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Electromagnetique Dans Le Vide 250108 222036

Le document présente un cours sur l'électromagnétisme et la relativité, abordant les concepts fondamentaux tels que la charge électrique, les champs électrique et magnétique, ainsi que les lois de Maxwell. Il couvre également la relativité restreinte et générale, en expliquant leurs implications pour notre compréhension de l'univers. À la fin du cours, les étudiants devraient être capables d'appliquer ces concepts à des problèmes réels et de les expliquer clairement.

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Electromagnetique Dans Le Vide 250108 222036

Le document présente un cours sur l'électromagnétisme et la relativité, abordant les concepts fondamentaux tels que la charge électrique, les champs électrique et magnétique, ainsi que les lois de Maxwell. Il couvre également la relativité restreinte et générale, en expliquant leurs implications pour notre compréhension de l'univers. À la fin du cours, les étudiants devraient être capables d'appliquer ces concepts à des problèmes réels et de les expliquer clairement.

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Dr GUINGANE Toussaint

Maitre assistant en physique et énergétique


Département de physique/UFR ST

Cours d’électromagnétique et relativité


CM : 24 h
TD : 12 h
Introduction générale

L'électromagnétisme et la relativité sont deux des théories les plus fondamentales de la physique. Elles
décrivent les interactions entre la matière et l'énergie, et ont eu un impact profond sur notre compréhension
de l'univers.

L'électromagnétisme est la théorie qui décrit les interactions entre la charge électrique et le champ magnétique. Il est
responsable de nombreux phénomènes que nous observons dans le monde qui nous entoure, tels que la lumière,
l'électricité et le magnétisme.

Les principaux concepts de l'électromagnétisme sont les suivants :

• La charge électrique : La charge électrique est une propriété fondamentale de la matière. Il existe deux
types de charges électriques, les charges positives et les charges négatives. Les charges de même signe
se repoussent, tandis que les charges de signe opposé s'attirent.

Charge électrique
• Le champ électrique : Un champ électrique est une zone de l'espace où une charge électrique subit une force. La
force exercée sur une charge est proportionnelle à la magnitude de la charge et à la magnitude du champ
électrique.

Champ électrique
• Le champ magnétique : Un champ magnétique est une zone de l'espace où une charge en mouvement subit une
force. La force exercée sur une charge est proportionnelle à la magnitude de la charge, à la magnitude du champ
magnétique et à la vitesse de la charge.

Champ magnétique
• Les lois de Maxwell : Les lois de Maxwell sont un ensemble de quatre équations qui décrivent le comportement des
champs électrique et magnétique. Elles sont la base de l'électromagnétisme.
La relativité est la théorie qui décrit les relations entre les objets en mouvement. Elle a été développée par Albert Einstein
au début du XXe siècle, et a révolutionné notre compréhension de l'espace et du temps.
Les principaux concepts de la relativité sont les suivants :

• La relativité restreinte : La relativité restreinte décrit le mouvement des objets à des vitesses proches de la vitesse de la
lumière. Elle stipule que la vitesse de la lumière est la même pour tous les observateurs, quel que soit leur
mouvement.

La relativité restreinte
• La relativité générale : La relativité générale décrit le mouvement des objets à des vitesses faibles et le comportement
de la gravité. Elle stipule que la gravité est due à la courbure de l'espace-temps par la masse et l'énergie.

La relativité générale
• Le principe de relativité : Le principe de relativité stipule que les lois de la physique sont les mêmes pour tous les
observateurs, quel que soit leur mouvement.
À la fin du cours, les étudiants seront en mesure de :
Connaître
•Les concepts fondamentaux de l'électromagnétisme et de la relativité, tels que la charge électrique, le champ
électrique, le champ magnétique, les lois de Maxwell, la relativité restreinte, la relativité générale et le principe de
relativité.
•Les applications de l'électromagnétisme et de la relativité dans le monde réel, tels que la lumière, l'électricité, le
magnétisme, la radio, la télévision, les lasers, les accélérateurs de particules, la relativité des temps et la gravitation.
Comprendre

•Les relations entre les différents concepts de l'électromagnétisme et de la relativité.


•Les implications de l'électromagnétisme et de la relativité pour notre compréhension de l'univers.
S'exprimer
•Expliquer les concepts de l'électromagnétisme et de la relativité de manière claire et concise.
•Résoudre des problèmes impliquant l'électromagnétisme et la relativité.
Appliquer
•Utiliser les concepts de l'électromagnétisme et de la relativité pour résoudre des problèmes dans le monde réel.
Programme

Première partie : Electromagnétisme


Chapitre 1 : Propriétés locales du champ magnétostatique
Chapitre 2 : Induction électromagnétique
Chapitre 3 : Equations de maxwell
Chapitre 4 : les ondes électromagnétiques dans le vide

Deuxième partie : Relativité Restreinte


Chapitre 1 : Propriétés locales du champ magnétostatique

À l'instar du champ électrostatique, le champ magnétostatique obéit à des relations


mathématiques locales qui renseignent sur sa structure et son lien aux courants. Nous
verrons dans ce chapitre que, de la même manière qu'il existe un potentiel électrostatique,
il existe également un potentiel (vectoriel) dont dérive le champ magnétique. Cette
nouvelle grandeur jouera un rôle important dans l'étude du phénomène d'induction.
I. Théorème d'Ampère

1) Loi de Biot et Savart

Considérons un conducteur C parcouru par un courant électrique d'intensité I. Comme on l'a


déjà vu, le transport d'électricité est quantifié par le vecteur densité de courant volumique 𝑗Ԧ
dont le flux à travers une section de C donne I :

En régime stationnaire, toutes les grandeurs électriques sont indépendantes du temps. En


conséquence, les porteurs de charge ne peuvent s'accumuler, mais simplement transiter : le flux
de 𝑗Ԧ à travers n'importe quelle surface fermée est nécessairement nul ce qui se traduit
mathématiquement par la relation
Comme Œrsted l'a montré le premier en 1820, un circuit parcouru par un courant électrique
permanent est responsable de l'apparition d'un champ magnétique. Biot et Savart en ont donné
une formulation pour un circuit filiforme :

Si l'on ne peut pas négliger l'épaisseur des fils, il faut


considérer que le courant est distribué en volume. Prenons
une portion de longueur dℓdℓ et isolons un tube de courant
de section infinitésimale dS. Ce tube transporte un courant
d'intensité dI=Ԧ𝑗. 𝑛. 𝑑𝑆 La quantité dI 𝑑𝑙, parfois appelé
élément de courant, s'écrit
Ainsi, en décomposant une distribution volumique en une superposition de distributions
filiformes d'élément de courant dC=Ԧ𝑗dτ, on obtient une nouvelle formulation

2) Théorème d'Ampère
La loi de Biot et Savart relie le courant électrique au champ magnétique via un
intermédiaire de calcul (𝑑𝐵) que l'on somme le long du circuit électrique. Le théorème
d'Ampère est une autre manière d'exprimer ce lien en faisant intervenir la circulation du
champ magnétique.
Pour illustrer cette propriété, considérons un conducteur rectiligne infini parcouru par un
courant permanent d'intensité II. Comme on l'a déjà vu [2], il règne autour d'un tel conducteur
un champ magnétique orthoradial dont l'intensité décroît proportionnellement à l'inverse de la
distance au fil électrique. Formellement on a en coordonnées cylindriques
À partir de là, distinguons deux cas :

• C se referme sans enlacer le fil conducteur ;


• C se referme en enlaçant au moins une fois le fil électrique.

