DL SMI06
DL SMI06
Filière DEUG :
Module Mathématiques I
&
Touria GHEMIRES
Email ghemires:@fsr.ac.ma
Année 2005-2006
1
TABLE DES MATIERES
1 Comparaison de fonctions: 3
1.1 Fonctions équivalentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Fonctions négligeables: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Développements limités 5
2.1 Définitions et propriétés: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Opérations sur les développement limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.2 Produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.3 Quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.4 Composition: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3 Applications 10
3.1 Calcul des D.L de fonctions élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2 Application au calcul de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Position de la courbe par rapport à sa tangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Généralisation des développements Limités: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2
Chapitre IV :
Développements limités et applications
Soient f et g deux fonctions réelles définies au voisinage d’un point x0 ∈ R, sauf peut être en
x0 .
1 Comparaison de fonctions:
Soient f et g deux fonctions réelles définies au voisinage d’un point x0 sauf peut être en x0 .
Dans la suite V(x0 ) désigne un voisinage arbitraire de x0 et V0 (x0 ) = V(x0 ) \ {x0 }.
et on écrit alors
f ∼ g ou tout simplement f ∼ g
x0
Exemples :
1) sin(x) ∼ x,au voisinage de 0, car lim sin(x)
x
= 1.
x→0
2) tg(x) ∼ x,au voisinage de 0, car lim tg(x)
x
= 1.
x→0
x2
¡x¢ ¡ x ¢2 x2
3) 1 − cos(x) ∼ 2
,au voisinage de 0, car 1 − cos(x) = 2 sin2 2
∼2 2
= 2
.
0
x
4) exp(x) − 1 ∼ x,au voisinage de 0, car lim e x−1 = 1.
x→0
5) Pour la fonction polynômiale: Pn (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn , avec an 6= 0
? Au voisinage de l’infini:
Pn (x) = an xn ( anax0 n + an xan−1
1
+ an xan−2
2
+ · · · + aan−1
nx
+ 1)
Pn (x) a0 a1 a2 an−1 n
lim n = ( a xn + a xn−1 + a xn−2 + · · · + a x + 1) = 1 =⇒ Pn (x) ∼ an x ,au voisinage de
x−→∞ an x n n n n
l’infini.
? Au voisinage de 0:
1
S. EL HAJJI et T. GHEMIRES
3
- Si a0 6= 0, P (x) ∼ a0 ,au voisinage de 0.
2 an−1 xn−1 an xn
Car lim Pa(x)
0
= (1 + aa10x + aa2 x0 + · · · + a0
+ a0
) = 1.
x−→0
- Si a0 = a1 = ..... = ai−1 = 0 et ai 6= 0, alors P (x) ∼ ai xi ,au voisinage
de 0.
Théorème : Si au voisinage de x0 , f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 , alors au voisinage de x0 :
1) f1 f2 ∼ g1 g2
2) ff12 ∼ g2
g1
Exemple :
2
1) Au voisinage de 0: ex − 1 ∼ x ⇒ ex − 1 ∼ x2
x x
2) Au voisinage de 0: log(1 + x) ∼ x ⇒ log(1 + ex
) ∼ ex
f = ◦(g)
4
s’il existe une fonction ε définie dans V0 (x0 ) telle que:
f (x)
f = ◦(g), au voisinage de x0 ⇐⇒ lim = lim ε(x) = 0
x→x0 g(x) x→x0
Exemple:
Si α > β, xα = ◦(xβ ),au voisinage de 0.
Si α < β, xα = ◦(xβ ),au voisinage de l’∞.
par exemple: x4 = ◦(x2 ) au voisinage de 0 et x2 = ◦(x4 ) au voisinage de l’∞ .
2 Développements limités
2.1 Définitions et propriétés:
Définition : Soit f une fonction numérique définie dans V0 (x0 ) = V(x0 ) \ {x0 }.
