, associant des mécanismes typiques de la monarchie parlementaire à ceux d'une
république.
Convention d’armistice qui va être signe 1871 elle prévoit l’élection d’une
assemblée nationale ces cette assembler qui va dire si on arrête la
guerre ou pas
Elections au suffrage universel masculin pour tous les hommes
Elle est principalement composée de monarchiste il ne se pas favorable
a un second empire ou a la république cette élection et caractériser par
la victoire des conservatoire ils veulent la paix avec la Prusse.
C mécanismes sont :
Un bicaméralisme de chambre le parlement et composer de 2
chambre le Senat et chambre des députer
Un président qui a un certain nombre de pouvoir (pouvoir de
dissolution de la chambre basse article 5 mais doit obtenir
l’autorisation du Sénat).
Article 6 du 25 février de la cc prévoit que les ministre sont
solidairement responsable devant les chambre de la politique
général du gouvernement. Rien n’est dit sur les moyens qui vont
être utiliser par les chambre le président pourras nommer et
révoquer (de démissionner) les ministres
Régime parlementaire dualiste ou le gouv et rsp devant les
chambre et le conseil de l’état
B) Crise du 16 mai 1877 et fin du parlementarisme dualiste
La crise du 16 mai 1877 marque un tournant dans l'interprétation de la Constitution et
entraîne une nouvelle dynamique politique en France, où les chambres prennent une position
prédominante.
Opposition entre le chef de l'État et la Chambre des députés
Le président Mac-Mahon soutient que le pouvoir du président et celui du parlement doivent
s’équilibrer. Cependant, cette conception du pouvoir entre en conflit avec la majorité
républicaine de la Chambre des députés. La question centrale de cette crise est de savoir qui,
du président ou de la chambre, a le dernier mot.
Transition vers un régime moniste
Avant la crise, le régime était dualiste, signifiant que le gouvernement était responsable
devant le Sénat et la Chambre des députés. Après la crise, la nature du régime parlementaire
en France évolue vers un modèle moniste, où le gouvernement est principalement responsable
devant la Chambre des députés.
Conflit autour du ministère
Jules Simon, alors président du Conseil, est perçu comme trop républicain par Mac-Mahon,
qui lui retire sa confiance le 16 mai 1877. Il nomme alors Broglie à sa place, ce qui provoque
un conflit avec la Chambre des députés. Cette dernière réagit par le manifeste des 363, signé
par 353 députés, exprimant leur désaccord avec le gouvernement de Mac-Mahon.
Dissolution de la Chambre
En réponse à cette crise, Mac-Mahon dissout la Chambre des députés, mais le Sénat accepte
cette décision. Cependant, lors des élections qui suivent, les républicains conservent la
majorité, ce qui donne raison à la Chambre.
Soumission de Mac-Mahon et démission
Face à cette situation, Mac-Mahon souhaite à nouveau dissoudre la Chambre, mais le Sénat
refuse. Il finit par démissionner en 1879, marquant un échec de son approche dualiste.
Arrivée de Jules Grévy
Jules Grévy, un républicain, lui succède. Il déclare : « Je n’entrerai jamais en lutte avec la
volonté nationale exprimée par ces organes constitutionnels, en particulier la chambre basse. »
Il s'engage à ne pas exercer le pouvoir de dissolution, une déclaration qui devient connue sous
le nom de "Constitution de Grévy".
Effacement du président
Grévy refuse d'entraver le fonctionnement des chambres c.-à-d qu’il veut empêcher les
chambres de siéger et renonce à certains de ses droits, entraînant un effacement du pouvoir
présidentiel. Ce renoncement contribue à renforcer l'autorité du gouvernement et du premier
ministre ainsi que celle de la Chambre des députés.
Paragraphe 2 : La pratique du régime, le parlementarisme absolue et ces
conséquences
2 grand mécanismes….
