Tome 1 Corrige
Tome 1 Corrige
1
Remarque 1 : Ne lisez pas les corrections avant d’avoir cherché vous-mêmes les exercices !
Remarque 2 : N’essayez pas d’apprendre par coeur les solutions, mais à la fin de chaque exercice,
récapitulez les méthodes, les astuces ou les techniques de calcul qui ont été utilisées.
Remarque 3 : S’il y a une correction que vous ne comprenez pas, ne restez pas bloqués dessus mais
demandez une explication.
2
Alors x ∈ B et x ∈ C, donc x ∈ B ∩ C.
- Second cas : x ∈
/ C.
Alors x ∈ A et x ∈ C donc x ∈ A ∩ C.
- En conclusion, dans tous les cas x ∈ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).
Donc (A ∩ B) ⊂ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).
Par exemple, A = {0, 1} est une partie séparée, avec par exemple ε = 12 .
A = {10, 20, 30} est une partie séparée, avec par exemple ε = 2.
N est aussi séparé avec ε = 13 .
Par contre, R n’est pas séparé, l’intervalle [0, 1] n’est pas séparé, Q n’est pas séparé.
- A est trouée si : chaque fois qu’on prend deux points distincts x et y dans A, il existe un réel
entre x et y qui n’est pas dans A.
Ensuite, si A est séparée, alors si on prend deux éléments distincts de A x et y, leur distance
est supérieure à ε > 0. Donc, entre x − ε et x + ε, il n’y a que x qui est dans A, donc on peut
trouver des éléments de A aussi près que l’on veut de x, donc ]x, y[∩A 6= ∅.
On vient donc de démontrer que : A séparée ⇒ A trouée.
Mais la réciproque est fausse, car par exemple Q est troué mais pas séparé.
3
3. F = {3 + n1 , n ∈ N∗ } = {4; 3 + 21 ; 3 + 31 ; 3 + 14 ; . . .}.
F n’est pas séparé car à chaque fois que l’on fixe ε > 0, si l’on prend n1 et n2 très grands, alors
la distance entre 3 + n11 et 3 + n12 sera très petite, donc inférieure à ε, puisque ces deux nombres
seront tous deux très proches de 3.
1 1
F est troué car dès que l’on prend deux points 3 + k et 3 + p distincts de F , il existe des réels
entre ces deux points qui ne sont pas dans F .
Puisque F n’est pas séparé, F est condensé.
B est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe un réel a tel que : pour tout réel x, f (x) = ax.
Autrement dit, B est l’ensemble des fonctions linéaires.
Par exemple, la fonction nulle, la fonction x 7→ 3x et la fonction x 7→ −5x sont des éléments de
B.
C est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe deux réels a et b tels que : pour tout réel x,
f (x) = ax + b.
Autrement dit, C est l’ensemble des fonctions affines.
Par exemple, la fonction nulle, la fonction x 7→ 2x + 7 et la fonction x 7→ −5x sont des éléments
de C.
2. Si f est linéaire, alors f est affine. Ainsi B ⊂ C.
L’inclusion est stricte (i.e. les deux ensembles ne sont pas égaux) puisque x 7→ x + 1 est dans C
mais pas dans B.
Si f est linéaire, alors f (0) = 0. Ainsi B ⊂ A.
L’inclusion est stricte puisque x 7→ x2 est dans A mais pas dans B.
Enfin, il n’y a aucune relation d’inclusion entre A et C.
En effet, A n’est pas inclus dans C car x 7→ x2 est dans A mais pas dans C.
Et C n’est pas inclus dans A car x 7→ x + 1 est dans C mais pas dans A.
On peut remarquer que : A ∩ C = B.
3. Considérons l’ensemble A. Il faut déjà comprendre la question.
La phrase ’ A est stable pour la composition ’ signifie que : ’ Si f et g sont deux fonctions
quelconques de A, alors f ◦ g est encore dans A. ’
Essayons de répondre à cette question : soient f et g dans A. Alors f (0) = 0 et g(0) = 0. Ainsi
f ◦ g(0) = f (g(0)) = f (0) = 0. Donc f ◦ g ∈ A.
4
En conclusion, A est bien stable par composition (on notera spc).
