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Un extrait de LECTURE • Z1

Robinson Crusoé
Un livre de lecture de Reading A–Z, Niveau Z1
Nombre de mots : 3 576
Un extrait
Connexions de Robinson
Crusoé
Écriture
Mets-toi à la place de Robinson Crusoé. Crée
plusieurs entrées dans ton journal sur ce que
tu penses d’être un naufragé. Ne crains pas
de laisser aller ton imagination. Rappelle-toi
d’utiliser des adjectifs, des adverbes et des
données sensorielles.
Études sociales
Il y aura des indices sur le contexte dans
l’histoire. Trouve des endroits dans le monde
qui ont des caractéristiques semblables. Où
penses-tu que se trouve Robinson Crusoé ?
Sers-toi de détails évidents pour écrire un
paragraphe qui appuie ta réponse.

Adapté du texte de Daniel Defoe


Illustrations de David Cockcroft

Visitez www.readinga-z.com www.readinga-z.com


pour des ressources supplémentaires.
Notes
Un extrait
de Robinson
Crusoé

Adapté du texte de Daniel Defoe


Illustrations de David Cockcroft
www.readinga-z.com

Thème de réflexion
Comment les capacités de survie de Robinson
Crusoé l’aident-il quand il fait naufrage ?

24
Mots à connaître Notes
affamé mortifié
(une) bâche périr
(un) bas-fond (la) perspective
(une) cale (la) poupe
désert (des) provisions
(la) désolation résolu
fortifier retiré
(des) lieues

Un extrait de Robinson Crusoé


(A Selection from Robinson Crusoe)
Niveau de lecture Z1
© Learning A–Z
Adapté du texte de Daniel Defoe
Illustrations de David Cockcroft
Traduction française de Tanjah Estelle Karvonen

Tous droits réservés.

www.readinga-z.com

23
Glossaire
affamé (adj.) très, très faim (p . 5)

(une) bâche (n.) grand canevas étanche (p . 18) Table des matières
(un) bas-fond (n.) sol élevé sous l’eau qui est Naufragé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
dangereux pour les bateaux (p . 10)
De la chance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
(la) cale (n.) intérieur d’un navire où on garde
les cargaisons (p . 7) Rester à flot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

(la) désolation (n.) douleur, détresse (p . 12) Un abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

désolé (adj.) vide, seul et qui n’est pas La tempête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14


accueillant (p . 20)
Chez-soi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
fortifier (v.) rendre plus robuste comme moyen
de défense (p . 13) De l’espoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

(une) lieue (n.) unité de mesure ; environ Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22


5 kilomètres ou trois miles (p . 12)

mortifié (adj.) extrêmement embarrassé (p . 9)

périr (v.) mourir, surtout de façon soudaine,


violente ou inattendue (p . 5)

(une) perspective avenir ; résultat attendu (p . 5)


(n.)
(la) poupe (n.) arrière d’un bateau (p . 7)

provisions (n.f.) approvisionnement en nourriture


(p . 7)

résoudre (v.) décider (p . 13)

retirer (v.) baisser ou reculer dans l'océan


(p . 7)

22 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 3


Mais quelque chose à l’intérieur de moi mettait
toujours fin à ces pensées . En particulier, un jour alors
que je marchais au bord de la mer, j’étais très triste de
ma condition actuelle . Mais, je me suis dit : « Eh bien,
tu te trouves dans une situation désolante, c’est vrai .
Mais, je t’en prie, souviens-toi où se trouve le reste
de ton équipage . N’étiez-vous pas onze à monter à
bord du navire ? Où sont les dix autres ? Pourquoi
n’ont-ils pas été sauvés et toi perdu ? Pourquoi as-tu été
favorisé ? Vaut-il mieux être ici ou là ? » et j’ai pointé
vers l’océan . Tous les maux doivent être comparés avec
le bien qui se trouve en eux et avec ce qui aurait pu
arriver de pire .
Si tu aimerais lire le reste des aventures de
Robinson Crusoé, demande à ta ou ton bibliothécaire le livre
Robinson Crusoé par Daniel Defoe.

Dans ce roman classique, Robinson Crusoé, un marin


anglais qui explore les Antilles et l’Amérique du Sud,
s’échoue sur une île tropicale lorsque son navire dévie de sa
route et fait naufrage. Cette partie de l’histoire commence
lorsque Robinson Crusoé se retrouve seul sur l’île, étant
le seul membre d’équipage de son navire à avoir survécu.
Naufragé
J’essayais bien d’apercevoir le navire échoué, mais
les vagues et l’écume de la mer étaient tellement
imposantes que je pouvais à peine l’entrevoir .
Il se trouvait tellement loin . Comment était-il possible
que je me sois retrouvé sur le rivage ?

