Partie 1 :
Introduction générale à l’économie
I) Quelques principes pour introduire l’économie
On parle de principes économiques car c une science sociale et non dure (loi).
Les économistes s’intéressent à de nombreux phénomènes dans des domaines multiples :
éducation, famille, sport, politique, discrimination, environnement, santé.
⇒ Le choix (pourquoi et comment) fait par l’agent économique -et non l’argent.
Caractéristique commune à tous les phénomènes étudies par les économistes
A quoi sert l’analyse économique : quelques exemples
- Politique de transport : Tarification à la congestion = réguler les flux de transports en
mettant une tarification du transport en fonction de la fluctuation du réseau de
transports
- Réduire la pauvreté : Transferts monétaires conditionnels plutôt que transfert en
biens de consommations (S. Levy 1997) = plus efficace de faire des transferts
monétaires qu’en bien alimentaire pour réduire in fine la pauvreté (ex : Mexique,
Progesta)
- Conduite de la politique monétaire : Régimes de ciblage de l’inflation pour les
politiques monétaires (Bernanke et Mishkin, 1997) = BCE et FED pour réguler
l’inflation, suivent des règles pour gérer l’inflation
Le mot économie vient du grec et signifie ”art de gérer la maison”. Un ménage et une
économie ont des décisions similaires à prendre :
Un ménage décide …
- Qui travaille
- Ce qu’il produit, ou quelle sorte d’emploi ses membres occupent
- A qui il vend ses produits ou pour quel employeur travailler
- Comment répartir les ressources au sein du m´engage
Une économie décide…
- Que produire
- Comment produire
- Pour qui produire
Ou se situe le problème économique ?
- Individu avec désirs quasi illimités La science économique cherche à
- Ressources rares concilier ces deux éléments
L’économie va étudier l’allocation des ressources rares (subjective et contextuelle, elle ne fait pas
toujours références à des quantités physiques limitées) pour la satisfaction des besoins des agents
vivants en société. Il y a rareté car la société a des ressources limitées et que par conséquent, elle ne
peut pas produire autant que les individus ne le désirent.
Les ressources rares :
- Humaines (capital humain) : travail
- Naturelles : terre
- Manufacturées : capital physique (machines, biens immobiliers, etc.)
- Information : interactions stratégiques entre les agents
La rareté amène aux choix des agents économiques.
L’agent économique = individu ou groupe d’individus qui faits des choix.
L’analyse économique :
- La micro-économie étudie l’économie du point de vue des individus.
Comment les ménages et les entreprises prennent des d´décisions et interagissent sur les différentes
marches ?
- La macro-économie étudie l’économie d’un point de vue global.
Phénomènes globaux incluant l’inflation, le chômage, et la croissance économique.
Particularités de l’analyse économique :
- L’optimisation : Les économistes estiment que l’objectif d’optimisation des individus -
choisir la meilleure option réalisable - explique la plupart de leurs choix.
- L’équilibre (concept) : les systèmes économiques tendent vers l’équilibre, c’est-à-dire
vers une situation dans laquelle personne n’a avantage à changer son propre
comportement
- La confrontation des données
De façon plus précise les économistes… :
A. Etudient comment les individus prennent leur décision (micro)
1) L’arbitrage
Pour s’approcher de la réalisation d’un objectif il faut s’éloigner de la réalisation d’autres
projets. Toute décision est un arbitrage entre diverses possibilités.
Ex : - Etudier ou regarder Netflix ?
- 1h sur Twitter ou 1h pour lire un roman ?
- Forte pollution aux particules fines ou circulation alternée ?
- Equité (= utiliser les ressources pour que le produit qui en découle sot distribué de
façon juste entre les différents membres de la société) ou efficacité (_= obtenir le
maximum de l’exploitation des ressources) ?
Pour prendre une décision il faut comparer les couts et les bénéfices de chaque alternative
possible.
2) Le cout d’une chose = ce à quoi on renonce pour l’obtenir
Quel est le cout pour un individu de décider de faire un tour du monde à la voile et en
solitaire ?
Réponse ”naïve” :
- Couts financiers directs : Le coût du voilier, de la nourriture, des soins de santé, etc.
- Eventuellement couts de l’effort physique et moral
Limites de la réponse « naïve » :
- Elle inclut des coûts qui ne sont pas directement liés à l’alternative ”partir faire un
tour du monde à la voile”
- Elle exclut le coût d’opportunité lié à cette alternative : ce à quoi il faut renoncer
pour obtenir quelque chose
- Plus précisément, le coût d’opportunité d’une activité = valeur de la meilleure option
abandonnée
Réponse d’un économiste :
- Les coûts de nourriture auraient été payés même sans partir autour du monde
- Coûts supplémentaires : la perte de l’usage alternatif de son temps (gains salariaux,
études, carrière).
S’il n’y a pas d’options, il n’y a pas de couts d’opportunité.
3) Raisonnement à la marge
Bob travaille pour un salaire de 2 800e pour 140h mensuelles soit 20e/heure. On lui propose de
travailler 1h de plus pour 25 euros. Il refuse. Est-il irrationnel ?
Non, Bob a raisonné à la marge. S’il refuse c’est que le coût de l’effort supplémentaire est pour lui
supérieur au salaire horaire de 25 euros
Bob a comparé l’avantage marginal (25e) au coût marginal d’une heure supplémentaire de travail
pour prendre sa décision.
Les individus regardent les changements à la marge ou la variation marginale pour prendre leurs
décisions : ajustements de faibles ampleurs concernant un plan d’action choisi.
Une prise de décision rationnelle suppose de mettre en balance bénéfice marginal et coût marginal
de l’activité considérée. Le raisonnement à la marge aide à penser les problèmes économiques.
