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Mémoire TAPSOBA Fernand

Cette étude évalue 46 lignées avancées de niébé issues de croisements multi-parentaux pour identifier des génotypes résistants aux pucerons (Aphis craccivora). Les résultats montrent que 25 lignées ont une tolérance moyenne, 7 sont tolérantes, tandis que 26 sont sensibles. Les lignées tolérantes pourraient servir de matériel génétique dans les programmes de sélection pour développer des variétés résistantes aux aphides.

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Mémoire TAPSOBA Fernand

Cette étude évalue 46 lignées avancées de niébé issues de croisements multi-parentaux pour identifier des génotypes résistants aux pucerons (Aphis craccivora). Les résultats montrent que 25 lignées ont une tolérance moyenne, 7 sont tolérantes, tandis que 26 sont sensibles. Les lignées tolérantes pourraient servir de matériel génétique dans les programmes de sélection pour développer des variétés résistantes aux aphides.

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BURKINA FASO

Unité-Progrès-Justice
=-=-=-=-=-=
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-
AGRICOLES
=-=-=-=-=-=-=
SECRETARIAT GENERAL
=-=-=-=-=-=-=
CENTRE AGRICOLE POLYVALENT DE MATOURKOU

Mémoire de fin de cycle

En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’agriculture

THEME

Evaluation de lignées avancées, issues de croisements multi-


parentaux (MAGIC) de niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.]
pour l’identification de génotypes résistants aux aphides
(Aphis craccivora Koch)

Présenté et soutenu le 29/10/2019 par Sibiri Fernand TAPSOBA

Directeur de mémoire
Composition du jury :
Dr Jean Baptiste TIGNEGNE
Présidente : Dr Salimata POUSGA
Maître de recherche
Vice-président : M. Omar T. COULBALY
INERA/CREAF-KAMBOINSE
Membres :
- Dr Benoît Joseph T. BATIENO Co-directeur de mémoire
Dr Benoît Joseph T. BATIENO
- BAKOUAN B. Boniface Chargé de recherche
INERA/CREAF-KAMBOINSE

N°…………… Octobre 2019


SOMMAIRE

DEDICACE .................................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS .................................................................................................................... iii

SIGLES ET ABREVIATIONS ...................................................................................................... v

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................ vi

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. vi

LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................. vii

LISTE DES PLANCHES ............................................................................................................ vii

RESUME .................................................................................................................................. viii

ABSTRACT ................................................................................................................................ ix

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 1

CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................................. 3

1.1. Généralités sur le niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] ............................................................. 3

1.2. Généralités sur les pucerons (Aphis craccivora Koch) .............................................................. 11

Chapitre II : Matériel et Méthodes ................................................................................................ 22

2.1. Présentation du site expérimental ............................................................................................... 22

2.2. Matériel végétal .......................................................................................................................... 22

2.3. Matériel animal........................................................................................................................... 23

2.4. Méthodes .................................................................................................................................... 23

Chapitre III : Résultats et Discussion ............................................................................................ 28

3.1. Résultats ..................................................................................................................................... 28

3.2. Discussion .................................................................................................................................. 43

CONCLUSION ET PERSPECTIVES .......................................................................................... 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................................... 51

ANNEXE .................................................................................................................................... A

Table des matières ......................................................................... ……………………………G

i
DEDICACE

A
Mon feu père Alexis Koudtiga TAPSOBA, arraché très tôt
à notre affection, le 15 décembre 1995, que le tout puissant, miséricordieux
l’accueille dans son royaume ;

Ma mère Martine Kuilpiga TIENDREBEOGO en guise de reconnaissance et


gratitude pour les sacrifices, les conseils, les soins et soutiens inestimables et
aussi pour la culture de la persévérance et l’amour au travail, qu’elle a bien su
inculquer en nous.

ii
REMERCIEMENTS

La réalisation du présent mémoire a nécessité de l’appui, de la disponibilité et de l’engagement


de diverses personnes physiques et morales envers qui nous tenons à manifester notre profonde
gratitude. Nous exprimons notre reconnaissance particulièrement aux personnes ci-après :
Dr Denis OUEDRAOGO, Directeur général du centre agricole polyvalent de
Matourkou (CAP Matourkou) et l’ensemble du personnel pour avoir créé des conditions
favorables d’études et pour la qualité de la formation reçue ;
Dr Korodjouma OUATTARA, Directeur du Centre de Recherches Environnementales,
Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé pour nous avoir autorisé à effectuer
le stage dans sa structure ;
Notre maître de stage Dr Benoît Joseph T. BATIENO, responsable de l’unité de
sélection du niébé au CREAF de Kamboinsé, pour nous avoir accueilli dans son unité,
initier le thème de l’étude, mettre à notre disposition les ressources nécessaires et pour
le suivi et l’attention particulière qu’il a accordé à ce travail ;
Dr Jean Baptiste TIGNEGRE, pour les encouragements et l’appui qu’il ne cesse de nous
faire bénéficier ;
Mme Adélaïde SANON/OUEDRAOGO qui malgré ses multiples occupations pour la
rédaction de sa thèse, s’est sacrifiée pour suivre de bout à bout ce travail ;
Nous remercions Dr Zakaria DIENI, M. Hamadou ZONGO, M. Soumabéré
COULIBALY, M. Serge Félicien ZIDA, M. Léandre PODA, M. Pingawindé
SAWADOGO, Mme Karidiatou GNANKAMBARY/TRAORE, M. Abdou-Kader
CONGO, M. Hamadou SIDIBE, pour l’appui dans l’analyse des données,
l’amendement du document et pour les encouragements et les soutiens multiformes ;
Nous exprimons notre gratitude à l’endroit de M. Lamine OUEDRAOGO, M. Bambio
KAMA, M. Zackarie ZABRE, M. Emmanuel KAFANDO, M. Patrice TAPSOBA, M.
Dénis SAWADOGO, M. Kévin BAKYONO, M. Firmin ZIWAGA et Mme Sébata
SAKANDE, pour leur soutien dans la préparation et la mise en place de l’essai ;
Nous remercions nos camarades stagiaires M. Kiswensida Issaka SAM, M. Yannick
BASSOLE, M. Zimaké Marc COULYBALY, M. Joseph T. NANAMA, M. Cédric
ZONGO, M. Hyppolite SIMPORE, M. Salam OUEDRAOGO, Jacqueline
SAWADOGO, Rafiatou FOFANA, Sindy DIPAMA, Daniel COMPAORE pour le
soutien dans la mise en place de l’essai, la collecte des données et pour la collaboration
et les échanges qui nous ont été très précieux ;

iii
A ma famille pour son affection, sa compréhension, son soutien et ses nombreux sacrifices à
notre égard ;
Aux collègues stagiaires promotionnaires au CREAF/K particulièrement Mme Maïmouna
TIENDREBEOGO, M. Madi ZANGO, M. Alain KAFANDO, M. Aboubacar Urbain DRABO,
Mme Marie KOGO pour la parfaite collaboration, les multiples échanges relatifs aux thèmes
d’études ;
Aux stagiaires de la 9ème promotion du cycle des Ingénieurs d’agriculture, de la 8ème promotion
des Conseillers d’agriculture, de la 3ème promotion des Ingénieurs pédologues et de la 3ème
promotion des Ingénieurs d’agriculture option vulgarisation agricole pour les conseils, la
solidarité, les partages d’expériences et de connaissances durant les trois ans de la formation ;
Aux membres du jury, pour avoir accepté, participer à l’évaluation de ce travail et dont les
critiques, les suggestions et les amendements, contribueront sans doute à améliorer davantage
la qualité de ce document ;
A tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire et qui n’ont pu être cités, qu’ils
trouvent ici l’expression de nos sincères remerciements.

iv
SIGLES ET ABREVIATIONS

CABMV : Cowpea aphid born mosaïc virus


CREAF/K : Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation
de Kamboinsé
CSAN : Centre pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle
CSP : Comité sahélien des pesticides
CTA : Centre technique de coopération agricole et rurale
DGESS : Direction générale des études et des statistiques sectorielles
DPSA : Direction de la prévision des statistiques agricoles et alimentaires
DSS : Direction des statistiques sectorielles
EPA : Enquête permanent agricole
FAO : Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
IITA : Institut international d’agriculture tropicale
INRA : Institut national de la recherche agronomique
INERA : Institut de l’environnement et de recherches Aagricoles
JAI : Jour après infestation
JAL : Jour après levée
JAS : Jour après semis
MAAH : Ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles
MAD : Matières azotées digestibles
MAGIC : Multiparents advanced generations inter-cross
pH : potentiel hydrogène
PIB : Produit intérieur brut
SAFGRAD : Semi-arid food grain research and development
SP/CPSA : Secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles
UCR : University de california riverside
UF : Unité fourragère
USA : United state of america
USDA : United states department of agriculture

v
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Liste des lignées MAGIC ....................................................................................... 23


Tableau II : Résultats de l’analyse de variance ........................................................................ 28
Tableau III : Répartition des génotypes en fonction du score des aphides .............................. 30
Tableau IV : Répartition des lignées et des témoins en fonction du taux de survie ................. 31
Tableau V : Répartition des lignées et des témoins en fonction de la vigueur ........................ 33
Tableau VI : Répartition des génotypes en fonction de la sévérité .......................................... 36
Tableau VII : Résultats du test de corrélations......................................................................... 37
Tableau VIII : Contributions des variables .............................................................................. 39
Tableau IX : Répartition des lignées MAGIC et des témoins selon l’AFD ............................. 43

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Evolution de la production, de la superficie et du rendement du niébé au cours des


cinq (05) dernières années au Burkina Faso. .............................................................................. 9
Figure 2 : Description des pucerons ......................................................................................... 12
Figure 3 : Carte géographique du CREAF/Kamboinsé ............................................................ 22
Figure 4 : Evolution du score des aphides en fonction du temps ............................................. 30
Figure 5 : Evolution de la survie des lignées MAGIC en fonction du temps ........................... 32
Figure 6 : Evolution du nombre de feuilles en fonction du temps ........................................... 32
Figure 7 : Evolution de la vigueur des plants en fonction du temps ........................................ 35
Figure 8 : Evolution de la sévérité en fonction du temps ......................................................... 36
Figure 9 : Interaction entre les variables étudiées .................................................................... 37
Figure 10 : Résultat de l’analyse en composantes principales (ACP)...................................... 39
Figure 11 : Répartition des génotypes selon le dendrogramme issu de la CAH ...................... 41
Figure 12 : Structuration des lignées et des témoins en fonction de l’AFD ............................. 42

vi
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Plant de niébé au stade floraison et fructification. ...................................................... 5


Photo 2 :Attaque des aphides sur différents organes de plants de niébé .................................. 14
Photo 3 : Aperçu du dispositif expérimental ............................................................................ 24
Photo 4 : Aperçu de la technique de criblage des lignées ........................................................ 25

LISTE DES PLANCHES

Planche 1 : Aperçus des scores correspondant aux différents degrés d’infestation ................. 26
Planche 2 : photos illustrant les degrés de sévérité des attaques des aphides. ......................... 27
Planche 3 : Photos des principaux dégâts caractérisant les plants de faible vigueur ............... 34

vii
RESUME

Le puceron du niébé (Aphis craccivora Koch) est un ravageur majeur des cultures du niébé
[Vigna unguiculata (L.) Walp.] dans les principales zones de production. Bien que des variétés
résistantes à ce puceron aient été identifiées dans le temps, la résistance a été récemment
contournée. L’objectif de cette étude est d’identifier de nouvelles sources de résistance à cet
insecte. Pour ce faire, 46 lignées avancées, issues de croisements multi-parentaux (MAGIC) de
niébé, plus leurs huit parents et quatre témoins ont été criblés dans une serre avec le biotype
d’aphide de Kamboinsé. Le nombre d’aphide par plant, la survie et la vigueur des plants ont
permis de classer les lignées en trois groupes, sensible, modérément tolérants et tolérants. Les
résultats ont révélé que parmi les lignées MAGIC de niébé et les témoins criblés, 25 ont présenté
un niveau de tolérance moyen, sept (07) se sont révélés tolérants, par contre 26 ont été identifiés
sensibles. Les lignées MAGIC moyennement tolérantes à tolérantes ont présenté un taux de
survie moyen (33,33 à 66,66 %) à élevé (100 %), une faible (1 à 20 aphides par plant) à moyenne
population d’aphide (20 à100 aphides par plant). Le niveau de vigueur a été moyen (0,43 à
0,87) à performant (0,9 à 1) et la sévérité faible (0 à 2) à moyenne (2 à 4). Les lignées MAGIC
de niébé tolérantes aux aphides, seraient une bonne source de gènes de résistance. Elles
pourraient servir de matériel génétique résistant dans les programmes de sélection ou être
utilisées pour sélectionner des variétés résistantes aux aphides.

Mots clés : Niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp], lignée MAGIC, aphide (Aphis craccivora),
réistance.

viii
ABSTRACT

Cowpea aphid (Aphis craccivora Koch) is a major pest of cowpea (Vigna unguiculata (L.)
Walp.) in the main production areas. Although resistant varieties to aphid have been identified
over time, resistance has recently broken down. The objective of this study is to identify new
sources of resistance to this insect. To do this, 46 multiparents advanced generations intercross
(MAGIC) cowpea lines, their eight parents and four checks were screened in a screen house
with the Kamboinsé aphid biotype. The number of aphids per plant, survival and vigor plants
were used to classify the lines into three groups, susceptible, moderately tolerant and tolerant.
The results showed that among the cowpea MAGIC lines and screened checks, 25 showed an
average tolerance level, and seven (07) were found to be tolerant, while 26 were found to be
susceptible. The moderately tolerant to tolerant MAGIC lines had a medium survival rate of
33.33 to 66.66% and high (100%), a low number of aphids (1 to 20 aphids per plant) to medium
(20 to 100 aphids per plant). The level of vigor was medium (0.43 to 0.87) to high (0.9 to 1)
and severity low (0 to 2) to medium (2 to 4). The MAGIC line, tolerant to aphids, could be a
good source of resistance. They could be used as resistant genetic material in breeding programs
or to select aphid-resistant varieties.

Keywords: Cowpea (Vigna unguiculata), MAGIC lines, aphids (Aphis craccivora), resistance.

ix
INTRODUCTION

Le niébé, [Vigna unguiculata (L.) Walp.] est l’une des plus importantes légumineuses à graines
cultivées dans le monde, particulièrement dans les régions tropicales arides et semi-arides
d’Afrique (Pasquet et Baudoin, 1997). La production mondiale est estimée à 7 407 924 tonnes
sur une superficie de 12 577 845 hectares en 2017 (FAOSTAT, 2018). Cette légumineuse est
bien appréciée en Afrique ; elle emblave plus de 98 % (12 332 372 hectares) des superficies et
fournit 96 % de la production mondiale (7 107 334 tonnes) (FAOSTAT, 2018).

En Afrique de l'Ouest, le niébé représente 85 % de la superficie des légumineuses à graines


sèches et 10 % des terres totales cultivées (Alene et al., 2012). Cette région a produit à elle
seule 6 185 750 tonnes en 2017 soit 76 % de la production mondiale sur une superficie de
10 684 706 hectares (FAOSTAT, 2018).

Au Burkina Faso, le niébé contribue énormément à l’atteinte de la sécurité alimentaire et


nutritionnelle des populations. Il occupe la première place des légumineuses à graines cultivées
et la quatrième au niveau des cultures vivrières derrière le sorgho (1 929 835 tonnes), le maïs
(1 700 127 tonnes) et le mil (1 189 079 tonnes) (DSS/DGESS/MAAH, 2019). La production
nationale est évaluée à 683 174 tonnes sur une superficie de 378 942 hectares au cours de la
campagne 2018/2019. Cette importante production permet de classer le Burkina Faso au
troisième rang mondial des pays producteurs de niébé après le Nigéria (3 409 992 tonnes) et le
Niger (1 959 082 tonnes), selon FAOSTAT (2018).
L’intérêt des populations pour cette légumineuse est lié à ses multiples avantages. En effet, le
niébé constitue une source de protéines (20 à 25 %) pour des millions de personnes (Modu et
al., 2010). Aussi, ses fanes constituent un fourrage de qualité pour le bétail (Modu et al., 2010).
En outre, cette culture grâce à sa capacité de fixation de l’azote atmosphérique, permet
d’améliorer la fertilité des sols. Il constitue en plus, une source de revenu monétaire et un
véritable secours alimentaire pour les populations pendant les périodes de « soudure » (Sérémé,
2017). Toutefois, malgré ses multiples avantages, le rendement en milieu paysan demeure très
faible (400 à 700 kg/ha en culture pure et 200 à 300 kg/ha en association culturale
(DSS/DGESS, 2019) à cause de contraintes d’ordre biotique et abiotique. Parmi les contraintes
biotiques, les insectes ravageurs constituent la plus grande menace. Le puceron du niébé (Aphis
craccivora Koch) est l’un des insectes ravageurs majeurs qui menace dangereusement la
production du niébé en Asie, en Amérique et en Afrique (Obeng-Ofori, 2007). Cet insecte qui
se nourrit de sève cause des dommages directs à travers le prélèvement de la sève et indirects à
cause de son rôle dans la propagation et la transmission de viroses dont la mosaïque du niébé

1
(Dedryver, 2010). Les dégâts se résultent à des pertes de rendement de 50 à 100 %, (Singh et
Jackai, 1985). Les pertes de production se chiffrent à plus de cent millions de dollars par an
(Oerke, 1994). Cependant, les aphides peuvent être contrôlés par diverses méthodes de lutte
(Singh et jackai, 1985). La lutte chimique, principale méthode employée par les producteurs,
présente d’énormes risques sur l’environnement et sur la santé humaine (19 morts enregistrés
suite à une intoxication alimentaire par les pesticides dans la commune de Ademtenga et de
Dydir en septembre 2019 selon le Ministère de la santé du Burkina Faso). Cependant, selon
Obeng-Ofori (2007), Aphis craccivora peut être contrôler par l’utilisation de variétés
résistantes. Cette stratégie de lutte est la plus simple, efficace, moins coûteuse, écologique et
adaptée surtout aux petits producteurs (Dent, 1991). Mais, force est de constater, que les
populations de pucerons ont considérablement augmenté tandis que la résistance des plantes est
en perpétuelle chute (Lecoq, 1996). La plupart des génotypes de niébé, identifiés résistants dans
le temps, deviennent de plus en plus sensibles (Obeng-Ofori, 2007). Il est alors impérieux
d’identifier de nouveaux génotypes résistants à cet insecte. C’est dans ce cadre que s’inscrit la
présente étude dont le thème est intitulé : « Evaluation de lignées avancées, issues de
croisements multi-parentaux (M.A.G.I.C.) de niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] pour
l’identification de génotypes résistants aux aphides (Aphis craccivora Koch) ».