4 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 21


Après m’être calmé l’esprit avec la réalisation que
j’étais en vie, j’ai commencé à regarder autour de moi
afin de déterminer dans quel genre d’endroit
je me trouvais . J’ai eu un choc épouvantable car j’étais
mouillé, je n’avais aucun vêtement chaud pour me
couvrir, ni rien à manger ni à boire . Je n’avais aucun
espoir autre que celui de périr de faim ou d’être
dévoré par des bêtes . Cela a eu pour effet de me jeter
dans une telle misère que, je me suis mis à courir sans
but comme un fou . Avec la nuit qui approchait, j’ai
commencé, le cœur lourd, à considérer mon sort s’il
y avait des bêtes affamées dans les environs .
La seule solution qui m’est venue à l’esprit a été de
grimper dans un arbre . J’ai décidé de demeurer assis
toute la nuit et de considérer la façon dont je devrais
mourir car je n’avais aucune perspective d’avenir . J’ai
De l’espoir
marché dans la direction opposée au rivage pour voir
J’avais fait naufrage sur cette île après avoir été
s’il me serait possible de trouver de l’eau et mes
poussé par une violente tempête . Nous nous trouvions
recherches ont été fructueuses . Ayant bu, je me suis
loin de notre voyage prévu et à quelques centaines de
dirigé vers l’arbre, et tout en y grimpant, j’ai tenté de
lieues des voies commerciales communes . J’avais tout
trouver une position qui me permettrait de dormir
lieu de considérer comme mon sort, dans cet endroit
sans tomber . Après avoir coupé un bâton court
désolé, et de cette façon désolée, de devoir mettre fin à
semblable à une massue pour me défendre, j’ai gagné
mes jours . Les larmes coulaient abondamment le long
mon gîte . Étant extrêmement fatigué, je me suis
de mon visage lorsque ces pensées me venaient à
endormi rapidement . J’ai dormi aussi confortablement
l’esprit . Parfois, je me demandais pourquoi j’étais à ce
qu’il était possible de le faire étant donné la condition
point si misérable, sans aucune aide, abandonné et si
dans laquelle je me trouvais .
complètement déprimé . Je pouvais difficilement être
assez raisonnable pour être reconnaissant pour une
telle vie .

20 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 5


De la chance Une fois tout cela accompli, j’ai commencé à me
À mon réveil, il faisait plein jour, le ciel était clair et frayer un chemin dans le rocher . J’ai ainsi réussi à
la tempête avait cessé de telle sorte que la furie et la creuser une caverne, juste derrière ma tente et qui
houle de la mer n’étaient plus . Mais j’ai été avant tout servait de cave à ma maison . Maintenant que je m’étais
sidéré de constater que le navire avait été soulevé construit un abri, j’ai jugé qu’il était absolument
pendant la nuit . Il avait été porté presque aussi loin nécessaire que j’établisse un endroit où faire un feu et
que le rocher où j’avais été blessé par la vague projetée garder ce qui allait l’alimenter . J’expliquerai ce que j’ai
contre lui . L’endroit en question se trouvait à environ fait pour y arriver et comment j’ai élargi la caverne en
un kilomètre et demi du rivage et le navire semblait se temps et lieu . Mais je dois maintenant parler de
tenir droit . J’aurais aimé me trouver à bord afin de moi-même et de mes pensées au sujet de ma nouvelle
pouvoir au moins récupérer quelques nécessités . . . vie de naufragé .