Soient maintenant f et g deux fonctions de B. Alors il existe a et b tels que : ∀x ∈ R, f (x) = ax
et g(x) = bx. Alors, ∀x ∈ R, f ◦ g(x) = f (g(x)) = f (bx) = a(bx) = cx en posant c = ab. Donc
f ◦ g ∈ B.
Ainsi B est spc.
Remarque : on vient simplement de prouver que la composée de deux fonctions linéaires est
linéaire.
Enfin, si f et g sont affines, alors il existe 4 réels a, b, c, d tels que pour tout réel x, f (x) = ax + b
et g(x) = cx + d.
Alors f ◦ g(x) = f (cx + d) = a(cx + d) + b = acx + (ad + b) = a1 x + a2 en posant a1 = ac et
a2 = ad + b.
Donc f ◦ g ∈ C. Ainsi C est spc.
Remarque : on vient simplement de prouver que la composée de deux fonctions affines est affine.
2 Révisions de calcul
Exercice 6 (+) (résolution d’équation)
Méthode : on se ramène à une équation polynomiale en posant y = ex . Ensuite on résout en distinguant
clairement les différents cas qui dépendent du paramètre m.
On note (Am ) l’équation : ex + me−x − m − 1 = 0. On pose y = ex . On a alors :
(Am ) ⇔ y + my −1 − m − 1 = 0 ⇔ y 2 − (m + 1)y + m = 0 (car y 6= 0).
Cette équation de degré 2 a pour discriminant : ∆ = (m − 1)2 .
- Premier cas : m = 1.
Alors y = 1, d’où x = 0.
- Second cas : m 6= 1.
Alors y = m ou y = 1.
Si m > 0, on a deux solutions pour (Am ) qui sont x = 0 et x = ln m.
Si m ≤ 0 on n’a qu’une solution : x = 0.
- Conclusion :
- si m > 1 : SAm = {0, ln m}.
- si m = 1 : SAm = {0}.
- si 0 < m < 1 : SAm = {0, ln m}.
- si m ≤ 0 : SAm = {0}.
5
x 2
Or x ∈ R∗+ donc x 6= 0. Ainsi l’équation x2 = xx a deux solutions : 1 et 2.
ln(2)
5sin x = 2 ⇔ ln(5sin x ) = ln(2) ⇔ sin(x) ln(5) = ln(2) ⇔ sin(x) = .
ln(5)
ln(2)
Bien qu’on ne connaisse pas explicitement la valeur de , on sait que c’est un nombre de ]0, 1[.
ln(5)
Donc il admet deux antécédents dans [0, π] par la fonction sinus, qui sont notés β et π − β.
1
Finalement, (G) ⇔ w ∈] − ∞, 0] ∪ [ , 2].
2
6
√
Or w = ln x, donc x = ew , donc : S(G) =]0, 1] ∪ [ e, e2 ].
a+b+c b + c 32 1
≥ a3 .
3 2
b+c 2 1 1
Pour obtenir ce que l’on veut, il reste à prouver que : ( )3 ≥ b3 c3 .
2
√
3
1
Remarque : on rappelle que w = w3.
b+c 2 1 1
La dernière proposition est vraie, donc on a bien : ( )3 ≥ b3 c3 .
2
a+b+c √ 3
Et ainsi : ≥ abc (inégalité arithmético-géométrique)
3
Déterminons a, b, c pour que l’inégalité ci-dessus soit une égalité. Il faut que toutes les inégalités
présentes au cours de la démonstration soient en fait des égalités. On a alors : (b − c)2 = 0, donc
b = c. Et, lorsqu’on a appliqué le résultat de la première question avec x = b+c 2 = b, on doit être
dans le cas d’égalité, c’est à dire x = a. Ainsi b = c = a.
1
Réciproquement, lorsque a = b = c, alors a+b+c 3 = a et (abc) 3 = a, donc on a bien égalité.
Bref, il y a égalité si et seulement si les trois nombres a, b, c sont égaux.
7
D’où le tableau :
ei3x = (eix )3 = (cos x + i sin x)3 = (cos3 x − 3 cos x sin2 x) + i(3 cos2 x sin x − sin3 x) .