Dans le premier cas, θ augmente à partir de θ1 puis diminue à partir de θ2 jusqu'à retrouver sa
valeur initiale. Par conséquent, ∮dθ=0∮dθ=0 : la circulation de 𝐵 est nulle si C n'enlace pas le fil
électrique.
Notez que Ie est une quantité algébrique qui dépend du
sens du courant et de l'orientation du circuit C. Si le
courant enlacé a le même sens que la progression d'un
tire-bouchon tournant dans le sens du circuit C, alors Ie
est compté positivement. Dans le cas contraire, il est
compté négativement.

Exercice :
La figure représente un circuit électrique produisant un champ
magnétique. Que vaut la circulation du champ magnétique le
long du cercle C orienté ?
Application — Fil rectiligne de section non négligeable

Considérons un conducteur cylindrique de rayon a parcouru par un


courant électrique uniforme et axial (suivant Oz) d'intensité I. Ce
problème présente une grande symétrie puisque tout plan contenant
l'axe du cylindre est un plan de symétrie de la distribution de courant.
Par conséquent le champ magnétique 𝐵 est orthoradial. Par ailleurs, la
symétrie cylindrique rend le champ magnétique invariant vis à vis de z et
θ:
Dans des situations comme celle-ci où la structure du champ est
assez simple, on peut utiliser le théorème d'Ampère pour calculer B.
Ici, par exemple, il suffit d'appliquer le théorème d'Ampère en
choisissant un contour C circulaire d'axe (Oz) et de rayon r (Fig. 9).
Calculons la circulation de 𝐵 le long de C :
3) Équation de Maxwell-Ampère statique

Cette relation est appelée équation de Maxwell-Ampère statique, car elle n'est valable qu'en régime
stationnaire. Nous verrons ultérieurement qu'elle viole le principe de conservation de la charge en
régime variable ; il faudra alors procéder à une modification de cette équation pour l'étendre à tous les
régimes.
II) Flux du champ magnétostatique
1) Équation de Maxwell-Thomson

Montrons, à l'aide de la relation de Biot et Savart, que div 𝐵=0. Plaçons nous dans le contexte
d'une distribution filiforme :

Où l'on dérive par rapport aux coordonnées de M. Dans la formule de Biot et Savart, l'intégrale
ne concerne pas le point M ; on peut donc intervertir l'ordre des opérations :
Il s'agit de l'équation de Maxwell-Thomson qui restera valide en régime variable.
Les équations (3) et (4) déterminent le champ magnétique de façon univoque pour une distribution
de courant donné.
4) Champ à flux conservatif
III) Potentiel vecteur
1) Définition

Exemple
2) Équation de Poisson
Nous avons déjà rencontré une équation reliant potentiel et sources en électrostatique ; il s'agit
de l'équation de Poisson de l'électrostatique :

On rencontre une équation du même type en magnétostatique en introduisant 𝐴Ԧ dans l'équation


de Maxwell-Ampère statique (3) :
3) Expression du potentiel vecteur

Profitons de l'analogie avec l'équation de Poisson de l'électrostatique pour déterminer une


expression du potentiel vecteur. Si l'on projette (5) suivant l'axe (Oz) on trouve une équation scalaire

est une solution de l'équation de Poisson magnétostatique. Le même raisonnement peut se faire
pour les trois composantes cartésiennes. En les regroupant on obtient une expression intégrale
pour 𝐴Ԧ
.
On montre que pour une distribution finie, volumique ou surfacique, le potentiel
vecteur est défini et continu en tout point. C'est le cas aussi pour les distributions
linéiques, sauf sur la distribution où l'intégrale n'est pas calculable. C'est avec les
distributions infinies qu'il faut manipuler l'intégrale avec précaution, car il arrive
souvent qu'elle diverge.
4) Méthodes de calcul
Jusqu'ici, pour déterminer le champ magnétique on pouvait procéder :
• soit à un calcul direct à l'aide de la loi de Biot et Savart ;
• soit à l'application du théorème d'Ampère sur un contour judicieusement choisi, ce qui
suppose la présence d'un grand nombre de symétries dans la distribution.
IV) Relations de passage du champ magnétique
Si les courants sont distribués en surface, le champ magnétique n'est plus défini sur la
distribution. Des relations de passage permettent de relier le champ magnétostatique d'un point
situé juste en dessous avec celui situé juste au dessus.
1) Courants surfaciques

Dans certaines situations, les courants qui interviennent sont répartis à l'intérieur
d'une mince couche dont il est tentant de négliger l'épaisseur. On décrit alors cette
nappe de courant par la notion de densité de courant surfacique.
Soit dI, l'intensité du courant qui traverse une section rectangulaire (dℓ×a) de la nappe de courant.
On a :
où la densité volumique de courant jj dépend éventuellement de z.
Dans une schématisation surfacique, tout se passe comme si l'on faisait
tendre a→0 et j→∞ de façon à ce que l'intégrale reste finie. On écrira
alors
Exercice
Un cylindre creux de diamètre 10 mm et d'épaisseur négligeable transporte un courant axial et
uniforme d'intensité I=10 A. Que vaut js ?

Les formules intégrales qui donnent l'expression de 𝐵 et 𝐴Ԧ sont fournies pour des distributions
volumiques. Si une modélisation surfacique se justifie, il suffira alors de remplacer les
intégrales triples par des intégrales doubles et le terme 𝑗Ԧ𝑑𝜏 , 𝑗𝑠 dS. Toutefois, le champ
magnétique ne sera plus défini en un point de la surface et pourra présenter une discontinuité.

2) Continuité de la composante normale


On a vu au chapitre précédent que la composante normale du champ électrostatique subit une
discontinuité au passage d'une surface chargée. On a obtenu ce résultat en appliquant le
théorème de Gauss sur un petit cylindre coupant perpendiculairement la surface chargée. Le
résultat était le suivant
Ici, le champ magnétostatique est à flux conservatif. Il en découle qu'un raisonnement similaire
aboutit au résultat suivant :

3) Discontinuité de la composante tangentielle

Le résultat de l'électrostatique concernant la composante tangentielle peut se résumer ainsi :

Le champ magnétostatique n'étant pas de rotationnel nul, la composante tangentielle doit subir
une discontinuité à la traversée d'une nappe de courant.

