Role D'arganie Locale Globale
Role D'arganie Locale Globale
Geneviève MICHON
Didier GENIN
Mohamed ALIFRIQUI
Said BOUJROUF
Mohamed SABIR
Laurent AUCLAIR1
Introduction
La forêt d’arganiers du Maroc est aujourd’hui reconnue comme un patrimoine
naturel emblématique du pays : l’ensemble de l’arganeraie a été classé comme
réserve de biosphère de l’Unesco en 1998 ; son produit phare, l’huile d’argan,
a réussi à se placer de façon durable sur la niche commerciale des produits
« naturels et ethniques » et bénéficie de la première indication géographique
sur le continent africain, et les « savoirs sur l’arganier » viennent d’être classés
au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Peu de forêts dans le monde
peuvent se targuer d’un tel succès.
1. Cet article a bénéficié de l’apport des travaux d’un stage de fin d’étude inédit, réalisé en 2013, co-encadré par
G. Michon, et M. Alifriqui, et qui a fait l’objet d’un mémoire. Il s’agit de :
– Baptiste Gervaise, « Esquisse de l’agroforesterie paysanne au Maroc. Les gestions paysannes et la politique
forestière » (2013).
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l’arganier est le seul représentant au nord du Sahara d’une famille tropicale (les
Sapotacées, qui comprend, entre autres, le karité, « arbre à beurre » du Sahel, et
de nombreuses espèces des forêts tropicales humides), et il est de ce fait souvent
considéré comme un « fossile vivant ». Sa présence au Maroc remonterait au
Miocène inférieur, il y a 15 à 25 millions d’années. Issu d’une époque au climat
plus humide, il serait le dernier témoin du milieu tropical qui couvrait encore la
région à l’aube de l’ère quaternaire (AZIKI, 2006). D’autres louent sa diversité
génétique qui lui confère une grande plasticité écologique et lui permet de résis-
ter à des conditions écologiques variées, souvent d’une extrême sévérité
(BELLEFONTAINE, 2010) : l’arganier prospère sur les côtes atlantiques humides
comme dans les vallées arides de l’Anti-Atlas, sur les pentes froides du Haut
Atlas comme vers le désert ; il pousse aussi bien sur les sols profonds des vallées
que sur les sols squelettiques des pentes montagnardes ; on le trouve depuis le
bord de mer jusque vers 1 700 m d’altitude (M’HIRIT et al., 1998). D’autres enfin
invoquent sa résistance à la sécheresse : combinant des racines pivot, qui peuvent
aller chercher l’eau des nappes profondes, et des racines traçantes qui lui per-
mettent de tirer profit des moindres précipitations, l’arganier peut ainsi peupler
les bioclimats arides des confins sahariens (TARRIER et BENZYANE, 2003). Toutes
ces considérations confortent l’idée que la forêt d’arganiers est un « patrimoine
naturel » aux dimensions aussi bien nationales qu’internationales.
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qu’aucune référence ne soit faite aux savoirs et aux pratiques qui sous-tendent
la gestion de l’arbre et de la forêt au sein des systèmes de production. La
richesse et la diversité de ces pratiques, et souvent leur existence même, restent
dans une boîte noire (MICHON, 2015), à peine explorée par quelques rares études
(BOURBOUZE et EL AÏCH, 2005 ; SABIR et al., 2013 ; GENIN et SIMENEL, 2011).
La plupart des auteurs présentent l’arganeraie comme une forêt « naturelle »
dans laquelle les activités humaines sont qualifiées non pas de « gestion »
(moins encore de « domestication »), mais de « cueillette », et sont accusées de
mener à des formes plus ou moins avancées de « dégradation », ce qui justifie
la mise en place de mesures de « protection » et de « réhabilitation » (M’HIRIT
et al., 1998 ; TARRIER et BENZYANE, 2003).
Qu’en est-il réellement ? La forêt d’arganiers est-elle une forêt naturelle dont
l’existence est menacée par les activités des populations riveraines ? Ou une
forêt « rurale » ou « domestique » (GENIN et al. 2013 ; MICHON, 2015), répon-
dant à des logiques sociales particulières, constituée d’une succession de ter-
roirs singuliers, et dont l’avenir est lié au maintien des pratiques productives et
des organisations sociales développées par les populations ?