L’objectif global de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la production du niébé à


travers l’identification de nouveaux génotypes résistants aux aphides.
De façon spécifique il s’agit de :
- évaluer l’évolution des aphides sur les lignées MAGIC ;
- évaluer l’incidence des aphides sur le développement des lignées MAGIC ;
- identifier des lignées MAGIC de niébé résistantes aux aphides.

Les hypothèses de recherche sur lesquelles nous nous baserons sont les suivantes :
- la population des aphides est faible sur les lignées MAGIC résistantes ;
- les aphides occasionnent moins de dégâts sur les lignées MAGIC résistantes ;
- il existe parmi les lignées MAGIC à évaluer, des génotypes résistants aux aphides.
Le présent mémoire est structuré en trois chapitres. Le premier chapitre est consacré à la
synthèse bibliographique. Le deuxième présente le matériel et les méthodes utilisés et le
troisième, les résultats obtenus et la discussion. Une conclusion assortie de perspectives termine
le présent mémoire.

2
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Généralités sur le niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.]
1.1.1. Origine et dispersion
Le niébé, [Vigna unguiculata (L.) Walp.] est une légumineuse annuelle dont le centre d’origine
serait l’Afrique (Blackhurst et al., 1980). La très grande diversité de niébé en Afrique, la
dispersion de sa forme sauvage et l'importance de sa culture dans cette zone, font de ce continent
le berceau le plus probable du niébé (Kay, 1972).
Certains auteurs tel que Steele (1976), privilégie l'Ethiopie pour cette origine. D'autres comme
Faris (1965), penche pour une origine Ouest Africaine. Il est soutenu par Rawal (1975) qui
affirme que le niébé est vraisemblablement originaire du Nigeria où les espèces sauvages et
cultivées abondent dans les savanes et les forêts.
Le niébé fut introduit en Asie vers l’an 200 avant Jésus Christ, en Europe vers 300 ans avant
Jésus Christ, en Amérique tropicale au 17ème siècle par l’intermédiaire des Espagnoles et des
Portugais et en Amérique latine au 19ème siècle par les esclaves (Verderdorght et Baudoin,
2001).

1.1.2. Systématique
Le niébé mentionné dès l’antiquité par Dioscorde et décrit par Linné à partir d’une forme
cultivée provenant des Antilles sous le nom de Dolichos unguiculatus, deviendra Vigna
unguiculata attribué par Walpers (Pasquet et Baudoin, 1997). Selon la classification de
Verdcourt (1970) ainsi que de Marechal et al. (1978), le niébé répond à la taxonomie suivante :

Classe : Dicotyledone
Ordre : Fabales
Famille : Fabaceae
Sous famille : Faboideae
Tribu : Phaseolae
Sous tribu : Phaseolinea
Genre : Vigna
Espèce : Vigna unguiculata

Selon la dernière révision taxonomique de Pasquet (1997), l’espèce Vigna unguiculata se


subdivise en dix (10) sous-espèces pérennes (subsp tenuis, dekindtiana, stenophylla, pubescens,
baoulensis, letouzeyi, burundiensis, pawekiae, aduensis, elba) et en une sous-espèce annuelle
dénommée (subsp. unguiculata) qui elle, est subdivisée en quatre (04) cultigroupes dont trois
(03) sont de formes cultivées de niébé (var. unguiculata, var. Cylindrica et var. Sequipedalis) et
une quatrième de forme sauvage (le var. Spontanea).

3
Nonobstant cette variabilité, on s'accorde de plus en plus sur le fait que le niébé cultivé dans le
monde appartient à la même espèce Vigna unguiculata, les deux autres appellations (var.
Cylindrica et var. Sequipedalis) ne lui sont que des synonymes (IITA, 1982).

1.1.3. Morphologie du niébé


Le niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] est une plante herbacée, annuelle ou vivace, à
architecture variable selon le génotype et les conditions du milieu (Skerman, 1982). C’est une
espèce diploïde, avec 2n = 22 chromosomes (Marechal et al., 1978).

1.1.3.1. Appareil végétatif

 Racines
Le système racinaire est pivotant et bien développé. La racine principale peut atteindre 1,2 m
de profondeur. Celle-ci porte de nombreuses racines latérales se trouvant entre 0,20 à 0,25 m
de profondeur avec un diamètre de 0,50 m autour de la tige (Sentens, 1985). Cette architecture
racinaire confère aux plants de niébé, une capacité de résistance à la sécheresse. Les radicelles
portent des nodosités renfermant des bactéries (rhizobiums) fixatrices de l’azote atmosphérique
(Summerfield et al., 1974).

 Tige
La longueur et la forme de la tige varient en fonction des variétés. La section de la tige peut être
polygonale, anguleuse ou cylindrique (Yoka et al., 2014). Le port est soit érigé, grimpant,
rampant, et parfois intermédiaires. Chaque nœud de la tige porte deux stipules et trois bourgeons
axillaires capables de donner une tige latérale ou une inflorescence (Ige et al., 2011).

 Feuilles
Les premières feuilles au nombre de deux sont mono foliées, opposées et sessiles. Les suivantes
sont alternées, pétiolées et trifoliolées (Ige et al., 2011). Les folioles sont généralement de
couleur vert-foncée. Elles sont de forme ovale, rhomboïdale ou lancéolée, mesurent 10 à 12 cm
de long et présentent un bout pointu. Les trifoliolées sont rattachées à un pétiole commun, long
d’environ 12 cm par l’intermédiaire de pétiolules mesurant 3 à 4 mm de long. A la base des
pétiolules sont insérées une petite gaine et deux stipelles d’environ 4 mm de long (Fery, 1985).

1.1.3.2. Appareil reproducteur


Le niébé est une plante autogame avec un faible taux d’allogamie compris entre 2 et 4 % (Fery,
1985).

4
 Fleurs
L’inflorescence est un racème axillaire non ramifié portant des fleurs. Chaque fleur est portée
par un long pédoncule d’environ 2 cm. La couleur de la fleur du niébé est variable ; elle est
généralement jaune, violacée, blanche ou bleue selon les variétés (Ige et al., 2011).

 Fruits
Ce sont des gousses allongées, cylindriques, droites ou légèrement courbées, marquées de
renflement à l'emplacement des graines et terminées par un style à extrémité obtuse (Sentens,
1985). La gousse est constituée d’alvéole enveloppant 8 à 30 graines selon les capacités de
production de la variété (Skerman, 1982).

 Graines
Elles sont réniformes ou arrondies, longues de 0,5 à 1 cm et larges de 5 à 6 mm. Généralement,
elles sont de couleur blanche, noire, brune ou rose. Elles sont constituées de deux cotylédons
enveloppés par un tégument lisse ou ridé portant un hile elliptique. La couleur de la tache
entourant le hile est une caractéristique variétale (Sentens, 1985).
La faculté germinative des graines peut atteindre 3 à 5 ans. Le potentiel de rendement en grain
des variétés améliorées varie de 1,5 à 2 tonnes à l’hectare (INERA, 2013 cité par Sérémé, 2017).

Gousse

Fleur

Pétiole

Folioles

Pétiolule

Tige

Photo 1 : Plant de niébé au stade floraison et fructification (Tapsoba, 2019).

5
1.1.4. Ecologie du niébé
Le niébé est cultivable dans des zones où la pluviosité annuelle est comprise entre 300 et 1 500
mm (Sawadogo, 2009). Ses besoins en eau sont de l’ordre de 200 m (Memento, 2002). C’est
une culture qui est sensible à l'engorgement d'eau. En effet, une submersion de son système
racinaire entrave la production de matière sèche, la fixation symbiotique de l'azote
atmosphérique et réduit éventuellement le rendement (Goldsworthy et al., 1984). Le niébé est
une culture tolérante à la sécheresse (Ehlers et Hall, 1997), mais celle-ci pourrait favoriser la
prolifération d’insectes tels que les aphides.

La température moyenne de germination du niébé se situe entre 15 °C et 30 °C. Toutefois, les


graines peuvent germer à des températures comprises entre 10 °C et 40 °C (Denis, 1984).
L’optimale pour le développement végétatif est située entre 25 °C et 28 °C. Cependant, il peut
tolérer des températures assez élevées si l’alimentation hydrique est suffisante (Denis, 1984) ;
par contre, il est sensible aux basses températures car le gel lui est néfaste (Craufurd et al.,
1997).

Le niébé s’adapte bien à divers types de sols. Il pousse sur des sols sableux ou légèrement
argileux avec une préférence pour les sols sablo-limoneux bien drainés (Camara, 1997). Il est
capable de fixer l'azote, même sur des sols possédant moins de 2 % de matière organique et
plus de 80 % de sable (Singh et al., 1997). Cependant, il est sensible au sel mais tolère l’acidité ;
le pH optimal pour son développement est de 6 à 7,5 (Denis, 1984).

1.1.5. Importances du niébé


Le niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] est une importante denrée alimentaire et un élément
important des systèmes de culture dans les régions arides et semi arides d’Afrique tropicale
(Singh et al., 2002). C’est une culture qui procure des retombées nutritionnelles, médicinales,
agronomiques et socio-économiques.

1.1.5.1. Importance alimentaire et nutritionnel


Le niébé constitue une denrée de subsistance pour près de 200 millions de personnes dans les
pays en développement (Ouédraogo, 2003). Ses jeunes feuilles, ses gousses immatures et ses
graines sont consommées sous forme de divers mets (Lalsaga et al., 2017). L’intérêt des
populations pour cette légumineuse est lié à la forte valeur nutritionnelle de ses graines. Elles
contiennent en moyenne 20 à 25 % de protéines, 64 % d’amidon et aussi des éléments nutritifs
tels que la thiamine, la niacine la riboflavine et la vitamine B (Modu et al., 2010). Un autre
aspect important, est la richesse de ses protéines en acides aminés essentiels tels que la lysine,

6
le tryptophane, la phénylalanine, la valine, la thréonine et la méthionine (USDA, 2004). Il
contribue à la réduction des carences protéiques chez les populations démunies, d’où le nom de
« viande du pauvre » qui lui a été attribué (Modu et al., 2010).
Le niébé entre également dans l’alimentation du bétail. Ses fanes renferment environ 0,45 unités
fourragères (UF)/kg et 100 à 200 g de matières azotées digestibles (MAD)/kg (Mazzela-Second
et al., 2002). Elles contribuent également à pallier à la rareté du pâturage en saison sèche,
période où le fourrage se fait rare dans les zones arides d'Afrique tropicale (Tarawali et al.,
2002).

1.1.5.2. Importance agronomique


Selon Singh et al. (2003), le niébé en tant que légumineuse contribue à l’amélioration de la
fertilité des sols à travers la fixation de l'azote atmosphérique, grâce à la relation symbiotique
entre ses racines et les bactéries du genre rhizobium. Aussi dans un système de rotation, il
sauvegarde l’azote pour les cultures subséquentes. Rachie (1985), estime à environ 240 kg/ha
la quantité d’azote fixée par une culture de niébé bien couvrante. C’est une culture, peu exigeant
en engrais minéraux surtout azotés.
Outre ces effets, de par sa croissance rapide, le niébé peut servir de plante de couverture ou
d'engrais vert. Il assure de ce fait, une protection au sol contre l'érosion hydrique, lutte contre
les adventices, réduit l’évapotranspiration et enfin améliore sa fertilité (Stoop, 1986). En plus
de ces qualités, le niébé est tolérant à la sécheresse (Ehlers et Hall, 1997) et peut constituer une
culture alternative dans un contexte de changement climatique.

1.1.5.3. Importance médicinale


Les différents organes du niébé sont employés dans le traitement de divers maux. Les gousses
vides permettent de traiter la goutte, le diabète, l'obésité, les calculs urinaires et la prostate
(Berhaut, 1976). Elles sont également utilisées comme contraceptif pour l'espacement des
naissances. Les fleurs du niébé soulagent les patients atteints de coliques néphrétiques et de
lumbago. La graine sèche contient de l’acide folique permettant de traiter les malformations
chez les nouveau-nés. La poudre de la graine peut être utilisée contre les pertes de mémoire
(Berhaut, 1976).
Selon Nacoulma (1996), ses feuilles fraiches et ses graines sont utilisées dans le traitement des
plaies, des brûlures, des otites, des abcès, des panaris, des enflures et du ver de Guinée.
Enfin, sa racine constitue un remède contre les morsures de serpent, le traitement de l’épilepsie,
les douleurs de poitrine, la constipation et la dysménorrhée (Pandey et Westphal, 1989).

7
1.1.5.4. Importance socio-économique
Le niébé n’est plus seulement de nos jours une culture vivrière, elle tente de se hisser parmi les
cultures de rente. Sa production fait l’objet d’échanges commerciaux au plan national, sous
régional qu’international. Ses fanes sont aussi commercialisées ce qui permet une amélioration
du revenu annuel des paysans de 25 % en Afrique occidentale (Quin, 1997).
En plus, grâce à la précocité de son cycle par rapport aux céréales traditionnelles, il permet à
de nombreux ménages ruraux de traverser sans trop de difficultés la période de soudure pendant
l'hivernage (CNRST, 2003).

1.1.5.5. Culture du niébé au Burkina Faso


Le niébé est produit dans toutes les régions du Burkina Faso en association avec les céréales
(95 % des superficies qui fournit 87 % de la production) ou en culture pure (5 % des superficies
qui fournit 13 % de la production) (DPSA/EPA, 2011). Les cinq (05) grandes régions
productrices en 2018 sont le Centre-Nord (112 146 tonnes), le Centre-Ouest (91 159 tonnes),
le Nord (90 246 tonnes), la Boucle du Mouhoun (67 787 tonnes) et le Plateau Central (63 334
tonnes) (DSS/DGESS/MAAH, 2019). La DSS/DGESS/MAAH (2019) estime sa production à
environ 11,32 % des quantités totales des principales cultures vivrières nationales en 2018. Ses
feuilles, ses graines et ses fanes sont tant bien consommées ou commercialisées au niveau
national. L’autoconsommation représente environ 70 % de la production nationale (Sérémé,
2017). La quantité annuelle moyenne du niébé commercialisée à l’intérieur et à l’extérieur est
de 60 000 tonnes (Sérémé, 2017). La filière niébé génère un revenu annuel de près de 20
milliards de francs CFA (Sérémé, 2017). Ce revenu a contribué à hauteur de 31 % au produit
intérieur brut (PIB) en 2010 (Sérémé, 2017). Les principaux débouchés sont la demande
intérieure, majoritairement urbaine établie à 90 % et celle sous régionale 10 % vers la Côte
d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria (Ouédraogo, 2003).
La filière niébé contribue également à la création d’emplois. En effet, elle regroupe environ
1,2 million d’acteurs spécialisés dans la production, la commercialisation et la transformation
(SP/CPSA, 2002).
La production nationale est en plein essor passant de 599 804 tonnes sur une superficie de
167 196 hectares au cours de la campagne 2013/2014 à 683 174 tonnes sur une superficie de
378 942 hectares en 2018/2019 soit une hausse de 22,9 % et de 20,11 % respectivement par
rapport à celle de 2017/2018 (555 833 tonnes sur 293 517 hectares) et à la moyenne de la
production des cinq dernières années établie à 568 791 tonnes sur une superficie de 204 648
hectares (DSS/DGESS/MAAH, 2019).

