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Études Biotechniques Et Comparatives Des Deux Fermes Piscicoles Hasna Et Jacaranda /lubumbashi

Un mémoire de master en production animale à l'université de Lubumbashi/ faculté des sciences agronomiques
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Études Biotechniques Et Comparatives Des Deux Fermes Piscicoles Hasna Et Jacaranda /lubumbashi

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES


DEPARTEMENT DE ZOOTECHNIE
Unité de recherche en Biodiversité et Exploitation durable des Zones Humides

Étude biotechnique et comparative de


deux fermes agro-piscicoles de
Lubumbashi : Hasna et Jacaranda

Par : LWEMBE LWEMBE Protais

Mémoire de fin d’études présenté et


défendu en vue de l’obtention de grade
de Master en Sciences Agronomiques

Octobre 2024
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE ZOOTECHNIE
Unité de recherche en Biodiversité et Exploitation durable des Zones Humides

Étude biotechnique et comparative de


deux fermes agro-piscicoles de
Lubumbashi : Hasna et Jacaranda

Par : LWEMBE LWEMBE Protais


Mémoire de fin d’études présenté et
défendu en vue de l’obtention de grade de
Master en Sciences Agronomiques

Directeur : Dr. Ir. Bauchet KATEMO MANDA


Professeur Associé

Année Académique 2023-2024


i

In memorium

Il existe des êtres chers que nous aurions voulu en ce moment physiquement avoir autour de
nous, voir leurs sourire, écouter leurs conseils, mais ils nous ont quitté avant et cela sans nous
retirer leur confiance ǃ

A vous mon professeur Auguste CHOCHA MANDA, qui m’avait inspiré du monde piscicole
par votre façons d’enseigner, vos conseils, vos motivations et par des idées créatrices, …

A vous mon cher chef scout : KWIJIKU MWEDILA Marcel, dit AUTRUCHE Dynamique.
Je n’oublierai jamais vos sens amicaux et vous vivrez à travers tout mon parcours

A toi mon très cher cousin et homonyme LWEMBE PROTAIS Meschack, toi qui as cru en
moi jusqu’au dernier souffle, j’aurai voulu être là quand tu parlais pour regarder encore la
franchise de ton visage et la vérité de tes yeux ; entendre de mes oreilles tes dernières
volontés, hélas, celui qui t’appelait te voulait déjà auprès de lui car nul ne peut lui résister
ii

Epigraphe

« Il ne faut pas lâcher le


poisson qu’on a dans la main
pour capturer celui qui nous
chatouille l’œil »

MASSA MAKAN DIABATE 1973


iii

Dédicace

Tu m’as dit sur les sentiers de ta vie, je t’accompagnerai

Si tu flageoles trop, dans mes bras, je te porterai

Maintenant j’ai ton sceau sur mon cœur

Ta joie dans le gris et le froid de l’épreuve,

Ton poinçon sur chacune de mes œuvres,

Je te dédie ce mémoire, mon Dieu, Divin orfèvre et créateur.

Et à vous mes parent, LUEMBE KASONGO Eugene et SURUBA ABIKANA Pascaline qui
ont beaucoup abandonné pour moi

A vous le groupe charismatique catholique Disciple de Jésus (cathédrale Saints Pierre et


Paul) et à vous tous qui cheminez à mes côtés avec une larme ou un sourire de frère, vous
qui devant, me tendez une perche et m’ouvrez le chemin, vous qui derrière comptez sur moi
et chuchotez des prières.

Protasius LUEMBE
iv

Avant-propos

Cependant l’impulsion d’une œuvre scientifique part d’une personne ou de plusieurs, mais
son aboutissement est toujours le fruit d’une combinaison d’idée et de réflexion. Un dicton
africain dit : main à elle seule ne peut laver le corps entier, donc j’ai eu besoin du concours
des plusieurs à l’occurrence de professeurs, chef de travaux, et assistants même les amis pour
l’orientation de formation et de l’élaboration de ce travail vers les suites meilleurs.

En effet, face à tous ces obstacles j’ai réussi à finir mon travail par la Grace de Dieu. Donc je
reconnais et remercie le Très-haut pour son soutien miraculeux face à tous les obstacles et
embuches d’ordre naturel et même surnaturel.

C’est pour moi un agréable devoir de remercier tous ceux qui ont soutenues de loin ou de près
pour atteindre ce résultat.

Au doyen de la faculté des sciences agronomiques, professeur ordinaire NGOY SHUTSHA


Mylor pour ces conseils et encouragements à ma personne.

A mon promoteur de mémoire le professeur, Dr. Ir. KATEMO MANDA Bauchet d’un cœur
de père, pour son encadrement, ses conseils, sa contributions scientifique et technique à la
réalisation de ce travail ;

A mes parents, Eugène LUEMBE et Pascaline SURUBA qui ont toujours œuvré à maintenir
en moi la persévérance et l’amour du travail bien-fait. Afin que je puisse jouir de tout le
bonheur qui existe dans l’éducation d’un enfant.

A toute l’équipe du BEZHU, l’assistant Pacifique KIWELE, master Hervé, et tous les amis
ami(es), qui travaillaient avec moi, AMINA Berth, Deborah MPANGA, François ILUNGA,
Guez ILUNGA, … Vos idées et connaissances m’ont aidé à améliorer.

A ma famille, Chaty LUEMBE, Jiresse NYEMBO, Tina MUJINGA, Dieudonné KAPWE,


Malcom SURUBA, Eugene LWEMBE, Jénovic PUTWA et Tercia KITENGE

A mes cousins, cousines et neveux : Fili KIONI, Sarah KANAM, Tina KASONGO, Dimercia
BUTUMI, Blessing NDENGE, Happyness LWEMBE, Gladness KANYIMB, …
v

A vous mes accompagnateurs spirituels, révérend père Jean KALABA, frère PAUL sœur
AIMERANCE, sœur VIRGINIE, frère BERTHIN et la sœur NICE, vous qui ne cesser de
m’apporter du soutien moral et spirituels

A tous mes amis et connaissances, Marc TWITTE, Jean-Baptiste MUBAMBE, Matthieu


KAPONGO, Griffon KALUMBA, Paola KABIKA, Syntiche KATEMPA, Rebecca
MUYUMBA, Gabriel BUKASA, Madeleine NUMBI, Natacha SEYA, Gloire KABAMB,
Chrinovic MUKALAY, Alphonsine NYEMBO, Gauthier MALABA, Bacigale MIRINDI,
Gloria KAYA, Jean-Luc MPOYI, Bibiane KASHULWE, Laurent EBONDO, …

Et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail dont je n’ai pas
cité.

Merci à tous
vi

Résumé

L’étude biotechnique et comparative de deux fermes agro-piscicoles de Lubumbashi : (i) la


ferme Hasna qui est une ferme commerciale privée et (ii) la ferme Jacaranda une ferme
communautaire appartenant à une communauté des prêtres catholiques (les salésiens de don
bosco) était l’objet principal de cette étude.

Les résultats majeurs obtenus des enquêtes indiquent que la ferme Hasna a recruté un
spécialiste hautement qualifié (Bac + 7 en aquaculture) dans la production aquacole
comparativement à la ferme Jacaranda qui responsabilise la production aquacole à un
technicien qui a suivi des formations courtes durées en aquaculture. La présence d’un
spécialiste en aquaculture offre une garantie de réussite plus élevée grâce à ses compétences
spécifiques et à sa capacité à optimiser tous les aspects de la production. Un non-spécialiste
peut réussir, mais il devra investir davantage de temps et d'efforts pour acquérir les
connaissances nécessaires.

Il a été observé aussi une grande différence entre les infrastructures d'une ferme piscicole
privée commerciale (ferme Hasna) et d'une ferme piscicole communautaire (ferme Jacaranda).
Les infrastructures de ces deux fermes présentent des disparités significatives, reflétant des
objectifs de production, des niveaux d'investissement et des technologies employés distincts.
En effet, la ferme Hasna privilégie une production intensive, avec une densité d'élevage
élevée et une alimentation artificielle complète alors que la ferme Jacaranda a opté pour une
production semi-intensive, exploitant davantage les ressources naturelles alimentaires
(plancton, végétaux). C’est pourquoi la ferme Hasna requiert des investissements conséquents
en infrastructures et en équipements alors que la ferme jacaranda a besoin d’un capital moins
important.

Dans les deux fermes agro-piscicoles, la quantité de chaux utilisée n’est pas connuegs
piscicoles. L'emploi de quantités forfaitaires peut engendrer des déséquilibres écosystémiques
significatifs et compromettre la santé des populations piscicoles. Les deux fermes ne sont pas
similaires dans leurs pratiques d’alimentation et de nourrissage des poissons. La ferme Hasna
distribue un aliment complet en dehors de la fertilisation des étangs. A la ferme Jacaranda,
l’alimentation des poissons est basée sur les aliments naturels (les planctons) complétée par
l’aliment artificiel est complémentaire.
vii

Dans la ville de Lubumbashi, berceau de la pisciculture congolaise, il s’observe un regain


d’intérêt pour la pisciculture qui, désormais, est considérée comme une activité économique
rentable. Ceci se traduit par l’abandon des pratiques inefficientes de pisciculture extensive (de
subsistance) au profit de nouvelles techniques de production améliorées à travers un modèle
de pisciculture durable et compétitive semi-intensive et intensive. Pour soutenir cet élan, la
création d’un centre pilote d’excellence pour l’entreprenariat des jeunes en vue de la création
des Petites et Moyennes Entreprises (PME) piscicoles dans la province devient une urgence.

L’Université de Lubumbashi à travers l’Ecole de Pêche et d’Aquaculture doit organiser des


séances de formation de courte durée, environ 2 à 3 mois. Ces formations permettront aux
praticiens d’actualiser et d’enrichir leurs connaissances en aquaculture.