Ainsi cos(3x) = cos3 x − 3 cos x sin2 x = cos x(cos2 x − 3(1 − cos2 x)) = cos x(4 cos2 x − 3).
8
Maintenant on peut résoudre l’équation :
9
La méthode est plus que classique : on pose z − 1 = reiθ .
2π 2π 2π 8π 14π
On obtient r3 = 1 et θ = [ ]. Donc z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 .
9 3
2π
- On résout de même : (z − 1)3 = e−i 3 .
2π 4π 10π
On trouve : z − 1 = e−i 9 ou z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 .
Conclusion :
2π 8π 14π 2π 4π 10π
L’équation de départ a 6 solutions : S = {1 + ei 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + e−i 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + ei 9 }
Ainsi Wn est la somme des termes d’une suite géométrique de raison eix 6= 1 car x ∈ / {2kπ, k ∈ Z}.
On peut appliquer la formule :
1 − ei(n+1)x
Wn = .
1 − eix
Reste à transformer ce complexe pour identifier sa partie réelle et sa partie imaginaire. C’est la
transformation classique :
i(n+1)x
(n+1)
i 2 x
(n+1)
−i 2 x
(n+1)
i 2 x
(n + 1)x i (n+1) x
. Au numérateur : 1 − e =e e −e = −2i sin e 2 .
2
x
x x
x ix
. Au dénominateur : 1 − eix = ei 2 e−i 2 − ei 2 = −2i sin e 2.
2
sin (n+1)x
2 nx
Ainsi Wn = x
ei 2 . Donc
sin 2
sin (n+1)x nx (n+1)x
sin nx
2 cos 2 sin 2 2
Sn = Re(Wn ) = et Tn = Im(Wn ) = .
sin x2 sin x2
sin(6x)
= 32 cos5 (x) − 32 cos3 (x) + 6 cos(x) .
sin x
10
Donc : (E) ⇔ cos3 (x)(cos2 (x) − 1) = 0 ⇔ cos(x) sin(x) = 0 .
π
Or sin x 6= 0 donc S = { + kπ, k ∈ Z}.
2
11
Exercice 26 (+++) (résolution d’équation : très classique)
Méthode : on se ramène à une équation du type Z n = 1 (ou bien Z n = une constante) que l’on résout
en écrivant tout sous forme exponentielle.
Soit z ∈ C. On note f (z) = (z + 1)n − ei2na . Alors : f (z) = 0 ⇔ (z + 1)n = ei2na .
On écrit alors z + 1 sous sa forme exponentielle : z + 1 = reiθ . On a alors :
u+v
Ainsi est un nombre réel.
1 + uv
z+i 2kπ
Maintenant, on fixe k ∈ {0, . . . , n − 1} et on résout l’équation : = ei n .
z−i
C’est une équation de degré 1, donc ça devrait aller :
z+i 2kπ 2kπ
= ei n ⇔ z + i = ei n (z − i)
z−i
2kπ 2kπ
⇔ z − ei n z = −i − iei n
2kπ 2kπ
⇔ (1 − ei n )z = −i(1 + ei n )
12
On veut diviser, ce qui n’est pas possible si k = 0. Il faut donc prendre k ∈ {1, . . . , n − 1} :
2kπ
z+i 2kπ 1 + ei n 2 cos( kπ
n )
= ei n ⇔ z = −i × 2kπ ⇔ z = −i ×
z−i 1 − ei n −2i sin( kπ
n )
Pour la dernière ligne, c’est la transformation habituelle. Après simplification :
kπ
A(z) = 0 ⇔ ∃k ∈ {1, . . . , n − 1}|z = cotan( )
n
Par un raisonnement symétrique on va montrer que A est majorée : on sait que : ∀a ∈ A, a ≤ b0 , donc
A est majorée par b0 .
Ainsi sup(A) existe car A est non vide et majorée.
Pour terminer, on a montré que que b0 est un majorant de A donc sup(A) ≤ b0 (car sup(A) est le plus
petit des majorants). Ceci est vrai pour tout b0 dans B, donc sup(A) est un minorant de B, et par
conséquent :
sup(A) ≤ inf(B) .