Le champ magnétostatique n'étant pas de rotationnel nul, la composante tangentielle


doit subir une discontinuité à la traversée d'une nappe de courant.
Procédons de la même manière qu'en électrostatique, en considérant
un contour rectangulaire coupant perpendiculairement une surface S
transportant un courant de densité 𝑗Ԧ𝑠 . Le théorème d'Ampère se traduit
par

Appelons h la largeur du rectangle et ℓ sa longueur. Si l'on fait tendre h→0, le deuxième et le


quatrième terme disparaissent. Par ailleurs, choisissons ℓ assez petit pour pouvoir considérer le
champ magnétique uniforme le long des tronçons rectilignes. On obtient alors l'équation
La composante tangentielle subit donc une discontinuité. Plaçons le contour de façon à ce que le
courant le traverse perpendiculairement. Dans ce cas, 𝑗Ԧ𝑠 est colinéaire à 𝑛 et B1t−B2t=μ0js

4) Le solénoïde infini
Réalisons un solénoïde à partir d'une feuille conductrice disposée autour d'un cylindre de rayon
a, et parcourue par un courant orthoradial 𝐽𝑠 = 𝐽𝑠 𝑢𝜃 uniforme et stationnaire. Cherchons
l'expression du champ magnétique créé par cette distribution lorsque le cylindre est infini. Pour
cela, nous utiliserons les équations locales associées aux relations de passage.
Tout d'abord, notons (Oz) l'axe de symétrie du cylindre et
adoptons le système de coordonnées cylindriques. Tout
plan perpendiculaire au cylindre est un plan de symétrie de
la distribution de sorte que le champ magnétique est
nécessairement axial. De plus, l'invariance de la distribution
par rotation autour de l'axe (Oz) et par translation suivant z
implique que l'intensité du champ magnétique varie
seulement avec la coordonnée radiale r. Pour résumer,

Appliquons la relation de Maxwell-Ampère là où le champ magnétique est défini :

ce qui donne
Le champ magnétique garde donc une valeur constante dans les deux régions définies par r>a et
r<a. On conçoit que si l'on se place à l'infini et à l'extérieur du solénoïde, le champ est nul . On a
donc
Les relations de passage permettent de déterminer la valeur du champ intérieur. En effet, au
voisinage de la nappe de courant, d'après (7), on a
Finalement, un solénoïde infini produit un champ uniforme à l'intérieur et nul à l'extérieur :

On peut approcher un solénoïde infini en enroulant du fil


électrique autour d'un long cylindre. On enroulera de façon
jointive les spires pour avoir un courant uniforme, et l'on
prendra du fil très fin pour pouvoir négliger l'hélicité de
l'enroulement : le courant transporté est alors quasi-
orthoradial.
Résumé
Récapitulons les connaissances acquises à travers la table 1 montrant les similitudes et
différences entre les champs électrostatique et magnétostatique.
Chapitre 2 : INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Ce chapitre est consacré à l'étude du mouvement des charges électriques dans un conducteur,
éventuellement mobile, en présence d'un champ électromagnétique susceptible de varier dans le
temps. L'ensemble des phénomènes électriques qui apparaissent est appelé induction
électromagnétique.
Nous présenterons d'abord les lois qui découlent des travaux de Faraday et Lenz, puis nous
verrons comment la théorie électromagnétique intègre ces phénomènes dans un cadre plus large
que celui étudié jusqu'ici.
I) Approche historique
1) Faits expérimentaux
Après la découverte d'Œrsted sur la possibilité de
produire un champ magnétique à partir de
l'électricité, on s'est bien entendu mis à la
recherche de la possibilité inverse : produire de
l'électricité à partir d'un champ magnétique.
Michael Faraday, après de nombreuses tentatives
infructueuses, parvint à ses fins en 1831, et
découvrit qu'il est possible d'induire un courant
électrique dans un conducteur en le soumettant à
un flux magnétique variable.
Voyons comment se manifeste ce phénomène sur
quelques expériences simples.
Expérience n°1 — Formons un circuit électrique avec une spire conductrice et
un galvanomètre. Approchons le pôle d'un aimant droit. Le galvanomètre nous
signale la présence d'un courant électrique, dit courant induit tant que l'aimant se
déplace. Une fois l'aimant immobilisé, le galvanomètre n'indique aucun courant.
Si l'on retire l'aimant dans un mouvement inverse, on observe à nouveau un
courant électrique, mais cette fois-ci dans l'autre sens. Si l'on répète l'action plus
rapidement, le courant électrique induit par le mouvement est plus intense
Expérience n°2 — Maintenons l'aimant fixe, puis déplaçons le circuit de sorte que le
mouvement relatif soit le même que dans l'expérience précédente. Nous constatons le même
phénomène de courants induits.
De ces deux expériences il en résulte que le mouvement relatif d'un inducteur par rapport à un
circuit fermé provoque l'apparition d'un courant, dit courant d'induction.
Terminologie — on appelle inducteur la source de champ magnétique qui provoque le
phénomène d'induction, et l'induit le circuit dans lequel apparaît le courant d'induction.

Expérience n°3 — On peut également induire un courant sans qu'il y


ait de mouvement relatif entre l'inducteur et l'induit. Par exemple, on
peut remplacer l'aimant par une bobine alimentée par une source de
tension comme l'illustre la Fig.3. En déplaçant la curseur du rhéostat ou
en fermant l'interrupteur, le galvanomètre détecte un courant induit.
Dans ces trois expériences, c'est à chaque fois la variation du flux
magnétique qui est associée à l'apparition d'un courant induit.
Expérience n°4 — Terminons, en reprenant l'expérience n°1 mais en ouvrant le circuit : aucun
courant ne peut circuler dans ce cas. Que se passe-t-il alors lorsque l'aimant est mis en
mouvement ? Un voltmètre branché aux bornes de l'induit affiche une tension à chaque
mouvement de l'aimant, et dont la polarité change quand le sens du mouvement change.
Autrement dit, le circuit se comporte comme une pile de f.é.m e.

2) Loi de Lenz-Faraday

En 1834, Heindrich Lenz présente une formulation mathématique des résultats expérimentaux de
Faraday.
Le flux magnétique à travers un circuit peut varier pour différentes raisons.
• Le circuit peut se déformer ou se déplacer en présence d'un champ magnétique permanent ; on
parle alors d'induction de Lorentz.
• L'inducteur peut produire un champ magnétique variable à travers un circuit fixe ; auquel cas on
parlera d'induction de Neumann.
Le circuit siège d'un phénomène d'induction est équivalent à une source de tension
polarisée, insérée dans le circuit. Pour déterminer son orientation, il faut au préalable
choisir un sens d'orientation du circuit . Ce sens positif détermine celui du vecteur normal
𝑛 via la règle du tire-bouchon, ce qui permet de calculer le flux magnétique
Si e>0, le générateur équivalent produit un courant
dans le sens positif (cf. Fig. 5). Dans le cas
contraire, le courant induit est orienté dans le sens
négatif. La valeur de l'intensité est donnée par la
loi d'Ohm e=Ri où R est la résistance du circuit
fermé.
Exemple
Une spire en forme de carré d'arête a est entraînée à la vitesse
constante 𝑣Ԧ en direction de l'axe Ox. Dans l'espace x>0 règne un
champ magnétique 𝐵 uniforme perpendiculaire au plan de la spire.
Exprimons l'intensité du courant induit en fonction de v, B et R la
résistance électrique de la spire.

