Electromagnetique Dans Le Vide 250108 222036
Electromagnetique Dans Le Vide 250108 222036
L'électromagnétisme et la relativité sont deux des théories les plus fondamentales de la physique. Elles
décrivent les interactions entre la matière et l'énergie, et ont eu un impact profond sur notre compréhension
de l'univers.
L'électromagnétisme est la théorie qui décrit les interactions entre la charge électrique et le champ magnétique. Il est
responsable de nombreux phénomènes que nous observons dans le monde qui nous entoure, tels que la lumière,
l'électricité et le magnétisme.
• La charge électrique : La charge électrique est une propriété fondamentale de la matière. Il existe deux
types de charges électriques, les charges positives et les charges négatives. Les charges de même signe
se repoussent, tandis que les charges de signe opposé s'attirent.
Charge électrique
• Le champ électrique : Un champ électrique est une zone de l'espace où une charge électrique subit une force. La
force exercée sur une charge est proportionnelle à la magnitude de la charge et à la magnitude du champ
électrique.
Champ électrique
• Le champ magnétique : Un champ magnétique est une zone de l'espace où une charge en mouvement subit une
force. La force exercée sur une charge est proportionnelle à la magnitude de la charge, à la magnitude du champ
magnétique et à la vitesse de la charge.
Champ magnétique
• Les lois de Maxwell : Les lois de Maxwell sont un ensemble de quatre équations qui décrivent le comportement des
champs électrique et magnétique. Elles sont la base de l'électromagnétisme.
La relativité est la théorie qui décrit les relations entre les objets en mouvement. Elle a été développée par Albert Einstein
au début du XXe siècle, et a révolutionné notre compréhension de l'espace et du temps.
Les principaux concepts de la relativité sont les suivants :
• La relativité restreinte : La relativité restreinte décrit le mouvement des objets à des vitesses proches de la vitesse de la
lumière. Elle stipule que la vitesse de la lumière est la même pour tous les observateurs, quel que soit leur
mouvement.
La relativité restreinte
• La relativité générale : La relativité générale décrit le mouvement des objets à des vitesses faibles et le comportement
de la gravité. Elle stipule que la gravité est due à la courbure de l'espace-temps par la masse et l'énergie.
La relativité générale
• Le principe de relativité : Le principe de relativité stipule que les lois de la physique sont les mêmes pour tous les
observateurs, quel que soit leur mouvement.
À la fin du cours, les étudiants seront en mesure de :
Connaître
•Les concepts fondamentaux de l'électromagnétisme et de la relativité, tels que la charge électrique, le champ
électrique, le champ magnétique, les lois de Maxwell, la relativité restreinte, la relativité générale et le principe de
relativité.
•Les applications de l'électromagnétisme et de la relativité dans le monde réel, tels que la lumière, l'électricité, le
magnétisme, la radio, la télévision, les lasers, les accélérateurs de particules, la relativité des temps et la gravitation.
Comprendre
2) Théorème d'Ampère
La loi de Biot et Savart relie le courant électrique au champ magnétique via un
intermédiaire de calcul (𝑑𝐵) que l'on somme le long du circuit électrique. Le théorème
d'Ampère est une autre manière d'exprimer ce lien en faisant intervenir la circulation du
champ magnétique.
Pour illustrer cette propriété, considérons un conducteur rectiligne infini parcouru par un
courant permanent d'intensité II. Comme on l'a déjà vu [2], il règne autour d'un tel conducteur
un champ magnétique orthoradial dont l'intensité décroît proportionnellement à l'inverse de la
distance au fil électrique. Formellement on a en coordonnées cylindriques
À partir de là, distinguons deux cas :
Dans le premier cas, θ augmente à partir de θ1 puis diminue à partir de θ2 jusqu'à retrouver sa
valeur initiale. Par conséquent, ∮dθ=0∮dθ=0 : la circulation de 𝐵 est nulle si C n'enlace pas le fil
électrique.