Pour prouver que : ∀x ∈ I, m ≤ f (x) ≤ M , on peut étudier les variations de la fonction f sur I.
Par exemple, essayez de démontrer que : ∀x ∈ R+ , sin x ≤ x. Il suffit d’étudier, sur R+ , la fonc-
tion x 7→ sin(x) − x.
13
2. Soient a, b et c trois réels de [0, 1].
On peut essayer de démontrer directement l’inégalité demandée, mais on n’y arrive pas ! Il faut
donc penser à une démonstration par l’absurde.
- Au rang initial :
1
X 1 × 22
A(1) est vraie car i3 = 1 et = 1.
4
i=1
- Hérédité :
On fixe n ∈ N∗ et on suppose que A(n) est vraie. On a :
n+1 n
X
3
X n2 (n + 1)2
i = i3 + (n + 1)3 = + (n + 1)3
4
i=1 i=1
(n + 1)2 (n + 1)2
= × (n2 + 4(n + 1)) = × (n + 2)2
4 4
Ainsi A(n + 1) est vraie.
- Conclusion :
Finalement, A(1) est vraie et : ∀n ∈ N∗ , si A(n) est vraie alors A(n + 1) est vraie.
D’après le principe de récurrence on en conclut que A(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .
14
On a donc :
n
∗
X n2 (n + 1)2
∀n ∈ N , i3 = .
4
i=1
Remarque 1 : Dans les calculs, il vaut mieux factoriser (quand c’est possible) que développer !
Remarque 2 : une récurrence est correctement rédigée si et seulement si on voit clairement apparaitre
les 3 étapes :
- Initialisation (i.e. Au rang initial).
- Hérédité.
- Conclusion.
Remarque 3 : tout le monde doit être capable de rédiger parfaitement une récurrence, il n’y a là aucune
difficulté, une fois que l’on a fait l’effort d’apprendre la rédaction ’standard’.
- Au rang initial :
Pour n = 1, on a :
1−1
Y
k k
d’une part : (x − y) x2 + y 2 = (x − y)(x + y) = x2 − y 2 .
k=0
21 21
d’autre part : x − y = x2 − y 2 .
Donc P(1) est vraie.
- Hérédité :
On fixe n ∈ N∗ et on suppose que P(n) est vraie. Soit (x, y) ∈ R2 . On a :
n n−1
Y
k k k k n n
Y
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 + y 2
(x − y) = (x − y)
k=0 k=0
n n n n
x2 − y 2 x2 + y 2
=
n+1 n+1
= x2 − y2 .
Remarque 1 : Dans les calculs, il vaut mieux factoriser (quand c’est possible) que développer !
Remarque 2 : une récurrence est correctement rédigée si et seulement si on voit clairement apparaitre
les 3 étapes :
15
- 1. Initialisation (i.e. Au rang initial).
- 2. Hérédité.
- 3. Conclusion.
Remarque 3 : tout le monde doit être capable de rédiger parfaitement une récurrence, il n’y a là aucune
difficulté, une fois que l’on a fait l’effort d’apprendre la rédaction ’standard’.
a < E(a) + 1 et b < E(b) + 1, donc a + b < E(a) + E(b) + 2. Ainsi E(a) + E(b) + 2 est un entier
strictement supérieur à a + b. Or E(a + b) + 1 est le plus petit entier à être strictement supérieur à
a + b, donc :
En conclusion, on a bien l’encadrement demandé, ce qui signifie, puisque tous les nombres sont des
entiers, que :
E(a + b) ∈ {E(a) + E(b), E(a) + E(b) + 1}.
6 Les fonctions
Même si ce n’est pas demandé, on peut remarquer que f est injective et g est surjective.
Par ailleurs, l’application g ◦ f : N → N est définie par : g ◦ f (n) = n pour tout n ∈ N. Autrement
dit, g ◦ f = IdN .
16
Exercice 36 (+) (bijectivité, application réciproque)
g est définie sur D = R \ {1}.
Méthode : on va fixer y et résoudre l’équation g(x) = y d’inconnue x. On va montrer que cette équation
a toujours une unique solution, ce qui prouvera que g est bijective. On aura de plus obtenu la fonction
réciproque g −1 .
