Contrôle Fiabilité
Contrôle Fiabilité
Nous désignons par T la durée de vie d’un système ou d’un composant (avant
défaillance) ; une valeur particulière de T sera désignée par t.
Parmi les différents paramètres que nous serons amenés à utiliser, on
distingue :
- f (t ) : telle que : f (t ).dt p(t T t dt) : probabilité de défaillance entre
t et t +dt.
C’est une densité de probabilité, on l’appelle : densité de probabilité de
défaillance à t.
- F (t ) : telle que : F (t ) p(T t ) : probabilité de défaillance avant t.
F (t ) est la fonction de répartition (de la probabilité) de défaillance.
b
Or on a évidemment p(a T b) F (b) F (a) f (t ).dt
a
dF (t )
ou encore : f (t ) .
dt
- R (t ) : telle que : R (t ) p (T t ) : probabilité de survie au-delà de t (ou de
non défaillance avant t).
R (t ) sera par définition la fiabilité associée au temps t.
R (t ) p (T t ) 1 F (t )
R (t ) f (t ).dt
t
Soient :
- L’événement A : « pas de défaillance avant t »,
- L’événement B : « la défaillance survient entre t et t + dt »
Nous savons que :
p( B / A) (t ).dt
p( A B) f (t ).dt ,
p( A) R(t )
p( A B)
Or p( A B) p( A). p( B / A) p ( B / A)
p ( A)
f (t ).dt f (t )
D’où (t ).dt (t )
R (t ) R (t )
Remarque :
(t).dt correspond à une probabilité. En la divisant par dt, nous définissons
une probabilité par unité de temps. Le taux de défaillance (t ) dont la dimension
est l’inverse d’un temps sera exprimé en nombre de défaillances par unité de
temps.
Autre relation entre R (t ) et (t ) :
dF (t )
On sait que f (t ) et R (t ) 1 F (t )
dt
dF (t ) d (1 R (t )) dR(t )
f (t )
dt dt dt
dR(t )
f (t ) dt dR(t )
Or (t ) (t ).dt
R (t ) R (t ) R (t )
R ( 0) 1 t
Mais (t ).dt LogR(t )
LogR(0) 0 0
( t ). dt
D’où : R (t ) e 0
Exemple :
t
( t ). dt
(t) cte ; R(t ) e 0
e .t
(t ) R (t )
1 _
= cte
t t
ut du dt
Intégration par partie :
dv f (t ).dt v F (t )
E (t ) t.F (t ) F (t ).dt t.F (t ) (1 R (t )).dt
0 0
0 0
t.F (t )0 dt R (t ).dt
0 0
Or quand t F(t) 1.
t=0 F(t) 0.
E (t ) t 0 t 0 R(t ).dt
La durée de vie moyenne est donc : t E (t ) R(t ).dt MTBF
0
La distribution des durés de vie d’un équipement est représentée par des lois
(ou modèles) donnant pour chaque valeur de t : f (t ), F (t ), R(t ) et (t ) .
Entre 0 et t1 : deverminage
(t ) (Apparition des défauts
initiaux).
Entre t1 et t2 : Vie normale.
Au-delà de t2 : Vieillissement.
(t ) cte
t
t1 t2
Courbe en baignoire
(t )
t
t1
Il correspond à : f (t ) .e .t
t t
F (t ) f (u ).du .e .u .du e .u F (t ) 1 e .t
t
0
0 0
Or R(t ) 1 F (t ) 1 (1 e .t ) e .t R(t ) e .t
f (t ) .e .t
(t ) .t (t ) cte
R(t ) e
R (t ), F (t )
(t )
1 _ F(t)
= cte
R(t)
t t
Expression de la MTBF
E (t ) t. f (t ).dt t..e .t dt
0 0
ut du dt
Intégration par partie :
dv .e .t dt v e .t
E (t ) t.e e
.t .t
.dt e .t 1
.dt e .t
0
0 0 0
1
D’où E (t ) MTBF
On retrouve évidemment MTBF R(t ).dt , puisque R(t ) e .t .