Pratiques d’usages
et gestion locale de la forêt
La « domestication » de l’arbre
L’arganier se présente sous les formes les plus diverses (photo 1) : arbres majes-
tueux au tronc bien formé et à la couronne régulière, érigés au milieu des
champs d’orge ; arbres des pentes rocailleuses, plus trapus et chétifs, formés de
plusieurs troncs courts et tortueux, et dans les branches desquels il n’est pas
rare de voir grimper les chèvres ; buissons multicaules ; arganiers des pâturages
intervillageois transformés en « rochers verts » par la pression pastorale, retran-
chés derrière leurs épines pour se transformer en muraille inattaquable, mais
qui, pour peu qu’on les laisse tranquilles, savent à nouveau projeter une ou
deux branches vers le ciel pour revenir à leur statut d’arbre. Ces formes2 sont
généralement considérées comme des stades de dégradation de plus en plus
poussée d’un archétype : l’arganier majestueux monocaule et à large couronne.
Elles sont plus rarement envisagées comme des formes issues du travail invi-
sible de dizaines de générations d’agropasteurs, ou comme le signe d’un réel
effort de domestication.
2. Mohtar Ba, un ingénieur forestier, a classé ces formes en 17 catégories, allant du « pin parasol » et du « para-
pluie » à « l’escalier », au « buisson » et au « rocher vert » (BA, 2009).
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a c
d e f
Photo 1
Les différentes formes de l’arganier. a : un arganier de plein champ ; b : un arganier de parcours
monocaule aménagé avec un escalier en pierres ; c : un arganier de parcours à plusieurs troncs ;
d : un arganier surpâturé (« rocher vert ») ; e : une haie de troncs d’arganiers tressés ; f : un taillis
d’arganier consécutif à une « coupe de régénération » opérée par les services forestiers.
3. Ce même type de traitement est décrit aux chapitres 4 (pour les acacias des confins sahariens) et 2 (sur dif-
férentes espèces arborées du Haut Atlas).Voir aussi CORDIER et GENIN (2008).
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sur les arbres conservés dans les champs. Il vise à la fois une meilleure
production de noix, pour la fabrication de l’huile, et la protection des arbres
contre les chèvres. Dans les espaces pastoraux, au contraire, certains arbres
sont travaillés pour permettre la formation de branches basses et horizon-
tales, de façon à faciliter l’accès de la couronne aux chèvres. Cette taille n’est
pas systématique : parfois, le berger se contente de rajouter quelques
marches en pierre au bas des troncs pour permettre à ses chèvres d’accéder
aux couronnes. Elle permet aussi l’ouverture du houppier, ce qui augmente
la production foliaire. Enfin, près des villages, le long des chemins, autour
des jardins et des champs, on trouve des haies vives constituées d’arganiers
aux branches finement entremêlées. L’apparence désordonnée de la haie
camoufle un travail essentiel qui combine la sélection de germinations des
graines dans les murets, la courbure des tiges pour encourager les rejets et
la ramification basse, et, parfois, un véritable tissage des troncs. Le « tra-
vail » des animaux qui passent chaque jour le long de ces haies est encou-
ragé, car il favorise à la fois la venue d’épines sur les branches, la
densification du branchage et la nanification des feuilles. Comme pour les
« rochers verts », l’arbre produit peu à peu sa propre défense en se transfor-
mant en une véritable muraille végétale.
L’arganier n’est pas planté. Cependant, les paysans protègent les germina-
tions naturelles et « entretiennent » des espaces favorables à ces dernières
(murets et pierriers des bords des champs). Ils procèdent parfois à une
« culture des drageons », ces pousses qui se forment à partir des racines
(GENIN et SIMENEL, 2011). Ces pratiques sont essentielles dans la régénéra-
tion des arbres.
Dans tous les villages, les femmes (qui ont la responsabilité du ramassage des
fruits et de la fabrication de l’huile) différencient plusieurs variétés de noix
d’après les caractéristiques des coques et des amandons. Cette typologie per-
met d’identifier chaque arbre et structure la récolte qui a lieu une fois par an
en juillet-août (SIMENEL et al., 2009). Ces variétés ne sont pas stabilisées ni
reproduites à l’identique, mais leur variété montre qu’il est très probable que,
au fil des siècles, les agriculteurs aient exercé une certaine forme de sélection,
en particulier dans l’espace des champs (BELLEFONTAINE, 2010).
L’arganier se rattache aussi au monde domestique par son omniprésence dans
l’économie des familles et des villages, par les différents droits qui y sont atta-
chés (chaque arganier a un ou plusieurs propriétaires ou ayants droit, et les
règles d’accès et de gestion varient en fonction du statut des terres sur lesquelles
l’arbre pousse) ou par le caractère social de certains arbres : chaque village
possède un ou plusieurs arganiers « sacrés », protégés et respectés par tous. Ces
arbres remarquables sont souvent associés, dans des enceintes fermées, à des
tombes de saints personnages. Ils font l’objet de rituels pour invoquer la fécon-
dité ou guérir les maladies. La récolte de leurs noix donne lieu à des rituels
féminins qui se tiennent à des dates bien précises dans le calendrier agricole
(NOUAIM, 2005 ; SIMENEL, 2001 b).
