0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
52 vues30 pages

Tome 1 Corrige

Le document présente des exercices corrigés en mathématiques, couvrant des sujets tels que les ensembles, les fonctions et la résolution d'équations. Chaque exercice est accompagné de méthodes de raisonnement et de démonstrations détaillées. Les corrections soulignent l'importance de comprendre les méthodes utilisées plutôt que de mémoriser les solutions.

Transféré par

Smail RCA
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
52 vues30 pages

Tome 1 Corrige

Le document présente des exercices corrigés en mathématiques, couvrant des sujets tels que les ensembles, les fonctions et la résolution d'équations. Chaque exercice est accompagné de méthodes de raisonnement et de démonstrations détaillées. Les corrections soulignent l'importance de comprendre les méthodes utilisées plutôt que de mémoriser les solutions.

Transféré par

Smail RCA
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 30

Exercices corrigés, tome 01 : les corrections

Table des matières :

1. Les bases du raisonnement, p.2.


2. Révisions de calcul, p.5.
3. L’ensemble des nombres complexes : C, p.8.
4. L’ensemble des réels : R, p.13.
5. L’ensemble des nombres entiers naturels : N, p.14.
6. Les fonctions, p.16.
7. Limites et développements limités, p.24.

1
Remarque 1 : Ne lisez pas les corrections avant d’avoir cherché vous-mêmes les exercices !
Remarque 2 : N’essayez pas d’apprendre par coeur les solutions, mais à la fin de chaque exercice,
récapitulez les méthodes, les astuces ou les techniques de calcul qui ont été utilisées.
Remarque 3 : S’il y a une correction que vous ne comprenez pas, ne restez pas bloqués dessus mais
demandez une explication.

1 Les bases du raisonnement

Exercice 1 (+) (ensembles, réunion, intersection)


Méthode : on nous demande ici de démontrer une équivalence. Il y a essentiellement deux méthodes
possibles : le raisonnement par équivalence ou le raisonnement par double implication. Mais le rai-
sonnement par équivalence paraı̂t très compliqué, donc on va procéder tranquillement et sûrement par
double implication, en s’appliquant sur la rédaction.
1. On suppose que A = B. Alors A ∩ B = A et A ∪ B = A, donc A ∩ B = A ∪ B.
On vient de prouver que : A = B ⇒ A ∩ B = A ∪ B.

2. On va maintenant prouver l’implication réciproque. On suppose que A ∩ B = A ∪ B.


On veut démontrer que A = B.
Méthode : pour montrer que A = B, on va raisonner par double inclusion, en montrant que
A ⊂ B puis que B ⊂ A.
On commence par montrer que A ⊂ B.
Méthode : pour montrer que A ⊂ B, on prend w un élément quelconque dans A, et on montre
que w est dans B.
Soit w ∈ A. Alors w ∈ A ∪ B (car A ⊂ A ∪ B), donc w ∈ A ∩ B (car on a supposé A ∪ B = A ∩ B),
donc w ∈ B (car A ∩ B ⊂ B). Ainsi A ⊂ B.
Avec la même méthode on prouve que B ⊂ A. En effet, si y ∈ B alors y ∈ A ∪ B donc y ∈ A ∩ B,
d’où y ∈ A.
On peut donc conclure que A = B.
Ainsi on vient de démontrer que : A ∩ B = A ∪ B ⇒ A = B.
3. En conclusion, on a prouvé les deux implications qui permettent de justifier l’équivalence de-
mandée.
Ainsi : A = B ⇔ A ∩ B = A ∪ B.

Exercice 2 (+) (ensembles)


On doit démontrer une équivalence, on raisonne par double implication.
- On suppose F = F ∩ G.
On veut montrer que F ⊂ G. Soit x ∈ F . Alors x ∈ F ∩ G, donc x ∈ G. Ainsi F ⊂ G.
On a bien : F = F ∩ G ⇒ F ⊂ G.
- On suppose F ⊂ G.
On veut montrer que F = F ∩ G. On sait déjà que F ∩ G ⊂ F .
De plus, si x ∈ F , alors x ∈ G car F ⊂ G, donc x ∈ F ∩ G.
Bref, on a bien : F ⊂ G ⇒ F = F ∩ G.
- En conclusion, on a bien l’équivalence demandée.

Exercice 3 (++) (ensembles)


Soit x ∈ A ∩ B. Alors x ∈ A et x ∈ B. Deux cas se présentent, selon que x appartient ou non à C :
- Premier cas : x ∈ C.

2
Alors x ∈ B et x ∈ C, donc x ∈ B ∩ C.
- Second cas : x ∈
/ C.
Alors x ∈ A et x ∈ C donc x ∈ A ∩ C.
- En conclusion, dans tous les cas x ∈ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).
Donc (A ∩ B) ⊂ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).

Exercice 4 (+++) (ensembles)


1. - A est séparée si il existe une constante ε > 0 tel que deux points distincts de A sont toujours
distants d’au moins ε.

Par exemple, A = {0, 1} est une partie séparée, avec par exemple ε = 12 .
A = {10, 20, 30} est une partie séparée, avec par exemple ε = 2.
N est aussi séparé avec ε = 13 .
Par contre, R n’est pas séparé, l’intervalle [0, 1] n’est pas séparé, Q n’est pas séparé.

- A est trouée si : chaque fois qu’on prend deux points distincts x et y dans A, il existe un réel
entre x et y qui n’est pas dans A.

Par exemple, {0, 1} est troué, N est troué, Q est troué.


Par contre, R n’est pas troué, l’intervalle [0, 1] n’est pas troué, [1, 2] ∪ [5, 6] n’est pas troué.

- A est condensée si A n’est pas séparée donc :


A est condensé si : quelquesoit ε > 0, il existe deux éléments x et y distincts de A tels que
|x − y| ≤ ε.
Trois parties condensées : R, [0, 1], Q.
Trois parties non condensées : {0, 1}, {10, 20, 30}, N.

2. Par définition on a : A séparée ⇔ A pas condensée.

Ensuite, si A est séparée, alors si on prend deux éléments distincts de A x et y, leur distance
est supérieure à ε > 0. Donc, entre x − ε et x + ε, il n’y a que x qui est dans A, donc on peut
trouver des éléments de A aussi près que l’on veut de x, donc ]x, y[∩A 6= ∅.
On vient donc de démontrer que : A séparée ⇒ A trouée.

Mais la réciproque est fausse, car par exemple Q est troué mais pas séparé.

3
3. F = {3 + n1 , n ∈ N∗ } = {4; 3 + 21 ; 3 + 31 ; 3 + 14 ; . . .}.

F n’est pas séparé car à chaque fois que l’on fixe ε > 0, si l’on prend n1 et n2 très grands, alors
la distance entre 3 + n11 et 3 + n12 sera très petite, donc inférieure à ε, puisque ces deux nombres
seront tous deux très proches de 3.
1 1
F est troué car dès que l’on prend deux points 3 + k et 3 + p distincts de F , il existe des réels
entre ces deux points qui ne sont pas dans F .
Puisque F n’est pas séparé, F est condensé.

4. On l’a déjà dit : Q est trouée, pas séparée, donc condensée.


On a exactement la même chose pour R \ Q.
H = {n2 , n ∈ N∗ } = {1, 4, 9, 16, 25, ...} est séparé (en prenant par exemple ε = 1
10 ), troué, non
condensé.

Exercice 5 (+++) (ensembles de fonctions)


1. Lisons la définition : A est l’ensemble des fonctions f telles que f (0) = 0.
Autrement dit, A est l’ensemble des fonctions qui s’annulent en 0.
Par exemple, la fonction nulle, la fonction x 7→ sin x, la fonction x 7→ x3 + 4x sont trois éléments
de A.

B est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe un réel a tel que : pour tout réel x, f (x) = ax.
Autrement dit, B est l’ensemble des fonctions linéaires.
Par exemple, la fonction nulle, la fonction x 7→ 3x et la fonction x 7→ −5x sont des éléments de
B.

C est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe deux réels a et b tels que : pour tout réel x,
f (x) = ax + b.
Autrement dit, C est l’ensemble des fonctions affines.
Par exemple, la fonction nulle, la fonction x 7→ 2x + 7 et la fonction x 7→ −5x sont des éléments
de C.
2. Si f est linéaire, alors f est affine. Ainsi B ⊂ C.
L’inclusion est stricte (i.e. les deux ensembles ne sont pas égaux) puisque x 7→ x + 1 est dans C
mais pas dans B.
Si f est linéaire, alors f (0) = 0. Ainsi B ⊂ A.
L’inclusion est stricte puisque x 7→ x2 est dans A mais pas dans B.
Enfin, il n’y a aucune relation d’inclusion entre A et C.
En effet, A n’est pas inclus dans C car x 7→ x2 est dans A mais pas dans C.
Et C n’est pas inclus dans A car x 7→ x + 1 est dans C mais pas dans A.
On peut remarquer que : A ∩ C = B.
3. Considérons l’ensemble A. Il faut déjà comprendre la question.
La phrase ’ A est stable pour la composition ’ signifie que : ’ Si f et g sont deux fonctions
quelconques de A, alors f ◦ g est encore dans A. ’
Essayons de répondre à cette question : soient f et g dans A. Alors f (0) = 0 et g(0) = 0. Ainsi
f ◦ g(0) = f (g(0)) = f (0) = 0. Donc f ◦ g ∈ A.

4
En conclusion, A est bien stable par composition (on notera spc).
Soient maintenant f et g deux fonctions de B. Alors il existe a et b tels que : ∀x ∈ R, f (x) = ax
et g(x) = bx. Alors, ∀x ∈ R, f ◦ g(x) = f (g(x)) = f (bx) = a(bx) = cx en posant c = ab. Donc
f ◦ g ∈ B.
Ainsi B est spc.
Remarque : on vient simplement de prouver que la composée de deux fonctions linéaires est
linéaire.
Enfin, si f et g sont affines, alors il existe 4 réels a, b, c, d tels que pour tout réel x, f (x) = ax + b
et g(x) = cx + d.
Alors f ◦ g(x) = f (cx + d) = a(cx + d) + b = acx + (ad + b) = a1 x + a2 en posant a1 = ac et
a2 = ad + b.
Donc f ◦ g ∈ C. Ainsi C est spc.
Remarque : on vient simplement de prouver que la composée de deux fonctions affines est affine.