8
Les rendements moyens varient de 400 à 700 kg/ha en culture pure et de 200 à 300 kg/ha en
association culturale (DSS/DGESS/MAAH, 2019). Ces niveaux sont jugés faibles comparés au
potentiel de production des variétés vulgarisées (1,5 à 2 tonnes/hectare) et cela à cause de
diverses contraintes limitant la production (INERA, 2013 cité par Sérémé, 2017). La figure 1
indique le niveau de production, de la superficie et du rendement du niébé au cours des cinq (5)
dernières années au Burkina Faso.

Figure 1 : Evolution de la production, de la superficie et du rendement du niébé au cours


des cinq (05) dernières années au Burkina Faso.
Source : DSS/DGESS/MAAH, 2019.

1.1.6. Contraintes à la production du niébé


La production du niébé est limitée par de nombreuses contraintes qui sont à la fois d’ordre
socio-économiques, abiotiques et biotiques.

1.1.6.1. Contraintes socio-économiques


Ces contraintes sont liées aux difficultés d’accès à la terre, aux intrants (semences, pesticides,
engrais) et à la précarité des moyens de production (Sérémé, 2017). Il y’a aussi le faible niveau
d’organisation, le mauvais fonctionnement des structures de la filière et le faible niveau
d’adoption des techniques de production appropriées (Sérémé, 2017). En plus de celles-ci, la
rigidité des habitudes alimentaires des populations (trop attachées aux céréales), fait que la
culture du niébé ne bénéficie pas d’une attention particulière comme les céréales (Abdou,
1987).

9
1.1.6.2. Contraintes abiotiques
Elles sont essentiellement de type pédoclimatique et sont caractérisées par la pauvreté et la
dégradation des sols et les effets des changements climatiques marqués par une irrégularité des
pluies, des poches de sècheresse, de fortes températures et parfois par un excès d’humidité
(Sérémé, 2017).

1.1.6.3. Contraintes biotiques


Les contraintes biotiques constituent les problèmes les plus importants que rencontre la
production du niébé. Ces contraintes peuvent à elles seules occasionner des pertes élevées de
rendements allant de 30 % à 100 % dans le cas extrême (Singh et Allen, 1979). Elles sont dues
à des mauvaises herbes (Striga gesnerioides et Alectra vogelii), des maladies (bactériennes,
virales et fongiques) et surtout aux insectes ravageurs qui s’attaquent au niébé à tous les stades
de la croissance jusqu’au stockage (Singh et Allen, 1980). Les dégâts causés par les insectes
nuisibles peuvent atteindre 80 % à 100 % (Dugje et al., 2009) en l’absence d’une lutte efficace.
Les insectes ravageurs, d’importance économique majeure sont principalement : les aphides
(Aphis craccivora), les cicadelles (Empoasca spp), les thrips des fleurs (Megalothrips sjostedti),
la foreuse des gousses (Maruca vitrata), les méloïdes (Mylabris spp.), les punaises suceuses de
gousses (Clavigralla tomentosicollis, Anoplocnemis curvipes) et les bruches ravageurs des
stocks (Callosobruchus maculatus) (Bello et al., 2018) (Annexe 1).

10
1.2. Généralités sur les pucerons (Aphis craccivora Koch)

1.2.1. Systématique de Aphis craccivora


Les pucerons sont issus d’un groupe monophylétique qui s’est subdivisé il y’a de cela 280
millions d’années (Grimaldi et Engels, 2005). Ces insectes sont reconnaissables à partir de leurs
plantes hôtes (Blackman, 1975). Dans le monde, il existe environ 4 700 espèces de pucerons
dont 250 d’entre elles sont de potentiels ravageurs des arbres forestiers et des plantes cultivées
(Chinery, 2012). Dans le groupe de pucerons ravageurs, figure (Aphis craccivora) dont la
classification systématique établie par Koch (1854) et rapporté par Remaudière et al., (1997)
est la suivante :

Règne : Animal
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes
Ordre : Homoptera,
Sous-ordre : Sternorrhyncha
Super-famille : Aphidoidae
Famille : Aphididae
Genre : Aphis
Espèce : Aphis craccivora

Aphis craccivora est encore connu sous d’autres appellations du fait de sa distribution mondiale
et de l’ampleur de ses dégâts. Il est communément appelé puceron du niébé, tantôt puceron noir
du niébé, poux du niébé, Cowpea aphid en anglais et « beng karensé » en mooré.

Selon Ehlers et Hall (1997), la résistance aux aphides chez le niébé est spécifique à des biotypes
d’aphides. Mehrparvar et al. (2012), confirment l’existence au sein de l’espèce Aphis
craccivora, d’un certain nombre de biotypes morphologiquement similaires mais distincts. En
Afrique de l’ouest, trois biotypes d’aphides, capables de causer des dégâts importants sur le
niébé ont été identifiés. Il s’agit des biotypes A et B identifiés par l’IITA au Nigéria et le biotype
K encore appelé biotype d’aphides de Kamboinsé identifié au Burkina Faso (IITA-SAFGRAD,
1981). Toutefois, des nouveaux biotypes d’aphides auraient apparu suite à la mutation du
biotype K qui aurait développé une résistance face à l’utilisation des pesticides (Batieno, 2008).

1.2.2. Description des aphides


Le puceron de niébé (Aphis craccivora) est un petit insecte de 1,5 à 2,5 mm, à tégument mou,
avec un corps ovale et aplati (Tanya, 2002). L'adulte est généralement noir brillant et peut être

11
ailé (alate) ou sans ailes (aptère). Les larves sont des aptères, de couleur grisâtre terne parfois
avec une légère pruine cireuse (Whiworth et Ahmad, 2009). La tête comporte des antennes
filiformes, longues de 1,4 à 1,6 mm. Chaque antenne est constituée de 3 à 6 articles, implantées
directement sur des tubercules frontaux. Sur les antennes, se trouvent également des organes
sensoriels appelés sensoria qui servent à repérer les plantes hôtes (Fraval, 2006). La tête
comporte en plus un rostre qui est une pièce buccale de type piqueur-suceur. Ce type de pièce
buccale permet aux aphides de percer les cellules végétales afin de ponctionner la sève élaborée
(Minks et Harrewijn, 1987).

Le thorax est subdivisé en trois segments, le prothorax, le mésothorax et le métathorax et


comporte trois paires de pattes. En plus de ces caractéristiques, les formes ailées possèdent deux
paires d’ailes membraneuses (Chinery, 2012).

L’abdomen porte dans sa partie postérieure au niveau du 5ème segment, une paire de cornicules.
Cet organe excrète soit des hormones d’alarme en cas de danger ou des hormones sexuelles. A
l’extrémité postérieure, plus précisément au niveau du 10ème segment abdominal se trouve un
petit organe en forme de queue appelé cauda qui sert à évacuer le miellat, une substance liquide
et sirupeuse issue de la digestion de la sève (Chinery, 2012). La figure 2 illustre la morphologie
d’un puceron.

Figure 2 : Description des pucerons


Source : Sekkat, 2007.

12
1.2.3. Biologie et cycle de développement
Aphis craccivora est principalement rencontré sur les légumineuses herbacées en particulier le
niébé. Il vit en colonie sur les plantes hôtes et au sein d’une colonie, cohabitent des larves et
des adultes ; des ailés (alates) et des non ailés (aptères) (Photo 2). Il se nourrit de préférence sur
les jeunes pousses en croissance, mais de grandes populations peuvent infester les tiges, les
pédoncules, les fleurs et les gousses fraiches (Batieno, 2008) (Photo 2).
Les différentes formes d’aphide ont un rôle spécifique. Les alates assurent la dissémination
tandis que les aptères sont chargés principalement de la reproduction (Whitworth et Ahmad,
2009).
Aphis craccivora a une forte capacité de reproduction (Trionnaire et al., 2008). Une femelle
peut engendrer plus de 100 descendants (Singh et al., 1996). En zone tropicale, Aphis
craccivora a un cycle de vie incomplet dit anholocyclique ; sa reproduction annuelle est
continuellement parthénogénétique (viviparité), la reproduction sexuée (oviparité) est
quasiment absente (Allen et al., 1996).
Les aphides sont des insectes hémimétaboles. Les larves présentent des caractéristiques
physiques semblables à l’adulte aptère (Fredon, 2008). La métamorphose de cet insecte est dite
incomplète car les larves se nourrissent de la même façon et produisent des dégâts de même
ampleur que les adultes.
Le cycle de développement comporte quatre (4) stades larvaires et un stade adulte, séparés par
des mues (Whitworth et Ahmad, 2009). A partir du troisième stade, les larves poursuivent leur
développement en deux groupes pour aboutir soit à des adultes ailés ou à des non ailés (aptères).
Dans des conditions favorables, les larves deviennent adultes au bout de 8 à 15 jours et vivent
pendant 6 à 15 jours environ.

13
B C
A

Adulte ailé Adulte aptère Nymphes


A : colonie d’aphide ; B : Tiges et feuilles attaquées par des aphides ; C : Fleurs attaquées par
des aphides ; D : Gousses attaquées par des aphides
Photo 2 :Attaque des aphides sur différents organes de plants de niébé
Source : (A et B), CSAN, 2017 ; (D et C) Tapsoba, 2019.

1.2.4. Ecologie et dispersion


Le puceron du niébé (Aphis craccivora) est un insecte cosmopolite présent sur tous les
continents sauf l'Antarctique (Reddy et al., 1988). Sa présence a été beaucoup plus signalée en
Asie, en Amérique et en Afrique (Obeng-Ofori, 2007).

Aphis craccivora est un insecte polyphage. Il s’attaque à plusieurs familles de plantes dont les
Oléagineuses (arachide, sésame, soja), les Cucurbitacées (concombre, gombo, courgette,
melon, pastèque, etc.), les Solanacées (pomme de terre, tomate, aubergine, piment, poivron,
etc.), les Liliacées (oignon, ail, etc.), les Crucifères (chou) les Malvacées, les Rutacées et les
Fabacées. Dans la famille des Fabacées, Aphis craccivora dispose de plus d’une cinquantaine
d’hôtes (Remaudière, 1985), parmi lesquelles figure le niébé [Vigna unguiculata (L). Walp.]
qui est une des plantes hôtes préférées.

Sa croissance et son développement sont soumis à des facteurs écologiques notamment les
conditions du milieu.
Du point de vue climatique, Aphis craccivora prolifère pendant la saison des pluies mais
s’adapte à la saison sèche en se réfugiant sur la végétation existante, dans les feuilles mortes ou
dans les crevasses du sol. Les poches de sécheresse favorisent la pullulation tandis qu’il est
lessivé par les fortes pluies (Batiéno, 2008).

14
La température optimale de développement de Aphis craccivora est comprise entre 24 et 29°C ;
il est cependant sensible aux basses et aux hautes températures (Hullé, 1999).
Dans les régions froides tempérées, les pucerons du niébé passent par une phase de diapause,
sous forme d’œufs pendant l’hiver (Appert et Deuse, 1982).
Toutefois, des mécanismes tels que la capacité à changer de morphologie et sa forte capacité de
reproduction lui permettent de faire face aux conditions défavorables (augmentation de la
température, surpeuplement, déficit alimentaire, menace de prédateurs etc.) à son
développement (Obopile et Ositile, 2010).

1.2.5. Dégâts causés par les aphides


Les dommages causés par les aphides sont de diverses natures et de différents ordres (Gitiri et
al., 2010). Ils sont répartis en deux groupes : les dégâts directs et indirects (Dedryver 2010).

1.2.5.1. Dégâts directs


Les dégâts directs sont liés au prélèvement de la sève et à la toxicité de la salive.

 Dégâts liés au prélèvement de la sève


Les pucerons du niébé, se nourrissant de la sève synthétisée par les plantes hôtes, détourne à
leur profit les éléments nutritifs destinés à la plante pour assurer sa croissance et son
développement. Cette situation conduit à un déficit alimentaire provoquant un jaunissement,
une mauvaise nodulation du système racinaire, un affaiblissement, un retard de croissance et de
développement et la mort du plant en cas de forte infestation (Kusi et al., 2010).
Les attaques sur les fleurs conduisent à un avortement, ce qui induit une réduction de la
formation des gousses. Les gousses fortement attaquées restent petites, s’enroulent sur elles-
mêmes et finissent par chuter (Dedryver, 2010).

De façon générale, en fonction de la durée des attaques et du nombre des aphides, la plante
attaquée flétrit, jaunit, se dessèche et meurt (Blackman et Eastop, 1994).

 Dégâts liés à la toxicité des composés salivaires


Lors des piqûres, les aphides injectent une grande quantité de salive toxique dans les cellules
de la plante. Elle contient des enzymes, des toxines (pectinases, catalases, peroxydases) qui ont
une action irritative et toxique. Ces composés toxiques interagissent avec les cellules végétales
et il en résulte de graves déformations et décolorations foliaires (distorsion, enroulement,
cloquage, boursouflement et jaunissement), suivi parfois de leur chute et des avortements des
fleurs (Asiwe et al., 2009). Ces injections salivaires aboutissent souvent à une modification du
métabolisme de la plante (Asiwe et al., 2009). On observe souvent autour des points de piqûre,

15
des perturbations dans le processus de multiplication cellulaire caractérisées par des chancres
sur les tiges ou sur les racines et des galles sur les feuilles ou sur les pétioles (Cherqui et
Tjallingii, 2000).

1.2.5.2. Dégâts indirects


Les dégâts indirects sont liés à la transmission de virus et à l’action du miellat, une substance
rejetée par les aphides sur les différents organes de la plante.

 Miellat et fumagine
La sève élaborée est riche en sucre (6 à 11 % de saccharose) mais contient peu de protéines.
Pour couvrir leurs besoins en protéines et en acides aminés nécessaires à la croissance, les
aphides doivent ingérer une grande quantité de sève et donc trop de sucre. Après la digestion,
l’excès de sucre est excrété par la cauda sous forme de miellat (substance sirupeuse) sur les
différentes parties de la plante surtout sur les feuilles. Cette substance sirupeuse peut contrarier
la respiration et la photosynthèse soit directement en obstruant les stomates soit indirectement
en favorisant le développement de champignons saprophytes. Ces derniers provoquent le
développement de fumagine, une poudre noirâtre qui recouvre les feuilles. Elle entrave aussi la
respiration et l’activité photosynthétique de la plante, souille les organes consommables
(Dantec, 1985). Les feuilles recouvertes finissent par se dessécher précocement et la plante
meurt (Hullé et al., 1999).

 Transmission de virus
Les pucerons transmettent de nombreux virus. Près de 50 % des virus transmis par les insectes
(275 sur 600) sont transmis par les pucerons. Environ 14 virus de légumineuses sont transmis
par Aphis craccivora de façon persistante ou non persistante (Thottappilly et al., 1990). Selon
Neya et al. (2015), Aphis craccivora est le principal vecteur du virus de la mosaïque du niébé,
le Cowpea Aphid Born Mosaïc Virus (CABMV). Cet insecte est impliqué à près de 57 % dans
la transmission du virus de cette virose (Bashir et Hampton, 1994) qui occasionne des pertes de
rendement de l’ordre de 7 à 60 % au Burkina Faso (Neya et al., 2015).

1.2.5.3. Conséquence des attaques de Aphis craccivora sur la production du niébé


Les dommages causés par les aphides aux plants de niébé conduisent dans la plupart des cas, à
une baisse de rendement. Singh et Allen (1980) ont estimé des pertes de rendement de 20 % à
40 % en Asie et 35 % en Afrique. Singh et Van Emden (1979), ont signalé des pertes de plus
de 50 % particulièrement en Afrique de l’ouest où le niébé est beaucoup plus cultivé.

16
Les pertes de production se chiffrent à environ cent millions de dollars par an (Oerke, 1994 ;
Morrison et Peairs, 1998). Les dégâts et les pertes économiques peuvent compromettre la
sécurité alimentaire et nutritionnelle de même que le développement économique dans les zones
de production.

Au regard de l’ampleur des dégâts, il est d’une impérieuse nécessité de recourir à des méthodes
efficaces de lutte contre ce potentiel ravageur.

1.2.6. Méthodes de lutte contre les aphides


Diverses méthodes de lutte peuvent être employées contre ce ravageur, les principales sont les
suivantes :

1.2.6.1. Lutte chimique


Elle constitue une des principales méthodes employées par les producteurs. Toutefois, elle doit
être basée sur l’utilisation de pesticides reconnus efficaces contre Aphis craccivora (Ofuya,
1997) et homologués par le comité sahélien des pesticides (CSP).
Quatre (04) familles d’insecticides, à savoir des composés à base des hydrocarbures chlorés,
des organophosphorés, des carbamates, et des pyréthrinoïdes peuvent être utilisées pour éviter
ou réduire significativement les populations des aphides (Neya, 2011).
Toutefois, les pyréthrinoïdes comme la deltaméthrine apparaissent les plus efficaces pour
limiter les populations de pucerons (Neya, 2011).
En plus des pesticides chimiques de synthèse, une large gamme de plantes renferme des
substances qui ont des propriétés anti-appétissantes, répulsives, insecticides, antimicrobiennes
ou même capable d’amener la plante à déclencher des mécanismes de défense (Radha, 2013).
Parmi ces plantes, on peut citer l’Azardirachta indica dont le principe actif l'azadirachtine est
anti-appétissant. De même, des extraits de Zingiber officinale (Ros.) et Aframomum melegueta
(Ros.) ont une action insecticide (Ofuya et Okuku, 1994).
En outre, l’huile de Jatropha curcas permettrait une réduction de 80 % des populations du
puceron de niébé (Habou, 2014). D’autres plantes comme Hyptis suavolens à proximité des
parcelles de niébé dégage des substances répulsives ; aussi son extrait aqueux est létal non
seulement pour les larves mais aussi pour les adultes de Aphis craccivora (Koussou et al.,
2007).
Bien que cette méthode de lutte soit efficace, elle présente des risques non négligeables sur
l’environnement et sur la santé humaine (Memon et al., 2004). En outre, les pesticides
chimiques contribuent à augmenter davantage les coûts de production et sont souvent

17
inaccessibles aux petits producteurs qui produisent l'essentiel du niébé (Singh et Allen, 1980) ;
d’où la nécessité de recourir à d’autres méthodes efficaces prônant une agriculture durable.