Commençons par orienter le circuit. Choisissons le


sens ABCD. À ce sens de parcours, est associé le
vecteur normal 𝑛 opposé au champ magnétique
(Fig.7). Appelons x(t) l'abscisse du coté BC de la
spire. Le flux magnétique à travers la spire s'écrit
3) Loi de modération de Lenz
La présence du signe − dans la loi de Lenz-Faraday a une signification profonde : elle décrit le
comportement modérateur du phénomène d'induction et traduit comme nous allons le voir la
conservation de l'énergie.
Pour illustrer ceci, reprenons l'exemple précédent. Nous avons montré que durant son entrée
dans la zone magnétique, la spire est le siège d'un courant induit i=Bav/R. On constate alors deux
choses.
• D'une part, ce courant électrique produit lui même un champ
magnétique dont le flux tend à atténuer la variation du flux à
l'origine de ce courant. Nous laissons au lecteur le soin de
vérifier que cette propriété est indépendante de la façon
d'orienter le circuit.
• D'autre part, il provoque l'apparition d'une force de Laplace

qui s'oppose au mouvement en exerçant un effet de freinage visqueux.


Ainsi, les effets électromagnétiques issus de l'apparition du courant induit ont tendance à
modérer le phénomène d'induction en freinant la spire et atténuant la variation du flux total.
Ces effets modérateurs permettent de prévoir le sens du courant induit et plus généralement la
polarité de la f.é.m d'induction.
Cette loi reflète en réalité la conservation de l'énergie. Pour reprendre, l'exemple précédent,
du fait de la force de freinage, l'opérateur doit produire un travail pour maintenir la vitesse de
la spire constante. Le travail mécanique à fournir vaut
4) Convert magnetism into electricity

La découverte de l'induction a joué un rôle majeure dans le développement de l'électricité. On s'est


vite rendu compte du potentiel de ce phénomène, notamment en matière de conversion d'énergie.
De nos jours, l'un des convertisseurs le plus utilisé est l'alternateur. Il convertit l'énergie mécanique
d'un rotor mis en mouvement (en général l'inducteur) en un courant alternatif au sein d'un stator
(en général l'induit). On en trouve, dans les centrales électriques, les éoliennes, les voitures etc.
Donnons le principe simplifié d'un alternateur à induit mobile (rotor) : un cadre constitué de N
enroulements d'un conducteur est mis en rotation par rapport à un champ magnétique
uniforme et permanent. On suppose que le cadre est entrainé à une vitesse angulaire
constante ω. Le flux magnétique qui traverse le rotor vaut

où S est l'aire du cadre. Le mouvement angulaire


est décrit par θ(t)=ωt+θ0 de sorte que la f.é.m
d'induction vaut
Dans les centrales industrielles, la tension produite oscille à 50 Hz mais le rotor (l'inducteur)
tourne moins vite, car il présente plusieurs paires de pôles magnétiques.
5) Flux propre et flux extérieur
Dans les exemples précédents, le flux magnétique est déterminé en intégrant uniquement
le champ magnétique extérieur 𝐵. Or, si un courant induit circule, il doit aussi produire un
champ magnétique et donc un flux magnétique supplémentaire. On appelle ce flux, le flux
propre. Rigoureusement, on doit écrire
Dans tout ce chapitre nous négligerons le flux propre devant le flux extérieur par soucis de simplicité. En conséquence,
nos résultats ont un domaine de validité restreint.
Exemple
Reprenons l'exemple d'une spire entraînée à la vitesse
constante 𝑣Ԧ entrant dans une zone où règne un champ
magnétique 𝐵 uniforme perpendiculaire au plan de la spire. À
quelle condition sur la vitesse, notre résultat (1) est-il correct ?
Pour cela estimons l'ordre de grandeur du flux propre :

Négliger le flux propre revient donc à négliger l'auto-


inductance.
II) Origine de l'induction de Lorentz
1) Champ électromoteur de Lorentz
Expérience
Une barre conductrice mobile est disposée sur deux rails
conducteurs parallèles espacés de ℓ et reliés à un
galvanomètre. Le rail et les fils de connexion présentent une
résistance négligeable devant celle de la barre conductrice de
sorte que la résistance du circuit ne varie pas lorsque la barre
se déplace ; on la note R.
L'ensemble est plongé dans un champ magnétique permanent
et uniforme. Entraînons la barre à la vitesse 𝑣Ԧ ; le galvanomètre
indique alors l'apparition d'un courant induit dans le sens
positif.
Si l'on ferme le circuit, un courant induit d'intensité i=e/R=Bℓv/R circule dans le sens positif comme
observé expérimentalement. On peut vérifier qu'une force de freinage apparaît et que le courant
induit tend à atténuer la variation du flux magnétique conformément à la loi de modération de
Lenz.

• si le circuit est ouvert (la barre n'est pas posée sur les rails), il y
a accumulation de charges ⊖ à une extrémité de la barre, et de
charges ⊕ à l'autre extrémité, d'où l'apparition d'une tension
aux extrémités de la barre.
• si le circuit est fermé, les charges peuvent circuler ; un courant
induit circule dans le sens positif (les électrons se déplacent
dans le sens négatif).
En résumé, le courant induit résulte du déplacement des porteurs de charges libres du conducteur
sous l'action de la force de Lorentz. On retrouve qualitativement les conclusions déduites de la loi de
Lenz.
On retrouve le même résultat que celui obtenu par la relation de
Lenz-Faraday. Le courant circule dans le sens du champ
électromoteur. Lorsque le circuit est fermé, ce champ électromoteur
donne l'énergie nécessaire aux porteurs de charges pour vaincre
l'effet du champ électrostatique ainsi que les effets dissipatifs liés à
l'effet Joule. La tension aux bornes de la barre vaut alors
où R est la résistance de la portion PN de la barre conductrice.
2) Généralisation

Le résultat précédent se généralise pour tout circuit filiforme en


mouvement dans un champ magnétique uniforme.
Considérons un circuit C filiforme fermé de forme quelconque
soumis à un mouvement et/ou à une déformation au cours du
temps. Notons 𝑣Ԧ𝑝 la vitesse de déplacement d'un point P du
circuit C. La démonstration repose sur la conservation du flux
magnétique
3) Freinage électromagnétique
Comme on l'a déjà vu, le mouvement d'un circuit dans un champ magnétique fait apparaître des
courants induits qui, par leurs effets, s'opposent au mouvement en développant une force de
freinage de type visqueux.
Ce phénomène est mis à profit dans les dispositifs de freinage des poids lourds et des autocars.
En général, un disque métallique entraîné par les roues passe dans l'entrefer d'un électroaimant
fixe. Des courants induits apparaissent alors au sein du conducteur et dissipent une partie de
l'énergie mécanique par effet Joule. La force de freinage qui en résulte dépend alors de la
distribution de ces courants volumiques, appelés courants de Foucault. Celle-ci est assez
compliquée à déterminer en général, mais on peut dégager les idées essentielles avec une
géométrie simple.
La force induite est une force de frottement de type visqueux, et le coefficient de frottement α
varie comme le carré du champ magnétique. Dans les poids lourds, le champ magnétique
est produit par un électroaimant ; dès lors on peut contrôler la puissance du freinage via
l'alimentation de l'électroaimant. Un tel dispositif présente les avantages suivants :