2 Révisions de calcul
Exercice 6 (+) (résolution d’équation)
Méthode : on se ramène à une équation polynomiale en posant y = ex . Ensuite on résout en distinguant
clairement les différents cas qui dépendent du paramètre m.
On note (Am ) l’équation : ex + me−x − m − 1 = 0. On pose y = ex . On a alors :
(Am ) ⇔ y + my −1 − m − 1 = 0 ⇔ y 2 − (m + 1)y + m = 0 (car y 6= 0).
Cette équation de degré 2 a pour discriminant : ∆ = (m − 1)2 .
- Premier cas : m = 1.
Alors y = 1, d’où x = 0.
- Second cas : m 6= 1.
Alors y = m ou y = 1.
Si m > 0, on a deux solutions pour (Am ) qui sont x = 0 et x = ln m.
Si m ≤ 0 on n’a qu’une solution : x = 0.

- Conclusion :
- si m > 1 : SAm = {0, ln m}.
- si m = 1 : SAm = {0}.
- si 0 < m < 1 : SAm = {0, ln m}.
- si m ≤ 0 : SAm = {0}.

Exercice 7 (+) (résolution d’équation)


x 2
On veut déterminer les antécédents de 0 dans R∗+ par la fonction : x 7→ x2 − xx .
x 2
La question se traduit ainsi : Résoudre dans R∗+ l’équation : x2 = xx .
On doit raisonner sur des puissances, donc on utilise l’écriture exponentielle.

Rappel : Si x > 0, alors : xy = ey ln x


Soit x ∈ R∗+ .
x 2 2) 2
x2 = xx ⇔ ex ln(x = ex ln x

⇔ x ln(x2 ) = x2 ln x (par injectivité de l’application exponentielle)


2
⇔ 2x ln x = x ln x
⇔ x ln x (2 − x) = 0
⇔ x = 0 ou ln x = 0 ou 2 − x = 0

5
x 2
Or x ∈ R∗+ donc x 6= 0. Ainsi l’équation x2 = xx a deux solutions : 1 et 2.

Exercice 8 (++) (résolution d’équation)


Méthode : On effectue le changement de variable z = 5sin x et on se ramène à une équation polynomiale.
On note (E) l’équation de l’énoncé. Pour x ∈ R on pose z = 5sin x .
2
Alors : (E) ⇔ z + = 3 ⇔ z 2 − 3z + 2 = 0 ⇔ z = 1 ou z = 2.
z
On cherche maintenant les réels x tels que 5sin x = 1, puis ceux qui vérifient 5sin x = 2.
5sin x = 1 ⇔ ln(5sin x ) = ln(1) ⇔ sin(x) ln(5) = 0 ⇔ sin(x) = 0.
On lit sur le cercle trigo que : sin x = 0 ⇔ x = 0[π] ⇔ ∃p ∈ Z|x = pπ.

ln(2)
5sin x = 2 ⇔ ln(5sin x ) = ln(2) ⇔ sin(x) ln(5) = ln(2) ⇔ sin(x) = .
ln(5)
ln(2)
Bien qu’on ne connaisse pas explicitement la valeur de , on sait que c’est un nombre de ]0, 1[.
ln(5)
Donc il admet deux antécédents dans [0, π] par la fonction sinus, qui sont notés β et π − β.

En conclusion, (E) a une infinité de solutions :


S( E) = {kπ, k ∈ Z} ∪ {β + 2kπ, k ∈ Z} ∪ {π − β + 2kπ, k ∈ Z}.

Exercice 9 (++) (calculs avec des puissances)


Méthode : utiliser intelligemment les identités remarquables et les règles de calcul sur les puissances,
b
en particulier : xa = xab .
2
Soient b > 0 et x > 0. On raisonne par équivalence : En posant y = x 5 (possible car x > 0), on a :
4 2 2
x 5 − 2 b2 x 5 + b4 = 0 ⇔ y 2 − 2 b2 y + b4 = 0 ⇔ y − b2 = 0
2 5
⇔ y = b2 ⇔ x 5 = b2 ⇔ x = b2 2 ⇔ x = b5 .
On a donc bien démontré l’équivalence suivante :
4 2
x 5 − 2 b2 x 5 + b4 = 0 ⇔ x = b5 .

Exercice 10 (++) (résolution d’inéquation)


Méthode : Utiliser le changement de variable w = ln x et éviter tous les pièges.
On note (G) l’équation de l’énoncé. On travaille avec x > 0, on pose w = ln x.
Alors (G) ⇔ w(2w2 − 5w + 2) ≤ 0 ⇔ w(w − 2)(2w − 1) ≤ 0 (les racines sont obtenues avec le
discriminant). On fait alors un beau tableau de signes :

1
Finalement, (G) ⇔ w ∈] − ∞, 0] ∪ [ , 2].
2

6

Or w = ln x, donc x = ew , donc : S(G) =]0, 1] ∪ [ e, e2 ].

Exercice 11 (++) (démonstration d’inégalités)


2 1 2x + a
1. Etudions la fonction x 7→ g(x) = x 3 a 3 − sur R∗+ .
3
2 −1 1 
g est dérivable et : g 0 (x) = x 3 a3 − 1 .
3
a 1 a
Ainsi g 0 (x) ≥ 0 ⇔ ( ) 3 ≥ 1 ⇔ ≥ 1 ⇔ a ≥ x car tous les éléments sont ici positifs.
x x
Ainsi g est strictement croissante sur ]0, a] , puis décroissante sur [a, +∞[. Donc g atteint son
maximum en a, ce maximum vaut g(a) = 0. Ainsi : ∀x > 0, g(x) ≤ 0, et il n’y a égalité que
lorsque x = a.
2x + a 2 1
Autrement dit : ∀x > 0, ≥ x 3 a 3 avec égalité si et seulement si x = a.
3
2. Ce résultat donne, avec x = b+c 2 :

a+b+c b + c  32 1
≥ a3 .
3 2
b+c 2 1 1
Pour obtenir ce que l’on veut, il reste à prouver que : ( )3 ≥ b3 c3 .
2

3
1
Remarque : on rappelle que w = w3.

Raisonnons par équivalence :


b+c 2 1 1 b+c 2
( )3 ≥ b3 c3 ⇔ ( ) ≥ bc ⇔ (b + c)2 ≥ 4bc
2 2
⇔ b2 + c2 − 2bc ≥ 0 ⇔ (b − c)2 ≥ 0

b+c 2 1 1
La dernière proposition est vraie, donc on a bien : ( )3 ≥ b3 c3 .
2
a+b+c √ 3
Et ainsi : ≥ abc (inégalité arithmético-géométrique)
3
Déterminons a, b, c pour que l’inégalité ci-dessus soit une égalité. Il faut que toutes les inégalités
présentes au cours de la démonstration soient en fait des égalités. On a alors : (b − c)2 = 0, donc
b = c. Et, lorsqu’on a appliqué le résultat de la première question avec x = b+c 2 = b, on doit être
dans le cas d’égalité, c’est à dire x = a. Ainsi b = c = a.
1
Réciproquement, lorsque a = b = c, alors a+b+c 3 = a et (abc) 3 = a, donc on a bien égalité.
Bref, il y a égalité si et seulement si les trois nombres a, b, c sont égaux.

Exercice 12 (++) (fonctions puissances)


1. f est dérivable sur ]0, +∞[ et : f 0 (x) = α (1 + x)α−1 − xα−1 .


. Premier cas : 0 < α ≤ 1.


Alors la fonction t 7→ tα−1 est décroissante car α − 1 < 0. Donc (1 + x)α−1 ≤ xα−1 et ainsi
f 0 (x) ≤ 0.
D’où le tableau :

. Second cas : α > 1.


Alors la fonction t 7→ tα−1 est croissante car α−1 > 0. Donc (1+x)α−1 ≥ xα−1 et ainsi f 0 (x) ≥ 0.

7
D’où le tableau :

2. D’après les tableaux :


. Si 0 < α ≤ 1, alors quelquesoit x > 0 : f (x) ≤ f (0).
Or f (0) = 0, donc : (1 + x)α ≤ 1 + xα quelquesoit x positif ;
. Si α > 1, alors quelquesoit x > 0 : f (x) ≥ f (0).
Or f (0) = 0, donc : (1 + x)α ≥ 1 + xα quelquesoit x positif ;
a + b α aα + bα b
3. (a + b)α > aα + bα ⇔ ( ) > α
⇔ (1 + x)α > 1 + xα en posant x = .
a a a
On a, avec les résultats précédents :
- Si 0 < α ≤ 1, alors (1 + x)α ≤ 1 + xα quelquesoit x positif, donc : (a + b)α ≤ aα + bα
quelquesoient les réels a et b strictement positifs.
- Si α > 1, alors (1+x)α ≥ 1+xα quelquesoit x positif, donc : (a + b)α ≥ aα + bα quelquesoient
les réels a et b strictement positifs.

3 L’ensemble des nombres complexes : C


Remarque préliminaire aux exercices de trigonométrie : dans tout exercice ou apparait le mot cosinus
(ou sinus), tracer le cercle trigonométrique sur votre brouillon.
Avant de commencer on rappelle deux fondamentaux de trigo (ayez le cercle sous les yeux) :

cos x = cos a ⇔ x = a[2π] ou x = −a[2π]

sin x = sin a ⇔ x = a[2π] ou x = π − a[2π]

Exercice 13 (+) (trigonométrie, transformation de a cos x + b sin x)


Ici, il faut utiliser le théorème du cours qui permet de transformer a cos θ + b sin θ.
On transforme 2 cos(t) − 2 sin(t) et on obtient :
√ π
2 cos(t) − 2 sin(t) = 2 2 cos(t + ) .
4
La suite, c’est de la trigo pour rigolos :
√ √
√ π 6 π 3
2 cos(t) − 2 sin(t) = 6 ⇔ cos(t + ) = √ ⇔ cos(t + ) =
4 2 2 4 2
π π π π π 5π
⇔ t + = [2π] ou t + = − [2π] ⇔ t = − [2π] ou t = − [2π]
4 6 4 6 12 12

Exercice 14 (+) (trigonométrie, transformation de cos(nx))


On transforme cos(3x) : on sait que cos(3x) = Re(ei3x ) et :

ei3x = (eix )3 = (cos x + i sin x)3 = (cos3 x − 3 cos x sin2 x) + i(3 cos2 x sin x − sin3 x) .

Ainsi cos(3x) = cos3 x − 3 cos x sin2 x = cos x(cos2 x − 3(1 − cos2 x)) = cos x(4 cos2 x − 3).