L’interpellation a l’initiative des député ou des sénateurs ils
vont provoquer un débat au sein de la chambre il va y avoir un
vote
LA CONFIANCE initiative au gouvernement il vont demander au
deputer de lui donner leur confiance
2 conséquences du parlementarisme absolue
Grande instabilité ministériel car ils perdent leurs confiance
en 6 mois il y a eu 46 gouvernement en 30 ans après la 1
guerre mondial c pire les gouvernement ne tienne pas plus
de 6 mois
La primauté de la lois le légicentrisme la lois est mise au
centre la lois ne connait aucune limite la lois est comme
suprême on ne peut pas la contrôler c la constitution qui
devrais être l’acte suprême
Le parlementarisme absolue : Suprématie de la chambre basse
entraine un contrôle parlementaire
Section 2 : La 4ème république de 1946 a1958
Ordonnance du 9 aout 1944 il y a …
La question est, EST-CE QU’ON CONTINUE la 3ème république ou on
fait
Referendum du 21 octobre 1945 on demande au peuple de
décider s’il veut une nouvelle constitution ou rester dans la 3 ème
rep il y a une nouvelle constitution le 5 mai 1946 le peuple refuse
la nouvelle constitution il rédige une nouvelle constituions que le
peuple accepte elle sera ratifier le 13 octobre 1946 et le 27
octobre 1946 la constitution est promulguée
Cette assembler va rédiger une 1ère version qui va être soumise
mais le peuple la rejette l’assemblé re rédigé et cette fois il est
ratifier.
Paragraphe 1 : la tentative de rationalisation du parlementarisme
Expression “Parlementarisme rationalisé” = inventé par Mirkine-Guetzevitch cette expression
veut dire que mm si on est tjr dans un régime parlementaire (on a ce principe de responsabilité
politique devant l’assemblée élu), il y aura un certain nombre de règle qui rendra plus difficile
le renversement du gouvernement par l’assemblée
1946=Nouvelle Constitution de 4eme Rep
Plusieurs évolution= - on va chercher à affaiblir le Sénat ( appellé le Conseil de la Rep) qui
n’a donc plus de pouvoir , suprématie de l’Aassemblée national qui est la seule institution élu
au suffrage universelle directe.
Tjr une structure bicaméral.
On va également essayer de réhabiliter le président de la Rep ( qui avait perdu ses pouvoirs ,
ex: en restaurant son pouvoir de droit de message)
Certains nb de mécanismes pour empêcher l’Assemblée National de renverser trop facilement
le gouvernement :
- 1er mécanisme : investiture (l’assemblée Nat va investir le Président du Conseil de ses
fonctions)
Deux types d’investiture :
Investiture simple (le président de la rep nomme un 1er ministre qui lui convient qui va se
présenter à l’Assemblée Nat et ensuite les députés votent en faveur ou non du président du
Conseil)
Et investiture double (non seulement l’Assemblée Nat investit les les fonctions du Président
du Conseil mais ensuite le gouv dans son ensemble).
- 2eme mécanisme : La question de confiance (à l’initiative du gouvernement) 3 conditions :
Il n’y a que le président du Conseil qui peut poser la question à l’assemblée (avec
l’accord de tous ses ministres)
Il y a un délai de 24h entre la question et le vote
Il faut une majorité absolue des députés pour que le gouv soit renversé
- 3ème mécanisme : Motion de censure (Initiative de l’Assemblée) il faut également la
majorité absolue des députés pour que le gouv soit renversé
- 4ème mécanisme : Un article prévoit que si le gouv a été renversé à deux reprises dans un
délai de 18 mois, le conseil des ministres pourra décider de dissoudre l’Assemblée (l’idée est
de mettre en garde les députés sur leur manières de décider)
Paragraphe 2 : L’échec de la tentative de rationalisation
Les conditions n’ont pas été respectées dans la pratique. Les gouv estiment qu’ils sont
contraints de démissionner même si c’est une majorité simple des députés. Donc on ne peut
pas utiliser l’Article de la dissolution de l’Assemblée car il faut la majorité absolue. Donc
l’Assemblée va en jouer et va faire le nécessaire pour atteindre la majorité simple pour ne
jamais être en danger d'être dissolu.
Titre II : Constitution du 4 octobre 1958
CHAPITRE 1 : L’adoption de la constitution du 4 octobre 1958
Section : Elaboration de la Constitution du 4 octobre 1958
Printemps 58 : Vœu d’indépendance de l’Algérie
13 mai 1958 : Soulèvement qui éclate à Alger, en réponse, les militaires fr ont pris le pouvoir.