On dit que f admet un D.L d’ordre n, au voisinage de x0 , s’il existe un polynôme Pn de
◦
d ≤n
tel que: f (x) − Pn (x) = ◦((x − x0 )n )
Si Pn (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + · · · + an (x − x0 )n ,le DL de f peut s’écrire sous la forme suivante:
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + · · · + an (x − x0 )n + (x − x0 )n ε(x − x0 ), ∀x ∈ V0 (x0 )
avec ε(x) −→ 0, lorsque x −→ x0 .
Pn (x) est appelé partie principale du D.L de f.
(x − x0 )n ε(x) est appelé reste du D.L de f.
Remarques importantes:
1) Le développement limité est une notion locale: L’égalité du DL de f ,à l’ordre n, au
voisinage de x0 est vraie dans un voisinage de x0 uniquement.
2) Le D.L en x0 peut être calculé en substituant x − x0 à x dans le D.L en 0. Pour obtenir
un D.L au voisinage de l’ ∞, il suffit de substituer x1 à x dans le DL au voisinage de 0.
Pour simplifier dans la suite, on étudie les DL en x0 = 0.
Théorème 1 : Unicité d’un développement limité
Si f admet un D.L d’ordre n, en 0 alors il est unique.
Remarque : l’unicité est dans le sens que la partie entière du DL à l’ordre n au voisinage de 0
est unique.
Démonstration:
Supposons que pour tout x ∈ V0 (0) :
f (x) = a0 + a1 x + · · · + an xn + xn ε1 (x) , où lim ε1 (x) = 0,
x−→0
et
f (x) = b0 + b1 x + · · · + bn xn + xn ε1 (x), où lim ε2 (x) = 0,
x−→0
avec (a0 , a1 , · · · , an ) 6= (b0 , b1 , · · · , bn ).
Soit p le plus petit entier, entre 0 et n, tel que ap 6= bp .
5
En faisant la soustraction des deux égalités précédentes, on obtient:
0 = f (x) − f (x) = (ap − bp )xp + (ap+1 − bp+1 )xp+1 + · · · + (an − bn )xn + xn (ε1 (x) − ε2 (x))
En divisant par xp , on a
0 = (ap − bp ) + (ap+1 − bp+1 )x + · · · + (an − bn )xn−p + xn−p (ε1 (x) − ε2 (x)), ∀x ∈ V0 (0).
Lorsque x −→ 0, on a: ap − bp = 0 ⇐⇒ ap = bp ,
ce qui est en contradiction¾avec ap 6= bp .D’où ai = bi pour i = 1, · · · , n.
f (x) = Pn (x) + xn ε1 (x)
=⇒ 0 = f (x)−f (x) = xn (ε1 (x)−ε2 (x)) =⇒ ε1 = ε2 , dans V0 (0).
f (x) = Pn (x) + xn ε2 (x)
Théorème 2:
Si f est de classe C n au voisinage de x0 , alors f admet un développement limité d’ordre n,
au voisinage de x0 de la forme suivante:
f 0 (x0 ) f 00 (x0 ) (n)
f (x) = f (x0 ) + 1!
(x − x0 ) + 2!
− x0 )2 + ... + f n!(x0 ) (x − x0 )n + (x − x0 )n ε(x − x0 ),
(x
avec lim ε(x − x0 )=0.
x−→x0
avec Pn (x) = a0 + a1 x + · · · + an xn
i) si f est paire alors le polynôme Pn est pair, ce qui entraı̂ne a2k+1 = 0, pour 1 ≤ 2k +1 ≤ n.
ii) si f est impaire alors le polynôme Pn est impair,ce qui entraı̂ne a2k = 0, pour 0 ≤ 2k ≤ n.
Démonstration:
i) Si f est paire alors f (x) = f (−x), ∀x ∈ V0 (0).
L’unicité du D.L entraı̂ne alors: Pn (x) = Pn (−x), ∀x ∈ V0 (0).