8
Maintenant on peut résoudre l’équation :

cos(3x) = −2 cos(x) ⇔ cos x(4 cos2 x − 3) = −2 cos x


⇔ cos x = 0 ou 4 cos2 x = 1
π 1 1
⇔ x = [π] ou cos x = ou cos x = −
2 2 2
π π π
⇔ x = [π] ou x = [2π] ou x = − [2π]
2 3 3
2π 2π
ou x = [2π] ou x = − [2π]
3 3
2π π π π π 2π
Finalement, les solutions de l’équation sont, modulo 2π : − ;− ;− ; ; ; .
3 2 3 3 2 3

Exercice 15 (+) (écriture exponentielle)


π
n ∈ F ⇔ n arg(1 + i) = 0[π] ⇔ n = 0[π] ⇔ n est un multiple de 4.
4

Exercice 16 (+) (Module)


Soit z = x + iy ∈ C.
On a : |z − i| = |z + i| ⇔ x2 + (y − 1)2 = x2 + (y + 1)2 ⇔ y = 0 (en développant les carrés).
Autre méthode (géométrique) : on pouvait dire que :
|z − i| = |z + i| ⇔ z est équidistant de i et de − i ⇔ z est sur la médiatrice du segment [−i, i] ⇔ z ∈ R.

Exercice 17 (+) (résolution d’équation de degré 2)


Evidemment, ici il faut utiliser, comme très souvent, l’écriture exponentielle des complexes !
2 2π 1 π
On calcule u4 v 3 . On écrit u et v sous forme exponentielle : u = ei 3 et v = e−i 6 .
3 4
4 3 1 i 13π 1 i 13π 1 13π
Ainsi u v = 2 4 e 6 . Les solutions recherchées sont donc : z1 = e 12 et z2 = − ei 12
2 3 18 18

Exercice 18 (++) (écritures algébriques et exponentielles, un classique)


1. – Ecriture algébrique :

√ 1+i √ (1 + i)(1 − i 3)
z = 12 √ =2 3
1+i 3 4
√ √ √
3 √ √ 3+3 3−3
= (1 + 3 + i(1 − 3)) = ( ) + i( )
2 2 2
– Ecriture exponentielle : √ √ π √
π π
On commence par écrire z1 = 2 12ei 4 et z2 = 2 2ei 3 . Ainsi : z = 6e−i 12 .
√ √
√ π 3+3 √ π 3−3
2. En comparant les deux écritures de z on constate que : 6 cos(− ) = et 6 sin(− ) = .
√ √ 12 2 12 2
π 3+1 π 3−1
On en déduit : cos( ) = √ ; sin( ) = √
12 2 2 12 2 2

7π π π π 1− 3
3. cos( ) = cos( + ) = − sin( ) = √
12 12 2 12 2 2

Exercice 19 (++) (équations dans C)


On note : P (z) = (z − 1)6 + (z − 1)3 + 1. L’énoncé demande en fait de chercher les racines (complexes)
de P . On pose w = (z − 1)3 . Alors P (z) = 0 ⇔ w2 + w + 1 = 0 .
1 − w3
On se rappelle que w2 + w + 1 = (somme géométrique car w 6= 1).
1−w
2π 2π
Ainsi : P (z) = 0 ⇔ w3 = 1 (et w 6= 1). Ainsi w = ei 3 ou w = e−i 3 .

- On résout : (z − 1)3 = ei 3 .

9
La méthode est plus que classique : on pose z − 1 = reiθ .
2π 2π 2π 8π 14π
On obtient r3 = 1 et θ = [ ]. Donc z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 .
9 3

- On résout de même : (z − 1)3 = e−i 3 .
2π 4π 10π
On trouve : z − 1 = e−i 9 ou z − 1 = ei 9 ou z − 1 = ei 9 .
Conclusion :
2π 8π 14π 2π 4π 10π
L’équation de départ a 6 solutions : S = {1 + ei 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + e−i 9 ; 1 + ei 9 ; 1 + ei 9 }

Exercice 20 (++) (résolution d’équation)


Il y a dans l’énoncé un paramètre λ. Il faut donc s’attendre à une discussion selon les valeurs de ce
paramètre. Il faudra donc peut-être distinguer (clairement) plusieurs cas, puis conclure.
Méthode : on se ramène à une équation du type Z n = 1 (ou alors Z n = une constante) que l’on résout
en écrivant tout sous forme exponentielle.
On pose u(z) = z 5 − λ. On pose z = reiθ et on écrit λ sous forme exponentielle.
Si λ ≥ 0 alors λ = λei0 , sinon λ = (−λ)eiπ .
1 2π
– Premier cas : λ ≥ 0. Alors z 5 = λ ⇔ r = (λ) 5 et θ = 0[ ].
5 1 2kπ
D’où cinq solutions qui s’écrivent : ∀k ∈ {0, . . . , 4}, zk = λ 5 ei 5 .
1 π 2π
– Second cas : λ < 0. Alors z 5 = λ ⇔ r = (−λ) 5 et θ = [ ].
5 5 1 π+2kπ
D’où cinq solutions qui s’écrivent : ∀k ∈ {0, . . . , 4}, zk = (−λ) 5 ei 5 .

Exercice 21 (++) (calcul de sommes géométriques, ultra-classique)


Il faut retenir l’astuce : on calcule Wn = Sn + iTn car c’est une somme géométrique. Ensuite on aura
Sn = Re(Wn ) et Tn = Im(Wn ).
n n n
X X
ikx
X k
Wn = cos(kx) + i sin(kx) = e = eix .
k=0 k=0 k=0

Ainsi Wn est la somme des termes d’une suite géométrique de raison eix 6= 1 car x ∈ / {2kπ, k ∈ Z}.
On peut appliquer la formule :
1 − ei(n+1)x
Wn = .
1 − eix
Reste à transformer ce complexe pour identifier sa partie réelle et sa partie imaginaire. C’est la
transformation classique :  
i(n+1)x
(n+1)
i 2 x
 (n+1)
−i 2 x
(n+1)
i 2 x
 (n + 1)x i (n+1) x
. Au numérateur : 1 − e =e e −e = −2i sin e 2 .
2
x
 x x
  x ix

. Au dénominateur : 1 − eix = ei 2 e−i 2 − ei 2 = −2i sin e 2.
  2
sin (n+1)x
2 nx
Ainsi Wn = x
 ei 2 . Donc
sin 2
   
sin (n+1)x nx (n+1)x
sin nx
 
2 cos 2 sin 2 2
Sn = Re(Wn ) = et Tn = Im(Wn ) = .
sin x2 sin x2
 

Exercice 22 (++) (trigonométrie)


On travaille sur D = R \ {kπ, k ∈ Z}.
On transforme sin(6x) (voir la méthode dans le cours) et on obtient :

sin(6x)
= 32 cos5 (x) − 32 cos3 (x) + 6 cos(x) .
sin x

10
Donc : (E) ⇔ cos3 (x)(cos2 (x) − 1) = 0 ⇔ cos(x) sin(x) = 0 .
π
Or sin x 6= 0 donc S = { + kπ, k ∈ Z}.
2

Exercice 23 (++) (formules d’Euler)


x
1. Avec les formules d’Euler on obtient : t = tan( ).
2
eix + e−ix − 2 2eix + 2e−ix 4 cos x
2. 1 − t2 = 1 + −ix
= −ix
= ix .
ix
e +e +2 ix
e +e +2 e + e−ix + 2
Par ailleurs :
eix + e−ix − 2 4
1 + t2 = 1 − −ix
= ix .
ix
e +e +2 e + e−ix + 2
1 − t2
On a ainsi : = cos x
1 + t2
1 − tan2 ( x2 )
3. On a donc obtenu la jolie formule trigonométrique : = cos x . Il est inutile de l’ap-
1 + tan2 ( x2 )
prendre par coeur, sauf si vous voulez impressionner vos ami(e)s.

Exercice 24 (++) (écritures algébriques et exponentielles)


√ π
5 − 5i 5 2 e−i 4 5 13π
1. z = √ = √ −i π = √ ei 12
− 3 + 3i −2 3 e 3 6 √ √ √
5 − 5i (5 − 5i)(− 3 − 3i) −5 3 − 15 (5 3 − 15)
D’autre part z = √ = = +i
− 3 + 3i 12 12 12
2. On en déduit que
√ √ √ √ √ √
13π 6 (−5 3 − 15) − 18 − 3 6 − 2− 6
cos( )= × = =
12 5 12 12 4
√ √ √
π 2+ 6 1+ 3
On en déduit : cos( ) = = √ .
12 4 2 2
13π
3. Arg(z n ) = n donc :
12
13π
z n ∈ R+ ⇔ n = 0 [2π] ⇔ 13n = 0 [24]
12
⇔ 13n est un multiple de 24 ⇔ n est un multiple de 24

Ainsi z n ∈ R+ si et seulement si : il existe k ∈ Z tel que n = 24k.

Exercice 25 (++) (linéarisation)

 eix + e−ix 3  eix − e−ix  1  i3x  


cos3 (x) sin(x) = = e + 3eix + 3e−ix + e−i3x eix − e−ix
2 2i 16i
−i  i4x  −i  
= e + 3ei2x + 3 + e−i2x − ei2x − 3 − 3e−i2x − e−i4x = ei4x − e−i4x + 2(ei2x − e−i2x )
16 16
−i   1 
= 2i sin(4x) + 4i sin(2x) = sin(4x) + 2 sin(2x) .
16 8
avec, dans l’ordre d’apparition : les formules d’Euler, la formule du binome, un développement, des
simplifications, un regroupement des termes qui vont ensemble, et re-les formules d’Euler.

11
Exercice 26 (+++) (résolution d’équation : très classique)
Méthode : on se ramène à une équation du type Z n = 1 (ou bien Z n = une constante) que l’on résout
en écrivant tout sous forme exponentielle.
Soit z ∈ C. On note f (z) = (z + 1)n − ei2na . Alors : f (z) = 0 ⇔ (z + 1)n = ei2na .
On écrit alors z + 1 sous sa forme exponentielle : z + 1 = reiθ . On a alors :

(z + 1)n = ei2na ⇔ rn einθ = ei2na ⇔ r = 1 et nθ = 2na[2π]


2π 2kπ
⇔ r = 1 et θ = 2a[ ] ⇔ r = 1 et ∃k ∈ {0, . . . , n − 1}|θ = 2a +
n n
Finalement :
2kπ 2kπ
f (z) = 0 ⇔ ∃k ∈ {0, . . . , n − 1}|z + 1 = ei(2a+ n
)
⇔ ∃k ∈ {0, . . . , n − 1}|z = ei(2a+ n
)
− 1.

