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Thème:: L'analyse Financière Comme Outil D'évaluation de La Performance Et de L'équilibre Financier D'une Entreprise

Ce mémoire de fin de cycle vise à analyser la performance et l'équilibre financier de l'Entreprise Portuaire de Bejaia (EPB) à travers l'analyse financière. Il explore les concepts de performance et d'équilibre financier, ainsi que les outils d'analyse utilisés pour évaluer la santé financière de l'entreprise. Les résultats de cette étude permettront de mieux comprendre la structure financière de l'EPB et son niveau d'activité.

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Thème:: L'analyse Financière Comme Outil D'évaluation de La Performance Et de L'équilibre Financier D'une Entreprise

Ce mémoire de fin de cycle vise à analyser la performance et l'équilibre financier de l'Entreprise Portuaire de Bejaia (EPB) à travers l'analyse financière. Il explore les concepts de performance et d'équilibre financier, ainsi que les outils d'analyse utilisés pour évaluer la santé financière de l'entreprise. Les résultats de cette étude permettront de mieux comprendre la structure financière de l'EPB et son niveau d'activité.

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Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Abderrahmane Mira de Bejaia


Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestions
Département des sciences de Gestion

Mémoire de fin de cycle


En vue de l’Obtention du diplôme de master en sciences de gestion
Option : comptabilité, contrôle et audit

Thème:

L’analyse financière comme outil d’évaluation


de la performance et de l’équilibre financier
d’une entreprise
Cas: EPB

Réalisé par: Encadré par:


 MOULOUAD Fatima Mr REZKI Djalal
 NAIT SIDOUS Ikram

Promotion 2019/2020
Remerciements

Nous remercions Dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé, le courage, la chance et la
volonté d’entamer et de terminer ce mémoire.
Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas vu le jour sans l’aide et
l’encadrement de Mr REZKI Djalal, nous le remercions pour la qualité de son encadrement
exceptionnel, pour sa patience, sa rigueur et sa disponibilité durant notre préparation de ce
mémoire.
Nous tenons également à remercier le directeur de l’entreprise portuaire de Béjaia (EPB), qui
nous a donné la chance de faire notre étude pratique.
Nous remercions particulièrement Mr MADI Hakim, qui par sensibilité même, a su nous
transmettre son aide et son expérience durant la période de notre stage pratique, et ainsi à
toutes les personnes de la société pour l’esprit de coopération et l’amabilité dont ils ont fait
preuve durant notre stage.
Nos profonds remerciements vont également à toutes les personnes qui nous ont aidés et
soutenus de près ou de loin pour la réalisation de ce travail.
Enfin, nous tenons à remercier les membres de jury qui ont accepté d’examiner et évaluer ce
modeste travail.
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à deux personnes qui me sont les plus chers
dans ce monde… qui m’ont guidé et orienté pour atteindre ce point… à vous
mes parents, merci de m’avoir aidé et encouragé tout au long de ma vie, que
Dieu vous procure bonne santé et longue vie.

Et bien sûr à mon frère Sofiane et mes sœurs Wazna, Chanez et Lynda

A toute la famille NAIT SIDOUS et BOUZIDI

A mon encadreur qu’été toujours présent pour nous.

A tous mes amis et mes copines

A toi mon binôme Fatima, merci pour ta patience et ta confiance et à toute ta


famille

Et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que ce projet soit
possible, et à tous mes enseignants : du primaire à l’université qui m’ont
accompagné et encouragé pendant tout ce parcours.

Je vous dis merci, qu’Allah vous protège.

IKRAM
Dédicace

Je dédie ce modeste travail :

A mes très chers et adorables parents pour tous leurs sacrifices, leur
amour, leur soutien et leurs prières tout au long de mes études, que Dieu vous
procure bonne santé et longue vie.

A mon très cher mari et ma belle-famille.

A mes sœurs et mon frère : Warda, Oum elaaze, et Mohamed.

A toute la famille MOULOUAD, TEFFAH et IKEN.

A mon encadreur qu’été toujours présent pour nous.

A ma chère copine et binôme Ikram et à toute sa famille.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que ce projet soit possible,
et à tous mes enseignants : du primaire à l’université qui m’ont accompagné et
encouragé pendant tout ce parcours.

Je vous dis merci, qu’Allah vous protège.

Fatima
Liste des abréviations

AC : Actif Circulant

AI : Actifs Immobilisées

BFR : Besoin Fond de roulement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRG : Besoin en Fonds de Roulement Globale

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

CAF : La Capacité d’Autofinancement

CCP : Compte Courant Postale

CP : Capitaux propres

DCT : Dettes à Court Terme

DF : les Dettes Financières

DLMT : les Dettes à Long et Moyen Terme

EBE : l’Excèdent Brut d’Exploitation

FP : Fonds Propres

FR : Fonds de Roulement

FRE : Fond de Roulement étranger

FRNG : Fond de Roulement Net Global

FRP : Fond de Roulement propre

FRT : Fond de Roulement Total

KP : capitaux permanents

MC : Marge Commerciale
PPPC : Provisions Pour Pertes et Charges

R.A.F : Ratio D’autonomie Financière

R.F.P : Ratio de Financement Permanant

R.F.P.I : Ratio de Financement Propre des Immobilisations

R.F.T : Ratio de Financement Total

R.F.I : Ratio de financement des Immobilisations

R.L.G : Ratio de Liquidité Générale

R.L.I : Ratio de Liquidité Immédiate

R.L.R : Ratio de Liquidité Réduite

R.S.G : Ratio de Solvabilité Global

S.I.G : Les Soldes Intermédiaires de Gestion

TCR : Tableau du Compte de résultat

TN : Trésorerie Nette

TP : Trésorerie Passive

TVA : Taxes sur la Valeur Ajouté

VA : La valeur Ajoutée

VD : Valeur Disponible

VE : Valeur d’Exploitation

VI : Valeur Immobilisés

VR : Valeur Réalisable
Liste des tableaux

N° du tableau Titre Page

01 Représentation de l’actif du bilan comptable………………………………….13

02 Représentation du passif d’un bilan comptable……………………................14

03 Modèle du compte de résultat (Les charges)………………………………….19

04 Modèle du compte de résultats (Les produits)……………………………….21

05 Schématisation du bilan financier……………………………………………28

06 Représentation du bilan financier…………………………….……………...33

07 Représentation de solde intermédiaire de gestion (SIG)……………………..52

08 Calcul de CAF à partir de la méthode soustractive…………………..............54

09 Calcul de CAF à partir de la méthode additive………………………………55

10 Actif des bilans financier 2016, 2017 et 2018………………………............70

11 Passif des bilans financier 2016, 2017 et 2018……………………………...71

12 Actif des bilans de grandes masses 2016,2017 et 2018……………………..72

13 Passif des bilans de grandes masses 2016,2017 et 2018…………………….73

14 Le calcul de FRNG par le haut du bilan …………………………………….76

15 Le calcul de FRNG par le bas du bilan………………..…………………….77

16 Le calcul du besoin en fond de roulement ………………………………….78

17 Le calcul de la trésorerie par la première méthode …………………............80

18 Le calcul de la trésorerie par la deuxième méthode ………………………...80

19 Le calcul de ratio de financement permanant……………………………….82

20 Le calcul de Ratio de financement propre des immobilisations…………….82


21 Le calcul de ratio des actifs circulants ………………………………...........83

22 Le calcul de ratio de financement total………………………………...........83

23 Le calcul de ratio d’autonomie financière……………………………...........84

24 Le calcul de ratio de solvabilité générale……………………………............84

25 Le calcul de ratio de liquidité générale……………………………………...85

26 Le calcul de ratio de liquidité réduite………………………………………..86

27 Le calcul de ratio de liquidité immédiate……...……………………………86

28 Le calcul de la rentabilité économique……………………………...………87

29 Le calcul de ratio de rentabilité financière………………………………….87

30 Le calcul de l’effet de levier………………………………………………...88

31 Tableau récapitulatifs de l’analyse par des ratios…………………..............89

32 Le calcul des soldes intermédiaires de gestion.……………………..……..90

33 Le calcul de la CAF à partir d’EBE…..........................................................93

34 Le calcul de la CAF à partir de résultat de l’exercice……………….……..94


Liste des figures

N° de figure Titre Page

01 Représentation du fond de roulement positif……………………………...35

02 Représentation du fond de roulement négatif……………………………..36

03 Représentation du fond de roulement nul ………………………………...36

04 Représentation du besoin en fonds de roulement positif………………….40

05 Représentation du besoin en fonds de roulement négatif……………... ….40

06 Représentation du besoin en fonds de roulement nul……………………..40

07 Représentation de la trésorerie positive……………………………….......43

08 Représentation de la trésorerie négative………………………………......43

09 Représentation de la Trésorerie nulle………………………………….......43

10 Représentation graphique des actifs des bilans financiers…………….......75

11 Représentation graphique des passifs des bilans financiers……………….75

12 Représentation graphique du fond de roulement net ………………….......78

13 Représentation graphique du besoin en fond de roulement…………….....79

14 Représentation graphique de la trésorerie…………………………............81

15 Représentation graphique de l’effet de levier…………………………......88

16 Représentation graphique de l’évolution de Résultat net…………………..93


Sommaire

Liste des abréviations


Liste des tableaux
Liste des figures et des schémas
Introduction générale……………………………………………………………………….01

Chapitre 1: Cadre conceptuel de l’analyse financière ………………………....04


Section 1: Les notions de base de l’analyse financière………………………………………04
Section 2: La performance au sein de l’entreprise…………………………………………...06
Section 3: Les sources d’informations de l’analyse financière………………………………11

Chapitre 2: Analyse de l’activité financière de l’entreprise ….………………..25


Section 1: L’élaboration du bilan financier et l’analyse de l’équilibre financier…………….25
Section 2: L’Analyse par la méthode des ratios……………………………………………...44
Section 3: L’analyse de l’activité et de la rentabilité………………………………………...48

Chapitre 3: Analyse de la situation financière de l’Entreprise Portuaire de


Bejaia (EPB)……………………………………………………………………………….58
Section 1: Présentation de l’organisme d’accueil…………………………………………….58
Section 2: L’analyse de la structure financière de l’entreprise……………………………….70
Section 3: L’Analyse de l’activité et de la performance financière de l’entreprise………….90

Conclusion générale………………………………………………………………………....96
Références bibliographiques
Annexes
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Le contexte économique global est complexe, et les entreprises ne sont pas un sujet
isolé de cet espace mais une partie prenante dans un environnement changeant qui les
façonne et auquel elles doivent s’adapter. Ceci dit, que les entreprises se trouvent de plus en
plus dans la nécessité de s’autoévaluer pour ainsi déterminer leur position et leur situation par
rapport aux entreprises concurrentes et au marché.

L’entreprise est considérée comme une unité économique qui combine différents
facteurs (humain, technique et financier) dans le but de produire des biens ou des services
avec le plus souvent pour objectif d’atteindre un profit. Pour cela, l’entreprise doit surveiller,
contrôler et maitriser sa situation financière d’une manière régulière pour une période donnée.
Elle doit veiller aussi à la coordination et à la consolidation de ses ressources et ses moyens
pour assurer sa rentabilité, sa liquidité et sa solvabilité, et permettre aux dirigeants de prendre
des décisions à des moments opportuns, en vue d’engendrer un système de gestion efficace et
de porter un jugement global sur le niveau de sa performance et de sa situation financière
actuelle et future.

L’objectif primordial d’une entreprise est donc de maintenir son équilibre financier à
travers le temps. Pour atteindre cet objectif, l’analyse financière s’impose comme un outil
essentiel qui permet d’étudier la santé financière de l’entreprise. L’analyse financière est un
ensemble de techniques qui permettent de synthétiser et d’analyser d’un point de vue
économique et financier les documents comptables (bilan et le compte de résultat) afin de
connaitre la réalité financière de l’entreprise. Autrement dit, l’analyse financière a pour objet
de collecter et d’interpréter des informations permettant de porter un jugement sur la situation
économique et financière de l’entreprise et son évolution.

Notre choix d’étude s’est porté sur l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB) qui est une
entreprise publique économique, une société par actions. La position stratégique dont il
dispose, le port de Bejaia reste un moteur de développement économique pour la région et le
pays, principale plaque tournante du commerce, il constitue l’accès privilégié aux différentes
industries.

1
Introduction générale

À travers l’exploitation des outils de l’analyse financière, nous voudrions montrer le


rôle de cette dernière dans l’évaluation de la performance de l’entreprise ainsi que son
équilibre financier. En anglais to perform signifie accomplir une tache avec régularité,
méthode et application, donc la performance signifie «la capacité de l’entreprise à générer des
profits, en concevant des produits ou des services qui puissent satisfaire les clients, tout en
générant des profits et des avantages pour ses différentes parties prenantes »1.Quant à
l’équilibre financier d’une entreprise c’est la fonction de cohérence qui excite entre ses
emplois et ses ressources, cette cohérence détermine en effet sa solvabilité et sa liquidité.

C’est dans cette perspective de recherche que s’inscrit notre travail. Ce présent
mémoire se propose donc d’analyser la performance et l’équilibre financier de l’Entreprise
Portuaire de Bejaia à travers les outils d’analyse financière. Notre problématique est formulée
alors de la manière suivante :
Comment l’analyse financière constitue un outil d’évaluation des performances et de
l’équilibre financier des entreprises et l’EPB en particulier?

A partir de cette question principale s’élèvent d’autres questions secondaires qui sont les
suivantes :

 Comment est-elle la structure financière de l’entreprise portuaire de Bejaia?


 Comment est-il le niveau d’activité et de la performance de l’entreprise portuaire de
Bejaïa?

Pour appréhender notre étude et de mieux répondre à ces questions, nous procéderons
à vérifier les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : L’entreprise EPB présente une structure financière saine qui lui permettra
d’atteindre son équilibre financier.
Hypothèse 2 : L’entreprise portuaire de Bejaia est profitable et son activité est performante.

Le choix du traitement de la problématique sur la performance et l’équilibre financier


d’une entreprise n’est pas un choix aléatoire. Les objectifs et les raisons recherchés à travers
cette problématique sont divers. Nous pouvons soulever les points suivants :

1
Baret, P. (2006), « L’évaluation contingente de la performance globale des entreprises : Une méthode pour
fonder un management sociétalement responsable ? », 2ème journée de recherche du CEROS, pp. 1 – 24.
2
Introduction générale

 Nous jugeons qu’un thème comme l’analyse financière est un sujet qui a un lien direct
avec notre spécialité CCA. Ceci contribuera à nous donner une première courte
expérience dans le domaine professionnel.
 Nous envisageons de vérifier la conformité de la théorie relative à la gestion financière
acquise tout au long de notre étude sur le terrain pratique. Ceci nous permettra de de
montrer l'importance de l'analyse financière dans une entreprise.
 Réaliser une étude sur la rentabilité financière d’une entreprise pour contribuer à
apprécier sa situation financière afin de diagnostiquer les contraintes qui empêchent
son bon fonctionnement et de suggérer des solutions adéquates.

La démarche que nous avons exploitée pour répondre à la problématique posée et de


vérifier les hypothèses formulées repose sur une analyse théorique, une analyse statistique et
une analyse empirique basée sur les outils que nous offre la gestion et l’analyse financière.

 L’analyse théorique est faite à partir d’une revue de littérature théorique. Elle est
élaborée sur la base de documents généraux (ouvrages, articles&).
 L’analyse statistique et empirique : Cette analyse se réalisera en faisant appel aux
traitements des données des bilans comptables et financiers. Cette analyse donnera une
appréciation de la situation financière de l’entreprise, de son équilibre financier et de
sa performance. Ceci se fera à travers le traitement des cas d’études pour chaque
année, et de faire une comparaison au fil des années étudiées qui vont de 2016 à 2018.

Pour y parvenir, notre travail de recherche progressera en trois chapitres. Les deux
premiers chapitres ont un caractère théorique, et le dernier chapitre à un caractère empirique.
Le premier chapitre est intitulé « Cadre conceptuel de l’analyse financière». D’abord, ce
chapitre nous permettra de comprendre et d’assimiler le cadre conceptuel (concepts, objectifs,
rôles&) de l’analyse financière, tout en mettant le point sur les principaux concepts de base
de notre problématique à savoir la performance et l’équilibre financier.
Le second chapitre est intitulé « Analyse de l’activité financière de l’entreprise». Ce chapitre a
pour objectif de mettre en exergue et de développer les différentes méthodes de calcul utilisé
en analyse financière à travers lesquelles nous répondrons à notre problématique.
Le troisième chapitre vise via une analyse empirique, à évaluer la performance et l’équilibre
financier de l’entreprise EPB à travers les différents outils d’analyse financière.

3
Chapitre 1

Cadre conceptuel de l’analyse


financière
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Chapitre 1. Cadre conceptuel de l’analyse financière


Introduction
De point de vue économique et financier, chaque entreprise doit établir un diagnostic
financier qui consiste à recenser ses forces et ses faiblesses afin de porter un jugement sur sa
performance et sa situation financière, en s’appuyant sur l’exploitation des documents
comptables et des informations économiques et financières relatives à l’entreprise ou à son
secteur d’activité.
L’analyse financière est une technique d’étude des documents comptables et financiers
(le bilan et le compte de résultat) afin de répondre à certaines questions fondamentales
concernant la gestion de l’entreprise et qui a pour but de tirer un profit maximal par
l’utilisation optimale des moyens matériels, techniques et humains.
Pour mieux comprendre l’objet de l’analyse financière, le présent chapitre est
subdivisé en trois sections. La première section abordera les notions de base de l’analyse
financière. La deuxième section sera consacrée à l’explication de la performance au sein de
l’entreprise. La troisième section traitera les sources d’information comptables et financières.

Section 1: Les notions de base de l’analyse financière


Avant de rentrer dans le vif de notre sujet, nous avons jugé utile de définir les concepts
clés de l’analyse financière. Cette section aura pour objectif de cerner théoriquement l’analyse
financière.

1.1. Définitions de l’analyse financière


Beaucoup d’auteurs ont tenté de trouver à l’analyse financière une définition
universelle. Cependant, l’analyse financière demeure un concept complexe, dont les
définitions varient d’un auteur à un autre, mais qui se basent sur les mêmes critères à savoir :
la performance, l’équilibre financier, la solvabilité, la crédibilité, la rentabilité. Nous avons
retenu les définitions suivantes :

Définition 1 :L’analyse financière peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à
destination des tiers, ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance
financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion &..), sa solvabilité

4
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

(risque potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements&..) ,
et enfin son patrimoine .1

Définition 2 : L’analyse financière constitue un ensemble des concepts, des méthodes et


d’instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de
l’entreprise, aux risques qui l’affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances .2

Définition 3 :L’analyse financière est une méthode de compréhension de l’entreprise à travers


ses états comptables, méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de
performance de l’entreprise et sur sa situation financière (actuelle et future) ».3

1.2. Les objectifs de l’analyse financière


L’analyse financière a pour objectif de :

 Connaitre la situation financière de l’entreprise à la fin du cycle d’exploitation en vue


de dégager ses forces et ses faiblesses ;
 Connaitre l’importance de l’exploitation des ressources de l’entreprise ;
 Rechercher les conditions d’équilibre financier et mesurer la rentabilité de
l’entreprise ;
 Permettre de mesurer la contribution des facteurs sensibles dans l’atteinte des
objectifs financiers et de repérer des facteurs critiques explicatifs du niveau de
performance et de risque.

1.3. Les méthodes de l’analyse financière


Les travaux de l’analyse financière sont réalisés à partir de deux méthodes :

1.3.1. La méthode statique : Elle permet d’examiner et de corriger les documents relatifs à
un seul exercice comptable (une période déterminée).

1.3.2. La méthode dynamique : Elle permet de faire la comparaison entre les différents
bilans successifs, pour construire une politique financière et une stratégie future de
l’entreprise.

1
LAHILLE, J.P, (2001), « Analyse Financière », Edition Dalloz. Paris, P.01
2
COHEN, E, (2004), « Analyse Financière », Edition : Economica. Paris, P.07.
3
MARION, A, (2007), « Analyse financière concepts et méthodes ».Edition DUNOD. Paris, P.01.