Comme Pn (−x) = a0 − a1 x + a2 x2 − a3 x3 + · · · + (−1)n−1 an−1 xn−1 + (−1)n an xn
on a: 0 = Pn (x) − Pn (−x) = 2a1 x + 2a3 x3 + · · · + 2a2k+1 x2k+1 + · · · · · ·
=⇒ a1 = a3 = · · · = a2k+1 = · · · = 0
6
ii) Si f est impaire alors a0 = a2 = · · · = a2k = · · · = 0.
En effet f impaire =⇒ f (x) = −f (−x), ∀x ∈ V0 (0). Et l’unicité du D.L =⇒ Pn (x) =
−Pn (−x), ∀x ∈ V0 (0).
Comme Pn (−x) = a0 − a1 x + a2 x2 − a3 x3 + · · · + (−1)n−1 an−1 xn−1 + (−1)n an xn ,
on a: 0 = Pn (x) + Pn (−x) = 2a0 + 2a2 x2 + · · · + 2a2k x2k + · · · · · ·
=⇒ a0 = a2 = · · · = a2k = · · · = 0.
Exemples:
2 4
? Le D.L d’ordre 4 en 0 de cos(x) est cos(x) = 1 − x2! + x4! + x4 ε(x) .
3
? Le D.L d’ordre 4 en 0 de sin(x) est sin(x) = x − x3! + x4 ε(x) .
2.2.2 Produit
Si f (x) = a0 + a1 x + . . . + an xn + xn ε1 (x), avec lim ε1 (x) = 0,
x→0
et g(x) = b0 + b1 x + · · · + bn xn + xn ε2 (x), avec lim ε2 (x) = 0,
x→0
Pn
alors f (x).g(x) = ai (b0 + b1 x + · · · + bn−i x )x + xn ε(x), avec lim ε(x) = 0.
n−i i
i=0 x→0
Démonstration :
f (x).g(x) = (a0 + a1 x + . . . + an xn + xn ε1 (x))(b0 + b1 x + . . . + bn xn + xn ε2 (x))
=(a0 + a1 x + . . . + an xn )(b0 + b1 x + . . . + bn xn + bn xn ) + xn ε(x)
avec ε(x) = (a0 +a1 x+. . .+an xn ).ε2 (x)+(b0 +b1 x+. . .+bn xn ).ε1 (x)+xn ε1 (x), etlim ε(x) = 0.
x→0
P
n P
n
=⇒ f (x).g(x) = ai (b0 + b1 x + . . . + bn−i xn−i )xi + ai (bn−i+1 x + . . . + bn xi )xn + xn ε(x)
i=0 i=1
P
n
= ai (b0 + b1 x + . . . + bn−i xn−i )xi + xn ε(x)
i=0
7
P
n
avec ε(x) = ai (bn−i+1 x + . . . + bn xi ) + ε(x) et on a lim ε(x) = 0.
i=1 x→0
Remarques :
1) La partie principale du DL de f (x).g(x) est formée de tous les termes de Pn (x).Qn (x),
de degré inférieur ou égal à n.
2) Si f et g admettent un développement limité respectivement d’ordre n et m , au voisinage
de x0 ( x0 fini ou non) alors f.g admet un développement limité à l’ordre M in(m, n), obtenu
en multipliant les deux développements limités de f et g. Dans le calcul , on ne garde que les
termes de degré inférieur ou égal à M in(m, n).
Exemple:
4 2 3
Si f (x) = 2 + x + x10 + x4 ε1 (x) et g(x) = −2 + x3 + x9 + x4 ε2 (x), lim ε1 (x) = lim ε2 (x) = 0,
x→0 x→0
alors
f (x).g(x) = −4 − 2x + 32 x2 + 59 x3 − 14
15
x4 + x4 ε(x), avec lim ε(x) = 0.
x→0
2.2.3 Quotient
Si
- f et g admettent un développement limité d’ordre n, au voisinage de x0 , (x0 fini ou
non)
- lim g(x) 6= 0 (c’est à dire b0 6= 0)
x→0
alors fg admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de x0 .