• le disque métallique qui subit le freinage ne subit pas d'usure mécanique, contrairement aux dispositifs
classiques de freinage qui reposent sur la friction ;
• si la roue se bloque, la force de freinage disparaît ; il n y a donc aucun risque de dérapage.
Le lecteur attentif aura sans doute remarqué une
certaine incohérence dans le modèle précédent.
En effet, le courant induit ne peut pas expulser les
charges hors de la plaque conductrice. Par
conséquent, on doit observer une accumulation de
charges sur les bords de la plaque. Il en résulte
l'apparition d'un champ électrostatique 𝐸
qui se superpose au champ électromoteur. On a
donc plutôt
III) Induction de Neumann
On peut aussi induire un courant en soumettant un circuit fixe à un champ magnétique variable
dans le temps. Quelle est l'origine du champ électromoteur dans ce cas ?
1) Équation de Maxwell-Faraday

Les expériences de Faraday ont montré que le courant induit était lié à la variation du flux
magnétique à travers l'induit, peu importe l'origine des causes responsables de la variation du
flux. Ici le flux magnétique varie car le champ magnétique dépend explicitement du temps.
Notons 𝐵(𝑀, 𝑡) le champ magnétique qui règne en un point quelconque M de l'espace, et à
l'instant t. Le courant électrique est lié à l'existence d'un champ électrique dont une
composante présente un caractère électromoteur. La f.é.m induite doit s'écrire

Notez que P parcourt le circuit dans le sens positif alors que M parcourt une surface S qui
s'appuie sur C.
La relation de Maxwell-Faraday est un énoncé complètement équivalent à la relation (3). Elle constitue l'une des 4
équations locales de Maxwell. Insistons sur le fait que cette dernière relation s'applique qu'il y ait ou non un
circuit conducteur. Toute variation temporelle d'un champ magnétique induit au même endroit un champ
électrique qui a la particularité de ne pas être conservatif.
2) Potentiel électromagnétique

Comme on l'a déjà signalé, la notion de flux magnétique "à travers un circuit" n'a de sens que si le
champ magnétique reste à flux conservatif. C'est pourquoi, on étend la conservation du flux
magnétique, aux régimes variables.

Ԧ
Il en résulte que le champ magnétique dérive d'un potentiel vecteur 𝐴(𝑀, 𝑡)fonction de l'espace
et du temps :

Si l'on injecte cette dernière relation dans l'équation de Maxwell-Faraday, on obtient


Exemple de calcul
Considérons une spire de rayon a d'axe (Oz). Plaçons cette spire
dans un champ magnétique uniforme et axial, mais variable
dans le temps
Tout plan contenant l'axe (Oz) est un plan d'antisymétrie ; par conséquent le potentiel vecteur
est orthoradial. Vu l'invariance par rotation et translation, on peut écrire 𝐴Ԧ = 𝐴 𝑟 𝑢𝜃 . Une
des méthodes permettant de trouver l'expression de A(r) consiste à calculer le flux
magnétique à travers une ligne de champ du potentiel vecteur, à savoir un cercle de rayon r.
D'une part, on a
3) Chauffage par induction
Comme nous venons de le voir dans l'exemple précédent, un champ magnétique axial et
variable dans le temps induit un courant lui même variable dans une spire
perpendiculaire au champ magnétique. Si l'on remplace la spire par un barreau
conducteur, des courants de Foucault vont se développer au sein du matériau, et
dissiper l'énergie électrique par effet Joule. C'est le principe du chauffage par induction
qui a une grande importance, tant industrielle (fusion, soudure sans défaut) que
domestique (cuisson sur plaque à induction).
Cherchons à déterminer la distribution de ces courants ainsi que la puissance dissipée
par effet Joule en supposant que :
On constate que les courants de Foucault ne sont pas répartis uniformément dans le cylindre. Par ailleurs, plus la fréquence est
élevée, plus ces courants sont intenses.
Calculons maintenant la puissance dissipée par effet Joule. Notons ρe​ la densité des électrons libres. Chaque élément de
volume dτ contient ρedτ porteurs de charge et subit la force électrique 𝑑𝐹 = 𝜌𝑒 𝑑𝜏𝐸. Celle-ci développe une puissance
où l'on a fait intervenir 𝑣Ԧ𝑒 la vitesse moyenne des électrons libres. Finalement, la puissance
fournie au cylindre conducteur s'écrit

Après intégration sur le volume cylindrique, on trouve

En moyenne, la puissance dissipée par unité de volume (W.m−3) vaut


IV) Bilan et discussions
1) Équations de Maxwell dans l'ARQS

Résumons ce que l'on a appris dans ce chapitre : les phénomènes d'induction font
apparaître un lien entre phénomène électrique et variation de flux, ce qui oblige à
admettre l'existence d'un couplage entre champ électrique et magnétique. Les équations
locales qui décrivent bien les phénomènes d'induction se résument à :
Ces équations forment les équations de Maxwell dans un cadre approché que l'on appelle
Approximation des Régimes Quasi Stationnaires (ARQS en abrégé). Nous verrons [3] que cette
approximation revient à négliger les retards de propagation de l'interaction électromagnétique.
Pour un circuit de dimension caractéristique L, soumis a des grandeurs électromagnétiques
variables de temps caractéristique T, le retard de propagation est effectivement négligeable si
2) Discussion autour de la loi de Faraday

Jusqu'ici, nous avons distingué le cas où le circuit est en mouvement dans un champ
magnétique stationnaire du cas où le circuit est fixe dans un champ électromagnétique
dépendant du temps. Mais que se passe-t-il lorsque un circuit est mobile dans un champ
électromagnétique variable ? La loi de Faraday est-elle toujours valide ?
Dans le cas général, la f.é.m d'induction s'obtient toujours par le calcul de la circulation le long du
circuit C du champ electrique :
Le premier terme traduit la variation du flux suite à la variation du champ magnétique quand le
second terme correspond à la variation du flux suite au déplacement du circuit. Finalement, on
peut écrire
à condition de tenir compte de toutes les causes de variation du flux.
Chapitre 3 : ÉQUATIONS DE MAXWELL
En 1865, le physicien écossais James Clerk Maxwell publie A Dynamical Theory of the
Electromagnetic Field, un article dans lequel il unifie les théories électrique et magnétique en
une seule, et établit 20 équations différentielles qui décrivent le comportement local du champ
électromagnétique. C'est Oliver Heaviside qui les réduira à 4 ; les 4 équations de Maxwell qui,
associées à la force de Lorentz, forment la théorie électromagnétique classique.
I) Lois générales de l'électromagnétisme
1) Concept de champ électromagnétique