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La « domestication » du paysage
et la formation des territoires de l’arganier
La domestication de l’arganeraie s’exprime aussi au niveau des paysages. Elle
tient moins aux aménagements humains (terrasses ou cuvettes au pied des arbres,
épierrement des parcelles) qu’aux systèmes de pratiques et de droits, et elle est,
de ce fait, difficile à déchiffrer. Elle relève de trois types de pratiques. Le premier,
agropastoral, vise la recherche d’un équilibre entre culture des céréales, élevage
et collecte des fruits de l’arganier. Il détermine deux grandes catégories d’utilisa-
tion de l’espace, distinctes mais non exclusives l’une de l’autre : les champs et
les parcours. Le deuxième type de pratiques est social et coutumier. Il régit les
relations entre cultivateurs et pasteurs à travers un système complexe, qui com-
bine droits privés, droits lignagers, droits collectifs et mises en défens, souvent
synthétisé sous l’appellation d’agdal*. Le troisième type se superpose aux
deux premiers. Il est lié au statut forestier de l’arganeraie et gère, au niveau tech-
nique comme au niveau législatif, la confrontation entre forestiers professionnels
et éleveurs. Ces pratiques de domestication du paysage produisent une diversité
fonctionnelle de peuplements et de terroirs, structurés par des répartitions spa-
tiales et des temporalités complexes mais complémentaires, qui correspondent à
des formes d’adaptation ou de réponse des sociétés locales aux contraintes et aux
opportunités auxquelles elles ont à faire face.
L’espace des cultures (qui est aussi celui de la production fruitière : olives,
amandes et noix d’argan) occupe les fonds plats et fertiles des vallées ou des
pentes parfois aménagées en terrasses autour des villages. Les arganiers y pros-
pèrent sous forme d’arbres de haute tige, relativement distants les uns des
autres, gérés pour la production de fruits. Au niveau coutumier, la propriété du
sol est en général lignagère, mais l’utilisation et la gestion des parcelles sont à
la fois individuelles et familiales : la gestion des cultures et des fruitiers issus
de plantations (oliviers, amandiers) relève des individus, mais les ayants droit
du lignage se partagent la gestion des arganiers et la récolte des noix. Cet espace
de culture joue aussi un rôle non négligeable dans le système pastoral : on y
plante des fourrages, on y ramasse les adventices qui sont données au bétail, et,
en dehors de la période de culture et de la saison de récolte des noix d’argan,
les troupeaux sont autorisés à y pâturer.
Les parcours couvrent les zones non cultivées des territoires villageois. Les peu-
plements y sont plus denses, mais les arbres plus chétifs. Ces espaces relèvent de
la législation forestière, mais une grande partie de cette forêt domaniale est utili-
sée et gérée, selon les règles coutumières, comme une juxtaposition de patri-
moines familiaux et lignagers sans que le forestier s’y oppose formellement.
Même s’ils ne sont pas divisés en parcelles bien identifiées, ces parcours sont
structurés par une répartition minutieuse des droits d’accès et d’usage, définissant
qui peut mener pâturer ses bêtes, récolter les noix d’argan ou ramasser le bois
mort pour le feu. Les familles du lignage « propriétaire » se partagent le droit à
la récolte des noix d’argan ou du bois de feu. Le pâturage, par contre, y est plus
libre, sauf pendant la saison de récolte des noix d’argan, période pendant laquelle
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4. Cueillette des fruits, utilisation de la forêt comme parcours pour les troupeaux, ramassage du bois mort, coupe
de branchage pour les clôtures, coupe de bois de chauffage, de charbonnage et de service à usage domestique,
utilisation du sol pour les cultures.
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emprise des forestiers s’exerce surtout sur les espaces éloignés des villages, sur
lesquels la demande pastorale locale reste faible. Ainsi, si dans l’esprit de la loi
l’arganeraie est soumise au code forestier et ponctuellement gérée selon des
logiques typiquement forestières, son utilisation au quotidien relève plus de
l’ordre domestique que de l’ordre forestier (photo 2 hors-texte).
L’arganeraie en devenir :
un compromis entre local et global
L’histoire de l’arganier montre l’importance de l’entrelacement entre forces
politiques et forces économiques globales sur les dynamiques locales de la forêt
domestique.
