UNIVERSITE DE THIES
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
COURS D’ASSAINISSEMENT DES TERRES AGRICOLES
MASTER 2 HYDRAULIQUE ET ASSAINISSEMENT
PAPA SAER WADE,
Enseignant-Chercheur
Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
Email:
[email protected]OBJECTIFS PEDAGOGIQUES:
A l’issue de ce cours, les étudiants:
➢ Connaissent les méthodes d’assainissement des terres agricoles
➢ Les techniques de conception et de dimensionnement des réseaux
d’assainissement des terres agricoles
➢ Les méthodes d’exécution et d’entretien des réseaux de drainage
PRE-REQUIS:
• Hydrogéologie
• Hydraulique
• Pédologie
• Agronomie
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PLAN DU COURS
❑Chap 1: Problématique, Introduction,
objectifs et Typologie de l’assainissement
des terres agricoles
❑Chap 2: Salinité des terres
❑Chap 3: Conception et Dimensionnement
des réseaux d’assainissement des terres
agricoles
❑Chap 4: Exécution et entretien des réseaux
de drainage
❑Chap 5 : TD
3
CHAPITRE 1:
PROBLEMATIQUE INTRODUCTION-OBJECTIFS ET TYPOLOGIE
PROBLEMATIQUE DES TERRES AGRICOLES
1. Excès d’eau, engorgement
2. Érosion
3. Salinisation
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INTRODUCTION
L’assainissement des terres agricoles peut se définir
comme l’ensemble de tous les procédés
d’évacuation des eaux nuisibles à l’échelle d’une
exploitation agricole.
L’assainissement des terres agricoles agricole vise
deux objectifs:
▪ Maintenir le taux d’humidité dans la zone
racinaire à un niveau approprié pour les cultures
▪ Maintenir la concentration en sel dans la zone
racinaire à un niveau acceptable par les cultures
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TYPOLOGIE
❑Quand l’assainissement des terres agricoles vise à
évacuer, vers un exutoire approprié, l’eau
accumulée à la surface du sol dans des
dépressions, on parle d’assainissement de surface
❑Quand l’assainissement des terres agricoles vise à
extraire l’eau de la zone racinaire ou à contrôler la
salinité, on parle d’assainissement de subsurface
Ainsi, deux types d’assainissement des terres
agricoles existent et varient en fonction de la
topographie de la zone à drainer. Il s’agit de:
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1. ASSAINISSEMENT DE SURFACE EN ZONE PLATE
➢ LISSAGE DE LA SURFACE DU SOL
➢ MISE EN PENTE DE LA SURFACE DU SOL
2. ASSAINISSEMENT DE SURFACE EN ZONE DE PENTE
➢ LES BANQUETTES
➢ LES CORDONS PIERREUX
➢ LES DIGUETTES
3. ASSAINISSEMENT DE SUBSURFACE OU SOUTERRAIN
➢ DRAINAGE PAR FOSSES
➢ DRAINAGE PAR CANALISATIONS ENTERREES
➢ DRAINAGE PAR PUITS
➢ BIO- DRAINAGE
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ASSAINISSEMENT DE SURFACE EN ZONE PLATE
LISSAGE DE LA SURFACE DU SOL
➢Adoucit la surface du sol sans changer la
topographie générale
➢ Élimine les différences mineures de côtes
➢ Sur une topographie irrégulière, améliore le
drainage du surface et permet la mécanisation
➢Se pratique sur sol sec et cassant
➢Étape précédant les travaux de planage
➢Le moins cher et très efficace
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LISSAGE DES TERRES
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MISE EN PENTE DE LA SURFACE DU SOL
➢Procède par remblais/déblais pour former des
surfaces régulières en pente
➢Se fait en une seule opération, utilisant des
bulldozers et des racleurs
➢La pente en direction des drains doit être continue
avec un minimum de 0.05%, de préférence de
0.1%, et au maximum de 0.5%
➢La longueur maximale des lignes est fonction de la
pente, de la perméabilité du sol et de l’érosion
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MISE EN PENTE DE LA SURFACE DU SOL EN ZONE PLATE
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MISE EN PENTE DE LA SURFACE DU SOL EN ZONE PLATE
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Il est à noter que la mise en pente de la surface du
sol favorise le décapage des couches de sol
supérieures riches en éléments nutritifs et en
microorganismes, ceci entraîne une baisse des
rendements des cultures.