Nous avons vu lors de l'étude des phénomènes


électriques et magnétiques en régime stationnaire,
qu'on pouvait les interpréter en faisant intervenir
deux champs indépendants : les charges
électriques produisent dans tout l'espace un
champ électrique 𝐸 𝑀 donné par la loi de
Coulomb, et les courants électriques un champ
magnétique 𝐵(𝑀) obtenu par la loi de Biot et
Savart.
Les phénomènes d'induction sont venus troubler ce découplage apparent entre magnétisme et
électricité. Lorsque les charges et/ou les courants évoluent au cours du temps cela produit à la
fois un champ électrique et magnétique sans qu'il soit possible de relier le champ électrique
uniquement à la charge électrique, ni le champ magnétique uniquement au courant électrique.
Ainsi, on admet que l'objet physique pertinent pour décrire ces phénomènes, est le champ
électromagnétique {𝑬,𝑩} qui forme un tout indissociable. Il s'agit donc d'un objet mathématique
constitué de 6 champs scalaires. Le champ électromagnétique est accessible à l'expérience par
l'intermédiaire de la formule de Lorentz qui donne la force subie par une particule de charge q et
de vitesse 𝑣Ԧ dans un référentiel donné :

L'objet de ce chapitre est de déterminer les lois qui relient une distribution de charges et courants
modélisée par les densités (ρ,Ԧ𝑗), au champ électromagnétique {𝑬(𝑴, 𝒕),𝑩(𝑴, 𝒕)}.
2) Équation de continuité

Toute distribution de charges doit obéir à un principe qui


dépasse le cadre de l'électromagnétisme : la loi de
conservation de la charge. Celle-ci se traduit par une
équation locale qui relie densité volumique de charge et
densité volumique de courant.
Imaginons un volume V fixe dans le référentiel d'étude,
contenant une charge totale q(t). Ce volume est délimité par
une surface fermée S. Si l'on caractérise la distribution des
charges par sa densité volumique ρ(M,t) et son courant
Ԧ
𝐽(𝑀, 𝑡), on a

où isortant est l'intensité du courant électrique sortant du volume à l'instant t.


Le principe de conservation de la charge se traduit par le fait que si q(t) varie au cours du temps, c’est que
le volume V a échangé des charges avec l’extérieur sous forme de courants :
3) Il manque quelque chose

Montrons sur un exemple classique d'électrocinétique que nos


équations ne forment pas un cadre cohérent. Imaginons la
situation d'un condensateur initialement chargé se déchargeant
dans une résistance. Lors de la décharge, un courant électrique
circule dans le circuit produisant ainsi un champ magnétique
𝐵 𝑀, 𝑡 autour des fils de connexion. Considérons un cercle C
entourant le circuit comme indiqué sur la Fig. 3, puis calculons
la circulation du champ magnétique le long de C à l'aide du
théorème de Stokes:
où le flux de 𝑗Ԧ a été calculé à travers le disque entouré par C. On retrouve bien entendu le
théorème d'Ampère.
Cependant, rien nous oblige à choisir le disque comme surface d'intégration. Toute surface
convient tant qu'elle s'appuie sur le contour C. Prenons donc la surface S' qui passe entre les
armatures du condensateur. Dans ce cas, aucun courant ne traverse S' et l'on a

en contradiction avec la relation précédente. C'est en résolvant cette contradiction que Maxwell
trouva un cadre cohérent pour unifier les effets électromagnétiques.
4) Courant de déplacement

Dans le calcul précédent on se rend bien compte que le long de la surface S' le vecteur
𝑟𝑜𝑡 𝐵 doit présenter par endroit une valeur non nulle. Il faut donc modifier la relation
d'Ampère. Pour cela, écrivons
où 𝐽𝑑 est un terme supplémentaire homogène à une densité volumique de courant. Ce terme est
appelé courant de déplacement. Cherchons l'expression qu'il faut lui donner. Pour cela, exprimons
Ԧ
𝑑𝑖𝑣𝐽:
Ce choix s'est avéré justifié par les conséquences vérifiables expérimentalement.
Exemple
Reprenons l'exemple de la Fig. 3. Si l'on adopte l'approximation du condensateur plan, on a, en notant σ la densité
surfacique de charge:

Par conséquent, lorsque le condensateur se décharge, il apparaît entre les armatures un courant de déplacement
donné par

Reprenons le calcul de la circulation du champ magnétique en faisant intervenir le flux de 𝑟𝑜𝑡 𝐵 à travers la surface S' :
5) Bilan
En résumé, les phénomènes électromagnétiques sont correctement décrits si l'on admet l'existence
d'un champ électromagnétique {𝐸,𝐵} accessible expérimentalement via la force de Lorentz

et dont les propriétés locales sont données par les 4 équations de Maxwell :

On distingue deux relations qui relient les champs aux sources (courant et densité de charge). La première traduit le
théorème de Gauss qui découle comme on l'a vu de la loi de Coulomb et que l'on étend aux régimes variables. La seconde
traduit le théorème d'Ampère modifié par la prise en compte du courant de déplacement pour assurer la conservation de la
charge. Les deux autres relations traduisent les propriétés intrinsèques du champ électromagnétique indépendamment des
sources. La relation de Maxwell-Faraday indique que toute variation temporelle du champ magnétique induit un champ
électrique (phénomène d'induction), et la dernière postule que le champ magnétique est à flux conservatif.
Notez que le principe de conservation de la charge est implicitement inclus dans les équations de Maxwell.
Enfin, ces équations de Maxwell sont valables dans tout référentiel galiléen
.
II) Résolution des équations de Maxwell
Les équations de Maxwell constituent un système couplé aux dérivées partielles du premier ordre,
dont la solution est le champ électromagnétique. Donnons quelques propriétés de ce champ.
Continuité du champ — Si les sources sont décrites par une description volumique, le champ
électromagnétique est continu.
Discontinuité du champ — Il arrive que l'on soit amené à idéaliser une situation physique en
décrivant un ensemble de charges ou de courants comme s'ils étaient distribuées le long d'une
surface. Ce type de simplifications conduit à des discontinuités du champ de part et d'autres de la
surface. On retrouve les mêmes propriétés que celles déjà vues[1][2] dans le cadre des régimes
stationnaires. Nous les résumons ici :
1) Introduction des potentiels
Les équations de Maxwell forment un système d'équations aux dérivées partielles qui ne permet
pas, en général, d'expliciter séparément les champs 𝐸et 𝐵
en fonction des densités ρ et 𝑗Ԧ. En revanche, l'introduction des potentiels dont dérivent les
champs 𝐸 𝑒𝑡 𝐵 va nous permettre de découpler le problème. On est ainsi capable d'exprimer le
potentiel V en fonction de ρ et le potentiel vecteur 𝐴Ԧ en fonction de 𝑗Ԧ. Le champ
électromagnétique s'en déduit par simple dérivation. Cherchons donc à déterminer les équations
vérifiées par les potentiels.
Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, la conservation du flux magnétique
div𝐵=0 implique que 𝐵 est un champ rotationnel :

En réinjectant dans l'équation de Maxwell-Faraday, on trouve

Ce qui signifie que le champ à l'intérieur de l'opérateur rotationnel est un gradient. On pose alors
Ԧ est donc un intermédiaire de calcul qui permet de déduire le
Le potentiel électromagnétique {V,𝐴}
champ électromagnétique {𝐸,𝐵}.Utilisons maintenant les deux autres équations de Maxwell en
utilisant les potentiels :

Finalement on aboutit à 4 équations aux dérivées partielles couplées et du second ordre. Voyons
maintenant comment découpler ces équations.
2) Jauge de Lorenz
Rappelons que les définitions (2) et (3) ne définissent pas de manière univoque les potentiels. En
effet, les transformations

On peut profiter de cette indétermination pour imposer une condition supplémentaire qui
serait choisie en fonction des simplifications qu'elle apporte. Cette contrainte arbitraire est
dite condition de jauge.
La jauge de Lorenz est une jauge particulière donnée par :
Exemple
Montrer que c est homogène à une vitesse (nous verrons qu'il s'agit de la célérité des ondes
électromagnétiques dans le vide).