0
1 1
Si on calcule R(t) pour t = MTBF, on retrouve que R ( ) e 1 0,368 0,5 .
e
Exercice :
Lors de l’achat d’un nouveau matériel, on peut choisir de l’équiper, au choix,
soit avec un composant bon marché C1 soit avec un composant plus cher C2 :
C1 coûte 200 dinars et sa fiabilité suit un modèle exponentiel avec 1 = 5.10-4
défaillances/heure.
C2 coûte 300 dinars et sa fiabilité suit un modèle exponentiel avec 2 = 4.10-4
défaillances/heure.
1°) Quelle est la durée de vie moyenne (MTBF) de chacun de ces
composants ?
2°) Si on ne se fixe pas de limitation de durée d’utilisation de la machine sur
laquelle sont montés ces composants et si le fournisseur n’accorde aucune
garantie, vaut-il mieux choisir le composant C1 ou le composant C2.
3°) Si ces composants suivaient une loi de poisson de paramètre a = 2, quelle
sera la probabilité pour qu’ils aient au moins 3 défauts.
Sol :
1
1°) Pour le composant C1 : MTBF1 2000 heures.
1
1
Pour le composant C2 : MTBF2 2500 heures.
2
2°) Coût d’une heure de fonctionnement :
200
Pour C1 : C1 / heure 0,1 Dinars/h.
2000
300
Pour C1 : C 2 / heure 0,12 Dinars/h.
2500
On choisi C1.
3°) On a : p( x 3) 1 p( x 2) 1 p( x 0) p( x 1) p( x 2) .
2 0 e 2 21 e 2 2 2 e 2
1 0,32 .
0! 1! 2!
1.4.2 Modèle de Weibull
t
D’où l’on tire : F (t ) 1 e
t
1 t
dF (t ) d (e
) t
f (t ) f (t ) e
dt dt
1
f (t ) t
Et finalement : (t )
R (t )
: Paramètre de forme (sans dimension) : >0.
: Paramètre de décalage à l’origine (dimension de t) : ≥0.
: Paramètre d’échelle (dimension de t) : >0.
Il est parfois commode de poser : .
t
t
f (t ) .t 1 .e
Expression de la MTBF
1
E (t ) t . 1
: Fonction eulérienne de second espèce définie par : (n) e x .x n 1 .dx , n >0.
0
Dém :
1er cas : =0
t
f (t ) .t 1 .e
t
E1 (t ) t. f (t ).dt t. .t 1 .e .dt
0 0
t
E1 (t ) t e ..dt
0
2ème cas : 0
( t )
E 2 (t ) t. f (t ).dt t. .(t ) 1 .e
.dt
0 0
Si t< : f (t ) 0 ; posons x t dx dt .
x
E 2 (t ) .( x ).x 1 .e .dx
0
x x
1
x e .dx
0
. x e .dx
0
x
Soit I . x 1e .dx E2 (t ) E1 (t ) I
0
x 1 1
Posons u du x dx dx x du
x
I x 1
.x 1
e
.du e u du E2 (t ) E1 (t )
0 0
t t
t
Or E1 (t ) t e ..dt E1 (t ) e dt .
0 0
1 1
t t t
Posons u du dt d ' où dt du .
1
t u1/
E1 (t ) u.e . u
du u .e u .du e u .u 1 / .du .
0
0
u 0
1 1
E1 (t ) . 1 avec n 1
1
D’où finalement : MTBF . 1
Particularités
t
On a : R(t ) e .
Si t t 0 ; R(t ) 1 , c’est une situation du matériel neuf.
Si 0 t peut être positif avec t 0 , c'est-à-dire que pour t 0 , on a déjà
R (t ) 1 au temps t 0 , certains éléments sont déjà défaillants.
Remarque :
t
Si 0 et si 1 : R(t ) e
.
1
On retrouve donc la forme exponentielle avec : .
Droite de pente
t
1
t
1.5.1.2 Cas de la loi de Weibull :
Les paramètres du modèle de Weibull sont déterminés à l’aide du tracé
d’Allen PLAIT.
t
t
On a R(t ) e
LogR(t )
1 t 1 t
Log Log
R (t ) 1 F (t )
1 t
Log Log .Log .
1 F (t )
Nous pourrons donc écrire : Y A.X B .
1
Avec Y Log Log ; X Log (t ) ; B .Log ; A .