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5. Selon certains auteurs, l’arganeraie aurait perdu en un siècle la moitié de sa surface (TARRIER et BENZYANE,
2003).
6. On voit d’ailleurs dans certaines vallées de l’Anti-Atlas, où l’exode rural a entraîné l’abandon de ces terrasses,
combien cet aménagement est favorable à la régénération de l’arganier et à la reprise de la forêt. Romain Simenel
a par ailleurs suggéré que les forêts sanctuaires d’arganiers qui bordent les frontières montagneuses du pays Aït
Ba’amrane doivent en partie leur existence aux anciens aménagements agricoles et à l’enrichissement du sol qui
leur est lié (SIMENEL, 2011 b).
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de l’huile et les savoirs associés, ont été créées en 1996. Les produits issus de ces
premières coopératives pouvaient porter la mention de « Produits de la réserve de
la biosphère arganeraie ». Vingt ans après, l’huile d’argan est devenue un produit
internationalement reconnu, qui génère des profits importants. Elle a obtenu la
première IGP sur le continent africain. Mais, bien que ce succès ait été basé sur la
démonstration du lien au terroir et à la tradition, les références aux savoirs locaux,
à la diversité biologique et culturelle locale, ou aux terroirs, même si toujours mises
en avant, s’effacent peu à peu dans le produit fini : le processus d’extraction est
mécanisé, et les femmes y sont peu sollicitées ; les noix sont achetées sur un mar-
ché globalisé à l’ensemble de l’arganeraie ; et les profits sont surtout captés par des
transformateurs privés, qui ont supplanté les coopératives (SIMENEL et al., 2009 ;
ROMAGNY et BOUJROUF, 2010). Et si les efforts des paysans se portent de plus en
plus sur la production des noix, la forêt d’arganiers n’est ni mieux ni moins bien
conservée qu’avant : l’intérêt commercial incite à mieux gérer les arbres dans les
champs, mais entraîne aussi l’extension des aires de cueillette vers les zones de
pâturage extensif, sans que cette extension s’accompagne des pratiques tradition-
nelles de gestion des arbres pour les fruits (élagages et tailles de formation). Par
contre, on observe de plus en plus fréquemment une faillite des systèmes coutumiers
de contrôle, avec l’apparition de vols ou de braconnage. Dans les villages, la chaîne
des pratiques techniques et sociales qui entretiennent la productivité des arbres est
ainsi souvent rompue. Le succès de la valorisation de l’huile d’argan est donc avant
tout un succès commercial, qui a entraîné le déracinement du produit de son subs-
trat socioculturel et territorial.
Le point commun de ces entreprises de conservation/valorisation réside dans l’inca-
pacité des acteurs extérieurs à la forêt domestique à considérer celle-ci autrement
que sous l’angle de la naturalité, ce qui efface tout à la fois la réalité d’un arbre
largement façonné par l’homme et celle d’une diversité de terroirs organisés autour
de l’agriculture et du pastoralisme. La dernière tentative en date est l’inscription au
patrimoine immatériel de l’Unesco des « Savoirs sur l’arganier ». Dans le gros
dossier qui accompagne cette inscription, pas un mot ou presque sur les pratiques
locales sur l’arbre et la forêt : l’arganier reste un « don de Dieu » que les hommes
essayent d’utiliser au mieux, pas une espèce domestiquée à travers des siècles
d’interactions bioculturelles. Seule la pratique de l’agdal est mentionnée. C’est en
effet une pratique (relativement répandue au Maroc pour la gestion des ressources
forestières et pastorales) qui rencontre de plus en plus de popularité parmi les
scientifiques et les gestionnaires (AUCLAIR et ALIFRIQUI, éd., 2012). Mais elle ne
saurait à elle seule résumer toutes les pratiques positives mises en œuvre par les
paysans pour la gestion et la domestication de l’arganeraie.
Conclusion
Les initiatives de conservation et de valorisation se réfèrent couramment à la
valeur patrimoniale de l’arganeraie et à celle de ses composantes naturelles
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Bibliographie
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a b
© IRD/G. Michon
© IRD/G. Michon
c d
© IRD/G. Michon
© IRD/G. Michon
Photo 2 (chap. 5)
Les différents faciès de l’arganeraie. a : les « parcs » agroforestiers : arganiers et champs de céréales ;
b : la forêt de parcours ; c : le mouchaa, zone tampon entre les villages ;
d : les parcelles régénérées en taillis par les services forestiers.