Notez que Ie est une quantité algébrique qui dépend du
sens du courant et de l'orientation du circuit C. Si le
courant enlacé a le même sens que la progression d'un
tire-bouchon tournant dans le sens du circuit C, alors Ie
est compté positivement. Dans le cas contraire, il est
compté négativement.
Exercice :
La figure représente un circuit électrique produisant un champ
magnétique. Que vaut la circulation du champ magnétique le
long du cercle C orienté ?
Application — Fil rectiligne de section non négligeable
Cette relation est appelée équation de Maxwell-Ampère statique, car elle n'est valable qu'en régime
stationnaire. Nous verrons ultérieurement qu'elle viole le principe de conservation de la charge en
régime variable ; il faudra alors procéder à une modification de cette équation pour l'étendre à tous les
régimes.
II) Flux du champ magnétostatique
1) Équation de Maxwell-Thomson
Montrons, à l'aide de la relation de Biot et Savart, que div 𝐵=0. Plaçons nous dans le contexte
d'une distribution filiforme :
Où l'on dérive par rapport aux coordonnées de M. Dans la formule de Biot et Savart, l'intégrale
ne concerne pas le point M ; on peut donc intervertir l'ordre des opérations :
Il s'agit de l'équation de Maxwell-Thomson qui restera valide en régime variable.
Les équations (3) et (4) déterminent le champ magnétique de façon univoque pour une distribution
de courant donné.
4) Champ à flux conservatif
III) Potentiel vecteur
1) Définition
Exemple
2) Équation de Poisson
Nous avons déjà rencontré une équation reliant potentiel et sources en électrostatique ; il s'agit
de l'équation de Poisson de l'électrostatique :
est une solution de l'équation de Poisson magnétostatique. Le même raisonnement peut se faire
pour les trois composantes cartésiennes. En les regroupant on obtient une expression intégrale
pour 𝐴Ԧ
.
On montre que pour une distribution finie, volumique ou surfacique, le potentiel
vecteur est défini et continu en tout point. C'est le cas aussi pour les distributions
linéiques, sauf sur la distribution où l'intégrale n'est pas calculable. C'est avec les
distributions infinies qu'il faut manipuler l'intégrale avec précaution, car il arrive
souvent qu'elle diverge.
4) Méthodes de calcul
Jusqu'ici, pour déterminer le champ magnétique on pouvait procéder :
• soit à un calcul direct à l'aide de la loi de Biot et Savart ;
• soit à l'application du théorème d'Ampère sur un contour judicieusement choisi, ce qui
suppose la présence d'un grand nombre de symétries dans la distribution.
IV) Relations de passage du champ magnétique
Si les courants sont distribués en surface, le champ magnétique n'est plus défini sur la
distribution. Des relations de passage permettent de relier le champ magnétostatique d'un point
situé juste en dessous avec celui situé juste au dessus.
1) Courants surfaciques
Dans certaines situations, les courants qui interviennent sont répartis à l'intérieur
d'une mince couche dont il est tentant de négliger l'épaisseur. On décrit alors cette
nappe de courant par la notion de densité de courant surfacique.
Soit dI, l'intensité du courant qui traverse une section rectangulaire (dℓ×a) de la nappe de courant.
On a :
où la densité volumique de courant jj dépend éventuellement de z.
Dans une schématisation surfacique, tout se passe comme si l'on faisait
tendre a→0 et j→∞ de façon à ce que l'intégrale reste finie. On écrira
alors
Exercice
Un cylindre creux de diamètre 10 mm et d'épaisseur négligeable transporte un courant axial et
uniforme d'intensité I=10 A. Que vaut js ?
Les formules intégrales qui donnent l'expression de 𝐵 et 𝐴Ԧ sont fournies pour des distributions
volumiques. Si une modélisation surfacique se justifie, il suffira alors de remplacer les
intégrales triples par des intégrales doubles et le terme 𝑗Ԧ𝑑𝜏 , 𝑗𝑠 dS. Toutefois, le champ
magnétique ne sera plus défini en un point de la surface et pourra présenter une discontinuité.