Ainsi, on obtient deux équations découplés, qui relient le potentiel scalaire à la densité de charge, et le potentiel vecteur au
courant. Les solutions ont été introduites par Lorenz et sont appelées potentiels retardés.
3) Approximation des régimes quasi-stationnaires
Chapitre 4 : LES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DANS LE VIDE
Les équations de Maxwell relient les sources électriques (charges et courants) au champ
électromagnétique. Dans ce cours nous nous intéressons à la dynamique du champ
électromagnétique dans le vide sans se préoccuper des sources qui en sont à l'origine.
I) Propagation du champ dans le vide
1) Équation de propagation

Plaçons-nous dans une région de l'espace ou règne le vide : aucune matière n'y est présente ; en
particulier les densités de charge et courant électrique sont rigoureusement nuls. Dans cette
région, les équations de Maxwell prennent la forme simple suivante :

Pour obtenir l'équation qui régit la dynamique du champ électrique ou magnétique on utilise
l'identité:

Commençons par l'appliquer au champ électrique:

Par ailleurs, on a également


On aboutit à l'équation aux dérivées partielles

En procédant de la même manière avec le champ magnétique, c'est-à-dire en calculant rot((rot𝐵)),


on laisse au lecteur le soin de vérifier que le champ magnétique est régi par la même équation.

Cette équation aux dérivées partielles d'ordre deux, est dite équation de d’Alembert ou équation
des ondes, car nous verrons que ses solutions caractérisent un phénomène propagatif. Une
analyse aux dimensions nous révèle que le terme c représente une vitesse caractéristique :
Il s'agira de la vitesse de propagation. Par ailleurs, cette équation reste invariante par inversion
du sens du temps. En effet, changer t en −t ne change rien à l'opérateur ∂2/∂t2, ni au laplacien.
Le phénomène décrit est réversible, par conséquent non dissipatif.

2) Propagation isotrope
Cherchons la forme des solutions dans le cas où le champ électromagnétique présente la
propriété d'isotropie autour d'un point O que nous prenons comme origine du repère. Adoptons
les coordonnées sphériques, et posons :
On montre dans ce cas que la composante radiale du champ électromagnétique est
nécessairement nulle. Considérons donc la composante orthoradiale Eθ(r,t). L'équation de
d'Alembert devient [2] :
Les solutions de cette équation aux dérivées partielles se mettent sous la forme
Finalement, la propagation isotrope d'une onde
électromagnétique à la vitesse cc est une
solution de l'équation de d'Alembert. Lorsque
l'on se trouve assez loin de la source d'émission,
ces ondes sphériques "s'aplatissent" et
présentent une structure d'ondes planes que
nous étudions plus en détail dans la section
suivante.
3) Vitesse de propagation
L'équation de propagation prévoit donc l'existence d'ondes électromagnétiques se propageant dans
le vide à la vitesse

À l'époque de Maxwell, les constantes μ0 et ϵ0 étaient connues grâce aux travaux expérimentaux de
Kohlrausch et Weber. Le calcul donna c≃ 3,11×108m.s-1, valeur étrangement proche de la vitesse
de la lumière déterminée par Fizeau en 1849. En effet, à l'aide d'une roue dentée en rotation rapide,
Hippolyte Fizeau mesure une vitesse de la lumière d'environ 3,15×108 m.s-1. Il n'en faut pas plus
pour pousser Maxwell à conjecturer la nature électromagnétique de la lumière. Il écrira :

The agreement of the results seems to show that light and magnetism are affections of the same
substance, and that light is an electromagnetic disturbance propagated through the field according to
electromagnetic laws.
J.C Maxwell
II) Propagation unidimensionnelle
1) Onde plane

et la solution se met sous la forme


Finalement, on aboutit à la conclusion que le champ électromagnétique suivant x ne
dépend ni de x ni de t. Par conséquent, il ne peut être que constant. Puisque nous
cherchons des solutions variables, nous pouvons ignorer cette solution et poser Ex=Bx=0.
Le champ électromagnétique est orthogonal à la direction de propagation ; l'onde
électromagnétique est transversale.
Allons plus loin en déterminant la structure du champ électromagnétique transportée par
l'onde plane. Pour cela, supposons que le champ électromagnétique se propage suivant
les x croissant :
2) Onde Plane Progressive Harmonique (OPPH)
Par définition, une onde plane progressive harmonique est de la forme

où k est appelé nombre d'onde. En x=0, le champ oscille comme cos(ωt)avec une pulsation

Cette oscillation présente une période temporelle T=2π/ω (en s) et une fréquence ν=ω/(2π) (en Hz).
Après une durée T le signal s'est propagé d'une longueur λ, dite longueur d'onde, telle que

Pour résumer, une onde plane progressive s'écrit sous différentes formes selon que l'on utilise les
paramètres (ω,k) ou (T,λ).

Finalement, quand on s'intéresse à une onde plane dans le vide, fixer la longueur d'onde c'est
fixer la fréquence ν, la pulsation ω, la période T et le nombre d'onde k. Nous verrons qu'il suffit
ensuite de préciser l'orientation du champ électrique pour caractériser complètement l'onde plane.
Les premières ondes électromagnétiques découvertes par Hertz présentaient une longueur d'onde
de quelques mètres. Ces ondes furent appelées ondes hertziennes (ou onde radio). On a pris
l'habitude de découper l'intervalle des longueurs d'onde en différents domaines spectraux qui
constituent le spectre électromagnétique. Dans le domaine optique, on parlera plutôt d'ondes
planes monochromatiques car la fréquence du signal électromagnétique détermine la couleur de la
lumière visible.
3) Vecteur d'onde
3) Notation complexe
III Polarisation
1) Généralités

Le mouvement décrit par l'extrémité du champ électrique, dans le plan d'onde, définit l'état de
polarisation de l'onde. On distingue trois types de polarisation :
• la polarisation rectiligne;
• la polarisation circulaire;
• la polarisation elliptique.
Décrivons en détail ces différentes polarisations.
2) Polarisation rectiligne

Supposons que chaque composante oscille en phase ou en opposition de phase. Dans ce cas on a

Plaçons-nous en x=0 et observons la courbe décrite par l'extrémité du champ électrique.