6 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 19


Lorsque je me trouvais à l’intérieur, je soulevais J’ai trouvé la mer très calme et la marée s’était
l’échelle après moi et je me retrouvais complètement tellement retirée que je pouvais me rendre à un
clôturé . Je dormais en sécurité la nuit, ce que je demi-kilomètre du navire . Mais, ma détresse a eu tôt
n’aurais pas pu faire autrement, bien que j’ai réalisé fait de reprendre le dessus lorsque j’ai réalisé que si
par la suite que de telles mesures n’étaient pas nous étions restés à bord, nous aurions tous été sains et
nécessaires . saufs et que je n’aurais pas été complètement seul .
J’ai eu de nouvelles peines à retenir mes larmes, mais
J’ai dû fournir un dur travail pour transporter
cela m’offrait peu de soulagement . J’ai décidé que, si
toutes mes richesses, toutes mes provisions, mes
c’était possible, je me rendrais au navire . J’ai donc retiré
munitions et réserves à l’intérieur de cette clôture ou
mes vêtements, car il faisait extrêmement chaud, et je
forteresse . J’ai construit une grande tente pour me
me suis avancé dans l’eau . Mais en arrivant au navire,
protéger de la pluie . J’ai construit une plus petite tente
je n’ai pas su comment monter à bord car il flottait haut
à l’intérieur et j’ai couvert la tente du dessus avec une
sur l’eau et il n’y avait rien à saisir . J’ai nagé autour à
grande bâche que j’avais récupérée parmi les voiles .
deux reprises et, la seconde fois, j’ai repéré un morceau
Et maintenant, je me couchais non pas sur le lit que
de corde qui pendait . Avec beaucoup d’efforts, je m’en
j’avais apporté sur le rivage, mais dans un hamac qui,
suis emparé et je me suis hissé sur le pont du navire .
en fait, était très bon et avait appartenu au lieutenant
du navire . Une fois sur place, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup
d’eau dans la cale du navire, mais il reposait sur le côté
d’un banc de façon telle que sa poupe était soulevée et
que toute cette section était sèche . Ma première tâche a
été de chercher et de déterminer ce qui s’était gâté et ce
qui était encore en bon état . Premièrement, j’ai constaté
que toutes les provisions du navire étaient sèches et
qu’elles n’avaient pas été touchées par l’eau . Étant très
affamé, je me suis rendu dans la pièce où on gardait
le pain et j’ai rempli mes poches de petits pains que
j’ai mangés tout en m’occupant d’autres tâches car
je n’avais pas de temps à perdre . . .

18 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 7


Tout en cherchant l’endroit parfait, j’ai trouvé une
petite plaine sur le côté d’une colline escarpée dont
la partie avant était aussi raide que le côté d’une
maison . Rien ne pourrait descendre du sommet . Du
côté du rocher, il y avait un creux, un peu usé vers
l’intérieur, comme l’entrée ou la porte d’une caverne,
mais il n’y avait pas de caverne .
Sur la partie plate, juste devant cet endroit creux, j’ai
Nous avions plusieurs mâts de rechange à bord du
décidé de planter ma tente . Cette plaine avait moins de
navire . J’ai décidé de les utiliser et j’ai lancé le plus
cent verges de large et était environ deux fois plus
grand nombre possible d’entre eux par-dessus bord .
longue et formait comme une pelouse devant ma porte .
Je les ai tous attachés avec une corde afin qu’ils ne
Au bout, elle descendait en contrebas vers le bord de
partent pas à la dérive . Une fois cette tâche terminée,
la mer . Elle se trouvait sur le côté nord de la colline, elle
je suis descendu le long du côté du navire et, en tirant
se trouvait donc à l’abri de la chaleur jusqu’au coucher
les mâts vers moi, j’ai attaché quatre d’entre eux
du soleil .
ensemble aux deux extrémités pour former quelque
chose qui ressemblait à un radeau . En plaçant deux ou Avant de monter ma tente, j’ai dessiné un demi-
trois morceaux de planche courts en travers, j’ai réalisé cercle devant l’endroit creux . Dans ce demi-cercle, j’ai
que je pouvais très bien me déplacer . . . Mon radeau planté deux rangées de piquets solides, les enfonçant
était maintenant suffisamment robuste pour supporter dans le sol jusqu’à ce qu’ils se tiennent très solidement
un poids raisonnable . en place . La plus grosse extrémité dépassait d’un mètre
et demi du sol et était aiguisée au bout . Cette clôture
Après avoir considéré ce qui m’intéressait le plus,
était tellement robuste que ni un homme, ni une bête
j’ai pris trois des coffres des matelots dont j’avais forcés
ne pourrait la traverser ou la franchir . Cela exigea de
l’ouverture et que j’avais vidés, et je les ai abaissés sur
moi beaucoup de temps et d’efforts . L’entrée que j’ai
mon radeau . J’ai rempli le premier de provisions :
construite pour accéder à cet endroit n’était pas une
du pain, du riz, trois fromages néerlandais, cinq
porte, mais une courte échelle pour franchir la clôture .
morceaux de viande de mouton séchée et un peu de
maïs européen . Il restait un peu du mélange d’orge et
de blé, mais je me suis aperçu que les rats l’avait soit
mangé, soit gâté .