Le champ magnétostatique n'étant pas de rotationnel nul, la composante tangentielle doit subir
une discontinuité à la traversée d'une nappe de courant.
4) Le solénoïde infini
Réalisons un solénoïde à partir d'une feuille conductrice disposée autour d'un cylindre de rayon
a, et parcourue par un courant orthoradial 𝐽𝑠 = 𝐽𝑠 𝑢𝜃 uniforme et stationnaire. Cherchons
l'expression du champ magnétique créé par cette distribution lorsque le cylindre est infini. Pour
cela, nous utiliserons les équations locales associées aux relations de passage.
Tout d'abord, notons (Oz) l'axe de symétrie du cylindre et
adoptons le système de coordonnées cylindriques. Tout
plan perpendiculaire au cylindre est un plan de symétrie de
la distribution de sorte que le champ magnétique est
nécessairement axial. De plus, l'invariance de la distribution
par rotation autour de l'axe (Oz) et par translation suivant z
implique que l'intensité du champ magnétique varie
seulement avec la coordonnée radiale r. Pour résumer,
ce qui donne
Le champ magnétique garde donc une valeur constante dans les deux régions définies par r>a et
r<a. On conçoit que si l'on se place à l'infini et à l'extérieur du solénoïde, le champ est nul . On a
donc
Les relations de passage permettent de déterminer la valeur du champ intérieur. En effet, au
voisinage de la nappe de courant, d'après (7), on a
Finalement, un solénoïde infini produit un champ uniforme à l'intérieur et nul à l'extérieur :
Ce chapitre est consacré à l'étude du mouvement des charges électriques dans un conducteur,
éventuellement mobile, en présence d'un champ électromagnétique susceptible de varier dans le
temps. L'ensemble des phénomènes électriques qui apparaissent est appelé induction
électromagnétique.
Nous présenterons d'abord les lois qui découlent des travaux de Faraday et Lenz, puis nous
verrons comment la théorie électromagnétique intègre ces phénomènes dans un cadre plus large
que celui étudié jusqu'ici.
I) Approche historique
1) Faits expérimentaux
Après la découverte d'Œrsted sur la possibilité de
produire un champ magnétique à partir de
l'électricité, on s'est bien entendu mis à la
recherche de la possibilité inverse : produire de
l'électricité à partir d'un champ magnétique.
Michael Faraday, après de nombreuses tentatives
infructueuses, parvint à ses fins en 1831, et
découvrit qu'il est possible d'induire un courant
électrique dans un conducteur en le soumettant à
un flux magnétique variable.
Voyons comment se manifeste ce phénomène sur
quelques expériences simples.
Expérience n°1 — Formons un circuit électrique avec une spire conductrice et
un galvanomètre. Approchons le pôle d'un aimant droit. Le galvanomètre nous
signale la présence d'un courant électrique, dit courant induit tant que l'aimant se
déplace. Une fois l'aimant immobilisé, le galvanomètre n'indique aucun courant.
Si l'on retire l'aimant dans un mouvement inverse, on observe à nouveau un
courant électrique, mais cette fois-ci dans l'autre sens. Si l'on répète l'action plus
rapidement, le courant électrique induit par le mouvement est plus intense
Expérience n°2 — Maintenons l'aimant fixe, puis déplaçons le circuit de sorte que le
mouvement relatif soit le même que dans l'expérience précédente. Nous constatons le même
phénomène de courants induits.
De ces deux expériences il en résulte que le mouvement relatif d'un inducteur par rapport à un
circuit fermé provoque l'apparition d'un courant, dit courant d'induction.
Terminologie — on appelle inducteur la source de champ magnétique qui provoque le
phénomène d'induction, et l'induit le circuit dans lequel apparaît le courant d'induction.