5
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

1.4. Les étapes de l’analyse financière

Pour être en mesure de porter un jugement sur la situation financière d’une entreprise,
l’analyse doit tenir compte de l’ensemble d’informations disponibles surtout celles publiées
par la comptabilité ou par d’autres sources. Généralement plusieurs étapes doivent être suivies
à savoir :

 Procéder à l’examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur
les emplois (actifs), les ressources (passifs), les ventes et les bénéfices ;
 Etudier l’environnement de l’entreprise (son secteur d’activité, la convention
collective à laquelle elle doit se référer, la concurrence, la répartition de son
capital...) ;
 Analyser le rapport du vérificateur, l’énoncé des principes comptables, les notes aux
états financiers et d’autres informations pertinentes ;
 Appliquer les techniques d’analyse comme les ratios, l’étude du bilan en grande
masses et autres ;
 Analyser le compte de résultat et calculer « les soldes intermédiaires de gestions »
pour expliquer la formation du résultat ;

Enfin, porter un jugement sur la situation financière, formuler des recommandations et


prendre des décisions.

Section 2: la performance au sein de l’entreprise


La conception de la performance ayant évolué avec le temps soulève pas mal de
questionnement tout en générant des définitions diverses. Le coût que l’entreprise tend à
optimiser. On distingue la performance externe et la performance interne

 La performance externe : La performance externe s’adresse de façon générale aux


acteurs en relation contractuelle avec l’organisation (les actionnaires, les clients, les
concurrents).
 La performance interne : La performance interne concerne essentiellement les
acteurs de l’organisation (l’ensemble de personnel et les moyens mise en œuvre).

2.1. L’historique de la performance


Le terme de performance est largement utilisé et sans que sa définition fasse
l’unanimité. Ce fait reflète la polysémie du mot. Comme l’explique Khemakhem dans son

6
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

ouvrage par la manière suivante: « Performance est un mot qui n’existe pas en français
classique. Comme tous les néologismes, il provoque beaucoup de confusions, la racine de ce
mot est latine, mais c’est l’anglais qui lui a donné sa signification. Les mots les plus proches
de performance sont : performare en latin et to perform en anglais »4.

Le rappel de ces mots suffira à préciser le sens donné à la performance en contrôle de


gestion.

 To perform signifie : accomplir une tâche avec régularité, méthode et application,


l’exécuter, la mener à son accomplissement d’une manière plus convenable. Plus
particulièrement, c’est donner effet à une obligation, réaliser une promesse, exécuter
les causes d’un contrat ou d’une commande.
 Performare signifie : donner entièrement forme à quelque chose. La performance du
personnel d’une organisation consiste à donner forme et réalité au système de normes
projeté et planifié par les dirigeants.

2.2. Définitions de la performance


La performance est un concept difficile à définir de façon précise. Il existe plusieurs
définitions conceptuelles et distinctives selon le contexte d’utilisation.

Caroline SELMER définit la performance comme étant ce que l’intéressé peut être
capable de réaliser. C’est un acte physique ; même si la performance est mentale, elle doit se
traduire physiquement. Les mots employés pour définir la performance doivent être concrets,
et non pas abstraits et flous. La performance porte alors sur le résultat attendu d’une activité,
On attend en effet du manager qu’il soit efficient.

Un manager n’est réellement performant que s’il atteint le résultat escompté en


respectant un montant de coût souvent matérialisé par une enveloppe budgétaire. On attend du
manager qu’il soit aussi efficient 5.

A-Bourguignon définit la performance comme étant c’est la réalisation des objectifs


organisationnels 6.

4
KHEMAKHEM A, (1976), « La dynamique du contrôle de gestion », Edition DUNOD, Paris, P 119.
5
SELMER C, (1998), « Concevoir le tableau de bord », Edition DUNOD, Paris, P 41.

7
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Plusieurs notions sont couramment utilisées pour exprimer la performance. Elles ont
chacune un sens précis. Nous les avons présentées à partir des définitions proposées par
Henri Bouquin7 :

 L’économie : Elle consiste à se procurer les ressources nécessaires au moindre coût.


Exemple : S’approvisionner auprès d’un fournisseur moins cher, à qualité égale.
 L’efficacité : Elle renvoie à un objectif donné et indique si ce dernier a été atteint.
Exemple : livrer le produit demandé dans les délais négociés.
 L’efficience : Elle est la capacité de minimiser les moyens pour un résultat donné.
Exemple : assurer un service en mobilisant un temps minimum de main d’œuvre.
 La productivité : Elle représente le rapport entre une production et le volume des
facteurs consommés.
 La profitabilité : Elle exprime le rapport d’un résultat par rapport au chiffre
d’affaire qui lui est associé. Exemple : résultat d’exploitation / chiffre d’affaire HT.
 La rentabilité : Elle se définit par le rapport d’un profit réalisé par rapport aux
capitaux investis pour l’obtenir. Exemple : bénéfice distribuable / capitaux propres.

Les concepts ci-dessus présentent des similitudes dans le sens et peuvent être
regroupés comme suit :

 Efficacité = Profitabilité = Rentabilité.


 Efficience = Economie = Productivité.

La performance sert donc à une vision globale interdépendante de tous les paramètres
interne et externe, quantitatif et qualitatif, technique et humain, physique et financier de la
gestion. Nous pouvons dire que la performance c’est : Efficacité + Efficience.

2.3. Les typologie de performance


Pour évaluer la performance d’une entreprise, il est nécessaire d’effectuer des mesures
à tous les niveaux : organisationnel, économique, social, commerciale, managériale&etc.

2.3.1. La performance organisationnelle : La performance organisationnelle concerne la


manière dont l’entreprise est organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle

6
BOURGUIGON A, (2007), « Peut-on définir la performance ? », In DORIATH B., GOUJET C, « Gestion
prévisionnelle et mesure de la performance », Edition DUNOD. Paris, P 172.
7
BOUQUIN H, « Comptabilité de gestion », Edition Economica. Paris, P172 et 173.

8
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

parvient à les atteindre. Selon M. Kalika8, professeur à Paris-Dauphine, « la performance


organisationnelle porte sur la structure organisationnelle de l’entreprise et pas sur sa nature
économique ou sociale ». Il propose quatre facteurs de l’efficacité organisationnelle :

 Le respect de la structure formelle: le non-respect de la structure annoncée par la


direction, peut traduire un dysfonctionnement au sein de l'organisation ;
 Les relations entre les composants de l’organisation : La logique d’intégration
organisationnelle.
 La qualité de la circulation d’informations : l'organisation doit développer des
systèmes d'information permettant l'obtention d'informations fiables et exhaustives,
indispensables au bon fonctionnement de l'organisation ;
 La flexibilité de la structure : l'aptitude de celle-ci à changer est un facteur déterminant
d'adaptation aux contraintes de l'environnement.

Dans cette conception, la performance de l’entreprise résulte de la valeur de son


organisation. Cette dernière est déterminante et c’est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l’emploi et l’ensemble des postes, lesquels déterminent à leur tour les
requis professionnels. Dans cette théorie, la performance a eu assez spontanément tendance à
s’identifier la productivité, elle-même a ramené à sa version (réductrice) de productivité
apparente du travail (quantité produite/nombre d’heures travaillées).

2.3.2. La performance économique : La performance économique peut être appréhendée par


la rentabilité, c'est-à-dire un surplus économique ou marge économique obtenue par la
différence entre un revenu et un coût. Les méthodes de mesure de la création de valeur qui
existent dans la littérature traitent implicitement ou explicitement de la performance
économique ou performance financière.

2.3.3. La performance sociale : La performance sociale se définie comme la satisfaction et la


qualité de vie au travail du personnel, Elle mesure le niveau d'atteinte des objectifs de
l'entreprise par rapport à la motivation et l'implication des salariés. Elle est généralement
utilisée dans le cadre de l'évaluation du système de gestion des ressources humaines.

8
M. KALIKA, (1995), « Structure d’entreprise : réalité, déterminants, performance », Edition Economica. Paris,
p340.

9
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Une structure socialement performante est une structure qui a su mettre en place un mode de
prévention et de règlement des conflits efficaces. Les indicateurs sont : La rotation du
personnel, l'absentéisme, la communication, etc.

2.3.4. La performance commerciale : Il s’agit de la prédisposition de l’entreprise à satisfaire


les besoins de ses clients habituels et ceux des clients potentiels. Cela se traduit par sa
capacité à proposer des produits et services adaptés à leurs attentes. Elle est reflétée par les
parts de marché occupées par l’entreprise, le nombre de clients fidèles, l’opinion de la
clientèle sur l’entreprise et la rentabilité dégagée par client, secteur d’activité&etc.

2.3.5. La performance managériale : La capacité managériale peut être appréhendée comme


étant l’aptitude d’un manager et des responsables opérationnels à réaliser la performance
globale attendue. Etre un manager performant, c’est pouvoir réaliser une bonne gestion avec
des anticipations rationnelles.

2.3.6. La performance stratégique : Pour assurer sa pérennité, une organisation doit se


démarquer de ses concurrents et doit, pour ce faire, se fixer des objectifs stratégiques
appropriés, tels que l'amélioration de la qualité de ses produits, l'adoption d'un marketing
original ou l'adoption d'une technologie de fabrication plus performante. Pour la haute
direction, le souci majeur à cette étape est de communiquer ses objectifs stratégiques au
personnel et d'assurer leur transformation en objectifs opérationnels afin d'atteindre la
performance à long terme ou performance stratégique.

2.3.7. La performance environnementale : La performance environnementale, comme


toute performance, est une notion en grande partie indéterminée, complexe, contingente et
source d’interprétations subjectives. Elle peut se définir comme « les résultats mesurables du
système de management environnemental (SME), en relation avec la maîtrise par l’organisme
de ses aspects environnementaux sur la base de sa politique environnementale, de ses
objectifs et cibles environnementaux », la performance environnementale peut être analysée
selon quatre dimensions :

 L’amélioration des produits et processus ;


 Les relations avec les parties prenantes ;
 La conformité réglementaire et les impacts financiers.

10
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Section 3: Les sources d’informations de l’analyse financière

Les sources d’information de l’analyse financière sont l’ensemble d’instruments sur


lesquels se base l’analyse. Ces sources sont des comptes annuels qui constituent la matière
première de l’analyse financière. On distingue trois documents essentiels à savoir :

3.1. Le bilan
Le bilan représente la situation patrimoniale de l’entreprise à une date précise.
3.1.1. Définitions de bilan
Le bilan peut être défini de la manière suivante
Définition 1 :C’est un document comptable qui décrit l’état patrimonial d’une entreprise à
une date déterminée.9
Définition 2 : Un bilan comptable est un tableau représentatif du patrimoine de l’entreprise
qui montre à un moment donné l’ensemble des ressources et des emplois de l’entreprise. Le
bilan comptable est utilisé pour l’analyse de l’équilibre financier de l’entreprise ». 10

3.1.2. La structure du bilan


Le bilan comptable est composé de cinq classes en deux parties :
Les emplois (Actif) : L’actif représente l’ensemble des emplois qui sont classés d’après leur
fonction et par ordre de liquidité croissante. On distingue deux parties qui sont : l’actif
immobilisé et l’actif circulant.
L’Actif Immobilisé(AI) : Correspond à tous les actifs et les biens mis à la disposition de
l’entreprise. On distingue trois types d’immobilisations:

 Les immobilisations incorporelles : Ce sont les biens immatériels, qui n’ont pas de
substance physique. Détenus par l’entreprise sur une durée supérieurs à une année.
Parmi ces immobilisations figurent le fond commercial, les brevets, les licences&etc.
 Les immobilisations corporelles : Elles englobent les biens tangibles destinés à être
utilisées d’une manière durable durant le cycle d’exploitation de l’entreprise (terrains,
les investissements en cours,...etc.).

9
GUILLAUME, M, (1998), «Méthodologie d’analyse financière ». E9907, P.20.
10
BARUCH, P et MIRVAL, G. « Comptabilité générale », Edition Ellipses. France, P.39.

11
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

 Les immobilisations financières : Elles sont constituées par des créances et des titres
détenus a priori dans un souci de long terme ou dans le cadre d’une stratégie de
développement d’ensemble de l’entreprise, comme les participations, les prêts&etc.

Actif circulant : Il regroupe les actifs destinés à être consommés, détruits ou cédés dans le
cadre d’un cycle d’exploitation .autrement dit, il s’agit des actifs à court terme de l’entreprise.
Cette catégorie inclut principalement :

 Les stocks : Ils comprennent l’ensemble des biens acquis ou créés par l’entreprise et
qui sont destinés à être vendus ou fournis, ou à être consommés pour les besoins de
fabrication ou de l’entreprise. Tels que :
Les marchandises, et les produits finis qui sont destinés à être vendus ;
Les matières et fournitures entrant dans le processus de fabrication ;
Les produits en cours : Ils sont en cours de fabrication.
 Les créances : Elles comprennent l’ensemble des droits acquis par l’entreprise par
suite de ses relations avec les tiers. Tels que :
Créances d’investissements, créance de stocks, créances sur clients &
Avances pour compte et avances d’exploitation.
 Les disponibilités : Elles sont des valeurs transformées rapidement en argent (banque,
caisse et CCP).

Les ressources (passif) : Le passif du bilan nous informe sur l’origine des capitaux de
l’entreprise. Il est composé de deux parties qui sont comme suit :

Capitaux permanents : Ce sont des ressources stables, à plus d'un an. Ils regroupent :

 Les fonds (capitaux) Propres : Ils comprennent les moyens de financement apportés
ou laissés à la disposition de l’entreprise de façon durable. On peut les répartir comme
suit :
 Le fonds social représente la valeur statutaire des apports effectués par les fondateurs
de l’entreprise.
 Les réserves représentent les bénéfices laissés par les fondateurs à la disposition de
l’entreprise et non incorporées au fonds social.
 Les provisions pour pertes et charges correspondant à des charges comportant un
élément d’incertitude quant à leur montant ou à leur réalisation.
12
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

 Dette à Long et Moyen Terme (DLMT) : Ce sont les dettes contractées par
l’entreprise dans l’échéance à plus d’un an (crédit d’investissement).
 Les Dettes à Court Terme (DCT) : Ce sont des dettes à l’échéance à moins d’un an
(dettes de stocks, dettes fournisseurs...etc.).

3.1.3. La représentation du bilan comptable


Le bilan peut être défini comme une photographie instantanée de la situation
patrimoniale et financière de l’entreprise en termes d’actif et de passif. Le bilan d’ouverture
d’un exercice correspond au bilan de la clôture avant répartition de l’exercice précédent
(principe d’intangibilité du bilan d’ouverture).11

Tableau n°01 : Présentation de l’actif du bilan comptable


Exercice N Exercice N-1
Actif Brut Amort- Net Net
prov
Actif immobilisé
Capital souscrit-non appelé
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement
Frais de recherche et de développement
Fonds commercial
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel et outillage
Industriels
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières :
Participations
Créances rattachées à des participations
Autres titres immobilisés

11
CYRILLE, M, (2003), Comptabilité générale de l’entreprise », Première édition. Paris, P66.
13
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Prêts
Total actif immobilisé
Actif circulant
Stocks et en-cours
Matières premières et autres
En-cours de production (biens et services)
Marchandises
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances d’exploitation
Créances clients et compte rattachés
Compte et régularisation
Créances diverses
Capital souscrit-appelé non versé
Valeurs mobilières de placement
Instruments de trésorerie
Disponibilités
Charges constatées d’avance
Total actif circulant
Total général actif
Source : HUNRBERT, B (2010), « Analyse financière. », 4éme édition, DUNOD, Paris, P.24.

Tableau n°02 : Présentation du passif d’un bilan comptable


Passif Exercice N Exercice N-1
Capitaux propres
Capital émis Capital non appelé
primes d’émission, de fusion, d’apport
Ecart de réévaluation
Ecart d’équivalence
Réserves : légales, statutaires, réglementées
Report à nouveau
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)
Subvention d’investissement
Provisions réglementées

14
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Autres
Provisions

Total
Dettes
Emprunts obligatoires convertibles
Autres emprunts obligatoires
Emprunts et dettes auprès des établissements
de crédit
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes en-
cours
Dettes fournisseurs et comptes rattachés
Autres dettes et instruments de trésorerie
Compte de régulation
Produits constatés d’avance
Total
Total général passif
Source : HUNRBERT, B (2010), « Analyse financière. », 4éme édition, DUNOD, Paris, P.25.

3.1.4. Les insuffisances du bilan comptable


Le bilan présente des limites qu’il faudra tenir compte pour refléter la situation
financière de l’entreprise. Ces limites peuvent être résumées, en limites de l’actif et de passif.
3.1.4.1. Les limites de l’actif

 Absence d’information sur les immobilisations acquises en crédit-bail, car l’actif ne


contient pas les immobilisations dont l’entreprise est juridiquement propriétaire ;
 L’actif ne précise pas quel est le stock de sécurité à respecter ;
 L’actif ne signale pas non plus quelle est la partie à plus d’un an, des prêts qui figurent
en immobilisations et la partie à plus d’un an, des créances clients et autres créances
d’exploitations ;
 Le compte client ne contient pas toutes les créances sur clients ;

15
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

 Les effets escomptés non échus n y figurent pas, alors que l’entreprise reste
juridiquement responsable de leurs encaissements ;
 Le poste autres créances n’est pas subdivisé entre créances d’exploitations (TVA
déductible, avance sur salaire, remise et ristourne à recevoir) et créances hors
exploitations (subvention à recevoir&), cela compliquera le calcul de besoin en fond
de roulement d’exploitation.

3.1.4.2. Les limites du passif

 Au passif, les dettes à l’égard des établissements de crédit ne sont pas classées par
ordre d’exigibilité (long terme, moyen terme et court terme) mais en fonction de leur
origine pour effectuer une analyse plus fine ;
 La consultation de l’annexe permettra de dissocier entre les dettes de moins d’un an et
les dettes de plus d’un an ;
 La dette bancaire à moins d’un an ne contient pas les effets escomptés non échus.
Alors que le banquier considère l’escompte comme des crédits à court terme risqués ;
 Le poste dettes fiscales et sociales n’a été divisé entre les dettes fiscales et sociales
d’exploitation (TVA à recevoir, salaire et charge à payer) et les dettes fiscales hors
exploitations (impôt sur les sociétés) ;
 Le poste autres dettes contient lui aussi des dettes d’exploitation (remise et ristourne à
payer aux actionnaires, valeurs immobilières à payer, immobilisations à régler et
compte courant d’associer) ;
 Les postes du bilan ne précisent pas quelle est la partie exigible à moins d’un an.

3.2. Le compte de résultat


Le compte de résultat permet de connaitre l’ensemble des charges et des produits au
cours d’un exercice. La différence entre ces derniers permet à l’entreprise de dégager un
résultat (un bénéfice ou une perte).

3.2.1. Définitions du compte de résultat


Définition 1 : A partir de l’article 9 du code du commerce «Le compte de résultat récapitule
les produits et les charges de l’entreprise, sans qu’il soit tenu compte de leur date

16
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

d’encaissement ou de paiement. Il fait apparaitre par différence, après déduction des


amortissements et des provisions, le bénéfice ou la perte de l’exercice.12

Définition 2 : Le compte de résultat représente une synthèse de l’activité de l’entreprise au


cours de l’exercice (entre deux bilans). Il est structuré en trois parties qui reprennent les
éléments liés à l’exploitation, les éléments liés aux aspects financiers et ceux provenant des
phénomènes qui ne correspondent pas à l’activité normale de l’entreprise (les éléments
exceptionnels). Tout comme dans le bilan, ces éléments sont dissociés en deux groupes, ceux
ayant un caractère de ressources, que l’on nomme les produits et ceux qui ayant un caractère
d’emplois que l’on nomme charges.13

 Le compte de résultat fait partie des comptes annuels. Il regroupe les produits et
les charges de l’exercice indépendamment de leur date d’encaissement ou de
paiement. Il est établi à partir des soldes des comptes de gestion qui sont :
 Classe 06 : compte des charges ;
 Classe 07 : compte des produits.
 Le compte de résultat détermine le résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) par
différence entre les produits et les charges. 14

3.2.2. La Structure du compte de résultat (TCR)


Actuellement, les charges et les produits du compte de résultat sont classés par nature
des différentes catégories qui sont :

3.2.2.1. Les Charges : C’est l’ensemble des dépenses (frais) supportées par l’entreprise
durant son exercice (transport, frais du personnel, assurances, dotations aux amortissements et
variations de stocks,&.).
Les charges correspondent à des coûts engagés par l’entreprise pour exercer son activité. On
distingue parmi celles-ci :

 Les charges d’exploitation : Ce sont des coûts occasionnés par l’activité normale de
l’entreprise (les achats et les consommations, les charges du personnel, les impôts&).