On craint un renversement du régime par l’armée y compris en métropole. Le régime de la
4eme rep est incapable de régler la situation. On se rends compte que la situation n’est plus
tenable, René Coty (le dernier président de la 4eme Rep) pense que le seul capable de régler
la situation, c’est le général De Gaulle. Le président insiste pour le nommé président du
Conseil (1er ministre). De Gaulle devient donc le dernier président du Conseil de la quatrième
république le 1er juin 1958. Mais ce dernier envisageait en fait d’avoir une nouvelle
constitution car la 4eme Rep ne lui convenait pas. Il va faire voter par le parlement la loi
constitutionnelle du 3 juin 1958.
Paragraphe 1 : La loi constitutionnelle du 3 juin 1958
- Cette loi peut nous faire penser à la loi de 1940 sous le maréchal Pétain
A- Les conditions de formes et de procédure
C’est le gouv et pas une assemblée constituante qui fait la constitution
Il va recueillir l’avis du comité consultatif qui va émettre un avis sur le texte de la constitution
(Mais cette avis ne peut pas modifier le texte)
Le gouv doit recueillir un second avis, celui du conseil d’Etat (Juridiction suprême de l’Ordre
administratif)
Le projet de loi constitutionnel doit être décidé via le Conseil des Ministres
Passage par un référendum
C’est bien le peuple qui prend le pouvoir de la Constitution
Ensuite, Conditions de fonds (principes qui doivent être respectés lors de la création
Du projet :
- Seul le suffrage universel est la source du pouvoir
- Les pouvoirs exécutif et législatif doivent être séparés
- Le gouvernement doit être politiquement responsable devant le parlement
- L’autorité judiciaire doit demeurer indépendante (but= ne pas être dans une dictature)
- La constitution doit aménager les rapports entre la France et ses colonies
Paragraphe 2 : La préparation du projet de constitution
A-La préparation de l’avant-projet par le gouvernement
- Deux organes qui rédigent le texte = comité d’expert (qui s’occupe de la technique et de
comment formuler le texte, ce comité est présidé par Michel Debré ancien ministre de la
Justice) et un comité interministérielle (s’occupe de l’aspect politique, ce comité est présidé
par De Gaulle, ce comité compte également Michel Debré et des ministres auxquelles De
Gaulle fait confiance)
B-Le comité consultatif constitutionnel
Ce comité va donner son avis sur l’avant-projet, il rendra un avis le 14 août 1958,
globalement il dit qu’il est d’accord sauf sur quelques points.
C- L’avis du Conseil d’Etat
C’est plus un avis technique
D-Le projet gouvernementale définitif
Projet de constitution adopté au conseil du 1er ministre le 3 septembre
Section 2 : L’adoption finale du projet
Paragraphe 1 : la ratification populaire
Référendum organisé le 26 septembre 1958, il y a 80% de oui pour la nouvelle constitution.
Le peuple est donc d’accord. La nouvelle Constitution est promulguée le 4 octobre 1958 par
René Coty.
Paragraphe 2 : La mise en place des nouvelles institutions
Au début, on n’a pas de nouvelles institutions. Il va falloir donc les mettre en place. En
attendant, le gouv se voit avoir le pouvoir législatif pour gérer la transition et organiser la
mise en place des institutions. 23 et 30 novembre 1958 = première élections législatives
Le président est élu par le collège électorale qui élit de Gaulle (qui prendra ses fonctions le
8 janvier 1959, il nommé 1er ministre Michel Debré)
26 avril 1959 = élections sénatoriales
On a désormais toutes les institutions
- Sources intellectuelle de la constitution de 1958 => elles sont
multiples, voir contradictoire
1. Sources ancienne 1930
Carre de Malberg => proposition de contrôle de constitutionnalité/ conformité
des lois de la constitution par une juridiction et introduction au referendum
(1958 article 2)
Normes suprêmes :
Joseph Bartelemy ou encore Roger Bonnard en 1930 => propose la
procédure de la loi ordinaire
Blum suggère l’élection et l’élaboration du président au suffrage
universelle, remise en place du referendum et renforcer les effectifs du
pouvoirs parlementaire
2. Sources : Le Général de GAULLE ET Michelle Debres
(Pour eux la réforme de la 4eme République de fonctionnait pas mais
conservait les « traditions ») ils ont la même idée de réforme mais ne
savent pas exactement laquelle.