2) Loi de Lenz-Faraday
En 1834, Heindrich Lenz présente une formulation mathématique des résultats expérimentaux de
Faraday.
Le flux magnétique à travers un circuit peut varier pour différentes raisons.
• Le circuit peut se déformer ou se déplacer en présence d'un champ magnétique permanent ; on
parle alors d'induction de Lorentz.
• L'inducteur peut produire un champ magnétique variable à travers un circuit fixe ; auquel cas on
parlera d'induction de Neumann.
Le circuit siège d'un phénomène d'induction est équivalent à une source de tension
polarisée, insérée dans le circuit. Pour déterminer son orientation, il faut au préalable
choisir un sens d'orientation du circuit . Ce sens positif détermine celui du vecteur normal
𝑛 via la règle du tire-bouchon, ce qui permet de calculer le flux magnétique
Si e>0, le générateur équivalent produit un courant
dans le sens positif (cf. Fig. 5). Dans le cas
contraire, le courant induit est orienté dans le sens
négatif. La valeur de l'intensité est donnée par la
loi d'Ohm e=Ri où R est la résistance du circuit
fermé.
Exemple
Une spire en forme de carré d'arête a est entraînée à la vitesse
constante 𝑣Ԧ en direction de l'axe Ox. Dans l'espace x>0 règne un
champ magnétique 𝐵 uniforme perpendiculaire au plan de la spire.
Exprimons l'intensité du courant induit en fonction de v, B et R la
résistance électrique de la spire.
• si le circuit est ouvert (la barre n'est pas posée sur les rails), il y
a accumulation de charges ⊖ à une extrémité de la barre, et de
charges ⊕ à l'autre extrémité, d'où l'apparition d'une tension
aux extrémités de la barre.
• si le circuit est fermé, les charges peuvent circuler ; un courant
induit circule dans le sens positif (les électrons se déplacent
dans le sens négatif).
En résumé, le courant induit résulte du déplacement des porteurs de charges libres du conducteur
sous l'action de la force de Lorentz. On retrouve qualitativement les conclusions déduites de la loi de
Lenz.
On retrouve le même résultat que celui obtenu par la relation de
Lenz-Faraday. Le courant circule dans le sens du champ
électromoteur. Lorsque le circuit est fermé, ce champ électromoteur
donne l'énergie nécessaire aux porteurs de charges pour vaincre
l'effet du champ électrostatique ainsi que les effets dissipatifs liés à
l'effet Joule. La tension aux bornes de la barre vaut alors
où R est la résistance de la portion PN de la barre conductrice.
2) Généralisation
• le disque métallique qui subit le freinage ne subit pas d'usure mécanique, contrairement aux dispositifs
classiques de freinage qui reposent sur la friction ;
• si la roue se bloque, la force de freinage disparaît ; il n y a donc aucun risque de dérapage.
Le lecteur attentif aura sans doute remarqué une
certaine incohérence dans le modèle précédent.
En effet, le courant induit ne peut pas expulser les
charges hors de la plaque conductrice. Par
conséquent, on doit observer une accumulation de
charges sur les bords de la plaque. Il en résulte
l'apparition d'un champ électrostatique 𝐸
qui se superpose au champ électromoteur. On a
donc plutôt
III) Induction de Neumann
On peut aussi induire un courant en soumettant un circuit fixe à un champ magnétique variable
dans le temps. Quelle est l'origine du champ électromoteur dans ce cas ?
1) Équation de Maxwell-Faraday
Les expériences de Faraday ont montré que le courant induit était lié à la variation du flux
magnétique à travers l'induit, peu importe l'origine des causes responsables de la variation du
flux. Ici le flux magnétique varie car le champ magnétique dépend explicitement du temps.
Notons 𝐵(𝑀, 𝑡) le champ magnétique qui règne en un point quelconque M de l'espace, et à
l'instant t. Le courant électrique est lié à l'existence d'un champ électrique dont une
composante présente un caractère électromoteur. La f.é.m induite doit s'écrire
Notez que P parcourt le circuit dans le sens positif alors que M parcourt une surface S qui
s'appuie sur C.