12
LAHILLE, J.P, (2001), « Analyse Financière ». Edition : Dalloz. Paris, P.01.
13
BRIQUET, F, (1997), « Les plans de financement ». Édition: Economica. P.45.
14
BEATRICE, G, Francis, (2014/2015), « L’essentielle de l’analyse financière », Edition : Gualino. Paris, P.13.

17
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

 Les charges financières : Ce sont des coûts liés à la politique financière de


l’entreprise (les intérêts des emprunts, les escomptes accordés, les pertes de change).
 Les charges exceptionnelles : Ce sont des coûts qui ne sont pas liés à l’activité
normale de l’entreprise (les amendes, les pénalités &).
 La participation des salariés aux résultats de l’exercice : Ce sont des charges
obligatoires pour toute entreprise ayant au moins 50 salariés.
 L’impôt sur les bénéfices : Ce sont des charges supportées par les entités soumises à
l’impôt sur les sociétés (les sociétés à responsabilités limitées, les sociétés
anonymes&).

3.2.2.2. Les produits : C’est l’accroissement d’avantages économiques au cours de


l’exercice, sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actif, ou de diminution du passif qui
ont pour résultat l’augmentation des capitaux propres autre que l’augmentation provenant des
participants aux capitaux propres.15
Les produits sont des revenus générés par l’activité de l’entreprise. On distingue parmi ceux-
ci :

 Les produits d’exploitations : Ce sont des ressources produites par l’activité normale
de l’entreprise (les ventes, les subventions d’exploitations &.).
 Les produits financiers : Ce sont des revenus financiers procurés par des placements
escomptés obtenus et repris sur provisions.
 Les produits exceptionnels : Ce sont des produits occasionnés, essentiellement, par
la cession d’éléments d’actif.
 Le résultat : Il est obtenu par la différence entre les produits et les charges. Le résultat
peut être bénéfique (Produits supérieur aux charges), ou perte (Produits inferieur(s)aux
charges).
- Il est placé du côté opposé à sa nature pour équilibrer le compte du résultat.
- Le résultat déterminé au compte du résultat doit être identique à celui du bilan.

3.2.3. Présentation du compte de résultat


Les charges et les produits sont répartis selon trois (03) grandes catégories :
-les charges d’exploitation, les charges financières et les charges exceptionnels.
-Les produits d’exploitations, les produits financiers et les produits exceptionnels.

15
TAZDAIT, A, (2009), «Maitrise du système comptable financier ». Edition : ACG. Alger, P. 81.
18
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Tableau n° 03 : Modèle du compte de résultat (Les charges)


Exercice N Exercice N-1
Charge (hors taxes) Totaux partiels Totaux partiels

Charges d’exploitation
-Cout d’achat des marchandises vendues dans
l’exercice
- Achat de marchandises
- Variation des stocks de marchandises
- Consommation de l’exercice en provenance
de tiers
- Achats stockés d’approvisionnements
- Matières premières
- Autres approvisionnements
- Variation des stocks d’approvisionnements
- Achats de sous-traitance
- Achats non stockés de matières et fournitures
- Services extérieures
- Personnel extérieur
- Loyers en crédit-bail
- Autres
- Impôts, taxes et versements assimilés -
Sur rémunérations
- Autres
-Charges personnels
- Salaires et traitements
- Charges sociales
- Dotation aux amortissements et dépréciations
 Sur immobilisations : dotation aux
amortissements
 Sur immobilisations : dotations aux
dépréciations
 Sur actif circulant : dotations aux
dépréciations

19
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

- Dotations aux provisions


-Autres charges
Total&&&&&&&&&&&&&&..
Quotes-parts de résultat sur opérations
faites en commun
Charges financières
-Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions
- Intérêts et charges assimilées
- Différences négatives de change -
Charges nettes sur cessions de valeurs
mobilières de placement
Charges exceptionnelles :
 Sur opérations de gestion
 Sur opérations en capital :
- Valeurs comptables des éléments immobilisés
et financiers cédés
- Autres
-Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions :
 Dotations aux provisions réglementées
 Dotations aux amortissements
 Dotations aux dépréciations
 Dotations aux autres provisions
-Participation des salaires aux résultats
Impôts sur bénéfices
Solde créditeur = bénéfice
Total général
Source : CABANE, Pierre. (2004), « L’essentielle de la finance ».2eme édition. Groupe Eyrolles. Paris P.57.

20
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Tableau n° 04 : Modèle du compte de résultats (Les produits)


Produits (hors taxes) Exercice N Exercice N-1
Totaux partiels Totaux partiels
Produits d’exploitation
- Ventes de marchandises
- Production vendue
 Ventes
 Travaux
 Prestations de services
Montant net du chiffre d’affaires
- Dont à l’exportation
- Production stockée
 En-cours de production de biens
 En-cours de production de services
 Produits
-Production immobilisée
-Subvention d’exploitation
-Reprises sur dépréciations, provisions et
amortissements
-Transferts de charges
-Autres produits
Total&&&&&&&&&&
Quotes-parts de résultat sur opérations faites
en commun
Produits financiers
- De participation
- D’autres valeurs mobilières et créances de
l’actif immobilisé
- Autres intérêts et produits assimilés
-Reprises sur dépréciations, provisions et
transferts de charges financières
-Différences positives de charge
-Produits nets sur cessions de valeurs mobilières

21
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

de placement
Produits exceptionnels
- Sur opérations de gestion
- Sur opérations en capital :
- Produits des cessions d’éléments d’actif
-Subventions d’investissement virées au résultat
de l’exercice
- Autres
- Reprises sur dépréciations et provisions,
transferts de charges exceptionnelles
Solde débiteur = Perte
Total général
Source : CABANE, Pierre. (2004), « L’essentielle de la finance ».2eme édition. Groupe Eyrolles. Paris P.58.

3.3. L’annexe
L’annexe rassemble tous les éléments d’informations complémentaires à la
comptabilité.
3.3.1. Définitions de l’annexe : L’annexe est un état comptable qui fournit des informations
nécessaires à la compréhension du compte de résultat et du bilan. 16 Elle est à la fois :

 Un document comptable obligatoire, sauf pour la catégorie comptable des micros


entreprises;
 Un outil précieux pour l’analyse financière de l’entreprise :

L’annexe comptable est donc un document souvent négligé. Elle est pourtant très utile surtout
quand il s’agit d’expliquer, convaincre ou communiquer.

3.3.2. Les objectifs de l’annexe

 Elle Apporte des informations supplémentaires afin d'aider à la compréhension du


bilan comptable et du compte de résultat :
 Elle fournit beaucoup d’informations sur la comptabilité de l’entreprise ;

16
Béatrice, G, Francis, (2014/2015), « L’essentiel de l’analyse financière ». Paris, P.37.
22
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

 Elle contient des informations comptables, telles que les règles et méthodes
comptables exploitées par l'entreprise, les engagements, ainsi que diverses
explications sur les charges et les produits.

3.3.3. Les informations de l’annexe 17


L’annexe fait partie des comptes annuels et forme un tout indissociable avec le compte
de résultat et le bilan. Elle complète et commente l’information donnée par le bilan et le
compte de résultat. Elle fournit plusieurs informations, telles que :

 Informations relatives aux règles et aux méthodes comptables :


 Mention des dérogations comptables ;
 Indications et justifications des modifications des méthodes d’évaluation retenues et
de présentations des comptes annuels ;
 Informations relatives au bilan et au compte de résultat :
 Explications sur les dérogations aux règles d’amortissement sur une durée
maximale de cinq ans en matière de frais de recherche et de développement.
 Informations concernant les opérations de crédit-bail.
 Les transferts de certaines charges au bilan.

17
PEYRARD, J, (1991), « Analyse financière ». Edition: Vuibert gestion. Paris, P.48/49.
23
Chapitre1 Cadre conceptuel de l’analyse financière

Conclusion
D’après ce premier chapitre qui porte des généralités sur l’analyse financière et qui
apporte des éclaircissements sur les éléments clés de notre sujet de recherche, nous pouvons
conclure que l’analyse financière reste un instrument de suivi, d’évaluation et de contrôle de
gestion. Elle est donc considérée comme une technique très pratique, que ce soit à l’intérieur
ou à l’extérieur de l’entreprise. Cette dernière consiste en premier lieu à collecter des
informations comptables, et en deuxième lieu le passage de ces informations comptables aux
informations financières, pour mieux comprendre sa situation financière.
L’information comptable est l’élément de base de cette analyse, accompagnée
d’informations économiques et financières relatives à l’entreprise ou à son secteur d’activité,
permettant ainsi de rechercher les conditions de l’équilibre financier de l’entreprise et mesurer
la performance et la rentabilité des capitaux investis.
Dans l’objectif de cerner le thème de cette recherche, on a vue indispensable de faire recoure
à un autre chapitre dont lequel nous allons explorer les instruments que l’entreprise doit suivre
pour effectuer son analyse.

24
Chapitre 2

Analyse de l’activité financière de


l’entreprise
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Chapitre 2.Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Introduction

L’analyse financière permet de repérer les forces et les faiblesses d’une entreprise et
les exploiter au mieux afin de maintenir sa stabilité et d’apprécier sa performance et sa
solidité financière.

Ce présent chapitre a pour objet d’identifier l’information nécessaire à l’analyse


financière, autrement dit l’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier.

Pour juger l’entreprise à un moment donné sur le plan de rentabilité ou de solvabilité


il suffira d’analyser un seul bilan. On a subdivisé ce chapitre en trois sections, la première
s’intitule l’élaboration du bilan financier et l’analyse de l’équilibre financier, la deuxième
traite l’analyse par la méthode des ratios, et la troisième aborde l’analyse de l’activité et de
rentabilité. En effet, pour les deux premières sections c’est l’analyse statique qui est figée
dans le temps, cette dernière concerne l’étude de l’équilibre financier et l’étude des ratios, et
l’analyse dynamique qui se compose à l’analyse de l’activité (le calcul des soldes
intermédiaires de gestion et la capacité d’autofinancement), et l’analyse de la rentabilité (le
calcul de l’effet de levier).

Section 1: L’élaboration du bilan financier et l’Analyse de l’équilibre


Financier

Dans cette section on va (nous allons) présenter le fonds de roulement (FR), le besoin
de fonds de roulement (BFR) et la trésorerie qui sont calculé à partir du bilan financier.

1.1/ L’élaboration du bilan financier

Le bilan financier ou bilan de liquidité est établi dans le but d'évaluer le patrimoine de
l'entreprise et d'apprécier sa solvabilité à court terme.

Dans ce bilan, les rubriques sont fondées sur le critère de liquidité (Actif) et d'exigibilité
(Passif). Le bilan financier informe les actionnaires et les tiers sur la solvabilité et la liquidité
de l'entreprise.

25
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.1.1. Définitions du bilan financier

Définition 1 : Le bilan financier possède les mêmes postes que le bilan comptable avec
retraitements déjà effectués. Il permet à l’analyste de faire une évaluation plus proche de la
réalité économique de l’entreprise afin de détecter les éventuelles anomalies qui existent au
sein de cette dernière et de prévoir son avenir économique.1

1.1.2. Les objectifs du bilan financier

Parmi les objectifs du bilan financier nous pouvons citer les suivants :

 Faire apparaitre le patrimoine réel de l’entreprise et d’évaluer le risque de non liquidité


de celle-ci. La liquidité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à moins
d’un an à l’aide de son actif courant. La poursuite de cet objectif explique les
corrections qui doivent être apportés au bilan fonctionnel ou comptable pour obtenir le
bilan financier ;
 Le bilan financier permet de renseigner les actionnaires, les banquiers et les tiers sur la
solvabilité réelle de l’entreprise, sur son degré de liquidité, la couverture de ses
investissements et son autonomie financière ;
 Il est établi en termes de risque (comme si l’entreprise devait arrêter de suite ses
activités, par opposition au bilan comptable qui s’inscrit dans une optique de
continuité de l’exploitation ;
 Porter appréciation sur la situation financière et les performances de l’entreprise ;
 Permettre de mettre en évidence le degré d'exigibilité des éléments du passif et le
degré de liquidité des actifs.

1.1.3. La structure du bilan financier

Le bilan financier se présente sous forme de deux grandeurs :

 La première contient l’ensemble des emplois de l’entreprise (l’actif).


 La seconde est réservée pour l’ensemble des ressources (passif).

1
BARREAU, J, DELAHAYE, J, (1995), «Gestion financière », Edition DUNOD. Paris, P.74.
26
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.1.3.1. L’actif du bilan financier

Il se compose de deux catégories qui sont :

L’actif immobilisé : C’est l’ensemble des emplois à long terme, et qui regroupe des valeurs
immobilisées qui vivent au plus d’un an. Nous distinguons trois types d’immobilisation
-Les immobilisations corporelles : Ce sont les actifs des immobilisations que l’on peut
toucher physiquement comme les bâtiments, les terrains, les matériels industriels.

-Les immobilisations incorporelles : Il s’agit des emplois durables n’ayant pas la


consistance d’immobilisations corporelle, c'est-à-dire sans structure physique, comme les
brevets et les marques.

-Les immobilisations financières : Elles sont constituées par des créances et des titres de
participation ou des prêts qu’elles ont octroyés.

L’actif circulant : Il est constitué des actifs détenus par l’entreprise qui vivent moins d’un an.
Il se compose de :

-Les valeurs d’exploitation: Elles sont constituées de l’ensemble des stocks, des
marchandises, des matières premières, des produits finis ou semi fini&etc.

-Les valeurs réalisables : Ce sont des créances, d’une part il y’a celles qui sont placées dans
les valeurs immobilisées, et d’autre part des créances qui peuvent être transformées
immédiatement en liquide comme des effets à recevoir, titres de placement&etc.

- Les valeurs disponibles : Ce sont des valeurs qui sont transformées rapidement en argent
comme la banque, caisse et CCP.

1.1.3.2. Le passif du bilan financier

Les éléments du passif sont classés par ordre d’exigibilité croissante, on distingue trois
éléments qui sont comme suit :

Les capitaux permanents : Ce sont des éléments à l’échéance de plus d’un an. Ils se figurent
en haut du bilan. Nous distinguons :
-Les fonds propres (FP) : Ils représentent le capital apporté par les actionnaires, ainsi des
bénéfices laissées à la disposition de l’entreprise au cours des années comme les fonds
sociaux, les réserves, les résultats en instance &.etc.

27
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

-Les dettes à long et moyen terme (DLMT) : Ce sont des dettes constatées par l’entreprise
dans l’échéance au plus d’un an comme le crédit bancaire de 5ans, le crédit-bail, les dettes
d’investissements.

-Les dettes à court terme : Ce sont des dettes dans l’échéance de moins d’un an ; comme les
dettes de stocks, les dettes de fournisseurs, les dividendes&etc.

Tableau n°5 : Schématisation du bilan financier

Actif Passif
Actif immobilisé(AI) : -Immobilisations Capitaux permanents :
corporelles -Fonds propre(FP)
-Immobilisations incorporelles -Les dettes à long et à moyen terme(DLMT)
-Immobilisations financière
Actif circulant :
-Les valeurs d’exploitation(VE) Dettes à court terme(DCT)
- Les valeurs réalisables (VR)
-Les valeurs disponibles
Source : Réalisé par nos soins

1.1.4. Les Principes du bilan financier

 L’ordre de liquidité croissante pour les emplois (actif) : Les actifs sont classés
selon leurs liquidités (le plus liquide au moins liquide) ;
 L’ordre d’exigibilité croissante pour les ressources (passif) : Les passifs sont
classés selon leurs degrés d’exigibilité croissante (à partir des dettes à courte terme
aux capitaux propres) ;
 Le principe d’annualité des emplois et ressources ;
 Le principe d’équilibre : La somme des actifs est égale à la somme des passifs ;
 Le principe d’évaluation des éléments d’actifs au prix du marché (valeur réel) :
c’est-à-dire corrigés de la hausse des prix par rapport à une donnée de base.
1.1.5. Le passage du bilan comptable au bilan financier

Le passage du bilan comptable au bilan financier passe par des retraitements ou des
reclassements qui sont comme suit :

28
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Les Retraitements : Ils consistent à ajouter dans le bilan des éléments qui ne figurent
pas ou à effectuer des calculs sur certains postes.
 Les Reclassements : Ils consistent à déplacer les postes du bilan en agrégats
significatifs.

1.1.5.1. Les retraitements du bilan comptable

Les retraitements sont des ajustements préalables qui ont pour objet de corriger les
insuffisances des documents comptables.

a. Les retraitements au niveau de l’actif

 Valeur Immobilisé (VI)


Les (VI) contiennent les investissements, certains stocks et certaines créances qui restent au
sein de l’entreprise au-delà d’un an. Nous distinguons les immobilisations incorporelles
(fonds du commerce, immobilisation corporelle (terrain, machine &.), et les immobilisations
financières (titre de participation).

-Stock outil : C’est le stock de sécurité qui permet à l’entreprise la continuité de son activité
et d’éviter la reptation du stock malgré la perturbation des approvisionnements.

- Titres de participations: Dans l’état normal, les titres de participation restent plus d’un an
dans l’entreprise et elle dégage des bénéfices, ce qui permet de les reclasser dans les valeurs
immobilisés. Dans le cas de la vente ou de la récupération d’une partie dans la date ne dépasse
pas l’année les titres seront classez dans les valeurs disponible.

-Dépôts et cautionnements versés : C’est la somme d’argent que l’entreprise paye à certains
établissements de service est qui reste plus d’un an, mais en contrepartie, elle doit avoir un
service, comme paiement des facteurs au sonal gaz pour garantir l’alimentation de l’entreprise
en électricité.

- Clients : Ils sont classés au niveau de l’actif circulant est plus précisément dans les valeurs
réalisables dont le montant varie en fonction de type d’activité de l’entreprise. En effets, dans
le cas où les clients sont tardés à payer ses dettes, l’entreprise doit les leur classer dans les
valeurs immobilisées.

29
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Actifs circulant

Il Regroupe les éléments liés au cycle d’exploitation de l’entreprise et qui, vont être
«consommés» au cours de l’exercice. Nous distinguons cinq rubriques qui sont les suivantes :

- Les valeurs d’exploitations : Elles regroupent tous les éléments de la classe 3 (les stocks)
en déduisant la partie du stock permanent. Il s’agit des stocks pour leurs valeurs nettes, tels
que : les marchandises, les matières premières, les fournitures, les produits finis et semi finis.

- Les valeurs réalisables (VR) : Ce sont des créances à court terme. Il s’agit principalement
des créances clients, des créances d’exploitations et des avances à court terme (les avances
fournisseurs et les titres de placements).

- Les valeurs disponibles : C’est l’ensemble des éléments de la classe 4. Il s’agit des valeurs
d’actif les plus liquides que possède l’entreprise, tels que la caisse, la banque ou le CCP, les
valeurs mobilières de placement (les titres à court terme) et on peut inclure les effets
immédiatement négociables.

- Les titres de placements (valeurs mobilière de placement) : Elles sont considérées


comme de quasi-liquidités. Elles sont à regrouper pour leur montant net (après déduction de la
provision éventuelle), dans les disponibilités. Cependant, si un délai de réalisations est
nécessaire, elles sont à rattacher aux créances à moins d’un an.

- Les effets escomptés non échus : Leur origine se situe au niveau de créances détenues sur
les clients. Leur négociation (escompté) en banque a transféré leur propriété au profit de
l’endossataire d’où leur sortie du patrimoine de l’entreprise.

Or, par principe de solidarité, l’entreprise peut se trouver engagée en cas d’impayé à
l’échéance. Par conséquent, ils sont à :

 Réintégrer dans les créances à moins d’un an (VR).


 Et (on commence jamais une phrase avec la coordination et) à ajouter aux dettes à
moins d’un an dans le passif (trésorerie passive, DCT).
b. Les retraitements au niveau du passif

Le passif est concerné par les retraitements qui s’opèrent sur quelques postes, Parmi ces
retraitements, nous citons :

30
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Les capitaux permanents

Ce sont tous les éléments dans l’échéance à plus d’un an. Ils figurent au haut du bilan dans
la partie passive. Ils comprennent :

- Les fonds propres (FP) : Ce sont des ressources propres à l’entreprise (les fonds sociaux,
les réserves, les résultats non distribués&.).

- Les dettes à long et à moyen terme : Il s’agit des dettes contractées par l’entreprise dont
l’échéance est supérieure à un an, tel que les dettes d’investissement, les emprunts, les dettes
auprès des établissements de crédits sauf les découverts bancaires, les emprunts obligataires,
les provisions pour pertes et charges justifiés à plus d’un an.