8 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 17


Pendant que je faisais ces démarches, la marée a
commencé à monter, mais très calmement . J’ai été
mortifié de voir mon manteau, ma chemise et mon
gilet, que j’avais laissés sur le rivage, s’éloigner en
flottant . Par conséquent, cela m’a forcé à fouiller à la
recherche de vêtements, que j’ai facilement trouvés .
Je n’ai pas pris davantage que ce qui pouvait me servir
immédiatement car il y avait d’autres choses que je
désirais davantage me procurer . Les premières choses
que je voulais étaient des outils pour travailler sur l’île .
Après une longue recherche, j’ai déniché le coffre de
menuisier, qui représentait une récompense très utile
pour moi et qui avait une plus grande valeur qu’une
cargaison d’or à ce moment-là . Ma prochaine pensée a
été pour quelques munitions et des armes . Il y avait
deux excellents fusils de chasse dans la cabine et deux
pistolets . Je savais qu’il y avait trois barils de poudre
sur le navire, mais je ne savais pas où notre canonnier
Chez-soi les avait rangés .
J’ai eu tôt fait de réaliser que l’endroit où je me Après maintes recherches, je les ai découverts,
trouvais ne convenait pas car il se trouvait dans un deux d’entre eux étaient secs et de bonne qualité, mais
endroit bas et marécageux près de la mer . J’ai donc le troisième avait été exposé à l’eau . J’ai mis les deux
décidé de trouver un endroit plus sécuritaire et plus barils secs sur mon radeau . Mon radeau m’a semblé
pratique . J’ai pensé à plusieurs choses dont j’avais assez bien chargé et j’ai commencé
besoin : tout d’abord, de l’eau douce salubre ; à penser comment je pourrais
deuxièmement, un abri contre la chaleur du soleil ; me rendre sur le rivage, n’ayant ni
troisièmement, un endroit sûr à l’abri des dangers, qu’il voile, ni rame, ni gouvernail .
s’agisse d’un homme ou d’une bête ; quatrièmement, Le moindre coup de vent aurait fait
une vue sur la mer . S’il y avait un navire en vue, je ne chavirer mon radeau .
voulais pas perdre la moindre chance de m’échapper .

16 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 9


J’ai commencé à penser à construire un autre
radeau, mais pendant que je me préparais à ce faire,
j’ai trouvé que le ciel était sombre et que le vent
commençait à se lever . Un grand vent frais a
commencé à souffler du rivage . Il m’est venu à l’esprit
qu’il était inutile de construire un autre radeau avec
le vent qui soufflait . Je devais partir avant le début de
la marée, sinon je risquais de ne pas être en mesure
d’atteindre le rivage . Par conséquent, je me suis glissé
dans l’eau et j’ai nagé de l’autre côté du canal . Même
Rester à flot
cela s’est avéré difficile, à cause du poids des choses
Il y avait trois signes encourageants : tout d’abord, que je portais et à cause de l’agitation de l’eau . Le vent
la mer était calme et sans vague ; deuxièmement, la s’est intensifié . Sous peu, la tempête faisait rage .
marée était montante ; troisièmement, le peu de vent
Je m’étais réfugié sous ma tente, où je me suis
qui soufflait me poussait vers la terre . Ainsi, ayant
étendu, entouré de mes richesses, en toute sécurité . Il a
trouvé deux ou trois rames brisées, je suis parti en
venté très fort cette nuit-là et le matin venu, aucun
mer . Pendant environ un kilomètre, mon radeau allait
navire en vue ! J’étais un peu surpris, mais je me suis
très bien, si ce n’est qu’il s’est rendu un peu plus loin
dis avec satisfaction que je n’avais pas perdu de temps
que l’endroit où j’étais arrivé précédemment . J’ai
à sortir tout ce qui pouvait m’être utile . En effet, il y
remarqué le mouvement de l’eau et j’espérais trouver
restait peu de choses que j’aurais pu rapporter si j’y
une crique ou une rivière que je pourrais utiliser
étais retourné . J’ai chassé le navire et tout ce qui s’y
comme port . Comme je l’avais imaginé, ce fut le cas .
trouvait de mes pensées, à l’exception de ce qui
Une petite ouverture est apparue sur la terre et j’ai
pourrait flotter vers le rivage . Des morceaux du navire
trouvé un courant fort dans lequel la marée
se sont échoués, mais il s’agissait de morceaux trop
s’engageait . J’ai guidé le radeau aussi bien que j’ai pu,
petits pour m’être utiles .
en restant bien au milieu du ruisseau .
Mais là, j’ai presque connu un second naufrage qui,
s’il s’était produit, m’aurait brisé le cœur . Une extrémité
de mon radeau s’est échouée sur un bas-fond et, l’autre
extrémité n’étant pas échouée, la moindre petite vague