1.2.6.2. Lutte biologique


La lutte biologique utilise le principe d’ennemis naturels pour réguler les populations
aphidiennes. Il s’appuie sur des organismes prédateurs tels que les larves et adultes de
coccinelles (Coccinellideae), les larves de cécidomyies (Cecidomyiidae), de syrphes
(Syrphideae), de chrysopes (Chrysoperla), les hémérobes (hemerobiideae), et les araignées
(INRA, 2013).
En plus, les parasitoïdes aphidages tels que Lysiphlebus testaceipes, L. fabarum, Trioxys
angelicae, Aphidius absinthii, Aphidius calemani, Aphidius smithi, Lysiphlebia japonica,
Lysiphlebus confusus et Trioxys rishi infectent les nymphes et les adultes des pucerons (Cam,
2008).
Des entomopathogènes (bactéries, virus et champignons) contribuent également à la réduction
des populations des aphides (INRA, 2013). Les plus éfficaces sont les champignons Beauveria
bassiana, Entomephthora fresinü, Eusarium pallidorosum et Neozygites fresenü, (Cam, 2008).

Cependant, le contrôle biologique des populations de pucerons est limité par des hyper et supra
parasites qui détruisent à leur tour les populations de parasitoïdes primaires et les prédateurs
des aphides (Ronquim et al., 2004).

1.2.6.3. Lutte intégrée


Elle est un système de gestion des ravageurs conciliant autant que possible, les différentes
méthodes de lutte appropriées dans lequel les méthodes agroécologiques constituent les
premières mesures de protection. La lutte chimique n’intervient que si elle est jugée
indispensable après une inefficacité des autres méthodes de lutte, une analyse du seuil de
nuisibilité, du seuil de rentabilité économique et enfin après assurance qu’elle n’induirait pas
de risque sur l’environnement selon le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA,
2009).

1.2.6.4. Lutte culturale


Elle est basée sur des pratiques et techniques culturales permettant de prévenir ou de minimiser
les attaques des aphides contre des cultures de niébé. En effet, le désherbage de la parcelle de
culture et ses abords permet d’éliminer les plantes hôtes servant de site de refuge pour les
aphides (Fagbohoun, 2009). Aussi, un semis précoce à forte densité, aurait pour effet de réduire
considérablement la colonisation des plantes par des pucerons du niébé (Anonyme, 1989). Une

18
autre pratique culturale est la rotation et l’association du niébé avec des plantes non hôtes telles
que les céréales. Selon Tahvanainen et Root (1972), ces pratiques perturbent la localisation
visuelle ou olfactive, favorisent l’émergence d’ennemis naturels qui en retour combattent les
ravageurs spécialisés du niébé ;
Outre technique, est l’utilisation de variétés résistantes à Aphis craccivora. Cette stratégie de
lutte, efficace est à la fois saine, économique et respectueuse de l'environnement et constitue de
nos jours, un des aspects importants des programmes de sélection dirigés contre les insectes
ravageurs (Pedigo, 1989). C’est dans ce sens que des recherches en vue de l’identification de
source de résistance du niébé à Aphis craccivora ont été réalisées.

Des sélections variétales menées par l’IITA ont permis d’identifier des variétés résistantes aux
aphides (Singh et al., 1997). Il s’agit des variétés IT84S-2246, IT86D-719, IT90K-101, IT89K-
288, IT89K-374, IT97K-556-6, IT82E-16, IT82E-18, IT82E-889, Tvu-3509, Tvu401, Tvu612,
Tvu310, Tvu408P2 et la Tvu3000) et Vita 7.
Aussi, des travaux de criblage menés en Inde du Sud-Est (Chari et al., 1976) et au Nigeria
(Singh, 1979) ont abouti à l'identification de plusieurs sources de résistance à Aphis craccivora
(Ombakho, 1987). A cela s’ajoute les sources de résistance développées par mutagenèse
(Pathak, 1988).
Au Burkina Faso, des études sur la résistance du niébé aux aphides ont été menées par les
chercheurs de l’INERA sous l’égide de l’IITA et du projet SAFGRAD en 1981. Cela a conduit
à cette période à l’identification de variétés résistantes telles KVx145-27-6, KVx165-14-1,
KVx146-27-4, KVx146-1, KVx295-2-124-99 (Batiéno, 2008).
Cependant, l’effondrement de la résistance a été observé dans plusieurs systèmes « Plante-
Aphides » (Lecoq, 1996). Il est donc nécessaire de procéder à de nouvelles prospections afin
d'identifier de nouvelles sources de résistance à Aphis craccivora dont les biotypes opèrent des
mutations (Souleymane et al., 2013).

1.2.7. Résistance des plantes aux insectes


La résistance des plantes est l’ensemble des caractéristiques héréditaires collectives grâce
auxquelles, une plante est en mesure de réduire la probabilité de devenir un hôte de prédilection
pour un insecte (Beck, 1965). Sterling en 1941 avait défini cette résistance comme étant
l’ensemble des caractéristiques héréditaires permettant à une variété d’une culture donnée
d’éviter, de supporter ou de se remettre des attaques d’insectes, dans des conditions qui seraient
plus préjudiciables à d’autres plantes de la même espèce.

19
1.2.8. Mécanismes de résistances des plantes aux insectes
Les principaux mécanismes de résistance des plantes contre les agressions des insectes
ravageurs sont de trois types : l'antixénose, l'antibiose et la tolérance (Painter, 1951).

 Antixénose

L’antixénose ou non préférence interfère avec le comportement des insectes. Il regroupe les
caractères physiques (structure morphologique) et ou chimiques (synthèse de substances)
développés par un cultivar pour se rendre moins attrayant pour un insecte ravageur en quête
d’un site pour la reproduction, l’alimentation, ou comme habitat (Painter, 1951).
Ces caractères comprennent entre autres la couleur, le reflet de la lumière, le type de
pubescence, l'angle des feuilles, l'odeur, le goût, l'épaisseur de l’épiderme qui ne fournissent
pas au parasite un substrat d'alimentation, de ponte et/ou d’habitat convenable. Il y’a également
la synthèse de substances répulsives ou l’absence d'attractifs alimentaires qui fait que la plante
échappe à une éventuelle attaque d’insecte (Radciffe et Chapman, 1965).

 Antibiose

L’antibiose est la stratégie par laquelle un cultivar interfère avec la physiologie de l’insecte. Il
se manifeste par des réactions négatives de la part du cultivar préféré, à produire des substances
défensives capable de ralentir la croissance, inhiber la reproduction, altérer la physiologie,
retarder ou prolonger le cycle de développement, ou induire diverses anomalies physiques ou
comportementales chez l'insecte (Painter, 1951).
Selon Ansarri (1984), l’antibiose est le principal mécanisme responsable de la résistance des
plants de niébé aux aphides.

 Tolérance
La tolérance est la capacité d’une plante de croître, de maintenir ou subir une faible perte de
son potentiel de production malgré l’attaque d'une population d'insectes donnée qui pourrait
occasionner des dommages considérables ou même la mort chez un cultivar sensible (Painter,
1951). Elle réside dans la capacité inhérente de ces types de génotypes à synthétiser les
nutriments perdus à un rythme assez rapide pour compenser les prélèvements effectués par les
aphides.
La tolérance est plus sujette aux conditions environnementales. Aussi, le degré de tolérance
d’un génotype donné est fortement influencé par l'âge, le développement morphologique, la
vigueur générale de la plante et la taille de la population résistante aux insectes (Painter, 1951).

20
Toutefois, des auteurs comme Beck (1965) excluent la tolérance en tant que « résistance vraie
dans la relation plante-insecte ». Sharma, (2009) souligne que la tolérance se produit souvent
en combinaison avec l’antixénose et l’antibiose.

Aphis craccivira est un ravageur majeur de la culture du niébé. La résistance des lignées
identifiées dans le passé est en perpétuelle chute d’où la nécessité de procéder à l’identification
de nouvelles lignées de niébé résistantes à cet insecte dont la procédure est abordée dans le
chapitre suivant.

21
Chapitre II : Matériel et Méthodes
2.1. Présentation du site expérimental
L’étude a été menée au Centre de Recherches Environnementales Agricoles et de Formation de
Kamboinsé (CREAF/K), une des stations de recherche de l’Institut de l’Environnement et de
Recherches Agricoles (INERA). Cette station est située à 12 km au Nord-Est de Ouagadougou
sur l’axe Ouagadougou-Kongoussi (Figure 3). Ses coordonnées géographiques sont de latitude
12°26’59,4’’ Nord, de longitude 1°33’08,0’’ Ouest et d’altitude 296 m. Le climat de la zone de
Kamboinsé est de type soudanien. Il est caractérisé par une pluviosité moyenne annuelle de 600
à 900 mm (Guinko, 1984). Les travaux ont été conduits dans l’unité de sélection du niébé,
précisément au Laboratoire de Génétique et de Biotechnologies Végétales. Le criblage a été
effectué dans une serre.

Figure 3 : Carte géographique du CREAF/Kamboinsé


Source : BNDT(IGB) et géolocalisation du CREAF (INERA, CTIG, 2012).
2.2. Matériel végétal
Dans cette étude, 46 lignées MAGIC de niébé (Tableau II) ont été évaluées pour leur résistance
aux aphides. Les 46 lignées MAGIC ont été sélectionnées sur la base de leur précocité, de leur
potentiel de rendement et de leur résistance à la sécheresse, aux trips, au Striga et à Alectra à
partir d’une population de 300 lignées MAGIC obtenues au départ. Cette population MAGIC a
été développée et fixée grâce à la sélection assistée par marqueurs par l’Université California
Riverside (UCR) en partenariat avec l’INERA et d’autres institutions de recherche de l’Afrique
de l’Ouest. Elles sont issues de l’inter-croisement de huit (08) parents élites dont six (06)
proviennent de l’IITA au Nigeria et les deux autres de l’INERA au Burkina et de l’Université
California Riverside située en Californie. L’inter-croisement a permis de recombiner plusieurs
caractères des parents et a abouti à la création de plusieurs lignées, à partir desquelles seront

22
sélectionnées des génotypes de niébé, dotés de plusieurs caractères d’intérêts tels que le
rendement, la précocité du cycle et la résistance à diverses contraintes de production,
notamment les attaques des aphides. Les 08 parents (Annexe 2) ont été également criblés afin
d’évaluer leur résistance aux aphides.
La variété NS-1 (niébé sauvage) a été utilisée comme témoin sensible tandis que les variétés
IT97K-556-6 et KVx 295-2-124-99 identifiées efficaces contre les attaques des aphides ont
servi de témoins résistants. La variété Tiligré, bien appréciée des producteurs pour son
rendement élevé et la couleur blanche de ses graines a également été testée.
Les variétés sensibles KVx-61-1 (niébé sucré), et KN 1 ont servi de plants d’élevage des
aphides. Le Tableau I présente la liste des lignées MAGIC.

Tableau I : Liste des lignées MAGIC

N° Lignées MAGIC N° Lignées MAGIC N° Lignées MAGIC N° Lignées MAGIC


1 MAGIC003 13 MAGIC 023 25 MAGIC122 37 MAGIC234
2 MAGIC004 14 MAGIC025 26 MAGIC124 38 MAGIC236
3 MAGIC005 15 MAGIC032 27 MAGIC153 39 MAGIC258
4 MAGIC006 16 MAGIC036 28 MAGIC161 40 MAGIC268
5 MAGIC008 17 MAGIC039 29 MAGIC166 41 MAGIC277
6 MAGIC011 18 MAGIC040 30 MAGIC171 42 MAGIC282
7 MAGIC012 19 MAGIC041 31 MAGIC174 43 MAGIC286bl
8 MAGIC014 20 MAGIC043 32 MAGIC178 44 MAGIC286bru
9 MAGIC015 21 MAGIC060 33 MAGIC182 45 MAGIC291
10 MAGIC016 22 MAGIC061 34 MAGIC206 46 MAGIC298
11 MAGIC017 23 MAGIC072 35 MAGIC212
12 MAGIC020 24 MAGIC078 36 MAGIC220

2.3. Matériel animal


La souche d’aphide utilisée pour le criblage des lignées MAGIC est le biotype d’aphide du
centre plus précisément Kamboinsé.

2.4. Méthodes
2.4.1. Obtention et élevage des aphides
Les aphides ont été collectés en milieu paysan dans la zone de Kamboinsé. La collecte a consisté
à prélever des organes de plants de niébé infectés par des aphides. Ces insectes ont été conservés

23
dans un bocal (Annexe 3) durant le transport jusqu’au laboratoire. Ils ont été par la suite
maintenus en élevage sur des cultivars sensibles de niébé (KN 1 et KVx 61-1) qui ont été placés
à l’intérieur d’une cage d’élevage (Annexe 3) en vue de protéger les aphides contre
d’éventuelles attaques de parasitoïdes et/ou de prédateurs. Les plants ont été entretenus par
apport direct d’eau au pied pour éviter de lessiver les aphides. Les individus sauvages transférés
en premier lieu sur les plants d’élevage ont constitué la génération de départ G0. Dans le but
d’éviter la surpopulation des individus qui entrainerait la mort des plants d’élevage et réduirait
la fécondité, une partie des insectes a été régulièrement transférée des pieds infestés vers de
nouveaux plants sains à l’aide de pinceaux à poils souples (Annexe 3), et ce à chaque fois que
le nombre des individus augmentait. L’élevage a permis d’obtenir un nombre d’aphide
important pour mener à bien le test. Le criblage pour la résistance a été réalisé avec les
descendants de la souche sauvage.

2.4.2. Dispositif expérimental


Le dispositif expérimental est un bloc de Fisher randomisé avec trois (03) répétitions (Photo 3).
Chaque répétition est constituée de 58 pots correspondant au nombre total du matériel végétal
(46 lignées MAGIC, 08 parents des lignées MAGIC et 04 témoins). Dans chaque répétition,
chaque génotype a été représenté de façon aléatoire dans un pot qui a été préalablement rempli
d’un mélange de sable et de limon dans les proportions 2/3 et 1/3 plus de l’engrais minéral, le
NPK (14-23-14-6-1) à la dose de cinq (05) g/pot. Les graines ont été préalablement traitées
avec un fongicide (Calthio-C) avant le semis, qui a été réalisé à raison de deux (02) graines par
pot. Un démariage a été effectué à sept (07) jours après semis (JAS) pour ne garder qu’un (01)
plant par pot.

Rep 1 Rep 2 Rep 3


24
Photo 3 : Aperçu du dispositif expérimental
Source : Tapsoba, 2019.
2.4.3. Technique d’infestation ou de criblage
Le criblage a eu lieu au douzième (12ème) jour après semis (JAS). A ce stade, Les plants
présentaient au moins une feuille trifoliolée. Ils étaient alors assez vigoureux et pouvaient faire
recours à leur propre système de défense pour contrer l’attaque des aphides.

La méthode de criblage s’inspire de celle de Annan et al. (1995). Elle a consisté à prélever cinq
(05) aphides et à les déposer à l’aide de pinceau à poils souples (Photo 4) sur chaque plant. Le
plant infesté a été immédiatement couvert avec un tissu de criblage et l’ensemble a été maintenu
hermétiquement fermé grâce aux poutrelles en bois et aux rubans élastiques (Photo 4). Les
lignées sont restées sous la pression parasitaire des aphides pendant 30 jours en fonction de leur
niveau de résistance. La Photo 4 est un aperçu de la technique de criblage des lignées.

Poutrelles
en bois

Tissus
de criblage

Pot de semis

Ruban
élastique

A : Dispositif avant criblage B : Action de criblage C : Dispositif après criblage

Photo 4 : Aperçu de la technique de criblage des lignées


Source : Tapsoba, 2019.