Soit y ∈ R. On a :
y
g(x) = y ⇔ x = y(1 − x) ⇔ x(1 + y) = y ⇔ x = (il faut donc y 6= −1)
1+y
On prend x > 0.
x ∈ A ⇔ ln(x) ≥ 2 ou ln(x) ≤ −2
⇔ x ≥ e2 ou x ≤ e−2 ( car exp est croissante )
17
Exercice 39 (++) (image directe, image réciproque, complexes)
1. Pour z = reiθ ∈ C∗ , on a u(z) = eiθ . Ainsi : u(C∗ ) = {eiθ , θ ∈ R} = {z ∈ C, |z| = 1}.
Autrement dit, l’image directe de C∗ par u est le cercle trigonométrique.
u−1 ({i}) = {λi, λ ∈ R∗+ }. Autrement dit, l’image réciproque de {i} (ou l’ensemble des antécédents
de i) par u est la demi-droite ouverte d’origine O et passant par i.
2. L’application u n’est pas injective car i a une infinité d’antécédents.
Elle n’est pas surjective car 3 n’a pas d’antécédent (ou encore car u(C∗ ) 6= C).
u(z)
3. Soit z ∈ C. Alors u ◦ u(z) = = u(z). Donc u ◦ u = u.
|u(z)|
18
Exercice 43 (++) (image directe)
Méthode : on n’a à priori aucune idée de la réponse, donc on trace quelques courbes au hasard, on
prend une partie A quelconque et on regarde f (A) et f (A).
On se rend compte que la réponse à la question est ’Non’.
Donnons un contre-exemple. On prend E = F = R, A = [0, π] et f : x 7→ f (x) = sin x (faire la
courbe).
Alors f (A) = [0, 1] donc f (A) =] − ∞, 0[∪]1, +∞[.
Par ailleurs, f (A) = [−1, 1].
On constate donc qu’il n’y a aucune inclusion entre ces deux ensembles.
Le discriminant de ce polynôme P de degré 2 est : ∆ = 24. Ainsi P a deux racines réelles distinctes :
√ √ √ √
2(1 − 3) 2(1 + 3)
x1 = et x2 =
4 4
Il faut maintenant étudier si ces nombres sont dans l’intervalle de définition.
Il est clair que −1 < x1 < 0.
Pour x √2 , on raisonne
√ par équivalence :
2 1+ 3 1 √ √ √
2
x2 < ⇔ < ⇔ 1 + 3 < 2 ⇔ 3 < 1, ce qui est évidemment faux. Donc x2 ≥ 2 .
2 4 2
En conclusion :
S = [−1, x1 ].
19
Exercice 46 (++) (partie entière, injection, surjection)
1. On sait que −2 ≤ 2 sin x ≤ 2, donc la fonction h ne prend que cinq valeurs : −2, −1, 0, 1, 2.
On lit sur le cercle trigonométrique les variations de sin sur [0, 2π] et on obtient le tableau suivant
puis la courbe de h :
2. Soit x ∈ E.
20
Exercice 49 (+++) (ensembles de fonctions)
1. Lisons : A est l’ensemble des fonctions f telles que quelquesoient les réels x et t, si x < t alors
f (x) ≤ f (t).
En clair : A est simplement l’ensemble des fonctions croissantes !
Lisons : B est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe un réel T > 0, tel que pour tout réel
x, f (x + T ) = f (x).
Tout simplement : B est l’ensemble des fonctions périodiques !
Ce que l’on constate, c’est qu’il ne faut pas avoir peur des phrases écrites avec des quantificateurs,
mais les éviter si possible en les traduisant immédiatement en français.
Il faut surtout retenir qu’écrire les ensembles A et B avec des quantificateurs n’apporte rien du
tout et complique inutilement les choses.
Bref, faire des vraies phrases en français est autorisé et carrément recommandé, plutôt que
d’écrire des suites de quantificateurs-hiéroglyphes placées au hasard et sans aucun sens.
On va d’ailleurs traduire toutes les questions qui suivent, et y répondre en utilisant les symboles
seulement lorsque c’est nécessaire.
2. La question est : si f et g sont dans A, est-ce que le produit f g est dans A ?
Traduction : si f et g sont deux fonctions croissantes, est-ce que leur produit est encore une
fonction croissante ?