Section 2 : La fin de la souveraineté parlementaire
- Mettre fin au régime parlementaire => l’assemblé national représente la
nation et veut « diminuer » leurs pouvoirs
- Mettre fin au parlementarisme absolue
- Restaurer le pouvoir d’État
De Gaulle veut s’inscrire dans la continuité de l’histoire de France. Il veut
restaurer le pouvoir de l’État ( pour lui le président doit être centrale avec
des pouvoirs étendu et être au-dessus des partis politiques )
- Insiste sur l’idée d’unité
- De Gaulle interpellais directement le peuple en utilisant fréquemment des
referendums - Une nouvelle interpellation du principe de la séparation des
pouvoirs
- Michel. D => souhaite un régime parlementaire et une collaboration entre
exécutif et législatif. Sur l’élaboration de la loi et pouvoir réglementaire
autonome (= pas un pouvoir réglementaire de la loi)
- Rétablir le pouvoir exécutif
2 mécanismes => organe de l’emprise croissante
- Parlementarisme rationalisé => Parlement peut voter des lois que dans des
cadres déterminés (Articles 34 et 37), mise en place des lois de
l’assemblée élue, pour éviter de renverser le gouvernement de renforcer la
stabilité du gouvernement
- 4 ème et 5 ème République : C’est le Parlement qui élisait
le président En 1958, ce n’est plus le cas
- contrôle de la constitutionnalité des lois (conseils constitutionnel)
Partie 2 : Présidentialisme majoritaire
Politique quotidienne => Président et 1 Ministre suit
er
Le statut et l’élection du Président collège électorale élu eux même
par le peuple (comprend les conseils généraux et municipaux) vont
pouvoir voter le Président
Suffrage universel directe (Article 6), majorité absolu élu au 1 tour OU ( si
er
personne ne l’obtient ), le plus grand nombre de voies se présente au 2eme
tours
2002 => élection tous les 5ans (nouvelles élections si ils décède/
démissionne…) Conseil constitutionnel qui proclame les résultats
Durée du mandats présidentielles :
Avant 2000, le mandat présidentielle était de 7 ans, parce que cela
suffisait à clarifier la situation
L’empêchement = Président est toujours là, mais ne peut exercer ses
fonctions présidentielle. Cela empêche le président de diverses de
ces fonctions. Cela va être provisoire s’il est malade et se rétablit ou
peut être définitif s’il ne se rétablit pas.
Responsabilité du Président => n’est pas responsable politiquement car
aucune mesure constitutionnelle ne le permet
De Gaulle estimait que s’il était désavoué par le peuple, il engageait à
démissionner (par referendum)
Acte antérieur au mandat du Président (acte extérieur)
Invalabilité pénale => le président ne peut pas être poursuivi pendant son
mandat, il est sous sa protection
Suspension des délais => 5 ans du mandat puis reprend à la fin, là nous
pouvons agir en justice (ex : la femme du Président veut demander le
divorce, elle ne peut pas)
Acte accompli en tant que Président => immunité présidentielle (ex :
Cour Pénal Internationale) et destitution du pouvoir par la haute cour
(Sénateurs et députés de
L’Assemblée nationale) après un manquement à ses devoirs pendant son
mandat => Article 68
CM 5
2. Conflit de 1962 relatif à la révision de la Constitution
par l'application de l'article 11
E. Les actes relatifs aux rapports entre le chef de l'État et le
Conseil constitutionnel
Article 11 et l'adoption des lois
L'article 11 de la Constitution permet l'adoption de lois ordinaires via un référendum, mais il
a été utilisé de manière controversée en 1962 pour réviser la Constitution.
Conflit constitutionnel de 1962
En 1962, le général De Gaulle souhaite modifier la Constitution pour permettre l'élection du
président de la République au suffrage universel direct. Selon l'article 89, une révision de la
Constitution doit être approuvée par le Parlement. Cependant, De Gaulle sait qu'il n'a pas le
soutien du Parlement pour cette réforme.
Il décide alors de contourner l'article 89 et de passer par l'article 11, qui permet un
référendum pour les lois ordinaires, afin de soumettre la révision de la Constitution au peuple.