1 F (t )
On va utiliser un diagramme spécial gradué en :
- Log Log suivant l’axe verticale,
- Log suivant l’axe horizontal.
Exploitation
Le diagramme d’Allen PLAIT comporte quatre axes :
- Deux axes horizontaux parallèles A et a, tous deux gradués en t
suivant une échelle Log (t).
- Deux axesverticaux parallèles B et b, tous deux gradués
1
en Log Log .
1 F (t )
L’axe A est défini tel que : F(t) = 0.
1 1
L’axe a est défini tel que : Y 0 Log Log 0 1 F (t )
1 F (t ) e
F (t ) 0,632 .
L’axe B est défini tel que : t = 0.
L’axe b est défini tel que : Log (t ) 1 , qui correspond à t 0,368 .
1er cas : =0
Les points expérimentaux doivent s’aligner sensiblement sur une droite D1 (si
ces données correspondent au modèle de Weibull).
F(t)
B b
Y
X k a
0,632 t
I
J D // D D1
2 1
A t
0,368 1 t
A3
Y3
A2
Y2
A1
Y1
t
t1 t2 t3
t t1 .t 3
2
Pratique opératoire
On part obligatoirement de F, qui correspond au cumul des éléments tombés
en pannes. F(t) correspond donc à une somme croissante d’effectifs. À chaque
Les couples des points (TBF, F(i)) nous donnent une droite D1, d’où =0.
D1 coupe l’axe (t,) à l’abscisse =5,7.105 cycles.
D2 // à D1 coupe l’axe (b) à l’ordonné =1,5.
a x1 x2 x3 x4 x5
e 5 a .
x1! x 2 ! x3 ! x 4 ! x5 !
d 2 Log ( L) d 10 10
Vérification : 5 2 2,5 0 .
da 2
da a a
1.5.2.1 Application à une loi de fiabilité exponentielle
1
f (t ) .e .t ; R(t ) e .t ; F (t ) 1 e .t ; MTBF .
Supposons que nous avons relevé un échantillon de durées de vie (t1, t2,…,tn).
n
On aura donc L(t1 , t 2 ,..., t n , ) f (t i , ) .e .t1 . .e .t2 ... .e .tn .
i 1
. ti
n .e n .e .T .
Avec T ti .
dLogL n
Log ( L) n.Log .T T .
d
n T
D’où et MTBF .
T n
Exercice :
Dans un atelier de confection comportant 100 machines à coudre identiques,
on a relevé le nombre de demandes d’interventions du mécanicien pour
dépannage sur cinq jours consécutifs.
Jour N° 1 2 3 4 5
Nombre de demandes 18 20 14 26 22
n n
L(t1 , t 2 ,..., t n , ) f (t i , ) .t i
1
.e ti
i 1 i 1
ti
n t i
n
1
.e
i 1
n n
Log ( L) n.Log ( 1) Log (t i ) t i
i 1 i 1
dLogL n n n
Log (t i ) t i Log (t i ) 0 ;
0
d i 1 i 1
t
Avec : i Log (t i ).e . Log ( ti ) Log (t i ).t i
n
D’où :
t i
n
1 .Log (t i )
i 1
1 n n
Log ( L) n.Log t i ( 1).Log t i
i 1 i 1
n n
1
ti ( 1). Log (ti )
n.Log n.Log
i 1 i 1
n n
ti ti
dLogL n 1 n
0 i 1 2 0 i 1
d n n
ti
i 1
n n
dLogL n 1
ti .Log (t i ) Log (t i ) 0
0
d i 1 i 1
n
n n
1
t i .Log (t i ) Log (t i )
i 1 i 1
n
D’où : n
.
n. t i Log (t i )
n
i 1
n
Log (t i )
ti
i 1
i 1
C1 C2 Cn
( t ). dt n n
i ( t ). dt i ( t ).dt
S ( t ). dt
R (t ) e 0
; RS (t ) Ri (t ) e 0
e 0
e 0
.
i 1 i 1
n
Avec S (t ) i (t ) .
i 1
t
S ( t ). dt
Durée de vie moyenne : MTBFS RS (t ).dt e 0
dt .
0 0
i 1 i 1
n
RS (t ) e S .t ; avec S i .
i 1
e
1 S .t 1
Durée de vie moyenne : MTBFS RS (t ).dt e S .t dt .