On peut facilement transformer cette dernière expression, que l’on note ωk :


2kπ kπ
 kπ kπ
 kπ i(a+ kπ )
ωk = ei(2a+ n
)
− 1 = ei(a+ n ) ei(a+ n ) − e−i(a+ n ) = 2i sin(a + )e n
n
kπ i(a+ kπ )
Pour conclure : f (z) = 0 ⇔ ∃k ∈ {0, . . . , n − 1}|z = 2i sin(a + )e n
n

Exercice 27 (+++) (écriture exponentielle, formules d’Euler, très classique)


Puisque u et v sont de module 1 on a : u = eia et v = eib avec a =arg(u) et b =arg(v).
a+b
u+v eia + eib ei( 2 ) 2 cos( a−b
2 ) cos( a−b
2 )
= i(a+b)
= a+b = a+b
1 + uv 1+e ei( 2 ) 2 cos( a+b cos( 2 )
2 )

u+v
Ainsi est un nombre réel.
1 + uv

Exercice 28 (+++) (résolution d’équation, très classique)


Méthode : on se ramène à une équation du type Z n = 1 (ou bien Z n = une constante) que l’on résout
en écrivant tout sous forme exponentielle.

Soit n ∈ N∗ . Soit z ∈ C. On note A(z) = (z + i)n − (z − i)n .


On suppose z 6= i car A(i) = (2i)n 6= 0.
 z + i n
A(z) = 0 ⇔ (z + i)n = (z − i)n ⇔ = 1.
z−i
La suite est maintenant classique :
z+i
On pose Y = . On cherche Y tel que Y n = 1.
z−i
On écrit Y sous forme exponentielle Y = reiθ puis .... (déjà fait) on obtient que :
2kπ
Yn =1 ⇔ ∃k ∈ {0, . . . , n − 1}|Y = ei n .

z+i 2kπ
Maintenant, on fixe k ∈ {0, . . . , n − 1} et on résout l’équation : = ei n .
z−i
C’est une équation de degré 1, donc ça devrait aller :
z+i 2kπ 2kπ
= ei n ⇔ z + i = ei n (z − i)
z−i
2kπ 2kπ
⇔ z − ei n z = −i − iei n
2kπ 2kπ
⇔ (1 − ei n )z = −i(1 + ei n )

12
On veut diviser, ce qui n’est pas possible si k = 0. Il faut donc prendre k ∈ {1, . . . , n − 1} :
2kπ
z+i 2kπ 1 + ei n 2 cos( kπ
n )
= ei n ⇔ z = −i × 2kπ ⇔ z = −i ×
z−i 1 − ei n −2i sin( kπ
n )
Pour la dernière ligne, c’est la transformation habituelle. Après simplification :

A(z) = 0 ⇔ ∃k ∈ {1, . . . , n − 1}|z = cotan( )
n

4 L’ensemble des réels : R.

Exercice 29 (++) (borne supérieure)


Méthode : faire un dessin avec des exemples d’ensembles comme dans l’énoncé, se rendre compte que le
résultat demandé est ’évident’ puis le prouver rigoureusement (c’est ce dernier point qui évidemment
pose problème).
Puisque A est non vide, il existe un réel a0 qui est dans A.
De même il existe un réel b0 qui est dans B.
Alors tous les éléments de B sont supérieurs ou égaux à ce nombre constant a0 : ∀b ∈ B, a0 ≤ b. Donc
B est minorée par a0 .
La partie B est non vide et minorée, donc inf(B) existe (c’est la propriété fondamentale de R).

Par un raisonnement symétrique on va montrer que A est majorée : on sait que : ∀a ∈ A, a ≤ b0 , donc
A est majorée par b0 .
Ainsi sup(A) existe car A est non vide et majorée.

Pour terminer, on a montré que que b0 est un majorant de A donc sup(A) ≤ b0 (car sup(A) est le plus
petit des majorants). Ceci est vrai pour tout b0 dans B, donc sup(A) est un minorant de B, et par
conséquent :
sup(A) ≤ inf(B) .

Exercice 30 (+++) (minimum, raisonnement par l’absurde)


1. On étudie (rapidement !) la fonction h : x 7→ x(1 − x) sur [0, 1].
h est dérivable sur [0, 1] et : h0 (x) = 1 − 2x.
1 1
Ainsi h est croissante sur [0, ] puis décroissante sur [ , 0].
2 2
1 1
De plus h(0) = h(1) = 0 et h( ) = .
2 4
1
Ainsi h admet sur [0, 1] un minimum et un maximum qui valent respectivement 0 et . Donc :
4
1
∀x ∈ [0, 1], 0 ≤ x(1 − x) ≤ .
4
Remarque :
C’est une méthode très classique !

Pour prouver que : ∀x ∈ I, m ≤ f (x) ≤ M , on peut étudier les variations de la fonction f sur I.

Une variante de cette méthode :


Pour prouver que : ∀x ∈ I, f (x) ≤ g(x), on peut étudier les variations de la fonction f − g sur I.

Par exemple, essayez de démontrer que : ∀x ∈ R+ , sin x ≤ x. Il suffit d’étudier, sur R+ , la fonc-
tion x 7→ sin(x) − x.

13
2. Soient a, b et c trois réels de [0, 1].
On peut essayer de démontrer directement l’inégalité demandée, mais on n’y arrive pas ! Il faut
donc penser à une démonstration par l’absurde.

On raisonne par l’absurde :


 1
On suppose que : min a(1 − b), b(1 − c), c(1 − a) > .
4
1 1 1
Ceci signifie que : a(1 − b) > et b(1 − c) > et c(1 − a) > .
4 4 4
En multipliant ces trois nombres (qui sont tous positifs) on obtient :
1
(1) a(1 − a)b(1 − b)c(1 − c) > .
43
Par ailleurs, d’après l’inégalité prouvée à la question 1, on sait que :
1 1 1
0 ≤ a(1 − a) ≤ et 0 ≤ b(1 − b) ≤ et 0 ≤ c(1 − c) ≤ .
4 4 4
Donc, en multipliant :
1
(2) a(1 − a)b(1 − b)c(1 − c) ≤ .
43
Les affirmations (1) et (2) se contredisent, c’est absurde !
Ainsi l’hypothèse de début est fausse. Donc :
 1
min a(1 − b), b(1 − c), c(1 − a) ≤ .
4

5 L’ensemble des nombres entiers naturels : N.

Exercice 31 (+) (récurrence)


Il est ici naturel de penser à une démonstration par récurrence.
Il n’y a plus qu’à rédiger correctement :
Pour n ∈ N∗ on pose :
n
0
X n2 (n + 1)2 0
A(n) : i3 = .
4
i=1

- Au rang initial :
1
X 1 × 22
A(1) est vraie car i3 = 1 et = 1.
4
i=1

- Hérédité :
On fixe n ∈ N∗ et on suppose que A(n) est vraie. On a :
n+1 n
X
3
X n2 (n + 1)2
i = i3 + (n + 1)3 = + (n + 1)3
4
i=1 i=1
(n + 1)2 (n + 1)2
= × (n2 + 4(n + 1)) = × (n + 2)2
4 4
Ainsi A(n + 1) est vraie.
- Conclusion :
Finalement, A(1) est vraie et : ∀n ∈ N∗ , si A(n) est vraie alors A(n + 1) est vraie.
D’après le principe de récurrence on en conclut que A(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .

14
On a donc :
n

X n2 (n + 1)2
∀n ∈ N , i3 = .
4
i=1

Remarque 1 : Dans les calculs, il vaut mieux factoriser (quand c’est possible) que développer !
Remarque 2 : une récurrence est correctement rédigée si et seulement si on voit clairement apparaitre
les 3 étapes :
- Initialisation (i.e. Au rang initial).
- Hérédité.
- Conclusion.
Remarque 3 : tout le monde doit être capable de rédiger parfaitement une récurrence, il n’y a là aucune
difficulté, une fois que l’on a fait l’effort d’apprendre la rédaction ’standard’.

Exercice 32 (+) (récurrence)


Méthode : quand on cherche à démontrer une propriété qui dépend d’un entier n et qu’on ne voit pas
comment y arriver directement, on essaie une démonstration par récurrence.
Ici, on pense donc naturellement à une démonstration par récurrence.
Pour n ∈ N∗ on pose :
n−1
Y 
k k n n
P(n) : 0 ∀(x, y) ∈ R2 , (x − y) x2 + y 2 = x2 − y 2 .0
k=0

- Au rang initial :
Pour n = 1, on a :
1−1
Y 
k k
d’une part : (x − y) x2 + y 2 = (x − y)(x + y) = x2 − y 2 .
k=0
21 21
d’autre part : x − y = x2 − y 2 .
Donc P(1) est vraie.
- Hérédité :
On fixe n ∈ N∗ et on suppose que P(n) est vraie. Soit (x, y) ∈ R2 . On a :
n    n−1
Y 
k k k k n n
Y
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 + y 2

(x − y) = (x − y)
k=0 k=0
n n n n
x2 − y 2 x2 + y 2
 
=
n+1 n+1 
= x2 − y2 .

Donc P(n + 1) est vraie.


- Conclusion :
Ainsi P(1) est vraie et : ∀n ∈ N∗ , si P(n) est vraie alors P(n + 1) est vraie.
D’après le principe de récurrence on en conclut que P(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .
Par conséquent :
n−1
Y 
k k n n
∀(x, y) ∈ R2 , ∀n ∈ N∗ , (x − y) x2 + y 2 = x2 − y 2 .
k=0

Remarque 1 : Dans les calculs, il vaut mieux factoriser (quand c’est possible) que développer !
Remarque 2 : une récurrence est correctement rédigée si et seulement si on voit clairement apparaitre
les 3 étapes :

15
- 1. Initialisation (i.e. Au rang initial).
- 2. Hérédité.
- 3. Conclusion.
Remarque 3 : tout le monde doit être capable de rédiger parfaitement une récurrence, il n’y a là aucune
difficulté, une fois que l’on a fait l’effort d’apprendre la rédaction ’standard’.

Exercice 33 (++) (partie entière)


Rappel : E(x) est le plus grand entier inférieur ou égal à x.
Autrement dit, E(x) est l’entier vérifiant : E(x) ≤ x < E(x) + 1.
Soient a et b deux réels.
E(a) ≤ a et E(b) ≤ b, donc E(a) + E(b) ≤ a + b. Donc E(a) + E(b) est un entier inférieur ou égal à
a + b. Or E(a + b) est le plus grand entier inférieur ou égal à a + b, donc :

E(a) + E(b) ≤ E(a + b).

a < E(a) + 1 et b < E(b) + 1, donc a + b < E(a) + E(b) + 2. Ainsi E(a) + E(b) + 2 est un entier
strictement supérieur à a + b. Or E(a + b) + 1 est le plus petit entier à être strictement supérieur à
a + b, donc :

E(a + b) + 1 ≤ E(a) + E(b) + 2 , c’est à dire : E(a + b) ≤ E(a) + E(b) + 1.