Pour déterminer la partie principale de fg , on fait la division de P par Q,suivant les puissances
croissantes de x, à l’ordre n.
Démonstration
Si f (x) = Pn (x) + xn ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
x→0
et g(x) = Qn (x) + xn ε2 (x), lim ε2 (x) = 0,
x→0
on fait la division suivant les puissances croissantes de x,d’ordre n,de Pn par Qn :
Pn (x) = Qn (x)S(x) + xn+1 R(x) avec R et S des polynômes et deg S ≤ n.
=⇒ (f (x) − xn ε1 (x)) = (g(x) − xn ε2 (x))S(x) + xn+1 R(x)
=⇒ f (x) = g(x).S(x) + xn (ε1 (x) − ε2 (x)S(x) + xR(x)) .
Si on pose ε3 (x) = ε1 (x) − ε2 (x)S(x) + xR(x),on a
f (x) = g(x).S(x) + xn ε3 (x) avec lim ε3 (x) = 0
x→0
f (x)
=⇒ g(x)
= S(x) + xn εg(x)
3 (x)
8
1
=⇒ cos(x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + a4 x4 + x4 ε(x).
1
La fonction x −→ cos(x) est paire =⇒ a1 = a3 = 0.
1 2 4
cos(x). cos(x) = 1 ⇐⇒ (1 − x2! + x4! + x4 ε(x)).(a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + a4 x4 + x4 ε(x)) = 1
=⇒ a0 + (− a20 + a2 )x2 + ( a20 + a22 + a4 ) + x4 ε(x) = 1
=⇒ (a0 = 1, − a20 + a2 = 0 et a240 − a22 + a4 = 0)
=⇒ (a0 = 1, a2 = 12 et a4 = − 24 1
+ 14 = 24
5
)
1 x2 5
=1+ + x4 + x4 ε(x)
cos(x) 2 24
1 x3 x2 5 4
? tgx = sin(x) cos(x) = (x − 6
+ x4 ε1 (x))(1 + 2
+ 24
x + x4 ε2 (x))
x3
=⇒ tg(x) = x + 3 + x4 ε(x).
1
?Une autre manière de développer f
, lorsque f (0) 6= 0
2.2.4 Composition:
Si
- f admet un développement limité d’ordre n, au voisinage de 0,
- g admet un développement limité d’ordre n, au voisinage de 0, et lim g(x) = 0,
x→0
alors
f ◦g admet un développement limité d’ordre n, au voisinage de 0, obtenu en développant
la composée des développements limités de f et g.
On substitue alors à x, dans la partie principale du DL de f en 0, la partie principale de g
et on ne garde que les termes de degré inférieur ou égal à n.
Exemples :
1
1) En substituant x2 à x dans le DL de 1+x :
1
1+x
= 1 − x + x − x + · · · + (−1) x + xn ε(x)
2 3 n n
on obtient
1
1+x2
= 1 − x2 + x4 + · · · + (−1)n x2n + x2n ε(x).
1
2) En substituant x2 à x dans le DL de √1−x
√1
1−x
= 1 + x2 + . . . + 1.3...(2n−1)
n!2n
xn + xn ε(x),
on obtient
2
√ 1
1−x2
= 1 + x2 + . . . + 1.3...(2n−1)
n!2n
x2n + x2n ε(x).
9
2) Calcul du DL d’ordre 3 de esin(x) au voisinage de 0:
3
g(x) = sin(x) = x − x6 + x3 ε(x) et sin(0) = 0;
2 3
f (x) = ex = 1 + x + x2 + x6 + x3 ε(x).
donc
3 3 3
esin(x) = 1 + (x − x6 ) + 21 (x − x6 )2 + 16 (x − x6 )3 + x3 ε(x)
et si on ne garde que les termes de degré inférieur ou égal à 3 on obtient
esin(x) = 1 + x + 12 x2 + x3 ε(x)
3) Calcul du DL d’ordre 2 de h(x) = ecos(x) en 0.