Mots-clés : Aquaculture, Haut-Katanga, Tilapia, Paisson-chat Africain, Ferme piscicole.


vii

Abstract

The main focus of this study was a biotechnical and comparative study of two agro-fish farms
in Lubumbashi: (i) Hasna Farm, which is a private commercial farm, and (ii) Jacaranda Farm,
a community farm belonging to a community of Catholic priests (the Salesians of Don
Bosco).

The main results obtained from the surveys indicate that Hasna farm has recruited a highly
qualified specialist (Bac + 7 in aquaculture) in aquaculture production, compared with
Jacaranda farm, which gives responsibility for aquaculture production to a technician who has
taken short courses in aquaculture. The presence of an aquaculture specialist offers a greater
guarantee of success thanks to his specific skills and ability to optimise all aspects of
production. A non-specialist can succeed, but will have to invest more time and effort in
acquiring the necessary knowledge.

There was also a big difference between the infrastructures of a private commercial fish farm
(Hasna farm) and a community fish farm (Jacaranda farm). The infrastructures of these two
farms show significant disparities, reflecting the different production objectives, levels of
investment and technologies employed. The Hasna farm favours intensive production, with
high stocking densities and complete artificial feeding, while the Jacaranda farm has opted for
semi-intensive production, making greater use of natural food resources (plankton, plants).
This is why the Hasna farm requires substantial investment in infrastructure and equipment,
whereas the Jacaranda farm needs less capital.

In both farms, the quantity of lime used is not known. The use of fixed quantities can lead to
significant ecosystem imbalances and compromise the health of the fish populations. The two
farms are not similar in their fish feeding practices. The Hasna farm distributes a complete
feed apart from fertilising the ponds. At Jacaranda farm, the fish are fed natural food
(plankton) supplemented by artificial feed.

In Lubumbashi, the cradle of Congolese fish farming, there is renewed interest in fish
farming, which is now seen as a profitable economic activity. This is reflected in the
abandonment of inefficient extensive (subsistence) fish farming practices in favour of new,
improved production techniques based on a sustainable, competitive semi-intensive and
intensive fish farming model. To support this momentum, the creation of a pilot centre of
excellence for youth entrepreneurship with a view to setting up fish farming Small and
Medium Enterprises (SMEs) in the province is becoming a matter of urgency.
viii

The University of Lubumbashi, through the Ecole de Pêche et d'Aquaculture (School of


Fishing and Aquaculture), should organise short training sessions lasting around 2 to 3
months. These training sessions will enable practitioners to update and enrich their knowledge
of aquaculture.

Keywords: Aquaculture, Haut-Katanga, Tilapia, African catfish, Fish farm.


viii

Table des matières

In memorium ......................................................................................................................... i
Epigraphe ............................................................................................................................. ii
Dédicace .............................................................................................................................. iii
Avant-propos ........................................................................................................................ iv
Résumé ................................................................................................................................. vi
Abstract ................................................................................................................................ vii
Table des matières ..............................................................................................................viii
Liste des tableaux ..................................................................................................................x
Liste des figures ................................................................................................................... xi
Introduction ...........................................................................................................................1
Chapitre 1. Synthèse bibliographique sur la pisciculture ......................................................4
1.1. Introduction à la pisciculture ......................................................................................4
1.1.1. Définition de la pisciculture ...................................................................................4
1.1.2. Avantages de la pisciculture ...................................................................................5
1.2. Différents systèmes de production piscicole ................................................................5
1.2.1. Système de cages ...................................................................................................5
1.2.2. Systèmes de fossés (bassins d’irrigation)................................................................6
1.2.3. Pisciculture composite. ..........................................................................................6
1.2.4. Système de recyclage intégré .................................................................................6
1.2.5. Le système à flux continu ......................................................................................6
1.3. Niveaux d’intensification de la pisciculture ................................................................6
1.4. Infrastructures d’élevage des poissons ........................................................................7
1.4.1. Etangs piscicoles....................................................................................................7
1.4.2. Bacs Hors sols .......................................................................................................9
1.4.3. Cages flottantes .....................................................................................................9
1.5. Espèces élevées à Lubumbashi .................................................................................. 10
1.5.1. Poisson-chat africain ............................................................................................ 10
1.5.1.1. Présentations de l'espèce ................................................................................ 10
1.5.1.2. Distribution géographique ............................................................................. 11
1.5.1.3. Description biologique .................................................................................. 11
1.5.1.4. Reproduction naturelle .................................................................................. 13
1.5.2. Tilapia du Nil .......................................................................................................13
ix

1.5.2.1. Présentation du Tilapia du Nil .......................................................................13


1.5.2.2. Distribution géographique ............................................................................. 14
1.5.2.3. Description biologique .................................................................................. 15
1.5.2.4. Reproduction naturelle .................................................................................. 16
1.6. Aspects économiques ................................................................................................. 17
1.7. Gestion des stations piscicoles et la lutte contre les maladies .................................... 17
Chapitre 2. Milieu, matériels et méthodes............................................................................ 19
2.1. Présentation du milieu .............................................................................................. 19
2.1.1. Ferme JACARANDA .......................................................................................... 19
2.1.2. Ferme HASNA .................................................................................................... 19
2.2. Matériels et méthodes ................................................................................................ 20
2.2.1. Revue de la littérature .......................................................................................... 20
2.2.2. Enquêtes de terrain .............................................................................................. 20
2.2.2.1. Entretiens informels ...................................................................................... 20
2.2.2.2. Observations participantes ............................................................................. 20
2.2.2.3. Entrevue semi-dirigée .................................................................................... 21
Chapitre 3. Présentation et interprétation des résultats ....................................................... 22
3.1. Information sur le responsable technique de la ferme .............................................. 22
3.2. Infrastructures de production des poissons ............................................................... 22
3.3. Paramètres de production des poissons .....................................................................23
3.4. Difficultés .................................................................................................................. 23
Chapitre 4. Discussion .........................................................................................................25
4.1. Information sur les responsables techniques de la ferme ..........................................25
4.2. Infrastructures des poissons ...................................................................................... 26
4.3. Paramètres des productions des poissons ..................................................................27
4.3.1. Chaulage .............................................................................................................. 27
4.3.2. Ecloserie .............................................................................................................. 28
4.3.4. Types d’aliments, la quantité distribuée et durée du cycle .................................... 29
4.4. Difficultés rencontrées .............................................................................................. 30
Conclusion et recommandations.......................................................................................... 31
Bibliographie ....................................................................................................................... 32
Annexe. : Questionnaire utilisé lors de l’enquête ................................................................ 39
x

Liste des tableaux

Tableau 1. Caractéristiques des responsables de production dans les deux fermes étudiées ..22

Tableau 2. Synthèse sur les étangs de deux fermes étudiées ................................................. 22

Tableau 3. Paramètres de production des poissons dans les deux fermes étudiées ................ 23

Tableau 4. Difficultés rencontrées par les deux fermes étudiées ...........................................24

Tableau 5. Principales différences entre les spécialistes et non-spécialistes à la tête d’une


exploitation piscicole ............................................................................................................ 25

Tableau 6. Différences en infrastructures entre les deux types des fermes ............................ 27
xi

Liste des figures

Figure 1. Illustration des étangs piscicoles .............................................................................8

Figure 2. Illustration des cages flottantes ............................................................................. 10

Figure 3. Clarias gariepinus Burchell, 1822 (Paugy et al., 2004) .........................................12

Figure 4. Répartition originelle et actuelle d’Oreochromis niloticus dans le monde (Azaza et


al., 2011) .............................................................................................................................. 14

Figure 5. Caractéristique morphologique spécifiques d’Oreochromis niloticus..................... 15

Figure 6. Vue aérienne des fermes étudiées : A : Ferme Jacaranda ; B : Ferme Hasna ..........19
1

Introduction

La pisciculture, quant à elle, malgré des perspectives intéressantes, n’est pas très développée.
La majeure partie des sites recensés se situent à Lubumbashi, Likasi et Kipopo, mais on
trouve des plans d’eau dans tous les territoires, spécialement à Kipushi, Kasenga et Sakania.
Actuellement, la plupart des étangs (plus de 70 %) sont à l’abandon ou vieillissants. La
pisciculture s’intéresse principalement-aux tilapias, notamment Tilapia rendalli et
Oreochromis macrochir en étangs ; O. niloticus et O. andersonii en petites retenues d’eau, et
du poisson-chat (Clarias gariepinus). Essentiellement pratiquée comme source de subsistance
en milieu rural, l’aquaculture tend à se professionnaliser et à devenir une activité commerciale
en milieu périurbain, où se tiennent autour de Lubumbashi et Likasi (Kokopo, Kisanga,
Naviundu, etc.) des ventes occasionnelles de poissons (Mpundu, 2017).

Par ses multiples avantages, la pisciculture a une importance notable tant sur le plan
biologique que sur le plan socio-économique. Sur le plan biologique, le rendement en
protéines par unité de surface est plus élevé chez les poissons que chez les animaux terrestres
tout en coûtant moins cher. Sur le plan socio-économique, on peut rapprocher son centre de
production qui est l’étang au centre d’écoulement à savoir le marché (Deceunick, 1990 ;
Bungisabo, 1999).

En effet la croissance de l’aquaculture dans le monde montre que ce secteur peut contribuer
encore davantage à satisfaire la demande mondiale grandissante d’aliments aquatiques.
Toutefois, son expansion et son intensification futures devront accorder la priorité à la
durabilité et profiter aux régions et aux populations qui en ont le plus besoin. Mais en de dans
le continent africain, la FAO souligne dans son rapport de 2024 que la consommation
apparente par habitant continuera de diminuer, car la production risque de ne pas suivre la
croissance démographique. Ces projections sont particulièrement inquiétantes pour l’Afrique
subsaharienne, où de nombreux pays ne peuvent satisfaire leurs besoins nutritionnels, en
particulier en protéines animales et en micronutriments, sans les aliments aquatiques (FAO,
2024).