10 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 15


aurait suffi à envoyer toute ma cargaison dans l’eau . J’ai
fait de mon mieux pour garder mon dos contre les
coffres pour les maintenir en place . Mais malgré toute
ma force, je n’arrivais pas à libérer le radeau . Je n’osais
pas bouger de la position dans laquelle je me trouvais,
maintenant je retenais les coffres de toutes mes forces .
J’ai gardé cette position pendant presqu’une demi-
heure jusqu’à ce que la marée montante fasse de
nouveau flotter mon radeau . Je me suis finalement
retrouvé à l’embouchure de la rivière, avec de la terre
La tempête de chaque côté et un fort courant de la marée qui me
poussait . J’ai regardé des deux côtés à la recherche
Cela faisait maintenant treize jours que je me
d’un bon endroit pour atteindre la rive .
trouvais sur le rivage et je m’étais rendu onze fois sur
le navire . J’avais rapporté tout ce qu’une paire de mains J’ai repéré une anse sur la rive droite de la crique,
pouvait transporter . Je crois que, si le temps était vers laquelle j’ai dirigé mon radeau . Je me suis enfin
demeuré calme, j’aurais pu apporter le navire en entier, retrouvé tellement près qu’en utilisant ma rame, j’ai pu
pièce par pièce . Mais la douzième fois que je suis le tirer vers la rive . C’est à cet endroit que j’ai presque
monté à bord, j’ai trouvé que le vent avait commencé à échappé de nouveau toute ma cargaison dans la mer car
se lever . Je pensais que je ne pourrais rien trouver la rive était plutôt raide et il n’y avait aucun endroit où
d’autre, mais j’ai pourtant découvert un casier avec accoster . Si une des extrémités de mon radeau atteignait
deux ou trois rasoirs, une grosse paire de ciseaux avec la rive, elle se retrouverait tellement haute, et l’autre
dix ou douze bons couteaux et fourchettes . Dans un extrémité tellement basse, que toute ma cargaison se
autre, j’ai trouvé de l’argent : quelques pièces de renverserait . Tout ce que je pouvais faire était d’attendre
monnaie européennes, d’autres brésiliennes, un peu que la marée soit haute en gardant le radeau près de
d’or et d’argent . la rive avec ma rame . Quand il y avait assez d’eau,
je l’ai poussé sur la rive puis je l’ai attaché . Je suis
J’ai souri à la vue de cet argent . « De l’argent !
demeuré ainsi jusqu’à ce que la marée descende, et j’ai
pensais-je, à quoi peux-tu bien servir ? Tu n’as aucune
laissé mon radeau et toute ma cargaison sur la rive .
valeur pour moi, tu ne vaux pas la peine d’être
ramassé . Un de ces couteaux vaut tout ce tas d’argent . »

14 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 11


Ayant vu cela, je suis retourné à mon radeau et je
me suis mis au travail pour transporter ma cargaison
sur le rivage, ce qui a occupé le reste de ma journée .
Je ne savais pas comment occuper ma soirée . J’avais
peur de m’étendre sur le sol, ne sachant pas si des
bêtes sauvages viendraient me dévorer, bien que je
découvris plus tard qu’il n’y avait rien à craindre de ce
côté . Je me suis mis au travail pour fabriquer une
petite tente avec une voile et quelques piquets . Dans
cette tente, j’ai apporté tout ce qui risquait de se gâter
sous la pluie ou le soleil . J’ai empilé tous les coffres
et les fûts vides en cercle autour de la tente pour la
fortifier contre une attaque soudaine de la part des
Un abri hommes ou des bêtes .
Ma prochaine tâche a été de visiter la région à la J’ai alors commencé à réaliser que j’aurais pu
recherche d’un bon endroit pour un abri et d’y ranger apporter plusieurs autres choses qui pouvaient m’être
mes biens . Je ne savais pas où je me trouvais, s’il utiles . Je savais que la première tempête risquait de
s’agissait du continent ou d’une île, si l’endroit était réduire le navire en pièces . J’ai résolu de tout remettre
habité ou pas et si les bêtes sauvages présentaient un jusqu’à ce que je me sois procuré tout ce que je pouvais
danger ou pas . Il y avait une colline, à moins d’un sur le navire . . .
kilomètre de l’endroit où je me trouvais, qui s’élevait
très haut et qui était escarpée . J’ai donc pris un des
fusils de chasse et une corne de poudre et, ainsi armé,
je me suis rendu au sommet de cette colline . Après
maints efforts, j’ai finalement atteint le sommet . À ma
plus grande désolation, je me suis aperçu que je me
trouvais sur une île entourée de tous côtés par la mer .
Aucune terre en vue à l’exception de quelques rochers,
qui se trouvaient au loin, et deux plus petites îles qui
se trouvaient à environ trois lieues vers l’ouest . . .

12 Un extrait de Robinson Crusoé • Niveau Z1 13

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