2 2
On a: cos(x) = 1 − x2 + x2 ε(x) et ex = 1 + x + x2 + x2 ε(x).
Comme cos(0) = 1 6= 0, si on pose g(x) = cos(x) − 1, on a g(0) = 0.
Ainsi
2
g(x) = − x2 + x2 ε(x) et g(0) = 0;
2
f (x) = ex = 1 + x + x2 + x2 ε(x)
donc
2 2
f ◦ g(x) = e(cos(x)−1) = 1 + (− x2 ) + 12 (− x2 )2 + x2 ε(x)
Comme on ne doit garder dans la partie principale que les termes de degré inférieur ou égal
à 2:
2
e(cos(x)−1) = 1 − x2 + x2 ε(x)
ainsi
ecos(x) = (1 − x2 )e + x2 ε(x) .
3 Applications
3.1 Calcul des D.L de fonctions élémentaires
Remarque : On note par ε(x) toute fonction qui tend vers 0, quand x −→ 0 .
Propriété :
2 n
Si f (x) = f (0) + xf 0 (0) + x2! f 00 (0) + · · · + xn! f (n) (0) + xn ε(x),
alors
x2 (3) xn−1 (n−1)
f 0 (x) = f 0 (0) + xf 00 (0) + f (0) + · · · + f (0) + xn−1 ε(x)
2! (n − 1)!
et on constate que le polynôme principal de f 0 est la dérivée du polynôme principal de f .
c’est à dire si f (x) = Pn (x) + xn ε(x) et si f 0 existe alors f 0 (x) = Pn0 (x) + xn−1 ε(x).
Exemples :
1) Développement limité de f (x) = log(1 + x) au voisinage de 0.
1
1+x
= (1 + x)−1 = 1 − x + x2 + x4 + · · · + (−1)n xn + xn ε(x)
1 1 xn xn+1
=⇒ log(1 + x) = x − x2 + x3 − · · · (−1)n−1 + (−1)n + xn+1 ε(x)
2 3 n n+1
2) Développement limité de f (x) = Arctg(x) à l’ordre 5 au voisinage de 0.
f (x) = P5 (x) + x5 ε(x)
1
f 0 (x) = 1+x 2 −1
2 = (1 + x ) = 1 − x2 + x4 + x4 ε(x)
=⇒ P50 (x) = 1 − x2 + x4
3 5
=⇒ P5 (x) = x − x3 + x5
x3 x5
=⇒ Arctg(x) = x − + + x5 ε(x)
3 5
10
3) Développement limité de f (x) = xcotg (x) à l’ordre 5 au voisinage de 0.
3 5
x cos(x) x− x2 + x4! +x5 ε1 (x) x2 x4 4
f (x) = x cot g(x) = sin(x)
= 3 5 =1− 3
− 45
x − x5 ε(x)
x− x3! + x5! +x5 ε2 (x)
x2 x4 4
x cot g(x) = 1 − − x − x5 ε(x)
3 45
1 x x3
cot g(x) = − − − x4 ε(x)
x 3 45
1 1
2 −2
4) (Arc sin(x))0 = √1−x 2 = (1 − x )
= 1 + 12 x2 + 38 x4 + 16
5 6
x + 35 8
128
x + 63 10
256
x + x10 ε(x)
=⇒ Arc sin(x) = x + 16 x3 + 3 5
40
x + 5
112
x7 + 35
1152
x9 + x9 ε(x).
x x2 xn
ex = 1 + + + ··· + + xn ε(x)
1! 2! n!
x2 x2p
ch(x) = 1 + + ··· + + x2p ε(x)
2! (2p)!
3
x x x2p+1
sh(x) = + + ··· + + x2p+1 ε(x)
1! 3! (2p + 1)!
x3 x5 x2p+1
sin(x) = x − + + · · · + (−1)p + x2p+1 ε(x)
3! 5! (2p + 1)!
x2 x4 x2p
cos(x) = 1 − + + · · · + (−1)p + x2p ε(x)
2! 4! (2p)!