Plusieurs types d’élevage piscicole existent entre autres l’élevage extensif, l’élevage intensif,
l’élevage mono spécifique et poly spécifique, l’élevage de grandes exploitations et de petites
exploitations, l’élevage par classes d’âges séparés et la méthode par contrôle de la
reproduction. Par rapport aux types de poissons, il en existe divers types élevés pourvu qu’ils
répondent aux conditions suivantes (Lazard et al., 1983) :
2

 Résister à plusieurs facteurs écologiques, notamment être tolérants vis-à-vis de


l’habitat, de la température, de la salinité de l’eau.
 Présenter une croissance rapide.
 Se reproduire rapidement en étang.
 Accepter une alimentation artificielle.
 Supporter une densité élevée.
 Appartenir à une espèce répondant au goût du consommateur

Ces poissons se nourrissent des aliments naturels et des aliments artificiels. Concernant la
production, la génération des techniques de fécondation et l’incubation artificielle permettent
d’introduire en pisciculture, beaucoup d’espèces dans diverses contrées du monde. En
République Démocratique du Congo, l’aquaculture repose essentiellement sur la pisciculture
de subsistance dans laquelle la culture de tilapias est prédominante malgré les potentialités
d’élever d’autres espèces aquacoles (Deceuninck, 1990).

Comme pour les autres secteurs de production animale, plus l’échelle de production
augmente, plus le coût de production par kg de produit diminue. En passant de quelques
centaines de tonnes par an à un millier de tonnes, les coûts sont considérablement réduits, tant
en investissement qu'en coûts de fonctionnement. Pour autant, il semble qu’une échelle de
production plus élevée que 2000 T/an n’implique pas de coût de production plus faible/kg de
produit, étant donné que les économies d’échelle possibles sur l’investissement n’augmentent
plus. L'avantage prodigué par l'augmentation de la taille de l'exploitation dépend en grande
partie de l'espèce à élever (Bregnballe, 2015).

Le poisson qui est un aliment riche en protéines et en minéraux et coûte moins cher par
rapport à la viande des mammifères sur les marchés congolais en particulier dans la province
du Haut Katanga. La nécessité de développer la pisciculture est une évidence dans la province
du Haut Katanga où la production des poissons contribue largement à l’autosuffisance
alimentaire et où sa consommation constitue un élément indispensable à l’équilibre
protéinique de la ration alimentaire .D'où l'objectif de cette étude est de comprendre le
fonctionnement des techniques et économiques des fermes agro-piscicole tout en identifiant
les types de poissons élevés et aussi de comprendre des interactions entre diverses
spéculations agro-piscicoles.

Cette étude comparative rigoureuse entre deux fermes piscicoles de la ville de Lubumbashi
permet d'identifier les meilleures pratiques, les goulots d'étranglement et les opportunités
3

d'optimisation dans chaque système de production. Au-delà des aspects techniques, cette
étude comparative offre une vision globale de la performance économique et
environnementale des élevages.

Hormis l’introduction, la conclusion le présent travail s’articule autour de quatre chapitres a


savoir :

Chapitre 1. La revue de la littérature

Chapitre 2. Milieu, matériel et méthode

Chapitre 3. Présentation et interprétation des résultats

Chapitre 4. Discussion
4

Chapitre 1. Synthèse bibliographique sur la pisciculture

1.1. Introduction à la pisciculture

1.1.1. Définition de la pisciculture

La pisciculture est une spécialisation de l’aquaculture qui concerne l'élevage et la


reproduction des poissons. Le pisciculteur est le gestionnaire de cette entreprise aquicole. Les
espèces les plus cultivées (élevées) dans le monde sont : carpe, saumon, truite, tilapia et
poisson chat.

La pisciculture en ferme aquacole existe depuis environ 4 000 ans. Au cours de cette période,
cela a beaucoup changé, surtout au siècle dernier - et le changement a toujours des
conséquences, à la fois positives et négatives. Aujourd'hui, après des années d'essais et
d'erreurs, l'aquaculture trouve un équilibre : les meilleures fermes sont efficaces tout en étant
respectueuses de l'environnement.

L’élevage des poissons en eau douce ne date pas d’hier. Des écrits nous ont appris que les
Chinois, les Égyptiens et les Romains maîtrisaient l’élevage des poissons d’étang. C’est au
Moyen-âge que des moines français ont intégré les principes de base des techniques
d’élevage. Mais c’est surtout à la fin du 19ème siècle que la salmoniculture a véritablement
pris son essor notamment dans les Vosges grâce à deux pêcheurs Rémy et Géhin qui mirent
au point la reproduction artificielle des truites. Puis, le 20ème siècle a connu le développement
de la pisciculture française. En 1910, il existe déjà 111 petits établissements piscicoles situés
pour la plupart à l’emplacement d’anciens moulins (CIPA, 2014).

La pisciculture est un terme généraliste par lequel une grande variété d'élevages très différents
sont regroupés ensemble : un terme plus précis, généralement appelé en fonction de l'espèce
ou la famille, distingue chaque élevage. L'une des premières fermes de poissons dans l'histoire
a existé dans les eaux de l'île Ponza en Italie, où les Romains avaient créé une pêche à
l'anguille pour répondre aux préférences alimentaires des empereurs qui y venaient en
vacances. En Asie, avec la culture du riz en rizière, les techniques de rizipisciculture (une
forme d’agro-pisciculture, surtout en agro écologie) sont développées afin d'optimiser les
ressources d’eau.
5

1.1.2. Avantages de la pisciculture

L’objectif de la pisciculture n’est pas de remplacer la pêche mais de compléter ses apports en
maintenant le niveau de consommation actuel, compte tenu de l’augmentation de la
population mondiale. Toutefois, cet objectif doit être poursuivi dans le respect des contraintes
environnementales, de la santé du consommateur et de la bioéthique.

 Le poisson fournit des protéines animales de très bonne qualité pour la


consommation humaine.
 La pisciculture fournit un revenu supplémentaire à l’exploitation agricole
 La croissance des poissons peut être contrôlée : on élève uniquement les
poissons que l’on choisit.
 Les poissons produits en pisciculture appartiennent au propriétaire ; ils sont
protégés et peuvent être récoltés à volonté. Les poissons en eau libre peuvent
être pêchés par tout le monde.
 L’utilisation des terres est plus efficace. Une terre marginale, par exemple trop
pauvre ou trop coûteuse à drainer pour l’agriculture, pourra être consacrée avec
profit à la pisciculture, à condition d’être convenablement préparée.

1.2. Différents systèmes de production piscicole

Il existe différentes méthodes pour l’élaboration de la pisciculture. Mais le processus est à peu
près les mêmes (Coche, 1978 ; Legendre, 1986 ; Beveridge, 1996 ; Pèlèbè et al., 2020).

1.2.1. Système de cages

Qui utilise des cages placées dans des lacs, des étangs et des océans contenant le poisson.
Cette méthode est également largement appelée culture en mer. Les poissons sont gardés dans
la cage comme des structures et sont « nourris artificiellement » et récoltés. La méthode de la
pisciculture en cage a fait de nombreux progrès technologiques au fil des ans, en particulier
avec la réduction des maladies et des préoccupations environnementales. Cependant, la
principale préoccupation de la méthode de la cage est que le poisson s’échappe et se détache
parmi la population de poissons sauvages.
6

1.2.2. Systèmes de fossés (bassins d’irrigation)

Cette exigence de base pour cette méthode est d’avoir un fossé ou un étang qui retient l’eau.
Ce système est unique en son genre car, à une petite échelle, les poissons sont nourris
artificiellement et les déchets produits par le poisson sont ensuite utilisés pour fertiliser les
champs des agriculteurs. À plus grande échelle, principalement dans les étangs, l’étang est
autonome car il produit des plantes et des algues pour nourrir les poissons.

1.2.3. Pisciculture composite.

Il s’agit d’un type de pisciculture qui permet aux espèces de poissons locales et aux espèces
de poissons importées de coexister dans le même étang (l’étang est un plan d’eau d’origine
naturelle ou artificielle de faible profondeur sans stratification thermique stable). Le nombre
d’espèces peut dépendre, mais il est possible d’avoir plus de six espèces de poissons dans un
seul étang. Les espèces de poissons sont toujours choisies avec soin pour assurer la
coexistence des espèces et réduire la compétition pour la nourriture.

1.2.4. Système de recyclage intégré

Considéré comme la méthode la plus répandue de pisciculture dite « pure ». Cette approche
utilise de grands réservoirs en plastique placés dans une serre. Il y a des lits hydroponiques
qui sont placés près des réservoirs en plastique. L’eau dans les réservoirs en plastique est
acheminée vers les lits hydroponiques, où les déchets d’aliments pour poissons servent à
fournir des éléments nutritifs aux plantes cultivées dans les lits hydroponiques. La majorité
des types de plantes cultivées dans les lits hydroponiques sont des herbes telles que le persil et
le basilic.

1.2.5. Le système à flux continu

C’est à ce moment que les espèces de poissons d’élevage sont élevées à partir d’œufs, puis
déversées dans des cours d’eau.