3) Polarisation elliptique
Voyons maintenant le comportement du champ électrique dans le cas général où les composantes
ne sont ni en phase ni en opposition de phase. Posons

Dans le plan x=0, la vibration électrique s'écrit

On montre que l'extrémité du champ électrique trace une ellipse inscrite dans un rectangle d'axes
yOz et de dimensions 2Ay×2Az. On dit alors que l'onde présente une polarisation elliptique.
Lorsque cette ellipse est parcourue dans le sens horaire pour un observateur qui voit l'onde se
diriger vers lui, on parle de polarisation elliptique droite ; On a alors Δφ=φz−φy∈]0;π[. Dans le
cas contraire, on parle de polarisation elliptique gauche
4) Polarisation circulaire

La polarisation circulaire est une polarisation elliptique particulière. Elle se rencontre lorsque les
composantes du champ électrique oscillent avec la même amplitude et en quadrature de phase.
L'ellipse se réduit alors à un cercle parcouru dans le sens horaire (circulaire droite) si Δφ=π/2 , et
dans le sens anti-horaire (circulaire gauche) si Δφ=−π/2
En notation réelle, on obtient
Il est commode de définir les deux vecteurs suivants :

Tout état de polarisation peut être décrit dans cette base. Par exemple, deux ondes de même
amplitude et polarisées circulairement -l'une à gauche, l'autre à droite- se composent en
donnant une onde polarisée rectilignement :
5) Polarisation aléatoire

Une onde plane harmonique est nécessairement polarisée. Toutefois dans la réalité on rencontre
plutôt des ondes quasi-harmoniques (ou quasi-monochromatiques). En effet, en première
approximation, la lumière naturelle peut être décrite par une émission d'ondes de polarisation
elliptique, mais dont la phase varie de façon imprévisible sur une durée caractéristique beaucoup
plus courte que le temps de réponse des détecteurs usuels. On dit qu'il s'agit d'ondes
incohérentes[3] et que la lumière naturelle n'est pas polarisée.
Cependant, la lumière peut se polariser totalement ou partiellement après interaction avec la matière
comme nous allons le voir par la suite.

6) Production de lumière polarisée

Il existe différentes façons d'obtenir une lumière polarisée.


Polarisation par dichroïsme — Certains matériaux ont la particularité d'absorber une
composante du champ électrique sans affecter la composante perpendiculaire. On parle de
dichroïsme. Ces matériaux sont souvent constitués de polymères alignés dans une direction qui
correspond à la direction absorbante. Ainsi lorsque l'on envoie une lumière non polarisée au
travers de ce matériau, il en ressort une onde polarisée rectilignement suivant la direction
perpendiculaire à la direction absorbante. En pratique on utilise couramment des polaroids qui se
présentent comme des feuilles de plastique transparent, et que l'on appelle polariseurs.
où n est l'indice de réfraction du milieu réfléchissant par rapport au milieu ambiant. Dans le cas d'une
interface air/verre on trouve iB≃56°et pour l'interface air/eau iB=53°Ainsi, pour des incidences
voisines de l'incidence de Brewster, un polariseur dont l'axe de transmission est parallèle au plan
d'incidence éliminera une grande partie de la lumière réfléchie ; c'est l'intérêt des lunettes de soleil à
verres polarisants.
Polarisation par biréfringence — Certains cristaux transparents ont la propriété de dédoubler
les images à cause du phénomène de double réfraction. Cette biréfringence fut initialement
observée en 1669 par Erasme Bartholin avec du spath d'Islande, un cristal de calcite. Un rayon
incident arrivant sur un tel milieu donne naissance en général à deux rayons réfractés ce qui
correspond pour ces rayons à deux valeurs de l'indice de réfraction. Ces deux rayons
présentent deux polarisations rectilignes orthogonales entre elles. Les premiers polariseurs
utilisèrent cette propriété.
Relativité restreinte
Le cours est une introduction a la relativité restreinte. Cette théorie, formulée par Albert
Einstein en 1905, a bouleverse notre conception du temps et de l’espace. Même si ses
conséquences ne sont pas perceptibles dans la vie quotidienne, la relativité restreinte doit
être prise en compte dans le fonctionnement du GPS (Global Positioning System) et elle
constitue le cadre habituel de la physique des particules et du rayonnement cosmique.
Avec la relativité restreinte, espace et de temps absolus sont définitivement abandonnés.
L’idée que différents observateurs puissent avoir des points de vue différents d’un même
phénomène est confortée, avec la conclusion troublante `a priori que le temps ne s´écoule
pas de manière identique suivant les observateurs. Les conséquences de la relativité
restreinte ont été vérifiées par des expériences que nous analyserons.
Chapitre I : Principe de relativité et transformation de Lorentz
1) Le principe de relativité ou l’irruption du point de vue en physique.
2) Propagation de la lumière dans le vide.
2.1) Les équations de Maxwell.
2.2) Propagation du champ ´électromagnétique dans le vide.
2.3) Polarisations transverses du champ électromagnétique
3) Des observations embarrassantes.
3.1) L’expérience de Michelson et Morley.
3.2) L’experience d’Alvager
3.3) L’expérience de Bertozzi.
4) Les postulats de la relativité restreinte.

4.1) Les postulats d’Albert Einstein.


4.2) Abandon de l’hypothèse du temps absolu.

4.3) Synchronisation des horloges dans un référentiel.


5) La transformation de Lorentz
Transformation de Galilée
Transformation de Lorentz
6) Cone de lumiere.
Chapitre II : De nouvelles relations entre le temps et l’espace

1) Addition des vitesses.


2) Contraction des longueurs.
3) Dilatation du temps.
3.1) Période propre d’une horloge et dilatation du temps.
3.2) Le paradoxe des jumeaux.
Chapitre 3 : Dynamique relativiste
Une propriété physique : La masse m (en kg) est une caractéristique de toute particule.
C'est un invariant relativiste. (indépendant de la vitesse).
Ex : photons, neutrinos ont m = 0.
1) La quadri impulsion
2) Limite non relativiste

3) Règle de conservation
4)Loi de Newton relativiste
Merci pour votre aimable attention
https://femto-physique.fr/electromagnetisme/induction-electromagnetique.php

https://femto-physique.fr/electromagnetisme/ondes-em.php

https://femto-physique.fr/electromagnetisme/equations-de-maxwell.php#menu

Pour en savoir plus...


1.J. Roussel Propriétés locales du champ électrostatique[en ligne], 2020, disponible sur femto-physique.fr
2.J. Roussel Propriétés locales du champ magnétostatique [en ligne], 2021, disponible sur femto-physique.fr
3.H. Gié et J.P. Sarmant Electromagnétisme, volume 1 et 2Collection des sciences physiques, Technique et
documentation, Lavoisier, 1985.
4.E. M. Purcell Cours de physique de Berkeley, tome 2 : Électricité et magnétismeDunod, 1998.

https://videos.univ-grenoble-alpes.fr/la-formation/447-introduction-la-relativit-restreinte/

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