Contexte politique : Le Premier ministre de l'époque, Georges Pompidou, soutient De
Gaulle. Quand le gouvernement est renversé, De Gaulle refuse la démission de Pompidou et
dissout l'Assemblée nationale. Le corps électoral est alors consulté à deux reprises, et
approuve la réforme par référendum, malgré les réticences du Parlement et du Sénat.
Conclusion : Même si l'article 11 était censé être utilisé pour des lois ordinaires, il a été
appliqué en 1962 pour une révision constitutionnelle.
Pouvoirs propres du président
1. Article 56 : Le président de la République nomme le président et trois membres du
Conseil constitutionnel.
2. Article 60 : Le président peut saisir le Conseil constitutionnel.
3. Article 54 : Le président peut intervenir sur des traités internationaux.
F. Les pouvoirs exceptionnels de crise (art. 16)
Pouvoirs exceptionnels du président (Article 16)
L'article 16 de la Constitution donne des pouvoirs exceptionnels au président en cas de crise
grave. Ce pouvoir permet au président de prendre seul des décisions législatives et judiciaires
en l'absence de contreseing du Premier ministre ou des ministres.
Conditions de mise en œuvre
Pour que l'article 16 soit activé, deux conditions doivent être remplies :
1. Les institutions de la République, l'indépendance de la nation ou l'intégrité du
territoire doivent être gravement et immédiatement menacées.
2. Le fonctionnement régulier des institutions doit être interrompu.
Historique de l'article 16
L'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois, en 1961, durant le conflit algérien. Lors du putsch
des généraux en Algérie, les deux conditions étaient considérées comme remplies : il y avait
une menace grave pour les institutions de la République et un risque d'extension du putsch au
territoire métropolitain. De Gaulle a donc activé l'article 16 pour rétablir l'ordre.
Procédure de mise en œuvre
Avant de pouvoir mettre en œuvre l'article 16, le président doit consulter plusieurs autorités :
Le Premier ministre
Le président de l'Assemblée nationale
Le président du Sénat
Le Conseil constitutionnel
Bien que le président prenne seul la décision finale, il est tenu de recueillir l'avis de ces
institutions. Le Conseil constitutionnel doit également rendre public son avis.
Limites et critiques
L'article 16 est controversé car il n'existe pas de mécanisme permettant de forcer le président
à mettre fin à son application. Toutefois, si le Conseil constitutionnel déclare que les
conditions ne sont plus remplies, cela pourrait pousser le président à y mettre fin. Si un
président persistait malgré tout, cela pourrait conduire à une procédure de destitution selon les
articles 67 et 68 de la Constitution, concernant la responsabilité présidentielle
Paragraphe 2 : Pouvoirs partagés du président de la République
Le président de la République dispose de pouvoirs qui nécessitent le contreseing d’un ou
plusieurs ministres pour être exécutés. Ces pouvoirs partagés concernent notamment les
nominations, la diplomatie et les décisions militaires.
A) Pouvoirs partagés avec les ministres
Certains pouvoirs du président sont exercés en collaboration avec les ministres, et toute
décision prise dans ce cadre doit être signée par les ministres responsables.
B) Le pouvoir de nomination aux emplois civils et militaires de l'État (art.
13 al. 2)
Le premier pouvoir partagé concerne la nomination et le renvoi des ministres. Cette
prérogative souligne la politisation de la haute fonction publique en France, car les
présidents choisissent souvent des personnes qui partagent leurs orientations politiques, en
plus de remplir des critères de compétence.
C) Pouvoir de signer les ordonnances et les décrets délibérés en Conseil des ministres
Selon l'article 13 alinéa 1 de la Constitution, le président signe deux types d'actes :
Les ordonnances
Les décrets délibérés en Conseil des ministres
Les décrets pris en Conseil des ministres sont des actes réglementaires ou des décisions
individuelles importantes (comme des nominations). Quant aux ordonnances, elles sont régies
par l'article 38 de la Constitution.
L’ordonnance est un acte législatif temporaire pris par le gouvernement après avoir été
habilité par le Parlement. Cela permet au gouvernement d’adopter des mesures dans des
domaines normalement réservés à la loi, mais avec l'autorisation préalable du Parlement. Ce
pouvoir est souvent utilisé lorsque le Parlement n'a pas le temps ou les moyens de légiférer
lui-même.