2.4.4. Collecte des données


Les données ont été collectés à chaque trois jours pendant 30 jours à partir de la date
d’infestation et portaient sur les paramètres suivants :
- la survie du plant : il s’est agi d’indiquer si le plant est mort (0) ou vivant (1) ;
- la vigueur du plant : elle a été déterminée en observant visuellement l’état des plants
tout en indiquant s’il est sain (1) ou malade (0). Les plants malades ont été repérés à
travers les symptômes de flétrissement, de jaunissement, de défoliation, de déformation
foliaire ou à partir des viroses ;
- le nombre de feuilles trifoliolées par plant (NF) ;

25
- le degré d’infestation : il a été déterminé en évaluant le nombre d’aphides sur chaque
plant en s’inspirant du mode de comptage de Souleymane et al. (2013). Six (06) scores
allant de 0 à 5 ont été utilisés à cet effet, avec 0 : Pas d’aphide sur le plant, 1 : 1 à 5
aphides sur le plant, 2 : Plus de 5 à 20 aphides sur le plant, 3 : Plus de 20 à 100
aphides sur le plant, 4 : Plus de 100 à 500 aphides sur le plant, 5 : Plus de 500 aphides
sur le plant. La planche 1 illustre les scores des aphides par plant.

S0 : Pas d’aphides S1 : 1 à 5 aphides S2 : + 5 à 20 aphides

S3 : + 20 à 100 aphides S4 : + 100 à 500 aphides S5 : + 500 aphides

Planche 1 : Aperçus des scores correspondant aux différents degrés d’infestation


Source : Souleymane 2013 adapté par Tapsoba, 2019.
- la sévérité de l’attaque des aphides : il s’est agi, de déterminer le degré des dommages
subi par chaque lignée, en s’inspirant du mode d’évaluation de Boateng (2015), qui l’a
exprimé en pourcentage. Elle a été déterminée à travers cinq (05) scores codifiés de 0 à
4 avec 0 : absence de dégât, 1 : peu de déformation, 2 : faible à moyen jaunissement, 3 :
jaunissement sévère à flétrissement moyen, 4 : très flétrit à mourant. La planche 2
illustre les différents niveaux de sévérités.

26
Sévérité 0 Sévérité 1 Sévérité 2

Sévérité 3 Sévérité 4
Planche 2 : photos illustrant les degrés de sévérité des attaques des aphides.
Source : Boateng, 2015 adapté par Tapsoba, 2019.

2.4.5. Traitement et analyse des données


Les données collectées ont été saisies et traitées sur le tableur Excel version 2016. Il a également
servi à la représentation graphique des données.
L’analyse de variance a été réalisée à l’aide du logiciel SAS version 9.4. Le test de Bonferroni
a été utilisé pour la séparation des moyennes lorsque l'analyse de la variance révèle des
différences significatives au seuil de 5%. Le logiciel XLSTAT version 2016 a servi à réaliser,
la corrélation, l’analyse en composantes principales (ACP), la classification ascendante
hiérarchique (CAH) et l’analyse factorielle discriminante (AFD).

27
Chapitre III : Résultats et Discussion
3.1. Résultats
3.1.1. Evolution des populations des aphides
Les résultats de l’analyse de variance ont révélé une différence très significative (P˂0,001) de
degré d’infestation entre les génotypes testés (Tableau II). Les génotypes de niébé évaluées sur
une échelle de 0 à 5, se sont différenciées les unes des autres en termes d’infestation par les
aphides. En effet, 20,68 % des génotypes (MAG153, MAGIC298, MAGIC286bl, IT84S2246)
ont enregistré un score d’infestation de (0 à 3) ; 68,96 % des génotypes (MAG282, MAG236,
MAG286br, IT84S2049, IT89KD288) et 10,34 % des génotypes (MAG026, MAG027,
MAG028, KVx-295-2-125-99) ont respectivement présenté un score d’infestation de (3 à 4) et
(4 à 5) (Tableau III). Le plus faible score d’infestation (2,04) a été observé sur MAGIC036 et
le plus élevé (4,33) sur MAGIC023.

Tableau II : Résultats de l’analyse de variance


N° Accessions Score Survie NF Vigueur Sévérité
abcd a abc ab
1 MAGIC122 3,233 1,000 10,667 0,867 1,200 abc
2 MAGIC124 3,747 a 0,733 abcdef 6,360 defgh 0,794 abc 1,486 ab
3 MAGIC166 3,333 abcd 1,000 a 7,767 bcdefg 1,000 a 0,867 abc
4 MAGIC017 3,500 abc 1,000 a 7,667 bcdefg 0,867 ab 1,000 abc
5 MAGIC060 3,724 a 0,733 abcdef 7,327 cdefgh 0,761 abc 1,286 abc
6 MAGIC220 3,417 abcd 0,833 abcde 7,284 cdefgh 0,909 ab 1,046 abc
7 MAGIC008 3,584 ab 0,833 abcde 6,917 cdefgh 0,776 abc 1,246 abc
8 MAGIC178 3,067 abcd 1,000 a 7,200 cdefgh 0,962 ab 1,000 abc
9 MAGIC212 3,153 abcd 0,933 abc 11,340 ab 0,957 ab 0,872 abc
10 MAGIC286bru 3,133 abcd 1,000 a 9,433 abcd 0,967 ab 0,733 abc
11 MAGIC153 2,567 cd 1,000 a 11,667 a 1,000 a 0,767 abc
12 IT84S-2049 3,033 abcd 1,000 a 11,833 a 0,967 ab 0,367 c
13 CB27 2,933 abcd 1,000 a 5,967 defgh 0,900 ab 1,100 abc
14 Tiligré 3,184 abcd 0,833 abcde 6,217 defgh 0,976 a 0,912 abc
15 MAGIC020 3,707 a 0,533 bcdefghi 5,847 defgh 0,765 abc 1,168 abc
16 KVx-295-2-125-99 3,684 a 0,500 cdefghi 5,284 efgh 0,827 abc 1,104 abc
17 MAGIC182 3,400 abcd 0,667 abcdefgh 5,667 defgh 0,784 abc 1,291 abc
18 MAGIC234 3,180 abcd 0,733 abcdef 8,627 abcde 0,928 ab 0,686 bc
19 MAGIC161 3,051 abcd 0,500 cdefghi 5,651 efgh 0,927 ab 1,170 abc
20 IT84S-2246 2,743 abcd 0,967 ab 6,603 defgh 0,962 ab 0,769 abc
21 MAGIC236 3,244 abcd 0,567 abcdefghi 5,277 efgh 0,903 ab 1,066 abc
22 MAGIC174 2,900 abcd 1,000 a 8,567 abcdef 0,900 ab 0,367 c
23 Suvita 2 3,557 abc 0,700 abcdefg 4,664 gh 0,856 abc 1,156 abc
24 MAGIC005 3,651 ab 0,500 cdefghi 4,751 gh 0,793 abc 1,337 abc
25 MAGIC282 3,261 abcd 0,467 defghi 6,421 defgh 0,888 ab 0,973 abc
26 MAGIC023 3,611 ab 0,300 fghi 5,504 efgh 0,797 abc 1,185 abc
28
27 MAGIC032 3,584 ab 0,500 cdefghi 5,184 efgh 0,827 abc 1,070 abc
28 MAGIC006 3,524 abc 0,333 fghi 5,068 efgh 0,869 ab 1,214 abc
29 MAGIC043 3,444 abc 0,633 abcdefghi 5,570 efgh 0,780 abc 1,127 abc
30 IT82E-18 3,594 ab 0,467 defghi 5,221 efgh 0,855 abc 0,940 abc
31 MAGIC012 3,551 abc 0,500 cdefghi 4,684 gh 0,793 abc 1,437 abc
32 MAGIC003 3,624 ab 0,367 fghi 5,164 efgh 0,874 ab 0,914 abc
33 MAGIC025 3,551 abc 0,500 cdefghi 5,051 efgh 0,793 abc 1,237 abc
34 MAGIC268 3,240 abcd 0,867 abcde 4,947 efgh 0,680 bc 1,510 ab
35 MAGIC039 2,963 abcd 0,900 abcd 5,610 efgh 0,852 abc 0,974 abc
36 MAGIC291 2,667 bcd 1,000 a 4,700 gh 0,833 abc 1,333 abc
37 MAGIC298 2,964 abcd 0,567 abcdefghi 6,144 defgh 0,870 ab 0,932 abc
38 IT97K-556-6 3,594 ab 0,467 defghi 5,087 efgh 0,855 abc 1,006 abc
39 MAGIC206 3,517 abc 0,500 cdefghi 4,817 fgh 0,860 abc 1,104 abc
40 MAGIC040 3,451 abc 0,500 cdefghi 5,151 efgh 0,827 abc 1,137 abc
41 MAGIC258 3,527 abc 0,467 defghi 5,054 efgh 0,788 abc 1,340 abc
42 MAGIC041 3,634 ab 0,333 fghi 5,134 efgh 0,735 abc 1,352 abc
43 MAGIC286bl 2,944 abcd 0,633 abcdefghi 5,670 defgh 0,946 ab 0,761 abc
44 NS-1 3,504 abc 0,433 efghi 5,394 efgh 0,817 abc 1,075 abc
45 MAGIC078 3,454 abc 0,267 ghi 5,441 efgh 0,892 ab 0,914 abc
46 IT004-12-63 3,311 abcd 0,633 abcdefghi 4,970 efgh 0,813 abc 1,161 abc
47 MAGIC072 3,434 abcd 0,333 fghi 5,268 efgh 0,869 ab 1,016 abc
48 MAGIC014 3,537 abc 0,433 efghi 4,957 efgh 0,850 abc 1,109 abc
49 MAGIC015 3,501 abc 0,333 fghi 5,268 efgh 0,869 ab 0,914 abc
50 IT89KD-288 3,374 abcd 0,200 i 5,181 efgh 0,783 abc 1,493 ab
51 IT93K-503-1 3,117 abcd 0,833 abcde 3,584 h 0,576 c 1,812 a
52 MAGIC277 2,750 abcd 0,833 abcde 4,750 gh 0,776 abc 1,412 abc
53 MAGIC061 3,221 abcd 0,267 ghi 5,174 efgh 0,807 abc 1,224 abc
54 MAGIC011 3,198 abcd 0,233 hi 5,344 efgh 0,854 abc 1,024 abc
55 MAGIC004 3,221 abcd 0,233 hi 5,141 efgh 0,835 abc 1,152 abc
56 MAGIC016 3,224 abcd 0,367 fghi 5,064 efgh 0,907 ab 0,780 abc
57 MAGIC036 2,424 d 0,533 bcdefghi 4,417 gh 0,956 ab 0,770 abc
58 MAGIC171 3,237 abcd 0,433 efghi 5,157 efgh 0,817 abc 0,909 abc
Pr > F 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001
Significatif THS THS THS THS THS
NF : Nombre de feuilles, Pr : probabilité au seuil de 5%
THS : Très hautement significative
Les moyennes suivies de la même lettre alphabétiques dans la même colonne, ne sont pas significativement
différentes d’après le test de Bonferroni au seuil de 5%.

29
Tableau III : Répartition des génotypes en fonction du score des aphides
Niveau de score Lignées MAGIC et témoins Nombre
MAG011, MAG039, MAG174, MAG161, MAG286bl, MAG298,
Score de (0 à 3) MAG291, MAG277, MAG153, MAG036. 12 (20,68%)
Témoins : CB27, IT84S2246
MAG004, MAG006, MAG008, MAG012, MAG014, MAG015,
MAG016, MAG017, MAG025, MAG032, MAG040, MAG043,
MAG060, MAG061. MAG072, MAG078, MAG122, MAG124, 40
Score de (3 à 4) MAG166, MAG171, MAG178, MAG182, MAG206, MAG212, (68,96%)
MAG220, MAG234, MAG258, MAG268, MAG282, MAG236,
MAG286br.
Témoins : NS1, Suvita2, Tiligré, IT004-12-63, IT82E18, IT97K556-6,
IT93K503-1, IT84S2049, IT89KD288,
Score de (4 à 5) MAG023, MAG024, MAG026, MAG027, MAG028. 06
Témoins : KVx-295-2-125-99 (10,34%)

L’analyse comparée a montré également des différences très hautement significatives


(P˂0,0001) du degré d’infestation des aphides entre les dates d’observation (Figure 4). Les
scores les plus élevés ont été observés entre le 9ème et le 15ème JAI (Figure 4).
La Figure 4 illustrant l’évolution du degré d’infestation selon les dates d’observation, montre
que la population des aphides a progressivement évolué à la hausse au début de l’évaluation,
plus précisément entre le 3ème et le 12ème JAI. Par contre, il a continuellement baissé par la suite
et ce, jusqu’à la fin de l’évaluation au 30ème JAI.

5
a
4,5 ab ab
c
4
c c
Degré d'infestation

3,5
3 d
d
2,5 d d

2
1,5
1
0,5
0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI
Date des obervations

Les histogrammes portant la même lettre ne sont pas significativement différents selon le test de Bonferroni au
seuil de 5 %.
Figure 4 : Evolution du score des aphides en fonction du temps

30
3.1.2. Incidence des aphides sur la survie des lignées
L’analyse de variance a révélé une différence très significative (P<0,0001) du taux de survie
entre les génotypes testés (Tableau II). En effet, 44,82 % des génotypes (MAGIC003,
MAGIC004, MAGIC005, NS-1, IT97K-556-6, KVx-295-2-125-99) n’ont présenté aucun plant
qui a survécu à l’attaque des aphides. Le taux de survie chez ces génotypes a été de 0 %. Par
contre 37,93 % des génotypes (MAGIC286bl, MAGIC298, MAGIC008, Tiligré, IT004-12-63,
Suvita2) ont enregistré un taux de survie de 33,33 % à 66,66 %. Néanmoins, 17,24 % des
génotypes (MAGIC174, MAGIC178, MAGIC286bru, CB27, IT84S-2049) ont présenté un taux
de survie de 100 % (Tableau IV).

Tableau IV : Répartition des lignées et des témoins en fonction du taux de survie


Taux de survie Lignées MAGIC et témoins Nombre
MAGIC017, MAGIC122, MAGIC153, MAGIC166, MAGIC174, MAGIC178,
100 % MAGIC286bru, MAGIC291. 10
Témoins : CB27, IT84S-2049. (17,24%)
MAGIC008, MAGIC039, MAGIC212, MAGIC220, MAGIC268, MAGIC277,
33,33 à MAGIC036, MAGIC043, MAGIC060, MAGIC124, MAGIC161, MAGIC182,
66,66% MAGIC234, MAGIC236, MAGIC282, MAGIC286bl, MAGIC298. 22
Témoins : IT84S-2246, IT93K-503-1, Tiligré, IT004-12-63, Suvita2. (37,93%)
MAGIC003, MAGIC004, MAGIC005, MAGIC006, MAGIC011, MAGIC012,
MAGIC014, MAGIC015, MAGIC016, MAGIC020, MAGIC023, MAGIC025,
0% MAGIC032, MAGIC040, MAGIC041, MAGIC061, MAGIC072, MAGIC078, 26
MAGIC171, MAGIC206, MAGIC258. (44,82%)
Témoins : NS-1, IT82E-18, IT89KD-288, IT97K-556-6, KVx-295-2-125-99.

Des différences très significatives (P<0,0001) du taux de survie ont également été notées entre
les dates d’observations à l’exception de celles du 18ème au 30ème JAI (Figure 5).

La figure 5 illustre également l’évolution du taux de survie des plants au cours de l’évaluation.
Elle montre une baisse progressive du taux de survie des lignées, du début de l’évaluation
jusqu’au 24ème JAI. Elle montre également que le nombre de plants survivants est resté presque
stable au cours des deux dernières observations, entre le 27ème et le 30ème JAI.

31
1,2
1a
ab
1 bc
c

Niveau de survie 0,8 d

0,6 e
e
e e e
0,4

0,2

0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI

Date des observations

Les histogrammes portant la même lettre ne sont pas significativement différents selon le test de Bonferroni au
seuil de 5 %.

Figure 5 : Evolution de la survie des lignées MAGIC en fonction du temps

3.1.3. Incidence des aphides sur le développement foliaire des lignées


Les résultats de l’analyse de variance ont montré une différence très significative (P˂0,001) de
développement foliaire entre les lignées MAGIC, soumises à la pression parasitaire des aphides
(Tableau II). En effet, chez certains génotypes le développement foliaire a été contrarié par les
aphides. C’est le cas du témoin IT89KD-288 qui a présenté le plus faible nombre de feuilles
(moyenne de 1,39). Par contre, il a été important chez certains génotypes tels MAGIC234 qui
a présenté le plus grand nombre de feuilles (moyenne de 12,77) (Annexe 6).

Aussi, des différences très significatives (P<0,0001) de développement foliaire ont également
été notées entre les dates d’observation à l’exception des deux dernières dates, le 27ème et le
30ème JAI (Figure 6). La figure 6 montre également, que le nombre de feuilles a constamment
évolué à la hausse au cours de l’évaluation.
18
16 a
a
Nombre de feuilles

14
b
12
c
10 cd
8 de
ef e
6 f
g
4
2
0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI

Date des observations


32
Figure 6 : Evolution du nombre de feuilles en fonction du temps
3.1.4. Incidence des aphides sur la vigueur des lignées
L’analyse de variance a révélé une différence très significative (P˂0,001) de niveau de vigueur
entre les lignées MAGIC soumises à l’attaque des aphides (Tableau II). En effet, 15,51 % des
génotypes ont présenté une bonne vigueur soit un niveau de 0,9 et 1. C’est le cas de MAGIC153
et MAGIC166 sur lesquelles ont été observées le plus haut niveau (1). Aussi, 41,37 % des
génotypes (MAGIC291, MAGIC017, MAGIC122, les témoins Suvita2 et Tiligré) ont présenté
un niveau de vigueur moyen (0,43 à 0,87). Par contre 43,10 % des génotypes ont complètement
perdu leur vigueur suite à l’attaque des aphides soit un niveau de 0,1 à 0,4 (Tableau V). C’est
le cas des lignées (MAGIC025, MAGIC032, MAGIC040) et surtout du témoin IT89KD-288
qui a enregistré le plus faible niveau de vigueur (0,10) (Annexe 6).