S S
0
0 0
1 1
MTBFS .
i 1 2 ...... n
i
C1
C2
Cn
n n
R(t ) e .t ; RP (t ) 1 Ri (t ) 1 e i .t S1 S 2 S 3 ... 1
n 1
Sn
i 1 i 1
S1 e i .t ;
; ….
t .(i j )
S2 e
i j
t . i
Sn e i
.
2.2.2 Durée de vie moyenne
1 1 1
MTBF
1 2 1 2
2.2.2.2 Cas de n composants :
Le même calcul conduit à :
1 1
.... 1n 1
1 1 1 1 1
MTBF ..... ..... ....
1 2 1 2 2 3 1 2 3 n2 n 1 n i
i
C1 C1 : Composant principal.
C2 : composant de secours.
C2 C C : commutateur.
C
Le système fonctionne si on a zéro panne ou une seule panne.
2.3.1 Cas de commutation parfaite
P( x) t e .t .t x .
x!
: nombre moyen de pannes /unité de temps.
1
P (0) t e .t e .t ;
1
.t
P(1) t e .t .t.e .t .
1
R(t ) e .t 1 .t .
Durée de vie moyenne :
1 1 1
MTBF R(t ).dt e S .t (1 .t ).dt .t.e .t .dt .
0 0 0
2
MTBF .
C1
SB1
SB2
(.t ) 2
R(t ) e .t 1 .t .
2
Durée de vie moyenne :
(.t ) 2 3
MTBF R(t ).dt e S .t 1 .t .dt .
0 0 2
3
MTBF .
2.3.1.3 Cas de n « Stand by »
R(t ) P(0 ou 1, ou 2,....ou n pannes) P(0) P(1) P(2) .... P(n)
n
( .t ) i
R (t ) e
.t
.
i 0 i!
n 1
Durée de vie moyenne : MTBF .
2.3.2 Cas de commutation imparfaite
1 Pc
Durée de vie moyenne : MTBF .
1 Pc
MTBF .
2.3.3 Cas où les deux composants ont des fiabilités différentes
RA
RB C
1
1 C
A B 2
2
3
Pour que le système puisse fonctionner, il faut qu’au moins deux composants
du sous système C fonctionnent.
Tous les composants ont une fiabilité exponentielle.
a 10 6 ; 1b 2b 8.10 6 ; 1c 5.10 5 ; 2c 2.106 ; 3c 105 (pannes/heure).
2.4 Redondance
Une solution simple pour accroître la fiabilité d’un système est de mettre
plusieurs composants, généralement identiques, en parallèles, soit :
En redondance active : c'est-à-dire en faisant fonctionner tous ces
composants en même temps. (cette technique est largement utilisée,
notamment pour les avions). Les éléments s’usent en même temps, mais
une surveillance régulière de ces composants et le changement des
défaillants sans perturbation pour le système permet d’atteindre de haut
niveau de fiabilité.
En redondance passive : dans laquelle on ne fait intervenir les éléments
redondants qu’en cas de besoin, mais il faut alors un système de
détection-commutation, c’est le « Stand by » déjà examiné.
Redondance majoritaire (m parmi n) : parmi les n éléments constituant le
système, au moins m composants doivent fonctionner.
Exemple : Soit un système constitué par trois composants en parallèle :
1
C
2
2/3 : R(t ) R 3 3R 2 Q
Les différents coefficients C nx peuvent être obtenus sans calcul à partir des
éléments du triangle de Pascal.
1
121
1331
14641
1 5 10 10 5 1
1 6 15 20 15 6 1
Exemple :
Un système est constitué de quatre composants identiques montés en
parallèle en redondance active. Chacun de ces composants a un comportement de
fiabilité sensiblement exponentiel avec 0,1 défaillances/an.
Pour que le système puisse fonctionner, il faut qu’au moins deux parmi les
quatre composants fonctionnent. Déterminer R(5 ans) .
2.4.2 Optimisation de la redondance
2.4.2.1 Exemple
Nombre de composants en // 1 2 3 4 5 6
R1 R2
Série //
R1 R2
R1 R2
Rs R1 R2
R1 R2
// Série
R1 R2
// Série : RS 2 1 (1 R1 ) 2 . 1 (1 R2 ) 2 4 R1 R2 2 R1 R2 2 R2 R1 ( R1 R2 ) 2 .
