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CD — L3 — Université de Rennes Année 2024–2025

Calcul différentiel — TD 8 avec corrections


Formule de la moyenne, difféomorphismes

Exercice 1. Question de cours. Énoncer la formule de la moyenne sur un segment pour une appli-
cation f : U → F , où U est un ouvert de E, et E et F sont des espaces vectoriels normés, en précisant
les hypothèses sur f et F .

Correction. Si f est C 1 (ou alors continue, et C 1 par morceaux) et F est un Banach, soient x0 et
x1 deux points de U tels que le segment [x0 , x1 ] soit contenu dans U . Alors
Z 1
f (x1 ) − f (x0 ) = Df (x0 + t(x1 − x0 )) · (x1 − x0 ) dt .
0

Exercice 2. Soit (X, E), (Y, F ) des espaces affine normés et U ⊂ X un ouvert connexe.
Soit f : U → Y une application différentiable. On suppose que Df (x) = 0 pour tout x dans U . Montrer
que f est constante.
Montrer que l’hypothèse de connexité est nécessaire (si F ̸= {0}).

Correction. Soit a ∈ U , on définit Ca = {x ∈ U, f (x) = f (a)}. Montrons que Ca est un ouvert de U .


Puisque U est ouvert, on peut trouver une boule ouvert B(a, r), r > 0, contenue dans U . Pour tout
x ∈ B(a, r), le segment [a, x] ⊂ B(a, r) ⊂ U . Donc, puisque f est différentiable sur U , on peut écrire
le théorème des accroissements finis :

∥f (x) − f (a)∥ ⩽ sup ∥Df ∥ ∥x − a∥ = 0 .


[a,x]

Donc f (x) = f (a), c’est-à-dire x ∈ Ca . Donc B(a, r) ⊂ Ca , ce qui montre que Ca est ouvert.
D’autre part, le complémentaire de Ca dans U est clairement l’union de tous les Cb pour les b tels que
f (b) ̸= f (a). Comme les Cb sont ouverts, cette union est ouverte, et donc le complémentaire de Ca est
ouvert dans U .
Ca est donc à la fois ouvert et fermé dans U , et non vide (il contient a) ; puisque U est connexe,
Ca = U , ce qui prouve bien que f est constante sur U .
Si U n’est pas connexe, on peut écrire U = U1 ⊔ U2 , union disjointe de deux ouverts non vides. Soient
y1 ̸= y2 deux éléments de Y . La fonction définie par f (x) = y1 sur U1 et f (x) = y2 sur U2 est
différentiable sur U (le vérifier !), de différentielle nulle (le vérifier !), mais n’est pas constante.

Exercice 3. Soient E un espace de Banach et f : R2 → E une application C ∞ . On suppose que


f (0) = 0. Montrer qu’il existe des fonctions g1 et g2 , dans C ∞ (R2 , E), telles que

f (x1 , x2 ) = x1 g1 (x1 , x2 ) + x2 g2 (x1 , x2 )

Généraliser pour des fonctions de Rn dans E.


Correction. Utilisons la formule de la moyenne sur le segment [0, x] avec x = (x1 , x2 ). De façon plus
générale dans Rn , soit x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn . Soit γ : [0, 1] → Rn définie par γ(t) = tx. D’après la
formule de la moyenne on a
Z 1 Z n
1X n
X Z 1
f (x) = f (x) − f (0) = Df (γ(t)).γ ′ (t) dt = ∂xi f (tx)xi dt = xi ∂xi f (tx)dt.
0 0 i=1 i=1 0

Z 1
Pour i ∈ {1, . . . , n} on définit l’application gi : Rn → E par gi (x) := ∂xi f (tx)dt. Alors, pour tout
0
i ∈ {1, . . . , n}, gi est de classe C ∞ (Rn , E) (par le théorème de dérivation sous l’intégrale — théorème
5.31 du poly) et pour tout x ∈ Rn ,
Xn
f (x) = xi gi (x).
i=1

Dans les exercices suivants, on aura besoin de la définition de difféomorphisme local :


Soit E, F des espaces vectoriels normés et U ⊂ E un ouvert. On dit que f : U → F est un
difféomorphisme local en a ∈ U s’il existe un ouvert U ′ contenant a et un ouvert V ⊂ F
tel que la restriction de f à U ′ soit un difféo U ′ → V .