Les solutions suivantes peuvent être apportées
• Application d’engrais,
• Cultiver des cultures légumineuses
• Sous-solage des zones à déblayer avant déblai
• Sous-solage des zones à remblayer après
remblai
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ASSAINISSEMENT DE SURFACE EN ZONE DE PENTE
Le drainage en zone de pente (I> 2%) s’apparente
aux techniques de lutte contre l’érosion
• On régule on intercepte le ruissellement avant
qu’il ne devienne dangereux ou une force érosive
• Ainsi fait-on souvent des terrasses pour:
– Casser le ruissellement
– Conserver les eaux de pluies
Plusieurs méthodes permettent le drainage de
surface en zone de pente
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LES BANQUETTES
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LES CORDONS PIERREUX
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ASSAINISSEMENT DE SUBSURFACE
ASSAINISSEMENT PAR FOSSES
Aussi appelés drainage par canaux à ciel ouvert
consiste en la réalisation d’un réseau de canaux à ciel
ouverts interconnectés. Il présente l’avantage d’être
peu onéreux. Cependant, il présente des
inconvénients :
➢Perte de surfaces cultivables
➢Difficultés d’accès
➢Entretien onéreux
➢Maladies hydriques 17
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ASSAINISSEMENT PAR CANALISATIONS ENTERREES
Il consiste à installer dans le sol des drains
(tuyaux perforés de 4 à 10 cm de diamètre).
Les drains se jettent dans un réseau de
collecteurs qui évacuent l’eau vers un émissaire
(rivière, lac…).
En cas de pente insuffisante pour évacuer l’eau
par gravité, les eaux sont relevées par une
station de pompage.
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Représentation schématique de l'écoulement des eaux
depuis la surface du sol vers un drain souterrain.
(Musy A., 1972).
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BIO–ASSAINISSEMENT
il consiste en la plantation de rangées d’arbres (eucalyptus, acacias…) ou
d’autres plantes halophytes autour des champs agricoles afin d’éliminer
l’eau excédentaire du sol et d’abaisser le niveau de la nappe. Les avantages
liés à ce procédés sont:
➢ Faible investissement supportable par les bénéficiaires
➢ Pas de recours à des installations et matériels externes
➢ Procédé naturel , facile à associer à une approche de développement
rural intégré.
Les inconvénients sont:
➢ Pertes de terres
➢ Contrôle peu précis de la nappe
➢ Peu actif dans l’élimination des sels accumulés dans la zone racinaire
ASSAINISSEMENT PAR PUITS
il consiste à provoquer un abaissement de la nappe par pompage dans un
réseau de puits régulièrement distribués dans l’espace, de sorte à que leur
cônes de dépression se recoupent. Cette méthode est utilisée
principalement lorsque la nappe doit être abaissée fortement en particulier
pour prévenir une salinisation des terres par remontées capillaires. 25
Chap 2: SALINITE DES SOLS
La salinisation des sols est le processus
d’accumulation de sels à la surface du sol et dans
la zone racinaire qui occasionne des effets nocifs
sur les végétaux et le sol; il s’en suit une
dimunition des rendements et à terme une
stérilisation du sol.
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Origine de la salinité des sols
La salinisation des sols peut avoir plusieurs origines :
✓ origine géologique ;
✓ proximité de la mer ;
✓ augmentation de la concentration en sels liée à une forte
évaporation ;
✓ utilisation d'eau d'irrigation de mauvaise qualité ;
✓ engorgement temporaire ou permanent du sol. La salure
de l'eau reste fixée au sol après ressuyage.
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SOLS SALES ET OU SODIQUES
Les sols salés ou salins sont des sols contenant en excès des sels solubles qui
rendent la solution du sol suffisamment concentrée pour nuire aux plantes et
diminuer la productivité du sol.
Le terme de "sols alcalins" est appliquée aux sols qui ont en excès du sodium
échangeable avec ou sans un total excessif de sels solubles.
La cause fondamentale de l'existence d'un sol salin ou alcalin provient d'une
application d'eau insuffisante.
Dans les régions arides, l'insuffisance ou l'absence de filtration à travers les sols du
fait de la faible pluviométrie, et en même temps la forte évaporation de l'eau font
augmenter l'accumulation sur et dans le sol de sels solubles qui portent préjudice à
la vie des plantes.
A force d'être exploités sous irrigation, certains sols des régions arides deviennent
salés et improductifs du fait de l'utilisation d'une eau d'irrigation renfermant de
trop grandes quantités de sels. Les sels continuent de s'accumuler dans les sols des
surfaces irrigués où l'on apporte des quantités d'eau plus grandes que celles qu'on
en retire.
28
Selon V. KOVDA, 60 à 80 % des terres irriguées
deviennent progressivement plus salines et stériles
en raison d'un drainage inadéquat ou d'une mauvaise
conception des canaux.
D'après la Commission Internationale des Irrigations
et du Drainage (CIID), 100 millions d'hectares, soit
environ 40 % de la superficie irriguée mondiale,
souffrent de salinisation ; de son côté, la FAO estime
que, chaque année, 250 000 hectares deviennent
incultivables du fait d'une salinisation excessive due à
des irrigations mal conduites.