1.3. Niveaux d’intensification de la pisciculture

Les types de piscicultures dépendent principalement de l’investissement, de la quantité de


poisson produit par unité de surface et de la destination des produits. Ils sont généralement
7

caractérisés par leur degré d’intensification, lui-même défini selon les pratiques
d’alimentation ; l’aliment exogène représente en effet en général plus de 50 % du coût total de
production dans les systèmes intensifs. On distingue quatre types de pisciculture
 La pisciculture extensive.
 La pisciculture semi-intensive.
 La pisciculture intensive.
 La pisciculture super-intensive
 Selon les critères socio-économiques
 Pisciculture d’autoconsommation

Dont le produit est destiné à l’approvisionnement du pisciculteur et de sa famille), où les


techniques mises en œuvre, qualifiées d’extensives, correspondent à un faible niveau de
technicité (Ghaouachi, 2010) :
 Pisciculture artisanale : De petite production marchande, qui se développe
essentiellement en zone périurbaine et qui offre le meilleur environnement pour
l’approvisionnement en intrants et la commercialisation du poisson
 Pisciculture de type filière : Caractérisée par la segmentation des différentes phases
d’élevage, principalement en cages et en enclos, c'est-à-dire, les individus au stade
larvaire séparés des individus au stade alvin, séparés des individus au stade adulte, la
segmentation peut être aussi faite selon le sexe ou selon le régime alimentaire
(démarrage, entretient et finition ou engraissement).
 Pisciculture industrielle : Caractérisée par des unités de production de grande
dimension dont l’objectif est strictement économique, voire financier, par opposition
aux trois formes précédentes où la pisciculture constitue non seulement un outil de
production, mais également un outil de développement.

1.4. Infrastructures d’élevage des poissons

1.4.1. Etangs piscicoles

Bien qu'il existe de nombreux types d'étangs piscicoles, voici les principaux éléments et
ouvrages associés à chacun d’eux :
 Les digues, qui retiennent l'eau dans l’étang ;
 Les canaux, qui amènent ou évacuent l'eau de l’étang ;
8

 Les dispositifs de régulation, qui contrôlent le niveau de l'eau ou son débit à travers
l'étang, ou bien les deux ;
 Les chemins et voies de desserte, qui longent l'étang et permettent d'y accéder ;
 Les installations de récolte et autres équipements destinés à la gestion de l'eau et des
stocks piscicoles.
Les étangs piscicoles d'eau douce (Figure 1) différent selon l'origine de l'eau d'alimentation, la
façon de les vidanger, les matériaux et procédés de construction et, enfin, les méthodes
d'exploitation piscicole. Les particularités du site dans lequel ils sont construits déterminent
habituellement leurs caractéristiques.

Figure 1. Illustration des étangs piscicoles

Une ferme aquacole peut posséder plusieurs types d'étangs piscicoles, utilisés respectivement
à des fins spécifiques (FAO, 2015) :
 Les étangs à reproducteurs pour l'élevage des poissons géniteurs ;
 Les étangs frayères pour la production d'œufs et de jeunes alevins ;
 Les étangs d'alevinage pour la production d'alevins de plus grandes tailles ;
9

 Les étangs de stockage(ou de stabulation) pour conserver le poisson vivant


temporairement, souvent avant de le vendre ;
 Les étangs de grossissement pour la production de poisson de consommation ;
 Les étangs intégrés situés à proximité de cultures, d'animaux d'élevage ou d'autres
étangs piscicoles dont les déchets sont susceptibles de servir de produits d'alimentation
ou de fertilisation ;
 Les étangs d'hivernage pour garder un stock de poisson vivant pendant la saison
froide.

1.4.2. Bacs Hors sols

La solution idéale aujourd’hui pour une production intensive est l’utilisation des bacs hors sol.
Ils sont plus récents que les bassins à béton et donnent la possibilité de produire à moindre
coût. Les bacs hors sol, en pisciculture, sont des dispositifs de production où la matière
principale utilisée pour l’étanchéité est du plastique, une bâche qui retient l’eau. Il existe
plusieurs types de bâches de qualités variées. La qualité dépend de la matière (PVC, Liner,
Composite) qui compose la bâche. Ces bassins offrent l’avantage d’une flexibilité de forme,
de taille et peuvent être aériens ou souterrains. Les plus petites (< 15 m3) sont de simples
bassines en PVC. Toutefois ces bacs peuvent être des infrastructures de très grandes
dimensions (volume < 1.000 m3) (Mawoussi, 2022).

1.4.3. Cages flottantes

Les cages flottantes (Figure 2) constituent des enclos semi mobiles que l’on peut installer en
eau libre ou près des rives des cours d’eau, de retenues naturelles ou artificielles. Leur surface
horizontale varie de 1 à 100 m2, suivant le type d’élevage envisagé. Les cages sont
généralement maintenues à la surface de l’eau par des bouées ou flotteurs divers ou posées sur
le fond grâce à des pieds. Le regroupement des cages en un réseau de quelques unités
(souvent 4 ou 10), peut simplifier les opérations d’entretien et d’alimentation des poissons.

Les cages sont des constructions relativement simples. Les flotteurs parfois constitués de
bidons de réemploi sont remplacés progressivement dans les installations modernes par des
flotteurs en plastique ou en frigolite (polystyrène expansé). Certains types de cages ont une
double cloison en filet. Ce système, qui nécessite une structure plus complexe n’est employé
10

que dans des endroits où les filets ne peuvent être endommagés par des prédateurs ou par les
vagues et les courants (La croix, 2004).

Figure 2. Illustration des cages flottantes

1.5. Espèces élevées à Lubumbashi

1.5.1. Poisson-chat africain

1.5.1.1. Présentations de l'espèce

Le poisson chat africain C. gariepinus a été l'une des espèces la plus appropriée pour
l'aquaculture en Afrique (Hogendoorn, 1980), il est considéré comme très prometteur pour
élevage. Le poisson chat africain ayant un fort taux de croissance, très résistant à la
manipulation et au stress et étant très apprécié dans un grand nombre de pays africains

La position systématique de poisson chat africain C.gariepinusa adoptée ici est inspirée de
(Bailly, 2009) :

 Règne : Animalia
 Embranchement : Chordata
 Sous-embranchement : Vertebrata
 Super-classe : Osteichthyes
11

 Classe : Actinopterygii
 Ordre : Siluriformes
 Sous-ordre : Siluroidei
 Famille : Clariidae
 Espèce : Clarias gariepinus (Burchell, 1822).

Ce genre désigne communément les représentants de l'ordre des Siluriformes. Les espèces
incluses présentent de barbillons au niveau de leurs mâchoires (Proue, 1974). Le genre
Clarias a été décrit en Afrique où plus de 100 espèces ont été enregistrées (Teugels, 1982,
1984,1992).

1.5.1.2. Distribution géographique

La distribution de Clarias gariepinus est presque panafricaine. En Afrique de l’Ouest,


l’espèce est commune dans le lac Tchad, dans les bassins du Chari et du Logone, de la
Bénoué, du Niger, de l’Oshun, de l’Ogun, de l’Ouémé, du Mono, de la Volta, du Bandama, de
la Haute Comoé et du Sénégal. Elle n’a pas été retrouvée dans la Gambie ni dans les bassins
côtiers de Guinée, de Sierra Leone, du Libéria et de Côte d’Ivoire (à l’Ouest du bassin du
Bandama). Elle est également absente du bassin de la Cross (Paugy et al., 2004).

Dans le nord et le centre de l’Afrique, il a été décrit sous le nom de C. lazera, dans la region
orientale sous celui de C. senegalensis, dans la partie occidentale, C. mossambicus et dans la
partie méridionale, C. gariepinus. Il s’agit cependant, dans toutes ces régions, d’une seule
espèce, C. gariepinus (Viveen et al., 1985). Plusieurs autres synonymes rappelés par Fermon
(2011) ont été utilisés pour désigner la même espèce. Clarias gariepinus a largement été
introduit en Europe et dans le reste de l’Asie pour son élevage (Van Weerd, 1995).

1.5.1.3. Description biologique

Les Clariidae se distinguent d’une part des autres Siluriformes par l’absence d’épine à la
nageoire dorsale, des nageoires dorsale et anale très longues, un corps de type anguilliforme.
D’autre part, ils sont caractérisés par la présence de quatre paires de barbillons et d’un organe
supra branchial, formé par des évaginations du deuxième et du quatrième arc branchial,
permettant aux poissons de pratiquer une respiration aérienne (Fermon, 2011).
12

Clarias gariepinus (Figure 3) ou poisson-chat se caractérise par une tête large (Lacroix,
2004), aplatie dorso-ventralement en forme de pelle (Das et Ratha, 1996). Il possède un
maxillaire réduit, une bouche non protractile (Vandewalle, 2002) dépourvue de dents en
formes d’incisive (Bruton, 1996). Les dents chez cette espèce sont souvent petites et portées
par des bandes prémaxillaires vomériennes, pharyngiennes ou mandibulaires servant à garder
la proie dans la bouche que de la lacérer (Das et Ratha, 1996). Un appareil supra branchial
formé par des structures arborescentes aux parois fortement vascularisées permet à ce poisson
de respirer l’air atmosphérique (Richir, 2004).

Le poisson-chat africain est aussi caractérisé par un corps allongé (Richir, 2004 ; Coppens,
2012) et sans écailles ; ce qui facilite sa sinuosité (Bruton, 1996). La peau dure, couverte de
mucus est utilisée dans la respiration cutanée pour suppléer la respiration aquatique chez
plusieurs espèces. Par ailleurs, C. gariepinus est doté de longues nageoires dorsale toujours
sans épine et anale ; la nageoire pectorale possède une forte épine (Richir, 2004, Coppens,
2012). Il est pourvu d’organes sensoriels non visuels bien développés : les barbillons
péribuccaux, qui servent essentiellement à détecter la nourriture (Bruton, 1996 ; Baras et
Lalèyè, 2003).

Figure 3. Clarias gariepinus Burchell, 1822 (Paugy et al., 2004)


13

1.5.1.4. Reproduction naturelle

Les poissons-chats africains d’élevage maintenus continuellement dans des conditions


favorables, présentent des gonades matures (testicules avec spermatozoïdes abondants,
ovaires au stade postvitellogénique) en toutes saisons (Jonathan, 2004), mais sans qu’il y ait
spermiation, maturation ovocytaire ou ovulation spontanée suite à l’absence du pic de
gonadotrophines qui, en milieu naturel, précède le frai (Legendre et al., 1996).