D) Actes présidentiels dans le cadre de procédures ordinaires
Les actes présidentiels interviennent aussi dans le cadre de certaines procédures ordinaires,
notamment la convocation et la session extraordinaire du Parlement (article 30 de la
Constitution).
E) Pouvoirs partagés dans les domaines diplomatique et militaire
1. Domaine diplomatique : Le président est responsable de l'accréditation des
ambassadeurs, en application de l'article 14 de la Constitution. Il négocie et ratifie
également les traités internationaux, conformément à l'article 52, mais ces décisions
sont contresignées par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.
2. Domaine militaire : En tant que chef des armées (article 15), le président prend les
décisions d’engagement des forces armées dans des conflits internationaux.
Cependant, il ne prend pas ces décisions seul, elles sont arrêtées en Conseil de
défense, qui réunit les principales autorités compétentes, dont le Premier ministre et le
ministre des Armées.
F) Droit de grâce
En vertu de l'article 17, le président dispose du droit de grâce (pouvoir de réduire ou annuler
une peine individuelle). C'est un pouvoir partagé avec le Premier ministre et le ministre de la
Justice, qui doivent contresigner la décision. Toutefois, dans la pratique, cette signature est
souvent purement formelle, le ministre de la Justice n'ayant pas réellement de pouvoir
décisionnel sur ce point.
G) Garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire
Le président est également le garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire (article 64
de la Constitution). Historiquement, il présidait le Conseil supérieur de la magistrature
(CSM), mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le CSM est désormais plus autonome pour
préserver l’apparence d'impartialité de la justice par rapport au pouvoir politique.
H) Pouvoir d’initiative en matière constitutionnelle
Le président peut également proposer des révisions constitutionnelles, un pouvoir reconnu par
la Constitution, notamment dans le cadre des révisions constitutionnelles. La dernière
révision de la Constitution en France a été la 25e révision.
Chapitre 2 : Le Premier ministre et le
gouvernement
Section 1. Désignation, cessation de fonctions et statut
du Premier ministre et du gouvernement
Paragraphe 1. Nomination du Premier ministre et du gouvernement
Le Président de la République nomme le Premier ministre de manière discrétionnaire, sans
avoir besoin de l'autorisation d'aucun organe ou autorité, y compris le Parlement. C'est ce que
l'on appelle juridiquement la prérogative présidentielle. Cela signifie que le Premier ministre
est un collaborateur direct du Président, bien que ce dernier, dans la pratique, doit prendre en
compte la composition de l'Assemblée nationale pour éviter une situation où le gouvernement
serait renversé immédiatement par une majorité hostile.
Prenons l'exemple hypothétique où Emmanuel Macron déciderait de nommer Gabriel Attal
Premier ministre. Juridiquement, rien ne l'en empêcherait, mais si les deux hommes ne
s'entendaient plus ou si Attal risquait d'être renversé par l'Assemblée nationale, cela
compliquerait considérablement la situation politique.
Paragraphe 2. Cessation de fonctions du Premier ministre et du gouvernement
L'article 8 de la Constitution prévoit que le Président de la République met fin aux fonctions
du Premier ministre et des membres du gouvernement. Cependant, le Président ne dispose pas
du pouvoir de "révocation" à proprement parler. Il ne peut pas renvoyer unilatéralement le
Premier ministre. En pratique, la cessation des fonctions passe par la présentation par le
Premier ministre de la démission de son gouvernement, que le Président accepte. C'est
pourquoi on parle de "cessation de fonctions" plutôt que de "révocation". Le Président ne peut
donc pas directement prendre l'initiative de mettre fin aux fonctions du Premier ministre sans
cette démission préalable.
Paragraphe 3. Incompatibilité entre les fonctions gouvernementales et le
mandat parlementaire
Il est impossible de cumuler une fonction ministérielle avec un mandat parlementaire. Cela
signifie qu'une personne ne peut pas être à la fois ministre et député, ou ministre et sénateur.
Ce principe a été instauré en 1958 sous la Cinquième République pour renforcer l'autorité du
gouvernement et limiter les interférences du Parlement dans l'exécutif.
Sous les Troisième et Quatrième Républiques, au contraire, les ministres étaient souvent issus
du Parlement, ce qui renforçait la dépendance du gouvernement vis-à-vis de celui-ci. En
Angleterre, par exemple, cette pratique persiste encore aujourd'hui. Mais en France, cette
incompatibilité vise à promouvoir une plus grande stabilité gouvernementale et à empêcher la
"course aux portefeuilles ministériels" entre députés.