Conditions pour les sols salins, salins-alcalins et
alcalins
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Remarques :
❑Un pH = 7.0 est neutre. pH < 7.0 indique un sol acide qui
est commun dans les régions non-arides. Plus le pH est
grand, moins forte est la concentration des ions H+ car le
pH est le logarithme de la réciproque de la concentration
en ions H+.
❑Alcali noir = formation d'une croûte noir à la surface d'un
sol alcalin, seulement en présence de matière organique.
Ainsi le terme peut être trompeur dans les sols ayant peu
de matière organique.
❑Alcali = non générique des bases et, plus spécialement
des sels basiques que donnent avec l'oxygène des métaux
dits alcalins.
❑Pourcentage de sodium échangeable (ESP)
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Echelle de salinité des sols d'après J. H.
DURAND
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Diagnostic et morphologie des sols salés
Les sols salés ou sols halomorphes ou sols sodiques sont
ceux qui renferment en quantité anormalement élevée
des sels plus solubles que le gypse (CaSO4).
Sont également considérés comme salsodiques les sols
renfermant, en quantité anormalement élevée du
sodium échangeable, sans que la teneur en sels solubles
soit obligatoirement forte.
Le diagnostic des sols salsodiques repose sur la prise en
compte et la combinaison de 3 types de critères :
1 - critères chimiques et physico-chimiques,
2 - critères morphologiques
3 - critères sur la structure de sol.
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CRITERES PHYSICO-CHIMIQUES
Trois caractères de définition des sols salsodiques peuvent
être retenus :
1. Le caractère salé : la conductivité électrique de l'extrait
de pâte saturée est supérieure à 8 mmhos.cm-I sur
l'ensemble du profil, pendant la plus grande partie de
l'année.
2. Le caractère sodique : le taux de sodium échangeable est
élevé (> 15 % de la capacité d'échange) mais la structure
du sol peut rester agrégé (grumeleuse ou polyédrique) et
le pH 1/2.5 n'excède pas 8.8.
3. Le caractère à alcali : le taux de sodium échangeable est
élevé et s'accompagne d'une dégradation de la structure
du sol et souvent d'une forte montée du pH qui peut
atteindre 10. 34
CRITERES MORPHOPEDOLOGIQUES
Pour décrire un sol, on procède à l'observations
de son profil, qui est caractérisé par une
succession de couches ou horizons dont la
désignation a fait l'objet d'une nomenclature
internationale :
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CRITERES STRUCTURAUX
Deux cas sont envisagés :
1 - structure agrégée dite non dégradée
agrégats fins différenciés de forme
polyédrique, grumeleuse ou cubique,
2 - structure dégradée, massive ou en gros
agrégats prismatiques à columnaires. Milieu
compact et peu poreux.
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COMBINAISON DES CRITERES
Selon SERVANT, une combinaison des trois critères permet de classer les sols
salsodiques suivant le tabeau ci-dessous.
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Les Solonchaks sont des sols possédant :
➢ Une nappe salée profonde ou de surface.
➢ Un horizon A et C et parfois un début de
différenciation d’un horizon B.
➢ Un pH élevé supérieur à 8,5
Les Solonetz sont des sols possédant :
➢ Un horizon Bt argileux, fortement structuré
(structure colonnaire), saturé par des ions sodium et
magnésium
➢ Un pH élevé autour de 8,5 (NaCO3) dans le Bt.
➢ Un horizon éluvial pouvant se développer à la base
de l’horizon A.
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Profils types de Solontchaks
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Profils types de Solonetz
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METHODES DE LUTTE CONTRE LA SALINITE DES
TERRES
Il est nécessaire de contrôler la salinité pour
maintenir les rendements à des niveaux
acceptables. Plusieurs méthodes ou combinaisons
de méthodes existent:
➢Lessivage des sels
➢Drainage des terres
➢Choix des cultures
➢Méthode de culture
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LESSIVAGE DES SELS
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LESSIVAGE DES SELS
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LESSIVAGE DES SELS
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LESSIVAGE DES SELS
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LESSIVAGE DES SELS
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LESSIVAGE DES SELS
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Contrôle de la salinité dans le cas
d'une origine interne des sels
Dans les sols alluviaux, les phénomènes de salinité ont fréquemment
pour origine une remontée des solutions salines par capillarité à partir
d'une nappe phréatique minéralisée qui constitue la source de la
salinisation du sol.
En effet, les problèmes de salinité rencontrés en agriculture irriguée
sont souvent liés à la présence d'une nappe non contrôlée située
entre 1 et 2 mètres de la surface du sol.
En nappe peu profonde, l'eau pénètre dans la zone racinaire et active
la capillarité. Ainsi, si la nappe peu profonde est salée, elle constitue
une source permanente de sels au fur et à mesure que l'eau est
utilisée par la culture ou qu'elle s'évapore à la surface du sol. La
salinisation à partir de cette source peut être rapide dans les
périmètres irrigués des régions chaudes lorsque des étendues de terre
restent longtemps en jachère.