En étang, C. gariepinus est sexuellement mûr après 7 à 10 mois. Ce poisson ne fraye


normalement pas en étangs puisqu’il n’est pas soumis au stimulus associé à l’inondation des
zones latérales (Viveen et al., 1985). Cependant, certaines astuces telles qu’une augmentation
soudaine du niveau de l’eau dans les étangs ou un renouvellement de l’eau peuvent parfois
suffire à induire le frai (Pillay, 1990 ; Legendre et al., 1996). Mais cette reproduction
seminaturelle se solde par un très faible taux de survie des jeunes (Jonathan, 2004).

La période durant laquelle les géniteurs élevés en étang restent sexuellement mûrs correspond,
selon certains auteurs, au cycle naturel de reproduction en milieu naturel (Viveen et al., 1985 ;
Goos et Richter, 1996) ou perdure toute l’année selon d’autres (Legendre et al., 1996). La
période de reproduction des C.gariepinus qui furent élevés toute leur vie dans des conditions
d’élevage optimales en bassins intérieurs peut durer 10 à 11 mois (Viveen et al., 1985), et une
femelle peut fournir des œufs toutes les 6 à 8 semaines (Hogendoorn et Vismans, 1980). Des
œufs et du sperme de bonne qualité pouvant être récoltés à tout moment (Jonathan, 2004), il
est possible de produire des larves viables durant toute l’année (Jonathan, 2004).

1.5.2. Tilapia du Nil

1.5.2.1. Présentation du Tilapia du Nil

La position systématique de Tilapia du Nil Oreochromis niloticus adoptée ici est inspirée de
(Bailly, 2009) :
 Règne : Animalia
 Embranchement : Chordata
 Sous-embranchement : Vertebrata
 Super-classe : Gnathostomata
 Classe : Actinopterygii
 Ordre : Perciformes
14

 Sous-ordre : Labroidei
 Famille : Cichlideae
 Sous-famille : Pseudocrenilabrinae
 Genre : Oreochromis
 Espèce : Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758).

1.5.2.2. Distribution géographique

Cette espèce est également cultivée, hors de sa zone originelle puisqu’elle a été introduite de
par le monde et est couramment cultivée à travers les tropiques et les sous-tropiques (Figure
4). On la trouve dans les lacs, les fleuves et les piscicultures aussi bien d'Amérique Centrale
(Guatemala, Mexique, Nicaragua, Honduras, Costa Rica, Panama), d'Amérique du Sud
(Brésil), d'Amérique du Nord et d'Asie (Sri Lanka, Thaïlande, Bengladesh, Vietnam, Chine,
Hong Kong, Indonésie, Japon, Philippines), ce qui lui vaut une distribution actuelle
pantropicale (Welcomme, 1988). Elle est également cultivée dans les eaux chaudes
industrielles en régions tempérées. C'est le cas en Europe, en Allemagne 1977 et en Belgique
1980 (Al Dilaimi, 2009).

Figure 4. Répartition originelle et actuelle d’Oreochromis niloticus dans le monde (Azaza et


al., 2011)
15

1.5.2.3. Description biologique

Le Tilapia du Nil est un Cichlidae appartenant au groupe des poissons incubateurs buccaux
uni-parentaux maternels. Il est caractérisé par : une coloration grisâtre avec poitrine et flancs
rosâtres et une alternance de bandes verticales claires et noires nettement visibles notamment
sur la nageoire caudale et la partie postérieure de la nageoire dorsale, un nombre élevé de
branchiospines longues et fines (18-28 sur la partie inférieure du premier arc branchial, et 4-7
sur la partie supérieure), une nageoire dorsale longue à partie antérieure épineuse (17-18
épines) et à partie postérieure molle (12-14 rayons), et un liséré noir en bordure de la nageoire
dorsale et caudale chez les mâles (Trewavas, 1983).

Sur chaque côté du corps, il existe deux lignes latérales. La 1ère ligne latérale va de l’opercule
jusqu’au ¾ de la longueur totale du corps, la 2ème ligne située en –dessous commence à la
queue et va jusqu’au ¾ du corps (Ndiaye, 2017). La nageoire anale est formée de 3 rayons
épineux précédés de 09-10 rayons mous, les nageoires pelviennes portent un rayon dur suivi
de 05 rayons mous, trois à quatre séries de dents sur chaque mâchoire et six chez les individus
dépassant les 20 cm (Figure 5), les taches blanches entre les rayons des nageoires impaires
(Arrigon, 2000).

Figure 5. Caractéristique morphologique spécifiques d’Oreochromis niloticus.


1 : ère ligne latérale ; 2 : Rayons épineux de la nageoire dorsale ; 3 : Rayons moues de la
nageoire dorsale ; 4 : 2ème ligne latérale ; 5 : Bandes verticales claires et noires sur la
16

nageoire caudale ; 6 : Rayons moues de la nageoire anale ; 7 : Rayons épineux de la nageoire


anale ; 8 : Rayon dur de la nageoire pelvienne ; 9 : Rayons moues de la nageoire pelvienne.

1.5.2.4. Reproduction naturelle

En conditions optimales dans les milieux naturels, les femelles d’O. niloticus commencent à
se reproduire vers l'âge de 5 à 10 mois (Duponchelle et Panfili, 1998). La reproduction a lieu
chez O.niloticus lorsque la température est comprise entre 28 et 32 °C (Lazard, 2009).

Pour se reproduire, les mâles se réunissent sur une zone de nidification à faible profondeur et
sur un substrat meuble. Chaque mâle délimite et défend un territoire, y aménage un nid où il
tentera d'attirer et de retenir une femelle mature et prête à pondre (Lacroix, 2004). Après une
parade de synchronisation sexuelle, la femelle dépose un lot d’ovule, qui sont fécondés
immédiatement par le mâle. Les ovules fécondés sont ensuite repris en bouche par la femelle
pour incubation (Lacroix, 2004).

La fécondité d'une femelle de Tilapia est relativement faible et très variable, en fonction du
poids, des saisons, de la photopériode et de la concentration en chlorophylle A (Behmen,
2019-2020).

Après incubation les œufs vont éclore, dans la bouche de la femelle 4 à 5 jours après la
fécondation. La vésicule vitelline est complètement résorbée à l'âge de 11 à 18 jours post
fécondation. Toutefois, la durée de cette phase dépend principalement de la température de
l'eau (Mélard, 2014a). Dès que la vésicule vitelline est résorbée, et que les alevins sont
capables de prendre de la nourriture exogène, la femelle laisse s'échapper de la bouche un
nuage d'alevins qui s'oriente par rapport à la mère et se réfugie dans sa bouche au moindre
danger et à l'appel de ses mouvements (Ouédraogo, 2000 ; Lacroix, 2004). Lorsque les alevins
atteignent une taille de 9 à 10 mm, ils quittent définitivement leur mère, celle - ci les libère en
eau peu profonde (sur les bords), où ils s'organisent en banc et continuent leur croissance
(Lacroix, 2004).

La reproduction d’O. niloticus est très influencée par le stress, le changement de température
et les corticostéroïdes (Gennotte et al., 2012b). En conditions d’élevage, il peut y avoir un
cannibalisme des gros alevins, sur les petits à partir d'une différence d'âges de 3 à 4 semaines
si la reproduction n'est pas bien contrôlée (Lazard et Legendre, 1996). Une femelle en bonne
condition peut se reproduire avec une périodicité de 30 à 50 jours (Coward Bromage, 2000).
17

Une même femelle peut effectuer jusqu'à 10 pontes par an (Peña - Mendoza et al., 2005). La
période la plus productive des géniteurs se maintient pendant les 12 premiers mois d'activité
sexuelle (Peterson et al., 2004). Cette prolificité conduit à la production d'individus de
performances médiocres. Pour y remédier des individus mono sexes mâles sont produits par
traitement hormonal masculinisant pendant la période de différenciation sexuelle (Gennotte et
al., 2012a).

1.6. Aspects économiques

Le développement ultérieur de l'aquaculture sera, dans une large mesure, tributaire de son
efficacité économique effective. Cependant, les données pertinentes essentielles continuent à
être rares. Il est urgent de pouvoir recueillir et compiler les renseignements économiques
susceptibles de permettre l'augmentation des investissements dans le secteur piscicole et de
faciliter l'assurance et la gestion des risques des entreprises. Les investissements en capital
sont très élevés dans ce domaine et l'on assiste à une tendance à économiser, ce qui entraîne
l'inefficacité des opérations et des pertes de récoltes. On a prouvé que la pisciculture est
rentable dans de nombreuses régions et des situations différentes ; cependant, ces dernières
années, le coût des inputs (aliments du poisson, engrais et semence, etc.) a subi une hausse
rapide, sans que le prix du poisson produit ait augmenté en conséquence. L'adoption de
techniques d'élevage intensif a entraîné une augmentation du rendement mais aussi des coûts
de production.

Ainsi, l'élevage intensif de Chanos suppose un peuplement très dense ; or l'accroissement de


la demande d'alevins et la baisse de l'offre, ont entraîné une majoration du coût de 1000 % en
dix ans. Cela a engendré une tendance à élever des espèces très prisées, destinées à
l'exportation, même dans les pays qui ont besoin de produire du poisson à bon marché pour
nourrir leur population. La progression des rendements, la diminution des coûts de production
et l'assurance d'obtenir un prix équitable constituent des étapes essentielles de l'amélioration
de la rentabilité de la pisciculture (FAO, 2014).

1.7. Gestion des stations piscicoles et la lutte contre les maladies

L'importance capitale d'une gestion efficace, en vue d'assurer le succès de la pisciculture, a été
tout particulièrement soulignée tout au long des débats. L'adoption de méthodes d'élevage
plus intensives provoque en général une prise de conscience accrue des problèmes de gestion.
18

Les risques de maladie et de mortalités massives, dus à différents facteurs de stress se


multiplient. Les infestations parasitaires prédominent dans les eaux tempérées, les maladies
bactériennes et virales, chez les stocks piscicoles des eaux froides.