La relation de Maxwell-Faraday est un énoncé complètement équivalent à la relation (3). Elle constitue l'une des 4
équations locales de Maxwell. Insistons sur le fait que cette dernière relation s'applique qu'il y ait ou non un
circuit conducteur. Toute variation temporelle d'un champ magnétique induit au même endroit un champ
électrique qui a la particularité de ne pas être conservatif.
2) Potentiel électromagnétique
Comme on l'a déjà signalé, la notion de flux magnétique "à travers un circuit" n'a de sens que si le
champ magnétique reste à flux conservatif. C'est pourquoi, on étend la conservation du flux
magnétique, aux régimes variables.
Ԧ
Il en résulte que le champ magnétique dérive d'un potentiel vecteur 𝐴(𝑀, 𝑡)fonction de l'espace
et du temps :
Résumons ce que l'on a appris dans ce chapitre : les phénomènes d'induction font
apparaître un lien entre phénomène électrique et variation de flux, ce qui oblige à
admettre l'existence d'un couplage entre champ électrique et magnétique. Les équations
locales qui décrivent bien les phénomènes d'induction se résument à :
Ces équations forment les équations de Maxwell dans un cadre approché que l'on appelle
Approximation des Régimes Quasi Stationnaires (ARQS en abrégé). Nous verrons [3] que cette
approximation revient à négliger les retards de propagation de l'interaction électromagnétique.
Pour un circuit de dimension caractéristique L, soumis a des grandeurs électromagnétiques
variables de temps caractéristique T, le retard de propagation est effectivement négligeable si
2) Discussion autour de la loi de Faraday
Jusqu'ici, nous avons distingué le cas où le circuit est en mouvement dans un champ
magnétique stationnaire du cas où le circuit est fixe dans un champ électromagnétique
dépendant du temps. Mais que se passe-t-il lorsque un circuit est mobile dans un champ
électromagnétique variable ? La loi de Faraday est-elle toujours valide ?
Dans le cas général, la f.é.m d'induction s'obtient toujours par le calcul de la circulation le long du
circuit C du champ electrique :
Le premier terme traduit la variation du flux suite à la variation du champ magnétique quand le
second terme correspond à la variation du flux suite au déplacement du circuit. Finalement, on
peut écrire
à condition de tenir compte de toutes les causes de variation du flux.
Chapitre 3 : ÉQUATIONS DE MAXWELL
En 1865, le physicien écossais James Clerk Maxwell publie A Dynamical Theory of the
Electromagnetic Field, un article dans lequel il unifie les théories électrique et magnétique en
une seule, et établit 20 équations différentielles qui décrivent le comportement local du champ
électromagnétique. C'est Oliver Heaviside qui les réduira à 4 ; les 4 équations de Maxwell qui,
associées à la force de Lorentz, forment la théorie électromagnétique classique.
I) Lois générales de l'électromagnétisme
1) Concept de champ électromagnétique
L'objet de ce chapitre est de déterminer les lois qui relient une distribution de charges et courants
modélisée par les densités (ρ,Ԧ𝑗), au champ électromagnétique {𝑬(𝑴, 𝒕),𝑩(𝑴, 𝒕)}.
2) Équation de continuité
en contradiction avec la relation précédente. C'est en résolvant cette contradiction que Maxwell
trouva un cadre cohérent pour unifier les effets électromagnétiques.
4) Courant de déplacement
Dans le calcul précédent on se rend bien compte que le long de la surface S' le vecteur
𝑟𝑜𝑡 𝐵 doit présenter par endroit une valeur non nulle. Il faut donc modifier la relation
d'Ampère. Pour cela, écrivons
où 𝐽𝑑 est un terme supplémentaire homogène à une densité volumique de courant. Ce terme est
appelé courant de déplacement. Cherchons l'expression qu'il faut lui donner. Pour cela, exprimons
Ԧ
𝑑𝑖𝑣𝐽:
Ce choix s'est avéré justifié par les conséquences vérifiables expérimentalement.