 Les dettes à court terme (DCT)


Ce sont toutes les dettes dans l’échéance est inférieure à un an. Ce sont principalement :

-Les dettes envers les fournisseurs ;

- Les dettes envers les banques ;

- Les dettes fiscales et sociales,

- Les dettes financières.

c. Les retraitements hors bilan

On a vu précédemment les retraitements qui se font au niveau de l’actif et au niveau du


passif, mais on peut citer aussi d’autres retraitements hors bilan qui sont comme suit :

 Ecarts de réévaluation

Le retraitement de ces écarts est fait par la différence entre la somme des plus-values et la
somme des moins-values. En effets, si sa valeur est positive, il sera ajouté au fonds propre, et
si sa valeur est négative il sera déduit (éliminé) des fonds propres.

 Les provisions pour pertes et charges (PPPC)

L’entreprise constitue des provisions pour pallier les risques éventuels et anticiper des
charges futures. Si elles sont justifiées, elles correspondent donc à un risque réel et sont
considérées comme des dettes. Dans le cas contraire, si elles ne sont pas justifiées, elles seront
réintégrées dans un compte de résultat de façon ultérieure. Elles sont alors considérées

31
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

comme des dettes fiscales à court terme, ceci pour le montant provisionné multiplié par le
taux d’impôts société, et comme des réserves pour le solde. 2
 Les frais préliminaires
Ce sont des valeurs fictives (actif fictif) qui n’ont pas des valeurs réelles, c'est-à-dire qui
n’ont aucun contenu économique. Il s’agit des rubriques correspondant à des charges actives
comme les frais d’établissement, les frais de recherche et de développement, les charges à
répartir sur plusieurs exercices et primes de remboursement des obligations, donc ils seront
considérés comme des moins-values.
 Le fonds de commerce
La valeur comptable du fonds commercial n’est pas significative, car on évalue le fonds du
commerce en se fondant sur des prévisions, des bénéfices, par prudence. Cette évaluation ne
doit pas figurer sur le bilan financier. (On les considère comme des moins-values).
 Résultat brut
Il sera soumis à l’impôt sur bénéfice des sociétés, et sera classé dans les dettes à court terme.
 Le résultat distribué dans le court terme est considéré comme dette à court terme ;
 Le résultat distribué dans le long terme est considéré comme dette à long terme ;
 Le résultat non distribué sera classé dans les réserves ou dans le compte résultat en instance
d’affectation.
 Les dividendes
Ils représentent le bénéfice qui sera distribué par action aux actionnaires. On le classe dans
les dettes à court terme.
 Le crédit-bail
« C’est un contrat de location des investisseurs d’une durée déterminée avec une promesse
d’achat à la fin de contrat. L’entreprise locataire peut acquérir le bien loyer ou bien renouveler
le contrat avec un loyer réduit ».
 On l’enregistre dans l’actif (valeur immobilisée avec sa valeur d’origine, le montant des
redevances (loyer) est déjà payé) ;
 On l’enregistre dans le passif (DLMT), avec la valeur des redevances qui retentent payés.

2
RADACAL, F, (2009), «Introduction à l’analyse financière», Edition : Ellipses marketing S. A. Paris .P, 32.
32
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.1.6. Présentation du bilan financier

Tableau n°06 : Le bilan financier après les retraitements


Actif (degré de liquidité) Passif (degré d’exigibilité)
Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an
Actif immobilisé net Capitaux propre
+ Plus-values latentes + Plus-values latentes
+ Part de l’actif circulant net à plus d’un an + Comptes courants bloqués
(stock outil, créances&.) + Ecart de conversion-passif
+ Charges constatés d’avance à plus d’un an - Part d’écart de conversion actif non
-Moins-values latentes couverte par une provision
- Part de l’actif immobilisé net à moins d’un - Impôts latent sur subventions
an d’investissement et provisions réglementées
- Capital souscrit-non appelé - Actif fictif net - Moins-values latentes
Postes constituant l’actif net à éliminer : Dettes à plus d’un an
Frais d’établissement +Provisions à plus d’un an
Fonds commercial +Impôt lattent à plus d’un an sur subventions
Primes de remboursement des obligations d’investissement et provisions réglementées
Charges à répartir +Produits constatés d’avance à plus d’un an
Actif à moins d’un an Passifs à moins d’un an
Actif circulant net Dettes fournisseurs,
sociales, fiscales, diverses
- Part de l’actif circulant net à plus d’un an + Dettes financières à moins d’un an
+ Charges constatées d’avance à moins d’un + Provisions à moins d’un an
an + Part de l’actif immobilisé à moins d’un +Impôts lattent à moins d’un an sur
an subventions d’investissement et provisions
+ Effets escomptés non échus réglementées
+ Capital souscrit-non appelé + Effets escomptés non échus + Produits
+ Part d’écart de conversion actif couvert constatés d’avance à moins d’un an
par une provision
Source : HURBERT, B, (2010), «Analyse financière», Edition DUNOD. Paris, P.25.

33
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.2. Analyse de l’équilibre financier

L’équilibre financier est analysé à partir de trois indicateurs de gestion fondamentaux, le


fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette, mis en relation.

Chaque indicateur est calculé par différence entre un montant de ressources et un montant
d’emplois correspondant au même cycle.

1.2.1. Le fonds de roulement net global (FRNG)

1.2.1.1. Définitions du fonds de roulement

Définition 1 :« Le fonds de roulement net global ou fond de roulement fonctionnel est égale à
la différence entre les ressources et les emplois stables ou cycliques ». 3

Définition 2 :« Le fonds de roulement net global est la partie des ressources durable qui
concourt au financement de l’actif circulant ». 4

En conclusion, le fonds de roulement est donc le surplus des ressources dégagées par
l’entreprise pour financer son cycle d’exploitation et assurer une trésorerie équilibrée.

1.2.1.2. Mode de Calcul du fond de roulement net global(FRNG)

La notion du fonds de roulement a donné lieu à des multiples formulations qui traduisent
respectivement une approche « par le haut du bilan » et une approche « par le bas du bilan » et
qui sont comme suit :

 Première méthode : à partir du haut de bilan :

FRNG=Capitaux Permanents (KP)- Valeurs Immobilisées(VI)

 Deuxième méthode : à partir du bas de bilan :

FRNG=Actif Circulant(AC)-Dettes à Court Terme(DCT)

3
EVRAERT, S, (1992), « Analyse et diagnostic financiers ».Edition Eyrolles. Paris, p .106.
4
RAMA, P, (2001), « Analyse et diagnostique financier », Edition d’organisation. Paris, p.71.
34
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.2.1.3. Interprétation des situations de fonds de roulement

L’interprétation du fonds de roulement se base sur trois (03) cas suivants :

 Si FR > 0

Signifie que les capitaux permanents sont supérieurs à l’actif immobilisé constitué,

C’est - à-dire que les capitaux permanents couvrent les besoins à long terme de l’entreprise.

L’équilibre financier est donc respecté et l’entreprise dispose grâce au fonds de


roulement d’un excédent de ressources qui lui permettra de financer ses autres besoins à court
terme.

Figure n°01 : représentation du fond de roulement positif

AI CP

FRNG
AC +

DCT

Source : réalisé par nos soins.

 Si FR < 0

Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont inférieurs à l’actif immobilisé
constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanents ne couvrent pas les besoins à long terme
de l’entreprise. La règle prudentielle de l’équilibre financier n’est donc pas respectée.

Elle doit donc financer une partie de ses emplois à long terme à l’aide de ressources à court
terme ce qui lui fait courir un risque important d’insolvabilité.

35
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Figure n°02 : représentation du fond de roulement négatif

AI CP

FRNG
-
DCT
AC

Source: réalisé par nos soins.

 Si FR = 0

Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont égaux à l’actif immobilisé
constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanents couvrent les besoins à long terme de
l’entreprise. Même si l’équilibre de l’entreprise semble atteint, celle-ci ne dispose d’aucun
excédent de ressources à long terme pour financer son cycle d’exploitation ce qui rend son
équilibre financier incertain.

Figure n°03 : représentation du fond de roulement nul

AI CP

AC DCT

Source : réalisé par nos soins.

1.2.1.3. Les différents types du fonds de roulement

Le fonds de roulement est décomposé en : fonds de roulement net, fonds de roulement


propre, fonds de roulement étranger et fonds de roulement total.

a) Fonds de roulement net (FRN)

C’est la définition qui fournit une information sur la modalité de financement des
investissements effectués dans les actifs immobilisés. Il se calcul comme suite :

36
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Méthode de calcul par haut du bilan :

Si on tient compte des éléments du « haut du bilan », il représente l’excèdent des capitaux
permanents sur les actifs immobilisés nets, et par conséquent, la part des capitaux permanents
qui peuvent être affectés au financement des actifs circulants. Le calcul du fonds de
roulement est calculé comme suite :

Fond de roulement net (FRN)=Capitaux permanents (KP)-Actifs immobilisés (AI)

 Méthode de calcul par le bas du bilan :

Si on prend en compte les éléments du bas du bilan, le FRN représente l’excédent des actifs
circulants, liquides à moins d’un an, sur les dettes à court terme exigibles à des actifs
circulants, liquides à moins d’un an, sur les dettes à court terme exigibles à moins d’un an

Donc, l’approche du fonds de roulement net par le bas bilan peut s’exprimer à travers la
relation suivante :

Fond de roulement net (FRN)= Actifs circulants (AC)-Dettes à court terme (DCT)

Dans l’entreprise, il existe un seul problème financier, mais ces deux modalités de calcul du
fonds de roulement peuvent résoudre ce problème, soit à partir du financement à long terme
ou du financement à court terme.

b) Le fonds de roulement propre (FRP)

Le fonds de roulement propre utilise les capitaux propres (y compris les quasi-fonds propres)
au lieu des capitaux permanents, il est donné par les égalités suivantes :

FRP = Capitaux propre (CP)-Actifs immobilisés (AI)


FRP= Capitaux permanents(KP)-Dettes à long terme(DCT)-Actifs permanents(AP)
FRP = Fonds de roulement net(FRN) - Dettes à long terme(DCT)

Cette définition montre le degré de couverture des actifs immobilisés par les apports en fond
propres des associés.

37
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

c) Le fond de roulement étranger (FRE)

Le fond de roulement étranger, (FRE) complète le fonds de roulement, et il y a une partie du


fond de roulement net financée par le fonds de l’argent étranger, et il se calcule comme suit :

Fonds de roulement étranger (FRE) = Total du passif(TP)-Capitaux propres(CP)

Fonds de roulement étranger (FRE) = Fonds de roulement net(FRN)- Fonds de


roulement propre(FRP) + Dettes à court terme(DCT)

d) Fonds de roulement total (FRT)

C’est la somme des valeurs d’exploitation, des valeurs réelles et des valeurs disponibles qui
serve à la constitution et la formation de l’actif circulant.

Fond de roulement total (FRT) : Valeurs d’exploitations (VE) +Valeurs


réalisables(VR) +Valeurs disponibles (VD)
Fond de roulement total : Fond de roulement propre(FRP) +Fond de roulement
étranger (FRE)

1.2.2. Besoin en fonds de roulement (BFR)

La notion du besoin en fonds de roulement est étroitement liée à celle du fonds de roulement,
mais elle touche seulement les postes du bas du bilan, c'est-à-dire l’actif circulant et les dettes
à court terme. Le principe ici est couvrir les emplois d’exploitation par les ressources
d’exploitation en cas ou l’égalité n’est pas respectée, il résulte un solde qui correspond à un
besoin ou à une ressource de financement.

1.2.2.1. Définition du besoin en fond de roulement

Définition1 : Le BFR représente la différence entre les actifs d’exploitation (stocks et


créances clients) et les dettes d’exploitation. Il s’exprime alors par la différence entre les
besoins nés du cycle d’exploitation (financement des stocks et des créances) et les ressources
d’exploitations (dettes à court terme) ». 5

5
THIBIERGE, C, (2005), « Analyse financière » .Paris, P.46.
38
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Définition 2 : Le BFR est défini comme suit : L’actif circulant est la partie de l’actif dont
l’essentiel assure le cycle d’exploitation de l’entreprise et qui passe à chaque renouvellement
de cycle de la forme d’actif physique tel que les stocks à la forme de créance, puis de
disponibilité, lesquelles se transforment à nouveau en physiques pour recommencer un
nouveau cycle ».6

1.2.2.2. Mode de calcul du besoin en fond de roulement

Il se calcule par deux méthodes différentes :

 méthode 1 :

Besoin en fond de roulement = (Valeurs d’exploitations + Valeurs réalisables) -


(Dettes à court terme - Dettes financières)
BFR= (VE + VR) - (DCT- DF)

 méthode 2 :

Besoin en fond de roulement = (Actif circulant- Valeur Disponible)- (Dettes à Court


Terme- Dettes Financières)
BFR = (AC-VD) 3 (DCT-DF)

1.2.2.3. Interprétation du besoin en fond de roulement :

 Si BFR>0 :

Le BFR est positif : on dit que l’entreprise a un besoin de financement d’exploitation, donc
les emplois cycliques sont supérieurs aux ressources cycliques.

6
YEGLEM, J, PHILIPPES, A, RAULET, C, (2000), « Analyse comptable et financière »,8eme Edition. Paris,
P.59.
39
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Figure n°04 : Représentation du besoin en fonds de roulement positive

DCT
VE -
+ DF
VR
BFR

Source : réalisé par nos soins.

 Si BFR<0 :

Le BFR est négatif signifie qu’il y a un excédent des ressources d’exploitations, dans ce cas
les ressources cycliques (DCT) sont supérieures aux emplois cycliques (VE +VR).

Figure n°05 : Représentation du besoin en fonds de roulement négative

VE
+
VR DCT

BFR

Source : réalisé par nos soins.

 Si BFR=0

Cette situation signifie que les dettes à court terme arrivent juste à financer les emplois
cycliques.

Figure n°06: Représentation du besoin en fonds de roulement nul

VE
DCT
+
VR

Source : réalisé par nos soins.

40
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.2.2.4. Types du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fond de roulement comprend deux types :

a) Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)

Il correspond à la partie de besoin du financement d’exploitation ou cyclique qui n’est pas


financée par des ressources nées du cycle d’exploitation ou cycliques. Il se calcule par la
formule mathématique suivante :

Besoin net d’exploitation (BFRE)=Emplois cycliques (EC)-Ressources cycliques (RC)

b) Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)

On parle du besoin net hors exploitation si les besoins hors exploitations sont supérieurs aux
ressources hors d’exploitations. Il se calcule comme suit :

Besoin net hors exploitation (BFRHE)=Emplois nets hors exploitation-Ressources hors exploitation

1.2.3. La trésorerie nette

1.2.3.1. Définitions de la trésorerie

Définition 01 : La trésorerie nette est une mesure comptable de la position de trésorerie et


correspond à l’excédent algébrique des ressources sur les emplois à l’exclusion des comptes
du bilan (trésorerie actif et passif) ». 7

Définition 02 : La trésorerie nette est l’ensemble des actifs dont dispose l’entreprise
(liquidité) pour assurer ses paiements à court terme et faire face aux engagements engendrés
par l’activité.

7
EVRAERT, S, (1992), «Analyse et diagnostic financiers», Edition EYROLLES. Paris, P.112.
41
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

1.2.3.2. Calcul de la trésorerie

Deux méthodes sont utilisées pour le calcul de la trésorerie et qui sont :

 Première méthode

La confrontation des emplois et des ressources correspondant à des opérations financières


à court terme permet de dégager la « situation de trésorerie », ou plus simplement la
trésorerie. Ainsi, on met généralement :

Trésorerie (TR)=Trésorerie Actif (TA) 3 Trésorerie Passif (TP)

 Deuxième méthode

La trésorerie peut être calculée comme étant la différence entre le fonds de roulement et le
besoin en fonds de roulement.

Trésorerie (TR) = Fond de roulement 3 Besoins en fond de roulement

1.2.3.3. Interprétation économique de la trésorerie

L’analyse du solde de la trésorerie permet de se faire une idée sur la situation financière de
l’entreprise.

Trois cas de figure peuvent se présenter :

 Si la TN> 0 c’est-à-dire FRN> BFR donc la Trésorerie est positive

Une trésorerie positive, cela signifie que les capitaux permanents arrivent à financer les
valeurs immobilisées et à dégager un surplus du fond de roulement qui sert à financer le
besoin du fond de roulement.

42
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Figure n°07: représentation de la trésorerie positive

BFR
FRNG

TN Positive
Source : réalisé par nos soins.

 Si le TN<0 c’est à dire FRN< BFR donc la Trésorerie est négative

Une trésorerie négative, cela signifie que les capitaux n’arrivent pas à financer les
immobilisations, et une partie des valeurs immobilisées est financée par les dettes à court
terme. Donc dans ce cas, l’entreprise dispose d’une liquidité insuffisante.

Figure n°08 : représentation de la trésorerie négative

FRNG
BFR

TN Négative
Source : réalisé par nos soins.

 Si le TN=0 c'est-à-dire FRN=BFR donc la Trésorerie est nulle

Une trésorerie nulle, signifie que les capitaux arrivent à financer les valeurs immobilisées sans
dégager un excèdent. Dans ce cas il est préférable d’augmenter le fond de roulement et
réduire le besoin en fonds de roulement.

Figure n°09 : représentation de la trésorerie nulle

BFR
FRNG

TN
Source : réalisé par nos soins.

43
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Section 2: L’Analyse par la méthode des ratios

La méthode des ratios est un outil qui permet d’évaluer ponctuellement les soldes des
actifs et des passifs apparaissant au bilan en comparant aux flux enregistrés pendant tout
exercice au compte de résultat.

2.1. Définition d’un ratio

« Un ratio est un rapport de deux grandeurs, Celles-ci peuvent recouvrir des données brutes
telles que les stocks ou un poste de bilan, ainsi que des données plus élaborées telles que le
fond de roulement, la valeur ajoutée, et l’excédent brut d’exploitation » 8

2.2. L’objectif et l’intérêt de l’analyse financière par la méthode des ratios

L’analyse financière par ratios permet au responsable de suivre le progrès de son entreprise et
de situer l’image qu’elle offre aux tiers intéressés tels que les actionnaires, les banquiers, les
clients, les fournisseurs et les personnels. Rappelons qu’il s’agit d’une version à posteriori. En
effet pour une entreprise, le fait d’avoir de bons ratios à la clôture de l’exercice, n’implique
pas un immédiat favorable. On va citer quelques objectifs. 9

 La méthode des ratios doit être utilisée avec prudence. Pour un grand nombre d’actes
économiques, les ratios ne sont qu’une première étape. Ils ne donnent pas au
gestionnaire qu’un fragment et l’information dont il a besoin pour décider et choisir.
 La réussite d’une décision financière repose sur l’aptitude qu’ont les responsables à
prévoir les événements. La préversion est clé du succès de l’analyste financier. Quant
au plan financier, il peut prendre de nombreuses formes qui doivent tenir compte afin
de les maîtriser correctement, ainsi que ses faiblesses pour mieux y remédier.
 Facilite l’interprétation économique et financière de la situation de l’entreprise, et
d’identifier d’éventuel problème.
 Facilite la comparaison entre deux ou plusieurs entreprises similaires.
 Joue le rôle d’indicateur des points faibles et points forts qui caractérisent la politique
financière.

8
Vizzavona, P, (1991), « Gestion financière », Edition Tome. Paris, P.51.
9
Vizzavona, P, (1991), Op.cit. p.52.
44
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

2.3.Les différents types des ratios

2.3.1. Les ratios de structure financière

Ils permettent de porter un jugement sur la structure financière de l’entreprise à un moment


donné, et d’apprécier la solvabilité et les équilibres financiers de l’entreprise. Ces ratios sont
composent :

2.3.1.1. Le ratio de financement permanant (RFP)

Il exprime le taux de couverture des emplois stables par les ressources stables. Il exprime
également le niveau de fond de roulement. Il se calcule par la formule suivante :

RFP = Capitaux permanents (KP) /Actifs immobilisés (AI)

Ce ratio doit être supérieur ou égale à 1. Il permet d’identifier la part des capitaux permanents
dans le financement des immobilisations.