Cette incompatibilité n'empêche pas pour autant les ministres de se présenter aux élections
législatives. En revanche, s'ils sont élus, ils doivent immédiatement démissionner de leur
mandat parlementaire pour se conformer à cette règle.
Paragraphe 4. La responsabilité pénale des membres du gouvernement
Jusqu'en 1993, seule la Haute Cour de Justice, composée de parlementaires, pouvait engager
la responsabilité pénale des membres du gouvernement pour les actes commis dans l’exercice
de leurs fonctions. Cela créait une forme de justice politique, où les membres du
gouvernement étaient jugés par des élus plutôt que par des juges ordinaires.
Cependant, une distinction importante doit être faite entre deux types d'actes :
1. Les actes extérieurs aux fonctions ministérielles : Dans ce cas, les ministres sont
justiciables comme n'importe quel citoyen et peuvent être poursuivis devant les
tribunaux pénaux ordinaires.
2. Les actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions : Pour ces actes, la
responsabilité pénale des ministres était autrefois très limitée, mais cela a changé avec
la réforme de 1993. Aujourd'hui, toute personne, victime ou non, peut déposer plainte
devant une commission des requêtes, composée de magistrats du Conseil d'État, de la
Cour des comptes et de la Cour de cassation. Si cette commission juge la plainte
recevable, elle renvoie l'affaire devant une commission d'instruction, qui peut à son
tour renvoyer l'affaire devant une juridiction spéciale.
Section 2. Les attributions du Premier ministre et du
gouvernement
Paragraphe 1. Les attributions du gouvernement
L'article 20 de la Constitution stipule que "le gouvernement détermine et conduit la politique
de la nation". Cela signifie que le gouvernement est responsable des grandes orientations
politiques du pays. Il dispose des moyens nécessaires à l'exécution des lois et du maintien de
l'ordre, notamment à travers l'administration et la force armée.
Le gouvernement détermine les priorités d'action de l'administration, fixe les politiques
publiques, et prend des décisions importantes lors du Conseil des ministres, présidé par le
Président de la République (article 9 de la Constitution).
A) La détermination et la direction de la politique de la nation
Le gouvernement est responsable de la conduite de la politique nationale, de la gestion de
l'administration, et du maintien de l'ordre, en ayant le contrôle des forces armées et de la
police. Il dispose de l'autorité nécessaire pour garantir l'application des lois et le bon
fonctionnement de l'État.
B) Les compétences du Conseil des ministres
Le Conseil des ministres, présidé par le Président, délibère sur les grandes décisions
gouvernementales, notamment en matière législative. Il peut :
Proposer des projets de loi
Décider de recourir à la procédure accélérée pour le vote de certaines lois
Permettre à l'Assemblée nationale de trancher en cas de désaccord avec le Sénat
Autoriser le recours à un référendum
Le Conseil des ministres a donc un rôle central dans l'orientation des politiques publiques et la
gestion des affaires législatives.
Paragraphe 2. Les attributions du Premier ministre
A) L’arbitrage interministériel
L'article 21 de la Constitution précise que le Premier ministre "dirige l'action du
gouvernement". Cela signifie qu'il est chargé de coordonner et d'arbitrer entre les différents
ministères. En cas de désaccord entre ministres, c'est lui qui tranche. Le Premier ministre
dispose également d'importants services administratifs, notamment le Secrétariat général du
gouvernement, qui l’aide dans cette tâche.
B) Le pouvoir réglementaire
Le Premier ministre détient un pouvoir réglementaire, c'est-à-dire le pouvoir de prendre des
actes de portée générale. Sous la Troisième et la Quatrième République, seuls les
parlementaires disposaient de ce pouvoir via les lois, mais la Cinquième République a étendu
ce pouvoir à l'exécutif.
Seul le Premier ministre détient un pouvoir réglementaire "de droit commun", ce qui garantit
l'unité et la cohérence de l'action gouvernementale. Les autres ministres n'ont pas ce pouvoir,
à l'exception des décrets délibérés en Conseil des ministres, signés à la fois par le Premier
ministre et le Président de la République