Exemple
Reprenons l'exemple de la Fig. 3. Si l'on adopte l'approximation du condensateur plan, on a, en notant σ la densité
surfacique de charge:
Par conséquent, lorsque le condensateur se décharge, il apparaît entre les armatures un courant de déplacement
donné par
Reprenons le calcul de la circulation du champ magnétique en faisant intervenir le flux de 𝑟𝑜𝑡 𝐵 à travers la surface S' :
5) Bilan
En résumé, les phénomènes électromagnétiques sont correctement décrits si l'on admet l'existence
d'un champ électromagnétique {𝐸,𝐵} accessible expérimentalement via la force de Lorentz
et dont les propriétés locales sont données par les 4 équations de Maxwell :
On distingue deux relations qui relient les champs aux sources (courant et densité de charge). La première traduit le
théorème de Gauss qui découle comme on l'a vu de la loi de Coulomb et que l'on étend aux régimes variables. La seconde
traduit le théorème d'Ampère modifié par la prise en compte du courant de déplacement pour assurer la conservation de la
charge. Les deux autres relations traduisent les propriétés intrinsèques du champ électromagnétique indépendamment des
sources. La relation de Maxwell-Faraday indique que toute variation temporelle du champ magnétique induit un champ
électrique (phénomène d'induction), et la dernière postule que le champ magnétique est à flux conservatif.
Notez que le principe de conservation de la charge est implicitement inclus dans les équations de Maxwell.
Enfin, ces équations de Maxwell sont valables dans tout référentiel galiléen
.
II) Résolution des équations de Maxwell
Les équations de Maxwell constituent un système couplé aux dérivées partielles du premier ordre,
dont la solution est le champ électromagnétique. Donnons quelques propriétés de ce champ.
Continuité du champ — Si les sources sont décrites par une description volumique, le champ
électromagnétique est continu.
Discontinuité du champ — Il arrive que l'on soit amené à idéaliser une situation physique en
décrivant un ensemble de charges ou de courants comme s'ils étaient distribuées le long d'une
surface. Ce type de simplifications conduit à des discontinuités du champ de part et d'autres de la
surface. On retrouve les mêmes propriétés que celles déjà vues[1][2] dans le cadre des régimes
stationnaires. Nous les résumons ici :
1) Introduction des potentiels
Les équations de Maxwell forment un système d'équations aux dérivées partielles qui ne permet
pas, en général, d'expliciter séparément les champs 𝐸et 𝐵
en fonction des densités ρ et 𝑗Ԧ. En revanche, l'introduction des potentiels dont dérivent les
champs 𝐸 𝑒𝑡 𝐵 va nous permettre de découpler le problème. On est ainsi capable d'exprimer le
potentiel V en fonction de ρ et le potentiel vecteur 𝐴Ԧ en fonction de 𝑗Ԧ. Le champ
électromagnétique s'en déduit par simple dérivation. Cherchons donc à déterminer les équations
vérifiées par les potentiels.
Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, la conservation du flux magnétique
div𝐵=0 implique que 𝐵 est un champ rotationnel :
Ce qui signifie que le champ à l'intérieur de l'opérateur rotationnel est un gradient. On pose alors
Ԧ est donc un intermédiaire de calcul qui permet de déduire le
Le potentiel électromagnétique {V,𝐴}
champ électromagnétique {𝐸,𝐵}.Utilisons maintenant les deux autres équations de Maxwell en
utilisant les potentiels :
Finalement on aboutit à 4 équations aux dérivées partielles couplées et du second ordre. Voyons
maintenant comment découpler ces équations.