On peut essayer de répondre oui en faisant une démonstration, ..., mais si on est rigoureux on
n’y arrive pas.
On cherche alors à répondre non, en donnant un contre-exemple :
Et l’idée est : prenons f (x) = g(x) = x. Alors f et g sont croissantes, mais (f g)(x) = x2 et f g
n’est pas croissante car (f g)(−1) > (f g)(0).
Au final, A n’est pas stable par produit.
- Pour B :
Est-ce que la composée de deux fonctions périodiques est périodiques ?
Soit f une fonction T1 -périodique, g une fonction T2 -périodique.
Soit x ∈ R. Alors f ◦ g(x + T2 ) = f (g(x + T2 )) = f (g(x)) = f ◦ g(x). Donc f ◦ g est périodique
(on remarque que la périodicité de f n’a même pas servi).
En bref, B est stable pour la composition.
4. A ∩ B est l’ensemble des fonctions à la fois croissantes et périodiques. En réfléchissant, les seules
fonctions qui satisfont en même temps ces deux critères sont les fonctions constantes, qui sont
bien croissantes et périodiques.
Donc A ∩ B est l’ensemble des fonctions constantes.
21
Exercice 50 (+++) (borne supérieure)
En français : E est l’ensemble des réels x de [0, 1] tels que f (x) ≥ x.
Autrement dit, si on considère un réel x de [0, 1], alors :
. x appartient à E si et seulement si f (x) ≥ x ;
. x n’appartient pas à E si et seulement si f (x) < x.
1. Puisque f (0) ∈ [0, 1], f (0) ≥ 0 donc 0 ∈ E. Ainsi E est non vide, et E est majorée par 1. D’après
la propriété fondamentale de R, E admet une borne supérieure.
2. On suppose f (s) > s.
Puisque f est croissante, on a alors : f f (s) ≥ f (s). Donc f (s) ∈ E.
D’autre part, s est la borne supérieure de E et f (s) > s, donc f (s) ∈
/ E.
On a une contradiction, donc on peut conclure que l’hypothèse f (s) > s est absurde.
3. On suppose f (s) < s.
(a) Par définition de la borne supérieure, il y a un élément c de E qui est dans ]f (s), s], i.e. tel
que : f (s) < c ≤ s.
(b) On a alors, puisque f est croissante : f (c) ≤ f (s). Or f (s) < c. On déduit de ces deux
inégalités que : f (c) < c.
Ceci est absurde, car c ∈ E, donc f (c) ≥ c.
4. En conclusion, les hypothèses f (s) > s et f (s) < s sont toutes les deux absurdes.
Par conséquent, f (s) = s.
Ce résultat n’est pas surprenant si l’on regarde les exemples tracés plus haut.
22
Ainsi f (A ∪ B) = (A, B) = f (E). Donc, grâce à l’injectivité de f , on a E = A ∪ B.
On vient de prouver que : f injective ⇒ E = A ∪ B.
b) Supposons A ∩ B = ∅.
Montrons que f est surjective.
Soit Y une partie de A, Z une partie de B. On veut montrer qu’il existe X, une partie de E,
telle que : f (X) = (Y, Z), c’est à dire telle que : X ∩ A = Y et X ∩ B = Z.
Prenons X = Y ∪ Z. Puisque A et B sont disjoints, que Y ⊂ A et que Z ⊂ B, on a bien :
X ∩ A = Y et X ∩ B = Z.
Donc f est surjective.
On a bien prouvé que : A ∩ B = ∅ ⇒ f est surjective.
f surjective ⇒ ∀B ⊂ F, f f ∗ (B) = B .
(1)
23
B de F , f f ∗ (B) = B.
– Supposons que pour toute partie
Soit y ∈ F . Alors y ∈ f f ∗ (F ) (on applique l’hypothèse avec B = F ).
⇔ ∀B ⊂ F, f f ∗ (B) = B .
f est surjective
24
Pour le numérateur, il a fallu utiliser les dl, parceque le numérateur est une somme, et il est interdit
de sommer les équivalents, alors qu’on a le droit de sommer des dl du même ordre.