2 2
.
2 R1 R2 .(1 R1 ).(1 R2 ) 0
On a donc intérêt à doubler composant par composant que de doubler tout le
système.
2.4.2.2 Forme générale d’optimisation
Deux cas sont présents :
1. Maximiser la fiabilité R avec un Prix <Prix fixé.
2. Minimiser le prix avec R Rlimite.
Si l’influence du prix est négligeable on va suivre une optimisation
progressive.
Exemple :
R1 R2 R3
RS R1 R2 R3 0,336 .
Cette fiabilité est très insuffisante et on veut une fiabilité minimale égale à
0,6 au moindre coût.
Nous commençons évidemment par doubler les composants de plus faible
fiabilité. C’est le composant 3 qui nous intéresse.
Le système devient :
R1 R2 R3
R3
R1 R2 R3
R2 R3
La fiabilité de ce système est : RS ' ' 0,8 (1 (0,3)²) 0,84 0,615 0,6 .
Nous pouvons nous arrêter à cette configuration.
3.1 Maintenabilité
g (t ).dt g (t )
D’où (t ).dt (t )
1 M (t ) 1 M (t )
Autre relation entre M (t ) et (t ) :
dM (t )
On sait que g (t ) ; soit S (t ) 1 M (t )
dt
dM (t ) d (1 S (t )) dS (t )
g (t )
dt dt dt
dS (t )
g (t ) dt dS (t )
Or (t ) (t ).dt
1 M (t ) S (t ) S (t )
En intégrant : (t ).dt LogS (t ) LogS (0)
S ( 0) 1 t
Mais (t ).dt LogS (t )
LogS (0) 0 0
( t ). dt
D’où : M (t ) 1 e 0
Exemple :
t
( t ). dt
(t) cte ; M (t ) 1 e 0
1 e .t
(t ) M (t )
1 _
= cte
t t
ut du dt
Intégration par partie :
dv g (t ).dt v M (t )
E (t ) t.M (t ) M (t ).dt t.M (t ) (1 S (t )).dt
0 0
0
0
0 0
Or quand t M(t) 1.
t=0 M(t) 0.
E (t ) t 0 t 0 S (t ).dt
La moyenne des temps de réparation est donc : E (t ) t (1 M (t )).dt MTTR
0
3.2 Disponibilité
A(t t ) A(t )
. A(t ) . A(t )
t
dA(t )
Lorsque t 0 ( ).A(t )
dt
C’est l’équation différentielle de la disponibilité. Utilisons la transformé de
Laplace pour la résoudre.
. A(0) .(1 A(0)) ( ).t
On aura comme solution : A(t ) e .
A(0) 1
1. Si le matériel est disponible à t 0 : .
1 A(0) 0
A(t ) e ( ).t .
lim A(t ) .
t
A( 0 ) 0
2. Si le matériel n’est pas disponible à t 0 :
1 A( 0 ) 1
A(t ) e ( ).t .
lim A(t ) .
t
A() , c’est la disponibilité d’un matériel.
1
.
MTBF
Ou encore : A() .
1 1 MTTR MTBF
.
P12 = 0,25
P21 = 0,5
Jour j+1
E1 E2
t
Soit i : probabilité d’état en fonction du temps. C’est la probabilité de se
trouver dans l’état i à l’instant t.
Or la probabilité d’être dans l’état E1 au jour j+1 est égale à :
1j 1 1j P11 2j P21 .
11 10 P11 20 P21
Nous pouvons donc écrire : .
21 10 P12 20 P22
P P12
( 1j ; 2j ) ( 1j 1 ; 2j 1 ). 11 .
j
P21 P22
Deux cas se présentent :
Jour 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
E1 1 0,75 0,6875 0,6718 0,6679 0,66699 0,66678 0,66668 0,66667 0,6666 2/3
E2 0 0,25 0,3125 0,3282 0,3321 0,33301 0,33322 0,33332 0,33333 0,3333 1/3
Jour 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
4.2.1 Définition
1 t
2
3
i
Pij
j
État m
-
On connaît un vecteur de probabilité initial : 0 10 ,... m0 , donnant la
probabilité d’être dans chacun des m états au temps t.