En conclusion, on a bien l’encadrement demandé, ce qui signifie, puisque tous les nombres sont des
entiers, que :
E(a + b) ∈ {E(a) + E(b), E(a) + E(b) + 1}.

6 Les fonctions

Exercice 34 (+) (injectivité, surjectivité)


Soit G : C → C, z 7→ G(z) = |z|.
Alors G n’est pas injective, car G(1) = G(i) = 1.
Par ailleurs G n’est pas une surjection sur R, car −2 n’a pas d’antécédent par G dans C.
En effet un module est toujours un réel positif ou nul.

Exercice 35 (+) (bijectivité, composée)


1. Ni f ni g ne sont bijectives. En effet, f n’est pas surjective et g n’est pas injective. Démontrons
ceci :

– Montrons que f n’est pas surjective.


Soit y = 0. Il n’existe aucun élément n dans N tel que n + 1 = 0. Donc il n’existe aucun entier
naturel n tel que f (n) = 0. Ainsi 0 n’a pas d’antécédent dans N par f . Ceci prouve que f n’est
pas surjective.
– Montrons que g n’est pas injective.
On remarque que g(0) = g(1) = 0. Ainsi 0 a deux antécédents distincts par g, donc g n’est
pas injective.

Même si ce n’est pas demandé, on peut remarquer que f est injective et g est surjective.

2. Puisque f : N → N et g : N → N, on peut définir les composées f ◦ g et g ◦ f . L’application


f ◦ g : N → N est définie par : f ◦ g(n) = n si n ≥ 1, et f ◦ g(0) = 1.

Par ailleurs, l’application g ◦ f : N → N est définie par : g ◦ f (n) = n pour tout n ∈ N. Autrement
dit, g ◦ f = IdN .

16
Exercice 36 (+) (bijectivité, application réciproque)
g est définie sur D = R \ {1}.
Méthode : on va fixer y et résoudre l’équation g(x) = y d’inconnue x. On va montrer que cette équation
a toujours une unique solution, ce qui prouvera que g est bijective. On aura de plus obtenu la fonction
réciproque g −1 .
Soit y ∈ R. On a :
y
g(x) = y ⇔ x = y(1 − x) ⇔ x(1 + y) = y ⇔ x = (il faut donc y 6= −1)
1+y

On a montré que : Quelquesoit y ∈ R \ {−1}, il existe un unique x ∈ D tel que g(x) = y.


Par conséquent g est une bijection de R \ {1} sur R \ {−1}.
y
De plus, g −1 : R \ {−1} → R \ {1} est définie par : ∀y ∈ R \ {−1}, g −1 (y) = .
1+y

Exercice 37 (++) (bijection)


9 3
Soit w ∈ R \ { }. Soit x ∈ R \ {− }. On a
4 2
f (x) = w ⇔ 2(4x + 6) − (8 − x) = w(4x + 6)
6w − 4
⇔ x(9 − 4w) = 6w − 4 ⇔ x =
9 − 4w
6w − 4 3
On montre ensuite que 6= − . Pour cela, on résout :
9 − 4w 2
6w − 4 3
= − ⇔ 2(6w − 4) = −3(9 − 4w) ⇔ −8 = −27.
9 − 4w 2
Cette équation n’a aucune solution.
9 3
Ainsi pour tout w ∈ R \ { }, l’équation f (x) = w admet une unique solution dans R \ {− }. Donc f
4 2
−1 9 3 6x − 4
est bijective et f : R \ { } → R \ {− } , x → .
4 2 9 − 4x

Exercice 38 (++) (fonction caractéristique)


Déterminons plus explicitement A, ce qui revient à résoudre l’inéquation : | ln x| ≥ 2.

Rappel : si a ≥ 0, on a : |w| ≥ a ⇔ w ∈] − ∞, −a] ∪ [a, +∞[⇔ w ≤ −a ou w ≥ a

On prend x > 0.

x ∈ A ⇔ ln(x) ≥ 2 ou ln(x) ≤ −2
⇔ x ≥ e2 ou x ≤ e−2 ( car exp est croissante )

Ainsi A =]0, e−2 ] ∪ [e2 , +∞[.


On a donc la courbe de χA :

17
Exercice 39 (++) (image directe, image réciproque, complexes)
1. Pour z = reiθ ∈ C∗ , on a u(z) = eiθ . Ainsi : u(C∗ ) = {eiθ , θ ∈ R} = {z ∈ C, |z| = 1}.
Autrement dit, l’image directe de C∗ par u est le cercle trigonométrique.
u−1 ({i}) = {λi, λ ∈ R∗+ }. Autrement dit, l’image réciproque de {i} (ou l’ensemble des antécédents
de i) par u est la demi-droite ouverte d’origine O et passant par i.
2. L’application u n’est pas injective car i a une infinité d’antécédents.
Elle n’est pas surjective car 3 n’a pas d’antécédent (ou encore car u(C∗ ) 6= C).
u(z)
3. Soit z ∈ C. Alors u ◦ u(z) = = u(z). Donc u ◦ u = u.
|u(z)|

Exercice 40 (++) (bijectivité)


w+1
Pour w ∈ C \ {1}, on montre que : f (z) = w ⇔ z = .
w−1
w+1
On prouve ensuite que ∈ C \ {1}. On en conclut que pour tout w ∈ C \ {1}, l’équation f (z) = w
w−1
a une unique solution dans C \ {1}. Donc f est bijective.

Exercice 41 (++) (image directe, intersections)


1. Oui, la démonstration a été faite en exercice.
On peut par exemple le prouver comme ceci :
A ∩ B ⊂ A, donc f (A ∩ B) ⊂ f (A).
Et A ∩ B ⊂ B, donc f (A ∩ B) ⊂ f (B).
Ainsi f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
2. Non. On peut prendre A = R∗− , B = R∗+ , et f : x 7→ f (x) = sin x (dessinez !).

Exercice 42 (++) (bijections et nombre d’élements)


On note bien que n est le nombre d’éléments de l’ensemble de départ, q est le nombre d’éléments de
l’ensemble d’arrivée.
Après quelques dessins on constate que :
1. Si il existe une bijection de E sur F , alors n = q.

2. Si il existe une injection de E dans F , alors n ≤ q.

Autrement dit, si n > q il est impossible de créer une injection de E dans F .


3. Si il existe une surjection de E sur F , alors n ≥ q.

Autrement dit, si n < q il est impossible de créer une surjection de E sur F .

18
Exercice 43 (++) (image directe)
Méthode : on n’a à priori aucune idée de la réponse, donc on trace quelques courbes au hasard, on
prend une partie A quelconque et on regarde f (A) et f (A).
On se rend compte que la réponse à la question est ’Non’.
Donnons un contre-exemple. On prend E = F = R, A = [0, π] et f : x 7→ f (x) = sin x (faire la
courbe).
Alors f (A) = [0, 1] donc f (A) =] − ∞, 0[∪]1, +∞[.
Par ailleurs, f (A) = [−1, 1].
On constate donc qu’il n’y a aucune inclusion entre ces deux ensembles.

Exercice 44 (++) (bijection, produit cartésien)


1. Supposons f injective. Soient x et y dans E tels que h(x) = h(y).
Alors (f (x), g(x)) = (f (y), g(y)) donc f (x) = f (y), d’où x = y.
Ainsi, si f est injective alors h est injective.
On prouve de même que l’injectivité de g implique celle de h.
Par conséquent, on a bien :

f ou g est injective ⇒ h est injective.

2. Non. On donne un contre-exemple : f = g = IdR .

Exercice 45 (++) (image réciproque)


La question peut se réécrire : √
p
2
2
Résoudre dans R l’inéquation : 1 − x ≤ − x.
2
On nomme l’inéquation (I).
Tout d’abord, on travaille lorsque x ∈ [−1, 1], (pour avoir 1 − x2 ≥ 0).
On notera S l’ensemble des solutions de (I).
Remarque : en mathématiques, pour simplifier (et clarifier) la rédaction, on peut introduire des nota-
tions ((S),...). √ √
On remarque que si x est solution, alors 22 − x ≥ 0, donc x ≤ 22 .

2
Donc on travaille finalement sur l’intervalle [−1, ].
2
Soit x dans cet intervalle. On raisonne par équivalence :

2 2
(I) ⇔ 1 − x ≤ ( − x)2 (car tous les nombres sont positifs)
2
√ 1
⇔ 2x2 − 2x − ≥ 0
√ 2
2
⇔ 4x − 2 2x − 1 ≥ 0

Le discriminant de ce polynôme P de degré 2 est : ∆ = 24. Ainsi P a deux racines réelles distinctes :
√ √ √ √
2(1 − 3) 2(1 + 3)
x1 = et x2 =
4 4
Il faut maintenant étudier si ces nombres sont dans l’intervalle de définition.
Il est clair que −1 < x1 < 0.
Pour x √2 , on raisonne
√ par équivalence :
2 1+ 3 1 √ √ √
2
x2 < ⇔ < ⇔ 1 + 3 < 2 ⇔ 3 < 1, ce qui est évidemment faux. Donc x2 ≥ 2 .
2 4 2
En conclusion :
S = [−1, x1 ].

19
Exercice 46 (++) (partie entière, injection, surjection)
1. On sait que −2 ≤ 2 sin x ≤ 2, donc la fonction h ne prend que cinq valeurs : −2, −1, 0, 1, 2.
On lit sur le cercle trigonométrique les variations de sin sur [0, 2π] et on obtient le tableau suivant
puis la courbe de h :

2. h(0) = h(π), donc h n’est pas injective.


5 n’a aucun antécédent par h, donc h n’est pas surjective.

Exercice 47 (++) (injections)


Soit f une injection de N dans N telle que : ∀n ∈ N, f (n) ≤ n.
Avec n = 0 : f (0) ≤ 0, mais comme f (0) ∈ N on a forcément : f (0) = 0.
Puis, avec n = 1 : f (1) ≤ 1, donc f (1) ∈ {0, 1}. Mais f (1) ne peut pas être égal à 0 puisque f (0) = 0
et f est injective. Ainsi f (1) = 1.
Avec n = 2, on trouvera avec les mêmes arguments : f (2) = 2.
Et ainsi de suite.
En bref, f (n) = n quelquesoit n ∈ N (ça pourrait se prouver par récurrence si on voulait le faire
rigoureusement). Donc f est l’identité de N.
Et réciproquement, l’identité est bien une injection de N dans N telle que f (n) ≤ n pour tout n ∈ N.