2) Jauge de Lorenz
Rappelons que les définitions (2) et (3) ne définissent pas de manière univoque les potentiels. En
effet, les transformations
On peut profiter de cette indétermination pour imposer une condition supplémentaire qui
serait choisie en fonction des simplifications qu'elle apporte. Cette contrainte arbitraire est
dite condition de jauge.
La jauge de Lorenz est une jauge particulière donnée par :
Exemple
Montrer que c est homogène à une vitesse (nous verrons qu'il s'agit de la célérité des ondes
électromagnétiques dans le vide).
Ainsi, on obtient deux équations découplés, qui relient le potentiel scalaire à la densité de charge, et le potentiel vecteur au
courant. Les solutions ont été introduites par Lorenz et sont appelées potentiels retardés.
3) Approximation des régimes quasi-stationnaires
Chapitre 4 : LES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES DANS LE VIDE
Les équations de Maxwell relient les sources électriques (charges et courants) au champ
électromagnétique. Dans ce cours nous nous intéressons à la dynamique du champ
électromagnétique dans le vide sans se préoccuper des sources qui en sont à l'origine.
I) Propagation du champ dans le vide
1) Équation de propagation
Plaçons-nous dans une région de l'espace ou règne le vide : aucune matière n'y est présente ; en
particulier les densités de charge et courant électrique sont rigoureusement nuls. Dans cette
région, les équations de Maxwell prennent la forme simple suivante :
Pour obtenir l'équation qui régit la dynamique du champ électrique ou magnétique on utilise
l'identité:
Cette équation aux dérivées partielles d'ordre deux, est dite équation de d’Alembert ou équation
des ondes, car nous verrons que ses solutions caractérisent un phénomène propagatif. Une
analyse aux dimensions nous révèle que le terme c représente une vitesse caractéristique :
Il s'agira de la vitesse de propagation. Par ailleurs, cette équation reste invariante par inversion
du sens du temps. En effet, changer t en −t ne change rien à l'opérateur ∂2/∂t2, ni au laplacien.
Le phénomène décrit est réversible, par conséquent non dissipatif.
2) Propagation isotrope
Cherchons la forme des solutions dans le cas où le champ électromagnétique présente la
propriété d'isotropie autour d'un point O que nous prenons comme origine du repère. Adoptons
les coordonnées sphériques, et posons :
On montre dans ce cas que la composante radiale du champ électromagnétique est
nécessairement nulle. Considérons donc la composante orthoradiale Eθ(r,t). L'équation de
d'Alembert devient [2] :
Les solutions de cette équation aux dérivées partielles se mettent sous la forme
Finalement, la propagation isotrope d'une onde
électromagnétique à la vitesse cc est une
solution de l'équation de d'Alembert. Lorsque
l'on se trouve assez loin de la source d'émission,
ces ondes sphériques "s'aplatissent" et
présentent une structure d'ondes planes que
nous étudions plus en détail dans la section
suivante.
3) Vitesse de propagation
L'équation de propagation prévoit donc l'existence d'ondes électromagnétiques se propageant dans
le vide à la vitesse
À l'époque de Maxwell, les constantes μ0 et ϵ0 étaient connues grâce aux travaux expérimentaux de
Kohlrausch et Weber. Le calcul donna c≃ 3,11×108m.s-1, valeur étrangement proche de la vitesse
de la lumière déterminée par Fizeau en 1849. En effet, à l'aide d'une roue dentée en rotation rapide,
Hippolyte Fizeau mesure une vitesse de la lumière d'environ 3,15×108 m.s-1. Il n'en faut pas plus
pour pousser Maxwell à conjecturer la nature électromagnétique de la lumière. Il écrira :
The agreement of the results seems to show that light and magnetism are affections of the same
substance, and that light is an electromagnetic disturbance propagated through the field according to
electromagnetic laws.
J.C Maxwell
II) Propagation unidimensionnelle
1) Onde plane
où k est appelé nombre d'onde. En x=0, le champ oscille comme cos(ωt)avec une pulsation
Cette oscillation présente une période temporelle T=2π/ω (en s) et une fréquence ν=ω/(2π) (en Hz).