On a réalisé des progrès sensibles au cours des dernières années en matière de diagnostics, de
méthodes de lutte contre les maladies et de thérapies. Une plus grande généralisation de ces
progrès est de nature à réduire sensiblement les pertes futures. Il faudra que les recherches
soient beaucoup plus poussées avant que l'on soit en mesure d'utiliser largement la
vaccination préventive des poissons. Le développement de souches résistantes aux maladies,
aux fins de l'élevage, revêtira un intérêt tout particulier dans les programmes piscicoles (FAO,
2014).
19

Chapitre 2. Milieu, matériels et méthodes

2.1. Présentation du milieu

Cette étude a été réalisée dans deux fermes de la ville de Lubumbashi, la ferme Jacaranda et la
ferme Hasna (Figure 6). Le choix de ces fermes est basé sur leur modèle de fonctionnement.
En effet, la ferme Hasna est une ferme commerciale privée alors que la ferme Jacaranda est
une ferme communautaire appartenant à l’église Catholique (congrégation de Salésiens) dont
la vocation est l’encadrement des personnes démunies.

2.1.1. Ferme JACARANDA

Elle est située à environ 15 km du centre-ville de Lubumbashi dans la côte nord-est sur la
route Munama. Elle est étendue d’une superficie de 175 hectares. Les coordonnées
géographiques sont la latitude : E 27°30ʹ29ʺ ; la longitude : S 11°45ʹ29ʺ et l’Altitude : 1336m.

2.1.2. Ferme HASNA

La ferme Hasna est située à l’Est de la ville de Lubumbashi à 18 Km de l’axe routier de


Kasenga. Elle à une superficie d’environ 5 hectares. Les coordonnées géographiques de cette
ferme sont la latitude : 27°38'11.28"E et la longitude : 11°30'13.83"S. La ferme Hasna est
limitée : au nord par le village Futuka ; au sud par la ferme Sempya ; à l’Ouest par la Ferme
Mbuyi et à l’Est par la Ferme Fils de Kallix.

Figure 6. Vue aérienne des fermes étudiées : A : Ferme Jacaranda ; B : Ferme Hasna
20

2.2. Matériels et méthodes

Afin de répondre à notre problématique, nous avons utilisé trois techniques de collecte des
données : (i) la recherche bibliographique ou la revue de littérature, et (ii) les enquêtes de
terrain.

2.2.1. Revue de la littérature

La technique documentaire permet d’obtenir au travers la littérature des informations


précieuses sur les réalités locales de la zone d’étude. Cependant, il est important de noter que
certains documents ont été consultés à des fins de connaissances générales sur les questions
en rapport avec la pisciculture ou tout simplement pour une bonne compréhension des
concepts liés à la thématique traitée dans ce travail.

2.2.2. Enquêtes de terrain

Cette étude de terrain a été entièrement réalisée dans deux fermes des Lubumbashi (la ferme
JACARANDA et la ferme HASNA). Trois techniques principales ont été utilisées :
 Les entretiens informels,
 Les observations participantes et
 Les entrevues semi-dirigées.

2.2.2.1. Entretiens informels

Ces sont des conversations non enregistrées et relativement ouvertes sur des sujets entourant
les objectifs de la recherche de ce travail. Cette technique facilite l’interprétation de certains
faits et a permis aux personnels des fermes enquêtés de s’exprimer librement sans contrainte
sur tous les sujets mis en débat qui cadre avec les activités piscicoles au sein de leurs fermes.

2.2.2.2. Observations participantes

C’est une technique de recherche qualitative avec laquelle le chercheur recueille des données
de nature surtout descriptive en participant à la vie quotidienne du groupe, de l’organisation
ou de la personne qu’il veut étudier. Afin de pouvoir utiliser ces observations concrètement,
les informations pertinentes ont été inscrites dans le carnet de terrain.
21

2.2.2.3. Entrevue semi-dirigée

C’est une technique qui permet d’avoir accès aux réalités sociales des acteurs du phénomène
étudié en mettant en valeur le point de vue des populations locales et en cherchant leur
définition de la réalité et des événements (DesLauriers, 1991). Pour cette dernière, un
questionnaire a été réalisé (voir le questionnaire en annexe) de sorte qu’il cadre parfaitement
avec les objectifs du présent travail. Les questions ont été ouvertes et posées en français pour
le cadre de la ferme et dans la langue locale (Swahili) pour les ouvriers, afin de faciliter la
communication et favoriser la prise de parole des répondants sur les champs.
Le questionnaire a permis :
o De déterminer les aspects socio-économiques de l'élevage intégré dans des
exploitations à grande et à petite échelle,
o D’identifier et comparer les méthodes de production rencontrées,
o De déterminer et de comparer les coûts et bénéfices de chaque activité,
o D'identifier les problèmes rencontrés en pisciculture intégrée.
Les informations recueillies ont été de deux types : biotechniques et socio-économiques.
 Données sociales et biotechniques : Au niveau sociologique, il s'agissait de cerner
l'environnement d’élevage et l’expérience en pisciculture des fermes. Les données
biotechniques ont concerné les points suivants :
o Caractérisation des différentes activités et de leur poids relatif dans
l'exploitation,
o Détermination de l'ensemble des flux intrants et extrants.
 Données économiques : Le relevé des données économiques s'est effectué à deux
niveaux :
o À l’ensemble de l'exploitation d'une part,
o Et pour chaque activité par décomposition de l'ensemble des charges et des
produits.
22

Chapitre 3. Présentation et interprétation des résultats

3.1. Information sur le responsable technique de la ferme

Le premier résultat de cette étude est la comparaison des responsables de la production de


deux fermes en termes d’expériences en aquaculture. On observe directement dans le Tableau
1 que la ferme Hasna a recruté un spécialiste hautement qualifié dans la production aquacole
comparativement à la ferme Jacaranda qui responsabilise la production aquacole à un
technicien qui a suivi des formations courtes durées en aquaculture.

Tableau 1. Caractéristiques des responsables de production dans les deux fermes étudiées
Paramètres Hasna Jacaranda
Âge 38 ans 60 ans
Sexe Masculin Masculin
Education Université (DEA) Formation technique appliquée
Occupation principale Aquaculture Agro-pastorale
Occupation secondaire Agribusiness Aucune

3.2. Infrastructures de production des poissons

La comparaison des étangs piscicoles dans les deux fermes étudiées montre que la ferme
Jacaranda a beaucoup plus d’étangs piscicoles que la ferme Hasna. On observe aussi que la
ferme Hasna utilise l’eau de la rivière Kiswishi mais aussi l’eau de forage vient en
complément. Le Tableau 2 fait la synthèse sur les infrastructures de production des poissons.

Tableau 2. Synthèse sur les étangs de deux fermes étudiées


Paramètres Hasna Jacaranda
Étangs piscicoles 28 32
Superficie (m2) 24000 30000
Profondeur moyenne (cm) 100 100
Densité (poissons/m2) 10 Une vingtaine
Ressources en eau Forage, rivière Kiswishi Rivière Muna ma
23

3.3. Paramètres de production des poissons

Les paramètres de production de deux fermes sont comparés dans le tableau 3. On remarque
que la ferme Hasna utilise une seule espèce, Oreochromis niloticus, alors que la ferme
Jacaranda élève plusieurs espèces appartenant au genre Oreochromis. On remarque aussi que
la ferme Hasna dispose d’une écloserie contrairement à la ferme Jacaranda ; l’alimentation
des poissons est aussi contrôlée dans la ferme Hasna contrairement à la ferme Jacaranda.

Tableau 3. Paramètres de production des poissons dans les deux fermes étudiées
Paramètres Hasna Jacaranda
Chaulage (kg/étang et prix de 1 kg) N’est pas déterminé N’est pas déterminé
Fertilisation (kg/étang : prix de 1 kg) Oui/ non déterminé Oui/ non déterminé
Ecloserie Oui Non
Lieu d’approvisionnement en alevins Zambie principalement Reproduction de la ferme
Espèces élevées Oreochromis niloticus Oreochromis spp.
Type d'aliments Industriel Mélange des sous-produits
locaux (Drêche, déchet de
farine et asticots)
Quantité d’aliments distribués 25 -
quotidiennement (kg/j)
Prix d’aliment au Kilogramme (USD) 1 -
Durée du cycle d’élevage (mois) 3–4 5–6
Poids moyen à la récolte (g) 200 200
Méthodes de récolte Multiple Unique

3.4. Difficultés

Les difficultés sont plus nombreuses dans la ferme Jacaranda comparativement à la ferme
Hasna (Tableau 4). Cependant dans les deux fermes, la vente des poissons et la disponibilité
d’une main-d’œuvre locale de qualité ne sont pas une contrainte.
24

Tableau 4. Difficultés rencontrées par les deux fermes étudiées


Paramètres Hasna Jacaranda
Croissance lente Non Oui
Maladie du poisson Oui champignon (au sujet local) Oui champignon
Surpopulation des étangs Non Oui
Faible taux de survie Non Non
Mortalité Très faible Faible
Vols Non Oui
Prédations Oui (utilisation de filet pour la lutte) Oui (cormoran, héron)
Manque de nourriture Non Oui
Difficultés de vente Non Non
Prix bas Non Non
Manque de main-d’œuvre Non Non
qualifiée
Manque de connaissances Non Oui
techniques
Approvisionnement en alevins Non (importation) Non
difficile
Qualité de l'eau (pollution) Non. Quelques fois par les
Quelques étangs des barrages par les pesticides
pesticides
25

Chapitre 4. Discussion

4.1. Information sur les responsables techniques de la ferme

En s’appuyant aux résultats des enquêtes menées, il a été constaté telle qu’illustre le tableau 1
que les deux fermes piscicoles montrent de divergence par la gestion. La ferme commerciale
Hasna est gérée par un Ingénieur Agronome (Bac + 7) en aquaculture. La présence d'un
spécialiste à la tête d'une ferme piscicole apporte une valeur ajoutée indéniable par rapport à
un non-spécialiste (Tableau 5).