La mise en évidence du processus de salinisation du sol à partir d'une
nappe peu profonde est réalisée par l'étude des profils salins du sol.54
Le profil salin et la dynamique des sels
Il s'agit de la séquence verticale d'informations concernant la
salinité dans le profil pédologique :
- le profil salin général intéresse la salinité globale
exprimée par la conductivité électrique de la solution du sol
mesuré in situ ou dans des extraits de pâtes saturées,
- les profils ioniques intéressent la distribution des
différents anions et cations,
- les profil des sels a pour objectifs de rendre compte de
la distribution des différentes espèces salines qui pourraient
se former par cristallisation des solutions du sol, dans les
divers niveaux du profil, en se plaçant dans les conditions
d'une évaporation isotherme. Il permet de mettre en
évidence les différenciations affectant la masse saline entre
la base et la surface du profil.
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Selon J. SERVANT (1975), il est possible de distinguer quatre
formes principales du profil salin général :
- Forme A : distribution saline à maximum dans
l'horizon superficiel,
- Forme B : distribution saline à maximum marqué
moyennement profond, entre 30 et 80 cm de profondeur,
- Forme D : distribution saline avec augmentation
régulière de la salinité avec la profondeur. Le maximum est
profond (> 1 m),
- Forme C : intermédiaire entre A et DAB c'est une
forme D ou B sur laquelle se greffe un maximum superficiel
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En ce qui concerne la dynamique des sels, le profil salin peut être
considéré comme
▪ descripteur du niveau de salinité le long du profil pédologique,
▪ indicateur de la dynamique de solutions salines sous l'influence
des facteurs du milieu.
a) Le profil salin de type A est associé au processus ascendant de
salinisation dans les sols nus à nappe salées : transfert vers le haut
des solutions salines + évaporation du sol nu, ce qui conduit à une
accumulation saline superficielle.
b) Le profil salin de type B est caractéristique du processus
descendant de désalinisation avec individualisation d'une onde saline
à maximum bien marqué : transfert vers le bas des sels sous
l'influence des pluies ou de l'irrigation.
c) Le profil salin de type D représentatif des pelouses est
indicateur d'un processus permanent de désalinisation si le niveau de
salinité reste faible
d) Le profil salin de type C semble correspondre à la reprise du
processus ascendant de salinisation à l'issue d'une période de
désalinisation.
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Salinisation et niveau critique des
nappes phréatiques
La vitesse d'accumulation des sels dans le sol à partir d'une
nappe peu profonde non maîtrisée dépendra :
- de la gestion de l'irrigation ,
- de la concentration en sel (degré de minéralisation) et de la
profondeur de la nappe ;
- du type de sol (conductivité du matériau vis à vis de la
solution saline) ,
- du climat (bilan Pluie/ETP en faveur de l'évaporation).
La vitesse maximale de remontée capillaire, en mm/jour, en
fonction de la profondeur de la nappe et de la texture du sol
est analysée dans le tableau ci-après [VAN DEN BERG et
VISSER, 1964].
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Mesure de la salinité des solutions du sol pendant les
opérations d'irrigation-drainage
Afin de suivre l'évolution du profil salin sous l'impact de
l'irrigation et du drainage, ile est nécessaire d'avoir recours à des
dispositifs de terrain, en poste fixe, permettant l'étude «in situ»
de la salinité. L'intérêt de ce type d'approche est le suivant
1. La mesure est toujours effectuée dans les mêmes
conditions,
2. Cette mesure intéresse la solution réelle du sol et non plus
une solution artificielle, confectionnée au laboratoire à partir
d'un échantillon remanié,
3. Le caractère destructif de la méthode n'apparaît qu'une
seule fois : au moment de la mise en place des instruments,
4. Le dispositif peut être utilisé pendant une longue période,
aussi souvent qu'on le désire.
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Les matériels répondant à ces besoins peuvent être
scindés en deux groupes :
- dispositifs permettant de prélever «in situ» la
solution du sol, dont l'étude sera réalisée au
laboratoire : c'est le cas des bougies poreuses, Les
bougies poreuses doivent être utilisées de préférence
dans les sols humides, quel que soit le niveau de salinité,
- dispositifs permettant de mesurer «in situ», sans
prélèvement, la salinité de la solution du sol : c'est le
cas des «salinity sensors>> et de la sonde à 4 électrodes.
Les sensors à temistor permettent de travailler dans
toute la gamme d'humidité. Ils constituent une très
bonne technique fiabilité, rapidité de réponse, facilité de
la mesure -utilisation en plein champ ou pour des
expériences au laboratoire. Ils ne conviennent pas dans
les sols très salés.