E2 0 0 1/ 4 3 / 4
E3 1 / 2 0 1 / 2 0
E4 0 0
0 1
4.2.2.2 Graphe de transition
1/6
1/2 E2
E1
1/2
1/4
1/3
3/4
E4 E3 1/2
1
Transition en 2 étapes :
Comme il est montré dans la figure ci-après, l’étape intermédiaire à t+1 peut
se faire en n’importe lequel des états Ek (k = 1…m). La probabilité de transition
de i à j en 2 étapes que nous désignerons par : Pij( 2 ) prendra donc en compte toutes
ces possibilités d’état intermédiaire, donc :
Pij( 2) Pi1 .P1 j Pi 2 .P2 j ......... Pim .Pmj
m
d’où : Pij( 2) Pik .Pkj
k 1
t t+1 t+2
1
2
3
i
j
État m
Comme l’on a déjà mentionné le vecteur d’état est le vecteur dont les
éléments sont les m probabilités d’être dans chacun des m états à un instant
donné.
Nous avons déjà établi une relation très importante qui exprime le vecteur
d’état à l’instant j+1 en fonction du vecteur d’état à l’instant précédent j :
j 1 j Pij
Si nous connaissons le vecteur d’état initial à l’instant t = 0, nous pouvons
facilement déduire le vecteur d’état, une transition plus tard : 1 0 Pij
Nous verrons que nous utiliserons beaucoup cette très importante relation.
Remarque :
Ceci correspond tout à fait au calcul que nous avions fait dans l’exemple de la
machine à café où nous avions seulement deux états et donc une matrice de
transition de dimension 2x2. Les multiplications successives de notre vecteur
d’état par cette matrice nous avaient permis de déterminer les probabilités
d’avoir ou de ne pas avoir du café.
Nous avions également vu dans cet exemple que la probabilité de se trouver
dans l’état E1 ou dans l’état E2 tendait vers les limites 2 3 et 1 3 lorsque t tendait
vers l’infini.
Nous allons bien évidemment nous demander, ici également, si le vecteur
n tendait vers une limite quand n tend vers l’infini.
Nous allons voir qu’il ne sera généralement pas nécessaire de multiplier une
infinité de fois la matrice de transition Pij par elle-même pour le savoir.
4.3.1 Définition
Une matrice stochastique (M) est dite régulière s’il existe une puissance k
quelconque de (M) telle que tous les éléments de M sont strictement positifs.
k
0 1 1/ 2 1/ 2
M M
2
;
1/ 2 1/ 2 1/ 4 3 / 4
Il existe k = 2 tel que (M)²0. Donc la matrice (M) est régulière.
1 0 1 0
M ; M
2
.
1/ 2 1/ 2 3 / 4 1/ 4
Toutes les puissances de (M) auront la même forme, donc non régulière.
On peut distinguer de différentes formes de matrice régulière et non
régulière :
0 a a b
; sont deux formes de matrices régulières.
b c c 0
a 0 a b
; sont deux formes de matrices non régulières.
b c 0 c
4.3.3 Propriétés
* * (M ) .
Soulignons que le vecteur limite ne dépend pas de l’état initial.
4.3.4 Détermination du vecteur limite (point fixe)
0 1
Exemple : soit M une matrice régulière.
1/ 2 1/ 2
D’après les propriétés des matrices stochastiques régulières, il doit exister un
vecteur de probabilité limite * 1* , 2* tel que 1* 2* 1.
0 1
Nous pouvons écrire que 1* , 2* 1 , 2 . Ceci nous donne un
* *
1/ 2 1/ 2
système de deux équations à deux inconnues, qui est très facile à résoudre.
1 *
2 2 1
*
* 1 * *
1 2 2 2
1 2
En plus de la relation 1* 2* 1, nous obtenons : * , .
3 3
Méthode de « Balance » :
C’est une autre façon d’écrire les relations tirées du produit matricielle :
* ( M ) . Elle se résume par la formule lapidaire : « ce qui sort d’un sommet est
*
0, 4 0,3 0,3
Exemple : soit M 0,1 0,8 0,1 , une matrice régulière.