Après une durée T le signal s'est propagé d'une longueur λ, dite longueur d'onde, telle que
Pour résumer, une onde plane progressive s'écrit sous différentes formes selon que l'on utilise les
paramètres (ω,k) ou (T,λ).
Finalement, quand on s'intéresse à une onde plane dans le vide, fixer la longueur d'onde c'est
fixer la fréquence ν, la pulsation ω, la période T et le nombre d'onde k. Nous verrons qu'il suffit
ensuite de préciser l'orientation du champ électrique pour caractériser complètement l'onde plane.
Les premières ondes électromagnétiques découvertes par Hertz présentaient une longueur d'onde
de quelques mètres. Ces ondes furent appelées ondes hertziennes (ou onde radio). On a pris
l'habitude de découper l'intervalle des longueurs d'onde en différents domaines spectraux qui
constituent le spectre électromagnétique. Dans le domaine optique, on parlera plutôt d'ondes
planes monochromatiques car la fréquence du signal électromagnétique détermine la couleur de la
lumière visible.
3) Vecteur d'onde
3) Notation complexe
III Polarisation
1) Généralités
Le mouvement décrit par l'extrémité du champ électrique, dans le plan d'onde, définit l'état de
polarisation de l'onde. On distingue trois types de polarisation :
• la polarisation rectiligne;
• la polarisation circulaire;
• la polarisation elliptique.
Décrivons en détail ces différentes polarisations.
2) Polarisation rectiligne
Supposons que chaque composante oscille en phase ou en opposition de phase. Dans ce cas on a
On montre que l'extrémité du champ électrique trace une ellipse inscrite dans un rectangle d'axes
yOz et de dimensions 2Ay×2Az. On dit alors que l'onde présente une polarisation elliptique.
Lorsque cette ellipse est parcourue dans le sens horaire pour un observateur qui voit l'onde se
diriger vers lui, on parle de polarisation elliptique droite ; On a alors Δφ=φz−φy∈]0;π[. Dans le
cas contraire, on parle de polarisation elliptique gauche
4) Polarisation circulaire
La polarisation circulaire est une polarisation elliptique particulière. Elle se rencontre lorsque les
composantes du champ électrique oscillent avec la même amplitude et en quadrature de phase.
L'ellipse se réduit alors à un cercle parcouru dans le sens horaire (circulaire droite) si Δφ=π/2 , et
dans le sens anti-horaire (circulaire gauche) si Δφ=−π/2
En notation réelle, on obtient
Il est commode de définir les deux vecteurs suivants :
Tout état de polarisation peut être décrit dans cette base. Par exemple, deux ondes de même
amplitude et polarisées circulairement -l'une à gauche, l'autre à droite- se composent en
donnant une onde polarisée rectilignement :
5) Polarisation aléatoire
Une onde plane harmonique est nécessairement polarisée. Toutefois dans la réalité on rencontre
plutôt des ondes quasi-harmoniques (ou quasi-monochromatiques). En effet, en première
approximation, la lumière naturelle peut être décrite par une émission d'ondes de polarisation
elliptique, mais dont la phase varie de façon imprévisible sur une durée caractéristique beaucoup
plus courte que le temps de réponse des détecteurs usuels. On dit qu'il s'agit d'ondes
incohérentes[3] et que la lumière naturelle n'est pas polarisée.
Cependant, la lumière peut se polariser totalement ou partiellement après interaction avec la matière
comme nous allons le voir par la suite.
3) Règle de conservation
4)Loi de Newton relativiste
Merci pour votre aimable attention
https://femto-physique.fr/electromagnetisme/induction-electromagnetique.php
https://femto-physique.fr/electromagnetisme/ondes-em.php
https://femto-physique.fr/electromagnetisme/equations-de-maxwell.php#menu
https://videos.univ-grenoble-alpes.fr/la-formation/447-introduction-la-relativit-restreinte/