Tableau 5. Principales différences entre les spécialistes et non-spécialistes à la tête d’une


exploitation piscicole
Spécialiste en aquaculture Non-spécialiste
Connaissances approfondies: Comprend les Connaissances générales: Possède des
cycles de vie des poissons, les paramètres de connaissances de base en élevage mais peut
l'eau, les maladies, la nutrition, la manquer de spécificité dans le domaine de
reproduction, etc. l'aquaculture.
Maîtrise des techniques : Utilise des Apprentissage sur le tas : Doit acquérir les
méthodes d'élevage optimisées, sait gérer les compétences nécessaires au fur et à mesure,
équipements spécifiques, met en œuvre des ce qui peut prendre du temps et entraîner des
protocoles sanitaires rigoureux. erreurs.
Vision à long terme : Anticipe les Vision à court terme : Se concentre sur les
problèmes, met en place des stratégies de problèmes immédiats et peut négliger les
développement durable, suit les avancées aspects à long terme de la production.
scientifiques et technologiques
Réseau professionnel : Entretient des Difficultés à innover : Peut avoir du mal à
relations avec d'autres acteurs du secteur, adopter de nouvelles techniques ou à résoudre
facilite l'accès à des informations et des des problèmes complexes
ressources.

En résumé, un spécialiste en aquaculture offre une garantie de réussite plus élevée grâce à ses
compétences spécifiques et à sa capacité à optimiser tous les aspects de la production. Un
non-spécialiste peut réussir, mais il devra investir davantage de temps et d'efforts pour
acquérir les connaissances nécessaires (Kenfack et al., 2019).
26

Les avantages d'avoir un spécialiste sont nombreux (Abe et Brummet, 2003 ; Mikolasek et al.,
2009 ; Fermon, 2013) :
 Productivité accrue : Le spécialiste permet d’optimiser les ressources aquacoles et
ainsi améliorer le rendement mais aussi de réduire les pertes alimentaires et ainsi
améliorer la rentabilité de l’exploitation.
 Qualité des produits : Le spécialiste permet de maîtriser les paramètres de production
pour obtenir des poissons sains et de qualité supérieure.
 Durabilité : La présence d’un spécialiste permet de mettre en place de pratiques
respectueuses de l'environnement et du bien-être animal.
 Réactivité : Le spécialiste a capacité à faire face aux imprévus et à prendre les bonnes
décisions rapidement.
En conclusion, l'investissement dans la formation d'un spécialiste en pisciculture est un gage
de pérennité pour une ferme piscicole. Cela permet d'assurer une production de qualité, de
réduire les coûts de production et de s'adapter aux enjeux environnementaux et sociétaux.

4.2. Infrastructures des poissons

Il est observé une grande différence entre les infrastructures d'une ferme piscicole privée
commerciale (ferme Hasna) et d'une ferme piscicole communautaire (ferme Jacaranda). Les
infrastructures de ces deux fermes présentent des disparités significatives, reflétant des
objectifs de production, des niveaux d'investissement et des technologies employés distincts
(Tableau 6).
Les principales différences entre ces deux types de fermes résident dans :
 L'intensité de production : Les fermes privées commerciales privilégient une
production intensive, avec une densité d'élevage élevée et une alimentation artificielle
complète (tableau 3). Les fermes communautaires optent pour une production semi-
intensive, exploitant davantage les ressources naturelles alimentaires (plancton,
végétaux).
 Les investissements : Les fermes privées commerciales requièrent des
investissements conséquents en infrastructures et en équipements. Les fermes
communautaires ont des besoins en capital moins importants.
27

Tableau 6. Différences en infrastructures entre les deux types des fermes


Caractéristique Ferme piscicole privée commerciale Ferme piscicole communautaire
Échelle Généralement de grande envergure, Plus modeste, adaptée aux besoins
avec des unités de production pouvant d'une communauté locale.
atteindre des milliers de mètres carrés
Technologie Mise en œuvre de technologies Utilisation de technologies simples et
sophistiquées telles que des systèmes de accessibles, souvent basées sur des
recirculation d'eau, des aérateurs haute matériaux locaux et des savoir-faire
performance, des automates traditionnels.
d'alimentation et des dispositifs de
surveillance en temps réel des
paramètres physico -chimiques de l'eau
Objectifs Production à grande échelle pour Assurer la sécurité alimentaire de la
répondre à une demande commerciale communauté, générer des revenus
importante, optimisation des complémentaires et promouvoir un
rendements et standardisation de la développement durable
qualité des produits.

4.3. Paramètres des productions des poissons

4.3.1. Chaulage

La similarité des réponses sur le chaulage montre que son utilisation est indispensable. En
effet, les étangs en terre peuvent être désinfectés à la chaux après leur mise à sec. Certains
pisciculteurs ont l’habitude d’utiliser systématiquement ce produit à chacune des mises à sec
de leurs étangs. Le chaulage du fond des étangs détruit les parasites, les insectes et les
bactéries présentes. Il détruit également, pour un court laps de temps, les algues et les plantes
aquatiques à racines peu profondes (Huet, 1970).

Étant donné que la chaux hydratée a une moins forte teneur en oxyde de calcium que la chaux
vive, le dosage de chaux hydratée devrait être environ 1,35 à 1,39 fois plus grand que celui la
chaux vive pour obtenir le même effet. Les quantités recommandées pour l’application de la
chaux varient selon les auteurs. Un auteur recommande d’appliquer sur le fond asséché des
étangs au moins 2 000 kg/ha de chaux vive ou au moins 3 000 kg/ha de chaux hydratée afin
d’augmenter suffisamment le pH pour assurer une désinfection efficace4. Un autre recommande
28

quant à lui un dosage de 4 000 à 5 000 kg/ha de chaux vive (Leorat et al 2002). Cependant, ces
deux fermes utilisent des quantités forfaitairement de la chaux dans les étangs piscicoles.

Cependant, l'épandage de chaux dans les étangs piscicoles, bien que couramment pratiqué
pour améliorer la qualité de l'eau, nécessite une rigueur méthodologique importante. L'emploi
de quantités forfaitaires peut engendrer des déséquilibres écosystémiques significatifs et
compromettre la santé des populations piscicoles notamment par (Wurts et Durborow, 1992 ;
Brunson et al., 1999 ; Wurts et Masser, 2004) :

 Altération de l'équilibre physico-chimique : Un excès de chaux induit une alcalinité


excessive, modifiant drastiquement le pH de l'eau. Cette alcalinité élevée peut s'avérer
délétère pour la plupart des espèces piscicoles, perturbant leurs processus
physiologiques.
 Toxicité directe : Des concentrations élevées en ions hydroxyde, issus de la
dissociation de la chaux, peuvent exercer une toxicité directe sur les organismes
aquatiques, notamment les stades larvaires et les œufs.
 Précipitation de minéraux : La chaux favorise la précipitation de divers cations
(calcium, magnésium), modifiant ainsi la dureté de l'eau et la disponibilité d'autres
éléments essentiels.
 Déséquilibre microbiologique : L'épandage de chaux peut entraîner une désinsection
massive, éliminant des populations bactériennes essentielles au recyclage de la matière
organique et à la minéralisation des nutriments.

Les conséquences d'un surdosage de la chaux sont (i) une mortalité massive des poissons due
à un pH élevé qui provoque des lésions branchiales, une asphyxie et, in fine, la mort des
poissons ; et (ii) une inhibition de la croissance à la suite de l’altération de l'équilibre minéral
de l'eau limitant l'absorption de nutriments essentiels.

4.3.2. Ecloserie

La ferme Hasna dispose d’une écloserie moderne pour son autosuffisance en alevins et
certainement pour la production commerciale des alevins. La présence d'une écloserie au sein
d'une ferme piscicole constitue un atout stratégique et concurrentiel majeur, lui conférant une
autonomie certaine et optimisant ses performances (Algrient et al., 2024). Ainsi, la ferme
Hasna peut contrôler l'ensemble du processus, de la reproduction des géniteurs jusqu'à
l'obtention d'alevins, et ainsi assurer une traçabilité complète de ses produits et peut ainsi
29

garantir une qualité sanitaire optimale. Aussi, la possession d’une écloserie offre la possibilité
de mettre en place des programmes de sélection génétique, visant à améliorer les
performances productives des souches (croissance, résistance aux maladies, qualité de la
chair).

En somme, l'écloserie représente un investissement à long terme qui permet d'améliorer la


compétitivité de l'exploitation, de garantir la qualité des produits et de contribuer à la
pérennité de l'activité piscicole à petite échelle.

4.3.4. Types d’aliments, la quantité distribuée et durée du cycle

Par rapport aux données du tableaux 3 les deux fermes ne sont pas similaires dans leurs
pratiques d’alimentation et de nourrissage des poissons. La ferme Hasna distribue un aliment
complet en dehors de la fertilisation des étangs. A la ferme Jacaranda, l’alimentation des
poissons est basée sur les aliments naturels (les planctons) complétée par l’aliment artificiel
est complémentaire.

En effet, Shroeder (1980) a rapporté que la nourriture naturelle pouvait représenter jusqu'à 50-
70% de la nourriture totale disponible pour le tilapia en élevage en étang, même lorsqu'un
régime complet est fourni. Les études de Green (1992) et de Diana et al. (1994) ont montré
que les performances de croissance du tilapia en étang pouvaient être significativement
améliorées par l'utilisation d'engrais organiques avec des aliments formulés à des rations
réduites. En outre, les engrais inorganiques sont considérés comme hygiéniques et tendent à
produire une meilleure qualité de l'eau et des poissons (Diana, 2012).