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Les électrodes à espacement variable permettent la
mesure globale de la salinité du terrain en disposant
4 électrodes en ligne, en envoyant du courant entre
les deux électrodes externes et en mesurant la
résistivité entre les deux électrodes internes. La
profondeur de sol explorée est proportionnelle à
l'espacement des électrodes.
Cette méthode peut être utilisée pour la
cartogragphie des lignes d'iso-salure dans un terrain
dont on connaît les caractéristiques (Rhoades,
1975).
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RESISTANCE DES PLANTES A LA SALINITE DU SOL
L'United state Salinity Laboratory a proposé en
1954 l'échelle ci-après par référence à la
résistance des plantes à la salinité du sol.
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DRAINAGE
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CHOIX DES CULTURES
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METHODE DE CULTURE
En dehors des méthodes de contrôle de la salinité à long
terme (drainage convenable, lessivage pour maintenir la
salinité dans la zone de tolérance de la culture, choix d'une
culture tolérante), il existe des méthodes de culture qui
peuvent avoir une grande influence sur la germination, la
levée et le rendement. Parmi ces méthodes on peut citer :
- Le surfaçage ou le planage qui consiste en un nivellement
du terrain pour permettre une distribution d'eau uniforme
car les sels se concentrent dans les points hauts ;
- le réglage du calendrier des irrigations pour prévenir
l'apparition du déficit hydrique et d'une pellicule en surface
du sol. Ceci est important lorsqu'on fait usage d'une eau
salée. Ce choix peut consister à augmenter la fréquence des
arrosages, à irriguer avant un hiver pluvieux, à recouvrir à la
pré-irrigation ; 71
- la localisation des semis pour éviter les zones où le
sel peut s'accumuler
En irrigation à la raie, le sel a tendance à
s'accumuler dans la partie médiane des billons.
L'irrigation par raies alternées peut apporter une
aide car il y aura une diminution de la concentration
du sel. On peut aussi augmenter la hauteur d'eau
dans les raies.
Des billons plats et inclinés avec culture en rang
simple améliore le contrôle de la salinité.
La modification de la forme des billons pour des
salinités de sol différentes peut apporter une
certaine efficacité.
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- le choix des engrais (type, dose et localisation).
Les engrais chimiques, les fumiers et les
amendements du sol contiennent beaucoup de sels
solubles à des concentrations élevées. Il faut donc
éviter de les placer trop près de la plantule.
- la modification des méthodes d'irrigation: la
méthode d'irrigation a une influence directe sur
l'efficience de l'utilisation de l'eau et sur la façon
dont les sels s'accumulent.
73
Chap 3: CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX DE
DRAINAGE
Les études préalables au drainage comportent deux
volets :
1. Des études agro-socio-économiques :
- calcul de la rentabilité et de son influence sur
l'exploitation,
- réflexion sur une bonne utilisation du drainage,
une fois celui-ci terminé. Un drainage bien fait, là où
l'excès d'eau est le facteur limitant principal, est
amorti en 5 à 10 ans.
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2. Des études techniques :
Elles se résument en 3 questions :
❑ d'où vient l'eau et où ira-t-elle ?
Cette question répond à la compréhension de l'écoulement
sur le bassin versant et intègre plusieurs aspects :
aménagements collectifs, recensement des zones à drainer,
insertion de la parcelle dans le réseau hydrographiques,
connaissance des débits à évacuer, aspects juridiques, études
topographiques.
❑ Quel risque d'engorgement la culture accepte-t-elle
En effet le travail du sol et la chute de rendement des récoltes
sont liés à la durée d'engorgement des sols.
Ce risque dépend de la culture et de l'assolement retenus et
induit la notion de "pluie de projet" ou encore de "débit de
projet" à évacuer par le réseau de drainage.
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❑Quelle méthode de drainage pour quelle nature
des sols ?
En effet comment la qualité des sols déterminera-t-
elle le choix de la façon de drainer (assainissement
superficiel, drainage par tuyaux enterrés, valeurs
de l'écartement entre les drains, protection contre
les colmatages).
C'est l'objet des études pédologiques et
hydrodynamiques.
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APPLICATION AU DRAINAGE AGRICOLE
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RESOLUTION DU PROBLEME
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SYSTEMES DE DRAINAGE
Lorsqu'une parcelle doit être drainée, il est
nécessaire de déterminer l'origine de l'excès d'eau.
S'agit-il des eaux intérieures de l'apport pluvial
tombant directement sur la parcelle ou des eaux
extérieures ?
- Les eaux extérieures
Les apports extérieurs sont des arrivées d'eau aule
ruissellement
.