Tableau V : Répartition des lignées et des témoins en fonction de la vigueur


Statut de vigueur Lignées MAGIC et témoins Nombre

Vigueur performante MAGIC174, MAGIC212, MAGIC178, MAGIC153, MAGIC166,


(0,9 à 1) MAGIC286bru. 09
Témoins : CB27, IT84S-2049, IT84S-2246. (15,51%)
MAGIC206, MAGIC282, MAGIC043, MAGIC161, MAGIC182,
Vigueur moyennement MAGIC298, MAGIC060, MAGIC236, MAGIC124, MAGIC268,
performante MAGIC008, MAGIC277, MAGIC286bl, MAGIC036, MAGIC234, 24
(0,43 à 0,87) MAGIC039, MAGIC220, MAGIC291, MAGIC017, MAGIC122. (41,37%)
Témoins : IT93K-503-1, IT004-12-63, Suvita2, Tiligré.
MAGIC041, MAGIC011, MAGIC023, MAGIC004, MAGIC061,
MAGIC078, MAGIC006, MAGIC015, MAGIC072, MAGIC003,
Vigueur faible MAGIC171, MAGIC258, MAGIC005, MAGIC012, MAGIC014, 25
(0,1 à 0,4) MAGIC016, MAGIC020, MAGIC025, MAGIC032, MAGIC040. (43,10%)
Témoins : KVx-295-2-125-99, IT97K-556-6, NS-1, IT89KD-288,
IT82E-18.

33
Les plants de faible vigueur ont été caractérisés par des dégâts, dont les principaux sont illustrés
par la planche 3.

Déformation foliaire Feuilles souillées par le miellat Plant en retard de croissance

Plant souffrant de mosaïque Jaunissement foliaire Flétrissement de plant

Défoliation de plant Dessèchement foliaire Mort de plant


Planche 3 : Photos des principaux dégâts caractérisant les plants de faible vigueur
Source : Tapsoba, 2019.

34
Aussi, des différences très hautement significatives de vigueur des plants (P<0,001) ont
également été notées entre les dates d’observation à l’exception des premières dates, entre le
3ème et le 9ème JAI (Figure 7).
La figure 7 montre également que le niveau de vigueur a progressivement baissé du début de
l’évaluation jusqu’au 18ème JAI, date à partir de laquelle il a continuellement haussé jusqu’à la
fin de l’évaluation au 30ème JAI.

1,2

a a
1 a a
ab
abc
bcd
Niveau de vigueur

0,8 cd cd
d
0,6

0,4

0,2

0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI

Date des observations

Les histogrammes portant la même lettre ne sont pas significativement différents selon le test de Bonferroni au
seuil de 5 %.
Figure 7 : Evolution de la vigueur des plants en fonction du temps

3.1.5. Evolution de la sévérité de l’attaque des aphides


L’analyse de variance montre une différence très significative (P<0,001) du degré de sévérité
des attaques entre les lignées MAGIC (Tableau II). En effet, 46,55 % des génotypes
(MAGIC206, MAGIC040, MAGIC032 ; les témoins IT97K-556-6, KVx-295-2-125-99) ont
subi des attaques de grande ampleur (degré de sévérité 4). 39,65 % des génotypes (MAGIC220,
MAGIC268, MAGIC277 ; les témoins IT84S-2246, Tiligré et Suvita2) ont été moyennement
impactés (degré de sévérité 2 à 4). Par contre, 13,79 % des génotypes (MAGIC166,
MAGIC174, MAGIC286bru ; les témoins CB27, IT84S-2049) ont enregistré une attaque de
moindre ampleur malgré la présence des aphides soit un degré de sévérité de 0 à 2 (Tableau
VI).

35
Tableau VI : Répartition des génotypes en fonction de la sévérité
Niveau de sévérité Lignées MAGIC et témoins Nombre
MAGIC178, MAGIC017, MAGIC153, MAGIC166, MAGIC174,
Sévérité (0 à 2) MAGIC286bru. 08
Témoins : CB27, IT84S-2049. (13,79%)
MAGIC182, MAGIC060, MAGIC161, MAGIC236, MAGIC124,
MAGIC282, MAGIC036, MAGIC043, MAGIC234, MAGIC286bl,
Sévérité (2 à 4) MAGIC291, MAGIC298, MAGIC008, MAGIC039, MAGIC122, 23
MAGIC212, MAGIC220, MAGIC268, MAGIC277, (39,65%)
Témoins : Tiligré, Suvita2, IT004-12-63, IT84S-2246.
MAGIC003, MAGIC004, MAGIC005, MAGIC006, MAGIC011,
MAGIC012, MAGIC014, MAGIC015, MAGIC016, MAGIC020,
Sévérité 4 MAGIC023, MAGIC025, MAGIC032, MAGIC040, MAGIC041, 27
MAGIC061, MAGIC072, MAGIC078, MAGIC171, MAGIC206, (46,55%)
MAGIC258.
Témoins : NS-1, IT82E-18, IT89KD-288, IT93K-503-1, IT97K-556-6,
KVx-295-2-125-99.

Des différences très significatives de degré de sévérité ont également été notées entre les dates
d’observation, sauf entre le 21ème et le 24ème JAI où elle a été non significative (Figure 8).
La figure 8 montre également que le degré de sévérité a progressivement évolué à la hausse du
début de l’évaluation jusqu’au 18ème JAI. Après cette période, il a progressivement baissé
jusqu’à la date finale de l’évaluation au 30ème JAI.
2,5
a d
ab
2 abc
abc
bc
Niveau de sévérité

1,5 c

1 d

de
0,5 e

0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI

-0,5
Date des observations

Les histogrammes d’une même lettre ne sont pas significativement différents selon le test de Bonferroni au seuil
de 5 %.
Figure 8 : Evolution de la sévérité en fonction du temps

36
3.1.6. Interaction entre les variables
La figure n°9 illustre l’interaction entre les différentes variables étudiées. Elle montre que la
hausse du degré d’infestation du 3ème au 18ème JAI, s’est traduit par une hausse de la sévérité
des attaques et en revanche par une baisse de la vigueur des plants et du nombre de plants
criblés. Par contre la baisse du degré d’infestation du 18ème au 27ème JAI s’est manifesté par une
baisse progressive de la sévérité des attaques et en revanche par une reprise progressive de la
vigueur des plants. La stabilisation de degré d’infestation à partir du 27ème jusqu’au 30ème JAI a
conduit à une baisse progressive de la sévérité des attaques, une amélioration progressive de la
vigueur des plants et par une stabilisation de la survie des plants. Cette stabilisation de la suivie
prouverait que les génotypes sensibles ont été éliminés et les survivants seraient résistants aux
aphides.
5

4,5

3,5

2,5

1,5

0,5

0
3 JAI 6 JAI 9 JAI 12 JAI 15 JAI 18 JAI 21 JAI 24 JAI 27 JAI 30 JAI

Score Survie Vigueur Sévérité

Figure 9 : Interaction entre les variables étudiées

3.1.7. Corrélation entre les variables


L’analyse de corrélation a permis de relever les liens existant entre les paramètres étudiés. Les
résultats de cette analyse sont présentés dans le tableau VII.

Tableau VII : Résultats du test de corrélations


Variables Score Survie NF Vigueur Sévérité
Score 1
Survie -0,592** 1
NF -0,352** 0,663** 1
Vigueur -0,585** 0,924** 0,733** 1
Sévérité 0,565** -0,921** -0,720** -0,917** 1
(*) : Corrélation significative (5%) ; (**) : Corrélation très significative (5%)
NF : Nombre de feuilles par plant.

37
Les résultats de l’analyse de corrélation au seuil de 5 % font ressortir :
- des corrélations très significatives et positives d’une part entre le score des aphides et la
sévérité de l’attaque (r = 0,565), la survie des plants et le nombre de feuilles par plant
(r = 0,663) et d’autre part entre la vigueur des plants et le taux de survie des plants (r =
0,924) et enfin entre la vigueur des plants et le nombre de feuilles par plant (r = 0,733).
- des corrélations très significatives et négatives d’une part entre le score des aphides et
le taux de survie des plants (r = -0,592), le score des aphides et le nombre de feuilles
par plant (r = -0,352) ; le score des aphides et la vigueur des plants (r = -0,585) et d’autre
part entre la sévérité de l’attaque des aphides et le taux de survie des plants (r = -0,921),
la sévérité des attaques et le nombre de feuilles par plant (r = -0,720) et enfin entre la
sévérité des attaques et la vigueur des plants (r = -0,917).

3.1.8. Contribution des caractères phénotypiques à la résistance des lignées MAGIC


L’Analyse en composante principale (ACP) a été réalisée afin de déterminer les paramètres
pertinents dans cette étude. La figure 9 représente les résultats de l’analyse en composantes
principales réalisée avec les différents paramètres étudiés. Cette analyse a permis de distinguer
deux axes qui expliquent 78,54 % de la variabilité génétique au sein des lignées MAGIC
étudiées.

La première composante (axe 1) explique 56,11 % de cette variabilité. Elle est corrélée
négativement au score des aphides qui a une contribution de 15,08 % ; positivement à la vigueur
des plants avec une contribution de 23,57 % et au nombre de feuilles avec une contribution de
22,00 %. Cet axe oppose les lignées MAGIC chez lesquelles le score des aphides a été élevé, la
vigueur faible et le nombre de feuilles réduit, à celles chez lesquelles, le score des aphides a été
faible, la vigueur performante et le développement foliaire important.

Le deuxième axe exprime 22,43 % de la variabilité totale. Il est corrélé négativement à la


sévérité des attaques qui a une contribution de 27,38 % et positivement à la survie des plants
dont la contribution est de 34,68 %. Cet axe oppose les lignées qui ont présenté un degré de
sévérité élévé et un taux de survie moindre à celles ayant présenté un degré de sévérité faible et
un taux de survie élévé.

38
Biplot (axes F1 et F2 : 78,54 %)
6

Survie
Sévérité
4
NTFP

Obs7
Obs6 Obs34
2 Obs49
F2 (22,43 %)

Obs30
Obs35 Obs14
Obs50
Obs28 Obs20 Obs44 Obs36
Obs42 Obs1 Obs4
Obs21 Obs29
Obs16
Obs48 Obs45Obs41
Obs26 Obs40
Obs38
Obs12
Obs23 Obs2 Obs5
0
Obs22Obs31 Obs46
Score Obs27
Obs9
Obs24
Obs43
Obs17 Obs47
Obs37
Obs39
Obs13 Obs8
Obs11 Obs3
Obs32
Obs15
-2 Obs10
Obs18 Obs25
Obs33 Obs19

-4 Vigueur
-6 -4 -2 0 2 4 6 8
F1 (56,11 %)

F1 : Composante 1 ou axe 1 ; F2 : composante 2 ou axe 2


Figure 10 : Résultat de l’analyse en composantes principales (ACP)

Le Tableau VIII suivant présente la contribution de chaque variable dans la variabilité génétique
des lignées MAGIC de niébé étudiées.

Tableau VIII : Contributions des variables (%)

F1 F2 F3
Score 15,08 0,28 77,56
Survie 18,81 34,68 0,17
NF 22,00 15,97 17,18
Vigueur 23,57 21,70 0,43
Sévérité 20,54 27,38 4,66
F1 : Composante 1 ou axe 1 ; F2 : Composante 2 ou axe 2 ; F3 : composante 3 ou axe 3

3.1.9. Structuration des lignées MAGIC selon la Classification Ascendante Hiérarchique


La classification ascendante hiérarchique (CAH) a permis de regrouper les lignées MAGIC en
fonction de leur niveau de résistance aux aphides. Une troncature au niveau 20, a permis de
classer les lignées MAGIC et les témoins en trois (03) groupes (Figure 10) :
- le premier groupe est constitué de sept (07) génotypes de niébé dont six (06) lignées
MAGIC et un (01) témoin (Figure 10). Ce groupe est constitué par des génotypes dont
le score des aphides a été faible (05 à 20 aphides par plant) ; le taux de survie élevé (100
%) et le niveau de vigueur très performant (0,90 à 1). Ces bonnes performances

39
indiquent une plus grande tolérance des lignées MAGIC et le témoin de ce groupe à
Aphis craccivora ;
- le deuxième groupe comprend 19 lignées MAGIC et 04 témoins (Figure 10). Le score
des aphides a été faible (05 à 20 aphides par plant) à moyennement élevé (20 à 100
aphides par plant). Le taux de survie a été moyen (33,33 % et 66,66 %), mais le niveau
de vigueur des plants a été moyennement performant (0,43 à 0,60). Le niveau moyen de
la vigueur chez les lignées MAGIC et les témoins de ce groupe indique qu’ils ont été
modérément tolérants aux aphides ;
- le troisième groupe est constitué de 21 lignées MAGIC et 07 témoins (Figure 10). Chez
ces génotypes, le score des aphides a été moyennement élevé (20 à 100 aphides par
plant) à élevé (100 à 500 aphides par plant). Le niveau de vigueur des plants été faible
(0,10 à 0,40) et aucun de leurs plants n’a survécu à l’attaque des aphides (taux de survie
de 0 %). Ces mauvaises performances impliquent que les lignées MAGIC et les témoins
de ce groupe sont sensibles aux aphides.

40
Figure 11 : Répartition des génotypes selon le dendrogramme issu de la CAH

41
3.1.10. Structuration des lignées en fonction de l’Analyse Factorielle Discriminante
L’Analyse Factorielle Discriminante (AFD) a permis de reclasser certaines lignées telles
MAGIC020, MAGIC036 et les témoins (IT93K-503-1 et suvita2) issus de la CAH. La figure
11 illustre les résultats de cette analyse. Elle présente la nouvelle structuration des génotypes
établie comme suit :

le groupe 3 rassemblant les sensibles est composé de 26 génotypes dont 21 lignées MAGIC
de niébé et 05 témoins (Tableau IX );
le groupe 2 dont le niveau de tolérance est moyen, compte 25 génotypes dont 19 lignées
MAGIC et 06 témoins (Tableau IX );
le groupe 1 est constitué de 07 génotypes dont 06 lignées MAGIC de niébé et 01 témoin .

Figure 12 : Structuration des lignées et des témoins en fonction de l’AFD

42
Tableau IX : Répartition des lignées MAGIC et des témoins selon l’AFD

Groupe Statut Lignées et témoins Nombre


MAGIC020, MAGIC003, MAGIC004, MAGIC005,
MAGIC006, MAGIC011, MAGIC012, MAGIC014, 26
MAGIC015, MAGIC016, MAGIC023, MAGIC025, (44,82%)
Groupe III Sensibles MAGIC032, MAGIC040, MAGIC041, MAGIC061,
MAGIC072, MAGIC078, MAGIC171, MAGIC206,
MAGIC258.
Témoins : NS-1, IT82E-18, IT89KD-288, IT97K-556-6,
KVx-295-2-125-99
MAGIC008, MAGIC017, MAGIC039, MAGIC043,
MAGIC060, MAGIC124, MAGIC161, MAGIC166, 25
Groupe II Modèrement MAGIC178, MAGIC182, MAGIC220, MAGIC236, (43,10%)
tolérants MAGIC268, MAGIC277, MAGIC282, MAGIC286bl,
MAGIC291, MAGIC298, MAGIC036.
Témoins : Suvita2, CB27, IT004-12-63, IT84S-2246,
IT93K-503-1, Tiligré.
MAGIC122, MAGIC153, MAGIC174, MAGIC212, 07
Groupe I Tolérants MAGIC234, MAGIC286bru. (12,06%)
Témoin : IT84S-2049

3.2. Discussion
La prolifération des aphides sur les lignées MAGIC a été très rapide et les plants ont été
complètement colonisés dans les 6 à 9 jours qui ont suivi l'infestation. La différence très
significative du score des aphides entre les lignées traduit l'existence d'une variabilité génétique
au sein des lignées MAGIC. Ainsi, certaines lignées ont été favorables à la multiplication et au
développement des aphides, d’où un nombre important d’aphides sur elles. Par contre, d’autres
ont freiné la prolifération de l’insecte par une activité d’antibiose et se sont retrouvés avec un
faible nombre d’aphide. Ce mécanisme de résistance se manifeste par une mortalité accrue ou
une réduction de la longévité, de la croissance ou de la reproduction de l'insecte (Teetes, 2007).
Ofuya (1993), a rapporté des différences significatives dans le nombre de pucerons sur les
variétés sensibles et celles résistantes.