N (t)
- On fait le quotient des équivalents : ∼ 3.
√ D(t)
x2 − x
Par conséquent : lim √ = 3.
x→1 x−1
25
Exercice 61 (++) (limite, changement de variable, trigonométrie)
Méthode : On a une forme indéterminée, mais on n’est pas au voisinage de 0, ce qui nous empeche
d’utiliser les limites usuelles. On se ramène en 0 grâce au changement de variable u = x − 3.
π πu
On pose u = x − 3 (i.e. x = u + 3). x → 3 donc u → 0. On a : g(x) = h(u) = (u2 + 2u) tan + .
π
2 6
π sin( 2 + α) cos α 1 2
u + 2u u
On a : tan( + α) = π = =− . Ainsi h(u) = − πu = −(u + 2) .
2 cos( 2 + α) − sin α tan α tan( 6 ) tan( πu
6 )
1 12 12
On rappelle que : tan(t) ∼0 t. Donc lim h(u) = −2 π = − . Par conséquent lim g(x) = − .
u→0
6 π x→3 π
1
ln(2 cos x + sin x) = ln(2) + ln(cos x + sin x).
2
x2 3
On sait que : cos x = 1 − + o(x2 ) et sin x = x − x6 + o(x3 ) donc :
2
x x2 x3
1
cos x + sin x = 1 + − − + o(x3 )
2 2 2 12
u2 u3
On sait aussi que ln(1 + u) = u − + + o(u3 ). Donc :
2 3
2 3
x x2 x3 1 x x2 x3 1 x x2 x3
ln(2 cos x + sin x) = ln(2) + − − − − − + − − + o(x3 )
2 2 12 2 2 2 12 3 2 2 12
1 5 5
= ln(2) + x − x2 + x3 + o(x3 )
2 8 24
26
Exercice 65 (++) (limite, théorie)
1. lim (f (x) + g(x)) = l1 + l2 . Ecrivons la démonstration :
x→a
Soit ε > 0. On sait que lim f (x) = l1 donc :
x→a
il existe α1 > 0 tel que pour tout x dans [a − α1 , a + α1 ], |f (x) − l1 | ≤ ε.
On sait aussi que lim g(x) = l2 donc :
x→a
il existe α2 > 0 tel que pour tout x dans [a − α2 , a + α2 ], |g(x) − l2 | ≤ ε.
On pose α = min(α1 , α2 ). On prend x ∈ [a − α, a + α]. Alors x ∈ [a − α1 , a + α1 ] et x ∈
[a − α2 , a + α2 ], ce qui entraine que : |f (x) − l1 | ≤ ε et |g(x) − l2 | ≤ ε.
On a alors : |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| = |f (x) − l1 + g(x) − l2 |.
Avec l’inégalité triangulaire : |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| ≤ |f (x) − l1 | + |g(x) − l2 | ≤ ε + ε.
On a prouvé que : ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x ∈ [a − α, a + α], |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| ≤ 2ε.
Autrement dit, lim (f (x) + g(x)) = l1 + l2 .
x→a
2. lim (f (x) + u(x)) n’existe pas.
x→a
Démontrons ceci : on raisonne par l’absurde et on suppose que f + u a une limite en a. On sait
que u = (f + u) − f . Or f + u et f ont une limite en a, donc u a une limite en a : c’est absurde.
On en conclut que (f + u) n’a pas de limite en a.
3. On ne peut rien dire.
. Par exemple, si u(x) = E(x) et v(x) = −u(x), alors u et v n’ont pas de limite en 0 mais u + v
a une limite en 0.
. Si u(x) = E(x) et v(x) = u(x), alors u et v n’ont pas de limite en 0 et u + v n’a pas de limite
en 0.
27
3
Maintenant il est clair que lim u(x) − x = − .
x→+∞ 2
Conclusion : Cu admet une asymptote oblique au voisinage de +∞, dont l’équation est : y = x − 32 .