81
En principe les eaux extérieures ne doivent pas
être recueillis par les drains. Elles doivent être
captées avec précaution pour éviter d'ennoyer le
réseau de drainage proprement dit. Il existe
plusieurs techniques de captage :
➢les collecteurs de ceinture, enterrés (drain ou
collecteurs perforés) ou non (fossés), dont le rôle
est de protéger également le réseau de drainage
➢les avaloirs pour récupérer les eaux de
ruissellement concentrées ;
➢les captages qui recueillent les eaux ponctuelles.
82
Les collecteurs de ceinture
Ils recueillent le ruissellement et les mouillères causées par
une rupture de pente ou un affleurement de couche
imperméable. Il s'agit de mettre en place un fossé ou un
collecteur gravillonné de ceinture en amont de la parcelle et
qui atteint le niveau imperméable.
Les collecteurs de ceinture jouent également un rôle général
de protection du réseau de drainage vis à vis d'éventuels
colmatages racinaires des arbres limitrophes de la parcelle.
On placera les collecteurs de ceinture à quelques mètres en
parallèle avec les obstacles suivants :
- haies, parties boisées,
- nappes d'eau, mares, étangs
- fossés peu profonds et peu pentus
- toute installation pouvant apporter des eaux de
ruissellement (pistes, routes, habitations, etc.)
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Les avaloirs
Ils sont généralement situés sur le réseau principal
des collecteurs et sont constitués d'un regard de
visite de diamètre 0.80 m, non enterré et, muni
d'une grille carrée de 0.30 m x 0.30 m. Ils servent à
recueillir les eaux de ruissellement de fossés,
étendues d'eau, etc.
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Les captages proprement dits
Les captages ont pour but d'intercepter des eaux
d'amont de moyenne importance et parfois
temporaires.
Leurs emplacements peuvent être :
- l'amont des parcelles
- à l'emplacement des sources, résurgences,
mouillères.
L'aménagement des captages consiste à placer un
collecteur de diamètre plus ou moins grand dans
un regard remblayé de matériaux grossiers et très
filtrants.
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Les eaux intérieures
Les eaux intérieures sont les apports pluviaux
directs. L'excès d'eau dû à une accumulation de la
pluie se manifeste sur les sols qui opposent une
résistance à l'infiltration profonde de l'eau. Cette
résistance peut avoir plusieurs causes qui se
combinent :
➢existence d'un horizon imperméable à 2 ou 3 m
de profondeur bloquant l'infiltration et créant une
nappe perchée ;
➢existence d'un horizon peu perméable sous la
couche labourée rendant l'infiltration très lente et
créant une nappe perchée
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PLAN DU SYSTEME DE DRAINAGE
➢ Le relevé topographique: avant d'envisager le tracé du
plan du système de drainage, il faut disposer d'un relevé
topographique
➢ Le schéma général: L'écoulement des eaux venant de la
parcelle drainée s'effectue dans un émissaire par
l'intermédiaire d'un exutoire.
L'émissaire est une voie d'eau naturelle aménagée ou non. Il
y a 2 niveaux d'action sur un émissaire.
Niveau 1, relatif aux interventions à mener sur les rivières et
leurs afluents à caractère intercommunal ;
Niveau 2 relatif aux interventions à mener sur les fossés et
émissaires communaux (fossés d'intérêt général) qui
assurent le transport des eaux agricoles et des eaux
publiques et courantes vers les organes de réception
constitués par les émissaires de niveau 1.
90
L'exutoire représente le niveau 3 d'intervention
(fossés dits d'intérêt particulier). Il faut s'assurer de
l'aptitude de l'exutoire à recevoir les eaux de
drainage à partir des collecteurs assurant la
desserte des parcelles à drainer.
Le débouché d'un système de drainage est le point
de raccordement entre ce système et l'exutoire
correspondant. Il est généralement constitué d'une
bouche de décharge en béton préfabriqué. Le
raccordement entre le système de drainage et le
débouché est obligatoirement réalisé en matériau
rigide (P.V.C lisse ou béton) sur toute la longueur de
la fouille, pour éviter les contre-pente de départ.
91
Pour un bon fonctionnement de la bouche, on
impose :
- d'établir le niveau de la bouche au-dessus de
celui des plus hautes eaux dans l'exutoire ;
- de munir l'ouvrage d'une grille amovible
empêchant les corps étrangers d'y pénétrer -
d'inciter l'utilisateur (l'agriculteur) à surveiller et
entretenir l'ouvrage
92
93
➢ Le tracé du réseau
Le tracé du réseau sera réalisé sur le relevé topographique.
A partir de l'émissaire (fossé ouvert ou cours d'eau naturel
dont on fixe les nouvelles cotes en vue d'un recreusement),
on trace le réseau du ou des collecteurs ou aboutissent les
files de petits drains.
Il existe différents systèmes pour le tracé du réseau de
drainage :
• le système de drainage régulier ou complet ;
• le système de drainage irrégulier ou partiel ;
Les drains peuvent être placés :
- soit suivant la ligne de plus grande pente ; c'est la
disposition dite longitudinale ;
- soit transversalement ou obliquement à cette ligne ;
c'est la disposition dite transversale.