Exercice 4. On considère la fonction f (x) = sin x de R dans R.


1. La fonction f est-elle un difféomorphisme ?
2. Déterminer les points x ∈ R où f est un difféomorphisme local.
3. Mêmes questions pour la fonction g(x) = x3 de R dans R.

Correction.

Exercice 5. On considère l’application « coordonnées polaires » f : R × ]0, +∞[ → R2 \ {0} donnée


par
f (θ, r) = (r cos θ, r sin θ) .
1. Montrer que f est différentiable et surjective.
2. f est-elle un difféomorphisme ?
3. Déterminer les points (θ, r) ∈ R×]0, +∞[ où f est un difféomorphisme local, et donner la formule
de l’inverse local.

Correction.
1. f est différentiable (et même C 1 ) car chaque composante l’est (par théorèmes usuels).
Pour tout (x, y) ∈ R2 \ {0}, on peut choisir θ = arg z et r = |z|, ce qui donne bien un antécédent
par f , puisque f (θ, r) = (x, y). Donc f est surjective.
2. f n’est pas un difféomorphisme car elle n’est pas injective : f (0, r) = f (2π, r).

2
3. Puisque f est C 1 , et définie sur un ouvert de R2 qui est un Banach, à valeurs dans R2 qui
est un Banach, par le théorème d’inversion locale, f est un difféomorphisme local en (θ, r) si
et seulement si Df (θ, r) est inversible. On calcule donc cette différentielle (qui est une matrice
2 × 2) :    
D(r cos θ) −r sin θ cos θ
Df (θ, r) = = .
D(r sin θ) r cos θ sin θ
On voir que det(Df (θ, r)) = −r ̸= 0, donc cette différentielle est inversible en tout point (θ, r) ∈
R × ]0, +∞[. Donc f est un difféomorphisme local en tout point (θ, r).
Fixons (θ0 , r0 ) et calculons une formule pour l’inverse de f au voisinage de (θ0 , r0 ) (donc f −1
doit être définie au voisinage de (x0 , y0 ) = f (θ0 , r0 )).
Étant donné (x, y) proche de (x0 , y0 ), nous devons retrouver (θ, r) proches de (θ0 , r0 ) tels que
f (θ, r) = (x, y).
p
Il est clair que r = x2 + y 2 ; il reste à trouver l’ « angle » θ ∈ R qui représente le point (x, y)
dans le cercle de rayon r et qui soit proche de θ0 [Faire un dessin !].

1er cas, x0 ̸= 0 . Dans ce cas, x reste non nul au voisinage de x0 , et on peut utiliser la formule
θ = arctan xy + kπ. [Faire un dessin du graphe de tan et arctan]. Si on fixe l’entier k pour que
cette formule soit valable en (θ0 , r0 ) :

θ0 − arctan xy00
k := ,
π
on voit que la fonction t 7→ arctan t + kπ est un difféomorphisme de R dans ]− π2 + kπ, π2 + kπ[,
intervalle ouvert qui contient par définition θ0 . L’inverse local de f (qui est unique) est donc
donné près de (x0 , y0 ) par
 y p 
θ = arctan + kπ, r = x2 + y 2 .
x

2ème cas, x0 = 0 Dans ce cas, on a y0 ̸= 0 et on peut utiliser la formule complémentaire


cos θ π
sin θ = tan( 2 − θ) ; donc
π x
− θ = arctan + kπ ,
2 y
et on détermine l’entier k comme précédemment en demandant que la formule soit valable en
(θ0 , r0 ).

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