1 2 17 7 62 9
tg(x) = x + x3 + x5 + x + x + x9 ε(x)
3 15 315 2835
α(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + ··· + x + xn ε(x)
2! n!
1
= 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + xn ε(x)
1+x
x2 x3 xn+1
log(1 + x) = x − + − · · · + (−1)n + xn+1 ε(x)
2 3 n+1
1 1 3 1.3....(2p − 1) 2p
√ = x + x2 + x4 + . . . + x + x2p ε(x)
1−x 2 2 8 2.4.6.....(2p)
3 5
1x 3x 1.3....(2p − 1) x2p+1
Arc sin(x) = x + + + ... + + x2p+1 ε(x)
2 3 8 5 2.4.6.....(2p) 2p + 1
π x3 3 1.3....(2p − 1) x2p+1
Arc cos(x) = − x − − x5 − . . . − + x2p+1 ε(x)
2 6 40 2.4.6.....(2p) 2p + 1
x3 x2p+1
Arctg(x) = x − + . . . + (−1)p + x2p+1 ε(x)
3 2p + 1
x3 1
Argth(x) = x + + ... + x2p+1 + x2p+1 ε(x)
3 2p + 1
11
3.2 Application au calcul de limites
1) Soit f (x) = (1 + x1 )x , calcul de lim f (x).
x→+∞
On a :
1 1
log(f (x)) = log((1 + )x ) = x log(1 + )
x x
au voisinage de +∞ on a:
1 1 1 1
log(1 + ) = + ε( )
x x x x
1 1
x log(1 + ) = 1 + ε( )
x x
d’où
1 1 1
lim x log(1 + ) = lim [1 + ε( )] = 1
x→+∞ x x→+∞ x x
lim log(f (x)) = 1 =⇒ lim f (x) = e
x→+∞ x→+∞
12
x3
tg(x) = x + 3
+ x3 ε(x).
on a
3 3
sin(x) − tg(x) = (x − x6 ) − (x + x3 ) + x3 ε(x) = − 21 x3 + x3 ε(x).
Donc
sin(x)−tg(x) − 1 x3
f (x) = sin(x)(1−cos(x)) = x23 + x3 ε(x) = −1 + x3 ε(x)
2
sin(x)−tg(x)
et lim sin(x)(1−cos(x)) = −1.
x→0
(1) Si f ”(x0 ) 6= 0 :
Au voisinage de x0 , f (x) − [f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 )] a le même signe que f ”(x0 ).
Donc au voisinage du point x0 :
- la courbe Cf est située au dessus de la tangente, si f ”(x0 ) > 0
- la courbe Cf est située en dessous de la tangente, si f ”(x0 ) < 0.
(2) Si f ”(x0 ) = 0 et au voisinage de x0 , on a le D.L de f suivant:
(k)
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + f k!(x0 ) (x − x0 )k + (x − x0 )k ε(x − x0 ),avec lim ε(x − x0 ) = 0,
x−→x0
où k est un entier > 2 et f (k) (x0 ) 6= 0, alors au voisinage de x0 :
f (x) − [f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 )] a le même signe que f (k) (x0 )(x − x0 )k .
Dans ce cas:
si k est pair: c’est la même chose que pour k = 2, car f (x) − [f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 )] a le
même signe que f (k) (x0 ), au voisinage de x0 .
si k est impair: c’est un point d’inflexion et le signe de f (x) − [f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 )] est
différent selon que x soit à droite ou à gauche de x0 .
Exemple:
3
sin(x) = x − x6 + x3 ε(x)
L’équation de la tangente en 0 est y = x. ½
x3 > 0, si x < 0
Au voisinage de 0: sin(x) − x a le même signe que − 6 :
< 0, si x > 0
Donc pour x au voisinage de 0, la courbe représentant sin(x), est située au dessus de la
tangente, si x < 0 et en dessous de la tangente si x > 0.