2.3.1.2. Le ratio de financements propres des immobilisations (RFPI)

Ce ratio concerne le financement propre des immobilisations. Il traduit ainsi l’autonomie dont
l’entreprise fait preuve dans le financement de ces investissements cumulés. 10

Il mesure la capacité de l’entreprise à financer ses investissements par ses propres qu’il doit
être supérieur ou égale à 0.5. Il se calcule par la formule suivante :

FRPI = Capitaux propres (CP) /Actifs immobilisés (AI)

2.3.1.3. Le ratio de financement des immobilisations (RFI)

Ce ratio montre l’importance des immobilisations dans le patrimoine de l’entreprise. Il doit


être supérieur ou égale à 0.5. Il se calcule selon la formule suivante :

RFI= Actifs immobilisés / total actif

10
COHEN, E, (1991), « Gestion de l’entreprise et développement financier », Edition EDICEF. Paris, P. 146.
45
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

2.3.1.4. Le ratio de financement total (RFT)

Ce ratio permet de mesurer la part des ressources de l’entreprise. Il doit être supérieur ou
égale à 1/3. Il se calcule par :

RFT = Capitaux propres / Passif total

2.3.2. Les ratios de solvabilité

Ils permettent d’apprécier le degré du risque financier et servent également de base à


l’analyse financière pour estimer le financement qui sera nécessaire et les conditions dont il
faudra l’assortir. Le plus utilisé de ces ratios est sans doute le rapport des capitaux propres
aux dettes totales de l’entreprise. 11

2.3.2.1. Le Ratio d’autonomie financière (RAF)

Il mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter. Il indique aussi le degré de l’Independence


de l’entreprise vis -a vis ces créanciers. Ce ratio doit être supérieur ou égale à 1. Il se calcule
par la formule suivante :

RAF = Capitaux propres /Total dettes

2.3.2.2. Le ratio de solvabilité générale (RSG)

Il mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ces dettes à court et à long terme. Il doit
être supérieur ou égale à 1, car en cas de faillite ou liquidation, l’entreprise peut payer ces
dettes par la vente de ces actifs comme dernière solution. Il se calcule selon :

RSG = Total actif / Total dettes

2.3.3. Les ratios de liquidité

Ce ratio de liquidité indique si l’entreprise a suffisamment de (liquidités) pour payer ses dettes
à court terme.

11
NECIB, R, (2005), « Méthodes d’analyse financière », Edition Dar El-ouloum. Annaba, Algérie, P.93.
46
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

2.3.3.1. Le ratio de liquidité générale (RLG)

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à faire face ces dettes à Court Terme. Il doit être
supérieur ou égale à 1. Il se calcule par (comme suit) :

RLG = Actif circulant (AC) /dettes à court terme (DCT)

2.3.3.2. Le ratio de liquidité réduite

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à CT par ces valeurs
disponibles et la transformation de ces (ses) valeurs réalisables en liquidité. Il doit être
compris entre 0.3 et 0.5. Il se calcul comme suit :

RLR = (VR + VD) /DCT

2.3.3.3. Le ratio de liquidité immédiate (RLI)

« Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les
disponibilités ».12

Ce ratio doit être compris entre 0.2 et 0.3.Il se calcule comme suit :

RLI = Valeurs disponibles (VD) /Dettes à court terme (DCT)

2.3.4. Les ratios de rentabilité (RR)

Selon Lochard la rentabilité financière est un rapport entre une forme résultat et une activité
ou entre une forme de résultat et un moyen mis en Suvre pour générer .La rentabilités peut
être négative ou positive. La rentabilité peut exprimer un objectif. 13

2.3.4.1. Le Ratio de la rentabilité économique (RRE)

« Ce ratio mesure la rentabilité des actifs investis dans l’entreprise. Il permet de rémunérer
les capitaux investis dans l’entreprise.»14

Il se calcule par la formule suivante :

12
Béatrice et Francis Grandguilot, (2007), « analyse financière », édition 11, Paris.144.
13
OCHARD Jean, (1998), « le ratios : aide au management et au diagnostic », Edition d’organisation. Paris, 21.
14
VIZZAVONA, P, (2010), « Gestion financière », Edition ATOL, p.51.

47
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

RRE= Résultat d’exploitation / Total actif

2.3.4.2. Le ratio de la rentabilité financière (RRF)

La rentabilité financière est un indicateur de mesure et de création de valeur pour


l’actionnaire 15

Il se calcule par la formule suivante

RRE =Résultat net / Capitaux propres

Section 3: L’analyse de l’activité et de la rentabilité

Lorsqu’on veut suivre dans le temps l’évolution de la situation financière de l’entreprise


on parle d’une analyse dynamique. Dans ce cas l’entreprise doit suivre les étapes suivantes
pour affiner son analyse (analyse de l’activité et de rentabilité).

3.1. L’Analyse de l’activité

3.1.1. L’Analyse des soldes intermédiaires de gestion (SIG)

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent d’analyser le résultat de l’entreprise en


le décomposant en plusieurs indicateurs importants, ce qui permet d’obtenir de l’information
sur l’activité d’une entreprise et la formation de son bénéfice ou déficit.

3.1.1.1. Définition des soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) constituent la succession articulée des flux issus
du compte de résultat. Cet ensemble complet de variable se justifie car le diagnostic financier
ne peut se satisfaire du simple solde global du compte de résultat. Le bénéfice net, ou la perte
nette, sont de toutes les charges et de tous les produits de l’exercice ».16

3.1.1.2. L’objectif des soldes intermédiaires de gestion

Les SIG ont pour objectif de :

 Comprendre l’analyse de la formation du résultat net en le décomposant ;


 Faciliter l’analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise ;

15
Christian et MIREILLE, Zambotto, « Gestion financière », Edition DUNOD. Paris, P. 46
16
VIZZAVONA, P, (2010), op. cit, P.51.
48
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Apprécier la performance de l’entreprise et la création de richesse générée par son


activité ;
 Décrire la répartition de la richesse créée par l’entreprise entre :

-Les salariés et les organismes sociaux ;

-L’Etat ;

-Les apporteurs des capitaux.

3.1.1.3. Le mode de calcul des différents soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion se calculent à partir du tableau du compte de résultats

(Les charges et les produits), qui comprend les soldes suivants :

 Marge commerciale ou (marge brute) :

Elle concerne uniquement les entreprises commerciales ou celles ayant une activité
commerciale. C’est un indicateur qui permet de suivre l’évolution d’une politique
commerciale pour mesurer les ressources de l’entreprise. Elle se calcule par la formule
suivante :

Marge commerciale (MC) = Ventes des marchandises 3 Coût d’achat des marchandises
vendues (achats de marchandises +/- variation de stocks de marchandises + les frais
accessoires).

 La production de l’exercice

La production de l’exercice ne concerne que les entreprises de production. Elle représente


l’ensemble des activités de production de la période (production vendue, production stockée,
production immobilisée). La formule suivante permet de calculer cette production :

Production de l’exercice (PE) = production vendue


+ production stockée
+ production immobilisée

49
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 La valeur Ajoutée (VA)

La VA représente la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.


Elle mesure le « poids économique » de l’entreprise. Son calcul se fait selon la formule
suivante :

La valeur ajoutée = marge commerciale


+production de l’exercice
- consommation de l’exercice en Provence des tiers

 L’excèdent brut d’exploitation (EBE)

L’excédent brut d’exploitation (EBE) représente la part de la valeur ajoutées qui revient à
l’entreprise et aux apporteurs de capitaux (associés et prêteurs). C’est un indicateur de la
performance industrielle et commerciale ou de la rentabilité économique de l’entreprise. Il se
calcule par la formule suivante :

L’excédent brut d’exploitation = valeur ajoutée


+ subvention d’exploitation
- charges personnel
- impôts, taxes et versements assimilés

 Résultat d’exploitation (RE)


Le résultat d’exploitation s’obtient à partir de l’EBE augmenté des autres produits
d’exploitation et en soustrayant les autres charges d’exploitation. Il mesure la
performance industrielle et commerciale d’une entreprise. Sa formule de calcul est la
suivante :

Résultat d’exploitation = EBE


+ reprise sur perte des valeurs et provisions
+ autres produits d’exploitations
- autres charges d’exploitations
- dotations aux amortissements, provisions et pertes de val

50
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 Résultat courant avant impôt (RCAI)

Le résultat courant avant impôt permet de mesurer la performance de l’activité économique et


financière de l’entreprise. Il se calcule par la manière suivante :

Résultat courant avant impôt= résultat d’exploitation


+/-quote-part de résultat sur opération faites en commun
+ produits financiers
- charges financière

 Résultat exceptionnel

C’est le résultat des opérations non courantes de l’entreprise. Il mesure le résultat


exceptionnel de l’entreprise, et il se calcule comme suit :

Résultat exceptionnel= produits exceptionnels


-charges exceptionnelles.

 Résultat net de l’exercice

Le résultat net de l’exercice ou le résultat net comptable est le dernier indicateur financier du
compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion (SIG). Il représente le revenu qui
revient aux associés. Il se calcule selon la formule ci-dessous :

Résultat net = résultat d'exploitation


-participation des salariés
-impôt sur les bénéfices.

51
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Tableau n° 07 : représentation des soldes intermédiaires de gestion (SIG)

Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)


Ventes de marchandise
-Coût d’achat des marchandises vendues
= Marge commerciale
Production vendue
+ production stockée
+production immobilisée
Production de l’exercice
+ Production de l’exercice
-Consommation en provenance des tiers
= Valeur ajoutée
Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation
3 Impôts, taxes et versements assimilés
3 Charges du personnel
= Excédent brut d’exploitation
Excédent brut d’exploitation
+ Reprises et transferts de charges d’exploitation
+Autres produits
3 Dotations aux amortissements et provisions
3 Autres charges
=Résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation
+/3 Quote-part de résultat sur opération
faites en commun
+ Produits financiers
3 Charges financières
=Résultat courant avant impôt
Résultat courant avant impôt
+/3 Résultat exceptionnel
3 Participation des salariés
3 Impôt sur les bénéfices
= Résultat de l’exercice
Source : GERAD, M, (2007), « Gestion financière », Edition Bréal amazone.France, P.99.

52
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

3.1.2. La capacité d’autofinancement et l’autofinancement

Après le remboursement de ses dettes et le développement de son secteur d’activité


l’entreprise a besoin d’un financement qui lui permettra de couvrir ses besoins pour les autres
exercices.

3.1.2.1. Définition de la capacité d’autofinancement (CAF)

La capacité d’autofinancement (CAF) représente la ressource dégagée aux cours d’un


exercice, par l’ensemble des opérations de gestion.17

3.1.2.2. Le rôle de la CAF

Le CAF est indispensable au sein d’une entreprise, elle permet :

 De rémunérer les associés ;


 De renouveler et d’accroitre les investissements ;
 D’augmenter le fond de roulement ;
 De rembourser les dettes financières ;
 De mesurer la capacité de développement et l’indépendance financière de l’entreprise ;
 De couvrir les pertes probables et les risques.

3.1.2.3. Méthodes de calcul de la capacité d’autofinancement

La capacité d’autofinancement peut être évaluée selon deux méthodes de calcul :

 La méthode soustractive :

Elle est déterminée à partir de l’excèdent brut d’exploitation(EBE) qu’il contribue à la


formation de la capacité d’autofinancement car elle s’obtient par la différence entre des
produits encaissables et des charges décaissables.

17
BARREAU, J, DELAHAY, J, DELAHAY, (2004), « Gestion financière », Edition DUNDO. Paris, p.140.
53
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Tableau n°08: calcul de CAF à partir de la méthode soustractive

EBE
+ Transferts de charges (d’exploitation)
+ Autres produits (d’exploitation)
- Autres charges (d’exploitation)
+/- Quotes-parts de résultat sur opérations faites en communs
+ Produits financiers (a)
- Charges financières (b)
+ Produits exceptionnels (c)
- Charges exceptionnelles (d)
- Participations des salariés aux résultats
- Impôt sur les bénéfices
= Capacité d’autofinancement
Source : HADHBI .F, « conférences d’analyse financière» université de Bejaia, page 27.

(a) Sauf reprises sur dépréciations et provisions.

(b) Sauf dotations aux amortissements, dépréciations et provisions financiers.

(c) Sauf : -produit de cession d’immobilisations

-quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice

-reprises sur dépréciations et provisions exceptionnelles

(d) sauf : -valeurs comptable des immobilisations cédées

-dotations aux amortissements, dépréciations et provision exceptionnelles.

54
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

 La méthode additive

Elle consiste à soustraire au résultat de l’exercice l’ensemble des produits calculés et à y


ajouter l’ensemble des charges calculées. Le calcul s’effectue à partir des éléments suivants :

Tableau n°09 : calcul de CAF à partir de la méthode additive

Résultat net de l’exercice


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
- Reprise sur amortissements, dépréciations et provisions
+ Valeur comptable des éléments d’actif cédés
- Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés
- Quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice
= Capacité d’autofinancement
Source : HADHBI .F, «conférences d’analyse financière» université de Bejaia, page 28.

3.1.3. L’autofinancement

« L’autofinancement est le surplus monétaire conservé par l’entreprise après distribution des
dividendes ». 18

L’autofinancement est consacré à :

 Maintenir le patrimoine et le niveau d’activité


 Financer une partie de la croissance

Autofinancement = CAF 3 dividendes

3.2. L’analyse de rentabilité

3.2.1. L’effet de levier

L’effet de levier désigne l’utilisation de l’endettement pour augmenter la capacité


d’investissement d’une entreprise, d’un organisme financier ou d’un particulier et l’impact de
cette utilisation sur la rentabilité des capitaux propres investis.

18
CONSO, P, HEMICI, (2002), «Gestion Financière de l’Entreprise», Edition DUNOD. Paris, P. 241.
55
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

3.2.1.1. Définition

L’effet de levier désigne l’impact de l’endettement sur les capitaux propres, l’effet de levier
prend uniquement de la structure financière de l’entreprise.19

3.2.1.2. Calcul de l’effet de levier

L’effet de levier est le multiplicateur de l’endettement sur la rentabilité économique. Il digne


l’incidence favorable qui peut exercer le recours à l’endettement sur la rentabilité financière
de l’entreprise. Rentabilité financière est alors égale :

Rentabilité financière = rentabilité économique + effet de levier


L’effet de levier = rentabilité financière 3 rentabilité économique

3.2.1.3. Interprétation de l’effet de levier

L’analyse de l’effet de levier permet de mesurer l’effet positif ou négatif de l’endettement


sur la rentabilité, en comparant le coût de l’endettement à la rentabilité économique.

Trois situations peuvent se présenter :

 L’effet de levier est positif

Dans ce cas, la rentabilité financière est supérieure à la rentabilité économique, donc on peut
dire que l’endettement est favorable c’est-à-dire l’entreprise peut s’endetter.

 L’effet de levier est négatif

Dans ce cas, la rentabilité financière est inférieure à la rentabilité économique, donc le coût
de l’endettement n’est pas couvert par la rentabilité économique c'est-à-dire l’endettement est
défavorable, cela signifie que l’entreprise ne peut pas rejeter des dettes.

 L’effet de levier est nul

Dans ce cas, l’endettement est neutre c'est-à-dire la rentabilité financière est égale à la
rentabilité économique.

19
BARREAU, DELAHAYE, J, (1995), «Analyse financière», Edition DUNOD. Paris, P .74.
56
Chapitre 2 Analyse de l’activité financière de l’entreprise

Conclusion

L’étude de l’équilibre financier permet de porter un jugement sur la trésorerie de la


firme. Donc un examen des équilibres financiers donne une première idée du risque financier
pris par l’entreprise. Le risque essentiel que créanciers s’efforcent d’estimer est le risque de
faillite en effet, une entreprise peut être amenée à fermer non pas en raison d’un résultat
déficitaire, mais par manque de trésorerie.

L’analyse financière s’appuie sur l’examen des équilibres financiers et la rentabilité


ainsi que les ratios.

Cependant, l’analyse par les soldes intermédiaires de gestion est un document


obligatoire qui fait ressortir des soldes englobant les charges et les produits de l’entreprise.

L’analyse par la capacité d’autofinancement, qui correspond aux ressources issues de


l’activité de l’entreprise au cours d’une période donnée, traduit la capacité potentielle de
croissance de l’entreprise.

L’analyse financière par la méthode des ratios est une démarche utilisée pour
déterminer en délai la situation de chaque composante du bilan et des comptes de résultat
pour se renseigner sur l’autonomie, la capacité d’endettement de l’entreprise.

57
Chapitre 3

Analyse de la situation financière de


l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Chapitre 3.Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de


Bejaia (EPB)

Introduction

D’après tous les aspects théoriques que nous avons exposés dans les deux chapitres
précédents, on va essayer d’étudier la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia,
cette étude est élaborée à partir des documents internes fournis par cette dernière (EPB).

Ce chapitre est subdivisé en trois sections. La première section est consacrée à la


présentation de l’organisme d’accueil. La deuxième section portera sur l’analyse de la
structure financière de l’entreprise, alors que, la troisième section est une analyse de l’activité
et de la performance financière de cette dernière.

Section 1: Présentation de l’organisme d’accueil

Avant de procéder à l’analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de


Bejaïa (EPB), il est nécessaire de souligner l’historique et l’organisation structurelle et les
activités de cette entreprise ou s’est déroulé notre stage pratique.

1.1 Présentation de l’organisme d’accueil

1.1.1 Historique de l’Entreprise Portuaire de Bejaia


a. Généralité sur le port de Bejaia

Au cSur de l’espace méditerranéen, la ville de Bejaia possède de nombreux sites naturels et


vestiges historiques, datant de plus de 10 000 ans, ainsi qu’une multitude de sites
archéologiques, recelant des trésors anciens remontant à l’époque du néolithique.

Dans l’antiquité, Amsyouen,


habitants des flans surplombant la
côte, ne fréquentaient la côte que
pour pêcher. Les premières nefs
qui visitèrent nos abris naturels

58
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

furent phéniciennes, ils y installèrent des comptoirs.

La Saldaeromaine leur succéda, et devint port d’embarquement de blé. Ce n’est qu’au 11ème
siècle que la berbère Begaïeth, devenue Ennaciria, prit une place très importante dans le
monde de l’époque. Le port de Bejaia devint l’un des plus importants de la Méditerranée, ses
échanges étaient très denses. L’histoire retiendra également à cette époque, que par Fibonacci
de Pise, fils d’un négociant pisan, s’étendirent dans le monde à partir de Bejaia, les chiffres
aujourd’hui universellement utilisés.

La réalisation des ouvrages du port débuta en 1834, Les infrastructures actuelles ont
commencé à être érigées à la fin du siècle dernier. Les ouvrages de protection furent entamés
en 1870 et ceux d’accostage en 1879. La construction de l’ancien port fut achevée en 1911.
Le nouveau quai long de 300 melle fût achevée en 1987. C’est en 1960 que fût chargé le 1er
pétrolier au port de Bejaia.

L’aménagement moderne des espaces et des installations spécialisées, l’implantation de


nouvelles industries et l’introduction d’outils modernes de gestion ont fait évoluer le Port de
Bejaia vers la 3ème génération et le classent aujourd’hui 2 ème port d’Algérie en marchandises
générales.

Ayant acquis la certification iso 9002 en 2000 puis la transition à la à la norme 9001 version
2000 en 2002 et la 14001 en 2004, l’entreprise aspire pour fin 2007 inclure l’OHSAS 18000
pour faire aboutir son projet d’être le premier port africain a se doter d’un un système de
management intégré.

b. Historique et cadre juridique

Le décret n°82-285 du 14 Août 1982 publié dans le journal officiel n° 33 porta la création de
l’Entreprise Portuaire de Bejaia ; entreprise socialiste à caractère économique ; conformément
aux principes de la charte de l’organisation des entreprises, aux dispositions de l’ordonnance
n° 71-74 du 16 Novembre 1971 relative à la gestion socialiste des entreprises.

L’entreprise, réputée commerçante dans ses relations avec les tiers, fut régie par la législation
en vigueur et soumise aux règles édictées par le susmentionné décret.

Pour accomplir ses missions, l’entreprise est substituée à l’Office National des Ports (ONP), à
la Société Nationale de Manutention (SO.NA.MA) et pour partie à la Compagnie Nationale
Algérienne de Navigation (CNAN).

59
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Elle fut dotée par l’Etat, du patrimoine, des activités, des structures et des moyens détenus par
l’ONP, la SO.NA.MA et de l’activité Remorquage, précédemment dévolue à la CNAN, ainsi
que des personnels liés à la gestion et au fonctionnement de celles-ci.

En exécution des lois n° 88.01, 88.03 et 88.04 du 02 Janvier 1988 s’inscrivant dans le cadre
des réformes économiques et portant sur l’autonomie des entreprises, et suivant les
prescriptions des décrets n°88.101 du 16 Mai 1988, n°88.199 du 21 Juin 1988 et n°88.177 du
28 Septembre 1988.