Exercice 48 (+++) (fonction caractéristique)



1 si x ∈ A (c’est à dire x ∈
/ A).
1. Soit x ∈ E. On a : χA (x) =
0 si x ∈
/ A (c’est à dire x ∈ A).
Autrement dit, χA(x) = 1 si et seulement si χA (x) = 0, et
χA(x) = 0 si et seulement si χA (x) = 1. On a donc bien :

χA(x) = 1 − χA (x) , et ceci pour tout x ∈ E.

2. Soit x ∈ E.

χA (x) χB (x) = 1 ⇔ χA (x) = 1 et χB (x) = 1 ⇔ x ∈ A et x ∈ B


⇔ x ∈ A ∩ B ⇔ χA∩B (x) = 1.

Par conséquent, ∀x ∈ E, χA (x) χB (x) = χA∩B (x).


3.

χA∪B = χA∩B (car A ∪ B = A ∩ B (loi de Morgan))


= χA χB (d’après la question (2))
= (1 − χA )(1 − χB ) (d’après la question (1))

En conclusion, on a : χA∪B = (1 − χA )(1 − χB ).


4. On va ici utiliser les questions (1) et (3).
D’après la question (1), χA∪B = 1 − χA∪B .
Or on a montré à la question (3) que χA∪B = (1 − χA )(1 − χB ).
On peut donc en déduire que χA∪B = 1 − (1 − χA )(1 − χB ).
En développant, on obtient : χA∪B = χA + χB − χA χB .

20
Exercice 49 (+++) (ensembles de fonctions)
1. Lisons : A est l’ensemble des fonctions f telles que quelquesoient les réels x et t, si x < t alors
f (x) ≤ f (t).
En clair : A est simplement l’ensemble des fonctions croissantes !

Lisons : B est l’ensemble des fonctions f telles qu’il existe un réel T > 0, tel que pour tout réel
x, f (x + T ) = f (x).
Tout simplement : B est l’ensemble des fonctions périodiques !

Ce que l’on constate, c’est qu’il ne faut pas avoir peur des phrases écrites avec des quantificateurs,
mais les éviter si possible en les traduisant immédiatement en français.
Il faut surtout retenir qu’écrire les ensembles A et B avec des quantificateurs n’apporte rien du
tout et complique inutilement les choses.
Bref, faire des vraies phrases en français est autorisé et carrément recommandé, plutôt que
d’écrire des suites de quantificateurs-hiéroglyphes placées au hasard et sans aucun sens.
On va d’ailleurs traduire toutes les questions qui suivent, et y répondre en utilisant les symboles
seulement lorsque c’est nécessaire.
2. La question est : si f et g sont dans A, est-ce que le produit f g est dans A ?
Traduction : si f et g sont deux fonctions croissantes, est-ce que leur produit est encore une
fonction croissante ?
On peut essayer de répondre oui en faisant une démonstration, ..., mais si on est rigoureux on
n’y arrive pas.
On cherche alors à répondre non, en donnant un contre-exemple :
Et l’idée est : prenons f (x) = g(x) = x. Alors f et g sont croissantes, mais (f g)(x) = x2 et f g
n’est pas croissante car (f g)(−1) > (f g)(0).
Au final, A n’est pas stable par produit.

Question ouverte (difficile) : B est-il stable par produit ?


3. - Commençons par A.
Traduction de l’énoncé : si f et g sont croissantes, est-ce que leur composée f ◦ g est encore
croissante ?
Soient f et g deux fonctions croissantes.
Soit x < y. Alors g(x) ≤ g(y) car g est croissante. Donc f (g(x)) ≤ f (g(y)) car f est croissante.
Ainsi : x < y ⇒ f ◦ g(x) ≤ f ◦ g(y).
Donc f ◦ g est croissante.
En conclusion, A est bien stable pour la composition.

- Pour B :
Est-ce que la composée de deux fonctions périodiques est périodiques ?
Soit f une fonction T1 -périodique, g une fonction T2 -périodique.
Soit x ∈ R. Alors f ◦ g(x + T2 ) = f (g(x + T2 )) = f (g(x)) = f ◦ g(x). Donc f ◦ g est périodique
(on remarque que la périodicité de f n’a même pas servi).
En bref, B est stable pour la composition.
4. A ∩ B est l’ensemble des fonctions à la fois croissantes et périodiques. En réfléchissant, les seules
fonctions qui satisfont en même temps ces deux critères sont les fonctions constantes, qui sont
bien croissantes et périodiques.
Donc A ∩ B est l’ensemble des fonctions constantes.

21
Exercice 50 (+++) (borne supérieure)
En français : E est l’ensemble des réels x de [0, 1] tels que f (x) ≥ x.
Autrement dit, si on considère un réel x de [0, 1], alors :
. x appartient à E si et seulement si f (x) ≥ x ;
. x n’appartient pas à E si et seulement si f (x) < x.

Quelques dessins pour comprendre la définition de E :

1. Puisque f (0) ∈ [0, 1], f (0) ≥ 0 donc 0 ∈ E. Ainsi E est non vide, et E est majorée par 1. D’après
la propriété fondamentale de R, E admet une borne supérieure.
2. On suppose f (s) > s.

Puisque f est croissante, on a alors : f f (s) ≥ f (s). Donc f (s) ∈ E.
D’autre part, s est la borne supérieure de E et f (s) > s, donc f (s) ∈
/ E.
On a une contradiction, donc on peut conclure que l’hypothèse f (s) > s est absurde.
3. On suppose f (s) < s.
(a) Par définition de la borne supérieure, il y a un élément c de E qui est dans ]f (s), s], i.e. tel
que : f (s) < c ≤ s.
(b) On a alors, puisque f est croissante : f (c) ≤ f (s). Or f (s) < c. On déduit de ces deux
inégalités que : f (c) < c.
Ceci est absurde, car c ∈ E, donc f (c) ≥ c.
4. En conclusion, les hypothèses f (s) > s et f (s) < s sont toutes les deux absurdes.
Par conséquent, f (s) = s.
Ce résultat n’est pas surprenant si l’on regarde les exemples tracés plus haut.

Exercice 51 (+++) (bijectivité)


Supposons g ◦ f et h ◦ g bijectives.
On a prouvé dans un exercice (il faut savoir le démontrer) qu’alors g est surjective, f est injective, h
est surjective, et g est injective.
On a donc g bijective. Alors g −1 existe et f = g −1 ◦ (g ◦ f ) est la composée de deux applications
bijectives donc f est bijective. De même h = (h ◦ g) ◦ g −1 est bijective.

Exercice 52 (+++) (fonction sur l’ensemble des parties)


1. f (E) = (E ∩ A, E ∩ B) = (A, B).
f (∅) = (∅ ∩ A, ∅ ∩ B) = (∅, ∅).
f (A) = (A ∩ A, A ∩ B) = (A, A ∩ B).
f (B) = (B ∩ A, B ∩ B) = (A ∩ B, B).
2. On veut démontrer une équivalence. On va raisonner par double implication.
a) Montrons que : f injective ⇒ E = A ∪ B.
On suppose que f est injective. Ceci signifie que si deux parties X et Y de E ont la même image
par f (i.e. si f (X) = f (Y )), alors nécessairement X = Y .
On veut montrer que E = A ∪ B.
Puisque f est injective, il suffit pour cela de prouver que f (E) = f (A ∪ B).
On sait déjà (question 1) que f (E) = (A, B).
Calculons f (A ∪ B) = ((A ∪ B) ∩ A, (A ∪ B) ∩ B).
Or A est inclus dans A ∪ B, donc (A ∪ B) ∩ A = A. De même (A ∪ B) ∩ B = B.

22
Ainsi f (A ∪ B) = (A, B) = f (E). Donc, grâce à l’injectivité de f , on a E = A ∪ B.
On vient de prouver que : f injective ⇒ E = A ∪ B.

b) Montrons que E = A ∪ B ⇒ f injective.


Supposons E = A ∪ B. Montrons que f est injective.
On considère deux parties de E, appelées X et Y , telles que f (X) = f (Y ).
On veut prouver que nécessairement X = Y .
On a : f (X) = f (Y ), donc (X ∩ A, X ∩ B) = (Y ∩ A, Y ∩ B).
Ainsi X ∩ A = Y ∩ A et X ∩ B = Y ∩ B. Donc (X ∩ A) ∪ (X ∩ B) = (Y ∩ A) ∪ (Y ∩ B).
En utilisant les propriétés du cours, ceci se réécrit : X ∩ (A ∪ B) = Y ∩ (A ∪ B)
Or on a supposé A ∪ B = E, donc X ∩ E = Y ∩ E, puis X = Y .
Ainsi, si f (X) = f (Y ) alors X = Y . Donc f est injective.
On vient de démontrer que E = A ∪ B ⇒ f injective.

c) Conclusion : on a bien : f injective ⇔ E = A ∪ B.


3. Raisonnons encore par double implication.
a) Supposons f surjective.
Alors tout couple (Y, Z), avec Y partie de A et Z partie de B, est l’image par f d’une (au moins
une) partie X de E.
Autrement dit : ∀(Y, Z) ∈ P(A) × P(B), ∃X ∈ P(E), (Y, Z) = (X ∩ A, X ∩ B).
On applique ceci avec Y = A, Z = ∅. Alors il existe X ∈ P(E) tel que : X ∩ A = A et X ∩ B = ∅.
La condition X ∩ A = A signifie que A ⊂ X. Puisque X ∩ B = ∅, on en déduit que A ∩ B = ∅.
On a bien prouvé que : f est surjective ⇒ A ∩ B = ∅.

b) Supposons A ∩ B = ∅.
Montrons que f est surjective.
Soit Y une partie de A, Z une partie de B. On veut montrer qu’il existe X, une partie de E,
telle que : f (X) = (Y, Z), c’est à dire telle que : X ∩ A = Y et X ∩ B = Z.
Prenons X = Y ∪ Z. Puisque A et B sont disjoints, que Y ⊂ A et que Z ⊂ B, on a bien :
X ∩ A = Y et X ∩ B = Z.
Donc f est surjective.
On a bien prouvé que : A ∩ B = ∅ ⇒ f est surjective.

c) Conclusion : on a bien l’équivalence demandée.

Exercice 53 (++++) (surjectivité, image réciproque et image directe)


L’exercice peut paraitre difficile, mais ce n’est qu’une question de méthode.
On doit démontrer une équivalence, on va raisonner par double implication :
– On suppose f surjective.
Soit B une partie de F .
– Soit x ∈ f f ∗ (B) . Alors ∃w ∈ f ∗ (B) tel que x = f (w).