Plusieurs recherches ont montré que les pisciculteurs choisissent en majorité, pour
l’alimentation de leurs poissons, des aliments naturels non conventionnels, ensuite les
aliments industriels importés, puis les aliments sous-produits de récolte et enfin les aliments
autoproduits par les pisciculteurs eux-mêmes (ACF, 2009 ; FAO, 2011 ; PAM, 2014 ;
Touzard et Temple, 2012). En effet, le pisciculteur fait le choix de l’alimentation en tenant
compte de la disponibilité (quantité et qualité), les prix des aliments et son revenu
(Dassoundo-Assogba et al., 2019).

Les aliments naturels non conventionnels sont par exemple disponibles en quantité et les
aliments industriels importés sont supposés être de bonne qualité. C’est pourquoi ces deux
types d’aliments viennent en tête dans les choix des pisciculteurs. Ensuite les sous-produits de
récoltes sont valorisés par manque de revenu suffisant (Dassoundo-Assogba et al., 2019). Il
30

en est de même des aliments auto produits qui sont très peu choisis par les pisciculteurs à
cause de leur faible revenu (Duoduet al., 2020 ; David et al., 2022).

4.4. Difficultés rencontrées

En comparant les résultats de nos enquêtes illustrés dans le tableau 4 montre que la ferme
Jacaranda éprouve d’énormes difficultés contrairement à la ferme Hasna. La présence des
prédateurs et le retard de croissance des poissons sont des difficultés communes.

La province du Haut-Katanga est entièrement située dans la partie haute d’Afrique, l’altitude
varie entre 700 et 1800 m au-dessus du niveau de la mère. Cette élévation impacte
négativement la température moyenne des eaux, qui elle-même, affecte la croissance des
poissons. En effet, la température est un facteur écologique majeur dans les biotopes
aquatiques car elle conditionne la nature des communautés qui les peuplent ainsi que les
caractères de leur développement et de la croissance des espèces qui les composent (Katemo
Manda, 2024).

La similarité entre ces deux fermes et aussi au niveau de la pollution de l’eau par des
pesticide, l’impact toxicologique de ces substances (les pesticides) peut concerner tous les
niveaux trophiques (bactéries, plancton, périphyton, insectes, poisson) et pourrait aussi être
concerné (Leynaud et Trocherie, 1980 ; Ndabalishye, 1995) car la chair des poissons
concentre ces poisons (Billard, 1995) mais l’avantage de la ferme Hasna est que cela touche
que ses étangs de barrage car tous les autres étangs la ferme utilise l’eau
31

Conclusion et recommandations

L’étude biotechnique et comparative de deux fermes agro-piscicoles de Lubumbashi : (i) la


ferme Hasna qui est une ferme commerciale privée et (ii) la ferme Jacaranda une ferme
communautaire appartenant à une communauté des prêtres catholiques (les salésiens de don
bosco) était l’objet principal de cette étude.

Les résultats majeurs obtenus des enquêtes indiquent la ferme Hasna est résolument engagé
dans la voie de l’intensification. Ceci se traduit par la construction d’une écloserie moderne,
la distribution d’un aliment complet et une maîtrise de la densité des poissons dans les étangs.

A l’issu de cette étude, nous recommandons au Gouvernement provincial de créer un centre


pilote d’excellence pour l’entreprenariat des jeunes en vue de la création des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) piscicoles dans la province. Aussi, l’Université de Lubumbashi
à travers l’Ecole de Pêche et d’Aquaculture doit organiser des séances de formation de courte
durée, d’environ 2 à 3 mois pour permettre aux praticiens pisciculteurs locaux d’actualiser et
d’enrichir leurs connaissances en aquaculture.
32

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39

Annexe. : Questionnaire utilisé lors de l’enquête

1. Zone utilisée pour l'étude de cas

a. Nom de l'agro-pisciculteur
b. Province
c. Ville/Village
2. Informations sur l'agro-pisciculteur

a. Âge
b. Sexe
c. L'éducation : école primaire, école secondaire, université
d. Taille de la famille
e. Occupation principale
f. Occupation secondaire
3. Système agro-piscicole (différentes activités)

a. Composantes de l'exploitation
o Expérience de la pisciculture (années)
o Étangs piscicoles :
 Superficie (m2)
 Profondeur moyenne (cm)
 Densité (poissons/m2)
o Ressources en eau : Pluie, puits, rivière, source, autres.
b. Pisciculture
o Préparation des étangs
- Chaulage (kg/étang : prix de 1 kg)
- Fertilisation (kg/étang : prix de 1 kg)
- Écloserie (oui/non)
- Fourniture d'alevins (lieu, nombre de kg)
- Espèces élevées (noms, prix de 1 kg à la vente)
- Type d'alimentation (kg/jour : prix de 1 kg)
- Durée du cycle d’élevage (mois)/poids moyen à la récolte (g)
- Rendement (kg) : ………….. ; Vente (revenus)
- Méthodes de récolte : Récolte unique ; Récolte multiple
40

o Problèmes liés à la pisciculture


- Croissance lente
- Maladie du poisson
- Surpopulation des étangs
- Faible taux de survie
- Vols
- Prédations
- Manque de nourriture
- Difficultés de vente
- Prix bas
- Manque de main-d'œuvre qualifiée
- Manque de connaissances techniques
- Approvisionnement en alevins difficile
- Qualité de l'eau (pollution de l’eau)

Common questions

Alimenté par l’IA

La méthode de fertilisation qui utilise des engrais organiques consiste à remplacer les aliments granulés par du fumier organique. Cette technique améliore la croissance des tilapias en augmentant la productivité naturelle de l'étang et en optimisant l'utilisation des aliments formulés, même à des rations réduites. Les engrais organiques enrichissent l'environnement aquatique permettant ainsi une meilleure exploitation des nutriments par les poissons .

Pour réduire les maladies dans les systèmes piscicoles intensifs, des récentes avancées en diagnostics et thérapies doivent être généralisées. Développer des poissons résistants grâce à l'amélioration génétique est essentiel. Il est aussi urgent de promouvoir la recherche sur la vaccination préventive pour en faciliter l'usage à grande échelle. Une gestion accrue et une réelle prise de conscience des pratiques de gestion contribueront à réduire les pertes associées aux maladies .

L'utilisation d'engrais organiques et inorganiques pour l'alimentation des poissons permet d'améliorer significativement les performances de croissance tout en maintenant une bonne qualité de l'eau. Les engrais inorganiques sont particulièrement recommandés car ils sont plus hygiéniques et tendent à produire une meilleure qualité de l'eau et des poissons . Les choix alimentaires affectent aussi la durabilité environnementale ; ainsi, privilégier des éléments qui favorisent un équilibre écologique est crucial pour éviter la pollution de l'eau et garantir des habitats aquatiques sains.

La structure des infrastructures, comme le nombre et la taille des étangs, conditionne le volume de production potentiel. Par exemple, la ferme Jacaranda dispose de plus d'étangs que Hasna, ce qui lui offre un potentiel de production supérieur. Cependant, si la gestion de l'eau ou la profondeur des étangs n'est pas optimisée, l'exploitation de ce potentiel reste limitée. Des ressources en eau variées, comme à Hasna, permettent une résilience accrue dans la production .

La ferme Hasna utilise l'eau de la rivière Kiswishi complétée par de l'eau de forage, tandis que la ferme Jacaranda s'approvisionne auprès de la rivière Muna. Cette diversité dans les ressources hydriques pour la ferme Hasna lui permet potentiellement d'avoir un approvisionnement en eau plus stable et de meilleure qualité. En revanche, la ferme Jacaranda, bien qu'ayant plus d'étangs, pourrait être limitée par des contraintes de qualité ou de disponibilité d'eau, ce qui pourrait affecter leurs performances productives .

La ferme Jacaranda éprouve des difficultés plus grandes, notamment face aux prédateurs et au retard de croissance des poissons. Comparée à la ferme Hasna, Jacaranda a une élévation qui impacte négativement la température de l'eau, crucial pour la croissance des poissons. Pour atténuer ces défis, Jacaranda pourrait investir dans des infrastructures qui permettent de contrôler la température des étangs et adopter des mesures pour sécuriser les étangs contre les prédateurs .

La sélection d'espèces prisées favorisant l'exportation offre des marges décentes, mais détourne les ressources des espèces locales économiques, réduisant ainsi la disponibilité de poisson à bas coût pour la consommation domestique. Cela peut entraîner une dépendance accrue aux importations pour satisfaire la demande intérieure en poissons abordables, tout en menaçant la sécurité alimentaire locale .

Intégrer la perspective sociologique permet de mieux comprendre les dynamiques locales, d'adapter les pratiques et les technologies aux réalités locales et d'assurer l'acceptation communautaire des programmes piscicoles. Cela facilite des solutions adaptées aux besoins et aux contraintes des communautés, encourageant ainsi la participation active, et améliorant l'efficacité et la durabilité des initiatives piscicoles .

Les investissements sont essentiels car ils peuvent permettre de réduire les inefficacités opérationnelles et les pertes de récoltes dans le secteur piscicole. Même si les coûts de production, notamment ceux liés à l'alimentation et aux semences, ont fortement augmenté, la pisciculture reste rentable. Investir dans des techniques d'élevage plus intensives, bien que coûteuses, peut maximiser les rendements. De plus, assurer un prix équitable pour le poisson est fondamental pour améliorer la rentabilité globale de la filière .

Les aliments industriels importés sont perçus comme de meilleure qualité, mais ils peuvent être coûteux. En revanche, les aliments naturels non conventionnels sont généralement en quantités abondantes et sont économiques, bien que leur qualité soit variable. Le choix d'aliments est souvent un compromis entre la qualité, la disponibilité et le coût ; il est influencé par le revenu des pisciculteurs .

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