L’Entreprise Portuaire de Bejaia ; entreprise socialiste ; est transformée en Entreprise


Publique Economique, Société par Actions (EPE-SPA) depuis le 15 Février 1989, son capital
social fut fixé à Dix millions (10.000.000) de dinars algériens par décision du conseil de la
planification n°191/SP/DP du 09 Novembre 1988.

L’assemblée générale extraordinaire du 22 Juin 2002 décida de l’augmentation du capital


social qui fut fixé à un montant de Soixante millions (60.000.000) de dinars algériens.

En date du 30 Juin 2003, la même assemblée augmenta le capital social de l’Entreprise


Portuaire de Bejaia à hauteur de Six cent millions (600.000.000) de dinars algériens. Il est
divisé en Six mille (6.000) Actions de Cent mille (100.000) dinars de valeur nominale
entièrement libérées et souscrites pour le compte de l’Etat, détenues à 100% par la Société de
Gestion des Participations de l’Etat «Ports », par abréviation « SOGEPORTS ».

En 2006 l’assemblée générale extraordinaire a augmenté le capital social de l’Entreprise


Portuaire par l’incorporation des réserves facultatives, et qui fut fixé à un montant de Un
milliard deux cent millions de dinars (1.200.000.000 DA).

En 2007 l’assemblée générale extraordinaire a augmenté le capital social de l’Entreprise


Portuaire par l’incorporation des réserves facultatives, et qui fut fixé à un montant de Un
milliard sept cent millions de dinars (1.700.000.000 DA).

En 2014 l’assemblée générale extraordinaire a augmenté le capital social de l’Entreprise


Portuaire par l’incorporation des réserves facultatives, et qui fut fixé à un montant de trois
milliard cinq cent millions de dinars (3.500.000.000 DA).

L’aménagement moderne des superstructures, le développement des infrastructures,


l’utilisation de moyens de manutention et de techniques adaptés à l’évolution de la
technologie des navires et enfin ses outils de gestion moderne, ont fait évoluer le Port de
Bejaia depuis le milieu des années 1990 pour être classé aujourd’hui second port d’Algérie.
60
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

c. Implantation géographique du port de Bejaia

Le port est situé dans la baie de la ville de Bejaia, le domaine public artificiel maritime et
portuaire est délimité :

 Au nord par la route nationale n°9.


 Au sud par les jetées de fermeture et du large sur une longueur de 2.750 m.
 A l’est par la jetée Est.
 A l’ouest par la zone industrielle de Bejaia.

Le Port de Bejaïa dessert un hinterland important et très vaste. La ville et le port de Bejaia
disposent de ce fait de voies ferroviaires et d’un aéroport international.

D’une desserte routières reliant l’ensemble des villes du pays jusqu’au porte du Sahara
Algérienne.

61
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Positionnement
géographiqueONCURRENT

BISKRA

425 Km
Alger Biskra
403 Km

Skikda 398 Km Biskra

331 Km
Annaba Biskra
305 Km

Localisation géographique :

 Latitude Nord : 36°45’ 24’’.


 Longitude Est : 05°05’50’’.

62
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

1.1.2. Missions, activités et ressources de l’EPB

a. Les missions de l’EPB

- Organisation de l’accueil des navires


- Aide à la navigation (Pilotage des navires)
- Activité d’acconage (entreposage et livraison des marchandises à l’import et l’export)
- Transit des passagers et de leurs véhicules
- Gestion et développement du domaine portuaire.
- Prise en charge des cargaisons à l’embarquement/débarquement et pré- évacuation
- Assurer une disponibilité permanente des moyens humains et matériels.
- Améliorer en continu les performances (humaines, matérielles et budgétaires)
- Rentabiliser au maximum les infrastructures et superstructures portuaires
- Gérer les systèmes de management de la qualité, de l’environnement, de la santé et
sécurit

b. Les activités de l’EPB


 Développés par le service public :
 Sécurité et sûreté des biens et des personnes.
 Entretien des bâtiments, hangars et autres installations.
 Enlèvement des déchets des navires.
 Assistance des passagers de la Gare Maritime.
 Fourniture d’énergie.
 Amodiations.
 Avitaillement des navires en eau douce.
 Pilotage et lamanage.

 Développés par les entités commerciales :


 Remorquage portuaire, hauturier, sur sea-line, assistance sauvetage et location de
remorqueurs.
 Acconage.
 Manutention
 Location d’engin

63
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

c. Les ressources de l’EPB

Les ressources matérielles

 04 remorqueurs de 1500 à 2300 CV ;


 04 vedettes de pilotage ;
 05 canaux d’amarrage ;
 08 grues mobiles sur roues de 15 à 80 tonnes de capacité ;
 02 steacker pour le gerbage des conteneurs de 20 à 40 pieds ;
 02 tracteurs de type « MAFI » pour les remorqueurs ;
 73 chariots élévateurs de 3 à 20 tonnes de capacité de levage ;
 08 pelles mécaniques dites « SHEVLERS » utilisées pour les céréaliers ;
 Divers équipements et barrages de lutte anti-pollution et anti-incendie.
Les ressources humaines

La gestion du personnel de l’entreprise portuaire de Bejaia s’applique à un effectif de 1 467


agents d’après le bilan de Janvier 2019

L’effectif est réparti en 2 catégories :

- Les permanents : 1 370 agents ;


- Les contractuels : 97 agents.

64
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

1.2. Organigramme de l’entreprise (EPB)

Ministère des Groupe des Services Conseil


 Transports Portuaires SERPORT d’administration

Direction Générale D.G

Secrétariat

Département Audit Interne et


Contrôle de Gestion

Direction Générale Adjointe Direction Générale Adjointe


Fonctionnelle D.G.A.F Opérationnelle D.G.A.O

Secrétariat
Secrétariat

Département Département
Affaires juridiques Marketing

Direction Direction des


Management Finances et Direction Direction
Intégré Comptabilité Manutention Remorquage
et Acconage
Direction Direction
Logistique Capitainerie

Direction des Direction Zones


Ressources Logistiques
Extra portuaires Direction Domaine
Humaines et Développement

Direction des Direction de la


Systèmes Gare Maritime
d’information

Source : document interne de l’EBP, service : finance et comptabilité ,2020.

65
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

1.3. Différentes structures de l’EPB

D’après l’organigramme général de l’EPB, on peut dire que l’EPB est répartie en deux
directions principales : la direction opérationnelle et la direction fonctionnelle.

1.3.1. Directions opérationnelles

Il s’agit des structures qui prennent en charge les activités sur terrain et qui ont une relation
directe avec les clients.

- Direction Générale Adjointe Opérationnelle : elle est chargée de la coordination et


le contrôle des directions opérationnelles.

- Direction Manutention et Acconage (DMA) : Elle est chargée de prévoir, organiser,


coordonner et contrôler l’ensemble des actions de manutention et d’acconage liées à
l’exploitation du port. Elle abrite les départements suivants :
 Manutention : Qui comprend les opérations d’embarquement, d’arrimage, de
désarrimage et de débarquement de marchandises, ainsi que les opérations de mise
et de reprise des marchandises sous hangar, sur terre-plein et magasins.
La manutention est assurée par un personnel formé dans le domaine. Elle est
opérationnelle de jour comme de nuit, répartie en deux shifts (période de travail
d’une équipe) de 6h à 19h avec un troisième shift opérationnel qui s’étale entre
19h et 01h du matin. Pour cas exceptionnels, ce dernier peut s’étaler jusqu’à 7h du
matin.

 Acconage : A pour tâches :


Pour les marchandises :

- La réception des marchandises.


- Le transfert vers les aires d’entreposage des marchandises.
- La préservation ou la garde des marchandises sur terre-plein ou hangar.
- Marquage des lots de marchandises.
- Livraison aux clients.
Pour le service :

 Rassembler toutes les informations relatives à l’évaluation du traitement des


navires à quai et l’estimation de leur temps de sortie ainsi que la disponibilité
des terres pleins, et hangars pour le stockage.

66
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 Participer lors de la Conférence de placement des navires (CPN) aux décisions


d’entrée des navires et recueillir les commandes des clients (équipes et engins)
pour le traitement de leurs navires.

- Direction Domaine et Développement (DDD) : Elle a pour tâches :


 Amodiation et location de terre-pleins, hangar, bureaux, immeubles,
installations et terrains à usage industriel ou commercial.
 Enlèvement des déchets des navires et assainissement des postes à quai.
 Pesage des marchandises (pont bascule).
 Avitaillement des navires en eau potable.

- Direction Logistique (DL) : Elle exerce les métiers suivants :

 L’approvisionnement en pièces de rechange : ce service est intimement lié à


la gestion technique du port. Il est composé de 02 sections : les achats dont
l’interface est intimement liés au département maintenance, principalement les
ateliers et les stocks, dont la mission est l’application des normes universelles
de gestion des stocks.
 La maintenance des équipements : structure qui prend en charge la
maintenance des grues portuaires, des chariots élévateurs et des autres
équipements.
 La planification des affectations : dont le rôle est le suivi technique et
physique des engins pendant leur exploitation aux navires, sur les quais ou
dans les hangars, ainsi que leur programmation.

- Direction Capitainerie (DC) : Elle est chargée de la sécurité portuaire, ainsi que de la
bonne régulation des mouvements des navires, et la garantie de sauvegarde des
ouvrages portuaires. Elle assure également les fonctions suivantes :
 Pilotage : La mise à disposition d’un pilote pour assister ou guider le commandant
du navire dans les manSuvres d’entrée, de sortie. Cette activité s’accompagne
généralement de pilotines, de canots et de remorqueurs.
 Amarrage : Cette appellation englobe l’amarrage et le désamarrage d’un navire.

67
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 L’amarrage consiste à attacher et fixer le navire à quai une fois accosté pour le
sécuriser. Accostage : Le port met à la disposition de ces clients des quais
d’accostage en fonction des caractéristiques techniques du navire à recevoir.

- Direction Remorquage (DR) : Elle est chargée d’assister le pilote du navire lors de
son entrée et de sa sortie du quai. Son activité consiste essentiellement à remorquer les
navires entrants et sortants, ainsi que la maintenance des remorqueurs. Les prestations
sont :
 Le Remorquage portuaire.
 Le Remorquage hauturier (haute mer).
 Le Sauvetage en mer.

1.3.2. Directions fonctionnelles

Il s’agit des structures de soutien aux structures opérationnelles.

- Direction Générale Adjointe Fonctionnelle : Elle est chargée de concevoir,


coordonner et contrôler les actions liées à la gestion et au développement de
l’entreprise.
- Direction Management Intégré (DMI) : Elle est chargée de :
 La mise en Suvre, le maintien et l’amélioration continue du Système de
Management Intégré (processus, programmes de management, plans et projets
d’amélioration et indicateurs de mesure) ;
 L’animation et la coordination de toutes les activités des structures dans le
domaine QHSE ;
 La Contribution active à l’instauration et au développement d’une culture HSE au
sein de l’entreprise et de la communauté portuaire ;
 La Contribution dans des actions de sensibilisation et de formation à la prévention
des risques de pollution, à la protection de l’environnement, la santé des
travailleurs et à l’intervention d’urgence.
- Direction Systèmes d’information : Elle est chargée de :

 Valider et contrôler les messages diffusés à travers les différents supports


publicitaires ;

68
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 Évaluer et préconiser les investissements informatiques correspondant aux besoins


exprimés ;
 Assurer une veille technologique sur les évolutions du secteur de l’entreprise en
matière de systèmes d’information et de méthodologie de travail relatif au
personnel du centre ;
 Veiller à l’amélioration et au développement du système d’information de
l’entreprise ;
 Assurer l’adéquation entre les besoins des utilisateurs de l’entreprise, la stratégie
et les outils informatiques.

- Direction Finances et Comptabilité (DFC) : Elle est chargée de :


 La tenue de la comptabilité.
 La gestion de la trésorerie (dépenses, recettes et placements).
 La tenue des inventaires.
 Le contrôle budgétaire.
- Direction Ressources Humaines (DRH) : Elle est chargée de prévoir, d’organiser et
d’exécuter toutes les actions liées à la gestion des ressources humaines en veillant à
l’application rigoureuse des lois et règlement sociaux.
Elle assure aussi les tâches suivantes :

 La gestion des carrières du personnel (fichier).


 La gestion des moyens généraux (achats courants, parc automobile, …etc.).

- Direction Gare Maritime (DGM) : Elle est chargée de :


 Veiller à l’accueil, l’orientation, le confort et la sécurité des passagers et leurs
véhicules durant leurs escale du débarquement jusqu’à l’embarquement ;
 Assurer la coordination entre les différentes structures intervenantes pour garantir
les meilleures conditions de transit aux passagers ;
 Assurer la gestion totale du parking de la Gare Maritime ;

69
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Section 2: L’analyse de la structure financière de l’entreprise

Dans cette section nous allons essayer de faire une analyse de la situation financière de
l’entreprise portuaire Bejaia. Cette analyse se fondera en premier lieu, sur l’analyse des
indicateurs d’équilibre financiers et en deuxième lieu, sur l’analyse par la méthode des ratios,
afin de porter un jugement global sur la santé financière de cette entreprise.

2.1. L’élaboration du bilan financier

Le bilan financier s’établie à partir du bilan comptable, selon le nouveau système comptable
et financier SCF pour les exercices 2016, 2017 et 2018.

Tableau n°10 : Actif des bilans financiers 2016, 2017, 2018

UM : DA
Actif Net 2016 Net 2017 Net 2018
7387112,78 32055801,42 25533022,94
Valeurs immobilisées
Immobilisations incorporelles 6627725791,71 6262102229,87 8034573652.13
Immobilisations corporelles 3999091318,48 6760170375,46 7769918016,01
Immobilisations en cours
6232922175,63 5307316793,87 4822404153,87
Immobilisations financière
Impôts différés actif 407886056,89 264767421,09 354686733,39

Total valeurs immobilisées 17275012455,49 18626412621,71 21007115578,34


valeurs d’exploitations
Stocks en cours 220698977,19 231324979,32 295865718,37
220698977,19 231324979,32 295865718,37
Total valeurs d’exploitations

Valeurs réalisables 613806560,98 541159701,31 699141618,11


Clients
70784192,77 96752302,73 179191919,55
Autres débiteurs
impôts et assimilés 116702125,07 594366959,13 361557857,37
Total valeurs réalisables 801292878,82 1232278963,17 1239891395,03
Valeurs disponibles 1223654032,37 689314713,87 1338787084,21
Trésorerie
Placements et autres actifs financiers courants 7641600,00 8405760,00 -
Total valeurs disponibles 1231295632,37 689314713,87 1338787084,21
Total actif circulant 2253287488,38 2152918656,36 2874544197,61
Total général actif 19528299943,87 20779331278,07 23881659775,95
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EPB, service : finance et comptabilité, 2016 à 2018.

70
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Tableau n° 11: Passif des bilans financier 2016, 2017, 2018

UM : DA

Passif Net 2016 Net 2017 Net 2018


Capitaux propres
Capital émis 3500000000,00 3500000000,00 3500000000,00
Primes et réserves 8233578309,84 7269497291,95 8515121632,11
Résultat net 1700918982,11 1893442740,16 1140976076,69
Autres capitaux propres 3Report à nouveau- - 694776171,61 347517937,69
Total capitaux propres 13434497291,95 13357716203,72 13503615646,49
Dettes à long et moyen terme
Provisions et produits constatés d'avance 1362474752,32 866954261,10 1258674777,17
Emprunts et dette financières 3271725640.04 4910610724.31 6986363462.80
impôts (différés et provisionnés) - - 14468715.07
Autres dettes non courantes - - 139204000,00
Total dettes à long et moyen terme 4634200392.36 5777564985,41 8398710955,04
Total capitaux permanents 18068697684,31 19135281189,13 21902326601,53
Dettes à court terme
Fournisseurs et comptes rattachés 650069731,66 669501291,81 914615631,8
impôts 81252046,47 96347204,82 572461158,5
Autres dettes courantes 728280481,43 878201592,3 492256384,2
Total dettes à court terme 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
Total général passif 19528299943,87 20779331278,07 23881659775,95
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EPB, service : finance et comptabilité, 2016 à 2018.

71
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

2.1.1. Elaboration des bilans financiers des grandes masses pour 2016/2017/2018
Les bilans financiers des grandes masses s’établissent à partir des bilans financiers des
exercices 2016, 2017 et 2018.

Tableau n°12: Actif des bilans de grandes masses 2016, 2017, 2018
UM : DA

2016 2017 2018


Actif Montant % Montant % Montant %
Valeurs 17275012455,49 88,46 18626412621,71 89,64 87,96
immobilisées 21007115578,34
Actif 2253287488,38 11,54 2152918656,36 10,36 12,04
circulant 2874544197,61
Valeurs 220698977,19 1,13 231324979,32 1,11 295865718,37 1,24
d’exploitations
Valeurs 801292878,82 4,10 1232278963,17 5,93 1239891395,03 5,19
réalisables
Valeurs 1231295632,37 6,31 689314713,87 3,32 1338787084,21 5,61
disponibles
Total général 19528299943,87 100 20779331278,07 100 23881659775,95 100
actif
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EPB, service : finance et comptabilité, 2016 à 2018.

72
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Tableau n°13: Passif des bilans de grandes masses 2016, 2017, 2018

UM : DA

2016 2017 2018


Passif Montant % Montant % Montant %
Capitaux 18068697684,31 92,53 19135281189,13 92,09 21902326601,53 91,71
permanents
Capitaux propres 13434497291,95 68,80 13357716203,72 64,28 13503615646,49 56,54
Dette à long et 4634200392.36 23,73 5777564985,41 27,80 8398710955,04 35,17
moyen terme
Dette à court 1459602259,56 7,47 1644050088,94 7,91 1979333174,42 8,29
terme
Total générale 19528299943,87 100 20779331278,07 100 23881659775,95 100
passif
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EPB, service : finance et comptabilité ,2016 à 2018.

Commentaire :
 Concernant l’actif

 Valeurs immobilisées

D’après les résultats obtenus, on constate que la valeur des immobilisations pour chacun des
trois exercices représente une partie importante du total de l’actif. La proportion de l’actif
immobilisé par rapport au total actif est de 88,46% en 2016, 89,64% en 2017 et 87.96% en
2018. Cela explique que l’EPB a réalisé des programmes d’investissements importants durant
les trois années.

 Actif circulants

On constate que l’actif circulant a enregistré des proportions décroissances par rapport au total
de l’actif durant les deux premiers exercices, pour atteindre respectivement, 11,54% en 2016,
10,36% en 2017, en raison de la diminution important des disponibilités. En 2018, il a
enregistré une augmentation (12,04%). Cette augmentation est due à l’augmentation des
créances et les emplois assimilés.

73
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 Valeurs d’exploitations

On remarque que les valeurs d’exploitations ont enregistré des proportions faibles par rapport
au total de l’actif durant les trois exercices, soit 1,13% en 2016, 1.11% en 2017 et 1,24% en
2018. Cela explique que l’activité de l’EPB ne nécessite pas des stocks importants des
matières premières, donc c’est une prestation des services.

 Les valeurs réalisables

Durant ces trois exercices par rapport au total de l’actif, les proportions enregistrées sont
faibles, soit 4,10% en 2016 et 5,93% en 2017 et 5,19 en 2018. Cela signifie qu’il y’aurait une
diminution en ce qui concerne le poste de créance d’exploitation (clients).

 Valeurs disponibles

On remarque que le taux des valeurs disponibles par rapport au total de l’actif à diminué, soit
6,31% en 2016, 3,32% en 2017 et 5,61% en 2018, cette baisse s’explique que l’entreprise a
payé une partie de ses dettes à court terme.

 Concernent le passif
 Capitaux permanents

 Capitaux propres : On constate que, la part des capitaux propres dans le total du passif a
connu une diminution durant les trois années, on a enregistré un pourcentage de 68.80% en
2016, 68,24% en 2017 et 56.54% en 2018.

 Dettes à long et moyen terme : Une augmentation du taux des dettes à long et moyen
terme de 23,73% en 2016 à 27,80% en 2017 et 35,17% en 2018, en raison de l’augmentation
des emprunts, provisions et produits constatés d’avance.

 Dettes à court terme

Les dettes à court terme augmentent légèrement pour les trois années de 7,47% en 2016 à
7,91% en 2017 et 8,29% en 2018. Cette augmentation est causée par la distribution des
dividendes, intéressement, tantièmes.