Puisque w ∈ f ∗ (B), alors f (w) ∈ B, donc x ∈ B.


Ainsi f f ∗ (B) ⊂ B.
– Soit x ∈ B. Puisque f est surjective, ∃z ∈ E tel que
 x = f (z).
Alors f (z) ∈ B, donc ∗ ∗
 z ∈ f (B), puis x ∈ f f (B) .
Ainsi B ⊂ f f ∗ (B) .
Finalement on a prouvé que :

f surjective ⇒ ∀B ⊂ F, f f ∗ (B) = B .

(1)

23
B de F , f f ∗ (B) = B.

– Supposons que pour toute partie
Soit y ∈ F . Alors y ∈ f f ∗ (F ) (on applique l’hypothèse avec B = F ).


Donc ∃x ∈ f ∗ (F ) tel que y = f (x).


Or f ∗ (F ) ⊂ E, donc on a montré que : ∀y ∈ F, ∃x ∈ E : y = f (x). Donc f est surjective.
On a donc démontré que :

(2) ∀B ⊂ F, f f ∗ (B) = B ⇒ f surjective .




– D’après (1) et (2) on peut conclure que :

⇔ ∀B ⊂ F, f f ∗ (B) = B .

f est surjective

7 Limites et développements limités

Exercice 54 (+) (limites)


1 p 2 p  √
lim 2x + 1 − x2 + x + 1 = 2 − 1 .
x→+∞ x

Exercice 55 (+) (limites)


p 1 1 1
lim ( x2 + x + x) = − , puis lim √ 3 = − .
x→−∞ 2 x→−∞ 2
x +x + x 8

Exercice 56 (+) (limite, expression conjuguée)


Méthode : On a une forme indéterminée et une expression avec des racines, on va multiplier par les
expressions conjuguées.
√ √ √ √
x+2 − 2 (1 + 3x − 5)(x − 2) (1 + 3x − 5) x+2 − 2 −1
√ = √ = √ . Donc lim √ = .
1 − 3x − 5 ( x + 2 + 2)(6 − 3x) −3( x + 2 + 2) x→2 1 − 3x − 5 6

Exercice 57 (+) (limites)


√ √ q √
En ±∞, x − 1 = x2 1 − x12 ∼ x2 .
2

Et x2 = |x|. √
√ x2 − 1 x
Ainsi, en +∞ : x2 − 1 ∼ x. Donc lim = lim = 1.
x→+∞√ x + 2 x→+∞ x
√ x2 − 1 −x −1
Et, en −∞ : x2 − 1 ∼ −x. Donc lim = lim = .
x→−∞ 2x x→−∞ 2x 2

Exercice 58 (+) (limites)


C’est une limite quand x → 1. On va se ramener
√ en 0 avec√le changement de variable : x = 1 + t.
x2 − x (1 + t)2 − 1 + t
Puisque x → 1, t → 0. Alors : h(x) = √ = √ .
x−1 1+t−1
Méthode : On a une forme indéterminée, la méthode est toujours la même : on cherche un
équivalent du numérateur, puis un équivalent du dénominateur, puis on fait le quotient
des équivalents. Pour chercher ces équivalents, il faudra éventuellement faire un dl du
numérateur (mais si on peut s’en passer c’est tant mieux), ou un dl du dénominateur.
Mais on ne fait jamais un dl du quotient ! ! (beaucoup trop compliqué et totalement
inutile).
√ 1
On rappelle que 1 + t =0 1 + t + o(t).
2
√ 1
- Le dénominateur : D(t) = 1 + t − 1 ∼ t.
2
2
√ 1 3 3
- Le numérateur : N (t) = (1 + t) − 1 + t = 1 + 2t − (1 + t) + o(t) = t + o(t) ∼ t.
2 2 2

24
Pour le numérateur, il a fallu utiliser les dl, parceque le numérateur est une somme, et il est interdit
de sommer les équivalents, alors qu’on a le droit de sommer des dl du même ordre.
N (t)
- On fait le quotient des équivalents : ∼ 3.
√ D(t)
x2 − x
Par conséquent : lim √ = 3.
x→1 x−1

Exercice 59 (+) (limites)


1. lim f (x) n’existe pas.
x→0
2. Si λ > 0, lim g(x) = 0. Si λ ≤ 0, lim g(x) n’existe pas.
x→0 x→0
3. On prend λ > 0 (sinon la fonction n’a pas de limite). Alors : h(x) ∼0 xλ−1 .
Si λ > 1, lim h(x) = 0.
x→0
Si λ = 1, lim h(x) = 1.
x→0
Si λ < 1, lim h(x) n’existe pas.
x→0

Exercice 60 (++) (limites)


2 1 2 − 2 cos x − sin2 x
w(x) = − = .
sin2 x 1 − cos x sin2 (x)(1 − cos x)
Méthode : On a une forme indéterminée, la méthode est toujours la même : on cherche un
équivalent du numérateur, puis un équivalent du dénominateur, puis on fait le quotient
des équivalents. Pour chercher ces équivalents, il faudra éventuellement faire un dl du
numérateur, ou un dl du dénominateur. Mais on ne fait jamais un dl du quotient ! !
(beaucoup trop compliqué et totalement inutile).
- Le dénominateur : D(x) = sin2 (x)(1 − cos x).
C’est un produit de deux fonctions dont les équivalents sont connus.
2
En effet, sin x ∼ x et 1 − cos x ∼ x2 .
x4
Par produit d’équivalents : D(x) ∼ .
2
- Le numérateur : N (x) = 2 − 2 cos x − sin2 x.
C’est une somme, donc pour en avoir un équivalent il faut passer par les dl (parcequ’on peut sommer
les dl, mais pas les équivalents).
Il faut faire des dl du même ordre :
x3 x3 x4
sin x = x − + o(x4 ) donc sin2 (x) = (x − )2 + o(x4 ) = x2 − + o(x4 ).
6 6 3
x2 x4
cos x = 1 − + + o(x4 ).
2! 4!
x4 x4 x4 x4
Sommons : N (x) = 2 − (2 − x2 + ) − (x2 − ) + o(x4 ) = + o(x4 ) ∼ .
12 3 4
4 4
x
N (x) 1
- On fait le quotient des équivalents : w(x) = ∼ x44 ∼ .
D(x) 2
2
2 1 1
Ainsi lim − = .
x→0 sin2 x 1 − cos x 2
Remarque : vous vous demandez comment on sait qu’il faut faire un dl à l’ordre 4 au numérateur ? Et
bien on ne sait pas, mais quand on essaye à l’ordre 2, ou 3, tous les termes disparaissent, donc on va
à l’ordre 4.

25
Exercice 61 (++) (limite, changement de variable, trigonométrie)
Méthode : On a une forme indéterminée, mais on n’est pas au voisinage de 0, ce qui nous empeche
d’utiliser les limites usuelles. On se ramène en 0 grâce au changement de variable u = x − 3.
π πu 
On pose u = x − 3 (i.e. x = u + 3). x → 3 donc u → 0. On a : g(x) = h(u) = (u2 + 2u) tan + .
π
2 6
π sin( 2 + α) cos α 1 2
u + 2u u
On a : tan( + α) = π = =− . Ainsi h(u) = − πu = −(u + 2) .
2 cos( 2 + α) − sin α tan α tan( 6 ) tan( πu
6 )
1 12 12
On rappelle que : tan(t) ∼0 t. Donc lim h(u) = −2 π = − . Par conséquent lim g(x) = − .
u→0
6 π x→3 π

Exercice 62 (++) (développements limités)


Méthode : Se débrouiller (i.e. factoriser, transformer) pour avoir une écriture de la forme ln(1 + u)
avec u une quantité qui tend vers 0.
Tous les DL seront ici donnés au voisinage de 0 :
Ici, lim 2 cos x + sin x = 2 donc on factorise par 2 :
x→0

1
ln(2 cos x + sin x) = ln(2) + ln(cos x + sin x).
2
x2 3
On sait que : cos x = 1 − + o(x2 ) et sin x = x − x6 + o(x3 ) donc :
2
x x2 x3
 
1
cos x + sin x = 1 + − − + o(x3 )
2 2 2 12

u2 u3
On sait aussi que ln(1 + u) = u − + + o(u3 ). Donc :
2 3
2 3
x x2 x3 1 x x2 x3 1 x x2 x3
   
ln(2 cos x + sin x) = ln(2) + − − − − − + − − + o(x3 )
2 2 12 2 2 2 12 3 2 2 12
1 5 5
= ln(2) + x − x2 + x3 + o(x3 )
2 8 24

Exercice 63 (++) (développements limités)


x2 x3 x4
ln(1 − x) = −x − − − + o(x4 ).
2 3 4
Remarque : pourquoi aller jusqu’à l’ordre 4 ?
Réponse : parce que le dl commence par x + ..., et nous on veut une expression de la forme 1 + u avec
u → 0, donc on va factoriser par x, donc le o(x4 ) deviendra un o(x3 ), ce qui est bien car on veut un
DL d’ordre 3. Si on s’arrete au début à l’ordre 3 alors en factorisant par x on n’aura plus qu’un DL
d’ordre 2, ce qui est insuffisant ici.
x 1
= (−1) ×   + o(x3 )
ln(1 − x) 1+ + + x x2 x3
2 3 4
" 2  3 #
x x2 x3 x x2 x3 x x2 x3
  
= (−1) 1 − + + + + + − + + + o(x3 )
2 3 4 2 3 4 2 3 4
1 1 1
= −1 + x + x2 + x3 + o(x3 )
2 12 24

Exercice 64 (++) (limites)


1. x ∈ D ⇔ x 6= 0 et ln |x| =
6 0. Donc D = R \ {−1, 0, 1} =] − ∞, −1[∪] − 1, 0[∪]0, 1[∪]1, +∞[.
2. lim f = lim f = 0. lim f = lim f = +∞. lim f = lim f = −∞. lim f = 0. lim f = +∞.
−∞ +∞ −1− 1+ −1+ 1− 0− 0+

26
Exercice 65 (++) (limite, théorie)
1. lim (f (x) + g(x)) = l1 + l2 . Ecrivons la démonstration :
x→a
Soit ε > 0. On sait que lim f (x) = l1 donc :
x→a
il existe α1 > 0 tel que pour tout x dans [a − α1 , a + α1 ], |f (x) − l1 | ≤ ε.
On sait aussi que lim g(x) = l2 donc :
x→a
il existe α2 > 0 tel que pour tout x dans [a − α2 , a + α2 ], |g(x) − l2 | ≤ ε.
On pose α = min(α1 , α2 ). On prend x ∈ [a − α, a + α]. Alors x ∈ [a − α1 , a + α1 ] et x ∈
[a − α2 , a + α2 ], ce qui entraine que : |f (x) − l1 | ≤ ε et |g(x) − l2 | ≤ ε.
On a alors : |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| = |f (x) − l1 + g(x) − l2 |.
Avec l’inégalité triangulaire : |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| ≤ |f (x) − l1 | + |g(x) − l2 | ≤ ε + ε.
On a prouvé que : ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x ∈ [a − α, a + α], |(f + g)(x) − (l1 + l2 )| ≤ 2ε.
Autrement dit, lim (f (x) + g(x)) = l1 + l2 .
x→a
2. lim (f (x) + u(x)) n’existe pas.
x→a
Démontrons ceci : on raisonne par l’absurde et on suppose que f + u a une limite en a. On sait
que u = (f + u) − f . Or f + u et f ont une limite en a, donc u a une limite en a : c’est absurde.
On en conclut que (f + u) n’a pas de limite en a.
3. On ne peut rien dire.
. Par exemple, si u(x) = E(x) et v(x) = −u(x), alors u et v n’ont pas de limite en 0 mais u + v
a une limite en 0.
. Si u(x) = E(x) et v(x) = u(x), alors u et v n’ont pas de limite en 0 et u + v n’a pas de limite
en 0.