13
Remarque :
Si f admet un D.L en x1 au voisinage de l’infini, alors f admet une limite finie lorsque
x → ∞.
Développements Limités généralisés
Soit f une fonction définie au voisinage de 0, sauf peut être en 0. Si la fonction x → xp f (x)
admet un D.L au voisinage de 0:
xp f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn + xn ε(x)
alors
f (x) = xa0p + xp−1
a1 a2
+ xp−2 + · · · + an xn−p + xn−p ε(x)
on dit alors que f admet un D.L généralisé au voisinage de 0.
Remarque: Les D.L au voisinage de l’infini sont utilisés pour l’étude des branches infinies
des courbes.
Un D.L permet la détermination (éventuelle) des asymptotes, des directions asymptotiques
et la position de la courbe par rapport à l’asymptote.
Asymptote:
Une condition nécessaire et suffisante poue que (C) admette une asymptote à l’infini et que
l’on puisse trouver a et b tels que: lim ( f (x) − ax − b) = 0.
x→∞
Ce qui est équivalent à
Exemple :
x + 2√ 2
f (x) = x −1
x
f (x) x + 2√ 2
= x −1
x x2
f (x)
Pour avoir le D.L au voisinage de l’infini on fait le changement de variable x = X1 =
½ √ x
√ 2
(1 + 2X) √1 − X , si X > 0
X
|X|
(1 + 2X) 1 − X 2 =⇒ f (x) x
=
−(1 + 2X) ½1 − X 2 , si X < 0
√ 1 + 2X − 12 X 2 + X 2 ε1 (X), si X > 0
1 − X 2 = 1 − 12 X 2 + X 2 ε(X) =⇒ f (x) =
x −1 − 2X + 21 X 2 + X 2 ε2 (X), si X < 0
avec lim ε1 (X) = 0 et lim ε2 (X) = 0.
X→0 X→0 ½ 1
x + 2 − 2x + x1 ε1 ( x1 ), si x > 0
f (x) = 1
−x − 2 + 2x + x1 ε2 ( x1 ), si x < 0
- Au voisinage de +∞:
La droite y = x + 2 est une asymptote de la courbe y = f (x).
Cette asymptote est au-dessus de la courbe, puisque la différence f (x) − x − 2 a le même
1
signe que − 2x (< 0).
- Au voisinage de −∞:
La droite y = −x − 2 est une asymptote de la courbe y = f (x). Cette asymptote est
1
au-dessus de la courbe, puisque la différence f (x) − (−x − 2) a le même signe que 2x (< 0).
Direction asymptotique:
Supposons que f admet un D.L au voisinage de l’infini de la forme
14
Le coefficient directeur de l’asymtote oblique est limx→∞ f (x)
x
.
Une condition nécessaire et suffisante pour qu’il y ait direction asymptotique est que
f (x)
lim =a ∈R
x→∞ x
Branche parabolique :
f (x)
La courbe admet une branche parabolique si x
admet une limite a finie, et f (x) − ax a
une limite infinie, lorsque x → ∞:
f (x)
lim = a et lim f (x) − ax = ∞
x→∞ x x→∞
On dit alors que la courbe admet une branche parabolique dans la direction y = ax.
Exemple : √
√ f (x) x
Si f (x) = x , lim = lim =0
x→+∞ x x→+∞ x
mais √
lim (f (x) − 0.x) = lim x = +∞
x→+∞ x→+∞
On a une branche parabolique dans la direction de coefficient 0, c’est à dire une branche
parabolique dans la direction de l’axe des coordonnées y = 0.
1 2 − 12
(Arc sin(x))0 = √1−x 2 = (1 − x )
= 1 + 12 x2 + 38 x4 + 165 6 35 8
x + 128 x + 25663 10
x + ◦(x10 )
1 3 3 5 5 35
Arc sin(x) = x + 6 x + 40 x + 112 x + 1152 x + ◦(x9 )
7 9
15