74
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

2.1.2. Présentation graphique des actifs et passifs des bilans financiers

Figure n°10: représentation graphique des actifs des bilans financiers

25,000,000,000

20,000,000,000

15,000,000,000
VI
10,000,000,000 AC

5,000,000,000

0
2016 2017 2018

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP. Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Figure n° 11: Représentation du passif des bilans financiers

25,000,000,000

20,000,000,000

15,000,000,000
KP
10,000,000,000 DCT

5,000,000,000

0
2016 2017 2018

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

75
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaires :

Ces graphiques donnent le niveau de chaque valeur pour chaque année. Les valeurs
immobilisées sont les plus dominantes par rapport aux valeurs de l’actif circulant. Le passif
est dominé par la valeur des capitaux permanents par rapport aux dettes à court terme, cela
s’explique par l’augmentation des capitaux propres et des dettes à long et moyen terme.

2.2. Analyse par les indicateurs d’équilibre

L’analyse par les indicateurs financiers nous permet de porter un jugement sur les ressources
de l’entreprise, dans ce sous-titre nous allons vérifier les modalités de financement de besoins
d’investissement, ensuite on s’intéressera au besoin en fonds de roulement et de la trésorerie
de l’entreprise, ainsi qu’une analyse par les ratios sera réalisée.

2.2.1. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)

Il existe deux méthodes pour calculer le fonds de roulement : la méthode par le haut du bilan
et la méthode par le bas du bilan. Le tableau suivant nous permet de déterminer le fonds de
roulement durant les trois années de notre étude et selon ces deux approches :

 La première méthode (par le haut du bilan) :

Fonds de roulement net(FRNG)= capitaux permanents (KP) - actifs


immobilisés (AI)

Tableau n°14 : Fonds de roulement net par le haut du bilan

UM : DA

Désignations 2016 2017 2018


KP 18068697684,31 19135281189,13 21902326601,53
AI 17275012455,49 18626412621,71 21007115578,34
FRNG 793685228,82 508868567,42 895211023,19
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

76
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaire :
Pendant les trois années l’entreprise a dégagé un fonds de roulement positif avec un montant
de 793685228,82en 2016, 508868567,42en 2017, et 895211023,19 en 2018, ce qui signifie
que la totalité des valeurs immobilisées est financée par les capitaux permanent, c’est à-dire,
l’entreprise est capable de dégager une marge de sécurité pour financer les besoins de cycle
d’exploitation.

 La Deuxième méthode par le bas du bilan :

FRNG=actif Circulant (AC) - dettes à court terme (DCT)

Tableau n°15: Fonds de roulement net par le bas du bilan

UM : DA

Désignations 2016 2017 2018


AC 2253287488,38 2152918656,36 2874634197,61
DCT 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
FRNG 793685228,82 508868567,42 895301023,19
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :

Le FR est positif pendant les trois années avec un montant de 793685228,82en 2016,
508868567,42 en 2017 et 895301023,19 en 2018, cela signifie que l’actif circulant arrive à
couvrir la totalité des dettes à court terme ce qui est bénéfique pour l’entreprise EPB. Cette
dernière est donc en bonne santé financière.

77
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Figure n° 12: Représentation graphique du FRNG

FRNG
1000000000
900000000
800000000
700000000
600000000
500000000
FRNG
400000000
300000000
200000000
100000000
0
2016 2017 2018

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

2.2.2. Le besoin en fond de roulement (BFR)


 Le calcul du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) = (valeur d’exploitation (VE) +valeur réalisables


(VR))- (dettes à court terme (DCT) – dettes financières(DF)).

Tableau n° 16: Le calcul du besoin en fonds de roulement


UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


VE 220698977,19 231324979,32 295865718,37
VR 801292878,82 1232278963,17 1239981395,03
DCT 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
BFR -437610403,55 -180446146,45 -443486061,02
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise de l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016
à 2018.

78
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaire :

On remarque que l’EPB réalise un BFR négatif avec un montant de DA -437610403,55 en


2016, -180446146,45 DA en 2017, et -443486061,02 DA en 2018, c’est-à-dire les emplois
d’exploitations sont inférieurs aux ressources d’exploitations, ce qui signifie que les
ressources d’exploitation couvre largement les emplois d’exploitations. Dans ce cas
l’entreprise n’a pas besoin en FRNG pour financer ses besoins à court terme.

Figure n° 13: Représentation graphique du BFR

BFR
0.00
2016 2017 2018
-50000000.00
-100000000.00
-150000000.00
-200000000.00
-250000000.00 BFR
-300000000.00
-350000000.00
-400000000.00
-450000000.00
-500000000.00

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

2.2.3. La trésorerie

 Calcul de la trésorerie
 Première méthode :

Trésorerie (TR)= trésorerie Actif (TA) – trésorerie Passif (TP)

79
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Tableau n° 17 : Le calcul de la trésorerie par la première méthode


UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


TA 1231295632,37 689314713,87 1338787084,21
TP 0 0 0
TR 1231295632,37 689314713,87 1338787084,21
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

 Deuxième méthode :

Trésorerie (TR) = le fonds de roulement net global (FRNG) - le besoin en fond de


roulement (BFR)

Tableau n° 18 : Le calcul de la trésorerie par la deuxième méthode


UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


FRNG 793685228,82 508868567,42 895211023,19
BFR -437610403,55 -180446146,45 -443486061,02
TR 1231295632,37 689314713,87 1338697084,21
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :
Durant ces trois exercices l’EPB dégage des excédents de liquidité1231295632,37 en 2016,
689314713,87 en 2017, 1338697084,21 en 2018, après avoir financé ses immobilisations et
ses besoins en fonds de roulement. Dans ce cas nous parlerons d’une situation d’aisance
financière, puisque celle-ci dispose des liquidités suffisantes qui lui permettent de rembourser
ses dettes à l’échéance. On peut qualifier cette situation d’autonomie financière à court terme.

80
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Figure n° 14: Représentation graphique de la trésorerie

Trésorerie
1600000000
1400000000
1200000000
1000000000
800000000
Trésorerie
600000000
400000000
200000000
0
2016 2017 2018

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

2.3. Analyse par la méthode des ratios


L’analyse par la méthode des ratios constitue un outil d’analyse important dans la
détermination de l’évaluation de la situation financière des entreprises, et la comparaison a
celle des autres entreprises de même secteur d’activité et de même taille.
2.3.1. Ratios de la structure financière
 Ratio de financement permanent (R.F.P)

Ratio de financement permanent (R.F.P) = capitaux permanent (KP) / actifs immobilisés (AI)

81
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Tableau n° 19: Le calcul de ratio de financement permanent


UM : DA
Désignation 2016 2017 2018
KP 18068697684,31 19135281189,13 21902326601,53
AI 17275012455,49 18626412621,71 21007115578,34
RFP 1,05 1,03 1,04
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à 2018.

Commentaire :
Ce ratio est supérieur à 1 durant les trois années 2016, 2017 et 2018, cela veut dire que l’EPB
a financé la totalité de ses actifs immobilisés par la totalité de ses capitaux permanents.

 Le ratio de financement propre des immobilisations (RFPI)

Le ratio de financement propre des immobilisations (RFPI) = capitaux propres(CP) /actifs


immobilisés(AI)

Tableau n° 20: Le calcul de ratio de financement propre des immobilisations


UM : DA
Désignation 2016 2017 2018
CP 12434497291,95 13357716203,72 13503615646,49
AI 17275012455,49 18626412621,71 21007115578,34
RFPI 0,72 0,72 0,64
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à 2018.

Commentaire :
D’après les résultats de ce ratio, l’entreprise EPB finance plus de 50% de ces investissements
par ces capitaux propres. Ceci est un signe d’un équilibre financier pour les trois années.

82
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 Ratio de financement des actifs circulants (R.F.A.C)

Ratio de financement des actifs circulants (RFAC) = fonds de roulement net global (FRNG)/
actifs circulants (AC)

Tableau n° 21: Le calcul de ratio des actifs circulants


UM : DA
Désignation 2016 2017 2018
FRNG 793685228,82 508868567,42 895211023,19
AC 2253287488,38 2152918656,36 2874634197,61
RFAC 0,35 0,24 0,31
Source : Elaboré par nos soins à partir des données de l’EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à 2018.

Commentaires :
On constate que le ratio des actifs circulants est positif durant les trois années, cela signifie
que le FRNG couvre une partie importante du total des actifs circulants soit (35% en 2016,
24% en 2017et 31% en 2018).

 Le ratio de financement total (RFT)

Le ratio de financement total(RFT) : capitaux propre (CP) / total passif

Tableau n° 22: Le calcul de ratio de financement total


UM : DA
Désignation 2016 2017 2018
CP 13434497291,95 13357716203,72 13503615646,49
Total Passif 19528299943,87 20779331278,07 23881659775,95
RFT 0,69 0,64 0,57
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.
Commentaire :
Ce ratio est supérieur à 1/3 dans les trois années 2016, 2017 et 2018, d’où les capitaux propres
représentent respectivement 69%, 64% et 57% du total des ressources.

83
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

2.3.2. Ratios de solvabilité

 Ratio d’autonomie financière (RAF)

Ratio d’autonomie financière(RAF) = capitaux propres (CP) / total dettes

Tableau n° 23 : Le calcul de ratio d’autonomie financière


UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


CP 13434497291,95 13357716203,72 13503615646,49
Total dettes
(DLMT+DCT) 6093802651,92 7421615074,35 10378044129,46
RAF 2,20 1,80 1,30
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :

Durant les trois années d’exercice ce ratio est supérieur à 1, ce qui signifie que les capitaux
propres sont plus importants que le total des dettes, cela indique que l’entreprise est
financièrement indépendante.

 Ratio de solvabilité générale (RSG)

Ratio de solvabilité générale (RSG) = total actif / total dettes

Tableau n° 24: Le calcul de ratio de solvabilité générale

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


Total Actif 19528299943,87 20779331278,07 23881659775,95
Total Dettes
(DLMT+DCT) 6093802651,92 7421615074,35 10378044129,46
RSG 3,20 2,80 2,30
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

84
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaire :
Ce ratio est supérieur à 1 durant les trois années 2016, 2017 et 2018, cela signifie que cette
entreprise peut faire face à ses dettes à court et à long terme.

2.3.3. Les ratios de liquidités

 Ratio de liquidité générale (RLG) :

RLG = actifs circulants (AC) / dettes à court terme (DCT)

Tableau n° 25: Le calcul de ratio de liquidité générale

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


Actifs circulants 2253287488,38 2152918656,36 2874634197,61
DCT 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
RLG 1,54 1,31 1,45
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :

Ce ratio représente respectivement 1,54, 1,31 et 1,45 pour les années 2016, 2017 et2018, ce
qui signifie que les actifs à moins d’un an sont plus importants que les dettes à moins d’un an.
Dans ce cas l’EPB dispose d’une liquidité suffisante qui lui permet de rembourser ses dettes à
court terme et engendre une marge de sécurité, donc l’entreprise est solvable à court terme.

 Ratio de liquidité réduite (RLR)

Ratio de liquidité réduite (RLR) = valeurs réalisables (VR) + valeurs disponibles (VD) / DCT

85
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Tableau n° 26: Le calcul de ratio de liquidité réduite

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


VR+VD 2032588511,19 1921593677,04 2578768479,24
DCT 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
RLR 1,39 1,17 1,30
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :

Ce ratio est supérieur à 1 pendant les trois années 2016, 2017et 2018, ce qui signifie que
l’entreprise arrive à financer ses dettes à court terme par ses valeurs réalisables et ses valeurs
disponibles.

 Ratio de liquidité immédiate (RLI)

Ratio de liquidité immédiate (RLI) = valeurs disponible (VD) / dettes à court terme (DCT)

Tableau n° 27: Le calcul de ratio de liquidité immédiate

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


VD 1231295632,37 689314713,87 1338787084,21
DCT 1459602259,56 1644050088,94 1979333174,42
RLI 0,84 0,42 0,68
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :
On constate que ce ratio est inférieur à 1 durant les trois années, ce qui signifie que
l’entreprise est incapable de couvrir ses dettes à court terme par ses disponibilités, donc la
trésorerie de l’EPB est en difficulté.

86
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

2.3.4. Les ratios de rentabilité (RR)

 Ratio de rentabilité économique (RRE)

Ratios de rentabilité économique(RRE) = Résultat d’exploitation / Total Actif

Tableau n° 28: Le calcul de ratio de rentabilité économique

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


Résultat d'exploitation 220698977,19 231324979,32 295865718,37
Total Actif 19528299943,87 20779331278,07 23881659775,95
RRE 0,01 0,01 0,01
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :
Durant les trois exercices, le ratio de la rentabilité économique de l’EPB est positif, cela
signifie que la rentabilité est satisfaisante, autrement dit ses actifs économiques étaient
rentables, même s’ils sont faibles (0,01 durant les trois années).

 Ratio de rentabilité financière (RRF)

Ratio de rentabilité financière (RRF) = Résultat net (RN) /Capitaux Propre (CP)

Tableau n° 29: Le calcul de ratio de rentabilité financière

UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


RN 1700918982,11 1893442740,16 1140976076,69
CP 13434497291,95 13357716203,72 13503615646,49
RRF 0,13 0,14 0,08
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

87
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaire :
Nous constatons que le ratio de la rentabilité financière est positif durant les trois années, cela
signifie que les capitaux internes engagés sont rentables, soit (13% en 2016, 14% en 2017 et
8% en 2018).

2.3.5. L’effet de levier


Rentabilité Financière = Rentabilité Economique + l’Effet de Levier

Tableau n° 30: Le calcul de l’effet de levier


UM : DA
Désignation 2016 2017 2018
Rentabilité économique 0,13 0,14 0,08
Rentabilité financière 0,01 0,01 0,01
L’effet de levier 0,12 0,13 0,07
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Figure n°15: Représentation graphique de l’effet de levier

L'effet de levier
0.14

0.12

0.1

0.08

0.06 L'effet de levier

0.04

0.02

0
2016 2017 2018

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

88
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Commentaire
On remarque que l’effet de levier est positif durant les trois années, cela signifie que
l’entreprise exerce un impact positif sur la rentabilité financière dégagée par l’EPB, dans ce
cas l’endettement est favorable.

Tableau n° 31: Tableau récapitulatif de l’analyse par des ratios

Désignation 2016 2017 2018


Ratios de la structure financière
Ratio de financement permanent 1,05 1,03 1,04
Ratio de financement propre des 0,72 0,72 0,64
immobilisations 0,35 0,24 0,31
Ratio de financement des actifs circulants 0,69 0,64 0,57
Ratio de financement total
Ratios de solvabilité
Ratio d’autonomie financière 2,20 1,80 1,30
Ratio de solvabilité générale 3,20 2,80 0,57
Ratios de liquidité
Ratio de liquidité générale 1,54 1,31 1,45
Ratio de liquidité réduite 1,39 1,17 1,30
Ratio de liquidité immédiate 0,84 0,42 0,68
Ratios de rentabilité
Ratio de rentabilité économique 0,01 0,01 0,01
Ratio de rentabilité financière 0,13 0,14 0,08
L’effet de levier 0,12 0,13 0,07

Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire
Durant les trois exercices 2016, 2017 et 2018 l’analyse des différents ratios nous a montré
que la structure financière de l’EPB est solide, rentable, et autonome financièrement, malgré
qu’elle a des problèmes au niveau de sa liquidité immédiate, cela revient à la diminution de
ses actifs circulants, ses valeurs disponibles, et l’augmentation de ses dettes à court terme.

89
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Section 3: L’Analyse de l’activité et de la performance financière de


l’entreprise
A travers cette section, nous allons essayer d’apprécier les soldes intermédiaires de gestion
de l’entreprise EPB, ainsi que sa capacité d’autofinancement.

3.1. Présentation des soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion établie à partir des comptes de résultats, constituent un
outil d’analyse de l’activité et de la rentabilité financière de l’entreprise. Le tableau ci-
dessous, représente les différents soldes intermédiaires de gestion de l’Enterprise EPB pour
les périodes (2016, 2017,2018).

Tableau n° 32: Calcul des soldes intermédiaires de gestion

UM : DA

Produits/ charges 2016 2017 2018


Prestation de service 5542302311,60 5239320114,04 5904796462,14
Production de l’exercice 5542302311,60 5239320114,04 5904796462,14
-Achat consommés 181441655,11 141895123,85 241413423,04
-Service extérieurs et autres 335835693,71 731173886,32 611190770,45
consommations
Valeur ajoutée d’exploitation 5025024962,78 4366251103,87 5052192268,65
+Subventions d’exploitation 400000 - -
-Charges de personnel 2523575737,86 2404020264,78 2599552074,09
-Impôts, taxes et versements 119827354,40 124284881,62 128124481,17
assimilés
Excédent brut d’exploitation 2382021870,52 1837945957,47 2324515713,39
+Autres produits opérationnels 245360133,51 90066339,25 47372569,01
-Autres charges opérationnels 7225084,33 3244018,75 7986978,13
-Dotations aux amortissements 1358251554,53 1067169040,59 1006498713,93
et aux provisions
+Reprise sur perte de valeur et 3344660,71 12617825,26 1864652,57
provision
Résultat d’exploitation 1265250025,88 870217062,64 1359267242,91
+Produits financiers 774811060,15 1302422838,75 202811512,21

90
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

-Charges financières 13202314,69 37465504,15 75649036,98

Résultat courant avant impôt 2026858771,34 2135174397,24 1486429718,14


-Impôts exigibles sur résultat 403730639,47 98613021,28 420904238,68
ordinaire
-/+Impôts différés (variations) 77790850,24 143118635,80 75450597,23
sur résultat ordinaire
Total des produits des activités 6566218165,97 6644427117,30 6156845195,93
ordinaires
Total des charges des activités 4865299183,86 4750984377,14 5015869119,24
ordinaires
Résultat net de l’exercice 1700918982,11 1893442740,16 1140976076,69
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :

 La production de l’exercice

Elle a enregistré une diminution durant les deux premières années, soit 5542302311,60DA en
2016 et 5239320114,04DA. Cette diminution est due à la baisse de la production vendue
(diminution des chargements). Et en 2018 nous constatons une augmentation de la production
de l’EPB, soit 5904796462,14, cela explique principalement par l’évolution des trafics
portuaires.

 La valeur ajoutée

La valeur ajoutée mesure le surplus de richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de son
activité. En effet l’EBP a enregistré une diminution durant les deux premières années, soit
5025024962,78DA en 2016 et 4366251103,87 DA en 2017, cette diminution s’explique
principalement par l’augmentation des charges par rapport à la production de l’exercice. On
constate une augmentation durant l’année 2018 (5052192268,65DA). Cette augmentation est
due à l’augmentation important de la production de l’exercice.

91
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

 Excédent brut d’exploitation

L’excédent brut d’exploitation (EBE) représente la ressource résiduelle générée par


l’exploitation. Nous constatons que EBE de l’entreprise EPB s’élève à 2382021870,52DA en
2016 et 1837945957,47DA en 2016, 2324515713,39 DA en 2018. On remarque une baisse en
2017 par rapport à 2016, ce qui signifie une hausse des charges personnelles.

 Le résultat d’exploitation

Le résultat d’exploitation mesure la performance de l’entreprise sur le plan commercial et


industriel. Nous remarquons durant les deux exercices 2016,2017 une diminution de résultat
d’exploitation (1265250025,88 DA en 2016, 870217062,64 DA en 2017). Cet effet est dû à
l’augmentation des autres charges d’exploitation et dotation aux amortissements et aux
provisions. Alors que la dernière année enregistre une augmentation (1359267242,91 DA) qui
se traduit par l’augmentation de l’excédent brut d’exploitation et la réduction des
amortissements.

 Résultat courant avant impôt

Le résultat courant avant impôt mesure la performance de l’entreprise après prise en


considération des éléments financiers. Dans ce tableau nous constatons que ce dernier est
positif durant les trois années (2026858771,34 DA en 2016, 2135174397,24 DA en 2017 et
1486429718,14 DA en 2018), et cela signifie que les charges et les produits sont nuls.

 Résultat net de l’exercice

Le résultat net de l’exercice représente le cumule des résultats d’exploitations, financiers et


exceptionnels. Durant les trois années l’EPB génère un résultat net positif
(1700918982,11DA en 2016, 1893442740,16 DA en 2017 et 1140976076,69 DA en 2018), ce
qui veut dire qu’elle est performante, et elle arrive a dégagé un bénéfice durant ces trois
exercices.