Exercice 66 (++) √ (étude complète de fonction)


Posons u(x) = x2 − 3x + 1. √ √
2 3− 5 3+ 5
x ∈ Du ⇔ x − 3x + 1 ≥ 0. Donc Du =] − ∞, ]∪[ , +∞[.
√ √
2 2
2x − 3
u est dérivable sur ] − ∞, 3−2 5 [∪] 3+2 5 , +∞[ et : u0 (x) = √ .
2 x2 − 3x + 1
3
On a : u0 (x) ≥ 0 ⇔ x ≥ . D’où le tableau :
2

Etudions le comportement de u au voisinage de +∞ : r r


u(x) x2 − 3x + 1 3 1
Déjà, lim u(x) = +∞. Ensuite, lim = lim 2
= lim 1 − + 2 = 1.
x→+∞ rx→+∞ x x→+∞ x x→+∞ x x
3 1 
Enfin, lim u(x) − x = lim x 1 − + 2 − 1 .
x→+∞ x→+∞ x x
Il y a une indétermination, que l’on va lever en multipliant par l’expression conjuguée (on pourrait
aussi faire un d.l.) :
q  q
3 1
1 − x3 + x12 + 1

1 − + − 1
r
3 1  x x2
x 1− + 2 −1 = x q
x x 1 − x3 + x12 + 1
1 − x3 + x12 − 1 −3 + x1

= xq =q .
1 − x3 + x12 + 1 1 − x3 + x12 + 1

27
3
Maintenant il est clair que lim u(x) − x = − .
x→+∞ 2
Conclusion : Cu admet une asymptote oblique au voisinage de +∞, dont l’équation est : y = x − 32 .
On peut tracer :

Exercice 67 (++) (étude complète de fonction)


x3 + 3x2 + 5x + 5
Notons h(x) = . h est définie et dérivable sur R \ {1}.
(x + 1)2

(3x2 + 6x + 5)(x + 1)2 − (x3 + 3x2 + 5x + 5)2(x + 1)


h0 (x) =
(x + 1)4
(3x2 + 6x + 5)(x + 1) − 2(x3 + 3x2 + 5x + 5)
=
(x + 1)3
x3 + 3x2 + x − 5 (x − 1)(x2 + 4x + 5)
= 3
= .
(x + 1) (x + 1)3

Faisons un tableau de signe, suivi des variations de h :

Pour l’asymptote on cherche, en raisonnant par équivalence, les réels a, b, c, d :

x3 + 3x2 + 5x + 5 cx + d
(∗) ⇔ 2
= ax + b +
(x + 1) (x + 1)2
⇔ x3 + 3x2 + 5x + 5 = ax(x + 1)2 + b(x + 1)2 + cx + d
⇔ x3 + 3x2 + 5x + 5 = ax(x + 1)2 + b(x + 1)2 + cx + d = ax3 + (2a + b)x2 + (a + 2b + c)x + (b + d).
 

 a = 1 
 a = 1
2a + b = 3 b = 1
 
On identifie alors terme à terme : (∗) ⇔ ⇔ .

 a + 2b + c = 5 
 c = 2
b+d=5 d = 4
 
2x + 4
Finalement, h(x) = x + 1 + .
(x + 1)2
On a alors : lim h(x) − (x + 1) = 0, donc la droite ∆ d’équation : y = x + 1 est asymptote à Ch en +∞.
x→+∞
x+2
On étudie ensuite le signe de h(x) − (x + 1) = 2 (x+1)2 . On voit que Ch est au-dessus de son asymptote

lorsque x > −2. On peut maintenant tracer la courbe :

Exercice 68 (++) (limites)


Dfn =]0, 1[∪]1, +∞[.

28
−∞ 00 +∞ 00
lim fn (x) =00 = +∞. lim fn (x) =00 = 0 par croissance comparée.
x→0 −1 x→+∞ +∞
x−1
lim fn (x) = lim n car ln x ∼1 (x − 1).
x→1 x→1 x − 1
x−1 1
Ensuite, on sait que n = Pn−1 (somme géométrique).
x −1 k=0 x
k
n−1 n−1
X X 1
Or, quand x → 1, xk → 1 = n. Ainsi lim fn (x) = .
x→1 n
k=0 k=0

Exercice 69 (+++) (limites, développements limités, etude de fonction)


1. Dg =] − ∞, −2[∪]0, +∞[. Sur Dg , g est continue et dérivable. g, dérive-toi :
1
1 1p 1 2x + 2 ex
g 0 (x) = − −x(x + 2) + (x + 1)x2

2
e x x(x + 2) + e x p = p
x 2 x(x + 2) x2 x(x + 2)
1 1
ex ex  √ √ 
x3 − 2x = p

= p x(x − 2)(x + 2) .
x2 x(x + 2) x2 x(x + 2)
D’où le tableau de variation de g (les limites sont évidentes) :

1
2. On considère que x tend vers +∞ et on pose x = . Ainsi t → 0+ . On a :
t
s 
1 √

1 1 1
g( ) = et + 2 = et 1 + 2t
t t t t
t2 t2 t2 t2
   
1 2 1 2 2
=t→0 (1 + t + )(1 + t − ) + o(t ) =t→0 1 + t − + t + t + + o(t )
t 2 2 t 2 2
1 1
1 + 2t + t2 + o(t2 ) =t→0 + 2 + t + o(t).

=t→0
t t
2 1
On a ainsi : g(x) =x→+∞ x + 2 + + o( ).
x x
2
3. D’après la question précédente, lim g(x) − (x + 2) = lim = 0. Donc la courbe de g admet
x→+∞ x→+∞ x
2
une asymptote D en +∞, qui a pour équation : y = x + 2. Enfin, g(x) − (x + 2) ∼ qui est
x
positif au voisinage de +∞, donc Cg est au-dessus de D au voisinage de +∞.
4.

Exercice 70 (+++) (étude de fonctions, développements limités)


1. On pose t = x1 . x → +∞ donc t → 0.
 1 !
1 1 3 1 1 1 ( 13 )( −2 )
p( ) = 3
(1 − 2t) 3 = 1 + (−2t) + 3
(−2t)2 + o(t2 )
t t t 3 2
1 2 4
= − − t + o(t).
t 3 9

29
2 4 1
On a bien : p(x) = x − − + o( ).
3 9x x
2
2. Ainsi lim p(x) − (x − ) = 0. Donc Cp admet une asymptote oblique (D) d’équation y = x− 23 .
x→+∞ 3
2 4
De plus, p(x) − (x − ) ∼ − qui est négatif au voisinage de +∞, donc Cp est en-dessous de
3 9x
(D) au voisinage de +∞.
1  −2 4
3. p0 (x) = (x(3x − 4)) x2 (x − 2) 3 ≥ 0 ⇔ x ≥ . D’où la courbe de p :
3 3

Exercice 71 (+++) (limites)


1. t 7→ et est définie sur R et 1 + 4et ne s’annule jamais, donc u est définie sur R.
3 + e2t 1
En +∞, 3 + e2t ∼ e2t et 1 + 4et ∼ 4et donc t
∼ et → +∞. Donc lim u(t) = +∞.
1 + 4e 4 t→+∞
2t t
En −∞, 3 + e → 3 et 1 + 4e → 1 donc lim u(t) = ln(3).
t→−∞
2. Ici on travaille au voisinage de −∞. Ainsi et est près de 0.
y2
On rappelle que quand y → 0 alors ln(1 + y) = y − 2 + o(y 2 ).

e2t
u(t) = ln(3 + e2t ) − ln(1 + 4et ) = ln(3) + ln(1 + ) − ln(1 + 4et ).
3
e2t e2t
D’une part : ln(1 + )= + o(e2t ).
3 3
(4et )2
D’autre part : ln(1 + 4et ) = 4et − + o(e2t ) = 4et − 8e2t + o(e2t ).
2
e2t 25e2t
Ainsi u(t) = ln(3) + − (4et − 8e2t ) + o(e2t ) = ln(3) − 4et + + o(e2t ).
3 3
25
Donc u(t) − ln(3) ∼ −4et , puis u(t) − ln(3) + 4et ∼ e2t .
3
t
3. Maintenant t → +∞, donc e → +∞ et e → 0. −t

1
u(t) = ln(3 + e2t ) − ln(1 + 4et ) = ln(e2t ) + ln(1 + 3e−2t ) − ln(4et ) − ln(1 + e−t )
4
1
= t − ln(4) + ln(1 + 3e−2t ) − ln(1 + e−t )
4
Ainsi lim u(t) − (t − ln 4) = 0 et la droite d’équation y = t − ln 4 est asymptote à Cu en +∞.
t→+∞

Exercice 72 (+++++) (équivalents)


n
X
C’est très difficile. On note un = k!.
k=1
Déjà, n! ≤ un ≤ n × n!. Mais cet encadrement n’est pas assez précis.
Ensuite, un = un−1 + n! donc un ≤ (n − 1)(n − 1)! + n! puis un ≤ 2n!. Cet encadrement est encore
trop large. On reprend : un = un−1 + n! ≤ 2(n − 1)! + n!.
un 2 un
Là, c’est bon, puisque : 1 ≤ ≤ 1 + . Par encadrement, lim = 1.
n! n n!

30

Vous aimerez peut-être aussi