0,1 0,3 0, 6
Il existe * 1* , 2* , 3* tel que 1* 2* 3* 1 .
7 5 35
0, 4 3 0,3 1 0,1 2
* * *
A B C D E F G H
A 0,1 0,3 0,6
B 0,2 0,4 0,4
C 1
D 0,8 0,2
E 0,4 0,1 0,5
F 0,3 0,5 0,2
G 1
H 1
C A E F G H B D
C 1
A 0,1 0,3 0,6
E 0,4 0,1 0,5
F 0,3 0,5 0,2
G 1
H 1
B 0,2 0,4 0,4
D 0,8 0,2
Les différents états des chaînes de MARKOV que nous utiliserons pourront
représenter entre autre plusieurs états d’usure. (ième état correspond au ième degré
d’usure)
En absence de réparation, l’évolution est généralement à sens unique : du
matériel neuf vers une usure de plus en plus avancée. S’il n’y aura pas
d’intervention, le matériel finira par tomber en panne et restera dans cet état de
panne qui est donc un état absorbant. Dans ce cas, la matrice sera triangulaire
supérieure.
Exemple :
Dans une importante société de transport, on veut suivre l’évolution des états
des pneus des autobus utilisés.
Selon la profondeur des empruntes, les pneus sont classés dans les quatre
états suivant :
- état 1 : h 10 mm pneu neuf
- état 2 : 5 h 10 mm pneu faiblement usée.
- état 3 : 1 h 5 mm pneu fortement usée.
E2 Transitoires
0 0, 4 0, 4 0, 2
E3 0 0 0,5 0,5
E4 0 1
Absorbant
0 0
a b
Cette matrice est de la forme : non régulière.
0 c
S’il y aura réparation, tous les pneus hors usage (se trouvant dans l’état 4)
vont être remplacés par des neufs (passage à l’état 1). La matrice de transition
avec réparation sera :
État à t+1
E1 E2 E3 E4
E1 0,3 0,5 0,1 0,1
État à t
E2
0 0, 4 0, 4 0, 2
E3 0 0 0,5 0,5
E4 1 0 0 0
a b
Elle est de la forme : régulière.
c 0
Il existe donc un vecteur de probabilité d’états limite * 1* , 2* , 3* , 4* tel
que 1 .
*
1
*
2
*
3
*
4
Après deux périodes nous aurons 28% des pneus hors d’usage. S’il n’y aura
pas d’intervention cette propagation va évidemment croître jusqu’à 100%.
En écrivant une expression identique pour les différentes akj (avec k non
absorbant), nous obtiendrons un système de t équations linéaires à t inconnues
qui nous permettra de déterminer les t probabilités aij correspondant aux t états
transitoires.
Exemple :
Supposons un système sans réparation pour lequel nous avons défini deux
états de fonctionnement (1 et 2) et deux états de panne (3 et 4). Supposons que la
matrice de transition soit :
0,3 0,5 0,1 0,1
Pij 0 0 1 0 .
0 0, 7 0,1 0, 2
0 1
0 0
Calculons les probabilités d’absorbtion par l’état 3 (rupture) :
- à partir de l’état 1 : a13 P13 P11.a13 P12 .a23 .
- à partir de l’état 2 : a23 P23 P21.a13 P22 .a23 .
Ces deux équations constituent un système à deux inconnues.
a13 0,380
0, 7.a13 0,5.a23 0,1
; d’où 1 .
0,3.a23 0,1 a23
3
Calculons les probabilités d’absorbtion par l’état 4 (usure) :
- à partir de l’état 1 : a14 P14 P11.a14 P12 .a24 0,1 0,3.a14 0,5.a24 .
Or si k Ea, Nkj N jj 0 .
Il reste donc : nij Pik Pik nkj .Pik nij 1 nkj .Pik
kEa kEt kEt kEt
En écrivant une expression identique pour les différentes nkj (avec k non
absorbant), nous obtiendrons un système de t équations linéaires à t inconnues
qui nous permettra de déterminer les t probabilités nij correspondant aux t états
transitoires.
Exemple :
0, 4 0,5 0,1
Pij 0 0, 7 0,3 ; L’état 3 est absorbant.
0 1
0