94
Le drainage transversal est toujours préféré au drainage
longitudinal. En effet, le drainage transversal offre les
avantages suivants par rapport au drainage longitudinal :
- permet de donner la pente maximale aux
collecteurs, ce qui évite leur engorgement et obstruction
par les dépôts, et permet de réduire leur section ;
- permet aux petits drains d'assainir une plus grande
surface, puisque l'eau qui s'écoule sur la couche
imperméable en suivant la pente a plus de chance de les
rencontrer.
Ci-dessous le Tracé du réseau de drainage : les
différents systèmes selon D. SOLTNER, 1995
95
96
Représentation schématique d'un réseau de drainage en arrête de
poisson (a) et parallèle (b).
97
98
1. Données
Les données essentielles au calcul des réseaux d'assainissement
agricole sont :
- la durée admissible de submersion des cultures ;
cette durée ne sera dépassée en moyenne qu'une fois pendant la
période de retour T
T = 1 an, 2 ans, 5 ans ou 10 ans. Pour T = 10 ans, l'émissaire devra
assurer l'évacuation de la crue décennale ;
- le niveau optimal de la nappe ;
- la pluviométrie de la région ;
- les caractéristiques hydrodynamiques du sol (conductivité
hydraulique porosité de drainage, pédologie).
Ces données permettent de calculer :
- les débits unitaires des parcelles ;
- les débits globaux des collecteurs et des émissaires.
99
Régime permanent et régime variable
Le réseau de drainage doit être conçu de telle façon que la
submersion ne dépasse pas la durée admissible.
Suivant les climats, le raisonnement et les méthodes de calcul
des caractéristiques techniques du réseau seront différents
- si dans la région on enregistre sur une période de l'année des
pluies longues et fréquentes ne laissant entre elles que des
intervalles de temps trop courts pour permettre un ressuyage
du sol suffisant sur une hauteur convenable, alors on étudiera
un régime permanent ;
- si au contraire dans la région, les pluies ont une très
forte intensité mais sont courtes et espacées d'au moins 1
semaine, on cherchera à obtenir grâce au réseau de drainage
un rabattement suffisant en un délai déterminé après les pluies
(deux ou trois jours par exemple). On travaillera alors en
régime variable.
100
Fonctionnement hydraulique d'un réseau de
drainage
L'analyse de l'ensemble des résultats des travaux
expérimentaux menés de par le monde conduit à
proposer un schéma de fonctionnement d'un réseau
de drainage en sol à pseudo-gley schéma où
apparaissent les différents cheminements de l'eau.
101
Dimensionnement DU RESEAU INTERNE
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104
105
FOSSES ET CANAUX
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109
110
CANALISATIONS ENTERREES
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115
116
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118
119
120
121
FORMULES DE DIMENSIONNEMENT
122
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• TRANCHEES TRES PERMEABLES
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125
OUVRAGES ATTEIGNANT LE SUBSTRATUM
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128
129
130
131
132
133
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137
138
139
OUVRAGES N’ATTEIGNANT PAS LE SUBSTRATUM
140
141
142
• TRANCHEES AYANT LA PERMEABILITE DU SOL
EN PLACE
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144
DRAINS REPOSANT SUR LE SUBSTRATUM
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146
147
DRAINS NE REPOSANT PAS SUR LE SUBSTRATUM
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150
151
152
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154
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159
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161
DIMENSIONNEMENT DU RESEAU STRUCTURANT
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171
MATERIAUX
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175
176
Chap 4: EXECUTION ET ENTRETIEN DES RESEAUX DE DRAINAGE
177
EXECUTION
1. Contrôle de la profondeur d'installation des drains
L'installation des drains selon une pente uniforme est
primordiale pour le bon fonctionnement des drains et la
prévention de l'envasement. On estime que la précision de
contrôle de la profondeur doit être supérieure à r et le
contrôle de la pente doit être supérieure à r/100, où r est le
diamètre du tuyau de drainage (en mètre).
Le principe du contrôle de profondeur repose sur la mise
en place d'un niveau ou d'un plan de référence au-dessus du
sol ayant la pente désirée.
Les drains sont alors installés à une profondeur constante
sous ce niveau de référence. La méthode la plus simple
consiste à établir un niveau de référence pour chaque drain
par une suite de piquets tel que le sommet des piquets suive
une pente constante.
178
Lors du placement des drains ou du creusement des fossés, on
veillera à maintenir une distance constante entre le niveau de
référence et le drain ou le fond du fossé. En particulier lors de
l'installation mécanique, l'opérateur veillera à maintenir un
repère au niveau du bras dans l'alignement du niveau de
référence.
