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Romain Gary : Mère et Résistance en 1940

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Correction des questions

Support : Romain Gary, La Promesse de l’aube, 1960

Question 1.

Ce texte appartient au genre littéraire de l’autobiographie. En effet, l’auteur, le narrateur et le personnage

sont une même personne, et le texte raconte des souvenirs d’enfance ou de jeunesse (ici, la réaction de la

mère de l’auteur-narrateur-personnage à la suite du refus de l’Afrique du nord en juin 1940 de se ranger

derrière De Gaulle).

Question 2.

a) Romain Gary attribue ici un rôle historique à sa mère : celui d’avoir précédé Charles de Gaulle de deux

jours par son propre appel à la résistance et au refus de la défaite. En effet, le 18 juin 1940, Charles de

Gaulle lance un appel aux Français à résister à l’occupant nazi et à ne pas accepter la défaite.

Or, dans le texte, romain Gary affirme, parlant de sa mère : « L’appel du général de Gaulle à la continuation

de la lutte date du 18 juin 1940. Sans vouloir compliquer la tâche des historiens, je tiens cependant à préciser

que l’appel de ma mère à la poursuite du combat se situe le 15 ou 16 juin – au moins deux jours

auparavant.» (l. 13 à 17)

b) C’est comique, car cela revient à mettre sur le même plan l’appel à la résistance d’un général qui

deviendra un grand homme de l’histoire de France, et la réaction de colère et d’indignation d’une simple

personne qui, elle, n’occupe aucun poste de responsabilité.

Question 3.

Cette phrase signifie que rien ne peut séparer la mère de son fils. Même à des milliers de kilomètres de

distance, même au sein des situations les plus difficiles, la mère et son fils restent toujours unis en pensée à

chaque instant.
Question 4.

a) « harcelant » et « sommant » sont des participes présents.

b) Cet emploi entretient l’illusion que la mère de Gary est à ses côtés car la répétition en écho de ces deux

participes présents vient insister sur ces actions présentes.

Question 5.

a) « elle s’enflammait dans chaque globule de mon sang » est une métaphore. On peut également y voir une

hyperbole.

b) Le sentiment ici décrit est la colère.

c) Ce sentiment chez la mère de romain Gary se retrouve dans les verbes « s’indignait, tempêtait, protestait »

(l. 2).

Question 6.

La figure maternelle qui se dégage de ce texte est celle d’une femme faite d’excès et de passions, qui ne

s’avoue jamais vaincue, qui n’abandonne jamais et à laquelle rien ne semble impossible. On peut d’ailleurs

relever une hyperbole : « elle ne me laissait pas une minute tranquille » (l. 1) et une accumulation de verbes :

« je la suppliais de se dominer, de me laisser souffler, de patienter, de me faire confiance » (l. 9-10).

Question 7.

a) Le mot « patriotard » est un adjectif qualificatif.

b) Il est formé du radical « patriote » et du suffixe à nuance péjorative « -ard ».

c) Il signifie que le répertoire dont il s’agit ici est connoté d’accents patriotes mais dans un sens dégradé,

sans noblesse. Il s’agit en effet de simples « clichés » (l. 25).

Question 8.

Ce texte permet de savoir comment romain Gary a vécu la défaite mais seulement par le biais du lien qui le

relie à sa mère. En effet, il ne parle ici que de la réaction de sa mère et de la manière dont elle lui a fait vivre

cet événement. À aucun moment dans ce texte romain Gary ne s’exprime en son nom au sujet de l’annonce

de la fin des combats.


Question 9.

On peut trouver deux explications au besoin que ressent le narrateur d’errer dans la médina. D’une part, il

cherche à s’étourdir dans une atmosphère différente de celle qui l’obsède à chaque instant, dans l’univers de

la médina qui le « dépaysait complètement, avec ses couleurs, ses odeurs ». C’est d’ailleurs ce que l’image

retranscrit très fidèlement : couleurs chatoyantes et flânerie tranquille des passants semblent à mille lieues de

la réalité de la guerre et de l’occupation allemande. D’autre part, il lui est nécessaire de mettre à distance la

présence permanente et envahissante de sa mère qui le somme sans cesse de lui obéir, « d’oublier ne fût-ce

qu’un instant, sous cette vague soudaine d’exotisme [...], la voix de [son] sang qui ne cessait de [l]’appeler

au combat » (l. 22-24).

Réécriture

Mes sœurs étaient outrées. Elles ne me laissaient pas une minute tranquille. [...] Je n’arrivais pas à les

calmer. Elles s’enflammaient dans chaque globule de mon sang, s’indignaient [...] et me tenaient éveillé la

nuit, me harcelant, me sommant de faire quelque chose. Je détournais les yeux de leurs visages.

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