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Refecolo

L'arganier est un arbre thermophile et xérophile qui prospère dans des bioclimats arides et semi-arides, avec des précipitations annuelles variant de 100 à 430 mm selon les régions. Il se développe sur divers substrats géologiques et est particulièrement influencé par la variabilité des précipitations méditerranéennes, ainsi que par des conditions climatiques spécifiques comme l'humidité estivale. Les arganeraies présentent une grande diversité écologique, allant des zones littorales aux montagnes, et leur physionomie varie selon les conditions climatiques et anthropiques.

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L'arganier est un arbre thermophile et xérophile qui prospère dans des bioclimats arides et semi-arides, avec des précipitations annuelles variant de 100 à 430 mm selon les régions. Il se développe sur divers substrats géologiques et est particulièrement influencé par la variabilité des précipitations méditerranéennes, ainsi que par des conditions climatiques spécifiques comme l'humidité estivale. Les arganeraies présentent une grande diversité écologique, allant des zones littorales aux montagnes, et leur physionomie varie selon les conditions climatiques et anthropiques.

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5.2.

Exigences édaphiques
L’arganier est un arbre thermophile et xérophile, de bioclimat aride chaud et tempéré (le long du
littoral et dans les plaines), à semi-aride chaud et tempéré (flancs du Haut-Atlas et de l’Anti-Atlas),
voire saharien plus au sud. Les précipita-tions annuelles sont comprises entre 250 et 400 mm de
Safi à Agadir. De la plaine du Souss jusqu’à l’Anti-Atlas, les précipi-tations annuelles varient de
250 à 150 mm. Plus au sud, dans les zones à caractère désertique, elles sont souvent largement
inférieures à 100 mm. Dans ces conditions, l’arganier ne se localise plus que le long des cours d’eau
temporaires où il utilise les eaux de ruissellement. Ces valeurs moyennes sont en fait peu repré-
sentatives, car le climat méditerranéen se caractérise par la très grande variabilité
des précipitations où alternent des séries sèches et des séries humides [5, 10]

Selon les travaux de Peltier (1982), l’Arganeraie s’étend sur plusieurs unités et étages
bioclimatiques : du semi-aride frais aux zones tempérées du sud (plaine du Souss) en passant par les
zones sub-humides dans la montagne du Haut Atlas. Dans ces zones, la pluviométrie se caractérise
par une grande variabilité annuelle et interannuelle. La moyenne annuelle calculée sur plus de
soixante ans est de 430 mm. La station météorologique d’Agadir enregistre des années sèches (0
mm en 1945, 1975, 1983 et 1990) et des années pluviométriques exceptionnelles (plus de 200 mm
en 1996). L’ouverture du bassin du Souss sur les influences océaniques assure l’humidité nécessaire
au développement de l’arganier et les plus belles forêts d’argan (par leurs densité, feuillage et
hauteur) se situent sur le littoral entre Agadir et Essaouira. Dans les montagnes du Haut Atlas, les
quantités de pluies sont beaucoup plus importantes (entre 200 et 900 mm). La neige des sommets
joue un rôle important dans l’alimentation des nappes et régularise les eaux en prolongeant la
période de ruissellement. Ici aussi on rencontre de très belles formations d’argan. Sur l’anti-Atlas et
surtout sur les versants ouverts sur le Sahara, la faible pluviométrie conjuguée à une structure
géologique de roches anciennes réduit l’Arganeraie à quelques taches clairsemées.

Quant aux données thermiques, la lecture des relevés disponibles entre les années 1960 et la fin des
années 1990 montre que la moyenne annuelle des stations de la région est de l’ordre de 19.7°C. La
température la plus basse enregistrée en janvier varie entre 10° et 15°C. La moyenne du mois le
plus chaud (août) varie entre 25° et 34°. La température minimale enregistrée dans le Haut Atlas
était de 3° et 7° dans la plaine ouverte aux influences océaniques et la maximale a pu atteindre 50° à
Taroudant à 65 kilomètres du littoral.

10Bien que l’arganier pousse sur la majorité des sols, d’autres facteurs entrent en jeu pour expliquer
l’opposition entre les zones qui ont une végétation clairsemée et des sols squelettiques et celles
dotées d’une végétation plus dense et de sols profonds. Selon Aziki (2002), une végétation plus
dense a jadis existé et la dégradation actuelle est le résultat d’une action anthropique très précoce
amplifiée par les nouvelles formes d’utilisation de l’espace.