Concernant l’évolution des aphides, la différence très significative constatée entre les dates
d’observation est liée d’une part à la recrudescence des aphides au début de l’évaluation plus
précisément entre le 9ème et le 15ème JAI. Cet important nombre des aphides au début de
l’évaluation est lié à la préférence de l’insecte pour les jeunes plants. Ceux-ci sont succulents,
tendres et regorgent assez de nutriments. Les scores d’infestation les plus élevés ont d’ailleurs
été observés à cette période, plus précisément entre le 9ème et le 15ème JAI, ce qui correspond à

43
14 à 20 jours après la levée (JAL). Ce résultat est en accord à ceux de Fagbohoun, (2009), qui
a rapporté que les populations des aphides sont généralement très nombreuses, que lorsque les
plants de niébé sont toujours au stade de croissance (10 à 20 JAL). Aussi, Batiéno (2008) a
rapporté que les aphides se nourrissent de préférence sur les jeunes pousses en croissance, d’où
la forte population des aphides observée au début de l’évaluation.

D’autre part, la différence très significative du score des aphides entre les dates d’observation,
serait liée à la baisse du nombre des aphides vers la fin de l’évaluation, plus précisément entre
le 18ème et le 30ème JAI. Les plants résistants sont arrivés à réduire les populations des aphides
à un niveau tolérable (score de 1 à 3 à la dernière observation). Cette capacité de résistance
viendrait de l’antibiose développée par les lignées pour freiner la multiplication ou réduire les
populations des aphides. Ansarri (1984), a indiqué que l’antibiose est le principal mécanisme
responsable de la résistance des plants de niébé aux aphides. La majorité des lignées qui a
survécu jusqu’à la dernière observation s’est retrouvée avec un faible niveau d’infestation (5 à
moins de 100 aphides par plant). Hill et Walter (1982) ont rapporté dans leurs travaux, que la
résistance à une attaque parasitaire est caractérisée par une faible population du parasite. Cela
signifierait que les lignées avec une faible population des aphides seraient des génotypes
tolérants.

Par ailleurs, certains génotypes tels que MAGIC220 et le témoin Suvita2 qui, malgré leur score
d’infestation élevé (100 à 500 aphides) ont survécu à l’attaque des aphides. Ces individus
auraient développé le mécanisme de résistance par tolérance. Selon Painter (1951), cette
stratégie de résistance est exprimée à travers la capacité des génotypes, à synthétiser les
nutriments perdus à un rythme assez rapide pour compenser les prélèvements effectués par les
aphides, d’où leur capacité à faire face à un grand nombre d’aphides, qui pourtant est néfaste
pour les génotypes sensibles. Un résultat similaire a été obtenu par Souleymane et al. (2013),
qui ont observé un nombre élevé de pucerons sur IT97K-556-6 et TVNu 1158 qui, malgré ont
survécu. Ils ont souligné que la tolérance est le mécanisme de résistance utilisé par ces lignées
cultivées de niébé.

Concernant la survie, la différence très significative observée entre les lignées, impliquerait une
variabilité génotypique au sein de la population MAGIC étudiée. Cette variabilité traduit la
capacité de certaines lignées et l’incapacité d’autres à résister à la pression parasitaire des
aphides. Ainsi, les génotypes (44,82 %) qui n’ont pas survécu à l’attaque des aphides (taux de
survie de 0 %) seraient sensibles à Aphis craccivora. Les aphides auraient prélevé le maximum

44
de nutriments au détriment de la plante qui a fini par mourir. Dedryver et al. (2010), ont indiqué
que les prélèvements de sève effectués par les aphides, provoquent un affaiblissement général
des plants, qui finissent par mourir en cas de forte infestation. Selon Souleymane et al. (2013),
les plants morts sont des génotypes sensibles à Aphis craccivora.
La survie de certains génotypes (55,17 %), traduirait leur capacité de résistance aux aphides.
Cette résistance est exprimée par la capacité de ces génotypes à réduire les populations des
aphides et partant, les dommages causés. Ces résultats sont proches de ceux de Kusi et al.
(2010), dont les études ont établi que l’une des caractéristiques des génotypes résistants est leur
capacité à survivre quel que soit l’ampleur des aphides. Aussi, Souleymane et al. (2013), ont
considéré t-ils les plants qui ont survécu à l’attaque des aphides comme des génotypes
résistants.

Aussi, l’absence de différence significative du taux de survie vers la fin de l’évaluation (du
24ème au 30ème JAI), témoignerait-elle également que la majorité des lignées sensibles seraient
mortes et celles survivantes seraient des résistantes. Githiri et al. (1996), ont considéré dans
leurs travaux, les génotypes dont les plants ont été tuées par les aphides comme des sensibles,
tandis que ceux qui ont survécu à l'infestation ont été considérés comme des résistants.

Par ailleurs, le fort taux de survie observé au début de l’évaluation serait lié à la faible
population des aphides sur les plants nouvellement infestés. Ce résultat est justifié par ceux de
Giga (2001), qui a rapporté qu’une petite ou une population isolée des aphides, n’a pas d’impact
majeur sur les différents génotypes de niébé.

Concernant le développement foliaire, la différence très significative entre les lignées,


témoignerait de la capacité de certaines à continuer leur développement foliaire malgré la
présence des aphides et l’incapacité d’autres à se développer sous l’influence des aphides. Cela
est exprimé à travers le nombre important de feuilles sur certaines lignées (MAGIC234,
MAGIC212, MAGIC153), le témoin IT84S-2049 et la réduction chez d’autres. Ainsi, les
lignées (MAGIC011, MAGIC171 et le témoin (KVx295-2-125-99) ont présenté moins de
feuilles suite à des déformations et des décolorations foliaires qui ont occasionné des chutes,
des dessèchements de feuilles et une défoliation totale. Ce résultat est en conformité à ceux de
Asiwe et al. (2009), qui dans leur étude sur l’évaluation de nouvelles lignées de niébé,
résistantes au puceron (Aphis craccivora) en Afrique du sud, ont rapporté que les composés
toxiques de la salive des aphides, interagissent avec les cellules végétales et il en résulte de
graves déformations, des jaunissements foliaires et dans le cas extrême des chutes et une

45
défoliation totale de la plante. Bata et al. (1987), ont observé moins de feuilles sur les génotypes
sensibles suite à l’attaque des aphides.

Le nombre important de feuilles sur certaines lignées MAGIC témoignerait de leur capacité à
se développer malgré l’influence négative des aphides. Ces lignées seraient arrivées d’une part
à réduire le nombre des aphides à un seuil tolérable à travers l’antibiose, d’autre part à produire
à un rythme assez rapide les nutriments pour compenser les prélèvements effectués par les
aphides (tolérance), afin de pouvoir continuer leur développement. Singh et al. (1996), ont
rapporté que la résistance aux aphides est caractérisée par la capacité des plants à maintenir ou
à développer de nouveaux organes quel que soit l’ampleur des attaques. Souleymane et al.
(2013), qui ont étudié l’incidence des aphides sur la hauteur des plants, ont rapporté que les
lignées de niébé résistantes aux aphides, ont présenté une hauteur plus importante que les
lignées sensibles.

La différence très significative de vigueur entre les lignées MAGIC, impliquerait une différence
de degré de résistance, ce qui est manifesté par une bonne vigueur chez certaines et en revanche
un affaiblissement total chez d’autres. Les génotypes (56,90 %) qui ont présenté un niveau de
vigueur moyen à performant avaient une bonne physionomie. Cela s’est manifesté par le bon
état de leurs plants et aussi par le développement de nouvelles feuilles. D’autres sont même
parvenues à développer des fleurs et des gousses. C’est le cas de MAGIC017, MAGIC234 et le
témoin IT84S-2049. Ces aspects phénologiques sont des signes d’une bonne vigueur selon Giga
(2001). Il a rapporté dans ses travaux, que la résistance aux aphides est caractérisée par moins
de dommages et par conséquent des plants vigoureux chez les génotypes résistants. Singh et al.
(1996) ont rapporté dans leur étude, qu’une bonne vigueur est aussi caractérisée par le
développement de nouveaux organes, même sous une attaque sévère des aphides.

Aussi, la hausse du niveau de vigueur, constatée vers la fin de l’évaluation, expliquerait-elle


davantage une amélioration de la vigueur des plants. Ils ont réussi à surmonter l’attaque des
aphides et à reprendre progressivement leur forme normale. Cela a été possible grâce à la
réduction des populations des aphides de même que les dommages causés. Les lignées dotées
de ces facultés seraient des génotypes tolérants. Ce résultat est en conformité à ceux de
Souleymane et al. (2013), qui ont rapporté qu’une bonne vigueur est synonyme d’une bonne
capacité de tolérance à l'attaque des pucerons. Par conséquent les génotypes avec une bonne
performance en matière de vigueur seraient des tolérants.

46
En outre, la faible vigueur constatée sur (43,10 %) des génotypes tels les lignées (MAGIC288,
MAGIC041, MAGIC011, MAGIC023), les témoins résistants (IT97K-556-6 et KVx-296-2-
125-99,) et le témoin sensible (NS-1) serait directement liée à la forte population des aphides
et indirectement aux diverses anomalies telles que les graves déformations foliaires, la
défoliation, le jaunissement, le dessèchement, le flétrissement et les viroses observés sur ces
génotypes. Le prélèvement important de la sève au détriment de la plante et les dégâts auraient
conduit à une dégradation complète de leur physionomie d’où la preuve qu’ils seraient des
génotypes sensibles. Ces résultats sont en adéquation à ceux de Githiri et al. (1996), qui ont
rapporté que la perte de sève et les dégâts indirects causés par les aphides, conduiraient à une
chute de la vigueur chez les génotypes sensibles.

Par ailleurs, l’absence de différence de vigueur entre les plants au début de l’évaluation (3ème
au 9ème JAI) serait liée au faible nombre des aphides à cette période. Giga (2001) a souligné
qu’une petite population des aphides n’a pas d’impact majeur sur les différents génotypes de
niébé.

Concernant la sévérité, la différence très significative de degré observé entre les lignées,
impliquerait une différence de gravité des attaques sur les lignées MAGIC. Cela s’est manifesté
à travers les dégâts minimes observés sur certaines lignées par contre, ils ont été de grande
ampleur chez d’autres. Les lignées (MAGIC178, MAGIC017, MAGIC153, MAGIC166,
MAGIC174, MAGIC286bru et les témoins CB27, IT84S-2049) chez lesquelles la sévérité a été
moindre (0 à 2) à moyenne (2 à 4) n’ont présenté que des dégâts de faible à moyenne ampleur,
qui se limitent en de petites déformations et de légères décolorations foliaires. Cela n’aurait pas
trop impacté négativement sur leur développement. Le faible degré de sévérité serait lié au
faible niveau d’infestation des plants mais surtout à la capacité inhérente des génotypes à tolérer
l’attaque des aphides. Giga (2001), a indiqué dans ses travaux, que la résistance à l’attaque des
aphides est caractérisée par une faible densité de population de l’insecte ou moins de
symptômes de ses attaques sur les plants.

Aussi, la baisse progressive du niveau de sévérité à partir du 18ème JAI jusqu’à la fin de
l’évaluation prouverait-elle davantage que les lignées ont vigoureusement répliqué à l’attaque
des aphides. Cela est prouvé par le faible niveau de sévérité (niveau 0 à 2) observée à la fin de
l’évaluation. Ce constat est soutenu par les conclusions de Kusi et al. (2010), qui ont rapporté
que les lignées résistantes, grâce à leur système de défense sont caractérisées par un faible degré

47
de sévérité à la fin de l’évaluation. Boateng (2015), a rapporté dans ses études que les génotypes
résistants ont présenté de faibles dommages comparativement aux génotypes sensibles.

Les lignées et témoins (46,55 %) chez lesquels, le degré de sévérité a été élevé (niveau 4) ont
enregistré les plus importantes proportions de dégâts, causés par les aphides. La hausse
progressive de la sévérité au début de l’évaluation traduit cette forte virulence des attaques sur
les lignées MAGIC sensibles. Elles ont présenté de graves dommages tels que des jaunissements
très prononcé, des défoliations totales, des dessèchements, un affaiblissement général, des
viroses et voire même la mort. La sévérité élevée chez ces génotypes signifierait qu’ils seraient
sensibles aux aphides. Ce résultat corrobore à ceux de Githiri et al. (1996), qui ont souligné que
les attaques des aphides aboutissent dans la plupart des cas, à de graves dégâts pouvant entrainer
la mort des génotypes sensibles.

L’étude des corrélations a mentionné des relations significatives entre les paramètres étudiés.
Les corrélations très significatives et négatives d’une part entre le score des aphides et la survie
des plants et d’autre part entre le score des aphides et la vigueur des plants indiquent que plus
la population des aphides augmente, moins la plante est vigoureuse, son développement foliaire
réduit et son taux de survie plus faible. La corrélation positive entre le score et la sévérité des
attaques implique que le degré de sévérité augmente lorsque la plante est attaquée par une
grande population d’aphides. Une grande population des aphides serait donc susceptible
d’induire des attaques de grande ampleur d’une part et d’autre part, provoquerait davantage une
baisse de la vigueur et une importante mortalité des plants. Des corrélations similaires entre ces
paramètres ont été rapporté par Boateng (2015). Les lignées chez lesquelles la population des
aphides a été faible, les dégâts minimes, la vigueur élevée et le taux de survie élevé, seraient
des génotypes tolérants aux aphides

Les corrélations très significatives et négatives entre la sévérité des attaques des aphides et le
nombre de feuilles, la sévérité et la vigueur des plants et enfin entre la sévérité et la survie
indiqueraient qu’une sévérité élevée est davantage dévastatrice pour les plants. Ainsi une
sévérité élevée occasionnerait davantage une réduction de la formation des feuilles, une
dégradation de l’état physionomique des plants et aussi une importante mortalité de plants. Par
conséquent, les lignées caractérisées par un faible degré de sévérité, un important
développement foliaire, un niveau de vigueur performant et un taux de survie élevé seraient des
génotypes tolérants aux aphides.

48
Les corrélations très significative et positives observées entre la vigueur et le taux de survie
d’une part et d’autre part entre la vigueur et le nombre de feuilles indiquent l’importance d’une
bonne vigueur sur la survie et le développement des plants. Ainsi, plus la plante est vigoureuse,
plus elle survivra et plus, elle développera assez de feuilles. Par conséquent, les lignées avec
une bonne vigueur seraient des génotypes tolérants à cause de leur capacité à survivre et à avoir
un développement foliaire important malgré les attaques des aphides.

La projection des lignées MAGIC dans les plans 1-2 de l’analyse en composante principale
(ACP), montre une distribution aléatoire des lignées dans le plan. Cette dispersion des lignées
dans les plans de l'ACP indique une importante variabilité génétique. L’analyse en composante
principale a également permis de mettre en évidence les caractères de choix sur lesquels l’on
peut se baser pour sélectionner des lignées résistantes à Aphis craccivora. Les principaux
paramètres discriminants dans cette étude ont été le score d’infestation des aphides, la survie et
la vigueur des plants.

Le dendrogramme obtenu à partir de la classification ascendante hiérarchique (CAH) a permis


le regroupement des 46 lignées MAGIC ainsi que des 12 témoins (parents, témoins résistants et
sensibles) en trois groupes : sensibles, modérément tolérants et tolérants à Aphis craccivora.

L’analyse factorielle discriminante a apporté des modifications dans la classification de certains


génotypes établie par la CAH, compte tenu de leurs performances. Ces résultats donnent la
répartition de l’ensemble des génotypes établie comme suit : le groupe 3, compte 26 génotypes
dont 21 lignées MAGIC et 05 témoins. Le niveau d’infestation a été élevé, la survie faible, le
développement foliaire réduit, la vigueur faible et la sévérité des attaques élevée. Il regroupe
les génotypes sensibles. Le groupe 2 comprend 25 génotypes dont 19 lignées MAGIC et 06
témoins. Le niveau d’infestation des plants a été moyen, ils ont présenté un taux de survie
moyen, le nombre de feuilles a été moyennement important, la vigueur moyenne et l’ampleur
des attaques moyenne. Les lignées de ce groupe sont modérément tolérantes aux aphides. Le
groupe 1 compte 07 génotypes dont 06 lignées MAGIC et 01 témoin. Le niveau d’infestation a
été faible, la survie élevée, le développement foliaire important, la vigueur élevée et la sévérité
des attaques faibles. Les lignées MAGIC incluses dans ce groupe sont tolérantes à Aphis
craccivora.

49
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les aphides (Aphis craccivora) prennent de l’ampleur ces dernières années et menacent
dangereusement la production du niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] dans les principales
zones de production.

L’étude de la résistance à Aphis craccivora, qui a consisté à un criblage en serre de 46 lignées


MAGIC de niébé, plus leur huit parents et quatre témoins n’a pas permis d’identifier du matériel
génétique immune contre les aphides. Cependant quelques lignées se sont révélées tolérantes.
Elles ont résisté à travers le mécanisme de résistance de l’antibiose et/ou de la tolérance.