92
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Figure N° 16: Représentation graphique de l’évolution de Résultat net

RN
2000000000
1800000000
1600000000
1400000000
1200000000
1000000000
RN
800000000
600000000
400000000
200000000
0
2016 2017 2018
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

3.2. La Capacité d’autofinancement (CAF)


La capacité d’autofinancement représente les ressources dégagées par l’entreprise au cour
d’un exercice par l’ensemble des opérations de gestion. On peut calculer la CAF par deux
méthodes différentes :
 Méthode soustractive

Tableau n° 33: Calcul de la CAF par la méthode soustractive


UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


Excèdent brut d'exploitation 222899576,10 238976239,77 238202870,52

+ Autres produits d'exploitation 245360133,5 90066339,25 47372569,01


- Autres charge d’exploitation 7225084,33 3244018,75 7986978,13
+ Produits financiers 774811060,15 1302422838,75 202811512,2
- Charges financières 13202314,69 37465504,15 75649036,98
+ Produits exceptionnels - - -
- charges exceptionnelles - - -

93
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

- participations des salariés - - -


- Impôts sur les bénéfices 325939789,23 241731657,08 34453641,45
CAF 3055825875,93 2947993955,49 2456610138,05
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

 Méthode additive
Tableaux n° 34: Calcul de la CAF par la méthode additive
UM : DA

Désignation 2016 2017 2018


Résultat net de l'exercice 1700918982,11 1893442740,16 1140976076,69
Dotations aux amortissements,
+ dépréciations et provisions 1358251554,53 1067169040,59 1006498713,93
Reprise sur amortissement,
- dépréciation et provisions 3344660,71 12617825,26 1864652,57
valeur comptable des éléments
+ d'actif cédés - - -
Produits de la cession d’éléments
- d’actif immobilisés - - -
CAF 3055825875,93 2947993955,49 2145610138,05
Source : Elaboré par nos soins à partir des bilans de l’entreprise EBP, Service finance et comptabilité ,2016 à
2018.

Commentaire :
L’entreprise L’EPB a réalisé une capacité d’autofinancement nettement positive durant les
trois années, ce qui signifie qu’il dégage un surplus monétaire et il a la possibilité de
financer des nouveaux investissements, de remboursements des emprunts et de rémunérer
les actionnaires, ce qui assure la sécurité financière. L’EBP dispose donc d’une bonne
rentabilité liée à son activité économique.

94
Chapitre 3 Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB)

Conclusion
L’analyse financière de l’entreprise portuaire de Bejaia que nous avons réalisé sur la
base des bilans, comptes des résultats et de l’analyse par les ratios pendant les trois années
successives 2016,2017 et 2018, nous a permis de constater ce que suit :
A partir des résultats de l’analyse par les indicateurs d’équilibre, nous constatons que
la structure de l’EPB est équilibrée durant les trois années, de sorte que la trésorerie reste
positive.
La méthode des ratios, nous a permis de constater que la structure financière de
l’EBP est solide. Par ailleurs, l’EPB est rentable étant donné que ses ratios de rentabilité
financière, économique sont satisfaisants. Alors que l’activité de l’entreprise est
performante et dégage une capacité d’autofinancement considérable qui lui permet de
s’autofinancer et d’assurer sa sécurité financière.
De ce fait l’entreprise portuaire de Bejaia est financièrement équilibré et performante
durant ces trois années.

95
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale
A travers ce travail nous concluons que l’analyse financière est un outil d’analyse
exploitant des informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans
sa globalité et à porter un jugement sur sa rentabilité et sa situation financière. Les
informations traitées peuvent concerner le passé, le présent ou l’avenir. Elle permet
d’améliorer la gestion de l’entreprise, d’effectuer des comparaisons avec d’autres entreprises
du même secteur d’activité.

Pour bien mener notre travail de rechercher nous avons procédé au traitement d’un cas
pratique portant sur l’analyse des documents comptables (les bilans et le compte du résultat)
de l’entreprise Portuaire de Bejaia (EPB) pendant les trois années successives
2016,2017,2018.

L’objectif de cette analyse est de faire détecter les forces et faiblesses de l’entreprise
portuaire de Bejaia, en se basant sur un ensemble de méthodes, telles que le calcul des
indicateurs d’équilibre financier (FRN, BFR, TR), l’analyse par les ratios, et une autre sur
l’analyse de l’activité et de la performance financière (solde intermédiaire de gestion et la
CAF) sur les trois années, ce qui nous a permis de porter un jugement sur la santé financière
de l’entreprise.

Grace à ces différentes analyses de l’équilibre financier présentées dans ce travail,


nous avons constaté que l’EPB est financièrement équilibré du fait que la trésorerie est
positive durant les trois années. Cela est dû à un FRNG supérieur au BFR (FRNG est suffisant
à financer la totalité de BFR) durant la période d’étude, ce qui lui permet d’être toujours
solvable.

L’analyse par les ratios nous a montré que la structure financière de l’EPB est solide,
rentable, et autonome financièrement, ce que lui permet de faire face à ses engagements à
court terme, malgré qu’elle a des problèmes au niveau de sa liquidité immédiate durant les
trois années, cela revient à la diminution de ses actifs circulants, ses valeurs disponibles, et
l’augmentation de ses dettes à court terme.

Les rentabilités financières et économiques, sont positives durant les trois années
d’analyse, ce qui montre que la rentabilité financière de l’entreprise (EPB) est satisfaisante et
explique la stabilité de l’activité de cette dernière.

96
Conclusion générale

Alors que l’analyse de l’activité et de la performance de l’entreprise nous permet de


constater que l’entreprise (EPB) est performante et arrive à dégager une capacité
d’autofinancement importante pendant les trois années, et qui sera destinée à financer des
nouveaux investissements, de rembourser des emprunts et de rémunérer les actionnaires.

A partir des résultats de ce travail nous avons confirmé les deux hypothèses de départ
en affirmant que l’entreprise EPB est rentable, solvable, et performante, et arrive à maintenir
pendant ses trois années un équilibre financier très appréciable.

Enfin, on peut dire que l’analyse financière occupe une place importante dans
l’activité de l’entreprise, surtout comme outil d’aide à la prise de décision, car ce type
d’analyse lui permet d’étudier ses forces et ses faiblesses.

L’élaboration de ce travail nous a donc permis, d’une part, d’approfondir les


connaissances et le savoir-faire que nous avons acquis durant notre cursus universitaire, et
d’autre part, de préparer notre intégration à la vie professionnelle, car elle fut pour nous une
expérience enrichissante qui nous a permis de nous situer dans le domaine de la finance.

97
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Ouvrages et articles:
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entreprises : Une méthode pour fonder un management sociétalement responsable?»,
2ème journée de recherche du CEROS.
2. BARREAU, J, DELAHAYE, J, (1995), «Gestion financière», Edition DUNOD. Paris.
3. BARREAU, J, DELAHAY, J, DELAHAY, (2004), «Gestion financière», Edition
DUNDO. Paris.
4. BARUCH, P et MIRVAL, G. «Comptabilité générale», Edition Ellipses. France.
5. BEATRICE et Francis Grandguilot, (2007), «analyse financière», édition 11, Paris.
6. BEATRICE, G, Francis, (2014/2015), «L’essentielle de l’analyse financière»,
Edition : Gualino. Paris.
7. BOURGUIGON A, (2007), «Peut-on définir la performance?», In DORIATH B,
GOUJET C, «Gestion prévisionnelle et mesure de la performance», Edition DUNOD.
Paris
8. BOUQUIN H, «Comptabilité de gestion», Edition Economica. Paris.
9. BRIQUET, F, (1997), «Les plans de financement». Édition: Economica.
10. CABANE, Pierre. (2004), «L’essentielle de la finance».2eme édition. Groupe Eyrolles.
Paris.

11. Christian et MIREILLE, Zambotto, «Gestion financière», Edition DUNOD. Paris.


12. COHEN, E, (1991), « Gestion de l’entreprise et développement financier »,
Edition EDICEF. Paris.

13. COHEN, E, (2004), «Analyse Financière», Edition : Economica. Paris.


14. CONSO, P, HEMICI, (2002), «Gestion Financière de l’Entreprise», Edition DUNOD.
Paris.

15. CYRILLE, M, (2003), «Comptabilité générale de l’entreprise», Première édition.


Paris.
16. EVRAERT, S, (1992), « Analyse et diagnostic financiers ».Edition Eyrolles. Paris.
17. GUILLAUME, M, (1998), «Méthodologie d’analyse financière». E9907.
18. HUNRBERT, B (2010), «Analyse financière», 4éme édition, DUNOD, Paris.
19. KHEMAKHEM A, (1976), «La dynamique du contrôle de gestion», Edition DUNOD,
Paris.
20. LAHILLE, J.P, (2001), « Analyse Financière », Edition Dalloz. Paris.
21. MARION, A, (2007), « Analyse financière concepts et méthodes». Edition DUNOD.
Paris.
22. M. KALIKA, (1995), «Structure d’entreprise : réalité, déterminants, performance»,
Edition Economica. Paris.
23. NECIB, R, (2005), « Méthodes d’analyse financière», Edition Dar El-ouloum.
Annaba, Algérie.
24. OCHARD Jean, (1998), « les ratios: aide au management et au diagnostic», Edition
d’organisation. Paris.
25. PEYRARD, J, (1991), « Analyse financière ». Edition: Vuibert gestion. Paris.
26. RADACAL, F, (2009), «Introduction à l’analyse financière», Edition : Ellipses
marketing S. A. Paris.
27. RAMA, P, (2001), «Analyse et diagnostique financier», Edition d’organisation. Paris.
28. SELMER C, (1998), «Concevoir le tableau de bord», Edition DUNOD, Paris.
29. TAZDAIT, A, (2009), «Maitrise du système comptable financier». Edition : ACG.
Alger.
30. THIBIERGE, C, (2005), «Analyse financière» .Paris.
31. VIZZAVONA, P, (1991), «Gestion financière», Edition Tome. Paris.
32. VIZZAVONA, P, (2010), «Gestion financière», Edition ATOL.
33. YEGLEM, J, PHILIPPES, A, RAULET, C, (2000), «Analyse comptable et
financière»,8eme Edition. Paris.

Mémoire:
Melle MAOUCHA, S, ZAICHI, Y. Mémoire «Etude de la rentabilité financière d’une
entreprise», Université A-Mira de Bejaia, 2018.

Site web:
http://portdebejaia.dz/
Annexes
Table de matières
Table des matières

Remerciements
Dédicaces
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction générale ............................................................................................................01
Chapitre I : Cadre conceptuel de l’analyse financière…………………………………....04
Section 01 : Les notions de base de l’analyse financière…………………………………..04
1.1. Définitions de l’analyse financière ....................................................................................04
1.2. Les objectifs de l’analyse financière .................................................................................05
1.3. Les méthodes de l’analyse financière................................................................................05
1.3.1. La méthode statique .......................................................................................................05
1.3.2. La méthode dynamique ..................................................................................................06
1.4. Les étapes de l’analyse financière .....................................................................................06
Section 2 : la performance au sein de l’entreprise…………………………………….......06
2.1. L’historique de la performance…………………………………………………………..06
2.2. Définitions de la performance…………………………………………………………....07
2.3. Les typologie de performance…………………………………………………………....08
2.3.1. La performance organisationnelle……………………………………………………...08
2.3.2. La performance économique…………………………………………………………...09
2.3.3. La performance sociale………………………………………………………………...09
2.3.4. La performance commerciale………………………………………………………….10
2.3.5. La performance managériale……………………………………………………….......10
2.3.6. La performance stratégique…………………………………………………………….10
2.3.7. La performance environnementale……………………………………………………..10
Section 3 : Les sources d’informations de l’analyse financière…………………………..11
3.1. Le bilan .............................................................................................................................11
3.1.1. Définitions de bilan ........................................................................................................11
3.1.2. La structure du bilan .....................................................................................................11
3.1.3. La représentation du bilan comptable ...........................................................................13
3.1.4. Les insuffisances du bilan comptable ...........................................................................15
3.1.4.1. Les limite de l’actif .....................................................................................................16
3.1.4.2. Les limite du passif .....................................................................................................16
3.2. Le compte de résultat ........................................................................................................16
3.2.1. Définitions du compte de résultat ..................................................................................16
3.2.2. La Structure du compte de résultat (TCR) .....................................................................17
3.2.2.1. Les Charges..................................................................................................................17
3.2.2.2. Les produits .................................................................................................................18

3.2.3. Présentation du compte de résultat .................................................................................18


3.3. L’annexe ............................................................................................................................22
3.3.1. Définitions de l’annexe…...............................................................................................22
3.3.2. Les objectifs de l’annexe….............................................................................................22
3.3.3. Les informations de l’annexe ........................................................................................23
Chapitre 2 : Analyse de l’activité financière de l’entreprise……………………………...25
Section 1 : L’élaboration du bilan financier et l’Analyse de l’équilibre Financier……...25
1.1. L’élaboration du bilan financier.........................................................................................25
1.1.1. Définitions du bilan financier ........................................................................................26
1.1.2. Les objectifs du bilan financier ......................................................................................26
1.1.3. La structure du bilan financier........................................................................................26
1.1.3.1. L’actif du bilan financier .............................................................................................27
1.1.3.2. Le passif du bilan financier .........................................................................................27
1.1.4. Les Principes du bilan financier ....................................................................................28
1.1.5. Le passage du bilan comptable au bilan financier .........................................................28
1.1.6. Présentation du bilan financier .......................................................................................33
1.2. Analyse de l’équilibre financier …………………………………………………………34
1.2.1. Le fonds de roulement net global (FRNG) ……………………………………………34
1.2.1.1. Définitions du fonds de roulement…………………………………………………..34
1.2.1.2. Mode de Calcul du fond de roulement net global(FRNG)……………………...........34
1.2.1.3. Interprétation des situations de fonds de roulement………………………………….35
1.2.1.4. Les différents types du fonds de roulement………………………………………….36
1.2.2. Besoin en fonds de roulement (BFR)…………………………………………………..38
1.2.2.1. Définition du besoin en fond de roulement…………………………………………..38
1.2.2.2. Mode de calcul du besoin en fond de roulement……………………………………..39
1.2.2.3. Interprétation du besoin en fond de roulement………………………………………39
1.2.2.4. Types du besoin en fonds de roulement……………………………………………...41
1.2.3. La trésorerie nette ……………………………………………………………………...41
1.2.3.1. Définitions de la trésorerie…………………………………………………………...41
1.2.3.2. Calcul de la trésorerie………………………………………………………………..42
1.2.3.3. Interprétation économique de la trésorerie…………………………………………...42
Section 2 : L’Analyse par la méthode des ratios…………………………………………..44
2.1. Définition d’un ratio……………………………………………………………………...44
2.2. L’objectif et l’intérêt de l’analyse financière par la méthode des ratios…………………44
2.3. Les différents types des ratios …………………………………………………………...45
2.3.1. Les ratios de structure financière………………………………………………………45
2.3.1.1. Le ratio de financement permanant (RFP)…………………………………………...45
2.3.1.2. Le ratio de financements propres des immobilisations (RFPI)………………………45
2.3.1.3. Le ratio de financement des immobilisations (RFI)………………………….............45
2.3.1.4. Le ratio de financement total (RFT)…………………………………………............46
2.3.2. Les ratios de solvabilité………………………………………………………………...46
2.3.2.1. Le Ratio d’autonomie financière (RAF)………..........................................................46
2.3.2.2. Le ratio de solvabilité générale (RSG)……………………………………………….46
2.3.3. Les ratios de liquidité…………………………………………………………………..46
2.3.3.1. Le ratio de liquidité générale (RLG)………………………………………………... 47
2.3.3.2. Le ratio de liquidité réduite…………………………………………………………..47
2.3.3.3. Le ratio de liquidité immédiate (RLI)……………………………………………......47
2.3.4. Les ratios de rentabilité (RR)…………………………………………………………..47
2.3.4.1. Le Ratio de la rentabilité économique (RRE)………………………………………..47
2.3.4.2. Le ratio de la rentabilité financière (RRF)…………………………………………...48
Section 3 :L’analyse de l’activité et de la rentabilité……………………………………...48
3.1. L’Analyse de l’activité……………………………………………………………...........48
3.1.1. L’Analyse des soldes intermédiaires de gestion (SIG)…………………………...........48
3.1.1.1. Définition des soldes intermédiaires de gestion..............................................……….48
3.1.1.2. L’objectif des soldes intermédiaires de gestion………………………………...........48
3.1.1.3. Le mode de calcul des différents soldes intermédiaires de gestion………………….49
3.1.2. La capacité d’autofinancement et l’autofinancement………………………………….53
3.1.2.1. Définition de la capacité d’autofinancement (CAF)…………………………............53
3.1.2.2. Le rôle de la CAF…………………………………………………………………….53
3.1.2.3. Méthodes de calcul de la capacité d’autofinancement……………………………….53
3.1.3. L’autofinancement……………………………………………………………………..55
3.2. L’analyse de rentabilité ………………………………………………………….............55
3.2.1. L’effet de levier………………………………………………………………………...55
3.2.1.1. Définition…………………………………………………………………….............56
3.2.1.2. Calcul de l’effet de levier.............................................................................…............56
3.2.1.3. Interprétation de l’effet de levier……………………………………………………..56
Chapitre 3.Analyse de la situation financière de l’entreprise portuaire de Bejaia
(EPB)…………………………………………………………………………………………58
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil…………………………………………58
1.1 Présentation de l’organisme d’accueil……………………………………………………58
1.1.1 Historique de l’Entreprise Portuaire de Bejaia…………………………………………58
1.1.2. Missions, activités et ressources de l’EPB……………………………………………..63
1.2. Organigramme de l’entreprise (EPB)……………………………………………………65
1.3. Différentes structures de l’EPB………………………………………………….............66
1.3.1. Directions opérationnelles……………………………………………………………...66
1.3.2. Directions fonctionnelles………………………………………………………………68
Section 2: L’analyse de la structure financière de l’entreprise…………………………..70
2.1. L’élaboration du bilan financier………………………………………………………….70
2.1.1. Elaboration des bilans financiers des grandes masses pour 2016/2017/2018………….72
2.1.2. Présentation graphique des actifs et passifs des bilans financiers……………………...75
2.2. Analyse par les indicateurs d’équilibre…………………………………………..............76
2.2.1. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)……………………………….................76
2.2.2. Le besoin en fond de roulement (BFR)………………………………………………...78
2.2.3. La trésorerie…………………………………………………………………................79
2.3. Analyse par la méthode des ratios………………………………………………………..81
2.3.1. Ratios de la structure financière………………………………………………………..84
2.3.2. Ratios de solvabilité……………………………………………………………............84
2.3.3. Les ratios de liquidités…………………………………………………………............85
2.3.4. Les ratios de rentabilité (RR)…………………………………………………..............87
2.3.5. L’effet de levier…………………………………………………………………...........88
Section 3 : L’Analyse de l’activité et de la performance financière de l’entreprise…….90
3.1. Présentation des soldes intermédiaires de gestion………………………………….........90
3.2. La Capacité d’autofinancement (CAF)……………………………………………..........93
Conclusion générale ...............................................................................................................96
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Résumé
Résumé

L’analyse financière est un outil d’analyse permettant de porter un jugement sur la


situation financière de l’entreprise, sa rentabilité et sa performance, en utilisant les différentes
méthodes: d’abord l’analyse statique de la structure financière à base du bilan comptable, qui
nous permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise (FRNG, BFR et TR). Ensuite,
l’analyse de l’activité et de la performance, qui nous permet de porter un jugement sur la
situation économique (SIG, CAF et l’autofinancement). Enfin, l’analyse dynamique, qui nous
aide à comprendre l’évolution de la situation financière de l’entreprise sur une période bien
déterminée.

En appliquant l’ensemble de ces méthodes sur l’Entreprise Portuaire de Bejaia pour la


période allant de 2016 à 2018, nous avons conclu que cette dernière est équilibrée
financièrement, avec un degré rentabilité et de performance très acceptable au cours de cette
période étudiée.

Mots clés: Analyse financière, rentabilité, performance, structure financière, EPB.

Summary

The financial analysis is a tool of analysis that allows us to pass judgement about the
financial situation of the company, its profitability, and its performance, by using different
methods: first static analysis of the financial structure based on the accountant bankruptcy that
allows us to estimate the financial equilibrium of the company (FRNG, BFR and TR). Then,
the analysis of activity and parformance, that allows us to pass judgement about the economic
situation (SIG, CAF and autofinancing). Finally, the dynamic analysis that helps us to
understand the evolution of the financial situation of the company in a very determined
period.

By applying all of these methods to the Bejaia port company for the period from 2016
to 2018, we concluded that this company is financially balanced, with a very acceptable
degree of profitability and performance during this period studied.

Key words: financial analysis, profitability, performance, financial structure.

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