Dans notre exemple nous avons vu que le raisonnement à la marge s’applique dans le cas d’un
travailleur cherchant à d´définir combien d’heures supplémentaires il doit accomplir par semaine... Il
s’applique dans de multiples autres contextes.
4) Réaction aux incitations (l’agent régit aux incitations)
Incitation = mécanisme monétaire ou non qui va modifier les couts d’opportunité pour
orienter les comportements dans la direction attendue.
Mécanismes monétaires : fiscalité carbone
Mécanismes non-monétaires : prévention santé, mécanisme d’engagement, procédures
d’évaluation des vendeurs par les acheteurs eux-mêmes pour limiter la sélection adverse
(cacher de l’info pour en tirer le max de bénéfices) et l’aléa moral (= phénomène qui
entraine des individus à prendre des risques, par ex assurance) => 2 concepts économiques
liés à une asymétrie d’informations.
Attention, les incitations peuvent avoir des effets externes, indirects. Quand je taxe quelque
chose, il peut se passer des choses sur un autre marché que je n’ai anticipé. (ex : « no child
left behind legislation » aux US)
B. Etudient comment les individus interagissent entre eux (micro)
1) L’échange peut être réciproquement bénéfique pour les parties prenantes
Les individus améliorent la situation globale grâce à leur capacité à échanger les uns avec les
autres. L’échange permet aux individus de se spécialiser dans ce qu’ils savent faire de mieux
(théorie des avantages comparatifs).
La spécialisation peut réduire le problème de la rareté. Un agent tire parti de ses avantages
comparatifs et exploite des économies d’échelle.
2) Les marchés libres assurent l’organisation de l’activité économique de manière
globalement satisfaisante
Aujourd’hui l’économie de marché (système de l’organisation de l’act économique dans un
pays, le marché se régule tout seul) est le système économique présent dans la plupart des
pays. Dans une éco de marché il y a 2 piliers : le système de fixation des prix (confrontation
des offres et de la demande) et une liberté de décisions des agents économiques (pas
d’intervention étatique).
Aucune intervention étatique : économie pure, et toutes les décisions sont décentralisées. Le
marché se régule seul.
Intervention étatique totale : économie planifiée, toutes les décisions sont centralisées
Dans une économie de marché les ressources sont allouées au travers de décisions
décentralisées de nombreuses entreprises et de nombreux ménages. Ces ménages et
entreprises interagissent au sein de marchés :
- Les ménages décident librement de l’utilisation de leur revenu et de leur offre de
travail
- Les entreprises décident librement de ce qu’elles vendent et de leur méthode de
production
Les marchés coordonnent de façon décentralisée les intérêts individuels. Les agents sont
motivés par leurs intérêts personnels mais le mécanisme de prix les conduit à répondre aux
désirs des autres => principe de la main invisible de Adam SMITH.
3) Les gouvernements peuvent contribuer à améliorer les performances économiques
Les forces de marché ne sont pas bienveillantes (pas de répartition équitable) : elles se
contentent de refléter les comportements humains.
L’intervention de l’Etat est requise pour la promotion de l’équité (redistribution) et
de l’efficacité (quand le marché libre ne convient pas à des solutions efficace).
Les marchés n’allouent pas toujours de façon efficace les ressources : défaillance ou d’inefficacité de
marché :
- Pouvoir de marché : capacité d’une personne ou d’une entreprise à exercer une influence
substantielle sur les prix de marché
- Externalités : impact sans contrepartie des actions d’un individu sur le bien-ˆêtre d’un tiers à
l’échange
- Asymétrie d’information : Alea moral, sélection adverses Contrainte de crédit
- Nature du bien : Biens communs et Biens publics (ne peuvent pas être fournis par les
économies de marché)
Les pouvoirs publics décident de mettre en place
- des avantages sociaux (équité)
- une campagne incitant les consommateurs à trier leurs déchets
- un contrôle du prix de l’eau (limiter pouvoir de marché (efficacité) / équité)
- une interdiction de fumer dans les lieux publics (corriger externalité négative)
- un réseau ferroviaire (équité)
- des prêts étudiants (dispositif étatique)
- franchise médicale (limiter les aléas morales)
Par quoi peuvent être motivées ces interventions ?
C. Analysent les forces et les tendances qui affectent la façon dont l’économie
fonctionnes globalement (macro)
1) Le niveau de vie dépend de la capacité d’un pays à produire
Le PIB : mesure la quantité totale de biens et de services produite par une économie au
cours d’une période donnée.
⇒ cet outil est communément utilisé pour mesurer le niveau de vie moyen dans un
Le PIB par tête : correspond au PIB divisé par l’effectif de la population
pays
Différences de niveau de vie entre pays (relatif) et au cours du temps (dynamique).
Productivité horaire des travailleurs → quantité de biens et services produits / heures
travaillées
Les différences de niveau de vie s’expliquent quasi-exclusivement par les différences de
productivité entre les pays.
La mesure du niveau de vie moyen :
- se base sur le PIB / tête qui est une mesure du revenu réel/tête des pays
- le revenu d’un individu constitue une mesure de son niveau de vie, mais il omet
d’importants aspects du bien-être
→ Critères de qualité de notre environnement social et physique
→ Biens et services que l’on ne peut acheter etc...
2) L’activité économique affecte m’environnement
L’activité économique se déroule au
sein de la biosphère
Les entreprises et les ménages font
usage de notre environnement et
des ressources naturelles (énergies
fossiles combustibles, air que nous
respirons...).
Au cours du processus de
production et de consommation :
transformation de la nature +
impact retour sur la nature.
concentration de GES ⇒ changement climatique
Ex : émissions de Co2 et de la