L’arganier est une essence thermo-xérophile du bioclimat aride chaud et tempéré (le
long du littoral et dans les plaines), à semi-aride chaud et tempéré (flancs du Haut-
Atlas et de l’Anti-Atlas), voire saharien plus au sud. Les peuplements à arganier
possèdent une grande amplitude écologique puisqu’ils s’insèrent entre le niveau de la
mer et 1400 m d’altitude et se rencontrent sur tous les types de substrats géologiques
(calcaire, schistes, quartzites, alluvions et sols salés). Il est cependant exclu des sables
mobiles profonds.
26Chapitre 1
Sur le plan climatique, deux secteurs partagent l’arganeraie. Le secteur semi-aride
s’étend le long de la côte atlantique de Safi jusqu’à Agadir. Les précipitations
moyennes annuelles varient entre 250 à 400 mm et la température moyenne du mois
le plus froid est le plus souvent supérieure à 7 °C. Le secteur aride comprend la
plaine de Souss et l’Anti-Atlas. Les précipitations moyennent annuelles oscillent entre
150 et 250 mm et la température moyenne du mois le plus froid entre 3 et 7 °C. En
été, l’arganier peut supporter des températures très élevées qui peuvent atteindre
50 °C dans les régions les plus continentales. Dans les extrémités les plus
méridionales du secteur aride, les pluies diminuent et descendent sous la barre de 100
mm/an qui marque la limite entre l’aride et le saharien (El Aich et al., 2005; Kenny,
2007; M'hirit et al., 1998; Nouaïm, 1994). Dans ce dernier cas, l’arganier a tendance à
devenir ripicole et se confine dans les vallées encaissées et le long des cours d’eau.
Ces valeurs moyennes sont en fait peu représentatives, car le climat méditerranéen se
caractérise par la très grande variabilité des précipitations où alternent des séries
sèches et des séries humides, ce qui a pour effet de favoriser certains types de
végétaux, telles les espèces crassulescentes (Msanda, 1993; Msanda et al., 2005).
Une importante nébulosité estivale accompagnée d’une saturation de l’atmosphère en
humidité (qui dépasse fréquemment 90 % pendant de nombreux mois de l’année,
surtout en été et l’automne), est un des traits climatiques majeurs de l’aire
géographique de l’arganier du moins au niveau des secteurs littoraux et expositions
orientée vers l’océan atlantique (sud-ouest, nord-ouest et ouest) (M'hirit et al., 1998;
Msanda et al., 2005; Nouaïm, 1994). Ce phénomène de rafraichissement des
températures atmosphériques est provoqué par la présence de courants océaniques
froids (courant des Canaries). Ces précipitations occultes fournissent une ressource
hydrique alternative régulière qui prend toute son importance dans un pays où les
précipitations ordinaires sont faibles.
Étages et séries de végétation
L’arganier est essentiellement lié à l’étage infra-méditerranéen (variante à forte
influence océanique du thermo-méditerranéen) et exceptionnellement au thermo-méditerranéen
(Benabid, 2000). Au niveau des limites de leur territoire, les
peuplements de l’arganier entrent en contact avec ceux du thuya ou avec ceux du
chêne vert (Quercus ilex ssp. rotundifolia) qui les succèdent en altitude. Dans les
zones à continentalité accusée, ils entrent en contact avec les peuplements de
genévrier rouge (Juniperus phoenicea L.) ou avec les groupements sahariens à Acacia.
Les arganeraies possèdent une physionomie très ouverte et éparse. Celles du secteur
aride peuvent être rattachées à un type de végétation asylvatique correspondant à une
steppe ligneuse arborée (Ionesco & Sauvage, 1962). En revanche, les arganeraies semi-
arides constituent le plus souvent des formations présteppiques claires (Benabid,
2000) ou des matorrals (Nouaïm, 1994).
De point de vue phyto-sociologique, la plupart des associations ont été rattachées à
un ordre spécial, l’Acacio-Arganietalia (Barbero et al., 1982; Peltier, 1982). Elles
réunissent les groupements potentiels du secteur macaronésien marocain caractérisé
par des espèces cactoïdes et crassulescentes (Euphorbia Echinus, Euphorbia regis-
jubae, Euphorbia beaumierana, Salsola longifolia .etc.) et des groupements des zones
continentales arides (Acacia gummifera et Warionia saharea).

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