Un opérateur qualifié est en mesure de contrôler la profondeur
d'installation endéans les normes données ci-dessus.
Actuellement, le contrôle de profondeur se fait régulièrement de
manière automatisée. A cet effet on crée un plan de référence
au moyen d'un faisceau laser rotatif.
Un capteur sur le bras des machines de drainage permet de
détecter ce faisceau et d'ajuster en permanence la profondeur
du creusement en fonction de la topographie de façon à
maintenir un gradient constant au niveau du drain.
La qualité de contrôle de la profondeur de ce système est
généralement meilleure que pour le contrôle manuel.
179
2. Période de placement des drains :
L'installation des drains doit se faire idéalement en
saison sèche. Cette condition permet de minimiser
les problèmes de compaction dû au passage des
engins de drainage lourds, pesant jusqu'à plusieurs
dizaines de tonnes.
L'utilisation d'engins montés sur chenilles plutôt que
sur roues permet de réduire la compaction. Le
creusement mécanique des tranchées de placement
des drains en saison sèche évite aussi la compaction
du sol au niveau des drains.
180
3. Équipements et machines :
Aussi bien le creusement des fossés de drainage que
des tranchées dans lesquelles seront placés les
drains peut être fait manuellement ou
mécaniquement.
De même, le placement des drains peut être fait
manuellement ou mécaniquement. Il existe
actuellement des équipements réalisant l'ensemble
des opérations en une seule passe. .(Guyon G.,
1962).
181
a) Creusement des fossés ou des tranchées
Le creusement manuel des fossés ou tranchées peut être
justifié lorsque les superficies à traiter sont faibles,
lorsque les équipements ne sont pas disponibles
localement ou lorsque le coût de la main-d'œuvre est
faible et que l'utilisation de la main-d'œuvre est
souhaitée. Sinon, il est fait appel à des pelleteuses.
La largeur de la pelle peut être très réduite pour limiter
le volume de sol perturbé et permettre juste le passage
des drains souterrains et le placement de l'enveloppe. Il
est à noter que la précision du travail mécanique est
souvent meilleure que celle du travail manuel.
182
b) Placement des drains
Selon la superficie à traiter, le type de drains et la
disponibilité des équipements et de main d'œuvre, le
placement des drains peut être manuel ou mécanique.
La combinaison du creusement mécanique et placement
manuel est fréquent pour le placement de gros collecteurs ou
lorsque les superficies à traiter sont faibles et ne justifient pas
la mise à disponibilité d'équipements de placement coûteux et
pas toujours disponibles.
Actuellement, on utilise fréquemment des engins
permettant le placement des drains sans devoir creuser une
tranchée (Draineuse). Dans ce cas, le drain est placé dans le sol
dans le sillage d'une lame conçue de telle manière à ce que
l'ouverture crée dans le sol à la profondeur désirée ne soit pas
obtenue par compaction (déformation plastique) mais par
soulèvement du sol vers le haut.
183
Ce processus de rupture dépend des caractéristiques
géométriques de la lame et des conditions du sol.
En pratique, ce mode de placement limite la
profondeur d'installation à 1.5 – 2 m dans des sols secs
et sera considérablement moins profond dans un sol
humide.
Le choix des engins dépend du coût, de la disponibilité et
des conditions techniques dans lesquelles le réseau sera
mis en place. Les principaux avantages et inconvénients
sont
184
QUELQUES DRAINEUSES
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188
189
ENTRETIEN
1. Contrôle de la profondeur d'installation des drains
L'installation des drains selon une pente uniforme est
primordiale pour le bon fonctionnement des drains et la
prévention de l'envasement. On estime que la précision de
contrôle de la profondeur doit être supérieure à r et le
contrôle de la pente doit être supérieure à r/100, où r est le
diamètre du tuyau de drainage (en mètre).
Le principe du contrôle de profondeur repose sur la mise
en place d'un niveau ou d'un plan de référence au-dessus du
sol ayant la pente désirée.
Les drains sont alors installés à une profondeur constante
sous ce niveau de référence. La méthode la plus simple
consiste à établir un niveau de référence pour chaque drain
par une suite de piquets tel que le sommet des piquets suive
une pente constante.
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ANNEXES
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199
200
201
202
203
Chap 5: TRAVAUX DIRIGES
204
BIBLIOGRAPHIE
➢ COURS DE DRAINAGE AGRICOLE DE M.L COMPAORE DE
L’EIER
➢ AMÉLIORER LE RÉSEAU HYDRAULIQUE, LE NIVELLEMENT ET
LE DRAINAGE SOUTERRAIN D’UN CHAMP : DES SOLUTIONS AU
MAUVAIS RENDEMENT DE MAPAQ, Centre-du-Québec Nicolet
➢ Ce que vous devez savoir sur le drainage agricole DE
MAPAQ, Centre-du-Québec Nicolet
205