L’analyse des résultats du criblage a montré que les lignées MAGIC sensibles ont présenté les
plus fortes populations d’aphides comparativement à celles résistantes qui ont présenté moins
d’aphides. L’hypothèse selon laquelle, la population des aphides est moins importante sur les
lignées MAGIC résistantes est confirmée.

Aussi, les lignées MAGIC sensibles ont-elles été moins vigoureuses et ont-elles présenté les
plus fortes proportions de dégâts tandis que les lignées résistantes ont été performantes en
termes de vigueur et ont présenté moins de dégâts. L’hypothèse de recherche selon laquelle, les
aphides ont une faible incidence sur les lignées MAGIC résistantes est confirmée.

Le criblage phénotypique a révélé que MAGIC122, MAGIC153, MAGIC174, MAGIC212,


MAGIC234, MAGIC286bru ont été tolérantes au biotype d’aphide de Kamboinsé. L’hypothèse
selon laquelle il existe parmi les lignées MAGIC, des génotypes résistants aux aphides est
confirmée. Ces lignées MAGIC de niébé, tolérantes aux aphides pourraient servir de matériel
génétique résistant aux aphides lors des tests d’évaluation à la recherche. Aussi, pourraient-
elles être utilisées pour sélectionner des variétés résistantes aux aphides qui pourraient être
proposées aux producteurs, afin de contribuer d’une part à réduire les coûts de production, les
effets néfastes des pesticides et d’autre part, à augmenter davantage le rendement du niébé et
partant, à booster la rentabilité des exploitations agricoles.

Au terme de cette étude, nous formulons les perspectives suivantes :


- reconduire l’étude en vue de confirmer ou d’infirmer le statut des lignées MAGIC qui
se sont révélées tolérantes aux aphides de Kamboinsé;
- tester les lignées MAGIC avec les biotypes d’aphide de Pobé et de Farako-bâ en vue
d’identifier des lignées tolérantes qui prennent en compte l’ensemble des trois zones
agro-écologiques du pays.

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62
ANNEXE

Annexe 1 : Liste des principaux insectes nuisibles de niébé en Afrique de l’Ouest


Types de Dégâts
N° Noms scientifiques Ordres Familles Statut Organes attaqués
ravageurs observes
1 Ootheca mutabulis Sahel Phytophage Coleoptera Chrysomelidae Mineur Plantules
2 Nisotra uniformis. Phytophage Coleoptera Chrysomelidae Mineur Feuilles
3 Psylloïdes chrysocephala Phytophage Coleoptera Chrysomelidae Majeur Feuilles
4 Oulema melanopus Phytophage Coleoptera Chrysomelidae Majeur Feuilles
Feuilles, organes Chute des
5 Apion miniatum Phytophage Coleoptera Curculionidae Mineur
floraux et gousses feuilles
6 Ophiomia phaseoli Phytophage Diptera Agromyzidae Mineur Plantules
7 Pentatoma spp. Phytophage Heteroptera Pentatomidae Mineur Plantules
8 Agonocerus spp Phytophage Heteroptera Pentatomidae Mineur Feuilles
Organes floraux et
9 Pachnodae cordata Phytophage Coleoptera Scarabaeidae Mineur
gousses
Virose des
10 Bemisia tabaci Phytophage Homoptera Aleurodidae Mineur Feuilles/tiges
plants
Maladie des
11 Empoasca spp. Phytophage Homoptera Cicadellidae Majeur Feuilles/tiges
plants
Déformation,
Feuilles, tiges,
12 Aphis crassivora Koch Phytophage Homoptera Aphididae Majeur flétrissement
fleurs, gousses
etc.
13 Aphis gossipi Phytophage Homoptera Aphididae Majeur Feuilles/tiges
14 Amsacta moloneyi Phytophage Lepidoptera Arctiidae Majeur Plantules
15 Spodoptera littoralis Phytophage Lepidoptera Noctuidae Mineur Feuilles/tiges
16 Spodoptera exigua Phytophage Lepidoptera Noctuidae Mineur Feuilles/tiges
17 Anomis spp Phytophage Lepidoptera Geometridae Majeur Feuilles
18 Syllepta derogate Phytophage Lepidoptera Pyramidae Mineur Feuilles
19 Pyrgomopha spp. Phytophage Orthoptera Acrididae Mineur Feuilles
Organes floraux et
20 Mylabris sp Phytophage Coleoptera Meloïdae Mineur
gousses
21 Dysdescus sp Phytophage Heteroptera pyrgomorphidae Majeur Feuilles, gousses
Organes floraux et
22 Anoplocnemis curvipes F. Phytophage Heteroptera Coreïdae Mineur
gousses
Clavigralla Punaise Organes floraux et
23 Heteroptera Coreïdae Majeur
(Acanthomiatomentosicollis Stal) phytophage gousses
Punaise Organes floraux,
24 Nezaria viridula Heteroptera Pentatomidae Mineur
phytophage Gousses
Organes floraux,
25 Helicoverpa armigera Hbn. Phytophage Lepidoptera Noctuidae Mineur
Gousses
Organes floraux,
26 Maruca vitrata Phytophage Lepidoptera Pyralidae Majeur
Gousses
Thrips Organes floraux,
27 Megalurothrips sjostedti Trybom Thysanoptera Thripidae Majeur
phytophage Gousses
Chute des
éléments floraux
Thrips Organes floraux, et avortement
28 Thrips tabaci Thysanoptera Thripidae Majeur
phytophage Gousses des organes
reproducteurs et
jeunes fruits.
Source : Bello et al., 2018.

B
Annexe 2 : Liste, caractéristiques agronomiques et statuts des parents des lignées MAGIC

N° Nom Source Caractéristiques Résistance/trait de


Agronomique tolérance
Haut rendement sous Tolérant à la sécheresse,
01 Suvita 2 INERA sécheresse au Sénégal, au résistant au Striga, aux
Burkina Faso et au thrips et à
Mozambique; grosse graine Macrophomina.
noir-brune.
Haut rendement sous Tolérant à la chaleur,
CB27 UCR sécheresse en Mozambique; résistant aux nématodes
(Californie) grosse graine à œil-noir; cécidogènes, à la
02 insensible à la photopériode; Fusariose, et aux thrips.
port érigé; maturité précoce.
Haut rendement sous Tolérant à la chaleur,
03 IT93K- IITA sécheresse au Sénégal; graine à résistant aux nématodes
503-1 œil marron; verte même en cécidogènes, à la
période de sécheresse. Fusariose, et
Macrophomina.
Haut rendement sous résistant aux nématodes
IT89KD- IITA sécheresse au Burkina Faso et cécidogènes.
288 au Nigeria; graine à œil
04 marron; sensible à la
photopériode.
Haut rendement sous Résistant aux aphides, à
IT84S- IITA sécheresse au Burkina Faso; la rouille bactérienne,
2049 graine à œil marron; port érigé. aux viroses, aux
05 nématodes cécidogènes.
Haut rendement sous Bonne adaptation,
IT82E-18 IITA sécheresse en Mozambique; résistant aux nématodes
maturité précoce, graine cécidogènes.
06 blanche marron ; insensible à
la photopériode.
Haut rendement sous Résistant au Striga, aux
IT00K- IITA sécheresse en Mozambique et aphides, à la Fusariose,
1263 au Nigeria; graine noir-brune ; aux nématodes
07 reste vigoureuse même en cécidogènes.
période de sécheresse.
Haut rendement sous Résistant aux aphides, à
IT84S- IITA sécheresse au Burkina Faso et la rouille bactérienne,
2246 en Mozambique, graine noir- aux viroses, aux
08 brune. nématodes cécidogènes.
Annexe 3 : Matériel de criblage.

Cage de protection Tissus de criblage Poutrelles en bois


des plants d’élevage

Bocaux et pinceaux à poils souple pour le prélèvement


des aphides

Rubans élastiques Pot support du substrat

D
Annexe 4 : Résultats de l’analyse de variance par date d’observation
Variables Score Survie NF Vigueur Sévérité
Date d'observation

1ère (3 JAI) 2,385d 1a 2,293g 0,9828a 0,1264e


2ème (6 JAI) 3,175c 0,954ab 3,633f 0,9639a 0,343de
3ème (9 JAI) 4,091ab 0,879bc 4,584ef 0,9351a 0,6516d
4 ème
(12 JAI) 4,336a 0,8161c 5,099e 0,75bcd 1,75ab
5ème (15 JAI) 4,05ab 0,678d 5,853de 0,7cd 1,924a
6ème (18 JAI) 3,769c 0,442e 7,104cd 0,641d 1,948d
7ème (21 JAI) 3,056c 0,408e 8,69c 0,708cd 1,704abc
8ème (24 JAI) 2,469d 0,362e 10,76b 0,859abc 1,413abc
9ème (27 JAI) 2,159d 0,3563e 12,92a 0,888ab 1,306bc
10ème (30 JAI) 2,129d 0,350e 14,3a 0,9194a 1,18c
F Value 82,06 124,94 104,12 24,61 67,81
Pr>F <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001
Signification s s s s s
NF : nombre de feuilles par plant
Les moyennes suivies de la même lettre alphabétiques dans la même colonne, ne sont pas significativement
différentes d’après le test de Bonferroni au seuil de 5%.

Annexe 5 : Caractéristiques des lignées et des témoins par variable


N° Accessions Score Survie NF Vigueur Sévérité
1 CB27 2,93 1,00 5,97 0,90 1,33
2 IT004-12-63 2,98 0,33 5,17 0,50 3,33
3 IT82E-18 3,97 0,00 4,13 0,40 4,00
4 IT84S-2049 3,03 1,00 11,83 0,97 0,67
5 IT84S-2246 2,75 0,67 6,83 0,93 2,00
6 IT89KD-288 3,50 0,00 1,39 0,10 4,00
7 IT93K-503-1 2,93 0,67 2,87 0,43 4,00
8 IT97K-556-6 3,90 0,00 4,07 0,40 4,00
9 KVX-295-2-125-99 4,08 0,00 4,17 0,40 4,00
10 MAGIC003 4,25 0,00 3,54 0,33 4,00
11 MAGIC004 3,17 0,00 2,56 0,27 4,00
12 MAGIC005 3,81 0,00 2,93 0,37 4,00
13 MAGIC006 4,10 0,00 3,20 0,30 4,00
14 MAGIC008 3,55 0,67 7,70 0,63 2,33
15 MAGIC011 3,33 0,00 3,47 0,20 4,00
16 MAGIC012 3,80 0,00 3,27 0,37 4,00
17 MAGIC014 3,87 0,00 3,40 0,37 4,00
18 MAGIC015 4,13 0,00 3,97 0,30 4,00
19 MAGIC016 3,17 0,00 3,42 0,37 4,00

E
20 MAGIC017 3,50 1,00 7,67 0,87 1,33
21 MAGIC020 4,19 0,00 5,74 0,37 4,00
22 MAGIC023 4,33 0,00 4,67 0,20 4,00
23 MAGIC025 3,97 0,00 3,81 0,37 4,00
24 MAGIC032 3,81 0,00 3,97 0,40 4,00
25 MAGIC036 2,10 0,33 3,00 0,70 2,67
26 MAGIC039 2,77 0,67 6,03 0,77 2,00
27 MAGIC040 3,60 0,00 4,20 0,40 4,00
28 MAGIC041 4,33 0,00 3,60 0,17 4,00
29 MAGIC043 3,15 0,33 6,40 0,47 2,67
30 MAGIC060 3,83 0,33 9,87 0,53 3,33
31 MAGIC061 3,00 0,00 2,67 0,27 4,00
32 MAGIC072 3,73 0,00 4,20 0,30 4,00
33 MAGIC078 3,92 0,00 4,42 0,27 4,00
34 MAGIC122 3,23 1,00 10,67 0,87 2,00
35 MAGIC124 3,85 0,33 8,33 0,57 3,00
36 MAGIC153 2,57 1,00 11,67 1,00 0,67
37 MAGIC161 2,68 0,33 6,42 0,50 3,33
38 MAGIC166 3,33 1,00 7,77 1,00 0,67
39 MAGIC171 3,40 0,00 4,33 0,33 4,00
40 MAGIC174 2,90 1,00 8,57 0,90 0,00
41 MAGIC178 3,07 1,00 7,20 0,93 1,67
42 MAGIC182 3,30 0,33 5,23 0,50 3,67
43 MAGIC206 3,73 0,00 3,53 0,43 4,00
44 MAGIC212 3,12 0,67 12,35 0,90 2,00
45 MAGIC220 3,40 0,67 8,38 0,77 2,00
46 MAGIC234 2,87 0,33 12,77 0,70 2,67
47 MAGIC236 3,22 0,33 5,95 0,53 3,33
48 MAGIC258 3,81 0,00 3,60 0,33 4,00
49 MAGIC268 3,18 0,67 4,98 0,57 2,00
50 MAGIC277 2,50 0,67 4,85 0,63 2,00
51 MAGIC282 3,37 0,33 8,57 0,43 3,00
52 MAGIC286bl 2,43 0,33 7,07 0,63 2,67
53 MAGIC286bru 3,13 1,00 9,43 0,97 0,00
54 MAGIC291 2,67 1,00 4,70 0,83 2,67
55 MAGIC298 2,48 0,33 8,13 0,50 2,67
56 NS-1 3,86 0,00 5,03 0,33 4,00
57 Suvita 2 3,87 0,33 4,65 0,60 3,00
58 Tiligré 3,08 0,67 6,67 0,83 2,00

F
Table des matières
SOMMAIRE ................................................................................................................................. i

DEDICACE .................................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS .................................................................................................................... iii

SIGLES ET ABREVIATIONS ...................................................................................................... v

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................ vi

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. vi

LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................. vii

LISTE DES PLANCHES ............................................................................................................ vii

RESUME .................................................................................................................................. viii

ABSTRACT ................................................................................................................................ ix

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 1

CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................................. 3

1.1. Généralités sur le niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] ............................................................. 3

1.1.1. Origine et dispersion.............................................................................................................. 3


1.1.2. Systématique ......................................................................................................................... 3
1.1.3. Morphologie du niébé............................................................................................................ 4
1.1.4. Ecologie du niébé .................................................................................................................. 6
1.1.5. Importances du niébé............................................................................................................. 6
1.1.6. Contraintes à la production du niébé ..................................................................................... 9
1.2. Généralités sur les pucerons (Aphis craccivora Koch) .............................................................. 11

1.2.1. Systématique de Aphis craccivora ...................................................................................... 11


1.2.2. Description des aphides ....................................................................................................... 11
1.2.3. Biologie et cycle de développement .................................................................................... 13
1.2.4. Ecologie et dispersion.......................................................................................................... 14
1.2.5. Dégâts causés par les aphides .............................................................................................. 15
1.2.6. Méthodes de lutte contre les aphides ................................................................................... 17
1.2.7. Résistance des plantes aux insectes ..................................................................................... 19
1.2.8. Mécanismes de résistances des plantes aux insectes ........................................................... 20
Chapitre II : Matériel et Méthodes ................................................................................................ 22

2.1. Présentation du site expérimental ............................................................................................... 22

G
2.2. Matériel végétal .......................................................................................................................... 22

2.3. Matériel animal........................................................................................................................... 23

2.4. Méthodes .................................................................................................................................... 23

2.4.1. Obtention et élevage des aphides ........................................................................................ 23


2.4.2. Dispositif expérimental ....................................................................................................... 24
2.4.3. Technique d’infestation ou de criblage ............................................................................... 25
2.4.4. Collecte des données ........................................................................................................... 25
2.4.5. Traitement et analyse des données ...................................................................................... 27
Chapitre III : Résultats et Discussion ............................................................................................ 28

3.1. Résultats ..................................................................................................................................... 28

3.1.1. Evolution des populations des aphides ................................................................................ 28


3.1.2. Incidence des aphides sur la survie des lignées ................................................................... 31
3.1.3. Incidence des aphides sur le développement foliaire des lignées ........................................ 32
3.1.4. Incidence des aphides sur la vigueur des lignées ................................................................ 33
3.1.5. Evolution de la sévérité de l’attaque des aphides ................................................................ 35
3.1.6. Interaction entre les variables .............................................................................................. 37
3.1.7. Corrélation entre les variables ............................................................................................. 37
3.1.8. Contribution des caractères phénotypiques à la résistance des lignées MAGIC.................. 38
3.1.9. Structuration des lignées MAGIC selon la Classification Ascendante Hiérarchique .......... 39
3.1.10. Structuration des lignées en fonction de l’Analyse Factorielle Discriminante .................. 42
3.2. Discussion .................................................................................................................................. 43

CONCLUSION ET PERSPECTIVES .......................................................................................... 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................................... 51

ANNEXE .................................................................................................................................... A

Annexe 1 : Liste des principaux insectes nuisibles de niébé en Afrique de l’Ouest .......................... A

Annexe 2 : Liste, caractéristiques agronomiques et statuts des parents des lignées MAGIC .............. C

Annexe 3 : Matériel de criblage. ........................................................................................................ D

Annexe 4 : Résultats de l’analyse de variance par date d’observation ................................................ E

Annexe 5 : Caractéristiques des lignées et des témoins par variable .................................................. E

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