On peut tracer :
x3 + 3x2 + 5x + 5 cx + d
(∗) ⇔ 2
= ax + b +
(x + 1) (x + 1)2
⇔ x3 + 3x2 + 5x + 5 = ax(x + 1)2 + b(x + 1)2 + cx + d
⇔ x3 + 3x2 + 5x + 5 = ax(x + 1)2 + b(x + 1)2 + cx + d = ax3 + (2a + b)x2 + (a + 2b + c)x + (b + d).
a = 1
a = 1
2a + b = 3 b = 1
On identifie alors terme à terme : (∗) ⇔ ⇔ .
a + 2b + c = 5
c = 2
b+d=5 d = 4
2x + 4
Finalement, h(x) = x + 1 + .
(x + 1)2
On a alors : lim h(x) − (x + 1) = 0, donc la droite ∆ d’équation : y = x + 1 est asymptote à Ch en +∞.
x→+∞
x+2
On étudie ensuite le signe de h(x) − (x + 1) = 2 (x+1)2 . On voit que Ch est au-dessus de son asymptote
28
−∞ 00 +∞ 00
lim fn (x) =00 = +∞. lim fn (x) =00 = 0 par croissance comparée.
x→0 −1 x→+∞ +∞
x−1
lim fn (x) = lim n car ln x ∼1 (x − 1).
x→1 x→1 x − 1
x−1 1
Ensuite, on sait que n = Pn−1 (somme géométrique).
x −1 k=0 x
k
n−1 n−1
X X 1
Or, quand x → 1, xk → 1 = n. Ainsi lim fn (x) = .
x→1 n
k=0 k=0
1
2. On considère que x tend vers +∞ et on pose x = . Ainsi t → 0+ . On a :
t
s
1 √
1 1 1
g( ) = et + 2 = et 1 + 2t
t t t t
t2 t2 t2 t2
1 2 1 2 2
=t→0 (1 + t + )(1 + t − ) + o(t ) =t→0 1 + t − + t + t + + o(t )
t 2 2 t 2 2
1 1
1 + 2t + t2 + o(t2 ) =t→0 + 2 + t + o(t).
=t→0
t t
2 1
On a ainsi : g(x) =x→+∞ x + 2 + + o( ).
x x
2
3. D’après la question précédente, lim g(x) − (x + 2) = lim = 0. Donc la courbe de g admet
x→+∞ x→+∞ x
2
une asymptote D en +∞, qui a pour équation : y = x + 2. Enfin, g(x) − (x + 2) ∼ qui est
x
positif au voisinage de +∞, donc Cg est au-dessus de D au voisinage de +∞.
4.
29
2 4 1
On a bien : p(x) = x − − + o( ).
3 9x x
2
2. Ainsi lim p(x) − (x − ) = 0. Donc Cp admet une asymptote oblique (D) d’équation y = x− 23 .
x→+∞ 3
2 4
De plus, p(x) − (x − ) ∼ − qui est négatif au voisinage de +∞, donc Cp est en-dessous de
3 9x
(D) au voisinage de +∞.
1 −2 4
3. p0 (x) = (x(3x − 4)) x2 (x − 2) 3 ≥ 0 ⇔ x ≥ . D’où la courbe de p :
3 3
e2t
u(t) = ln(3 + e2t ) − ln(1 + 4et ) = ln(3) + ln(1 + ) − ln(1 + 4et ).
3
e2t e2t
D’une part : ln(1 + )= + o(e2t ).
3 3
(4et )2
D’autre part : ln(1 + 4et ) = 4et − + o(e2t ) = 4et − 8e2t + o(e2t ).
2
e2t 25e2t
Ainsi u(t) = ln(3) + − (4et − 8e2t ) + o(e2t ) = ln(3) − 4et + + o(e2t ).
3 3
25
Donc u(t) − ln(3) ∼ −4et , puis u(t) − ln(3) + 4et ∼ e2t .
3
t
3. Maintenant t → +∞, donc e → +∞ et e → 0. −t
1
u(t) = ln(3 + e2t ) − ln(1 + 4et ) = ln(e2t ) + ln(1 + 3e−2t ) − ln(4et ) − ln(1 + e−t )
4
1
= t − ln(4) + ln(1 + 3e−2t ) − ln(1 + e−t )
4
Ainsi lim u(t) − (t − ln 4) = 0 et la droite d’équation y = t − ln 4 est asymptote à Cu en +∞.
t→+∞
30